pdf e-media - Centre ICT-VS

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Fiches pédagogiques cycle 3
Activités proposées au Cycle 3 du PER lors de l'édition 2014
Titre
Disciplines
Années Descriptif
d'enseignement
Ask.fm : l'interrogatoire FG MITIC, FG
fantôme
Santé, bien-être
9-11
Le réseau social ask.fm a la faveur des adolescents. N'importe qui peut
poser des questions, souvent de manière anonyme, à ceux qui ont
ouvert un compte. Si certains cas de persécution ont été amplement
médiatisés, la plupart des usagers attendent un bénéfice en termes de
reconnaissance de soi et de valorisation.
Tableau à remplir individuellement par les élèves
Fiche pour aider à animer le débat en classe
Dior, j'adore ? Analyse
d'une publicité
FG MITIC, FG
Santé, bien-être,
Langue 1
français, Arts
visuels
Les "théories du
complot" : quelle valeur FG MITIC
leur accorder ?
BuzzFeed L'information en se
divertissant ?
L’homme n’a jamais marché sur la Lune ; les attentats du 11
septembre 2001 ont été mis en scène par le gouvernement américain :
10-11 quelle attitude avoir face aux sites et aux films qui démontent des
événements connus et en proposent une interprétation radicalement
différente ? Comment mesurer son esprit critique ?
9-11
De nombreuses informations ou rumeurs circulent sur Internet. Les
journalistes des médias traditionnels sont amenés à les recouper et les
vérifier pour en tirer un éventuel bénéfice. Mais qui a les moyens de
faire du "fact checking" (vérification des faits) et comment ? Analyse
de quelques exemples concrets et, en particulier, de la manière dont la
RTS s'y prend dans l'émission FACTUEL.
FG MITIC,
Langue 1
français,
SHS Citoyenneté
9-11
Des élèves qui n'ont rien à dire lors de la visite d'une rédaction, d'un
studio ou d'une imprimerie, c'est ennuyeux ! Surtout pour les
professionnels qui prennent de leur temps pour accueillir une classe.
Conseils et recommandations pour bien préparer une visite.
FG MITIC,
Langue 1
français
Le site américain qui connaît un succès grandissant, proposant un
cocktail léger d'infos people ou insolites à picorer, lance sa version
française. Très orienté ados, il propose des compilations du genre :
"Les 19 pires ivrognes de tous les temps" ou "22 chats qui veulent
10-11
votre mort". Malin, il ne débourse pas un sou pour les traductions de
l'anglais au français, assurées par des étudiants et choisies par
algorithmes. L'occasion d'aller voir à quel niveau cela se situe et ce
qu'il subsiste d'information dans tout ça…
FG MITIC,
FACTUEL : la radio sur le
Langue 1
terrain du "fact
français,
checking"
SHS Citoyenneté
Préparer la visite d'un
média
9-11
Des jeunes femmes parées de leurs plus beaux atours flashy, étendues
sur le sol feuillu d'un sous-bois grisâtre. Une publicité parue en 2013
dans le quotidien LE MONDE, inspirée du "Déjeuner sur l'herbe" de
Manet. Mais pour quelle représentation de la femme, du bien-être et
de la réussite ? Analyse d'une image fixe.
Mathématiques
Informations scientifiqu
et sciences de la
es dans les médias :
nature, FG
trop de simplification
MITIC, Langue
nuit !
1 français
9-11
Un sujet scientifique complexe peut-il être traité valablement dans les
médias ? De quelle manière ? Analyse des cas pratiques.
er
9-11
C'est un grand classique du 1 avril : au milieu de nouvelles
parfaitement vérifiables, les professionnels des médias s'amusent à
glisser des informations plausibles, mais fantaisistes ou carrément
loufoques. A quoi rime ce besoin de déroger, un jour par année, à
l'exigence de sérieux et de fiabilité ? Comment repérer les indices qui
trahissent un "poisson d'avril" ? Comment vérifier si une information
est totalement fantaisiste ou si elle repose sur un fond de vérité ?
9-11
Souvent critiqués pour "dépasser les bornes", parfois inquiétés quand
ils se montrent trop curieux ou trop incisifs, les journalistes ont-ils tous
les droits ? Loin de là ! Examen des textes réglementaires et légaux qui
encadrent cette profession. Analyse de trois cas litigieux (liberté de
commentaire, publication de photos de victimes d'un accident et de
révélations sur la vie privée d'un président...)
9-11
Une photo vaut paraît-il mille mots, mais le cadre nous dit-il tout ? A
partir d'un choix d'illustrations, présentation de cadrages différents qui
modifient notre perception. Un rappel à la vigilance.
FG MITIC,
Langue 1
français, arts
visuels
9-11
Norman, Cyprien, Gonzague, Mister V... : face caméra, une nouvelle
génération d'humoristes a choisi Internet comme vecteur de diffusion.
Et ça marche ! Mais de quoi parlent leurs vidéos ? N'ont-elles pas une
furieuse tendance à se ressembler ? Nous vous proposons d'analyser
une séquence précise. Et, pourquoi pas, de réaliser également une
vidéo du même genre.
FG MITIC,
Langue 1
français
Les élèves sont amenés à comprendre en quoi consiste le métier de
journaliste. Ils apprennent à distinguer les journalistes des autres
personnes qui interviennent dans les médias (chroniqueurs,
9-11
consultants, invités, animateurs). Ils comprennent qu'il y a différentes
manières de s'adresser au public. Ils découvrent l'existence d'une
Déclaration des devoirs et des droits du (de la) journaliste.
Quels mots-clés utiliser
FG MITIC,
pour réaliser une
Langue 1
recherche
français
efficace sur Internet ?
Les élèves apprennent à utiliser un vocabulaire adéquat par mots-clés
pour obtenir un résultat pertinent et rapide sur Internet. Ils identifient
9-11 d'autres sites que les moteurs de recherche pour accéder à
l'information et apprennent à vérifier les informations récoltées en les
recoupant.
FG MITIC,
Détecter un "poisson
Langue 1
d'avril" dans les médias
français
Liberté de la presse :
tout dire et tout
montrer ?
La Déclaration des
devoirs et des droits
du/de la journaliste
commentée
FG MITIC,
Langue 1
français
FG MITIC,
Photo : quand le
Langue 1
cadrage change le sens
français, Arts
des images
visuels
Les comiques du web
Journaliste, pas
journaliste ?
FG MITIC,
Langue 1
français,
Harcèlement sur le Net :
FG santé, bienjusqu'au suicide ?
être, vivre
ensemble, vie de
la classe
FG MITIC,
Langue 1
Red Bull investit le sport français,
Corps et
mouvement
Mes parents,
mes grands-parents
et les médias
FG MITIC,
Langue 1
français
Les élèves prennent connaissance de quelques faits divers tragiques
ayant émaillé l'année 2012. Ils identifient les dynamiques à l'œuvre
dans le harcèlement sur Internet (cyberbullying). Ils sont amenés à
réfléchir à des stratégies pour se prémunir contre les nuisances ou
9-11 pour les faire cesser, cas échéant. Ils découvrent les sanctions que
prévoit le Code pénal suisse.
"A Brest, un adolescent se suicide après avoir été victime de
chantage sur Internet" (article du "Monde" du 30.11.2012)
9-11
Les élèves prennent connaissance d'une enquête sur la stratégie
marketing du fabricant de boissons Red Bull. Ils sont amenés à prendre
conscience du rôle que jouent les sponsors dans la médiatisation (ou
pas) de certains sports. Ils s'interrogent sur les réflexes attendus des
spectateurs-consommateurs et sur leur propre rapport aux marques
qui sponsorisent le sport.
9-11
Les élèves développent une réflexion sur leur usage des médias
numériques, différent de celui des autres générations. Ils prennent
conscience des risques d'une consommation incontrôlée et de la
nécessité d'adopter un usage responsable, pour respecter leur propre
intégrité et celle des autres.
Et si vous leur
tiriez le portrait ?
FG MITIC,
Langue 1
français
9-11
Les élèves découvrent que le portrait est un genre journalistique,
distinct de l'interview. Ils sont amenés à comprendre ce qu'est l'angle
d'un article et invités à rédiger un portrait d'une personne de leur
choix, après avoir lu des exemples concrets.
Dessinons l'actualité !
Le dessin de presse
mis en pratique
FG MITIC,
Langue 1
français,
Arts visuels
9-11
Les élèves sont amenés à comprendre la fonction du dessin de presse
(interpeller, amuser, provoquer, commenter l'actualité…). Ils sont
invités à réaliser leurs propres dessins, à partir de faits d'actualité.
Une séance de
rédaction,
à quoi ça sert ?
FG MITIC,
Langue 1
français
A partir d'une courte vidéo (10 min) tournée dans une chaîne de
télévision régionale, les élèves découvrent l'importance de la séance
10-11 de rédaction pour définir les sujets traités par un média, pour les
hiérarchiser et pour choisir un angle. Ils sont amenés à comprendre la
notion d'intérêt public que présente (ou pas) une information.
Comment fonctionne
une
agence de presse ?
FG MITIC,
Langue 1
français
Faute de pouvoir payer des journalistes, les médias se reposent de plus
en plus sur les agences de presse. Comment celles-ci recueillent-elles
les informations en provenance du monde entier et sur des sujets les
10-11
plus divers. Cette activité familiarise les élèves avec le fonctionnement
de l'Agence télégraphique suisse (ATS), en marge d'une possible visite
à Berne.
Angelina Jolie et
Sean Connery
roulent pour
Louis Vuitton
FG MITIC,
Langue 1
français,
Arts visuels
Créer un journal
Twitter en classe
FG MITIC,
Langue 1
français
Légender une
photo de presse
FG MITIC,
Langue 1
français
La retouche photo
FG MITIC,
Langue 1
français,
Arts visuels, FG
santé bien-être
Lire la presse gratuite
FG MITIC,
Langue 1
français
9-11
A partir des visuels d'une campagne publicitaire de la marque, les
élèves sont amenés à identifier les éléments esthétiques et les valeurs
véhiculés par ces images. Ils en déduisent le public cible de ces
campagnes et s'interrogent sur l'impact de celles-ci.
9-11
Les élèves apprennent à exploiter l'écriture et les instruments de
communication pour collecter l'information, échanger et produire des
documents. En alimentant un fil Twitter (messages de 140 caractères),
ils identifient l'une des caractéristiques de ce type d'information sur
Internet. Ils sont sensibilisés à la nécessité de protéger leurs données
et à comprendre le caractère public de ce qui est publié sur Internet.
9-11
Les élèves sont amenés à comprendre que l'image peut avoir plusieurs
sens. Exemples à l'appui, ils examinent le lien entre le texte et la
photographie. Ils observent que la légende peut avoir plusieurs
fonctions (décrire, apporter une information ou une interprétation). Ils
comprennent qu'elle "oriente" fortement le regard du lecteur. Ils
s'essaient à rédiger des légendes.
9-11
Les élèves sont amenés à comprendre les raisons pour lesquelles on a
tendance à retoucher les photos dans différents domaines (actualités,
histoire, publicité, mode, etc.). Ils analysent quelques exemples et
découvrent la signification nouvelle induite par les retouches. Ils
prennent conscience des enjeux éthiques que comporte ce procédé
toujours plus fréquent, et mesurent l'écart entre la réalité et sa
représentation médiatique.
9-11
Les élèves comparent un numéro d'un journal gratuit avec un numéro
d'un journal payant. Au moyen d'une grille d'analyse (fournie), ils
évaluent les forces et les limites de chaque média, identifient les
stratégies développées par un journal gratuit pour se rapprocher d'un
public jeune. Ils s'interrogent sur le lien entre information et publicité,
compte tenu du public cible du média.
Inviter un-e
professionnel-le
des médias en classe
Réaliser une interview
Réaliser une
revue de presse
Réaliser un flash radio
FG MITIC,
Langue 1
français
FG MITIC,
Langue 1
français
FG MITIC,
Langue 1
français
FG MITIC,
Langue 1
français
9-11
Les élèves apprennent à préparer la rencontre avec un-e
professionnel-le des médias. Ils s'informent sur le domaine d'activité
de leur invité-e. Ils préparent des questions qui suivent un
cheminement logique.
9-11
Les élèves apprennent à choisir un thème qu'ils entendent traiter sous
forme d'interview. Ils sont amenés à définir l'interlocuteur-trice idéale. Ils apprennent à réunir des informations sur le domaine abordé et la
personne à approcher. Ils sont sensibilisés au respect des usages pour
prendre rendez-vous. Ils sont amenés à employer les codes de la
communication orale et écrite pour réaliser leur interview, puis la
restituer à l'intention d'un large auditoire.
9-11
La Semaine des médias permet de commander gratuitement des titres
de presse. En classe, les élèves reçoivent pour consigne de réaliser une
revue de presse. Ils apprennent à sélectionner des informations dans
un but précis. Ils sont sensibilisés à la diversité de traitement, à la
notion d'angle journalistique. Ils émettent un jugement sur la qualité
de ce qui a été publié.
9-11
A partir de dépêches d'agence (fournies), les élèves sont amenés à
sélectionner et à récrire les informations, à les titrer, à les hiérarchiser
et à les lire comme le font les journalistes de radio. Un enregistrement
permet de faire la critique des points positifs et des points négatifs de
l'exercice
?Cette
activité
fait
l'objet
d'un concours.
Outil
d'aide
à
la
réalisation
d'un
flash
radio
Critères d'évaluation d'un flash radio
Réaliser en classe
FG MITIC,
l'ouverture
d'un journal télévisé à Langue 1
partir de dépêches et de français
photos d'agence
9-11
Variante de l'exercice précédent. Un enregistrement vidéo sur un
mode basique permet la critique collective de l'exercice.
FG MITIC,
Langue 1
français
9-11
Les élèves apprennent à préparer un exercice grandeur nature, sur un
événement sportif local ou régional. Ils prennent des notes et rédigent
leur compte-rendu, à la manière des professionnels.
FG MITIC,
Langue 1
français
9-11
Les élèves apprennent à rédiger un commentaire sur un concert ou un
album musical. Ils sont amenés à faire la distinction entre éléments
informatifs objectifs et expression de leur appréciation subjective.
FG MITIC,
Langue 1
français,
Arts visuels
9-11
Les élèves apprennent à rédiger un commentaire sur un film. Ils sont
amenés à faire la distinction entre éléments informatifs objectifs et
expression de leur appréciation subjective.
9-11
Cette fiche pédagogique du CLEMI (France) fournit des conseils et
propose un accompagnement pour résoudre les problèmes techniques
liés à la réalisation d'un film avec un téléphone portable.
9-11
Les élèves sont invités à témoigner d'un événement, d'une rencontre,
d'une sortie ou à faire la chronique de la vie de la classe, via un blog
sur Internet, ouvert et modéré par l'enseignant-e.
9-11
Les médias encouragent les amateurs à leur envoyer des photos pour
illustrer certains sujets. Les élèves analysent quelques exemples et
s'interrogent sur les enjeux éthiques et déontologiques d'une telle
pratique.
Réaliser un
compte-rendu sportif
Rédiger une
critique musicale
Rédiger la critique
d'un film de cinéma
FG MITIC,
Réaliser une vidéo avec Langue 1
un téléphone portable français, Arts
visuels
Communiquer
avec un blog
FG MITIC,
Langue 1
français
Tous paparazzi ?
FG MITIC,
Langue 1
français
Amour, amours,
dans la presse
ado et people
FG MITIC,
Langue 1
français,
FG santé bienêtre
9-11
Si la presse d'information ne se porte pas très bien, ce n'est pas le cas
de la presse "people", qui se vend mieux que jamais. Mais quelle
représentation de l'amour propose-t-elle ? Les adolescents sont
amenés à identifier les stéréotypes (tant visuels que textuels) et la
mise en scène qui entoure les articles sur le sujet. Ils portent un
jugement critique sur les conseils destinés aux adolescents.
Réaliser la Une
d'un journal
FG MITIC,
Langue 1
français
9-11
De manière collective, avec des tâches bien réparties, les élèves
composent la Une d'un quotidien fictif. Cette activité fait l'objet d'un
concours durant la Semaine des médias.
22
Attention: communiquer nuit. Commentaire pour les enseignants
Conseils – Thème: «Internet»
Perdu sur Internet
Internet offre des possibilités de communication
et d’information illimitées. Vous avez l’embarras du
choix. Comment évaluer des sites Web? Qu’est-ce
qui est utile? Qu’est-ce qui est crédible? Des stratégies de filtrage ciblées vous aident à vous y retrouver
dans le plus grand supermarché de la Terre.
Fiabilité d’un site Web (station PC)
Vous faites une recherche sur Internet et obtenez
beaucoup de résultats. Comment évaluez-vous la fiabilité des sites Web que vous avez trouvés?
Les cinq critères suivants vous aideront à évaluer la
fiabilité d’un site Web:
Autorité – Objectivité – Actualité – Contenu & taille–
Précision
Autorité: «Qui?»
Examinez les points suivants:
–– Qui est responsable du site Web?
Actualité: «Quand?»
Examinez les points suivants:
–– Le site Web possède-t-il une date de création?
–– Quand a-t-il été modifié ou actualisé pour la
dernière fois?
–– La date du droit d’auteur («copyright») est-elle
indiquée?
La date figure souvent tout en haut ou tout en bas
de la page.
Contenu et taille: «Quoi?»
Examinez les points suivants:
–– Le sujet est-il traité en profondeur?
–– Les sujets controversés tiennent-ils compte des
différents points de vue et les expliquent-ils?
–– Qui en a rédigé les contenus?
–– Les sources sont-elles mentionnées, sont-elle
sérieuses et crédibles?
–– Est-il possible de contacter cette personne,
société ou organisation?
–– Des liens sont-ils proposés vers des sites à la
thématique identique?
–– Les auteurs sont-ils suffisamment qualifiés pour
rédiger les contenus du site?
Informez-vous sur les sources indiquées et vérifiez les
liens vers les informations pour apprécier le contenu.
Cherchez sur le site Web les indications concernant
l’auteur ou les informations concernant la société ou
l’organisation qui le gère.
Précision: «Comment?»
Objectivité: «Pourquoi?»
Examinez les points suivants:
–– Qui se cache derrière le site Web (autorité,
groupe d’intérêts, société, individu)?
© 2011 Musée de la communication, www.mfk.ch
par les sites d’autorités étatiques et «.edu» par les
institutions du monde de l’éducation. Parallèlement,
on trouve toutes sortes d’abréviations de domaine signalant, par ex., la «nationalité» du site (comme «.ch»
pour les sites suisses).
–– Le site contient-il des opinions personnelles ou
des faits objectifs?
–– Quels intérêts les auteurs du site défendent-ils?
–– Le site a-t-il un arrière-plan commercial?
Le suffixe figurant après le point de l’adresse du site
Web («Top Level Domain») renseigne sur l’objectivité
du site: ainsi, «.com» est utilisé par les sites commerciaux, «.org» par les sites non commerciaux, «.gov»
Examinez les points suivants:
–– Le site Web est-il construit de manière claire?
–– Les textes sont-ils écrits de manière compréhensible et bien subdivisés?
–– Les textes contiennent-ils des fautes d’orthographe ou de grammaire?
–– Les liens internes et externes vers d’autres
pages fonctionnent-ils?
Les erreurs que présente un site Web jettent un
doute sur ses auteurs.
Conseils
Il est recommandé, dans ses recherches sur Internet comme ailleurs, de consulter une seconde opi-
23
Attention: communiquer nuit. Commentaire pour les enseignants
nion. Recoupez les informations trouvées avec celles
d’autres sites Web ou de sources extérieures à Internet (par ex. livres spécialisés, presse, entretien direct
avec des spécialistes).
Comment travailler de manière productive?
Conseils – Thème: «Multitasking»
3. Tenez-vous en à votre programme de la journée.
Tout va beaucoup plus vite
Faire plusieurs choses à la fois. Changer en permanence de moyen de communication. Et, régulièrement, être dérangé par des problèmes inattendus ou
des distractions. Le «multitasking» est à l’ordre du
jour. Il fait partie de la vie quotidienne de bien des
gens. Mais au fait, fonctionne-t-il? Et est-il vrai que
les femmes sont plus douées pour le «multitasking»
que les hommes?
Test de multitasking (station PC)
Explication :
L’être humain arrive à combiner des activités comportant beaucoup d’automatismes avec des activités plus complexes. Il peut, par exemple, lire en
mangeant. Le cerveau ne peut en revanche exécuter simultanément deux activités complexes, comme
lire et téléphoner. Il passe constamment de l’une à
l’autre.
Résumé :
L’exécution parallèle de tâches complexes
–– ne permet pas de gagner du temps, au contraire.
–– augmente le sentiment de stress et le risque
d’oubli.
© 2011 Musée de la communication, www.mfk.ch
–– rend plus difficile la distinction entre ce qui est
important et ce qui ne l’est pas.
–– augmente le risque d’erreur ou d’accident.
1. Planifiez votre journée et fixez des priorités.
2. Evitez les interruptions (mais prévoyez des
pauses volontaires).
Bref: évitez le «multitasking». Concentrez-vous sur
une activité jusqu’à ce que vous l’ayez terminée. Ne
vous attelez à la suivante qu’à ce moment-là. Fixez
des heures précises pour contrôler votre boîte électronique et passer vos coups de fil. Et si vous avez un
travail difficile à faire, fermez votre messagerie ou vos
pages de réseau social et désactivez le téléphone.
Enfin: acceptez le fait que vous ne pouvez pas toujours être au maximum de vos capacités.
Conseils – Thème: «Normes»
Ça, je ne le ferais jamais!
Quelles sont les normes de comportement en vigueur en ce qui concerne les moyens de communication modernes? Existe-t-il des règles de conduite
reconnues par tous? Devons-nous nous fier au bon
sens humain? Ou est-ce la majorité qui décide de ce
qui est «permis» ou «interdit»?
Sondage
16 questions sur les règles de comportement à
observer dans l’utilisation des moyens de communication modernes
1. Les parents ont-ils le droit de regarder ce que
leurs enfants ont sur leur natel?
D’un côté, les enfants ont droit eux aussi à une vie
privée. De l’autre, consulter les SMS, vidéos ou apps
est un moyen de les protéger.
2. Peut-on mettre un terme à une histoire d’amour
par SMS?
Est-ce que ça vous embêterait que votre partenaire
rompe par SMS? Un entretien en tête-à-tête demande davantage de courage, mais il témoigne de
plus de respect et permet d’éviter les malentendus.
3. Peut-on poster les photos d’autrui sur les réseaux
sociaux?
11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Amour, amours dans la presse
ado et people
Magazines concernés: Presse
« ado » et people
Introduction
Public concerné : dès 12-13 ans
Thème récurrent de la presse
people et ado, l’amour – dans tous
ses états – donne lieu à une
multitude de traitements (enquête,
témoignage, test, courrier des
lectrices...) et discours. Texte, style
et illustrations se répondent pour
Temps nécessaire :
au minimum 2 périodes
Matériel nécessaire : connexion
Internet, magazines de presse
people et ado
Mots-clés: adolescents, intimité,
amour, sexualité, relations filles /
garçons
transmettre des informations, mais
aussi des valeurs, qui participent à la
structuration de l’identité des jeunes
lectrices (lecteurs ?). D’où l’utilité
d’apprendre à décrypter le fond et la
forme. Nous vous proposons de
vous pencher sur des magazines
familiers de vos élèves ou étudiants.
__________________________________________________
Objectifs
-
-
Comprendre l'organisation
d'une « Une » et prendre
conscience
de
ses
fonctions,
Se familiariser avec le
lexique de la presse écrite,
-
Analyser la façon dont un
magazine vend un thème
« accrocheur ».
-
Repérer les stéréotypes et
développer l’esprit critique
vis-à-vis de ceux-ci.
___________________________________________________
ETAPES
1)
Une
séance
d’introduction pour :
- Etablir une liste des magazines
people (Public, Gala, Voici, Teens…)
et des magazines destinés aux ados
(Girls, Jeune et Jolie, etc.).
- Feuilleter quelques exemplaires
pour commenter leur place dans
l’éventail de la presse, étudier leur
rythme de parution, et discuter de
leurs spécificités en termes de
contenu et de lectorat.
S’interroger sur la cible de ces
magazines : masculine, féminine,
mixte ? De par leur propre
expérience, tous les élèves sont-ils
d’accord ? Lisent-ils ce genre de
publications ? Lesquelles ?
- Réviser / découvrir le lexique de
la presse écrite (à tout le moins
quelques notions clés). En ce
domaine,
la
ressource
incontournable reste le site du
CLEMI (Centre de liaison de
l’enseignement et des médias) :
cliquer ICI.
Disciplines et thèmes
concernés
Formation générale, MITIC :
Décoder la mise en scène de
divers types de messages, en
identifiant les stéréotypes les plus
fréquents
(Objectif FG 21 du PER)
Exercer des lectures multiples
dans la consommation et la
production
de
médias
et
d'informations, en étudiant les
manifestations de la "société de
l'information
et
de
la
communication" et certaines de
ses conséquences, en identifiant
les
différents
médias,
en
distinguant différents types de
messages et en en comprenant
les enjeux, en vérifiant les
informations reçues des médias
et en en produisant selon les
mêmes modes.
(Objectif FG 31 du PER)
- sélectionner deux titres ado et
people qui seront analysés (un de
chaque genre).
- annoncer l’organisation du travail :
les
séances
suivantes seront
respectivement
consacrées
à
l’analyse de la Une, du sommaire
et enfin d’un article en particulier.
- former les groupes de travail.
2) Analyse des Unes
Entrée du journal, la « Une »
propose une hiérarchisation de
l'information. En ce sens, elle
formule un premier parti pris qu’il
s’agit de décrypter.
Pour aider à en comprendre
l’organisation, on peut lire les pages
6-7 de la brochure "Ouvrir mon
quotidien".
- Faire une première approche
"en Z" c’est-à-dire en suivant le
mouvement naturel des yeux sur la
page. Quelles zones d’accroche
attirent le regard ? Est-il déjà
quelque part question d’amour ?
- Proposer aux élèves de remplir
la FICHE 1 (livrée en annexe)
- Résumer les impressions et
informations recensées dans la
fiche : quels choix éditoriaux se
dessinent ? Quelle place la question
de
l’amour
occupe-t-elle
en
couverture ? Sous quel angle estelle abordée ? Observe-t-on une
différence de traitement entre les
deux types de magazines ?
3) Découverte du sommaire
- Laisser les élèves feuilleter le
magazine pour trouver le sommaire.
- Compter le nombre de sujets
consacrés au thème de l’amour.
- Combien de pages remplissentils ? Estimer, sur l’ensemble du
magazine, la proportion occupée
par ce thème : qu’en penser ?
L’amour semble-t-il être le sujet
principal,
secondaire
ou
accessoire (dans ces deux cas,
identifier le thème le plus abordé)
dans ces publications ?
4) Analyse d’un article
- En introduction, rappeler les
formes que peuvent prendre les
articles - témoignage, courrier des
lecteurs, interviews, test, etc. – et
ce que sont les différents styles et
tons.
- Proposer aux élèves de remplir
les FICHES 2 et 3, selon le type de
magazine étudié (documents en
annexe).
- Mettre en commun les analyses
faites : présentation des résultats de
chaque groupe et comparaison des
différents traitements stylistiques
d’un journal à l’autre.
Concernant les journaux ado, on
pourra notamment insister :
SUR LA FORME.
- omniprésence du témoignage :
quelle valeur accorder à la parole du
témoin ? Amener la notion
d’expérience, d’exemple,
d’illustration. L’opposer à celle de
preuve, de vérité.
Comment le témoignage est-il mis en
récit ? Tous les témoignages
proviennent-ils des lecteurs / trices ?
Sinon par qui sont-ils écrits ?
- utilisation répétée (abusive ?)
des procédés destinés à créer une
proximité,
une
complicité
:
tutoiement, interpellations répétées,
utilisation du subjectif, etc.
- registre de langage souvent
familier : pourquoi ce choix ? est-il
justifié ? quelle image donne-t-il de
l’amour ? Et des lectrices ?
diversité
des
formats
journalistiques : pourquoi ? Pour
pallier le manque de sujets inédits ?
SUR LE FOND.
- prédominance des contenus de
type conseils au détriment d’articles
informatifs. Ses conseils sont-ils
judicieux ? Se contredisent-ils ?
stéréotypes
véhiculés sur
l’amour, les garçons, le couple.
Mettre en évidence la figure du
fameux « Jules » : plutôt bien
intentionné, ce garçon stéréotypé
reste cependant maladroit dans sa
communication avec l’autre sexe.
Surtout, il ne fonctionne pas
comme les filles et pratique un
double langage qu’il s’agit de
décoder… Une aide que proposent
les magazines pour ados !
- nombre limité des thèmes qui se
répètent
de
magazines
en
magazines, et de
numéros. Pourquoi ?
numéros
en
- traitement spécifique de certains
sujets dont celui de la sexualité : ce
thème
revient-il
fréquemment ?
Qu’est-ce qui en est dit ?
Opposer / comparer ce traitement
à celui des journaux people en
pointant :
- le ton ironique fréquemment
utilisé pour raconter les histoires
d’amour des stars. Dans les
magazines ado, l’amour est au
contraire une chose sérieuse !
- les sources d’information peu
fiables ou peu vérifiables : ici, les
rumeurs
et
autres
« potins »
remplacent les témoignages.
- le traitement permanent de l’amour
par
l’angle
du
scoop,
de
l’événement.
- l’image de superficialité de
l’amour, fait de ruptures et coups de
foudre : Les histoires des stars
semblent manquer cruellement de
sincérité.
Conclure en revenant sur le titre
de notre fiche : « Amour,
amours ». Où se joue l’Amour avec
un grand A, romantique et digne des
contes de fées ? Dans les paillettes
du « show biz » ou les histoires des
ados ? Montrer comment passion et
raison
viennent
se
ranger
systématiquement d’un côté ou de
l’autre : chez les stars pour la
première, chez les jeunes pour
l’autre.
Qu’en
penser ?
___________________________________________________
Prolongements possibles
1)
Débat. Discuter de la question qui se dégage à la lecture des
magazines ado : l’amour marche-t-il avec un mode d’emploi ?
Entre les recettes pour « garder » son couple et les secrets pour
« cerner les mecs », existe-t-il des solutions prêtes-à-utiliser en ce
domaine ? Quelle utilité ont alors ces magazines ?
2)
Proposer aux élèves de rédiger un article consacré au thème de
l’amour en utilisant les « ficelles » identifiées lors de séquences
précédentes. Selon que l’article se destine à la presse people ou
ado (plusieurs groupes pourront être formés), les articles trouveront
la forme et le style adéquats.
___________________________________________________
Cécile Desbois, rédactrice spécialisée Jeunesse, Genève, février 2010.
Actualisation février 2014.
FICHE ÉLÈVE 1 - Analyse de la « Une » : la place de l’amour sur la couverture
REPONSE / EXEMPLE
COMMENTAIRE
TEXTE
Emplacement des titres consacrés à l’amour
Nombre de titres
Répartition sur le
« z » de la lecture
Typographie des titres consacrés à l’amour
Taille du texte
Couleur du texte
Style des titres consacrés à l’amour
Registre*
Familier
Courant
Soutenu
Ponctuation
Genre de titre*
PHOTOGRAPHIE
Certaines
photographies
évoquent-elles
l’amour ?
- Si oui, qu’estce
qui
est
photographié ?
Exemple :
un
couple,
des
gens connus /
anonymes, une
situation, etc.
- Quel type de
photographies
(portraits, plans
larges,
montage…) ?
Incitatif
OUI
Informatif
NON
* entourer la(les) réponse(s) qui convien(nen)t
FICHE ÉLÈVE 2 – Presse ado : analyse d’un article consacré à l’amour
TITRE
L’ARTICLE :
Format
DE
Interview
Horoscope
Test
Témoignage
Roman-photo
Débat
Article / dossier
Autre (préciser) :
Sujet
Que dire sur l’amour ?
Numéroter par ordre
d’importance les trois
thèmes
les
plus
présents dans l’article.
Représentation des
garçons
Romantisme
Coup de foudre
Sexualité
Séduction
Infidélité
Passion
Jalousie
Engagement
Communication
Drague
Rupture
Relever dans le texte un ou plusieurs adjectif(s) qui les qualifie(nt) :
Ces qualificatifs sont
plutôt…*
Explication
Représentation
des filles
positifs
Autre :
négatifs
Relever dans le texte un ou plusieurs adjectif(s) qui les qualifie(nt) :
Ces qualificatifs sont
plutôt…*
Explication
positifs
Représentation du
couple*
Exemple
Plutôt positive
D’après l’article,
Passionné
l’amour est
quelque chose
de…*
Comment parler d’amour ?
Ton de l’article*
négatifs
Neutre
Drôle
Plutôt négative
Sérieux
Pas mentionné
Raisonnable
Réprobateur Complice
Humoristique
Léger
Moqueur
Autre :
Autre :
Exemples
Style du texte*
Familier
Courant
Soutenu
Exemples
Illustrations
Type
Sujet.
Qui
qu’est-ce qui
représenté ?
But général
l’article
Dessin
Photographie
Autre :
ou
est
de
Informer
Conseiller
* entourer la(les) réponse(s) qui convien(nen)t
Convaincre
Divertir
Aider
Autre :
FICHE ÉLÈVE 3 – Presse people : analyse d’un article consacré au thème de l’amour
TITRE DE L’ARTICLE :
Format *
Interview
Information
principale
Source(s)
Journalistique(s)
d’information*
Fiabilité
de
Bonne
l’information*
Les stars et l’amour
Numéroter
par
ordre
d’importance les
trois thèmes les
plus
présents
dans l’article.
Article / dossier
Brève
Autre :
Rumeur
Entourage de la
star
Mauvaise
Inconnue
Moyenne
Rivalité
Romantisme
Sexualité
Séduction
Infidélité
Passion
Jalousie
Engagement
Communication
Coup de foudre
Rupture
Autre :
Le regard sur le
couple*
Exemple
Plutôt positif
L’amour :
Sérieux
quelque chose
de…*
Qualifier les
Courtes
histoires
d’amour des
Passionnantes
stars* :
Comment parler d’amour ?
Ton*
Inconnue
Neutre
Réprobateur
Plutôt négatif
Drôle
Léger
Sincères
Passagères
Passionnelles
Drôles
Superficielles
Autres :
Complice
Sérieux
Autre :
Moqueur
Autre :
Exemples
Style*
Familier
Courant
Soutenu
Une star
Autre :
Exemples
Qui parle ?*
Un journaliste
Exemples
Photographie
- Qualité*
- Type de cliché*
Bonne
Photographie officielle
- Qui ou qu’est-ce
qui
est
représenté ?
* entourer la(les) réponse(s) qui convien(nen)t
Mauvaise
Photo volée, de paparazzi
8ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Ask.fm : l’interrogatoire
fantôme
Public concerné : 13-18 ans
Cycle 3 du Plan d'études romand
(PER). Secondaire II
Durée de l'activité : 1-2 périodes
Matériel nécessaire : jeu de
photocopies des 3 annexes de
cette fiche, du tableau des
questions sur soi (document PDF
distinct) et de la fiche pour
l'accompagnant (document PDF
distinct)
Objectifs du PER concernés :
Éducation aux médias :
FG 31 MITIC : "Exercer des
lectures multiples dans la
consommation et la production de
médias et d’information. »
Santé et bien-être :
Résumé
« Tu préfères qui entre Sonia et
Ania ? » « Pourquoi t’as rompu
avec Chloé ? » « T’es belle, tu es
en couple ? » « T’es vierge ?»
« Es-tu hétéro, homo ou bi ?»
Le site de réseau social Ask.fm
permet de poser des questions
que l’on n’oserait pas poser en
face-à-face, et de répondre à des
questions auxquelles on n’oserait
pas répondre en direct.
Sur Ask.fm, il est possible de
s’exprimer
sous
couvert
d’anonymat, c’est-à-dire de poser
des
questions
à
d’autres
utilisateurs en masquant son
identité. Par conséquent, il est
très fréquent que des adolescents
répondent à des questions intimes
sans savoir qui les leur a posées.
Ces réponses sont en revanche
publiques, puisque toute personne
qui possède un compte sur
Ask.fm peut avoir accès à
n’importe quelle question/réponse.
En résumé, ce qui est échangé
sur
Ask.fm
représente
les
actualités
relationnelles
et
sentimentales du collège : qui
pense quoi de qui, qui est
amoureux de qui, qui déteste qui,
etc. C’est un peu comme un
journal qui serait publié en ligne.
La différence est que l’identité du
journaliste
est
ici
souvent
inconnue !!! Nous allons essayer
de prendre un peu de recul vis-àvis de ces pratiques masquées,
de comprendre à quoi elles
servent et surtout à qui elles
profitent.
_________________________________________________
Objectifs
FG 32 : « Répondre à ses besoins
fondamentaux par des choix
pertinents. »
1. Comprendre l’intérêt que
suscite le réseau social
Ask.fm
FG 38 : « Expliciter ses réactions
et ses comportements en fonction
des situations vécues. »
2. Réfléchir sur les raisons
et sur les implications de
ces
interrogatoires
fantômes
3. Prendre conscience de
ce que peuvent ressentir
les personnes qui sont
insultées sur Ask.fm
4. Provoquer réflexion et
débat autour des notions
de privé et de public,
d’intime et d’exposition
de soi
1
___________________________________________________
ÉTAPES
1. Distribuer aux élèves le
premier extrait d’échanges
issus du site Ask.fm (fourni en
annexe). Les laisser en prendre
connaissance.
(NB - Les questions/réponses
se lisent de bas en haut !)
Commencer par discuter avec
les élèves de ce qui se joue dans
cet échange. Dans ce premier
extrait, une jeune fille de 15 ans
reçoit des questions de la part de
camarades qui, sous couvert
d’anonymat, essaient de savoir
quelle amie occupe la plus
grande place dans son cœur.
Peut-on classer ses amis par
ordre de préférence ? Peut-on
mesurer le degré d’amitié
ressenti pour l’une ou l’autre
personne qui nous est très
proche ? Quel est l’intérêt d’un
tel exercice ?

Lorsque l’on essaie
de comparer une
amitié à l’autre, on
crée une compétition
artificielle entre les
personnes qui nous
sont proches, ce qui
peut déboucher sur
un sentiment de rejet
et d’exclusion. Les
sentiments
ne
peuvent se mesurer
comme
les
ingrédients
d’un
cake au chocolat !
Est-ce que ces camarades
d’école oseraient lui poser ces
questions en face ? Pourquoi oui
ou pourquoi non ?

On remarque que
ces questions sont
posées par un ou
plusieurs
interlocuteurs
anonymes, mais pas
inconnus. En effet,
ils connaissent tous
les camarades de
classe de cette jeune
fille, qu’ils aimeraient
qu’elle classe les
uns vis-à-vis des
autres.
2. Distribuer aux élèves le
deuxième extrait (fourni en
annexe). Les laisser en prendre
connaissance.
Les insultes sont très fréquentes
sur Ask.fm. Premièrement parce
qu’il est plus facile d’insulter une
personne lorsque l’on s’exprime
derrière un écran plutôt qu’en
face
d’elle.
Deuxièmement,
parce que sur Ask.fm on peut se
permettre de poster des insultes
sous couvert d’anonymat. Dans
cet
extrait,
une
personne
anonyme demande à une jeune
fille de 15 ans de justifier un
certain
comportement,
de
manière publique puisque tout le
monde
peut
lire
ces
questions/réponses. La jeune
fille incriminée se justifie et se
défend, bien qu’elle ne sache
pas du tout qui s’adresse à elle.
On comprend qu’un site tel que
Ask.fm rend toute relation
d’amitié (et d’amour) publique,
puisque ce qui se passe entre
deux personnes ne les concerne
plus uniquement elles, mais va
concerner tous les camarades de
classe, et potentiellement toute
personne possédant un compte
Ask.fm.
 Les insultes postées
sur Ask.fm peuvent
blesser
très
profondément
les
personnes qui les
reçoivent. Le fait
d’être
postées
anonymement peut
être
un
facteur
aggravant, puisque
l’identité de l’auteur
va être imaginée,
spéculée,
sans
jamais
vraiment
2
savoir qui nous veut
du mal.
Lorsqu’on lit certaines questions
posées sur Ask.fm à des
adolescents par leurs propres
camarades de classe, on a
l’impression que ces derniers
font partie de la NSA ! Les
adolescents jouent parfois un
rôle d’enquêteurs du sentiment
amical et amoureux…

Il est utile de se
demander si on a
vraiment envie de
répondre à ce type
de questions très
intimes.
Parfois,
entretenir le mystère
autour de soi est la
meilleure manière de
rester une personne
libre
et
indépendante…
et
aussi de continuer à
susciter la curiosité
de ses camarades !
3. Distribuer et faire lire aux
élèves le troisième extrait
(fourni en annexe).
Dans cet extrait, un garçon de 16
ans se voit proposer un rendezvous avec une mystérieuse
inconnue. Il essaie d’en savoir
davantage sur son identité, mais
elle se dit « trop timide ». Qu’en
pensez-vous ? Établissez une
liste des identités potentielles de
cette mystérieuse jeune fille :
une jeune admiratrice, une jeune
admiratrice et ses trois copines,
un vieil admirateur, un copain qui
veut se payer sa tête, trois
copains qui veulent se payer sa
tête etc…

Ask.fm est parfois
utilisé comme un
espace de test pour
le
flirt
et
les
premières prises de
contact amoureux. Il
arrive
que
des
rendez-vous
se
prennent sans que
l’identité
de
l’interlocuteur
soit
connue. Or, de très
mauvaises surprises
sont possibles. Peutêtre que la personne
que vous avez en
tête ou que vous
espérez rencontrer
n’est pas celle avec
laquelle
vous
échangez
sur
Ask.fm. ne prenez
pas le risque de
vivre des rencontres
malheureuses. Si la
personne
est
vraiment intéressée
et intéressante, elle
trouvera le courage
de
révéler
son
identité réelle…
4. Ce qu’il en est vraiment de
ce masque.
Insulter,
intimider,
harceler,
menacer une personne sur
Ask.fm est interdit par la loi. Une
personne victime de harcèlement
sur Ask.fm peut porter plainte
auprès de la police, qui
retrouvera
facilement
les
adresses IP des auteurs des
insultes.
Si
les
auteurs
d’insultes
sont
anonymes
auprès de leurs camarades de
classe, ils ne le sont pas face à
la loi.
Au-delà des aspects légaux,
demandez-vous quel type de
personne vous voulez être : celle
qui se cache pour cracher son
venin et se joint au groupe des
harceleurs anonymes, ou celle
qui assume ses opinions et n’a
pas besoin de déverser sa haine
et
sa
frustration
par
l’intermédiaire d’un écran ?
Si vous êtes victimes de
harcèlement
ou
d’insultes
répétées sur Ask.fm, faites-en
des sauvegardes et confiez-vous
à un adulte de confiance :
parent,
médiateur
scolaire,
enseignant,
psychologue,
3
parrain, etc. Il ne sert à rien de
surenchérir en ligne, ce qui a
toujours pour effet d’aggraver la
situation.
C’est
en
étant
confrontés à leurs propos
imprimés sur du papier, et face à
la personne maltraitée, que les
auteurs de harcèlement réalisent
la portée et la violence de leurs
actes.
5.
Réflexion individuelle
et collective. Distribuer et faire
remplir
le
tableau
des
questions sur soi (document
PDF séparé), puis lancer le
débat en classe avec l’aide de
la
fiche
l’accompagnant
(document PDF séparé).
La dernière phase de la séance
pédagogique vise à impliquer
les élèves vis-à-vis de leurs
propres
pratiques
et
perceptions. Et vous ? À qui
livrez-vous quoi ? Qu’est-ce qui
vous aide à décider du degré
d’intimité que vous souhaitez
préserver ? Quel sens revêt la
notion d’intimité pour vous ? En
quoi un site comme Ask.fm
bouleverse les frontières entre
vie privée et vie publique ?
Quelle est la différence entre
une chose confiée en face-àface à un ami et une chose
confiée sur Ask.fm ? Pourquoi
peut-on dire que tout ce qui est
exprimé sur Ask.fm est public ?
___________________________________________________
Ressources complémentaires
Sites Internet auprès desquels les ados peuvent trouver de l’aide :
www.147.ch
www.telme.ch
www.ciao.ch
www.comeva.ch
Sites Internet qui traitent du cyberharcèlement, avec outils à télécharger
pour les jeunes et pour les adultes encadrants :
www.agircontreleharcelementalecole.gouv.fr
www.cybersmart.ch
www.safersurfing.ch
www.jeunesetmedias.ch
Ouvrages pour approfondir la question :

Bellon, J.-P., Gardette, B. (2010), « Harcèlement et brimades entre
élèves - La face cachée de la violence scolaire », Paris, Fabert.

Ghernaouti-Hélie, S. (2009), « La Cybercriminalité », Lausanne,
PPUR, Le Savoir Suisse.

Olweus, D. (1999), « Violences entre élèves, harcèlements et
brutalités : les faits, les solutions », Paris, ESF.
___________________________________________________
Claire Balleys, sociologue spécialiste de la sociabilité adolescente, à l’école
et en ligne. Janvier 2014.
4
er
Annexe 1 : 1 extrait d'échanges sur Ask.fm
5
e
Annexe 2 : 2 extrait d'échanges sur Ask.fm
6
e
Annexe 3 : 3 extrait d'échanges sur Ask.fm
7
11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Photo : quand le cadrage
change le sens des images
Public concerné : 14-20 ans
Résumé
sens, en exprimant le point de
vue du photographe.
Lien avec le PER :
FG 31 MITIC "Exercer des
lectures multiples dans la
consommation
et
la
production de médias et
d'informations…"
Le cadrage est une opération
indispensable pour la création
d'une
image
artificielle.
Il
structure l'image et produit du
Cette fiche se propose de définir
en quoi le cadrage structure une
image. Elle propose plusieurs
cas pratiques à analyser.
__________________________________________________
Temps nécessaire :
1-2 périodes
Matériel
nécessaire
:
beamer, ordinateur, câbles de
connexion,
téléphones
portables
Mots-clés : cadrage, cadre,
champ, hors-cadre, horschamp, recadrage. straight
photography,
image.
Objectifs
- Comprendre le cadrage en tant qu'une opération de production de
sens.
- Comprendre la nature de l'image photographique
- Renforcer la capacité d'analyse d'images.
- Utiliser correctement le vocabulaire de l'analyse d'images.
__________________________________________________
Cadre et cadrage
Utilisés parfois de façon erronée
en tant que synonymes, les
concepts de cadre et cadrage
sont différents.
entoure une peinture ou une
photographie.)
Le cadrage n'est pas une limite
ou un objet mais une opération
indispensable dans la réalisation
d'une photographie, d'une vidéo
ou d'un film. Sans cadrage, point
d'image artificielle possible, le
dispositif photographique l'exige.
Une image produite à l'aide d'un
objectif n'est pas nécessairement
encadrée,
mais
elle
est
obligatoirement cadrée.
Le cadre désigne la limite entre
l'espace virtuel de l'image et le
monde réel. Il indique l'autonomie
de l'espace de l'image par rapport
à l'espace qui l'entoure. Le plus
souvent, le mot se réfère à l'objet
physique qui matiéralise cette
frontière (ex. le cadre en bois qui Le cadrage dépend de deux
1
paramètres essentiels : le choix désigner quelle est l'image "juste".
du point de vue et le type
En suivant la méthode déductive,
d'objectif utilisé.
les élèves comprendront qu'il n'y a
Pour illustrer cette dépendance, pas d'image juste, que la
demandez aux élèves de sortir photographie n'est jamais une
leurs téléphones portables et de simple copie de la réalité mais
photographier le même sujet obligatoirement le résultat d'un
depuis des points de vue processus de sélection décidé par
différents et ensuite des mêmes le photographe. En cadrant
points de vue, en utilisant la différemment, on peut "prouver"
fonction zoom. Vous pouvez aussi que le cours est bien fréquenté ou
projeter une série d'images prises qu'un seul élève est dans la
du même point de vue, mais avec classe !
des objectifs différents : 50 mm,
grand angle, longue focale.
Introduisez dans la discussion la
photographie
de
presse,
Il y a un rapport très étroit entre le Expliquez aux élèves que ce type
cadrage et la composition, qui d'image n'échappe pas à la règle :
est l'organisation de la surface de malgré ses prétentions d'objectivité, d'apparente néutralité, elle
l'image.
est toujours subjective et exprime
le point de vue du photographe.
Champ et hors-champ
Le choix du cadrage est la
décision la plus importante dans
la création d'une image : il
délimite l'espace virtuel de la
photographie, appelé champ de
ce que le photographe a choisi de
laisser en dehors, appelé horschamp (en anglais : off) Le horschamp ne doit pas être confondu
avec le hors-cadre, qui définit les
éléments extérieurs qui interviennent dans la production du
sens, comme les légendes, les
éventuels textes que l'image
illustre ou une possible relation de
l'image avec d'autres images en
tant qu'élément d'une série ou
d'une séquence.
En cadrant, le photographe
construit une relation entre le
champ et le hors-champ. Par
exemple, un cadrage qui coupe
les personnes et les objets
photographiés
suggère
une
continuité entre l'espace virtuel de
l'image et l'espace physique.
Cadrage et structure de
l'image
La fonction du cadrage ne se
limite pas qu'à la distinction entre
champ et hors-champ : il a une
dimension structurante : par le
cadrage, le photographe établit
des liens entre les différents
éléments de l'espace virtuel, les
structure dans une image plus ou
moins cohérente et nous permet
de la voir de manière globale.
Si toute image artificielle est
cadrée, le degré de structuration
des images varie énormément
entre les images peu structurées
réalisées par des amateurs et les
images hautement structurées
faites
par
les
grands
photographes. Dans tous les cas,
le cadrage est producteur de
sens. En comprenant les fonctions
du cadrage on comprend aussi
que la photographie, même la
plus simple, n'est jamais qu'un
simple enregistrement passif du
réel.
Demandez aux élèves de faire
librement des photographies en
classe avec leurs téléphones Cadrage
portables. Choisissez trois ou
quatre élèves et enregistrez leurs Vers les
images sur l'ordinateur. Projetezles et demandez aux élèves de
et recadrage
années
1920,
en
2
réagissant contre les manipulations du pictorialisme, le
mouvement photographique américain
Straight Photography
commence à privilégier le moment de la prise de vue par
rapport à d'autres étapes de la
création
de
l'image.
Par
conséquent, la photographie ne
devait pas être recadrée. Cette
sacralisation du cadrage initial
aura sont point culminant dans la
fameuse pratique d'Henri CartierBresson, qui gardait au tirage le
bord noir du cadre du film afin de
prouver que l'image avait gardé
son cadrage d'origine. Érigée en
dogme, cette pratique n'était pas
absolue dans la création de
Cartier-Bresson : sa photographie
la plus connue, Derrière la gare
St.Lazare, Place de l'Europe,
1932, a été recadrée. Néanmoins,
beaucoup de photojournalistes se
sont épuisés en recherchant cet
hypothétique cadrage définitif.
Dans les années 1980, cette
pratique est tombée en désuétude
et le passage à l'image numérique
l'a rendue impossible.
Recadrages célèbres
D'habitude, le recadrage est
utilisé pour remédier certaines
imperfections de la prise de vue.
Cependant, il existe des icônes de
l'histoire de la photographie qui
ont été créées grâce à des forts
recadrages.
Nous vous proposons de travailler
avec les deux exemples fournis
en annexe.
__________________________________________________
Radu Stern, historien de l'art, mars 2014
3
ANNEXES : DOCUMENTS ORIGINAUX ET RECADRAGES
Joe Rosenthal, Raising the Flag on Iwo Jima, 1945. Version originale
Cette fameuse image réalisée le 23 février 1945 par le photographe américain Joe Rosenthal a été fortement
recadrée par le rédacteur d'image, sans le consentement de son auteur (voir image suivante).
4
Joe Rosenthal, Raising the Flag on Iwo Jima, 1945, Version recadrée.
La modification a été radicale. En resserrant le cadrage, le rédacteur d'image n'a pas seulement dynamisé
l'image. L'oblique de la hampe du drapeau devient presque une diagonale, mais change aussi la perception du
spectateur en incluant un code de proximité différent : dans la version originale, le spectateur est observateur,
dans la version recadrée il devient témoin de l'Histoire en train de se faire.
5
Arthur Sasse, Dr, Frank Aydelotte, Albert Enistein, Mrs. Aydelotte, 1951
La célèbre photographie d'Albert Einstein qui tire la langue a été recadrée d'une image de reportage faite par
ème
Arthur Sasse à Princeton à l'occasion du 72
anniversaire du physicien, La voiture dans laquelle Einstein avait
pris place entre Dr. Frank Aydelotte et la femme de celui-ci a été entourée par des photographes. Refusant de
prendre le sourire de circonstance, Einstein leur tire la langue, geste immortalisé par Arhur Sasse. Par un
astucieux recadrage, Sasse a transformé cette image en un portrait iconique.
Arthur Sasse, Albert Einstein, 1951
6
11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Détecter un poisson d’avril
dans les médias
Public concerné :
Elèves du Cycle 2 et du Cycle 3
HarmoS
Temps nécessaire :
1 période par variante
Matériel nécessaire :
Pour
les
prolongements
possibles, une connexion Internet
ou un beamer.
Mots-clés : « poissons d’avril »,
canulars, politiquement correct,
esprit critique, « hoax »
Point de départ
Le
rendez-vous
est
devenu
incontournable dans l’agenda des
médias, et de ceux qui les
er
consomment : le 1 avril, place est
faite aux « poissons d’avril », ces
informations
aussi
loufoques
qu’inventées de toutes pièces, qu’il
s’agit de repérer dans le flot de
nouvelles courantes. Tout l’art
consiste pour les uns à relater aux
lecteurs, auditeurs, téléspectateurs
ou internautes, des faits qui font
sourire et qui sont suffisamment bien
ficelés pour titiller la curiosité même
des moins dupes. Pour les autres, le
jeu consiste à ne pas se laisser
tromper, ce qui nécessite une bonne
dose d’esprit critique. Les canulars
font régulièrement des piégés. Ils
réagissent par la surprise, la
crédulité totale, parfois l’indignation.
Cette tradition, observable dans les
médias d’ici et d’ailleurs remonterait
aux années 1950. Elle obéit à
quelques règles tacites. L’esprit se
veut facétieux et le dosage
homéopathique. Rien à voir avec les
« hoax », terme anglais qui désigne
des opérations de désinformation
massive sur le Net. Cette fiche vous
propose d'examiner avec vos élèves
les indices aidant à repérer un
poisson d’avril. Profitez de les
interroger sur la fiabilité d’une
information ! L’idéal est bien sûr de
planifier cette activité le 1er avril.
__________________________________________________
prolifération d’informations
hors de tout contrôle
Objectifs
-
Décoder la mise en scène
d’un message médiatique
particulier : le « poisson
d’avril »
-
Saisir la différence entre un
canular de ce genre astreint
à
certaines
limites
(rectification obligatoire !),
et
un
acte
de
désinformation
malintentionné
-
Prendre conscience de la
difficulté de distinguer une
info d’une intox, dans le
contexte actuel de la
-
Apprendre à repérer les
« poissons d’avril » grâce à
l’utilisation d’indices
-
Connaître les origines de la
tradition
du
« poisson
d’avril »,
bien
avant
l’apparition des médias
-
Prendre conscience de
l’étendue et de la pluralité
er
des coutumes du 1 avril
au-delà des frontières de la
Suisse
___________________________________________________
Disciplines et thèmes
concernés
Éducation aux médias :
Analyse
du
rapport
entre
message médiatique et réalité.
FG 21 MITIC
FG 31 MITIC
Géographie
et histoire (variante 3) :
Situer la tradition du « poisson
d’avril » dans un contexte spatial,
historique et social.
SHS 23
SHS 33
Idées d’activités
Variante 1 (convient au cycle 3)
Travail par groupe (10 à 15
minutes)
er
Le 1
avril, se procurer des
exemplaires de journaux du jour, et
demander aux élèves de repérer
parmi ceux-ci les « poissons d’avril »
par groupes de 3 ou 4. (Avoir fait sa
propre « pêche » au préalable).
Demander au groupe de désigner un
rapporteur parmi ses membres.
Demander aux groupes de préparer
une justification de leurs choix et de
souligner les passages qui leur
paraissent erronés ou fantaisistes.
L’enseignant-e circule dans la classe
pour guider les groupes dans leurs
choix.
Mise en commun (15 minutes)
Tour à tour, les rapporteurs
résument et justifient les choix de
leur groupe. Ils lisent également à
haute voix les passages soulignés.
L’enseignant-e relève les éventuelles
inexactitudes ou omissions (les
« poissons » passés inaperçus ou
les articles considérés à tort comme
des canulars), les hésitations ou
difficultés rencontrées par les
groupes. Il/elle met de l’ordre dans
l’argumentation, éventuellement en
retranscrivant au tableau l’essentiel
des réponses des élèves, puis en
les classant en deux catégories :
 Les
aspects
non
crédibles : par exemple,
les faits relatés sont
incompatibles avec nos
représentations culturelles
et le contexte politicoéconomique. En cela, ils
suscitent l’étonnement ou/et
prêtent à sourire.
 Les aspects crédibles : le
témoignage d’intervenants
officiels,
la
présence
conjointe de faits sensés,
une présentation des faits
conforme à n’importe quel
article
de
journal
(vocabulaire
adéquat,
argumentation cohérente,
photo en lien avec l’article,
signature du rédacteur,
etc.).
Autre
élément
susceptible d’induire le
doute : même les journaux
réputés sérieux s’adonnent
aux farces d’avril.
Réflexion en groupe (environ 5
minutes)
Demander aux groupes de réfléchir
à des indices qui facilitent le
repérage des « poissons d’avril »
dans la presse écrite mais aussi à la
radio, à la télévision ou sur Internet.
Mise en commun et exposé
théorique (environ 10 minutes).
Inviter les rapporteurs à prendre la
parole.
er
L’artice est publié un 1 avril.
Les faits sucitent d’emblée
l’étonnement, le rire ou l'irritation.
L’information relatée porte sur
un thème, des tendances de société
ou des personnalités qui ont fait
l’actualité au cours des dernières
semaines ou derniers mois.
Un
canular
médiatique
comporte son lot d’informations
authentiques. Ce qui d’ailleurs
contribue à semer le doute.
Il est fréquent qu’un « poisson
d’avril » soit associé à des
intervenants officiels comme les
décideurs politiques. Avec leur
complicité objective ou à leur insu ?
C'est l'occasion d'insister sur la
précision des formules employées
par les journalistes !
Ces duperies médiatiques se
veulent en général politiquement
correctes : exit les sujets trop
sensibles et les tons dénonciateurs.
Les « poissons d’avril » résultent
souvent d’un appel à idées au sein
de la rédaction. Ils sont vécus par les
journalistes comme une possibilité
de se montrer facétieux, au moins
une fois par année.
Les « poissons » s’invitent dans
les journaux écrits, audio ou
télévisés à doses homéopathiques.
Un média mettrait à mal sa crédibilité
s'il forçait la dose.
Exercice par groupes de 2 (environ
15 minutes)
Il arrive parfois que les
« poissons » s’accompagnent d’un
rendez-vous adressé aux lecteurs
dans un lieu donné et à une date
précise, histoire de mesurer la
portée du gag.
L’information suspecte ne
paraît dans nul autre média. Elle a
un caractère d'exclusivité : le fait
qu'elle ne soit pas recoupable doit
éveiller la méfiance.
Les faits s’inscrivent dans un
contexte régional ou national, plus
rarement international. Pour le média
qui les propage, c'est aussi
l'occasion de renforcer la complicité
avec son public-cible.
Il n’est pas rare que le
« poisson d’avril » mette en scène
des animaux.
Pas d’indice à espérer en revanche
de la mise en page. Le « poisson
d’avril » s’immisce partout : article
principal ou secondaire, sous une
apparence très crédible.
En bref, avec un « poisson d’avril », les
mêmes quatre questions de base de
tout acte de communication se posent,
et appellent des réponses en ces
termes :
Quoi ? Une intox.
À qui ? À un public averti (fier de ne
pas être dupe, ou amusé de s'être
laissé avoir).
Pourquoi ? Pour faire rire, pour offrir
une respiration au milieu de nouvelles
pas toujours réjouissantes.
Comment ? En mélangeant le vrai et
le faux avec humour.
L’exercice montre qu’une « pêche »
fructueuse
suppose
des
connaissances en culture générale et
de l’esprit critique. Avec les quelques
indices ci-évoqués pour ne pas se
laisser duper, c’est encore mieux.
Prolongements possibles
Si l’activité a lieu le 1er avril, inviter les
élèves à écouter la radio, à regarder
les journaux télévisés, éventuellement
à surfer sur le Net, avec l’objectif de
repérer les « poissons d’avril » pour le
lendemain, en s’aidant des indices.
Variante 2 (convient aux cycles 2 et 3)
Après
une
courte
introduction
théorique sur la tradition du 1er avril
dans les médias, distribuer la feuille
d’exercice (cf. annexe 1) qui consiste à
repérer parmi un panel d’extraits
d’articles de journaux parus un 1er avril,
lesquels constituent un « poisson
d’avril ». Par groupes de 2, les élèves
cochent les articles qu’ils estiment être
des canulars.
Mise en
minutes)
commun
(environ
15
Demander aux groupes de partager le
fruit de leur réflexion.
Donner les réponses (ne sont pas des
« poissons » :
les
abeilles,
les
amendes, les gourous, les avions de
combat, les Chinois, Mme de
Fontenay, les cultures, les profs,
l’absinthe) et faire un retour sur le
caractère difficile de l’exercice.
 Une des difficultés vient du
fait que la forme de l’article
(caractères
d’imprimerie,
vocabulaire) est conforme
aux usages, ce qui lui
confère
un
caractère
sérieux.
 L’exercice
s’avère
ardu,
même pour les adultes,
d’une part parce que les
« poissons» comportent une
part de vérité (ex : AC/DC
sera bel et bien en concert à
Berne), et d’autre part parce
que certaines vraies infos
paraissent incroyables (ex :
déplacer
des
essaims
d’abeilles ; la venue en bloc
de 1200 touristes chinois,
etc.)
Exposé théorique (10 minutes)
Préciser les raisons de la difficulté
croissante à trier infos et intox :

Sous
l’effet
de
la
concurrence, les médias se
livrent à une course aux
sujets les plus vendeurs, dont
font partie les infos hors du
commun. Les titres qui
doivent être accrocheurs
renforcent
le
caractère
sensationnel d’une nouvelle.

Avec le Web 2.0, on assiste à
une
démultiplication des
niches
d’information
qui
agissent
hors
de
tout
contrôle. Ce qui brouille
encore davantage la frontière
entre infos et intox.

Pressés par le temps,
certains médias publient des
"infos" avant même de les
vérifier (cas récent : l'oncle
du dictateur nord-coréen Kim
Jong-Un, prétendument livré
aux
chiens
pour
une
exécution cruelle)
Réflexion individuelle (5 minutes)
Demander
aux
élèves
de
se
remémorer une information, sur le Net
ou ailleurs, qui leur a paru suspecte.
En discuter ensemble.
Prolongements possibles
Lister les indices qui permettent de
repérer un « poisson» (cf. variante 1).
Visionner des exemples de poissons
médiatiques
sur
le
Net
http://www.youtube.com/watch?v=H54
2nLTTbu0#t=147
(vidéo
sur
la
fermeture de Youtube)
http://www.rts.ch/la1ere/programmes/on-enparle/3021862-le-poisson-d-avril-d-onen-parle-01-04-2011.html)
(podcast RTS sur une parade antitélémarketing)
Décrire le phénomène des « hoax »
ces opérations de désinformation
massive, lancées par des internautes
mal intentionnés tout au long de
l’année.
Même les médias cotés
peuvent tomber dans le piège. Dernier
exemple en date : la fausse nouvelle
annonçant le déplacement de Sarah
Palin, ex-candidate à la viceprésidence américaine, à Séoul pour
assister aux obsèques de Nelson
Mandela. Le canular visait à montrer
une Sarah Palin confondant l’Afrique
du Sud et la Corée du Sud.
Une des particularités de ce genre de
canulars : le caractère pas ou peu
vérifiable de l’info (contrairement aux
« poissons»).
Éventuellement, faire une recherche
sur Internet pour mesurer l’ampleur du
canular (textes en français et en
anglais).
Variante 3 (convient au cycle 2)
Introduction théorique (5 minutes)
Commencer par expliquer que la
tradition des farces du 1er avril
(accrocher un poisson dans le dos)
n’est pas l’apanage de la culture
suisse. Demander aux élèves s’ils
connaissent d’autres usages liés au 1er
avril.
Exercice (environ 10 minutes)
Par groupes de 2, les élèves réalisent
l’exercice consistant à relier les six
traditions décrites au pays dans lequel
elles sont observables (cf. annexe 2).
Corriger à haute voix
Québec : « courir le poisson d’avril »
Angleterre : « April fool's day » (en
Écosse, le « Cuckoo d’avril »)
Espagne : jour des Innocents (28.12)
Portugal : journée des mensonges
Allemagne : Aprilscherz
Exposé
théorique
(environ
10
minutes)
Expliquer brièvement l’historique du
« poisson d’avril ».
Ses origines remontent à 1564, l’année
où le roi Charles IX a décrété le début
de l’année le 1er janvier, et non plus le
1er avril, comme cela était le cas
auparavant. Le mot «avril» vient
d’ailleurs du verbe latin «aperire», qui
signifie ouvrir. Mais voilà, des sujets du
Royaume de France tiennent à
exprimer leur désaccord face à ce
changement
de
calendrier.
En
réaction, ils continueront donc à
s’échanger leurs cadeaux pour le
premier jour de l’an, le 1er avril. Au fil
des années, ces cadeaux se sont
transformés en canulars pour rire et
piéger
son
entourage.
L’origine du «poisson» est quant à elle
controversée. La plus convaincante
des hypothèses pour les historiens,
serait liée à la coutume d’offrir de la
nourriture comme cadeau. La tradition
voulait que l’on s’offre du poisson le
1er avril, date qui coïncidait avec la fin
du Carême, période durant laquelle la
consommation de viande était interdite
chez les chrétiens. Avec le temps, ces
gestes se transformèrent en blagues
dont l’une des plus courantes était
d’offrir de faux poissons.
Réflexion (15 minutes)
Vérifier que les élèves connaissent la
tradition du « poisson d’avril » dans les
médias. L’un des premiers canulars
recensés remonte à 1957, date à
laquelle la BBC diffuse un reportage
sur la culture de l’arbre à spaghetti
dans le canton du Tessin.
Demander à l’un(e) d’entre eux de
raconter une blague qu’il/elle aurait
lu/vu/entendu dans les médias, un 1er
avril.
Les inviter par groupe de 2 à réfléchir
aux raisons qui motivent les médias à
inventer des « poissons ».
Mise en commun (environ 10
minutes)
En guise de réponses, se référer aux
quatre questions de base sous-tendant
tout acte de communication (cf.
variante 1) :
Quoi ? Une fausse info mettant en
scène un sujet et des personnalités qui
sont en vogue.
À qui ? À un public averti.
Pourquoi ? Pour faire rire et perpétuer
la tradition.
Comment ? Avec humour et dans le
respect de certaines règles (pas de
règlement
de
comptes,
avec
parcimonie, pas de sujet sensible).
Variante 4 (convient aux cycles 2 et 3)
Si
un
journal
d’école
existe,
confectionner un « poisson d’avril »
avec sa classe pour une parution qui
serait programmée le 1er avril.
_________________________________________________
Références
L’article Les «poissons d’avril», c’est la faute à Charles IX ! paru dans Le Matin
Dimanche, le 1er avril 2012
___________________________________________________
Estelle Trisconi, journaliste, Bachelor en Sciences de l’éducation, Vionnaz,
2014
24 Heures, 2010
24 Heures, 2010
SonntagsZeitung, 2012
Le Nouvelliste, 2010
La Tribune de Genève, 2010
Le Nouvelliste 2010
La Liberté,
2010
ANNEXE 1
er
Coche les coupures d’articles de journaux (tous parus un 1 avril) qui constituent des « poissons d’avril »
Le Matin, 2011
Le Nouvelliste,
2011
La Liberté, 2010
Le Matin, 2010
24 Heures, 2010
Le Nouvelliste, 2011
Le Matin, 2010
La Liberté, 2011
Le Matin Dimanche, 2012
L a Tribune de Genève, 2011
La Liberté, 2010
NZZ Online, 2013
Le Matin, 2010
Le Matin, 2013
Le Nouvelliste, 2010
ANNEXE 2 FICHE ÉLÈVE
Indique le nom du pays ou de la province à côté des territoires coloriés.
Relie les usages décrits au pays ou à la province qui correspond.
Ici, la journée du 1er avril est
connue sous le nom de dia
das mentiras (« journée des
mensonges »)
Ce pays célèbre le April’s
fool day, soit la journée du
«fou d’avril». Les farces ne
s’y échangent que le matin.
Celui qui se fait piéger est
«une nouille».
Au nord de cette nation, les
festivités s’appellent
Cuckoo et durent 48 heures,
les farceurs pouvant encore
sévir le 2 avril.
Les habitants d’ici s’amusent
à «courir le poisson d’avril» à
la même date que chez nous.
Ici, le journée des blagues
a lieu le 28 décembre, soit
le día de los inocentes
(« jour des Innocents »)
© histgeo.ac-aix-marseille.fr
Dans ce pays, la fête a
pour nom Aprilscherz
et consiste à se faire
des farces comme chez
nous.
11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Dior j’adore ?
Analyse d’une publicité
Document
de
référence
:
Publicité Dior tirée du clip Secret
Garden 2
(Document fourni en annexe de
cette fiche)
Public concerné : 15 - 18 ans
(cycle 3 du PER et Secondaire II)
Objectifs du Plan d'études
romand concernés:
Arts visuels :
Analyser
ses
perceptions
sensorielles (A 32 AV)
Comparer et analyser différentes
œuvres artistiques (A 34 AV)
Français :
Exploiter
l'écriture
et
les
instruments de la communication
pour collecter l'information, pour
échanger et pour produire des
documents (L1 38)
Écrire des textes de genres
différents adaptés aux situations
d’énonciation (L1 32)
MITIC :
Exercer des lectures multiples dans
la consommation et la production
de médias
(FG 31)
Temps nécessaire :
2 périodes
Matériel nécessaire: photocopies
des documents en annexe (grilles
d'analyse, images), éventuellement
beamer et connexion Internet.
Mots-clés:
publicité,
peinture,
marque de luxe, image de la
femme.
Point de départ
Cette photographie parue dans le
journal Le Monde en 2013 correspond
à la dernière image du clip publicitaire
Secret Garden 2, réalisé par le duo
hollandais Inez van Lamsweerde et
Vinoodh Matadin pour la Maison Dior.
La scène minutieusement composée
renvoie directement à la célèbre
peinture Le déjeuner sur l’herbe
d’Édouard Manet. La femme nue
opulente de Manet s’adressant au
spectateur est remplacée par un
mannequin en robe rouge, Daria
Strokous, aussi légère que la brume
qui
l’entoure.
D’autres
métamorphoses ont eu lieu, que la
présente fiche propose d’étudier afin
de dégager le sens de cette publicité
et de s’interroger sur l’image de la
femme
qu’elle
véhicule.
.
__________________________________________________
Objectifs

Connaître quelques critères
techniques utiles à
l’interprétation d’une image

Être capable de fournir une
analyse comparative entre
deux œuvres graphiques

Savoir préciser les intentions
d’une marque à travers une
lecture approfondie et
interprétative d’une image
publicitaire

Être en mesure de faire la
critique d'une affiche
publicitaire.
__________________________________________________
ÉTAPES
Présenter le titre retenu devant
Étape 1 : lecture rapide et la classe et dire pourquoi il a été
description générale de l’image (15 choisi.
minutes).
Ce premier exercice doit permettre de
décrire l’image dans les grandes
lignes et d’évoquer les émotions
Quel titre pourrait-on donner à
immédiatement ressenties à sa vue.
cette photographie ? Travailler par
Si ce n’est pas le cas, revenir sur ces
groupe de deux.
points.
Étape 2 : Situer l’image dans son
contexte (5 minutes).
Pourquoi le duo de photographes Inez
van Lamsweerde et Vinoodh Matadin
a-t-il voulu faire référence à la
peinture de Manet ?
Dire qu’il s’agit de la dernière image
d’une vidéo publicitaire tournée dans
Pourquoi cette photographie doit-elle
les bois du château de Versailles.
convaincre
le
consommateur
d’acheter des produits de luxe de la
marque Dior ?
De quels produits ou services
cette
photographie
fait-elle
la Quelle est l’image de la femme, du
publicité?
bien-être et de la réussite véhiculée
Présenter les autres informations
disponibles dans la rubrique « Point
de départ » (voir ci-dessus).
Étape 3 : Analyse comparative
avec la toile Le déjeuner sur
l’herbe, d’Edouard Manet (30
minutes).
par cette photographie ?
À partir des observations
rassemblées dans la grille, les élèves
cherchent à répondre à ces
questions. Ils fournissent par écrit une
interprétation personnelle.
Voici quelques pistes :
Donner à voir la peinture (document
en annexe).
Qu’est-ce qui saute aux yeux
des élèves ?
Mentionner quelques points communs
évidents.
A l’aide de la grille annexée,
comparer la photographie Dior avec la
toile de Manet (pour des explications
techniques concernant le vocabulaire
de l’analyse d’une image fixe, voir les
liens proposés ci-dessous dans la
rubrique « Sites à consulter »).
Procéder à une mise en commun des
réponses et à la correction de
l’exercice (éléments de réponse
fournis en annexe).
Étape
4:
photographie
observations
minutes).
Interpréter
à
partir
précédentes
la
des
(30
Quel
sens
donner
à
l’introduction d’éléments nouveaux ?
La
forêt
et
la
symbolique
mystérieuse qui y est liée, la brume
environnante, le manque d’ouverture
dans le paysage (pas de clairière), le
voile sur les yeux de deux des
mannequins sont autant d’éléments
qui plongent la scène dans une
atmosphère
secrète,
en
soi
séduisante pour le spectateurconsommateur.
Les chaises – dont l'une est
renversée – et les yeux bandés
peuvent encore faire penser à un jeu
survenu avant que la photographie
ne soit prise. La dimension ludique
est d’ailleurs aussi présente dans le
jeu de rappel avec la peinture de
Manet. Ces éléments liés au plaisir
ont également un pouvoir de
séduction sur le destinataire.
En citant Le déjeuner sur l’herbe de
Manet, le duo de photographes
inscrit la scène dans une tradition
artistique classique (même si ce
tableau
n’est
pas
seulement
classique : à l’époque, il a été perçu
comme innovant et choquant). La
Maison
Dior
profite
de
la
reconnaissance et de la beauté du
chef-d’œuvre de Manet.
Enfin, l’esthétique pure et élégante
de la scène, le contraste des
couleurs et la beauté des vêtements
constituent à n’en pas douter un
argument de vente pour la marque
Dior.
Il n’en demeure pas moins que la
vue de cette photographie peut
causer un certain malaise. Ces deux
femmes en noir qui ont évincé les
hommes
ressemblent
à
des
mannequins de plastique (voir par
exemple la position des mains). Elles
ont un caractère figé qu’accentue la
présence des chaises derrière elles.
Se sont-elles vraiment libérées des
hommes ? Leur présence incongrue
dans une forêt est artificielle. Sontelles au moins vivantes ? Même la
femme en rouge, aussi maigre et
pâle que les autres, semble
inanimée. Les femmes elles-mêmes
ne sont pas séduisantes : elles
servent seulement à mettre en
valeur les vêtements et les sacs
colorés et éclatants de la marque
Dior.
__________________________________________________
Prolongements possibles
1)
Visionner avec la classe le clip Secret Garden 2, dans lequel la
photographie apparaît à la fin (lien ci-dessous). Montrer la parenté
esthétique avec le film Marie-Antoinette de Sofia Coppola, qui mêlait
déjà Versailles au goût du luxe et de la mode. Voir ce clip.
2)
Comparer
avec
d’autres
représentations
picturales
et
photographiques de « déjeuners sur l’herbe » (Giorgione, Claude
Monet, Pablo Picasso, James Tissot, Alain Jacquet, Yves SaintLaurent, etc.).
___________________________________________________
Sites à consulter :
Clips Secret Garden et Secret Garden 2 sur le site officiel de Dior :
http://www.dior.com/couture/fr_fr/recherche/results?q=secret+garden
Site officiel des photographes de mode et réalisatrices des clips Secret
Garden et Secret Garden 2 Inez van Lamsweerde et Vinoodh Matadin :
http://inezandvinoodh.com/
Article sur la tradition picturale et photographique des déjeuners sur l’herbe
proposé sur le blog des élèves de l'option HDA (Histoire des arts) du lycée
Saint-Laurent La Paix Notre-Dame de Lagny-Sur-Marne :
http://histoiredesartssaintlaurent.overblog.com/pages/Le_Dejeuner_sur_lHerbe_Variations_amp_citations4145317.html
Pour analyser des images :
Boîte à outils pour l’image fixe proposée par l’espace de publication et de
travail en ligne des écoles publiques genevoises :
http://wwwedu.ge.ch/dip/fim/ifixe/fsc.html
Fiche méthodologique proposée par la maison d’édition scolaire française
indépendante lelivrescolaire.fr :
http://lelivrescolaire.fr/5203/2_Analyser_une_image_fixe.html#Document=224
71
Article de Wikipédia sur la règle des tiers :
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A8gle_des_tiers
___________________________________________________
Christine Progin, rédactrice e-media, Berne, janvier 2013.
ANNEXE 1
FICHE ÉLÈVE – GRILLE D’ANALYSE
Structure de l’image :
P. ex. plans, points de
fuite, volumes, règle
des tiers.
Points
communs et
différences
Points
communs
Différences
Couleurs, lumière.
Points
communs
Différences
Personnages : P. ex.
position, attitude,
visage, corps.
Points
communs
Différences
Vêtements, tissus,
objets.
Points
communs
Différences
Peinture
Le déjeuner sur l’herbe
Photographie
Secret Garden 2
Vêtements, tissus,
objets (suite).
Différences
Nature environnante
Points
communs
Différences
Position du
spectateur
Points
communs
Différences
Annexe 2
Éléments de réponse à la fiche élève :
Structure de l’image :
P. ex. plans, points de
fuite, volumes, règle
des tiers.
Points
communs et
différences
Points
communs
Différences
Couleurs, lumière.
Points
communs
Différences
Personnages : P. ex.
position, attitude,
visage, corps.
Points
communs
Différences
Vêtements, tissus,
objets.
Points
communs
Différences
Nature environnante
Points
communs
Différences
Position du
spectateur
Points
communs
Différences
Peinture
Le déjeuner sur l’herbe
er
Photographie
Secret Garden 2
Au 1 plan : les 3 personnages principaux forment un triangle.
e
Au 2 plan : lac.
e
Au 3 plan : forêt.
er
Une importance prédominante est donnée à la femme du 1
plan située dans le tiers gauche en bas du tableau.
Une baigneuse est située
Absence de la baigneuse.
e
au 2 plan.
Contraste noir-blanc entre la peau blanche de la femme (brune
ou blonde) et les vêtements noirs.
La nature est représentée
La nature est représentée
dans des teintes
dans des teintes surtout
également vertes et
bleues et grises, plus froides.
jaunes.
Position du corps des 3 personnages centraux.
Attitudes langoureuses.
Caractère incongru et artificiel de la réunion : que fait cette
femme nue entourée d’hommes habillés dans la peinture de
Manet ? Que font ces femmes luxueusement et légèrement
vêtues dans une forêt sombre en plein hiver ? Pourquoi ontelles délaissé les chaises pour s’asseoir sur une couverture à
même le sol ?
Pas de communication visuelle entre les personnages.
2 hommes et 1 femme + 1
3 femmes
femme.
Voile sur les yeux des femmes
Regard doux et apaisé de
en noir.
la femme nue.
Regard froid et inaccessible
de la femme en rouge.
Corbeille de fruits.
Costume noir.
Chapeau de paille, petite
Sacs colorés, grande étoffe
étoffe bleue.
sur laquelle les personnages
er
La femme du 1 plan est
sont assis, chaises.
nue
La femme blonde est vêtue
d’une robe rouge.
e
e
Nature des 2 et 3 plans imprécise et floue.
Forêt et lac.
Automne. Quelques
Hiver, brume. Le soleil ne
taches de lumière percent
perce pas.
dans la forêt.
La barque a disparu.
Une grenouille figure en
La clairière a disparu.
bas à gauche de la toile et
Pas de présence animale.
un oiseau en haut au
milieu.
Il est proche de la scène car les sujets sont près de lui, et la
femme (brune ou blonde) le regarde.
Image 1 : Secret Garden 2
Image 2 : Le déjeuner sur l’herbe d’Edouard Manet
8ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Harcèlement sur le Net :
jusqu'au suicide ?
Public concerné : 13-18 ans
Cycles 2 et 3 du Plan d'études romand
(PER). Secondaire II
Résumé
Au mois d’octobre 2012, deux

Le harcèlement par une
personne
anonyme,
inconnue. Par exemple,
un adulte qui piège un-e
adolescent-e sur un chat,
un forum ou avec un
compte Facebook.

Le harcèlement entre
pairs, c’est-à-dire entre
personnes
qui
se
connaissent.
Par
exemple, lorsque des
élèves harcèlent un ou
une camarade de classe.
victimes
de
Objectifs du PER concernés : adolescents
FG 21 MITIC : "Décoder la mise en cyberharcèlement se suicident :
scène de divers types de messages"
Gauthier, un garçon de 18 ans
vivant à Brest en France et
FG 31 MITIC : "Exercer des lectures Amanda, une jeune canadienne
multiples dans la consommation et la de 15 ans.
production
de
médias
et
d'informations…"
Santé et bien-être :
FG 22 : « Agir par rapport à ses
besoins fondamentaux en mobilisant
les ressources utiles. »
FG 25 : « Reconnaître l’altérité et
développer le respect mutuel dans la
communauté scolaire. »
FG 32 : « Répondre à ses besoins
fondamentaux par des choix
pertinents. »
FG 38 : « Expliciter ses réactions et
ses comportements en fonction des
groupes d’appartenance et des
situations vécues. »
Temps nécessaire : 1-2 périodes
Matériel nécessaire : connexion
Internet et vidéoprojecteur.
Mots-clés
:
cyberharcèlement,
sociabilité juvénile.
Le cyberharcèlement naît de la
volonté de nuire à quelqu’un,
d’abuser de sa confiance, de
l’humilier ou simplement de rire à
ses dépens. L’arme utilisée pour
atteindre sa cible est un outil de
communication, comme un réseau
social en ligne, un chat ou un
téléphone portable. Il existe deux
types de cyberharcèlement dont il
faut apprendre à se protéger :
___________________________________________________
Objectifs

Internet,
prévention,
Illustration ci-dessus : vidéo réalisée
par Amanda Todd et postée sur
YouTube en septembre 2012.
L’un et l’autre type de
cyberharcèlement sont parfois
liés, comme dans l’histoire
vécue par Amanda Todd.

Cerner et comprendre ce
qu’est
le
cyberharcèlement
Comprendre le rôle joué
par les différents acteurs
dans
ce
processus
collectif :
harceleurs,
suiveurs,
spectateurs,
victimes

Prendre conscience de
la gravité de tels actes

Apprendre
les
bons
réflexes
pour
se
prémunir
soi-même
contre
ce
type
d’agression et protéger
les autres
1
___________________________________________________
ÉTAPES
A. Se protéger contre le
harcèlement exercé par des
inconnus
1. Lire les deux articles relatant
les
cas
de
suicides
d’adolescents.


Gauthier :
http://www.emedia.ch/navigation/cmd
_processor.asp?Class=d
ocument&Id=4741
Amanda :
http://bigbrowser.blog.le
monde.fr/2012/10/16/har
celement-le-canadasous-le-choc-apres-lesuicide-duneadolescente/
Ces histoires sont dramatiques,
mais il existe des moyens de se
protéger
contre
ce
type
d’attaques : à toi de te
constituer ton propre bouclier
numérique !
2. Réfléchir aux liens qui
existent entre anonymat et
personnalité réelle. Dans les
deux cas relatés dans la presse,
Gauthier et Amanda pensaient
communiquer
sous
couvert
d’anonymat,
mais
leurs
échanges ont eu de graves
conséquences sur leur vie
privée. Lorsque tu es sur un
chat ou sur un forum, il ne faut
jamais
donner
des
informations privées : nom de
famille, lieu de résidence,
adresse, numéro de téléphone,
lieu de scolarisation, nom du
profil Facebook.
3. Tout ce qui est posté sur
Internet est exposé à :
- être récupéré, enregistré et
largement diffusé.
rester sur la Toile pour
toujours.
Il faut réfléchir à ce que l’on
échange,
transmet,
communique sur soi ! Ne mets
jamais rien en ligne que tu
puisses regretter un jour. Même
une photo envoyée en mode
privé, par exemple par MMS, en
message sur Facebook ou sur
WhatsApp, peut être récupérée
et diffusée.
4. Posséder un pseudonyme
sur Facebook n’est pas un
passe-droit
pour
publier
n’importe quoi ! Avec ton
réseau d’amis, le nom de ton
établissement scolaire, ton lieu
de résidence, il est très facile
de retrouver ta trace sur
Internet. Par conséquent, il est
essentiel de bien paramétrer ton
compte Facebook. Allez voir le
guide de cette démarche sur:
www.facebook.com/help. Il est
aussi possible de recourir au
didacticiel en vidéo proposé par
Stéphane Koch sur la page de
"Temps présent" (voir colonne de
droite)
:
http://www.rts.ch/emissions/temp
s-present/famillejeunesse/4142669-facebookpas-tres-net-avec-les-ados.html
4. Ce que tu postes en ligne ne
t’appartiens plus !
Se rendre sur
www.google.com et taper
« jeune fille 15 ans ».
Toutes
ces
images
d’adolescentes sont disponibles,
peuvent être enregistrées par
n’importe qui, pour créer de faux
profils Facebook par exemple.
Si tu as 300 “amis” sur
Facebook, qui eux-mêmes en
ont 300 en moyenne… et que le
contenu de ton compte est
ouvert à tes amis et aux amis de
tes amis… cela fait un public
potentiel de 90'000 personnes…
Pas vraiment confidentiel, non ?
2
B. Se protéger et lutter contre
le harcèlement entre pairs
Le harcèlement entre camarades
d’école est tout aussi violent, si
ce n’est davantage, que le
harcèlement
provenant
de
personnes inconnues. En effet,
le cyberharcèlement entre pairs
est
le
prolongement
du
harcèlement scolaire. Le jeune
qui le subit n’a alors plus aucune
échappatoire, puisque ceux-là
même qui devraient être ses
camarades le persécutent.
Visionner la vidéo réalisée par
le Gouvernement français :
http://www.agircontreleharceleme
ntalecole.gouv.fr/la-campagnevideos/les-injures/
Dans cette vidéo, il y a quatre
rôles joués par les différents
protagonistes, lesquels ?
1. Les harceleurs, qui
prennent
la
photo
dégradante du garçon à
son insu et la diffusent
sans son consentement.
2. Les
suiveurs,
qui
reçoivent la photo, en
rigolent et la partagent.
Ce faisant, ils deviennent
harceleurs à leur tour.
3. Le garçon qui intervient
et a le courage de
rompre le cycle du
harcèlement.
4. Le garçon victime.
Lorsque
des
adolescents
harcèlent
un
camarade
d’école, ils jouent exactement
le
même
rôle
que
les
harceleurs
anonymes
qui
sévissent sur Internet. Les
ados
peuvent
donc
être
victimes… mais aussi abuseurs !
L’essentiel à comprendre avec le
phénomène
du
cyberharcèlement scolaire est que
tous les adolescents sont
concernés. En effet, le harceleur
et la victime n’existeraient pas
sans la participation des suiveurs
et des spectateurs. Celui qui
transmet une photo ou une vidéo
compromettante prise par des
tiers participe au harcèlement.
Celui qui se contente de mettre
un “j’aime” à des propos
insultants tenus sur Facebook
également.
3. Quelles sont les formes de
cyberharcèlement entre pairs ? Il
s’agit d’un phénomène toujours
collectif,
auquel
plusieurs
personnes vont prendre part ou
simplement valider. Au départ, il
peut s’agit d’un simple conflit
impliquant deux jeunes, qui va
prendre de grosses proportions
sur les réseaux sociaux et qui va
entraîner un effet “boule neige”.
Le cyberharcèlement, c’est :

Poster des insultes sur
Internet

Répandre des rumeurs
malveillantes

Faire circuler des
images intimes ou
embarrassantes

Voler un compte
Facebook, se faire
passer pour quelqu’un
d’autre sur Internet

Rendre un contenu
privé (par exemple un
échange SMS) public,
en faisant une capture
d’écran

Exercer n’importe
quelle forme de
chantage ou de
menace en ligne.
4. Que dit la loi ?
Il faut savoir que les pratiques de
cyberharcèlement sont punissables par la loi. Pas moins de 10
articles du Code pénal suisse
les condamnent. Lire ces
articles de loi (en annexe 1) et
en expliquer le sens.
Tout adolescent qui commet un
ou plusieurs de ces actes
3
s’expose à
pénales par
mineurs.
des poursuites
le tribunal des
5. Que dit Facebook ?
Facebook a été pensé et créé
pour un certain type d’usage. Les
adolescents ne cessent de
s’approprier les paramètres pour
les adapter à leur sociabilité, ce
qui est plutôt positif et créatif.
Par exemple, ils mettent leurs
amis proches dans la rubrique
dédiée à la famille, car souvent
les amis sont considérés comme
une deuxième famille pour les
jeunes. En revanche, personne
ne peut tolérer qu’un outil de
communication devienne une
arme au service du harcèlement.
Voici ce que prévoit Facebook
face
aux
comportements
inadéquats
sur
son
site :
https://www.facebook.com/co
mmunitystandards. Lire les
standards de la communauté
Facebook en annexe 2 et en
expliquer le sens.
Toute personne qui ne respecte
pas les conditions d’utilisation de
Facebook s’expose à une
dénonciation et à la fermeture de
son compte.
6. Cinq outils de lutte contre le
cyberharcèlement
1. On est tous concernés
Schéma très fréquent que dans
une classe d’école : tous les
élèves se mettent d’accord pour
exclure une personne. On peut
alors entendre des phrases du
type : « Depuis le début de
l’année, tout le monde le/la
déteste dans la classe ». Ces
manières de faire sont lâches,
puériles et cruelles. Un groupe
d’amis peut très bien exister
sans
qu’un
ou
plusieurs
camarades n’ait besoin d’en être
explicitement exclus. L’amour
des uns ne passe pas forcément
par la haine des autres !
Harceler pour se sentir plus
fort, c’est vraiment la honte.
2. Et si ça m’arrivait ?
La question à se poser lorsque
l’on
commence
à
exclure
quelqu’un et à le rejeter
collectivement est : « Qu’est-ce
que je ressentirais si j’étais à sa
place ? » Personne ne mérite
d’être rejeté collectivement, ni
harcelé. Si le harceleur n’a plus
de public pour rire de ses
actes et les valider, il cessera
immédiatement.
3. Ne pas participer
Que l’on soit pris soi-même pour
cible ou simple spectateur de
cyberharcèlement, l’important est
de ne pas participer à cette
dynamique. Lors d’un conflit
survenu en ligne, le fait de
surenchérir
en
ligne
aura
forcément un effet aggravant. Il
vaut mieux régler le problème en
face-à-face, à l’abri des yeux et
des commentaires de tout le
réseau d’“amis”. Souvent, le fait
d’être derrière un écran a un
effet désinhibant, mais les
conséquences des contenus
échangés sont, elles, bien
réelles.
4. Sauvegarder les preuves
L’avantage du cyberharcèlement
est que la victime a la possibilité
de sauvegarder toutes les
preuves des mauvais traitements
dont elle est l’objet, contrairement aux rumeurs qui circulent
de manière immatérielle. Si
nécessaire,
enregistre
les
contenus blessants en faisant
des copier/coller sur Word ou
des copies d’écran.
5. Demander de l’aide
Etre harcelé ou être témoin de
harcèlement n’est pas une
fatalité. Des moyens existent
pour que ces actes injustes et
injustifiables cessent.
 Si
des
contenus
indésirables sont publiés
sur Facebook, il faut les
signaler afin qu’ils soient
effacés. Les différentes
marches à suivre sont
simples et expliquées
dans les pages d’aide
4

de
Facebook :
https://www.facebook.co
m/help/18149596864855
7/
Se rendre sur le lien cidessus
et
passer
quelques propositions
en revue.
Une
fois
que
les
contenus
ont
été
sauvegardés, puis les
signalements effectués,
l’étape essentielle est de
se confier à un adulte.
Cette étape est difficile
car on peut avoir peur ne
pas être entendu ou de
passer
pour
une
« balance ». Ne nous
trompons
pas,
les
seules
personnes

lâches
dans
cette
histoire
sont
les
harceleurs et leurs
spectateurs passifs. Le
courage s’illustre par
la confrontation au
problème
du
harcèlement et par sa
dénonciation. Parents,
enseignants, psychologues scolaires, conseillers sociaux, à toi de
choisir quelle est la
personne à qui tu as
envie de te confier.
Il existe un numéro de
téléphone que tu peux
appeler en tout temps :
147.
___________________________________________________
Ressources complémentaires
Sites Internet auprès desquels les ados peuvent trouver de
l’aide :
www.147.ch
www.telme.ch
www.ciao.ch
www.comeva.ch
Sites Internet qui traitent du cyberharcèlement, avec outils à
télécharger pour les jeunes et pour les adultes encadrants :
www.cybersmart.ch
www.safersurfing.ch
www.jeunesetmedias.ch
Ouvrages pour approfondir la question :



Bellon, J.-P., Gardette, B. (2010), « Harcèlement et brimades
entre élèves - La face cachée de la violence scolaire », Paris,
Fabert.
Ghernaouti-Hélie, S. (2009), « La Cybercriminalité »,
Lausanne, PPUR, Le Savoir Suisse.
Olweus, D. (1999), « Violences entre élèves, harcèlements et
brutalités : les faits, les solutions », Paris, ESF.
___________________________________________________
Claire Balleys, sociologue spécialiste de la sociabilité adolescente,
à l’école et en ligne. Février 2013, actualisation janvier 2014.
5
Annexes
1.
EXTRAITS DU CODE PÉNAL SUISSE :
Art. 143bis CP Accès indu à un système informatique
Art. 147 CP Utilisation frauduleuse d’un ordinateur
Art. 144bis CP Détérioration de données
Art.179novies CP Soustraction de données personnelles
Art. 156 CP Extorsion et chantage
Art. 173 CP Diffamation
Art. 174 CP Calomnie
Art. 177 CP Injure
Art. 180 CP Menaces
Art. 181 CP Contrainte
2.
EXTRAITS DES STANDARDS DE LA COMMUNAUTE FACEBOOK :
Intimidation et harcèlement
"Facebook ne tolère pas l’intimidation et le harcèlement. Chacun peut
s’exprimer mais nous réagissons fermement en cas de rapports de
comportements abusifs à l’encontre d’individus. L’envoi répété d’invitations à
entrer en contact ou de messages non sollicités est une forme de
harcèlement".
Discours incitant à la haine
"Facebook n’accepte pas les discours incitant à la haine mais distingue
cependant le sérieux de l’humour. Alors que nous encourageons aux débats et
à la discussion des idées, idéologies, événements ou pratiques, nous ne
permettons pas l’attaque d’individus ou de groupes sur la base de leur race,
ethnicité, origine nationale, religion, sexe, orientation sexuelle, handicap ou
état de santé".
Identité et confidentialité
"Facebook est une communauté dans laquelle les gens communiquent en
exposant leur identité réelle. Nous vous demandons de ne pas publier les
coordonnées ou d’autres informations personnelles d’autrui sans leur accord.
Se faire passer pour quelqu’un d’autre, établir une présence fictive ou créer
plusieurs comptes porte atteinte à la communauté Facebook et est contraire
aux conditions d’utilisation de Facebook".
Source : https://www.facebook.com/safety/
6
8ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Liberté de la presse :
tout dire et tout montrer ?
La Déclaration des devoirs et des droits
du / de la journaliste par l'exemple
Illustration : Photo d'Andrée-Noëlle Pot,
publiée sur le site du « Nouvelliste » le 28
janvier 2013
Public concerné : 14-18 ans
Cycle 3 du Plan d'études romand
(PER). Secondaire II
Durée de l'activité : 1-2 périodes
Matériel nécessaire : jeu de
photocopies des annexes de cette
fiche.
Objectifs du PER concernés :
Éducation aux médias :
FG 31 MITIC : « Analyse des
intentions d'un message en tenant
compte du contexte de
communication. »
Français :
L1 31 : « Lire et analyser des
textes de genres différents et en
dégager les multiples sens… »
L1 32 : « Écrire des textes de
genres différents adaptés aux
situations d'énonciation…»
L1 38 : « Exploiter l'écriture et les
instruments de la communication
pour collecter l'information, pour
échanger et pour produire les
documents… »
Résumé
La liberté de la presse a beau être
très large en Suisse et dans de
nombreux pays, les journalistes –
de la presse écrite et des médias
audiovisuels - sont soumis à des
règles de déontologie. L'ensemble
de ces règles figure dans la
« Déclaration des devoirs et des
droits des journaliste ».
Cette déclaration comporte onze
devoirs et six droits, le fait de
parler d'abord de devoirs et
ensuite de droits revêt une
importance certaine dans la
mesure où l'on met en avant la
grande
responsabilité
des
journalistes dans la diffusion de
l'information auprès du public.
Ainsi, le premier devoir du
journaliste est de rechercher la
vérité. Cela implique qu'il ne doit
pas dénaturer les faits, les textes,
les images, les opinions dont il a
connaissance. Il doit également
connaître
la
source
des
informations et, au besoin, vérifier
l'information par d'autres sources.
Logiquement, il doit évidemment
rectifier toute information publiée
ou diffusée qui
se révèle
manifestement fausse. Enfin, il
doit garantir à ses informateurs
l'anonymat si ceux-ci prennent
des risques en fournissant des
informations.
Autre devoir : le respect de la
dignité humaine et de la vie
privée. Cela signifie qu'il ne doit
pas publier d'informations sur
l'origine ethnique, l'orientation
sexuelle, le handicap, la maladie,
la famille d'une personne, sauf si
un intérêt public le justifie.
Enfin, le journaliste ne doit pas
confondre son métier avec celui
de publicitaire, il ne doit pas
accepter d'ingérence de la part
d'un annonceur dans le traitement
de l'information et doit refuser tout
avantage en nature.
Parmi les droits, il y a l'accès à
l'information sans entrave, la
possibilité pour le journaliste de se
prévaloir
d'une
clause
de
conscience afin de ne pas
accomplir d'acte professionnel
contraire à ses convictions.
Quiconque peut saisir le Conseil
suisse de la presse, l'organe de
tutelle de la profession, s'il estime
qu'un journaliste n'a pas respecté
la « Déclaration des devoirs et
des droits ». Le Conseil suisse de
la presse peut alors émettre un
avis, qui n'a pas de valeur
juridique, mais constitue un
jugement
moral.
1
_________________________________________________
Objectifs
1. Connaître et comprendre
les
règles
déontologiques de la profession
de journaliste
2. Réfléchir au poids d'une
information
diffusée
lorsqu'elle
touche
directement
des
individus
3. Prendre conscience que
la frontière entre ce qui
peut être diffusé et ce
qui ne devrait pas l'être
est
souvent
ténue
___________________________________________________
DÉMARCHES
SUGGÉRÉES
Prendre appui sur l'un ou l'autre
des trois exemples ci-après
d'informations
diffusées,
en
faisant rédiger aux élèves une
argumentation sur le bien-fondé
ou non de telles diffusions. Puis
fournir aux élèves l'avis du
Conseil suisse de la presse
correspondant, ou l’avis du
médiateur de la « Tribune de
Genève »
Autre possibilité : organiser un
débat en classe.
EXEMPLE
1Liberté
de
commenter
Le 13 novembre 2012 « Le
Nouvelliste » publie un article
intitulé : « Imagination sans limite
aucune ». Ce texte s'en prend à la
création d'une entreprise en ligne
qui propose 95 tailles de
préservatifs :
«La
création
d’entreprises va bon train en
Valais, et c’est tant mieux. Mais
l’imagination de certains pourrait
bien dépasser les limites de la
bienséance, dans la seule optique
de faire de l’argent. Il en est ainsi
d'un nouveau site web d’articles
érotiques qui propose entre autres
95 tailles différentes d’une marque
de préservatifs. Il en fallu du
temps pour imaginer une telle
gamme, aussi inutile que stupide.
Créer une entreprise n’autorise
pas à faire tout et n’importe
quoi !»
la plaignante, «les propos tenus
par l’auteur de l’article du
« Nouvelliste »
apparaissent
clairement comme déloyaux à
notre entreprise, dans la mesure
où seul le site web détenu par
celle-ci est cité, alors qu’un
nombre
important
d’autres
entreprises proposent les mêmes
services. (…) Notre société n’est
pas
le
fabricant,
mais
commercialise comme nombre
d’autres
ce
produit.
(…)
Contrairement à ce que l’article
suggère la possibilité d’avoir des
tailles différentes de préservatifs
n’est pas un artifice, mais cela
participe à la sécurité d’utilisation
et
concourt
à
éviter
les
conséquences d’une rupture.»

Analysez la plainte et
argumentez notamment
en vous posant les deux
questions
suivantes:
estimez-vous
que
le
journaliste est allé trop
loin dans ses propos ? Il
donne
une
image
négative de l'entreprise.
En a-t-il le droit ?
Avis du Conseil suisse de la
presse : annexe 1
EXEMPLE 2 - Drame de Sierre
En mars 2012, 28 personnes de
nationalité belge (essentiellement
des enfants) ont péri dans un
accident d’autocar en Valais. Les
médias, belges et européens – en
Suisse,
«Blick»,
«Schweizer
Illustrierte»
et
«L’illustré»
notamment – ont publié des
L'entreprise concernée saisit le
photos de victimes de l’accident,
Conseil suisse de la presse. Selon
notamment en les puisant sur le
2
blog racontant ces vacances,
sans
demander
l'avis
aux
proches. Cela a suscité des
protestations en Belgique aussi
bien qu’en Suisse.

A
votre
avis,
ces
magazines avaient-ils le
droit de publier ces
photos ? Ont-ils enfreint
ou pas le principe de
respect de la dignité
humaine ?
Avis du Conseil suisse de la
presse résumé : annexe 2
Avis du Conseil suisse de la
presse détaillé : annexe 3
EXEMPLE
GATE »
3-
LE
« GAYET
Une telle information brise un
tabou selon lequel la vie privée
des politiciens, même s’ils sont de
haut rang, ne regarde pas le
public, à plus forte raison si cela
relève de leur sphère intime.
D'ailleurs, de nombreux médias
ont réaffirmé que cela devrait être
encore le cas, mais que,
désormais publiée, l'information
sur le « Gayet Gate » était entrée
dans le domaine public et qu'il
fallait la traiter.

A votre avis, quel est
l'intérêt de diffuser une
telle
information ?
Comment
jugez-vous
l'attitude
des
autres
médias ? Le fait que
François Hollande ait une
maîtresse
influence-t-il
l'image que vous avez sur
sa manière de diriger la
France ? Il y a dans cette
affaire une victime :
Valérie Trierweiler, par
ailleurs
journaliste
à
« Paris-Match »,
un
journal également people.
Elle s'est sentie profondément humiliée par ces
révélations à la France
entière. Pensez-vous que
« Closer » aurait dû tenir
compte
du
possible
désarroi
qu'il
allait
provoquer ?
Au début 2014, le magazine
people « Closer » annonce que le
président
français
François
Hollande, dont la compagne
officielle est Valérie Trierweiler, a
une maîtresse, la comédienne
Julie Gayet. Ces informations se
sont révélées fondées. Mais au
moment de la parution, les
éléments mis à disposition du
public étaient relativement ténus :
on reconnaît sur une des photos
le garde du corps de François
Hollande devant l'immeuble où
habite Julie Gayet. Sur une autre
photo, on voit un homme
dissimulé sous un casque à moto
et présenté comme François Avis du médiateur de la Tribune
de Genève, publié le 22 février
Hollande.
2014 : annexe 4
___________________________________________________
Pour aller plus loin
Site internet du Conseil suisse de la presse : http://www.presserat.ch/
Ce site contient non seulement l’ensemble de la « Déclaration des devoirs et
des droits des journalistes », mais également les « directives », qui en
précisent la portée, ainsi que les prises de position du CSP.
___________________________________________________
Marco Gregori, journaliste, rédacteur multimédias au Service écolesmédias du Département de l’instruction publique, de la culture et du sport à
Genève. Février 2014.
3
Annexe 1
4
Annexe 2
5
Annexe 3 : texte complet (PDF) ici
Annexe 4 : avis du médiateur de la "Tribune de Genève"
6
11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Quels mots-clés utiliser pour
réaliser une recherche efficace
sur internet ?
Illustrations : Copies d’écran des sites
des moteurs de recherche
Google – www.google.fr
Noirgle – www.noirgle.net
Yahoo – www.yahoo.fr
Bing – www.bing.com
et Mozbot – www.mozbot.com
Public concerné : 9 - 12 ans
Disciplines et objectifs du PER
concernés :
Formation générale, MITIC
FG 21 : Dans le cadre d'un projet
défini, navigation et recherches à
partir de sites donnés par
l'enseignant (5-6H) ou à partir de
moteurs de recherche sous le
contrôle de l'adulte (7-8H).
FG 21 : Regard critique sur les
sites
et
sur
la
navigation Internet (valeur
de
l'information)
Attentes fondamentales :
L’élève
est
capable
de
rechercher l'information par motsclés à partir d'un moteur de
recherche
Temps nécessaire :
2 périodes
Matériel nécessaire :
Photocopies des fiches élèves
(annexe en fin du document), un
accès à Internet pour 2-3 élèves
Mots-clés : recherche, tri, filtre,
googler, véracité, classement,
moteur de recherche.
Résumé
Internet et les milliards de pages
web qu’il contient est sans nul doute
une richesse incroyable pour tout un
chacun comme pour les écoles.
L’accès libre à l’information y est
facile. Toutefois, la luxuriance des
pages représente un frein.
La plupart des élèves auront
tendance à choisir la facilité et
effectueront leurs recherches sur
Internet. Jadis, le bon vieux
Larousse de grand-maman trônait
sur la table de la cuisine, prêt à
l’usage. Aujourd’hui, il a été
remplacé par un netbook, une
tablette ou un smartphone.
Dès lors comme pour utiliser un
dictionnaire ou tout autre moyen de
référence de manière efficace, il est
nécessaire de proposer à nos élèves
des
activités
leur
permettant
d’acquérir une certaine rationalité
dans leur travail.
Cette fiche vous proposera donc une
activité de recherche afin de faire
émerger la complexité de la Toile,
mais également ses défauts et
avantages.
Trouve-t-on les réponses à toutes
les questions sur la Toile ?
Toutes les informations sont-elles
fiables ?
___________________________________________________
Objectifs
-
Utiliser un vocabulaire adéquat par mots-clés pour obtenir un
résultat rapidement
-
Connaître le nom d’au moins deux moteurs de recherche
-
Connaître la fonction d’un moteur de recherche et ses limites
-
Identifier d’autres sites que les moteurs de recherche pour accéder à
l’information
-
Vérifier ses informations en les croisant avec d’autres
___________________________________________________
1
Les moteurs de recherche
Il existe plusieurs dizaines de
moteurs de recherche à travers le
monde.
Leur
utilisation
est
relativement similaire, pourtant leurs
résultats peuvent parfois être très
contrastés.
Vous connaissez, sans doute,
bing.com, voila.fr, yahoo.fr ou encore
google.fr. Mais avez-vous déjà
entendu parler de mozbot.com ou
noirgle.net ?
Google est sans doute le plus connu.
A tel point, que lorsqu'on souhaite
faire
une
recherche,
certains
n’hésitent plus à utiliser le verbe
« googler ». Enormément d’employeurs « googlent » leurs employés
ou ceux qui aspirent à le devenir. Un
phénomène similiaire a lieu avec le
compte Facebook de ces mêmes
personnes.
Google fonctionne comme une
holding. Comme n’importe quelle
entreprise, Google a investi dans
plusieurs secteurs. Il y a bien sûr le
moteur
de
recherche,
mais
également la messagerie Gmail qui
donne accès à un agenda en ligne et
un serveur de données à distance,
Picasa qui gère vos albums photos,
Google Earth qui cartographie le
monde, Google Chrome qui est un
navigateur et qui représente une
excellente alternative au navigateur
Internet Explorer.
Au contraire d’autres sites, Google
offre la possibilité de faire une
recherche filtrée de pages, d’images
ou de vidéos. Ces critères de
sélection
peuvent
toutefois
représenter un travers que les filtres
parentaux ne détectent pas.
En cas de recherche d’images,
certains de ces filtres ne détectent
pas
les
miniatures
d’images
proposées par Google comme des
contenus
inadéquats.
C’est
uniquement si l’enfant clique sur le
contenu que le filtre interdira l’accès
au site. Dès lors, des contenus
sensibles pourraient être entrevus
par des enfants. Il est donc utile de
rappeler qu’Internet à l’école doit
être utilisé sous la conduite d’un
adulte (cf PER, progression des
apprentissages, FG 21, Mitic).
Google
offre
des
options
supplémentaires. Ainsi, lorsqu’un
enfant souhaite obtenir la définition
d’un mot, il lui suffit de faire précéder
« Define : » dans la boîte de
dialogue du site ou la barre de
navigation Google Chrome.
Une autre option de Google est
d’intégrer entre guillemets un groupe
de mots que l’on souhaiterait
rechercher associés dans un ordre
précis. Les moteurs de recherche
classiques se contentent de croiser
les sites Internet contenant chacun
les mots demandés sans se soucier
de l’ordre dans lequel ceux-ci
apparaissent. Dès lors, l’usage des
guillemets permet de cibler plus
précisément
son
travail
de
recherche. Cet outil supplémentaire
mérite d’être partagé avec ses
élèves.
Un élément central pour effectuer
une recherche efficace sur Internet,
est le choix du mot-clé. A partir de ce
dernier, le moteur de recherche
sélectionné triera les pages Internet
s’y rapportant. Ainsi, suivant la
qualité des informations voulues, il
sera nécessaire de changer de
niveau de langue, de pays de
référence
ou
d’adopter
un
vocabulaire plus technique.
Pour que les élèves puissent se
rendre compte de toute cette
complexité, un petit questionnaire
est à disposition à la suite de ce
document. Les élèves, sous la
surveillance de leur enseignant,
devront trouver la réponse à
plusieurs questions et formuler des
constats
en
lien
avec
les
considérations présentées ci-dessus.
Le questionnaire peut être fractionné à
votre guise pour le premier hémicycle afin
de rendre le travail plus motivant et de
laisser une place pour la différenciation
pour les plus rapides. L’enseignant de
ces mêmes degrés peut à sa guise
orienter les élèves sur des sites comme
Wikipédia, Vikidia ou d’autres afin d’éviter
les moteurs de recherche.
Google et Wikipedia sont abondamment
cités dans ce document, il va sans dire,
que ce sont deux géants et que toutes les
réponses peuvent être obtenues avec
d’autres outils, notamment ceux cités
dans ces lignes. Cet exercice doit
permettre aux enfants de choisir un outil
adapté à leurs besoins et ceux de la
classe.
_____________________________
Prolongements possibles :
Participer
au
Cyberdéfi,
http://www.cyberdefi.ch.
- Travailler, selon ses préférences
disciplinaires, des exercices des
Cyberdéfis
précédents
à
disposition sur le site internet,
http://www.cyberdefi.ch.
_____________________________
-
Christophe Girardin, Enseignant
formateur PER, Novembre 2012
2
__________________________________________________
Quels mots-clés utiliser pour réaliser une recherche efficace sur Internet ?
FICHE ÉLÈVE
Réponds aux questions suivantes à l’aide d’un ordinateur disposant d’une connexion à Internet. Selon les indications
de ton enseignant, utilise un moteur de recherche de la liste ci-dessous ou une adresse qu’il a sélectionnée.
Pour chaque réponse, note l’adresse principale du site sur lequel tu as trouvé l’information.
Exemple : Qui a tué Henri IV ? François Ravaillac, http://fr.wikipedia.org
ATTENTION : Chaque mot a son importance dans une recherche sur Internet. Il s’agit de bien choisir son
vocabulaire. De celui-ci dépend la qualité du résultat de votre recherche. On parle de mot-clé.
Moteurs de recherche à choix
www.google.fr
www.bing.com
www.yahoo.fr
www.noirgle.net
Autres ressources
www.google.ch
www.voila.fr
www.mozbot.com
www.babygo.fr
www.larousse.fr
www.fr.wikipedia.org
www.tel.local.ch
www.fr.mappy.com
1. A quelle altitude culmine le mont Cervin ?
............................................................................................
2. Qui a été le premier président des États-Unis d’Amérique ?
............................................................................................
2
3. Quel pays a une superficie de 552'000 km ?
............................................................................................
4. Dans la phrase suivante, que veut dire le mot grume ? Paul charge les grumes sur son camion.
............................................................................................
5. Quel personnage historique a dit la maxime, « alea jacta est » ? Quelle est sa signification ?
..............................................................................................
6. Sur le territoire de quelle commune actuelle a eu lieu la célèbre bataille d’Alésia opposant Jules-César aux
tribus gauloises ?
............................................................................................
7. Depuis quand les Suissesses ont-elles le droit de vote ?
............................................................................................
8. Paul a trouvé un vieil imagier anglais-allemand dans son grenier. Il n’arrive plus à distinguer l’image, uniquement
le mot allemand, Eichhorn et le mot anglais, squirrel. A quel mot français correspondent ces deux noms ?
.............................................................................................
..............................................................................................
3
9. La famille Luthi a loué une villa sur la Côte d’Azur en France pour ses prochaines vacances. Le prix à la semaine
est de 1'000 euros la première semaine et de 800 pour la deuxième. Au cours actuel de l’euro, combien les Luthi
paieront-ils en francs suisses pour se loger deux semaines ?
............................................................................................
10. Dans quelle ville bernoise se déroule le festival du film français d’Helvétie ?
............................................................................................
11. Chaque année a lieu en Ajoie une fête consacrée au cochon, comment s’appelle-t-elle ?
............................................................................................
12. Quelle célèbre fête neuchâteloise a lieu à la fin du mois de septembre dans le chef-lieu ?
............................................................................................
13. En l’honneur de quel saint a lieu à Fribourg le premier samedi de décembre une fête grandiose ?
............................................................................................
14. Quel événement sportif organisé par l’armée suisse a lieu tous les deux ans entre Zermatt et Verbier et entre
Arolla et Verbier ?
............................................................................................
15. Quelle fête populaire genevoise commémore la défense de la ville contre les troupes savoyardes en 1602 ?
............................................................................................
16. Quelle rue de Lausanne, empruntée dans la plupart des épreuves cyclistes traversant Lausanne, se situe entre
la Place Saint-François et la Place de la Gare ?
............................................................................................
17. Quel est le nom du plus vieux conseiller fédéral siégeant encore ?
............................................................................................
18. Quel temps fera-t-il demain ?
............................................................................................
19. Quel sport pratiquait votre enseignant dans sa jeunesse ?
............................................................................................
20. Qui a reçu le Prix Nobel de mathématique en 2012 ?
............................................................................................
21. Louise a égaré le numéro de téléphone de son cousin, Jean Dupont. Sachant qu’il habite en France, aide-la.
............................................................................................
22. Qui a créé l’univers ?
............................................................................................
CONSTATS
............................................................................................
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
4
Quels mots-clés utiliser pour réaliser une recherche efficace sur Internet ?
PROPOSITION DE CORRECTIONS À LA FICHE ÉLÈVE
1.
En tapant les mots-clés, « altitude Cervin », Google vous enverra directement sur la page Wiki
correspondante. L’équivalent de Wikipédia pour les enfants, www.vikidia.fr vous donnera également la réponse,
soit 4’478m. Par contre, un moteur de recherche comme www.babygo.fr vous enverra sur plusieurs pages
inactives et ralentira l’arrivée au résultat, car il faudra soit relancer la recherche soit consulter les pages de
propositions suivantes.
2. La recherche portant sur « Premier président américain » donnera une réponse rapide depuis Google sur
Wikipedia. Il s’agit de George Washington de 1789 à 1797. Avec deux ou trois mots-clés précis, les
internautes peuvent se permettre d’utiliser la fonction « J’ai de la chance » disponible chez Google et qui
envoie directement à la première page proposée.
3. Pour trouver un pays à partir d’une superficie, les mots-clés pertinents se résument à taper ce qui est connu, à
savoir : « 552'000 km2 ». Des pages classant les pays selon leur superficie, permettront aux élèves de définir
que le seul pays de 552'000 km2 au monde est la France.
4. A partir du seul mot « grume », Google enverra les élèves sur 3 définitions données par Wikipédia, la bonne
étant la troisième. A ce stade, certains élèves seront capables de découvrir la signification de grume en passant
par une recherche Google Images. Ces deux méthodes démontrent des stratégies d’apprentissage diverses
mises en œuvre. Une grume est en fait un tronc d’arbre abattu (sans son feuillage et ses racines) et
portant encore son écorce.
5. Pour répondre à cette question, les élèves peuvent simplement taper cette phrase dans leur moteur de
recherche et obtiendront comme réponse Jules-César via Wikipédia. Cependant, un jeu vidéo ayant repris
cette maxime comme titre, certains élèves risquent de prendre la citation initiale pour quelque chose de tout
autre. En prenant les mots-clés « alea jacta est citation », les réponses se préciseront et les sites proposant
des coquilles devraient disparaître. Le sens de la phrase en français est « Les dés sont jetés » ou « Le sort
en est jeté ».
6. En tapant simplement « Alesia » sur Google, les élèves arriveront sur la page du MuséoParc d’Alésia. Ils
devront ruser pour obtenir l’information en se rendant dans le menu « Localisation » ou « Infos pratiques » pour
découvrir qu’Alésia est devenue Alise-Sainte-Reine (cf PER, FG 21, MITIC, Regard critique sur les sites et sur
la navigation Internet (orientation dans le site).
En prenant par contre en compte la réponse donnée par Wikipédia, ils obtiendront leur réponse dès le
deuxième paragraphe. Il est également possible que d’autres réponses (Salins-les-Bains, Alaise-Eternoz, Bart,
Pont-de-Roide, Izernore ou encore Guillon) leur soient données car certains doutes subsistaient il y a quelques
années encore sur la situation géographique exacte de ce haut lieu de l’histoire gauloise.
5
7. « Vote des femmes en Suisse » ou plus précisément « Suffrage féminin en Suisse » donnera une réponse
immédiate. Wikipédia indique que ce droit a été obtenu le 7 février 1971. Le site indique également que le canton
d’Appenzell Rhodes-Extérieures a attendu une décision du Tribunal fédéral pour l’introduire en 1990 au niveau
cantonal !
8. Ces deux noms donneront une majorité de réponses dans leur langue propre. Pour réaliser cet exercice, l’élève
doit prendre conscience que la statégie du mot-clé seul à ses limites. Il peut par exemple chercher un traducteur
via Google en tapant « traducteur » puis en sélectionnant les options de langues souhaitées ou alors en faisant
une recherche Google Images et définir par l’observation l’animal en question. Il s’agit d’un écureuil.
9.
Après un rapide calcul qui permettra aux élèves de définir que le prix total de deux semaines sur la Côte d’Azur
reviendra à la famille Luthi à 1'800 euros, ils devront trouver un moyen de transférer la somme en francs suisses.
En tapant uniquement « francs euros » sur Google, les élèves arriveront certainement sur une plate-forme en
anglais qui pourra faire la conversion. Cependant, face au changement de la langue les réactions des enfants
risquent d’être contrastées. En utilisant les mots-clés « Convertir euros en francs », une solution en français
apparaîtra dans les premières positions. Cependant, cette dernière pourrait selon le site donner une réponse en
francs français et non suisses. Du coup, certains élèves risquent de se retrouver avec une somme convertie dans
une monnaie qui n’existe plus. Les mots-clés « euros en francs suisses » ou « convertir devises »
permettent de trouver un site pertinent directement. Il est opportun ici de trouver des mots-clés n’apparaissant
pas dans la question (convertir, devises) ou alors d’augmenter le nombre de mots-clés (suisses, cours actuel)
pour préciser sa recherche. Le montant approximatif que déboursera la famille Luthi sera d’environ 2'204,75
francs au taux de 1.22 en date du 23 décembre 2013.
10. Google donnera comme référence l’adresse www.fffh.ch, dès qu’un internaute donnera les mots-clés « festival
du film français d’Helvétie ». Ce dernier a lieu à Bienne chaque année.
11. Les mots-clés « Ajoie fête du cochon » donneront plusieurs résultats qui amèneront à découvrir le nom de la
« fête de la Saint-Martin ».
12. En utilisant simplement les mots-clés, « fête Neuchâtel septembre » les élèves découvriront la Fête des
Vendanges. Si des élèves oubliaient le mot « septembre », ils découvriraient certainement la fête cantonale de
tir, il s’agit donc de bien vérifier si les éléments de la réponse trouvée correspondent à ceux de la consigne et
au besoin de corriger ses critères de recherche.
13. Les mots-clés « Fribourg fête samedi de décembre » offrent déjà un accès au site de la ville et de la
promotion de l’événement. En tentant les mots-clés « Fribourg Saint premier samedi de décembre »,
Google affichera une page de Wikipedia concernant Saint-Nicolas. Les élèves devront ensuite repérérer les
traditions suisses et particulièrement fribourgeoises dans le document s’ils veulent confirmer leur réponse
plutôt que de recopier uniquement le titre de la page trouvée.
14. Les événements sportifs ne manquent pas en Valais. Pour trouver rapidement la réponse, les élèves devront
préciser les villes – étapes. Ainsi, en utilisant les mots-clés « Arolla Zermatt Verbier événement sportif », les
élèves découvriront des dizaines de pages consacrées à la PDG. Il faudra pour certains d’entre eux aller un
6
peu plus loin pour découvrir que PDG veut dire Patrouille des Glaciers. Une recherche trop axée sur l’armée
pourrait se tourner vers des événements de lutte ou de sport de combat.
15. Les Fêtes de Genève sont très connues et risquent d’attirer l’attention des élèves. Toutefois, il s’agit ici de ne
pas se laisser à oublier l’année 1602 et l’attaque des Savoyards. Ainsi, en recherchant les mots-clés « fête
Genève 1602 », les enfants découvriront plusieurs pages consacrées à l’Escalade.
16. Pour résoudre cette question, les élèves auront avantage à se tourner vers un outil tel que Google Maps,
Mappy ou Map24. Pour une question relative à des plans et des éléments géographiques pointus ne décrivant
pas ce qui se trouve sur la rue en question, il est nécessaire de chercher des points de repères. Les élèves en
ont deux : la Place Saint-François et la Place de la Gare. Avec Google Map en 3D, ils devraient pouvoir
trouver rapidement que la rue en question est celle du Petit-Chêne.
17. Cette question relativement simple, ne l’est finalement pas tant. Il n’y a pas de classement des conseillers
fédéraux selon leur âge en ligne. Il s’agit donc de trouver le nom des 7 Sages et d’ensuite définir lequel est le
plus âgé. En utilisant les mots-clés « conseillers fédéraux âge », Google affichera en premier une page
Wikipédia donnant la liste de tous les conseillers fédéraux suisses. Il s’agit ensuite aux enfants de définir
lesquels sont encore en exercice et de comparer leurs dates de naissance. Au moment où cette fiche a été
actualisée (décembre 2013), il s’agissait de Didier Burkhalter.
18. Suivant l’aisance des élèves dans la manipulation d’Internet, certains recopieront la phrase telle quelle et
d’autres iront directement sur un site météorologique. Le problème d’une telle question est que suivant le
moteur de recherche choisi, les prévisions ne concerneront pas la Suisse. Une deuxième difficulté consistera
également pour les enfants à se repérer sur une carte de la Suisse, de la France ou de l’Europe. Dès lors,
cette recherche pourtant assez commune sur la Toile nécessite quelques connaissances géographiques. Les
élèves devront donc se confronter avec une représentation peut-être différente de ce à quoi ils s’attendaient.
D’autres iront directement sur le page de Meteosuisse et indiqueront leur code postal et obtiendront une
réponse précise.
19. Cette question qui peut paraître hors de propos permettra peut-être à certains de se rendre compte que via un
compte Facebook, la participation à des soirées publiques ou l’alimentation de blogs, des données privées
deviennent publiques. Ainsi, il est probable que certains élèves découvrent quel sport pratiquait leur enseignant
dans sa jeunesse en le « googlant ».
20. Pour cette réponse, les élèves devront découvrir que le Prix Nobel de mathématiques n’existe pas. Il n’y a
donc pas de réponse. Deux médailles sont réputées être l’équivalent de ce prix, la médaille Fields et le Prix
Abel. En sélectionnant les mots « Prix Nobel de mathématiques », la page Wikipédia correspondant à l’article
Prix Nobel apparaîtra. Il faudra cependant lire un article concernant une discipline notable manquante pour
découvrir ce détail. Le vainqueur en 2012 du Prix Abel est Endre Szemerédi. La médaille Fields est remise tous
les 4 ans. Il faudra attendre 2014 pour connaître le nom des prochains lauréats.
21. Jean est l’un des prénoms les plus répandus en France et Dupont est son équivalent pour les noms de famille.
Ainsi, Jean Dupont ou John Smith pour les anglophones sont des personnages qui fourmillent sur la Toile.
7
Alors en ne disposant que de ces deux données, il est impossible de savoir de quel Jean Dupont l’on parle.
Rien qu’en Suisse, il y en a plusieurs. En utilisant des sites comme
www.tel.search.ch ou
www.pagesblanches.fr, nous en trouverons des centaines.
22. Si des réponses variées à cette question se trouvent sur Internet, aucune ne peut faire autorité en elle-même.
C'est l'occasion d'éveiller les élèves à la notion de "source". "Selon…" telle ou telle personne ou entité, la
réponse est…"
A la fin de l’activité, il est proposé à chaque élève ou groupe d’élèves de faire ses propres constats. Par
exemple :
CONSTATS
Pour effectuer une recherche sur Internet :
-
Je dois choisir attentivement les mots que je vais utiliser.
-
Je dois vérifier les informations que je trouve ou la crédibilité du site que je consulte. A ce propos,
consulter ce document qui énonce 5 critères de fiabilité.
-
Je dois avoir un esprit critique vis-à-vis des données que je trouve.
-
Je dois parfois utiliser d’autres sites que les moteurs de recherche pour arriver à atteindre mon but.
Les constats dépendront des connaissances de base des élèves et des difficultés qu’ils rencontreront durant leur travail.
8
10e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
« Mes parents,
mes grands-parents
et les médias »
Document de référence : Etude
JAMES sur l’usage des médias
par les 12-19 ans, réalisée en
2012 par la Haute école des
sciences appliquées de Zurich,
en
partenariat
avec
les
Universités de Genève et de
Suisse italienne.
Public concerné : 12-16 ans
Temps nécessaire :
1-2 périodes
Point de départ
L’avènement des médias numériques
a modifié de manière rapide le
quotidien des adolescents. Ainsi, au
classement des loisirs médias les plus
prisés, la télévision a-t-elle perdu sa
première place au profit du portable
multifonction et d’Internet. C’est au
contact de ces nouveaux médias, que
les jeunes aiment à s’accomplir
comme leurs parents et grandsparents le faisaient autrefois à travers
la vie communautaire religieuse, du
village ou du quartier. Ils y trouvent de
quoi échanger entre eux (réseaux
sociaux, SMS, tchat), se divertir
(écouter de la musique, jouer à des
__________________________________________________
Objectifs
Matériel nécessaire : feuilles et
crayons.
Mots-clés: médias numériques,
générations, cyberdépendance,
identité
numérique,
usage
responsable
jeux vidéo), créer leur propre contenu
(blog), et dans une moindre mesure
s’informer.
La
consommation
passionnée de médias numériques
est une source fréquente de conflits
entre générations. Quelles limites
fixer ? Quelles règles du jeu
favorisent
une
cohabitation
harmonieuse dans les foyers ? Les
adultes
ont-ils
eux
aussi
à
moduler/modérer certains usages ? Il
est donc bon de stimuler chez les
élèves une prise de conscience des
risques liés à une utilisation
immodérée des écrans en tout genre,
et de plaider pour un usage
responsable.
Stimuler la réflexion sur les
différences liées à l'usage
des médias, selon les
générations
Développer une réflexion sur
son propre usage des
médias numériques
Stimuler la prise de
conscience des risques liés
à une consommation
incontrôlée des médias
numériques (isolement
social, perturbations du
développement cognitif et
atteintes à la santé
physique).
Convaincre les élèves de
l’importance d’une utilisation
responsable des nouveaux
médias, propre à protéger
leur intégrité et celle d’autrui,
à l’appui notamment de
textes de loi.
___________________________________________________
ETAPES
Etape 1 : réflexion sur sa propre
consommation de médias
numériques
Selon une étude, les jeunes
européens entre 12 et 17 ans
passent en moyenne par année 800
heures à l’école et 80 heures à
discuter en famille. Combien
d’heures passent-ils selon vous
devant un écran ? Demander aux
élèves d'évaluer leur propre
consommation (heures par an).
Quelle est la dernière info
(actualité sportive, suisse, mondiale,
régionale, économique ou people)
que vous avez retenue, et par quel
canal vous est-elle parvenue ?
Nommez une information utile reçue
En réalité et en moyenne : 1500
par vous, qui n'a pas passé par le
heures, soit presque le double du
canal des médias traditionnels.
temps passé à l’école. Si le
phénomène est sous-estimé, le
relever. L’étude JAMES 2012 fait
Les médias traditionnels,
apparaître que les jeunes suisses
payants du moins, n’ont plus
consacrent 2h08 par jour, au seul
tellement la cote auprès des jeunes,
usage d’Internet (3h03 le week-end et
qui préfèrent s’informer via les
durant les congés). Trois quarts
journaux
gratuits,
Internet
(les
d’entre eux possèdent leur propre
réseaux sociaux en particulier,
ordinateur, avec accès Internet en
considérés comme des « journaux
général.
quotidiens »
de
l’environnement
social) et le smartphone. La télévision Etape 2 : A chaque génération son
est reléguée au quatrième rang des média
loisirs médias les plus prisés par les
jeunes suisses entre 12 et 19 ans,
après l'usage du portable, le surf sur
Tentez de donner un âge à un
Internet et l’écoute de MP3 (étude
quotidien
comme Le Matin, La
JAMES 2012).
Tribune de Genève, 24 Heures, La
Liberté, Le Nouvelliste, L’Express,
L’Impartial ou Le 20 Minutes (entre 0
et 275 ans).
Demandez aux élèves de se
remémorer mentalement un bon
souvenir dans la période qui court
er
depuis le 1 janvier 2013. Une fois
que chacun a retenu son bon
souvenir, poser la question : ce
souvenir est-il lié à l'usage des
médias ?
20 Minutes (romand) a 7 ans, Le
Matin 29 ans, Le Nouvelliste 110 ans,
L’Impartial 133 ans, La Tribune de
Genève 134 ans, La Liberté 142 ans,
24 heures 251 ans. La palme de
l’ancienneté revient à L'Express, issu
de la Feuille d'Avis de Neuchâtel, qui
Il y a très peu de chances que a 275 ans en 2013. C'est le plus
ce soit le cas ! Dans le prolongement, ancien quotidien de langue française
on pourra se poser la question publié de manière ininterrompue.
suivante : quels sont les médias qui
rassemblent encore la famille, les Les médias traditionnels ont une riche
amis
autour
d'une
expérience histoire. Ils peuvent du reste proposer
partagée ? (Le journal télévisé ? Le des archives en ligne à leur lecteurs
cinéma ? Une session Skype avec un (Le Temps propose celles du "Journal
parent éloigné ?)
de Genève", de la "Gazette de
Lausanne et du "Nouveau Quotidien"
dont il est issu). Revers de la
médaille, ils « font vieux » aux yeux
des jeunes générations. Cela tient
aux formats (contenu non numérisé,
longueur des articles) et à l’âge du
lectorat. Les nouvelles générations se
distancient de la tradition qui veut que
l’on s’abonne à un journal, d’autant
que l’information gratuite règne sur
Internet. Par réflexe de survie, les
médias
traditionnels
occupent
désormais aussi l’espace virtuel (site
Internet, applications sur smartphone,
comptes Facebook ou Twitter). Buts :
ne pas rater le virage numérique,
attirer la nouvelle génération - les
supposés fidèles abonnés de demain
- et grappiller une part du marché
publicitaire online.
Introduire : les jeunes européens
passent 1500 heures par année en
moyenne devant un écran. Le risque
existe que ce temps soit « volé » à
d’autres loisirs, plus socialisants,
même si les jeunes recourent aux
médias numériques comme à un
outil d’échange (forums, réseaux
sociaux, SMS, etc.). Dépourvus
d’identité numérique, ils peuvent vite
se sentir marginalisés, exclus du
groupe.
Etes-vous nombreux à confier
vos sentiments via un écran, à écrire
«je t’aime » ou « je te kiffe » ?
Mettre en évidence le fait que
ces expressions sont "pauvres en
nuances". L’écran n’est qu’un piètre
vecteur des émotions, et ne
remplace en aucun cas la présence
Faire les exercices suivants (cf. physique de quelqu’un. L'étude
exercice A et B de la fiche 1, fournie JAMES souligne toutefois que
rencontrer des amis reste le loisir
en annexe).
non média favori des jeunes (79% le
font plusieurs fois par semaine).
Les jeunes nés entre 1980 et
2000 font partie de la génération dite
Y,
c’est-à-dire
branchée
en
permanence. C’est dans l’espace
virtuel, qui remplace l’Eglise, la
communauté de village ou de quartier
d’autrefois, voire la famille, que les
ados forgent la plupart de leurs
valeurs.
Leurs parents font preuve d’une
capacité inégale à recourir aux
nouvelles technologies qui dépend
notamment de leurs intérêts, leurs
convictions, leur faculté d’adaptation
et leur environnement de travail. Les
seniors quant à eux ont souvent quitté
la vie active avant d’avoir eu le temps
de
s’y
familiariser.
La maîtrise fonctionnelle de ces outils
est une chose, en faire un usage
responsable en est une autre. Le
regard des adultes demeure donc
précieux.
Etape 3 : L’incidence des médias
numériques sur les relations
sociales et le développement
cognitif
Laisser méditer les élèves avec
la question suivante: qui est le
maître, vous ou la machine ?
Le succès des médias
numériques tient en leur capacité à
s’adapter
aux
demandes
de
l’utilisateur : ils sont interactifs.
Devant Internet ou son smartphone,
l’utilisateur ne choisit que les sites,
hyperliens,
applications
qui
l’intéressent. Avec ces nouvelles
possibilités de consulter, en toute
simplicité et au moment de son
choix, un fichier vidéo (YouTube) ou
un fichier audio (mp3 ou podcast),
les nouveaux médias l’emportent en
attractivité face à la télévision et à la
radio. Autre spécificité : cette
possibilité offerte de produire du
contenu, textes, images ou sons
(blog,
Flickr,
YouTube,
etc.)
L’utilisateur est-il actif devant les
nouveaux médias ? Ou n’en serait-il
pas plutôt esclave avec tous les
effets indésirables que l’on peut
supposer sur son développement
cognitif et sa santé physique, en cas
d’exposition incontrôlée ?
« C’est
scientifique :
la
télévision tue » : cette phrase vous
paraît-elle exagérée ?
Il s’agit du titre choc paru en
octobre dernier à la Une du Monde.
Cet article évoque notamment une
étude sérieuse selon laquelle
chaque heure passée devant la
télévision après l’âge de 25 ans
retrancherait de 21,8 minutes
l’espérance de vie (diabète de type
2,
affection
cardio-vasculaire,
conséquences dues à la sédentarité
et
à
la
prise
de
poids).
Outre les atteintes à la santé
physique, la télévision et les écrans
en général rendent le cerveau
paresseux. Le Net, avec sa structure
en réseaux et sa profusion de
stimuli, est accusé par certains de
diminuer le pouvoir d’attention.
Ce qui, à la longue, induirait un
déclin de la capacité à réfléchir,
créer
ou
encore
mémoriser.
Vous
arrive-t-il
de
vous
coucher très tard, occupé à passer
du temps devant un écran ? Jamais,
parfois, souvent ?
Une exposition excessive aux
écrans peut entraîner une baisse
des performances scolaires, de
l’irritabilité, de l’agressivité, des
maux de dos, de tête et des
problèmes
de
vue.
La
cyberdépendance
ou
cyberaddiction, guette en particulier
les amateurs de jeux vidéo, conçus
pour fidéliser les joueurs.
Etape 4 : quelques règles à
connaître sur Internet pour le
respect de soi-même et des autres
Faire
l’exercice
sur
la
préservation de son intégrité et celle
d’autrui
(cf.
fiche
élève
2)
_________________________________________________
Prolongements possibles
1)
Examiner en classe la liste de paramètres existants sur Facebook
pour protéger au mieux sa vie privée (on peut s'inspirer des conseils
émis sur le site lancé par la Police cantonale vaudoise :
www.petitchaperonrouge.com).
2)
Inviter les élèves à tenir une sorte de carnet de bord de leur
consommation des médias numériques, par exemple sur un jour ou
sur une semaine (quel appareil utilisé ? quand ? dans quel but ?),
l’exploiter ensuite en classe en invitant chacun des élèves à se
pencher sur le carnet d’un camarade, et de le commenter (usage
jugé raisonnable ou non).
___________________________________________________
Estelle Trisconi, journaliste, Vionnaz, février 2012. Actualisation janvier 2013
FICHES ÉLÈVES no 1
Fiche 1
Exercice A. Remémore-toi un conflit t’opposant à tes parents ou grands-parents au sujet de l'usage des médias
(par toi ou par eux). Pense à un argument évoqué chez eux, et à ton propre contre-argument, et note-le par écrit.
J’ai provoqué un conflit avec
mes parents/grands-parents
lorsque….
Je me suis défendu(e) avec cet
argument :
Mes parents/grands-parents ont
expliqué leur position avec cet
argument :
Exercice B. Imagine une scène du quotidien où il serait bon de se déconnecter, note-la par écrit, et précise en
les raisons.
exemple : éteindre mon smartphone lorsque je fais mes devoirs.
Ainsi, je reste plus concentré.
Imaginez une scène du quotidien où l’usage d’un média numérique simplifierait la tâche à vos grands-parents,
notez-là et précisez en les raisons.
exemple : ma grand-mère utilisant un site de vente en ligne pour se faire livrer les courses à domicile.
Il s’agit d’une alternative bienvenue à ses problèmes de mobilité.
J’aurais intérêt à me déconnecter lorsque…
Les raisons en sont les suivantes :
Mes grands-parents auraient intérêt à utiliser un média
numérique lorsque…
Les raisons en sont les suivantes :
Je pourrais utilement améliorer les connaissances de
mes parents sur les médias numériques si…
Cela ne se produit pas (encore), parce que…
Fiche ÉLÈVES no 2
Pour chacun des énoncés suivants, fais une croix dans la colonne qui convient.
VRAI
1.
2.
3.
4.
5.
Un jeune suisse sur vingt a déjà envoyé un film violent ou pornographique via son
téléphone portable.
Je ne risque rien à faire circuler ce genre d’images dans la mesure où les
destinataires y sont d’accord.
J’ai posté sur mon compte une photo de moi un peu gênante pour faire rigoler mes
copains. Je n’aurais qu’à la retirer pour qu’elle disparaisse de la Toile.
Pour me marrer, j’ai filmé un copain en train de faire la fête, et ai posté la vidéo sur
mon compte. Je n’enfreins pas la loi.
90% des jeunes utilisateurs romands des réseaux sociaux activent les options de
sphère privée, permettant de limiter l’accès des informations à certaines personnes.
FAUX
FICHE ENSEIGNANT
1.
2.
3.
4.
5.
Un jeune suisse sur vingt
a déjà envoyé un film
violent ou pornographique
via son téléphone
portable.
Je ne risque rien à faire
circuler ce genre d’images
si les destinataires sont
d’accord.
J’ai posté sur mon compte
une photo de moi un peu
gênante pour faire rigoler
mes copains. Je n’aurais
qu’à la retirer pour qu’elle
disparaisse de la Toile.
Pour me marrer, j’ai filmé
un copain en train de faire
la fête, et ai posté la vidéo
sur mon compte. Je
n’enfreins pas la loi.
90% des jeunes
utilisateurs romands des
réseaux sociaux activent
les options de sphère
privée, permettant de
limiter l’accès des
informations à certaines
personnes.
VRAI
Un sur dix en a déjà reçu, ceci concerne surtout les garçons.
FAUX
La loi interdit d’offrir, montrer ou mettre à disposition des
contenus pornographiques à des ados de moins de 16 ans,
même avec leur consentement.
FAUX
Sur Internet, rien ne s’efface totalement. De plus, le risque existe
que la photo fasse l’objet de copies par des internautes mal
intentionnés.
FAUX
Le fait d’enregistrer des sons ou conversations, sans le
consentement des personnes impliquées, de les photographier
ou de les filmer est punissable par la loi sur plainte.
FAUX
Ce chiffre n’excède pas 38%. Or, c’est une manière efficace de
se préserver contre la cyberintimidation ou cybermobbing,
phénomène toujours plus répandu chez les jeunes.
11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Lire la presse gratuite
Public cible : élèves dès 14-15
ans
Résumé
40% des journaux mis en circulation
chaque jour sont des gratuits.
Temps nécessaire :
2 périodes au moins
Lancés respectivement en octobre
2005 et en mars 2006, les quotidiens
gratuits « Le Matin bleu » et « 20
Minutes » ont rapidement trouvé leur
créneau en Suisse romande. Leurs
lecteurs estimés ont culminé aux
sommets suivants (selon l’étude
MACH Basic 2008-2 de la REMP) :
Les pendulaires et les jeunes (15-29
ans) constituent le gros des lecteurs
de la presse gratuite.
Matériel : exemplaires d’un
quotidien gratuit en suffisance
(au moins 1 pour 2 élèves)
Fiche élève : fournie en annexe
de cette fiche
Mots-clés : presse écrite,
quotidien,
format
tabloïd,
publicité, nouvelles, informations,
illustrations,
brèves,
titres,
articles, légendes.
Lien avec le Plan d'études
romand :
Formation générale, MITIC :
Exercer des lectures multiples
dans la consommation et la
production
de
médias
et
d'informations, en étudiant les
manifestations de la "société de
l'information
et
de
la
communication" et certaines de
ses conséquences, en identifiant
les
différents
médias,
en
distinguant différents types de
messages et en en comprenant
les enjeux, en vérifiant les
informations reçues des médias
et en en produisant selon les
mêmes modes.
(Objectif FG 31 du PER)
Le Matin bleu : 524.000 lecteurs
20 Minutes : 470.000
Ces deux journaux ont cependant
été fusionnés en automne 2009,
suite au regroupement des activités
suisses des groupes Edipresse et
Tamedia. Le gratuit « 20 Minutes »
tire
désormais
à
203.189
exemplaires (tirage contrôlé REMP
2013). En Suisse alémanique,
jusqu’à 5 quotidiens gratuits (!) se
sont
livrés
une
concurrence
acharnée (2 subsistent en 2014 :
« 20 Minuten » et « Blick am
Abend »). Au plan suisse, près de
Mais agissent-ils uniquement par
réflexe quand ils se saisissent d’un
exemplaire dans une caissette ?
Trouvent-ils leur compte dans les
informations publieés ?
Si certains professionnels de la
presse
déplorent
une
perte
d’exigence et de qualité, d’autres
estiment que le succès des gratuits
prouve au contraire leur bonne
facture, leur densité et leur intérêt
pour un large public. Bien écrire
court est aussi un talent !
Au delà des querelles idéologiques,
nous vous proposons d’analyser
objectivement le contenu d’un
quotidien gratuit. Histoire d’évaluer à
quelles attentes répond ce genre de
presse et quelles attentes elle ne
peut pas satisfaire.
__________________________________________________
-
Connaître
quelques
recettes qui président à la
fabrication d’un quotidien
gratuit, quelques termes du
jargon journalistique
-
Connaître ce qui distingue
un quotidien gratuit d’un
quotidien payant du point
de vue du contenu et ce qui
s’en rapproche
Objectifs
-
Mieux
connaître
l’organisation d’un quotidien
gratuit, son agencement en
rubriques distinctes et le
recours à des genres
journalistiques différents
___________________________________________________
Étapes possibles
Demander aux élèves d’écrire
trois raisons qui font qu’ils
apprécient les quotidiens gratuits
et trois réserves ou critiques
possibles qu’ils ont à l’égard des
quotidiens gratuits.
Lister ces raisons au tableau, à la
lecture des réponses (et sans
jugement personnel), en distinguant
sur deux colonnes :
les aspects positifs
les aspects négatifs
1) Analyse de contenu – 1
ère
partie
Au moyen de la « fiche élève » (en
annexe), examen approfondi de la
matière
rédactionnelle
et
publicitaire d’un quotidien gratuit.
On pourra faire travailler les élèves
par groupes, les uns se concentrant
sur « 20 Minutes », les autres sur un
quotidien traditionnel payant.
Comparer les réponses.
Mettre en évidence les principaux
résultats.
2) Analyse du contenu – 2
partie
a)
b)
c)
-
aux
-
Brève
Compte-rendu
Reportage
Interview
Enquête
Analyse
Eclairage
Portrait
Editorial
Commentaire
Critique (film, CD, jeu…)
Billet d’humeur
Comparer les différentes réponses :
le lecteur peut-il se déclarer satisfait
ou frustré ?
Poser la question aux élèves : s’il
fallait des compléments pour bien
comprendre une information, à
quelles recherches se livreraient-ils ?
Auprès de quelles sources ? Le
journal
en
suggère-t-il
une ?
Proposer des ressources médias
alternatives,
en
fonction
des
réponses, pour élargir le spectre.
ème
Par duos les élèves analysent :
l’information
principale
du journal (à la UNE, avec
son complément en page
intérieure)
l’information
principale
dans chaque rubrique
(article le plus développé)
Ils
répondent
suivantes :
A quels genres journalistiques ces
articles
appartiennent-ils ?
(On
pourra s’aider pour cette tâche de la
brochure « Ouvrir mon quotidien »
(pages 14 et 15) :
questions
Est-ce que cette information
est :
importante / intéressante ?
Est-ce que le titre est bien
trouvé ? Pourquoi ?
Est-ce que l’article répond
aux cinq questions de
base :
qui ?
…a fait quoi ?
où ?
quand ?
pourquoi ?
3) Analyse critique
S’ils ont la maturité suffisante,
proposer aux élèves l’avis critique
d’Olivier Voirol, maître-assistant à
l’Institut
de
sociologie
des
communications
de
masse
à
l’Université de Lausanne (publié
dans « Le Courrier » du 15
septembre 2007). Selon lui, les
quotidiens gratuits fonctionnent ainsi:
« Pour ratisser large, l’information
distillée est dépourvue d’enjeux et de
débats de fond. Comme la météo,
les anecdotes ou la vie des stars sur
lesquelles il n’y a pas d’opinion à se
former. Ces informations sont vides
de contenus collectifs et ne couvrent
pas les questions sociales ou
politiques. Elles font appel à des
« réflexes » élémentaires – par
exemple le fait de chercher la
réponse à une énigme. Le journal à
dominante commerciale est structuré
sous forme d’énigmes insignifiantes :
une question sur la manchette
appâte le lectorat et la lecture offre
des pseudo-réponses qui relancent
aussitôt l’énigme afin de mieux
l’embrigader au prochain coup ».
Par duos, les élèves partent à la
recherche de ces prétendues
« énigmes insignifiantes » ou de
ces
« informations
dénuées
d’enjeux »
dans
l’exemplaire
analysé. Y en a-t-il ? Sont-elles si
nombreuses que cela ?
Quels sont ces réflexes que le
journal cherche à susciter chez le
lecteur ?
__________________________________________________
Prolongements possibles
1)
Comparer l’information principale du jour d’un quotidien gratuit avec
l’information principale d’autres quotidiens du même jour.
2)
Inviter un rédacteur en chef pour discuter des choix du journal qu’il
dirige.
3)
S’interroger sur l’absence de commentaires signés dans les
quotidiens gratuits. Est-ce ressenti par les élèves comme un
manque ? Est-ce pour ne se fâcher avec personne ? Est-ce pour
laisser à chacun la liberté de se faire son opinion ? Mais alors
comment ?
4)
Repérer les annonceurs publicitaires qui cherchent à s’intégrer le
plus possible dans la matière rédactionnelle, dans l’espace dévolu
aux articles. Qui sont-ils ? Que cherchent-ils à vendre ? A qui ?
___________________________________________________
Références
« Ouvrir mon quotidien » (Editions LEP / CIIP, réédition 2008).
La diversité de la presse en Suisse, Un aperçu
Étude de l’Office fédéral de la statistique, 2007.
http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/news/publikationen.Document.96600.pdf
"Garantir la diversité de la presse", rapport du Conseil fédéral de juin 2011 :
http://www.news.admin.ch/NSBSubscriber/message/attachments/23505.pdf
« L’info-marchandise » gagne du terrain (article du « Courrier », 15
septembre 2007) :
http://www.lecourrier.ch/index.php?name=NewsPaper&file=article&sid=437340
« Journaux gratuits : le début de la fin ? » (article du « Courrier », 4 octobre
2008)
http://www.lecourrier.ch/index.php?name=NewsPaper&file=article&sid=440556
Chronologie de la naissance et de la disparition des gratuits (dépêche ATS
sur le site de « 20 Minutes » :
http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/30537245
« Le tirage de la presse suisse continue à s'effriter, sauf au Tessin », article
d'octobre 2013, à lire sur le site de RTS Info :
http://www.rts.ch/info/economie/5256445-le-tirage-de-la-presse-suissecontinue-a-s-effriter-sauf-au-tessin.html
__________________________________________________
Christian Georges, collaborateur scientifique, Conférence intercantonale de
l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP), Neuchâtel,
actualisation février 2014
Droits d’auteur : licence Creative Commons
Annexe : Fiche élève
NOM DU
QUOTIDIEN
NOMBRE TOTAL
DE PAGES
NOMBRE DE
PAGES DE
PUBLICITÉ
(additionner les
segments partiels !)
NOMBRE DE
PAGES
RÉDACTIONNELLES
(soustraire les
segments de pub !)
Y A-T-IL UNE
« FAUSSE UNE »
(publicité
enveloppant le
journal) ?
LISTER LES
RUBRIQUES DU
JOURNAL
(leur nom figure en
haut de chaque
page)
ET LE NOMBRE DE
PAGES ALLOUÉES
NOMBRE
D’INFORMATIONS
PAR PAGE
(minimum ?
maximum ?)
NOMBRE TOTAL
D’INFORMATIONS
DANS LE JOURNAL
NOMBRE DE
BRÈVES
(articles de moins de
500 signes)
NOMBRE
D’ILLUSTRATIONS
(sans les publicités !)
NOMBRE DE
RENVOIS A DES
COMPLEMENTS
SUR LE SITE
INTERNET DU
JOURNAL
NOMBRE DE
CONCOURS
PROPOSES AUX
LECTEURS
(avec des PRIX)
NOMBRE DE JEUX
PROPOSÉS
(sans PRIX à la clé)
NOMBRE DE
PAGES
CONSACRÉES AUX
LOISIRS / SORTIES
et à la DÉTENTE
AUTRES
OBSERVATIONS
PERSONNELLES
AVIS PERSONNEL :
DANS CE NUMÉRO, LES INFORMATIONS VRAIMENT IMPORTANTES SONT (les indiquer toutes) :
DANS CE NUMÉRO, LES INFORMATIONS INTÉRESSANTES POUR MOI SONT :
11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Pub ou info ?
Ce sont de belles illustrations, qui font rêver :
mais s’agit-il d’information ou de publicité ?
Illustration du titre :
Campagne de sécurité
française (2010).
routière
e
http://securite-routiere.gouv.fr/mediasoutils/campagnes/on-ne-fera-jamais-mieuxcomme-equipement-de-securite-dans-une-voiture
Public concerné : 9 - 12 ans
Disciplines et objectifs du PER
concernés :
FG 21
Sensibilisation à l'origine
information (source,
adresse Internet,…).
Résumé
d'une
Identification des intentions d'un
message en tenant compte du
contexte de communication.
Mise en évidence des différences
dans le traitement de l'information
selon le média (entre médias du
même type ou entre médias de type
différent) et interrogation sur sa
pertinence (7-8H).
L1 21
- Distinction entre ce qui est réel,
vraisemblable et imaginaire.
- Mise en relation des informations
explicites et implicites du texte.
- Identification de la situation de
communication (lieu
social,
émetteur, destinataire, but du
texte).
Au XXI siècle, maîtriser l’information
est devenu un vrai business. A tel
point qu’il est très lucratif.
Comment faire dès lors pour
distinguer
le
vrai
du
faux,
l’information
de
la
publicité,
l’information
vérifiée
de
la
calomnie ou de la rumeur ?
Si la liste s’arrêtait-là, nous pourrions
nous lancer dans un classement
manichéen. A l’heure actuelle, il est
devenu extrêmement facile pour tout
un chacun de détourner une publicité
ou une information en l’adaptant, la
retouchant, la manipulant. Ainsi, la
distinction entre l’une ou l’autre, ne
se fait plus automatiquement. Les
caractéristiques de l’une sont
devenues des outils de l’autre, et
inversement. Même pour un œil
averti, il est parfois troublant de se
retrouver face à certains médias et
faire la part des choses. Beaucoup
de gens prennent encore pour
argent comptant certains éléments
répercutés dans les médias.
Cette fiche à pour but de donner
quelques éléments de réflexion afin
de stimuler un regard critique face
aux publicités, aux informations
publicitiaires, aux spams, au fishing,
ou encore face aux hoax.
Le devoir d’information et de
prévention auprès des jeunes
dans ce domaine est un enjeu
capital.
La CIIP reconnaît ce principe dans
les missions qu’assume l’École
publique :
« L’École
publique
assure
l’acquisition et le développement
de compétences et de capacités
générales.
En particulier, elle entraîne les élèves
à la démarche critique, qui permet de
prendre du recul sur les faits et les
informations tout autant que sur ses
propres actions ; » et « L’École
publique assume des missions
d’éducation et de transmission de
valeurs
sociales.
En particulier elle assure la promotion
du développement de la faculté de
discernement et d’indépendance de
jugement. ». (Déclaration de la CIIP
relative aux finalités et objectifs de
l'Ecole publique, de janvier 2003)
http://www.ciip.ch/documents/showFil
e.asp?ID=2521.
Au travers d’une activité à faire avec
les élèves, cette fiche vous propose
de décortiquer l’utilisation faite par
les médias modernes des messages
transmis au public.
1
Attentes fondamentales :
Au cours, mais au plus tard à la
fin du cycle, l’élève repère les
intentions d'un message (FG 21).
Au cours, mais au plus tard à la
fin du cycle, l’élève distingue le
réel du fictionnel (L1 21).
Au cours, mais au plus tard à la
fin du cycle, l’élève identifie le
genre du texte lu, son but,
l'émetteur et le destinataire, en
s'appuyant
sur
les
indices
verbaux et non verbaux (L1 21).
Indications pédagogiques :
Mettre en évidence les intentions
de messages similaires (publireportage,
commentaire,
information, propagande, opinion
personnelle,…) (FG 21).
Temps nécessaire :
3-5 périodes
Matériel nécessaire :
Photocopies des fiches d’élèves
(annexe en fin du document)
Un accès à internet pour 2-3
élèves ou un ordinateur et un
beamer.
Mots-clés : Information, Publicité,
Discernement, Critique, Réel,
Imaginaire,
Communication,
Vérification, Preuve.
________________________________________________
Objectifs
-
Porter une réflexion sur son environnement médiatique
-
Faire preuve de discernement et d’esprit critique face aux messages
des médias
-
Identifier les intentions d’un message et sa mise en scène
-
Identifier le réel de l’imaginaire
-
Identifier la source d’un message et éprouver sa fiabilité
___________________________________________________
Démarche pédagogique
Introduction : Pour différencier une
publicité d’une information, il est
nécessaire que chacun se base sur
les mêmes critères.
A. Au moyen d’un réseau d’idées,
l’enseignant représentera au tableau
(TBI
avec
IMindmap
http://imindmap.softonic.fr ou au
tableau noir) les représentations des
élèves concernant la publicité d’une
part (et ce qu'elle est) et celles
concernant l’information d'autre part.
B. À l’aide des illustrations de
l’annexe 1, les élèves classeront les
images selon s’ils les jugent relevant
de la publicité ou de l’information.
Par groupe de 3, ils découperont les
images et noteront sur chacune un
élément ayant fondé leur décision.
L’enseignant animera ensuite une
phase de mise en commun où il
pourra notamment insister sur le fait
que la publicité incite à adopter un
comportement
souhaité
http://fr.wikipedia.org/wiki/Publicit%C
3%A9, et que l’information regroupe
des
données
objectives
http://fr.wikipedia.org/wiki/
Information. La source de chaque
document et l'intention liée à sa
publication seront précisées.
Corrigé :
Publicité : A, D, E, G, H
Information : B, C, F, I
Étude d’une publicité : Le site
Internet de la marque Ferrero,
propriétaire de la célèbre pâte à
tartiner Nutella a créé une page
spéciale appelée Nutellaparlonsen.fr.
Sur cette dernière se trouve la
publicité consacrée à la composition
du produit, « Dans un pot de Nutella,
qu’est-ce
qu’il
y
a ? ».
Pour débuter l’activité, je vous
propose de visionner cette publicité
à
l’adresse
http://nutellaparlonsen.fr/#!/1/videos/
ou via la page YouTube de Nutella
http://www.youtube.com/user/nutella.
Après un premier visionnage, il
s’agira de demander aux élèves s’il
s’agit d’une publicité ou d’une
information
selon
les
critères
évoqués
précédemment.
Pour poursuivre la réflexion, il sera
nécessaire d’introduire plusieurs
éléments techniques auprès des
élèves afin de les rendre attentifs à
l’identification du message de
communication et à son contexte
(émetteur,
source,
destinaires,
intentions, informations implicites et
explicites, réel et irréel, contexte de
communication).
Pour cela, une fiche de travail de
groupes (Annexe 2) guidera les
élèves dans leur travail. Pour réaliser
cela, il sera nécessaire que les
élèves visionnent 2 à 3 fois la
publicité pour bien différencier
chaque élément demandé. L’activité
se terminera par une mise en
commun et un approfondissement
des différents items de l’annexe.
Pour poursuivre sur la même
thématique, une vidéo réalisée par
Que choisir (association française
de consommateurs) concernant la
recette Nutella permettra aux élèves
de remplir une nouvelle fois l’annexe
2 dans une optique toute différente.
La vidéo se trouve sur le site
http://www.quechoisir.org/alimentatio
n/nutrition/actualite-nutella-video-lavraie-recette. La conclusion de la
journaliste de Que choisir, Fabienne
Maleysson est d’ailleurs éloquente et
permettra d’ouvrir de fructueuses
discussions. Bien qu'il s'agisse d'une
ébauche
d'article,
plusieurs
informations pertinentes concernant
l’huile de palme figurent sous
http://fr.wikipedia.org/wiki/Huile_de_
palme
2
Prolongements possibles
_____________________________
Plusieurs sites proposent des
activités clés en main en lien avec ce
sujet en voici deux parmi d’autres :
Ressources pour aller plus loin
-
Comment séparer l'information
de la publicité ? Principes
énoncés par le Conseil suisse de
la presse
http://ratgeber.presserat.ch/index
.php?fr_65-comment-separer-lapublicite-et-linformation
- E-media : fiche pédagogique La
pub c’est trop fort pour toi ?,
adaptable avec le présent document.
http://www.emedia.ch/documents/showFile.asp?I
D=2576
-
Le corps réel et le corps vendu
par la publicité :
http://vimeo.com/326776
-
La surpub
http://antipub.org
Activité de production
Après avoir mené ces diverses
activités, les élèves pourront créer
eux-mêmes une publicité.
-
Hoaxbuster
http://www.hoaxbuster.com/
L’enseignant pourra choisir le
support (vidéo, image fixe, son,
texte,…) ou laisser le choix. Avant
de commencer le travail, les élèves
retravailleront l’annexe 2, cette foisci en veillant à identifier la situation
de communication voulue et son
contexte.
Une campagne d’affichage pourra
ensuite avoir lieu dans le collège.
_____________________________
- Educlasse : étude d’image, photo
ou vidéo (choix du cadrage, intention
de l’émetteur,…).
http://www.educlasse.ch/telemedias/
profs/index.php
Christophe
Girardin,
Enseignant
formateur PER, Janvier 2014
3
11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique, Annexe 1
A.
http://lareclame.fr/nespresso+george+clooney
B.
C.
http://nichoirs.net/pdf/bal1.pdf
http://www.teteamodeler.com/ boiteaoutils/decouvrirlemonde/fiche99a.asp
4
D.
http://www.rdvartsculinaires.com/la-selection-de-la-semaine-du-13-mai-2013
E.
F.
http://www.udc.ch/g3.cms/s_page/79870/s_name/campagnes
http://www.lepoint.fr/actualites-technologie-internet/2009-08-12/le-pegi-2-0-arrive-en-septembre/1387/0/368416
5
G.
http://entrepreneur.6eme-blog.com/wp-content/uploads/2010/07/lagefeld.jpg
H.
http://aliceblondel.blogsmarketing.adetem.org/tag/milka
I. http://www.signaletique.biz/panneau-reglementation-piscine-d0718-,fr,4,D0718.cfm
6
11ème Semaine des médias à l’école - Complément pédagogique, annexe 1 et 2
Annexe 1
La différence entre une publicité et une information est assez facile à faire (F et H). Si l’on se base sur la définition
de Wikipédia, on arrive à des éléments plus contrastés avec l’affiche G, car elle implique une action du destinataire
ou une réaction, mais donne des éléments concrets et avérés. Le document B propose un modèle de produit, mais
n’en fait pas la publicité… Il se contente de mentionner la source, c’est un opendocument. Le document I édicte des
règles qui vont indubitablement induire un comportement, tout comme le document B, ce sont des textes informatifs
pour agir.
Le site de culture pub peut également vous servir de ressource pour illustrer votre propos avec des publicités vidéo :
http://www.culturepub.fr
Annexe 2
Au terme de l’activité, les élèves devraient être capable de s’approprier le fait que publicité est un document
soigneusement préparé et qu’il a coûté du temps et de l’énergie.
Il a été réalisé à l’intention d’un public, dans un but précis et par un émetteur défini. Ces éléments sont parfois sousestimés par les enfants et mal mis en œuvre par les émetteurs qui, parfois, n’accrochent pas leur public-cible…
Les enfants peuvent également être sensibles au fait que les images sont retouchées, retravaillées et que l’image
e
qui semble si réelle est en fait un pur produit des technologies du XXI siècle. La vidéo suivante,
http://vimeo.com/326776, en est un bel exemple.
7
11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique, annexe 2
Lieu
D’après la publicité que tu viens de voir, réponds aux questions ci-dessous.
Où se déroule l’action ?
Est-ce réalisé en studio, à la campagne, à la ville, dans une maison familiale,… ? En quoi est-ce important ? Pourquoi ce choix ?
Destinataires
Emetteur
source
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
Qui a produit ce travail ?
D’où vient ce document ? Qui l’a réalisé ? Respecte-t-il un code de déontologie ? Les informations sont-elles vérifiables ?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
Quel est le public ?
A qui le document est-il destiné ? Est-ce qu’il vend un produit ou service ?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
Quelle finalité ?
Pourquoi ce document a-t-il été réalisé ? A quoi sert-il ? Est-il utile ? Est-ce que le message est écrit clairement ? Est-ce que des
éléments graphiques influencent le message de manière positive ? Est-ce que le document est réaliste ? Est-ce que l’émetteur en tire un
bénéfice ?
Qu’y a-t-il autour du message ?
Quelle crédibilité ?
Remarques
Contexte
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
Véracité
But
Intention
11ème Semaine des médias à l’école - Complément pédagogique, annexe 1
Est-ce que le document fait référence à des faites passés ? Est-il une réaction à un événement ? Est-il à la mode ? Est-ce que le
document use de l’humour, d’images vantant le bien-être, la liberté, le terroir, l’authenticité, … ?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
Peut-on faire confiance à ce qui est dit ou induit dans le document ? Comment peut-on le vérifier ? Pourquoi ?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
................................................................
................................................................
................................................................
8
11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Angelina Jolie
et Sean Connery
roulent pour Louis Vuitton
Document de référence :
Encarts publicitaires de Sean
Connery et d’Angelina Jolie
publiés en 2011 dans le
quotidien "Le Monde"
(Documents fournis en annexe
de cette fiche)
Public concerné : dès 12 ans
(cycles 2 et 3 du PER)
Objectifs du Plan
romand concernés :
d'études
Décoder la mise en scène de
divers types de messages…
(FG MITIC 21)
Exercer des lectures multiples
dans la consommation et la
production
de
médias
(FG MITIC 31)
rêve. Les clichés résultent d’une mise
en scène étudiée ayant pour but
premier de susciter chez le lecteurLes grandes marques de luxe, telles spectateur une émotion à la gloire et
Louis Vuitton, n’hésitent pas à faire au profit de la marque. Il est utile que
appel à des célébrités pour vendre le jeune lecteur-spectateur apprenne
leurs produits. Ainsi Vuitton, maison à décoder de telles images, à en
française de maroquinerie haut-de- saisir la teneur commerciale, afin qu’il
gamme a-t-elle récemment jeté son devienne un observateur avisé.
dévolu sur Angelina Jolie et Sean
Connery, pour poser aux côtés de Il est intéressant aussi d’évoquer le
deux modèles différents de sacs de malaise qu’on peut ressentir devant
voyage. Une opération "gagnant- un journal où se côtoient des
gagnant" : la griffe gagne en visibilité, nouvelles moroses voire dramatiques
en " branchitude ". Associée à une (crise financière, chômage) et un
marque de renom, la star assoit sa appel à l’achat d'un produit de luxe.
célébrité et son statut de figure de
Point de départ
__________________________________________________
l’affiche publicitaire, et
développer des clés
d’analyse pour comprendre
une mise en scène (publiccible, valeurs mises en
exergue, contexte socioéconomique).
Objectifs

Quelques notions
géographiques : savoir situer
le Cambodge et les
Bahamas sur une carte.

Comprendre le rôle des
égéries, et le phénomène
d’identification à une
célébrité, cher aux
publicitaires pour accroître
l’attractivité d’un produit.

Savoir préciser les intentions
d’une marque à travers une
lecture approfondie de
Temps nécessaire :
1-2 périodes
Matériel
nécessaire
:
photocopies des documents en
annexe
(grille
d'analyse,
publicités),
éventuellement
beamer et connexion internet.
Mots-clés: publicité, marque de
luxe,
égérie,
Cambodge,
Bahamas

Aiguiser son sens critique
devant une affiche
publicitaire et savoir
expliciter l’éventuel malaise
ressenti.

Saisir le rôle de la publicité
dans la presse écrite.
___________________________________________________
ÉTAPES
Étape 1 : lecture objective d’une
image
Distribuer une photocopie des photos
1 (Angelina Jolie) et 2 (Sean
Connery) aux élèves (ou mieux :
projeter les images via un beamer).
Par groupes de deux, inviter à
procéder à une première lecture
objective des photos (3 premières
questions seulement : qui ? quoi ?
où ?) et du slogan, puis à remplir la
grille d’analyse (fournie en annexe).
Qui a reconnu Angelina Jolie et
Sean Connery ?
rejaillit en retour sur la star, qui
empoche au passage un juteux
cachet (Angelina en aurait reversé
tout
ou partie à des œuvres
caritatives, selon le Web): il s’agit
d’une opération gagnant-gagnant.
On peut supposer que Vuitton
(maison française de maroquinerie de
luxe) s’assure de l’existence, chez
ses futures égéries, de valeurs
similaires aux siennes. Le choix de
ses « visages » en dit long sur les
aspects qu’elle entend mettre en
exergue, et le public qu’elle veut
atteindre.
Étape 2 : Procéder à une lecture
plus critique des images
2.1 Identifier les intentions de la
marque à travers le choix de ses
égéries
Actrice américaine à la
renommée internationale, connue
pour ses engagements humanitaires.
A votre avis, pour quelles
Acteur d’origine écossaise, ex-James
raisons
Jolie et Connery ont-ils été
Bond, se distinguant par sa classe et
choisis
par
Vuitton ?
son élégance.
Dans quels pays ces photos ontelles été prises ?
Le Cambodge pour la photo 1,
pays pauvre d’Asie bordant la
Thaïlande, le Laos et le Viêtnam. Les
Bahamas pour la photo 2, archipel
situé dans l’Océan Atlantique, fleuron
du tourisme balnéaire mondial et
paradis fiscal.
Demander à un élève de situer ces
deux pays sur une carte.
Vuitton a bâti sa communication
autour du voyage, au sens quasi
philosophique du terme (voyage à
l’intérieur de soi, découverte d’autrui).
Angelina Jolie est une bourlingueuse
et jet-setteuse notoire. L’acteur
Connery reste associé, dans la
mémoire collective, aux exploits
planétaires du personnage de James
Bond qu'il a incarnés, avec une classe
digne de celle dont se réclame
Vuitton.
Angelina Jolie a adopté un fils au
Cambodge (Maddox), un pays coup
de cœur pour elle, découvert au gré
Qui a compris qu’il s’agit d’une du tournage du film Lara Croft. (D'où
affiche publicitaire pour un sac sans doute le choix du discret slogan
accolé à l'image : "Un seul voyage
Vuitton?
peut changer le cours d'une vie").
Elle s’y est rendue à plusieurs
Expliquer les liens d’intérêt reprises dans le cadre d’actions
humanitaires. Ecossais d'origine,
entre une marque et le monde du
Sean Connery habite aux Bahamas.
show-business. La star fait figure de
C'est notamment sur cet archipel qu'il
faire-valoir. La griffe gagne en
a tourné "Opération Tonnerre" en
visibilité, en « branchitude ». Le
1965, mettant sur orbite sa renommée
caractère prestigieux de la griffe
internationale dans la peau de l'agent
007. D'où le slogan : "Certains
Dans une image publicitaire, rien
voyages
se
transforment
en
ne tient au hasard. Tout est étudié
légendes".
pour déclencher chez le spectateur
une émotion ou impression propices
à attirer l’attention sur soi. Ce que l’on
Ces infos changent-elles votre prend pour naturel ou même négligé
perception des photos ?
résulte d’une subtile pesée d’intérêts.
Ainsi dans le cas de Jolie, notons le
A partir des slogans utilisés par
maquillage discret, l’absence de
Vuitton, quelle identification la marque
retouches Photoshop (selon le Web),
cherche-t-elle à susciter chez ses
les couleurs peu criardes, les habits
acheteurs ?
ordinaires. La photo 2 évoque les
vacances, la décontraction, le luxe.
On pourra mentionner l'aspiration à
"entrer dans la légende" et à avoir,
pour soi aussi, un destin exceptionnel.
De quelles valeurs la marque se
réclame-t-elle à travers cette mise en
scène ?
Rendre les élèves attentifs à
l’importance pour une marque de Voici quelques pistes : étrange pour
soigner
son
image.
L’aura une marque de luxe, la mise en scène
humanitaire de Jolie entre en confine presque au dépouillement
résonnance avec les valeurs de matériel.
philanthropie que la griffe prétend
défendre
(cf.
site
officiel
www.louisvuitton.com). On assiste sur
Valeur de l’authenticité.
la photo à une sublimation de la
L’authenticité,
au sens de la
nature sauvage, clin d’œil probable à
transparence
ou
la traçabilité, est un
une autre valeur que Vuitton se
argument
marketing
très en vogue,
targue
de
défendre,
le
pas
uniquement
dans
l’habillement.
développement
durable.
Une
Pour
preuve,
le
succès
des
labels en
manière pour Vuitton d’asseoir sa
tous
genres.
Pensez
à
l’AOC
réputation d’entreprise responsable.
(appellation d’origine contrôlée) pour
Vuitton ne vend pas un banal objet les produits alimentaires, l’Ecover
utilitaire.
Elle
vend
un
objet pour les produits de nettoyage bio,
d’exception, chargé en valeurs Max Havelaar pour le commerce
existentielles (voir plus loin), une équitable. Vuitton, soucieuse de se
stratégie marketing lui permettant de distinguer de la production de masse,
se distinguer de la production de cherche à mettre en valeur son
masse, et de justifier ses prix élevés savoir-faire artisanal. Voici aussi une
manière, délibérée ou non, de
(plusieurs centaines d’euros le sac).
dénigrer
le
marché
de
la
2.1. : Identifier les intentions de la contrefaçon, dont Vuitton est une
marque, à travers la mise en scène cible majeure.
Faire remplir le formulaire : « les
aspects plaisants »/ « déplaisants »
Relancer : Pourquoi avoir choisi
de faire poser les modèles pieds
nus ?
Pourquoi
avoir
choisi
un
octogénaire pour vendre un produit
destiné a priori à tous les âges ?
Valeur de la durabilité. Ce qui
faisait mouche hier n’a aucun impact
aujourd’hui, et vice versa. Pour
décoder au mieux une affiche
publicitaire, il faut s’interroger sur le
contexte
notamment
socioéconomique
dans
lequel
elle
s’inscrit. Il est permis de penser que
Connery a été choisi pour incarner
une certaine idée de la pérennité,
vendeuse en ces temps d’incertitudes
économiques. L’authenticité peut
constituer le contre-pied lui aussi
vendeur
d’une
société
pleine
d’excès (surconsommation, pollution,
course à la beauté artificielle).



Pourquoi
avoir
choisi
de
photographier la superstar Angelina
Jolie seule au milieu de nulle part ?
Valeur de la sensibilité
écologique. Une façon pour la
marque de rappeler l’importance
qu’elle attache au développement
durable. En réalité, la star pose
devant toute une équipe. La marque
prouve par ailleurs sa faculté à capter
l’air du temps : le besoin pour bon
nombre d’individus, y compris les plus
fortunés, d’un retour à l’essentiel.
Cette nature ne pourrait pas offrir
meilleur écrin au sac « shooté », seul
réel objet de valeur – et de survie ? –
sur la photo. Jolie semble dire ceci :
« Seule en voyage, rien ne compte
plus à mes yeux qu’un sac Vuitton…Il
renferme l'essentiel.»
Étape 3 : Eveiller sa vigilance
Ressentez-vous un malaise face
à ces photos ? Si oui, tenter de
l’expliquer (oralement)
Elles peuvent causer un malaise
légitime.

Sur la photo d’Angelina Jolie,
la maison Vuitton peut
induire un biais, en laissant
croire
que
des
gens
ordinaires peuvent s’offrir un
sac griffé.


Les deux images évoquent
une photo de vacances prise
dans l’intimité. Or, le naturel
« se fabrique », et ceci,
dans une dynamique plus
commerciale qu’artistique.
La publicité exploite le
panorama d’un pays pauvre,
le Cambodge – PIB par
habitant en 2012 : 2400
dollars par an –,
pour
promouvoir un article de
luxe.
Il est permis de penser que
Vuitton cherche à atteindre
des "victimes de la mode" au
budget plus serré, prêtes à
tout pour arborer son sigle.
Comme toute entreprise,
Vuitton poursuit des buts
lucratifs (le groupe LVMH
auquel la griffe appartient est
coté en bourse), souvent peu
compatibles
avec
le
développement
durable.
Dans la crise économique
actuelle, pointer le paradoxe
qui fait que le segment du
luxe (horlogerie, tourisme
haut de gamme, immobilier
de luxe, etc.), se porte à
merveille.
Dans un journal ou un
magazine, une publicité
peut côtoyer des contenus
rédactionnels
en
dissonance totale avec les
informations
véhiculées.
Imaginerait-on la publicité
impliquant Angelina Jolie
apparaître aux côtés d’un
article traitant des mines
antipersonnel
au
Cambodge ? Ou celle
présentant Sean Connery
voisinant un article sur la
surpêche de requins aux
Bahamas ?
Que penser aussi du fait
que ces publicités sont
parfois parues en écho à
des nouvelles dramatiques
au plan social (noyade de
réfugiés durant leur voyage
vers
l'Europe,
ouvriers
licenciés parce que leur
entreprise délocalise, perte
de revenus des Etats du fait
de l'exil de certaines
entreprises vers les paradis
fiscaux,
comme
Bahamas…)
les
La règle veut que les
contenus rédactionnels sont
indépendants des contenus
publicitaires.
Les
journalistes doivent « (…)
n’accepter
aucune
consigne,
directe
ou
indirecte, des annonceurs
publicitaires » (art. 10 de la
Déclaration des devoirs et
des droits des journalistes
suisses).
Faut-il
s'autocensurer quand des
annonceurs font paraître
des contenus difficilement
compatibles
avec
les
réalités à décrire ?
Incontournable, la publicité
constitue
la
ressource
financière principale des
médias écrits. Selon les
tarifs pratiqués en 2011 par
le journal "Le Monde", les
pages couleur complètes
publiées
dans
des
emplacements préférentiels
par Vuitton ont dû coûter
respectivement
147.000
euros (Angelina Jolie, en
dernière page) et 196.000
euros (Sean Connery, en
double page centrale)…
Pour avoir un retour sur
investissement,
Vuitton
cible évidemment des titres
de presse dont le lectorat a
un fort pouvoir d'achat. Elle
s’adresse plutôt à des titres
de mode, féminins et hautde-gamme.
__________________________________________________
Prolongements possibles
1)
2)
3)
Effectuer une recherche sur les contradictions possibles entre le
discours de Vuitton (philanthropie, développement durable) et ses
activités réelles (écobilan de ses produits, impératifs de vente).
Imaginer par groupes de deux une nouvelle campagne Vuitton, en
choisissant une égérie et une mise en scène.
Formuler un autre slogan pour les deux images.
___________________________________________________
Sites à consulter : www.louisvuitton.com et www.louisvuittonjourneys.com
___________________________________________________
Estelle Trisconi, journaliste, Vionnaz, janvier 2012. Collaboration : Christian
Georges (CIIP). Actualisation février 2014
FICHE ÉLÈVE – GRILLE D’ANALYSE
Photo 1
Qui est représenté sur cette
image ?
De quoi s'agit-il ?
Où cette photo a-t-elle été
prise ?
Eléments plaisants
Eléments déplaisants
Photo 2
Photo 1 : Publicité Vuitton parue dans le quotidien "Le Monde"
Photo 2 : Publicité Vuitton parue dans le quotidien "Le Monde"
11e Semaine des médias à l'école
Fiche pédagogique
Réaliser un compte-rendu sportif : conseils pratiques
Le sport occupe une place de choix dans les médias. Le suivi des matches et des événements
sportifs est confié à des spécialistes. Certains sont journalistes professionnels à plein temps,
d'autres reporters à temps partiel ou occasionnels. Tous doivent cependant suivre des règles
précises.
Public concerné : élèves dès 13 ans (cycle 3 du PER et Secondaire II)
Objectifs :
FG 31 MITIC : "Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et
d'informations…en vérifiant les informations reçues des médias et en en produisant selon les mêmes
modes"
L1 38 : "Exploiter l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information, pour
échanger et pour produire des documents…"



Découvrir quelques règles de base du reportage sportif
Se préparer à suivre un événement sportif
Rédiger un compte-rendu dans le style de la presse écrite ou parlée (radio)
Durée : 1 période de préparation, 1 période d'écriture ( + durée de l'événement sportif suivi)
Matériel nécessaire :
- Un bloc-notes de taille moyenne (ni trop petit, ni trop volumineux, permettant d'écrire dans des
positions diverses, même sans appui), comportant assez de pages vierges.
- Plusieurs stylos (éviter les encres qui se dissolvent dans l'eau) ou des crayons de papier (en
cas de pluie ou de froid vif).
- Une montre (si possible avec un chrono)
- Vêtements confortables, adaptés aux circonstances et à la météo
Organisation : travail individuel.
Etapes :
1. Prendre connaissance des détails pratiques de l'événement sportif à suivre et prendre des
dispositions personnelles :
-
S'informer du lieu exact, de la date et de l'heure (début et fin).
Vérifier sa disponibilité pour suivre l'événement en question. Eviter de prendre d'autres
engagements à ce moment.
Prévoir la question des déplacements entre son domicile et le lieu de l'événement sportif à
suivre (mode de transport, durée, tarif, heures de départ et de rentrée).
Préparer son matériel (voir plus haut) et connaître la manière de rendre son texte (à quelle
heure ? à qui ? sous quelle forme ?).
Prévoir de se trouver suffisamment tôt sur place, pour ne rien manquer (et pour écouter les
bruits de couloir ou de tribune).
2. Réunir des informations sur les protagonistes de l'événement (match ou autre compétition) :
Le mieux est de lire la presse plusieurs semaines à l'avance. Ne pas manquer l'article qui présente
l’événement qu'on va suivre dans la presse locale, le jour dit ou la veille. On peut aussi se référer à
des magazines, aux reportages radio/TV, à des sites internet.
-
Se renseigner sur les équipes en jeu, leur classement, leur évolution depuis le début du
championnat, l'état de santé des joueurs.
Par la lecture de comptes-rendus publiés dans la presse, se constituer un stock de motsclés du vocabulaire sportif : vérifier le sens de chaque terme.
Connaître le nom des entraîneurs. Retenir le nom du plus grand nombre de joueurs et leurs
fonctions (gardien, attaquants, défenseurs, etc).
Evaluer ce qui fait l'intérêt du match ou de l'événement suivi : est-ce une rencontre décisive,
symbolique, un derby entre deux équipes de la même région ?…
3. La couverture de l'événement
-
-
-
Arriver sur le lieu du match ou de la compétition dans le meilleur état de forme possible :
repos suffisant, ventre plein, concentration.
Etre attentif-ve à tout, avant, pendant et après le match ou la compétition suivie. Etre
reporter sportif, ce n'est pas seulement décrire ce qui se passe sur le terrain, mais aussi
capter l'ambiance suscitée par l'événement (Est-ce que les spectateurs s'ennuient ? Est-ce
qu'il y a une ambiance joyeuse ? Du suspense ? Est-ce que les gens sont emballés, indignés
par de mauvais gestes ou par quoi que ce soit ?).
Tendre l'oreille pour capter les informations données par le speaker du stade (le brouhaha
couvre souvent certaines phrases). Ne pas hésiter à questionner un voisin ou une voisine
pour se faire confirmer un nom, un chiffre (nombre de spectateurs) ou quelque chose qu'on a
mal vu ou entendu.
Eviter tout ce qui peut distraire l'attention : usage du baladeur numérique ou du téléphone
portable, nourriture.
Eviter de tout mélanger sur son bloc-notes. Séparer les informations, par exemple comme
ceci :
 Réserver la première page aux informations pratiques factuelles : lieu, nombre de
spectateurs, composition des équipes, nom de l'arbitre, noms des buteurs et minute à
laquelle les buts ont été inscrits, nom des joueurs avertis (minute aussi), nom des
éventuels expulsés. Notes sur des événements insolites (exemples : coup d'envoi
donné par une personnalité, panne d'électricité, etc).

Sur les autres pages, tracer une marge pour inscrire les commentaires personnels.
Réserver la place la plus importante de la page pour décrire les moments importants.
Exemple :
Affluence décevante
12ème minute, Ronaldo seul face au gardien. Tir au dessus
20ème minute : pénalty refusé aux bleus
Supporters des verts
beaucoup plus bruyants
-
Style de notes : pas besoin de phrases complètes ; utiliser des mots-clés, brefs, clairs. Relire
ses notes ou compléter pendant les temps morts ou à la mi-temps.
-
Eviter d'écrire sur les deux côtés d'une même page : il est beaucoup plus pratique de
pouvoir poser toutes ses notes devant soi, sans avoir à tourner les pages.
3. Rédiger son compte-rendu
-
Connaître très précisément le temps à disposition pour rendre son texte.
-
Ne pas oublier que l'on s'adresse à des gens qui, pour la majorité, n'ont PAS vu le match ou
l'événement sportif suivi.
-
Commencer par relire ses notes, en cochant en marge ce qui est vraiment important.
-
Inclure dans son compte-rendu les éléments qui répondent aux questions de base :
Qui ? (quelles équipes ? quels joueurs ?) a fait quoi, où, quand, comment (dans quelles
circonstances) ?
-
Eviter de raconter le match dans l'ordre (début, milieu, fin), de manière un peu mécanique et
monotone.
-
Commencer par un événement fort (exemple : un but extraordinaire) ou par un commentaire
personnel.
-
Se limiter à 1000-1500 caractères en principe. On peut aller jusqu’à 2000-2500 caractères.
-
Relire son texte avec un regard critique ("Ce que je raconte est-il clair ? Est-ce que j'ai oublié
un fait important ? Est-ce qu'il y a de la vie dans ce texte ?").
-
Améliorer le texte et le style, en fonction du temps disponible.
-
Relire une dernière fois, pour éliminer le plus grand nombre de fautes d'orthographe. Si on a
le temps : recopier son texte au propre pour éviter une copie pleine de ratures.
Dans le cas d'un compte-rendu destiné à la radio :
-
Faire des phrases courtes.
Employer des mots simples.
Relire son texte à haute voix pour vérifier que les mots "coulent" aisément. Si on bute sur un
mot, mieux vaut le remplacer par un autre.
Penser à lire son texte de manière dynamique, vivante, vibrante. La ponctuation doit
s'entendre (les points, les virgules).
Prolongement possible :
Faire relire son texte par une personne extérieure. Echanger son texte avec celui des camarades,
comparer les formules employées, la construction du texte. Comparer son texte avec celui du journal
local ou de la radio locale.
Fiche rédigée par Christian Georges (CIIP), actualisation février 2013.
Droits d’auteurs : licence creative commons
11e Semaine des médias à l'école
Fiche pédagogique
Réaliser un flash radio
Que ce soit à partir de nouvelles tirées de la presse, de la vie locale ou des dépêches de l'ATS
fournies pendant la Semaine des médias à l'école, la réalisation d'un flash radio en classe est
l'occasion de mettre en évidence le travail d'écriture sous-jacent. A l'occasion de l'édition 2014
de la Semaine des médias à l'école, cet exercice fait l'objet d'un concours. Voici quelques
conseils méthodologiques pour sélectionner des informations et les récrire en vue d'un
enregistrement.
Public : élèves dès 12 ans, voire plus jeunes (cycles 2 et 3 du PER, Secondaire II)
Objectifs du Plan d'études romand :
Langues :
L1 24 : Produire des textes oraux variés propres à des situations de la vie courante (en organisant son propos
pour tenir compte de la situation de communication; en sélectionnant et en hiérarchisant un contenu)
L1 28 : Utiliser l'écriture et les instruments de la communication pour planifier et réaliser des documents (en
prenant des notes dans diverses situations ; en produisant des documents, comme des enregistrements)
L1 34 : Produire des textes oraux de genres différents adaptés aux situations d'énonciation (en organisant la
structure hiérarchique et la progression des idées de sa production ; en mobilisant ses connaissances et en
recourant à diverses sources d'information pour élaborer les contenus de sa production)
L1 38 : Exploiter l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information, pour échanger et
pour produire des documents (en élargissant et en perfectionnant ses méthodes de prises de notes ; en
organisant l'information, en l'enregistrant, en la classant, en la triant et en la retrouvant ; en menant une
recherche d'information sur support papier et sous forme électronique, en recourant aux spécificités de chaque
support ; en identifiant les composantes d'un document et les effets qu'il produit sur les destinataires)
Formation générale, MITIC :
FG 21 MITIC : Décoder la mise en scène de divers types de messages (en les analysant à partir des supports les
plus courants et en utilisant leur forme pour réaliser d'autres productions)
FG 31 MITIC : Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations
(en vérifiant les informations reçues des médias et en en produisant selon les mêmes modes).
Durée : 3-4 périodes
Matériel nécessaire :



Choix de nouvelles d'actualité (sources possibles : quotidiens de presse écrite, magazines,
dépêches de l'ATS mises en ligne sur le site www.semainedesmedias.ch pendant la Semaine
des médias à l'école, site d’information en ligne, mais aussi informations liées à la vie de
l'école ou du collège).
Ordinateurs connectés à Internet : notamment en cas d'emploi des dépêches de l'ATS
Appareil simple pour l'enregistrement et la reproduction du son (attention à la qualité du
micro !).
L'écriture radio en bref :
A l'instar du chapeau d'un article de presse, l'information transmise par voie orale, la radio notamment,
doit contenir en sa première synthèse les réponses aux cinq questions fondamentales suivantes : qui,
quoi, où, comment, quand ? Répondre dans la foulée à la question pourquoi présuppose que
l'information principale mérite un développement plus long que la synthèse brute induite par les cinq
premières questions. Répondre au pourquoi apporte principalement des éléments d'analyse pour une
meilleure compréhension du sujet abordé. L'écriture radio doit être vivante, rythmée, le plus souvent
employée au présent dans son introduction. Exemple :
"Le Conseil fédéral veut bannir les pitbulls du territoire suisse. Deux mois après le drame survenu
dans la banlieue zurichoise, les autorités prennent le taureau par les cornes. Le gouvernement a pris
ce matin à Berne la décision d'interdire dans un délai assez bref treize races de chiens considérées
comme dangereuses, parmi lesquelles... (...) Par cette mesure, Berne veut émettre un signal fort pour
inciter les cantons à harmoniser leurs lois en la matière...".
Les réponses aux 5 questions sont donc : Qui ? Le Conseil fédéral. Quoi ? Réduire le danger
constitué par les pitbulls et les chiens dangereux. Où ? En Suisse. Comment ? L'interdiction des
chiens. Quand ? Dans un délai assez bref. Pourquoi ? Donner un signal fort pour inciter les cantons
à faire pareil.
Dans un journal radio, les 5 questions figurent généralement dans le "chapeau" lu par le journaliste en
direct à l'antenne (le chapeau = paragraphe qui résume l'ensemble de l'information). Ensuite, pour
rebondir et enrichir, soit un correspondant au Palais fédéral, soit une organisation de défense des
chiens ou encore un éclairage livré par un tiers journaliste en studio sont là pour mieux éclairer le
sujet, le mettre en perspective, l'expliquer. Il est vrai que la question pourquoi donne parfois droit à
une discussion sur un sujet.
L'écriture radio doit être brève, dépouillée, incisive, avec des phrases courtes mais extrêmement
compréhensibles. L'auditeur/trice doit tout de suite se sentir au cœur du sujet. Exemple : "Claude
Nobs est mort".
Parmi les différentes formes et usages de l'écriture radio en matière de journalisme et d'informations,
à signaler entre autres les formats suivants : le papier-minute (pour mieux encadrer un sujet), la
correspondance (Georges Baumgartner à Tokyo nous livre ses impressions), une opinion ou un
commentaire (l'éditorial du rédacteur en chef ou d'un journaliste), le papier d'humeur, etc. Parmi les
autres exercices demandés aux journalistes radio figurent également "la revue de presse". Voilà un
exercice d'écriture un peu spécial demandant à la fois un œil critique, une patte, un sixième sens pour
découvrir des scoops (informations exclusives) le matin tôt dans la presse, ainsi qu'un brin d'humour
pour ne pas alourdir le rendu à l'antenne dans un style trop télégraphique, rébarbatif.
Autre écriture radio possible : la chronique judiciaire, redevenue en vogue depuis que les médias et
les agences d'informations couvrent plus régulièrement certaines affaires de justice. Il faut être en
l'occurrence capable de raconter une histoire. Resituer le dossier, l'affaire chronologiquement. Parler
des deux parties en présence durant le procès. Donner la parole au juge, au procureur, à l'avocat. Le
papier lu ou improvisé pendant le journal se termine généralement peu avant le verdict par : "le verdict
– ou la réponse – est attendu demain dans ce procès".
Le flash radio :
Un flash radio dure environ deux à trois minutes et peut se résumer en une succession de
"chapeaux" recouvrant à la fois l'information nationale, internationale, sportive et souvent, en
conclusion, la météo. Il s'agit de présenter en un très court laps de temps 6 ou 7 informations
nouvelles ou importantes de la journée selon un ordre qui tient d'un équilibre plus ou moins
objectif. A la fois l'annonce d'un gros attentat écrase le reste de l'information et l'annonce de
l'événement en question revient pendant un certain temps toutes les heures, soit le flux de
l'information est plus calme dans la journée et la hiérarchie des nouvelles peut facilement varier d'une
heure à l'autre. Les nouvelles présentées doivent être brèves et doivent synthétiser en quatre ou
cinq lignes un événement important ou intéressant survenu dans l'heure. Exemple de nouvelle
radio deux heures après la victoire de Roger Federer à l'Open d'Australie, l'écriture pourrait se
résumer à cela: "Submergé par l'émotion, Roger Federer a brandi toute à l'heure à Melbourne le
trophée de l'Open d'Australie. Le Bâlois a tremblé avant d'obtenir son septième titre en Grand
Chelem. Victoire en quatre sets cet après-midi contre le Chypriote Marcos Baghdatis : 5-7 7-5 6-0 6-2.
Ce nouveau sacre permet à Roger Federer d'égaler en nombre de victoires en Grand Chelem un
champion comme Pete Sampras".
Autre exemple (actualité nationale) : "Environ 2000 personnes ont manifesté aujourd'hui en Suisse, la
plupart pacifiquement, contre le Forum économique mondial de Davos. 1'500 altermondialistes se
sont réunis par exemple en début d'après-midi dans le vieux Bâle avec pour ennemi déclaré la
globalisation. A Davos également, sur le lieu même de la manifestation, 80 personnes, des jeunes en
priorité, ont exprimé leur ras-le-bol. A signaler qu'aucun incident n'est venu émailler ces
manifestations". Fin du flash avec la météo: "Le ciel sera dégagé pour la fin de la journée. La
température aujourd'hui en moyenne en Suisse est de 3 degrés. Mais attention demain, le foehn
pourrait être de retour. Il est 16h00 sur Radio Intercantonale. Je vous laisse en compagnie de...
Prochaines informations à 17h00".
Étapes de la réalisation du flash :
1. Introduire l'objectif poursuivi au moyen des éléments donnés ci-dessus. On pourra illustrer le
propos par l'écoute d'un flash radio enregistré (RTS ou radio locale).
2. Répartir la classe en petits groupes (comme des "rédactions" concurrentes). On peut
imaginer que chaque "rédaction" se donne pour vocation de toucher un public-cible différent
(auditeurs jeunes, grand public, public urbain avant tout, public régional, etc).
3. Fournir la matière brute (dépêches de l'ATS à consulter en ligne - voir cette page du site
www.semainedesmedias.ch ; ou journaux, ou encore Romandie.com : www.romandie.com,
RTS Info : www.rts.ch/info/ ).
4. Inviter les élèves à sélectionner cinq-six nouvelles qui constituent à leurs yeux un menu
équilibré des nouvelles du jour. Les choix seront dictés par le public visé.
5. Imaginer une information "poisson d'avril" à insérer dans le flash (obligatoire pour prendre part
au concours).
6. Compléter les fiches « outil d’aide à la rédaction du flash infos » :
ème
 Pour les classes du cycle 2 et pour la 9
du cycle 3, les informations peuvent être
abordées dans un autre ordre que celui du document !
ème
ème
ème
 Pour les classes du cycle 3 (év. 9 , 10
et 11 ) et secondaire 2 : les informations
peuvent être abordées dans un autre ordre que celui du document ! Les informations
« développées » peuvent être mises en onde en imaginant des interventions de
correspondants externes. (Imaginer lors du montage des ambiances sonores adéquates
et-ou l'intervention d'un correspondant au téléphone…)
7. Sur la base du document « outil » complété récrire complètement chacune des nouvelles,
en mettant l'accent sur les cinq fameuses questions (voir plus haut). Le flash est animé par
deux "journalistes". (Un "journaliste" supplémentaire est à prévoir en cas d’intervention d’un
correspondant "externe").
8. Chaque groupe chronomètre son flash pour éviter qu'il dépasse deux ou trois minutes. En
cas de dépassement du temps, il faut éliminer des détails et se centrer sur l'essentiel.
9. Chaque groupe enregistre séparément son flash (si possible hors du regard des autres
groupes, pour éviter un stress inutile), mais de préférence en un seul enregistrement, "comme
si les élèves étaient en direct", afin de maîtriser le temps dévolu à l'activité.
10. Chaque groupe réalise le montage audio de son flash radio (év. ajout d'un jingle générique,
virgules et tapis sonores, etc).
11. Toute la classe écoute les différents flashes radio réalisés.
12. Après chaque flash, une critique rapide est faite : est-ce que chaque nouvelle est claire ? estce qu'il manque des éléments de compréhension ? est-ce que le langage est adapté ?
13. La classe choisit le flash qui participera au concours.
14. Demander aux élèves de faire le bilan de l'exercice : qu'est-ce qui leur a paru difficile,
frustrant, intéressant ? Qu'ont-ils appris ?
15. Jusqu'au vendredi 4 avril à 19h, l'enseignant-e télécharge le flash représentant la classe sur le
blog-podcast du concours (login, mot de passe et fiche "mise en ligne sur Scolcast" fournis
sur demande, via le formulaire d'inscription à la Semaine des médias à l'école).
Fiche réalisée par Alain Meyer, journaliste radio, avec la collaboration de Christian Georges (CIIP).
Février 2006. Actualisation janvier 2014 par Denis Badan, responsable du Radiobus (HEP-VD).
Droits d’auteur : licence Creative Commons
11e Semaine des médias à l'école
Fiche pédagogique
Réaliser une interview
L’interview est une forme de journalisme très efficace. Elle permet de transmettre au public des
faits et des opinions sous une forme dynamique. Tout le monde l’utilise : en presse écrite, en
radio, en télévision ou sur Internet. Mais l’interview n’est pas la simple addition de questions et
de réponses. Bien préparée, elle permet de restituer toute la richesse d’une rencontre.
Public : élèves dès 12 ans, voire plus jeunes (cycles 2 et 3 du PER et Secondaire II)
Objectifs du Plan d'études romand (PER) :






FG 21 MITIC : Décoder la mise en scène de divers types de messages (en les analysant à
partir des supports les plus courants et en utilisant leur forme pour réaliser d'autres
productions
L1 24 : Produire des textes oraux variés propres à des situations de la vie courante (en
organisant son propos pour tenir compte de la situation de communication; en sélectionnant et
en hiérarchisant un contenu)
L1 28 : Utiliser l'écriture et les instruments de la communication pour planifier et réaliser des
documents (en prenant des notes dans diverses situations ; en produisant des documents,
comme des enregistrements)
FG 31 MITIC : Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de
médias et d'informations (en vérifiant les informations reçues et en en produisant selon les
mêmes modes). Apprendre à préparer une interview. Apprendre à élaborer une liste de
questions.
L1 34 : Produire des textes oraux de genres différents adaptés aux situations d'énonciation
(en mobilisant ses connaissances et en recourant à diverses sources d'information pour
élaborer les contenus de sa production ; en analysant les réactions verbales et non verbales
de son interlocuteur et en y adaptant le contenu de sa production)
L1 38 : Exploiter l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information,
pour échanger et pour produire des documents (en élargissant et en perfectionnant ses
méthodes de prises de notes; en organisant l'information, en l'enregistrant, en la classant, en
la triant et en la retrouvant; en menant une recherche d'informations sur support papier et
sous forme électronique, en recourant aux spécificités de chaque support). Réaliser une
interview (texte ou son) à partir de ses notes ou d’un enregistrement
Durée : 1-2 périodes de préparation et de définition des questions, 2 périodes au moins d’écriture ou
de montage après l’interview proprement dite
Mots-clés : Interlocuteur-trice ; questions ; réponses ; rencontre ; entretien ; prise de notes ;
enregistrement
Matériel nécessaire : Bloc-notes, plusieurs stylos (ou crayons) ; éventuellement enregistreur,
dictaphone ou même téléphone portable ; ordinateur et logiciel de traitement de texte (voire du son
pour un montage sonore).
1
Étapes :
AVANT L’INTERVIEW :
1) Choisir un thème : quel sujet veut-on aborder sous la forme d’une interview ? Pourquoi, au fond ?
2) Choisir un interlocuteur ou une interlocutrice.
C’est le moment le plus important. Il faut faire la liste des personnes qu’on pourrait raisonnablement
approcher, trouver leurs coordonnées (numéro de téléphone, adresse électronique ou postale, compte
sur un réseau social…).
Une fois la liste établie, on met un ordre de priorité : quelle est la personne qu’on souhaite le plus
rencontrer ? Il faut aussi vérifier que la personne est bien placée pour parler du sujet choisi. Quelles
preuves avons-nous ?
3) Réunir de la documentation ou des informations :
- sur le sujet abordé
- sur la personne à approcher (autres interviews, éléments de son histoire personnelle…)
4) Prendre rendez-vous
- Attention, il faut s’y prendre assez tôt (au minimum plusieurs jours à l’avance) !
- Il peut être utile de se faire recommander par quelqu’un de connu.
- Expliquer les raisons, le sujet de l’interview.
- Fixer à l’avance la durée de l’entretien.
- Éviter d’envoyer la liste des questions à l’avance (risque : avoir des réponses plates).
5) Préparer un questionnaire
- Cela prouve votre sérieux et vous oblige à préciser vos questions.
- Avec une liste, vous avez toujours une question d’avance !
- Éviter de partir dans toutes les directions, suivre un plan logique.
- Chercher de l’inédit : ça ne sert à rien de demander à quelqu’un de répéter ce qu’on sait déjà !
- Eviter les questions trop longues ou les questions « fermées » (Exemple : « Avez-vous une
Ferrari ? »)
- Éviter les questions sur la vie privée ou trop personnelles (La limite ? Se demander ce qui est
d’intérêt public et ce qui ne l’est pas).
- Commencer par les questions générales, pour en venir ensuite aux questions plus précises.
Conseils pratiques :
-
Interroger la personne dans son environnement habituel. Se déplacer.
Arriver à l’heure !
Préparer son matériel à l’avance (si nécessaire. Attention aux batteries déchargées !)
PENDANT L’INTERVIEW :
-
Chercher à créer un bon premier contact : dire son nom, la raison de cette interview, préciser le
temps à disposition, rassurer (poser une première question hors sujet, pour « briser la glace »)…
Chercher le regard de la personne pendant l’interview : éviter d’avoir toujours le nez sur ses
questions !
Ne pas laisser la personne en face faire tout le travail (questions et réponses) : c’est celui ou celle
qui pose les questions qui a le pouvoir ! L’interview est un DIALOGUE, pas une DICTÉE.
Si la personne donne des réponses trop rapides ou qu’on ne comprend pas, demander de
répéter ou de préciser. Il faut être sûr à 100% que ce qui est noté (ou enregistré) est exact !
Écrire d’un seul côté des pages (plus facile à relire !)
Ne pas tout noter, mais ne rien manquer d’important !
2
Pour ou contre l’enregistreur ?
Pour
Complet
Contrôle possible
Valeur de document sonore à garder
Contre
Trop de détails, de répétitions
Lent à dépouiller (2-3h pour 1h de conversation)
Fait peur
Risque de panne ou d’entretien inaudible
Source : Les techniques de l’interview, Formation continue des journalistes, Lausanne 1986-2000
APRÈS L’INTERVIEW :
-
Relire ses notes rapidement après l’interview. Compléter certaines phrases de mémoire.
Ne pas hésiter à rappeler la personne si on a un doute sur une réponse
Vérifier certains éléments de réponse qui ont pu étonner pendant l’entretien
RÉDIGER :
-
Trier, ne pas tout retranscrire
Garder ce qui est nouveau, inédit, révélateur
FACULTATIF MAIS UTILE: faire relire l’interview après coup par la personne rencontrée pour
éviter les erreurs.
LES ÉLÉMENTS QUI DONNENT UNE VALEUR AJOUTÉE À VOTRE INTERVIEW :
-
Tout ce qui fait voir la personne sous un visage nouveau, inattendu
Les expressions très personnelles
Fiche réalisée par Christian Georges (CIIP). Actualisation janvier 2014
Droits d’auteurs : licence creative commons
3
11e Semaine des médias à l'école
Fiche pédagogique
Réaliser en classe l'ouverture d'un journal télévisé à partir
de dépêches et de photos d'agence
Public : élèves de 13 à 20 ans. Pour favoriser l'implication de chacun, il est préférable que cette
animation concerne simultanément plusieurs petits groupes (4-5 élèves).
Temps nécessaire : au moins 4 périodes pour la phase de production. Une période pour la critique
des productions.
Matériel requis : ordinateur connecté à Internet (pour consulter les dépêches d'agence mises en
ligne pendant la Semaine des médias à l'école) ; caméra vidéo munie d'un trépied ; si possible micro
externe ; moniteur ou beamer pour le visionnement des séquences vidéo en classe.
Encadrement : la présence d'une personne familière des fonctions de base de la vidéo est
indispensable. Le travail en amont du tournage impliquera un fort accent sur la réécriture des textes.
Objectifs spécifiques :
- Produire une réalisation médiatique : une minute de séquence d'ouverture d'un journal
télévisé, inventée de toutes pièces par les élèves, à partir d'une matière de base mise à
disposition sur Internet.
- Prendre conscience des choix à faire en matière éditoriale et de leurs conséquences.
- Réécrire des dépêches pour permettre une lecture aisée devant la caméra et maîtriser les
éléments de base de l'information (Qui ? Quoi ? Quand ? Où ? Pourquoi ? Comment ?).
Objectifs du PER concernés :
FG 31 MITIC : "Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et
d'informations…en vérifiant les informations reçues des médias et en en produisant selon les mêmes
modes"
L1 32 : "Ecrire des textes de genres différents adaptés aux situations d'énonciation…"
Étapes :
1. Les élèves apprennent au cours d'une réunion plénière qu'ils doivent réaliser la séquence
inaugurale d'un journal télévisé, soit la présentation du sommaire et des grands titres du jour.
Ils se répartissent en plusieurs groupes concurrents (A, B, C…). Chaque groupe devra se
structurer en attribuant des rôles à chacun de ses membres, comme dans une véritable
chaîne TV. Quelqu'un présentera le journal face à la caméra, mais cette personne lira des
textes qui auront été réécrits par les autres. Quelqu'un s'occupera de filmer la séquence et un
autre personne veillera à la qualité du son (placer le micro le plus près possible de la
source !). Plusieurs élèves devront mettre en place le fond du " plateau TV " et son décor.
Prévoir des badges (autocollants) avec les fonctions.
2. Les groupes prennent connaissance sur Internet de la matière à traiter. Ils ont à disposition
une sélection de dépêches de l'Agence télégraphique suisse (ATS), ainsi que des illustrations
fournies par une agence de presse. Libre de droits, cette matière est rassemblée sur cette
page du site www.semainedesmedias.ch.
3. Dans chaque groupe, les élèves se concertent pour choisir les sujets à mettre en tête de leur
journal filmé. Ils se répartissent les rôles et préparent les textes.
4. Tour à tour, sur un plateau improvisé, les groupes enregistrent leur séquence d'accueil. On
veillera à faire sortir les élèves qui ne sont pas concernés pas l'enregistrement pour éviter les
commentaires déplacés et l'effet de distraction. Attention : pour respecter le principe du
" direct ", chaque groupe n'a droit qu'à une seule prise ! (En principe…)
5. Visionnement des séquences par l'ensemble de la classe.
6. Dans un premier temps, les élèves du groupe de production font l'autocritique de leur travail et
justifient leurs choix. Est-ce que tout était clair ? Le langage était-il compréhensible ? Quel
était le niveau de langue ? Pourquoi ce choix de décor de plateau ?
7. Dans un deuxième temps, les élèves sont ensuite soumis aux critiques " constructives " des
autres élèves des autres groupes : d'abord ceux qui n'ont pas participé à l'exercice, puis ceux
qui ont participé. On s'interrogera sur ce qui est particulièrement bien passé (formules
trouvées, qualité d'élocution, choix du cadrage, etc…). On vérifiera en particulier que les
éléments d'information ont bien été présentés, sans lacune ou approximation grave. Les
expressions employées relevaient-elles de l'information brute ou du commentaire ? On
cherchera à évaluer la part de mise en scène de l'information, ainsi que les éléments de
nature à distraire le spectateur.
8. Il est souhaitable de mettre en ligne les productions ou de les graver sur un DVD pour
permettre de les présenter à un cercle plus large. Merci de communiquer les liens de vos
productions ! (contact : [email protected])
Mise en garde :
Les meilleurs résultats sont obtenus par des plans fixes d'un seul tenant (le présentateur ou la
présentatrice annonce les titres du jour, face à la caméra, avec éventuellement une petite musique de
fond, diffusée pendant le tournage). Les solutions techniquement plus complexes sont rapidement
chronophages. Il serait regrettable, pour tous les acteurs, que l'exercice s'enlise dans une phase de
montage et de post-synchronisation aléatoire.
Toutefois, pour ceux qui ne craignent pas la complexité technique, on peut imaginer une séquence
d'ouverture sur le mode de certains journaux télévisés :



Quelques images fixes d'actualité (maximum 5-6) sont agrémentées d'incrustations
(traitement d'image à l'ordinateur), puis montées les unes à la suite des autres dans un
logiciel de montage (iMovie, Movie Maker, autre…).
Le présentateur ou la présentatrice enregistre en audio les commentaires qui vont avec ces
images dans le laps de temps que dure la séquence.
Ce commentaire audio est plaqué sur les images.
Fiche réalisée par Christian Georges et Jean-Paul Krattinger. Actualisation février 2014.
11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Red Bull investit le sport
Public concerné : 13-20 ans
Résumé
Objectifs du Plan
romand concernés :
d'études
FG 31 MITIC : "Exercer des
lectures
multiples
dans
la
consommation et la production de
médias et d'informations…"
L1 31 : "Lire et analyser des textes
de genres différents et en analyser
les multiples sens"
Apprentissages favorisés :
Décodage des intentions latentes
d'un
message
(commerciales,
politiques…).
Analyse des intentions d'un
message en tenant compte du
contexte de communication.
Prise en compte des quatre
questions de base de tout acte de
communication : pourquoi ? à qui ?
quoi ? comment ?
Evaluation critique de l'information
obtenue.
Matériel nécessaire : article du
"Temps" et fiche élève (fournis en
annexe), éventuellement connexion
Internet.
:
publicité,
Le 14 octobre 2012, l'Autrichien
Felix Baumgartner a fait parler
de lui dans le monde entier après
être devenu le premier homme à
franchir le mur du son, en
sautant en chute libre de près de
39.000 mètres d'altitude (photo).
Cette
prouesse
avait
été
minutieusement préparée au
sein d'une entité baptisée "Red
Bull Stratos Mission".
Il est ensuite possible de se
pencher sur un évènement
spécifique sponsorisé par la
marque, le Red Bull Crashed Ice
de Lausanne, et de relever à
quel point il illustre la méthode
décrite dans l'article.
__________________________________________________
Objectifs spécifiques
Temps nécessaire :
1-2 périodes
Mots-clés
marketing
Le sport est un terrain de
prédilection pour la publicité. Les
marques
se
livrent
une
concurrence
féroce
pour
associer leur nom à des
évènements, des exploits, des
athlètes admirés. Il ne s'agit pas
d'un mécénat désintéressé mais
d'un investissement.
Deux jours plus tard, le quotidien
suisse "Le Temps" a publié un
article passionnant intitulé : "Red
Bull, empire des sensations
fortes". Il est rare que la stratégie
d'une entreprise en matière de
marketing sportif soit aussi
finement décrite. Nous vous
proposons de donner cet article
à lire à vos élèves, puis d'
analyser
les
informations
données (il figure en annexe de
cette fiche, assorti d'une fiche
élève).
sponsor,




Effectuer l'analyse d'un texte tiré de la presse quotidienne
Replacer un exploit sportif et technologique dans le contexte d'une
stratégie commerciale
Comprendre la manière spécifique dont la marque Red Bull a
choisi de se positionner en matière de marketing sportif
Se forger une opinion, l’émettre et l’argumenter
___________________________________________________
Sport à la télévision :
"Rien
n'est
jamais
gratuit !"
Quand la Radio Télévision Suisse
diffuse les images du Red Bull
Crashed Ice de Lausanne (sur RTS
Deux), doit-elle payer des droits ?
Réalise-t-elle l'émission par ses
propres moyens techniques ou
reprend-elle les images fournies
par une maison de production
mandatée par Red Bull ?
Nous avons posé ces questions au
chef de la rubrique sportive,
Massimo Lorenzi. Voici ses
réponses :
"TOUTE image diffusée en direct
(ou en différé) fait l’objet d’un
contrat de diffusion (= droits tv et
web) et se monnaie. Rien n’est
jamais gratuit en sport...
La réalisation (= production) est
parfois effectuée par nos soins, ce
qui coûte de l’argent là-aussi
(plusieurs dizaines de milliers de
francs pour un direct de foot, de
hockey ou de ski, par exemple), ou
parfois
par
des
entreprises
extérieures.
Dans le cas du Crashed-ice, ce fut
une production extérieure, mais
nous avons eu notre mot à dire
dans la conception de la réalisation
(par rapport à la présence des
logos publicitaires)."
Massimo Lorenzi nous a aussi fait
parvenir un article éloquent du
quotidien
sportif
français
"L'Équipe". On y découvre que
pour
les
téléspectateurs
de
l'Hexagone, le sport gratuit à la
télévision est en voie d'extinction.
La
plupart
des
événements
majeurs migrent vers des chaînes
à péage, du fait de l'inflation
démentielle
des
droits
de
retransmission. Lire cet article
ÉTAPES
1. Interroger les élèves /
apprentifs / étudiants à brûlepourpoint : connaissent-ils
Felix Baumgartner ?
Si nécessaire, rappeler l'exploit
qui lui a valu la célébrité le 14
octobre 2012.Distribuer ensuite
l'article (fourni en annexe) et
donner quelques minutes pour
le lire. Au besoin, donner la
signification de quelques termes
compliqués. Aborder ensuite
l'analyse du texte (soit au
moyen de la fiche élève
complète, fournie en annexe, soit
en reprenant quelques questions
clés).
2. Débattre de cette "stratégie
d'appropriation" pratiquée par
Red Bull. Montrer qu'elle porte
autant sur la manière de
rebaptiser certaines équipes que
de s'approprier certains types
d'événements sportifs. Souligner
qu'en Suisse aussi, certains
sponsors
s'approprient
des
enceintes sportives qui portaient
autrefois un autre nom. A Berne,
la patinoire de l'Allmend est
devenue
la
"Postfinance
Arena"…
3.
S'intéresser
au
cas
particulier
du
Red
Bull
Crashed Ice de Lausanne.
Présentation de cet événement
sur
le
site
général
:
http://www.redbullcrashedice.c
om/de_INT/
Par quel canal le public a-t-il
entendu
parler de
l'escale
romande du Crashed Ice ? Par la
publicité traditionnelle ? (oui :
grandes affiches dans toute la
Suisse romande ; diffusion de
l'événement sur RTS Deux). Par
d'autres moyens ? (réseaux
sociaux…). Certains membres
de la classe ont-ils assisté sur
place à cet évènement ?
Peuvent-ils le décrire ? Que
retenir d'une telle soirée ? Le
nom du vainqueur ? Un moment
de pur "fun" ? Le nom de la
marque ?
Visionner la savoureuse interview parodique d'un participant au Crashed Ice réalisée
par le duo de "120 secondes"
Vincent Kucholl / Vincent Veillon
http://www.rts.ch/video/couleur3/
120-secondes/4707505-le-redbull-crashed-ice-delausanne.html
De quoi se moquent surtout ces
humoristes ? Quels détails
pertinents
(ou
impertinents)
donnent-ils ?
8. Analyser la place du sport
sur la page d'accueil du site de
Red Bull et regarder une vidéo
sur la Red Bull TV (par exemple
de la série "Red Bull Rampage" :
http://www.redbull.tv/Mountainbik
e-Chronicles/MountainbikeChronicles-s02e15). Compter le
nombre de plans dans lesquels
apparaît le logo aux deux
taureaux…
Matraquage
?
___________________________________________________
Quelques références complémentaires
La version en français du site de Red Bull
http://www.redbull.com/fr
La vidéo du saut de Felix Baumgartner publiée par Red Bull sur YouTube :
http://www.youtube.com/watch?v=FHtvDA0W34I
Des échos du Red Bull Crashed Ice de Lausanne sur le site de la RTS :
http://www.rts.ch/info/regions/vaud/4704204-la-foule-se-deplace-a-lausannepour-la-red-bull-crashed-ice.html
Red Bull en chiffres (infographie de Télérama du 5.3.2014)
http://www.telerama.fr/monde/infographie-red-bull-la-petite-canette-qui-excitela-planete,109484.php
__________________________________________________
Christian Georges, collaborateur scientifique CIIP, avril 2013.
Marketing
mardi 16 octobre 2012
Red Bull, empire des sensations fortes
Par Henri Seckel
L’entreprise sponsorise Felix Baumgartner, qui a franchi le mur du son en chute libre. Elle a fait du
sport son principal vecteur de communication
Felix Baumgartner était donc fait pour Red Bull, et vice versa. Mais s’il est un homme à qui «Red Bull donne
des aiiiles», comme le clame l’immuable slogan de la marque, c’est bien son patron. Et Dietrich Mateschitz
s’est envolé si haut qu’il doit parfois en avoir le vertige. Son compte en banque, le mieux garni d’Autriche,
héberge 5,3 milliards de dollars et le place en 193e position du classement Forbes des hommes les plus
riches de la planète. A 67 ans, il possède une maison de 900 m2 à Salzbourg, une île paradisiaque dans
l’océan Pacifique, une phénoménale collection d’avions – dont un DC6 ayant appartenu à Tito – et la
meilleure écurie de Formule 1 au monde. Et tout ça, grâce à une boisson sucrée au goût contestable.
Le succès de Red Bull est celui d’un responsable marketing qui, lors d’une mission en Asie pour les
dentifrices allemands Blendax en 1982, découvre le concept des boissons énergisantes, aussi stimulantes
pour l’organisme de leurs consommateurs que pour les finances de leurs propriétaires. Deux ans plus tard,
associé à la famille thaïlandaise Yoovidhya, propriétaire de la marque Krating Daeng («buffle rouge»), dont il
modifie légèrement l’emballage et la recette (de la caféine en moins, des bulles en plus), Dietrich Mateschitz
fonde Red Bull. Un quart de siècle et 35 milliards de cannettes – 4,6 milliards en 2011 – se sont écoulés
depuis que la boisson a investi les gosiers autrichiens en 1987.
Malgré les rumeurs ou les réticences qu’il a parfois suscitées – et qui ont bloqué sa commercialisation en
France jusqu’en 2008 –, ce breuvage, mélangé à la vodka par les noctambules ou ingurgité à longueur de
journée par les cadres dynamiques souhaitant l’être encore plus, jouit aujourd’hui d’une image très positive,
qui s’explique en partie par l’implication de Red Bull dans le monde du sport, dont il est devenu un acteur
majeur.
Environ 30% du chiffre d’affaires de Red Bull – 4,25 milliards d’euros en 2011 – sont consacrés au sport, liton fréquemment. «Cette estimation est un peu trop élevée», précise Dietrich Mateschitz par courriel – il ne
reçoit quasiment jamais de journalistes. «Mais il est vrai qu’à côté de la publicité traditionnelle, une grande
partie de notre budget s’écoule dans le marketing sportif et événementiel. Le sport est pour nous un
investissement.» Du football au hockey sur glace et du surf à la Formule 1, la marque a effectivement investi
tous azimuts: son nom est aujourd’hui associé à près de 500 athlètes et quelque 600 manifestations
sportives.
L’époque où Dietrich Mateschitz distribuait de l’«argent de poche» à ses amis adeptes de disciplines
extrêmes et confidentielles – alpinisme, nage en eau vive, «mountain bike» – est révolue. Red Bull s’est
attaquée, depuis, à des sports et à des sportifs conventionnels. Mais sa manière de faire ne l’a jamais été.
«Apparaître sur des panneaux publicitaires en finale de la Coupe du monde n’est pas dans son optique, elle
ne se considère pas comme un sponsor», analyse Pierre-Emmanuel Davin, directeur France de Sport +
Markt, cabinet d’études en marketing sportif qui compte l’entreprise autrichienne parmi ses clients. «L’idée
n’est pas d’apposer son logo sur une plate-forme existante, mais de s’approprier cette plate-forme.»
En juillet 2011, Dietrich Mateschitz expliquait à L’Equipe: «Ce que je veux quand j’investis quelque part, dans
une discipline ou un événement sportif, c’est être responsable de A à Z, du succès ou de l’échec, le cas
échéant. Où est l’intérêt de s’engager dans le foot si c’est juste pour coller le logo Red Bull sur le maillot des
joueurs?» «Didi» a donc carrément racheté le SV Austria Salzbourg, devenu Red Bull Salzbourg; les New
York MetroStars, devenus New York Red Bulls; le SSV Markranstädt, devenu Red Bull Leipzig – des clubs
auxquels il faut ajouter le Red Bull Brasil et le Red Bull Ghana, qui font office de vivier pour leurs grands
frères.
La même logique a prévalu en Formule 1, la discipline qui représente «le meilleur retour mondial sur
investissement», disait Dietrich Mateschitz en 2006. Et son succès le plus éclatant. Sponsor de l’écurie
Sauber pendant dix ans, l’Autrichien s’offre Jaguar, fin 2004, rebaptisée Red Bull Racing. Puis Minardi, fin
2005, renommée Toro Rosso. Atypique et regardée de travers à ses débuts dans un milieu plutôt
conservateur, «Red Bull a été la marque No 1 de la Formule 1 en 2011», explique Pierre-Emmanuel Davin.
Sport + Markt a calculé qu’elle avait bénéficié, en 2011, de la visibilité à l’écran la plus importante, avec une
valorisation globale des retombées médias qui atteint 148,7 millions d’euros. Surtout, la marque a glané les
titres de champion du monde 2010 et 2011 chez les constructeurs et les pilotes, grâce à l’Allemand
Sebastian Vettel, prototype du sportif Red Bull: suivi depuis ses 12 ans par l’entreprise, passé par le Red Bull
Junior Team – une sorte de centre de formation pour pilotes –, puis par Toro Rosso avant de triompher avec
Red Bull Racing.
Aujourd’hui, Red Bull touche à peu près à tout ce qui possède des roues et un moteur, mais n’a pas pour
autant renoncé à ses premières amours: les sports de casse-cou. Il en organise lui-même les compétitions,
comme le Red Bull Cliff Diving – ultra-spectaculaire épreuve de plongeon –, le Red Bull Crashed Ice –
ultraspectaculaire course en patins à glace –, la Red Bull Air Race – ultraspectaculaire concours de voltige
aérienne –, sans parler des tournois délirants de balle aux prisonniers ou d’avions en papier. «Red Bull est
devenu un géant du marketing sportif», note Gérard Coudert, du Centre de droit et d’économie du sport. «Ce
ne sont pas des événements dont vous entendrez parler dans L’Equipe, mais l’ensemble assure à Red Bull
une visibilité et une notoriété dans le monde du sport.»
Derrière quelques têtes d’affiche – Thierry Henry, Sébastien Loeb, Lindsey Vonn – se dresse une armée de
sportifs anonymes qui réalisent des prouesses avec un taureau rouge sur la combinaison ou la casquette. Le
buzz est savamment orchestré par… Red Bull, via le magazine Red Bulletin, disponible dans onze pays (et
distribué avec L’Equipe le deuxième mercredi du mois), la chaîne germanophone Servus TV, ou la Web
télévision Red Bull TV. Red Bull Media House fonctionne comme une véritable agence de communication,
fournissant gratuitement aux médias de sublimes images des sportifs et des compétitions maison, y compris
celles de ces pages.
En plus d’assurer sa promo, «Red Bull fait un bien fou à beaucoup de sports», s’enthousiasme l’ex-skieur et
pilote de rallye Luc Alphand, désormais navigateur et membre de «la famille». Matthias Dandois, champion
du monde de BMX Flat (discipline qui consiste à effectuer des figures en vélo de cross sur un sol plat),
acquiesce: «La marque nous considère comme des athlètes de haut niveau. Elle organise les plus grosses
compétitions et fait marcher l’industrie du sport. Qu’une entreprise comme ça s’investisse crédibilise la
discipline.»
On en oublierait presque qu’au départ, Red Bull est une boisson : pas la moindre cannette en page d’accueil
du site Web. Le patron lui-même déclarait, dans le magazine GQ, en 2010 : «Le but de l’entreprise n’est plus
de vendre de la boisson, mais de découvrir des gens doués et de les aider à s’accomplir.» Ce double objectif
est rendu possible par les nombreux «éclaireurs», chargés de dénicher des talents dans le monde, et le
Diagnostic & Training Center (DTC), une structure située non loin du village de Fuschl am See, siège de Red
Bull, où les athlètes peuvent venir s’entraîner, se ressourcer et réfléchir aux moyens d’améliorer leurs
performances.
© 2012 Le Temps SA
"RED BULL, EMPIRE DES SENSATIONS FORTES" / FICHE ÉLÈVE
1. Le patron de l'entreprise Red Bull est présenté dans l'article comme un homme qui a atteint des
sommets. Reporte ci-dessous les cinq "preuves" de sa réussite, selon le journaliste :
a)…………………………………………………………………………..
b)…………………………………………………………………………..
c)…………………………………………………………………………..
d)…………………………………………………………………………..
e)…………………………………………………………………………..
2. Quelle était la profession de Dietrich Mateschitz au début des années 80 et quel produit cherchait-il à
vendre ?
……………………………………………………………………………………………………………………..
3. En quelle année la marque "Red Bull" a-t-elle été créée ?...........................................
4. Combien de canettes de boisson énergisante a-t-elle vendu en 2011 ? ………………………………..
5. Si 30% du chiffres d'affaires de Red Bull est consacré au sport, combien d'argent cela représentait-t-il
pour l'année 2011 ? ……………………………………………………………………………………………..
6. Pourquoi, selon Red Bull, le fait de mettre son logo sur des panneaux n'est pas suffisant ? Quelle a été
sa stratégie vis-à-vis des équipes qu'elle a choisi de financer ?
………………………………………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………………………..
7. Cite au moins trois sportifs qui ont un contrat avec Red Bull :
a)…………………………………………………………………….
b)…………………………………………………………………….
c)…………………………………………………………………….
8. Est-ce que Red Bull dispose de ses propres médias ? Lesquels ?
………………………………………………………………………………………………………………………..
9. Pourquoi, à ton avis, l'image de Red Bull est-elle positive ? Cite au moins trois raisons :
a)…………………………………………………………………………………………………….
b)…………………………………………………………………………………………………….
c)…………………………………………………………………………………………………….
CIIP/CGS/4.4.2013
11e Semaine des médias à l'école
Fiche pédagogique
Rédiger la critique d’un film de cinéma
Autrefois appréciée et redoutée, la critique de cinéma a parfois de la peine à maintenir sa place
dans la presse et audiovisuelle. Elle est hélas souvent remplacée par des textes platement
informatifs ou purement promotionnels. Bien dosée, elle doit combiner des informations
factuelles, ainsi qu’un avis critique sur la forme du film et son contenu. Cette fiche est inspirée
par un « guide des critiques néophytes » à l’intention des jeunes qui écrivent dans le cadre de
la TRIBUne des Jeunes Cinéphiles (voir leurs avis sur le blog http://latjc.wordpress.com/). Ces
conseils sont aussi destinés aux classes qui iront voir des films dans le cadre du Festival de
Fribourg et dont nous attendons les critiques sur le blog de Planète Cinéma :
http://blogplanetecinema.wordpress.com/
Public : élèves dès 14 ans (cycle 3 du PER et Secondaire II)
Objectifs du Plan d'études romand (PER) :
 FG 31 MITIC : Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de
médias (en analysant des images fixes et animées au moyen de la grammaire de l'image).
Analyser les intentions d'un message. Apprendre à discerner les choix de réalisation adaptés
à ces intentions.
 L1 38 : Exploiter l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information,
pour échanger et produire des documents. Construire un texte critique destiné à la publication
 A 32 AV : Analyser ses perceptions sensorielles (en comparant et en analysant des œuvres,
en distinguant le langage des images fixes ou mobiles, en mobilisant son ressenti à la vision
d’un film)
 A 34 AV : Comparer et analyser différentes œuvres artistiques (en analysant le sujet, le
thème, la technique, la forme et le message d'une œuvre).
Durée : 1 période de préparation à la vision du film et de définition des attentes, puis vision du film et
2 périodes d’écriture
Mots-clés : scénario ; mise en scène ; interprétation ; réalisation ; message ; vision du monde
Matériel nécessaire : de préférence des ordinateurs dotés d’un logiciel courant de traitement de
texte. Documentation sur le film visionné (dossier de presse, fiche, article…).
Étapes :
AVANT LA VISION DU FILM :
Glaner si possible quelques informations sur le réalisateur (sa provenance, ses films précédents) ou
sur le contexte de réalisation du film en question. Savoir en bref de quoi parle le film (pour être attentif
à la manière utilisée par le réalisateur).
PENDANT LA PROJECTION :
1) Rester attentif-ve d’un bout à l’autre de la vision : concentration, pas de causettes, et pas
d’attaques de paupières. Les commentaires ou remarques aux voisins, c’est pour la pause. Se
plonger dans le film, l’écouter et le regarder. Faire abstraction des bruits environnants (rires,
chuchotements, soupirs…) pour se concentrer sur son propre ressenti.
Prendre des notes sur ses impressions et observations est toujours utile.
2) Repérer l’HISTOIRE du film (l’intrigue, le SCÉNARIO)
3) S’intéresser SURTOUT à la FORME et à la MISE EN SCÈNE, c’est à dire à la manière dont le ou la
cinéaste a filmé son histoire.
"Alain Bergala distingue trois opérations mentales que l'acte de création cinématographique met en
œuvre : l'élection, la disposition et l'attaque. A chaque opération de l'élaboration du film, du tournage
au mixage final, le cinéaste est amené à :
Élire : choisir des choses dans le réel, parmi d'autres possibles. Au tournage : des décors, des
acteurs, des couleurs, des gestes, des rythmes. Au montage : des prises. Au mixage : des sons seuls,
des ambiances.
Disposer : placer les choses les unes par rapport aux autres. Au tournage : les acteurs, les éléments
du décor, les objets, les figurants, etc. Au montage : déterminer l'ordre relatif des plans. Au mixage,
disposer les ambiances et les sons seuls par rapport aux images.
Attaquer : décider de l'angle ou du point d'attaque sur les choses qu'on a choisies et disposées. Au
tournage : décider de l'attaque de la caméra (en termes de distance, d'axe, de hauteur, d'objectif) et
du (ou des) micro(s). Au montage, une fois les plans choisis et disposés, décider de la coupe d'entrée
et de sortie. Au mixage, même chose pour les sons."
(Jean-Bernard Gabriel, "Enseigner le cinéma à côté de la littérature" in "Enjeux", Revue de formation
continuée et de didactique du français, hiver 2010).
4) Observer les ACTEURS (le casting est un aspect de la mise en scène, la direction d’acteur aussi).
Qu'apporte certain acteur (certaine actrice) à son personnage ? N'en fait-il(elle) pas un peu trop ? (Ne
pas oublier que certains acteurs ne « jouent » pas, ils sont : les enfants et les vieux).
5) Ecouter la MUSIQUE : s'agit-il d'une composition originale ? S’accorde-t-elle avec les images ? Estelle trop envahissante ? Si le film n'en comporte pas, est-ce un choix justifié du réalisateur ?
APRÈS LA PROJECTION :
Noter ses impressions en vrac, avant la rédaction de la critique proprement dite.
RÉDACTION :
1. A propos du scénario, le spectateur se sent-il accroché par l'histoire racontée ? La narration est-elle
claire ? Les dialogues sont-ils de qualité ? Éviter de donner une valeur excessive au scénario : de
grands cinéastes ont réalisé des films inoubliables sur une intrigue très mince ou même pas très
intéressante !
Trouver la juste proportion à accorder au résumé du film (pas trop importante !). Il faut montrer que le
film a été vu, accrocher le lecteur en ancrant le texte dans le concret.
2. Se concentrer sur le TON du film : quelle vision de l'humanité donne ce film ? Quelle vision du
monde le cinéaste donne à voir à travers ce film ? Est-il chaleureux, pessimiste, cynique, généreux ?
3. Argumenter.
La critique ne passe pas d’abord par l’interprétation. Attention à ne pas inventer ou projeter des
choses qui ne sont ni dans le film, ni dans les intentions du réalisateur. Développer.
4. Donner son point de vue.
Expliquer POUR QUELLES RAISONS on a aimé un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du
tout. Il faut savoir repérer et décrire ce que l’on considère comme des défauts et faire de même avec
les qualités. Préciser les points positifs et les points négatifs. Donner de la substance, avec style, en
affichant son plaisir et en assumant sa subjectivité !
LES PIÈGES À ÉVITER :
-
Oublier de donner la moindre indication sur le scénario
Décrire trop longuement l'intrigue pour meubler l'espace imparti
S'en tenir aux émotions brutes et à l'emporte-pièce ("J'ai eu du plaisir à voir ce film").
Confondre des émotions désagréables avec la qualité d’un film
Accoler de simples adjectifs pour qualifier la performance d'un acteur ou d'une actrice
("Cameron Diaz, formidable")
Assimiler le film au message et aux slogans concoctés par le marketing ("Cette histoire d'un
homme qui redonne courage à l'Amérique entière…")
Viser l’exhaustivité : tout dire est impossible ! Il faut donc trouver un fil conducteur et s’y tenir,
quitte à sacrifier quelques informations.
LES ÉLÉMENTS QUI DONNENT UNE VALEUR AJOUTÉE À VOTRE CRITIQUE :
-
-
Priorité numéro une : une PHRASE D'ACCROCHE forte, qui retient d'emblée l'attention et
donne envie de lire la suite ("Ce qui m'a frappée dans LA PROMESSE, c'est cette éducation à
l'envers…")
Les RAISONS spécifiques, précises, qui expliquent pourquoi le film fonctionne (ou pas)
La mise en évidence des CHOIX, adaptés ou inadaptés, du (de la) cinéaste. Traduisent-ils
une empathie, une indifférence, du mépris pour les personnages ? Se souvenir que ces choix
sont affaire de MORALE : à quelle bonne distance la caméra doit-elle par exemple se tenir
d'un personnage qui souffre ?
Un exemple de critique :
DON’T COME KNOCKING, réalisé par Wim Wenders.
Femmes, alcool et scandale font partie de la vie d’Howard Spence. Soudain, un besoin inexplicable
pousse cette star de western vieillissante à déserter les plateaux de cinéma pour renouer avec sa
famille, notamment ce fils dont il ignorait l’existence. C’est sur fond de road movie initiatique que Wim
Wenders place sa thématique de la paternité, si actuelle. La première partie du film brosse avec
justesse le portrait d’un homme hanté par son passé et apparemment en quête d’une certaine forme
de rédemption. En revanche, une fois son but atteint (la rencontre avec son fils et la mère de celui-ci)
ce personnage demeure incapable de se comporter de manière adéquate. Face à son fils Earl, ange
déchu qui le rejette avec violence, et aux reproches de sa mère Doreen, il tente de fuir encore une
fois. C’est grâce à la douce insistance de Sky, ange gardien qui contrebalance la dureté de son frère,
que viendra enfin la prise de conscience. Si l’on peut reprocher au film sa fin proche d’un happy end
(le fils avoue enfin ses sentiments à l’égard d’Howard, les « enfants » unis chantent dans la voiture
offerte par leur père), la sensibilité de Wim Wenders fait encore une fois mouche : l’espace d’un
instant, le spectateur se croit lui aussi sur la route de Wisdom.
(Maud Volken, Lausanne, membre fondateur de la TJC)
(1050 caractères)
Fiche réalisée par Christian Georges (CIIP), Suzanne Déglon Scholer (enseignante au Gymnase),
Frank Dayen (enseignant au Gymnase de Morges). Actualisation février 2014
Droits d’auteurs : licence creative commons
11e Semaine des médias à l'école
Fiche pédagogique
Rédiger une critique musicale
Exercice périlleux que celui consistant à donner un avis argumenté sur un produit musical. En
effet, la critique d’un album, d’un single ou d’un concert ne consiste pas en un simple étalage
d’informations harmonieusement agencées. Elle est un appel ! Appel à aller se procurer dans
les plus brefs délais le chef-d’œuvre en question ou, au contraire, à vite reléguer dans les
poubelles de l’histoire cette collection de chansons mille fois entendues et insipides. Comme
derrière tout journaliste se cache un être humain habité d’émotions, d’envies et de
préférences, l'objectivité n’est que rarement de mise. Mais peu importe ! L'exercice que nous
proposons vise surtout à s'éloigner de l’opinion personnelle complètement subjective,
instinctive et fruit de multiples préjugés.
Public : élèves dès 14 ans (cycle 3 du PER et Secondaire II).
Objectifs du Plan d'études romand (PER) :
 FG 31 MITIC : Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de
médias et d'information (exemple : "…en analysant les formes et les finalités de sites internet
et de supports électroniques")
 L1 38 : Exploiter l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information,
pour échanger et pour produire des documents. Construire un texte critique destiné à la
publication. Permettre au lecteur d’évaluer aussi précisément que possible l’intérêt d’écouter
un artiste/groupe ou d’acheter de la musique. Enrichir le point de vue du lecteur, ses repères,
ses références par rapport à un artiste ou un disque
 A 32 Mu : Analyser ses perceptions sensorielles. En restituant par les mots des impressions
ressenties à l’écoute attentive d’un album ou d’un concert. En comparant et en analysant les
œuvres (apprendre à discerner les choix musicaux d’un artiste ou d’un groupe et tenter de les
interpréter)
Durée : 1 période de préparation à l’écoute du disque/concert et de définition des attentes ; puis
écoute attentive de l’œuvre musicale et 2 périodes d’écriture
Mots-clés : composition, titre, morceau, concept, mélodie, rythme, paroles, musique, auteur,
compositeur, graphisme, pochette, single, album, instruments, voix, présence scénique, etc…
Matériel nécessaire : De préférence des ordinateurs dotés d’un logiciel courant de traitement de
texte et d’un logiciel permettant d’écouter un CD ou des fichiers numériques. Documentation sur le
disque ou l’artiste écouté (dossier de presse, fiche, articles de presse, pochette du disque, lien vers le
site Internet de l’artiste ou du groupe). Possibilité d’utiliser l’album du bluesman Napoleon Washington
sur son site officiel : http://www.napoleonwashington.com/. Le site présente la particularité de laisser à
l'internaute le choix de payer pour la musique le montant de son choix.
AVANT L’ÉCOUTE :
Glaner si possible quelques informations sur le groupe / artiste (sa provenance, ses albums
précédents) ou sur le contexte de réalisation du disque en question.
PENDANT L’ÉCOUTE :
Rester attentif-ve d’un bout à l’autre de l’écoute : concentration, pas de causettes avec les camarades.
Les commentaires ou remarques aux voisins sont des parasites qui peuvent détruire l’ambiance que
1
l’artiste a essayé d’instaurer. Se plonger dans la musique, l’écouter. Cas échéant, manipuler la
pochette du disque. Une foule d’indications importantes figure souvent dans les livrets de CD ou sur
les illustrations. Prendre un maximum de notes pendant que la musique défile ou pendant le concert. Il
faut en effet capter ses émotions et ses ressentis « en live » !
Etre attentif au changement de climat entre les différents morceaux, à l’ordre dans lequel ceux-ci sont
placés, aux textes, aux changements de rythme, de mélodie, etc… Ne pas confondre le chanteur avec
les personnages éventuels dépeints dans les textes. Est-ce que les musiciens jouent bien ? Est-ce
que le son surprend ? Les paroles sont-elles intéressantes ?
S’intéresser SURTOUT au mariage entre la musique et les textes, c’est à dire à la manière dont le
musicien ou la musicienne a choisi de faire voyager l’auditeur. Repérer ses CHOIX :
- qualité du son, qualité des arrangements
- maîtrise technique des musiciens et du chanteur
- qualité des compositions (mélodies, changements de rythme, couplets/refrains, solos,
passages instrumentaux, etc…)
- qualité des textes
- correspondances heureuses ou non entre la musique et les paroles
- qualité générale de l’ « objet » (graphisme, illustrations, « packaging », typographie,
impression, calligraphie, etc…)
- évolution/régression par rapport aux oeuvres précédentes
APRES L’ÉCOUTE :
Noter ses impressions en vrac, avant la rédaction proprement dite.
Se concentrer sur l’impression générale laissée par la musique : est-elle énergique, calme,
déprimante, joyeuse, mélancolique, agressive, déplaisante, moralisante, comique, effrayante,
poétique, burlesque, dramatique, engagée, inaudible, brouillonne, maîtrisée, amateur, etc ?...
Expliquer POUR QUELLES RAISONS on a aimé un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du
tout. Avec des ARGUMENTS. Il faut savoir repérer et décrire ce que l’on considère comme des
défauts et faire de même avec les qualités. Préciser les points positifs et les points négatifs.
LES PIÈGES À ÉVITER :
- Une critique musicale ne se résume pas à une description morceau par morceau, même
enrobée d’une bonne introduction et d’une bonne conclusion. En effet, un album ou un concert
forment un tout ; il y a un « concept global » pensé et voulu comme tel par l’artiste ou le
groupe.
- Eviter les positions extrêmes et les jugements à l’emporte-pièce. Tu n’es pas là pour cirer
des chaussures ni pour casser du sucre.
- Ne pas s'en tenir aux émotions brutes ("J'ai eu du plaisir à écouter cet album"). Ne pas
confondre des émotions désagréables avec la qualité de l’œuvre.
- Eviter d’accoler de simples adjectifs pour qualifier la performance d'un musicien ou d'une
chanteuse ("Céline Dion, formidable")
- Trop et trop peu gâchent tous les jeux ! Qui écouterait un disque disséqué dans ses
moindres détails ? Qui achèterait une musique dont le journaliste n’a rien dit à part qu’elle est
« assez bien et ça m’a bien plu » ?
- Eviter les énumérations et l’étalage de connaissances. Le risque est de casser les pieds du
lecteur !
- Un bon chroniqueur ne doit jamais ouvertement prendre parti ! Le lecteur ne doit pas
soupçonner le journaliste de détester U2 depuis son enfance ou d’être le fan ultime de
Madonna ! Un peu de recul, que diable !
- Pas d’informations fausses, imprécises ou inexactes. Cela décrédibiliserait complètement le
travail du rédacteur.
- SE RELIRE ! Un article mal écrit est un article ridicule ! Et le lecteur pourra critiquer le
journaliste et non plus l’artiste !
- Eviter les termes familiers ou vulgaires ainsi que les adjectifs qui donnent l’impression que le
journaliste est immature et illettré : « génial », « cool », « super », etc…
- Eviter comme la peste les clichés !
2
- On n’écrit pas comme on parle ! Le style écrit possède des codes à respecter.
- Eviter les phrases trop longues indigestes qui dégoûtent le lecteur.
LES ÉLÉMENTS QUI DONNENT UNE VALEUR AJOUTÉE À VOTRE CRITIQUE :
- Priorité numéro une : une PHRASE D'ACCROCHE forte, qui retient d'emblée l'attention et
donne envie de lire la suite ("Ce qui frappe dans THRILLER, c'est ce rythme obsédant dès la
première mesure…")
- Les RAISONS spécifiques, précises, qui expliquent pourquoi le disque (ou le concert)
fonctionne (ou pas)
- La mise en évidence des CHOIX, adaptés ou inadaptés, du groupe ou de l’artiste.
AVANT DE COMMENCER…
-
N’oubliez pas qu’il s’agit d’un texte de type argumentatif, même s’il peut contenir des
passages informatifs.
-
Une opinion personnelle n’est pas un argument ! Il est préférable que seule la conclusion se
rapproche d’un avis personnel ! Un exemple peut servir d’illustration à un argument mais
jamais un exemple seul n’a de poids.
-
Le moment le plus important du travail consiste en une prise de notes fournie, structurée et
complète. En effet, n’oubliez pas qu’au moment de la rédaction de votre notice critique, vous
ne vous souviendrez peut-être plus vraiment du disque ou du concert ! Votre seul support
sera donc vos notes qui devront être « en béton » !
Critères d’évaluation :
1)
Mise en page correcte (titre accrocheur ou provocateur, introduction, découpage en paragraphes cohérents
et contenant chacun leur somme d’arguments pertinents, conclusion sous forme d’avis personnel argumenté)
2)
Propreté et soin dans la présentation
3)
Qualité et pertinence des arguments
4)
Orthographe / Ponctuation
5)
Qualité de la langue, choix du vocabulaire utilisé
6)
Syntaxe / qualité de l’expression écrite
7)
Découpage en paragraphes cohérent et pertinent
8)
Titre accrocheur !
9)
On n’utilise pas le « je » mais le « nous ». On parle pour un groupe, pas pour soi-même ! On peut utiliser
également la troisième personne impersonnelle.
10) Humour, ironie, comparaisons avec d’autres artistes sont les bienvenus !
11) Une notice critique de disque se rédige à l’indicatif présent !
12) Pas de dialogues ni de discours rapportés !
Fiche réalisée par Christophe Gigon, alors professeur de français et de sciences humaines à l'Ecole
secondaire de La Chaux-de-Fonds, musicien, janvier 2007. Actualisation par Christian Georges (CIIP),
février 2014.
3
Un exemple de critique : GALAAD – Vae victis, COD Tuxedo – 1996, Produit par Galaad
01 - L’épistolier
02 - Seul (Influenza)
03 - Le feu et l’eau
04 - La danse de la perte I. Maybe we are brothers ( ?)
05 - Wasicun (instr.)
06 - Chacun sa cible
07 - Trahison
08 - Les ondes
09 - L’arbre du rendez-vous (instr.)
10 - La loi de Brenn
11 – Une rose noire
Printemps 1996 : un ovni musical en provenance d’Helvétie vient donner un grand coup de pied dans
la fourmilière progressive passablement sclérosée par une profusion de groupes n’ayant pas encore
terminé la digestion des sommes magistrales des maîtres à planer des années soixante-dix et quatrevingt (l’écurie Magna carta entre autres). Le choc salvateur proviendra d’une jeune formation
prévôtoise (presque) inconnue au bataillon : Galaad.
Ce groupe suisse s’était cependant fait connaître trois auparavant grâce à un album naïf qui laissait
cependant augurer de bien belles choses. Premier février, sorti chez Muséa, était un disque
intéressant bien que trop touffu pour être appréhendé avec légèreté. Les influences y étaient encore
fortement marquées : un chant théâtral « angélique », des textes baroques déclamés d’une voix
maniérée parfois irritante, des claviers désuets dignes des premiers Pendragon et des lignes de
guitare marillioniennes que n’aurait pas reniées Steve Rothery lui-même. De bonnes influences,
certes, mais le tout servi dans une production « bricolée maison » fleurant bon l’amateurisme et
clonant quelque peu les bases d’un progressif-naphtaline pouvant rebuter la frange la plus rock d’un
public potentiel. Néanmoins, quelques échos positifs, des concerts empreints d’une certaine folie
poétique alliée à une fraîcheur de bon aloi ont suffi à créer une jolie (mais confidentielle) renommée à
ce jeune quintette qui a même réussi à côtoyer Peter Gabriel et Marillion lors de manifestations
musicales diverses. De jeunes gens qui vivent leur rêve avec fougue et passion. Puis, plus rien…
Retour au printemps 1996 : après quelques déconfitures humaines, matérielles, structurelles et
financières, Galaad revient. Et force est de constater que le saut qualitatif est évident. Une production
n’ayant rien à envier aux meilleurs Marillion, une « patate » d’enfer, une énergie incroyable, une
conception graphique de toute grande classe et surtout, surtout une musique nouvelle comme on n’en
avait que trop rarement entendu dans le milieu parfois poussiéreux du monde progressif. Galaad
aurait-il inventé une sorte de « fusion progressive » pour reprendre la jolie formulation d’Hervé Picart,
journaliste du défunt mensuel français ? Certes, Ange et Marillion restent les références premières, les
stigmates constituant l’architecture de base de ce nouvel édifice sonore. Mais la nouveauté réside
dans l’amalgame réussi entre les influences précitées et d’autres moins attendues comme King
Crimson, Faith no more ou encore Malicorne. Résultat : un chef d’œuvre. Un son comme on n’en avait
jamais entendu dans le rock progressif francophone d’alors (n’en déplaise à Ange, Arrakeen, ExVagus et consorts). Une énergie que l’on n’avait plus ressentie depuis l’avènement du grunge
quelques années auparavant dans un style pourtant éloigné de celui qui nous intéresse ici. Des
arrangements superbes, aucun « tic » progressif de mauvais aloi ou de démonstration stérile. Que du
matériau noble. Et la voix, cette voix ! Qui a déjà entendu Pierre-Yves Theurillat sait de quoi nous
parlons : depuis Peter Hammill et Fish (avant qu’il ne perde définitivement la sienne), on n’avait guère
entendu de chant si envoûtant : des vocaux d’écorché vif au spectre large et assuré. Le sans-faute.
Nul besoin de passer en revue les onze pièces de cet ouvrage de toute beauté. Rien n’est à jeter.
Aucun moment faible n’est à déplorer. Produit équilibré et harmonieux, artefact musical réfléchi et
mature qui se referme sur le magnifique «Une rose noire». Qui a envie de refermer l’écrin, de quitter le
monde de Galaad après une pirouette finale de cette envergure ? Personne.
Et personne ne peut se permettre le luxe plus longtemps d’ignorer cet album remarquable. Heureux
soient les connaisseurs ! Honte aux autres ! Vae victis ! (Honte aux perdants !)
4
Fiche pédagogique
La retouche
photo
ou comment et
pourquoi la réalité
est mise en scène
Documents de référence :
La photo en trompe l'oeil (env.
30 minutes), émission "Envoyé
spécial" du 10 décembre 2009
(DVD commandable à la CIIP
par les enseignant-e-s pour la
Semaine des médias)
A quand une police des
apparences, un article paru
dans Femina le 6 octobre 2009
Public : dès 10 ans (cycle 2 et
cycle 3 du PER), avec des
questions et approches variées
suivant les âges et les
branches d’enseignement
Objectifs : Mieux reconnaître
les retouches, en comprendre
les différents usages et les
aspects esthétiques, éthiques,
historiques et socio-culturels.
Durée : 1 à 3 périodes
Mots-clés: retouche digitale,
image, trucage, manipulation,
éducation
aux
médias,
publicité, mode, santé et
estime de soi, actualités
Matériel nécessaire :
DVD, article proposés en
référence
ou
exemples
suggérés
sous
les
prolongements
possibles.
Ordinateur et projecteur pour la
présentation.
Pour situer les questions
Quand un-e photographe recourt à la retouche digitale pour remanier
un détail sur un personnage politique, sur une image de guerre ou de
catastrophe, des discussions sur les limites éthiques de ces
manipulations démarrent. Certes, la presse a des règles de conduite
déontologiques. Mais une image doit éveiller nos émotions pour attirer
notre attention. C’est ainsi aussi qu’augmentent les ventes ou monte
l’audimat Or, la réalité n’est pas toujours assez… photogénique.
La retouche photo dans le domaine pub, mode ou célébrités est
nettement moins débattue. Les professionnel-le-s de la branche
minimisent ou esquivent. Comme si l’on touchait à un tabou en
exposant les étapes d’un travail d’idéalisation, qui peut exiger de six à
vingt heures et davantage. Mieux comprendre les ficelles du métier
ôterait-il un peu du pouvoir de l’artifice ? Toujours est-il que lorsque
un-e artiste anonyme colle une barre d'outils Photoshop sur des
affiches publicitaires, les images font le tour du web (illustration cidessus). La proposition d’une députée française d’apposer une
mention explicite sur les images retouchées pose des problèmes
pratiques : une photographie dont la lumière ou le contraste est
modifié est-elle déjà à marquer « retouché » ?
De fait, si toute photographie, par son cadrage et son angle de vue, est
une fabrication, elle semble en même temps fonctionnner comme
témoignage objectif. Dans notre esprit une chose et sa version
photographiée se confondent. Dans la peinture, ce glissement n’opère
pas pareillement.
A l’heure où nous vivons dans un tourbillon constant d’icônes à la
beauté impossible, il conviendrait donc de plancher sur la question des
images retouchées dans le monde des actualités comme dans celui
des industries du divertissement et du rêve.
___________________________________________________
Objectifs
 Mieux reconnaître les indices de retouches dans le portrait en
image fixe comme dans le clip
 Interroger ensemble les tendances des retouches dans les
différents domaines (actualités, histoire, publicité, mode, etc.)
1
Objectifs
concernés :
du
PER
Formation générale,
FG 21 MITIC : "Décoder la
mise en scène de divers
types de messages
FG 31 : "Exercer des lectures
multiples dans la
consommation et la
production de médias et
d'informations…"
Langues
L1 28 : "Utiliser l'écriture et
les instruments de la
communication pour planifier
et réaliser des documents…"
L1 38 : "Utiliser l'écriture et
les instruments de la
communication pour collecter
l'information, pour échanger
et pour produire des
documents…"
Formation générale,
santé et bien-être
FG 38 : "Expliciter ses
réactions et ses
comportements en fonction
des groupes d'appartenance
et des situations vécues…en
analysant les effets de
diverses influences (modes,
pairs, médias, publicité)…"
 Analyser les idéalisations des photographies actuelles ou
anciennes et celles des reproductions de peinture de diverses
époques (portraits, paysages ou scènes de guerre p.ex.)
 Comparer les changements de signification entre images originales
et retouchées pour explorer les motivations possibles des auteur-es et des rédactions (voir les exemples d’actualité proposés)
 Aborder les questions d’éthique et d’influence sur nous de
l’imagerie commerciale retouchée, tout en soulevant la question de
nos habitudes de consommateurs d’images
___________________________________________________
Étapes
1. Inviter les élèves à collectionner des portraits provenant de
différents domaines (mode, publicité, politique et actualités, sport,
art et culture, etc.) et tirés de magazines, journaux ou clips p.ex.
Examiner ces portraits en petits groupes et laisser les élèves
faire la liste des retouches probables. Quelles sont les
tendances des retouches dans différents domaines ? D’après
eux, quels sont les motifs derrière ce travail sur les images ?
Quels sont les raisons possibles des variations d’embellissement
suivant les domaines ?
2. Débattre des canons de beauté actuels et passés en
demandant aux élèves de faire de brefs exposés sur une sélection
de photographies ou de reproductions de peinture de leur choix.
Quels sont les critères esthétiques de ces époques ? Que
relèvent les élèves sur la beauté masculine et féminine actuelle ?
Pourquoi les médias nous présentent-ils des femmes très lisses et
des hommes davantage naturels ou marqués ? Qui crée ces
modèles ? Comment sommes-nous influencés par ces
canons ? Pourquoi les idéaux changent-ils ?
Pour étoffer les réflexions, il peut être utile de rappeler que les
recherches actuelles auprès des jeunes indiquent que si d’un côté,
nous savons que « tout est retouché », nombre de filles et de
femmes se comparent constamment à des modèles de minceur
extrêmes et achètent des produits en conséquence. Nous ne
sommes pas toutes anorexiques (ni tous accros de la
musculation), mais l’insatisfaction par rapport à son corps croît
chez des fillettes de plus en plus jeunes. Selon eux, quels
pourraient être les raisons de ces tendances ?
3. Sur la base de collections d’images thématiques, on peut
aborder les représentations du pouvoir, de la force, de la faiblesse,
etc.
4. La peinture historique et ses mises en scène fournissent un
matériel de comparaison avec les images des actualités.
5. Les élèves peuvent prendre des portraits posés ou spontanés
et les décliner en version couleurs (adoucies/contrastées/
dominantes de teintes), puis en version noir-blanc (clair/contrasté).
Les variantes couleurs correspondent dans les médias à la
représentation des femmes. Les variantes noir-blanc correspondent
à la représentation des hommes selon les stéréotypes courants.
2
___________________________________________________
Prolongements possibles
Les tendances de la retouche dans le domaine de l’histoire
Alain JAUBERT, Le commissariat aux archives. Les photos qui
falsifient l'histoire, Paris, Éditions Bernard Barrault, 1982.
Une réflexion et des exemples de retouche dans les photos : « Le
poids des mots, le choc Photoshop ». Article de Télérama du 2
septembre 2010
Une réflexion sur les images retouchées : Le Temps, 7 et 8 novembre
2009, Ces photos de plus en plus retouchées qui dérangent, Luc
Debraine. Article volet 1. Article volet 2. Article volet 3
Femina, 4 octobre 2009, A quand une police des apparences ?, article
illustré de Marie-Claude Martin
Quelques facettes du glamour
http://demo.fb.se/e/girlpower/retouch/retouch/index.html
Site suédois de réflexion sur les images retouchées
Body evolution : un clip éloquent sur YouTube :
http://www.youtube.com/watch?v=17j5QzF3kqE
http://www.memoclic.com/1210-photos/9157-montage-photo-rate.html
Des exemples divers pour entrer en matière
Le clip le plus connu de Dove pour sa campagne en faveur des vraies
femmes http://www.youtube.com/watch?v=iYhCn0jf46U
3
Voir aussi Beauty Pressure sur l’environnement visuel imposé aux
fillettes dès leur plus jeune âge et qui font que les garçons ont des
exigences sur elles qu’ils n’ont pas pour eux-mêmes…
http://www.youtube.com/watch?v=Ei6JvK0W60I&feature=response_w
atch
et la transformation d’un joli garçon en Monsieur Lardo
http://www.youtube.com/watch?v=jGuU3c60B4Y&feature=related
"Le thigh gap, la nouvelle obsession des adolescentes" : extrait d'un
magazine de M6 (1 min.30) :
http://www.m6.fr/emission-66_minutes/videos/11326966thigh_gap_la_nouvelle_obsession_des_adolescentes.html
___________________________________________________
Eva Saro, responsable de projets, fondation images et société, Genève,
janvier 2010. Actualisation par Christian Georges (CIIP), janvier 2014.
4
La retouche photo en quelques exemples et questions
avec Eva Saro, fondation images et société
Pourquoi Paris-Match amincit-il le président français ?
Le cliché original de l'agence Reuters, montre un bourrelet au niveau de la taille de
Nicolas Sarkozy. En revanche, la photo de Paris-Match illustrant l'article intitulé "L'été
américain" met en lumière une silhouette plus avantageuse. Le teint du héros s’en trouve
également dynamisé (2007).
Cette version de la réalité est-elle plus digne d’un dirigeant ? Certains critiques mettent en
avant que le propriétaire de la publication est un ami du président, soucieux de soigner
l’image de ce dernier.
Pourquoi le photographe gomme-t-il une tête ?
Gommer les autres politicien-ne-s pour valoriser le
personnage principal ou ôter de l’image des
personnes devenues indésirables au cours du temps,
voilà des pratiques anciennes. Le code déontologique
actuel n’autorise pas ces pratiques, mais le réflexe
d’idéalisation reste…2008).
Pourquoi la rédaction photo du Figaro efface-t-elle
une bague ?
Rachida Dati portait une bague de 15 600 euros. « On
ne voulait pas que la bague soit l’objet d’une
polémique, alors que le vrai sujet était la pétition des
magistrats » (2008).
5
Illustrer une tragédie…
Lors du massacre de Louxor (7 novembre 1997), 58 personnes avaient été abattues,
dont 36 d'origine suisse. Le Blick et la télévision suisse alémanique avaient diffusé
l’image où l'eau qui s'écoule devant le temple a été colorée en rouge pour évoquer la
«mare de sang» de Louxor.
Renforcer une dramaturgie…
Quelle histoire comprenons-nous ici ?
Quel scénario semble vraisemblable ici ?
Pourquoi le photographe a-t-il opté pour cette
combinaison ? Que peut-on imaginer ?
Brian Walski du Los Angeles Times en a perdu son
emploi (2003).
6
Les multiples facettes de Monica Bellucci
Certes l’actrice a des traits réguliers et symétriques, donc harmonieux selon une des
définitions les plus anciennes de la beauté. Mais quel est le portrait le plus fidèle à
Monica Bellucci ? Où commence l’artifice ?
« Sans fards » sur cette couverture et à l’intérieur du magazine, l’actrice est éclairée de
façon à donner à sa peau un effet lumineux toujours avantageux. Catherine Deneuve ou
Isabelle Adjani ont d’ailleurs leur chef d’éclairage quand elles passent à la télévision.
Les hommes semblent soumis à nettement moins de contraintes pour paraître lisses
comme un masque en plastique. En effet, quel acteur poserait avec les mains autour de
son visage pour tendre légèrement sa peau (ce que font plusieurs belles à l’intérieur du
magazine) ? Clint Eastwood et beaucoup d’autres sont glorifiés pour leurs rides
séductrices…
Les hommes aussi se font
retoucher le visage ou les muscles
abdominaux. Mais les modèles
masculins dans les journaux sont
très variés en âge et expression.
Est-ce pour cela que garçons et
hommes n’estiment pas que leur
attrait dépend essentiellement de
leur apparence lisse ?
http://gregorymoine.com/retouchesphotographies-des-stars-clarksoncruz-diaz-heigl-sheridan-beyoncebefore-after-photoshop/
L’obsession de la minceur reste une
préoccupation féminine, alors même que la
population masculine souffre davantage de
surpoids en termes médicaux.
En classe, les garçons sont par contre
préoccupés de poser en tant que « bad boy » dur
qui ne s’en laisse pas conter (voir ci-dessous
« Jouez à la star »).
7
Combien de retouches séparent l’image de gauche de celle de droite ?
En regardant le site, vous verrez qu’il y a eu onze étapes pour transformer cette jeune
fille en une créature glamour (donc lisse et brillante comme du plastique).
Quelles sont les tendances des retouches actuelles ? Les reconnaissez-vous ?
Que signifie ces canons de beauté sur notre attitude par rapport à la maturité, l’âge, la
diversité ? Combien est-ce une obsession des médias ? Pourquoi cette imagerie
impossible nous fait-elle tant fantasmer et acheter ?
Jouez à la star retouchée
En classe, les élèves se prennent en photo :
postures spontanées, stéréotypées (imitant les
attitudes clichés pour les filles ou les garçons) ou
intentionnellement contre-stéréotypées (un garçon
souriant avec la tête inclinée, une fille sérieuse
avec le sourcil froncé…).
Télécharger les images et travailler avant tout
a) une version couleurs (plus ou moins
illuminées, avec ou sans dominantes de
couleurs)
b) une version noir-blanc (plus ou moins
contrastée)
Quelle est la perception des élèves de chaque
version ? Quelle atmosphère se dégage ? A quoi
l’image pourrait-elle servir ?
Une continuation par le collage peut encourager
les réflexions, en éloignant les élèves des effets
techniques faciles et gratuits.
8
11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Les "théories du complot" :
quelle valeur leur accorder ?
Public concerné : 14-20 ans
Résumé
Lien avec le PER :
FG 31 MITIC "Exercer des
lectures multiples dans la
consommation
et
la
production de médias et
d'informations…en analysant
les formes et les finalités de
sites Internet et de supports
électroniques…en vérifiant les
informations
reçues
des
médias et en en produisant
selon les mêmes modes"
L’homme n’a jamais marché
sur la Lune ; Elvis Presley ou
Michael
Jackson
sont
vivants ; les attentats du 11
septembre 2001 ont été mis
en
scène
par
le
gouvernement
américain :
ces « théories du complot »
sont
parmi
les
plus
populaires et présentes sur
Internet. Point commun :
l’accumulation
d’indices
permettant de croire qu’on
nous ment et que les médias
sont complices des autorités.
Temps nécessaire :
1 à 4 périodes
Matériel
nécessaire
:
connexion Internet, beamer,
éventuellement
captures
d'écran polycopiées de pages
Internet
ou
d'articles
mentionnés dans la fiche
Mots-clés : faits, doutes
Internet,
vidéos,
médias,
source, crédibilité, complot,
conspiration
La notion de théorie du
complot
ou
celle
de
conspirationnisme recouvrent des mouvements de
pensée
divers
et
aux
arguments plus ou moins
élaborés. Faut-il tous les
rejeter d’emblée parce qu’ils
vont souvent trop loin –
comme ceux qui prétendent
que le monde est gouverné
par une société secrète (les
Illuminati)
ou
par
les
extraterrestres ?
Des complots ont réellement
existé dans l’Histoire – Hitler
a envahi la Pologne après la
avoir mis en scène une
pseudo-agression polonaise.
Et les mensonges d’Etat ne
manquent pas – l’affirmation
américaine que l’Irak détenait
des armes de destruction
massive a servi à justifier
l’invasion militaire de ce
pays. Le doute (raisonnable)
est utile et nécessaire !
Quelle attitude avoir face aux
sites et aux films qui
démontent des événements
connus et en proposent une
interprétation
radicalement
différente ?
Comment
mesurer son esprit critique ?
C’est le défi que les
« théories
du
complot »
invitent à relever.
___________________________________________________
Objectifs
-
Comprendre les mécanismes par lesquels les théories du
complot se développent selon des schémas similaires
Savoir mieux distinguer les faits des suppositions
Exercer son esprit critique, autant vis-à-vis des théories
alternatives que vis-à-vis des versions dites « officielles ».
1
___________________________________________________
Étapes suggérées
Séance 1 – 1 ou 2 période(s)
« L’homme
n’a
jamais
marcher sur la lune »
(La faute d’orthographe est
dans le titre d’une vidéo bien
référencée sur YouTube).
A. Montrer aux élèves ce
qu’on
obtient
en
tapant
« L’homme sur la lune » par le
moteur de recherches Google.
-> Sur la première page, on
trouve déjà des sites niant la
réalité des missions Apollo sur
le satellite de la Terre. Par
exemple : stopmensonges.com
parle du « plus gros mensonge
de l’ère moderne ».
Poursuivre l’expérience sur
Google vidéo ou sur YouTube.
-> Là aussi, en première page,
on
trouve
des
films
négationnistes. Montrer par
exemple « On a marché sur la
lune » (1 minute 25’’), puis
« L’imposture
du
premier
homme sur la lune, partie 1 »
(10 minutes).
« On a marché sur la Lune » :
http://www.youtube.com/watch
?v=4TJtrcFn_mY
Extrait d’un documentaire de
John
Moffet
(2001) :
« Conspiracy Theory : Did We
Land on the Moon ? » (en
français : « L’imposture de la
lune »)
http://www.youtube.com/watch
?v=uvTajJmLp7E
B. Discussion générale.
Les élèves avaient-ils entendu
parler de la mise en doute des
missions spatiales américaines
sur la Lune ? Qui croit que
l’homme n’a pas marché sur la
Lune ?
Pourquoi ?
Le
deuxième
film
paraissait-il
convaincant ? Serait-il possible
de tenir un aussi gros
mensonge ?
Combien de
personnes
seraient
impliquées ?
-> Informations à disposition :
Six missions ont été envoyées
sur la Lune : Apollo 11, 12, 14,
15, 16, 17 ; douze hommes y
ont posé le pied. Le premier fut
Neil Armstrong le 21 juillet
1969. Il déclara : « Un petit pas
pour l’homme, un grand bond
pour l’humanité. » Le dernier
fut Eugene Cernan, le 14
décembre 1972.
La NASA (National Aeronautics
and Space Administration) a
compté
jusqu’à
36.000
employés. On estime que
400.000 personnes ont été
impliquées dans les missions
vers la Lune.
Le 6 septembre 2011, la NASA
a publié des photos prises par
le télescope spatial Hubble et
montrant des traces laissées
sur la Lune par les missions
Apollo 12, 14 et 17.
http://www.nasa.gov/mission_p
ages/apollo/revisited/
-> Principal argument des
négationnistes (« mobile
du
crime ») : les Etats-Unis étaient
en compétition avec l’Union
soviétique et avaient besoin de
démontrer leur supériorité dans
l’espace.
-> La remise en question
commence en 1974, avec la
publication d’un livre par un
ancien employé de la NASA,
Bill Kaysing : « We Never Went
to the Moon » (« Nous ne
sommes jamais allés sur la
Lune »). On retrouve Bill
Kaysing dans les principaux
films négationnistes.
C.
Cas
particulier :
l’argument du drapeau.
2
Parmi les arguments invoqués
par les négationnistes, le plus
visible et le plus opportun à
débattre est celui du drapeau
américain qui semble flotter au
vent sur les images, alors qu’il
n’y a pas d’air sur la Lune.
arguments :
les
étoiles
rayonnent trop faiblement ; le
module
a
atterri
tout
doucement ; la traversée de la
ceinture de Van Allen fut brève.
Eventuellement : montrer une
vidéo d’expériences menées
pour démonter l’argument du
drapeau
(en
anglais,
3
minutes) :
http://www.dailymotion.com/vid
eo/x9yfbx_drapeau-flottant-surla-lune-decryp_tech
Ouvrir la discussion.
Peut-on
doute ?
-> Contre-argumentation : le
drapeau était accroché à une
barre
horizontale.
Les
astronautes ont dû l’agiter un
peu avant de le planter, c’est
pourquoi le tissu bouge comme
s’il y avait du vent, et il
continue à bouger longuement
en
raison
justement
de
l’absence d’air et de résistance
de
l’air.
En
comparant
plusieurs images on peut voir
que le drapeau a toujours les
mêmes plis, ce qui ne serait
certainement pas le cas si du
vent le faisait bouger.
->
Autres
arguments
négationnistes : on ne voit pas
d’étoiles sur les clichés ; il n’y a
pas de cratère sous le module ;
les fusées n’ont pu traverser
sans encombre les fortes
radiations de la « ceinture de
Van
Allen ».
Contre-
D. Débat : que croire ?
tout
mettre
en
-> Oui : le gouvernement
américain a bien inventé
l’existence
« d’armes
de
destruction massive » en Irak.
- > Non : ce mensonge a
justement fini par être dévoilé.
Il n’est pas possible de tenir
durablement un mensonge
dont des milliers de personnes
seraient complices.
Comment bien exercer son
esprit critique ?
-> En critiquant aussi la
critique. Les conspirationnistes
s’appellent
eux-mêmes
« Truthers » (« ceux de la
vérité »), mais leur « vérité »
peut aussi être mise en doute.
Pourquoi les « théories du
complot ont-elles autant de
succès ?
-> Avantage narcissique : on
en sait plus que le commun
des mortels, on est plus
intelligent.
-> Avantage mental : le
monde est plus simple, il existe
un ennemi responsable de tous
nos maux.
___________________________________________________
Séance 2 – 1 ou 2 période(s)
« Rouvrir le 11 septembre »
http://video.lefigaro.fr/figaro/vid
eo/les-theories-du-complotautour-du-11septembre/1150881366001/
A. Montrer 2 films aux élèves.
L’un rappelle les événements
du 11 septembre 2001 (5
minutes).
http://www.youtube.com/watch
?v=jakVMfxcshg
L’autre résume rapidement les
"théories du complot" (3
minutes).
Ouvrir la discussion.
Qui ne croit pas que les
attentats ont été commis par
des terroristes pour le compte
de l’organisation Al-Qaida et
son chef Oussama Ben
Laden ? Pourquoi ? Quels sont
les autres possibilités ?
3
La présentation des "théories
du complot" dans la vidéo du
Figaro est-elle impartiale ?
http://www.dailymotion.com/vid
eo/xldbpd
-> Noter le vocabulaire :
"phénomène
étrange,
calomnie, mensonges, pourrir
l'histoire…"
B. Travail sur les arguments.
-> Est-il juste de regrouper
tous les questionnements du
11 septembre sous la notion de
"théories du complot" ?
-> Il existe plusieurs théories.
Les
autorités
auraient
organisé (MIHOP, Make It
Happen On Purpose) ou laissé
faire les attentats (LIHOP, Let
It Happen On Purpose). Le
véritable organisateur serait la
CIA
(Central
Intelligence
Agency) ou
le
Mossad
(services secrets israéliens).
-> Rappel des faits admis par
la "version officielle" : quatre
avions de ligne sont détournés
par 19 pirates de l’air. Deux
d’entre eux percutent les tours
du World Trade Center de New
York,
un
troisième
le
Pentagone (ministère de la
défense)
à
Washington.
Environ
3000
personnes
périssent dans les attentats.
-> Rappel des suites : deux
interventions
militaires
américaines, en Afghanistan
(2002) et en Irak (2003).
-> Question légitime : comment
des
attentats
aussi
spectaculaires,
préparés
pendant des années, ont-ils pu
échapper à la surveillance de
16 agences de renseignement
américaines, des services de
sécurité de quatre aéroports et
du bâtiment peut-être le plus
protégé
au
monde
(le
Pentagone) ?
-> Autre film disponible : la
"théorie officielle" présentée
avec ironie par ReOpen9/11 (5
minutes)
Montrer les pages d’accueil
des sites
www.11septembre.ch
(association
suisse)
et
http://www.reopen911.info
(le principal site de théorie
alternative, en français).
Puis distribuer la liste des
onze « points-clés du 11
septembre »
selon
les
« Truthers » (chercheurs de
vérité) :
http://www.reopen911.info/poin
ts-11-septembre/1.html
Ces
arguments
sont-ils
convaincants ? Lesquels en
particulier ? Sont-ils suffisants
pour en déduire l’existence
d’un complot ? Y a-t-il d’autres
explications
possibles
(coïncidences, incompétences,
etc.) ?
->
Les
« Debunkers »
(démystificateurs)
ont
des
réponses aux arguments des
conspirationnistes. Exemple :
un article de Jeremy Stahl
publié par Slate et Conspiracy
Watch :
http://www.conspiracywatch.inf
o/11-Septembre-l-histoire-dune-theorie-ducomplot_a1121.html
En option : distribuer ces
articles et proposer un travail
écrit aux élèves, en leur
demandant de distinguer :
-
les faits avérés et les
hypothèses
les doutes étayés et
les suppositions.
C. Débat : que croire ?
(voir séance 1)
En option : le rôle des médias,
très
critiqué
par
les
4
« Truthers ». Par exemple
dans cet article publié par
ReOpen9/11 :
http://www.reopen911.info/11septembre/le-11-septembreles-medias-et-le-mythe-de-linformation/
Discussion
possible :
les
médias sont-ils crédibles ?
-> Souligner le rôle des
sources d’information : les
autorités
nourrissent
les
médias
(communiqués,
conférences de presse) et sont
considérées
comme
des
sources
légitimes.
Les
mouvements d’opinion, tels
que les conspirationnistes,
doivent-ils être traités de la
même manière ? Comment
distinguer
les
sources
légitimes et sérieuses ?
Autre exemple : doit-on traiter
l’opinion des créationnistes au
même plan que la théorie
darwinienne de l’évolution ?
___________________________________________________
Pour aller plus loin
Bon dossier du Nouvel Observateur sur la Lune :
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20090630.OBS2579/a-t-onvraiment-marche-sur-la-lune.html
"Opération Lune", film documentaire de William Karel (2002, 52
minutes, en médiathèque) et en commande sur e-media. Dossier
pédagogique.
Le principal site de contestation de la "version officielle" du 11
septembre :
http://www.reopen911.info
Un article de référence de Jeremy Stahl contre les théories du
complot sur le 11 septembre :
http://www.conspiracywatch.info/11-Septembre-l-histoire-d-unetheorie-du-complot_a1121.html
Sites anti-complots :
www.conspiracywatch.info
http://www.hoaxbuster.com/dossiers
__________________________________________________
Alain Maillard, journaliste, responsable du magazine EDITO, février
2014
5
11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Tous paparazzi ?
Emission
de
référence
:
Reportage du magazine de la
TSR « Illico », diffusé le 25
octobre 2007. Module vidéo
raccourci visible en streaming sur
le site RTS.
Durée : 8 min. 31
Public concerné : 14-20 ans
Temps nécessaire :
1-2 périodes
Matériel nécessaire : connexion
Internet, beamer
Mots-clés: photos d’amateurs,
clichés
volés,
agences,
paparazzi, scoop (= exclusivité),
trucages, presse people
Résumé
Avec les nouvelles technologies,
n’importe qui peut aujourd’hui
prendre des photos et les proposer
aux médias. Le magazine de la TSR
« Illico » s’est intéressé à une
agence parisienne qui se propose de
vendre ces photos aux médias,
moyennant une commission de 25%.
(elle
s'appelle
aujourd'hui
Citizenside). Le reportage se
focalise d’abord sur une architecte
de 32 ans, Veronica Benini, qui a
pris une photo lors d’une nuit
d’émeute à Paris, photo publiée à sa
Une par le quotidien « France Soir ».
Les responsables de Scooplive
détaillent les principes du service
qu’ils offrent et les limites qu’ils se
fixent.
L’idée de fonder cette agence a
germé au moment des attentats de
Londres, en juillet 2005. Lors
d’événements exceptionnels, les
grands médias comme la BBC ou
CNN incitent les spectateurs à
envoyer leurs photos et leurs vidéos.
La presse people en fait aussi son
beurre. Les paparazzi professionnels
ne voient pas une concurrence
dangereuse dans l’arrivée des
amateurs.
Certains
évoquent
toutefois la possibilité que des
clichés soient truqués, dans la
course au scoop. Le reportage
conclut sur une note d’humour, en
relevant à quel point certaines mises
en scène pourraient être vendues
pour des événements réels…
__________________________________________________
Objectifs
-
-
Comprendre le terme de
paparazzi
et
savoir
distinguer leur activité de
celle des photographes de
presse traditionnels
Comprendre les avantages
et les risques pour la
presse de publier des
photos d’amateur
-
Réfléchir à la notion
d’intérêt public lié à la
publication d’un cliché
-
Connaître
les
dérives
possibles dans la course à
l’exclusivité et les moyens
de prévenir les risques
-
Se poser des questions de
déontologie journalistique
en analysant un cas
pratique
___________________________________________________
ÉTAPES
Disciplines et thèmes
concernés
Visionner le reportage en classe
1) Analyse thématique
Formation générale, MITIC,
éducation aux médias :
Exercer des lectures multiples
dans la consommation et la
production
de
médias
et
d'informattions, en étudiant les
manifestations de la "société de
l'information
et
de
la
communication" et certaines de
ses conséquences, en analysant
des images fixes et animées au
moyen de la grammaire d
el'image, en analysant les formes
et les finalités de sites internet et
de supports électroniques.
(Objectif FG 31 du PER)
Promotion d’amateurs au rang de
reporters.
Raréfaction des espaces à l’abri
des objectifs indiscrets.
Faits divers
personnalités.
et
traque
des
Presse à sensation et course au
scoop. Journalisme citoyen.
Donner
l’origine
du
mot
« paparazzo »
(pluriel :
« paparazzi ») : terme inventé par le
cinéaste Federico Fellini pour définir
le métier du personnage principal du
film « La Dolce Vita » (1960).
« Photographes faisant métier de
prendre des photos indiscrètes de
personnes connues, célèbres, sans
respecter leur vie privée ». (Le Petit
Robert).
Mettre en évidence le fait que les
photographes
de
presse
traditionnels travaillent plutôt à la
commande : ils sont amenés à
illustrer des sujets précis, définis
d’avance.
Demander
aux
élèves
de
reformuler le service proposé par
l’agence Citizenside. Observer à
quelles conditions.
Relever une contradiction : un
responsable dit que l’agence ne fait
« pas d’investigation poussée »,
mais se contente de « vérifier
l’information ».
Quelle
est
la
différence ? Préciser le terme
« investigation ».
Quelles limites se fixent les
responsables de l’agence dans la
nature des clichés proposés ?
Montrer qu’il n’y a pas seulement les
critères
que
se
fixent
les
professionnels des médias, mais
aussi ceux de la loi. La loi protège
les individus contre les atteintes à
l’honneur ou à la vie privée. Il n’est
pas permis de publier la photo de
quelqu’un sans son consentement.
Observer dans le reportage la
manière dont les responsables de
l’agence reportent la responsabilité
sur les auteurs des images.
Mettre en évidence la notion
d’intérêt public : la publication
d’une information ou d’une photo
devrait répondre à ce critère. Est-ce
toujours le cas ? Montrer le conflit
potentiel entre intérêt public et
protection de la personnalité par un
exemple
simple :
aimeriez-vous
découvrir des images de votre mère
blessée dans un attentat et
reconnaissable ?
Mettre en évidence l’intérêt pour
les médias de publier des images
d’amateurs : pas de charges
salariales fixes ; pas de contrats,
publication au coup par coup, selon
des tarifs aléatoires ; extension
formidable du nombre de reporters
potentiels ; possibilité d’avoir à
disposition des exclusivités sans
payer de frais de déplacement ;
valorisation du média par l’étendue
géographique de son audience, etc.
Enumérer les risques encourus à
publier des images d’amateurs :
piètre qualité technique
difficulté
de
vérifier
l’authenticité des lieux, des
personnes
représentées,
des événements montrés
risques de confusion
risques de trucages
…
Débattre de la notion de scoop :
sur la base de la photo du souscommandant Marcos (présentée
dans le reportage). S’interroger :
qu’est-ce qu’une bonne exclusivité ?
Cette notion d’exclusivité n’est-elle
pas dévalorisée par la prolifération
de clichés volés anodins ?
Mettre en évidence les dérives
auxquelles mène la course à
l’exclusivité : quels médias sont
concernés ?
Quelle
est
leur
stratégie ? Comment se défendentils en cas de plainte ? Mettre en
évidence le fait que des ventes
exceptionnelles permettent ensuite
de payer des dommages et intérêts
si la ligne rouge a été franchie et que
la
justice
a
prononcé
une
condamnation…
Mettre en avant la frontière
toujours plus floue entre clichés
« volés » et clichés mis en scène :
pour maintenir leur notoriété, les
célébrités
se
prêtent
parfois
complaisamment à l’exhibition de
leur vie privée.
S’interroger : à quels réflexes
obéissons-nous
quand
nous
regardons certaines photos de
paparazzi ?
2) Analyse formelle
Le reportage est-il bien construit à
votre avis ?
Quelles images d’amateurs a-t-il
choisi de montrer ? De quoi ne parlet-il pas ?
3) Analyse d’un cas pratique :
l’attaque d’un homme par un ours
Le 21 novembre 2009, un jeune
handicapé mental saute dans l’un
des enclos de la nouvelle fosse aux
ours de Berne (coût de la
réalisation : plus de 20 millions de
francs). Le jeune homme souhaitait
récupérer un sac qu’il avait laissé
tomber. Il est aussitôt attaqué par
l’ours Finn, qui le blesse grièvement.
Les spectateurs de la scène
réagissent différemment : certains
lancent des objets sur Finn en
espérant le détourner du malheureux
(ce
qui
ne
fait
qu’accroître
l’énervement
du
plantigrade).
D’autres filment la scène ou la
photographient au moyen de leur
téléphone portable.
Plusieurs médias reprendront ces
images « exclusives » réalisées par
des amateurs, y compris TF1 et la
Télévision suisse romande.
Le quotidien gratuit « 20 Minutes »
(qui sollicite explicitement les images
d’amateurs) diffusera sur son site un
diaporama complet. Ce site sera au
fil du temps expurgé des images les
plus dures.
Proposition d’activité :
Soumettre aux élèves/étudiants les
clichés qui figurent en annexe
(clichés diffusés par le site Internet
de « 20 Minutes »).
Evaluer :
- leur qualité technique
- leur qualité informative
- la justification morale de les publier
Y a-t-il des clichés qu’il n’aurait pas
fallu publier ? Pourquoi ?
Suffit-il de « flouter » le visage d’une
victime pour se couvrir contre toute
atteinte à la personnalité ?
___________________________________________________
Prolongements possibles
1)
Explorer le site de l’agence spécialisée (référence ci-dessous)
Quels types de clichés sont les plus fréquents ?
Quelle impression laisse ce catalogue ?
Va-t-on vraiment vers davantage de « transparence » ou vers
toujours plus de n’importe quoi ?
2)
A la faveur d’un événement local ou micro-local, donner la consigne
aux élèves de ramener des photos de cet événement. Commenter
ces clichés en groupe : quelles qualités ont-ils ? quels défauts ?
pourraient-ils être publiés ? des personnes pourraient-elles se sentir
indisposées ?
___________________________________________________
Références
Vidéo « Tous paparazzi ? » sur le site de la RTS:
http://www.rts.ch/video/decouverte/2712320-tous-paparazzi.html
« La Dolce Vita », de Federico Fellini (1960). En médiathèque.
Citizenside : http://www.citizenside.com/
Un blog de photos de lecteurs : http://vosphotos.blogs.liberation.fr/libe/
« Devenez lecteur reporter pour 20 Minutes » :
http://www.20min.ch/ro/community/lecteurreporter/story/15704150
Diaporama de l’accident de Berne :
http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/26241519
__________________________________________________
Christian Georges, collaborateur scientifique CIIP, actualisé en février 2014
ANNEXE : PHOTOS DU SITE INTERNET DE 20 MINUTES
(Attaque d’un homme dans la fosse aux ours de Berne, le 21 novembre
2009).
Rappel des faits sous :
http://www.swissinfo.ch/fre/societe/Un_handicape_attaque_par_un_ours_a_
Berne.html?cid=7706272
Cliché no 1 (Lecteur reporter/Damien T.)
Cliché no 2 (Lecteur reporter/Damien T.)
Cliché no 3 (Lecteur reporter/Adrian W.)
Cliché no 4 (Lecteur reporter/Philippe M.)
Cliché no 5 (Lecteur reporter/Sandro K.)
Cliché no 6 (Lecteur reporter : Joel S.)
Cliché no 7 (Agence KEYSTONE / str)
PHOTOS RETIRÉES APRES COUP DU DIAPORAMA :
Cliché no 8
Cliché no 9
Cliché no 10
11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique
Créer un journal Twitter en
classe
Public concerné : 8-16 ans
Résumé
Objectifs du Plan
romand concernés :
Faire entrer Twitter en classe ? Des
enseignants en ont pris le pari
depuis quatre ans déjà. Lisez cet
article
:
http://www.emedia.ch/documents/showFile.asp?I
D=3882
d'études
FG 21 MITIC : "Décoder la mise en
scène de divers types de
messages…"
L1 28 : "Utiliser l'écriture et les
instruments de la communication
pour planifier et réaliser des
documents…"
Apprentissages favorisés :
Production
de
réalisations
médiatiques
Prise en compte du destinataire
FG 31 MITIC : "Exercer des
lectures
multiples
dans
la
consommation et la production de
médias et d'informations…"
L1 38 : "Exploiter l'écriture et les
instruments de la communication
pour collecter l'information, pour
échanger
et
produire
des
documents"
Temps nécessaire :
2-4 périodes
Matériel nécessaire : connexion
internet
Mots-clés : réseau social, flux,
journalisme,
web,
blog,
instantanéité.
En guidant les élèves sur cette plateforme d’échange qui se fond dans la
pratique actuelle du web - rapidité
des flux, accessibilité via les
téléphones portables et tablettes tout en restant plus anonyme que
Facebook, ces enseignants les
invitent à maîtriser leur identité
numérique, mutualiser leur savoir
et réfléchir à leur rapport à
l’information.
A leur suite, nous vous proposons
d’utiliser Twitter dans un but
pédagogique : créer un journal
Twitter ! De la création des contenus
formatés à la réflexion sur le flux
l’information, il s’agit avant tout
porter un regard critique sur
chemin
et
le
traitement
l’information sur Internet.
de
de
le
de
Mais au fait…
Qu’est-ce que Twitter ? Un service
web de micro-blogging avec des
fonctionnalités de réseau social.
Tous les tweets sont visibles,
partageables.
Quelle est la spécificité de
Twitter ?
Le
service
permet
d'envoyer des messages de 140
caractères maximum. Quand ces
tweets contiennent un lien, Twitter
devient agrégateur et prescripteur.
Quelle communauté se réunit
autour d’un compte Twitter ? Un
réseau de personnes se crée entre
celles qui suivent l'activité du compte
- les « abonnés» - et « les
abonnements » que le compte suit.
__________________________________________________
Objectifs spécifiques




Exploiter l’écriture et les instruments de communication pour collecter
l’information, échanger et produire des documents
Appliquer des règles de sécurité sur ses données personnelles et celles
de ses pairs
Identifier les caractéristiques de l’information sur Internet, être capable
d’en faire la critique
Se forger une opinion, l’émettre et l’argumenter
___________________________________________________
ÉTAPES
A. Pourquoi un journal sur Twitter ?
Pour :

Favoriser la production d'écrit
sur un support atypique ; motiver
la prise de notes (rapidité,
efficacité, lisibilité de l'écrit),
soutenir son attention à la
syntaxe et l’orthographe.

Apprendre à écrire de façon
concise et réfléchie (recherche
de
mots-clefs
pour
une
information brève mais juste).

« Retweeter » : c’est-à-dire
sélectionner une information
proposée par un autre compte, la
republier sur son propre compte
Twitter,
en
citant
systématiquement la source
originale.

Valoriser et évaluer les textes
produits : l'élève ne rédige pas
seulement pour lui ou pour la
classe
mais
pour
une
communauté.
L’audience,
chiffrable
par
le
nombre
d’abonnés, permet d’évaluer
l’intérêt des écrits produits et de
les repositionner.

Pour se construire une identité
et une mémoire numériques,
c’est-à-dire : choisir un avatar, un
pseudo, maîtriser sa production
virtuelle, comprendre que chaque
écrit est une « trace » sur le web.

Échanger ses réflexions autour
de Twitter avec d’autres classes.
B.
Un journal Twitter en 7 étapes
1. Décider d’une ligne éditoriale.
Cette étape primordiale doit définir le
contenu qui mérite d’être mis en
ligne en prenant en compte le
nombre limité de signes et la
rapidité du flux.
Identifier :
- le genre journalistique qui se
prête à ce format (brève, dépêche,
compte-rendu) et celui qui en est
exclu (dossier de fond, critique). En
discuter : quel impact sur le type
d’information publié sur Twitter ?
- les informations pertinentes qui
peuvent être relayées sur Twitter
EXEMPLES
Suivi en direct d’un événement au
sein de la classe : commentaires
« live » d’un événement sportif ou
d’actualité (ex. match inter-classe) ;
observations récoltées et publiées
au fil d’un voyage d’école.
Annonce d’actualisation du site /
blog
de
l’école,
avec
des
fonctionnalités nouvelles décrites
petit à petit
Compte-rendu d’une sortie :
inventaire des artistes / œuvres
découvert(e)s au musée (avec lien
renvoyant à des sites d’information),
bibliographie d’ouvrages découverts
à la bibliothèque, conseillés à la
lecture par les élèves.
Annonce et suivi d’un projet de
classe : suivi d’un atelier d’écriture
par la publication d’extraits, mise en
ligne de définitions dans un jeu de
recherche lexicale, etc.
Publication
d’informations
courtes : « les faits du jour » rédigés
par plusieurs élèves sur le quotidien
de l’école, le « chiffre du jour » qui
reprend une information trouvée /
vérifiée dans les médias, etc.
2. Arbitrer sur le rythme de
publication des « tweets » : cela at-il un sens de « poster pour
poster » ? Dans quel cadre, profiter
du flux continu (le « tweet-live » ou
commentaire en temps réel direct
d’un événement donné en exemple
plus haut) ?
Déterminer
le
rythme
de
publication - quotidien ? plusieurs
fois par jour ? – et les moments
précis, de la journée ou de la
semaine, consacrés à la rédaction et
publication des tweets en trouvant
un flux régulier de publication.
3. Rédiger une charte éditoriale et
pédagogique qui formalise les
règles d’utilisation du compte:
- rappel des objectifs éditoriaux : tout
ne mérite pas d’être publié sur
Twitter.
- définition claire des moments
consacrés au journal : on ne tweete
pas n’importe quand, n’importe où.
Le rythme de publication reste
régulier,
- règles syntaxiques (discussion sur
les abréviations acceptées, le niveau
d’orthographe exigé).
- normes de sécurité et d’utilisation
du compte.
Exemple :
http://maonziemeannee.wordpress.c
om/2010/09/14/charte-dutilisationde-twitter-en-classe/
4. Organiser un comité de
rédaction
qui
permute
régulièrement, comprenant un/des
rédacteur(s)
en
chef,
des
rédacteurs chargés de produire les
tweets par écrit et de les soumettre à
la correction, des secrétaires de
rédaction
qui
saisissent
les
messages
et
les
complètent
éventuellement de liens internet, etc.
5. Créer son compte sur Twitter et
se
familiariser
avec
son
vocabulaire. Un tutoriel utile :
http://maonziemeannee.wordpress.c
om/2010/09/14/petit-manueldutilisation-simple-de-twitter/
6. Eventuellement, s’abonner à des
tweets (sélectionnés selon la
thématique, l’auteur).
7. Mettre à jour les contenus selon
les délais fixés dans la charte.
8. Organiser régulièrement des
« debriefs » au cours desquels les
élèves pourront prendre position et
argumenter sur : l’instantanéité de
l’information et ses risques ; la
superficialité de l’information liée
à la limitation du nombre de
caractères ; la non-hiérarchisation
des informations sur Twitter et ses
conséquences
(l’opposer
au
traitement des journaux TV ou
papier) ;
le
parasitage
de
l’information par les « annonces »
des abonnés (faire le parallèle avec
la publicité dans les magazines
papier), la profusion des liens dans
les messages tweetés, le règne de
l’information
jetable,
etc.
___________________________________________________
Des classes sur Twitter
Un site qui recense plus de 360 classes francophones déjà sur Twitter :
http://www.twittclasses.fr/ . Le site permet de naviguer parmi des fils Twitter
alimentés par des élèves de degrés scolaires bien définis.
Un article du quotidien "Le Monde" (4-5 septembre 2011).
Laurence Juin, enseignante française de lettres, histoire-géographie et
éducation civique en lycée professionnel a mené une expérience de microblogging depuis 2009. Son blog.
Et sur Twitter, rentrer le hashtag #twittclasse dans le moteur de recherche
pour trouver les différentes utilisations de Twitter en classe.
__________________________________________________
Cécile Desbois, rédactrice spécialisée dans les contenus culturels et
pédagogiques, Genève, janvier 2011.
Actualisation décembre 2013.

Documents pareils