Réunion du Comité Exécutif de l`EFFAT BRUXELLES, les 6

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Réunion du Comité Exécutif de l`EFFAT BRUXELLES, les 6
Réunion du Comité Exécutif de l’EFFAT
BRUXELLES, les 6-7 mai 2015
Point 8 de l’ordre du jour: Rapports d’activité et EFFAT Domaines de travail 2015
D)
SOCIÉTÉS TRANSNATIONALES / COMITÉS D'ENTREPRISE EUROPÉENS (STN
/ CEE)
Décision: le Comité exécutif prend connaissance et approuve le rapport présenté.
Rapport d’activité CEE/TNC
janvier - avril 2015
Nouvelles des TNC
Coca-Cola CCE AG (Allemagne) : CCE AG a pris la décision d’éliminer les bouteilles
réutilisables de 0,5 litre et d’1,5 litre et de les remplacer par des bouteilles non réutilisables.
Actuellement, les bouteilles peuvent être réutilisées jusqu’à 40 fois. En conséquence de
cette décision, quelque 1 000 emplois risquent d’être perdus d’ici les deux prochaines
années. La direction a déclaré que les bouteilles réutilisables d’un litre seront conservées,
mais il existe une possibilité concrète que l’entreprise élimine entièrement le système des
bouteilles en plastique réutilisables. Cette décision risque de détruire plus de 5 000 emplois
chez CCE AG. Le syndicat NGG qui est affilié à l’EFFAT s’oppose fermement à ce scénario.
Dans l’intervalle, lors du 4e cycle de négociation qui s’est tenu du 17 au 19 mars, la
commission salariale de NGG a été en mesure de réaliser quelques avancées significatives.
Parmi les plus pertinentes, une mention spéciale est décernée à l’augmentation salariale qui
sera en 2015 de 3,2 pour cent et à la clause qui dispose qu’« aucun licenciement n’aura lieu
sans un processus préalable de consultation de 12 semaines ou sans une audition du
comité d’entreprise ». D’autres réalisations importantes ont été obtenues sur le plan du
temps de travail.
Coca-Cola Company : The Coca-Cola Company est en train de fusionner trois unités
opérationnelles (responsables, entre autres, de la communication, du marketing et des
relations publiques) en une seule. Les unités opérationnelles concernées sont Iberia
(Portugal et Espagne), NWEN (Coca-Cola Enterprises + Coca-Cola Nordic Beverages +
Irlande) et l’Allemagne. Historiquement, à la suite de changements de ce type dans la
structure de Coca-Cola Company, nous avons connu des fusions similaires chez les
embouteilleurs avec des conséquences sociales considérables pour les travailleurs.
Autres nouvelles importantes relatives au système Coca-Cola
Belgique : le 6 janvier 2015, le comité d’entreprise national a été informé du déménagement
des activités de distribution de l’usine de production de Chaudfontaine aux centres
d’Heppignies et d’Hasselt. Ce déménagement aura un impact sur 62 travailleurs : 36
ouvriers et 26 employés
CCIP Espagne : en décembre 2013, la direction de Coca-Cola Iberian Partners (CCIP) a
informé les syndicats espagnols qu’un nouveau plan de restructuration a été mis en œuvre,
affectant presque 1 200 employés et ayant donné lieu à la fermeture de 4 usines Coca-Cola
sur les 11 que compte l’Espagne.
Le 12 juin 2014, l’Audiencia Nacional (Haute Cour nationale espagnole) a frappé d’invalidité
l’ERE Expediente de regulacion de empleo (plan de restructuration de la main-d’œuvre).
CCIP a interjeté appel auprès du Tribunal Supremo (Cour suprême). Dans le même temps,
les organisations membres de l’EFFAT présentes dans les usines de CCIP, à savoir FITAG
UGT et FEAGRA-CCOO, ont réclamé l’exécution provisoire du jugement et demandé la
réintégration des travailleurs licenciés. Le 20 novembre 2014, l’Audiencia Nacional s’est
prononcée pour l’exécution provisoire du jugement obligeant l’embouteilleur espagnol à
exécuter immédiatement l’arrêt déclarant invalide l’Expediente de regulacion de empleo en
juin 2014. L’entreprise n’a pas réintégré les 351 travailleurs qui ont demandé l’exécution
provisoire dans les usines respectives concernées (fermées), mais leur a uniquement
proposé d’être transférés dans une des usines actuellement en activité en Espagne.
Seulement 71 travailleurs on accepté la proposition de CCIP. Quarante-et-un ont été
réintégrés sur le lieu de travail où ils travaillaient avant l’ERE et 30 autres ont accepté d’être
transférés dans d’autres usines. La grande majorité a décliné l’offre, car il s’agissait d’une
violation manifeste du jugement rendu par l’Audiencia nacional qui prévoyait la réintégration
des travailleurs concernés sur leur lieu de travail précédent, y compris dans les usines
fermées, comme celle de Fuenlabrada, à Madrid, que le groupe de coordination Coca-Cola
de l’EFFAT a visité en mars 2014. Le 15 janvier 2015, l’Audiencia Nacional a déclaré
invalide la décision prise par CCIP et a ordonné le versement des salaires non versés
depuis le 12 juin 2014, y compris pour les travailleurs ayant refusé d’être transférés dans
une autre usine. À présent, de nombreux autres travailleurs licenciés ont demandé
l’exécution provisoire du jugement. Dans l’intervalle, le 15 avril 2015, le Tribunal Supremo
évaluera l’appel et quelques semaines plus tard, nous pourrons avoir le jugement définitif
qui confirmera, espérons-le, la décision prise par l’Audiencia Nacional.
CCIP Portugal : les travailleurs de l’usine Refrige ont fait grève le 9 avril 2015. Parmi les
raisons qui les ont poussés à faire grève, il y a l’existence d’actions anti-syndicales, des
menaces contre les travailleurs, des tentatives de bloquer les réunions du comité
d’entreprise, le dumping social, la demande d’une plus grande flexibilité du travail et la
destruction des emplois.
Futures activité du groupe de coordination Coca-Cola de l’EFFAT : la prochaine
réunion du groupe de coordination Coca-Cola de l’EFFAT se tiendra à Athènes (Grèce) le
1er et le 2 juin 2015. La réunion a été organisée en Grèce dans une perspective de
solidarité et de soutien vis-à-vis des travailleurs d’Athènes, de Thessalonique et de Patras,
qui ont perdu leur emploi en raison d’une restructuration radicale engagée en 2014. De plus,
le groupe de coordination Coca-Cola de l’EFFAT a pris certaines décisions importantes pour
renforcer sa coopération interne :
- code de conduite de l’EFFAT concernant le système Coca-Cola : ce document règlera la
stratégie interne des syndicats affiliés à l’EFFAT en cas d’événements transnationaux
importants susceptibles d’avoir un impact sur les travailleurs de Coca-Cola. Le document
doit à présent être adopté par le Comité exécutif de l’EFFAT.
- coopération en matière de négociations collectives : le groupe de coordination Coca-Cola
de l’EFFAT s’est engagé à renforcer la coopération en matière de négociations collectives
parmi les embouteilleurs. Un premier exercice a eu lieu lors de la dernière réunion qui s’est
tenue à Anvers en novembre 2014.
- lettre d’information de l’EFFAT/UITA : le comité restreint du groupe de coordination CocaCola a décidé de stimuler l’échange transfrontalier d’informations grâce à la création d’une
lettre d’information périodique relatant les principales manifestations organisées au sein des
différents embouteilleurs travaillant en Europe. La lettre d’information sera créée par
l’EFFAT et l’UITA et sera annexée au bulletin/journal périodique que les comités d’entreprise
nationaux et les syndicats diffusent déjà dans leurs pays respectifs.
JTI (Japan Tobacco International) : le 7 octobre 2014, JTI a annoncé qu’il prévoyait de
restructurer ses opérations en Europe, qu’il justifie par un recul de la demande et la nouvelle
législation prévue par l’Union européenne. Huit-cent-soixante-douze travailleurs employés
chez Lisnafillan, l’usine de fabrication restante de JTI au Royaume-Uni, et cent-trente-deux
à Gryson, en Belgique, ont été informés que leur usine respective allait fermer, et cent
travailleurs de Trèves, en Allemagne, ont appris que leurs machines allaient être toutes
démantelées d’ici l’année 2017. L’EFFAT et l’UITA sont d’avis que la baisse de la demande
et la nouvelle législation de l’Union n’ont que peu de rapport avec la décision de fermer les
usines et de déplacer la production dans d’autres pays européens. L’entreprise cherche à
augmenter les bénéfices des actionnaires en faisant des économies de coûts, en particulier
de coûts de la main-d’œuvre. Le syndicat Unite affilié à l’EFFAT a présenté une contreproposition qui aurait sauvé des centaines d’emplois à Lisnafillan, en prenant en
considération la viabilité à long terme de l’entreprise, et faisant de cette usine un « centre
d’excellence » dans la fabrication des cigares et de blagues à tabac.
La proposition a été rejetée par la direction sans explication valable.
L’EFFAT, ainsi que le comité d’entreprise européen de JTI, s’oppose fermement aux plans
de restructuration aux conséquences sociales dramatiques.
Mondelēz : Mondelēz International, Inc. et D.E Master Blenders (DEMB) ont annoncé qu’ils
allaient regrouper leurs entreprises respectives de café pour créer une entreprise de premier
rang au niveau mondial spécialisée dans le café, avec des recettes annuelles de plus de
7 milliards de dollars. La nouvelle entreprise s’appellera Jacobs Douwe Egberts (JDE) et
sera basée aux Pays-Bas. JDE sera une nouvelle entité juridique détenue à 51 % par Acorn
Holding et à 49 % par Mondelēz. DEMB et l’activité « café » de Mondelēz seront transférés
à JDE de telle sorte que l’entité juridique actuelle DEMB cessera d’exister. Vous trouverez
ci-dessous des informations complémentaires à propos de la création du nouveau CEE de
JDE.
NH Hotel : NH va licencier 53 autres personnes en Italie. Il s’agit de la 7e procédure de
licenciement depuis ces 3 dernières années. L’année dernière, en Italie, l’effectif de
NH Hotel est passé de 1 600 à moins 1 000 personnes.
Heinz/Kraft : les travailleurs du groupe Kraft Foods peuvent s’attendre à des pertes
d’emplois substantielles à la suite de l’annonce le 25 mai d’une fusion avec Heinz dans le
but de créer la cinquième entreprise agro-alimentaire du monde : Kraft Heinz. Il y a deux
ans, Warren Buffett's Berkshire Hathaway a fait équipe avec la société 3G Capital basée au
Brésil dans le cadre d’un achat à effet de levier de Heinz. Au cours des 20 premiers mois qui
ont suivi l’arrivée du nouveau propriétaire, Heinz a éliminé 7 400 emplois dans le monde
entier, 23 pour cent de la main-d’œuvre mondiale, en procédant à des fermetures (les plus
récentes en Europe ont touché les usines de Turnhout, en Belgique, et de Seesen, en
Allemagne) et à des restructurations. Après la création de Mondelēz, toutes les usines Kraft
en Europe ont disparu. Cette fusion ne devrait donc pas avoir un impact social important en
Europe à court terme.
Barry Callebout : lors d’une réunion extraordinaire du comité d’entreprise européen (CEE),
le comité européen du groupe Barry Callebaut a informé l’EFFAT et la délégation des
employés qu’il avait l’intention de licencier 37 employés en Belgique, en Italie, en Espagne,
aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Les fonctions concernées seront transférées dans un
nouveau centre de service partagé qui sera créé dans la ville polonaise de Łódź. La décision
repose essentiellement sur une logique de coût. Le CEE coordonné par l’EFFAT a
revendiqué un plan social généreux, des possibilités de réemploi au sein de l’entreprise et
des conditions salariales et de travail conformes à l’éthique d’un chef de file réputé
mondialement dans le secteur de l’agro-alimentaire.
Activités des comités d’entreprise européens
Le Secrétariat de l’EFFAT est pleinement impliqué dans le processus de négociation et de
renégociations des accords instituant des comités d’entreprise européens. Tous les
nouveaux accords qui ont été récemment négociés par l’EFFAT mentionnent clairement que
les défis sociaux importants, tels que l’emploi des jeunes, le travail précaire et le stress lié
au travail seront des points permanents de l’ordre du jour des CEE. Il s’agit d’une avancée
importante pour l’EFFAT qui croit fermement au rôle important que peuvent jouer nos CEE
coordonnés eu égard à ces questions sociales importantes ainsi qu’à d’autres.
De plus, l’EFFAT a décidé de déployer encore davantage d’efforts dans la lutte contre le
stress au travail, une question extrêmement sensible et pertinente dans tous les secteurs de
l’EFFAT. À cet égard, l’EFFAT a obtenu un soutien financier de la Commission de l’Union
européenne devant lui permettre de réaliser un projet d’une durée d’un an et demi qui
s’achèvera en juillet 2016. Le projet qui s’intitule « Promouvoir le rôle des comités
d’entreprise européens de l’EFFAT : agir activement sur la gestion du stress et les risques
psychosociaux » vise clairement à : recenser les documents et la littérature disponibles sur
le stress lié au travail ; sensibiliser les travailleurs et les employeurs aux conséquences
économiques et sociales du stress ; promouvoir le rôle important que les CEE peuvent jouer
pour traiter et régler le stress lié au travail et les risques psychosociaux. Le projet impliquera
également 5 TNC agissant dans les secteurs de l’EFFAT et leur CEE respectif. La première
conférence organisée dans le cadre du projet se tiendra à Zagreb (Croatie) le 28 avril 2015
à l’occasion de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail. Des experts de
haut niveau de l’UE-OSHA, de l’ETUI et de la SECAFI prendront part à la conférence ainsi
que plusieurs coordinateurs CEE de l’EFFAT et des affiliés de l’EFFAT.
L’EFFAT est également constamment en train de mettre à jour et d’élaborer de nouveaux
outils de travail pour aider les coordinateurs des CEE dans leur travail quotidien. Certains
d’entre eux seront présentés au cours de la conférence de Zagreb. L’EFFAT a également
l’intention de mieux appliquer les réalisations importantes obtenues au sein des différents
dialogues sociaux sectoriels grâce à une implication plus forte des CEE.
Demandes en vue de constituer de nouveaux CEE
Ardo : Ardo est une entreprise familiale belge qui est actuellement un des premiers
producteurs au monde de fruits et légumes surgelés et d’hydrates de carbone (pommes de
terre, riz et pâtes). L’entreprise a récemment fusionné avec Dujardin Foods. Le nouveau
groupe s’appelle Ardo qui dispose de 20 sites de production, de conditionnement et de
distribution dans 8 pays européens (Belgique, Autriche, Danemark, France, Pays-Bas,
Espagne, Royaume-Uni et Portugal) et emploie environ 3 800 personnes. Au nom de ses
affiliés français et belges et grâce au mandat officiel du comité d’entreprise autrichien,
l’EFFAT a envoyé en date du 7 janvier 2014 une demande officielle en vue de la constitution
d’un CEE. L’entreprise a répondu et le 25 mars 2015, le Secrétariat de l’EFFAT a rencontré
le directeur du groupe HR à Ardooie (Belgique) pour discuter des prochaines étapes à
franchir en vue de l’établissement de l’organe spécial de négociation.
Avril : Sofiproteol-Avril est un groupe français qui évolue dans les secteurs des huiles et
des protéines. Ses activités industrielles sont organisées en deux divisions : la division
Oléagineux et la division Produits animaux. Au cours du deuxième cycle de négociations
avec l’OSN, l’EFFAT a été choisie comme expert officiel et a reçu la mission de mener les
négociations en vue de la conclusion de l’accord. Les pays impliqués sont la France, la
Belgique et la Roumanie.
Coca-Cola Iberian Partners : CCIP a été créée en juin 2013 à la suite de la fusion des
anciens 8 embouteilleurs (7 en Espagne, 1 au Portugal). La FITAG et la FEAGRA sont
convenues que l’EFFAT devrait poursuivre la mise en place d’un CEE incluant également le
Portugal et ont confirmé le mandat pour procéder à cette mise en place. Le syndicat
portugais SINTAB a également donné son accord et plus de 100 signatures ont été
recueillies par les membres du comité d’entreprise Refrige en vue de soutenir cette initiative.
Une première réunion informelle de l’EFFAT et de la direction de CCIP se tiendra le 19 juin
2015 à Barcelone.
Haribo : l’entreprise travaille essentiellement en Allemagne, où elle dispose de 5 usines,
mais il y en a 13 autres dans le reste de l’Europe. Le 6 mars 2015, l’EFFAT a envoyé une
demande officielle à l’entreprise en vue de la constitution d’un CEE. L’entreprise n’a pas
encore réagi.
Lactalis : le Secrétariat de l’EFFAT, avec l’accord de ses syndicats affiliés basés dans les
pays où l’entreprise est présente, a envoyé une demande officielle à la direction le 12 février
2014. L’entreprise n’a jamais examiné la demande et a toujours refusé d’adopter une
approche constructive. L’EFFAT évalue concrètement avec ses affiliés l’utilité d’entamer une
procédure judiciaire.
Princes Group : Princes est un groupe agroalimentaire qui connait une croissance rapide
en Europe. Le groupe est surtout présent au Royaume-Uni, mais des sites de production
sont également présents à Foggia (Italie), où est produite la marque Napolina et à
Szamotuły (Pologne) où est produite de l’huile de colza. Une demande officielle a été
envoyée par le Secrétariat de l’EFFAT au nom des organisations membres actives en Italie
et au Royaume-Uni en novembre 2014. La première réunion de l’OSN se tiendra les 23 et
24 avril 2015.
Refresco Gerber : Refresco Gerber est le premier embouteilleur européen de boissons non
alcoolisées et de jus de fruits pour les détaillants et les clients de marque. Le groupe est
présent dans plusieurs pays de l’Union européenne : le Benelux, la Finlande, la France,
l’Allemagne, l’Espagne, le Portugal, l’Italie, la Pologne et le Royaume-Uni. Au nom de ses
affiliés basés dans les pays respectifs, l’EFFAT a envoyé le 24 février 2015 une demande
officielle en vue de constituer un CEE, qui n’a pas encore reçu de réponse.
Négociations et renégociations en cours des accords de CEE
Barilla : les négociations en vue de la conclusion d’un nouvel accord de CEE sont
pratiquement terminées. Le projet final sera examiné et peut-être signé lors de la prochaine
réunion plénière du CEE qui se tiendra à Parme (Italie) du 8 au 10 juin.
NH Hotels : après plusieurs années, le processus de constitution d’un CEE au sein du
groupe NH Hotels a enfin été lancé. Pendant ces mois, le Secrétariat de l’EFFAT a pris les
rênes des négociations au nom de ses syndicats affiliés. Un projet de texte a été accepté et
sera discuté avec l’ONS lors de la prochaine réunion qui devrait avoir lieu avant l’été.
ABInbev : ces dernières années, le comité d’entreprise européen d’AB-InBev a réalisé un
travail important. Mais, la constitution reste celle qui a été négociée en 1996 en vertu de la
première directive CEE. Dans l’intérêt des employés d’AB-InBev, l’EFFAT s’engage donc
pleinement à stimuler le pouvoir de cette structure de représentation des travailleurs qui
traverse une période de négociation en vue de la conclusion d’un nouvel accord de CEE
conformément aux dispositions contenues dans la directive refondue 2009/38. Un comité
restreint représentant tous les pays ayant actuellement des membres dans le CEE a été mis
sur pied et sera chargé de présenter des propositions sur lesquelles l’actuel comité
d’entreprise européen d’AB-InBev devra marquer son accord.
Cargill : le 25 novembre 2014, l’équipe de collaborateurs de Cargill (CET) a officiellement
mis un terme à l’accord européen d’association de Cargill conclu en juin 1996. L’équipe est
arrivée à la conclusion qu’un nouveau comité d’entreprise européen négocié conformément
à la directive 2009/38/CE représenterait une évolution importante et positive pour tout le
groupe et ses employés. Le processus de négociation a été lancé et sera suivi en
permanence par l’EFFAT.
Autogrill : World Duty Free (WDFG) est un groupe spécialisé dans la vente au détail aux
voyageurs et la vente hors taxe. Il s’est officiellement séparé de sa précédente maison mère
Autogrill SpA le 1er octobre 2013. Dans le cadre de l’opération de scission, la participation
représentant l’intégralité du capital social du groupe World Duty Free SAU (la holding
contrôlant la vente au détail aux voyageurs et la vente hors taxe) détenue par Autogrill a été
transférée à WDFG. Après cette opération, il y aura deux CEE séparés ; un pour Autogrill
qui a été adapté en fonction de la nouvelle structure, et une pour WDF qui doit encore être
établi. L’ancien CEE coordonné par l’EFFAT a convenu avec l’entreprise que les deux CEE
auront la possibilité de coopérer, compte tenu du fait que leurs membres ont une expérience
commune et ont développé de bonnes pratiques au fil du temps.
Mondelēz : le comité restreint du CEE de Mondelēz et le comité exécutif du CEE de DEMB
discutent actuellement avec la direction du futur accord et de la future structure du CEE de
JDE. L’EFFAT assure la surveillance et fournit une assistance pendant le processus, de
manière à garantir un CEE efficace où l’EFFAT peut jouer son rôle de premier plan.
Accords de CEE bouclés avec succès
Les entreprises suivantes ont conclu avec succès de nouveaux accords de CEE,
conformément à la directive CEE de 2009 : Barry Callebaut, Heineken, Lantmannen,
Cheque Dejeuner et SSP (Select Service Partner Limited)
Prochaines réunions
28 avril 2015, Zagreb : conférence des coordinateurs CEE de l’EFFAT
1er et 2 juin 2015, Athènes : groupe de coordination Coca-Cola de l’EFFAT, Athènes
Code de Conduite de l'EFFAT
pour le système Coca-Cola
Les travailleurs de Coca-Cola employés au sein de l'ensemble des embouteilleurs
européens sont aujourd'hui victimes d'une attaque permanente à l'encontre de leurs
emplois, de l'équilibre entre leur vie familiale et leur vie professionnelle et de leurs
droits. Malgré les énormes bénéfices réalisés par le système Coca-Cola, la haute
direction semble considérer les licenciements et la dégradation générale des
conditions de travail comme le meilleur moyen de réduire les coûts.
L'expérience montre que la mise en œuvre d'une stratégie aussi agressive constitue
souvent un moyen grâce auquel le système Coca-Cola abolit abusivement des
acquis sociaux majeurs, en montant les travailleurs de différentes usines et
entreprises de mise en bouteille les uns contre les autres, en instaurant des horaires
de travail moins favorables et en réduisant les salaires.
Pour sauver les emplois, améliorer la solidarité transnationale entre les syndicats et
lutter contre le dumping social, l'EFFAT et les membres de son Groupe de
coordination Coca-Cola qui représentent les travailleurs de The Coca-Cola
Company, Coca-Cola Enterprises, Coca-Cola Hellenic Bottling Company, Coca-Cola
Iberian Partners et Coca-Cola Erfrischungsgetränke AG ont décidé d'adopter le
présent code de conduite et appellent tous les syndicats affiliés à l'EFFAT possédant
des membres au sein du système Coca-Cola à l'adopter et à le mettre en œuvre.
Les lignes directrices suivantes s'appliqueront en cas de restructuration, de transfert
de production, d'externalisation, de réduction de la taille ou de fermeture des
entreprises, de licenciements collectifs et de tentatives de la direction de démanteler
les acquis sociaux importants, ayant des répercussions majeures dans d'autres pays.
Dans de tels cas de figure, les mesures suivantes devront être prises :
1. Les membres du Réseau d'alerte précoce Coca-Cola de l'EFFAT et/ou les
organisations membres de l'EFFAT concernés directement par les mesures
annoncées devront immédiatement informer le Secrétariat de l'EFFAT des
répercussions transfrontalières potentielles des intentions affichées par la direction
(par courrier électronique aux deux adresses suivantes : [email protected] ;
[email protected] ; par téléphone +32 (0) 2 218 77 30). Le Secrétariat transmettra alors
toutes ces informations aux autres membres du Groupe de coordination Coca-Cola
de l'EFFAT ainsi qu'aux organisations membres de l'EFFAT possédant des membres
au sein du système Coca-Cola potentiellement touchées (ainsi qu'à celles possédant
des membres au sein des entreprises de mise en bouteille autres que celle au sein
de laquelle ces mesures ont été annoncées).
2. Afin de convenir d'une stratégie syndicale transfrontalière commune, une réunion
sera organisée de toute urgence par le Secrétariat de l'EFFAT avec les membres
concernés du Groupe de coordination Coca-Cola de l'EFFAT ainsi qu'avec les
représentants syndicaux des usines potentiellement touchées par les mesures
annoncées. Cette réunion devra se tenir dès que possible.
3. La stratégie syndicale ainsi convenue devra notamment aborder les thèmes
suivants :
•
Les mesures conjointes à prendre afin d'éviter que les travailleurs des différentes
usines et dans les différents pays soient montés les uns contre les autres et de lutter
contre toute érosion des conditions de travail, sociales ou salariales.
•
Non au dumping social : soutien mutuel face aux stratégies des entreprises
destinées à délocaliser la production ou à déplacer une usine dans un autre pays.
•
La proposition ou l'adoption d'un nouveau règlement en matière de temps de travail
afin d'allonger la durée de production qui pourrait conférer des avantages
concurrentiels à certaines usines par rapport à des autres usines syndiquées (cela
fait surtout référence au possible accroissement de la production qui résulterait de
périodes de production plus longues) doit également être rejetée.
4. Les affiliés de l'EFFAT siégeant aux différents CEE au sein du system Coca-Cola
assureront la liaison avec le Secrétariat de l'EFFAT quant à la stratégie syndicale à
adopter et feront pression sur la direction afin d'obtenir des informations
supplémentaires en demandant des réunions extraordinaires si nécessaire.
5. En cas de conflit social ou de grève dans un pays ou au sein d'une usine, les
organisations membres de l'EFFAT possédant des membres dans le système CocaCola prendront les mesures suivantes :
•
Les syndicats concernés et les membres du Réseau d'alerte précoce Coca-Cola de
l'EFFAT informeront immédiatement le Secrétariat de l'EFFAT (par courrier
électronique aux deux adresses suivantes : [email protected] ; [email protected] ;
par téléphone au +32 (0) 2 218 77 30) des actions envisagées et des possibles
répercussions transfrontalières que cela pourrait engendrer (transfert de production,
création de stocks).
•
Le Secrétariat relayera toutes les informations á les membres du Réseau d'alerte
précoce Coca-Cola de l'EFFAT et toutes les organisations membres possédant des
membres dans le système Coca-Cola au sein des usines potentiellement touchées
par cette action.
•
Les organisations membres de l'EFFAT se coordonneront afin d'empêcher autant
que possible tous les changements de production et de livraison découlant de grèves
dans des usines.
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