Les SCPI continuent leur ascension
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Les SCPI continuent leur ascension
n RÉALISÉ PAR JULIE CANO MORALES Les SCPI continuent leur ascension D OSSIER Entre une collecte record et des rendements stables, la pierre-papier tire son épingle du jeu en 2014. Le point sur les résultats du marché. 30 GESTION DE FORTUNE – n° 258 – Avril 2015 PIERRE-PAPIER n D OSSIER //////////////////////////////////////////////////////////// 2014, une année record L es statistiques de l’Association française des Sociétés de Placement Immobilier (ASPIM) et de l’Institut de l’Épargne Immobilière et Foncière (IEIF) révèlent un niveau de collecte historiquement élevé pour les SCPI en 2014. Le véhicule d’investissement a en effet enregistré des flux nets de 2,93 milliards d’euros, en hausse de 16,6 % par rapport à l’année précédente. Cela permet au marché d’atteindre une capitalisation de 32,87 milliards d’euros à fin décembre 2014. Les encours sont en hausse de près de 10 % sur un an. Pour mémoire, ils n’étaient que de 18,95 milliards il y a seulement cinq ans et de 11,55 milliards d’euros en 2004. Ces résultats sont le signe d’une reconnaissance des vertus du produit. Pour Arnaud Dewachter, délégué général de l’ASPIM, « la préoccupation des Français quant au financement de leurs vieux jours est de plus en plus manifeste. La nécessité de la mise en place d’une épargne personnelle en plus du régime de répartition n’est plus à démontrer et l’immobilier non coté a du sens dans ce cadre ». Il s’agit en effet d’un actif tangible, qui présente une relative protection contre l’inflation, une volatilité mesurée ainsi qu’un rendement attractif. Les épargnants semblent donc avoir identifié les qualités intrinsèques des SCPI. « Ce nouveau record de collecte confirme que ces produits immobiliers trouvent toute leur place dans le paysage de l’épargne », se félicite Arnaud Dewachter. Une rentabilité quasi-stable Du côté des rendements, les SCPI résistent malgré les signes de fragilité montrés par le marché immobilier. « Les résultats font preuve de robustesse. Et malgré l’écart qui existe entre le taux de rendement des SCPI et celui des supports obligataires, il n’y a pas eu de surenchère au niveau des parts. Il s’agit donc d’un bilan sain », analyse Guy Marty, directeur général de l’IEIF. Le taux LES PERFORMANCES DES SCPI IMMOBILIER D’ENTREPRISE EN 2014 Taux de Distribution sur Valeur de Marché (DVM) 2013 2014 SCPI Bureaux 5,13 % 5,05 % SCPI Commerces 5,11 % 5,13 % SCPI Spécialisées 5,46 % 5,39 % SCPI Diversifiées 5,48 % 5,34 % Immobilier d’entreprise 5,15 % 5,08 % Source : ASPIM - IEIF de Distribution sur la Valeur de Marché (DVM) se maintient au-dessus des 5 %, à 5,08 % contre 5,15 % en 2013. La fourchette s’échelonne de 5,05 % pour les SCPI de bureaux à 5,39 % pour les spécialisées (cf. tableau ci-dessus). Dans son communiqué, l’ASPIM explique « cette diminution très mesurée à la fois par un léger retrait des revenus distribués (-0,81 %) et une progression de 0,54 % du prix moyen des parts (mesurée à la fois par le marché secondaire des SCPI à capital fixe et par le prix de souscription des SCPI à capital variable) ». Précisant que rapportée aux taux obligataires, la prime de risque est historiquement élevée. Philippe Vergine, cofondateur et directeur général de Primaliance, ajoute que « les revenus locatifs ont tendance à baisser et en parallèle les prix d’acquisition augmentent légèrement. D’où cette petite érosion du rendement ». On se demande alors si l’importance de la collecte enregistrée ne vient pas finalement diluer la rentabilité du placement. « C’est une question assez récurrente. Mais il faut remettre en perspective ces flux à investir par rapport au marché global de l’immobilier d’entreprise. En 2014, ce dernier a aussi connu un record de transactions, à presque 23 milliards d’euros. Les SCPI n’en représentent qu’un peu plus de 10 %. Par ailleurs, force est de constater que la rentabilité des investissements réalisés par les SCPI est cohérente avec la rentabilité moyenne du marché de l’immobilier d’entreprise », analyse Philippe Vergine. Ainsi, même si cela est sans doute plus compliqué que par le passé, les nouvelles acquisitions devraient toutefois permettre d’assurer un niveau de rendement en phase avec ce qu’attendent les épargnants. « Les SCPI ont aujourd’hui une force de frappe plus importante du fait de l’accroissement de la collecte. Et elles ont les moyens d’investir dans des secteurs de l’immobilier où d’autres acheteurs ne sont pas en mesure de concourir », note Arnaud Dewachter. Le positionnement des SCPI, à la jonction entre les particuliers ou encore les family offices d’un côté et les acteurs les plus importants tels que les foncières ou les compagnies d’assurance de l’autre, leur permet donc d’accéder à un secteur de la chaîne des investissements immobiliers affichant des rendements significatifs. De plus, les nouvelles acquisitions sont plus facilement conformes aux dernières normes, ce qui signifie qu’elles ne généreront pas de travaux. n° 258 – Avril 2015 – GESTION DE FORTUNE 31 D OSSIER n RÉALISÉ PAR JULIE CANO MORALES Une diversification croissante Les actifs prime, c’est-à-dire les immeubles de meilleure qualité, les mieux situés, etc., sont toutefois très recherchés. Les sociétés de gestion doivent alors jouer des coudes pour rester dans la course. Sans cela, il leur faut acheter des biens en périphérie ou de moins bonne qualité. D’autres, et elles sont de plus en plus nombreuses, ont fait le choix de la diversification. « C’est l’un des grands courants de 2014, remarque Guy Marty. Cela permet de contourner la pression que connaît le marché de l’immobilier d’entreprise ». D’où l’émergence de nouveaux produits dits spécialisés qui misent sur des secteurs Guy Marty IEIF DES ALÉAS BIEN ANTICIPÉS Les SCPI doivent faire face à une gestion locative de plus en plus complexe. Mais ces difficultés étaient attendues. - Pour ce qui concerne les travaux : Les sociétés ont traditionnellement beaucoup dépensé pour l’entretien des immeubles. Selon les actifs, cette adaptation peut engendrer des dépenses importantes. Si celles-ci sont jugées trop coûteuses, le patrimoine est arbitré au profit de biens plus récents. « C’est l’un des chapitres de la gestion aujourd’hui, souligne Guy Marty. C’est un sujet qui fait partie des préoccupations des sociétés de gestion et qui est déjà pris en compte dans les performances affichées ». - La négociation des conditions de location : Après une année 2013 tendue en matière de location et de négociation des loyers, 2014 s’est déroulée dans un contexte un peu plus apaisé, bien que toujours difficile. « Les entreprises veulent rationaliser leurs coûts. C’est d’ailleurs un élément qui a motivé des déménagements. Mais il semblerait que l’on ait atteint un plancher au niveau des négociations », déclare Philippe Vergine. L’adaptation des conditions contractuelles a permis aux SCPI de s’assurer de la présence de leurs locataires sur le long terme. Car ce que le gérant cherche à tout prix à éviter, c’est la vacance locative. Il semble que les SCPI aient très bien relevé ce défi, puisque l’on parle d’un taux de vacance de l’ordre de 10 % pour ces supports. « Les SCPI ont réussi à limiter les dégâts dans une phase économique peu favorable. Par ailleurs, cette politique de gestion locative réactive a également permis de ne pas creuser le niveau d’impayés », ajoute Arnaud Dewachter. n 32 GESTION DE FORTUNE – n° 258 – Avril 2015 identifiés tels que la logistique, la santé, le logement étudiant, etc. Les gestionnaires vont donc chercher du rendement ailleurs que sur les actifs traditionnels de bureaux et de commerces, pour lesquels il est plus compliqué aujourd’hui de maintenir une rémunération supérieure à 5 %. Si l’on en croit les résultats du 17e Baromètre IPD de l’investissement immobilier français réalisé en partenariat avec Crédit Foncier Immobilier, la majorité des acteurs sondés envisagent encore une baisse des taux de rendement prime sur Paris QCA (Quartier Central des Affaires) pour atteindre les 3,6 % (contre 3,9 % à fin 2014). Dans ce marché tendu, soulignons également que certaines SCPI ont fait le choix de puiser dans leurs réserves, aussi appelées RAN (Report À Nouveau), afin de servir une rémunération supérieure au seuil psychologique des 5 %. D’autres ont à l’inverse pu alimenter ce matelas de sécurité. « Les comportements ont été assez disparates en la matière », fait savoir Arnaud Dewachter. Par ailleurs, certaines sociétés de gestion ont aussi pu succomber à la tentation de distribuer une partie des plusvalues réalisées lors de la cession d’immeubles. Même si aucune tendance générale, là non plus, ne se PIERRE-PAPIER n D OSSIER ET LES SCPI IMMOBILIER LOGEMENT DANS TOUT ÇA ? Pour ce qui concerne le résidentiel, 13 produits ont réuni une collecte nette d’un peu plus de 199 millions d’euros en 2014. Ce marché est essentiellement porté par les SCPI de déficit foncier et Malraux, qui accueillent respectivement quelque 84 millions et 62 millions d’euros de flux nets. Les 3 SCPI Duflot qui ont vu le jour n’ont pas particulièrement séduit et atteignent une capitalisation au 31 décembre 2014 de 87 millions d’euros, pour une collecte de 41,5 millions d’euros en 2014. Il paraît que le Pinel suscite plus d’intérêt. Un nombre plus important de produits devrait être lancé. n dessine, « il faut rappeler que la SCPI est un produit de distribution de revenus et non de plus-values. Ces dernières devraient être réinvesties », estime Philippe Vergine. Enfin, dans le contexte de taux bas, les SCPI ont profiter de l’effet de levier du crédit. « Pour compenser les niveaux de rentabilité un peu plus faibles, certaines sociétés ont investi une petite partie à crédit. Ce qui a un effet relutif puisque cela coûte actuellement moins cher de payer le banquier que de payer l’associé », détaille le cofondateur et directeur général de Primaliance. Une façon intelligente de contourner la baisse des rendements immobiliers et de doper la rentabilité du produit. « Attention toutefois, les sociétés de gestion savent agir avec discernement et prudence. En parallèle, les souscripteurs ont peut-être eux aussi emprunté pour l’acquisition des parts. Il ne faut donc pas cumuler les briques d’endettement », alerte Arnaud Dewachter. La pratique de la Place à ce sujet serait de limiter le niveau des emprunts à 20 % par véhicule. n 01 49 97 56 54 www.fiducial-gerance.fr SCPI BUROBOUTIC Visa AMF SCPI n°13-14 en date du 31 mai 2013 La gestion de votre épargne immobilière SCPI FICOMMERCE Visa AMF SCPI n°13-21 en date du 2 août 2013 SCPI à capital fixe Gestion de 11 SCPI et de 6 groupements forestiers SCPI à capital variable Immobilier d’entreprise “commerces & bureaux” 735 000 m² d’actifs immobiliers gérés Immobilier d’entreprise “commerces” Capitalisation au 31/12/2014 : 340 M€ 900 immeubles et 2000 locataires sous gestion Capitalisation au 31/12/2014 : 536 M€ Éligible Assurance-vie 1,6 milliard d’€ d’épargne gérée pour 35 000 associés Éligible Assurance-vie TRI 15 ans au 31/12/2013 : 12,30 % DVM 2014 : 4,89 % TRI 15 ans au 31/12/2013 : 11,27 % DVM 2014 : 5,18 % FIDUCIAL Gérance - 41, avenue Gambetta - C.S. 50002 - 92928 Paris La Défense Cedex. Société de Gestion de portefeuille de FIA agréée au titre de la directive 2011/61/UE - Agrément AMF N° GP 08000009 du 27 mai 2008 et 15 mai 2014. FICOMMERCE résulte d’une opération de fusion-absorption rétroactive au 1er janvier 2013. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. n° 258 – Avril 2015du– patrimoine GESTIONdes DESCPI FORTUNE Les revenus peuvent varier à la hausse comme à la baisse. L’investissement dans une SCPI ne bénéficie d’aucune garantie de capital. L’illustration n’est pas représentative présentées33 ci-dessus. TRI : Taux de Rendement Interne. DVM : Dividende brut avant prélèvement libératoire versé au titre de l’année n divisé par prix de part acquéreur moyen de l’année n. D OSSIER n RÉALISÉ PAR JULIE CANO MORALES Zoom sur les résultats de 2014 RÉSULTATS DES SCPI IMMOBILIER D'ENTREPRISE EN 2014 Collecte brute 2014 (variation annuelle) Collecte nette 2014 (variation annuelle) Capitalisation au 31/12/2014 Nombre de SCPI DVM 2014 2 258 467 500 € (+6 %) 1 823 916 255 € (+7,3 %) 22 205 193 162 € (+9,7 %) 37 5,05 % Commerces 515 820 650 € (+8,7 %) 437 223 256 € (+5,8 %) 4 640 719 133 € (+10,8 %) 21 5,13 % Spécialisées 156 032 607 € (+103,6 %) 154 032 513 € (+103,3 %) 331 475 867 € (+87,3 %) 5 5,39 % Diversifiées 339 541 784 € (+105,8 %) 315 626 131 € (+120,2 %) 2 019 519 630 € (+15 %) 20 5,34 % 3 269 862 541 € (+14,8 %) 2 730 798 156 € (+17,1 %) 29 196 907 792 € (+10,7 %) 83 5,08 % Bureaux Total immobilier d'entreprise Source : ASPIM / IEIF LES 5 PREMIÈRES SOCIÉTÉS DE GESTION EN TERMES DE CAPITALISATION Capitalisation au 31/12/2014 Société de gestion La Française AM 6 358 439 276 € Amundi Immobilier 3 837 753 256 € Groupe BNP Paribas 3 464 088 470 € Sofidy SA 2 847 884 118 € Ciloger (Caisse d'Épargne Banque Postale) 1 859 291 906 € LES 5 SOCIÉTÉS DE GESTION QUI ONT LE PLUS COLLECTÉ EN 2014 Société de gestion Collecte nette 2014 Primonial REIM 473 867 943 € Groupe BNP Paribas 313 547 723 € Amundi Immobilier 286 849 538 € Sofidy SA 244 157 420 € La Française AM 235 125 489 € Source : IEIF Source : IEIF LES 5 SCPI QUI ONT LE PLUS COLLECTÉ EN 2014 Nom de la SCPI PRIMOPIERRE ACCIMMO-PIERRE PFO 2 IMMORENTE CORUM CONVICTIONS Collecte 2014 Société de gestion Type de capital Catégorie Primonial REIM Variable Bureaux 276 288 005 € 5,22 % 1,40 % Groupe BNP Paribas Variable Bureaux 241 491 613 € 4,70 % 0,43 % Perial Variable Bureaux 223 220 634 € 5,22 % 0% Sofidy SA Variable Commerces 170 347 520 € 5,22 % 0% Corum AM Variable Diversifiées 132 171 600 € 6,31 % 1,29 % Source : IEIF 34 GESTION DE FORTUNE – n° 258 – Avril 2015 nette DVM 2014 VPM 2014 PIERRE-PAPIER n D OSSIER LES 20 PREMIÈRES SCPI À CAPITAL FIXE EN TERMES DE CAPITALISATION au Capitalisation 31/12/2014 DVM 2014 VPM 2014 Bureaux 1 160 452 755 € 5,13 % 3,38 % Fixe Bureaux 765 304 225 € 4,81 % 0,62 % NAMI-AEW Europe Fixe Bureaux 480 386 180 € 4,87 % 0,14 % Perial Fixe Bureaux 478 907 963 € 5,40 % -12,44 % Ciloger Fixe Diversifiées 419 806 625 € 5,21 % -0,36 % Groupe BNP Paribas Fixe Bureaux 384 585 840 € 5,42 % 0,12 % Fiducial Fixe Diversifiées 339 859 800 € 4,89 % -0,97 % Primonial REIM Fixe Bureaux 313 393 012 € 5,43 % 6,97 % PARTICIPATION FONCIÈRE OPPORTUNITÉ Perial Fixe Bureaux 276 759 613 € 5,68 % -11,19 % FONCIA PIERRE RENDEMENT Foncia Fixe Commerces 265 943 860 € 5,16 % 2,58 % Deltager (6 Caisses régionales du Crédit Agricole) Fixe Bureaux 265 367 551 € 5,83 % 0,09 % AEW Europe SGP Fixe Diversifiées 243 684 000 € 5,36 % 0% Groupe BNP Paribas Fixe Commerces 221 927 780 € 4,37 % 0,04 % Immovalor Gestion (Groupe Allianz) Fixe Scellier 213 593 669 € NA NA NAMI-AEW Europe Fixe Bureaux 189 842 081 € 5,30 % -1,21 % PREMELY HABITAT 2 Amundi Immobilier Fixe Scellier 173 267 530 € NA NA IMMO PLACEMENT Cabinet Voisin Fixe Bureaux 154 977 600 € 5,75 % -0,77 % CILOGER HABITAT Ciloger Fixe Scellier 146 765 276 € NA NA ACTIPIERRE 3 Ciloger Fixe Commerces 144 338 852 € 5,46 % 0,02 % CILOGER HABITAT 2 Ciloger Fixe Scellier BBC 139 011 392 € NA NA Nom de la SCPI Groupe Type capital Catégorie ACCÈS VALEUR PIERRE Groupe BNP Paribas Fixe FRUCTIPIERRE NAMI-AEW Europe LAFFITTE PIERRE PARTICIPATION FONCIÈRE 1 ATOUT PIERRE DIVERSIFICATION FRANCE INVESTIPIERRE BUROBOUTIC UFIFRANCE IMMOBILIER UNIDELTA FRUCTIFONDS IMMOBILIER PIERRE SÉLECTION DOMIVALOR 4 FRUCTIRÉGIONS Source : IEIF n° 258 – Avril 2015 – GESTION DE FORTUNE 35 D OSSIER n RÉALISÉ PAR JULIE CANO MORALES LES 20 PREMIÈRES SCPI À CAPITAL VARIABLE EN TERMES DE CAPITALISATION au Capitalisation 31/12/2014 DVM 2014 VPM 2014 Commerces 1 959 292 800 € 5,22 % 0% Variable Bureaux 1 616 307 120 € 5% 2,86 % La Française AM Variable Bureaux 1 612 551 385 € 4,50 % 0% Amundi Immobilier Variable Bureaux 1 597 774 050 € 5,11 % 0% HSBC Variable Bureaux 1 446 881 150 € 5,15 % -0,88 % EPARGNE FONCIÈRE La Française AM Variable Bureaux 1 295 912 200 € 5,31 % 0% RIVOLI AVENIR PATRIMOINE Amundi Immobilier Variable Bureaux 1 180 173 280 € 4,81 % 0% PRIMOPIERRE Primonial REIM Variable Bureaux 1 037 031 492 € 5,22 % 1,40 % Perial Variable Bureaux 1 019 211 284 € 5,22 % 0% La Française AM Variable Bureaux 971 720 040 € 4,51 % 0% Groupe BNP Paribas Variable Bureaux 960 332 516 € 4,70 % 0,43 % Immovalor Gestion (Groupe Allianz) Variable Bureaux 858 664 000 € 4,70 % 0% Sofidy SA Variable Bureaux 743 657 850 € 5,37 % 0% La Française AM Variable Bureaux 715 818 250 € 4,89 % 0% Banque Populaire Atlantique Variable Bureaux 552 191 968 € 5,21 % 3,08 % FICOMMERCE Fiducial Variable Commerces 536 185 320 € 5,18 % 0,64 % GENEPIERRE Amundi Immobilier Variable Bureaux 395 103 839 € 5,08 % 31,32 % IMMOFONDS 4 La Française AM Variable Bureaux 281 525 625 € 4,81 % 0% ACTIPIERRE EUROPE Ciloger Variable Commerces 274 178 916 € 4,70 % 0% PIERRE PLUS Ciloger Variable Commerces 270 717 096 € 5,01 % 0% Nom de la SCPI Groupe Type capital Catégorie IMMORENTE Sofidy SA Variable NOTAPIERRE Unofi SELECTINVEST 1 EDISSIMMO ÉLYSÉES PIERRE PFO 2 CRÉDIT MUTUEL PIERRE 1 ACCIMMO-PIERRE ALLIANZ PIERRE EFIMMO 1 LFP PIERRE ATLANTIQUE MUR RÉGIONS Source : IEIF GLOSSAIRE DVM : Taux de Distribution sur Valeur de Marché. Il se définit comme la division du dividende brut avant prélèvement libératoire versé au titre de l'année (y compris les acomptes exceptionnels et quote-part de plus-values distribuées) par le prix de la part acquéreur. VPM : Variation du Prix Moyen de la part. Elle se détermine par la division de l'écart entre le prix acquéreur moyen de l'année N et le prix acquéreur moyen de l'année N-1 par le prix de part acquéreur moyen de l'année N-1. SCPI Bureaux ou SCPI Commerces : SCPI dont au moins 70 % du patrimoine est constitué de l'un de ces types d'actifs. SCPI Spécialisées : SCPI investies sur un secteur identifié (logistique, Ehpad, logement étudiant, etc.). SCPI Diversifiées : SCPI dont aucun type d'actifs ne dépasse 70 % du patrimoine. 36 GESTION DE FORTUNE – n° 258 – Avril 2015 PIERRE-PAPIER n D OSSIER //////////////////////////////////////////////////////////// Quelles perspectives pour 2015 ? en sorte que l’Hexagone reste un lieu propice à l’investissement. Pas de saturation du marché T ous les indicateurs semblent être réunis pour battre un nouveau record en 2015. Les SCPI devraient profiter de cette dynamique qui s’est installée ces dernières années. Et les performances affichées, bien supérieures à celles d’autres placements, pourraient attirer nombre d’épargnants. « Il revient toutefois aux gestionnaires de placer avec précision cette collecte pour que les SCPI ne trahissent pas leur promesse de verser un rendement durablement élevé », remarque Arnaud Dewachter. En parallèle, « on peut également s’attendre à une augmentation du prix des parts. Cela permettra d’ajuster la rentabilité des SCPI avec le contexte de taux », annonce Philippe Vergine. Des enjeux déjà bien identifiés Le maintien des taux bas, le niveau des devises et la chute du pétrole sont autant d’éléments qui profiteront aux ménages mais aussi, et surtout, aux entreprises. Philippe Vergine y voit un signe que « le marché locatif pourrait être moins maussade en 2015. Cela crée un terrain de confiance vertueux pour la collecte et la santé du marché des SCPI ». Les sociétés n’auront a priori pas à faire face à de nouveaux défis en 2015, si ce n’est ceux qu’elles connaissent déjà. Prévenir les difficultés des locataires, s’assurer de la pérennité des baux et de la santé financière des occupants resteront au cœur de leurs préoccupations. Il leur reviendra également d’investir la manne de flux collectés dans des conditions satisfaisantes. « Il y aura toujours autant, si ce n’est plus, de concurrence sur le marché de l’investissement, projette Philippe Vergine. Les sociétés devront donc être très sélectives. Elles auront sans doute aussi intérêt à savoir freiner les élans de collecte ». En outre, le mouvement de transfert des investissements vers l’étranger ne devrait pas s’inverser. « Pour assurer de manière durable un rendement intéressant aux porteurs de parts, les sociétés de gestion vont continuer à se tourner vers de nouveaux terrains de jeux pour aller chercher de la diversification et de la performance », déclare le délégué général de l’ASPIM. L’Allemagne, la Belgique et l’Espagne notamment sortent du lot. « Par ailleurs, le contexte réglementaire, on l’a vu avec la loi Pinel qui est venue réviser le régime juridique des baux commerciaux avec un manque de concertation regrettable, peut donner de plus en plus envie aux sociétés de gestion d’investir en dehors de nos frontières », ajoute Arnaud Dewachter. Les pouvoirs publics devront alors jouer leur rôle et faire Philippe Vergine Primaliance Arnaud Dewachter ASPIM Mais il n’y a pas que sur le terrain des acquisitions que les sociétés de gestion se diversifient. Elles multiplient également les supports commercialisés en lançant des OPCVM immobiliers ou encore des FPCI. Cela peut-il s’interpréter comme une saturation du marché des SCPI ? Ce n’est pas l’avis des professionnels interrogés. Pour Philippe Vergine, « le savoir-faire des sociétés de gestion peut se traduire sous plusieurs formes. Il ne s’agit là que de cadres juridiques différents. Et les SCPI restent au cœur de la classe d’actifs ». Et Arnaud Dewachter d’ajouter : « Imaginons qu’une infime partie des entreprises françaises détentrices de leurs murs d’activité, alors même que la gestion immobilière n’est pas leur cœur de métier, décide d’arbitrer la valeur de ce patrimoine pour en retirer un capital. Il y aurait là un formidable vecteur de croissance pour les fonds immobiliers qui viendraient flécher de l’épargne productive vers le financement à long terme des besoins immobiliers des entreprises. Il y a donc encore beaucoup de ressources qui pourront être exploitées par les SCPI notamment ». Cet enrichissement des gammes de solutions marketing vise donc simplement à séduire un public supplémentaire. Une façon de démocratiser l’accès aux supports immobiliers. « La dynamique rencontrée par les OPCI n’entrave d’ailleurs pas le succès des SCPI », conclut Arnaud Dewachter. n n° 258 – Avril 2015 – GESTION DE FORTUNE 37