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Fiches pédagogiques cycle 3 Activités proposées au Cycle 3 du PER lors de l'édition 2014 Titre Disciplines Années Descriptif d'enseignement Ask.fm : l'interrogatoire FG MITIC, FG fantôme Santé, bien-être 9-11 Le réseau social ask.fm a la faveur des adolescents. N'importe qui peut poser des questions, souvent de manière anonyme, à ceux qui ont ouvert un compte. Si certains cas de persécution ont été amplement médiatisés, la plupart des usagers attendent un bénéfice en termes de reconnaissance de soi et de valorisation. Tableau à remplir individuellement par les élèves Fiche pour aider à animer le débat en classe Dior, j'adore ? Analyse d'une publicité FG MITIC, FG Santé, bien-être, Langue 1 français, Arts visuels Les "théories du complot" : quelle valeur FG MITIC leur accorder ? BuzzFeed L'information en se divertissant ? L’homme n’a jamais marché sur la Lune ; les attentats du 11 septembre 2001 ont été mis en scène par le gouvernement américain : 10-11 quelle attitude avoir face aux sites et aux films qui démontent des événements connus et en proposent une interprétation radicalement différente ? Comment mesurer son esprit critique ? 9-11 De nombreuses informations ou rumeurs circulent sur Internet. Les journalistes des médias traditionnels sont amenés à les recouper et les vérifier pour en tirer un éventuel bénéfice. Mais qui a les moyens de faire du "fact checking" (vérification des faits) et comment ? Analyse de quelques exemples concrets et, en particulier, de la manière dont la RTS s'y prend dans l'émission FACTUEL. FG MITIC, Langue 1 français, SHS Citoyenneté 9-11 Des élèves qui n'ont rien à dire lors de la visite d'une rédaction, d'un studio ou d'une imprimerie, c'est ennuyeux ! Surtout pour les professionnels qui prennent de leur temps pour accueillir une classe. Conseils et recommandations pour bien préparer une visite. FG MITIC, Langue 1 français Le site américain qui connaît un succès grandissant, proposant un cocktail léger d'infos people ou insolites à picorer, lance sa version française. Très orienté ados, il propose des compilations du genre : "Les 19 pires ivrognes de tous les temps" ou "22 chats qui veulent 10-11 votre mort". Malin, il ne débourse pas un sou pour les traductions de l'anglais au français, assurées par des étudiants et choisies par algorithmes. L'occasion d'aller voir à quel niveau cela se situe et ce qu'il subsiste d'information dans tout ça… FG MITIC, FACTUEL : la radio sur le Langue 1 terrain du "fact français, checking" SHS Citoyenneté Préparer la visite d'un média 9-11 Des jeunes femmes parées de leurs plus beaux atours flashy, étendues sur le sol feuillu d'un sous-bois grisâtre. Une publicité parue en 2013 dans le quotidien LE MONDE, inspirée du "Déjeuner sur l'herbe" de Manet. Mais pour quelle représentation de la femme, du bien-être et de la réussite ? Analyse d'une image fixe. Mathématiques Informations scientifiqu et sciences de la es dans les médias : nature, FG trop de simplification MITIC, Langue nuit ! 1 français 9-11 Un sujet scientifique complexe peut-il être traité valablement dans les médias ? De quelle manière ? Analyse des cas pratiques. er 9-11 C'est un grand classique du 1 avril : au milieu de nouvelles parfaitement vérifiables, les professionnels des médias s'amusent à glisser des informations plausibles, mais fantaisistes ou carrément loufoques. A quoi rime ce besoin de déroger, un jour par année, à l'exigence de sérieux et de fiabilité ? Comment repérer les indices qui trahissent un "poisson d'avril" ? Comment vérifier si une information est totalement fantaisiste ou si elle repose sur un fond de vérité ? 9-11 Souvent critiqués pour "dépasser les bornes", parfois inquiétés quand ils se montrent trop curieux ou trop incisifs, les journalistes ont-ils tous les droits ? Loin de là ! Examen des textes réglementaires et légaux qui encadrent cette profession. Analyse de trois cas litigieux (liberté de commentaire, publication de photos de victimes d'un accident et de révélations sur la vie privée d'un président...) 9-11 Une photo vaut paraît-il mille mots, mais le cadre nous dit-il tout ? A partir d'un choix d'illustrations, présentation de cadrages différents qui modifient notre perception. Un rappel à la vigilance. FG MITIC, Langue 1 français, arts visuels 9-11 Norman, Cyprien, Gonzague, Mister V... : face caméra, une nouvelle génération d'humoristes a choisi Internet comme vecteur de diffusion. Et ça marche ! Mais de quoi parlent leurs vidéos ? N'ont-elles pas une furieuse tendance à se ressembler ? Nous vous proposons d'analyser une séquence précise. Et, pourquoi pas, de réaliser également une vidéo du même genre. FG MITIC, Langue 1 français Les élèves sont amenés à comprendre en quoi consiste le métier de journaliste. Ils apprennent à distinguer les journalistes des autres personnes qui interviennent dans les médias (chroniqueurs, 9-11 consultants, invités, animateurs). Ils comprennent qu'il y a différentes manières de s'adresser au public. Ils découvrent l'existence d'une Déclaration des devoirs et des droits du (de la) journaliste. Quels mots-clés utiliser FG MITIC, pour réaliser une Langue 1 recherche français efficace sur Internet ? Les élèves apprennent à utiliser un vocabulaire adéquat par mots-clés pour obtenir un résultat pertinent et rapide sur Internet. Ils identifient 9-11 d'autres sites que les moteurs de recherche pour accéder à l'information et apprennent à vérifier les informations récoltées en les recoupant. FG MITIC, Détecter un "poisson Langue 1 d'avril" dans les médias français Liberté de la presse : tout dire et tout montrer ? La Déclaration des devoirs et des droits du/de la journaliste commentée FG MITIC, Langue 1 français FG MITIC, Photo : quand le Langue 1 cadrage change le sens français, Arts des images visuels Les comiques du web Journaliste, pas journaliste ? FG MITIC, Langue 1 français, Harcèlement sur le Net : FG santé, bienjusqu'au suicide ? être, vivre ensemble, vie de la classe FG MITIC, Langue 1 Red Bull investit le sport français, Corps et mouvement Mes parents, mes grands-parents et les médias FG MITIC, Langue 1 français Les élèves prennent connaissance de quelques faits divers tragiques ayant émaillé l'année 2012. Ils identifient les dynamiques à l'œuvre dans le harcèlement sur Internet (cyberbullying). Ils sont amenés à réfléchir à des stratégies pour se prémunir contre les nuisances ou 9-11 pour les faire cesser, cas échéant. Ils découvrent les sanctions que prévoit le Code pénal suisse. "A Brest, un adolescent se suicide après avoir été victime de chantage sur Internet" (article du "Monde" du 30.11.2012) 9-11 Les élèves prennent connaissance d'une enquête sur la stratégie marketing du fabricant de boissons Red Bull. Ils sont amenés à prendre conscience du rôle que jouent les sponsors dans la médiatisation (ou pas) de certains sports. Ils s'interrogent sur les réflexes attendus des spectateurs-consommateurs et sur leur propre rapport aux marques qui sponsorisent le sport. 9-11 Les élèves développent une réflexion sur leur usage des médias numériques, différent de celui des autres générations. Ils prennent conscience des risques d'une consommation incontrôlée et de la nécessité d'adopter un usage responsable, pour respecter leur propre intégrité et celle des autres. Et si vous leur tiriez le portrait ? FG MITIC, Langue 1 français 9-11 Les élèves découvrent que le portrait est un genre journalistique, distinct de l'interview. Ils sont amenés à comprendre ce qu'est l'angle d'un article et invités à rédiger un portrait d'une personne de leur choix, après avoir lu des exemples concrets. Dessinons l'actualité ! Le dessin de presse mis en pratique FG MITIC, Langue 1 français, Arts visuels 9-11 Les élèves sont amenés à comprendre la fonction du dessin de presse (interpeller, amuser, provoquer, commenter l'actualité…). Ils sont invités à réaliser leurs propres dessins, à partir de faits d'actualité. Une séance de rédaction, à quoi ça sert ? FG MITIC, Langue 1 français A partir d'une courte vidéo (10 min) tournée dans une chaîne de télévision régionale, les élèves découvrent l'importance de la séance 10-11 de rédaction pour définir les sujets traités par un média, pour les hiérarchiser et pour choisir un angle. Ils sont amenés à comprendre la notion d'intérêt public que présente (ou pas) une information. Comment fonctionne une agence de presse ? FG MITIC, Langue 1 français Faute de pouvoir payer des journalistes, les médias se reposent de plus en plus sur les agences de presse. Comment celles-ci recueillent-elles les informations en provenance du monde entier et sur des sujets les 10-11 plus divers. Cette activité familiarise les élèves avec le fonctionnement de l'Agence télégraphique suisse (ATS), en marge d'une possible visite à Berne. Angelina Jolie et Sean Connery roulent pour Louis Vuitton FG MITIC, Langue 1 français, Arts visuels Créer un journal Twitter en classe FG MITIC, Langue 1 français Légender une photo de presse FG MITIC, Langue 1 français La retouche photo FG MITIC, Langue 1 français, Arts visuels, FG santé bien-être Lire la presse gratuite FG MITIC, Langue 1 français 9-11 A partir des visuels d'une campagne publicitaire de la marque, les élèves sont amenés à identifier les éléments esthétiques et les valeurs véhiculés par ces images. Ils en déduisent le public cible de ces campagnes et s'interrogent sur l'impact de celles-ci. 9-11 Les élèves apprennent à exploiter l'écriture et les instruments de communication pour collecter l'information, échanger et produire des documents. En alimentant un fil Twitter (messages de 140 caractères), ils identifient l'une des caractéristiques de ce type d'information sur Internet. Ils sont sensibilisés à la nécessité de protéger leurs données et à comprendre le caractère public de ce qui est publié sur Internet. 9-11 Les élèves sont amenés à comprendre que l'image peut avoir plusieurs sens. Exemples à l'appui, ils examinent le lien entre le texte et la photographie. Ils observent que la légende peut avoir plusieurs fonctions (décrire, apporter une information ou une interprétation). Ils comprennent qu'elle "oriente" fortement le regard du lecteur. Ils s'essaient à rédiger des légendes. 9-11 Les élèves sont amenés à comprendre les raisons pour lesquelles on a tendance à retoucher les photos dans différents domaines (actualités, histoire, publicité, mode, etc.). Ils analysent quelques exemples et découvrent la signification nouvelle induite par les retouches. Ils prennent conscience des enjeux éthiques que comporte ce procédé toujours plus fréquent, et mesurent l'écart entre la réalité et sa représentation médiatique. 9-11 Les élèves comparent un numéro d'un journal gratuit avec un numéro d'un journal payant. Au moyen d'une grille d'analyse (fournie), ils évaluent les forces et les limites de chaque média, identifient les stratégies développées par un journal gratuit pour se rapprocher d'un public jeune. Ils s'interrogent sur le lien entre information et publicité, compte tenu du public cible du média. Inviter un-e professionnel-le des médias en classe Réaliser une interview Réaliser une revue de presse Réaliser un flash radio FG MITIC, Langue 1 français FG MITIC, Langue 1 français FG MITIC, Langue 1 français FG MITIC, Langue 1 français 9-11 Les élèves apprennent à préparer la rencontre avec un-e professionnel-le des médias. Ils s'informent sur le domaine d'activité de leur invité-e. Ils préparent des questions qui suivent un cheminement logique. 9-11 Les élèves apprennent à choisir un thème qu'ils entendent traiter sous forme d'interview. Ils sont amenés à définir l'interlocuteur-trice idéale. Ils apprennent à réunir des informations sur le domaine abordé et la personne à approcher. Ils sont sensibilisés au respect des usages pour prendre rendez-vous. Ils sont amenés à employer les codes de la communication orale et écrite pour réaliser leur interview, puis la restituer à l'intention d'un large auditoire. 9-11 La Semaine des médias permet de commander gratuitement des titres de presse. En classe, les élèves reçoivent pour consigne de réaliser une revue de presse. Ils apprennent à sélectionner des informations dans un but précis. Ils sont sensibilisés à la diversité de traitement, à la notion d'angle journalistique. Ils émettent un jugement sur la qualité de ce qui a été publié. 9-11 A partir de dépêches d'agence (fournies), les élèves sont amenés à sélectionner et à récrire les informations, à les titrer, à les hiérarchiser et à les lire comme le font les journalistes de radio. Un enregistrement permet de faire la critique des points positifs et des points négatifs de l'exercice ?Cette activité fait l'objet d'un concours. Outil d'aide à la réalisation d'un flash radio Critères d'évaluation d'un flash radio Réaliser en classe FG MITIC, l'ouverture d'un journal télévisé à Langue 1 partir de dépêches et de français photos d'agence 9-11 Variante de l'exercice précédent. Un enregistrement vidéo sur un mode basique permet la critique collective de l'exercice. FG MITIC, Langue 1 français 9-11 Les élèves apprennent à préparer un exercice grandeur nature, sur un événement sportif local ou régional. Ils prennent des notes et rédigent leur compte-rendu, à la manière des professionnels. FG MITIC, Langue 1 français 9-11 Les élèves apprennent à rédiger un commentaire sur un concert ou un album musical. Ils sont amenés à faire la distinction entre éléments informatifs objectifs et expression de leur appréciation subjective. FG MITIC, Langue 1 français, Arts visuels 9-11 Les élèves apprennent à rédiger un commentaire sur un film. Ils sont amenés à faire la distinction entre éléments informatifs objectifs et expression de leur appréciation subjective. 9-11 Cette fiche pédagogique du CLEMI (France) fournit des conseils et propose un accompagnement pour résoudre les problèmes techniques liés à la réalisation d'un film avec un téléphone portable. 9-11 Les élèves sont invités à témoigner d'un événement, d'une rencontre, d'une sortie ou à faire la chronique de la vie de la classe, via un blog sur Internet, ouvert et modéré par l'enseignant-e. 9-11 Les médias encouragent les amateurs à leur envoyer des photos pour illustrer certains sujets. Les élèves analysent quelques exemples et s'interrogent sur les enjeux éthiques et déontologiques d'une telle pratique. Réaliser un compte-rendu sportif Rédiger une critique musicale Rédiger la critique d'un film de cinéma FG MITIC, Réaliser une vidéo avec Langue 1 un téléphone portable français, Arts visuels Communiquer avec un blog FG MITIC, Langue 1 français Tous paparazzi ? FG MITIC, Langue 1 français Amour, amours, dans la presse ado et people FG MITIC, Langue 1 français, FG santé bienêtre 9-11 Si la presse d'information ne se porte pas très bien, ce n'est pas le cas de la presse "people", qui se vend mieux que jamais. Mais quelle représentation de l'amour propose-t-elle ? Les adolescents sont amenés à identifier les stéréotypes (tant visuels que textuels) et la mise en scène qui entoure les articles sur le sujet. Ils portent un jugement critique sur les conseils destinés aux adolescents. Réaliser la Une d'un journal FG MITIC, Langue 1 français 9-11 De manière collective, avec des tâches bien réparties, les élèves composent la Une d'un quotidien fictif. Cette activité fait l'objet d'un concours durant la Semaine des médias. 22 Attention: communiquer nuit. Commentaire pour les enseignants Conseils – Thème: «Internet» Perdu sur Internet Internet offre des possibilités de communication et d’information illimitées. Vous avez l’embarras du choix. Comment évaluer des sites Web? Qu’est-ce qui est utile? Qu’est-ce qui est crédible? Des stratégies de filtrage ciblées vous aident à vous y retrouver dans le plus grand supermarché de la Terre. Fiabilité d’un site Web (station PC) Vous faites une recherche sur Internet et obtenez beaucoup de résultats. Comment évaluez-vous la fiabilité des sites Web que vous avez trouvés? Les cinq critères suivants vous aideront à évaluer la fiabilité d’un site Web: Autorité – Objectivité – Actualité – Contenu & taille– Précision Autorité: «Qui?» Examinez les points suivants: –– Qui est responsable du site Web? Actualité: «Quand?» Examinez les points suivants: –– Le site Web possède-t-il une date de création? –– Quand a-t-il été modifié ou actualisé pour la dernière fois? –– La date du droit d’auteur («copyright») est-elle indiquée? La date figure souvent tout en haut ou tout en bas de la page. Contenu et taille: «Quoi?» Examinez les points suivants: –– Le sujet est-il traité en profondeur? –– Les sujets controversés tiennent-ils compte des différents points de vue et les expliquent-ils? –– Qui en a rédigé les contenus? –– Les sources sont-elles mentionnées, sont-elle sérieuses et crédibles? –– Est-il possible de contacter cette personne, société ou organisation? –– Des liens sont-ils proposés vers des sites à la thématique identique? –– Les auteurs sont-ils suffisamment qualifiés pour rédiger les contenus du site? Informez-vous sur les sources indiquées et vérifiez les liens vers les informations pour apprécier le contenu. Cherchez sur le site Web les indications concernant l’auteur ou les informations concernant la société ou l’organisation qui le gère. Précision: «Comment?» Objectivité: «Pourquoi?» Examinez les points suivants: –– Qui se cache derrière le site Web (autorité, groupe d’intérêts, société, individu)? © 2011 Musée de la communication, www.mfk.ch par les sites d’autorités étatiques et «.edu» par les institutions du monde de l’éducation. Parallèlement, on trouve toutes sortes d’abréviations de domaine signalant, par ex., la «nationalité» du site (comme «.ch» pour les sites suisses). –– Le site contient-il des opinions personnelles ou des faits objectifs? –– Quels intérêts les auteurs du site défendent-ils? –– Le site a-t-il un arrière-plan commercial? Le suffixe figurant après le point de l’adresse du site Web («Top Level Domain») renseigne sur l’objectivité du site: ainsi, «.com» est utilisé par les sites commerciaux, «.org» par les sites non commerciaux, «.gov» Examinez les points suivants: –– Le site Web est-il construit de manière claire? –– Les textes sont-ils écrits de manière compréhensible et bien subdivisés? –– Les textes contiennent-ils des fautes d’orthographe ou de grammaire? –– Les liens internes et externes vers d’autres pages fonctionnent-ils? Les erreurs que présente un site Web jettent un doute sur ses auteurs. Conseils Il est recommandé, dans ses recherches sur Internet comme ailleurs, de consulter une seconde opi- 23 Attention: communiquer nuit. Commentaire pour les enseignants nion. Recoupez les informations trouvées avec celles d’autres sites Web ou de sources extérieures à Internet (par ex. livres spécialisés, presse, entretien direct avec des spécialistes). Comment travailler de manière productive? Conseils – Thème: «Multitasking» 3. Tenez-vous en à votre programme de la journée. Tout va beaucoup plus vite Faire plusieurs choses à la fois. Changer en permanence de moyen de communication. Et, régulièrement, être dérangé par des problèmes inattendus ou des distractions. Le «multitasking» est à l’ordre du jour. Il fait partie de la vie quotidienne de bien des gens. Mais au fait, fonctionne-t-il? Et est-il vrai que les femmes sont plus douées pour le «multitasking» que les hommes? Test de multitasking (station PC) Explication : L’être humain arrive à combiner des activités comportant beaucoup d’automatismes avec des activités plus complexes. Il peut, par exemple, lire en mangeant. Le cerveau ne peut en revanche exécuter simultanément deux activités complexes, comme lire et téléphoner. Il passe constamment de l’une à l’autre. Résumé : L’exécution parallèle de tâches complexes –– ne permet pas de gagner du temps, au contraire. –– augmente le sentiment de stress et le risque d’oubli. © 2011 Musée de la communication, www.mfk.ch –– rend plus difficile la distinction entre ce qui est important et ce qui ne l’est pas. –– augmente le risque d’erreur ou d’accident. 1. Planifiez votre journée et fixez des priorités. 2. Evitez les interruptions (mais prévoyez des pauses volontaires). Bref: évitez le «multitasking». Concentrez-vous sur une activité jusqu’à ce que vous l’ayez terminée. Ne vous attelez à la suivante qu’à ce moment-là. Fixez des heures précises pour contrôler votre boîte électronique et passer vos coups de fil. Et si vous avez un travail difficile à faire, fermez votre messagerie ou vos pages de réseau social et désactivez le téléphone. Enfin: acceptez le fait que vous ne pouvez pas toujours être au maximum de vos capacités. Conseils – Thème: «Normes» Ça, je ne le ferais jamais! Quelles sont les normes de comportement en vigueur en ce qui concerne les moyens de communication modernes? Existe-t-il des règles de conduite reconnues par tous? Devons-nous nous fier au bon sens humain? Ou est-ce la majorité qui décide de ce qui est «permis» ou «interdit»? Sondage 16 questions sur les règles de comportement à observer dans l’utilisation des moyens de communication modernes 1. Les parents ont-ils le droit de regarder ce que leurs enfants ont sur leur natel? D’un côté, les enfants ont droit eux aussi à une vie privée. De l’autre, consulter les SMS, vidéos ou apps est un moyen de les protéger. 2. Peut-on mettre un terme à une histoire d’amour par SMS? Est-ce que ça vous embêterait que votre partenaire rompe par SMS? Un entretien en tête-à-tête demande davantage de courage, mais il témoigne de plus de respect et permet d’éviter les malentendus. 3. Peut-on poster les photos d’autrui sur les réseaux sociaux? 11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Amour, amours dans la presse ado et people Magazines concernés: Presse « ado » et people Introduction Public concerné : dès 12-13 ans Thème récurrent de la presse people et ado, l’amour – dans tous ses états – donne lieu à une multitude de traitements (enquête, témoignage, test, courrier des lectrices...) et discours. Texte, style et illustrations se répondent pour Temps nécessaire : au minimum 2 périodes Matériel nécessaire : connexion Internet, magazines de presse people et ado Mots-clés: adolescents, intimité, amour, sexualité, relations filles / garçons transmettre des informations, mais aussi des valeurs, qui participent à la structuration de l’identité des jeunes lectrices (lecteurs ?). D’où l’utilité d’apprendre à décrypter le fond et la forme. Nous vous proposons de vous pencher sur des magazines familiers de vos élèves ou étudiants. __________________________________________________ Objectifs - - Comprendre l'organisation d'une « Une » et prendre conscience de ses fonctions, Se familiariser avec le lexique de la presse écrite, - Analyser la façon dont un magazine vend un thème « accrocheur ». - Repérer les stéréotypes et développer l’esprit critique vis-à-vis de ceux-ci. ___________________________________________________ ETAPES 1) Une séance d’introduction pour : - Etablir une liste des magazines people (Public, Gala, Voici, Teens…) et des magazines destinés aux ados (Girls, Jeune et Jolie, etc.). - Feuilleter quelques exemplaires pour commenter leur place dans l’éventail de la presse, étudier leur rythme de parution, et discuter de leurs spécificités en termes de contenu et de lectorat. S’interroger sur la cible de ces magazines : masculine, féminine, mixte ? De par leur propre expérience, tous les élèves sont-ils d’accord ? Lisent-ils ce genre de publications ? Lesquelles ? - Réviser / découvrir le lexique de la presse écrite (à tout le moins quelques notions clés). En ce domaine, la ressource incontournable reste le site du CLEMI (Centre de liaison de l’enseignement et des médias) : cliquer ICI. Disciplines et thèmes concernés Formation générale, MITIC : Décoder la mise en scène de divers types de messages, en identifiant les stéréotypes les plus fréquents (Objectif FG 21 du PER) Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations, en étudiant les manifestations de la "société de l'information et de la communication" et certaines de ses conséquences, en identifiant les différents médias, en distinguant différents types de messages et en en comprenant les enjeux, en vérifiant les informations reçues des médias et en en produisant selon les mêmes modes. (Objectif FG 31 du PER) - sélectionner deux titres ado et people qui seront analysés (un de chaque genre). - annoncer l’organisation du travail : les séances suivantes seront respectivement consacrées à l’analyse de la Une, du sommaire et enfin d’un article en particulier. - former les groupes de travail. 2) Analyse des Unes Entrée du journal, la « Une » propose une hiérarchisation de l'information. En ce sens, elle formule un premier parti pris qu’il s’agit de décrypter. Pour aider à en comprendre l’organisation, on peut lire les pages 6-7 de la brochure "Ouvrir mon quotidien". - Faire une première approche "en Z" c’est-à-dire en suivant le mouvement naturel des yeux sur la page. Quelles zones d’accroche attirent le regard ? Est-il déjà quelque part question d’amour ? - Proposer aux élèves de remplir la FICHE 1 (livrée en annexe) - Résumer les impressions et informations recensées dans la fiche : quels choix éditoriaux se dessinent ? Quelle place la question de l’amour occupe-t-elle en couverture ? Sous quel angle estelle abordée ? Observe-t-on une différence de traitement entre les deux types de magazines ? 3) Découverte du sommaire - Laisser les élèves feuilleter le magazine pour trouver le sommaire. - Compter le nombre de sujets consacrés au thème de l’amour. - Combien de pages remplissentils ? Estimer, sur l’ensemble du magazine, la proportion occupée par ce thème : qu’en penser ? L’amour semble-t-il être le sujet principal, secondaire ou accessoire (dans ces deux cas, identifier le thème le plus abordé) dans ces publications ? 4) Analyse d’un article - En introduction, rappeler les formes que peuvent prendre les articles - témoignage, courrier des lecteurs, interviews, test, etc. – et ce que sont les différents styles et tons. - Proposer aux élèves de remplir les FICHES 2 et 3, selon le type de magazine étudié (documents en annexe). - Mettre en commun les analyses faites : présentation des résultats de chaque groupe et comparaison des différents traitements stylistiques d’un journal à l’autre. Concernant les journaux ado, on pourra notamment insister : SUR LA FORME. - omniprésence du témoignage : quelle valeur accorder à la parole du témoin ? Amener la notion d’expérience, d’exemple, d’illustration. L’opposer à celle de preuve, de vérité. Comment le témoignage est-il mis en récit ? Tous les témoignages proviennent-ils des lecteurs / trices ? Sinon par qui sont-ils écrits ? - utilisation répétée (abusive ?) des procédés destinés à créer une proximité, une complicité : tutoiement, interpellations répétées, utilisation du subjectif, etc. - registre de langage souvent familier : pourquoi ce choix ? est-il justifié ? quelle image donne-t-il de l’amour ? Et des lectrices ? diversité des formats journalistiques : pourquoi ? Pour pallier le manque de sujets inédits ? SUR LE FOND. - prédominance des contenus de type conseils au détriment d’articles informatifs. Ses conseils sont-ils judicieux ? Se contredisent-ils ? stéréotypes véhiculés sur l’amour, les garçons, le couple. Mettre en évidence la figure du fameux « Jules » : plutôt bien intentionné, ce garçon stéréotypé reste cependant maladroit dans sa communication avec l’autre sexe. Surtout, il ne fonctionne pas comme les filles et pratique un double langage qu’il s’agit de décoder… Une aide que proposent les magazines pour ados ! - nombre limité des thèmes qui se répètent de magazines en magazines, et de numéros. Pourquoi ? numéros en - traitement spécifique de certains sujets dont celui de la sexualité : ce thème revient-il fréquemment ? Qu’est-ce qui en est dit ? Opposer / comparer ce traitement à celui des journaux people en pointant : - le ton ironique fréquemment utilisé pour raconter les histoires d’amour des stars. Dans les magazines ado, l’amour est au contraire une chose sérieuse ! - les sources d’information peu fiables ou peu vérifiables : ici, les rumeurs et autres « potins » remplacent les témoignages. - le traitement permanent de l’amour par l’angle du scoop, de l’événement. - l’image de superficialité de l’amour, fait de ruptures et coups de foudre : Les histoires des stars semblent manquer cruellement de sincérité. Conclure en revenant sur le titre de notre fiche : « Amour, amours ». Où se joue l’Amour avec un grand A, romantique et digne des contes de fées ? Dans les paillettes du « show biz » ou les histoires des ados ? Montrer comment passion et raison viennent se ranger systématiquement d’un côté ou de l’autre : chez les stars pour la première, chez les jeunes pour l’autre. Qu’en penser ? ___________________________________________________ Prolongements possibles 1) Débat. Discuter de la question qui se dégage à la lecture des magazines ado : l’amour marche-t-il avec un mode d’emploi ? Entre les recettes pour « garder » son couple et les secrets pour « cerner les mecs », existe-t-il des solutions prêtes-à-utiliser en ce domaine ? Quelle utilité ont alors ces magazines ? 2) Proposer aux élèves de rédiger un article consacré au thème de l’amour en utilisant les « ficelles » identifiées lors de séquences précédentes. Selon que l’article se destine à la presse people ou ado (plusieurs groupes pourront être formés), les articles trouveront la forme et le style adéquats. ___________________________________________________ Cécile Desbois, rédactrice spécialisée Jeunesse, Genève, février 2010. Actualisation février 2014. FICHE ÉLÈVE 1 - Analyse de la « Une » : la place de l’amour sur la couverture REPONSE / EXEMPLE COMMENTAIRE TEXTE Emplacement des titres consacrés à l’amour Nombre de titres Répartition sur le « z » de la lecture Typographie des titres consacrés à l’amour Taille du texte Couleur du texte Style des titres consacrés à l’amour Registre* Familier Courant Soutenu Ponctuation Genre de titre* PHOTOGRAPHIE Certaines photographies évoquent-elles l’amour ? - Si oui, qu’estce qui est photographié ? Exemple : un couple, des gens connus / anonymes, une situation, etc. - Quel type de photographies (portraits, plans larges, montage…) ? Incitatif OUI Informatif NON * entourer la(les) réponse(s) qui convien(nen)t FICHE ÉLÈVE 2 – Presse ado : analyse d’un article consacré à l’amour TITRE L’ARTICLE : Format DE Interview Horoscope Test Témoignage Roman-photo Débat Article / dossier Autre (préciser) : Sujet Que dire sur l’amour ? Numéroter par ordre d’importance les trois thèmes les plus présents dans l’article. Représentation des garçons Romantisme Coup de foudre Sexualité Séduction Infidélité Passion Jalousie Engagement Communication Drague Rupture Relever dans le texte un ou plusieurs adjectif(s) qui les qualifie(nt) : Ces qualificatifs sont plutôt…* Explication Représentation des filles positifs Autre : négatifs Relever dans le texte un ou plusieurs adjectif(s) qui les qualifie(nt) : Ces qualificatifs sont plutôt…* Explication positifs Représentation du couple* Exemple Plutôt positive D’après l’article, Passionné l’amour est quelque chose de…* Comment parler d’amour ? Ton de l’article* négatifs Neutre Drôle Plutôt négative Sérieux Pas mentionné Raisonnable Réprobateur Complice Humoristique Léger Moqueur Autre : Autre : Exemples Style du texte* Familier Courant Soutenu Exemples Illustrations Type Sujet. Qui qu’est-ce qui représenté ? But général l’article Dessin Photographie Autre : ou est de Informer Conseiller * entourer la(les) réponse(s) qui convien(nen)t Convaincre Divertir Aider Autre : FICHE ÉLÈVE 3 – Presse people : analyse d’un article consacré au thème de l’amour TITRE DE L’ARTICLE : Format * Interview Information principale Source(s) Journalistique(s) d’information* Fiabilité de Bonne l’information* Les stars et l’amour Numéroter par ordre d’importance les trois thèmes les plus présents dans l’article. Article / dossier Brève Autre : Rumeur Entourage de la star Mauvaise Inconnue Moyenne Rivalité Romantisme Sexualité Séduction Infidélité Passion Jalousie Engagement Communication Coup de foudre Rupture Autre : Le regard sur le couple* Exemple Plutôt positif L’amour : Sérieux quelque chose de…* Qualifier les Courtes histoires d’amour des Passionnantes stars* : Comment parler d’amour ? Ton* Inconnue Neutre Réprobateur Plutôt négatif Drôle Léger Sincères Passagères Passionnelles Drôles Superficielles Autres : Complice Sérieux Autre : Moqueur Autre : Exemples Style* Familier Courant Soutenu Une star Autre : Exemples Qui parle ?* Un journaliste Exemples Photographie - Qualité* - Type de cliché* Bonne Photographie officielle - Qui ou qu’est-ce qui est représenté ? * entourer la(les) réponse(s) qui convien(nen)t Mauvaise Photo volée, de paparazzi 8ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique 11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Ask.fm : l’interrogatoire fantôme Public concerné : 13-18 ans Cycle 3 du Plan d'études romand (PER). Secondaire II Durée de l'activité : 1-2 périodes Matériel nécessaire : jeu de photocopies des 3 annexes de cette fiche, du tableau des questions sur soi (document PDF distinct) et de la fiche pour l'accompagnant (document PDF distinct) Objectifs du PER concernés : Éducation aux médias : FG 31 MITIC : "Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d’information. » Santé et bien-être : Résumé « Tu préfères qui entre Sonia et Ania ? » « Pourquoi t’as rompu avec Chloé ? » « T’es belle, tu es en couple ? » « T’es vierge ?» « Es-tu hétéro, homo ou bi ?» Le site de réseau social Ask.fm permet de poser des questions que l’on n’oserait pas poser en face-à-face, et de répondre à des questions auxquelles on n’oserait pas répondre en direct. Sur Ask.fm, il est possible de s’exprimer sous couvert d’anonymat, c’est-à-dire de poser des questions à d’autres utilisateurs en masquant son identité. Par conséquent, il est très fréquent que des adolescents répondent à des questions intimes sans savoir qui les leur a posées. Ces réponses sont en revanche publiques, puisque toute personne qui possède un compte sur Ask.fm peut avoir accès à n’importe quelle question/réponse. En résumé, ce qui est échangé sur Ask.fm représente les actualités relationnelles et sentimentales du collège : qui pense quoi de qui, qui est amoureux de qui, qui déteste qui, etc. C’est un peu comme un journal qui serait publié en ligne. La différence est que l’identité du journaliste est ici souvent inconnue !!! Nous allons essayer de prendre un peu de recul vis-àvis de ces pratiques masquées, de comprendre à quoi elles servent et surtout à qui elles profitent. _________________________________________________ Objectifs FG 32 : « Répondre à ses besoins fondamentaux par des choix pertinents. » 1. Comprendre l’intérêt que suscite le réseau social Ask.fm FG 38 : « Expliciter ses réactions et ses comportements en fonction des situations vécues. » 2. Réfléchir sur les raisons et sur les implications de ces interrogatoires fantômes 3. Prendre conscience de ce que peuvent ressentir les personnes qui sont insultées sur Ask.fm 4. Provoquer réflexion et débat autour des notions de privé et de public, d’intime et d’exposition de soi 1 ___________________________________________________ ÉTAPES 1. Distribuer aux élèves le premier extrait d’échanges issus du site Ask.fm (fourni en annexe). Les laisser en prendre connaissance. (NB - Les questions/réponses se lisent de bas en haut !) Commencer par discuter avec les élèves de ce qui se joue dans cet échange. Dans ce premier extrait, une jeune fille de 15 ans reçoit des questions de la part de camarades qui, sous couvert d’anonymat, essaient de savoir quelle amie occupe la plus grande place dans son cœur. Peut-on classer ses amis par ordre de préférence ? Peut-on mesurer le degré d’amitié ressenti pour l’une ou l’autre personne qui nous est très proche ? Quel est l’intérêt d’un tel exercice ? Lorsque l’on essaie de comparer une amitié à l’autre, on crée une compétition artificielle entre les personnes qui nous sont proches, ce qui peut déboucher sur un sentiment de rejet et d’exclusion. Les sentiments ne peuvent se mesurer comme les ingrédients d’un cake au chocolat ! Est-ce que ces camarades d’école oseraient lui poser ces questions en face ? Pourquoi oui ou pourquoi non ? On remarque que ces questions sont posées par un ou plusieurs interlocuteurs anonymes, mais pas inconnus. En effet, ils connaissent tous les camarades de classe de cette jeune fille, qu’ils aimeraient qu’elle classe les uns vis-à-vis des autres. 2. Distribuer aux élèves le deuxième extrait (fourni en annexe). Les laisser en prendre connaissance. Les insultes sont très fréquentes sur Ask.fm. Premièrement parce qu’il est plus facile d’insulter une personne lorsque l’on s’exprime derrière un écran plutôt qu’en face d’elle. Deuxièmement, parce que sur Ask.fm on peut se permettre de poster des insultes sous couvert d’anonymat. Dans cet extrait, une personne anonyme demande à une jeune fille de 15 ans de justifier un certain comportement, de manière publique puisque tout le monde peut lire ces questions/réponses. La jeune fille incriminée se justifie et se défend, bien qu’elle ne sache pas du tout qui s’adresse à elle. On comprend qu’un site tel que Ask.fm rend toute relation d’amitié (et d’amour) publique, puisque ce qui se passe entre deux personnes ne les concerne plus uniquement elles, mais va concerner tous les camarades de classe, et potentiellement toute personne possédant un compte Ask.fm. Les insultes postées sur Ask.fm peuvent blesser très profondément les personnes qui les reçoivent. Le fait d’être postées anonymement peut être un facteur aggravant, puisque l’identité de l’auteur va être imaginée, spéculée, sans jamais vraiment 2 savoir qui nous veut du mal. Lorsqu’on lit certaines questions posées sur Ask.fm à des adolescents par leurs propres camarades de classe, on a l’impression que ces derniers font partie de la NSA ! Les adolescents jouent parfois un rôle d’enquêteurs du sentiment amical et amoureux… Il est utile de se demander si on a vraiment envie de répondre à ce type de questions très intimes. Parfois, entretenir le mystère autour de soi est la meilleure manière de rester une personne libre et indépendante… et aussi de continuer à susciter la curiosité de ses camarades ! 3. Distribuer et faire lire aux élèves le troisième extrait (fourni en annexe). Dans cet extrait, un garçon de 16 ans se voit proposer un rendezvous avec une mystérieuse inconnue. Il essaie d’en savoir davantage sur son identité, mais elle se dit « trop timide ». Qu’en pensez-vous ? Établissez une liste des identités potentielles de cette mystérieuse jeune fille : une jeune admiratrice, une jeune admiratrice et ses trois copines, un vieil admirateur, un copain qui veut se payer sa tête, trois copains qui veulent se payer sa tête etc… Ask.fm est parfois utilisé comme un espace de test pour le flirt et les premières prises de contact amoureux. Il arrive que des rendez-vous se prennent sans que l’identité de l’interlocuteur soit connue. Or, de très mauvaises surprises sont possibles. Peutêtre que la personne que vous avez en tête ou que vous espérez rencontrer n’est pas celle avec laquelle vous échangez sur Ask.fm. ne prenez pas le risque de vivre des rencontres malheureuses. Si la personne est vraiment intéressée et intéressante, elle trouvera le courage de révéler son identité réelle… 4. Ce qu’il en est vraiment de ce masque. Insulter, intimider, harceler, menacer une personne sur Ask.fm est interdit par la loi. Une personne victime de harcèlement sur Ask.fm peut porter plainte auprès de la police, qui retrouvera facilement les adresses IP des auteurs des insultes. Si les auteurs d’insultes sont anonymes auprès de leurs camarades de classe, ils ne le sont pas face à la loi. Au-delà des aspects légaux, demandez-vous quel type de personne vous voulez être : celle qui se cache pour cracher son venin et se joint au groupe des harceleurs anonymes, ou celle qui assume ses opinions et n’a pas besoin de déverser sa haine et sa frustration par l’intermédiaire d’un écran ? Si vous êtes victimes de harcèlement ou d’insultes répétées sur Ask.fm, faites-en des sauvegardes et confiez-vous à un adulte de confiance : parent, médiateur scolaire, enseignant, psychologue, 3 parrain, etc. Il ne sert à rien de surenchérir en ligne, ce qui a toujours pour effet d’aggraver la situation. C’est en étant confrontés à leurs propos imprimés sur du papier, et face à la personne maltraitée, que les auteurs de harcèlement réalisent la portée et la violence de leurs actes. 5. Réflexion individuelle et collective. Distribuer et faire remplir le tableau des questions sur soi (document PDF séparé), puis lancer le débat en classe avec l’aide de la fiche l’accompagnant (document PDF séparé). La dernière phase de la séance pédagogique vise à impliquer les élèves vis-à-vis de leurs propres pratiques et perceptions. Et vous ? À qui livrez-vous quoi ? Qu’est-ce qui vous aide à décider du degré d’intimité que vous souhaitez préserver ? Quel sens revêt la notion d’intimité pour vous ? En quoi un site comme Ask.fm bouleverse les frontières entre vie privée et vie publique ? Quelle est la différence entre une chose confiée en face-àface à un ami et une chose confiée sur Ask.fm ? Pourquoi peut-on dire que tout ce qui est exprimé sur Ask.fm est public ? ___________________________________________________ Ressources complémentaires Sites Internet auprès desquels les ados peuvent trouver de l’aide : www.147.ch www.telme.ch www.ciao.ch www.comeva.ch Sites Internet qui traitent du cyberharcèlement, avec outils à télécharger pour les jeunes et pour les adultes encadrants : www.agircontreleharcelementalecole.gouv.fr www.cybersmart.ch www.safersurfing.ch www.jeunesetmedias.ch Ouvrages pour approfondir la question : Bellon, J.-P., Gardette, B. (2010), « Harcèlement et brimades entre élèves - La face cachée de la violence scolaire », Paris, Fabert. Ghernaouti-Hélie, S. (2009), « La Cybercriminalité », Lausanne, PPUR, Le Savoir Suisse. Olweus, D. (1999), « Violences entre élèves, harcèlements et brutalités : les faits, les solutions », Paris, ESF. ___________________________________________________ Claire Balleys, sociologue spécialiste de la sociabilité adolescente, à l’école et en ligne. Janvier 2014. 4 er Annexe 1 : 1 extrait d'échanges sur Ask.fm 5 e Annexe 2 : 2 extrait d'échanges sur Ask.fm 6 e Annexe 3 : 3 extrait d'échanges sur Ask.fm 7 11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Photo : quand le cadrage change le sens des images Public concerné : 14-20 ans Résumé sens, en exprimant le point de vue du photographe. Lien avec le PER : FG 31 MITIC "Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations…" Le cadrage est une opération indispensable pour la création d'une image artificielle. Il structure l'image et produit du Cette fiche se propose de définir en quoi le cadrage structure une image. Elle propose plusieurs cas pratiques à analyser. __________________________________________________ Temps nécessaire : 1-2 périodes Matériel nécessaire : beamer, ordinateur, câbles de connexion, téléphones portables Mots-clés : cadrage, cadre, champ, hors-cadre, horschamp, recadrage. straight photography, image. Objectifs - Comprendre le cadrage en tant qu'une opération de production de sens. - Comprendre la nature de l'image photographique - Renforcer la capacité d'analyse d'images. - Utiliser correctement le vocabulaire de l'analyse d'images. __________________________________________________ Cadre et cadrage Utilisés parfois de façon erronée en tant que synonymes, les concepts de cadre et cadrage sont différents. entoure une peinture ou une photographie.) Le cadrage n'est pas une limite ou un objet mais une opération indispensable dans la réalisation d'une photographie, d'une vidéo ou d'un film. Sans cadrage, point d'image artificielle possible, le dispositif photographique l'exige. Une image produite à l'aide d'un objectif n'est pas nécessairement encadrée, mais elle est obligatoirement cadrée. Le cadre désigne la limite entre l'espace virtuel de l'image et le monde réel. Il indique l'autonomie de l'espace de l'image par rapport à l'espace qui l'entoure. Le plus souvent, le mot se réfère à l'objet physique qui matiéralise cette frontière (ex. le cadre en bois qui Le cadrage dépend de deux 1 paramètres essentiels : le choix désigner quelle est l'image "juste". du point de vue et le type En suivant la méthode déductive, d'objectif utilisé. les élèves comprendront qu'il n'y a Pour illustrer cette dépendance, pas d'image juste, que la demandez aux élèves de sortir photographie n'est jamais une leurs téléphones portables et de simple copie de la réalité mais photographier le même sujet obligatoirement le résultat d'un depuis des points de vue processus de sélection décidé par différents et ensuite des mêmes le photographe. En cadrant points de vue, en utilisant la différemment, on peut "prouver" fonction zoom. Vous pouvez aussi que le cours est bien fréquenté ou projeter une série d'images prises qu'un seul élève est dans la du même point de vue, mais avec classe ! des objectifs différents : 50 mm, grand angle, longue focale. Introduisez dans la discussion la photographie de presse, Il y a un rapport très étroit entre le Expliquez aux élèves que ce type cadrage et la composition, qui d'image n'échappe pas à la règle : est l'organisation de la surface de malgré ses prétentions d'objectivité, d'apparente néutralité, elle l'image. est toujours subjective et exprime le point de vue du photographe. Champ et hors-champ Le choix du cadrage est la décision la plus importante dans la création d'une image : il délimite l'espace virtuel de la photographie, appelé champ de ce que le photographe a choisi de laisser en dehors, appelé horschamp (en anglais : off) Le horschamp ne doit pas être confondu avec le hors-cadre, qui définit les éléments extérieurs qui interviennent dans la production du sens, comme les légendes, les éventuels textes que l'image illustre ou une possible relation de l'image avec d'autres images en tant qu'élément d'une série ou d'une séquence. En cadrant, le photographe construit une relation entre le champ et le hors-champ. Par exemple, un cadrage qui coupe les personnes et les objets photographiés suggère une continuité entre l'espace virtuel de l'image et l'espace physique. Cadrage et structure de l'image La fonction du cadrage ne se limite pas qu'à la distinction entre champ et hors-champ : il a une dimension structurante : par le cadrage, le photographe établit des liens entre les différents éléments de l'espace virtuel, les structure dans une image plus ou moins cohérente et nous permet de la voir de manière globale. Si toute image artificielle est cadrée, le degré de structuration des images varie énormément entre les images peu structurées réalisées par des amateurs et les images hautement structurées faites par les grands photographes. Dans tous les cas, le cadrage est producteur de sens. En comprenant les fonctions du cadrage on comprend aussi que la photographie, même la plus simple, n'est jamais qu'un simple enregistrement passif du réel. Demandez aux élèves de faire librement des photographies en classe avec leurs téléphones Cadrage portables. Choisissez trois ou quatre élèves et enregistrez leurs Vers les images sur l'ordinateur. Projetezles et demandez aux élèves de et recadrage années 1920, en 2 réagissant contre les manipulations du pictorialisme, le mouvement photographique américain Straight Photography commence à privilégier le moment de la prise de vue par rapport à d'autres étapes de la création de l'image. Par conséquent, la photographie ne devait pas être recadrée. Cette sacralisation du cadrage initial aura sont point culminant dans la fameuse pratique d'Henri CartierBresson, qui gardait au tirage le bord noir du cadre du film afin de prouver que l'image avait gardé son cadrage d'origine. Érigée en dogme, cette pratique n'était pas absolue dans la création de Cartier-Bresson : sa photographie la plus connue, Derrière la gare St.Lazare, Place de l'Europe, 1932, a été recadrée. Néanmoins, beaucoup de photojournalistes se sont épuisés en recherchant cet hypothétique cadrage définitif. Dans les années 1980, cette pratique est tombée en désuétude et le passage à l'image numérique l'a rendue impossible. Recadrages célèbres D'habitude, le recadrage est utilisé pour remédier certaines imperfections de la prise de vue. Cependant, il existe des icônes de l'histoire de la photographie qui ont été créées grâce à des forts recadrages. Nous vous proposons de travailler avec les deux exemples fournis en annexe. __________________________________________________ Radu Stern, historien de l'art, mars 2014 3 ANNEXES : DOCUMENTS ORIGINAUX ET RECADRAGES Joe Rosenthal, Raising the Flag on Iwo Jima, 1945. Version originale Cette fameuse image réalisée le 23 février 1945 par le photographe américain Joe Rosenthal a été fortement recadrée par le rédacteur d'image, sans le consentement de son auteur (voir image suivante). 4 Joe Rosenthal, Raising the Flag on Iwo Jima, 1945, Version recadrée. La modification a été radicale. En resserrant le cadrage, le rédacteur d'image n'a pas seulement dynamisé l'image. L'oblique de la hampe du drapeau devient presque une diagonale, mais change aussi la perception du spectateur en incluant un code de proximité différent : dans la version originale, le spectateur est observateur, dans la version recadrée il devient témoin de l'Histoire en train de se faire. 5 Arthur Sasse, Dr, Frank Aydelotte, Albert Enistein, Mrs. Aydelotte, 1951 La célèbre photographie d'Albert Einstein qui tire la langue a été recadrée d'une image de reportage faite par ème Arthur Sasse à Princeton à l'occasion du 72 anniversaire du physicien, La voiture dans laquelle Einstein avait pris place entre Dr. Frank Aydelotte et la femme de celui-ci a été entourée par des photographes. Refusant de prendre le sourire de circonstance, Einstein leur tire la langue, geste immortalisé par Arhur Sasse. Par un astucieux recadrage, Sasse a transformé cette image en un portrait iconique. Arthur Sasse, Albert Einstein, 1951 6 11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Détecter un poisson d’avril dans les médias Public concerné : Elèves du Cycle 2 et du Cycle 3 HarmoS Temps nécessaire : 1 période par variante Matériel nécessaire : Pour les prolongements possibles, une connexion Internet ou un beamer. Mots-clés : « poissons d’avril », canulars, politiquement correct, esprit critique, « hoax » Point de départ Le rendez-vous est devenu incontournable dans l’agenda des médias, et de ceux qui les er consomment : le 1 avril, place est faite aux « poissons d’avril », ces informations aussi loufoques qu’inventées de toutes pièces, qu’il s’agit de repérer dans le flot de nouvelles courantes. Tout l’art consiste pour les uns à relater aux lecteurs, auditeurs, téléspectateurs ou internautes, des faits qui font sourire et qui sont suffisamment bien ficelés pour titiller la curiosité même des moins dupes. Pour les autres, le jeu consiste à ne pas se laisser tromper, ce qui nécessite une bonne dose d’esprit critique. Les canulars font régulièrement des piégés. Ils réagissent par la surprise, la crédulité totale, parfois l’indignation. Cette tradition, observable dans les médias d’ici et d’ailleurs remonterait aux années 1950. Elle obéit à quelques règles tacites. L’esprit se veut facétieux et le dosage homéopathique. Rien à voir avec les « hoax », terme anglais qui désigne des opérations de désinformation massive sur le Net. Cette fiche vous propose d'examiner avec vos élèves les indices aidant à repérer un poisson d’avril. Profitez de les interroger sur la fiabilité d’une information ! L’idéal est bien sûr de planifier cette activité le 1er avril. __________________________________________________ prolifération d’informations hors de tout contrôle Objectifs - Décoder la mise en scène d’un message médiatique particulier : le « poisson d’avril » - Saisir la différence entre un canular de ce genre astreint à certaines limites (rectification obligatoire !), et un acte de désinformation malintentionné - Prendre conscience de la difficulté de distinguer une info d’une intox, dans le contexte actuel de la - Apprendre à repérer les « poissons d’avril » grâce à l’utilisation d’indices - Connaître les origines de la tradition du « poisson d’avril », bien avant l’apparition des médias - Prendre conscience de l’étendue et de la pluralité er des coutumes du 1 avril au-delà des frontières de la Suisse ___________________________________________________ Disciplines et thèmes concernés Éducation aux médias : Analyse du rapport entre message médiatique et réalité. FG 21 MITIC FG 31 MITIC Géographie et histoire (variante 3) : Situer la tradition du « poisson d’avril » dans un contexte spatial, historique et social. SHS 23 SHS 33 Idées d’activités Variante 1 (convient au cycle 3) Travail par groupe (10 à 15 minutes) er Le 1 avril, se procurer des exemplaires de journaux du jour, et demander aux élèves de repérer parmi ceux-ci les « poissons d’avril » par groupes de 3 ou 4. (Avoir fait sa propre « pêche » au préalable). Demander au groupe de désigner un rapporteur parmi ses membres. Demander aux groupes de préparer une justification de leurs choix et de souligner les passages qui leur paraissent erronés ou fantaisistes. L’enseignant-e circule dans la classe pour guider les groupes dans leurs choix. Mise en commun (15 minutes) Tour à tour, les rapporteurs résument et justifient les choix de leur groupe. Ils lisent également à haute voix les passages soulignés. L’enseignant-e relève les éventuelles inexactitudes ou omissions (les « poissons » passés inaperçus ou les articles considérés à tort comme des canulars), les hésitations ou difficultés rencontrées par les groupes. Il/elle met de l’ordre dans l’argumentation, éventuellement en retranscrivant au tableau l’essentiel des réponses des élèves, puis en les classant en deux catégories : Les aspects non crédibles : par exemple, les faits relatés sont incompatibles avec nos représentations culturelles et le contexte politicoéconomique. En cela, ils suscitent l’étonnement ou/et prêtent à sourire. Les aspects crédibles : le témoignage d’intervenants officiels, la présence conjointe de faits sensés, une présentation des faits conforme à n’importe quel article de journal (vocabulaire adéquat, argumentation cohérente, photo en lien avec l’article, signature du rédacteur, etc.). Autre élément susceptible d’induire le doute : même les journaux réputés sérieux s’adonnent aux farces d’avril. Réflexion en groupe (environ 5 minutes) Demander aux groupes de réfléchir à des indices qui facilitent le repérage des « poissons d’avril » dans la presse écrite mais aussi à la radio, à la télévision ou sur Internet. Mise en commun et exposé théorique (environ 10 minutes). Inviter les rapporteurs à prendre la parole. er L’artice est publié un 1 avril. Les faits sucitent d’emblée l’étonnement, le rire ou l'irritation. L’information relatée porte sur un thème, des tendances de société ou des personnalités qui ont fait l’actualité au cours des dernières semaines ou derniers mois. Un canular médiatique comporte son lot d’informations authentiques. Ce qui d’ailleurs contribue à semer le doute. Il est fréquent qu’un « poisson d’avril » soit associé à des intervenants officiels comme les décideurs politiques. Avec leur complicité objective ou à leur insu ? C'est l'occasion d'insister sur la précision des formules employées par les journalistes ! Ces duperies médiatiques se veulent en général politiquement correctes : exit les sujets trop sensibles et les tons dénonciateurs. Les « poissons d’avril » résultent souvent d’un appel à idées au sein de la rédaction. Ils sont vécus par les journalistes comme une possibilité de se montrer facétieux, au moins une fois par année. Les « poissons » s’invitent dans les journaux écrits, audio ou télévisés à doses homéopathiques. Un média mettrait à mal sa crédibilité s'il forçait la dose. Exercice par groupes de 2 (environ 15 minutes) Il arrive parfois que les « poissons » s’accompagnent d’un rendez-vous adressé aux lecteurs dans un lieu donné et à une date précise, histoire de mesurer la portée du gag. L’information suspecte ne paraît dans nul autre média. Elle a un caractère d'exclusivité : le fait qu'elle ne soit pas recoupable doit éveiller la méfiance. Les faits s’inscrivent dans un contexte régional ou national, plus rarement international. Pour le média qui les propage, c'est aussi l'occasion de renforcer la complicité avec son public-cible. Il n’est pas rare que le « poisson d’avril » mette en scène des animaux. Pas d’indice à espérer en revanche de la mise en page. Le « poisson d’avril » s’immisce partout : article principal ou secondaire, sous une apparence très crédible. En bref, avec un « poisson d’avril », les mêmes quatre questions de base de tout acte de communication se posent, et appellent des réponses en ces termes : Quoi ? Une intox. À qui ? À un public averti (fier de ne pas être dupe, ou amusé de s'être laissé avoir). Pourquoi ? Pour faire rire, pour offrir une respiration au milieu de nouvelles pas toujours réjouissantes. Comment ? En mélangeant le vrai et le faux avec humour. L’exercice montre qu’une « pêche » fructueuse suppose des connaissances en culture générale et de l’esprit critique. Avec les quelques indices ci-évoqués pour ne pas se laisser duper, c’est encore mieux. Prolongements possibles Si l’activité a lieu le 1er avril, inviter les élèves à écouter la radio, à regarder les journaux télévisés, éventuellement à surfer sur le Net, avec l’objectif de repérer les « poissons d’avril » pour le lendemain, en s’aidant des indices. Variante 2 (convient aux cycles 2 et 3) Après une courte introduction théorique sur la tradition du 1er avril dans les médias, distribuer la feuille d’exercice (cf. annexe 1) qui consiste à repérer parmi un panel d’extraits d’articles de journaux parus un 1er avril, lesquels constituent un « poisson d’avril ». Par groupes de 2, les élèves cochent les articles qu’ils estiment être des canulars. Mise en minutes) commun (environ 15 Demander aux groupes de partager le fruit de leur réflexion. Donner les réponses (ne sont pas des « poissons » : les abeilles, les amendes, les gourous, les avions de combat, les Chinois, Mme de Fontenay, les cultures, les profs, l’absinthe) et faire un retour sur le caractère difficile de l’exercice. Une des difficultés vient du fait que la forme de l’article (caractères d’imprimerie, vocabulaire) est conforme aux usages, ce qui lui confère un caractère sérieux. L’exercice s’avère ardu, même pour les adultes, d’une part parce que les « poissons» comportent une part de vérité (ex : AC/DC sera bel et bien en concert à Berne), et d’autre part parce que certaines vraies infos paraissent incroyables (ex : déplacer des essaims d’abeilles ; la venue en bloc de 1200 touristes chinois, etc.) Exposé théorique (10 minutes) Préciser les raisons de la difficulté croissante à trier infos et intox : Sous l’effet de la concurrence, les médias se livrent à une course aux sujets les plus vendeurs, dont font partie les infos hors du commun. Les titres qui doivent être accrocheurs renforcent le caractère sensationnel d’une nouvelle. Avec le Web 2.0, on assiste à une démultiplication des niches d’information qui agissent hors de tout contrôle. Ce qui brouille encore davantage la frontière entre infos et intox. Pressés par le temps, certains médias publient des "infos" avant même de les vérifier (cas récent : l'oncle du dictateur nord-coréen Kim Jong-Un, prétendument livré aux chiens pour une exécution cruelle) Réflexion individuelle (5 minutes) Demander aux élèves de se remémorer une information, sur le Net ou ailleurs, qui leur a paru suspecte. En discuter ensemble. Prolongements possibles Lister les indices qui permettent de repérer un « poisson» (cf. variante 1). Visionner des exemples de poissons médiatiques sur le Net http://www.youtube.com/watch?v=H54 2nLTTbu0#t=147 (vidéo sur la fermeture de Youtube) http://www.rts.ch/la1ere/programmes/on-enparle/3021862-le-poisson-d-avril-d-onen-parle-01-04-2011.html) (podcast RTS sur une parade antitélémarketing) Décrire le phénomène des « hoax » ces opérations de désinformation massive, lancées par des internautes mal intentionnés tout au long de l’année. Même les médias cotés peuvent tomber dans le piège. Dernier exemple en date : la fausse nouvelle annonçant le déplacement de Sarah Palin, ex-candidate à la viceprésidence américaine, à Séoul pour assister aux obsèques de Nelson Mandela. Le canular visait à montrer une Sarah Palin confondant l’Afrique du Sud et la Corée du Sud. Une des particularités de ce genre de canulars : le caractère pas ou peu vérifiable de l’info (contrairement aux « poissons»). Éventuellement, faire une recherche sur Internet pour mesurer l’ampleur du canular (textes en français et en anglais). Variante 3 (convient au cycle 2) Introduction théorique (5 minutes) Commencer par expliquer que la tradition des farces du 1er avril (accrocher un poisson dans le dos) n’est pas l’apanage de la culture suisse. Demander aux élèves s’ils connaissent d’autres usages liés au 1er avril. Exercice (environ 10 minutes) Par groupes de 2, les élèves réalisent l’exercice consistant à relier les six traditions décrites au pays dans lequel elles sont observables (cf. annexe 2). Corriger à haute voix Québec : « courir le poisson d’avril » Angleterre : « April fool's day » (en Écosse, le « Cuckoo d’avril ») Espagne : jour des Innocents (28.12) Portugal : journée des mensonges Allemagne : Aprilscherz Exposé théorique (environ 10 minutes) Expliquer brièvement l’historique du « poisson d’avril ». Ses origines remontent à 1564, l’année où le roi Charles IX a décrété le début de l’année le 1er janvier, et non plus le 1er avril, comme cela était le cas auparavant. Le mot «avril» vient d’ailleurs du verbe latin «aperire», qui signifie ouvrir. Mais voilà, des sujets du Royaume de France tiennent à exprimer leur désaccord face à ce changement de calendrier. En réaction, ils continueront donc à s’échanger leurs cadeaux pour le premier jour de l’an, le 1er avril. Au fil des années, ces cadeaux se sont transformés en canulars pour rire et piéger son entourage. L’origine du «poisson» est quant à elle controversée. La plus convaincante des hypothèses pour les historiens, serait liée à la coutume d’offrir de la nourriture comme cadeau. La tradition voulait que l’on s’offre du poisson le 1er avril, date qui coïncidait avec la fin du Carême, période durant laquelle la consommation de viande était interdite chez les chrétiens. Avec le temps, ces gestes se transformèrent en blagues dont l’une des plus courantes était d’offrir de faux poissons. Réflexion (15 minutes) Vérifier que les élèves connaissent la tradition du « poisson d’avril » dans les médias. L’un des premiers canulars recensés remonte à 1957, date à laquelle la BBC diffuse un reportage sur la culture de l’arbre à spaghetti dans le canton du Tessin. Demander à l’un(e) d’entre eux de raconter une blague qu’il/elle aurait lu/vu/entendu dans les médias, un 1er avril. Les inviter par groupe de 2 à réfléchir aux raisons qui motivent les médias à inventer des « poissons ». Mise en commun (environ 10 minutes) En guise de réponses, se référer aux quatre questions de base sous-tendant tout acte de communication (cf. variante 1) : Quoi ? Une fausse info mettant en scène un sujet et des personnalités qui sont en vogue. À qui ? À un public averti. Pourquoi ? Pour faire rire et perpétuer la tradition. Comment ? Avec humour et dans le respect de certaines règles (pas de règlement de comptes, avec parcimonie, pas de sujet sensible). Variante 4 (convient aux cycles 2 et 3) Si un journal d’école existe, confectionner un « poisson d’avril » avec sa classe pour une parution qui serait programmée le 1er avril. _________________________________________________ Références L’article Les «poissons d’avril», c’est la faute à Charles IX ! paru dans Le Matin Dimanche, le 1er avril 2012 ___________________________________________________ Estelle Trisconi, journaliste, Bachelor en Sciences de l’éducation, Vionnaz, 2014 24 Heures, 2010 24 Heures, 2010 SonntagsZeitung, 2012 Le Nouvelliste, 2010 La Tribune de Genève, 2010 Le Nouvelliste 2010 La Liberté, 2010 ANNEXE 1 er Coche les coupures d’articles de journaux (tous parus un 1 avril) qui constituent des « poissons d’avril » Le Matin, 2011 Le Nouvelliste, 2011 La Liberté, 2010 Le Matin, 2010 24 Heures, 2010 Le Nouvelliste, 2011 Le Matin, 2010 La Liberté, 2011 Le Matin Dimanche, 2012 L a Tribune de Genève, 2011 La Liberté, 2010 NZZ Online, 2013 Le Matin, 2010 Le Matin, 2013 Le Nouvelliste, 2010 ANNEXE 2 FICHE ÉLÈVE Indique le nom du pays ou de la province à côté des territoires coloriés. Relie les usages décrits au pays ou à la province qui correspond. Ici, la journée du 1er avril est connue sous le nom de dia das mentiras (« journée des mensonges ») Ce pays célèbre le April’s fool day, soit la journée du «fou d’avril». Les farces ne s’y échangent que le matin. Celui qui se fait piéger est «une nouille». Au nord de cette nation, les festivités s’appellent Cuckoo et durent 48 heures, les farceurs pouvant encore sévir le 2 avril. Les habitants d’ici s’amusent à «courir le poisson d’avril» à la même date que chez nous. Ici, le journée des blagues a lieu le 28 décembre, soit le día de los inocentes (« jour des Innocents ») © histgeo.ac-aix-marseille.fr Dans ce pays, la fête a pour nom Aprilscherz et consiste à se faire des farces comme chez nous. 11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Dior j’adore ? Analyse d’une publicité Document de référence : Publicité Dior tirée du clip Secret Garden 2 (Document fourni en annexe de cette fiche) Public concerné : 15 - 18 ans (cycle 3 du PER et Secondaire II) Objectifs du Plan d'études romand concernés: Arts visuels : Analyser ses perceptions sensorielles (A 32 AV) Comparer et analyser différentes œuvres artistiques (A 34 AV) Français : Exploiter l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information, pour échanger et pour produire des documents (L1 38) Écrire des textes de genres différents adaptés aux situations d’énonciation (L1 32) MITIC : Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias (FG 31) Temps nécessaire : 2 périodes Matériel nécessaire: photocopies des documents en annexe (grilles d'analyse, images), éventuellement beamer et connexion Internet. Mots-clés: publicité, peinture, marque de luxe, image de la femme. Point de départ Cette photographie parue dans le journal Le Monde en 2013 correspond à la dernière image du clip publicitaire Secret Garden 2, réalisé par le duo hollandais Inez van Lamsweerde et Vinoodh Matadin pour la Maison Dior. La scène minutieusement composée renvoie directement à la célèbre peinture Le déjeuner sur l’herbe d’Édouard Manet. La femme nue opulente de Manet s’adressant au spectateur est remplacée par un mannequin en robe rouge, Daria Strokous, aussi légère que la brume qui l’entoure. D’autres métamorphoses ont eu lieu, que la présente fiche propose d’étudier afin de dégager le sens de cette publicité et de s’interroger sur l’image de la femme qu’elle véhicule. . __________________________________________________ Objectifs Connaître quelques critères techniques utiles à l’interprétation d’une image Être capable de fournir une analyse comparative entre deux œuvres graphiques Savoir préciser les intentions d’une marque à travers une lecture approfondie et interprétative d’une image publicitaire Être en mesure de faire la critique d'une affiche publicitaire. __________________________________________________ ÉTAPES Présenter le titre retenu devant Étape 1 : lecture rapide et la classe et dire pourquoi il a été description générale de l’image (15 choisi. minutes). Ce premier exercice doit permettre de décrire l’image dans les grandes lignes et d’évoquer les émotions Quel titre pourrait-on donner à immédiatement ressenties à sa vue. cette photographie ? Travailler par Si ce n’est pas le cas, revenir sur ces groupe de deux. points. Étape 2 : Situer l’image dans son contexte (5 minutes). Pourquoi le duo de photographes Inez van Lamsweerde et Vinoodh Matadin a-t-il voulu faire référence à la peinture de Manet ? Dire qu’il s’agit de la dernière image d’une vidéo publicitaire tournée dans Pourquoi cette photographie doit-elle les bois du château de Versailles. convaincre le consommateur d’acheter des produits de luxe de la marque Dior ? De quels produits ou services cette photographie fait-elle la Quelle est l’image de la femme, du publicité? bien-être et de la réussite véhiculée Présenter les autres informations disponibles dans la rubrique « Point de départ » (voir ci-dessus). Étape 3 : Analyse comparative avec la toile Le déjeuner sur l’herbe, d’Edouard Manet (30 minutes). par cette photographie ? À partir des observations rassemblées dans la grille, les élèves cherchent à répondre à ces questions. Ils fournissent par écrit une interprétation personnelle. Voici quelques pistes : Donner à voir la peinture (document en annexe). Qu’est-ce qui saute aux yeux des élèves ? Mentionner quelques points communs évidents. A l’aide de la grille annexée, comparer la photographie Dior avec la toile de Manet (pour des explications techniques concernant le vocabulaire de l’analyse d’une image fixe, voir les liens proposés ci-dessous dans la rubrique « Sites à consulter »). Procéder à une mise en commun des réponses et à la correction de l’exercice (éléments de réponse fournis en annexe). Étape 4: photographie observations minutes). Interpréter à partir précédentes la des (30 Quel sens donner à l’introduction d’éléments nouveaux ? La forêt et la symbolique mystérieuse qui y est liée, la brume environnante, le manque d’ouverture dans le paysage (pas de clairière), le voile sur les yeux de deux des mannequins sont autant d’éléments qui plongent la scène dans une atmosphère secrète, en soi séduisante pour le spectateurconsommateur. Les chaises – dont l'une est renversée – et les yeux bandés peuvent encore faire penser à un jeu survenu avant que la photographie ne soit prise. La dimension ludique est d’ailleurs aussi présente dans le jeu de rappel avec la peinture de Manet. Ces éléments liés au plaisir ont également un pouvoir de séduction sur le destinataire. En citant Le déjeuner sur l’herbe de Manet, le duo de photographes inscrit la scène dans une tradition artistique classique (même si ce tableau n’est pas seulement classique : à l’époque, il a été perçu comme innovant et choquant). La Maison Dior profite de la reconnaissance et de la beauté du chef-d’œuvre de Manet. Enfin, l’esthétique pure et élégante de la scène, le contraste des couleurs et la beauté des vêtements constituent à n’en pas douter un argument de vente pour la marque Dior. Il n’en demeure pas moins que la vue de cette photographie peut causer un certain malaise. Ces deux femmes en noir qui ont évincé les hommes ressemblent à des mannequins de plastique (voir par exemple la position des mains). Elles ont un caractère figé qu’accentue la présence des chaises derrière elles. Se sont-elles vraiment libérées des hommes ? Leur présence incongrue dans une forêt est artificielle. Sontelles au moins vivantes ? Même la femme en rouge, aussi maigre et pâle que les autres, semble inanimée. Les femmes elles-mêmes ne sont pas séduisantes : elles servent seulement à mettre en valeur les vêtements et les sacs colorés et éclatants de la marque Dior. __________________________________________________ Prolongements possibles 1) Visionner avec la classe le clip Secret Garden 2, dans lequel la photographie apparaît à la fin (lien ci-dessous). Montrer la parenté esthétique avec le film Marie-Antoinette de Sofia Coppola, qui mêlait déjà Versailles au goût du luxe et de la mode. Voir ce clip. 2) Comparer avec d’autres représentations picturales et photographiques de « déjeuners sur l’herbe » (Giorgione, Claude Monet, Pablo Picasso, James Tissot, Alain Jacquet, Yves SaintLaurent, etc.). ___________________________________________________ Sites à consulter : Clips Secret Garden et Secret Garden 2 sur le site officiel de Dior : http://www.dior.com/couture/fr_fr/recherche/results?q=secret+garden Site officiel des photographes de mode et réalisatrices des clips Secret Garden et Secret Garden 2 Inez van Lamsweerde et Vinoodh Matadin : http://inezandvinoodh.com/ Article sur la tradition picturale et photographique des déjeuners sur l’herbe proposé sur le blog des élèves de l'option HDA (Histoire des arts) du lycée Saint-Laurent La Paix Notre-Dame de Lagny-Sur-Marne : http://histoiredesartssaintlaurent.overblog.com/pages/Le_Dejeuner_sur_lHerbe_Variations_amp_citations4145317.html Pour analyser des images : Boîte à outils pour l’image fixe proposée par l’espace de publication et de travail en ligne des écoles publiques genevoises : http://wwwedu.ge.ch/dip/fim/ifixe/fsc.html Fiche méthodologique proposée par la maison d’édition scolaire française indépendante lelivrescolaire.fr : http://lelivrescolaire.fr/5203/2_Analyser_une_image_fixe.html#Document=224 71 Article de Wikipédia sur la règle des tiers : http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A8gle_des_tiers ___________________________________________________ Christine Progin, rédactrice e-media, Berne, janvier 2013. ANNEXE 1 FICHE ÉLÈVE – GRILLE D’ANALYSE Structure de l’image : P. ex. plans, points de fuite, volumes, règle des tiers. Points communs et différences Points communs Différences Couleurs, lumière. Points communs Différences Personnages : P. ex. position, attitude, visage, corps. Points communs Différences Vêtements, tissus, objets. Points communs Différences Peinture Le déjeuner sur l’herbe Photographie Secret Garden 2 Vêtements, tissus, objets (suite). Différences Nature environnante Points communs Différences Position du spectateur Points communs Différences Annexe 2 Éléments de réponse à la fiche élève : Structure de l’image : P. ex. plans, points de fuite, volumes, règle des tiers. Points communs et différences Points communs Différences Couleurs, lumière. Points communs Différences Personnages : P. ex. position, attitude, visage, corps. Points communs Différences Vêtements, tissus, objets. Points communs Différences Nature environnante Points communs Différences Position du spectateur Points communs Différences Peinture Le déjeuner sur l’herbe er Photographie Secret Garden 2 Au 1 plan : les 3 personnages principaux forment un triangle. e Au 2 plan : lac. e Au 3 plan : forêt. er Une importance prédominante est donnée à la femme du 1 plan située dans le tiers gauche en bas du tableau. Une baigneuse est située Absence de la baigneuse. e au 2 plan. Contraste noir-blanc entre la peau blanche de la femme (brune ou blonde) et les vêtements noirs. La nature est représentée La nature est représentée dans des teintes dans des teintes surtout également vertes et bleues et grises, plus froides. jaunes. Position du corps des 3 personnages centraux. Attitudes langoureuses. Caractère incongru et artificiel de la réunion : que fait cette femme nue entourée d’hommes habillés dans la peinture de Manet ? Que font ces femmes luxueusement et légèrement vêtues dans une forêt sombre en plein hiver ? Pourquoi ontelles délaissé les chaises pour s’asseoir sur une couverture à même le sol ? Pas de communication visuelle entre les personnages. 2 hommes et 1 femme + 1 3 femmes femme. Voile sur les yeux des femmes Regard doux et apaisé de en noir. la femme nue. Regard froid et inaccessible de la femme en rouge. Corbeille de fruits. Costume noir. Chapeau de paille, petite Sacs colorés, grande étoffe étoffe bleue. sur laquelle les personnages er La femme du 1 plan est sont assis, chaises. nue La femme blonde est vêtue d’une robe rouge. e e Nature des 2 et 3 plans imprécise et floue. Forêt et lac. Automne. Quelques Hiver, brume. Le soleil ne taches de lumière percent perce pas. dans la forêt. La barque a disparu. Une grenouille figure en La clairière a disparu. bas à gauche de la toile et Pas de présence animale. un oiseau en haut au milieu. Il est proche de la scène car les sujets sont près de lui, et la femme (brune ou blonde) le regarde. Image 1 : Secret Garden 2 Image 2 : Le déjeuner sur l’herbe d’Edouard Manet 8ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique 11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Harcèlement sur le Net : jusqu'au suicide ? Public concerné : 13-18 ans Cycles 2 et 3 du Plan d'études romand (PER). Secondaire II Résumé Au mois d’octobre 2012, deux Le harcèlement par une personne anonyme, inconnue. Par exemple, un adulte qui piège un-e adolescent-e sur un chat, un forum ou avec un compte Facebook. Le harcèlement entre pairs, c’est-à-dire entre personnes qui se connaissent. Par exemple, lorsque des élèves harcèlent un ou une camarade de classe. victimes de Objectifs du PER concernés : adolescents FG 21 MITIC : "Décoder la mise en cyberharcèlement se suicident : scène de divers types de messages" Gauthier, un garçon de 18 ans vivant à Brest en France et FG 31 MITIC : "Exercer des lectures Amanda, une jeune canadienne multiples dans la consommation et la de 15 ans. production de médias et d'informations…" Santé et bien-être : FG 22 : « Agir par rapport à ses besoins fondamentaux en mobilisant les ressources utiles. » FG 25 : « Reconnaître l’altérité et développer le respect mutuel dans la communauté scolaire. » FG 32 : « Répondre à ses besoins fondamentaux par des choix pertinents. » FG 38 : « Expliciter ses réactions et ses comportements en fonction des groupes d’appartenance et des situations vécues. » Temps nécessaire : 1-2 périodes Matériel nécessaire : connexion Internet et vidéoprojecteur. Mots-clés : cyberharcèlement, sociabilité juvénile. Le cyberharcèlement naît de la volonté de nuire à quelqu’un, d’abuser de sa confiance, de l’humilier ou simplement de rire à ses dépens. L’arme utilisée pour atteindre sa cible est un outil de communication, comme un réseau social en ligne, un chat ou un téléphone portable. Il existe deux types de cyberharcèlement dont il faut apprendre à se protéger : ___________________________________________________ Objectifs Internet, prévention, Illustration ci-dessus : vidéo réalisée par Amanda Todd et postée sur YouTube en septembre 2012. L’un et l’autre type de cyberharcèlement sont parfois liés, comme dans l’histoire vécue par Amanda Todd. Cerner et comprendre ce qu’est le cyberharcèlement Comprendre le rôle joué par les différents acteurs dans ce processus collectif : harceleurs, suiveurs, spectateurs, victimes Prendre conscience de la gravité de tels actes Apprendre les bons réflexes pour se prémunir soi-même contre ce type d’agression et protéger les autres 1 ___________________________________________________ ÉTAPES A. Se protéger contre le harcèlement exercé par des inconnus 1. Lire les deux articles relatant les cas de suicides d’adolescents. Gauthier : http://www.emedia.ch/navigation/cmd _processor.asp?Class=d ocument&Id=4741 Amanda : http://bigbrowser.blog.le monde.fr/2012/10/16/har celement-le-canadasous-le-choc-apres-lesuicide-duneadolescente/ Ces histoires sont dramatiques, mais il existe des moyens de se protéger contre ce type d’attaques : à toi de te constituer ton propre bouclier numérique ! 2. Réfléchir aux liens qui existent entre anonymat et personnalité réelle. Dans les deux cas relatés dans la presse, Gauthier et Amanda pensaient communiquer sous couvert d’anonymat, mais leurs échanges ont eu de graves conséquences sur leur vie privée. Lorsque tu es sur un chat ou sur un forum, il ne faut jamais donner des informations privées : nom de famille, lieu de résidence, adresse, numéro de téléphone, lieu de scolarisation, nom du profil Facebook. 3. Tout ce qui est posté sur Internet est exposé à : - être récupéré, enregistré et largement diffusé. rester sur la Toile pour toujours. Il faut réfléchir à ce que l’on échange, transmet, communique sur soi ! Ne mets jamais rien en ligne que tu puisses regretter un jour. Même une photo envoyée en mode privé, par exemple par MMS, en message sur Facebook ou sur WhatsApp, peut être récupérée et diffusée. 4. Posséder un pseudonyme sur Facebook n’est pas un passe-droit pour publier n’importe quoi ! Avec ton réseau d’amis, le nom de ton établissement scolaire, ton lieu de résidence, il est très facile de retrouver ta trace sur Internet. Par conséquent, il est essentiel de bien paramétrer ton compte Facebook. Allez voir le guide de cette démarche sur: www.facebook.com/help. Il est aussi possible de recourir au didacticiel en vidéo proposé par Stéphane Koch sur la page de "Temps présent" (voir colonne de droite) : http://www.rts.ch/emissions/temp s-present/famillejeunesse/4142669-facebookpas-tres-net-avec-les-ados.html 4. Ce que tu postes en ligne ne t’appartiens plus ! Se rendre sur www.google.com et taper « jeune fille 15 ans ». Toutes ces images d’adolescentes sont disponibles, peuvent être enregistrées par n’importe qui, pour créer de faux profils Facebook par exemple. Si tu as 300 “amis” sur Facebook, qui eux-mêmes en ont 300 en moyenne… et que le contenu de ton compte est ouvert à tes amis et aux amis de tes amis… cela fait un public potentiel de 90'000 personnes… Pas vraiment confidentiel, non ? 2 B. Se protéger et lutter contre le harcèlement entre pairs Le harcèlement entre camarades d’école est tout aussi violent, si ce n’est davantage, que le harcèlement provenant de personnes inconnues. En effet, le cyberharcèlement entre pairs est le prolongement du harcèlement scolaire. Le jeune qui le subit n’a alors plus aucune échappatoire, puisque ceux-là même qui devraient être ses camarades le persécutent. Visionner la vidéo réalisée par le Gouvernement français : http://www.agircontreleharceleme ntalecole.gouv.fr/la-campagnevideos/les-injures/ Dans cette vidéo, il y a quatre rôles joués par les différents protagonistes, lesquels ? 1. Les harceleurs, qui prennent la photo dégradante du garçon à son insu et la diffusent sans son consentement. 2. Les suiveurs, qui reçoivent la photo, en rigolent et la partagent. Ce faisant, ils deviennent harceleurs à leur tour. 3. Le garçon qui intervient et a le courage de rompre le cycle du harcèlement. 4. Le garçon victime. Lorsque des adolescents harcèlent un camarade d’école, ils jouent exactement le même rôle que les harceleurs anonymes qui sévissent sur Internet. Les ados peuvent donc être victimes… mais aussi abuseurs ! L’essentiel à comprendre avec le phénomène du cyberharcèlement scolaire est que tous les adolescents sont concernés. En effet, le harceleur et la victime n’existeraient pas sans la participation des suiveurs et des spectateurs. Celui qui transmet une photo ou une vidéo compromettante prise par des tiers participe au harcèlement. Celui qui se contente de mettre un “j’aime” à des propos insultants tenus sur Facebook également. 3. Quelles sont les formes de cyberharcèlement entre pairs ? Il s’agit d’un phénomène toujours collectif, auquel plusieurs personnes vont prendre part ou simplement valider. Au départ, il peut s’agit d’un simple conflit impliquant deux jeunes, qui va prendre de grosses proportions sur les réseaux sociaux et qui va entraîner un effet “boule neige”. Le cyberharcèlement, c’est : Poster des insultes sur Internet Répandre des rumeurs malveillantes Faire circuler des images intimes ou embarrassantes Voler un compte Facebook, se faire passer pour quelqu’un d’autre sur Internet Rendre un contenu privé (par exemple un échange SMS) public, en faisant une capture d’écran Exercer n’importe quelle forme de chantage ou de menace en ligne. 4. Que dit la loi ? Il faut savoir que les pratiques de cyberharcèlement sont punissables par la loi. Pas moins de 10 articles du Code pénal suisse les condamnent. Lire ces articles de loi (en annexe 1) et en expliquer le sens. Tout adolescent qui commet un ou plusieurs de ces actes 3 s’expose à pénales par mineurs. des poursuites le tribunal des 5. Que dit Facebook ? Facebook a été pensé et créé pour un certain type d’usage. Les adolescents ne cessent de s’approprier les paramètres pour les adapter à leur sociabilité, ce qui est plutôt positif et créatif. Par exemple, ils mettent leurs amis proches dans la rubrique dédiée à la famille, car souvent les amis sont considérés comme une deuxième famille pour les jeunes. En revanche, personne ne peut tolérer qu’un outil de communication devienne une arme au service du harcèlement. Voici ce que prévoit Facebook face aux comportements inadéquats sur son site : https://www.facebook.com/co mmunitystandards. Lire les standards de la communauté Facebook en annexe 2 et en expliquer le sens. Toute personne qui ne respecte pas les conditions d’utilisation de Facebook s’expose à une dénonciation et à la fermeture de son compte. 6. Cinq outils de lutte contre le cyberharcèlement 1. On est tous concernés Schéma très fréquent que dans une classe d’école : tous les élèves se mettent d’accord pour exclure une personne. On peut alors entendre des phrases du type : « Depuis le début de l’année, tout le monde le/la déteste dans la classe ». Ces manières de faire sont lâches, puériles et cruelles. Un groupe d’amis peut très bien exister sans qu’un ou plusieurs camarades n’ait besoin d’en être explicitement exclus. L’amour des uns ne passe pas forcément par la haine des autres ! Harceler pour se sentir plus fort, c’est vraiment la honte. 2. Et si ça m’arrivait ? La question à se poser lorsque l’on commence à exclure quelqu’un et à le rejeter collectivement est : « Qu’est-ce que je ressentirais si j’étais à sa place ? » Personne ne mérite d’être rejeté collectivement, ni harcelé. Si le harceleur n’a plus de public pour rire de ses actes et les valider, il cessera immédiatement. 3. Ne pas participer Que l’on soit pris soi-même pour cible ou simple spectateur de cyberharcèlement, l’important est de ne pas participer à cette dynamique. Lors d’un conflit survenu en ligne, le fait de surenchérir en ligne aura forcément un effet aggravant. Il vaut mieux régler le problème en face-à-face, à l’abri des yeux et des commentaires de tout le réseau d’“amis”. Souvent, le fait d’être derrière un écran a un effet désinhibant, mais les conséquences des contenus échangés sont, elles, bien réelles. 4. Sauvegarder les preuves L’avantage du cyberharcèlement est que la victime a la possibilité de sauvegarder toutes les preuves des mauvais traitements dont elle est l’objet, contrairement aux rumeurs qui circulent de manière immatérielle. Si nécessaire, enregistre les contenus blessants en faisant des copier/coller sur Word ou des copies d’écran. 5. Demander de l’aide Etre harcelé ou être témoin de harcèlement n’est pas une fatalité. Des moyens existent pour que ces actes injustes et injustifiables cessent. Si des contenus indésirables sont publiés sur Facebook, il faut les signaler afin qu’ils soient effacés. Les différentes marches à suivre sont simples et expliquées dans les pages d’aide 4 de Facebook : https://www.facebook.co m/help/18149596864855 7/ Se rendre sur le lien cidessus et passer quelques propositions en revue. Une fois que les contenus ont été sauvegardés, puis les signalements effectués, l’étape essentielle est de se confier à un adulte. Cette étape est difficile car on peut avoir peur ne pas être entendu ou de passer pour une « balance ». Ne nous trompons pas, les seules personnes lâches dans cette histoire sont les harceleurs et leurs spectateurs passifs. Le courage s’illustre par la confrontation au problème du harcèlement et par sa dénonciation. Parents, enseignants, psychologues scolaires, conseillers sociaux, à toi de choisir quelle est la personne à qui tu as envie de te confier. Il existe un numéro de téléphone que tu peux appeler en tout temps : 147. ___________________________________________________ Ressources complémentaires Sites Internet auprès desquels les ados peuvent trouver de l’aide : www.147.ch www.telme.ch www.ciao.ch www.comeva.ch Sites Internet qui traitent du cyberharcèlement, avec outils à télécharger pour les jeunes et pour les adultes encadrants : www.cybersmart.ch www.safersurfing.ch www.jeunesetmedias.ch Ouvrages pour approfondir la question : Bellon, J.-P., Gardette, B. (2010), « Harcèlement et brimades entre élèves - La face cachée de la violence scolaire », Paris, Fabert. Ghernaouti-Hélie, S. (2009), « La Cybercriminalité », Lausanne, PPUR, Le Savoir Suisse. Olweus, D. (1999), « Violences entre élèves, harcèlements et brutalités : les faits, les solutions », Paris, ESF. ___________________________________________________ Claire Balleys, sociologue spécialiste de la sociabilité adolescente, à l’école et en ligne. Février 2013, actualisation janvier 2014. 5 Annexes 1. EXTRAITS DU CODE PÉNAL SUISSE : Art. 143bis CP Accès indu à un système informatique Art. 147 CP Utilisation frauduleuse d’un ordinateur Art. 144bis CP Détérioration de données Art.179novies CP Soustraction de données personnelles Art. 156 CP Extorsion et chantage Art. 173 CP Diffamation Art. 174 CP Calomnie Art. 177 CP Injure Art. 180 CP Menaces Art. 181 CP Contrainte 2. EXTRAITS DES STANDARDS DE LA COMMUNAUTE FACEBOOK : Intimidation et harcèlement "Facebook ne tolère pas l’intimidation et le harcèlement. Chacun peut s’exprimer mais nous réagissons fermement en cas de rapports de comportements abusifs à l’encontre d’individus. L’envoi répété d’invitations à entrer en contact ou de messages non sollicités est une forme de harcèlement". Discours incitant à la haine "Facebook n’accepte pas les discours incitant à la haine mais distingue cependant le sérieux de l’humour. Alors que nous encourageons aux débats et à la discussion des idées, idéologies, événements ou pratiques, nous ne permettons pas l’attaque d’individus ou de groupes sur la base de leur race, ethnicité, origine nationale, religion, sexe, orientation sexuelle, handicap ou état de santé". Identité et confidentialité "Facebook est une communauté dans laquelle les gens communiquent en exposant leur identité réelle. Nous vous demandons de ne pas publier les coordonnées ou d’autres informations personnelles d’autrui sans leur accord. Se faire passer pour quelqu’un d’autre, établir une présence fictive ou créer plusieurs comptes porte atteinte à la communauté Facebook et est contraire aux conditions d’utilisation de Facebook". Source : https://www.facebook.com/safety/ 6 8ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique 11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Liberté de la presse : tout dire et tout montrer ? La Déclaration des devoirs et des droits du / de la journaliste par l'exemple Illustration : Photo d'Andrée-Noëlle Pot, publiée sur le site du « Nouvelliste » le 28 janvier 2013 Public concerné : 14-18 ans Cycle 3 du Plan d'études romand (PER). Secondaire II Durée de l'activité : 1-2 périodes Matériel nécessaire : jeu de photocopies des annexes de cette fiche. Objectifs du PER concernés : Éducation aux médias : FG 31 MITIC : « Analyse des intentions d'un message en tenant compte du contexte de communication. » Français : L1 31 : « Lire et analyser des textes de genres différents et en dégager les multiples sens… » L1 32 : « Écrire des textes de genres différents adaptés aux situations d'énonciation…» L1 38 : « Exploiter l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information, pour échanger et pour produire les documents… » Résumé La liberté de la presse a beau être très large en Suisse et dans de nombreux pays, les journalistes – de la presse écrite et des médias audiovisuels - sont soumis à des règles de déontologie. L'ensemble de ces règles figure dans la « Déclaration des devoirs et des droits des journaliste ». Cette déclaration comporte onze devoirs et six droits, le fait de parler d'abord de devoirs et ensuite de droits revêt une importance certaine dans la mesure où l'on met en avant la grande responsabilité des journalistes dans la diffusion de l'information auprès du public. Ainsi, le premier devoir du journaliste est de rechercher la vérité. Cela implique qu'il ne doit pas dénaturer les faits, les textes, les images, les opinions dont il a connaissance. Il doit également connaître la source des informations et, au besoin, vérifier l'information par d'autres sources. Logiquement, il doit évidemment rectifier toute information publiée ou diffusée qui se révèle manifestement fausse. Enfin, il doit garantir à ses informateurs l'anonymat si ceux-ci prennent des risques en fournissant des informations. Autre devoir : le respect de la dignité humaine et de la vie privée. Cela signifie qu'il ne doit pas publier d'informations sur l'origine ethnique, l'orientation sexuelle, le handicap, la maladie, la famille d'une personne, sauf si un intérêt public le justifie. Enfin, le journaliste ne doit pas confondre son métier avec celui de publicitaire, il ne doit pas accepter d'ingérence de la part d'un annonceur dans le traitement de l'information et doit refuser tout avantage en nature. Parmi les droits, il y a l'accès à l'information sans entrave, la possibilité pour le journaliste de se prévaloir d'une clause de conscience afin de ne pas accomplir d'acte professionnel contraire à ses convictions. Quiconque peut saisir le Conseil suisse de la presse, l'organe de tutelle de la profession, s'il estime qu'un journaliste n'a pas respecté la « Déclaration des devoirs et des droits ». Le Conseil suisse de la presse peut alors émettre un avis, qui n'a pas de valeur juridique, mais constitue un jugement moral. 1 _________________________________________________ Objectifs 1. Connaître et comprendre les règles déontologiques de la profession de journaliste 2. Réfléchir au poids d'une information diffusée lorsqu'elle touche directement des individus 3. Prendre conscience que la frontière entre ce qui peut être diffusé et ce qui ne devrait pas l'être est souvent ténue ___________________________________________________ DÉMARCHES SUGGÉRÉES Prendre appui sur l'un ou l'autre des trois exemples ci-après d'informations diffusées, en faisant rédiger aux élèves une argumentation sur le bien-fondé ou non de telles diffusions. Puis fournir aux élèves l'avis du Conseil suisse de la presse correspondant, ou l’avis du médiateur de la « Tribune de Genève » Autre possibilité : organiser un débat en classe. EXEMPLE 1Liberté de commenter Le 13 novembre 2012 « Le Nouvelliste » publie un article intitulé : « Imagination sans limite aucune ». Ce texte s'en prend à la création d'une entreprise en ligne qui propose 95 tailles de préservatifs : «La création d’entreprises va bon train en Valais, et c’est tant mieux. Mais l’imagination de certains pourrait bien dépasser les limites de la bienséance, dans la seule optique de faire de l’argent. Il en est ainsi d'un nouveau site web d’articles érotiques qui propose entre autres 95 tailles différentes d’une marque de préservatifs. Il en fallu du temps pour imaginer une telle gamme, aussi inutile que stupide. Créer une entreprise n’autorise pas à faire tout et n’importe quoi !» la plaignante, «les propos tenus par l’auteur de l’article du « Nouvelliste » apparaissent clairement comme déloyaux à notre entreprise, dans la mesure où seul le site web détenu par celle-ci est cité, alors qu’un nombre important d’autres entreprises proposent les mêmes services. (…) Notre société n’est pas le fabricant, mais commercialise comme nombre d’autres ce produit. (…) Contrairement à ce que l’article suggère la possibilité d’avoir des tailles différentes de préservatifs n’est pas un artifice, mais cela participe à la sécurité d’utilisation et concourt à éviter les conséquences d’une rupture.» Analysez la plainte et argumentez notamment en vous posant les deux questions suivantes: estimez-vous que le journaliste est allé trop loin dans ses propos ? Il donne une image négative de l'entreprise. En a-t-il le droit ? Avis du Conseil suisse de la presse : annexe 1 EXEMPLE 2 - Drame de Sierre En mars 2012, 28 personnes de nationalité belge (essentiellement des enfants) ont péri dans un accident d’autocar en Valais. Les médias, belges et européens – en Suisse, «Blick», «Schweizer Illustrierte» et «L’illustré» notamment – ont publié des L'entreprise concernée saisit le photos de victimes de l’accident, Conseil suisse de la presse. Selon notamment en les puisant sur le 2 blog racontant ces vacances, sans demander l'avis aux proches. Cela a suscité des protestations en Belgique aussi bien qu’en Suisse. A votre avis, ces magazines avaient-ils le droit de publier ces photos ? Ont-ils enfreint ou pas le principe de respect de la dignité humaine ? Avis du Conseil suisse de la presse résumé : annexe 2 Avis du Conseil suisse de la presse détaillé : annexe 3 EXEMPLE GATE » 3- LE « GAYET Une telle information brise un tabou selon lequel la vie privée des politiciens, même s’ils sont de haut rang, ne regarde pas le public, à plus forte raison si cela relève de leur sphère intime. D'ailleurs, de nombreux médias ont réaffirmé que cela devrait être encore le cas, mais que, désormais publiée, l'information sur le « Gayet Gate » était entrée dans le domaine public et qu'il fallait la traiter. A votre avis, quel est l'intérêt de diffuser une telle information ? Comment jugez-vous l'attitude des autres médias ? Le fait que François Hollande ait une maîtresse influence-t-il l'image que vous avez sur sa manière de diriger la France ? Il y a dans cette affaire une victime : Valérie Trierweiler, par ailleurs journaliste à « Paris-Match », un journal également people. Elle s'est sentie profondément humiliée par ces révélations à la France entière. Pensez-vous que « Closer » aurait dû tenir compte du possible désarroi qu'il allait provoquer ? Au début 2014, le magazine people « Closer » annonce que le président français François Hollande, dont la compagne officielle est Valérie Trierweiler, a une maîtresse, la comédienne Julie Gayet. Ces informations se sont révélées fondées. Mais au moment de la parution, les éléments mis à disposition du public étaient relativement ténus : on reconnaît sur une des photos le garde du corps de François Hollande devant l'immeuble où habite Julie Gayet. Sur une autre photo, on voit un homme dissimulé sous un casque à moto et présenté comme François Avis du médiateur de la Tribune de Genève, publié le 22 février Hollande. 2014 : annexe 4 ___________________________________________________ Pour aller plus loin Site internet du Conseil suisse de la presse : http://www.presserat.ch/ Ce site contient non seulement l’ensemble de la « Déclaration des devoirs et des droits des journalistes », mais également les « directives », qui en précisent la portée, ainsi que les prises de position du CSP. ___________________________________________________ Marco Gregori, journaliste, rédacteur multimédias au Service écolesmédias du Département de l’instruction publique, de la culture et du sport à Genève. Février 2014. 3 Annexe 1 4 Annexe 2 5 Annexe 3 : texte complet (PDF) ici Annexe 4 : avis du médiateur de la "Tribune de Genève" 6 11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Quels mots-clés utiliser pour réaliser une recherche efficace sur internet ? Illustrations : Copies d’écran des sites des moteurs de recherche Google – www.google.fr Noirgle – www.noirgle.net Yahoo – www.yahoo.fr Bing – www.bing.com et Mozbot – www.mozbot.com Public concerné : 9 - 12 ans Disciplines et objectifs du PER concernés : Formation générale, MITIC FG 21 : Dans le cadre d'un projet défini, navigation et recherches à partir de sites donnés par l'enseignant (5-6H) ou à partir de moteurs de recherche sous le contrôle de l'adulte (7-8H). FG 21 : Regard critique sur les sites et sur la navigation Internet (valeur de l'information) Attentes fondamentales : L’élève est capable de rechercher l'information par motsclés à partir d'un moteur de recherche Temps nécessaire : 2 périodes Matériel nécessaire : Photocopies des fiches élèves (annexe en fin du document), un accès à Internet pour 2-3 élèves Mots-clés : recherche, tri, filtre, googler, véracité, classement, moteur de recherche. Résumé Internet et les milliards de pages web qu’il contient est sans nul doute une richesse incroyable pour tout un chacun comme pour les écoles. L’accès libre à l’information y est facile. Toutefois, la luxuriance des pages représente un frein. La plupart des élèves auront tendance à choisir la facilité et effectueront leurs recherches sur Internet. Jadis, le bon vieux Larousse de grand-maman trônait sur la table de la cuisine, prêt à l’usage. Aujourd’hui, il a été remplacé par un netbook, une tablette ou un smartphone. Dès lors comme pour utiliser un dictionnaire ou tout autre moyen de référence de manière efficace, il est nécessaire de proposer à nos élèves des activités leur permettant d’acquérir une certaine rationalité dans leur travail. Cette fiche vous proposera donc une activité de recherche afin de faire émerger la complexité de la Toile, mais également ses défauts et avantages. Trouve-t-on les réponses à toutes les questions sur la Toile ? Toutes les informations sont-elles fiables ? ___________________________________________________ Objectifs - Utiliser un vocabulaire adéquat par mots-clés pour obtenir un résultat rapidement - Connaître le nom d’au moins deux moteurs de recherche - Connaître la fonction d’un moteur de recherche et ses limites - Identifier d’autres sites que les moteurs de recherche pour accéder à l’information - Vérifier ses informations en les croisant avec d’autres ___________________________________________________ 1 Les moteurs de recherche Il existe plusieurs dizaines de moteurs de recherche à travers le monde. Leur utilisation est relativement similaire, pourtant leurs résultats peuvent parfois être très contrastés. Vous connaissez, sans doute, bing.com, voila.fr, yahoo.fr ou encore google.fr. Mais avez-vous déjà entendu parler de mozbot.com ou noirgle.net ? Google est sans doute le plus connu. A tel point, que lorsqu'on souhaite faire une recherche, certains n’hésitent plus à utiliser le verbe « googler ». Enormément d’employeurs « googlent » leurs employés ou ceux qui aspirent à le devenir. Un phénomène similiaire a lieu avec le compte Facebook de ces mêmes personnes. Google fonctionne comme une holding. Comme n’importe quelle entreprise, Google a investi dans plusieurs secteurs. Il y a bien sûr le moteur de recherche, mais également la messagerie Gmail qui donne accès à un agenda en ligne et un serveur de données à distance, Picasa qui gère vos albums photos, Google Earth qui cartographie le monde, Google Chrome qui est un navigateur et qui représente une excellente alternative au navigateur Internet Explorer. Au contraire d’autres sites, Google offre la possibilité de faire une recherche filtrée de pages, d’images ou de vidéos. Ces critères de sélection peuvent toutefois représenter un travers que les filtres parentaux ne détectent pas. En cas de recherche d’images, certains de ces filtres ne détectent pas les miniatures d’images proposées par Google comme des contenus inadéquats. C’est uniquement si l’enfant clique sur le contenu que le filtre interdira l’accès au site. Dès lors, des contenus sensibles pourraient être entrevus par des enfants. Il est donc utile de rappeler qu’Internet à l’école doit être utilisé sous la conduite d’un adulte (cf PER, progression des apprentissages, FG 21, Mitic). Google offre des options supplémentaires. Ainsi, lorsqu’un enfant souhaite obtenir la définition d’un mot, il lui suffit de faire précéder « Define : » dans la boîte de dialogue du site ou la barre de navigation Google Chrome. Une autre option de Google est d’intégrer entre guillemets un groupe de mots que l’on souhaiterait rechercher associés dans un ordre précis. Les moteurs de recherche classiques se contentent de croiser les sites Internet contenant chacun les mots demandés sans se soucier de l’ordre dans lequel ceux-ci apparaissent. Dès lors, l’usage des guillemets permet de cibler plus précisément son travail de recherche. Cet outil supplémentaire mérite d’être partagé avec ses élèves. Un élément central pour effectuer une recherche efficace sur Internet, est le choix du mot-clé. A partir de ce dernier, le moteur de recherche sélectionné triera les pages Internet s’y rapportant. Ainsi, suivant la qualité des informations voulues, il sera nécessaire de changer de niveau de langue, de pays de référence ou d’adopter un vocabulaire plus technique. Pour que les élèves puissent se rendre compte de toute cette complexité, un petit questionnaire est à disposition à la suite de ce document. Les élèves, sous la surveillance de leur enseignant, devront trouver la réponse à plusieurs questions et formuler des constats en lien avec les considérations présentées ci-dessus. Le questionnaire peut être fractionné à votre guise pour le premier hémicycle afin de rendre le travail plus motivant et de laisser une place pour la différenciation pour les plus rapides. L’enseignant de ces mêmes degrés peut à sa guise orienter les élèves sur des sites comme Wikipédia, Vikidia ou d’autres afin d’éviter les moteurs de recherche. Google et Wikipedia sont abondamment cités dans ce document, il va sans dire, que ce sont deux géants et que toutes les réponses peuvent être obtenues avec d’autres outils, notamment ceux cités dans ces lignes. Cet exercice doit permettre aux enfants de choisir un outil adapté à leurs besoins et ceux de la classe. _____________________________ Prolongements possibles : Participer au Cyberdéfi, http://www.cyberdefi.ch. - Travailler, selon ses préférences disciplinaires, des exercices des Cyberdéfis précédents à disposition sur le site internet, http://www.cyberdefi.ch. _____________________________ - Christophe Girardin, Enseignant formateur PER, Novembre 2012 2 __________________________________________________ Quels mots-clés utiliser pour réaliser une recherche efficace sur Internet ? FICHE ÉLÈVE Réponds aux questions suivantes à l’aide d’un ordinateur disposant d’une connexion à Internet. Selon les indications de ton enseignant, utilise un moteur de recherche de la liste ci-dessous ou une adresse qu’il a sélectionnée. Pour chaque réponse, note l’adresse principale du site sur lequel tu as trouvé l’information. Exemple : Qui a tué Henri IV ? François Ravaillac, http://fr.wikipedia.org ATTENTION : Chaque mot a son importance dans une recherche sur Internet. Il s’agit de bien choisir son vocabulaire. De celui-ci dépend la qualité du résultat de votre recherche. On parle de mot-clé. Moteurs de recherche à choix www.google.fr www.bing.com www.yahoo.fr www.noirgle.net Autres ressources www.google.ch www.voila.fr www.mozbot.com www.babygo.fr www.larousse.fr www.fr.wikipedia.org www.tel.local.ch www.fr.mappy.com 1. A quelle altitude culmine le mont Cervin ? ............................................................................................ 2. Qui a été le premier président des États-Unis d’Amérique ? ............................................................................................ 2 3. Quel pays a une superficie de 552'000 km ? ............................................................................................ 4. Dans la phrase suivante, que veut dire le mot grume ? Paul charge les grumes sur son camion. ............................................................................................ 5. Quel personnage historique a dit la maxime, « alea jacta est » ? Quelle est sa signification ? .............................................................................................. 6. Sur le territoire de quelle commune actuelle a eu lieu la célèbre bataille d’Alésia opposant Jules-César aux tribus gauloises ? ............................................................................................ 7. Depuis quand les Suissesses ont-elles le droit de vote ? ............................................................................................ 8. Paul a trouvé un vieil imagier anglais-allemand dans son grenier. Il n’arrive plus à distinguer l’image, uniquement le mot allemand, Eichhorn et le mot anglais, squirrel. A quel mot français correspondent ces deux noms ? ............................................................................................. .............................................................................................. 3 9. La famille Luthi a loué une villa sur la Côte d’Azur en France pour ses prochaines vacances. Le prix à la semaine est de 1'000 euros la première semaine et de 800 pour la deuxième. Au cours actuel de l’euro, combien les Luthi paieront-ils en francs suisses pour se loger deux semaines ? ............................................................................................ 10. Dans quelle ville bernoise se déroule le festival du film français d’Helvétie ? ............................................................................................ 11. Chaque année a lieu en Ajoie une fête consacrée au cochon, comment s’appelle-t-elle ? ............................................................................................ 12. Quelle célèbre fête neuchâteloise a lieu à la fin du mois de septembre dans le chef-lieu ? ............................................................................................ 13. En l’honneur de quel saint a lieu à Fribourg le premier samedi de décembre une fête grandiose ? ............................................................................................ 14. Quel événement sportif organisé par l’armée suisse a lieu tous les deux ans entre Zermatt et Verbier et entre Arolla et Verbier ? ............................................................................................ 15. Quelle fête populaire genevoise commémore la défense de la ville contre les troupes savoyardes en 1602 ? ............................................................................................ 16. Quelle rue de Lausanne, empruntée dans la plupart des épreuves cyclistes traversant Lausanne, se situe entre la Place Saint-François et la Place de la Gare ? ............................................................................................ 17. Quel est le nom du plus vieux conseiller fédéral siégeant encore ? ............................................................................................ 18. Quel temps fera-t-il demain ? ............................................................................................ 19. Quel sport pratiquait votre enseignant dans sa jeunesse ? ............................................................................................ 20. Qui a reçu le Prix Nobel de mathématique en 2012 ? ............................................................................................ 21. Louise a égaré le numéro de téléphone de son cousin, Jean Dupont. Sachant qu’il habite en France, aide-la. ............................................................................................ 22. Qui a créé l’univers ? ............................................................................................ CONSTATS ............................................................................................ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 4 Quels mots-clés utiliser pour réaliser une recherche efficace sur Internet ? PROPOSITION DE CORRECTIONS À LA FICHE ÉLÈVE 1. En tapant les mots-clés, « altitude Cervin », Google vous enverra directement sur la page Wiki correspondante. L’équivalent de Wikipédia pour les enfants, www.vikidia.fr vous donnera également la réponse, soit 4’478m. Par contre, un moteur de recherche comme www.babygo.fr vous enverra sur plusieurs pages inactives et ralentira l’arrivée au résultat, car il faudra soit relancer la recherche soit consulter les pages de propositions suivantes. 2. La recherche portant sur « Premier président américain » donnera une réponse rapide depuis Google sur Wikipedia. Il s’agit de George Washington de 1789 à 1797. Avec deux ou trois mots-clés précis, les internautes peuvent se permettre d’utiliser la fonction « J’ai de la chance » disponible chez Google et qui envoie directement à la première page proposée. 3. Pour trouver un pays à partir d’une superficie, les mots-clés pertinents se résument à taper ce qui est connu, à savoir : « 552'000 km2 ». Des pages classant les pays selon leur superficie, permettront aux élèves de définir que le seul pays de 552'000 km2 au monde est la France. 4. A partir du seul mot « grume », Google enverra les élèves sur 3 définitions données par Wikipédia, la bonne étant la troisième. A ce stade, certains élèves seront capables de découvrir la signification de grume en passant par une recherche Google Images. Ces deux méthodes démontrent des stratégies d’apprentissage diverses mises en œuvre. Une grume est en fait un tronc d’arbre abattu (sans son feuillage et ses racines) et portant encore son écorce. 5. Pour répondre à cette question, les élèves peuvent simplement taper cette phrase dans leur moteur de recherche et obtiendront comme réponse Jules-César via Wikipédia. Cependant, un jeu vidéo ayant repris cette maxime comme titre, certains élèves risquent de prendre la citation initiale pour quelque chose de tout autre. En prenant les mots-clés « alea jacta est citation », les réponses se préciseront et les sites proposant des coquilles devraient disparaître. Le sens de la phrase en français est « Les dés sont jetés » ou « Le sort en est jeté ». 6. En tapant simplement « Alesia » sur Google, les élèves arriveront sur la page du MuséoParc d’Alésia. Ils devront ruser pour obtenir l’information en se rendant dans le menu « Localisation » ou « Infos pratiques » pour découvrir qu’Alésia est devenue Alise-Sainte-Reine (cf PER, FG 21, MITIC, Regard critique sur les sites et sur la navigation Internet (orientation dans le site). En prenant par contre en compte la réponse donnée par Wikipédia, ils obtiendront leur réponse dès le deuxième paragraphe. Il est également possible que d’autres réponses (Salins-les-Bains, Alaise-Eternoz, Bart, Pont-de-Roide, Izernore ou encore Guillon) leur soient données car certains doutes subsistaient il y a quelques années encore sur la situation géographique exacte de ce haut lieu de l’histoire gauloise. 5 7. « Vote des femmes en Suisse » ou plus précisément « Suffrage féminin en Suisse » donnera une réponse immédiate. Wikipédia indique que ce droit a été obtenu le 7 février 1971. Le site indique également que le canton d’Appenzell Rhodes-Extérieures a attendu une décision du Tribunal fédéral pour l’introduire en 1990 au niveau cantonal ! 8. Ces deux noms donneront une majorité de réponses dans leur langue propre. Pour réaliser cet exercice, l’élève doit prendre conscience que la statégie du mot-clé seul à ses limites. Il peut par exemple chercher un traducteur via Google en tapant « traducteur » puis en sélectionnant les options de langues souhaitées ou alors en faisant une recherche Google Images et définir par l’observation l’animal en question. Il s’agit d’un écureuil. 9. Après un rapide calcul qui permettra aux élèves de définir que le prix total de deux semaines sur la Côte d’Azur reviendra à la famille Luthi à 1'800 euros, ils devront trouver un moyen de transférer la somme en francs suisses. En tapant uniquement « francs euros » sur Google, les élèves arriveront certainement sur une plate-forme en anglais qui pourra faire la conversion. Cependant, face au changement de la langue les réactions des enfants risquent d’être contrastées. En utilisant les mots-clés « Convertir euros en francs », une solution en français apparaîtra dans les premières positions. Cependant, cette dernière pourrait selon le site donner une réponse en francs français et non suisses. Du coup, certains élèves risquent de se retrouver avec une somme convertie dans une monnaie qui n’existe plus. Les mots-clés « euros en francs suisses » ou « convertir devises » permettent de trouver un site pertinent directement. Il est opportun ici de trouver des mots-clés n’apparaissant pas dans la question (convertir, devises) ou alors d’augmenter le nombre de mots-clés (suisses, cours actuel) pour préciser sa recherche. Le montant approximatif que déboursera la famille Luthi sera d’environ 2'204,75 francs au taux de 1.22 en date du 23 décembre 2013. 10. Google donnera comme référence l’adresse www.fffh.ch, dès qu’un internaute donnera les mots-clés « festival du film français d’Helvétie ». Ce dernier a lieu à Bienne chaque année. 11. Les mots-clés « Ajoie fête du cochon » donneront plusieurs résultats qui amèneront à découvrir le nom de la « fête de la Saint-Martin ». 12. En utilisant simplement les mots-clés, « fête Neuchâtel septembre » les élèves découvriront la Fête des Vendanges. Si des élèves oubliaient le mot « septembre », ils découvriraient certainement la fête cantonale de tir, il s’agit donc de bien vérifier si les éléments de la réponse trouvée correspondent à ceux de la consigne et au besoin de corriger ses critères de recherche. 13. Les mots-clés « Fribourg fête samedi de décembre » offrent déjà un accès au site de la ville et de la promotion de l’événement. En tentant les mots-clés « Fribourg Saint premier samedi de décembre », Google affichera une page de Wikipedia concernant Saint-Nicolas. Les élèves devront ensuite repérérer les traditions suisses et particulièrement fribourgeoises dans le document s’ils veulent confirmer leur réponse plutôt que de recopier uniquement le titre de la page trouvée. 14. Les événements sportifs ne manquent pas en Valais. Pour trouver rapidement la réponse, les élèves devront préciser les villes – étapes. Ainsi, en utilisant les mots-clés « Arolla Zermatt Verbier événement sportif », les élèves découvriront des dizaines de pages consacrées à la PDG. Il faudra pour certains d’entre eux aller un 6 peu plus loin pour découvrir que PDG veut dire Patrouille des Glaciers. Une recherche trop axée sur l’armée pourrait se tourner vers des événements de lutte ou de sport de combat. 15. Les Fêtes de Genève sont très connues et risquent d’attirer l’attention des élèves. Toutefois, il s’agit ici de ne pas se laisser à oublier l’année 1602 et l’attaque des Savoyards. Ainsi, en recherchant les mots-clés « fête Genève 1602 », les enfants découvriront plusieurs pages consacrées à l’Escalade. 16. Pour résoudre cette question, les élèves auront avantage à se tourner vers un outil tel que Google Maps, Mappy ou Map24. Pour une question relative à des plans et des éléments géographiques pointus ne décrivant pas ce qui se trouve sur la rue en question, il est nécessaire de chercher des points de repères. Les élèves en ont deux : la Place Saint-François et la Place de la Gare. Avec Google Map en 3D, ils devraient pouvoir trouver rapidement que la rue en question est celle du Petit-Chêne. 17. Cette question relativement simple, ne l’est finalement pas tant. Il n’y a pas de classement des conseillers fédéraux selon leur âge en ligne. Il s’agit donc de trouver le nom des 7 Sages et d’ensuite définir lequel est le plus âgé. En utilisant les mots-clés « conseillers fédéraux âge », Google affichera en premier une page Wikipédia donnant la liste de tous les conseillers fédéraux suisses. Il s’agit ensuite aux enfants de définir lesquels sont encore en exercice et de comparer leurs dates de naissance. Au moment où cette fiche a été actualisée (décembre 2013), il s’agissait de Didier Burkhalter. 18. Suivant l’aisance des élèves dans la manipulation d’Internet, certains recopieront la phrase telle quelle et d’autres iront directement sur un site météorologique. Le problème d’une telle question est que suivant le moteur de recherche choisi, les prévisions ne concerneront pas la Suisse. Une deuxième difficulté consistera également pour les enfants à se repérer sur une carte de la Suisse, de la France ou de l’Europe. Dès lors, cette recherche pourtant assez commune sur la Toile nécessite quelques connaissances géographiques. Les élèves devront donc se confronter avec une représentation peut-être différente de ce à quoi ils s’attendaient. D’autres iront directement sur le page de Meteosuisse et indiqueront leur code postal et obtiendront une réponse précise. 19. Cette question qui peut paraître hors de propos permettra peut-être à certains de se rendre compte que via un compte Facebook, la participation à des soirées publiques ou l’alimentation de blogs, des données privées deviennent publiques. Ainsi, il est probable que certains élèves découvrent quel sport pratiquait leur enseignant dans sa jeunesse en le « googlant ». 20. Pour cette réponse, les élèves devront découvrir que le Prix Nobel de mathématiques n’existe pas. Il n’y a donc pas de réponse. Deux médailles sont réputées être l’équivalent de ce prix, la médaille Fields et le Prix Abel. En sélectionnant les mots « Prix Nobel de mathématiques », la page Wikipédia correspondant à l’article Prix Nobel apparaîtra. Il faudra cependant lire un article concernant une discipline notable manquante pour découvrir ce détail. Le vainqueur en 2012 du Prix Abel est Endre Szemerédi. La médaille Fields est remise tous les 4 ans. Il faudra attendre 2014 pour connaître le nom des prochains lauréats. 21. Jean est l’un des prénoms les plus répandus en France et Dupont est son équivalent pour les noms de famille. Ainsi, Jean Dupont ou John Smith pour les anglophones sont des personnages qui fourmillent sur la Toile. 7 Alors en ne disposant que de ces deux données, il est impossible de savoir de quel Jean Dupont l’on parle. Rien qu’en Suisse, il y en a plusieurs. En utilisant des sites comme www.tel.search.ch ou www.pagesblanches.fr, nous en trouverons des centaines. 22. Si des réponses variées à cette question se trouvent sur Internet, aucune ne peut faire autorité en elle-même. C'est l'occasion d'éveiller les élèves à la notion de "source". "Selon…" telle ou telle personne ou entité, la réponse est…" A la fin de l’activité, il est proposé à chaque élève ou groupe d’élèves de faire ses propres constats. Par exemple : CONSTATS Pour effectuer une recherche sur Internet : - Je dois choisir attentivement les mots que je vais utiliser. - Je dois vérifier les informations que je trouve ou la crédibilité du site que je consulte. A ce propos, consulter ce document qui énonce 5 critères de fiabilité. - Je dois avoir un esprit critique vis-à-vis des données que je trouve. - Je dois parfois utiliser d’autres sites que les moteurs de recherche pour arriver à atteindre mon but. Les constats dépendront des connaissances de base des élèves et des difficultés qu’ils rencontreront durant leur travail. 8 10e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique « Mes parents, mes grands-parents et les médias » Document de référence : Etude JAMES sur l’usage des médias par les 12-19 ans, réalisée en 2012 par la Haute école des sciences appliquées de Zurich, en partenariat avec les Universités de Genève et de Suisse italienne. Public concerné : 12-16 ans Temps nécessaire : 1-2 périodes Point de départ L’avènement des médias numériques a modifié de manière rapide le quotidien des adolescents. Ainsi, au classement des loisirs médias les plus prisés, la télévision a-t-elle perdu sa première place au profit du portable multifonction et d’Internet. C’est au contact de ces nouveaux médias, que les jeunes aiment à s’accomplir comme leurs parents et grandsparents le faisaient autrefois à travers la vie communautaire religieuse, du village ou du quartier. Ils y trouvent de quoi échanger entre eux (réseaux sociaux, SMS, tchat), se divertir (écouter de la musique, jouer à des __________________________________________________ Objectifs Matériel nécessaire : feuilles et crayons. Mots-clés: médias numériques, générations, cyberdépendance, identité numérique, usage responsable jeux vidéo), créer leur propre contenu (blog), et dans une moindre mesure s’informer. La consommation passionnée de médias numériques est une source fréquente de conflits entre générations. Quelles limites fixer ? Quelles règles du jeu favorisent une cohabitation harmonieuse dans les foyers ? Les adultes ont-ils eux aussi à moduler/modérer certains usages ? Il est donc bon de stimuler chez les élèves une prise de conscience des risques liés à une utilisation immodérée des écrans en tout genre, et de plaider pour un usage responsable. Stimuler la réflexion sur les différences liées à l'usage des médias, selon les générations Développer une réflexion sur son propre usage des médias numériques Stimuler la prise de conscience des risques liés à une consommation incontrôlée des médias numériques (isolement social, perturbations du développement cognitif et atteintes à la santé physique). Convaincre les élèves de l’importance d’une utilisation responsable des nouveaux médias, propre à protéger leur intégrité et celle d’autrui, à l’appui notamment de textes de loi. ___________________________________________________ ETAPES Etape 1 : réflexion sur sa propre consommation de médias numériques Selon une étude, les jeunes européens entre 12 et 17 ans passent en moyenne par année 800 heures à l’école et 80 heures à discuter en famille. Combien d’heures passent-ils selon vous devant un écran ? Demander aux élèves d'évaluer leur propre consommation (heures par an). Quelle est la dernière info (actualité sportive, suisse, mondiale, régionale, économique ou people) que vous avez retenue, et par quel canal vous est-elle parvenue ? Nommez une information utile reçue En réalité et en moyenne : 1500 par vous, qui n'a pas passé par le heures, soit presque le double du canal des médias traditionnels. temps passé à l’école. Si le phénomène est sous-estimé, le relever. L’étude JAMES 2012 fait Les médias traditionnels, apparaître que les jeunes suisses payants du moins, n’ont plus consacrent 2h08 par jour, au seul tellement la cote auprès des jeunes, usage d’Internet (3h03 le week-end et qui préfèrent s’informer via les durant les congés). Trois quarts journaux gratuits, Internet (les d’entre eux possèdent leur propre réseaux sociaux en particulier, ordinateur, avec accès Internet en considérés comme des « journaux général. quotidiens » de l’environnement social) et le smartphone. La télévision Etape 2 : A chaque génération son est reléguée au quatrième rang des média loisirs médias les plus prisés par les jeunes suisses entre 12 et 19 ans, après l'usage du portable, le surf sur Tentez de donner un âge à un Internet et l’écoute de MP3 (étude quotidien comme Le Matin, La JAMES 2012). Tribune de Genève, 24 Heures, La Liberté, Le Nouvelliste, L’Express, L’Impartial ou Le 20 Minutes (entre 0 et 275 ans). Demandez aux élèves de se remémorer mentalement un bon souvenir dans la période qui court er depuis le 1 janvier 2013. Une fois que chacun a retenu son bon souvenir, poser la question : ce souvenir est-il lié à l'usage des médias ? 20 Minutes (romand) a 7 ans, Le Matin 29 ans, Le Nouvelliste 110 ans, L’Impartial 133 ans, La Tribune de Genève 134 ans, La Liberté 142 ans, 24 heures 251 ans. La palme de l’ancienneté revient à L'Express, issu de la Feuille d'Avis de Neuchâtel, qui Il y a très peu de chances que a 275 ans en 2013. C'est le plus ce soit le cas ! Dans le prolongement, ancien quotidien de langue française on pourra se poser la question publié de manière ininterrompue. suivante : quels sont les médias qui rassemblent encore la famille, les Les médias traditionnels ont une riche amis autour d'une expérience histoire. Ils peuvent du reste proposer partagée ? (Le journal télévisé ? Le des archives en ligne à leur lecteurs cinéma ? Une session Skype avec un (Le Temps propose celles du "Journal parent éloigné ?) de Genève", de la "Gazette de Lausanne et du "Nouveau Quotidien" dont il est issu). Revers de la médaille, ils « font vieux » aux yeux des jeunes générations. Cela tient aux formats (contenu non numérisé, longueur des articles) et à l’âge du lectorat. Les nouvelles générations se distancient de la tradition qui veut que l’on s’abonne à un journal, d’autant que l’information gratuite règne sur Internet. Par réflexe de survie, les médias traditionnels occupent désormais aussi l’espace virtuel (site Internet, applications sur smartphone, comptes Facebook ou Twitter). Buts : ne pas rater le virage numérique, attirer la nouvelle génération - les supposés fidèles abonnés de demain - et grappiller une part du marché publicitaire online. Introduire : les jeunes européens passent 1500 heures par année en moyenne devant un écran. Le risque existe que ce temps soit « volé » à d’autres loisirs, plus socialisants, même si les jeunes recourent aux médias numériques comme à un outil d’échange (forums, réseaux sociaux, SMS, etc.). Dépourvus d’identité numérique, ils peuvent vite se sentir marginalisés, exclus du groupe. Etes-vous nombreux à confier vos sentiments via un écran, à écrire «je t’aime » ou « je te kiffe » ? Mettre en évidence le fait que ces expressions sont "pauvres en nuances". L’écran n’est qu’un piètre vecteur des émotions, et ne remplace en aucun cas la présence Faire les exercices suivants (cf. physique de quelqu’un. L'étude exercice A et B de la fiche 1, fournie JAMES souligne toutefois que rencontrer des amis reste le loisir en annexe). non média favori des jeunes (79% le font plusieurs fois par semaine). Les jeunes nés entre 1980 et 2000 font partie de la génération dite Y, c’est-à-dire branchée en permanence. C’est dans l’espace virtuel, qui remplace l’Eglise, la communauté de village ou de quartier d’autrefois, voire la famille, que les ados forgent la plupart de leurs valeurs. Leurs parents font preuve d’une capacité inégale à recourir aux nouvelles technologies qui dépend notamment de leurs intérêts, leurs convictions, leur faculté d’adaptation et leur environnement de travail. Les seniors quant à eux ont souvent quitté la vie active avant d’avoir eu le temps de s’y familiariser. La maîtrise fonctionnelle de ces outils est une chose, en faire un usage responsable en est une autre. Le regard des adultes demeure donc précieux. Etape 3 : L’incidence des médias numériques sur les relations sociales et le développement cognitif Laisser méditer les élèves avec la question suivante: qui est le maître, vous ou la machine ? Le succès des médias numériques tient en leur capacité à s’adapter aux demandes de l’utilisateur : ils sont interactifs. Devant Internet ou son smartphone, l’utilisateur ne choisit que les sites, hyperliens, applications qui l’intéressent. Avec ces nouvelles possibilités de consulter, en toute simplicité et au moment de son choix, un fichier vidéo (YouTube) ou un fichier audio (mp3 ou podcast), les nouveaux médias l’emportent en attractivité face à la télévision et à la radio. Autre spécificité : cette possibilité offerte de produire du contenu, textes, images ou sons (blog, Flickr, YouTube, etc.) L’utilisateur est-il actif devant les nouveaux médias ? Ou n’en serait-il pas plutôt esclave avec tous les effets indésirables que l’on peut supposer sur son développement cognitif et sa santé physique, en cas d’exposition incontrôlée ? « C’est scientifique : la télévision tue » : cette phrase vous paraît-elle exagérée ? Il s’agit du titre choc paru en octobre dernier à la Une du Monde. Cet article évoque notamment une étude sérieuse selon laquelle chaque heure passée devant la télévision après l’âge de 25 ans retrancherait de 21,8 minutes l’espérance de vie (diabète de type 2, affection cardio-vasculaire, conséquences dues à la sédentarité et à la prise de poids). Outre les atteintes à la santé physique, la télévision et les écrans en général rendent le cerveau paresseux. Le Net, avec sa structure en réseaux et sa profusion de stimuli, est accusé par certains de diminuer le pouvoir d’attention. Ce qui, à la longue, induirait un déclin de la capacité à réfléchir, créer ou encore mémoriser. Vous arrive-t-il de vous coucher très tard, occupé à passer du temps devant un écran ? Jamais, parfois, souvent ? Une exposition excessive aux écrans peut entraîner une baisse des performances scolaires, de l’irritabilité, de l’agressivité, des maux de dos, de tête et des problèmes de vue. La cyberdépendance ou cyberaddiction, guette en particulier les amateurs de jeux vidéo, conçus pour fidéliser les joueurs. Etape 4 : quelques règles à connaître sur Internet pour le respect de soi-même et des autres Faire l’exercice sur la préservation de son intégrité et celle d’autrui (cf. fiche élève 2) _________________________________________________ Prolongements possibles 1) Examiner en classe la liste de paramètres existants sur Facebook pour protéger au mieux sa vie privée (on peut s'inspirer des conseils émis sur le site lancé par la Police cantonale vaudoise : www.petitchaperonrouge.com). 2) Inviter les élèves à tenir une sorte de carnet de bord de leur consommation des médias numériques, par exemple sur un jour ou sur une semaine (quel appareil utilisé ? quand ? dans quel but ?), l’exploiter ensuite en classe en invitant chacun des élèves à se pencher sur le carnet d’un camarade, et de le commenter (usage jugé raisonnable ou non). ___________________________________________________ Estelle Trisconi, journaliste, Vionnaz, février 2012. Actualisation janvier 2013 FICHES ÉLÈVES no 1 Fiche 1 Exercice A. Remémore-toi un conflit t’opposant à tes parents ou grands-parents au sujet de l'usage des médias (par toi ou par eux). Pense à un argument évoqué chez eux, et à ton propre contre-argument, et note-le par écrit. J’ai provoqué un conflit avec mes parents/grands-parents lorsque…. Je me suis défendu(e) avec cet argument : Mes parents/grands-parents ont expliqué leur position avec cet argument : Exercice B. Imagine une scène du quotidien où il serait bon de se déconnecter, note-la par écrit, et précise en les raisons. exemple : éteindre mon smartphone lorsque je fais mes devoirs. Ainsi, je reste plus concentré. Imaginez une scène du quotidien où l’usage d’un média numérique simplifierait la tâche à vos grands-parents, notez-là et précisez en les raisons. exemple : ma grand-mère utilisant un site de vente en ligne pour se faire livrer les courses à domicile. Il s’agit d’une alternative bienvenue à ses problèmes de mobilité. J’aurais intérêt à me déconnecter lorsque… Les raisons en sont les suivantes : Mes grands-parents auraient intérêt à utiliser un média numérique lorsque… Les raisons en sont les suivantes : Je pourrais utilement améliorer les connaissances de mes parents sur les médias numériques si… Cela ne se produit pas (encore), parce que… Fiche ÉLÈVES no 2 Pour chacun des énoncés suivants, fais une croix dans la colonne qui convient. VRAI 1. 2. 3. 4. 5. Un jeune suisse sur vingt a déjà envoyé un film violent ou pornographique via son téléphone portable. Je ne risque rien à faire circuler ce genre d’images dans la mesure où les destinataires y sont d’accord. J’ai posté sur mon compte une photo de moi un peu gênante pour faire rigoler mes copains. Je n’aurais qu’à la retirer pour qu’elle disparaisse de la Toile. Pour me marrer, j’ai filmé un copain en train de faire la fête, et ai posté la vidéo sur mon compte. Je n’enfreins pas la loi. 90% des jeunes utilisateurs romands des réseaux sociaux activent les options de sphère privée, permettant de limiter l’accès des informations à certaines personnes. FAUX FICHE ENSEIGNANT 1. 2. 3. 4. 5. Un jeune suisse sur vingt a déjà envoyé un film violent ou pornographique via son téléphone portable. Je ne risque rien à faire circuler ce genre d’images si les destinataires sont d’accord. J’ai posté sur mon compte une photo de moi un peu gênante pour faire rigoler mes copains. Je n’aurais qu’à la retirer pour qu’elle disparaisse de la Toile. Pour me marrer, j’ai filmé un copain en train de faire la fête, et ai posté la vidéo sur mon compte. Je n’enfreins pas la loi. 90% des jeunes utilisateurs romands des réseaux sociaux activent les options de sphère privée, permettant de limiter l’accès des informations à certaines personnes. VRAI Un sur dix en a déjà reçu, ceci concerne surtout les garçons. FAUX La loi interdit d’offrir, montrer ou mettre à disposition des contenus pornographiques à des ados de moins de 16 ans, même avec leur consentement. FAUX Sur Internet, rien ne s’efface totalement. De plus, le risque existe que la photo fasse l’objet de copies par des internautes mal intentionnés. FAUX Le fait d’enregistrer des sons ou conversations, sans le consentement des personnes impliquées, de les photographier ou de les filmer est punissable par la loi sur plainte. FAUX Ce chiffre n’excède pas 38%. Or, c’est une manière efficace de se préserver contre la cyberintimidation ou cybermobbing, phénomène toujours plus répandu chez les jeunes. 11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Lire la presse gratuite Public cible : élèves dès 14-15 ans Résumé 40% des journaux mis en circulation chaque jour sont des gratuits. Temps nécessaire : 2 périodes au moins Lancés respectivement en octobre 2005 et en mars 2006, les quotidiens gratuits « Le Matin bleu » et « 20 Minutes » ont rapidement trouvé leur créneau en Suisse romande. Leurs lecteurs estimés ont culminé aux sommets suivants (selon l’étude MACH Basic 2008-2 de la REMP) : Les pendulaires et les jeunes (15-29 ans) constituent le gros des lecteurs de la presse gratuite. Matériel : exemplaires d’un quotidien gratuit en suffisance (au moins 1 pour 2 élèves) Fiche élève : fournie en annexe de cette fiche Mots-clés : presse écrite, quotidien, format tabloïd, publicité, nouvelles, informations, illustrations, brèves, titres, articles, légendes. Lien avec le Plan d'études romand : Formation générale, MITIC : Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations, en étudiant les manifestations de la "société de l'information et de la communication" et certaines de ses conséquences, en identifiant les différents médias, en distinguant différents types de messages et en en comprenant les enjeux, en vérifiant les informations reçues des médias et en en produisant selon les mêmes modes. (Objectif FG 31 du PER) Le Matin bleu : 524.000 lecteurs 20 Minutes : 470.000 Ces deux journaux ont cependant été fusionnés en automne 2009, suite au regroupement des activités suisses des groupes Edipresse et Tamedia. Le gratuit « 20 Minutes » tire désormais à 203.189 exemplaires (tirage contrôlé REMP 2013). En Suisse alémanique, jusqu’à 5 quotidiens gratuits (!) se sont livrés une concurrence acharnée (2 subsistent en 2014 : « 20 Minuten » et « Blick am Abend »). Au plan suisse, près de Mais agissent-ils uniquement par réflexe quand ils se saisissent d’un exemplaire dans une caissette ? Trouvent-ils leur compte dans les informations publieés ? Si certains professionnels de la presse déplorent une perte d’exigence et de qualité, d’autres estiment que le succès des gratuits prouve au contraire leur bonne facture, leur densité et leur intérêt pour un large public. Bien écrire court est aussi un talent ! Au delà des querelles idéologiques, nous vous proposons d’analyser objectivement le contenu d’un quotidien gratuit. Histoire d’évaluer à quelles attentes répond ce genre de presse et quelles attentes elle ne peut pas satisfaire. __________________________________________________ - Connaître quelques recettes qui président à la fabrication d’un quotidien gratuit, quelques termes du jargon journalistique - Connaître ce qui distingue un quotidien gratuit d’un quotidien payant du point de vue du contenu et ce qui s’en rapproche Objectifs - Mieux connaître l’organisation d’un quotidien gratuit, son agencement en rubriques distinctes et le recours à des genres journalistiques différents ___________________________________________________ Étapes possibles Demander aux élèves d’écrire trois raisons qui font qu’ils apprécient les quotidiens gratuits et trois réserves ou critiques possibles qu’ils ont à l’égard des quotidiens gratuits. Lister ces raisons au tableau, à la lecture des réponses (et sans jugement personnel), en distinguant sur deux colonnes : les aspects positifs les aspects négatifs 1) Analyse de contenu – 1 ère partie Au moyen de la « fiche élève » (en annexe), examen approfondi de la matière rédactionnelle et publicitaire d’un quotidien gratuit. On pourra faire travailler les élèves par groupes, les uns se concentrant sur « 20 Minutes », les autres sur un quotidien traditionnel payant. Comparer les réponses. Mettre en évidence les principaux résultats. 2) Analyse du contenu – 2 partie a) b) c) - aux - Brève Compte-rendu Reportage Interview Enquête Analyse Eclairage Portrait Editorial Commentaire Critique (film, CD, jeu…) Billet d’humeur Comparer les différentes réponses : le lecteur peut-il se déclarer satisfait ou frustré ? Poser la question aux élèves : s’il fallait des compléments pour bien comprendre une information, à quelles recherches se livreraient-ils ? Auprès de quelles sources ? Le journal en suggère-t-il une ? Proposer des ressources médias alternatives, en fonction des réponses, pour élargir le spectre. ème Par duos les élèves analysent : l’information principale du journal (à la UNE, avec son complément en page intérieure) l’information principale dans chaque rubrique (article le plus développé) Ils répondent suivantes : A quels genres journalistiques ces articles appartiennent-ils ? (On pourra s’aider pour cette tâche de la brochure « Ouvrir mon quotidien » (pages 14 et 15) : questions Est-ce que cette information est : importante / intéressante ? Est-ce que le titre est bien trouvé ? Pourquoi ? Est-ce que l’article répond aux cinq questions de base : qui ? …a fait quoi ? où ? quand ? pourquoi ? 3) Analyse critique S’ils ont la maturité suffisante, proposer aux élèves l’avis critique d’Olivier Voirol, maître-assistant à l’Institut de sociologie des communications de masse à l’Université de Lausanne (publié dans « Le Courrier » du 15 septembre 2007). Selon lui, les quotidiens gratuits fonctionnent ainsi: « Pour ratisser large, l’information distillée est dépourvue d’enjeux et de débats de fond. Comme la météo, les anecdotes ou la vie des stars sur lesquelles il n’y a pas d’opinion à se former. Ces informations sont vides de contenus collectifs et ne couvrent pas les questions sociales ou politiques. Elles font appel à des « réflexes » élémentaires – par exemple le fait de chercher la réponse à une énigme. Le journal à dominante commerciale est structuré sous forme d’énigmes insignifiantes : une question sur la manchette appâte le lectorat et la lecture offre des pseudo-réponses qui relancent aussitôt l’énigme afin de mieux l’embrigader au prochain coup ». Par duos, les élèves partent à la recherche de ces prétendues « énigmes insignifiantes » ou de ces « informations dénuées d’enjeux » dans l’exemplaire analysé. Y en a-t-il ? Sont-elles si nombreuses que cela ? Quels sont ces réflexes que le journal cherche à susciter chez le lecteur ? __________________________________________________ Prolongements possibles 1) Comparer l’information principale du jour d’un quotidien gratuit avec l’information principale d’autres quotidiens du même jour. 2) Inviter un rédacteur en chef pour discuter des choix du journal qu’il dirige. 3) S’interroger sur l’absence de commentaires signés dans les quotidiens gratuits. Est-ce ressenti par les élèves comme un manque ? Est-ce pour ne se fâcher avec personne ? Est-ce pour laisser à chacun la liberté de se faire son opinion ? Mais alors comment ? 4) Repérer les annonceurs publicitaires qui cherchent à s’intégrer le plus possible dans la matière rédactionnelle, dans l’espace dévolu aux articles. Qui sont-ils ? Que cherchent-ils à vendre ? A qui ? ___________________________________________________ Références « Ouvrir mon quotidien » (Editions LEP / CIIP, réédition 2008). La diversité de la presse en Suisse, Un aperçu Étude de l’Office fédéral de la statistique, 2007. http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/news/publikationen.Document.96600.pdf "Garantir la diversité de la presse", rapport du Conseil fédéral de juin 2011 : http://www.news.admin.ch/NSBSubscriber/message/attachments/23505.pdf « L’info-marchandise » gagne du terrain (article du « Courrier », 15 septembre 2007) : http://www.lecourrier.ch/index.php?name=NewsPaper&file=article&sid=437340 « Journaux gratuits : le début de la fin ? » (article du « Courrier », 4 octobre 2008) http://www.lecourrier.ch/index.php?name=NewsPaper&file=article&sid=440556 Chronologie de la naissance et de la disparition des gratuits (dépêche ATS sur le site de « 20 Minutes » : http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/30537245 « Le tirage de la presse suisse continue à s'effriter, sauf au Tessin », article d'octobre 2013, à lire sur le site de RTS Info : http://www.rts.ch/info/economie/5256445-le-tirage-de-la-presse-suissecontinue-a-s-effriter-sauf-au-tessin.html __________________________________________________ Christian Georges, collaborateur scientifique, Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP), Neuchâtel, actualisation février 2014 Droits d’auteur : licence Creative Commons Annexe : Fiche élève NOM DU QUOTIDIEN NOMBRE TOTAL DE PAGES NOMBRE DE PAGES DE PUBLICITÉ (additionner les segments partiels !) NOMBRE DE PAGES RÉDACTIONNELLES (soustraire les segments de pub !) Y A-T-IL UNE « FAUSSE UNE » (publicité enveloppant le journal) ? LISTER LES RUBRIQUES DU JOURNAL (leur nom figure en haut de chaque page) ET LE NOMBRE DE PAGES ALLOUÉES NOMBRE D’INFORMATIONS PAR PAGE (minimum ? maximum ?) NOMBRE TOTAL D’INFORMATIONS DANS LE JOURNAL NOMBRE DE BRÈVES (articles de moins de 500 signes) NOMBRE D’ILLUSTRATIONS (sans les publicités !) NOMBRE DE RENVOIS A DES COMPLEMENTS SUR LE SITE INTERNET DU JOURNAL NOMBRE DE CONCOURS PROPOSES AUX LECTEURS (avec des PRIX) NOMBRE DE JEUX PROPOSÉS (sans PRIX à la clé) NOMBRE DE PAGES CONSACRÉES AUX LOISIRS / SORTIES et à la DÉTENTE AUTRES OBSERVATIONS PERSONNELLES AVIS PERSONNEL : DANS CE NUMÉRO, LES INFORMATIONS VRAIMENT IMPORTANTES SONT (les indiquer toutes) : DANS CE NUMÉRO, LES INFORMATIONS INTÉRESSANTES POUR MOI SONT : 11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Pub ou info ? Ce sont de belles illustrations, qui font rêver : mais s’agit-il d’information ou de publicité ? Illustration du titre : Campagne de sécurité française (2010). routière e http://securite-routiere.gouv.fr/mediasoutils/campagnes/on-ne-fera-jamais-mieuxcomme-equipement-de-securite-dans-une-voiture Public concerné : 9 - 12 ans Disciplines et objectifs du PER concernés : FG 21 Sensibilisation à l'origine information (source, adresse Internet,…). Résumé d'une Identification des intentions d'un message en tenant compte du contexte de communication. Mise en évidence des différences dans le traitement de l'information selon le média (entre médias du même type ou entre médias de type différent) et interrogation sur sa pertinence (7-8H). L1 21 - Distinction entre ce qui est réel, vraisemblable et imaginaire. - Mise en relation des informations explicites et implicites du texte. - Identification de la situation de communication (lieu social, émetteur, destinataire, but du texte). Au XXI siècle, maîtriser l’information est devenu un vrai business. A tel point qu’il est très lucratif. Comment faire dès lors pour distinguer le vrai du faux, l’information de la publicité, l’information vérifiée de la calomnie ou de la rumeur ? Si la liste s’arrêtait-là, nous pourrions nous lancer dans un classement manichéen. A l’heure actuelle, il est devenu extrêmement facile pour tout un chacun de détourner une publicité ou une information en l’adaptant, la retouchant, la manipulant. Ainsi, la distinction entre l’une ou l’autre, ne se fait plus automatiquement. Les caractéristiques de l’une sont devenues des outils de l’autre, et inversement. Même pour un œil averti, il est parfois troublant de se retrouver face à certains médias et faire la part des choses. Beaucoup de gens prennent encore pour argent comptant certains éléments répercutés dans les médias. Cette fiche à pour but de donner quelques éléments de réflexion afin de stimuler un regard critique face aux publicités, aux informations publicitiaires, aux spams, au fishing, ou encore face aux hoax. Le devoir d’information et de prévention auprès des jeunes dans ce domaine est un enjeu capital. La CIIP reconnaît ce principe dans les missions qu’assume l’École publique : « L’École publique assure l’acquisition et le développement de compétences et de capacités générales. En particulier, elle entraîne les élèves à la démarche critique, qui permet de prendre du recul sur les faits et les informations tout autant que sur ses propres actions ; » et « L’École publique assume des missions d’éducation et de transmission de valeurs sociales. En particulier elle assure la promotion du développement de la faculté de discernement et d’indépendance de jugement. ». (Déclaration de la CIIP relative aux finalités et objectifs de l'Ecole publique, de janvier 2003) http://www.ciip.ch/documents/showFil e.asp?ID=2521. Au travers d’une activité à faire avec les élèves, cette fiche vous propose de décortiquer l’utilisation faite par les médias modernes des messages transmis au public. 1 Attentes fondamentales : Au cours, mais au plus tard à la fin du cycle, l’élève repère les intentions d'un message (FG 21). Au cours, mais au plus tard à la fin du cycle, l’élève distingue le réel du fictionnel (L1 21). Au cours, mais au plus tard à la fin du cycle, l’élève identifie le genre du texte lu, son but, l'émetteur et le destinataire, en s'appuyant sur les indices verbaux et non verbaux (L1 21). Indications pédagogiques : Mettre en évidence les intentions de messages similaires (publireportage, commentaire, information, propagande, opinion personnelle,…) (FG 21). Temps nécessaire : 3-5 périodes Matériel nécessaire : Photocopies des fiches d’élèves (annexe en fin du document) Un accès à internet pour 2-3 élèves ou un ordinateur et un beamer. Mots-clés : Information, Publicité, Discernement, Critique, Réel, Imaginaire, Communication, Vérification, Preuve. ________________________________________________ Objectifs - Porter une réflexion sur son environnement médiatique - Faire preuve de discernement et d’esprit critique face aux messages des médias - Identifier les intentions d’un message et sa mise en scène - Identifier le réel de l’imaginaire - Identifier la source d’un message et éprouver sa fiabilité ___________________________________________________ Démarche pédagogique Introduction : Pour différencier une publicité d’une information, il est nécessaire que chacun se base sur les mêmes critères. A. Au moyen d’un réseau d’idées, l’enseignant représentera au tableau (TBI avec IMindmap http://imindmap.softonic.fr ou au tableau noir) les représentations des élèves concernant la publicité d’une part (et ce qu'elle est) et celles concernant l’information d'autre part. B. À l’aide des illustrations de l’annexe 1, les élèves classeront les images selon s’ils les jugent relevant de la publicité ou de l’information. Par groupe de 3, ils découperont les images et noteront sur chacune un élément ayant fondé leur décision. L’enseignant animera ensuite une phase de mise en commun où il pourra notamment insister sur le fait que la publicité incite à adopter un comportement souhaité http://fr.wikipedia.org/wiki/Publicit%C 3%A9, et que l’information regroupe des données objectives http://fr.wikipedia.org/wiki/ Information. La source de chaque document et l'intention liée à sa publication seront précisées. Corrigé : Publicité : A, D, E, G, H Information : B, C, F, I Étude d’une publicité : Le site Internet de la marque Ferrero, propriétaire de la célèbre pâte à tartiner Nutella a créé une page spéciale appelée Nutellaparlonsen.fr. Sur cette dernière se trouve la publicité consacrée à la composition du produit, « Dans un pot de Nutella, qu’est-ce qu’il y a ? ». Pour débuter l’activité, je vous propose de visionner cette publicité à l’adresse http://nutellaparlonsen.fr/#!/1/videos/ ou via la page YouTube de Nutella http://www.youtube.com/user/nutella. Après un premier visionnage, il s’agira de demander aux élèves s’il s’agit d’une publicité ou d’une information selon les critères évoqués précédemment. Pour poursuivre la réflexion, il sera nécessaire d’introduire plusieurs éléments techniques auprès des élèves afin de les rendre attentifs à l’identification du message de communication et à son contexte (émetteur, source, destinaires, intentions, informations implicites et explicites, réel et irréel, contexte de communication). Pour cela, une fiche de travail de groupes (Annexe 2) guidera les élèves dans leur travail. Pour réaliser cela, il sera nécessaire que les élèves visionnent 2 à 3 fois la publicité pour bien différencier chaque élément demandé. L’activité se terminera par une mise en commun et un approfondissement des différents items de l’annexe. Pour poursuivre sur la même thématique, une vidéo réalisée par Que choisir (association française de consommateurs) concernant la recette Nutella permettra aux élèves de remplir une nouvelle fois l’annexe 2 dans une optique toute différente. La vidéo se trouve sur le site http://www.quechoisir.org/alimentatio n/nutrition/actualite-nutella-video-lavraie-recette. La conclusion de la journaliste de Que choisir, Fabienne Maleysson est d’ailleurs éloquente et permettra d’ouvrir de fructueuses discussions. Bien qu'il s'agisse d'une ébauche d'article, plusieurs informations pertinentes concernant l’huile de palme figurent sous http://fr.wikipedia.org/wiki/Huile_de_ palme 2 Prolongements possibles _____________________________ Plusieurs sites proposent des activités clés en main en lien avec ce sujet en voici deux parmi d’autres : Ressources pour aller plus loin - Comment séparer l'information de la publicité ? Principes énoncés par le Conseil suisse de la presse http://ratgeber.presserat.ch/index .php?fr_65-comment-separer-lapublicite-et-linformation - E-media : fiche pédagogique La pub c’est trop fort pour toi ?, adaptable avec le présent document. http://www.emedia.ch/documents/showFile.asp?I D=2576 - Le corps réel et le corps vendu par la publicité : http://vimeo.com/326776 - La surpub http://antipub.org Activité de production Après avoir mené ces diverses activités, les élèves pourront créer eux-mêmes une publicité. - Hoaxbuster http://www.hoaxbuster.com/ L’enseignant pourra choisir le support (vidéo, image fixe, son, texte,…) ou laisser le choix. Avant de commencer le travail, les élèves retravailleront l’annexe 2, cette foisci en veillant à identifier la situation de communication voulue et son contexte. Une campagne d’affichage pourra ensuite avoir lieu dans le collège. _____________________________ - Educlasse : étude d’image, photo ou vidéo (choix du cadrage, intention de l’émetteur,…). http://www.educlasse.ch/telemedias/ profs/index.php Christophe Girardin, Enseignant formateur PER, Janvier 2014 3 11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique, Annexe 1 A. http://lareclame.fr/nespresso+george+clooney B. C. http://nichoirs.net/pdf/bal1.pdf http://www.teteamodeler.com/ boiteaoutils/decouvrirlemonde/fiche99a.asp 4 D. http://www.rdvartsculinaires.com/la-selection-de-la-semaine-du-13-mai-2013 E. F. http://www.udc.ch/g3.cms/s_page/79870/s_name/campagnes http://www.lepoint.fr/actualites-technologie-internet/2009-08-12/le-pegi-2-0-arrive-en-septembre/1387/0/368416 5 G. http://entrepreneur.6eme-blog.com/wp-content/uploads/2010/07/lagefeld.jpg H. http://aliceblondel.blogsmarketing.adetem.org/tag/milka I. http://www.signaletique.biz/panneau-reglementation-piscine-d0718-,fr,4,D0718.cfm 6 11ème Semaine des médias à l’école - Complément pédagogique, annexe 1 et 2 Annexe 1 La différence entre une publicité et une information est assez facile à faire (F et H). Si l’on se base sur la définition de Wikipédia, on arrive à des éléments plus contrastés avec l’affiche G, car elle implique une action du destinataire ou une réaction, mais donne des éléments concrets et avérés. Le document B propose un modèle de produit, mais n’en fait pas la publicité… Il se contente de mentionner la source, c’est un opendocument. Le document I édicte des règles qui vont indubitablement induire un comportement, tout comme le document B, ce sont des textes informatifs pour agir. Le site de culture pub peut également vous servir de ressource pour illustrer votre propos avec des publicités vidéo : http://www.culturepub.fr Annexe 2 Au terme de l’activité, les élèves devraient être capable de s’approprier le fait que publicité est un document soigneusement préparé et qu’il a coûté du temps et de l’énergie. Il a été réalisé à l’intention d’un public, dans un but précis et par un émetteur défini. Ces éléments sont parfois sousestimés par les enfants et mal mis en œuvre par les émetteurs qui, parfois, n’accrochent pas leur public-cible… Les enfants peuvent également être sensibles au fait que les images sont retouchées, retravaillées et que l’image e qui semble si réelle est en fait un pur produit des technologies du XXI siècle. La vidéo suivante, http://vimeo.com/326776, en est un bel exemple. 7 11ème Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique, annexe 2 Lieu D’après la publicité que tu viens de voir, réponds aux questions ci-dessous. Où se déroule l’action ? Est-ce réalisé en studio, à la campagne, à la ville, dans une maison familiale,… ? En quoi est-ce important ? Pourquoi ce choix ? Destinataires Emetteur source . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Qui a produit ce travail ? D’où vient ce document ? Qui l’a réalisé ? Respecte-t-il un code de déontologie ? Les informations sont-elles vérifiables ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Quel est le public ? A qui le document est-il destiné ? Est-ce qu’il vend un produit ou service ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Quelle finalité ? Pourquoi ce document a-t-il été réalisé ? A quoi sert-il ? Est-il utile ? Est-ce que le message est écrit clairement ? Est-ce que des éléments graphiques influencent le message de manière positive ? Est-ce que le document est réaliste ? Est-ce que l’émetteur en tire un bénéfice ? Qu’y a-t-il autour du message ? Quelle crédibilité ? Remarques Contexte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Véracité But Intention 11ème Semaine des médias à l’école - Complément pédagogique, annexe 1 Est-ce que le document fait référence à des faites passés ? Est-il une réaction à un événement ? Est-il à la mode ? Est-ce que le document use de l’humour, d’images vantant le bien-être, la liberté, le terroir, l’authenticité, … ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. Peut-on faire confiance à ce qui est dit ou induit dans le document ? Comment peut-on le vérifier ? Pourquoi ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. ................................................................ ................................................................ ................................................................ 8 11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Angelina Jolie et Sean Connery roulent pour Louis Vuitton Document de référence : Encarts publicitaires de Sean Connery et d’Angelina Jolie publiés en 2011 dans le quotidien "Le Monde" (Documents fournis en annexe de cette fiche) Public concerné : dès 12 ans (cycles 2 et 3 du PER) Objectifs du Plan romand concernés : d'études Décoder la mise en scène de divers types de messages… (FG MITIC 21) Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias (FG MITIC 31) rêve. Les clichés résultent d’une mise en scène étudiée ayant pour but premier de susciter chez le lecteurLes grandes marques de luxe, telles spectateur une émotion à la gloire et Louis Vuitton, n’hésitent pas à faire au profit de la marque. Il est utile que appel à des célébrités pour vendre le jeune lecteur-spectateur apprenne leurs produits. Ainsi Vuitton, maison à décoder de telles images, à en française de maroquinerie haut-de- saisir la teneur commerciale, afin qu’il gamme a-t-elle récemment jeté son devienne un observateur avisé. dévolu sur Angelina Jolie et Sean Connery, pour poser aux côtés de Il est intéressant aussi d’évoquer le deux modèles différents de sacs de malaise qu’on peut ressentir devant voyage. Une opération "gagnant- un journal où se côtoient des gagnant" : la griffe gagne en visibilité, nouvelles moroses voire dramatiques en " branchitude ". Associée à une (crise financière, chômage) et un marque de renom, la star assoit sa appel à l’achat d'un produit de luxe. célébrité et son statut de figure de Point de départ __________________________________________________ l’affiche publicitaire, et développer des clés d’analyse pour comprendre une mise en scène (publiccible, valeurs mises en exergue, contexte socioéconomique). Objectifs Quelques notions géographiques : savoir situer le Cambodge et les Bahamas sur une carte. Comprendre le rôle des égéries, et le phénomène d’identification à une célébrité, cher aux publicitaires pour accroître l’attractivité d’un produit. Savoir préciser les intentions d’une marque à travers une lecture approfondie de Temps nécessaire : 1-2 périodes Matériel nécessaire : photocopies des documents en annexe (grille d'analyse, publicités), éventuellement beamer et connexion internet. Mots-clés: publicité, marque de luxe, égérie, Cambodge, Bahamas Aiguiser son sens critique devant une affiche publicitaire et savoir expliciter l’éventuel malaise ressenti. Saisir le rôle de la publicité dans la presse écrite. ___________________________________________________ ÉTAPES Étape 1 : lecture objective d’une image Distribuer une photocopie des photos 1 (Angelina Jolie) et 2 (Sean Connery) aux élèves (ou mieux : projeter les images via un beamer). Par groupes de deux, inviter à procéder à une première lecture objective des photos (3 premières questions seulement : qui ? quoi ? où ?) et du slogan, puis à remplir la grille d’analyse (fournie en annexe). Qui a reconnu Angelina Jolie et Sean Connery ? rejaillit en retour sur la star, qui empoche au passage un juteux cachet (Angelina en aurait reversé tout ou partie à des œuvres caritatives, selon le Web): il s’agit d’une opération gagnant-gagnant. On peut supposer que Vuitton (maison française de maroquinerie de luxe) s’assure de l’existence, chez ses futures égéries, de valeurs similaires aux siennes. Le choix de ses « visages » en dit long sur les aspects qu’elle entend mettre en exergue, et le public qu’elle veut atteindre. Étape 2 : Procéder à une lecture plus critique des images 2.1 Identifier les intentions de la marque à travers le choix de ses égéries Actrice américaine à la renommée internationale, connue pour ses engagements humanitaires. A votre avis, pour quelles Acteur d’origine écossaise, ex-James raisons Jolie et Connery ont-ils été Bond, se distinguant par sa classe et choisis par Vuitton ? son élégance. Dans quels pays ces photos ontelles été prises ? Le Cambodge pour la photo 1, pays pauvre d’Asie bordant la Thaïlande, le Laos et le Viêtnam. Les Bahamas pour la photo 2, archipel situé dans l’Océan Atlantique, fleuron du tourisme balnéaire mondial et paradis fiscal. Demander à un élève de situer ces deux pays sur une carte. Vuitton a bâti sa communication autour du voyage, au sens quasi philosophique du terme (voyage à l’intérieur de soi, découverte d’autrui). Angelina Jolie est une bourlingueuse et jet-setteuse notoire. L’acteur Connery reste associé, dans la mémoire collective, aux exploits planétaires du personnage de James Bond qu'il a incarnés, avec une classe digne de celle dont se réclame Vuitton. Angelina Jolie a adopté un fils au Cambodge (Maddox), un pays coup de cœur pour elle, découvert au gré Qui a compris qu’il s’agit d’une du tournage du film Lara Croft. (D'où affiche publicitaire pour un sac sans doute le choix du discret slogan accolé à l'image : "Un seul voyage Vuitton? peut changer le cours d'une vie"). Elle s’y est rendue à plusieurs Expliquer les liens d’intérêt reprises dans le cadre d’actions humanitaires. Ecossais d'origine, entre une marque et le monde du Sean Connery habite aux Bahamas. show-business. La star fait figure de C'est notamment sur cet archipel qu'il faire-valoir. La griffe gagne en a tourné "Opération Tonnerre" en visibilité, en « branchitude ». Le 1965, mettant sur orbite sa renommée caractère prestigieux de la griffe internationale dans la peau de l'agent 007. D'où le slogan : "Certains Dans une image publicitaire, rien voyages se transforment en ne tient au hasard. Tout est étudié légendes". pour déclencher chez le spectateur une émotion ou impression propices à attirer l’attention sur soi. Ce que l’on Ces infos changent-elles votre prend pour naturel ou même négligé perception des photos ? résulte d’une subtile pesée d’intérêts. Ainsi dans le cas de Jolie, notons le A partir des slogans utilisés par maquillage discret, l’absence de Vuitton, quelle identification la marque retouches Photoshop (selon le Web), cherche-t-elle à susciter chez ses les couleurs peu criardes, les habits acheteurs ? ordinaires. La photo 2 évoque les vacances, la décontraction, le luxe. On pourra mentionner l'aspiration à "entrer dans la légende" et à avoir, pour soi aussi, un destin exceptionnel. De quelles valeurs la marque se réclame-t-elle à travers cette mise en scène ? Rendre les élèves attentifs à l’importance pour une marque de Voici quelques pistes : étrange pour soigner son image. L’aura une marque de luxe, la mise en scène humanitaire de Jolie entre en confine presque au dépouillement résonnance avec les valeurs de matériel. philanthropie que la griffe prétend défendre (cf. site officiel www.louisvuitton.com). On assiste sur Valeur de l’authenticité. la photo à une sublimation de la L’authenticité, au sens de la nature sauvage, clin d’œil probable à transparence ou la traçabilité, est un une autre valeur que Vuitton se argument marketing très en vogue, targue de défendre, le pas uniquement dans l’habillement. développement durable. Une Pour preuve, le succès des labels en manière pour Vuitton d’asseoir sa tous genres. Pensez à l’AOC réputation d’entreprise responsable. (appellation d’origine contrôlée) pour Vuitton ne vend pas un banal objet les produits alimentaires, l’Ecover utilitaire. Elle vend un objet pour les produits de nettoyage bio, d’exception, chargé en valeurs Max Havelaar pour le commerce existentielles (voir plus loin), une équitable. Vuitton, soucieuse de se stratégie marketing lui permettant de distinguer de la production de masse, se distinguer de la production de cherche à mettre en valeur son masse, et de justifier ses prix élevés savoir-faire artisanal. Voici aussi une manière, délibérée ou non, de (plusieurs centaines d’euros le sac). dénigrer le marché de la 2.1. : Identifier les intentions de la contrefaçon, dont Vuitton est une marque, à travers la mise en scène cible majeure. Faire remplir le formulaire : « les aspects plaisants »/ « déplaisants » Relancer : Pourquoi avoir choisi de faire poser les modèles pieds nus ? Pourquoi avoir choisi un octogénaire pour vendre un produit destiné a priori à tous les âges ? Valeur de la durabilité. Ce qui faisait mouche hier n’a aucun impact aujourd’hui, et vice versa. Pour décoder au mieux une affiche publicitaire, il faut s’interroger sur le contexte notamment socioéconomique dans lequel elle s’inscrit. Il est permis de penser que Connery a été choisi pour incarner une certaine idée de la pérennité, vendeuse en ces temps d’incertitudes économiques. L’authenticité peut constituer le contre-pied lui aussi vendeur d’une société pleine d’excès (surconsommation, pollution, course à la beauté artificielle). Pourquoi avoir choisi de photographier la superstar Angelina Jolie seule au milieu de nulle part ? Valeur de la sensibilité écologique. Une façon pour la marque de rappeler l’importance qu’elle attache au développement durable. En réalité, la star pose devant toute une équipe. La marque prouve par ailleurs sa faculté à capter l’air du temps : le besoin pour bon nombre d’individus, y compris les plus fortunés, d’un retour à l’essentiel. Cette nature ne pourrait pas offrir meilleur écrin au sac « shooté », seul réel objet de valeur – et de survie ? – sur la photo. Jolie semble dire ceci : « Seule en voyage, rien ne compte plus à mes yeux qu’un sac Vuitton…Il renferme l'essentiel.» Étape 3 : Eveiller sa vigilance Ressentez-vous un malaise face à ces photos ? Si oui, tenter de l’expliquer (oralement) Elles peuvent causer un malaise légitime. Sur la photo d’Angelina Jolie, la maison Vuitton peut induire un biais, en laissant croire que des gens ordinaires peuvent s’offrir un sac griffé. Les deux images évoquent une photo de vacances prise dans l’intimité. Or, le naturel « se fabrique », et ceci, dans une dynamique plus commerciale qu’artistique. La publicité exploite le panorama d’un pays pauvre, le Cambodge – PIB par habitant en 2012 : 2400 dollars par an –, pour promouvoir un article de luxe. Il est permis de penser que Vuitton cherche à atteindre des "victimes de la mode" au budget plus serré, prêtes à tout pour arborer son sigle. Comme toute entreprise, Vuitton poursuit des buts lucratifs (le groupe LVMH auquel la griffe appartient est coté en bourse), souvent peu compatibles avec le développement durable. Dans la crise économique actuelle, pointer le paradoxe qui fait que le segment du luxe (horlogerie, tourisme haut de gamme, immobilier de luxe, etc.), se porte à merveille. Dans un journal ou un magazine, une publicité peut côtoyer des contenus rédactionnels en dissonance totale avec les informations véhiculées. Imaginerait-on la publicité impliquant Angelina Jolie apparaître aux côtés d’un article traitant des mines antipersonnel au Cambodge ? Ou celle présentant Sean Connery voisinant un article sur la surpêche de requins aux Bahamas ? Que penser aussi du fait que ces publicités sont parfois parues en écho à des nouvelles dramatiques au plan social (noyade de réfugiés durant leur voyage vers l'Europe, ouvriers licenciés parce que leur entreprise délocalise, perte de revenus des Etats du fait de l'exil de certaines entreprises vers les paradis fiscaux, comme Bahamas…) les La règle veut que les contenus rédactionnels sont indépendants des contenus publicitaires. Les journalistes doivent « (…) n’accepter aucune consigne, directe ou indirecte, des annonceurs publicitaires » (art. 10 de la Déclaration des devoirs et des droits des journalistes suisses). Faut-il s'autocensurer quand des annonceurs font paraître des contenus difficilement compatibles avec les réalités à décrire ? Incontournable, la publicité constitue la ressource financière principale des médias écrits. Selon les tarifs pratiqués en 2011 par le journal "Le Monde", les pages couleur complètes publiées dans des emplacements préférentiels par Vuitton ont dû coûter respectivement 147.000 euros (Angelina Jolie, en dernière page) et 196.000 euros (Sean Connery, en double page centrale)… Pour avoir un retour sur investissement, Vuitton cible évidemment des titres de presse dont le lectorat a un fort pouvoir d'achat. Elle s’adresse plutôt à des titres de mode, féminins et hautde-gamme. __________________________________________________ Prolongements possibles 1) 2) 3) Effectuer une recherche sur les contradictions possibles entre le discours de Vuitton (philanthropie, développement durable) et ses activités réelles (écobilan de ses produits, impératifs de vente). Imaginer par groupes de deux une nouvelle campagne Vuitton, en choisissant une égérie et une mise en scène. Formuler un autre slogan pour les deux images. ___________________________________________________ Sites à consulter : www.louisvuitton.com et www.louisvuittonjourneys.com ___________________________________________________ Estelle Trisconi, journaliste, Vionnaz, janvier 2012. Collaboration : Christian Georges (CIIP). Actualisation février 2014 FICHE ÉLÈVE – GRILLE D’ANALYSE Photo 1 Qui est représenté sur cette image ? De quoi s'agit-il ? Où cette photo a-t-elle été prise ? Eléments plaisants Eléments déplaisants Photo 2 Photo 1 : Publicité Vuitton parue dans le quotidien "Le Monde" Photo 2 : Publicité Vuitton parue dans le quotidien "Le Monde" 11e Semaine des médias à l'école Fiche pédagogique Réaliser un compte-rendu sportif : conseils pratiques Le sport occupe une place de choix dans les médias. Le suivi des matches et des événements sportifs est confié à des spécialistes. Certains sont journalistes professionnels à plein temps, d'autres reporters à temps partiel ou occasionnels. Tous doivent cependant suivre des règles précises. Public concerné : élèves dès 13 ans (cycle 3 du PER et Secondaire II) Objectifs : FG 31 MITIC : "Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations…en vérifiant les informations reçues des médias et en en produisant selon les mêmes modes" L1 38 : "Exploiter l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information, pour échanger et pour produire des documents…" Découvrir quelques règles de base du reportage sportif Se préparer à suivre un événement sportif Rédiger un compte-rendu dans le style de la presse écrite ou parlée (radio) Durée : 1 période de préparation, 1 période d'écriture ( + durée de l'événement sportif suivi) Matériel nécessaire : - Un bloc-notes de taille moyenne (ni trop petit, ni trop volumineux, permettant d'écrire dans des positions diverses, même sans appui), comportant assez de pages vierges. - Plusieurs stylos (éviter les encres qui se dissolvent dans l'eau) ou des crayons de papier (en cas de pluie ou de froid vif). - Une montre (si possible avec un chrono) - Vêtements confortables, adaptés aux circonstances et à la météo Organisation : travail individuel. Etapes : 1. Prendre connaissance des détails pratiques de l'événement sportif à suivre et prendre des dispositions personnelles : - S'informer du lieu exact, de la date et de l'heure (début et fin). Vérifier sa disponibilité pour suivre l'événement en question. Eviter de prendre d'autres engagements à ce moment. Prévoir la question des déplacements entre son domicile et le lieu de l'événement sportif à suivre (mode de transport, durée, tarif, heures de départ et de rentrée). Préparer son matériel (voir plus haut) et connaître la manière de rendre son texte (à quelle heure ? à qui ? sous quelle forme ?). Prévoir de se trouver suffisamment tôt sur place, pour ne rien manquer (et pour écouter les bruits de couloir ou de tribune). 2. Réunir des informations sur les protagonistes de l'événement (match ou autre compétition) : Le mieux est de lire la presse plusieurs semaines à l'avance. Ne pas manquer l'article qui présente l’événement qu'on va suivre dans la presse locale, le jour dit ou la veille. On peut aussi se référer à des magazines, aux reportages radio/TV, à des sites internet. - Se renseigner sur les équipes en jeu, leur classement, leur évolution depuis le début du championnat, l'état de santé des joueurs. Par la lecture de comptes-rendus publiés dans la presse, se constituer un stock de motsclés du vocabulaire sportif : vérifier le sens de chaque terme. Connaître le nom des entraîneurs. Retenir le nom du plus grand nombre de joueurs et leurs fonctions (gardien, attaquants, défenseurs, etc). Evaluer ce qui fait l'intérêt du match ou de l'événement suivi : est-ce une rencontre décisive, symbolique, un derby entre deux équipes de la même région ?… 3. La couverture de l'événement - - - Arriver sur le lieu du match ou de la compétition dans le meilleur état de forme possible : repos suffisant, ventre plein, concentration. Etre attentif-ve à tout, avant, pendant et après le match ou la compétition suivie. Etre reporter sportif, ce n'est pas seulement décrire ce qui se passe sur le terrain, mais aussi capter l'ambiance suscitée par l'événement (Est-ce que les spectateurs s'ennuient ? Est-ce qu'il y a une ambiance joyeuse ? Du suspense ? Est-ce que les gens sont emballés, indignés par de mauvais gestes ou par quoi que ce soit ?). Tendre l'oreille pour capter les informations données par le speaker du stade (le brouhaha couvre souvent certaines phrases). Ne pas hésiter à questionner un voisin ou une voisine pour se faire confirmer un nom, un chiffre (nombre de spectateurs) ou quelque chose qu'on a mal vu ou entendu. Eviter tout ce qui peut distraire l'attention : usage du baladeur numérique ou du téléphone portable, nourriture. Eviter de tout mélanger sur son bloc-notes. Séparer les informations, par exemple comme ceci : Réserver la première page aux informations pratiques factuelles : lieu, nombre de spectateurs, composition des équipes, nom de l'arbitre, noms des buteurs et minute à laquelle les buts ont été inscrits, nom des joueurs avertis (minute aussi), nom des éventuels expulsés. Notes sur des événements insolites (exemples : coup d'envoi donné par une personnalité, panne d'électricité, etc). Sur les autres pages, tracer une marge pour inscrire les commentaires personnels. Réserver la place la plus importante de la page pour décrire les moments importants. Exemple : Affluence décevante 12ème minute, Ronaldo seul face au gardien. Tir au dessus 20ème minute : pénalty refusé aux bleus Supporters des verts beaucoup plus bruyants - Style de notes : pas besoin de phrases complètes ; utiliser des mots-clés, brefs, clairs. Relire ses notes ou compléter pendant les temps morts ou à la mi-temps. - Eviter d'écrire sur les deux côtés d'une même page : il est beaucoup plus pratique de pouvoir poser toutes ses notes devant soi, sans avoir à tourner les pages. 3. Rédiger son compte-rendu - Connaître très précisément le temps à disposition pour rendre son texte. - Ne pas oublier que l'on s'adresse à des gens qui, pour la majorité, n'ont PAS vu le match ou l'événement sportif suivi. - Commencer par relire ses notes, en cochant en marge ce qui est vraiment important. - Inclure dans son compte-rendu les éléments qui répondent aux questions de base : Qui ? (quelles équipes ? quels joueurs ?) a fait quoi, où, quand, comment (dans quelles circonstances) ? - Eviter de raconter le match dans l'ordre (début, milieu, fin), de manière un peu mécanique et monotone. - Commencer par un événement fort (exemple : un but extraordinaire) ou par un commentaire personnel. - Se limiter à 1000-1500 caractères en principe. On peut aller jusqu’à 2000-2500 caractères. - Relire son texte avec un regard critique ("Ce que je raconte est-il clair ? Est-ce que j'ai oublié un fait important ? Est-ce qu'il y a de la vie dans ce texte ?"). - Améliorer le texte et le style, en fonction du temps disponible. - Relire une dernière fois, pour éliminer le plus grand nombre de fautes d'orthographe. Si on a le temps : recopier son texte au propre pour éviter une copie pleine de ratures. Dans le cas d'un compte-rendu destiné à la radio : - Faire des phrases courtes. Employer des mots simples. Relire son texte à haute voix pour vérifier que les mots "coulent" aisément. Si on bute sur un mot, mieux vaut le remplacer par un autre. Penser à lire son texte de manière dynamique, vivante, vibrante. La ponctuation doit s'entendre (les points, les virgules). Prolongement possible : Faire relire son texte par une personne extérieure. Echanger son texte avec celui des camarades, comparer les formules employées, la construction du texte. Comparer son texte avec celui du journal local ou de la radio locale. Fiche rédigée par Christian Georges (CIIP), actualisation février 2013. Droits d’auteurs : licence creative commons 11e Semaine des médias à l'école Fiche pédagogique Réaliser un flash radio Que ce soit à partir de nouvelles tirées de la presse, de la vie locale ou des dépêches de l'ATS fournies pendant la Semaine des médias à l'école, la réalisation d'un flash radio en classe est l'occasion de mettre en évidence le travail d'écriture sous-jacent. A l'occasion de l'édition 2014 de la Semaine des médias à l'école, cet exercice fait l'objet d'un concours. Voici quelques conseils méthodologiques pour sélectionner des informations et les récrire en vue d'un enregistrement. Public : élèves dès 12 ans, voire plus jeunes (cycles 2 et 3 du PER, Secondaire II) Objectifs du Plan d'études romand : Langues : L1 24 : Produire des textes oraux variés propres à des situations de la vie courante (en organisant son propos pour tenir compte de la situation de communication; en sélectionnant et en hiérarchisant un contenu) L1 28 : Utiliser l'écriture et les instruments de la communication pour planifier et réaliser des documents (en prenant des notes dans diverses situations ; en produisant des documents, comme des enregistrements) L1 34 : Produire des textes oraux de genres différents adaptés aux situations d'énonciation (en organisant la structure hiérarchique et la progression des idées de sa production ; en mobilisant ses connaissances et en recourant à diverses sources d'information pour élaborer les contenus de sa production) L1 38 : Exploiter l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information, pour échanger et pour produire des documents (en élargissant et en perfectionnant ses méthodes de prises de notes ; en organisant l'information, en l'enregistrant, en la classant, en la triant et en la retrouvant ; en menant une recherche d'information sur support papier et sous forme électronique, en recourant aux spécificités de chaque support ; en identifiant les composantes d'un document et les effets qu'il produit sur les destinataires) Formation générale, MITIC : FG 21 MITIC : Décoder la mise en scène de divers types de messages (en les analysant à partir des supports les plus courants et en utilisant leur forme pour réaliser d'autres productions) FG 31 MITIC : Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations (en vérifiant les informations reçues des médias et en en produisant selon les mêmes modes). Durée : 3-4 périodes Matériel nécessaire : Choix de nouvelles d'actualité (sources possibles : quotidiens de presse écrite, magazines, dépêches de l'ATS mises en ligne sur le site www.semainedesmedias.ch pendant la Semaine des médias à l'école, site d’information en ligne, mais aussi informations liées à la vie de l'école ou du collège). Ordinateurs connectés à Internet : notamment en cas d'emploi des dépêches de l'ATS Appareil simple pour l'enregistrement et la reproduction du son (attention à la qualité du micro !). L'écriture radio en bref : A l'instar du chapeau d'un article de presse, l'information transmise par voie orale, la radio notamment, doit contenir en sa première synthèse les réponses aux cinq questions fondamentales suivantes : qui, quoi, où, comment, quand ? Répondre dans la foulée à la question pourquoi présuppose que l'information principale mérite un développement plus long que la synthèse brute induite par les cinq premières questions. Répondre au pourquoi apporte principalement des éléments d'analyse pour une meilleure compréhension du sujet abordé. L'écriture radio doit être vivante, rythmée, le plus souvent employée au présent dans son introduction. Exemple : "Le Conseil fédéral veut bannir les pitbulls du territoire suisse. Deux mois après le drame survenu dans la banlieue zurichoise, les autorités prennent le taureau par les cornes. Le gouvernement a pris ce matin à Berne la décision d'interdire dans un délai assez bref treize races de chiens considérées comme dangereuses, parmi lesquelles... (...) Par cette mesure, Berne veut émettre un signal fort pour inciter les cantons à harmoniser leurs lois en la matière...". Les réponses aux 5 questions sont donc : Qui ? Le Conseil fédéral. Quoi ? Réduire le danger constitué par les pitbulls et les chiens dangereux. Où ? En Suisse. Comment ? L'interdiction des chiens. Quand ? Dans un délai assez bref. Pourquoi ? Donner un signal fort pour inciter les cantons à faire pareil. Dans un journal radio, les 5 questions figurent généralement dans le "chapeau" lu par le journaliste en direct à l'antenne (le chapeau = paragraphe qui résume l'ensemble de l'information). Ensuite, pour rebondir et enrichir, soit un correspondant au Palais fédéral, soit une organisation de défense des chiens ou encore un éclairage livré par un tiers journaliste en studio sont là pour mieux éclairer le sujet, le mettre en perspective, l'expliquer. Il est vrai que la question pourquoi donne parfois droit à une discussion sur un sujet. L'écriture radio doit être brève, dépouillée, incisive, avec des phrases courtes mais extrêmement compréhensibles. L'auditeur/trice doit tout de suite se sentir au cœur du sujet. Exemple : "Claude Nobs est mort". Parmi les différentes formes et usages de l'écriture radio en matière de journalisme et d'informations, à signaler entre autres les formats suivants : le papier-minute (pour mieux encadrer un sujet), la correspondance (Georges Baumgartner à Tokyo nous livre ses impressions), une opinion ou un commentaire (l'éditorial du rédacteur en chef ou d'un journaliste), le papier d'humeur, etc. Parmi les autres exercices demandés aux journalistes radio figurent également "la revue de presse". Voilà un exercice d'écriture un peu spécial demandant à la fois un œil critique, une patte, un sixième sens pour découvrir des scoops (informations exclusives) le matin tôt dans la presse, ainsi qu'un brin d'humour pour ne pas alourdir le rendu à l'antenne dans un style trop télégraphique, rébarbatif. Autre écriture radio possible : la chronique judiciaire, redevenue en vogue depuis que les médias et les agences d'informations couvrent plus régulièrement certaines affaires de justice. Il faut être en l'occurrence capable de raconter une histoire. Resituer le dossier, l'affaire chronologiquement. Parler des deux parties en présence durant le procès. Donner la parole au juge, au procureur, à l'avocat. Le papier lu ou improvisé pendant le journal se termine généralement peu avant le verdict par : "le verdict – ou la réponse – est attendu demain dans ce procès". Le flash radio : Un flash radio dure environ deux à trois minutes et peut se résumer en une succession de "chapeaux" recouvrant à la fois l'information nationale, internationale, sportive et souvent, en conclusion, la météo. Il s'agit de présenter en un très court laps de temps 6 ou 7 informations nouvelles ou importantes de la journée selon un ordre qui tient d'un équilibre plus ou moins objectif. A la fois l'annonce d'un gros attentat écrase le reste de l'information et l'annonce de l'événement en question revient pendant un certain temps toutes les heures, soit le flux de l'information est plus calme dans la journée et la hiérarchie des nouvelles peut facilement varier d'une heure à l'autre. Les nouvelles présentées doivent être brèves et doivent synthétiser en quatre ou cinq lignes un événement important ou intéressant survenu dans l'heure. Exemple de nouvelle radio deux heures après la victoire de Roger Federer à l'Open d'Australie, l'écriture pourrait se résumer à cela: "Submergé par l'émotion, Roger Federer a brandi toute à l'heure à Melbourne le trophée de l'Open d'Australie. Le Bâlois a tremblé avant d'obtenir son septième titre en Grand Chelem. Victoire en quatre sets cet après-midi contre le Chypriote Marcos Baghdatis : 5-7 7-5 6-0 6-2. Ce nouveau sacre permet à Roger Federer d'égaler en nombre de victoires en Grand Chelem un champion comme Pete Sampras". Autre exemple (actualité nationale) : "Environ 2000 personnes ont manifesté aujourd'hui en Suisse, la plupart pacifiquement, contre le Forum économique mondial de Davos. 1'500 altermondialistes se sont réunis par exemple en début d'après-midi dans le vieux Bâle avec pour ennemi déclaré la globalisation. A Davos également, sur le lieu même de la manifestation, 80 personnes, des jeunes en priorité, ont exprimé leur ras-le-bol. A signaler qu'aucun incident n'est venu émailler ces manifestations". Fin du flash avec la météo: "Le ciel sera dégagé pour la fin de la journée. La température aujourd'hui en moyenne en Suisse est de 3 degrés. Mais attention demain, le foehn pourrait être de retour. Il est 16h00 sur Radio Intercantonale. Je vous laisse en compagnie de... Prochaines informations à 17h00". Étapes de la réalisation du flash : 1. Introduire l'objectif poursuivi au moyen des éléments donnés ci-dessus. On pourra illustrer le propos par l'écoute d'un flash radio enregistré (RTS ou radio locale). 2. Répartir la classe en petits groupes (comme des "rédactions" concurrentes). On peut imaginer que chaque "rédaction" se donne pour vocation de toucher un public-cible différent (auditeurs jeunes, grand public, public urbain avant tout, public régional, etc). 3. Fournir la matière brute (dépêches de l'ATS à consulter en ligne - voir cette page du site www.semainedesmedias.ch ; ou journaux, ou encore Romandie.com : www.romandie.com, RTS Info : www.rts.ch/info/ ). 4. Inviter les élèves à sélectionner cinq-six nouvelles qui constituent à leurs yeux un menu équilibré des nouvelles du jour. Les choix seront dictés par le public visé. 5. Imaginer une information "poisson d'avril" à insérer dans le flash (obligatoire pour prendre part au concours). 6. Compléter les fiches « outil d’aide à la rédaction du flash infos » : ème Pour les classes du cycle 2 et pour la 9 du cycle 3, les informations peuvent être abordées dans un autre ordre que celui du document ! ème ème ème Pour les classes du cycle 3 (év. 9 , 10 et 11 ) et secondaire 2 : les informations peuvent être abordées dans un autre ordre que celui du document ! Les informations « développées » peuvent être mises en onde en imaginant des interventions de correspondants externes. (Imaginer lors du montage des ambiances sonores adéquates et-ou l'intervention d'un correspondant au téléphone…) 7. Sur la base du document « outil » complété récrire complètement chacune des nouvelles, en mettant l'accent sur les cinq fameuses questions (voir plus haut). Le flash est animé par deux "journalistes". (Un "journaliste" supplémentaire est à prévoir en cas d’intervention d’un correspondant "externe"). 8. Chaque groupe chronomètre son flash pour éviter qu'il dépasse deux ou trois minutes. En cas de dépassement du temps, il faut éliminer des détails et se centrer sur l'essentiel. 9. Chaque groupe enregistre séparément son flash (si possible hors du regard des autres groupes, pour éviter un stress inutile), mais de préférence en un seul enregistrement, "comme si les élèves étaient en direct", afin de maîtriser le temps dévolu à l'activité. 10. Chaque groupe réalise le montage audio de son flash radio (év. ajout d'un jingle générique, virgules et tapis sonores, etc). 11. Toute la classe écoute les différents flashes radio réalisés. 12. Après chaque flash, une critique rapide est faite : est-ce que chaque nouvelle est claire ? estce qu'il manque des éléments de compréhension ? est-ce que le langage est adapté ? 13. La classe choisit le flash qui participera au concours. 14. Demander aux élèves de faire le bilan de l'exercice : qu'est-ce qui leur a paru difficile, frustrant, intéressant ? Qu'ont-ils appris ? 15. Jusqu'au vendredi 4 avril à 19h, l'enseignant-e télécharge le flash représentant la classe sur le blog-podcast du concours (login, mot de passe et fiche "mise en ligne sur Scolcast" fournis sur demande, via le formulaire d'inscription à la Semaine des médias à l'école). Fiche réalisée par Alain Meyer, journaliste radio, avec la collaboration de Christian Georges (CIIP). Février 2006. Actualisation janvier 2014 par Denis Badan, responsable du Radiobus (HEP-VD). Droits d’auteur : licence Creative Commons 11e Semaine des médias à l'école Fiche pédagogique Réaliser une interview L’interview est une forme de journalisme très efficace. Elle permet de transmettre au public des faits et des opinions sous une forme dynamique. Tout le monde l’utilise : en presse écrite, en radio, en télévision ou sur Internet. Mais l’interview n’est pas la simple addition de questions et de réponses. Bien préparée, elle permet de restituer toute la richesse d’une rencontre. Public : élèves dès 12 ans, voire plus jeunes (cycles 2 et 3 du PER et Secondaire II) Objectifs du Plan d'études romand (PER) : FG 21 MITIC : Décoder la mise en scène de divers types de messages (en les analysant à partir des supports les plus courants et en utilisant leur forme pour réaliser d'autres productions L1 24 : Produire des textes oraux variés propres à des situations de la vie courante (en organisant son propos pour tenir compte de la situation de communication; en sélectionnant et en hiérarchisant un contenu) L1 28 : Utiliser l'écriture et les instruments de la communication pour planifier et réaliser des documents (en prenant des notes dans diverses situations ; en produisant des documents, comme des enregistrements) FG 31 MITIC : Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations (en vérifiant les informations reçues et en en produisant selon les mêmes modes). Apprendre à préparer une interview. Apprendre à élaborer une liste de questions. L1 34 : Produire des textes oraux de genres différents adaptés aux situations d'énonciation (en mobilisant ses connaissances et en recourant à diverses sources d'information pour élaborer les contenus de sa production ; en analysant les réactions verbales et non verbales de son interlocuteur et en y adaptant le contenu de sa production) L1 38 : Exploiter l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information, pour échanger et pour produire des documents (en élargissant et en perfectionnant ses méthodes de prises de notes; en organisant l'information, en l'enregistrant, en la classant, en la triant et en la retrouvant; en menant une recherche d'informations sur support papier et sous forme électronique, en recourant aux spécificités de chaque support). Réaliser une interview (texte ou son) à partir de ses notes ou d’un enregistrement Durée : 1-2 périodes de préparation et de définition des questions, 2 périodes au moins d’écriture ou de montage après l’interview proprement dite Mots-clés : Interlocuteur-trice ; questions ; réponses ; rencontre ; entretien ; prise de notes ; enregistrement Matériel nécessaire : Bloc-notes, plusieurs stylos (ou crayons) ; éventuellement enregistreur, dictaphone ou même téléphone portable ; ordinateur et logiciel de traitement de texte (voire du son pour un montage sonore). 1 Étapes : AVANT L’INTERVIEW : 1) Choisir un thème : quel sujet veut-on aborder sous la forme d’une interview ? Pourquoi, au fond ? 2) Choisir un interlocuteur ou une interlocutrice. C’est le moment le plus important. Il faut faire la liste des personnes qu’on pourrait raisonnablement approcher, trouver leurs coordonnées (numéro de téléphone, adresse électronique ou postale, compte sur un réseau social…). Une fois la liste établie, on met un ordre de priorité : quelle est la personne qu’on souhaite le plus rencontrer ? Il faut aussi vérifier que la personne est bien placée pour parler du sujet choisi. Quelles preuves avons-nous ? 3) Réunir de la documentation ou des informations : - sur le sujet abordé - sur la personne à approcher (autres interviews, éléments de son histoire personnelle…) 4) Prendre rendez-vous - Attention, il faut s’y prendre assez tôt (au minimum plusieurs jours à l’avance) ! - Il peut être utile de se faire recommander par quelqu’un de connu. - Expliquer les raisons, le sujet de l’interview. - Fixer à l’avance la durée de l’entretien. - Éviter d’envoyer la liste des questions à l’avance (risque : avoir des réponses plates). 5) Préparer un questionnaire - Cela prouve votre sérieux et vous oblige à préciser vos questions. - Avec une liste, vous avez toujours une question d’avance ! - Éviter de partir dans toutes les directions, suivre un plan logique. - Chercher de l’inédit : ça ne sert à rien de demander à quelqu’un de répéter ce qu’on sait déjà ! - Eviter les questions trop longues ou les questions « fermées » (Exemple : « Avez-vous une Ferrari ? ») - Éviter les questions sur la vie privée ou trop personnelles (La limite ? Se demander ce qui est d’intérêt public et ce qui ne l’est pas). - Commencer par les questions générales, pour en venir ensuite aux questions plus précises. Conseils pratiques : - Interroger la personne dans son environnement habituel. Se déplacer. Arriver à l’heure ! Préparer son matériel à l’avance (si nécessaire. Attention aux batteries déchargées !) PENDANT L’INTERVIEW : - Chercher à créer un bon premier contact : dire son nom, la raison de cette interview, préciser le temps à disposition, rassurer (poser une première question hors sujet, pour « briser la glace »)… Chercher le regard de la personne pendant l’interview : éviter d’avoir toujours le nez sur ses questions ! Ne pas laisser la personne en face faire tout le travail (questions et réponses) : c’est celui ou celle qui pose les questions qui a le pouvoir ! L’interview est un DIALOGUE, pas une DICTÉE. Si la personne donne des réponses trop rapides ou qu’on ne comprend pas, demander de répéter ou de préciser. Il faut être sûr à 100% que ce qui est noté (ou enregistré) est exact ! Écrire d’un seul côté des pages (plus facile à relire !) Ne pas tout noter, mais ne rien manquer d’important ! 2 Pour ou contre l’enregistreur ? Pour Complet Contrôle possible Valeur de document sonore à garder Contre Trop de détails, de répétitions Lent à dépouiller (2-3h pour 1h de conversation) Fait peur Risque de panne ou d’entretien inaudible Source : Les techniques de l’interview, Formation continue des journalistes, Lausanne 1986-2000 APRÈS L’INTERVIEW : - Relire ses notes rapidement après l’interview. Compléter certaines phrases de mémoire. Ne pas hésiter à rappeler la personne si on a un doute sur une réponse Vérifier certains éléments de réponse qui ont pu étonner pendant l’entretien RÉDIGER : - Trier, ne pas tout retranscrire Garder ce qui est nouveau, inédit, révélateur FACULTATIF MAIS UTILE: faire relire l’interview après coup par la personne rencontrée pour éviter les erreurs. LES ÉLÉMENTS QUI DONNENT UNE VALEUR AJOUTÉE À VOTRE INTERVIEW : - Tout ce qui fait voir la personne sous un visage nouveau, inattendu Les expressions très personnelles Fiche réalisée par Christian Georges (CIIP). Actualisation janvier 2014 Droits d’auteurs : licence creative commons 3 11e Semaine des médias à l'école Fiche pédagogique Réaliser en classe l'ouverture d'un journal télévisé à partir de dépêches et de photos d'agence Public : élèves de 13 à 20 ans. Pour favoriser l'implication de chacun, il est préférable que cette animation concerne simultanément plusieurs petits groupes (4-5 élèves). Temps nécessaire : au moins 4 périodes pour la phase de production. Une période pour la critique des productions. Matériel requis : ordinateur connecté à Internet (pour consulter les dépêches d'agence mises en ligne pendant la Semaine des médias à l'école) ; caméra vidéo munie d'un trépied ; si possible micro externe ; moniteur ou beamer pour le visionnement des séquences vidéo en classe. Encadrement : la présence d'une personne familière des fonctions de base de la vidéo est indispensable. Le travail en amont du tournage impliquera un fort accent sur la réécriture des textes. Objectifs spécifiques : - Produire une réalisation médiatique : une minute de séquence d'ouverture d'un journal télévisé, inventée de toutes pièces par les élèves, à partir d'une matière de base mise à disposition sur Internet. - Prendre conscience des choix à faire en matière éditoriale et de leurs conséquences. - Réécrire des dépêches pour permettre une lecture aisée devant la caméra et maîtriser les éléments de base de l'information (Qui ? Quoi ? Quand ? Où ? Pourquoi ? Comment ?). Objectifs du PER concernés : FG 31 MITIC : "Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations…en vérifiant les informations reçues des médias et en en produisant selon les mêmes modes" L1 32 : "Ecrire des textes de genres différents adaptés aux situations d'énonciation…" Étapes : 1. Les élèves apprennent au cours d'une réunion plénière qu'ils doivent réaliser la séquence inaugurale d'un journal télévisé, soit la présentation du sommaire et des grands titres du jour. Ils se répartissent en plusieurs groupes concurrents (A, B, C…). Chaque groupe devra se structurer en attribuant des rôles à chacun de ses membres, comme dans une véritable chaîne TV. Quelqu'un présentera le journal face à la caméra, mais cette personne lira des textes qui auront été réécrits par les autres. Quelqu'un s'occupera de filmer la séquence et un autre personne veillera à la qualité du son (placer le micro le plus près possible de la source !). Plusieurs élèves devront mettre en place le fond du " plateau TV " et son décor. Prévoir des badges (autocollants) avec les fonctions. 2. Les groupes prennent connaissance sur Internet de la matière à traiter. Ils ont à disposition une sélection de dépêches de l'Agence télégraphique suisse (ATS), ainsi que des illustrations fournies par une agence de presse. Libre de droits, cette matière est rassemblée sur cette page du site www.semainedesmedias.ch. 3. Dans chaque groupe, les élèves se concertent pour choisir les sujets à mettre en tête de leur journal filmé. Ils se répartissent les rôles et préparent les textes. 4. Tour à tour, sur un plateau improvisé, les groupes enregistrent leur séquence d'accueil. On veillera à faire sortir les élèves qui ne sont pas concernés pas l'enregistrement pour éviter les commentaires déplacés et l'effet de distraction. Attention : pour respecter le principe du " direct ", chaque groupe n'a droit qu'à une seule prise ! (En principe…) 5. Visionnement des séquences par l'ensemble de la classe. 6. Dans un premier temps, les élèves du groupe de production font l'autocritique de leur travail et justifient leurs choix. Est-ce que tout était clair ? Le langage était-il compréhensible ? Quel était le niveau de langue ? Pourquoi ce choix de décor de plateau ? 7. Dans un deuxième temps, les élèves sont ensuite soumis aux critiques " constructives " des autres élèves des autres groupes : d'abord ceux qui n'ont pas participé à l'exercice, puis ceux qui ont participé. On s'interrogera sur ce qui est particulièrement bien passé (formules trouvées, qualité d'élocution, choix du cadrage, etc…). On vérifiera en particulier que les éléments d'information ont bien été présentés, sans lacune ou approximation grave. Les expressions employées relevaient-elles de l'information brute ou du commentaire ? On cherchera à évaluer la part de mise en scène de l'information, ainsi que les éléments de nature à distraire le spectateur. 8. Il est souhaitable de mettre en ligne les productions ou de les graver sur un DVD pour permettre de les présenter à un cercle plus large. Merci de communiquer les liens de vos productions ! (contact : [email protected]) Mise en garde : Les meilleurs résultats sont obtenus par des plans fixes d'un seul tenant (le présentateur ou la présentatrice annonce les titres du jour, face à la caméra, avec éventuellement une petite musique de fond, diffusée pendant le tournage). Les solutions techniquement plus complexes sont rapidement chronophages. Il serait regrettable, pour tous les acteurs, que l'exercice s'enlise dans une phase de montage et de post-synchronisation aléatoire. Toutefois, pour ceux qui ne craignent pas la complexité technique, on peut imaginer une séquence d'ouverture sur le mode de certains journaux télévisés : Quelques images fixes d'actualité (maximum 5-6) sont agrémentées d'incrustations (traitement d'image à l'ordinateur), puis montées les unes à la suite des autres dans un logiciel de montage (iMovie, Movie Maker, autre…). Le présentateur ou la présentatrice enregistre en audio les commentaires qui vont avec ces images dans le laps de temps que dure la séquence. Ce commentaire audio est plaqué sur les images. Fiche réalisée par Christian Georges et Jean-Paul Krattinger. Actualisation février 2014. 11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Red Bull investit le sport Public concerné : 13-20 ans Résumé Objectifs du Plan romand concernés : d'études FG 31 MITIC : "Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations…" L1 31 : "Lire et analyser des textes de genres différents et en analyser les multiples sens" Apprentissages favorisés : Décodage des intentions latentes d'un message (commerciales, politiques…). Analyse des intentions d'un message en tenant compte du contexte de communication. Prise en compte des quatre questions de base de tout acte de communication : pourquoi ? à qui ? quoi ? comment ? Evaluation critique de l'information obtenue. Matériel nécessaire : article du "Temps" et fiche élève (fournis en annexe), éventuellement connexion Internet. : publicité, Le 14 octobre 2012, l'Autrichien Felix Baumgartner a fait parler de lui dans le monde entier après être devenu le premier homme à franchir le mur du son, en sautant en chute libre de près de 39.000 mètres d'altitude (photo). Cette prouesse avait été minutieusement préparée au sein d'une entité baptisée "Red Bull Stratos Mission". Il est ensuite possible de se pencher sur un évènement spécifique sponsorisé par la marque, le Red Bull Crashed Ice de Lausanne, et de relever à quel point il illustre la méthode décrite dans l'article. __________________________________________________ Objectifs spécifiques Temps nécessaire : 1-2 périodes Mots-clés marketing Le sport est un terrain de prédilection pour la publicité. Les marques se livrent une concurrence féroce pour associer leur nom à des évènements, des exploits, des athlètes admirés. Il ne s'agit pas d'un mécénat désintéressé mais d'un investissement. Deux jours plus tard, le quotidien suisse "Le Temps" a publié un article passionnant intitulé : "Red Bull, empire des sensations fortes". Il est rare que la stratégie d'une entreprise en matière de marketing sportif soit aussi finement décrite. Nous vous proposons de donner cet article à lire à vos élèves, puis d' analyser les informations données (il figure en annexe de cette fiche, assorti d'une fiche élève). sponsor, Effectuer l'analyse d'un texte tiré de la presse quotidienne Replacer un exploit sportif et technologique dans le contexte d'une stratégie commerciale Comprendre la manière spécifique dont la marque Red Bull a choisi de se positionner en matière de marketing sportif Se forger une opinion, l’émettre et l’argumenter ___________________________________________________ Sport à la télévision : "Rien n'est jamais gratuit !" Quand la Radio Télévision Suisse diffuse les images du Red Bull Crashed Ice de Lausanne (sur RTS Deux), doit-elle payer des droits ? Réalise-t-elle l'émission par ses propres moyens techniques ou reprend-elle les images fournies par une maison de production mandatée par Red Bull ? Nous avons posé ces questions au chef de la rubrique sportive, Massimo Lorenzi. Voici ses réponses : "TOUTE image diffusée en direct (ou en différé) fait l’objet d’un contrat de diffusion (= droits tv et web) et se monnaie. Rien n’est jamais gratuit en sport... La réalisation (= production) est parfois effectuée par nos soins, ce qui coûte de l’argent là-aussi (plusieurs dizaines de milliers de francs pour un direct de foot, de hockey ou de ski, par exemple), ou parfois par des entreprises extérieures. Dans le cas du Crashed-ice, ce fut une production extérieure, mais nous avons eu notre mot à dire dans la conception de la réalisation (par rapport à la présence des logos publicitaires)." Massimo Lorenzi nous a aussi fait parvenir un article éloquent du quotidien sportif français "L'Équipe". On y découvre que pour les téléspectateurs de l'Hexagone, le sport gratuit à la télévision est en voie d'extinction. La plupart des événements majeurs migrent vers des chaînes à péage, du fait de l'inflation démentielle des droits de retransmission. Lire cet article ÉTAPES 1. Interroger les élèves / apprentifs / étudiants à brûlepourpoint : connaissent-ils Felix Baumgartner ? Si nécessaire, rappeler l'exploit qui lui a valu la célébrité le 14 octobre 2012.Distribuer ensuite l'article (fourni en annexe) et donner quelques minutes pour le lire. Au besoin, donner la signification de quelques termes compliqués. Aborder ensuite l'analyse du texte (soit au moyen de la fiche élève complète, fournie en annexe, soit en reprenant quelques questions clés). 2. Débattre de cette "stratégie d'appropriation" pratiquée par Red Bull. Montrer qu'elle porte autant sur la manière de rebaptiser certaines équipes que de s'approprier certains types d'événements sportifs. Souligner qu'en Suisse aussi, certains sponsors s'approprient des enceintes sportives qui portaient autrefois un autre nom. A Berne, la patinoire de l'Allmend est devenue la "Postfinance Arena"… 3. S'intéresser au cas particulier du Red Bull Crashed Ice de Lausanne. Présentation de cet événement sur le site général : http://www.redbullcrashedice.c om/de_INT/ Par quel canal le public a-t-il entendu parler de l'escale romande du Crashed Ice ? Par la publicité traditionnelle ? (oui : grandes affiches dans toute la Suisse romande ; diffusion de l'événement sur RTS Deux). Par d'autres moyens ? (réseaux sociaux…). Certains membres de la classe ont-ils assisté sur place à cet évènement ? Peuvent-ils le décrire ? Que retenir d'une telle soirée ? Le nom du vainqueur ? Un moment de pur "fun" ? Le nom de la marque ? Visionner la savoureuse interview parodique d'un participant au Crashed Ice réalisée par le duo de "120 secondes" Vincent Kucholl / Vincent Veillon http://www.rts.ch/video/couleur3/ 120-secondes/4707505-le-redbull-crashed-ice-delausanne.html De quoi se moquent surtout ces humoristes ? Quels détails pertinents (ou impertinents) donnent-ils ? 8. Analyser la place du sport sur la page d'accueil du site de Red Bull et regarder une vidéo sur la Red Bull TV (par exemple de la série "Red Bull Rampage" : http://www.redbull.tv/Mountainbik e-Chronicles/MountainbikeChronicles-s02e15). Compter le nombre de plans dans lesquels apparaît le logo aux deux taureaux… Matraquage ? ___________________________________________________ Quelques références complémentaires La version en français du site de Red Bull http://www.redbull.com/fr La vidéo du saut de Felix Baumgartner publiée par Red Bull sur YouTube : http://www.youtube.com/watch?v=FHtvDA0W34I Des échos du Red Bull Crashed Ice de Lausanne sur le site de la RTS : http://www.rts.ch/info/regions/vaud/4704204-la-foule-se-deplace-a-lausannepour-la-red-bull-crashed-ice.html Red Bull en chiffres (infographie de Télérama du 5.3.2014) http://www.telerama.fr/monde/infographie-red-bull-la-petite-canette-qui-excitela-planete,109484.php __________________________________________________ Christian Georges, collaborateur scientifique CIIP, avril 2013. Marketing mardi 16 octobre 2012 Red Bull, empire des sensations fortes Par Henri Seckel L’entreprise sponsorise Felix Baumgartner, qui a franchi le mur du son en chute libre. Elle a fait du sport son principal vecteur de communication Felix Baumgartner était donc fait pour Red Bull, et vice versa. Mais s’il est un homme à qui «Red Bull donne des aiiiles», comme le clame l’immuable slogan de la marque, c’est bien son patron. Et Dietrich Mateschitz s’est envolé si haut qu’il doit parfois en avoir le vertige. Son compte en banque, le mieux garni d’Autriche, héberge 5,3 milliards de dollars et le place en 193e position du classement Forbes des hommes les plus riches de la planète. A 67 ans, il possède une maison de 900 m2 à Salzbourg, une île paradisiaque dans l’océan Pacifique, une phénoménale collection d’avions – dont un DC6 ayant appartenu à Tito – et la meilleure écurie de Formule 1 au monde. Et tout ça, grâce à une boisson sucrée au goût contestable. Le succès de Red Bull est celui d’un responsable marketing qui, lors d’une mission en Asie pour les dentifrices allemands Blendax en 1982, découvre le concept des boissons énergisantes, aussi stimulantes pour l’organisme de leurs consommateurs que pour les finances de leurs propriétaires. Deux ans plus tard, associé à la famille thaïlandaise Yoovidhya, propriétaire de la marque Krating Daeng («buffle rouge»), dont il modifie légèrement l’emballage et la recette (de la caféine en moins, des bulles en plus), Dietrich Mateschitz fonde Red Bull. Un quart de siècle et 35 milliards de cannettes – 4,6 milliards en 2011 – se sont écoulés depuis que la boisson a investi les gosiers autrichiens en 1987. Malgré les rumeurs ou les réticences qu’il a parfois suscitées – et qui ont bloqué sa commercialisation en France jusqu’en 2008 –, ce breuvage, mélangé à la vodka par les noctambules ou ingurgité à longueur de journée par les cadres dynamiques souhaitant l’être encore plus, jouit aujourd’hui d’une image très positive, qui s’explique en partie par l’implication de Red Bull dans le monde du sport, dont il est devenu un acteur majeur. Environ 30% du chiffre d’affaires de Red Bull – 4,25 milliards d’euros en 2011 – sont consacrés au sport, liton fréquemment. «Cette estimation est un peu trop élevée», précise Dietrich Mateschitz par courriel – il ne reçoit quasiment jamais de journalistes. «Mais il est vrai qu’à côté de la publicité traditionnelle, une grande partie de notre budget s’écoule dans le marketing sportif et événementiel. Le sport est pour nous un investissement.» Du football au hockey sur glace et du surf à la Formule 1, la marque a effectivement investi tous azimuts: son nom est aujourd’hui associé à près de 500 athlètes et quelque 600 manifestations sportives. L’époque où Dietrich Mateschitz distribuait de l’«argent de poche» à ses amis adeptes de disciplines extrêmes et confidentielles – alpinisme, nage en eau vive, «mountain bike» – est révolue. Red Bull s’est attaquée, depuis, à des sports et à des sportifs conventionnels. Mais sa manière de faire ne l’a jamais été. «Apparaître sur des panneaux publicitaires en finale de la Coupe du monde n’est pas dans son optique, elle ne se considère pas comme un sponsor», analyse Pierre-Emmanuel Davin, directeur France de Sport + Markt, cabinet d’études en marketing sportif qui compte l’entreprise autrichienne parmi ses clients. «L’idée n’est pas d’apposer son logo sur une plate-forme existante, mais de s’approprier cette plate-forme.» En juillet 2011, Dietrich Mateschitz expliquait à L’Equipe: «Ce que je veux quand j’investis quelque part, dans une discipline ou un événement sportif, c’est être responsable de A à Z, du succès ou de l’échec, le cas échéant. Où est l’intérêt de s’engager dans le foot si c’est juste pour coller le logo Red Bull sur le maillot des joueurs?» «Didi» a donc carrément racheté le SV Austria Salzbourg, devenu Red Bull Salzbourg; les New York MetroStars, devenus New York Red Bulls; le SSV Markranstädt, devenu Red Bull Leipzig – des clubs auxquels il faut ajouter le Red Bull Brasil et le Red Bull Ghana, qui font office de vivier pour leurs grands frères. La même logique a prévalu en Formule 1, la discipline qui représente «le meilleur retour mondial sur investissement», disait Dietrich Mateschitz en 2006. Et son succès le plus éclatant. Sponsor de l’écurie Sauber pendant dix ans, l’Autrichien s’offre Jaguar, fin 2004, rebaptisée Red Bull Racing. Puis Minardi, fin 2005, renommée Toro Rosso. Atypique et regardée de travers à ses débuts dans un milieu plutôt conservateur, «Red Bull a été la marque No 1 de la Formule 1 en 2011», explique Pierre-Emmanuel Davin. Sport + Markt a calculé qu’elle avait bénéficié, en 2011, de la visibilité à l’écran la plus importante, avec une valorisation globale des retombées médias qui atteint 148,7 millions d’euros. Surtout, la marque a glané les titres de champion du monde 2010 et 2011 chez les constructeurs et les pilotes, grâce à l’Allemand Sebastian Vettel, prototype du sportif Red Bull: suivi depuis ses 12 ans par l’entreprise, passé par le Red Bull Junior Team – une sorte de centre de formation pour pilotes –, puis par Toro Rosso avant de triompher avec Red Bull Racing. Aujourd’hui, Red Bull touche à peu près à tout ce qui possède des roues et un moteur, mais n’a pas pour autant renoncé à ses premières amours: les sports de casse-cou. Il en organise lui-même les compétitions, comme le Red Bull Cliff Diving – ultra-spectaculaire épreuve de plongeon –, le Red Bull Crashed Ice – ultraspectaculaire course en patins à glace –, la Red Bull Air Race – ultraspectaculaire concours de voltige aérienne –, sans parler des tournois délirants de balle aux prisonniers ou d’avions en papier. «Red Bull est devenu un géant du marketing sportif», note Gérard Coudert, du Centre de droit et d’économie du sport. «Ce ne sont pas des événements dont vous entendrez parler dans L’Equipe, mais l’ensemble assure à Red Bull une visibilité et une notoriété dans le monde du sport.» Derrière quelques têtes d’affiche – Thierry Henry, Sébastien Loeb, Lindsey Vonn – se dresse une armée de sportifs anonymes qui réalisent des prouesses avec un taureau rouge sur la combinaison ou la casquette. Le buzz est savamment orchestré par… Red Bull, via le magazine Red Bulletin, disponible dans onze pays (et distribué avec L’Equipe le deuxième mercredi du mois), la chaîne germanophone Servus TV, ou la Web télévision Red Bull TV. Red Bull Media House fonctionne comme une véritable agence de communication, fournissant gratuitement aux médias de sublimes images des sportifs et des compétitions maison, y compris celles de ces pages. En plus d’assurer sa promo, «Red Bull fait un bien fou à beaucoup de sports», s’enthousiasme l’ex-skieur et pilote de rallye Luc Alphand, désormais navigateur et membre de «la famille». Matthias Dandois, champion du monde de BMX Flat (discipline qui consiste à effectuer des figures en vélo de cross sur un sol plat), acquiesce: «La marque nous considère comme des athlètes de haut niveau. Elle organise les plus grosses compétitions et fait marcher l’industrie du sport. Qu’une entreprise comme ça s’investisse crédibilise la discipline.» On en oublierait presque qu’au départ, Red Bull est une boisson : pas la moindre cannette en page d’accueil du site Web. Le patron lui-même déclarait, dans le magazine GQ, en 2010 : «Le but de l’entreprise n’est plus de vendre de la boisson, mais de découvrir des gens doués et de les aider à s’accomplir.» Ce double objectif est rendu possible par les nombreux «éclaireurs», chargés de dénicher des talents dans le monde, et le Diagnostic & Training Center (DTC), une structure située non loin du village de Fuschl am See, siège de Red Bull, où les athlètes peuvent venir s’entraîner, se ressourcer et réfléchir aux moyens d’améliorer leurs performances. © 2012 Le Temps SA "RED BULL, EMPIRE DES SENSATIONS FORTES" / FICHE ÉLÈVE 1. Le patron de l'entreprise Red Bull est présenté dans l'article comme un homme qui a atteint des sommets. Reporte ci-dessous les cinq "preuves" de sa réussite, selon le journaliste : a)………………………………………………………………………….. b)………………………………………………………………………….. c)………………………………………………………………………….. d)………………………………………………………………………….. e)………………………………………………………………………….. 2. Quelle était la profession de Dietrich Mateschitz au début des années 80 et quel produit cherchait-il à vendre ? …………………………………………………………………………………………………………………….. 3. En quelle année la marque "Red Bull" a-t-elle été créée ?........................................... 4. Combien de canettes de boisson énergisante a-t-elle vendu en 2011 ? ……………………………….. 5. Si 30% du chiffres d'affaires de Red Bull est consacré au sport, combien d'argent cela représentait-t-il pour l'année 2011 ? …………………………………………………………………………………………….. 6. Pourquoi, selon Red Bull, le fait de mettre son logo sur des panneaux n'est pas suffisant ? Quelle a été sa stratégie vis-à-vis des équipes qu'elle a choisi de financer ? ……………………………………………………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………………………….. 7. Cite au moins trois sportifs qui ont un contrat avec Red Bull : a)……………………………………………………………………. b)……………………………………………………………………. c)……………………………………………………………………. 8. Est-ce que Red Bull dispose de ses propres médias ? Lesquels ? ……………………………………………………………………………………………………………………….. 9. Pourquoi, à ton avis, l'image de Red Bull est-elle positive ? Cite au moins trois raisons : a)……………………………………………………………………………………………………. b)……………………………………………………………………………………………………. c)……………………………………………………………………………………………………. CIIP/CGS/4.4.2013 11e Semaine des médias à l'école Fiche pédagogique Rédiger la critique d’un film de cinéma Autrefois appréciée et redoutée, la critique de cinéma a parfois de la peine à maintenir sa place dans la presse et audiovisuelle. Elle est hélas souvent remplacée par des textes platement informatifs ou purement promotionnels. Bien dosée, elle doit combiner des informations factuelles, ainsi qu’un avis critique sur la forme du film et son contenu. Cette fiche est inspirée par un « guide des critiques néophytes » à l’intention des jeunes qui écrivent dans le cadre de la TRIBUne des Jeunes Cinéphiles (voir leurs avis sur le blog http://latjc.wordpress.com/). Ces conseils sont aussi destinés aux classes qui iront voir des films dans le cadre du Festival de Fribourg et dont nous attendons les critiques sur le blog de Planète Cinéma : http://blogplanetecinema.wordpress.com/ Public : élèves dès 14 ans (cycle 3 du PER et Secondaire II) Objectifs du Plan d'études romand (PER) : FG 31 MITIC : Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias (en analysant des images fixes et animées au moyen de la grammaire de l'image). Analyser les intentions d'un message. Apprendre à discerner les choix de réalisation adaptés à ces intentions. L1 38 : Exploiter l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information, pour échanger et produire des documents. Construire un texte critique destiné à la publication A 32 AV : Analyser ses perceptions sensorielles (en comparant et en analysant des œuvres, en distinguant le langage des images fixes ou mobiles, en mobilisant son ressenti à la vision d’un film) A 34 AV : Comparer et analyser différentes œuvres artistiques (en analysant le sujet, le thème, la technique, la forme et le message d'une œuvre). Durée : 1 période de préparation à la vision du film et de définition des attentes, puis vision du film et 2 périodes d’écriture Mots-clés : scénario ; mise en scène ; interprétation ; réalisation ; message ; vision du monde Matériel nécessaire : de préférence des ordinateurs dotés d’un logiciel courant de traitement de texte. Documentation sur le film visionné (dossier de presse, fiche, article…). Étapes : AVANT LA VISION DU FILM : Glaner si possible quelques informations sur le réalisateur (sa provenance, ses films précédents) ou sur le contexte de réalisation du film en question. Savoir en bref de quoi parle le film (pour être attentif à la manière utilisée par le réalisateur). PENDANT LA PROJECTION : 1) Rester attentif-ve d’un bout à l’autre de la vision : concentration, pas de causettes, et pas d’attaques de paupières. Les commentaires ou remarques aux voisins, c’est pour la pause. Se plonger dans le film, l’écouter et le regarder. Faire abstraction des bruits environnants (rires, chuchotements, soupirs…) pour se concentrer sur son propre ressenti. Prendre des notes sur ses impressions et observations est toujours utile. 2) Repérer l’HISTOIRE du film (l’intrigue, le SCÉNARIO) 3) S’intéresser SURTOUT à la FORME et à la MISE EN SCÈNE, c’est à dire à la manière dont le ou la cinéaste a filmé son histoire. "Alain Bergala distingue trois opérations mentales que l'acte de création cinématographique met en œuvre : l'élection, la disposition et l'attaque. A chaque opération de l'élaboration du film, du tournage au mixage final, le cinéaste est amené à : Élire : choisir des choses dans le réel, parmi d'autres possibles. Au tournage : des décors, des acteurs, des couleurs, des gestes, des rythmes. Au montage : des prises. Au mixage : des sons seuls, des ambiances. Disposer : placer les choses les unes par rapport aux autres. Au tournage : les acteurs, les éléments du décor, les objets, les figurants, etc. Au montage : déterminer l'ordre relatif des plans. Au mixage, disposer les ambiances et les sons seuls par rapport aux images. Attaquer : décider de l'angle ou du point d'attaque sur les choses qu'on a choisies et disposées. Au tournage : décider de l'attaque de la caméra (en termes de distance, d'axe, de hauteur, d'objectif) et du (ou des) micro(s). Au montage, une fois les plans choisis et disposés, décider de la coupe d'entrée et de sortie. Au mixage, même chose pour les sons." (Jean-Bernard Gabriel, "Enseigner le cinéma à côté de la littérature" in "Enjeux", Revue de formation continuée et de didactique du français, hiver 2010). 4) Observer les ACTEURS (le casting est un aspect de la mise en scène, la direction d’acteur aussi). Qu'apporte certain acteur (certaine actrice) à son personnage ? N'en fait-il(elle) pas un peu trop ? (Ne pas oublier que certains acteurs ne « jouent » pas, ils sont : les enfants et les vieux). 5) Ecouter la MUSIQUE : s'agit-il d'une composition originale ? S’accorde-t-elle avec les images ? Estelle trop envahissante ? Si le film n'en comporte pas, est-ce un choix justifié du réalisateur ? APRÈS LA PROJECTION : Noter ses impressions en vrac, avant la rédaction de la critique proprement dite. RÉDACTION : 1. A propos du scénario, le spectateur se sent-il accroché par l'histoire racontée ? La narration est-elle claire ? Les dialogues sont-ils de qualité ? Éviter de donner une valeur excessive au scénario : de grands cinéastes ont réalisé des films inoubliables sur une intrigue très mince ou même pas très intéressante ! Trouver la juste proportion à accorder au résumé du film (pas trop importante !). Il faut montrer que le film a été vu, accrocher le lecteur en ancrant le texte dans le concret. 2. Se concentrer sur le TON du film : quelle vision de l'humanité donne ce film ? Quelle vision du monde le cinéaste donne à voir à travers ce film ? Est-il chaleureux, pessimiste, cynique, généreux ? 3. Argumenter. La critique ne passe pas d’abord par l’interprétation. Attention à ne pas inventer ou projeter des choses qui ne sont ni dans le film, ni dans les intentions du réalisateur. Développer. 4. Donner son point de vue. Expliquer POUR QUELLES RAISONS on a aimé un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout. Il faut savoir repérer et décrire ce que l’on considère comme des défauts et faire de même avec les qualités. Préciser les points positifs et les points négatifs. Donner de la substance, avec style, en affichant son plaisir et en assumant sa subjectivité ! LES PIÈGES À ÉVITER : - Oublier de donner la moindre indication sur le scénario Décrire trop longuement l'intrigue pour meubler l'espace imparti S'en tenir aux émotions brutes et à l'emporte-pièce ("J'ai eu du plaisir à voir ce film"). Confondre des émotions désagréables avec la qualité d’un film Accoler de simples adjectifs pour qualifier la performance d'un acteur ou d'une actrice ("Cameron Diaz, formidable") Assimiler le film au message et aux slogans concoctés par le marketing ("Cette histoire d'un homme qui redonne courage à l'Amérique entière…") Viser l’exhaustivité : tout dire est impossible ! Il faut donc trouver un fil conducteur et s’y tenir, quitte à sacrifier quelques informations. LES ÉLÉMENTS QUI DONNENT UNE VALEUR AJOUTÉE À VOTRE CRITIQUE : - - Priorité numéro une : une PHRASE D'ACCROCHE forte, qui retient d'emblée l'attention et donne envie de lire la suite ("Ce qui m'a frappée dans LA PROMESSE, c'est cette éducation à l'envers…") Les RAISONS spécifiques, précises, qui expliquent pourquoi le film fonctionne (ou pas) La mise en évidence des CHOIX, adaptés ou inadaptés, du (de la) cinéaste. Traduisent-ils une empathie, une indifférence, du mépris pour les personnages ? Se souvenir que ces choix sont affaire de MORALE : à quelle bonne distance la caméra doit-elle par exemple se tenir d'un personnage qui souffre ? Un exemple de critique : DON’T COME KNOCKING, réalisé par Wim Wenders. Femmes, alcool et scandale font partie de la vie d’Howard Spence. Soudain, un besoin inexplicable pousse cette star de western vieillissante à déserter les plateaux de cinéma pour renouer avec sa famille, notamment ce fils dont il ignorait l’existence. C’est sur fond de road movie initiatique que Wim Wenders place sa thématique de la paternité, si actuelle. La première partie du film brosse avec justesse le portrait d’un homme hanté par son passé et apparemment en quête d’une certaine forme de rédemption. En revanche, une fois son but atteint (la rencontre avec son fils et la mère de celui-ci) ce personnage demeure incapable de se comporter de manière adéquate. Face à son fils Earl, ange déchu qui le rejette avec violence, et aux reproches de sa mère Doreen, il tente de fuir encore une fois. C’est grâce à la douce insistance de Sky, ange gardien qui contrebalance la dureté de son frère, que viendra enfin la prise de conscience. Si l’on peut reprocher au film sa fin proche d’un happy end (le fils avoue enfin ses sentiments à l’égard d’Howard, les « enfants » unis chantent dans la voiture offerte par leur père), la sensibilité de Wim Wenders fait encore une fois mouche : l’espace d’un instant, le spectateur se croit lui aussi sur la route de Wisdom. (Maud Volken, Lausanne, membre fondateur de la TJC) (1050 caractères) Fiche réalisée par Christian Georges (CIIP), Suzanne Déglon Scholer (enseignante au Gymnase), Frank Dayen (enseignant au Gymnase de Morges). Actualisation février 2014 Droits d’auteurs : licence creative commons 11e Semaine des médias à l'école Fiche pédagogique Rédiger une critique musicale Exercice périlleux que celui consistant à donner un avis argumenté sur un produit musical. En effet, la critique d’un album, d’un single ou d’un concert ne consiste pas en un simple étalage d’informations harmonieusement agencées. Elle est un appel ! Appel à aller se procurer dans les plus brefs délais le chef-d’œuvre en question ou, au contraire, à vite reléguer dans les poubelles de l’histoire cette collection de chansons mille fois entendues et insipides. Comme derrière tout journaliste se cache un être humain habité d’émotions, d’envies et de préférences, l'objectivité n’est que rarement de mise. Mais peu importe ! L'exercice que nous proposons vise surtout à s'éloigner de l’opinion personnelle complètement subjective, instinctive et fruit de multiples préjugés. Public : élèves dès 14 ans (cycle 3 du PER et Secondaire II). Objectifs du Plan d'études romand (PER) : FG 31 MITIC : Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'information (exemple : "…en analysant les formes et les finalités de sites internet et de supports électroniques") L1 38 : Exploiter l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information, pour échanger et pour produire des documents. Construire un texte critique destiné à la publication. Permettre au lecteur d’évaluer aussi précisément que possible l’intérêt d’écouter un artiste/groupe ou d’acheter de la musique. Enrichir le point de vue du lecteur, ses repères, ses références par rapport à un artiste ou un disque A 32 Mu : Analyser ses perceptions sensorielles. En restituant par les mots des impressions ressenties à l’écoute attentive d’un album ou d’un concert. En comparant et en analysant les œuvres (apprendre à discerner les choix musicaux d’un artiste ou d’un groupe et tenter de les interpréter) Durée : 1 période de préparation à l’écoute du disque/concert et de définition des attentes ; puis écoute attentive de l’œuvre musicale et 2 périodes d’écriture Mots-clés : composition, titre, morceau, concept, mélodie, rythme, paroles, musique, auteur, compositeur, graphisme, pochette, single, album, instruments, voix, présence scénique, etc… Matériel nécessaire : De préférence des ordinateurs dotés d’un logiciel courant de traitement de texte et d’un logiciel permettant d’écouter un CD ou des fichiers numériques. Documentation sur le disque ou l’artiste écouté (dossier de presse, fiche, articles de presse, pochette du disque, lien vers le site Internet de l’artiste ou du groupe). Possibilité d’utiliser l’album du bluesman Napoleon Washington sur son site officiel : http://www.napoleonwashington.com/. Le site présente la particularité de laisser à l'internaute le choix de payer pour la musique le montant de son choix. AVANT L’ÉCOUTE : Glaner si possible quelques informations sur le groupe / artiste (sa provenance, ses albums précédents) ou sur le contexte de réalisation du disque en question. PENDANT L’ÉCOUTE : Rester attentif-ve d’un bout à l’autre de l’écoute : concentration, pas de causettes avec les camarades. Les commentaires ou remarques aux voisins sont des parasites qui peuvent détruire l’ambiance que 1 l’artiste a essayé d’instaurer. Se plonger dans la musique, l’écouter. Cas échéant, manipuler la pochette du disque. Une foule d’indications importantes figure souvent dans les livrets de CD ou sur les illustrations. Prendre un maximum de notes pendant que la musique défile ou pendant le concert. Il faut en effet capter ses émotions et ses ressentis « en live » ! Etre attentif au changement de climat entre les différents morceaux, à l’ordre dans lequel ceux-ci sont placés, aux textes, aux changements de rythme, de mélodie, etc… Ne pas confondre le chanteur avec les personnages éventuels dépeints dans les textes. Est-ce que les musiciens jouent bien ? Est-ce que le son surprend ? Les paroles sont-elles intéressantes ? S’intéresser SURTOUT au mariage entre la musique et les textes, c’est à dire à la manière dont le musicien ou la musicienne a choisi de faire voyager l’auditeur. Repérer ses CHOIX : - qualité du son, qualité des arrangements - maîtrise technique des musiciens et du chanteur - qualité des compositions (mélodies, changements de rythme, couplets/refrains, solos, passages instrumentaux, etc…) - qualité des textes - correspondances heureuses ou non entre la musique et les paroles - qualité générale de l’ « objet » (graphisme, illustrations, « packaging », typographie, impression, calligraphie, etc…) - évolution/régression par rapport aux oeuvres précédentes APRES L’ÉCOUTE : Noter ses impressions en vrac, avant la rédaction proprement dite. Se concentrer sur l’impression générale laissée par la musique : est-elle énergique, calme, déprimante, joyeuse, mélancolique, agressive, déplaisante, moralisante, comique, effrayante, poétique, burlesque, dramatique, engagée, inaudible, brouillonne, maîtrisée, amateur, etc ?... Expliquer POUR QUELLES RAISONS on a aimé un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout. Avec des ARGUMENTS. Il faut savoir repérer et décrire ce que l’on considère comme des défauts et faire de même avec les qualités. Préciser les points positifs et les points négatifs. LES PIÈGES À ÉVITER : - Une critique musicale ne se résume pas à une description morceau par morceau, même enrobée d’une bonne introduction et d’une bonne conclusion. En effet, un album ou un concert forment un tout ; il y a un « concept global » pensé et voulu comme tel par l’artiste ou le groupe. - Eviter les positions extrêmes et les jugements à l’emporte-pièce. Tu n’es pas là pour cirer des chaussures ni pour casser du sucre. - Ne pas s'en tenir aux émotions brutes ("J'ai eu du plaisir à écouter cet album"). Ne pas confondre des émotions désagréables avec la qualité de l’œuvre. - Eviter d’accoler de simples adjectifs pour qualifier la performance d'un musicien ou d'une chanteuse ("Céline Dion, formidable") - Trop et trop peu gâchent tous les jeux ! Qui écouterait un disque disséqué dans ses moindres détails ? Qui achèterait une musique dont le journaliste n’a rien dit à part qu’elle est « assez bien et ça m’a bien plu » ? - Eviter les énumérations et l’étalage de connaissances. Le risque est de casser les pieds du lecteur ! - Un bon chroniqueur ne doit jamais ouvertement prendre parti ! Le lecteur ne doit pas soupçonner le journaliste de détester U2 depuis son enfance ou d’être le fan ultime de Madonna ! Un peu de recul, que diable ! - Pas d’informations fausses, imprécises ou inexactes. Cela décrédibiliserait complètement le travail du rédacteur. - SE RELIRE ! Un article mal écrit est un article ridicule ! Et le lecteur pourra critiquer le journaliste et non plus l’artiste ! - Eviter les termes familiers ou vulgaires ainsi que les adjectifs qui donnent l’impression que le journaliste est immature et illettré : « génial », « cool », « super », etc… - Eviter comme la peste les clichés ! 2 - On n’écrit pas comme on parle ! Le style écrit possède des codes à respecter. - Eviter les phrases trop longues indigestes qui dégoûtent le lecteur. LES ÉLÉMENTS QUI DONNENT UNE VALEUR AJOUTÉE À VOTRE CRITIQUE : - Priorité numéro une : une PHRASE D'ACCROCHE forte, qui retient d'emblée l'attention et donne envie de lire la suite ("Ce qui frappe dans THRILLER, c'est ce rythme obsédant dès la première mesure…") - Les RAISONS spécifiques, précises, qui expliquent pourquoi le disque (ou le concert) fonctionne (ou pas) - La mise en évidence des CHOIX, adaptés ou inadaptés, du groupe ou de l’artiste. AVANT DE COMMENCER… - N’oubliez pas qu’il s’agit d’un texte de type argumentatif, même s’il peut contenir des passages informatifs. - Une opinion personnelle n’est pas un argument ! Il est préférable que seule la conclusion se rapproche d’un avis personnel ! Un exemple peut servir d’illustration à un argument mais jamais un exemple seul n’a de poids. - Le moment le plus important du travail consiste en une prise de notes fournie, structurée et complète. En effet, n’oubliez pas qu’au moment de la rédaction de votre notice critique, vous ne vous souviendrez peut-être plus vraiment du disque ou du concert ! Votre seul support sera donc vos notes qui devront être « en béton » ! Critères d’évaluation : 1) Mise en page correcte (titre accrocheur ou provocateur, introduction, découpage en paragraphes cohérents et contenant chacun leur somme d’arguments pertinents, conclusion sous forme d’avis personnel argumenté) 2) Propreté et soin dans la présentation 3) Qualité et pertinence des arguments 4) Orthographe / Ponctuation 5) Qualité de la langue, choix du vocabulaire utilisé 6) Syntaxe / qualité de l’expression écrite 7) Découpage en paragraphes cohérent et pertinent 8) Titre accrocheur ! 9) On n’utilise pas le « je » mais le « nous ». On parle pour un groupe, pas pour soi-même ! On peut utiliser également la troisième personne impersonnelle. 10) Humour, ironie, comparaisons avec d’autres artistes sont les bienvenus ! 11) Une notice critique de disque se rédige à l’indicatif présent ! 12) Pas de dialogues ni de discours rapportés ! Fiche réalisée par Christophe Gigon, alors professeur de français et de sciences humaines à l'Ecole secondaire de La Chaux-de-Fonds, musicien, janvier 2007. Actualisation par Christian Georges (CIIP), février 2014. 3 Un exemple de critique : GALAAD – Vae victis, COD Tuxedo – 1996, Produit par Galaad 01 - L’épistolier 02 - Seul (Influenza) 03 - Le feu et l’eau 04 - La danse de la perte I. Maybe we are brothers ( ?) 05 - Wasicun (instr.) 06 - Chacun sa cible 07 - Trahison 08 - Les ondes 09 - L’arbre du rendez-vous (instr.) 10 - La loi de Brenn 11 – Une rose noire Printemps 1996 : un ovni musical en provenance d’Helvétie vient donner un grand coup de pied dans la fourmilière progressive passablement sclérosée par une profusion de groupes n’ayant pas encore terminé la digestion des sommes magistrales des maîtres à planer des années soixante-dix et quatrevingt (l’écurie Magna carta entre autres). Le choc salvateur proviendra d’une jeune formation prévôtoise (presque) inconnue au bataillon : Galaad. Ce groupe suisse s’était cependant fait connaître trois auparavant grâce à un album naïf qui laissait cependant augurer de bien belles choses. Premier février, sorti chez Muséa, était un disque intéressant bien que trop touffu pour être appréhendé avec légèreté. Les influences y étaient encore fortement marquées : un chant théâtral « angélique », des textes baroques déclamés d’une voix maniérée parfois irritante, des claviers désuets dignes des premiers Pendragon et des lignes de guitare marillioniennes que n’aurait pas reniées Steve Rothery lui-même. De bonnes influences, certes, mais le tout servi dans une production « bricolée maison » fleurant bon l’amateurisme et clonant quelque peu les bases d’un progressif-naphtaline pouvant rebuter la frange la plus rock d’un public potentiel. Néanmoins, quelques échos positifs, des concerts empreints d’une certaine folie poétique alliée à une fraîcheur de bon aloi ont suffi à créer une jolie (mais confidentielle) renommée à ce jeune quintette qui a même réussi à côtoyer Peter Gabriel et Marillion lors de manifestations musicales diverses. De jeunes gens qui vivent leur rêve avec fougue et passion. Puis, plus rien… Retour au printemps 1996 : après quelques déconfitures humaines, matérielles, structurelles et financières, Galaad revient. Et force est de constater que le saut qualitatif est évident. Une production n’ayant rien à envier aux meilleurs Marillion, une « patate » d’enfer, une énergie incroyable, une conception graphique de toute grande classe et surtout, surtout une musique nouvelle comme on n’en avait que trop rarement entendu dans le milieu parfois poussiéreux du monde progressif. Galaad aurait-il inventé une sorte de « fusion progressive » pour reprendre la jolie formulation d’Hervé Picart, journaliste du défunt mensuel français ? Certes, Ange et Marillion restent les références premières, les stigmates constituant l’architecture de base de ce nouvel édifice sonore. Mais la nouveauté réside dans l’amalgame réussi entre les influences précitées et d’autres moins attendues comme King Crimson, Faith no more ou encore Malicorne. Résultat : un chef d’œuvre. Un son comme on n’en avait jamais entendu dans le rock progressif francophone d’alors (n’en déplaise à Ange, Arrakeen, ExVagus et consorts). Une énergie que l’on n’avait plus ressentie depuis l’avènement du grunge quelques années auparavant dans un style pourtant éloigné de celui qui nous intéresse ici. Des arrangements superbes, aucun « tic » progressif de mauvais aloi ou de démonstration stérile. Que du matériau noble. Et la voix, cette voix ! Qui a déjà entendu Pierre-Yves Theurillat sait de quoi nous parlons : depuis Peter Hammill et Fish (avant qu’il ne perde définitivement la sienne), on n’avait guère entendu de chant si envoûtant : des vocaux d’écorché vif au spectre large et assuré. Le sans-faute. Nul besoin de passer en revue les onze pièces de cet ouvrage de toute beauté. Rien n’est à jeter. Aucun moment faible n’est à déplorer. Produit équilibré et harmonieux, artefact musical réfléchi et mature qui se referme sur le magnifique «Une rose noire». Qui a envie de refermer l’écrin, de quitter le monde de Galaad après une pirouette finale de cette envergure ? Personne. Et personne ne peut se permettre le luxe plus longtemps d’ignorer cet album remarquable. Heureux soient les connaisseurs ! Honte aux autres ! Vae victis ! (Honte aux perdants !) 4 Fiche pédagogique La retouche photo ou comment et pourquoi la réalité est mise en scène Documents de référence : La photo en trompe l'oeil (env. 30 minutes), émission "Envoyé spécial" du 10 décembre 2009 (DVD commandable à la CIIP par les enseignant-e-s pour la Semaine des médias) A quand une police des apparences, un article paru dans Femina le 6 octobre 2009 Public : dès 10 ans (cycle 2 et cycle 3 du PER), avec des questions et approches variées suivant les âges et les branches d’enseignement Objectifs : Mieux reconnaître les retouches, en comprendre les différents usages et les aspects esthétiques, éthiques, historiques et socio-culturels. Durée : 1 à 3 périodes Mots-clés: retouche digitale, image, trucage, manipulation, éducation aux médias, publicité, mode, santé et estime de soi, actualités Matériel nécessaire : DVD, article proposés en référence ou exemples suggérés sous les prolongements possibles. Ordinateur et projecteur pour la présentation. Pour situer les questions Quand un-e photographe recourt à la retouche digitale pour remanier un détail sur un personnage politique, sur une image de guerre ou de catastrophe, des discussions sur les limites éthiques de ces manipulations démarrent. Certes, la presse a des règles de conduite déontologiques. Mais une image doit éveiller nos émotions pour attirer notre attention. C’est ainsi aussi qu’augmentent les ventes ou monte l’audimat Or, la réalité n’est pas toujours assez… photogénique. La retouche photo dans le domaine pub, mode ou célébrités est nettement moins débattue. Les professionnel-le-s de la branche minimisent ou esquivent. Comme si l’on touchait à un tabou en exposant les étapes d’un travail d’idéalisation, qui peut exiger de six à vingt heures et davantage. Mieux comprendre les ficelles du métier ôterait-il un peu du pouvoir de l’artifice ? Toujours est-il que lorsque un-e artiste anonyme colle une barre d'outils Photoshop sur des affiches publicitaires, les images font le tour du web (illustration cidessus). La proposition d’une députée française d’apposer une mention explicite sur les images retouchées pose des problèmes pratiques : une photographie dont la lumière ou le contraste est modifié est-elle déjà à marquer « retouché » ? De fait, si toute photographie, par son cadrage et son angle de vue, est une fabrication, elle semble en même temps fonctionnner comme témoignage objectif. Dans notre esprit une chose et sa version photographiée se confondent. Dans la peinture, ce glissement n’opère pas pareillement. A l’heure où nous vivons dans un tourbillon constant d’icônes à la beauté impossible, il conviendrait donc de plancher sur la question des images retouchées dans le monde des actualités comme dans celui des industries du divertissement et du rêve. ___________________________________________________ Objectifs Mieux reconnaître les indices de retouches dans le portrait en image fixe comme dans le clip Interroger ensemble les tendances des retouches dans les différents domaines (actualités, histoire, publicité, mode, etc.) 1 Objectifs concernés : du PER Formation générale, FG 21 MITIC : "Décoder la mise en scène de divers types de messages FG 31 : "Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations…" Langues L1 28 : "Utiliser l'écriture et les instruments de la communication pour planifier et réaliser des documents…" L1 38 : "Utiliser l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information, pour échanger et pour produire des documents…" Formation générale, santé et bien-être FG 38 : "Expliciter ses réactions et ses comportements en fonction des groupes d'appartenance et des situations vécues…en analysant les effets de diverses influences (modes, pairs, médias, publicité)…" Analyser les idéalisations des photographies actuelles ou anciennes et celles des reproductions de peinture de diverses époques (portraits, paysages ou scènes de guerre p.ex.) Comparer les changements de signification entre images originales et retouchées pour explorer les motivations possibles des auteur-es et des rédactions (voir les exemples d’actualité proposés) Aborder les questions d’éthique et d’influence sur nous de l’imagerie commerciale retouchée, tout en soulevant la question de nos habitudes de consommateurs d’images ___________________________________________________ Étapes 1. Inviter les élèves à collectionner des portraits provenant de différents domaines (mode, publicité, politique et actualités, sport, art et culture, etc.) et tirés de magazines, journaux ou clips p.ex. Examiner ces portraits en petits groupes et laisser les élèves faire la liste des retouches probables. Quelles sont les tendances des retouches dans différents domaines ? D’après eux, quels sont les motifs derrière ce travail sur les images ? Quels sont les raisons possibles des variations d’embellissement suivant les domaines ? 2. Débattre des canons de beauté actuels et passés en demandant aux élèves de faire de brefs exposés sur une sélection de photographies ou de reproductions de peinture de leur choix. Quels sont les critères esthétiques de ces époques ? Que relèvent les élèves sur la beauté masculine et féminine actuelle ? Pourquoi les médias nous présentent-ils des femmes très lisses et des hommes davantage naturels ou marqués ? Qui crée ces modèles ? Comment sommes-nous influencés par ces canons ? Pourquoi les idéaux changent-ils ? Pour étoffer les réflexions, il peut être utile de rappeler que les recherches actuelles auprès des jeunes indiquent que si d’un côté, nous savons que « tout est retouché », nombre de filles et de femmes se comparent constamment à des modèles de minceur extrêmes et achètent des produits en conséquence. Nous ne sommes pas toutes anorexiques (ni tous accros de la musculation), mais l’insatisfaction par rapport à son corps croît chez des fillettes de plus en plus jeunes. Selon eux, quels pourraient être les raisons de ces tendances ? 3. Sur la base de collections d’images thématiques, on peut aborder les représentations du pouvoir, de la force, de la faiblesse, etc. 4. La peinture historique et ses mises en scène fournissent un matériel de comparaison avec les images des actualités. 5. Les élèves peuvent prendre des portraits posés ou spontanés et les décliner en version couleurs (adoucies/contrastées/ dominantes de teintes), puis en version noir-blanc (clair/contrasté). Les variantes couleurs correspondent dans les médias à la représentation des femmes. Les variantes noir-blanc correspondent à la représentation des hommes selon les stéréotypes courants. 2 ___________________________________________________ Prolongements possibles Les tendances de la retouche dans le domaine de l’histoire Alain JAUBERT, Le commissariat aux archives. Les photos qui falsifient l'histoire, Paris, Éditions Bernard Barrault, 1982. Une réflexion et des exemples de retouche dans les photos : « Le poids des mots, le choc Photoshop ». Article de Télérama du 2 septembre 2010 Une réflexion sur les images retouchées : Le Temps, 7 et 8 novembre 2009, Ces photos de plus en plus retouchées qui dérangent, Luc Debraine. Article volet 1. Article volet 2. Article volet 3 Femina, 4 octobre 2009, A quand une police des apparences ?, article illustré de Marie-Claude Martin Quelques facettes du glamour http://demo.fb.se/e/girlpower/retouch/retouch/index.html Site suédois de réflexion sur les images retouchées Body evolution : un clip éloquent sur YouTube : http://www.youtube.com/watch?v=17j5QzF3kqE http://www.memoclic.com/1210-photos/9157-montage-photo-rate.html Des exemples divers pour entrer en matière Le clip le plus connu de Dove pour sa campagne en faveur des vraies femmes http://www.youtube.com/watch?v=iYhCn0jf46U 3 Voir aussi Beauty Pressure sur l’environnement visuel imposé aux fillettes dès leur plus jeune âge et qui font que les garçons ont des exigences sur elles qu’ils n’ont pas pour eux-mêmes… http://www.youtube.com/watch?v=Ei6JvK0W60I&feature=response_w atch et la transformation d’un joli garçon en Monsieur Lardo http://www.youtube.com/watch?v=jGuU3c60B4Y&feature=related "Le thigh gap, la nouvelle obsession des adolescentes" : extrait d'un magazine de M6 (1 min.30) : http://www.m6.fr/emission-66_minutes/videos/11326966thigh_gap_la_nouvelle_obsession_des_adolescentes.html ___________________________________________________ Eva Saro, responsable de projets, fondation images et société, Genève, janvier 2010. Actualisation par Christian Georges (CIIP), janvier 2014. 4 La retouche photo en quelques exemples et questions avec Eva Saro, fondation images et société Pourquoi Paris-Match amincit-il le président français ? Le cliché original de l'agence Reuters, montre un bourrelet au niveau de la taille de Nicolas Sarkozy. En revanche, la photo de Paris-Match illustrant l'article intitulé "L'été américain" met en lumière une silhouette plus avantageuse. Le teint du héros s’en trouve également dynamisé (2007). Cette version de la réalité est-elle plus digne d’un dirigeant ? Certains critiques mettent en avant que le propriétaire de la publication est un ami du président, soucieux de soigner l’image de ce dernier. Pourquoi le photographe gomme-t-il une tête ? Gommer les autres politicien-ne-s pour valoriser le personnage principal ou ôter de l’image des personnes devenues indésirables au cours du temps, voilà des pratiques anciennes. Le code déontologique actuel n’autorise pas ces pratiques, mais le réflexe d’idéalisation reste…2008). Pourquoi la rédaction photo du Figaro efface-t-elle une bague ? Rachida Dati portait une bague de 15 600 euros. « On ne voulait pas que la bague soit l’objet d’une polémique, alors que le vrai sujet était la pétition des magistrats » (2008). 5 Illustrer une tragédie… Lors du massacre de Louxor (7 novembre 1997), 58 personnes avaient été abattues, dont 36 d'origine suisse. Le Blick et la télévision suisse alémanique avaient diffusé l’image où l'eau qui s'écoule devant le temple a été colorée en rouge pour évoquer la «mare de sang» de Louxor. Renforcer une dramaturgie… Quelle histoire comprenons-nous ici ? Quel scénario semble vraisemblable ici ? Pourquoi le photographe a-t-il opté pour cette combinaison ? Que peut-on imaginer ? Brian Walski du Los Angeles Times en a perdu son emploi (2003). 6 Les multiples facettes de Monica Bellucci Certes l’actrice a des traits réguliers et symétriques, donc harmonieux selon une des définitions les plus anciennes de la beauté. Mais quel est le portrait le plus fidèle à Monica Bellucci ? Où commence l’artifice ? « Sans fards » sur cette couverture et à l’intérieur du magazine, l’actrice est éclairée de façon à donner à sa peau un effet lumineux toujours avantageux. Catherine Deneuve ou Isabelle Adjani ont d’ailleurs leur chef d’éclairage quand elles passent à la télévision. Les hommes semblent soumis à nettement moins de contraintes pour paraître lisses comme un masque en plastique. En effet, quel acteur poserait avec les mains autour de son visage pour tendre légèrement sa peau (ce que font plusieurs belles à l’intérieur du magazine) ? Clint Eastwood et beaucoup d’autres sont glorifiés pour leurs rides séductrices… Les hommes aussi se font retoucher le visage ou les muscles abdominaux. Mais les modèles masculins dans les journaux sont très variés en âge et expression. Est-ce pour cela que garçons et hommes n’estiment pas que leur attrait dépend essentiellement de leur apparence lisse ? http://gregorymoine.com/retouchesphotographies-des-stars-clarksoncruz-diaz-heigl-sheridan-beyoncebefore-after-photoshop/ L’obsession de la minceur reste une préoccupation féminine, alors même que la population masculine souffre davantage de surpoids en termes médicaux. En classe, les garçons sont par contre préoccupés de poser en tant que « bad boy » dur qui ne s’en laisse pas conter (voir ci-dessous « Jouez à la star »). 7 Combien de retouches séparent l’image de gauche de celle de droite ? En regardant le site, vous verrez qu’il y a eu onze étapes pour transformer cette jeune fille en une créature glamour (donc lisse et brillante comme du plastique). Quelles sont les tendances des retouches actuelles ? Les reconnaissez-vous ? Que signifie ces canons de beauté sur notre attitude par rapport à la maturité, l’âge, la diversité ? Combien est-ce une obsession des médias ? Pourquoi cette imagerie impossible nous fait-elle tant fantasmer et acheter ? Jouez à la star retouchée En classe, les élèves se prennent en photo : postures spontanées, stéréotypées (imitant les attitudes clichés pour les filles ou les garçons) ou intentionnellement contre-stéréotypées (un garçon souriant avec la tête inclinée, une fille sérieuse avec le sourcil froncé…). Télécharger les images et travailler avant tout a) une version couleurs (plus ou moins illuminées, avec ou sans dominantes de couleurs) b) une version noir-blanc (plus ou moins contrastée) Quelle est la perception des élèves de chaque version ? Quelle atmosphère se dégage ? A quoi l’image pourrait-elle servir ? Une continuation par le collage peut encourager les réflexions, en éloignant les élèves des effets techniques faciles et gratuits. 8 11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Les "théories du complot" : quelle valeur leur accorder ? Public concerné : 14-20 ans Résumé Lien avec le PER : FG 31 MITIC "Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations…en analysant les formes et les finalités de sites Internet et de supports électroniques…en vérifiant les informations reçues des médias et en en produisant selon les mêmes modes" L’homme n’a jamais marché sur la Lune ; Elvis Presley ou Michael Jackson sont vivants ; les attentats du 11 septembre 2001 ont été mis en scène par le gouvernement américain : ces « théories du complot » sont parmi les plus populaires et présentes sur Internet. Point commun : l’accumulation d’indices permettant de croire qu’on nous ment et que les médias sont complices des autorités. Temps nécessaire : 1 à 4 périodes Matériel nécessaire : connexion Internet, beamer, éventuellement captures d'écran polycopiées de pages Internet ou d'articles mentionnés dans la fiche Mots-clés : faits, doutes Internet, vidéos, médias, source, crédibilité, complot, conspiration La notion de théorie du complot ou celle de conspirationnisme recouvrent des mouvements de pensée divers et aux arguments plus ou moins élaborés. Faut-il tous les rejeter d’emblée parce qu’ils vont souvent trop loin – comme ceux qui prétendent que le monde est gouverné par une société secrète (les Illuminati) ou par les extraterrestres ? Des complots ont réellement existé dans l’Histoire – Hitler a envahi la Pologne après la avoir mis en scène une pseudo-agression polonaise. Et les mensonges d’Etat ne manquent pas – l’affirmation américaine que l’Irak détenait des armes de destruction massive a servi à justifier l’invasion militaire de ce pays. Le doute (raisonnable) est utile et nécessaire ! Quelle attitude avoir face aux sites et aux films qui démontent des événements connus et en proposent une interprétation radicalement différente ? Comment mesurer son esprit critique ? C’est le défi que les « théories du complot » invitent à relever. ___________________________________________________ Objectifs - Comprendre les mécanismes par lesquels les théories du complot se développent selon des schémas similaires Savoir mieux distinguer les faits des suppositions Exercer son esprit critique, autant vis-à-vis des théories alternatives que vis-à-vis des versions dites « officielles ». 1 ___________________________________________________ Étapes suggérées Séance 1 – 1 ou 2 période(s) « L’homme n’a jamais marcher sur la lune » (La faute d’orthographe est dans le titre d’une vidéo bien référencée sur YouTube). A. Montrer aux élèves ce qu’on obtient en tapant « L’homme sur la lune » par le moteur de recherches Google. -> Sur la première page, on trouve déjà des sites niant la réalité des missions Apollo sur le satellite de la Terre. Par exemple : stopmensonges.com parle du « plus gros mensonge de l’ère moderne ». Poursuivre l’expérience sur Google vidéo ou sur YouTube. -> Là aussi, en première page, on trouve des films négationnistes. Montrer par exemple « On a marché sur la lune » (1 minute 25’’), puis « L’imposture du premier homme sur la lune, partie 1 » (10 minutes). « On a marché sur la Lune » : http://www.youtube.com/watch ?v=4TJtrcFn_mY Extrait d’un documentaire de John Moffet (2001) : « Conspiracy Theory : Did We Land on the Moon ? » (en français : « L’imposture de la lune ») http://www.youtube.com/watch ?v=uvTajJmLp7E B. Discussion générale. Les élèves avaient-ils entendu parler de la mise en doute des missions spatiales américaines sur la Lune ? Qui croit que l’homme n’a pas marché sur la Lune ? Pourquoi ? Le deuxième film paraissait-il convaincant ? Serait-il possible de tenir un aussi gros mensonge ? Combien de personnes seraient impliquées ? -> Informations à disposition : Six missions ont été envoyées sur la Lune : Apollo 11, 12, 14, 15, 16, 17 ; douze hommes y ont posé le pied. Le premier fut Neil Armstrong le 21 juillet 1969. Il déclara : « Un petit pas pour l’homme, un grand bond pour l’humanité. » Le dernier fut Eugene Cernan, le 14 décembre 1972. La NASA (National Aeronautics and Space Administration) a compté jusqu’à 36.000 employés. On estime que 400.000 personnes ont été impliquées dans les missions vers la Lune. Le 6 septembre 2011, la NASA a publié des photos prises par le télescope spatial Hubble et montrant des traces laissées sur la Lune par les missions Apollo 12, 14 et 17. http://www.nasa.gov/mission_p ages/apollo/revisited/ -> Principal argument des négationnistes (« mobile du crime ») : les Etats-Unis étaient en compétition avec l’Union soviétique et avaient besoin de démontrer leur supériorité dans l’espace. -> La remise en question commence en 1974, avec la publication d’un livre par un ancien employé de la NASA, Bill Kaysing : « We Never Went to the Moon » (« Nous ne sommes jamais allés sur la Lune »). On retrouve Bill Kaysing dans les principaux films négationnistes. C. Cas particulier : l’argument du drapeau. 2 Parmi les arguments invoqués par les négationnistes, le plus visible et le plus opportun à débattre est celui du drapeau américain qui semble flotter au vent sur les images, alors qu’il n’y a pas d’air sur la Lune. arguments : les étoiles rayonnent trop faiblement ; le module a atterri tout doucement ; la traversée de la ceinture de Van Allen fut brève. Eventuellement : montrer une vidéo d’expériences menées pour démonter l’argument du drapeau (en anglais, 3 minutes) : http://www.dailymotion.com/vid eo/x9yfbx_drapeau-flottant-surla-lune-decryp_tech Ouvrir la discussion. Peut-on doute ? -> Contre-argumentation : le drapeau était accroché à une barre horizontale. Les astronautes ont dû l’agiter un peu avant de le planter, c’est pourquoi le tissu bouge comme s’il y avait du vent, et il continue à bouger longuement en raison justement de l’absence d’air et de résistance de l’air. En comparant plusieurs images on peut voir que le drapeau a toujours les mêmes plis, ce qui ne serait certainement pas le cas si du vent le faisait bouger. -> Autres arguments négationnistes : on ne voit pas d’étoiles sur les clichés ; il n’y a pas de cratère sous le module ; les fusées n’ont pu traverser sans encombre les fortes radiations de la « ceinture de Van Allen ». Contre- D. Débat : que croire ? tout mettre en -> Oui : le gouvernement américain a bien inventé l’existence « d’armes de destruction massive » en Irak. - > Non : ce mensonge a justement fini par être dévoilé. Il n’est pas possible de tenir durablement un mensonge dont des milliers de personnes seraient complices. Comment bien exercer son esprit critique ? -> En critiquant aussi la critique. Les conspirationnistes s’appellent eux-mêmes « Truthers » (« ceux de la vérité »), mais leur « vérité » peut aussi être mise en doute. Pourquoi les « théories du complot ont-elles autant de succès ? -> Avantage narcissique : on en sait plus que le commun des mortels, on est plus intelligent. -> Avantage mental : le monde est plus simple, il existe un ennemi responsable de tous nos maux. ___________________________________________________ Séance 2 – 1 ou 2 période(s) « Rouvrir le 11 septembre » http://video.lefigaro.fr/figaro/vid eo/les-theories-du-complotautour-du-11septembre/1150881366001/ A. Montrer 2 films aux élèves. L’un rappelle les événements du 11 septembre 2001 (5 minutes). http://www.youtube.com/watch ?v=jakVMfxcshg L’autre résume rapidement les "théories du complot" (3 minutes). Ouvrir la discussion. Qui ne croit pas que les attentats ont été commis par des terroristes pour le compte de l’organisation Al-Qaida et son chef Oussama Ben Laden ? Pourquoi ? Quels sont les autres possibilités ? 3 La présentation des "théories du complot" dans la vidéo du Figaro est-elle impartiale ? http://www.dailymotion.com/vid eo/xldbpd -> Noter le vocabulaire : "phénomène étrange, calomnie, mensonges, pourrir l'histoire…" B. Travail sur les arguments. -> Est-il juste de regrouper tous les questionnements du 11 septembre sous la notion de "théories du complot" ? -> Il existe plusieurs théories. Les autorités auraient organisé (MIHOP, Make It Happen On Purpose) ou laissé faire les attentats (LIHOP, Let It Happen On Purpose). Le véritable organisateur serait la CIA (Central Intelligence Agency) ou le Mossad (services secrets israéliens). -> Rappel des faits admis par la "version officielle" : quatre avions de ligne sont détournés par 19 pirates de l’air. Deux d’entre eux percutent les tours du World Trade Center de New York, un troisième le Pentagone (ministère de la défense) à Washington. Environ 3000 personnes périssent dans les attentats. -> Rappel des suites : deux interventions militaires américaines, en Afghanistan (2002) et en Irak (2003). -> Question légitime : comment des attentats aussi spectaculaires, préparés pendant des années, ont-ils pu échapper à la surveillance de 16 agences de renseignement américaines, des services de sécurité de quatre aéroports et du bâtiment peut-être le plus protégé au monde (le Pentagone) ? -> Autre film disponible : la "théorie officielle" présentée avec ironie par ReOpen9/11 (5 minutes) Montrer les pages d’accueil des sites www.11septembre.ch (association suisse) et http://www.reopen911.info (le principal site de théorie alternative, en français). Puis distribuer la liste des onze « points-clés du 11 septembre » selon les « Truthers » (chercheurs de vérité) : http://www.reopen911.info/poin ts-11-septembre/1.html Ces arguments sont-ils convaincants ? Lesquels en particulier ? Sont-ils suffisants pour en déduire l’existence d’un complot ? Y a-t-il d’autres explications possibles (coïncidences, incompétences, etc.) ? -> Les « Debunkers » (démystificateurs) ont des réponses aux arguments des conspirationnistes. Exemple : un article de Jeremy Stahl publié par Slate et Conspiracy Watch : http://www.conspiracywatch.inf o/11-Septembre-l-histoire-dune-theorie-ducomplot_a1121.html En option : distribuer ces articles et proposer un travail écrit aux élèves, en leur demandant de distinguer : - les faits avérés et les hypothèses les doutes étayés et les suppositions. C. Débat : que croire ? (voir séance 1) En option : le rôle des médias, très critiqué par les 4 « Truthers ». Par exemple dans cet article publié par ReOpen9/11 : http://www.reopen911.info/11septembre/le-11-septembreles-medias-et-le-mythe-de-linformation/ Discussion possible : les médias sont-ils crédibles ? -> Souligner le rôle des sources d’information : les autorités nourrissent les médias (communiqués, conférences de presse) et sont considérées comme des sources légitimes. Les mouvements d’opinion, tels que les conspirationnistes, doivent-ils être traités de la même manière ? Comment distinguer les sources légitimes et sérieuses ? Autre exemple : doit-on traiter l’opinion des créationnistes au même plan que la théorie darwinienne de l’évolution ? ___________________________________________________ Pour aller plus loin Bon dossier du Nouvel Observateur sur la Lune : http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20090630.OBS2579/a-t-onvraiment-marche-sur-la-lune.html "Opération Lune", film documentaire de William Karel (2002, 52 minutes, en médiathèque) et en commande sur e-media. Dossier pédagogique. Le principal site de contestation de la "version officielle" du 11 septembre : http://www.reopen911.info Un article de référence de Jeremy Stahl contre les théories du complot sur le 11 septembre : http://www.conspiracywatch.info/11-Septembre-l-histoire-d-unetheorie-du-complot_a1121.html Sites anti-complots : www.conspiracywatch.info http://www.hoaxbuster.com/dossiers __________________________________________________ Alain Maillard, journaliste, responsable du magazine EDITO, février 2014 5 11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Tous paparazzi ? Emission de référence : Reportage du magazine de la TSR « Illico », diffusé le 25 octobre 2007. Module vidéo raccourci visible en streaming sur le site RTS. Durée : 8 min. 31 Public concerné : 14-20 ans Temps nécessaire : 1-2 périodes Matériel nécessaire : connexion Internet, beamer Mots-clés: photos d’amateurs, clichés volés, agences, paparazzi, scoop (= exclusivité), trucages, presse people Résumé Avec les nouvelles technologies, n’importe qui peut aujourd’hui prendre des photos et les proposer aux médias. Le magazine de la TSR « Illico » s’est intéressé à une agence parisienne qui se propose de vendre ces photos aux médias, moyennant une commission de 25%. (elle s'appelle aujourd'hui Citizenside). Le reportage se focalise d’abord sur une architecte de 32 ans, Veronica Benini, qui a pris une photo lors d’une nuit d’émeute à Paris, photo publiée à sa Une par le quotidien « France Soir ». Les responsables de Scooplive détaillent les principes du service qu’ils offrent et les limites qu’ils se fixent. L’idée de fonder cette agence a germé au moment des attentats de Londres, en juillet 2005. Lors d’événements exceptionnels, les grands médias comme la BBC ou CNN incitent les spectateurs à envoyer leurs photos et leurs vidéos. La presse people en fait aussi son beurre. Les paparazzi professionnels ne voient pas une concurrence dangereuse dans l’arrivée des amateurs. Certains évoquent toutefois la possibilité que des clichés soient truqués, dans la course au scoop. Le reportage conclut sur une note d’humour, en relevant à quel point certaines mises en scène pourraient être vendues pour des événements réels… __________________________________________________ Objectifs - - Comprendre le terme de paparazzi et savoir distinguer leur activité de celle des photographes de presse traditionnels Comprendre les avantages et les risques pour la presse de publier des photos d’amateur - Réfléchir à la notion d’intérêt public lié à la publication d’un cliché - Connaître les dérives possibles dans la course à l’exclusivité et les moyens de prévenir les risques - Se poser des questions de déontologie journalistique en analysant un cas pratique ___________________________________________________ ÉTAPES Disciplines et thèmes concernés Visionner le reportage en classe 1) Analyse thématique Formation générale, MITIC, éducation aux médias : Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informattions, en étudiant les manifestations de la "société de l'information et de la communication" et certaines de ses conséquences, en analysant des images fixes et animées au moyen de la grammaire d el'image, en analysant les formes et les finalités de sites internet et de supports électroniques. (Objectif FG 31 du PER) Promotion d’amateurs au rang de reporters. Raréfaction des espaces à l’abri des objectifs indiscrets. Faits divers personnalités. et traque des Presse à sensation et course au scoop. Journalisme citoyen. Donner l’origine du mot « paparazzo » (pluriel : « paparazzi ») : terme inventé par le cinéaste Federico Fellini pour définir le métier du personnage principal du film « La Dolce Vita » (1960). « Photographes faisant métier de prendre des photos indiscrètes de personnes connues, célèbres, sans respecter leur vie privée ». (Le Petit Robert). Mettre en évidence le fait que les photographes de presse traditionnels travaillent plutôt à la commande : ils sont amenés à illustrer des sujets précis, définis d’avance. Demander aux élèves de reformuler le service proposé par l’agence Citizenside. Observer à quelles conditions. Relever une contradiction : un responsable dit que l’agence ne fait « pas d’investigation poussée », mais se contente de « vérifier l’information ». Quelle est la différence ? Préciser le terme « investigation ». Quelles limites se fixent les responsables de l’agence dans la nature des clichés proposés ? Montrer qu’il n’y a pas seulement les critères que se fixent les professionnels des médias, mais aussi ceux de la loi. La loi protège les individus contre les atteintes à l’honneur ou à la vie privée. Il n’est pas permis de publier la photo de quelqu’un sans son consentement. Observer dans le reportage la manière dont les responsables de l’agence reportent la responsabilité sur les auteurs des images. Mettre en évidence la notion d’intérêt public : la publication d’une information ou d’une photo devrait répondre à ce critère. Est-ce toujours le cas ? Montrer le conflit potentiel entre intérêt public et protection de la personnalité par un exemple simple : aimeriez-vous découvrir des images de votre mère blessée dans un attentat et reconnaissable ? Mettre en évidence l’intérêt pour les médias de publier des images d’amateurs : pas de charges salariales fixes ; pas de contrats, publication au coup par coup, selon des tarifs aléatoires ; extension formidable du nombre de reporters potentiels ; possibilité d’avoir à disposition des exclusivités sans payer de frais de déplacement ; valorisation du média par l’étendue géographique de son audience, etc. Enumérer les risques encourus à publier des images d’amateurs : piètre qualité technique difficulté de vérifier l’authenticité des lieux, des personnes représentées, des événements montrés risques de confusion risques de trucages … Débattre de la notion de scoop : sur la base de la photo du souscommandant Marcos (présentée dans le reportage). S’interroger : qu’est-ce qu’une bonne exclusivité ? Cette notion d’exclusivité n’est-elle pas dévalorisée par la prolifération de clichés volés anodins ? Mettre en évidence les dérives auxquelles mène la course à l’exclusivité : quels médias sont concernés ? Quelle est leur stratégie ? Comment se défendentils en cas de plainte ? Mettre en évidence le fait que des ventes exceptionnelles permettent ensuite de payer des dommages et intérêts si la ligne rouge a été franchie et que la justice a prononcé une condamnation… Mettre en avant la frontière toujours plus floue entre clichés « volés » et clichés mis en scène : pour maintenir leur notoriété, les célébrités se prêtent parfois complaisamment à l’exhibition de leur vie privée. S’interroger : à quels réflexes obéissons-nous quand nous regardons certaines photos de paparazzi ? 2) Analyse formelle Le reportage est-il bien construit à votre avis ? Quelles images d’amateurs a-t-il choisi de montrer ? De quoi ne parlet-il pas ? 3) Analyse d’un cas pratique : l’attaque d’un homme par un ours Le 21 novembre 2009, un jeune handicapé mental saute dans l’un des enclos de la nouvelle fosse aux ours de Berne (coût de la réalisation : plus de 20 millions de francs). Le jeune homme souhaitait récupérer un sac qu’il avait laissé tomber. Il est aussitôt attaqué par l’ours Finn, qui le blesse grièvement. Les spectateurs de la scène réagissent différemment : certains lancent des objets sur Finn en espérant le détourner du malheureux (ce qui ne fait qu’accroître l’énervement du plantigrade). D’autres filment la scène ou la photographient au moyen de leur téléphone portable. Plusieurs médias reprendront ces images « exclusives » réalisées par des amateurs, y compris TF1 et la Télévision suisse romande. Le quotidien gratuit « 20 Minutes » (qui sollicite explicitement les images d’amateurs) diffusera sur son site un diaporama complet. Ce site sera au fil du temps expurgé des images les plus dures. Proposition d’activité : Soumettre aux élèves/étudiants les clichés qui figurent en annexe (clichés diffusés par le site Internet de « 20 Minutes »). Evaluer : - leur qualité technique - leur qualité informative - la justification morale de les publier Y a-t-il des clichés qu’il n’aurait pas fallu publier ? Pourquoi ? Suffit-il de « flouter » le visage d’une victime pour se couvrir contre toute atteinte à la personnalité ? ___________________________________________________ Prolongements possibles 1) Explorer le site de l’agence spécialisée (référence ci-dessous) Quels types de clichés sont les plus fréquents ? Quelle impression laisse ce catalogue ? Va-t-on vraiment vers davantage de « transparence » ou vers toujours plus de n’importe quoi ? 2) A la faveur d’un événement local ou micro-local, donner la consigne aux élèves de ramener des photos de cet événement. Commenter ces clichés en groupe : quelles qualités ont-ils ? quels défauts ? pourraient-ils être publiés ? des personnes pourraient-elles se sentir indisposées ? ___________________________________________________ Références Vidéo « Tous paparazzi ? » sur le site de la RTS: http://www.rts.ch/video/decouverte/2712320-tous-paparazzi.html « La Dolce Vita », de Federico Fellini (1960). En médiathèque. Citizenside : http://www.citizenside.com/ Un blog de photos de lecteurs : http://vosphotos.blogs.liberation.fr/libe/ « Devenez lecteur reporter pour 20 Minutes » : http://www.20min.ch/ro/community/lecteurreporter/story/15704150 Diaporama de l’accident de Berne : http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/26241519 __________________________________________________ Christian Georges, collaborateur scientifique CIIP, actualisé en février 2014 ANNEXE : PHOTOS DU SITE INTERNET DE 20 MINUTES (Attaque d’un homme dans la fosse aux ours de Berne, le 21 novembre 2009). Rappel des faits sous : http://www.swissinfo.ch/fre/societe/Un_handicape_attaque_par_un_ours_a_ Berne.html?cid=7706272 Cliché no 1 (Lecteur reporter/Damien T.) Cliché no 2 (Lecteur reporter/Damien T.) Cliché no 3 (Lecteur reporter/Adrian W.) Cliché no 4 (Lecteur reporter/Philippe M.) Cliché no 5 (Lecteur reporter/Sandro K.) Cliché no 6 (Lecteur reporter : Joel S.) Cliché no 7 (Agence KEYSTONE / str) PHOTOS RETIRÉES APRES COUP DU DIAPORAMA : Cliché no 8 Cliché no 9 Cliché no 10 11e Semaine des médias à l’école - Fiche pédagogique Créer un journal Twitter en classe Public concerné : 8-16 ans Résumé Objectifs du Plan romand concernés : Faire entrer Twitter en classe ? Des enseignants en ont pris le pari depuis quatre ans déjà. Lisez cet article : http://www.emedia.ch/documents/showFile.asp?I D=3882 d'études FG 21 MITIC : "Décoder la mise en scène de divers types de messages…" L1 28 : "Utiliser l'écriture et les instruments de la communication pour planifier et réaliser des documents…" Apprentissages favorisés : Production de réalisations médiatiques Prise en compte du destinataire FG 31 MITIC : "Exercer des lectures multiples dans la consommation et la production de médias et d'informations…" L1 38 : "Exploiter l'écriture et les instruments de la communication pour collecter l'information, pour échanger et produire des documents" Temps nécessaire : 2-4 périodes Matériel nécessaire : connexion internet Mots-clés : réseau social, flux, journalisme, web, blog, instantanéité. En guidant les élèves sur cette plateforme d’échange qui se fond dans la pratique actuelle du web - rapidité des flux, accessibilité via les téléphones portables et tablettes tout en restant plus anonyme que Facebook, ces enseignants les invitent à maîtriser leur identité numérique, mutualiser leur savoir et réfléchir à leur rapport à l’information. A leur suite, nous vous proposons d’utiliser Twitter dans un but pédagogique : créer un journal Twitter ! De la création des contenus formatés à la réflexion sur le flux l’information, il s’agit avant tout porter un regard critique sur chemin et le traitement l’information sur Internet. de de le de Mais au fait… Qu’est-ce que Twitter ? Un service web de micro-blogging avec des fonctionnalités de réseau social. Tous les tweets sont visibles, partageables. Quelle est la spécificité de Twitter ? Le service permet d'envoyer des messages de 140 caractères maximum. Quand ces tweets contiennent un lien, Twitter devient agrégateur et prescripteur. Quelle communauté se réunit autour d’un compte Twitter ? Un réseau de personnes se crée entre celles qui suivent l'activité du compte - les « abonnés» - et « les abonnements » que le compte suit. __________________________________________________ Objectifs spécifiques Exploiter l’écriture et les instruments de communication pour collecter l’information, échanger et produire des documents Appliquer des règles de sécurité sur ses données personnelles et celles de ses pairs Identifier les caractéristiques de l’information sur Internet, être capable d’en faire la critique Se forger une opinion, l’émettre et l’argumenter ___________________________________________________ ÉTAPES A. Pourquoi un journal sur Twitter ? Pour : Favoriser la production d'écrit sur un support atypique ; motiver la prise de notes (rapidité, efficacité, lisibilité de l'écrit), soutenir son attention à la syntaxe et l’orthographe. Apprendre à écrire de façon concise et réfléchie (recherche de mots-clefs pour une information brève mais juste). « Retweeter » : c’est-à-dire sélectionner une information proposée par un autre compte, la republier sur son propre compte Twitter, en citant systématiquement la source originale. Valoriser et évaluer les textes produits : l'élève ne rédige pas seulement pour lui ou pour la classe mais pour une communauté. L’audience, chiffrable par le nombre d’abonnés, permet d’évaluer l’intérêt des écrits produits et de les repositionner. Pour se construire une identité et une mémoire numériques, c’est-à-dire : choisir un avatar, un pseudo, maîtriser sa production virtuelle, comprendre que chaque écrit est une « trace » sur le web. Échanger ses réflexions autour de Twitter avec d’autres classes. B. Un journal Twitter en 7 étapes 1. Décider d’une ligne éditoriale. Cette étape primordiale doit définir le contenu qui mérite d’être mis en ligne en prenant en compte le nombre limité de signes et la rapidité du flux. Identifier : - le genre journalistique qui se prête à ce format (brève, dépêche, compte-rendu) et celui qui en est exclu (dossier de fond, critique). En discuter : quel impact sur le type d’information publié sur Twitter ? - les informations pertinentes qui peuvent être relayées sur Twitter EXEMPLES Suivi en direct d’un événement au sein de la classe : commentaires « live » d’un événement sportif ou d’actualité (ex. match inter-classe) ; observations récoltées et publiées au fil d’un voyage d’école. Annonce d’actualisation du site / blog de l’école, avec des fonctionnalités nouvelles décrites petit à petit Compte-rendu d’une sortie : inventaire des artistes / œuvres découvert(e)s au musée (avec lien renvoyant à des sites d’information), bibliographie d’ouvrages découverts à la bibliothèque, conseillés à la lecture par les élèves. Annonce et suivi d’un projet de classe : suivi d’un atelier d’écriture par la publication d’extraits, mise en ligne de définitions dans un jeu de recherche lexicale, etc. Publication d’informations courtes : « les faits du jour » rédigés par plusieurs élèves sur le quotidien de l’école, le « chiffre du jour » qui reprend une information trouvée / vérifiée dans les médias, etc. 2. Arbitrer sur le rythme de publication des « tweets » : cela at-il un sens de « poster pour poster » ? Dans quel cadre, profiter du flux continu (le « tweet-live » ou commentaire en temps réel direct d’un événement donné en exemple plus haut) ? Déterminer le rythme de publication - quotidien ? plusieurs fois par jour ? – et les moments précis, de la journée ou de la semaine, consacrés à la rédaction et publication des tweets en trouvant un flux régulier de publication. 3. Rédiger une charte éditoriale et pédagogique qui formalise les règles d’utilisation du compte: - rappel des objectifs éditoriaux : tout ne mérite pas d’être publié sur Twitter. - définition claire des moments consacrés au journal : on ne tweete pas n’importe quand, n’importe où. Le rythme de publication reste régulier, - règles syntaxiques (discussion sur les abréviations acceptées, le niveau d’orthographe exigé). - normes de sécurité et d’utilisation du compte. Exemple : http://maonziemeannee.wordpress.c om/2010/09/14/charte-dutilisationde-twitter-en-classe/ 4. Organiser un comité de rédaction qui permute régulièrement, comprenant un/des rédacteur(s) en chef, des rédacteurs chargés de produire les tweets par écrit et de les soumettre à la correction, des secrétaires de rédaction qui saisissent les messages et les complètent éventuellement de liens internet, etc. 5. Créer son compte sur Twitter et se familiariser avec son vocabulaire. Un tutoriel utile : http://maonziemeannee.wordpress.c om/2010/09/14/petit-manueldutilisation-simple-de-twitter/ 6. Eventuellement, s’abonner à des tweets (sélectionnés selon la thématique, l’auteur). 7. Mettre à jour les contenus selon les délais fixés dans la charte. 8. Organiser régulièrement des « debriefs » au cours desquels les élèves pourront prendre position et argumenter sur : l’instantanéité de l’information et ses risques ; la superficialité de l’information liée à la limitation du nombre de caractères ; la non-hiérarchisation des informations sur Twitter et ses conséquences (l’opposer au traitement des journaux TV ou papier) ; le parasitage de l’information par les « annonces » des abonnés (faire le parallèle avec la publicité dans les magazines papier), la profusion des liens dans les messages tweetés, le règne de l’information jetable, etc. ___________________________________________________ Des classes sur Twitter Un site qui recense plus de 360 classes francophones déjà sur Twitter : http://www.twittclasses.fr/ . Le site permet de naviguer parmi des fils Twitter alimentés par des élèves de degrés scolaires bien définis. Un article du quotidien "Le Monde" (4-5 septembre 2011). Laurence Juin, enseignante française de lettres, histoire-géographie et éducation civique en lycée professionnel a mené une expérience de microblogging depuis 2009. Son blog. Et sur Twitter, rentrer le hashtag #twittclasse dans le moteur de recherche pour trouver les différentes utilisations de Twitter en classe. __________________________________________________ Cécile Desbois, rédactrice spécialisée dans les contenus culturels et pédagogiques, Genève, janvier 2011. Actualisation décembre 2013.