L`Iran n`est pas un Etat de droit! Revue mensuelle
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L`Iran n`est pas un Etat de droit! Revue mensuelle
Revue mensuelle Association démocratique pour des réfugiés Iraniens Septième année Nr.5 Mai 2012 175 sur 179 dans le dernier classement mondia L’Iran se situe désormais au seuil du « trio infernal » (Erythrée, Corée du Nord, Turkménistan) des pays les plus répressifs en matière de liberté de la presse. Avec près de trente journalistes et blogueurs détenus, la République islamique d’Iran est devenue la plus grande prison du Moyen-Orient et l’une des cinq plus grandes prisons du monde pour les journalistes. L’Iran se situe désormais au seuil du « trio infernal » (Erythrée, Corée du Nord,Turkménistan) des pays les plus répressifs en matière de liberté de la presse. Avec près de trente journalistes et blogueurs détenus, la République islamique d’Iran est devenue la plus grande prison du Moyen-Orient et l’une des cinq plus grandes prisons du monde pour les journalistes. Page 2 Neuf ans de prison en appel pour un avocat des droits de l'Homme Page 3 Des Iraniens ont projeté de tuer l'ambassadeur saoudien au Caire Page 4 La militante et défenseuse des droits de l’homme Nargess Mohammadi a été transférée de la prison d’Evin vers celle de Zanjan L’activiste et militante défenseuse des droits de l’homme Iranienne emprisonnée, Nargess Mohammadi a été transférée à la prison de Zanjan. -Des rapports publiés par site Melli-Mazhabi nous ont appris que Nargess Mohammadi, la directrice adjointe du Centre des défenseurs des droits de l’homme de l’Iran, a été transférée de l’infirmerie la prison d’Evin à Téhéran vers la prison de Zanjan, qui se situe a plusieurs centaines de kilométres, au nord de la capitale loin de sa famille et de ses proches. -Taghi Rahmani, un autre militant défenseur des droits de l’homme Iranien, qui est actuellement réfugié à l’étranger, a rapporté ce transfert, en disant: “Compte tenu de la situation désastreuse des prisons provinciales, ce transfert est une continuation de l’approche de harcèlements continuels, que les autorités ont prises à l’égard de Nargess Mohammadi“. -Ces dernières semaines Nargess Mohammadi n’a pu recevoir de visite de sa famille que le mardi 8 mai 2012. Elle serait actuellement à nouveau interrogée au sujet de nouvelles accusations non spécifiées, qui n’ont pas pour le moment étés communiquées à son avocat. -Nargess avait été prise en soins à l’infirmerie Evin quelques jours plus tôt pour de graves complications de santé. Elle avait été arrêtée après les manifestations et les soulèvements populaires, qui avaient suivis les élections présidentielles controversées du 12 Juin 2009, quand des militants et militantes défenseurs des droits de l’homme étaient devenus une des cibles principale de la répression du gouvernement. -Nargess est inculpée par les juges du régime: ” d’organisation de rassemblement et collusions en vue d’agir contre la sécurité nationale, d’appartenance au Centre des défenseurs des droits de l’homme de l’Iran et d’activités de propagande contre le régime république islamique”. L'Iran n`est pas un Etat de droit! Des experts de l'ONU réclament la libération de défenseurs des droits Page 5 14 pendaisons en Iran Page 6 Un syndicaliste condamné à six ans de prison. Reza Shahabi Page 7 Nr.5 Mai 2012 KANOUN 175 sur 179 dans le dernier classement mondial En 2009, la situation de la liberté de la presse s’est considérablement détériorée avec la répression du mouvement de protestation qui a suivi la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad, le 12 juin, à la présidence. L’année avait mal commencé avec la mort du blogueur Omidreza Mirsayafi dans la prison d’Evin puis l’arrestation de la journaliste irano-américaine Roxana Saberi. Après l’élection de juin, plus de cent journalistes ont été arrêtés et près d’une cinquantaine ont été contraints à l’exil. Par ailleurs, douze journaux ont été suspendus, et des milliers de pages Internet ont été bloquées. Détenus pour la plupart à la prison d’Evin de Téhéran, certains journalistes ont été contraints de faire des aveux, subissant de fortes pressions psychologiques et des mauvais traitements. En août, un véritable procès stalinien s’est ouvert à Téhéran, au cours duquel les droits élémentaires des accusés ont été bafoués. Plusieurs journalistes et blogueurs étaient au banc des accusés, inculpés d’“espionnage à la solde de l’étranger“. Certains ont été libérés contre le versement d’une caution exorbitante, après avoir été condamnés à des peines allant de cinq à neuf ans de prison. Au total, plus de 75 années de prison ont été prononcées à l’encontre de journalistes, et près de trois milliards de tomans (soit 2 500 000 euros) de caution ont été versés. Ainsi, le journaliste Ahmad Zeydabadi, arrêté le 14 juin, a été condamné à cinq ans de prison, doublé d’une interdiction à vie, d’écrire. Il a été hospitalisé, le 20 août, suite aux conséquences d’une grève de la faim de dixsept jours, et de quarante jours passés en isolement. Il est toujours en détention, alors qu’il a reçu le prix de la Plume d’Or en 2009. Fariba Pajooh, journaliste pour des journaux réformateurs, notamment Etemad-e Melli, et collaboratrice de médias étrangers tels que Radio France Internationale, a été libérée le 23 décembre 2009, après quatre mois de détention, dont près d’un mois à l’isolement. Pour la première fois depuis la révolution de 1979, les autorités ont instauré une vérification systématique, par les services de sécurité, du contenu des publications avant leur parution. Plusieurs journaux ont été censurés suite à la publication d’articles contredisant le discours officiel, et plus d’une dizaine d’autres - dont des quotidiens nationaux ont été suspendus. La liste des professionnels des médias en exil s’allonge chaque jour. Six mois après le début de la répression, P.2 plus de cinquante journalistes ont quitté l’Iran. Cet exode est le plus important depuis la révolution de 1979. Depuis le 12 juin, le régime a en outre développé une campagne de diabolisation des médias étrangers, surtout occidentaux, et d’Internet, les accusant d’être les “porteparole des émeutiers”. Le 16 juin, le ministre de la Culture et l’Orientation islamique a interdit par décret aux médias étrangers de “participer ou de couvrir les rassemblements organisés sans autorisation du ministère de l’Intérieur”. Plusieurs journalistes étrangers ont été contraints de quitter le pays. Ceux qui ont pu rester subissent des pressions permanentes, comme on a pu le constater lors des dernières manifestations de décembre 2009. Les autorités s’en sont également prises aux nouveaux médias, moteurs de la contestation. Ainsi, les sites d’informations susceptibles de contester la victoire de Mahmoud Ahmadinejad, et notamment une dizaine de sites Internet proches de l’opposition, ont été censurés à la veille de l’élection. Avant chaque manifestation de l’opposition, une censure brutale a frappé Internet afin d’empêcher la circulation d’informations et la mobilisation des opposants au régime. Ainsi, Mohammed Davari, rédacteur en chef du site d’informations Etemad-e Melli, a été arrêté le 8 septembre lors d’un raid des autorités au bureau du chef de l’opposition, Mehdi Karoubi, dans la capitale. Ordinateurs, documents et films ont été saisis sur place. Le site faisait état de mauvais traitements et de viols dans les prisons. Par ailleurs, les autorités, avec l’aide des fournisseurs d’accès, ont mis en place une redirection des pages d’accueil de certains sites d’informations sur les pages de sites qui assurent la propagande du gouvernement. Les sites YouTube et Facebook sont difficiles d’accès et l’utilisation des proxies rendue compliquée par les lenteurs de la bande passante. Le réseau de téléphonie mobile a également été brouillé. Les autorités cherchent, en particulier, à bloquer l’envoi et la diffusion sur Internet de vidéos prises par téléphone portable. Enfin, un projet de loi concernant les “délits d’Internet” a été voté à la fin mois d’août 2009. Cette loi est extrêmement dangereuse pour les internautes. L'Iran n`est pas un Etat de droit! Nr.5 Mai 2012 KANOUN Neuf ans de prison en appel pour un avocat des droits de l'Homme L'avocat iranien défenseur des droits de l'Homme Mohammad Ali Dadkhah a annoncé samedi 05 Mai 2012 la confirmation en appel de sa condamnation à neuf ans de prison pour "atteinte à la sécurité nationale", précisant attendre encore la notification écrite de cette décision. "Il s'agit d'une condamnation à neuf ans de prison, à 10 ans d'interdiction d'exercer le métier d'avocat et d'enseigner à l'université, et à une peine de fouet transformée en amende de 25 millions de rials (environ 1.500 USD) pour +atteinte à la sécurité nationale+ et appartenance au Cercle des défenseurs des droits de l'Homme", a déclaré Me Dadkhah à l'AFP. De nombreux avocats appartenant à cette association fondée par la prix Nobel de la paix Shirine Ebadi ont été condamnés à de lourdes peines de prison ces dernières années pour "atteinte à la sécurité nationale" et "propagande contre la régime islamique". Amnesty International a demandé aux autorités "d'annuler immédiatement cette sentence". "Le seul crime de Me Dadkhah est d'avoir défendu les droits des autres. Il n'aurait jamais dû être traduit en justice", a souligné l'organisation dans un communiqué. Me Dadkhah, qui défend notamment le chef historique de l'opposition libérale Ebrahim Yazdi (80 ans) condamné à huit ans de prison en 2011 et le pasteur Youssef Nadarkhani menacé de peine de mort pour apostasie, a précisé avoir appris fortuitement, le 28 avril, que le jugement prononcé contre lui en juillet 2011 avait été confirmé en appel. P. 3 "Je devais plaider ce jour-là, mais le juge m'en a empêché en me disant que ce n'était plus possible car ma peine avait été confirmée en appel et était définitive", a raconté l'avocat en précisant n'avoir pas encore reçu de confirmation officielle écrite de ce jugement. Me Dadkhah a souligné qu'il rejetait cette sentence car il n'avait commis "aucun crime", et qu'il allait continuer à se battre pour tenter de la faire annuler. Il a aussi souligné qu'il n'entendait pas quitter l'Iran pour se soustraire à la prison. Les avocats ont payé un lourd tribut à la défense des libertés en Iran depuis la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009. Le régime a mené une répression sévère contre les milieux politiques et intellectuels -responsables politiques ou syndicaux, étudiants, journalistes, avocats, cinéastes, militants des droits de l'Homme-- ayant protesté contre un scrutin jugé entaché de fraudes massives. Une dizaine d'avocats des droits de l'Homme ou de l'opposition sont actuellement emprisonnés ou en attente de l'être, généralement sous l'accusation d'atteinte à la sécurité nationale, selon Amnesty International. Parmi eux figurent Abdolfattah Soltani (défenseur de la communauté des Bahaïs, condamné en mars à 18 ans de prison et 20 ans d'interdiction d'exercer), Nasrine Sotoudeh (défenseur de militants d'opposition, condamnée en 2011 à 11 ans d'emprisonnement et 20 ans d'interdiction d'exercer) ou Javid Houtan Kian (avocat de Sakineh MohammadiAshtiani condamnée à la lapidation pour adultère). La plupart appartiennent au Cercle des défenseurs des droits de l'Homme, dont la présidente Narges Mohammadi a été condamnée en janvier à six ans pour "propagande contre le régime". L'Iran n`est pas un Etat de droit! Nr.5 Mai 2012 KANOUN Des Iraniens ont projeté de tuer l'ambassadeur saoudien au Caire Deux quotidiens saoudiens ont affirmé mardi 01 Mai 2012 que les services de sécurité égyptiens avaient mis en échec il y a trois mois un complot iranien visant à assassiner l'ambassadeur d'Arabie saoudite au Caire. Citant un conseiller de l'ambassade, Sami Jamal, les quotidiens Al-Hayat et Alsharq indiquent que les services de sécurité égyptiens avaient informé les autorités saoudiennes de l'arrestation, il y a trois mois, de trois Iraniens. "L'Egypte a arrêté trois Iraniens qui projetaient d'assassiner l'ambassadeur Ahmed Adel Aziz Qattan", a déclaré le diplomate au quotidien Al-Hayat. "La partie saoudienne a préféré ne pas éventer ce complot", a-t-il dit, ajoutant que le Conseil militaire égyptien avait proposé une protection à l'ambassadeur qui l'avait refusée. "Tout le monde craignait que des éléments étrangers ne profitent des (récentes) manifestations d'Egyptiens devant l'ambassade au Caire pour attaquer des membres de la mission", a ajouté M. Jamal au quotidien Alsharq. Interrogé à propos de ces informations, un porteparole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, a déclaré à la presse mardi que ces informations étaient "absolument incorrectes". "Créer de tels problèmes ne fait que contribuer aux divisions entre les pays musulmans et bénéficier au régime sioniste (Israël)", a-t-il affirmé. L'Arabie saoudite a rappelé samedi son ambassadeur au Caire et fermé l'ambassade ainsi que ses consulats à Alexandrie et Suez après des manifestations contre l'arrestation d'un avocat et défenseur des droits de l'Homme égyptien à son arrivée dans le royaume saoudien. Les Etats-Unis ont accusé en octobre 2011 l'Iran d'avoir préparé un attentat à la bombe sur le sol américain contre l'ambassadeur d'Arabie saoudite, ce qu'avait fermement démenti Téhéran. AFP P.4 L'Iran exécute un homme accusé d'avoir assassiné un scientifique nucléaire iranien Un homme accusé d'avoir assassiné en janvier 2010 un scientifique nucléaire iranien à Téhéran pour le compte d'Israël a été exécuté aujourd'hui, a annoncé l'agence officielle Irna citant un communiqué des autorités judiciaires. "Majid Jamali Fashi, espion du Mossad et responsable de l'assassinat de notre scientifique nucléaire Massoud Ali Mohammadi, a été pendu mardi matin à la prison d'Evine à Téhéran", a indiqué Irna. M. Jamali Fashi était accusé d'être le principal responsable de l'attentat à la moto piégée qui avait coûté la vie à M. Ali Mohammadi, physicien nucléaire de renommée internationale. Il avait été condamné à mort en août 2011 par le tribunal révolutionnaire de Téhéran. Il avait été convaincu d'avoir agi à l'instigation du Mossad, le service de renseignement israélien, qui lui aurait versé 120.000 dollars en échange de ses services. Dans une "confession" télévisée diffusée à la veille de son procès, M. Jamali Fashi avait affirmé avoir reçu en Israël un "entrainement" pour préparer l'assassinat de M. Ali Mohammadi, professeur à l'université de Téhéran qui travaillait également pour le Gardiens de la révolution, le corps d'élite des forces armées iraniennes. La Communauté internationale s'inquiète d'une possible dimension militaire du programme nucléaire iranien, condamné par six résolutions du conseil de sécurité de l'ONU dont quatre assorties de sanctions en dépit des dénégations de Téhéran. Trois autres scientifiques nucléaires de haut niveau travaillant au programme nucléaire iranien ont été tués dans des attentats à la bombe à Téhéran depuis l'assassinat de M. Ali Mohammadi. L'Iran a à chaque fois accusé Israël et les EtatsUnis, ses ennemis jurés, d'avoir organisé ces attentats pour désorganiser et retarder son programme nucléaire. Les autorités iraniennes ont annoncé à plusieurs reprises avoir arrêté d'autres personnes non identifiées liées à ces différents attentats, mais seul M. Jamali Fashi est passé en jugement. L'Iran n`est pas un Etat de droit! Nr.5 Mai 2012 KANOUN Des experts de l'ONU réclament la libération de défenseurs des droits 4 mai 2012 – Un groupe d'experts indépendants des Nations Unies sur les droits de l'homme ont condamné vendredi les arrestations et les peines sévères prononcées à l'encontre de défenseurs des droits de l'homme en Iran et ont exhorté le gouvernement de ce pays à assurer que les défenseurs des droits de l'homme ne soient pas visés à cause de leurs activités légitimes et qu'ils puissent bénéficier d'une protection efficace. « La condamnation et les peines extrêmement sévères infligées aux défenseurs des droits de l'homme sont des indications de la répression croissante contre leurs activités légitimes et représentent une régression de la protection des droits de l'homme en Iran », a déclaré le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme en Iran, Ahmed Shaheed, dans le communiqué de presse commun. Les experts de l'ONU ont fait part de leur inquiétude particulière concernant la situation de l'ancienne Vice-présidente du Centre des défenseurs des droits de l'homme, Nargess Mohammadi, qui est dans un état de santé très fragile selon les informations. Mme Mohammadi, qui était active au sein de l'organisation fondée par la lauréate du Prix Nobel, Shirin Ebadi, a été arrêtée le 21 avril pour purger une peine de prison de six ans prononcée par une Cour d'appel pour « rassemblements et connivences contre la sécurité nationale, appartenance au Centre des défenseurs des droits de l'homme et propagande contre le régime ». P.5 faire leur travail sans intimidation, harcèlement, arrestations et poursuites. Surtout, l'Etat doit respecter les droits individuels des défenseurs des droits de l'homme, y compris la liberté d'expression, d'association et de rassemblement pacifique », a souligné la Rapporteuse spéciale de l'ONU sur la situation des défenseurs des droits de l'homme, Margaret Sekaggya. Parmi les autres défenseurs des droits humains qui ont été arrêtés ou jugés pour avoir fait leur travail légitime, se trouvent des membres du Comité des journalistes sur les droits de l'homme, ainsi que des militants individuels tel qu'Abdolfattah Soltani et Nasrin Sotoudeh, tous les deux avocats qui ont défendu de nombreux militants politiques et des droits humains. M. Soltani a été arrêté en septembre 2011 et condamné à 18 ans de prison et 20 ans d'interdiction de pratiquer son métier pour des accusations de connivence et propagande contre le régime, et acquisition de biens par des moyens illégitimes. Mme Sotoudeh a été arrêtée en septembre 2010 et condamnée à six ans d'emprisonnement et 10 ans d'interdiction de pratiquer par une Cour d'appel. « Je suis très préoccupée par le fait que les avocats de défense des droits humains sont assimilés à leurs clients ou aux causes de leurs clients pour simplement avoir rempli leurs fonctions. Le gouvernement a l'obligation d'assurer que les avocats peuvent remplir leurs fonctions professionnelles sans intimidation, sans entraves, sans harcèlement ou interférences malséantes et qu'il ne font pas l'objet de poursuites pour avoir rempli leurs fonctions », a déclaré la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur l'indépendance des juges et des avocats, Gabriela Knaul. Les experts de l'ONU ont appelé à la libération immédiate des défenseurs des droits de l'homme concernés, ainsi que tous ceux qui ont été arrêtés ou sont détenus pour avoir fait la promotion pacifique des droits de l'homme en Iran. « Les défenseurs des droits de l'homme ont un rôle primordial pour assurer une société démocratique qui respecte des droits humains. Ils doivent pouvoir L'Iran n`est pas un Etat de droit! Nr.5 Mai 2012 KANOUN République iranienne de pendaison Un autre prisonnier politique kurde été condamné à mort par le régime iranien, au moment où les kurdes commémoraient cinq prisonniers dont trois enseignants et une femme, exécutés le 9 mai 2010. Il s’agit de 4eme prisonnier politique condamné à mort depuis mi-avril. Selon des sources kurdes, la Cour révolutionnaire de Saghez a prononcé la peine de mort pour Simko Khurshidi sous l’accusation de mohareb (inimitié à l'égard de Dieu) et de collaboration avec un parti kurde. Arrêté en 2011 et transféré à la prison de Saghez au Kurdistan iranien, il a seulement 20 jours pour faire appel de sa condamnation dans ce pays où les droits de la défense n’existent pratiquement pas. Cette condamnation intervienne le jour de la commémoration du 2e anniversaire de l’exécution de cinq prisonniers politiques à Téhéran : les instituteurs Farzad Kamangar, Ali Heydarian et Farhad Vakili, la femme activiste kurde Shirin Alam Hooli et un autre prisonnier politique Mahdi Eslamian. Le principal mouvement armé kurde en Iran PJAK et le PKK qui lutte contre Ankara depuis 30 ans, ainsi que le Congres National du Kurdistan, basé en Belgique et le principal mouvement des femmes kurdes KJB ont condamné fermement « les pratiques fascistes » de l’Iran. Au cour de la première semaine du mois de mai, le prisonnier politique Hosheng Razai a été condamné à la peine de mort par un tribunal de Teheran pour « collaboration » avec un parti kurde, à l’issue d’un procès qui n’a duré que quelques minutes. Incarcéré à la prison d’Evin depuis deux ans, il n’a pas eu le droit d’accès à un avocat durant le procès. La Cour révolutionnaire de Mahabad a également prononcé le 12 avril dernier la peine de mort pour Sirwan Nijawi et Ibrabim Isa Pour, tous deux originaires de Sardasht au Kurdistan iranien. Arrêtés le 14 juin 2011 et transférés récemment de la prison de Mahabad vers celle d’Oroumieh, ils sont accusés de mouhareb et de collaboration avec un parti kurde contre le régime. P.6 22 prisonniers politiques kurdes menacés d’exécution.Dix prisonniers politiques kurdes ont été exécutés depuis 2007 par le régime iranien. Au moins 21 autres seraient toujours dans le quartier des condamnés à mort en raison de leur appartenance présumée à des organisations kurdes interdites et de leurs activités pour le compte de ces groupes. Il s'agit de, Habibollah Latifi, Hebibulla Gulperipour, Sherko Moarefi, Anvar Rostami, Rostam Arkiya, Mostapha Salimi, Hassan Talai, Iraj Mohammadi, Rashid Akhkandi, Mohammad Amin Agoushi, Ahmad Pouladkani, Sayed Sami Hosseini, Sayed Jamal Mohammadi, Loqman Moradi, Zanyar Moradi, Aziz Mohamadzadeh, Abdoullah Sirouri, Bakhtiar Mimari, Hosheng Razai, Sirwan Nijawi, Ibrahim Isa Pour, Simko Khurshidi. Quelque 600 exécutions en 2011 L’Iran se classe deuxième derrière la Chine pour le nombre d’exécutions menées chaque année, selon Amnesty International. 14 pendaisons en Iran Reuters: Quatorze personnes reconnues coupables de trafic de drogue ont été pendues ce lundi, 21 Mai 2012 en Iran, rapporte l'agence de presse officielle Irna. «Elles avaient déposé un recours en grâce mais cette demande a été rejetée après examen de leurs cas», a précisé l'Irna. La République islamique, qui est confrontée à un grave problème de toxicomanie, fait partie des pays qui exécutent le plus de narcotrafiquants dans le monde. Le trafic de drogue, au même titre que le meurtre, l'adultère, l'attaque à main armée et l'apostasie (le fait de renoncer à l'islam), est un crime passible de la peine capitale aux termes de la «charia» en vigueur depuis la révolution de 1979 en Iran. L'Iran n`est pas un Etat de droit! Nr.5 Mai 2012 KANOUN P.7 Un syndicaliste condamné à six ans de prison. Reza Shahabi dollars américains) et il lui est interdit d'exercer des activités syndicalistes pendant cinq ans. D'après son avocat, l'accusation chercherait à ajouter la charge d'« inimitié à l'égard de Dieu » à celles déjà retenues contre lui en raison de ses contacts présumés avec l'Organisation iranienne des moudjahidin du peuple (OIMP), groupe d'opposition interdit. Amnesty International pense que Reza Shahabi a été condamné uniquement pour son travail pacifique en tant que syndicaliste et l'organisation le considère comme un prisonnier d'opinion. Action complémentaire sur l'AU 130/10, MDE 13/027/2012 – Iran 9 mai 2012 Le 24 avril 2012, ou aux alentours de cette date, le syndicaliste Zabihollah Bagheri a été arrêté par trois personnes en civil alors qu'il sortait des aciéries de Mobarakeh, près d'Ispahan, dans le centre du pays. On ignore où il se trouve actuellement. ACTION URGENTE UN SYNDICALISTE CONDAMNÉ À SIX ANS DE PRISON Le syndicaliste iranien Reza Shahabi a été condamné à six années d'emprisonnement sur la base de chefs d'accusation formulés de manière vague. Il est en mauvaise santé et Amnesty International n'est pas certaine qu'il bénéficie de tous les soins médicaux nécessaires. Un autre syndicaliste a disparu depuis son arrestation. Le président adjoint du syndicat des chauffeurs de bus de Téhéran, Ebrahim Madadi (ou Maddadi), a été libéré de la prison d'Evin le 18 avril après avoir purgé la totalité de la peine de trois ans et demi d'emprisonnement à laquelle il avait été condamné pour ses agissements présumés « contre la sûreté nationale ». DANS LES APPELS QUE VOUS FEREZ PARVENIR LE PLUS VITE POSSIBLE AUX DESTINATAIRES MENTIONNÉS CI-APRÈS, en persan, en anglais ou dans votre propre langue : Reza Shahabi (également appelé Reza Shahabi Zakaria), trésorier du Syndicat des travailleurs de la régie des bus de Téhéran et de sa banlieue (Sherkate Vahed), est détenu à la prison d'Evin, à Téhéran, la capitale iranienne, depuis juin 2010. Il est en mauvaise santé après avoir fait plusieurs fois la grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention. Aux environs de février 2012, il a commencé à se plaindre d'avoir un côté du corps engourdi. Les autorités pénitentiaires ne l'ont cependant pas conduit à l'hôpital avant le 30 avril. Amnesty International ignore s'il reçoit des soins médicaux adaptés. appelez les autorités iraniennes à libérer immédiatement et sans condition Reza Shahabi, détenu uniquement en raison de ses activités pacifiques en tant que syndicaliste, et à révéler où se trouve Zabihollah Bagheri et quelle est sa situation juridique ; Reza Shahabi a été condamné par la 15e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran à cinq ans d'emprisonnement pour « rassemblement et collusion en vue de nuire à la sûreté de l'État » et à un an supplémentaire pour « propagande contre le régime ». Il a également été condamné à une amende de 70 millions de rials (environ 5 700 priez instamment les autorités iraniennes de protéger Reza Shahabi et Zabihollah Bagheri de toute forme de torture et autres mauvais traitements et de leur permettre de bénéficier de tous les soins médicaux dont ils pourraient avoir besoin. Demandez vivement que Zabihollah Bagheri soit autorisé à entrer en contact avec sa famille et à consulter un avocat ; L'Iran n`est pas un Etat de droit! Nr.5 Mai 2012 KANOUN P.8 ■ Le régime islamique iranien actuel a crée à travers des discriminations des nouvelles Classes sociales pour perpétuer sa dictature. Le mouvement de délivrance du peuple Iranien essaie de combattre cette politique, qui elle-même met de nombreuses barrières pour empêcher ce combat. Si toutefois ce combat avec l’aide de l’unité du peuple va aboutir, le régime actuel de l’Iran va être archivé dans l’histoire. La destruction du régime Islamique est la seule solution pour avoir un pays démocratique en Iran ■ Le sort de l’avenir de l’Iran repose entièrement dans les mains du peuple iranien; et non pas dans celles des puissances occidentales qui interviennent habituellement dans les affaires intérieures des pays du tiers monde. Dans le cas d’une intervention étrangère ces Puissances vont être confronté au peuple iranien. ■ En conséquence nous condamnons toute sorte d’intervention militaire, nous nous défendons de toute violation territoriale et de toute politique expansionniste occidentale. Directeur: Exekutivkomitee Pour prendre contact avec l’association et donner des informations sur la situation des requérants d’asile en Suisse et pour devenir membre de l’association, contactez nous par E-mail ou par téléphone. Redaktion Mehdi Rezei Tazik Madjid Moshayedi Les représentants des ADR en Suisse et dans l'étranger Allemande Française La radio voix de la résistance Un programme de l'association démocratique pour des réfugiés (ADR) www.nedaye-moghavemat.ch www.kanoun.ch [email protected] L'adresse : Postfach 3562 Zürich 8021 Téléphone: +41- 079 402 64 09 Téléfax : +41- 043 535 61 59 Poste Compte : 87- 441728 – 5 Canton de Zurich Hamid Abdolghafari 0783030983 Responsable de la Ville de Zurich Canton de Berne Hossein Kahali 0764603376 Nasser Momeni 0787610232 Responsable de la Ville Berne Responsable de la Ville Biel Responsable de la Ville Thun Canton de Bâle Mahnaz Kijani 0764227815 Hossein Golestaneh 0767069964 Reza Biglari 0798473377 Arsalan Panahi 0793877347 Responsable de la Ville Bâle Canton de Lucerne & Schwyz Canton de St. Gall Khosro Hasani 0783071334 Asghar Tahmures 0762643316 Sadegh Enschai 0787484459 Canton de Argovie Fariborz Moini 0798536962 Canton de Schaffhause Canton de Fribourg Canton de Neuchâtel Canton de Obwald Canton de Soleure Fouad Jahani 0764022343 Mohammad Zolali 0786566719 Reza Bahrman 0798441540 Abolghasem Faragollah Abbas Bahadori 0763964432 Canton de Zoug Fatemeh Moshayedi 0794026409 Section des Femmes Section en France Leila Mohammadgholikhani Mohammad Daizadeh 0786742510 L'Iran n`est pas un Etat de droit! 0792306952 0033631279527