Communication et Signalisation cellulaires *** - e
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Communication et Signalisation cellulaires *** Institute of Physiology and Cell Biology, Hannover School of Veterinary Medicine, Differentiated human N-2 neuronal cells, 6 weeks old (40x) Confocal (laser) Cours de Signalisation cellulaire – Pr. Jérôme Guerlotté Université des Antilles et de la Guyane, Domaine Sciences, Technologies, Santé Plan du cours Introduction : Origine, évolution et méthodes d'étude Ch. 1. Principes généraux de la communication cellulaire 1 – Différents types de transmission 2 – La multiplicité des réponses 3 – L'arrêt du signal 4 – Adaptation de la cellule cible Ch. 2. Les différents types de signaux 1 – L'oxyde nitrique et le monoxyde de carbone 2 – Les amines 3 – Les hormones thyroïdiennes 4 – Les dérivés lipidiques 5 – Les stéroïdes et rétinoïdes 6 – Les neurotransmetteurs amino-acides 7 – Les médiateurs peptidiques 8 – Les médiateurs protéiques Ch. 3. Les Récepteurs Introduction Classification 1 – Récepteurs canaux ioniques 2 – Récepteurs enzymes . Tyrosine-Kinase . Sérine/Thréonine Kinase . Tyrosine Phosphatase . Guanylate cyclase 3 – Récepteurs couplés aux protéines-G 4 – Récepteurs associés aux protéines kinases 5 – Récepteurs nucléaires Ch. 4. La transduction du signal Historique 1 – Les protéines G 2 – L'adénylate cyclase 3 – Les phospholipases et phosphodiestrases Ch. 5. Les voies de signalisation 1 – Voies de l'AMPc, du GMPc 2 – Voies du calcium 3 – Voies des MAP Kinases Conclusion Cours de Signalisation cellulaire – Pr. Jérôme Guerlotté Université des Antilles et de la Guyane, Domaine Sciences, Technologies, Santé Introduction Origine, Evolution et Méthodes d'étude Les premières traces de vie sur terre remontent à environ 3,6 milliards d'années, il s'agissait vraisemblablement d'organismes procaryotes rudimentaires, très proches de nos bactéries actuelles. L'accumulation de l'O2 dans l'atmosphère terrestre, il y a 2,6 milliards d'années a permis la diversification de ces protocellules. L'apparition des premiers organismes unicellulaires compartimentés - eucaryotes date d'environ 1,6 milliard d'années Il a encore fallu attendre 1 milliard d'années supplémentaires, pour voir apparaître les premiers organismes pluricellulaires, les métazoaires (animaux) et les métaphytes, (végétaux) il y a environ 600 millions d'années. Cours de Signalisation cellulaire – Pr. Jérôme Guerlotté Université des Antilles et de la Guyane, Domaine Sciences, Technologies, Santé Le Précambrien 0,6 milliard d'années Origine des métazoaires 1 Ga 1,6 milliard d'années Origine des Eucaryotes 1 Ga 2,6 milliards d'années Oxygène libre 1 Ga 3,6 milliards d'années Origine des Procaryotes 4,6 milliards d'années Formation de la terre Cours de Signalisation cellulaire – Pr. Jérôme Guerlotté Université des Antilles et de la Guyane, Domaine Sciences, Technologies, Santé Les données paléontologiques les plus fiables proviennent de la Faune d'Ediacara (Australie), apparue vers −565 Ma alors que la terre réémergeait des glaces du Cryogénien. Ces organismes pluricellulaire archaïques n'ont pas survécu à l'explosion cambrienne, qui vit apparaître à partir de −542 Ma, de nouvelles espèces plus proches de celles que nous connaissons aujourd'hui. Les schistes de Maotianshan ou Faune de Chengjiang sont une formation rocheuse d'environ 522 Ma (Cambrien inférieur et moyen) dans la province de Yunnan en Chine qui montre également des Métazoaires à corps mous ou possédant un exosquelette organique ou minéralisé. Les schistes de Burgess dans les Rocheuses du Canada (Parc national Yoho) ont été découverts par Charles Doolittle Walcott en 1909 et montrent des fossiles vieux d'environ 505 millions d'années. D'après Jean Vannier – L'Explosion cambrienne, mythe ou réalité http://www.futura-sciences.com/comprendre/d/dossier281-4.php Cours de Signalisation cellulaire – Pr. Jérôme Guerlotté Université des Antilles et de la Guyane, Domaine Sciences, Technologies, Santé Origine des Métazoaires : (d'après A. El Albani et al., Nature, vol 446, pp.100-104, 2010) Pour la Science Aout 2010. Plus récemment, 250 fossiles très anciens (de 10 à 120 mm) constitués de pyrite (disulfure de fer) datant de 2,1 milliards d'années (2 Ga) ont été retrouvés à Franceville (Gabon). Ils présentent des caractéristiques d'organismes eucaryotes (stérols) mais seraient pluricellulaires ! Ce serait donc les plus vieux ancètres des métazoaires, dont la diversité a explosé au précambrien, il y a environ 560 à 600 millions d'années. Donc, deux questions se posent : 1/ - Pourquoi l'évolution vers des organismes pluricellulaires et leur diversification ont-elles été aussi lentes ? 2/ - Comment se fit la transition initiale entre l'état unicellulaire et l'état pluricellulaire ? Autrement dit : Quelle est l'origine des métazoaires ? La transition unicellulaire / pluricellulaire est un processus qui se renouvelle à chaque génération lorsqu'un embryon pluricellulaire se forme, à partir d'un œuf fécondé unicellulaire. On pourrait dire que chaque organisme pluricellulaire fait, en se développant, ce que firent ses lointains ancètres en évoluant : l'ontogenèse récapitule la phylogenèse. Cette corrélation entre Evolution et Développement fut établie en 1866 par Ernst Haeckel dans sa théorie ou loi "biogénétique" ou encore "loi des récapitulations" désormais mythique et tombée en désuétude. Loi biogénétique ou loi des récapitulations (1866) Ernst Haeckel 1834-1919 Cours de Signalisation cellulaire – Pr. Jérôme Guerlotté Université des Antilles et de la Guyane, Domaine Sciences, Technologies, Santé L'œuf des animaux se divise en cellules de plus en plus petites qui se disposent en une sphère creuse, autour du blastocèle, et recouverte d'une garniture de cils pour se déplacer : la blastula. Appliquant sa loi biogénétique, Haeckel proposa que la blastula représenterait l'équivalent embryonnaire d'un animal primitif hypothétique : "la blastae" . Blastocèle Blastula – "Blastae" Cours de Signalisation cellulaire – Pr. Jérôme Guerlotté Université des Antilles et de la Guyane, Domaine Sciences, Technologies, Santé Première hypothèse : La blastae : tous les métazoaires dériveraient d'un ancètre de ce type, par division succéssive d'une cellule originale. Seconde hypothèse : La propension à vivre en société ! Les organismes unicellulaires procaryotes comme les bactéries, mais surtout les eucaryotes comme les protistes (protozoaires ou protophytes) sont capables dans certains cas, selon leur phase de croissance, de se regrouper pour constituer de petites colonies appellées coenobes (colonies de volvox = Volvocales, voir aussi chlamydomonas, dictyostelium discoideum..) Il s'agit cette fois d'une association de cellules différentes qui se regroupent et coopèrent pour vivre en société de façon harmonieuse. Ces protistes coloniaux pourrait être à l'origine des organismes pluricellulaires Les Volvocales Chlamydomonas augustae Exemple de l'amibe myxomycète Dictyostelium discoideum Dictyostelium discoideum est un organisme eucaryote du groupe des Amoebozoa. Cette amibe vit sur les tapis de feuilles mortes dans les forets, se nourrissant de bactéries et de levures et présente un cycle biologique très particuliers, quand les amibes ont épuisé la nourriture, elles se rassemblent et convergent vers un point central, s'agrègent en une sorte de limace ou "grex" qui se transforme en un appareil fructifère ou sporocarpe qui libèrera des spores. On passe d'organismes unicellulaires à un organisme pluricellulaire très organisé, grâce à la mise en place d'un véritable système de communication intercellulaire Les amibes secrètent un messager chimioattractant qui dans le cas de Dictyostelium discoideum est l'adénosine monophosphate cyclique (AMPc) émis de façon pulsatile. Elles possèdent aussi des récepteurs à l'AMPc. L'agrégation de quelques amibes entraine alors la formation d'une forte source d'AMPc qui attire les amibes alentours par vagues successives, en spirale, ce qui leur permet de toutes se rassembler pour former le grex. Time lapse (min.) data of Dictyostelium amoebae aggregating on a thin layer of agar under dark field optics. Dark bands correspond to moving cells and indicate high cAMP concentrations. Field is 18x18 mm. Cells plated at a density 2x106 cells cm2. Cours de Signalisation cellulaire – Pr. Jérôme Guerlotté Université des Antilles et de la Guyane, Domaine Sciences, Technologies, Santé Il aura donc fallu 1 milliard d'années pour mettre en place …. Adhérence – Communication – Signalisation - Spécialisation Ce qui lui permet de déterminer : Ø sa position au sein de l’organisme Ø son rôle dans la colonie Ø le rythme de ses divisions …. Communication intercellulaire et Signalisation intracellulaire Cette longue maturation a permis aux cellules de mettre en place des : Ø molécules signal (hormone, neurotransmetteurs..) Ø systèmes d'exocytose Ø systèmes de transmission du message (neurones) Ø récepteurs à la surface des cellules cibles (canaux, RCPG) Ø récepteurs cytosoliques Ø récepteurs nucléaires Ø voies de signalisation intracellulaire (kinases, AMPc, Ca++) Ø systèmes de régulation génique (facteurs de transcription etc.. Méthodes d'étude de la signalisation Quel que soit le signal envoyé par la cellule émettrice, la cellule cible le perçoit grâce à une protéine particulière : un récepteur, membranaire ou cytosolique ou nucléaire. Le récepteur reconnaît le ligand de façon stéréospécifique Antigène / Anticorps Ligand / Récepteurs Signal = ligand Récepteur spécifique Cours de Signalisation cellulaire – Pr. Jérôme Guerlotté Université des Antilles et de la Guyane, Domaine Sciences, Technologies, Santé Paul Ehrlich, 1900 Liaison ligand-récepteur = "Binding" Il faut noter que la plupart des molécules informatives agissent à des concentrations extrêmement faibles, de l’ordre de 10-9 M car les récepteurs ont une très bonne affinité pour leur ligand. On a donc deux propriétés importantes : q Spécificité q Affinité Cours de Signalisation cellulaire – Pr. Jérôme Guerlotté Université des Antilles et de la Guyane, Domaine Sciences, Technologies, Santé Interaction Ligand / Récepteur : Expérience de saturation L = ligand, R = récepteur libre RL = complexe ligand/ récepteur ("Bound") K1 = constance de vitesse d'association K-1 = constance de vitesse de dissociation A l'équilibre : les vitesses d'association et de dissociation sont égales : K+1[L].[R] = K-1 [RL] Kd = concentration du ligand donnant une occupation de la moitié des récepteurs dans ce cas [R] = [RL] et [L] = Kd B/F Linéarisation de Scatchard pour déterminer R : Pente = - Kd B/F = Bound radio ligand / Free radio ligand B = Bound radio ligand B Cours de Signalisation cellulaire – Pr. Jérôme Guerlotté Université des Antilles et de la Guyane, Domaine Sciences, Technologies, Santé Pontage covalent d'un ligand sur son récepteur Ligand/receptor covalent affinity cross-linking Hepatocyte growth factor (HGF) is a secreted protein that stimulates proliferation, migration and morphological differentiation of a wide variety of cellular targets. 125I-labelled ligands, in the presence and absence of excess unlabelled HGF isoforms, were cross-linked to HGF receptors on B5/589 or Balb/MK cells and observed by SDS/PAGE and autoradiography. NK1 déplace bien la liaison en haut, IGF1 ne la déplace pas Le peptide de synthèse déplace parfaitement la liaison NK2 déplace un peu la liaison à gauche (souris B5) et très bien à droite ppour les souris Balb/MK IGF1 ne déplace pas la liaison ni à gauche, ni à droite Development of a Small Molecule Inhibitor of IL-1 Receptor Quiniou et al., (2008) Semin. Perinatol. 32:325-333 Inflammation participates in the genesis and progression of hypoxic-ischemic brain injury. Interleukin (IL)-1 is a major pro-inflammatory cytokine, which plays a dominant role in hypoxic-ischemic (and postinfectious) brain damage. Abundant evidence reveals the principal involvement of IL-1 over other pro-inflammatory cytokines. IL-1 exerts its biological effects by interacting with the IL-1 receptor type I (IL-1RI), which is composed of a ligand-binding subunit and a signaling subunit named (IL-1R accessory protein [IL-1RacP]). The natural IL-1 receptor antagonist (IL-1ra) is a large 17.5-kDa peptide that competes with IL-1 for its binding site on IL-1RI. Recombinant IL-1ra (Kineret) is effective in human inflammatory conditions. However, a number of drawbacks of IL-1ra limit its broader use; these include injection site reactions, broad immunosuppression, and high costs. We hereby report the characterization of a small (peptide) IL-1RI antagonist we developed, namely rytvela (termed 101.10), and its efficacy in models of (gut) inflammation and of newborn hypoxic-ischemic brain injury. Experiments reveal that 101.10 is selective for the IL-1RI and inhibits to a variable extent different effects induced by IL-1. Figure 2 : Binding of [125I]101.10. (A) Western blot of IL-1R in thymocytes from wild-type and IL-1RI (-/-) animals. (B) Saturation isotherm of [125I]101.10 in thymocytes from wild-type and IL-1RI (-/-) mice. Values are mean + SEM of percent of maximum binding in three experiments each performed in duplicate. (C) Representative (of n=3) autoradiogram of electrophoresed (non reducing conditions) [125I]101.10 (100 nM)-bound cells following chemical cross-linking of IL-1RI-expressing (+/+) and IL-1RI-devoid (-/-) thymocytes using the 11 Å BS3 cross-linker ; superimposition of immunoblot for IL-1RI reveals full IL-1RI and its subunit(s) in IL-RIexpressing cells, and totally clear autoradiogram in IL-1RI-devoid cells.