Exercice, Entraînement et Altit due Altitude (Hypoxie)
Transcription
Exercice, Entraînement et Altit due Altitude (Hypoxie)
Exercice, Entraînement et Altit d (Hypoxie) Altitude 1 Transport de l’Oxygène Une fois dans les capillaires pulmonaires l’O2 va être transporté jusqu’aux Tissus 100 1,5% de l’O2 est transporté sous forme dissoute Pour 1 mmHg de PO2 Ù 0,003 ml d’O2 DISSOUS / 100ml de sang g Î 0,3 ml d’O2 dissous/ 100ml de sang 98,5% transporté sous forme d’oxyhémoglobine 1g de Hb Ù 1,39ml d’O2 avec PO2+++ [Hb] = 15g.dL 15g dL-1 SaO2 pour 100mmHg de PaO2 est de ~97,5% Î1,39 x 15 x 0,975 = 20,3ml d’O2/100ml de sang liés à Hb Contenu en O2: (1,39 x [Hb](g.dL-1) x %SaO2) + 0,003 PO2(mmHg) 100 2 L pressions Les i partielles ti ll Loi de Dalton : pression totale exercée par un mélange de gaz (ie ll’air) air) est égale à la somme des pressions partielles exercées par chacun des gaz qui constituent le mélange 3 1° étape : Constitution de l’air atmosphérique pour une pression i d de 760mmHg 760 H (= niveau de la mer) % approximatif Azote (N) Oxygène (O2) CO2 Eau 78.6% 20.9% 0.04% 0.46% pression partielle (mmHg) 597 mmHg 159 mmHg 0.3 mmHg g 3.7 mmHg 4 2 étape 2° étape: Changement des sommes des pressions partielles au niveau des alvéoles = 9 Augmentation des vapeurs d’eau (rôle du trajet respiratoire) 9 Perte d d’O O2 qui passe dans le sang 9 Gain de CO2 qui arrive aux alvéoles + VR (air vicié) ALVEOLES Azote (N2) Oxygène (O2) CO2 Eau % approximatif 74.9 (78.6) % 13.7 (20.9) % 5 2 (0.04) 5.2 (0 04) % 6.2 (0.46) % Chiffre entre () pression atmosphérique pression partielle (mmHg) 569 (597) mmHg 104 (159) mmHg 40 (0.3) (0 3) mmHg 47 (3.7) mmHg 5 En résumé : Changement des pressions partielles: chute PO2 PAO2 = 105 mmHg contre 160 mmHg air atmosphérique PACO2 = 40 mmHg contre 0,3 mmHg air atmosphérique 6 I - L’altitude PB PB PIO2 = (PB – PH2O) x FIO2 PIO2 = (PB – 47) x FIO2 PB niveau de la mer : 760 mmHg PB 8000 m : 267 mmHg PIO2 = (760 – 47) x 0,2093 PIO2 = (267 – 47) x 0,2093 PIO2 = 149 mmHg H PIO2 = 46 mmHg 7 800 700 Mont Blanc (4810 m) PB (mmHg g) 600 500 Everest (8848 m) 400 150 200 100 100 50 0 0 0 2000 4000 6000 Altitude (m) 8000 10000 PAO O2 (mmH Hg) 300 50 8 CO 2 O2 Convection Diffusion . Convection Qc – CvO2 CaO2 Diffusion Utilisation de l’O2 CO 2 O2 ATP 9 Normoxie Hypoxie (5500 m, PB ≈ 380 mmHg) PambO2 ≈ 80 PambO2 = 159 PIO2 = 149 PIO2 ≈ 70 PAO2 = 100 PAO O2 ≈ 40 PaO2 = 95 PvO2 = 40 O2 PmitoO2 < 10 Flu ux d’O2 O2 Flu ux d’O2 O2 PaO2 ≈ 37 PvO2 ≈ 20 O2 PmitoO2 < 10 10 Autres effets de l’altitude l altitude : - Ì de la T T° (1 (1°C/150 C/150 m) - Ê des radiations (UV et ionisantes) - Ì de l’hygrométrie - Ì de la densité de l’air - Ì de la gravité 11 L’humidité de l’air : Ì avec altitude : Ö perte d’H d H2O +++ surtout pendant effort Ö déshydratation rapide en altitude Ö aggravée par hyperventilation ÖViscosité sanguine ++ ÖAggravée par polyglobulie d’altitude (cf § suivant) 12 - 1ère ascension répertoriée d d’une une haute montagne (633) Ö Fujiyama (3776 m, Japon) Ö le moine EN No Chokaku - Ascension en ballon de Tissandier (1875) Ö 8517 m Ö mort pour 2 des 3 aérostiers - 1ère tentative d d’ascension ascension de ll’Everest Everest (1924) : Norton atteint 8573 m (mort de Mallory et Irvine vers 8600 m) - 1ère ascension de l’Everest (1953) : Tenzing Norgay et Edmund Hillary - 1ère ascension de l’Everest sans O2 (1978) : Reinhold Messner et Peter Habeler - 14 sommets de plus 8000 m Ö 12% de décès/ascension 13 14 D’après Richalet J.P., Herry J.P. Médecine de l’alpinisme, Masson édition, Paris 1999 15 D’après Richalet J.P., Rathat C. Pathologie et altitude, Masson édition, Paris 1991 II - Adaptations 1 - Ventilation V til ti Ì PIO2 Ê progressive de VE Ì PAO2 Ì PaO2 + chémoRc périphériques + Centres respiratoires Ê VE Ê PAO2 Ê PaO2 16 Résistance à l’écoulement de lair Théoriquement, elle devrait Ì car air – dense Mais, e g théoriquement elle devrait Ì de 17% à 4000m e.g. alors l qu’elle ’ ll Ì seulement l td de 7% en réalité é lité Hypoxie yp ⇒ rétrécissement des V.A. ((bronchoconstriction)) Ê des résitance des voies aériennes 17 Quand Pb Ì : 9 VE Ê pour une même VO2 9 VEmax Ê avec altitude - jusqu’à ≈ 5000-6000 m - Au delà,, VEmax Ì : D’après Pugh. In : Handbook of physiologie, 1964 18 2 - Diffusion alvéoloalvéolo-capillaire PAO2 Ì + Échanges entre alvéole et capillaires se font moins bien Ì PaO2 Ö Ì SaO2 19 West J.B. and Wagner P.D. Respir. Physiol. 1980, 42: 1-16 20 Richalet J.P., Herry J.P. Médecine de l’alpinisme, Masson édition, Paris 1999 3 - Polyglobulie hypoxie Ê nb GR (= polyglobulie) Ì PaO2 et SaO2 Ê Hb Ì CaO2 = 1,39 x [Hb] x SaO2 + 0,003 x PaO2 Ì . Ê Qc apport d’O2 . (Qc x CaO2) Ê Ê . Ì Qc 21 cellules ll l souches h ds moelle osseuse Ì PaO P O2 + sécrétion d’EPO (reins) + réticulocytes Ê nb érythrocytes 22 Richalet J.P. Herry J.P. Médecine de l’alpinisme, Masson édition, Paris 1999 Globule es rouges (million ns.μL-1) [H Hb] g.dL L-1 L’hypoxie chronique : ⇒ Hématocrite Hé t it Ê ⇒ Concentration hémoglobine Ê Hct GR [Hb] Durée d’exposition à 4500m (semaines) 23 La polyglobulie est fonction de l’intensité du stress hypoxique ( ltit d ) (altitude) INTERETS : Ê du d nombre b d de ttransporteur t d’O2 compense partiellement les conséquences de l’hypoxie INCONVENIENTS : Ê viscosité i ité sanguine i (+ déshydratation) dé h d t ti ) risque de thromboses et de gelures +++ (Ascension des hauts sommets) 24 4 - Modifications de la Courbe de Dissociation de l’Oxyhémoglobine l Oxyhémoglobine SO2 (%) 100 Hypoxie chronique (2,3-DPG) Ù Ê libération d’O d O2 au niveau musculaire PO2 25 5 - Système cardiocardio-vasculaire FC repos sous- max max . Qc VES repos sousmax repos sous- max max Hypoxie chronique Ö Ê activité sympathique Ö effet protecteur sur le myocarde ??? Ö Ì vol plasmatique et Ê viscosité + vasoconstriction 26 . 6 - VO2max et performance aérobie 27 D’après Cerretelli P. Science et Sports. 1988, 109-117 Pourquoi ? . . VO2max = Qmax x diff(a-v)O ( )O2max Ì ÌVES Ì Ì De l’apport en O2 Ì gradient de diffusion musculaire? 28 29 D’après Terrados N. Int. J. Sport. Med. 1992, 13 (Suppl 1): 206-209 30 D’après Jokl. In: Revue suisse de médecine du sport. 1966, 14: 323-327 III – Entraînement en altitude Principe général basé sur : Ö Majoration des adaptations induites par l’entraînement : - hématologiques (GR, Hb…) - circulatoires (capillarisation…) - cellulaires (enzymes, Mb…) Ö majoration par stimulus hypoxique Recherche d d’une une Ê du transport et/ou de l’utilisation de l’O2 31 1°) Séjourner et s’entraîner en Hypoxie : “Living High – Training High” (Cas habituel des Stages en altitude) Ö Globalement, Ê de la performance en hypoxie mais les bénéfices sur la performance en basse en altitude controversés Ö Effets bénéfiques, par ex. sur le transport d’O2 dépendent de la durée et de l’altitude d’exposition ex: à 2500m, Ê EPO après ~1-2 jours et [Hb] après 5-7 jours à 2000m, il faut 3 semaines 32 Mais en Hypoxie la capacité de travail physique Ì : Mais, Ö intensité d’entraînement moindre = forme de désentraînement Ö certains individus peuvent souffrir de M.A.M. MAM Ö hypoxie sévère peut, peut à ll’inverse inverse, Ì capacité oxydative et la masse musculaires Conclusion : manque de données et de preuves solides des bénéfices liés à la performance 33 2°) Séjourner en altitude et s’entraîner plus bas : (Living High High--Training Low) Principe : - Vivre en altitude Ö bénéfices physiologiques de l’acclimatation (Ê du transport de ll’O O2…) - S S’entraîner entraîner à plus basse altitude Ö préserve les charges d’entraînement (Ê capacités physiques d’exercice…) (Difficultés pratiques de mise en oeuvre) Levine, B.D. and Stray-Gundersen J. In Hypoxia: From Genes to the Bedside, New York 2001 34 Levine B.D. and Stray-Gundersen J. (J. Appl. Physiol. 1997, 83: 102-112) – Groupe A: vit à 2500m et s’entraîne à 1250m – Groupe B: vit et s’entraîne à 2500 m – Groupe C: vit et s’entraîne à 150 m VO2max des groupes A et B Ê de 5% L performance La f ( (sur un 5000m) 5000 ) Ê que dans d groupe A 35 Ê performance ( temps sur un 5000m en course à pieds effectué à basse altitude) par « Living High – Traning Low » associée à : Chapman RF. RF J. J Appl. Appl Physiol. Physiol 1998, 1998 85 (4): 1448-1456 1448 1456 Ê EPO, Ê [Hb], [Hb] Ê VO2max, et intensités d’exercices élevées pendant les entraînements en plus basses altitudes Altitude et durées optimales p ? - altitude > 2500-3000 m - durée de séjour > 15 jours - exposition à l’hypoxie > 12h / jour 36 Mais variabilité individuelle de la réponse Ö identification id tifi ti de d 2 groupes (répondeurs, non-répondeurs) Ö réponse hématologique (EPO et Hct + faibles pour les nonrépondeurs) D’après Chapman RF. J. Appl. Physiol. 1998, 85 (4): 1448-1456 Effets disparus en ~15 jours 37 Effets sur la performance anaérobie Possibilité d d’améliorer améliorer la capacité anaérobie mais peu de données pour une conclusion : Ö Ê Déficit Maximal Accumulé d’Oxygène (DMAO) Ö Ê Capacité Tampon À confirmer. 38 3°) Séjourner bas et s’entraîner en altitude : (Living Low Low--Training High) Principe : - éviter les effets négatifs d’une exposition prolongée à l’hypoxie sévère - diminuer les difficultés pratiques de vivre en hypoxie plusieurs heures/ jour - accentuer le stress hypoxique par l’exercice afin d’augmenter les adaptations physiologiques 39 Effets hématologiques : - 1h/jour (3 fois/semaine sur 3 à 5 semaines) ne suffit pas pour Ê Hct ou [Hb] - 2 heures/ jour à 2300m d’altitude ne suffisent pas non plus, il faudrait une altitude > 2500m pour des bénéfices significatifs (disparus en < 9 jours) 40 Mais Effets musculaires en général significatifs: Ê Activité des enzymes oxydatives Ê [Myoglobine] Ê densité mitochondriale Ê capillarisation 41 Alors que les effets sur la performance sont variables : Ê VO2max en hypoxie, yp mais : Ê ou pas (selon les études ) de VO2max en basse altitude Ê ou pas des temps limites d’exercice en basse altitude Pour attendre des améliorations significatives, il faudrait : - altitude > 2500m - intensités d’entraînement d entraînement élevée et durée modérée (12 (12-20 20 min) - ajouter des entraînement en normoxie (basses altitude) A confirmer. 42 IV-- Préparation d’une compétition en altitude IV • Si compétition possible dans les 24h suivant arrivée en altitude: – Pas P d’i d’inconfort f t notoire, t i nii d de dé dégradation d ti d de lla performance f • Sinon: – Entraînement en altitude d’au moins 2 semaines • Au début capacité d’entraînement réduite de 30 à 40% • Possibilité d’Ê les charges progressivement – MAIS acclimatation encore incomplète (4 à 6 semaines pour acclimatation li t ti ttotale) t l ) – DONC, compenser avec entraînement intense avant montée en altitude 43 V - Troubles liés à l’altitude Mal aigu des Montagnes (M.A.M.) = ensemble de symptômes non spécifiques Céphalées Insomnie Anorexie nausées, Anorexie, nausées vomissements Vertiges, ataxie Dyspnée y p Circonstances de survenue : - Tous T les l sujets j t potentiels t ti l - A leur arrivée à une altitude > 2 500 m - 6 à 10 heures après leur arrivée Syndrome bénin le plus souvent 44 Diagnostic positif de MAM Evaluation de sa g gravité par p des scores - Score de Hackett Symptômes Céphalées Nausées ou anorexie Insomnie Sensations vertigineuses g Céphalées résistantes aux antalgiques usuels Cotation 1 point 2 points Vomissements Dyspnée de repos Asthénie sévère Ataxie 3 points 45 Œdème pulmonaire de haute altitude (OPHA) Ö suit les manifestations d’un MAM Ö apparition au minimum 6h après l’arrivée Ö toux accompagnée d’une expectoration mousseuse, pouls rapide, cyanose du visage Œdème cérébrale de haute altitude (OCHA) Ö peut être associé à un OPHA yp intracrânienne avec céphalées p intenses Ö hypertension accompagnées de troubles visuelles et parfois de vomissements Ö troubles de la conscience (confusion mentale, hallucinations, obnubilations) Hémorragie g rétinienne de haute altitude Ö due à des poussées de pression sanguine causées par l’ex (alt46> 6000m)