exposition Du 12 novembre 2015 au 31 mars 2016

Transcription

exposition Du 12 novembre 2015 au 31 mars 2016
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Carte blanche à David Grimal
commissaire de l’exposition
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Exposition du 12 novembre 2015 au 31 mars 2016
Avec la musique classique, l’art contemporain
constitue l’un des deux axes du mécénat culturel
de Société Générale. La banque est engagée
depuis plus de vingt-cinq ans en faveur de la
musique classique et de l’art contemporain.
Son action s’est illustrée par sa volonté constante
de favoriser la créativité et l’innovation tournées
vers l’excellence, et par son parti pris d’ouverture,
de proximité et d’échange avec tous les publics
concernés – monde culturel, grand public,
collaborateurs du Groupe.
UN ENGAGEMENT EN résonance
AVEC LES VALEURS DE L’ENTREPRISE
—2—
Along with classical music, contemporary art is
one of the two priorities for the Societe Generale
Group’s corporate sponsorship policy. The bank
has been committed for over 25 years in favour
of classical music and of contemporary art.
This is characterized by its constant desire to
encourage creativity and innovation that focus
on excellence, and by its bias to openness,
closeness and exchanges with all audiences
involved, including the cultural world, the general
public, and the Group’s employees.
A commitment in line
with company values
— Esprit d’équipe —
Société Générale tisse des liens entre le monde de
l’entreprise, de l’art contemporain et de la musique
classique pour favoriser l’émergence de talents et
leur rencontre avec un large public.
— Team spirit —
Société Générale is establishing links between the
business world, contemporary art and classical
music to develop talent and bring it into contact
with a wide audience.
— Innovation —
Société Générale encourage la créativité tournée
vers l’excellence, dans son métier de banquier
comme dans ses actions de mécénat culturel.
— Innovation —
Société Générale promotes the highest standards
of creativity in both its banking and its cultural
sponsorship initiatives.
— Responsabilité —
Société Générale n’est pas seulement une banque
au service de ses clients et de l’économie, mais
une entreprise qui s’implique dans la société civile
et la vie de la cité.
— Responsibility —
Société Générale is not simply a bank serving its
customers and the economy; it is also a company
with an active role in civil society and city life.
— Engagement —
Société Générale associe ses collaborateurs à sa
démarche de mécénat culturel et s’engage, au-delà
de son soutien financier, dans un partenariat de
longue durée avec le monde de l’art contemporain
et de la musique classique.
— Commitment —
Société Générale involves its employees in its
cultural sponsorship activities and, financial support
aside, is committed to a long-term partnership with
the world of contemporary art and classical music.
Dissonance : « manque d’harmonie, désaccord entre
des idées, des caractères, des sentiments. Combinaison
de couleurs qui ne s’harmonisent pas. Absence de
correspondance dans l’audition de deux ou plusieurs sons
successifs ou simultanés. » Dictionnaire Larousse
La dissonance est avant tout une histoire de point de vue,
de ressenti par rapport à l’idée que l’on se fait de l’harmonie.
Selon les époques et les canons esthétiques, le concept
évolue. Au Moyen-Âge, il était interdit d’écrire des accords
de triton dans la musique religieuse, intervalle surnommé
« Diabolus in Musica ». Aujourd’hui, ce même accord
passerait presque pour un accord parfait dans la musique
savante de notre temps, tant il nous semblerait consonnant.
La Dissonance, c’est un point de perspective, un pas de
côté. Dans un système non harmonieux, il peut se révéler
être l’harmonie. Dans un système incohérent, le bon sens
qui inviterait à la remise en cause de ce système, peut
devenir la Dissonance fondatrice de la liberté ou du moins
de la libération de la conscience. J’ai envisagé cette
exposition comme un miroir du projet les Dissonances
soutenu aujourd’hui par Mécénat Musical Société Générale.
L’art dans toutes ses formes est en effet un moyen pour
le citoyen de s’interroger dans le silence intérieur sur son
humanité et sa place au sein de l’Humanité. Les œuvres
choisies seront associées à des musiques pour aller plus
loin dans ce silence tellement nécessaire, à l’abri du bruit
du monde, dans la recherche d’une harmonie collective
vitale.
The Larousse Dictionary definition of dissonance can be
translated as: “Lack of harmony, discord between ideas,
characters, or sentiments. A combination of colours which do
not complement each other. An absence of correspondence
when hearing two or several successive or simultaneous
sounds”.
Dissonance is above all a question of viewpoint, of how
we feel about what harmony represents. And the concept
evolves according to the era and aesthetic norms.
For example, in the Middle Ages it was forbidden to write
triad chords in religious music because this interval was
known as “the Devil in Music” (Diabolus in Musica). And yet
nowadays, this same chord is almost considered as a
tonic chord in classical music, so pleasing is it to our ears.
Dissonance is a degree of perspective, a side-step.
Harmony may even reveal itself in a non-harmonious system.
In an incoherent system, the common sense which may
urge us to call this system into question could become the
founding Dissonance of freedom or at least the liberation
of consciousness. My approach to this exhibition was as a
mirror of the Dissonance project currently supported by
Mécénat Musical Société Générale. Art in all its forms is an
important way for citizens to delve into their inner silence
to contemplate their humanity and their place in Humanity.
The selected works will be associated with pieces of music
to venture even deeper into this silence which is so very
necessary, sheltered from the noise of the world, in the
search of a vital collective harmony.
David Grimal
David Grimal
—3—
© Benoît Linero
— David Grimal —
— David Grimal —
Après le Conservatoire de Paris (CNSMDP), où il travaille avec
Régis Pasquier, David Grimal bénéficie des conseils d’artistes
prestigieux, tels que Shlomo Mintz ou Isaac Stern, passe un an
à Sciences-Po Paris, puis fait la rencontre, décisive, de Philippe
Hirschhorn.
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David Grimal mène une carrière internationale de violoniste soliste
qui le conduit depuis vingt ans à jouer régulièrement sur les plus
grandes scènes de musique classique du monde et avec de
prestigieux orchestres (Orchestre de Paris, Orchestre
Philharmonique de Radio France, Orchestre National de Russie,
Orchestre National de Lyon, New Japan Philharmonic, Orchestre
de l’Opéra de Lyon, Orchestre du Mozarteum de Salzbourg,
Orchestre Symphonique de Jérusalem ou Sinfonia Varsovia, sous
la direction de Christoph Eschenbach, Michel Plasson, Michael
Schønwandt, Péter Csaba, Heinrich Schiff, Lawrence Foster,
Emmanuel Krivine, Mikhaïl Pletnev, Rafael Frühbeck de Burgos,
Peter Eötvös…).
De nombreux compositeurs lui ont dédié leurs œuvres, parmi
lesquels Marc-André Dalbavie, Brice Pauset, Thierry Escaich,
Jean-François Zygel, Alexandre Gasparov, Victor Kissine, Fuminori
Tanada, Ivan Fedele, Philippe Hersant, Anders Hillborg, Oscar
Bianchi, Guillaume Connesson, et Frédéric Verrières.
David Grimal a enregistré les Sonatines de Schubert avec Valery
Afanassiev. En 2009, son intégrale des Sonates et Partitas de Bach,
accompagnée de Kontrapartita - une création de Brice Pauset qui
lui est dédiée -, a obtenu le Choc de Classica – Le Monde de la
Musique. Son enregistrement du Concerto pour violon de Thierry
Escaich avec l’Orchestre National de Lyon a quant à lui reçu le
Choc de Classica en 2011.
En marge de sa carrière de soliste, David Grimal a souhaité
s’investir dans des projets plus personnels. L’espace de liberté
qu’il a créé avec Les Dissonances lui permet de développer son
univers intérieur en explorant d’autres répertoires.
Sous l’égide des Dissonances, il a également créé « L’Autre
Saison », une saison de concerts en faveur des sans-abris,
en l’église Saint-Leu à Paris. David Grimal est artiste en résidence
à l’Opéra de Dijon depuis 2008. Il enseigne le violon à la
Musikhochschule de Sarrebruck en Allemagne, donne de
nombreuses masterclasses et a été membre du jury du Concours
International Long-Thibaud à Paris en 2010. Il a été fait chevalier
dans l’ordre des Arts et des Lettres par le ministre de la Culture en
2008. Il joue sur un Stradivarius, le « ex-Roederer » de 1710, et sur
un violon fait pour lui par le luthier français Jacques Fustier, le « Don
Quichotte ».
After studying at the Conservatoire National Supérieur de Musique
of Paris under the aegis of Régis Pasquier, at which time he received
advice and encouragement from such renowned artists as Schlomo
Mintz and Isaac Stern, David Grimal spent one year at the École
des Science Politiques de Paris before his life-changing encounter
with Philippe Hirshhorn.
David Grimal pursues an international career as a solo violinist, which
has seen him performing regularly over the past twenty years in
the world’s leading classical music venues and with prestigious
orchestras such as the Orchestre de Paris, Orchestre
Philharmonique de Radio France, Russian National Orchestra,
Orchestre National de Lyon, Chamber Orchestra of Europe,
Berliner Symphoniker, New Japan Philharmonic, Orchestre de
l’Opéra de Lyon, Mozarteum Orchestra Salzburg, Jerusalem
Symphony Orchestra and Sinfonia Varsovia, under the direction
of Christoph Eschenbach, Michel Plasson, Michael Schønwandt,
Péter Csaba, Heinrich Schiff, Lawrence Foster, Emmanuel Krivine,
Mikhail Pletnev, Rafael Frühbeck de Burgos and Peter Eötvös,
Andris Nelsons, Christian Arming, among others.
He has been the honoured recipient of dedicated works by
various composers, among whom are counted Marc-André
Dalbavie, Brice Pauset, Thierry Escaich, Jean-François Zygel,
Alexander Gasparov, Victor Kissine, Fuminori Tanada, Richard
Dubugnon, Ivan Fedele, Philippe Harrowing, Anders Hillborg,
Oscar Bianchi, Guillaume Connesson and Frederic Verrières.
David Grimal has recorded Schubert’s Sonatines with Valery
Afanassiev. In 2009, his recording of Bach’s complete Sonatas
and Partitas along with Brice Pauset’s “Kontrapartita”, a creation
originally dedicated to David Grimal himself, was distinguished
by a Choc de Classica – Le Monde de la Musique (France’s leading
classical music monthly). His recording of Thierry Escaich’s
Concerto for violin with the Orchestre National de Lyon was also
awarded a Choc de Classica in 2011.
In addition to pursuing his career as a solo artist, David Grimal
has been keen to explore more personal projects. The liberty
afforded by his collaboration with Les Dissonances has enabled
him to develop his inner universe by venturing into repertoires not
available to soloists. With Les Dissonances, he has founded
“L’Autre Saison”, a series of concerts performed to the benefit
of and with homeless people in the Église Saint-Leu, in the very
heart of Paris. Since 2008, David Grimal has been Artist in
Residence at the Opéra de Dijon. He teaches violin at the
Musikhochschule, in Sarrebrück, Germany. He also presides over
many Master Classes and was a member of the jury for the
Long-Thibaud International Competition in Paris, in 2010. He was
appointed Chevalier des Arts et des Lettres by the French Ministre
de la Culture in 2008. He plays a Stradivarius, the “ex Roederer”
from 1710, as well as the “Don Quixote”, a violin made for him by
the French luthier, Jacques Fustier.
— Les Dissonances —
— Les Dissonances —
Jouer sans chef ? Si l’idée pouvait convenir à un petit
ensemble, elle est un vrai défi pour un orchestre
symphonique. Tel est pourtant l’audace de David Grimal
à la création en 2004 des Dissonances, formation à
géométrie variable qui aborde le répertoire classique
et contemporain.
Playing without a conductor? While this idea could be
suitable for a small ensemble, it is a real challenge for a
symphony orchestra. But such was the audacity of David
Grimal when, in 2004, he created the Les Dissonances
(the dissonances), an orchestra with a variable size which
has a modern and contemporary repertoire.
La liberté et le partage sont ses maîtres mots. Associées
à une grande exigence musicale, la liberté des musiciens,
la liberté dans le choix des programmes et la liberté dans
l’interprétation donnent aux Dissonances une identité forte,
saluée par la critique. En 2014 leur interprétation du
Concerto pour violon de Brahms (Dissonances Records)
est le premier choix de la Tribune des critiques de disques
sur France Musique.
Freedom and sharing are its core concepts. Les Dissonances
is associated with a very high musical standard, freedom
for the musicians, freedom in the choice of programmes
and freedom in the interpretation, which give it a strong
identity while earning it critical acclaim. In 2014, their
interpretation of Brahms’ Violin Concerto (Dissonances
Records) was the top choice of the music review
programme “la Tribune des Critiques de Disques” on the
radio station France Musique.
Dans « Utopie et combat », série d’entretiens avec le
philosophe Paul Audi, David Grimal affirme : « la musique
n’a de sens que dans le partage et pour le partage ».
Cette conviction se concrétise également dans deux
actions sociales originales :
- « Les P’titsonances » : ateliers de sensibilisation en milieu
scolaire, concerts éducatifs et répétitions publiques à
l’Opéra de Dijon et au Volcan - scène nationale du Havre,
deux lieux où l’ensemble est en résidence.
- « L’autre saison » : série de concerts de grands interprètes
offerts aux sans-abris en l’église Saint-Leu à Paris.
L’ensemble Les Dissonances reçoit le soutien de Mécénat
Musical Société Générale depuis janvier 2015.
www.les-dissonances.eu
@Les_Dissonances
In “Utopia and combat”, a series of interviews with the
philosopher Paul Audi, David Grimal declared: “music only
makes sense in sharing and for sharing”. This belief is also
embodied in two original social programmes:
- “Les P’titsonances”: awareness-raising workshops for
schoolchildren in their learning environment, educational
concerts and public rehearsals at the Opéra de Dijon and
the Volcan - Scène National du Havre, two locations where
the full ensemble is in residence.
- “L’autre saison”: a series of free concerts with
outstanding interpreters for the homeless at the Saint-Leu
church in Paris.
Mécénat Musical Société Générale has supported
Les Dissonances since January 2015.
www.les-dissonances.eu
@Les_Dissonances
—5—
—
Les œuvres
artworks
—
Antoni Tàpies
AVL mat 207 (Grand T), 1982
Eric Rondepierre
Sortie, 2008
Série Seuils
1
Lithographie sur Arches / Lithograph on Arches,
68,7 x 57 cm
© ADAGP
Leonard Bernstein
Sérénade d’après le « Banquet » de Platon,
pour violon solo, orchestre à cordes, harpe
et percussions – 3e mouvement, Erixymathus
(Presto)
György Ligeti
Quatuor n°1, Métamorphoses Nocturnes –
1er mouvement (Allegro grazioso – Presto)
© Dissonances records
Quatuor Les Dissonances (David Grimal, Hans Peter
Hofmann, David Gaillard, Xavier Phillips)
Enregistrement live – Philharmonie de Paris, le 9
février 2015
« Qui va dans la bonne direction ? Lequel des
deux est le vivant ? Où se trouve la Dissonance ?
Ligeti et ses méandres sonores va accompagner
notre réflexion… »
« Etrangeté de cette lettre en mouvement, qui
s’anime lorsque le regard s’arrête. Le temps,
furtif et arrêté, m’a immédiatement fait penser
à ce mouvement rapide de la sérénade de
Bernstein pour violon, un mouvement étrange,
comme une lettre volée… »
“Who is heading in the right direction? Which of
the two is the living? Where does the Dissonance
lie? Ligeti and his sonorous meanders will
accompany our contemplation…”
“The strangeness of this letter in movement,
which comes to life beneath our gaze. The
stroke, furtive and halted, immediately made
me think of this rapid movement of Bernstein’s
serenade for violin, a strange movement, like
a stolen letter…”
Bruno Barbey
Village de Maadid, 2002
6
Impression jet d’encre / Inkjet printing, 80 x 120 cm
Tirage Ilfochrome sur aluminium / Ilfochrome print on
aluminium, 50 x 67 cm
© ADAGP
© Dissonances records – Les Dissonances
David Grimal (violon) – Enregistrement live – Opéra
de Dijon, le 28 octobre 2010
—6—
5
Wolfgang Amadeus Mozart
Concerto pour violon n°2 en ré majeur,
K211 - 2e mouvement (Andante)
Zao Wou-Ki
19.10.76, 1976
© Dissonances records
Les Dissonances – David Grimal (violon)
Enregistrement live - Philharmonie de Paris,
le 1er mars 2014
7
Huile sur toile / Oil on canvas, 85 x 70 cm
Henri Dutilleux
Mystère de l’Instant
« Ombres et lumières, à la fois dans la perspective
mais également dans ce que cette silhouette
blanche nous évoque. Est-ce une apparition d’un
être mystique dans l’ombre ou dans la lumière ?
Mozart, ce sont les deux visages de la vie, tour
à tour émerveillée et tragique… »
“Shadow and light, not only visually but also
in what this white silhouette says to us. Is it an
appearance by a mystical being in shadow or
in light? Mozart is both faces of life, taking turns
between enchantment and tragedy…”
© Dissonances records – Les Dissonances
Enregistrement live – Philharmonie de Paris, le 25
mai 2014
«La toile et la musique s’interrogent en miroir sur
le mystère de l’existence, l’un avec ses outils de
formes et de lumières, l’autre avec le temps qui
est la pierre et la couleur du musicien. »
“The painting and the music mirror each other in
their questioning of the mystery of existence, one
with its tools of shape and light, the other with
the time which is the stone and the colour of the
musician”.
—7—
Gilbert Garcin
No 259 - Le Collectionneur, 2008
2
Tirage baryté noir et blanc / Black-and-white Baryta
print, 50 x 60 cm
No 394 - Le Danger des images, 2008
Tirage baryté noir et blanc / Black-and-white Baryta
print, 50 x 60 cm
Richard Strauss
Métamorphoses
© Naïve – Les Dissonances
Enregistrement – Auditorium Cœur de Ville de
Vincennes en août et septembre 2006
Wang Du
Herald Tribune - International, 2005
3
Bronze blanc / White bronze, 200 x 140 x 140 cm,
© ADAGP
Dmitri Chostakovitch
Symphonie de chambre en do mineur,
op.110 a (arr. Barshaï) – 2e mouvement
(allegro molto)
© Dissonances records – Les Dissonances
Enregistrement live – Philharmonie de Paris, le 7
janvier 2011
« Notre capacité de penser le monde est nourrie
et anéantie par les informations que nous
ingérons sans arrêt. Cette histoire de l’instant
qui ne fait qu’effacer nos propres traces, nous
privant ainsi du sentiment de notre propre
histoire. Ce journal froissé, jeté, consommé nous
regarde maintenant, vidé de sa substance et
prenant tout son sens. »
“Our capacity to think about the world is fed
and destroyed by the information that we are
constantly ingesting. This is about the moment
which serves only to wipe out our own traces,
thus depriving us of the sensation of our own
story. This crumpled, discarded, consumed
newspaper now looks back at us, emptied of
its substance and taking on its full meaning”.
Nils Udo
Sans titre. Roseaux, brins d’herbe,
pétales d’églantine / Rosa Rugosa
Thunberg, Sylt, mer du Nord, 1986
4
Ilfochrome sur aluminium / Ilfochrome on aluminium,
135 x 135 cm
Johannes Brahms
Symphonie n°4 en mi mineur, op. 98 –
1er mouvement (Allegro ma non troppo)
© Dissonances records – Les Dissonances
Enregistrement live – Opéra de Dijon, le 12 février
2013
« La nature, les saisons, le temps, l’avant, l’après,
les couleurs et la magie de la vie. Brahms, c’est
la chaleur du temps qui coule dans nos veines. »
“Nature, the seasons, time, the before, the after,
the colours and magic of life. Brahms is the
warmth of the time which flows in our veins.”
« Interrogations métaphysiques de ces
personnages seuls dans une contemplation
d’un temps et d’un espace qui leur échappent
et menaçant dans leur équilibre précaire. Richard
Strauss a écrit ses Métamorphoses en 1945,
œuvre crépusculaire écrite dans les ruines d’un
monde désormais disparu… »
“The metaphysical interrogations of these
characters, alone in a contemplation of a time
and space which escapes them and threatens
their precarious equilibrium. Richard Strauss
wrote Metamorphosen in 1945, a twilight piece
composed in the ruins of a now bygone world…”
Jalal Sepehr
Water and Persian Rugs #524, 2004
8
C-print sur aluminium / C-print on aluminium,
70 x 100 cm
Johannes Brahms
Symphonie n°3 en fa majeur, op. 90 –
3e mouvement (Poco Allegro)
© Dissonances records – Les Dissonances
Enregistrement live – Philharmonie de Paris,
le 21 octobre 2014
« Où va cet homme ? La mer est au bout du
chemin et enfin il peut ressentir pleinement ce
qu’il est face à elle. Alors la petite chanson du
passé se fait entendre, comme une berceuse
et il sent la paix qui va lui permettre de revenir,
car ce bout du chemin n’est qu’une pause,
un instant sacré qui lui appartient. La musique
de Brahms qui l’accompagne, c’est comme
un journal intime ouvert à la lumière du soleil
couchant après une belle journée d’automne. »
“Where is this man going? The sea is at the end
of the path and, faced with it, he can at last truly
feel what he is. So, the little song of the past can
be heard, like a lullaby, and he feels the peace
which will allow him to return, because the end
of the path is but a pause, a sacred moment
that belongs to him. The music of Brahms which
accompanies him is like a diary, open to the light
of the setting sun after a beautiful autumn day”.
Aleix Plademunt
Espectadores 1, 2008
9
C-Print, 120 x 150 cm
Gao Brothers
Perspective, 2002
10
C-Print, 120 x 142 cm
Ludwig van Beethoven
Symphonie n°5 en Ut mineur, op. 67 –
1er mouvement (Allegro con brio)
Pēteris Vasks
Concerto pour violon et orchestre à cordes
« Distant Light »
« Le concert du vent s’est figé devant une
assistance invisible. Mais il reste la grandeur,
la grandeur du projet, la grandeur du rêve,
d’attraper et d’entendre l’invisible et de marcher
ensemble à sa rencontre. C’est le destin capturé
par Beethoven dans sa cinquième symphonie
qu’on entend dans ce silence immobile. »
« Perdus dans un mouvement qui nous dépasse.
Même le paysage est éventré, vidé et dupliqué
au travers de cette fenêtre trop grande sur
laquelle sont échouées deux âmes arrêtées.
La musique de Vasks c’est l’évocation de cette
lumière intérieure, de cette humanité touchante
qui s’éloigne en nous brûlant de son souvenir. »
“The concert of the wind has frozen before an
invisible audience. But the grandeur remains,
the grandeur of the project, the grandeur of the
dream, of catching and hearing the invisible,
and marching together to meet it. It is the destiny
captured by Beethoven in his fifth symphony
that we hear in this motionless silence”.
“Lost in a movement which surpasses us. Even
the landscape is eviscerated, emptied and duplicated through this outsized window upon which
two halted souls are perched. The music of Vasks
is the evocation of this inner light, of this touching
humanity which is moving away and burning us
with its memory”.
© Dissonances records – Les Dissonances
Enregistrement live – Opéra de Dijon, le 9 décembre
2010
© Dissonances records – Les Dissonances
David Grimal (violon)
Enregistrement live – Opéra de Dijon, le 26 mai 2009
Zhang Xiaogang
Big Family Portrait, 2002
Jean-Paul Dumas-Grillet
16 août 2005 à 16h43, 1975
11
Photographie / Photograph, 130 x 180 cm
Franz Schubert
Quatuor à cordes n°14, La jeune fille et la
mort en ré mineur, D.810 – 2e mouvement
(Andante con moto)
© Dissonances records
Quatuor Les Dissonances (David Grimal, Hans Peter
Hofmann, David Gaillard, Xavier Phillips)
Enregistrement live - Opéra de Dijon,
le 5 septembre 2015
« Cette apparition est-elle avant ou après la mort ?
Est-ce la vie, est-ce la mort ? Où s’en sont allés
nos tourments ? »
“Is this apparition before or after death? Is it life,
is it death? Where have our torments gone”?
Sonja Braas
The Quiet of Dissolution - ice Storm,
2005
12
C-print sur Diasec / C-print, Diasec, 160 x 207 cm
Astor Piazzolla
Invierno porteño
© Dissonances records
Les Dissonances – David Grimal (violon)
Enregistrement live – Opéra de Dijon, le 27 mai 2010
« Cette photographie nous plonge dans un monde
glacé irréel, comme si l’hiver avait tissé sa toile
sur une nature que seul le soleil parviendra à
libérer. La musique d’Astor Piazzolla à la fois
chaleureuse et désolée nous accompagne dans
cette rêverie. »
“This photograph plunges us into an illusory icy
world, as if winter had spun its web over nature
and only the sun is capable of freeing it. Astor
Piazzolla’s music is both warm and desolate and
accompanies us in this reverie”.
Patrick Messina
Le Cap 2, 2013
Série A Journey / A Journey Serie
17
Lithographie sur BKF Rives / Lithograph on BKF
Rives paper, 70 x 98 cm
13
Photographie argentique / Analogue photograph,
120 x 150 cm
Franz Schubert
Symphonie Inachevée en si mineur, D759 –
1er mouvement (Allegro moderato)
© Dissonances records – Les Dissonances
Enregistrement live – Philharmonie de Paris,
le 19 décembre 2013
« La solitude et l’infini, mais pourtant ils sont deux
à se mesurer à l’immensité des flots et du ciel.
Cette mer, paisible en apparence, et qui recèle
l’immensité angoissante de l’horizon, c’est la
symphonie inachevée de Schubert, inachevée
car infinie. »
“Solitude and infinity, and yet they are together in
measuring up to the immensity of the tides and
the sky. This seemingly peaceful sea hiding the
frightening immensity of the horizon is Schubert’s
unfinished symphony—unfinished because it is
infinite”.
Brice Pauset
Maus Frosch
© Dissonances records – Les Dissonances
Enregistrement live – Opéra de Dijon,
le 10 février 2012
« L’organisation des hommes est une utopie folle
et absurde, mais c’est sans doute la seule qui
vaille la peine d’être tentée. Ceci dit, que fait ce
pauvre bébé rouge et déjà costumé dans cette
histoire ? « Mange la grenouille », c’est le titre
de cette pièce de Brice Pauset en référence à
un discours de Mao. C’est l’absurdité de notre
condition accentuée par la bêtise et la brutalité
de ces tentatives de nous organiser ».
“The organisation of men is a crazy and absurd
utopia, but it is undoubtedly the only thing that
is really worth attempting. Having said that, what
is this poor, red, precociously dressed-up baby
doing here? ‘Eat the frog’ is the title of this piece
composed by Brice Pauset, in reference to a
speech by Mao. It is the absurdity of our condition
accentuated by the stupidity and brutality of
these attempts to organise us”.
Danica Dakic
La Grande Galerie 01, 2004
18
C-Print sur aluminium / C-Print on aluminium,
100 x 28 cm
14
Sérigraphie sur papier/ screenprint on paper,
Chacune / Each / 76 x 95,5 cm
Arnold Schoenberg
La Nuit transfigurée
© Dissonances records – Les Dissonances
Enregistrement live – Opéra de Dijon, le 6 avril 2011
« Est-ce l’amour de l’adieu ou des retrouvailles ?
Où vont ces trains dans la brume ? La poésie
est l’humanité la plus intense dans un monde
étranger et étrange. Naturellement cette nuit du
péché mise en musique par Schoenberg épouse
cet instant de sensualité et de rêve. »
“Is it the love of goodbye or of reunion? Where
are these trains heading through the mist? The
most intense poetry and humanity in a foreign
and strange world. Naturally this sinful night put
to music by Schoenberg embraces this moment
of sensuality and dreams”.
Nicolas Schöffer
Mur Lumière, 1976
15
Écran translucide diffusant, série de 15 Luminos sur
rails, système électrique / Plexiglas screen diffusing,
a serie of 15 Luminos on rails; electric system,
298 x 198 x 57 cm
Marc-André Dalbavie
Quatuor à cordes
© Dissonances records
Quatuor Les Dissonances (David Grimal, Hans Peter
Hofmann, David Gaillard, Xavier Phillips)
Enregistrement live – Opéra de Dijon,
le 20 décembre 2012
« Le quatuor de Marc-André Dalbavie est comme
un vitrail qui se déploie, cette œuvre de Nicolas
Schöffer qui joue avec le rythme et la lumière
m’a immédiatement évoqué la musique qui
l’accompagne aujourd’hui. »
“Marc-André Dalbavie’s quartet is like a stained
glass window opening out, and this work by
Nicolas Schöffer, which experiments with rhythm
and light, immediately made me think of the
music that accompanies it today”.
Carmelo Arden Quin
Aris, 1952
16
Huile sur panneau / Oil on panel, 65 x 43 cm
Dmitri Chostakovitch
Concerto n°1 pour violoncelle en mi bémol
majeur, op.107 – 1er mouvement (Allegretto)
© Dissonances records – Les Dissonances
Xavier Phillips, violoncelle
Enregistrement live – Opéra de Dijon,
le 2 décembre 2014
« La géométrie, l’organisation des formes et de
l’espace, la nécessité du système pour libérer
la fantaisie et arriver à une expression presque
naïve. Chostakovitch a réussi à s’extraire de la
brutalité, de l’absurdité du monde soviétique et
si sa musique est immédiatement humaine et
bouleversante, elle n’en est pas moins faite de
petites briques accumulées, comme une galerie
de personnages auxquels il aurait arraché leur
baillon. »
“The geometry, the organisation of shapes and
space, the necessity of the system to liberate
fantasy and attain an almost naive expression.
Chostakovitch managed to break loose from
the brutality and absurdity of the Soviet world,
and while his music is immediately human
and staggering, it is nonetheless made up of
an accumulation of little bricks, like a cast of
characters who he has given the chance to
speak”.
Eric Baudelaire
20
Attente, 2004
Série États imaginés / Imagined States
Series
C-print sur Diasec / C-print, Diasec, 110 x 143 cm
Ludwig van Beethoven
Symphonie n°3 en mi bémol majeur op.55
« Eroica » – 2e mouvement (Marcia funebre –
Adagio assai)
© Dissonances records – Les Dissonances
Enregistrement live – Opéra de Dijon, le 20 décembre
2012
« Entre deux hypothèses désaffectées, cette terre
est désormais abandonnée dans ses souvenirs.
Bonaparte, admiré puis détesté par Beethoven,
puisque Napoléon n’était finalement qu’un homme,
une Europe qui a bien du mal à réaliser ses rêves
autrement que dans le sang ».
“Between two disaffected hypotheses. This land
is now abandoned in its memories. Bonaparte,
first admired and then hated by Beethoven, since
Napoleon turned out to be but a man, a Europe
which has great trouble realising its dreams
otherwise than through bloodshed”.
19
Diabase suédois / Swedish diabase,
130 x 125 x 30 cm
© ADAGP
Béla Bartók
Divertimento pour cordes, Sz.113 –
2e mouvement (Molto adagio)
© Dissonances records – Les Dissonances
Enregistrement live – Opéra de Dijon, le 6 avril 2011
« Déracinés, sans terre. A moins que notre
monde ne soit déraciné, étouffé dans ses murs.
Monde en ruine, témoin d’une grandeur illusoire ?
Le divertimento de Bartok, c’est le souvenir de
la terre, la souffrance du manque de cette terre
puissante qui nous porte ».
“Uprooted, landless. Unless it is our world which
is uprooted, suffocated in its walls? World in ruin,
witness of an illusionary grandeur? Bartok’s divertimento is the memory of the land, the suffering of
being without this powerful land which bears us”.
Ludwig van Beethoven
Concerto pour violon en ré majeur, Op. 61 –
2e mouvement (Larghetto)
© Dissonances records – Les Dissonances
David Grimal (violon)
Enregistrement live – Opéra de Dijon, 12 mars 2010
« Le ciel et la terre, le vide et le plein, l’instant
et l’éternité, mais avant tout c’est le sentiment
de paix , d’unité que m’évoque ce cercle planté
au milieu de nos mouvements incessants.
Notre esprit, s’il parvenait à passer au travers,
découvrirait-il le vrai monde ? Le monde qui
se cache derrière le nôtre ? Le mouvement lent
du concerto de Beethoven, c’est cette paix
inaccessible au commun des mortels car elle
est synonyme de trop de souffrances sans
doute… »
“The sky and the earth, emptiness and fullness,
a moment and eternity, but above all I sense
peace and unity in this circle rooted amidst our
incessant movements. Might our spirit, if it
managed to pass through it, discover the real
world… the world that is hidden behind ours?
The slow movement of Beethoven’s concerto
evokes this peace which is beyond the reach
of us mere mortals, undoubtedly because it is
synonymous with too much suffering…”
—8—
Victor Burgin
Fiction Film, 1991
Takashi Naraha
Structure cercle, 1993
Berni Searle
Enfold, 2008
Seeking Refuge Series
21
Impression pigmentaire Archives sur papier Rag /
Archival pigment ink on cotton rag paper,
112 x 154 cm
Dmitri Chostakovitch
Concerto n°1 pour violoncelle en mi bémol
majeur, op.107 – 3e mouvement (Cadenza)
© Dissonances records – Les Dissonances
Xavier Phillips (violoncelle)
Enregistrement live – Opéra de Dijon, le 2 décembre
2014
« Lovée dans la cendre, dans une accalmie de
la colère des éléments, cette montagne noire
est devenue l’espace d’un moment une épaule
protectrice, consolatrice. Cette noirceur est
bien présente dans la cadence du concerto
pour violoncelle de Chostakovitch, elle va se
condenser jusqu’à exploser dans la vie, ce sera
le mouvement final que les curieux découvriront
ailleurs… »
“Nestled in the ash, in a moment of calm in
the fury of the elements, this black mountain
has become, just for a moment, a protective,
consoling shoulder. This darkness is very present
in the cadence of Chostakovitch’s Cello
Concerto, and will intensify until it explodes
life, which is the final movement which the
curious will discover elsewhere…”
Albert Rafols-Casamada
Triple espoir roig, 1987-1988
Acrylique sur toile / Acrylic on canvas,
150 x 150 cm
22
Ludwig van Beethoven
Symphonie n°3 en mi bémol majeur op.55
« Eroica » – 1er mouvement (Allegro con brio)
© Dissonances records – Les Dissonances
Enregistrement live – Opéra de Dijon, le 20 décembre
2012
« La vie en rouge, porte ouverte sur l’avenir,
allons-y n’ayez pas peur, c’est là que tout est
possible, tous ensemble nous réussirons !
L’Héroique de Beethoven, c’est le rêve éveillé
de l’accomplissement collectif de la libération
des individus. »
“Life in red, a door open to the future, let’s go,
don’t be afraid, that is where everything is
possible, together we will succeed! Beethoven’s
Heroic Symphony is the waking dream of the
collective accomplishment of the liberation of
individuals”.
—9—
—
plan
map
—
13
12
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11
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10
14
22
19
9
8
18
6
5
7
1 Antoni Tàpies
2
2 Gilbert Garcin
3 Wang Du
4 Nils Udo
0
1
Début de
l’exposition
4
3
17
5 Eric Rondepierre
16
6 Bruno Barbey
7 Zao Wou-Ki
8 Jalal Sepehr
9 Aleix Plademunt
10 Gao Brothers
11 Jean-Paul Dumas-Grillet
12 Sonja Braas
13 Patrick Messina
14 Victor Burgin
15 Nicolas Schöffer
16 Carmelo Arden Quin
17 Zhang Xiaogang
18 Danica Dakic
19 Takashi Naraha
20 Eric Baudelaire
21 Berni Searle
22 Albert Rafols-Casamada
15
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