L`EPFL baisse le salaire de seschercheurs

Transcription

L`EPFL baisse le salaire de seschercheurs
Date: 06.03.2016
Le Matin Dimanche
1001 Lausanne
021/ 349 49 49
www.lematin.ch
Genre de média: Médias imprimés
Type de média: Presse journ./hebd.
Tirage: 123'806
Parution: hebdomadaire
N° de thème: 999.056
N° d'abonnement: 1086739
Page: 6
Surface: 80'452 mm²
L'EPFL
baisse le salaire de ses chercheurs
Recherche Après le doublement des taxes d'études, dès 2017, pour faire face à une enveloppe budgétaire
fédérale réduite, l'institution coupe dans le revenu des doctorants et post-doctorants. Nouveau tollé.
A
-
Les salaires proposés depuis le 1er janvier sont plus bas que ceux d'il y a huit et six ans. Valentin Flauraud/Reuters
Raphaël Leroy
1er janvier. Ces quelque 3000 més que leur «incrément», une
[email protected]
chercheurs - sur un total de 5787 annuité de 4%, passerait de 2000
On savait que la direction de collaborateurs - se voient privés à 1000 francs par an. Sur quatre
l'Ecole polytechnique fédérale respectivement de 3% et 5% de
de Lausanne (EPFL) voulait leur revenu sur quatre ans. Une
doubler les taxes d'étude dès mesure prise unilatéralement,
2017 pour faire face à une enve- déplorent les syndicats. Mais
loppe budgétaire fédérale L'EPFL n'entend pas faire mamoins conséquente que prévu. chine arrière.
Mais ce que l'on ignorait, c'est Réduction de moitié
que cette même direction a déjà
pris des mesures d'économie C'est par un simple mail que les
face à cette situation. «Le Matin
Dimanche» a appris que les sa-
laires des doctorants et postdoctorants ont été revus à la
baisse en toute discrétion dès le
ans, soit la durée minimum pour
effectuer un doctorat, leur salaire
passera de 216 400 francs à
210 400 francs. Ce qui représente une diminution d'environ
3%. Pour les post-doctorants,
c'est pire. Ils ont été avisés le
22 décembre que leur incrément
passerait de 3000 à 15oo francs
doctorants et post-doctorants ont par an. Là encore une réduction
été avertis de la coupe. Le 18 dé- de moitié mais qui, sur quatre
cembre, soit à seulement 13 jours ans, constitue une chute de 5%:
de l'entrée en vigueur de la déci- on passe de 343 600 francs à
sion, les premiers ont été infor- 334 600 francs. «Les économies
Observation des médias
Analyse des médias
Gestion de l'information
Services linguistiques
ARGUS der Presse AG
Rüdigerstrasse 15, case postale, 8027 Zurich
Tél. 044 388 82 00, Fax 044 388 82 01
www.argus.ch
Réf. Argus: 60834406
Coupure Page: 1/2
Date: 06.03.2016
Le Matin Dimanche
1001 Lausanne
021/ 349 49 49
www.lematin.ch
Genre de média: Médias imprimés
Type de média: Presse journ./hebd.
Tirage: 123'806
Parution: hebdomadaire
N° de thème: 999.056
N° d'abonnement: 1086739
Page: 6
Surface: 80'452 mm²
réalisées allégeront ainsi les'bud- «Introduire cette mesure en financier actuel, une augmentagets des unités de manière à pou- 2016 permettra d'en observer tion «mécanique» de 4% par an-
voir assurer la création notam- des effets tangibles dès 2017», née n'est plus justifiable», indique Emmanuel Barraud du serment de nouveaux postes d'assis- justifie-t-on à Lausanne.
Les syndicats ont donc dé- vice média.
tants doctorants et de postcidé d'agir. «Nous sommes fâdocs», conclut le mail.
chés d'avoir été mis devant le Pas de négociations
Une première
fait accompli et avons écrit à no- Par ailleurs, l'EPFL prétend
Jamais depuis la mise en place de tre direction en janvier», précise qu'elle n'a pas l'obligation de
cette grille salariale, en 2008 et
en 2010, une telle baisse de revenu n'avait été observée. C'est
simple: les salaires proposés depuis le ler janvier sont plus bas
que ceux d'il y a huit et six ans.
«Ces mesures compliquent la
vie des chercheurs, en particulier ceux qui ont une famille,
s'alarme cette doctorante. est
curieux de s'attaquer en premier
à ceux qui contribuent fortement à la renommée de l'EPFL
Germain Schaffner, président négocier, car «les salaires for-
de l'Union du personnel de faitaires sont du ressort des
l'EPFL (UP). Trois associations institutions et ne font pas l'ob-
du personnel, l'APC, l'ACC et jet de négociations avec les
l'ACIDE, ont elles aussi fait part partenaires sociaux. Le calende leur désaccord. Même la très drier ne le permettrait tout simécoutée Assemblée de l'école, plement pas, puisque les décisorte de parlement de l'EPFL, sions du Conseil des EPF ne
s'est fendue d'une missive. Mais sont prises qu'au mois de novembre pour l'année suila réponse de l'institution n'a pas
vante.» Face à cette fin de nonéteint l'incendie. «L'observation
recevoir, la coalition des trois
des niveaux salariaux des chercheurs, particulièrement ceux associations a demandé un avis
des Européens, nous montre de droit. Leur avocat est for-
par leur publication.» L'autre
Ecole polytechnique du pays, que nous restons très concurren- mel, «un incrément ne peut
être modifié unilatéralement»
l'EPFZ, n'a, elle, pas touché aux
tiels, que nos chercheurs jouissalaires des chercheurs, comme sent d'une qualité d'infrastrucnous l'a confirmé sa porte-parole tures et d'un cadre de vie excepClaudia Naegeli. Elle est pour- tionnel qui participe d'une
tant soumise aux mêmes con- forme de rémunération au sens
traintes budgétaires que sa cou- large», écrit la direction. Elle essine pour les années 2017-2020. time aussi que «dans le contexte
et l'école aurait dû engager des
pourparlers. C'est donc désor-
mais par l'entremise de leur
conseil que les syndicats vont
poursuivre le combat.
L'EPFL paie moins ses doctorants qu'ailleurs
L'institution qui rayonne le plus,
en Romandie n'est pas celle qui
rémunère le mieux ses doctorants.
A l'EPFL, ils gagnent 51100 fr. en
ire année et terminent à 57100 fr.
(dès le 1er janvier:54100).
C'est moins qu'aux universités de
Lausanne et Genève. A l'UNIL, les
doctorants gagnent 65000 fr.
en ire année et 72200 fr. en 4e.
Soit un différentiel de 56800 fr.
en quatre ans. Mais la majorité des
chercheurs sont engagés à 80%.
A I'UNIGE, ils engrangent 62464 fr.
en ire et 69 445 fr. en 4e. L'écart se
monte à 45316 fr. Autant dire que
la baisse de 2016 n'arrange rien.
Pour les post-docs en revanche
le contraste est moindre. LUNIGE
ne régate pas: c'est celle qui paie le
moins. Mais entre l'EPFL et l'UNIL,
les salaires se valent depuis le
ter janvier. Il n'existe qu'une petite
différence de 200 fr. sur quatre ans
entre les deux. Or, avant 2016,
l'EPFL était celle qui payait le mieux
avec 81400 fr. en Ire et 90 400 fr.
en 4e (85900 désormais).
Observation des médias
Analyse des médias
Gestion de l'information
Services linguistiques
ARGUS der Presse AG
Rüdigerstrasse 15, case postale, 8027 Zurich
Tél. 044 388 82 00, Fax 044 388 82 01
www.argus.ch
Réf. Argus: 60834406
Coupure Page: 2/2

Documents pareils