exposition Du 12 novembre 2015 au 31 mars 2016
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exposition Du 12 novembre 2015 au 31 mars 2016
— Carte blanche à David Grimal commissaire de l’exposition — Exposition du 12 novembre 2015 au 31 mars 2016 Avec la musique classique, l’art contemporain constitue l’un des deux axes du mécénat culturel de Société Générale. La banque est engagée depuis plus de vingt-cinq ans en faveur de la musique classique et de l’art contemporain. Son action s’est illustrée par sa volonté constante de favoriser la créativité et l’innovation tournées vers l’excellence, et par son parti pris d’ouverture, de proximité et d’échange avec tous les publics concernés – monde culturel, grand public, collaborateurs du Groupe. UN ENGAGEMENT EN résonance AVEC LES VALEURS DE L’ENTREPRISE —2— Along with classical music, contemporary art is one of the two priorities for the Societe Generale Group’s corporate sponsorship policy. The bank has been committed for over 25 years in favour of classical music and of contemporary art. This is characterized by its constant desire to encourage creativity and innovation that focus on excellence, and by its bias to openness, closeness and exchanges with all audiences involved, including the cultural world, the general public, and the Group’s employees. A commitment in line with company values — Esprit d’équipe — Société Générale tisse des liens entre le monde de l’entreprise, de l’art contemporain et de la musique classique pour favoriser l’émergence de talents et leur rencontre avec un large public. — Team spirit — Société Générale is establishing links between the business world, contemporary art and classical music to develop talent and bring it into contact with a wide audience. — Innovation — Société Générale encourage la créativité tournée vers l’excellence, dans son métier de banquier comme dans ses actions de mécénat culturel. — Innovation — Société Générale promotes the highest standards of creativity in both its banking and its cultural sponsorship initiatives. — Responsabilité — Société Générale n’est pas seulement une banque au service de ses clients et de l’économie, mais une entreprise qui s’implique dans la société civile et la vie de la cité. — Responsibility — Société Générale is not simply a bank serving its customers and the economy; it is also a company with an active role in civil society and city life. — Engagement — Société Générale associe ses collaborateurs à sa démarche de mécénat culturel et s’engage, au-delà de son soutien financier, dans un partenariat de longue durée avec le monde de l’art contemporain et de la musique classique. — Commitment — Société Générale involves its employees in its cultural sponsorship activities and, financial support aside, is committed to a long-term partnership with the world of contemporary art and classical music. Dissonance : « manque d’harmonie, désaccord entre des idées, des caractères, des sentiments. Combinaison de couleurs qui ne s’harmonisent pas. Absence de correspondance dans l’audition de deux ou plusieurs sons successifs ou simultanés. » Dictionnaire Larousse La dissonance est avant tout une histoire de point de vue, de ressenti par rapport à l’idée que l’on se fait de l’harmonie. Selon les époques et les canons esthétiques, le concept évolue. Au Moyen-Âge, il était interdit d’écrire des accords de triton dans la musique religieuse, intervalle surnommé « Diabolus in Musica ». Aujourd’hui, ce même accord passerait presque pour un accord parfait dans la musique savante de notre temps, tant il nous semblerait consonnant. La Dissonance, c’est un point de perspective, un pas de côté. Dans un système non harmonieux, il peut se révéler être l’harmonie. Dans un système incohérent, le bon sens qui inviterait à la remise en cause de ce système, peut devenir la Dissonance fondatrice de la liberté ou du moins de la libération de la conscience. J’ai envisagé cette exposition comme un miroir du projet les Dissonances soutenu aujourd’hui par Mécénat Musical Société Générale. L’art dans toutes ses formes est en effet un moyen pour le citoyen de s’interroger dans le silence intérieur sur son humanité et sa place au sein de l’Humanité. Les œuvres choisies seront associées à des musiques pour aller plus loin dans ce silence tellement nécessaire, à l’abri du bruit du monde, dans la recherche d’une harmonie collective vitale. The Larousse Dictionary definition of dissonance can be translated as: “Lack of harmony, discord between ideas, characters, or sentiments. A combination of colours which do not complement each other. An absence of correspondence when hearing two or several successive or simultaneous sounds”. Dissonance is above all a question of viewpoint, of how we feel about what harmony represents. And the concept evolves according to the era and aesthetic norms. For example, in the Middle Ages it was forbidden to write triad chords in religious music because this interval was known as “the Devil in Music” (Diabolus in Musica). And yet nowadays, this same chord is almost considered as a tonic chord in classical music, so pleasing is it to our ears. Dissonance is a degree of perspective, a side-step. Harmony may even reveal itself in a non-harmonious system. In an incoherent system, the common sense which may urge us to call this system into question could become the founding Dissonance of freedom or at least the liberation of consciousness. My approach to this exhibition was as a mirror of the Dissonance project currently supported by Mécénat Musical Société Générale. Art in all its forms is an important way for citizens to delve into their inner silence to contemplate their humanity and their place in Humanity. The selected works will be associated with pieces of music to venture even deeper into this silence which is so very necessary, sheltered from the noise of the world, in the search of a vital collective harmony. David Grimal David Grimal —3— © Benoît Linero — David Grimal — — David Grimal — Après le Conservatoire de Paris (CNSMDP), où il travaille avec Régis Pasquier, David Grimal bénéficie des conseils d’artistes prestigieux, tels que Shlomo Mintz ou Isaac Stern, passe un an à Sciences-Po Paris, puis fait la rencontre, décisive, de Philippe Hirschhorn. —4— David Grimal mène une carrière internationale de violoniste soliste qui le conduit depuis vingt ans à jouer régulièrement sur les plus grandes scènes de musique classique du monde et avec de prestigieux orchestres (Orchestre de Paris, Orchestre Philharmonique de Radio France, Orchestre National de Russie, Orchestre National de Lyon, New Japan Philharmonic, Orchestre de l’Opéra de Lyon, Orchestre du Mozarteum de Salzbourg, Orchestre Symphonique de Jérusalem ou Sinfonia Varsovia, sous la direction de Christoph Eschenbach, Michel Plasson, Michael Schønwandt, Péter Csaba, Heinrich Schiff, Lawrence Foster, Emmanuel Krivine, Mikhaïl Pletnev, Rafael Frühbeck de Burgos, Peter Eötvös…). De nombreux compositeurs lui ont dédié leurs œuvres, parmi lesquels Marc-André Dalbavie, Brice Pauset, Thierry Escaich, Jean-François Zygel, Alexandre Gasparov, Victor Kissine, Fuminori Tanada, Ivan Fedele, Philippe Hersant, Anders Hillborg, Oscar Bianchi, Guillaume Connesson, et Frédéric Verrières. David Grimal a enregistré les Sonatines de Schubert avec Valery Afanassiev. En 2009, son intégrale des Sonates et Partitas de Bach, accompagnée de Kontrapartita - une création de Brice Pauset qui lui est dédiée -, a obtenu le Choc de Classica – Le Monde de la Musique. Son enregistrement du Concerto pour violon de Thierry Escaich avec l’Orchestre National de Lyon a quant à lui reçu le Choc de Classica en 2011. En marge de sa carrière de soliste, David Grimal a souhaité s’investir dans des projets plus personnels. L’espace de liberté qu’il a créé avec Les Dissonances lui permet de développer son univers intérieur en explorant d’autres répertoires. Sous l’égide des Dissonances, il a également créé « L’Autre Saison », une saison de concerts en faveur des sans-abris, en l’église Saint-Leu à Paris. David Grimal est artiste en résidence à l’Opéra de Dijon depuis 2008. Il enseigne le violon à la Musikhochschule de Sarrebruck en Allemagne, donne de nombreuses masterclasses et a été membre du jury du Concours International Long-Thibaud à Paris en 2010. Il a été fait chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres par le ministre de la Culture en 2008. Il joue sur un Stradivarius, le « ex-Roederer » de 1710, et sur un violon fait pour lui par le luthier français Jacques Fustier, le « Don Quichotte ». After studying at the Conservatoire National Supérieur de Musique of Paris under the aegis of Régis Pasquier, at which time he received advice and encouragement from such renowned artists as Schlomo Mintz and Isaac Stern, David Grimal spent one year at the École des Science Politiques de Paris before his life-changing encounter with Philippe Hirshhorn. David Grimal pursues an international career as a solo violinist, which has seen him performing regularly over the past twenty years in the world’s leading classical music venues and with prestigious orchestras such as the Orchestre de Paris, Orchestre Philharmonique de Radio France, Russian National Orchestra, Orchestre National de Lyon, Chamber Orchestra of Europe, Berliner Symphoniker, New Japan Philharmonic, Orchestre de l’Opéra de Lyon, Mozarteum Orchestra Salzburg, Jerusalem Symphony Orchestra and Sinfonia Varsovia, under the direction of Christoph Eschenbach, Michel Plasson, Michael Schønwandt, Péter Csaba, Heinrich Schiff, Lawrence Foster, Emmanuel Krivine, Mikhail Pletnev, Rafael Frühbeck de Burgos and Peter Eötvös, Andris Nelsons, Christian Arming, among others. He has been the honoured recipient of dedicated works by various composers, among whom are counted Marc-André Dalbavie, Brice Pauset, Thierry Escaich, Jean-François Zygel, Alexander Gasparov, Victor Kissine, Fuminori Tanada, Richard Dubugnon, Ivan Fedele, Philippe Harrowing, Anders Hillborg, Oscar Bianchi, Guillaume Connesson and Frederic Verrières. David Grimal has recorded Schubert’s Sonatines with Valery Afanassiev. In 2009, his recording of Bach’s complete Sonatas and Partitas along with Brice Pauset’s “Kontrapartita”, a creation originally dedicated to David Grimal himself, was distinguished by a Choc de Classica – Le Monde de la Musique (France’s leading classical music monthly). His recording of Thierry Escaich’s Concerto for violin with the Orchestre National de Lyon was also awarded a Choc de Classica in 2011. In addition to pursuing his career as a solo artist, David Grimal has been keen to explore more personal projects. The liberty afforded by his collaboration with Les Dissonances has enabled him to develop his inner universe by venturing into repertoires not available to soloists. With Les Dissonances, he has founded “L’Autre Saison”, a series of concerts performed to the benefit of and with homeless people in the Église Saint-Leu, in the very heart of Paris. Since 2008, David Grimal has been Artist in Residence at the Opéra de Dijon. He teaches violin at the Musikhochschule, in Sarrebrück, Germany. He also presides over many Master Classes and was a member of the jury for the Long-Thibaud International Competition in Paris, in 2010. He was appointed Chevalier des Arts et des Lettres by the French Ministre de la Culture in 2008. He plays a Stradivarius, the “ex Roederer” from 1710, as well as the “Don Quixote”, a violin made for him by the French luthier, Jacques Fustier. — Les Dissonances — — Les Dissonances — Jouer sans chef ? Si l’idée pouvait convenir à un petit ensemble, elle est un vrai défi pour un orchestre symphonique. Tel est pourtant l’audace de David Grimal à la création en 2004 des Dissonances, formation à géométrie variable qui aborde le répertoire classique et contemporain. Playing without a conductor? While this idea could be suitable for a small ensemble, it is a real challenge for a symphony orchestra. But such was the audacity of David Grimal when, in 2004, he created the Les Dissonances (the dissonances), an orchestra with a variable size which has a modern and contemporary repertoire. La liberté et le partage sont ses maîtres mots. Associées à une grande exigence musicale, la liberté des musiciens, la liberté dans le choix des programmes et la liberté dans l’interprétation donnent aux Dissonances une identité forte, saluée par la critique. En 2014 leur interprétation du Concerto pour violon de Brahms (Dissonances Records) est le premier choix de la Tribune des critiques de disques sur France Musique. Freedom and sharing are its core concepts. Les Dissonances is associated with a very high musical standard, freedom for the musicians, freedom in the choice of programmes and freedom in the interpretation, which give it a strong identity while earning it critical acclaim. In 2014, their interpretation of Brahms’ Violin Concerto (Dissonances Records) was the top choice of the music review programme “la Tribune des Critiques de Disques” on the radio station France Musique. Dans « Utopie et combat », série d’entretiens avec le philosophe Paul Audi, David Grimal affirme : « la musique n’a de sens que dans le partage et pour le partage ». Cette conviction se concrétise également dans deux actions sociales originales : - « Les P’titsonances » : ateliers de sensibilisation en milieu scolaire, concerts éducatifs et répétitions publiques à l’Opéra de Dijon et au Volcan - scène nationale du Havre, deux lieux où l’ensemble est en résidence. - « L’autre saison » : série de concerts de grands interprètes offerts aux sans-abris en l’église Saint-Leu à Paris. L’ensemble Les Dissonances reçoit le soutien de Mécénat Musical Société Générale depuis janvier 2015. www.les-dissonances.eu @Les_Dissonances In “Utopia and combat”, a series of interviews with the philosopher Paul Audi, David Grimal declared: “music only makes sense in sharing and for sharing”. This belief is also embodied in two original social programmes: - “Les P’titsonances”: awareness-raising workshops for schoolchildren in their learning environment, educational concerts and public rehearsals at the Opéra de Dijon and the Volcan - Scène National du Havre, two locations where the full ensemble is in residence. - “L’autre saison”: a series of free concerts with outstanding interpreters for the homeless at the Saint-Leu church in Paris. Mécénat Musical Société Générale has supported Les Dissonances since January 2015. www.les-dissonances.eu @Les_Dissonances —5— — Les œuvres artworks — Antoni Tàpies AVL mat 207 (Grand T), 1982 Eric Rondepierre Sortie, 2008 Série Seuils 1 Lithographie sur Arches / Lithograph on Arches, 68,7 x 57 cm © ADAGP Leonard Bernstein Sérénade d’après le « Banquet » de Platon, pour violon solo, orchestre à cordes, harpe et percussions – 3e mouvement, Erixymathus (Presto) György Ligeti Quatuor n°1, Métamorphoses Nocturnes – 1er mouvement (Allegro grazioso – Presto) © Dissonances records Quatuor Les Dissonances (David Grimal, Hans Peter Hofmann, David Gaillard, Xavier Phillips) Enregistrement live – Philharmonie de Paris, le 9 février 2015 « Qui va dans la bonne direction ? Lequel des deux est le vivant ? Où se trouve la Dissonance ? Ligeti et ses méandres sonores va accompagner notre réflexion… » « Etrangeté de cette lettre en mouvement, qui s’anime lorsque le regard s’arrête. Le temps, furtif et arrêté, m’a immédiatement fait penser à ce mouvement rapide de la sérénade de Bernstein pour violon, un mouvement étrange, comme une lettre volée… » “Who is heading in the right direction? Which of the two is the living? Where does the Dissonance lie? Ligeti and his sonorous meanders will accompany our contemplation…” “The strangeness of this letter in movement, which comes to life beneath our gaze. The stroke, furtive and halted, immediately made me think of this rapid movement of Bernstein’s serenade for violin, a strange movement, like a stolen letter…” Bruno Barbey Village de Maadid, 2002 6 Impression jet d’encre / Inkjet printing, 80 x 120 cm Tirage Ilfochrome sur aluminium / Ilfochrome print on aluminium, 50 x 67 cm © ADAGP © Dissonances records – Les Dissonances David Grimal (violon) – Enregistrement live – Opéra de Dijon, le 28 octobre 2010 —6— 5 Wolfgang Amadeus Mozart Concerto pour violon n°2 en ré majeur, K211 - 2e mouvement (Andante) Zao Wou-Ki 19.10.76, 1976 © Dissonances records Les Dissonances – David Grimal (violon) Enregistrement live - Philharmonie de Paris, le 1er mars 2014 7 Huile sur toile / Oil on canvas, 85 x 70 cm Henri Dutilleux Mystère de l’Instant « Ombres et lumières, à la fois dans la perspective mais également dans ce que cette silhouette blanche nous évoque. Est-ce une apparition d’un être mystique dans l’ombre ou dans la lumière ? Mozart, ce sont les deux visages de la vie, tour à tour émerveillée et tragique… » “Shadow and light, not only visually but also in what this white silhouette says to us. Is it an appearance by a mystical being in shadow or in light? Mozart is both faces of life, taking turns between enchantment and tragedy…” © Dissonances records – Les Dissonances Enregistrement live – Philharmonie de Paris, le 25 mai 2014 «La toile et la musique s’interrogent en miroir sur le mystère de l’existence, l’un avec ses outils de formes et de lumières, l’autre avec le temps qui est la pierre et la couleur du musicien. » “The painting and the music mirror each other in their questioning of the mystery of existence, one with its tools of shape and light, the other with the time which is the stone and the colour of the musician”. —7— Gilbert Garcin No 259 - Le Collectionneur, 2008 2 Tirage baryté noir et blanc / Black-and-white Baryta print, 50 x 60 cm No 394 - Le Danger des images, 2008 Tirage baryté noir et blanc / Black-and-white Baryta print, 50 x 60 cm Richard Strauss Métamorphoses © Naïve – Les Dissonances Enregistrement – Auditorium Cœur de Ville de Vincennes en août et septembre 2006 Wang Du Herald Tribune - International, 2005 3 Bronze blanc / White bronze, 200 x 140 x 140 cm, © ADAGP Dmitri Chostakovitch Symphonie de chambre en do mineur, op.110 a (arr. Barshaï) – 2e mouvement (allegro molto) © Dissonances records – Les Dissonances Enregistrement live – Philharmonie de Paris, le 7 janvier 2011 « Notre capacité de penser le monde est nourrie et anéantie par les informations que nous ingérons sans arrêt. Cette histoire de l’instant qui ne fait qu’effacer nos propres traces, nous privant ainsi du sentiment de notre propre histoire. Ce journal froissé, jeté, consommé nous regarde maintenant, vidé de sa substance et prenant tout son sens. » “Our capacity to think about the world is fed and destroyed by the information that we are constantly ingesting. This is about the moment which serves only to wipe out our own traces, thus depriving us of the sensation of our own story. This crumpled, discarded, consumed newspaper now looks back at us, emptied of its substance and taking on its full meaning”. Nils Udo Sans titre. Roseaux, brins d’herbe, pétales d’églantine / Rosa Rugosa Thunberg, Sylt, mer du Nord, 1986 4 Ilfochrome sur aluminium / Ilfochrome on aluminium, 135 x 135 cm Johannes Brahms Symphonie n°4 en mi mineur, op. 98 – 1er mouvement (Allegro ma non troppo) © Dissonances records – Les Dissonances Enregistrement live – Opéra de Dijon, le 12 février 2013 « La nature, les saisons, le temps, l’avant, l’après, les couleurs et la magie de la vie. Brahms, c’est la chaleur du temps qui coule dans nos veines. » “Nature, the seasons, time, the before, the after, the colours and magic of life. Brahms is the warmth of the time which flows in our veins.” « Interrogations métaphysiques de ces personnages seuls dans une contemplation d’un temps et d’un espace qui leur échappent et menaçant dans leur équilibre précaire. Richard Strauss a écrit ses Métamorphoses en 1945, œuvre crépusculaire écrite dans les ruines d’un monde désormais disparu… » “The metaphysical interrogations of these characters, alone in a contemplation of a time and space which escapes them and threatens their precarious equilibrium. Richard Strauss wrote Metamorphosen in 1945, a twilight piece composed in the ruins of a now bygone world…” Jalal Sepehr Water and Persian Rugs #524, 2004 8 C-print sur aluminium / C-print on aluminium, 70 x 100 cm Johannes Brahms Symphonie n°3 en fa majeur, op. 90 – 3e mouvement (Poco Allegro) © Dissonances records – Les Dissonances Enregistrement live – Philharmonie de Paris, le 21 octobre 2014 « Où va cet homme ? La mer est au bout du chemin et enfin il peut ressentir pleinement ce qu’il est face à elle. Alors la petite chanson du passé se fait entendre, comme une berceuse et il sent la paix qui va lui permettre de revenir, car ce bout du chemin n’est qu’une pause, un instant sacré qui lui appartient. La musique de Brahms qui l’accompagne, c’est comme un journal intime ouvert à la lumière du soleil couchant après une belle journée d’automne. » “Where is this man going? The sea is at the end of the path and, faced with it, he can at last truly feel what he is. So, the little song of the past can be heard, like a lullaby, and he feels the peace which will allow him to return, because the end of the path is but a pause, a sacred moment that belongs to him. The music of Brahms which accompanies him is like a diary, open to the light of the setting sun after a beautiful autumn day”. Aleix Plademunt Espectadores 1, 2008 9 C-Print, 120 x 150 cm Gao Brothers Perspective, 2002 10 C-Print, 120 x 142 cm Ludwig van Beethoven Symphonie n°5 en Ut mineur, op. 67 – 1er mouvement (Allegro con brio) Pēteris Vasks Concerto pour violon et orchestre à cordes « Distant Light » « Le concert du vent s’est figé devant une assistance invisible. Mais il reste la grandeur, la grandeur du projet, la grandeur du rêve, d’attraper et d’entendre l’invisible et de marcher ensemble à sa rencontre. C’est le destin capturé par Beethoven dans sa cinquième symphonie qu’on entend dans ce silence immobile. » « Perdus dans un mouvement qui nous dépasse. Même le paysage est éventré, vidé et dupliqué au travers de cette fenêtre trop grande sur laquelle sont échouées deux âmes arrêtées. La musique de Vasks c’est l’évocation de cette lumière intérieure, de cette humanité touchante qui s’éloigne en nous brûlant de son souvenir. » “The concert of the wind has frozen before an invisible audience. But the grandeur remains, the grandeur of the project, the grandeur of the dream, of catching and hearing the invisible, and marching together to meet it. It is the destiny captured by Beethoven in his fifth symphony that we hear in this motionless silence”. “Lost in a movement which surpasses us. Even the landscape is eviscerated, emptied and duplicated through this outsized window upon which two halted souls are perched. The music of Vasks is the evocation of this inner light, of this touching humanity which is moving away and burning us with its memory”. © Dissonances records – Les Dissonances Enregistrement live – Opéra de Dijon, le 9 décembre 2010 © Dissonances records – Les Dissonances David Grimal (violon) Enregistrement live – Opéra de Dijon, le 26 mai 2009 Zhang Xiaogang Big Family Portrait, 2002 Jean-Paul Dumas-Grillet 16 août 2005 à 16h43, 1975 11 Photographie / Photograph, 130 x 180 cm Franz Schubert Quatuor à cordes n°14, La jeune fille et la mort en ré mineur, D.810 – 2e mouvement (Andante con moto) © Dissonances records Quatuor Les Dissonances (David Grimal, Hans Peter Hofmann, David Gaillard, Xavier Phillips) Enregistrement live - Opéra de Dijon, le 5 septembre 2015 « Cette apparition est-elle avant ou après la mort ? Est-ce la vie, est-ce la mort ? Où s’en sont allés nos tourments ? » “Is this apparition before or after death? Is it life, is it death? Where have our torments gone”? Sonja Braas The Quiet of Dissolution - ice Storm, 2005 12 C-print sur Diasec / C-print, Diasec, 160 x 207 cm Astor Piazzolla Invierno porteño © Dissonances records Les Dissonances – David Grimal (violon) Enregistrement live – Opéra de Dijon, le 27 mai 2010 « Cette photographie nous plonge dans un monde glacé irréel, comme si l’hiver avait tissé sa toile sur une nature que seul le soleil parviendra à libérer. La musique d’Astor Piazzolla à la fois chaleureuse et désolée nous accompagne dans cette rêverie. » “This photograph plunges us into an illusory icy world, as if winter had spun its web over nature and only the sun is capable of freeing it. Astor Piazzolla’s music is both warm and desolate and accompanies us in this reverie”. Patrick Messina Le Cap 2, 2013 Série A Journey / A Journey Serie 17 Lithographie sur BKF Rives / Lithograph on BKF Rives paper, 70 x 98 cm 13 Photographie argentique / Analogue photograph, 120 x 150 cm Franz Schubert Symphonie Inachevée en si mineur, D759 – 1er mouvement (Allegro moderato) © Dissonances records – Les Dissonances Enregistrement live – Philharmonie de Paris, le 19 décembre 2013 « La solitude et l’infini, mais pourtant ils sont deux à se mesurer à l’immensité des flots et du ciel. Cette mer, paisible en apparence, et qui recèle l’immensité angoissante de l’horizon, c’est la symphonie inachevée de Schubert, inachevée car infinie. » “Solitude and infinity, and yet they are together in measuring up to the immensity of the tides and the sky. This seemingly peaceful sea hiding the frightening immensity of the horizon is Schubert’s unfinished symphony—unfinished because it is infinite”. Brice Pauset Maus Frosch © Dissonances records – Les Dissonances Enregistrement live – Opéra de Dijon, le 10 février 2012 « L’organisation des hommes est une utopie folle et absurde, mais c’est sans doute la seule qui vaille la peine d’être tentée. Ceci dit, que fait ce pauvre bébé rouge et déjà costumé dans cette histoire ? « Mange la grenouille », c’est le titre de cette pièce de Brice Pauset en référence à un discours de Mao. C’est l’absurdité de notre condition accentuée par la bêtise et la brutalité de ces tentatives de nous organiser ». “The organisation of men is a crazy and absurd utopia, but it is undoubtedly the only thing that is really worth attempting. Having said that, what is this poor, red, precociously dressed-up baby doing here? ‘Eat the frog’ is the title of this piece composed by Brice Pauset, in reference to a speech by Mao. It is the absurdity of our condition accentuated by the stupidity and brutality of these attempts to organise us”. Danica Dakic La Grande Galerie 01, 2004 18 C-Print sur aluminium / C-Print on aluminium, 100 x 28 cm 14 Sérigraphie sur papier/ screenprint on paper, Chacune / Each / 76 x 95,5 cm Arnold Schoenberg La Nuit transfigurée © Dissonances records – Les Dissonances Enregistrement live – Opéra de Dijon, le 6 avril 2011 « Est-ce l’amour de l’adieu ou des retrouvailles ? Où vont ces trains dans la brume ? La poésie est l’humanité la plus intense dans un monde étranger et étrange. Naturellement cette nuit du péché mise en musique par Schoenberg épouse cet instant de sensualité et de rêve. » “Is it the love of goodbye or of reunion? Where are these trains heading through the mist? The most intense poetry and humanity in a foreign and strange world. Naturally this sinful night put to music by Schoenberg embraces this moment of sensuality and dreams”. Nicolas Schöffer Mur Lumière, 1976 15 Écran translucide diffusant, série de 15 Luminos sur rails, système électrique / Plexiglas screen diffusing, a serie of 15 Luminos on rails; electric system, 298 x 198 x 57 cm Marc-André Dalbavie Quatuor à cordes © Dissonances records Quatuor Les Dissonances (David Grimal, Hans Peter Hofmann, David Gaillard, Xavier Phillips) Enregistrement live – Opéra de Dijon, le 20 décembre 2012 « Le quatuor de Marc-André Dalbavie est comme un vitrail qui se déploie, cette œuvre de Nicolas Schöffer qui joue avec le rythme et la lumière m’a immédiatement évoqué la musique qui l’accompagne aujourd’hui. » “Marc-André Dalbavie’s quartet is like a stained glass window opening out, and this work by Nicolas Schöffer, which experiments with rhythm and light, immediately made me think of the music that accompanies it today”. Carmelo Arden Quin Aris, 1952 16 Huile sur panneau / Oil on panel, 65 x 43 cm Dmitri Chostakovitch Concerto n°1 pour violoncelle en mi bémol majeur, op.107 – 1er mouvement (Allegretto) © Dissonances records – Les Dissonances Xavier Phillips, violoncelle Enregistrement live – Opéra de Dijon, le 2 décembre 2014 « La géométrie, l’organisation des formes et de l’espace, la nécessité du système pour libérer la fantaisie et arriver à une expression presque naïve. Chostakovitch a réussi à s’extraire de la brutalité, de l’absurdité du monde soviétique et si sa musique est immédiatement humaine et bouleversante, elle n’en est pas moins faite de petites briques accumulées, comme une galerie de personnages auxquels il aurait arraché leur baillon. » “The geometry, the organisation of shapes and space, the necessity of the system to liberate fantasy and attain an almost naive expression. Chostakovitch managed to break loose from the brutality and absurdity of the Soviet world, and while his music is immediately human and staggering, it is nonetheless made up of an accumulation of little bricks, like a cast of characters who he has given the chance to speak”. Eric Baudelaire 20 Attente, 2004 Série États imaginés / Imagined States Series C-print sur Diasec / C-print, Diasec, 110 x 143 cm Ludwig van Beethoven Symphonie n°3 en mi bémol majeur op.55 « Eroica » – 2e mouvement (Marcia funebre – Adagio assai) © Dissonances records – Les Dissonances Enregistrement live – Opéra de Dijon, le 20 décembre 2012 « Entre deux hypothèses désaffectées, cette terre est désormais abandonnée dans ses souvenirs. Bonaparte, admiré puis détesté par Beethoven, puisque Napoléon n’était finalement qu’un homme, une Europe qui a bien du mal à réaliser ses rêves autrement que dans le sang ». “Between two disaffected hypotheses. This land is now abandoned in its memories. Bonaparte, first admired and then hated by Beethoven, since Napoleon turned out to be but a man, a Europe which has great trouble realising its dreams otherwise than through bloodshed”. 19 Diabase suédois / Swedish diabase, 130 x 125 x 30 cm © ADAGP Béla Bartók Divertimento pour cordes, Sz.113 – 2e mouvement (Molto adagio) © Dissonances records – Les Dissonances Enregistrement live – Opéra de Dijon, le 6 avril 2011 « Déracinés, sans terre. A moins que notre monde ne soit déraciné, étouffé dans ses murs. Monde en ruine, témoin d’une grandeur illusoire ? Le divertimento de Bartok, c’est le souvenir de la terre, la souffrance du manque de cette terre puissante qui nous porte ». “Uprooted, landless. Unless it is our world which is uprooted, suffocated in its walls? World in ruin, witness of an illusionary grandeur? Bartok’s divertimento is the memory of the land, the suffering of being without this powerful land which bears us”. Ludwig van Beethoven Concerto pour violon en ré majeur, Op. 61 – 2e mouvement (Larghetto) © Dissonances records – Les Dissonances David Grimal (violon) Enregistrement live – Opéra de Dijon, 12 mars 2010 « Le ciel et la terre, le vide et le plein, l’instant et l’éternité, mais avant tout c’est le sentiment de paix , d’unité que m’évoque ce cercle planté au milieu de nos mouvements incessants. Notre esprit, s’il parvenait à passer au travers, découvrirait-il le vrai monde ? Le monde qui se cache derrière le nôtre ? Le mouvement lent du concerto de Beethoven, c’est cette paix inaccessible au commun des mortels car elle est synonyme de trop de souffrances sans doute… » “The sky and the earth, emptiness and fullness, a moment and eternity, but above all I sense peace and unity in this circle rooted amidst our incessant movements. Might our spirit, if it managed to pass through it, discover the real world… the world that is hidden behind ours? The slow movement of Beethoven’s concerto evokes this peace which is beyond the reach of us mere mortals, undoubtedly because it is synonymous with too much suffering…” —8— Victor Burgin Fiction Film, 1991 Takashi Naraha Structure cercle, 1993 Berni Searle Enfold, 2008 Seeking Refuge Series 21 Impression pigmentaire Archives sur papier Rag / Archival pigment ink on cotton rag paper, 112 x 154 cm Dmitri Chostakovitch Concerto n°1 pour violoncelle en mi bémol majeur, op.107 – 3e mouvement (Cadenza) © Dissonances records – Les Dissonances Xavier Phillips (violoncelle) Enregistrement live – Opéra de Dijon, le 2 décembre 2014 « Lovée dans la cendre, dans une accalmie de la colère des éléments, cette montagne noire est devenue l’espace d’un moment une épaule protectrice, consolatrice. Cette noirceur est bien présente dans la cadence du concerto pour violoncelle de Chostakovitch, elle va se condenser jusqu’à exploser dans la vie, ce sera le mouvement final que les curieux découvriront ailleurs… » “Nestled in the ash, in a moment of calm in the fury of the elements, this black mountain has become, just for a moment, a protective, consoling shoulder. This darkness is very present in the cadence of Chostakovitch’s Cello Concerto, and will intensify until it explodes life, which is the final movement which the curious will discover elsewhere…” Albert Rafols-Casamada Triple espoir roig, 1987-1988 Acrylique sur toile / Acrylic on canvas, 150 x 150 cm 22 Ludwig van Beethoven Symphonie n°3 en mi bémol majeur op.55 « Eroica » – 1er mouvement (Allegro con brio) © Dissonances records – Les Dissonances Enregistrement live – Opéra de Dijon, le 20 décembre 2012 « La vie en rouge, porte ouverte sur l’avenir, allons-y n’ayez pas peur, c’est là que tout est possible, tous ensemble nous réussirons ! L’Héroique de Beethoven, c’est le rêve éveillé de l’accomplissement collectif de la libération des individus. » “Life in red, a door open to the future, let’s go, don’t be afraid, that is where everything is possible, together we will succeed! Beethoven’s Heroic Symphony is the waking dream of the collective accomplishment of the liberation of individuals”. —9— — plan map — 13 12 21 11 20 10 14 22 19 9 8 18 6 5 7 1 Antoni Tàpies 2 2 Gilbert Garcin 3 Wang Du 4 Nils Udo 0 1 Début de l’exposition 4 3 17 5 Eric Rondepierre 16 6 Bruno Barbey 7 Zao Wou-Ki 8 Jalal Sepehr 9 Aleix Plademunt 10 Gao Brothers 11 Jean-Paul Dumas-Grillet 12 Sonja Braas 13 Patrick Messina 14 Victor Burgin 15 Nicolas Schöffer 16 Carmelo Arden Quin 17 Zhang Xiaogang 18 Danica Dakic 19 Takashi Naraha 20 Eric Baudelaire 21 Berni Searle 22 Albert Rafols-Casamada 15 — suiveZ notre aCtualité — MECENAT MUSICAL SOCIETE GENERALE www.mecenatmusicalsocietegenerale.com avec la billetterie pour collaborateurs SG Facebook : Twitter : YouTube : Mécénat Musical Société Générale @MecenatMusical collectionsocietegenerale COLLECTION D’ART CONTEMPORAIN SOCIETE GENERALE www.collectionsocietegenerale.com Facebook : Twitter : Instagram : Pinterest : Collection Société Générale @Collection_SG collectionsocietegenerale Collection Société Générale