Veille ministrielle, Les coles communautaires : un aperu (26 juin 2002)

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Veille ministrielle, Les coles communautaires : un aperu (26 juin 2002)
Veille ministérielle, Les écoles communautaires : un aperçu (26 juin 2002)
1. Définitions
Selon une étude1 publiée
par le Centre pour la
recherche et l'innovation
dans l'enseignement de
l'OCDE, les écoles
communautaires prennent
leur élan au début des
années 702,
particulièrement en
Angleterre, mais aussi aux
États-Unis. Cependant, il
s'avère difficile à l'époque
de proposer une définition
précise de ce qu'est une
école communautaire. En
effet, écrit-on, il n'est pas
certain que l'on puisse
donner à l'appellation
« d'écoles
communautaires » un sens
étroit et précis3. Néanmoins,
les auteurs de l'étude
proposent que le terme
désigne globalement « une
catégorie importante et
hétérogène des
établissements qui ont été
créés à l'intérieur des
systèmes d'enseignement
public, afin d'exploiter la
dépendance mutuelle de
l'école et de la collectivité,
dans l'intérêt de
l'enseignement dispensé et
du bien-être collectif »4. Le
prolongement de cette
définition se retrouvera plus
tard dans L'école
québécoise : une école
communautaire et
responsable5, publié en
1982 et, maintenant, dans
la définition proposée par le
regroupement américain
des écoles
communautaires6 et
l'Association canadienne
d'éducation
communautaire7 et dont on
retrouve l'esprit dans un
1. OCDE (1975). L'école et la collectivité, Paris.
2. Bien avant, dans des pays en voie de développement, comme
en Égypte, par exemple, où la notion apparaît en 1922, mais avec
un sens différent car ces écoles visaient à pallier l'absence
d'enseignement formel, en particulier à l'endroit des jeunes filles.
C'est toujours le cas en Afrique, entre autres au Sénégal, où les
écoles communautaires sont mises sur pied au sein de
communautés villageoises privées du soutien de l'État. Ces écoles
offrent un enseignement de substitution à temps partiel et sont
souvent mises sur pied par des ONG.
3. Op.cit. p. 14.
4. Idem. À la même époque, la Commission scolaire de Lachine
présente au ministère de l'Éducation un Devis pédagogique sur
l'école polyvalente communautaire, octobre 1971, dans lequel on
peut lire « que le temps est révolu où l'école était réservée en
exclusivité à une clientèle jeune et ce durant une période de 188
jours par année et à raison d'environ 8 heures par jour, comme
corrolaire (sic). On doit alors aussi admettre qu'un tel
investissement devra désormais être mis à la disposition de toute
la communauté et ce pour une période d'au moins 12 heures par
jour et pendant 12 mois par année ». In : MEQ, Centre
d'information multimédia, document 02400/0071001, p. B-2.
5. « Ainsi, l'école peut devenir un des principaux lieux de
rassemblement et d'animation d'un quartier, d'une paroisse, d'un
village. Un lieu de services aussi : garderies, activités
socioculturelles, éducation des adultes, regroupements
volontaires, etc. ». p. 41.
6. « Using public schools as a hub (pivot, centre), community
schools bring together many partners to offer a range of supports
and opportunities to children, youth, families and communities -before, during and after school, seven days a week ». [En ligne] :
http://www.communityschools.org/whatis2.html
7. « A process whereby learning is used for both individual and
community betterment. It is characterized by : involvement of
people of all ages; the use of community learning, resources and
research to bring about community change; the recognition that
people can learn through, with and for each other to create a better
world ». [En ligne] : http://www.nald.ca/cace/def.htm#comed
8. Voir : « Services intégrés dans une école communautaire pour
des jeunes et des adultes de 4-24 ans » . Canevas, octobre 2001.
9. Par exemple, le Groupe de Cheetham Crumpsall, en Angleterre,
qui comprenait, dans les années 70, une école secondaire
polyvalente pouvant accueillir des élèves de 11 à 18 ans, un
collège d'éducation permanente, une bibliothèque et une audiovidéothèque, des installations sportives, un centre d'éducation des
adultes, un centre de jeunes, un syndicat d'élèves et une petite
annexe résidentielle destinée aux séjours de courte durée. Voir :
OCDE, op.cit, p. 15.
récent document de travail du Ministère8. Ainsi, une école communautaire serait le pivot (hub)
rassemblant divers partenaires en vue d'offrir toute une gamme de services et de soutiens aux
enfants, aux familles et à la communauté. Cette définition générale semble donc avoir résisté au
temps depuis ses origines, dans les années 709. On peut dire qu'elle marque en quelque sorte
une continuité sur le plan de l'intention.
Parallèlement, à la même époque, un regroupement américain pour des écoles alternatives
communautaires voyait le jour. Ce mouvement a des origines militantes, qui tiennent du
manifeste éducatif. En effet, la Coalition nationale pour des écoles communautaires alternatives
fédère les activités des établissements ayant pour but de contribuer à une société égalitaire et à
la justice sociale. Pour cette coalition, l'école communautaire alternative est celle où élèves,
parents, enseignants et membres de la communauté unissent leurs efforts pour faire de
l'éducation un lieu d'affirmation (empowerment) et de construction d'une société plus juste.
Ces définitions expriment toutes deux des tendances qui participent, dans l'ensemble, de la
même économie générale : l'école communautaire traduit, au sens large, une volonté d'inscrire
l'école dans une dynamique de participation et d'implication de ses acteurs en vue d'améliorer la
qualité de vie de la collectivité. Par ailleurs, la première définition met davantage l'accent sur une
école communautaire soucieuse d'intégration sociale de l'ensemble des membres de la cité et
semble davantage à l'écoute des réalités sociales. Dans cet esprit, on peut prêter à ce type
d'école un sens de service public. L'école communautaire alternative, pour sa part, tend à
restreindre le champ de la participation d'abord et avant tout aux parents et son principal champ
d'intérêt est l'innovation pédagogique intra-muros.
2. Déterminants contextuels
Aux dires de ses protagonistes, l'école communautaire se présenterait comme une proposition,
sinon une réponse adaptée à des questions d'ordre politique, social et éducatif, qui se
répercutent directement sur l'environnement
scolaire, à savoir :
10. In : Conseil supérieur de l'éducation,
L'école, une communauté éducative, Avis,
• meilleure participation et utilisation des
avril 1998, p. 28.
ressources communautaires favorisée
par la décentralisation des structures
d'accueil10;
• nécessaire complémentarité des interventions de l'école, de la famille et des membres de
la collectivité en vue de la résolution de problèmes qui touchent les jeunes, notamment la
violence, la consommation de psychotropes et la petite et grande délinquance;
• renforcement de l'encadrement des jeunes en vue de contrer l'échec et l'abandon
scolaires pour augmenter les chances de réussite et partant, favoriser l'insertion
socioprofessionnelle ou la poursuite des études;
• culture du dialogue et de la prise de décision responsable face aux choix d'orientation de
l'école.
Ces considérants appellent
à une nouvelle culture de
partenariat11, mais aussi,
comme le soulignent
Deslandes et Bertrand12, à
une vision écologique
intégrée des rapports
familiaux, socio-scolaires et
communautaires.
11. Commission scolaire des Affluents. Groupe de travail pour le
développement d'une école communautaire, autonome,
responsable et imputable. (En Ligne] :
http://www.csaffluents.qc.ca
12. In : « La création d'une véritable communauté éducative autour
de l'élève : une intervention plus cohérente et des services mieux
harmonisés ». Rapport, CQRS (MEQ et MSSS), septembre 2001.
3. Principaux modèles
À partir de l'analyse sommaire de la documentation recueillie, nous avons retenu trois modèles
d'école communautaire qui nous paraissent les plus fréquemment utilisés.
3. 1 L'offre de services intégrés
La gamme des services offerts repose sur l'idée selon laquelle la meilleure façon de
répondre aux besoins des jeunes est d'inscrire cette réponse dans la perspective d'une
amélioration de la vie et des compétences de l'ensemble des membres de la collectivité.
Exemple : le New York City Beacons, projet de liaison écoles-familles-communautés.
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Origine : initié en 1991 par le Département de la jeunesse et du développement
communautaire de la ville de New York. Coordination de l'offre des services
intégrés en marge du cursus scolaire régulier, pour les élèves, mais également
offre de services de formation pour les parents et les adultes. 40 écoles
actuellement participantes.
Fondements : les résultats de recherches et les acquis de l'expérience montrent
que l'atteinte de la réussite chez les jeunes est le résultat d'un bon
développement personnel combiné à la participation de la communauté.
L'éducation des jeunes devrait se fonder sur leurs forces plutôt que sur leurs
faiblesses. Il est préférable d'assurer la cohérence des actions plutôt que d'offrir
une série de services indépendants l'un de l'autre.
Contenus éducatifs : programmes d'alphabétisation, tutorat, enseignement des
arts, activités sportives, technologies de l'information et de la communication,
aide aux devoirs, cours préparatoires à la production vidéo et à la scénarisation,
éducation à l'environnement et création d'un journal des jeunes.
Formation professionnelle : préparation des jeunes au travail, orientation scolaire
et professionnelle, participation à des projets de services communautaires,
initiation au monde des affaires par l'Internet.
Les parents : participation aux activités scolaires et parascolaires et à des cours
sur la citoyenneté, cours préparatoires aux études secondaires, initiation aux
TIC.
Membres de la communauté : utilisation de l'école en tant que lieu de
développement d'activités en vue d'améliorer la qualité de vie de leur quartier,
participation à des campagnes sanitaires.
Structure : gestion par une organisation sans but lucratif. Conseil consultatif des
membres du conseil communautaire des écoles, directions d'écoles, parents,
forces de l'ordre, enseignants, jeunes, membres du clergé, leaders de la
communauté des affaires, financeurs publics et privés. L'ensemble est
coordonné par le Département de la jeunesse et du développement
communautaire de la ville de New York.
Financement : 450 000 dollars annuellement provenant du Département de la
jeunesse et du développement communautaire de la ville de New York, ce à quoi
peuvent s'ajouter des contributions du privé, de fondations et d'autres secteurs
de l'administration publique.
Exemples canadiens :
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Le Port-au-Port Community Education Initiatives , Terre-Neuve, est un organisme
sans but lucratif chargé d'établir des liens entre les établissements
d'enseignement et la collectivité. Les activités actuelles comprennent des
•
•
programmes destinés aux jeunes enfants, l'éducation des adultes ainsi que des
projets de sensibilisation de la collectivité. Les programmes destinés aux jeunes
enfants, qui se déroulent dans les écoles primaires, comprennent des centres de
ressources familiales et des programmes d'enrichissement préscolaire. Les
écoles communautaires tentent d'établir un lien entre éducation et vie
communautaire, grâce à des programmes d'alphabétisation, des programmes
sur l'art d'être parent et l'élaboration d'un programme éducatif basé sur les
besoins de la collectivité. L'éducation des adultes et l'éducation non formelle
offrent divers moyens à ceux et à celles qui veulent poursuivre leurs études
secondaires ou suivre des cours de base pour adultes, par le biais d'une
formation à distance. Grâce aux soutiens fédéral et provincial, un programme
d'éducation en alternance et de parrainage a été mis en œuvre; il consiste à
placer un jeune chez un employeur local pendant une durée de 26 semaines.
Des forums diffusés à la télévision communautaire locale permettent d'élargir le
bassin de personnes qui participent à la planification des activités et aux
orientations des projets.
L'école primaire et secondaire communautaire, Agnes L. Mathers, ColombieBritannique. Membre du réseau canadien SchoolNet. Offre un programme
d'éducation des adultes comprenant une initiation aux TIC, de même que de la
formation à distance aux membres de la communauté. Laboratoire ouvert le soir.
Offre également des ateliers sur les TIC aux personnels de l'éducation de la
région. Conçoit des sites Internet pour le monde des affaires et publie un journal
communautaire. Par ailleurs, en Colombie-Britannique, il existe 6 écoles
primaires communautaires ouvertes à la communauté tous les soirs et les fins de
semaine
Au Manitoba , avec le soutien du ministère de l'Éducation, de la Formation
professionnelle et de la Jeunesse, des divisions et districts scolaires ont mis sur
pied des projets visant à faire participer les parents et les membres de la
communauté. Ces programmes traitent de l'art d'être parent, de la santé des
enfants d'âge préscolaire et de leurs besoins en matière d'apprentissage. Les
parents et les membres de la communauté sont invités à participer au processus
de planification scolaire et des centres d'accueil pour les jeunes ont été créés. Au
cours des trois prochaines années, on envisage de mettre en oeuvre des projets
pilotes d'écoles communautaires, ce qui comprendra l'examen des structures
actuelles de gestion afin de voir si celles-ci favorisent la participation des parents
et de la communauté.
3.2 L'offre de services ciblés à l'attention de populations à risque
Ce modèle vise des populations particulières, souvent des catégories vulnérables (at
risk), dans des contextes urbains où le tissu social est plus ou moins détérioré : pauvreté,
violence, tensions interethniques, etc.
Exemple : le Confederation Park Community School de Saskatoon, Saskatchewan.
•
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Origine : les services offerts par cet établissement s'inspirent des orientations
définies par les autorités éducatives de la province, dans un document publié en
1996 et qui traite des meilleures pratiques en vue de répondre aux besoins des
enfants à risque et des élèves amérindiens et métis. L'établissement devient une
école communautaire désignée en mai 1997. Un agent de liaison assure les liens
entre l'établissement, les parents et l'ensemble des membres de la communauté.
Fondement : partage des responsabilités, encouragement à la participation,
affirmation des identités culturelles, équité et harmonie culturelles.
Activités : soins de l'enfant; pré-maternelle; formation des adultes; programme
d'habiletés sociales; éducation à la bonne alimentation; mentorat; activités après
•
•
l'école et en soirée; soins dentaires; police communautaire; collaborations des
entreprises; programme d'été de littératie pour les jeunes enfants.
Fonctionnement : un conseil consultatif aide l'école à cibler les interventions; ce
conseil est composé de parents, de gardiens d'enfants, du personnel de l'école,
de représentants de la communauté, des élèves finissants, de représentants du
monde des affaires et d'agences spécialisées. Le conseil gère le budget.
Financement : des autorités provinciales (en éducation, travail et carrières), levée
de fonds et subventions spéciales.
Exemple : en Ontario, le One-Of-A-Kind-Program.
•
Regroupe vingt-six écoles de Kitchener et de Waterloo autour d'un projet
regroupant annuellement quelque 300 enfants âgés de 6 à 11 ans à qui on offre,
les mardis soirs et les samedis matins, des activités de soutien en lecture et en
calcul en vue d'améliorer leurs compétences dans ces domaines et de renforcer
l'estime que ces enfants ont d'eux-mêmes. Pendant l'été, de jeunes animateurs
prennent le relais en supervisant des camps de jour pour ces enfants. Ce
programme propose aussi des ateliers sur le développement de compétences
sociales et parentales pour les parents et les membres de la communauté.
Exemple : Boston Excels Full Service Schools, partenariat avec l'école publique.
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Origine : initié dans une école bostonnaise durant l'année scolaire 1990-1991.
Touche actuellement cinq écoles primaires de la ville. Offre de services d'aide et
de soutien par le biais d'un coordonnateur du projet et présent à plein temps
dans chacune des écoles. 80 % à 90 % des enfants fréquentant ces écoles
vivent dans des familles à faibles revenus et la population scolaire est composée
d'une diversité de minorités culturelles et d'immigrants.
Fondements : l'école est le lieu tout désigné pour aider les enfants et les familles;
chaque enfant a droit à une bonne éducation et à la réussite; les enfants, les
parents et l'école travaillent mieux lorsqu'ils coopèrent.
Activités : interventions adaptées à la diversité linguistique et culturelle; mentorat,
tutorat et aide en classe; counseling auprès des parents; résolution des conflits;
adaptation culturelle; intervention en temps de crise; activités après l'école;
formation des enseignants en gestion du comportement; alphabétisation des
familles dans des classes à temps plein et initiation au fonctionnement de
l'ordinateur.
Les parents : ateliers sur les compétences parentales; encadrement de l'aide aux
enfants; activités bénévoles ou rémunérées des parents à l'école.
Communauté : intégration des services sociaux à l'école, l'Alliance pour
l'inclusion et la prévention, Parents unis pour le bien de l'enfant.
Fonctionnement : chaque école participante bénéficie de la présence d'un
coordonnateur à temps plein. Celui-ci évalue les besoins exprimés par l'école,
les parents et les membres de la communauté et voit à offrir des services en
conséquence.
Financement : mixte (fonds publics et privés).
3.3 Les écoles communautaires alternatives
Les tenants de ce modèle se réclament d'une critique de l'enseignement formel
traditionnel; ils proposent des approches éducatives qui se veulent différentes de la
formation généralement offerte par l'école publique. Ces approches se révèlent
passablement hétérogènes et se traduisent dans les faits par une myriade
d'expérimentations pédagogiques. Si certaines de ces écoles sont publiques, nombre
d'entre elles sont privées. Notons qu'ici, dans la plupart des cas, le terme de
communauté s'applique aux relations entre parents, élèves et membres du personnel de
l'école avec, accessoirement, la participation de personnes ou de groupes externes.
Exemple : Open Alternative School, Santa Barbara, Californie.
•
•
•
École publique pour les enfants de 5 à 14 ans. Offre des services de soins et
d'encadrement avant et après les heures normales de classe.
Projet pédagogique basé sur la maîtrise des habiletés et connaissances jugées
essentielles ainsi que sur la compréhension interculturelle. Classes multi-âges.
Ressources communautaires : parents-enseignants, consultants.
4. Tableau comparatif de quelques caractéristiques des
modèles d'écoles communautaires
Accès à
Zones
Ressources
Public/privé
l'école géographiques
humaines
Services
intégrés
7 jours
Public
dans
Surtout urbaine
surtout
plusieurs
cas
Peut
être 6
Populations
ou,
cibles
parfois,
7 jours*
Alternatif
Public
Surtout urbaine
surtout
Varie
selon les
écoles, Toutes zones
mais
confondues
rarement
7 jours
Groupes à
risque**
Priorités
Large
spectre
Réussite
Pas
scolaire et
nécessairement intégration
sociale
Large
spectre
Réussite
scolaire et
intégration
sociale
Oui
Parents et
personnels
N'est pas une
Public, privé de l'école et
préoccupation
et à domicile compléments
affichée
externes à
l'occasion
L'approche
éducative est
souvent fondée
sur un courant
de pensée
pédagogique***
*
Dans le cadre du Programme de soutien à
l'école montréalaise, quelques écoles restent
ouvertes en soirée de même que le samedi.
Les activités qui y sont offertes s'adressent
aux parents et aux enfants21.
**
En particulier les enfants de familles défavorisées et les minorités ethniques et culturelles,
incluant, dans certaines provinces canadiennes, les enfants amérindiens et métis.
***
Par exemple, la théorie des intelligences multiples développée par Howard Gardner.
21. Source : Kathleen Larkin, CSDM,
chargée du dossier Établissement de
liens entre l'école, la famille et la
communauté.
5. Sensibilisation à la communauté
D'autre part, certaines activités d'apprentissage faisant partie du cursus régulier des études
s'inscrivent dans une dynamique d'action communautaire.
•
La sensibilisation
d'enseignement.
à
la
vie
communautaire
par
le
biais
d'activités
formelles
Il s'agit d'activités scolaires qui ont pour but de conscientiser les élèves à la vie en
communauté. Ces activités font partie intégrante du curriculum; en Saskatchewan22, par
exemple, ces activités sont intégrées aux sciences humaines et sociales ou à
l'enseignement des arts.
•
Le service communautaire
en cours d'études
22. En ligne] :
http://www.sasked.gov.sk.ca/docs/elemsoc/g2u12ess.html
En Ontario, la participation de l'élève du secondaire à 40 heures d'activités
communautaires est, depuis l'année scolaire 1999-2000, une condition d'obtention du
diplôme d'études secondaires23. Pour ce faire, chaque élève doit soumettre et faire
approuver une planification d'activités à conduire au sein de sa communauté. Certaines
activités sont interdites, dont, entre autres, celles qui font double usage avec les activités
scolaires ou qui présentent un danger pour la sécurité de l'élève.
6. Conclusion
À la lumière de l'information
23. Ontario Secondary School Diploma Requirement :
recueillie, on peut dire qu'un des
mérites de l'école communautaire Community Involvement Activities.
[En ligne] :
est sa capacité d'intégrer les
expériences et les savoirs locaux http://mettowas21.edu.gov.on.ca:80/extra/eng/ppm/124a.html
dans le processus de formation
et à considérer ceux-ci comme une source légitime et profitable d'apprentissage. Un autre mérite
est d'être à l'écoute des besoins d'une communauté spécifique et de répondre à ceux-ci par des
interventions et des services adaptés. Cela paraît particulièrement avéré dans le cas des écoles
communautaires offrant des services intégrés pour l'ensemble de la collectivité ou pour des
populations à risque. Dans un contexte de décentralisation de pouvoirs et de valorisation des
ressources locales, l'école communautaire est le mode sur lequel plusieurs semblent miser pour
renforcer la démocratie de proximité, améliorer la qualité de l'éducation et augmenter la réussite
scolaire.

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