CI 26 - Termites

MOYENS DE PROTECTION CONTRE LES TERMITES ET
PRODUITS SOUS AVIS TECHNIQUE
1• Rappels réglementaires
Depuis le 1er novembre 2007, des mesures concernant la protection contre les
termites entre le sol et le bâti s’appliquent aux permis de construire. Deux
textes réglementaires, parus en 2006, imposent en effet, en plus d’obligations
générales de protection contre l’action des insectes xylophages, des mesures
particulières, applicables aux zones contaminées (ou susceptibles de l’être à
court terme) par les termites. Ainsi le décret du 23 mai 2006 et l’arrêté du 27
juin 2006 définissent-ils les protections prévues dans le Code de la
Construction et de l’Habitation, pour les nouvelles constructions dans les
départements concernés.
Penser à se protéger des dégâts dévastateurs des termites dès la construction
en mettant en place des dispositifs de protections paraît indispensable. Ce
traitement préventif se fera par la création de barrière physique, chimique ou
physico-chimique.
1.1. La barrière physico-chimique
Ce procédé consiste à interposer entre le sol et le bâti un film de polyéthylène
de grande résistance et non délavable, imbibé d’un produit répulsif et létal pour
les termites, qui se pose comme un film anti-humidité classique, avant de
couler les fondations et le dallage (cf § 3 ci après).
1.2. La barrière physique
Son principe consiste à mettre en œuvre un dispositif empêchant le passage
des termites, comme un grillage en acier de maille très fine (cf § 2 ci après).
1.3. Les dispositifs contrôlables
Réservée à la France Métropolitaine, cette option concerne les dispositifs de
construction permettant l’inspection régulière des interfaces sol-bâti, afin de
détecter rapidement toute migration de termites du sol vers le bâtiment. Parmi
les techniques constructives ainsi définies, on peut citer la construction sur
pilotis ou sur poteaux de béton, ou l’aménagement de vides sanitaires
accessibles.
2• Produits sous avis technique
Depuis quelques semaines, un produit bénéficie d’un Avis Technique (ATec
16/08-545 disponible gratuitement sur le site du CSTB www.cstb.fr). Ce produit
est une barrière physique, composée d’un treillis en acier inoxydable dont le
maillage de 0.66mm x 0.45mm stoppe toute intrusion des termites.
Ce dispositif peut être installé uniquement par des techniciens installateurs
accrédités par la société distributrice de ce produit et titulaires d’un certificat
d’aptitude nominatif. Pour obtenir ce certificat, il faut suivre une formation.
Tous les renseignements concernant cette formation se trouvent en page 6 de
l’Avis Technique.
Ce dispositif de protection s’adapte à tous les systèmes constructifs,
construction sur dallage, sur dallage désolidarisé, sur dallage avec murs
banchés, sur vide sanitaire, avec sous sol.
Avec ce dispositif, tous les points singuliers sont aussi traités afin d’assurer
une protection continue de la construction.
3• Produit existant
Parmi les techniques utilisables aujourd’hui, notons le film de protection antitermite répondant au dispositif de la barrière physico-chimique et qui détient
l’agrément CTB+ du FCBA (pour plus d’informations, voir le site : www.fcba.fr).
Un procédé de barrière physico-chimique vient d’obtenir un avis favorable pour
un Avis Technique pour deux ans, cette ATec devrait paraître prochainement
sur le site du CSTB.
4• Vigilance
La réglementation ne reconnaît plus la pulvérisation comme moyen de lutte
contre les termites. La pulvérisation était peu fiable et les produits chimiques
employés étaient nocifs pour l’environnement, (les molécules qui composaient
ces produits ont été interdites en 2008).
D’autres produits existent sur le marché, ce sont des résines pulvérisables.
Mais des questions demeurent et auxquelles les laboratoires et centres
techniques ne peuvent pas donner de réponses :
− Quels sont les effets induits sur la santé, l’environnement ?
− Elles sont vendues comme procédé « barrières physico-chimiques », mais
en sont-elles vraiment ?
De plus, ces produits ne possèdent à ce jour aucun agrément CTB+, ni d’avis
techniques. Sans qu’ils soient interdits de les utiliser, il faut donc rester vigilant,
vérifier auprès de votre assureur que votre décennale couvre bien la
réalisation de ce type de travaux, que les produits que vous utilisez sont
reconnus et toujours en cours de validité (se méfier des produits en stock).
Enfin, il est préférable de mettre en œuvre des produits qui ont passé des tests
et obtenu des résultats auprès des instituts comme le FCBA ou des centres
techniques comme le CSTB.
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