Le troisième contrat d`avenir des buralistes 2012 > 2016
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Le troisième contrat d`avenir des buralistes 2012 > 2016
N° 319 • octobre 2011 • Deuxième cahier • 3 € www.buralistes.fr Le troisième contrat d’avenir des buralistes 2012 > 2016 Hausse de la remise tabac Nouvelle prime de service public de proximité Maintien des aides et des IFA 75, rue d’Amsterdam - 75008 Paris Tél. : 01 53 21 10 00 Fax : 01 53 21 10 09 [email protected] La signature du troisième Contrat d’avenir des buralistes par Valérie Pécresse, Ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l’État, Porte-parole du Gouvernement et Pascal Montredon, président de la Confédération des buralistes de France a été effectuée le vendredi 23 septembre, dans le cadre du congrès national des buralistes. D epuis la fin de l’année 2010, les élus de la profession ont recueilli les différents points de vue des buralistes, sur le terrain, durant un tour de France des fédérations. Cela a permis l’élaboration des grands axes de la demande de la Confédération et conduit aux premières négociations sur le renouvellement du Contrat d’avenir des buralistes. • D’abord, la profession a manifesté le souhait que ce nouveau contrat soit suffisamment long et dense pour donner de la visibilité au réseau ; ensuite, il s’agissait de maintenir, autant que faire se peut, le « volet sécurité » du Contrat : remise additionnelle, remise compensatoire, IFA ; et, enfin, une forte demande portait sur la rémunération. • La signature du troisième Contrat d’avenir est bien le fruit d’un travail collectif, à tous les niveaux de l’organisation syndicale : de la mobilisation des chambres syndicales – dont les élus sont allés présenter « La proximité à cœur », notre « manifeste pour un commerce à visage humain », aux parlementaires, cet été – au suivi permanent des négociations par un groupe de travail, composé des présidents de fédération, et par le Conseil d’administration lui-même. 23 septembre 2011, 12h50, congrès des buralistes : Valérie Pécresse et Pascal Montredon signent le troisième Contrat d’avenir des buralistes. • Et puis il faut aussi noter que ces négociations ont été menées dans un environnement difficile. En effet, une campagne de désinformation, instrumentalisant les chiffres du marché du tabac depuis plus d’un an, visait à faire passer l’idée que « jamais les buralistes n’ont gagné tant d’argent ». Ajoutons également à cela ce brusque assombrissement de la conjoncture, cet été, avec la crise des dettes souveraines et des perspectives très médiocres de croissance. Ce qui a conduit l’Etat à réduire, drastiquement, tous ses budgets pour l’année prochaine et à imposer des efforts à tous : particuliers, grandes et petites entreprises. • Quoiqu’ il en soit, il existe un nouveau Contrat d’avenir. Nous vous le présentons, pages suivantes, dans son intégralité, accompagné de nos commentaires. n Le Losange Deuxième cahier • Le Losange n° 319 • octobre 2011 • 3 le troisième Contrat d’avenir des buralistes Préambule L A. La viabilité du réseau e 18 décembre 2003, le Gouvernement et la Confédération nationale des débitants de tabac signaient le premier contrat d’avenir (2004–2007) qui avait pour objectifs de permettre aux buralistes d’une part, de faire face aux conséquences de la hausse des prix du tabac exigée par la politique de lutte contre le tabagisme conduite par le Gouvernement et, d’autre part, de les confirmer dans leur rôle de commerçants, préposés de l’administration pour la vente du tabac et acteurs de l’aménagement du territoire. Un second contrat d’avenir a été signé le 21 décembre 2006 pour la période 2008–2011. Prenant acte des effets positifs du premier contrat, il a adapté les aides financières apportées au réseau, accru le taux de remise liée à la vente du tabac et mis un terme à la suspension des hausses de prix. Un avenant du 16 octobre 2008 est venu préciser les actions menées au titre des activités de diversification. Les mesures des deux premiers Contrats d’avenir ont pleinement joué leur rôle de soutien à l’activité des buralistes dans une période de profondes mutations des modes d’achat et de consommation des produits du tabac. Le principe du gel de créations de nouveaux débits de tabac est abrogé. Le maintien de la cohérence du maillage du réseau des débits de tabac constitue un facteur important de la lutte contre le développement des trafics frauduleux. Dans ce cadre, les directeurs régionaux des douanes territorialement compétents peuvent décider d’implanter de nouveaux débits de tabac dans le respect des dispositions du décret n° 2010-720 du 28 juin 2010 relatif à l’exercice du monopole de la vente au détail des tabacs manufacturés, et plus précisément en veillant à ne pas porter atteinte au réseau des débitants en activité. Les débits de tabac sont implantés sur décision du directeur régional des douanes territorialement compétent après avis des organisations représentant dans le département concerné la profession des débitants de tabac. L’implantation de débits de tabac est interdite : • dans les galeries marchandes ; • dans les centres commerciaux qui ne représentent pas un ensemble de commerces de proximité ; • dans le périmètre d’implantation des débits de tabac fermés provisoirement ; • et en zone protégée. Considérant que : • l’État dispose du monopole de la vente au détail du tabac qu’il exerce au moyen du réseau des buralistes, préposés de l’administration pour la vente au détail des produits du tabac, partenaires de la politique de santé publique du Gouvernement, acteurs de missions d’intérêt public, La procédure de l’appel au transfert est réservée aux buralistes en activité. L’appel à candidatures, excepté dans les communes de moins de 3 500 habitants, n’est mis en œuvre qu’en cas d’échec de la procédure d’appel à transfert. Les déplacements intra-communaux, pour lesquels l’administration des douanes et la Confédération des buralistes sont sollicitées pour avis par les maires, participent également au redéploiement du réseau. • les buralistes constituent le premier réseau de commerces de proximité et, qu’à ce titre, il constitue un acteur essentiel de la vie commerciale et sociale des territoires et des quartiers, Modalités de suivi • l’existence du réseau des buralistes participe à la lutte contre le développement du marché parallèle du tabac, générateur d’importantes pertes de recettes fiscales, Une commission nationale, réunissant des représentants de la direction générale des douanes et droits indirects et de la profession des débitants de tabac, assure un suivi semestriel des implantations décidées par les directeurs régionaux des douanes et de l’évolution du réseau à titre général, notamment dans les secteurs ruraux. La commission peut, à titre exceptionnel, examiner les dossiers en cours de traitement. • la situation de certains buralistes nécessite qu’une attention particulière continue à leur être portée, il est convenu entre l’État, d’une part, représenté par Mme Valérie Pécresse, Ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l’État, Porte-parole du Gouvernement, et la Confédération nationale des buralistes, d’autre part, représentée par son président, M. Pascal Montredon, de signer le présent Contrat d’avenir pour la période 2012-2016. I – – Les engagements de l’État Durée du Contrat Le principe d’un Contrat d’avenir, entre le réseau et l’Etat, est confirmé pour la troisième fois depuis 2002. Ce contrat porte sur une durée de cinq ans et va courir sur les années 2012-2016. 4 • Le Losange n° 319 • octobre 2011 • Deuxième cahier B. La rémunération La remise nette est augmentée de 0,4 point sur la durée du contrat pour les produits du tabac (hors cigares et cigarillos). La répartition est la suivante : • 0,1 en 2012 ; • 0,1 en 2013 ; • 0,1 en 2014 ; • 0,05 en 2015 ; • 0,05 en 2016. Créations Il n’ y a plus de gel des créations. Mais celles ci seront encadrées, comme auparavant, et passeront par une consultation des chambres syndicales (les maires ne sont pas concernés, comme ils le sont pour les transferts). L’interdiction d’implantation dans les centres commerciaux et galeries marchandes est confirmée. Rémunération tabac Rappelons que la remise sur facture a évolué de 0,125 point par an depuis 2008 (pour arriver en 2011 à 6,5 %, net). Avec le nouveau Contrat, la rémunération continue de progresser régulièrement, de sorte à arriver à 6,9 %, net, en 2016. Par rapport à ce sujet, Pascal Montredon et les négociateurs ont été intraitables. Et aux premières réponses selon lesquelles « il était impossible d’augmenter à nouveau le taux de rémunération, étant donnée la situation du marché », nos arguments ont consisté à rappeler les contraintes et les charges croissantes du métier de débitant : avec sa pénibilité, son insécurité et ses responsabilités. Deuxième cahier • Le Losange n° 319 • octobre 2011 • 5 le troisième Contrat d’avenir des buralistes C. Les aides à l’activité Les aides 1) Remise additionnelle La remise additionnelle est progressivement mise en extinction. Son taux évolue comme suit : • en 2012, le taux de remise additionnelle est de 1,6 % ; • en 2013, le taux de remise additionnelle est de 1,2 % ; • en 2014, le taux de remise additionnelle est de 0,8 % ; • en 2015, le taux de remise additionnelle est de 0,4 % ; • en 2016, le taux de remise additionnelle est de 0,2 %. Le taux est appliqué sur les 130 000 premiers euros de chiffres d’affaires. La prime forfaitaire de service public est transformée (cf. infra § F.). 2) Remise compensatoire La remise compensatoire est aménagée afin d’être attribuée à terme aux seuls buralistes dont le débit est implanté dans un département frontalier ou un département en difficulté. Pour le calcul de cette remise, l’année de référence est 2002. La remise compensatoire est attachée au débit, plafonnée à 50 000 euros par an par débit. Les tranches sont reprises dans le tableau infra. Diminution de chiffre d’affaires tranches Compensation de la perte de remise nette De 10 % à 25 % 70 % Plus de 25 % 80 % Seuls les buralistes entrés en fonction avant le 1er janvier 2012 sont éligibles au dispositif de remise compensatoire. Elle est versée au plus tard au mois de mars de l’année N+1, en fonction du calcul effectué sur la base des livraisons de tabac de l’année N. Les buralistes dont le débit n’est pas implanté dans un département frontalier ou dans un département en difficulté resteront éligibles au dispositif de la remise compensatoire tel qu’exposé ci-dessus au titre des années 2012, 2013 et 2014. Pour ces buralistes, le taux de compensation de la perte de remise nette sera affecté d’un coefficient : •d e 0,8 en 2012, soit des taux de compensation de 56 % et 64 %, •d e 0,6 en 2013, soit des taux de compensation de 42 % et 48 %, •d e 0,4 en 2014, soit des taux de compensation de 28 % et 32 %. Lors de la phase finale de la négociation, nos interlocuteurs nous ont annoncé que leurs contraintes budgétaires les amenaient à supprimer, dès 2012, la remise additionnelle et à « raboter très fortement » la remise compensatoire. La remise additionnelle : Elle diminue progressivement (y compris pour les nouveaux entrants), en étant calculée sur les 130 000 premiers euros de chiffre d’affaires tabac. Le taux actuel est de 2 % depuis 2004. La remise compensatoire : Elle est reciblée en priorité, avec toujours 2002 comme référence, et pendant toute la durée du contrat, dans les départements frontaliers et en difficultés. Sachant qu’elle diminue progressivement sur trois ans pour les autres départements. Pour bénéficier de la remise compensatoire, il faut avoir pris ses fonctions avant le 1er janvier 2012. Par ailleurs, un plafonnement de la remise compensatoire est instauré à 50 000 euros par an. Jusqu’à la dernière minute, nos interlocuteurs voulaient ramener l’année de référence de la remise compensatoire à 2005 (ce qui aurait été très désavantageux, 2005 étant la pire année du marché depuis 2003) ; nous avons réussi à la maintenir à 2002, sachant que dix ans se sont écoulés depuis cette date qui reste « LA » référence. Parallèlement, l’État s’engage à mener une réflexion, en liaison étroite avec les fournisseurs agréés, sur le renforcement et la modernisation du système de crédit de stock. 6 • Le Losange n° 319 • octobre 2011 • Deuxième cahier D. Les aides au départ Afin de faciliter le départ des buralistes les plus en difficulté, le dispositif des indemnités de fin d’activité (IFA) est maintenu. Les modalités de dépôt des demandes sont simplifiées afin de permettre aux buralistes confrontés à des situations précaires de quitter la profession dans les meilleures conditions. Les critères à respecter pour solliciter une IFA « classique » sont modifiés et les suivants : 1) le débit est situé dans un département où le montant annuel des livraisons de tabacs manufacturés de l’année civile précédant celle de la demande d’IFA a connu une baisse d’au moins 5% par rapport à celui de 2002 (département dont la liste est publiée annuellement par arrêté), IFA Les IFA « départements en difficultés » et « rurales » sont maintenues. Les IFA rurales deviennent, aussi, plus accessibles : avec l’ouverture du dispositif aux communes de moins de 1 500 habitants ayant plusieurs buralistes en activité, alors que le maximum de chiffre d’affaires tabac 2002 requis passe de 100 000 euros à 150 000 euros. 2) le montant annuel des livraisons de tabacs manufacturés du débit a baissé de façon significative par rapport à 2002, 3) le débitant a mené à terme son premier contrat de gérance, 4) le débitant est en activité selon les conditions définies à l’article 2 du décret n° 2010-720 susvisé, au moment de la présentation de sa demande. Les critères à respecter pour solliciter une IFA « rurale » sont les suivants : 1) être gérant d’un débit d’une commune de moins de 1 500 habitants, 2) être en activité lors de la présentation de sa demande, 3) être âgé d’au moins 60 ans lors de la décision d’attribution de l’indemnité, 4) justifier d’au moins 10 ans d’activité consécutive en qualité de débitant de tabac, 5) les livraisons de tabacs manufacturés effectuées au débit dont la fermeture est demandée ne doivent pas avoir dépassé 150 000 euros en 2002. Le comité paritaire dédié se réunit une fois par trimestre pour décider de l’attribution de ces indemnités. Il veille particulièrement à ce que la fermeture d’un débit de tabac induite par l’attribution d’une indemnité de fin d’activité n’ait pas pour effet de déséquilibrer le réseau local existant de vente au détail de tabacs. L’aide à la réinstallation est maintenue, simplifiée et permettra à plus de buralistes intéressés de la solliciter. Le calcul du montant de l’IFA rurale est aligné sur celui de l’IFA départements en difficulté, soit 3 fois le montant de la remise nette 2002, assortie des compléments de remise. Deuxième cahier • Le Losange n° 319 • octobre 2011 • 7 le troisième Contrat d’avenir des buralistes E. La sécurité Sécurité Compte tenu de l’appréciation positive du dispositif réglementaire actuel d’aide à la sécurité qui a permis de réduire le nombre de sinistres et de protéger de façon efficace les buralistes, la sécurisation des débits de tabac est poursuivie et renforcée. Le plafond de la subvention triennale est majoré de 50 % et porté à 15 000 euros hors taxes, ce qui permettra aux débitants de tabac d’assurer leur activité tabac dans les meilleures conditions de sécurité possibles. Une attention particulière est portée aux normes des équipements et aux sociétés installatrices. Le plafond de la subvention sécurité passe à 15 000 euros (contre 10 000 euros), tous les 3 ans. L’agrément est aussi facilité sur les nouveaux équipements (diffuseur de brouillard, etc). Cette mesure témoigne du fait que nos messages sur les problèmes d’insécurité du réseau sont passés. Modalités de suivi Une commission, dénommée « commission de suivi du troisième Contrat d’avenir », réunissant les représentants de la direction générale des douanes et de la profession des débitants de tabac, dédiée au suivi de la mise en œuvre de l’ensemble de ces aides financières se réunit deux fois par an. F. La diversification des activités Dans la continuité des avancées enregistrées grâce aux premiers Contrats, de l’avenant et de la Table ronde organisée le 23 mai 2011 à Bercy, l’administration de tutelle s’assure que les dispositifs existants soient stabilisés et développés. Par ailleurs, l’État favorise l’émergence de nouvelles pistes de diversification des activités par les buralistes et veille à privilégier les partenariats avec ce réseau, notamment dans le domaine des services publics. Il soutient et accompagne les buralistes dans leurs démarches de diversification, notamment dans le milieu rural. Dans ce cadre, deux chefs de projets représentant respectivement l’État et la profession sont chargés d’assurer une veille sur l’évolution des projets de diversification. Ils se rencontrent en tant que de besoin. Afin d’encourager la diversification, une « prime de service public de proximité » (PSPP) est créée. Elle est réservée aux buralistes dont le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas 300 000 euros et qui satisfont à des critères de qualité et de quantité des services rendus aux usagers, notamment en zone rurale. Son montant est de : • 1 500 euros pour les débitants implantés dans les communes de moins de 1 500 habitants ; • 1 000 euros pour les autres débitants. Son versement est conditionné au respect des engagements pris. Elle est versée au titre de l’année N en année N+1. Une prime de « Service public de proximité » C’est l’évolution de « la prime forfaitaire de service public » du deuxième Contrat d’avenir (dont les montants étaient de 500 et 1 000 euros en fonction du CA tabac). Elle est rebaptisée en « prime de service public de proximité » et passe à un montant unique de 1 000 euros pour tout buraliste réalisant un CA tabac annuel inférieur à 300 000 euros. Un effort pour les buralistes ruraux : la prime de service public de proximité est portée à 1 500 euros (au lieu de 1 000 euros) pour les buralistes situés dans une commune de moins de 1 500 habitants (et dont le CA tabac annuel est inférieur à 300 000 euros). Modalités de suivi Une conférence annuelle, réunissant l’ensemble des partenaires publics et privés, dresse un bilan des activités de diversification en cours et permet d’en enrichir l’éventail. Elle mesure notamment les effets de la PSPP sur le développement de la diversification. G. La lutte contre la fraude La lutte contre les trafics des produits du tabac, quelle que soit leur forme (contrebande, contrefaçon, vente de tabac sur internet, vente à la sauvette), constitue une priorité d’action des services douaniers. L’administration des douanes communique, notamment sous réserve des obligations liées au respect du secret professionnel et des embargos judiciaires, des informations relatives aux saisies de produits du tabac effectuées afin de favoriser la capacité des représentants de la profession d’ester en justice. 8 • Le Losange n° 319 • octobre 2011 • Deuxième cahier Deuxième cahier • Le Losange n° 319 • octobre 2011 • 9 le troisième Contrat d’avenir des buralistes II – – Les engagements des buralistes Constituant le premier réseau de commerces de proximité de France et accueillant chaque jour plus 10 millions de clients, les buralistes participent pleinement à la mise en œuvre des politiques territoriales de l’État. à ce titre, formant un réseau moderne, dynamique et tourné vers l’avenir, les buralistes s’engagent à mettre à profit l’ensemble des aides apportées par l’État pour assurer et renforcer l’attractivité des débits de tabac et à assurer les missions décrites dans ce chapitre du présent contrat. A. Une participation active à la politique de santé publique Un investissement quotidien est demandé aux buralistes afin de participer à l’application de la politique de santé publique décidée par l’État. L’interdiction de la vente de tabac aux mineurs constitue un axe fort de cet engagement. Les règles relatives à la publicité à l’intérieur des débits, à l’interdiction de fumer dans les lieux publics et celles concernant l’interdiction de toute prime ou gratification pour la vente de tabac doivent être strictement respectées par le réseau. Les buralistes s’engagent à mettre en œuvre et faire respecter toute nouvelle mesure de santé publique décidée par l’État. Engagements Le rôle et l’implantation des buralistes est triplement reconnu par l’Etat : • au titre de premier réseau de commerces de proximité ; • au titre de préposé de l’administration, respectant la politique de santé publique ; • au titre de réseau impliqué dans la lutte contre le marché parallèle du tabac. C. Des relations étroites avec l’administration de tutelle Comme le prévoit le contrat de gérance signé par le débitant avec son administration de tutelle, toute modification, tout événement mais aussi toute difficulté, entraînant un changement dans la vie professionnelle ou personnelle du débitant sont portés à la connaissance du service gestionnaire sans délai. Les représentants syndicaux nationaux et locaux de la profession veillent également à relayer toute demande de l’administration de tutelle, notamment dans le cadre de la mise en place de nouveaux dispositifs réglementaires. Tutelle Un rappel de nos obligations de préposés de l’administration. Modalités de suivi Le suivi de ces engagements est également assuré en « commission de suivi du troisième Contrat d’avenir ». B. Un réseau uni autour de la lutte contre la fraude Les débitants de tabac sont invités à communiquer à leur service gestionnaire, par le biais de la fiche « tabac » ou de façon plus informelle, tout renseignement susceptible de permettre le démantèlement d’un réseau frauduleux. Une attention particulière sera portée à la « revente », notamment par le signalement de tout revendeur ne s’approvisionnant pas en produits du tabac auprès d’un buraliste et de toute activité de vente illicite de produits du tabac. 10 • Le Losange n° 319 • octobre 2011 • Deuxième cahier Deuxième cahier • Le Losange n° 319 • octobre 2011 • 11