Nous nous indignons et dénonçons de la façon la plus véhémente
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Nous nous indignons et dénonçons de la façon la plus véhémente
Date : dimanche 12 mars 2006 A Monsieur le Préfet de la Région Martinique Objet : insécurité sur le campus de Schoelcher (CROUS et Université) Copie à Monsieur le Président de l’Université des Antilles et de la Guyane Monsieur le Vice président de l’Université des Antilles et de la Guyane Madame le Recteur de l’Académie Martinique, Présidente du Conseil d’administration du CROUS Antilles Guyane Monsieur le Directeur du CROUS Antilles Guyane Mesdames, Messieurs les responsables des différents services administratifs des deux établissements publics. Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, membres de la communauté universitaire Monsieur le Préfet, Il semblerait que tout, malheureusement, justifie la démarche jusqu’alors entamée par la Fédération Des Etudiants de Martinique en matière d’insécurité quant au territoire occupé par les deux établissements publics que sont le CROUS Antilles Guyane et l’Université des Antilles et de la Guyane. Aujourd’hui quelques heures après les événements non encore élucidés du dimanche matin (1h00), nous ne pouvons que nous indigner face à la série de faits ayant émaillé le quotidien de celles et ceux qui vivent en permanence sur l’un ou l’autre des deux territoires mentionné plus haut depuis trois semaines : agression de deux étudiantes le 19 février 2006, cambriolage le lendemain en Résidence U, agression, très tôt ce dimanche, d’une violence assurée en regard des faits rapportés…La liste des faits est loin d’être exhaustive. Elle ne tient en effet pas compte de tout ce qui se déroule et des nombreuses situations qui auraient pu dégénérer. Nous nous indignons et dénonçons de la façon la plus véhémente ces faits de violence par trop récurrents. Nous rejetons par avance l’analyse des contempteurs de tous poils critiquant la présence parfois tardive des étudiants sur ce territoire. Ce simple fait, certes irraisonnable, ne pouvant, selon nous, justifier ou expliquer la commission de ce contre quoi nous militons depuis le mois d’octobre 2005 ! C’est donc la raison pour laquelle, nous vous saisissons très officiellement d’une demande en vue d’une visite sur le territoire afin qu’à la lumière de notre perception du problème vous puissiez d’une part, juger sur « pièce » la situation, et, d’autre part, mieux appréhender la réalité des dysfonctionnements que nous avons déjà identifiés, ainsi que les difficultés que rencontrent l’une et l’autre de ces autorités dans la mission qui leur est impartie en termes de sécurité. Conscients du travail déjà réalisé (une convention pour un CLS devant voir le jour au courant de ce mois suivant les conclusions d’une réunion qui s’est déroulée en mairie au mois de janvier 2006 en présence de votre représentant et de toutes les parties concernées), nous insistons tout de même sur l’urgence des difficultés décrites et la difficulté de la mise en œuvre des moyens traditionnels dans un environnement jeune propice par nature aux intimidations et au silence volontaire (refus de dépôt de plainte, intimidation, peur du regard des autres et parfois de l’administration même, crainte de ne plus être repris en Résidence Universitaire pour en avoir trop dit, ou peut-être trop fait…) et, vous proposons en conséquence une liste de points qui selon nous nécessiteraient votre attention : CLOUS Martinique : ¾ Nombre de vigiles en nombre insuffisant en regard de la réalité du terrain et des contraintes de ce dernier (cette considération vaut tant pour le CROUS Antilles Guyane que pour l’Université des Antilles et de la Guyane). ¾ Système de contrôle « inexistant » favorisant même la pénétration d’intrus par d’autres points. ¾ Système de vidéo surveillance inadapté ¾ Contrôle du cahier des charges de la société de gardiennage régulièrement afin de s’assurer que le travail demandé est réalisé tel que le stipule le cahier des charges ¾ Absence de carte de résidents permettant l’identification des résidents Université des Antilles et de la Guyane : ¾ Nombre de vigiles insuffisant pour assurer la surveillance du territoire o Faiblesse de la surveillance diurne o Inefficacité subséquente de la surveillance nocturne ¾ Absence de système de télésurveillance performant aux emplacements stratégiques ¾ Zones difficultueuses sans surveillance ¾ Activités nocturnes (20h00 -23h00) organisées sur le territoire par des organisations étrangères au CLOUS et à l’Université dans les gymnases gérés par la Municipalité. Nous regrettons que les nombreux courriers et les nombreuses prises de parole des militants de la FéDEM et des représentants des résidents sur les différentes problématiques relatives à l’insécurité n’aient toujours pas été pris en compte tel que nous l’envisagions. Par la présente, nous réaffirmons au plus haut notre désir de voir endiguer ce phénomène particulièrement insidieux qui semble ne cesser de grandir sur le territoire de la Martinique, singulièrement l’ensemble des établissements d’enseignement, et en appelons au Représentant de l’Etat pour une aide d’urgence en direction des deux établissements susnommés. Nous appelons de nos vœux les plus sincères, une attention particulière sur les considérations énoncées dans la présente en souhaitant pour l’heure qu’elles permettent sinon la prise rapide de décision, à tout le moins, des mesures pragmatiques et durables pour l’intérêt des étudiants et de la majorité inquiète et désarmée dont nous relayons sans relâche les doléances. Restant persuadés de la justesse de notre analyse et de l’adéquation des mesures proposées du fait de notre observation permanente du terrain, nous sollicitons de votre haute bienveillance un nouvel examen de ce dossier d’une singulière sensibilité. Dans l’attente d’une réponse, je vous prie d’agréer Monsieur le Préfet l’expression de mes sentiments très distingués. Jean-Pierre EUTROPE PS : un second courrier vous parviendra sous peu avec une description détaillée de différents points de faiblesse repérés et favorisant, selon nous, l’insécurité sur ce vaste territoire. Fédération Des Etudiants de Martinique Tel (répondeur) : 0596 727 445 ; Fax : 0596 727 373 ; @ :[email protected] ; Msn : [email protected] Université des Antilles et de la Guyane – Campus de Schoelcher – Route de Ravine Touza – 97233 Schoelcher Site Internet : www.fedem972.org