Prise en charge des troubles du sommeil de l`enfant par
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Prise en charge des troubles du sommeil de l`enfant par
15/04/2011 Sommeil et développement Docteur Marie-Josèphe Challamel Unité de sommeil de l’enfant Unité Inserm 628 Lyon PARAMETRES DE SOMMEIL Parameters EV SL (SC) SP (SA) S1-S2-SLP EEG Alpha Delta Alpha Theta Alpha-Theta EOG TONUS Atonie EKG RESP. 1 15/04/2011 Enregistrement polygraphique du sommeil à l’hôpital = « Gold standard » Enregistrements polygraphiques 2 15/04/2011 Apnées centrales Apnées obstructives Actimétrie 3 15/04/2011 Agenda de sommeil L’EEG de l’enfant et de l’adolescent Critères de Rechtschaffen & Kales 1968 The AASM manual 2007 Eveil yeux fermés activité alpha S. Lent léger Stade 1 =activité de 3 à 7 Hz Stade 2 = Spindles et K complex S.Lent Profond Stade 3 = 20 à 50% OL<2 Hz, > 75 microvolts S d 4 = > 50% OL<2Hz, Stade OL 2H >75 75 microvolts SP aspect en dents de scie 4 15/04/2011 Le cycle de sommeil de l’adulte • • • • Durée moyenne du sommeil = 8-9 heures Rythme circadien de 24 heures Cycle de sommeil de 90-120 minutes Endormissement en sommeil lent Hypnogramme Prédominance du S.Lent Profond en première partie de nuit, du S. Paradoxal en fin de nuit 5 15/04/2011 Principales étapes du développement du sommeil • Cycle de sommeil court de 60 min., • endormissement en SA • Emergence des stades 1, 1 2, 2 3-4 entre 1,5 et 3 mois • Organisation nycthémérale pour le SLP et le SP entre 6 et 12 mois • Disparition des endormissements en SP à partir de 9 mois • Allongement du cycle de sommeil à 90 120 minutes entre 3 et 6 ans 90-120 J Louis et al. 1996 Etude polygraphique du sommeil à domicile sur 24 heures de 15 nourrissons à 3, 6, 9, 12, 18 et 24 mois Evolution du sommeil entre 3-4 ans et 10 ans • La durée du cycle de sommeil atteint celle de l’adulte (90-120 min.) • Le pourcentage de SP diminue au taux de l’adulte (25%) Après la disparition de la sieste le sommeil de nuit est caractérisé par: • Une très grande quantité de SLP en première partie de nuit ce qui explique une grande fréquence des parasomnies du SLP • Une latence de SP de 120 à 180 min. 6 15/04/2011 Physiologie du sommeil de l ’adolescent « Le sommeil devient identique à celui de l ’adulte » Etude de Carskadon (1982) Etude longitudinale du sommeil nocturne et de la vigilance diurne chez 16 adolescents entre 10 et 16 ans Les horaires de coucher et de lever étaient constants à tous les âges: nuit de 22 h à 8 h Adolescence et sommeil Carskadon 1982 - Diminution du temps passé en SLP de 35% entre le stade 1 et 5 de Tanner - La durée du SP et du TST reste inchangée Tarokh L & Carskadon MA Feinberg I, Sleep 2010 - Diminution rapide de la puissance du delta entre 11 et 12 ans Le sommeil devient identique à celui de l’adulte 7 15/04/2011 Tendance au retard de phase Couchers et levers très tardifs Privation de sommeil les jours scolaires, rattrapage le WE • Somnolence diurne> 8-10 h,14 et 16 h Etiologies : - Pression sociale - Facteurs biologiques • • • • • • Diminution de la sécrétion de mélatonine au moment de la puberté Retard du début et de la fin de la sécrétion de mélatonine Augmentation de la période circadienne Augmentation de la sensibilité à la lumière le soir Jenni OG et al. Sleep 2005 : Régulation homéostasique après 36 H de privation de sommeil • L’élévation de la pression homéostatique est plus lente chez l’adolescent comparé au préadolescent ce qui pourrait favorisé le retard de phase 8 15/04/2011 Hypnogrammes du préadolescent et de l’adolescent • Préadolescent Endormissement d à 21h30, h sommeil très riche en S Lent Profond • Adolescent Endormissement à 22h30, diminution du SLP au profit du S Lent Léger Test itératif des latences d’endormissements Après 5 ans, contrôle du rythme V/S par actimétrie ou agenda dans les 15 jours précédant la polysomnographie Après enregistrement nocturne, 4 ou 5 tests début 1h30 à 2h après le réveil spontané. Latence d’endormissement= latence entre extinction des feux et première époque de sommeil (N1, N2 ou P) ANORMAL si latence moyenne : • Inférieure à 10 min. chez préadolescent ? • Adolescent < 8 minutes, sévère si < 5 minutes • Pour Palm L et al. Sleep, 1989 TILE anormal chez le préadolescent, si endormissement < 10 minutes à 2 tests. • Endormissement en SP si latence du SP < 15 minutes • • • • 9 15/04/2011 Les éveils nocturnes La plupart des nourrissons “font leur nuit” entre 3 et 6 mois Eveils physiologiques - 3 mois: 8/ nuit, durée 1-10 min. - 18 mois: 4-5/nuit - Ces éveils diminuent après 18-24 mois 10 15/04/2011 Les éveils nocturnes • La plupart des nourrissons “font leur nuit” entre 3 et 6 mois • Il existe une recrudescence des éveils nocturnes vers 9 mois • Les “bons dormeurs” se réveillent autant que les “mauvais dormeurs” • La présence des parents au moment de l’endormissement est associée à l’existence d’éveils nocturnes. • Un enfant qui ne sait pas s’endormir seul va se réveiller la nuit Durées de sommeil (Nuit +siestes) • Il existe très vite des courts et des long dormeurs • Grande variabilité inter-individuelle et éthnique • Diminution du sommeil de jour avant 6 ans Retard progressif du coucher après 6 ans Durée moy.du sommeil sur 24 heures: 6 mois: 14,2+/- 2,5h 1 an: 13-14 h 3 ans: 12-13 h 6 ans: 11 h 16 ans: 8,1 +/-0,8 h • • - Iglowstein et al, Pediatrics 2003 493 enfants suivis à 1, 3, 6, 9 12, 18, 24 mois, puis tous les ans jusqu’à 16 ans 11 15/04/2011 Durées de sommeil et environnement • Iglowstein et al. 2003, étude de 493 enfants entre 1 mois et 16ans • La variabilité d’un enfant à un autre est d’autant plus grande que l’enfant est plus jeune et porte surtout sur le sommeil de jour. • Au fur et à mesure des cohortes d’enfants étudiés en 1974,1979, 1986 il existe, surtout chez les jeunes enfant, une diminution du temps de sommeil qui est expliquée par un coucher de plus en plus tardif Combien d’heures devrait-on dormir ? • Si l’l’on a moins i d de 5 ans: plus de 11 heures • De 5 à 10 ans : plus de 10 heures • Plus de 10 ans: plus de 9 heures • Adolescents: 9 heures 15 minutes pour la moyenne 12 15/04/2011 Organisation des siestes • 3 siestes à 6 mois: matin, début d’après-midi, fin p midi d’après • 2 siestes entre 9 et 12 mois : matin, début d’aprèsmidi • 1 sieste à partir de 15-18 mois : début d’après midi • Coons et al., 1987: A partir de 6 mois la période de sommeil la plus longue suit la période de veille la plus longue • Skuladottir et al., 2005: Allonger la période de veille avant le coucher augmente la durée du sommeil nocturne et diminue le nombre des éveils Siestes et culture Disparition de la sieste entre 2 et 6 ans • Influence culturelle ¾ Iglowstein et al. 2003 : moins de 1% des enfants suisses de plus de 7 ans font la sieste ¾ Crosby et al. : moins de 10% des enfants de race caucasienne font encore une sieste/semaine à 8 ans, alors que 40% des enfants noirs font encore une sieste. 13 15/04/2011 Le besoin de sieste Ward TM et al. 2008: étude de 52 enfants de 3 à 5 ans • La majorité des enfants de 3 à 5 ans s’endorment en début d’AM si on leur donne l’opportunité de dormir, mais la durée du sommeil nocturne des enfants qui faisait la sieste était moindre • Entre 3 et 5 ans la sieste peut retarder l’endormissement du soir, mais elle n’est pas secondaire à une diminution du sommeil lors de la nuit précédente Ontogenèse des rythmes veille/sommeil 14 15/04/2011 Les rythmes circadiens de l’adulte Rythme en “libre libre cours cours” chez une enfant aveugle • De nombreux rythmes biologiques, dont l’éveil et le sommeil, ont une rythmicité de 24 heures • En situation d’isolement les rythmes se décalent puisque notre horloge interne a une période de plus de 24 heures (23h30 et 24H30, moy: 24,2h) Période foetale • Existence de rythmes circadiens pendant la période foetale • Importance des synchroniseurs maternels • Mélatonine • Cortisol, CRF • Cycle activité-repos Wulff et Siegmund, 2002 : Il existe un correspondance étroite entre activité maternelle et foetale, la poursuite de cette concordance après la naissance favoriserait l’installation d’un rythme jour/nuit précoce 15 15/04/2011 Ce rythme circadien est perdu à la naissance ? Le rythme circadien existe dès la naissance mais il est masqué par un rythme ultradien (de 3-4 h) prédominant Il existe i t dè dès lles ttoutes t premières iè semaines i une asymétrie pour le temps de sommeil entre jour et nuit Etudes plus récentes Shimada et al.1999 Etude de 84 nouveaux-nés dont 44 prématurés Il n’existe pas de différence pour l’âge conceptionnel d’entraînement entre les prématurés et les nouveau nouveau-nés, nés nés à terme 16 15/04/2011 Quelque soit l’âge le rythme jour/nuit de 24 heures, heures et la synchronisation de tous nos rythmes biologiques ne peuvent s’installer sans donneurs de temps Absence b d de synchronisation h i i = ffatigue i Importance des donneurs de temps • Dans les toutes premières semaines de vie : interaction mère /enfant plus importante dans la journée • Alternance jour/nuit • Repas à heures régulières • Suppression progressive des alimentations nocturnes • Heure de lever précoce et régulière • Rôle bénéfique des activités structurées : scolaires, sportives, culturelles…... • Rôle néfaste des activités non structurées : TV, informatiques, sorties…. 17 15/04/2011 Importance de l’alternance jour/nuit au cours de la période post-natale • Martin du Pan, 1973 • Harrisson, 2004 : Les bons dormeurs à 6 semaines ont été significativement plus exposés à la lumière du jour, entre 12 et 16 heures, que les mauvais dormeurs 18 15/04/2011 Les troubles du rythme circadien • Exogènes - Absence de donneurs de temps - Rythmes de lever et de coucher irréguliers - Exposition à la lumière après le coucher - Retard de phase chez les parents -Troubles psychiques chez les parents (dépression) • Endogènes - Déficiences Défi i mentales, t l motrice t i et/ou t/ sensorielles i ll - Syndromes génétiques : S de Rett, Smith-Magenis, Angelman - Psychopathologie : autisme, ADHD Troubles du rythme circadien • • • • A: Retard de phase B: avance de phase C: rythme en libre cours D: rythme irrégulier 19 15/04/2011 « Rythme en Libre cours » et rythme ultradian chez 2 enfants aveugles 50% à 80% des enfants cerebro-lésés ont une anomalie de l’installation du rythme circadien Retard de phase chez une enfant de 12 mois 20 15/04/2011 Les fonctions du sommeil Les conséquences d’une privation de sommeil chez l’adulte • Troubles de l’humeur: irritabilité, colères, violence, dépression • Diminution de l’esprit critique, suggestibilité, sensation de persécution • Apparition de « coups de barre », trouble de la vision, parfois hallucinations dans les cas extrêmes • Prise de risque et trouble de la vigilance : une nuit blanche équivaut à 0.5 gr alcoolémie • Troubles cognitifs : attention, mémoire, trouble du raisonnement • Risque de troubles métaboliques : prise de poids 21 15/04/2011 Chez l’adulte le sommeil favorise les processus mnésiques et les apprentissages • Le rôle du sommeil paradoxal - Mémoire émotionnelle - Mémoire procédurale - Mémoire déclarative • Le rôle du sommeil du sommeil lent - Mémoire déclarative - Mémoire procédurale Rôle du sommeil chez le jeune enfant Bachaus J et al, 2008 ; WilhelmI 2008 • Le sommeil lent lent, en particulier le sommeil lent profond, a un rôle important pour la consolidation de la mémoire déclarative • Le sommeil paradoxal aurait peu ou pas d’effet • Le sommeil lent et le sommeil paradoxal auraient peu de rôle sur la consolidation de la mémoire é i procédural éd l chez h l’l’enfant f t Il est important d’apprendre ses leçons le soir 22 15/04/2011 Privation de sommeil, apprentissage et comportement chez l’enfant • Poulizac (Leconte-Lambert, 1994) : Relation entre durée de sommeil et performances scolaires chez enfants de 7-8 ans • Randazzo R d et all (1998) : Une U privation i i partielle i ll d de sommeilil ((nuit i d de 5 h sur une seule nuit) chez des enfants de 10-14 ans, perturbe l’apprentissage des tâches les plus complexes (créativité) et les plus éloignées des tâches habituelles. • Lavigne JV, 1999: Etude de 510 enfants de 2 à 5 ans; une durée de sommeil de moins de 10 h s’accompagne d’une augmentation significative des scores d’hyperactivité, impulsivité • Touchette E, Sleep 2007: 1492 enfants de 2.5-6 ans. - Une durée de sommeil de moins de 10 h multiplie par 3 le risque de faible performance scolaire à 6 ans. - Il existe une relation entre diminution du temps de sommeil et score élevé d’impulsivité-hyperactivité Privation de sommeil Fallone G et al. Sleep 2005 • Etude chez 74 enfants de 6 à 12 ans, dont on a diminué puis augmenté le temps de sommeil, révèle une amélioration spectaculaire du comportement et des performances scolaire après p augmentation g du temps p de sommeil. • Sadeh A et al. 2003: Résultats identiques chez des enfants de 9 à 12 ans 23 15/04/2011 Pourquoi ? • L’imagerie cérébrale fonctionnelle a montré que, chez l’adulte, les troubles cognitifs diurnes consécutifs à une privation de sommeil étaient sous-tendus sous tendus par une diminution de l’activité l activité des lobes préfrontaux. • Une altération fonctionnelle des régions préfrontales pourrait aussi être impliquée dans les troubles des conduites • Valent F et al 2001 Entre 3 et 5 ans un temps de sommeil de moins de 10 heures augmente significativement, en particulier chez les garçons, les violences verbales et les risques de blessures • Aronen ET et al 2000 Chez 49 enfants de 7 à 12 ans un temps de sommeil insuffisant est significativement associé à des comportements hétéro-agressifs et à des actes de délinquance Influence d’une entrée en classe retardée de 30 minutes chez l’adolescent Owens JA et al.Arch Pediatr Adolesc med 2010 201 adolescents La durée moyenne du sommeil augmente de 45 minutes L’heure du coucher est avancée de 18 minutes (7-29 minutes) Le pourcentage d’adolescents ayant moins de 7 heures de sommeil diminue de 79.4% • Les L adolescent d l rapportant au moins i 8h heures d de sommeilil augmente d de 16 à 54.7% • Augmentation significative de la motivation • Diminution de la fatigue, somnolence et humeur dépressive • • • • 24 15/04/2011 Influence de l’heure du lever Etude dans 17 écoles du Minesota • 5100 élèves, 1997 • Retard R t dd du déb débutt d des cours d de 7h15 à 8h40 - Amélioration des performances scolaires - Amélioration de la motivation - Amélioration de l’estime de soi - Meilleure réceptivité à ll’enseignement enseignement - Moins de difficultés d’attention, de concentration Durée de sommeil et télévision ? • Thompson et al. Pediatrics, 2005: Etude Américaine de 2068 enfants de 4 à 35 mois <12 mois = 0.9 h/j, 1-2 ans = 1.6 h/j, 2-3 ans = 2.3 h/j Plus le temps de TV est important, plus les horaires de siestes et de coucher sont irréguliers • Yokomatu A et al. Chronobiol Int, 2008 Chez des enfants de 4 à 6 ans Il existe une relation entre élévation des scores de la Child Behavior CheckList et irrégularités des levers et couchers 25 15/04/2011 Temps passé devant un écran et troubles du sommeil • OwensJ 1991,Van Den Buick J2004 , Paavonen EJ 2006 • Relation significative entre temps passé devant un écran et diminution du temps de sommeil • La diminution du temps de sommeil et les troubles du sommeil sont plus importants: - Chez les enfants qui ont une TV ( dans leur chambre (~30%), surtout si elle est regardée au coucher - Pour les enfants qui la regardent sans le contrôle des parents - Si les programmes sont pour l’adulte, si le contenu est violent • Dworak M et al 2007; 2007 Tazawa Y & Okada K, K 2008 Les jeux vidéo vidéo, internet seraient plus délétères que la télévision • Relation entre temps passé au téléphone et temps de sommeil Mécanismes • Diminution de l’activité physique • Impact psychologique • Absence de relaxation nécessaire à l’induction du sommeil • La lumière de la TV et surtout des écrans informatiques inhibe la sécrétion de mélatonine • Absence de limites de la part des parents 26 15/04/2011 Manque de sommeil et obésité • Locard E et al. En 1992 Locard et coll. attiraient l’attention sur la relation, chez des enfants de 5 ans, entre diminution du temps de sommeil et obésité. • Reilly BMJ 2005 Dans une cohorte d’enfants britanniques la présence d’un sommeil de moins de 10.5 heures par nuit à l’âge de 3 ans était prédictive d’obésité à 7 ans • Touchette E et al. Sleep 2008 : Etude longitudinale de1138 enfants entre 2.5 et 6 ans Une durée de sommeil de moins de 10 h pendant la petite enfance est significativement associée à une augmentation du risque de surpoids ou d’obésité Chez l’adulte La privation partielle de sommeil augmente la prise alimentaire et l’appétence pour une nourriture riche en calories et hydrates de carbone avec comme résultat une prise de poids et une majoration du risque de développer un diabète Evaluer la durée et les besoins de sommeil de l’enfant Notion de petit et grand dormeur • Evaluer la durée de sommeil (agenda) • Le temps de stimulation TV …. • Evaluer la présence ou l’absence d’une privation de sommeil sur le comportement de l’enfant * Privation de sommeil: hyperactivité, irritabilité, agressivité impulsivité * Pas de privation : enfant calme, indépendant, émotionnellement stable 27 15/04/2011 Les « voleurs » de sommeil • Rythmes de coucher et de lever trop irréguliers • Temps passé devant un écran > 2 heures chez le jeune enfant (avec temps de jeux –vidéo > 1heure par jour) • Absence d’exercice physique ou exercice physique trop tardif le soir • Trop nombreuses activités extra-scolaires • Retour à la maison après 20 heures • Pression scolaire et sociale trop importante p matinal,, trajet j scolaire trop p longg • Début d’école trop • Stress, anxiété, difficultés scolaires • Psychopathologie personnelle ou familiale • Consommation de caféine, alcool, tabac, drogues • Diminution de l’influence parentale Le temps scolaire 28 15/04/2011 29 15/04/2011 Âge et rythmicité journalières MS maternelle: la vigilance décroit du début à la fin d’une séquence de 60 min. d enseignement d’enseignement CP : le matin comme en maternelle, l’AM comme en CM2 CM2: la vigilance progresse du début à la fin d’une séance de 60 minutes de cours, sauf au creux circadien vers 13h50 Influences ultradiennes prédominantes en MS maternelle d’environ 90 minutes et influence circadienne en CP et surtout en CM2 30 15/04/2011 Fluctuation journalière de la vigilance semaines de 4.5 versus 4jours Etude de F Testu et al al. 1994 Elèves de 6-7 ans en milieu scolaire • La rythmicité journalière « classique » est inversée dans la semaine de 4 jours • Cette inversion est accompagnée d’une baisse des performances Semaine de 4 jours et diminution des performances scolaires Cette diminution des performances scolaires est modulée par de nombreux facteurs: • Le niveau scolaire, la motivation, • Le milieu urbain ou rural, le niveau socioéconomique …. • Aménagement des activités périscolaires • Elle semble plus refléter un phénomène de désynchronisation (secondaire à des rythmes de coucher et de lever irréguliers) qu’un déficit de sommeil. Guerin N et al. Chronbiol int 2001 31 15/04/2011 Semaine de 4 jours et demi • Semaine de 4,5 j traditionnelle (Travail le samedi di matin) ti ) - Nuits du mardi et samedi plus longues - Meilleures performances jeudi et vendredi, moins bonne le lundi et samedi matin. - Pas d’adéquation avec les congés des parents (absentéisme le samedi matin) Semaine de 4 jours • Possibilité d’inversion du profil des «performances » j journalières • Possibilité d’une diminution des performances dès le vendredi AM jusqu’au mardi matin. • L’alternance 7 semaines de travail, 2 semaines de vacances n’était pas appliquée • Trop forte concentration de travail (absentéisme des p ) ((inadéquation q entre élèves lors des rentrées anticipées) vacances du primaire et du secondaire) • Meilleures adéquation avec le rythme des parents (problème des parents séparés). 32 15/04/2011 L’idéal serait Pour faciliter l’endormissement du soir • Essayer de terminer le travail scolaire avant le repas du soir (ou le plus tôt possible) • Ne pas dormir dans la journée • Limiter les boissons riches en caféine dès l’AM • Limiter le travail sur ordinateur dans l’heure qui précède le coucher • Faire disparaître les tentations électroniques de la chambre: TV, ordinateur, téléphone • Lire avant le coucher ou faire de la relaxation • Se lever tous les jours à la même heure, même si l’on se couche tard le WE (pas de décalage de plus d’une heure entre semaine et WE) • Prendre P d un petit tit déj déjeuner copieux i • S’exposer à la lumière du jour • Prendre une douche chaude le matin • Faire de l’exercice physique plutôt le matin 33 15/04/2011 Recommandations aux parents • Veiller à une quantité de sommeil suffisante et à des horaires de lever et de coucher réguliers • Supprimer TV TV, Play station et ordinateurs de la chambre, • Contrôler les programmes de TV de leurs enfants, pas de TV avant le coucher • Diminuer le temps passé devant un écran (il devrait être inférieur à 2 heures/J, recommandation de l AAP) l’AAP) • Réguler le téléphone ? • Réguler les sorties ? • Favoriser les activités structurées : sportives, culturelles Recommandations aux décideurs • Sensibiliser les décideurs aux besoins physiologiques des enfants et surtout des adolescents • Le sommeil doit devenir un sujet de santé comme le tabac et l’alimentation • Permettre aux enfants d’école maternelle qui en éprouvent le besoin, de faire une sieste en tout début d’AM • Instituer un temps de repos en début d’AM pour ceux qui ne font pas la sieste • Aménager la journée scolaire en fonction des rythmes de performance • Alléger les journées scolaires • Alléger les devoirs du soir de façon à ce qu’il qu il puisse être terminés avant le repas du soir • Organiser les transports scolaires, • Aménager le temps périscolaire ( mercredi et samedi matin) • Pour les adolescents retarder l’entrer en collège ou en lycée 34 15/04/2011 Information en primaire Objectif: • Connaître les besoins de sommeil, reconnaître les signes de fatigue, comprendre les conséquences du manque de sommeil, conseils d’hygiène de sommeil Méthodes • Proposer des ateliers de sommeil avec échelle de vigilance à différents moments de la journée de classe afin de permettre à l’enfant de prendre conscience de son niveau d’éveil (pictogrammes) • Renforcer la notion de repas (surtout le petit déjeuner), d’activité physique (aller et retour à l’école à pied) en temps que synchroniseurs d’un un temps trop grand passé devant un écran • Parler des inconvénients d • Dégager pour les enseignants un niveau d’alerte : fléchissement scolaire, fatigue ou somnolence, difficulté de concentration, désinvestissement, tristesse, agressivité, impulsivité hyperactivité Le sommeil de l’adolescent 35 15/04/2011 Résultats des enquêtes sur le sommeil de l’adolescent Diminution importante du temps de sommeil entre 10 et 20 ans • Les besoins moyens en sommeil de l’adolescent l adolescent se situent aux environs de 9 heures par nuit. La grande majorité des adolescents ne dorment que 7 à 8 heures en période scolaire. • Privation de sommeil les jours scolaires, plus importante chez les filles • Allongement du temps de sommeil pendant les week-end et vacances • Retard du coucher et du lever pendant le week-end et les vacances • Irrégularités du rythme veille-sommeil Diminution du temps de sommeil total pendant l’adolescence Fallone G Sleep Med Review 2002 +/- 2 h entre 10 et 20 ans: 10 ans 20 ans 9h de sommeil 7h de sommeil 36 15/04/2011 Les enquêtes sur le sommeil Patois E et al. 1993 Prévalence des troubles du sommeil et de la vigilance chez les lycéens de l ’agglomération Lyonnaise. - 25 703 sujets de 15 à 20 ans • Durée de sommeil : 8 h10 à 15 ans, 7 h 40 à 20 ans • Différence moyenne entre Jours scolaires et WE de 2 heures,, entre p période scolaire et vacances de 1h • 85% dorment plus longtemps en vacances qu’en période scolaire : 49% 1 à 2h , 21% 3 à 4 h, 3% plus de 5 h Enquête tns/sofres/IVS en 2005 • Interviews par téléphone • 502 adolescents âgés de 15 à 19 ans • 52% de garçons et 48% de filles • échantillon national représentatif Dates de d recueill du 4 au 16 février 2005. 37 15/04/2011 Les adolescents ne dorment pas assez en semaine et récupèrent le WE: 70% ont une dette de sommeil et récupèrent le WE de 1 à plus de 3 heures; VEILLE D’UN JOUR DE SEMAINE VEILLE D’UN JOUR DE REPOS/WEEK-END TEMPS MOYEN : 9h10mn 9h10 TEMPS MOYEN : 7h45mn 7h45 Moins de 7 heures 14 Moins de 8 heures 17 8 heures 17 9 heures 16 8 heures ou moins 7 heures 78% 26 8 heures 38 10 heures 9 heures ou plus 29 11 heures ou plus 22 10 heures ou plus:50 % 21 Heure moyenne de lever: un décalage important le WE JOUR DE SEMAINE : 6h 46mn 10 h21mn + 3h 35 Avant 9h 6h ou plus tôt 12 23 6h15-6h45 31 7h A è 7h Après JOUR DE REPOS/WE à 7h ou avant 85% 31 15 9h-9h45 20 28 10h-10h45 11h-11h45 Midi ou plus tard 21 19 à 9h ou après dans 88% des cas Un gain de 2 H en moyenne de sommeil 38 15/04/2011 Conséquences neuropsychologiques Comportemental, de l’humeur et cognitif - Coucher tardif, lever tardif en week-end - Le dimanche soir: mauvais sommeil (difficultés à l’endormissement, éveils nocturnes): Perception d’un mauvais sommeil ⇒ ⇑ Dette de sommeil et ⇑ Somnolence diurne ⇒ Problèmes émotionnels, problèmes d’attentionconcentration mauvais résultats scolaires, usage d’alcool, de tabac, de café Giannotti et al J Sleep Res 2002 Tendance dépressive Relation entre tentative de 19,3% idée suicidaire suicide et durée de sommeil < 8h 10,5% tentative de suicide < 6 mois 16,9% insomnie Liu et al.Sleep 2004 48,9% cauchemars Conséquences en santé publique Accident de circulation: 55% des accidents due à la somnolence ont < 25 ans Pack al. Accid Anal Prev 1995 ⇑ Morbidité: virose 656 adolescents de 13-18 ans (53% garçons). Bon dormeur 6-8h > 4 jours/sem Mauvais dormeur: 6-8h < 3 jours/sem Chen MY BMC Public Heath 2006 (↓ Immunisation Spiegel JAMA 2002) 39 15/04/2011 Syndrome de retard de phase • Définition: décalage de l’endormissement de plus de 2 à 3 heures par rapport à l ’heure désirée, bonne qualité l éd du sommeill après è l’l’endormissement. d Levers très tardifs les jours non scolaires • Privation de sommeil importante les jours scolaires Randazzo et al. 1998 • Prévalence : 7% des adolescents ont un vrai retard de phase, 18% mettent plus de 30 minutes pour s ’endormir Syndrome de retard de phase Fréquence: 7% versus 0.7% chez adulte Etiologies : • Diminution de la sécrétion de mélatonine au moment de la puberté • Augmentation de la période circadienne • Augmentation de la sensibilité à la lumière le soir • Problèmes psychologiques • Mutation génétique du gène Per 3 Garçon de 15 ans 40 15/04/2011 Traitement • Chronothérapie - Par avance de phase de 15 en 15 min. - Par retard progressif de 3 h en 3 h de ll’heure heure du coucher jusqu’à l’heure désirée d ’endormissement • Privation de sommeil (nuit blanche) • Luminothérapie : 2500 lux au réveil, diminution de la luminosité le soir • Mélatonine : 1 à 3 mg avant l ’heure heure désirée d ’endormissement (se méfier chez l ’adolescent ?) • Psychothérapie : dépression (50%), désinsertion sociale, phobie scolaire (40%) Risque accru d ’insomnie • Liu et al. 2001 1365 adolescents 12 - 18 ans • 17 % insomnie > difficultés d ’endormissement • Enquête SOFRES ISV ISV, 2005 37% des 15 15-19 19 ans se plaignent d’insomnie; 19% se plaignent fréquemment d’une insomnie. • Patois et al. 1993 16%, > filles Risque accru de consommation de psychotropes • Patois et al. 1993, Enquête Sofres 2005 : 10% consomment des somnifères • La L consommation i d de tranquillisants illi et d’h d’hypnotiques i d des adolescents français place la France dans les premiers pays européens avec 13% d’élèves de 11 à 18 ans ayant déclaré l’usage de médicaments psychotropes sans ordonnance • la consommation de psychotropes augmente la somnolence diurne 41 15/04/2011 Risque accru de somnolence dans la journée Enquête Sofres ISV 42% se plaignent d’être somnolents. Chez 30% la somnolence est pathologique Andrade et al. 1993,Viot-Blanc, 2006 30 à 60% se plaignent de somnolence - Corrélation positive entre endormissement matinaux et prise d ’alcool chez les garçons. - Les filles s ’endorment pendant le trajet de retour Insomnie, définition • difficultés à s’endormir, l’adolescent va mettre plus de 30 minutes pour s’endormir s endormir après ll’extinction extinction des lumières ; • difficultés à rester endormi : le sommeil va être interrompu par des éveils plus ou moins longs, plus ou moins nombreux, apparaissant plutôt en seconde partie de nuit ; le réveil matinal peut être anormalement précoce. • Le sommeil peut parfois avoir une durée normale, mais être ressenti comme non reposant, non réparateur. • Cette insomnie retentie sur le comportement dans la journée journée. L’adolescent insomniaque se plaint d’être fatigué, d’avoir des difficultés à se concentrer ; il est facilement irritable. Si l’insomnie est sévère les résultats scolaires pourront s’en ressentir ; il pourra désinvestir toute activité sociale ou sportive. 42 15/04/2011 • L’insomnie est dite aiguë ou d’ajustement si elle date de moins de un mois, ces insomnies sont très fréquentes chez l’adolescent. Elles sont liées à un stress identifiable (rupture amoureuse, stress des examens, tension familiale, mauvaise hygiène de sommeil….). Elle peuvent avoir un retentissement : l’adolescent peut devenir triste, dépressif ou anormalement tendu dans la journée, il ressasse ses problèmes au moment du coucher ce qui va aggraver son hyperéveil. • Elles peuvent conduire à la prise d’alcool, de somnifères ou de produits illicites. • Non prise en charge l’insomnie d’ajustement peut favoriser une insomnie chronique: Il s’agit généralement d’une insomnie qui dure depuis plus de 6 mois. L’adolescent décrit au moins 3 mauvaises nuits par semaine. Facteurs associés (1) Début d’école trop matinal Trajets scolaires longs Trop nombreuses activités extra scolaires Pression scolaire, pression sociale Activités nécessitant un effort de concentration au coucher • Rythmes de coucher et de lever trop irréguliers • • • • • 43 15/04/2011 Facteurs associés (2) • Consommation télévisuelle et informatique trop importante • Absence d ’exercice physique • Caféine, alcool, tabac avant le coucher • Régime amaigrissant • Mauvaise santé physique • Stress, St anxiété, iété diffi difficultés lté scolaires l i • Problèmes psychopathologiques personnels et familiaux Les causes médicales des insomnies • Maladies chroniques : asthme, diabètes… . • Syndrome d’apnées obstructives, syndrome de haute résistance des VAS, rhinite obstructive • Affections dermatologiques : eczéma, prurit • Médications psychostimulantes : corticoïdes, béta2 mimétiques, théophylline, Méthylphénidate …. • Syndromes douloureux • Syndrome des jambes sans repos et syndrome de secousses périodiques des membres • Trouble psychologiques et psychiatriques : anxiété, TDAH, précocité, dépression, troubles envahissants du développement • Déficits : mental, moteur, neuro-sensoriels, épilepsie • Carences : Martiales, lipidiques 44 15/04/2011 Les « voleurs » de sommeil • Rythmes de coucher et de lever trop irréguliers • Temps passé devant un écran > 2 heures chez le jeune enfant (avec temps de jeux –vidéo > 1heure par jour) • Absence d’exercice physique ou exercice physique trop tardif le soir • Trop nombreuses activités extra-scolaires • Retour à la maison après 20 heures • Pression scolaire et sociale trop importante p matinal,, trajet j scolaire trop p longg • Début d’école trop • Stress, anxiété, difficultés scolaires • Psychopathologie personnelle ou familiale • Consommation de caféine, alcool, tabac, drogues • Diminution de l’influence parentale Pour faciliter l’endormissement du soir • Essayer de terminer le travail scolaire avant le repas du soir (ou le plus tôt possible) • Ne pas dormir dans la journée • Limiter les boissons riches en caféine • Limiter le travail sur ordinateur dans l’heure qui précède le coucher • Faire disparaître les tentations électroniques de la chambre: TV, ordinateur, téléphone • Lire avant le coucher ou faire de la relaxation • Se lever tous les jours à la même heure, même si l’on se couche tard le WE (pas de décalage de plus d’une heure entre semaine et WE) • Prendre P d un petit tit déj déjeuner copieux i • S’exposer à la lumière naturelle dès le matin • Prendre une douche chaude le matin • Faire de l’exercice physique plutôt le matin 45 15/04/2011 Pour faciliter l’endormissement du soir • Essayer de terminer le travail scolaire avant le repas du soir (ou le plus tôt possible) • Ne pas dormir dans la journée • Limiter les boissons riches en caféine • Limiter le travail sur ordinateur dans l’heure qui précède le coucher • Faire disparaître les tentations électroniques de la chambre: TV, ordinateur, téléphone • Lire avant le coucher ou faire de la relaxation • Se lever tous les jours à la même heure, même si l’on se couche tard le WE (pas de décalage de plus d’une heure entre semaine et WE) • Prendre P d un petit tit déj déjeuner copieux i • S’exposer à la lumière naturelle dès le matin • Prendre une douche chaude le matin • Faire de l’exercice physique plutôt le matin Plus tard • Réorganiser le sommeil de jour enfant progressivement à heure fixe et pas trop • Réveiller ll’enfant tardive • Instituer un rituel du coucher mais laisser l’enfant s’endormir seul, favoriser un objet transitionnel • Eviter de le sortir de son lit s’il pleure • Supprimer les conditionnements et les alimentations nocturnes • Donner des limites • Apporter à l’enfant et à ses parents un soutien psychologique • Traiter une éventuelle cause organique 46 15/04/2011 Les somnifères ne sont pas la bonne réponse Il est important de ne pas banaliser « la prise d ’un sirop pour dormir » • Peuvent avoir un effet paradoxal • Efficacité ff é transitoire • Jamais avant 1 an Parasomnies 47 15/04/2011 Classification des parasomnies (ICSD, 2005) Troubles de l ’éveil - Somnambulisme - Terreurs nocturnes - Eveils confusionnels Parasomnies associées au Sommeil Paradoxal - Cauchemars - Tr. comportement du SP - Paralysie du sommeil Autres parasomnies - Enurésie - Tr. du comportement alimentaire du sommeil - Catathrénie - Hallucinations du sommeil - Sd de la tête qui explose - Troubles dissociatifs nocturnes ……….. Les troubles de l’éveil correspondent à un éveil partiel en sommeil lent profond 48 15/04/2011 Prévalence (Laberge et al, Pediatrics 2000) Age (ans) Somnambulisme 3-10 9.2 % Terreur nocturne 14.7 % 11 7% 3.8% 12 6.8 % 2.3 % 13 3.3 % 1.2 % Totale 13.8 % 17.3 % Valeur P <0.001 <0.001 Somnambulisme 49 15/04/2011 Somnambulisme typique « Déambulation nocturne inconsciente non stéréotypée, yeux ouverts, visage inexpressif, enfant calme, maladroit, docile ; possibilité de miction» • Fréquence : occasionnel 15 15-40%, 40% Plusieurs/mois: 2.5% (1-6%) • Antécédents familiaux : 45% si un parent atteint, 60% si 2 parents atteints • HLA DQB105: 35% versus 13% chez contrôles • Age de survenue : 8-12 8 12 ans • Survenue : 1 à 3 heures après endormissement, 1 à 2 épisodes/nuit • Durée : 1à 30 minutes Somnambulisme agité (Somnambulisme terreur ?) Enfants plus âgés ? La déambulation est anxieuse et agitée Parle plus, mais de façon incohérente Se recroqueville lorsqu’on le touche, les stimulations augmentent l’agitation l agitation • Le risque de traumatisme est plus élevé Pour les 2 formes il existe une amnésie immédiate et subséquente • • • • 50 15/04/2011 Terreur nocturne Terreur nocturne • • • • « Assis , yeux ouverts effrayés, hurle, paroles incohérentes, érythrose ou pâleur mydriase, hypersudation tachycardie hypersudation, tachycardie, se débat » Fréquence : 14,7 % entre 3 et 10 ans 1.2% à 13 ans (pic 5-7 ans) Antécédents familiaux ++ S Survenue :1à3h heures après è endormissement, d i t épisode unique Durée : 1 à 20 minutes 51 15/04/2011 Eveils confusionnels • Début p plus p progressif g q que la terreur nocturne « l’enfant gémit, s’agite puis pleure, hurle parfois, apparaît éveillé mais n’est pas conscient, peut sortir de son lit, résiste à la consolation » • Survenue : début et fin de nuit, sieste • Durée :5 à 30 minutes • Fréquents chez les enfants de moins de 5 ans Troubles de l ’éveil: Caractéristiques cliniques • • • • • • Survenue en p première p partie de nuit Plus grande fréquence chez le préadolescent Prédisposition génétique: ATCD dans 60 à 80% des cas Existence d ’une amnésie immédiate et subséquente Possibilité d ’agressivité et/ou de réflexe de fuite Association avec d ’autres autres parasomnies (somniloquie, énurésie), migraine (30%) 52 15/04/2011 Troubles de l ’éveil Facteurs favorisants • Privation de sommeil, rythmes veille/sommeil irréguliers • Emotionnels : stress, anxiété • Fièvre, activité physique trop intense, trop tardive • Dépresseurs du SNC (neuroleptiques, hypnotiques, anti-histaminiques), alcool, drogues,stimulants ( (caféine) ) • Stimuli internes et externes : distension vésicale, bruit, mobilisation Troubles de l ’éveil Facteurs prédisposants • Si les épisodes sont anormalement fréquents, la possibilité d ’un SAS, de MPJS, d’un RGO ou d ’une hypersomnie doit être recherchée 53 15/04/2011 Troubles de l’éveil et psychopathologie • Pas de psychopathologie en principe chez le jeune enfant mais enfant un peu plus stressé et anxieux • Quand l’apparition est tardive ou que les troubles de l’éveil persistent à l’adolescence il a été décrit: - Tendance dépressive, traits obsessionnels, hystériques et phobiques - Agressivité A i i é et ffaible ibl tolérance lé aux ffrustrations i - Anxiété et stress importants Pourquoi ne doit on pas réveiller un somnambule? • Sommeil lent profond • Amnésie immédiate et subséquente • Résistance à la consolation avec augmentation de l’agitation, possibilité d’agressivité • Réflexe de fuite 54 15/04/2011 Risque d ’accident Terreurs nocturnes et somnambulisme peuvent comporter un risque si : • les accès sont fréquents (> 1/semaine) • il existe des antécédents familiaux importants de parasomnie • la durée des accès excède 10 minutes • il existe un réflexe de fuite S’agit ’il bien d’un somnambulisme ou de terreurs nocturnes ? • Cauchemars • Troubles du comportement en Sommeil paradoxal (Overlap syndrome) • Epilepsies partielles complexes 55 15/04/2011 Une épilepsie partielle complexe doit être envisagée si: • les épisodes sont anormalement fréquents et de courte durée < 1 minute • ils se répètent dans la nuit • l ’heure de survenue est inhabituelle • le comportement est stéréotypé avec des mouvements brusques b et d dystoniques i • les épisodes surviennent aussi à l ’éveil Quand doit on faire une polysomnographie ? • Quand les accès sont fréquents (>1/semaine) • Quand Q d lles accès è se répètent é èt t dans d la l nuit it ett sontt d de ttrès è brève durée • Quand les accès ont des caractéristiques inhabituelles • Quand il existe une perturbation familiale importante • Quand les comportements sont potentiellement dangereux et violents • Quand il existe une suspicion de SAOS, de MPJS, une somnolence diurne 56 15/04/2011 Conduite thérapeutique Chez tous il faudra protéger des accidents • Sécuriser portes, fenêtres et escaliers • Rideaux épais, verrous • Coucher l’enfant au rez-dechaussée,matelas au sol • Eviter les objets dangereux dans la chambre (miroirs (miroirs, ciseaux ciseaux, couteaux….) • Ne pas réveiller, intervenir le moins possible …. • Rassurer, expliquer les mécanismes physiopathologiques • Réorganiser é i lles rythmes h veille-sommeil ill il • Eviter - Les privations de sommeil - Les exercices physiques trop intenses et trop tardifs dans la soirée - Les boissons trop abondantes le soir - La prise d’alcool, de boissons caféinées 57 15/04/2011 •Si les accès sont fréquents il faudra • Demander aux parents de filmer l’enfant • Rechercher une cause : - SAS (ronflement, grosses amygdales, antécédent de SAS dans la famille) - Mouvements périodiques des jambes • Faire un bilan psychologique L’instauration d’un traitement dépend de l ’âge, de la gravité, et de la fréquence des parasomnies, du retentissement familial Approches non médicamenteuses • Hypnose, relaxation, psychothérapie • Eveils programmés Traitements médicamenteux • Clobazam (Urbanyl) : 5 à 10 mg • Clonazépam Cl é (Rivotril) (Ri t il) : 0 0.25 25 à 1 mg • Diazepam: 2-10 mg 58 15/04/2011 Pourquoi certains enfants font pipi au lit et d’autre pas ? • Parce q qu’ils ne se réveillent p pas q quand leur vessie est pleine • Parce que leur vessie se vide avant d’être pleine • Parce qu’ils secrètent trop d’urine dans la nuit • Parce que, souvent, ils ont un papa ou qui ont fait p pipi p au lit une maman q quand ils étaient enfant • Parce qu’ils ne sont pas mûrs pour cette fonction là et pas parce qu’ils ont des problèmes psychologiques Rythmies du sommeil Jactatio Capitis • Prevalence : 60% à 9 mois, 15% entre 3 et 10 ans, 3% entre 11 et 13 ans Laberge, Pediatrics 2000 M>F 0.5-2/sec. Pré-sommeil, éveils nocturnes Durée : secondes-minutes Rarement : TC et traumatisme oculaire • Enfant anxieux ? • Besoin inné de mvts rythmiques ? • Temps passé au lit trop important/ besoins de sommeil • • • • • 59 15/04/2011 Le syndrome d’apnées obstructives de l’enfant Dr MJ Challamel, Dr P Franco Unité Inserm 628 Hôpital Femme-Mère-Enfant, Lyon • Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil est caractérisé par la présence d’épisodes d’obstruction complètes ou partielles des voies aériennes supérieures (VAS). g : • On décrit également • Un syndrome de haute résistance des VAS (SHRVAS) caractérisé par une obstruction partielle prolongée des VAS, sans véritables apnées ou hypopnées, mais conduisant à une augmentation des efforts respiratoires et à une fragmentation du sommeil par des micro-éveils. • Un syndrome d d’h d’hypoventilation l obstructive b se traduisant par une hypercapnie avec un taux de CO2 supérieur à 50 mmHg pendant plus de 20 pour cent du temps total de sommeil. 60 15/04/2011 Prévalence du SAOS - Estimée entre 1 et 10 %? - Pic entre 3 et 6 ans, diminue après 9 ans - Un peu plus élevée chez les garçons Ronflement Primaire • Le ronflement primaire ou habituel est caractérisé par l’existence d’un ronflement sonore constaté par les parents 3 fois ou plus par semaine • Entité bénigne ? • Il n’est théoriquement associé ni à des difficultés respiratoires, ni à des perturbations du sommeil. • Prévalence: 9 et12 % 61 15/04/2011 …. En fait le ronflement primaire est déjà le témoin d’une élévation des résistances au niveau des VAS IL existe en effet : • Différences significatives entre enfants ronfleurs versus contrôles pour l’attention, l’hyperactivité, les performances scolaires, l’élévation de la Tension artérielle • Certains ronfleurs développeront à l ’âge adulte un syndrome d’apnées du sommeil Symptômes nocturnes • Ronflement (80-100%) sonore, irrégulier, plus ou moins permanent • Respiration buccale, • Apnées avec reprises respiratoires bruyantes • Respiration paradoxale • Tirage sus-sternal et/ou intercostal • Position anormale de sommeil : assise, à genoux, avec tête en hyper-extension yp • Hypersudation importante • Troubles du sommeil : agitation nocturne, cauchemars, terreurs nocturnes, réveils difficiles, énurésie 62 15/04/2011 Symptômes diurnes Jeune enfant: - Agressivité, timidité pathologique - Réveil matinal difficile - Hyperactivité associée à des siestes inopinées - Infections ORL récurrentes ; voix nasonnée (végétations) ou étouffée (amygdales) - Troubles digestifs : reflux gastro-oesophagien, vomissements Préadolescents, adolescents: - Céphalées matinales - Somnolence anormale -Diminution des performances scolaires Facteurs Prédisposants • • • • • • • • • • • L’existence d’ATCD de SAOS multiplie le risque par 2-4 Histoire familiale de ronflement Eth i ité africaine Ethnicité fi i Tabagisme maternel et familial (x2) ATCD personnel d’asthme et d’atopie Rhinite allergique Prématurité Reflux gastro-oesophagien Bruxisme Thalassémie Obésité 63 15/04/2011 Etiologies • La cause la plus fréquente est l’hypertrophie adénoïdo-amygdalienne (>scores 3-4 sur l’échelle de Mallampati) Obésité et SAS • Prévalence : 16-94% (30%) • R Redline dli ett al., l A Am j R Respir i C Crit it care M Med, d 1999 : 364 enfants, âge moy. 11 ans : l’obésité x le risque par un facteur de 4 à 5 • Reade et al., Pediatr Nephrol, 2004 : 56 enfants obèses, les patients obèses et hypertendus ont plus de risque d’avoir un SAS ( 68% versus 29%) • Kohler K., J of Clinical Med, 2008: Pour chaque augmentation de 1kg/m2 au-delà du BMI moyen pour l’âge et le sexe le risque de SAOS est augmenté de 12% 64 15/04/2011 Affections associées à un SAOS Anomalie nasale et/ou oropharyngée Anomalies cranio-faciales • • • Micro et rétrognatisme, hypoplasie faciale Syndromes de Pierre-Robin, Crouzon, Apert, Goldenhar, Treacher-Collin, Francheschetti…. Acromégalie, Achondroplasie Maladies neuromusculaires • • • Affections neurologiques avec hypertonie ou hypotonie, Dystrophies musculaires (Duchenne, Steinert ….), Atteintes du tronc cérébral, syndromes d’Arnold-Chiari Maladies de surcharge • Hurler, Hunter Maladies génétiques • Trisomie 21, Willi-Prader , syndrome de Marfan….. Autres étiologies • • • • • Obstructions nasales (rhinites saisonnières, tumeurs) Syndrome de Cushing, Hypothyroïdie Grands brûlés de la face, du cou et/ou du thorax Intervention sur insuffisance vélaire Traitement par hormone de croissance Pouvons nous cliniquement évaluer la sévérité d’un SAOS? Faire la différence entre ronflement isolé et SAOS? • Vaara et al. J Sleep Res 1992. L ’association Ronflement, Respiration buccale, Apnées, Hypersudation serait 1 fois sur 4 associée à un SAOS sévère • Xu Z et al. Chest 2006. Association rétrécissement des VAS (Rx) et respiration buccale ou énurésie = 90.3 % de sensibilité • L’existence d’un ronflement toutes les nuit était le seul facteur de risque significatif (P<0.0001) dans une étude de 62 enfants porteur d d’une une hypertrophie AA avec une sensibilité de 91% et une spécificité de 75% Chan KW et al 2003, Singapore Med J • Le ronflement peut être absent dans une étude de 22 trisomiques 21. 59% avaient un SAOS, 38% seulement ronflaient. Ng K et al.Singapore Med J 2006 65 15/04/2011 DONNEES PERSONNELLES Paramètres cliniques pertinents chez 58 enfants sains âgés de 20 mois à 8 ans, porteurs d’une hypertrophie AA • • • • ABSENCE DE SAS A Aucune inquiétude i iét d parentale ou légère Absence de difficulté respiratoire Ronflement léger ou absent b Absence de cassure staturo-pondérale • • • • PRESENCE D ’UN SAS I Impression i que lla vie i d de l ’enfant est en danger Inquiétude importante Ronflement très sonore Cassure staturopondérale COMPLICATIONS DU SAOS Staturo-pondérales Cardio-vasculaires Cognitives Comportementales Métaboliques 66 15/04/2011 Complications staturo-pondérales • Retard staturo-pondérale, se réduisant souvent à une cassure de la courbe de poids, dans 20 à 50% des cas • Mais M i d du ffait i d de lla très è grande d ffréquence é d des obésités, bé i é ce retard staturo-pondéral serait actuellement évalué à seulement 5%, aux USA • Guilleminault C, 1984, Juliano ML, 2009. Retentissement sur la croissance du massif facial de la respiration buccale Physiopathologie - Augmentation des d efforts ff respiratoires - Faible prise calorique (dysphagie) - Hypoxémie - Anomalie de la sécrétion de l’hormone de croissance Complications cardio-vasculaires • Prévalence HTA : 17% relation avec âge, BMI et index de désaturation Leung DC, DC 2006 • La prévalence de l’HTA est plus élevée chez les enfants obèses 20 à 30% des enfants obèses ont une élévation de la TA systolique et diastolique Autres complications cardiovasculaires • Hypertrophie Ventriculaire Gauche • Hypertension Artérielle Pulmonaire • Défaillance Cardiaque aigue 67 15/04/2011 Retentissement neuro-cognitif et comportemental du SAOS • Il existe une diminution des performances chez les enfants porteurs d d’un un SAS, mais aussi chez les ronfleurs simples portant sur mémoire, attention, apprentissage >langage, math • Ces déficits sont réversibles après adénoïdoamygdalectomie si elle n’est pas trop tardive Friedman BC et al. Sleep 2003 • Gozal 1998 chez 267 enfants de primaire avec difficultés scolaires, la prévalence du SAS était multipliée par 6 à 9. Lien avec chute de la saturation en O2 et la fragmentation du sommeil par des micro-éveils. …Troubles du comportement • Les enfants avec troubles respiratoires du sommeil il ontt une augmentation t ti de d lla somnolence diurne ainsi que des scores d’hyperactivité Melendres C et al. Pediatrics 2004 • La prévalence de la somnolence mesurée par TIE se situe entre 13 et 20%, 20% elle est plus sévère et plus fréquente chez les enfants obèses. Chervin RD et al. Sleep 2006 68 15/04/2011 Perturbations métaboliques ⇑ CRP plasmatique, Kheirandish-Gozal et al. J Clin Sleep Med 2006 Syndrome métabolique 270 adolescents 13.6+/-0.7 ans Les enfants obèses avec SAOS avaient un risque x 6 d’avoir un syndrome métabolique (ajustement âge, race, sexe, prématurité). - Risque moyen = 6.46 (2.52-16.70) - Corrélation avec: l’index respiratoire, le degré de désaturation, l’efficacité de sommeil Ajusté à l’IMC, le SAOS est associé à une ↑ TA syst et diast, LDL cholestérol, insuline. Redline et al. Am J Respir Crit Care Med 2007 -Influence des désaturations Verhulst SL 2007 Classification • Type ype 1:: SSAOS OS aavec ec Hypertophie ype top e AA isolée so ée • Type 2: Obésité + hypertrophie AA modérée • Type 3: SAOS associé aux maladies neuromusculaires Capdevilla OS et al. Proc Ams Thorac Soc, 2008 69 15/04/2011 Présentation clinique chez l’enfant du SAOS de type 1 et 2 Gozal D, Sleep Med Clin, 2007 Type1 Excessive daytime sleepiness Type 2 + ++++ Hyperactive behavior ++++ − or + Recurrent ear infections Enlarged Tonsils/Adenoids +++ − or + ++++ ++ Depression and low self-esteem Shyness and social withdrawal + +++ + +++ L ft ventricular Left t i l hypertrophy h t h ++ ++++ Systemic hypertension + ++++ Insulin Resistance − ++++ Dyslipidemia + ++++ Elevated C-Reactive Protein ++ ++++ Elevated Liver Enzymes − ++ Les enregistrements du sommeil Un enregistrement audio-Vidéo réalisé par les parents, pendant le sommeil nocturne, peut aider à évaluer l’importance du ronflement et des difficultés respiratoires 70 15/04/2011 Enregistrement polygraphique du sommeil à l’hôpital = « Gold standard » Références Values for nocturnal Home Polysomnography in Primary Schoolchildren Moss D et al. Pediatric res 2005, 58: 958-965 50 0 enfants, f ââge moyen 10 ans • • • • • • • Canule nasale Thermistance orale Capteur p de ronflement Respiration thoracique Actimètre et position Respiration abdominale Oxymètre de pouls 71 15/04/2011 Définitions des apnées Apnées centrales • • • Apnées obstructives AO : correspond à une diminution du flux naso-buccal > 90%, associée à la persistance d’efforts respiratoires, pendant une durée > 2 cycles respiratoires (3 sec. <1 an, 5 sec. >1 an ?) HO : correspond à une diminution du flux naso-buccal >50 (accompagnée d’une désaturation >3-et/ou micro eveil >=3 sec.) AC : >20 sec; ou > 2 cycles respiratoires si désaturation > 3% ou Micro-éveil > 3 sec. Enregistrements de sommeil courts • EEnregistrements i d de sieste, i • Enregistrements de jour, • Enregistrements de première partie de nuit Ils ne sont valables que s’ils sont anormaux. anormaux 72 15/04/2011 Mesure de la Saturation en O2 nocturne • Importance du contrôle du pouls et d’une lecture visuelle des données • Une oxymétrie nocturne normale ne permet pas d’éliminer la possibilité d’un SAS • Une oxymétrie anormale peut permettre de prendre une décision opératoire sans PSG chez certains enfants Valeurs pathologiques ? JL Goodwin et al : Clinical outcomes associated with sleep disordered breathing in caucasian and hispanic children – the tuscon children’s Assessment of sleep Apnea study (TuCASA) Sleep 2003 1 ; 26 : 587-59 • 239 enfants de 6 -11 ans • Un IAOH >= 5 est significativement associé à une somnolence (p<0.01), des difficultés d’apprentissage (p<0.04), (p ), un ronflement p plus fréquent q • Un index >=1 est symptomatique s’il est associé à des chutes de saturations >3% 73 15/04/2011 Classification et critères de sévérité des troubles respiratoires en pédiatrie ( Dayat E, Keirandish-Gozal L, Gozal D, Sleep Med Clin 2007) OAHI (/hr TST) Nadir SpO2 (%) PetCO2>50mm RAI (/hrTST) Hg (%TST) Normal <= 1 > 94 < 10 <1 Ronflement simple <= 1 > 94 < 10 <2 SHRVAS <=2 > 92 10-15 <= 2 Hypoventil. Alvéolaire Obstructive <=2 > 92 > 20 <= 2 SAOS léger 2-5 88-92 10-15 2-5 SAOS modéré 5-10 80-88 15-20 5-8 SAOS sévère > 10 < 80 >20 >8 Les enregistrements polygraphiques sont ils obligatoires ? Ils sont recommandés, si il existe une augmentation aug e tat o du risque sque opé opératoire, ato e, cc.a.d a d ssi: Le SAOS paraît très sévère Il existe une anomalie maxillo-faciale l ’enfant a moins de 2 ans Il existe un antécédent de prématurité avec ventilation • L ’enfant est porteur d’une affection qui augmente la morbidité (obésité (obésité, anomalies cardiaques cardiaques, anomalies neurologiques…) • S ’il existe une étiologie autre que l ’hypertrophie adénoïdo-amygdalienne • Si le diagnostic clinique de SAOS est douteux • • • • 74 15/04/2011 TRAITEMENT Médical • Corticoïde intra-nasal • Antagonist leukotriene receptors (montelukast) • Association Antagonist leukotriene receptors et corticoïdes • Prise en charge de l’obésité • Traitement du RGO • Pression Positive Continue ou BPAP • • • • Chirurgical Adénoïdo-amygdalectomie Intervention sur cornets inférieurs Chirurgie maxillo-faciale Trachéotomie • Orthodontie • Orthèses d ’avancée mandibulaire Risque de persistance des troubles après Adéno-Amygdalectomie • Friedman Fi d M ett al. l Otolaryngol Ot l l Head H d Neck N k Surg S 2009 Méta-analyse sur1079 sujets, âge moyen : 6.5 ans: 66 % sont guéris après AA. Cette normalisation contrôlée par polysomnographie n’était atteinte que chez 42% des patients présentant un surpoids Facteurs de risque: race noire, obésité, les enfants issus de famille de SAOS, étroitesse des voies aériennes, co-morbidité, index d’apnée élevé 75 15/04/2011 Les hypersomnies de l’enfant Dr MJ Challamel INSERM, U 628 Unité de sommeil de l’enfant, Hôpital FME, Lyon Observation de Pierre • Garçon de 8 ans, sans aucun ATCD familiaux ou personnels. • Début des troubles à l’âge de 7 ans, peu après la séparation des parents par des troubles bl de lla vigilance l avec : - Des levers matinaux très difficiles, - Des accès de sommeil en classe - La réapparition de siestes les jours non scolaires - Un sommeil nocturne très agité, associé à un ronflement intermittent 76 15/04/2011 …. • Il existe: - Des troubles thymiques: agressivité, impulsivité, repli sur soi - Une prise de poids importante depuis un an • Les résultats scolaires se maintiennent • Obésité • Visage inexpressif, bouche ouverte, protrusion de la langue, épaules affaissées, parole lente, • Examen neurologique normal Quel est votre diagnostic ? 77 15/04/2011 Sur quels symptômes suspecter une hypersomnie? • • • • • • • • • • Temps de sommeil excédant de 2 à 3 heures la durée moyenne Persistance ou réapparition de siestes après 6-7 ans Accès è de d sommeill ((TV, trajets courts en voiture, repas, éécole...) l ) Eveil difficile, ivresse du sommeil Diminution des performances scolaires Irritabilité, troubles émotionnels Particularité chez les jeunes enfants Fatigue, bâillements fréquents Hyperactivité associée à des siestes inopinées Signes oculaires : vision floue, difficultés à ouvrir les yeux Narcolepsie • Somnolence diurne excessive culminant en accès narcoleptiques courts et rafraîchissants • Accès cataplectiques p q :p perte soudaine du tonus musculaire provoquée par les émotions fortes (rire) • Hallucinations hypnagogiques à l’endormissement ou au réveil • Paralysies du sommeil : incapacité à bouger ou à parler dans la transition veille/sommeil ou vice versa • Dyssomnie 78 15/04/2011 Si : • Si le patient est anormalement somnolent depuis au moins 3 mois • S’il existe des accès cataplectiques • S’il n’existe pas d’anomalie mental ou neurologique Plus de 90% des cas sont HLA DQB1* 0602 positifs et ont un taux bas d’Hypocretin-1 dans le LCR Prévalence • 1/2000 (1/600 au japon,1/500;000 en Israël) La narcolepsie est très rarement diagnostiquée avantt la l puberté b té • Etude de Morrish ,2004 : Délai diagnostic entre 1 et 61 ans, médiane =10 ans et demi • Challamel, 1994 Age d’apparition des premiers symptôme chez 235 patients adultes: dans 5% avant 6ans, 17% avant 10 ans, 34% avant 15 ans • Ohayon 2005: 321 patients: 54% ont eu leurs premiers symptômes avant 20 ans 79 15/04/2011 Âge de début chez 105 patients narcoleptiques Nevsimalova, 2009 • 32% ont moins de 15 ans, 50% moins de 18 ans Les symptômes Les narcolepsies diagnostiquées chez l’enfant sont sévères 80 15/04/2011 Les accès cataplectiques sont souvent présents dès le début de la maladie Etude lyonnaise Chez 17 enfants 81 15/04/2011 Sévérité de la maladie Les narcolepsies débutant dans l’enfance ne sont pas plus sévères Nevsimalova 2009 Les autres symptômes • Conduite automatique • Syndrome de Secousses périodiques des membres • Comportements anormaux en sommeil paradoxal 82 15/04/2011 Symptômes particuliers à l ’enfant • Dyssomnie inconsciente • Accès narcoleptiques p q longs, g , non rafraîchissants • Prédominance faciale de la cataplexie (bouche ouverte, protrusion de la langue) • Les hallucinations hypnagogiques et les paralysies du sommeil sont présentes mais mal définies par l’enfant • Ivresse du sommeil fréquente • La somnolence diurne est remplacée par une hyperactivité avec des siestes inopinées • Obésité • Diminution des performances scolaires • Problèmes émotionnels • Signes neurologiques et visuels 90% des enfants narcoleptiques ont un excès de poids • Aran A,2010 82 à 86 % des 51enfants étudiés ont pris au moins i 4 kkg au moment d de l’apparition de la narcolepsie • Association prise de poids anormale et puberté plus précoce • Relation entre mauvais sommeil nocturne et obésité • Pas P de d prise i alimentaire li t i plus l importante ? • Diminution du métabolisme énergétique ? 83 15/04/2011 Narcolepsie courbe staturo-pondérale chez 12 /17 patients Narcolepsies symptomatiques • Fréquence: • 20 /97 (Challamel et al. Sleep, 1994) • Données personnelles (Thèse V. Levrat): 11 / 35 narcolepsies • Les accès narcoleptiques sont difficilement reconnaissables chez les enfants déficitaires • Age de début plus précoce 84 15/04/2011 Les narcolepsies secondaires sont plus fréquentes que chez l’adulte Narcolepsies • Niemann Pick type C • Steinert • Sd Prader -Willi • Sd Kearns Sayre • SEP (familiale) • Sd de Moebius • Autosomic Dominant cerebellar ataxia, deafness +narcolepsy Cataplexie isolée • Maladies de Coffin-Lowry et de Norrie Narcolepsies et Autres hypersomnies • T..3d 3d ventricule, i l pineal i l& hypothalamique • TC • Hydrocephalies • « Encephalites » : Lyme, Guillain -Barré, mononucléose,, sarcoïdose • AVC Temporal droit et thalamique Les errances diagnostiques sont fréquentes Les diagnostics les plus souvent évoqués au début de la maladie sont : - Hypothyroidie, Myasthénie, Epilepsie, Encéphalite - Syndrome d’Hyperactivité avec Trouble de l’Attention - Dépression - Retard mental - Troubles du comportement, psychose - Une phase normale du développement (jeunes enfants, adolescents) - Paresse 85 15/04/2011 Diagnostic Différentiel HYPERSOMNIE IDIOPATHIQUE – Absence de cataplexie, elle peut apparaître plusieurs années après la somnolence anormale – Pas de critère polygraphique, chez 15% des enfants pré-pubères – Accès de sommeils longs, ivresse du sommeil SYNDROME D’APNEES OBSTRUCTIVES – Obésité, ronflement – Pauses respiratoires Autres diagnostics Quantité insuffisante de sommeil (actimétrie) Troubles du rythme circadien Grand dormeurs Sommeil de mauvaise qualité ou fragmenté (SAS, UARS, Epilepsie, PLM,TDAH) • Prise ou sevrage de médications psychotropes: Benzodiazepines, barbituriques, antihistaminique, H1 blockers… • Hypersomnies liées à la prise de drogue • Dépression Nécessité de faire une recherche de toxiques dans les urines avant le MSLT • • 86 15/04/2011 Arbre décisionnel des SDE Bilan hospitalier en centre du sommeil • Agenda •Actimétrie •Questionnaires •Echelles de somnolences •Polygraphie de sommeil de 24 à 36 heures après arrêt des médicaments stimulants pendant au moins 15 jours •Tests itératifs des latences d’endormissement • Bilan neurologique et somatique • Investigations neuro-radiologiques • Bilan sanguin : typage HLA • Dosage de l’hypocrétine1 dans le LCR 87 15/04/2011 Polysomnographie Narcolepsies Idiopathiques Test Itératif Endormissement • Latence Moy. End. (min) 2.44 (1.78) • Latence SP (min) 2.67 (2.46) • Nb End. en SP 3.90 (1.10) 88 15/04/2011 Conduite thérapeutique • AUGMENTER LA VIGILANCE DIURNE - Psychostimulants - Siestes programmées • CONTROLER LES CATAPLEXIES • AMELIORER LE SOMMEIL NOCTURNE Traitement de la narcolepsie Les médicaments Traitement de la somnolence • Modiodal 100 à 400 mg/j • Ritaline 10 à 60 mgg /jj • Concerta 18 à 72 mg/j • Mazindol (Téronac®) 1 à 4 mg/j Traitement des accès cataplectiques • Effexor 75-350 mg/j • Fluoxetine (Prozac®) 20-60mg/j • Clomipramine (Anafranil®) 10-50 mg/j • Mazindol (Teronac®) 2-8 mg/j • Xyrem 2 à 6 g / nuit en 2 fois Absence d’AMM pour ces médicaments chez l’enfant Traitement du mauvais sommeil nocturne • Xyrem • Mélatonine:0,5 à 5 mg ? Prise en charge psycho-sociale et comportementale • • • • • • Rythmes de sommeil réguliers Siestes programmées de 20 minutes (2 à 3/jour) Eviter de fumer Soutien scolaire (PPS, tiers temps, aide de vie scolaire) Soutien psychologique Soutien associatif 89 15/04/2011 Critères diagnostiques du Syndrome des jambes sans repos (SJSR) de l’adulte et de l’enfant Critères essentiels chez l’adulte (nécessaires au diagnostic) 1. Besoin impérieux de bouger les membres (impatience motrice), généralement causé par des sensations désagréables ou inconfortables dans les jambes. 2. L’envie de bouger et les symptômes désagréables sont exclusivement présents au repos (c'està-dire en position allongée, assise) ou accentués, avec au moins une amélioration temporaire ou partielle, par l’activité. 3. L’envie de bouger et les sensations désagréables (dysesthésies) s’aggravent le soir ou la nuit. 4. L’envie de bouger et les sensations désagréables sont partiellement ou totalement soulagée par le mouvement. Critères chez l’enfant Chez l’enfant le diagnostic est porté : 1. Soit sur la présence des critères essentiels décrits de façon précise par l’enfant. 2. Soit sur la présence de au moins 2 des 3 critères suivants : - Un SJSR diagnostiqué chez un des parents du 1er degré - Des perturbations du sommeil anormales pour l’âge - Un index de mouvements périodiques supérieurs à 5 par heure de sommeil • Prosom : http: //www.prosom.org • Réseau Ré M hé : http://www.reseau-morphée.org Morphée htt // hé • http://www.dvdsommeil.fr/ • Le sommeil de l’enfant. MJ Challamel avec la collaboration de P Franco et M Hardy. Ed ElsevierMasson 2009 2009, pp 192 • Rythmes de vie et rythmes scolaires. Aspects chronobiologiques et chronopsychologiques. F Testu Elsevier-Masson 2008, pp175 90