Les SCPI continuent leur ascension

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Les SCPI continuent leur ascension
n RÉALISÉ PAR JULIE CANO MORALES
Les SCPI continuent
leur ascension
D OSSIER

Entre une collecte record et des rendements stables, la pierre-papier tire son
épingle du jeu en 2014. Le point sur les résultats du marché.
30 GESTION DE FORTUNE – n° 258 – Avril 2015
PIERRE-PAPIER n
D OSSIER
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2014, une année record
L
es statistiques de l’Association
française des Sociétés de Placement Immobilier (ASPIM) et
de l’Institut de l’Épargne Immobilière et Foncière (IEIF) révèlent un niveau
de collecte historiquement élevé pour les
SCPI en 2014. Le véhicule d’investissement a en effet enregistré des flux nets
de 2,93 milliards d’euros, en hausse de
16,6 % par rapport à l’année précédente.
Cela permet au marché d’atteindre une
capitalisation de 32,87 milliards d’euros à
fin décembre 2014. Les encours sont en
hausse de près de 10 % sur un an. Pour
mémoire, ils n’étaient que de 18,95 milliards il y a seulement cinq ans et de 11,55
milliards d’euros en 2004. Ces résultats
sont le signe d’une reconnaissance des
vertus du produit. Pour Arnaud Dewachter,
délégué général de l’ASPIM, « la préoccupation des Français quant au financement
de leurs vieux jours est de plus en plus manifeste. La nécessité de la mise en place
d’une épargne personnelle en plus du régime de répartition n’est plus à démontrer
et l’immobilier non coté a du sens dans ce
cadre ». Il s’agit en effet d’un actif tangible,
qui présente une relative protection contre
l’inflation, une volatilité mesurée ainsi
qu’un rendement attractif. Les épargnants
semblent donc avoir identifié les qualités intrinsèques des SCPI. « Ce nouveau
record de collecte confirme que ces produits immobiliers trouvent toute leur place
dans le paysage de l’épargne », se félicite
Arnaud Dewachter.
Une rentabilité quasi-stable
Du côté des rendements, les SCPI résistent
malgré les signes de fragilité montrés par
le marché immobilier. « Les résultats font
preuve de robustesse. Et malgré l’écart qui
existe entre le taux de rendement des SCPI
et celui des supports obligataires, il n’y a
pas eu de surenchère au niveau des parts.
Il s’agit donc d’un bilan sain », analyse Guy
Marty, directeur général de l’IEIF. Le taux
LES PERFORMANCES DES SCPI IMMOBILIER D’ENTREPRISE
EN 2014
Taux de Distribution sur Valeur de Marché
(DVM)
2013
2014
SCPI Bureaux
5,13 %
5,05 %
SCPI Commerces
5,11 %
5,13 %
SCPI Spécialisées
5,46 %
5,39 %
SCPI Diversifiées
5,48 %
5,34 %
Immobilier d’entreprise
5,15 %
5,08 %
Source : ASPIM - IEIF
de Distribution sur la Valeur de Marché
(DVM) se maintient au-dessus des 5 %,
à 5,08 % contre 5,15 % en 2013. La fourchette s’échelonne de 5,05 % pour les SCPI
de bureaux à 5,39 % pour les spécialisées
(cf. tableau ci-dessus). Dans son communiqué, l’ASPIM explique « cette diminution
très mesurée à la fois par un léger retrait
des revenus distribués (-0,81 %) et une
progression de 0,54 % du prix moyen des
parts (mesurée à la fois par le marché
secondaire des SCPI à capital fixe et par
le prix de souscription des SCPI à capital
variable) ». Précisant que rapportée aux
taux obligataires, la prime de risque est
historiquement élevée. Philippe Vergine,
cofondateur et directeur général de Primaliance, ajoute que « les revenus locatifs
ont tendance à baisser et en parallèle les
prix d’acquisition augmentent légèrement.
D’où cette petite érosion du rendement ».
On se demande alors si l’importance de la
collecte enregistrée ne vient pas finalement
diluer la rentabilité du placement. « C’est
une question assez récurrente. Mais il faut
remettre en perspective ces flux à investir
par rapport au marché global de l’immobilier d’entreprise. En 2014, ce dernier a aussi
connu un record de transactions, à presque
23 milliards d’euros. Les SCPI n’en représentent qu’un peu plus de 10 %. Par ailleurs,
force est de constater que la rentabilité des
investissements réalisés par les SCPI est
cohérente avec la rentabilité moyenne du
marché de l’immobilier d’entreprise », analyse Philippe Vergine. Ainsi, même si cela
est sans doute plus compliqué que par le
passé, les nouvelles acquisitions devraient
toutefois permettre d’assurer un niveau de
rendement en phase avec ce qu’attendent
les épargnants. « Les SCPI ont aujourd’hui
une force de frappe plus importante du fait
de l’accroissement de la collecte. Et elles
ont les moyens d’investir dans des secteurs de l’immobilier où d’autres acheteurs
ne sont pas en mesure de concourir », note
Arnaud Dewachter. Le positionnement des
SCPI, à la jonction entre les particuliers ou
encore les family offices d’un côté et les
acteurs les plus importants tels que les
foncières ou les compagnies d’assurance
de l’autre, leur permet donc d’accéder à un
secteur de la chaîne des investissements
immobiliers affichant des rendements
significatifs. De plus, les nouvelles acquisitions sont plus facilement conformes aux
dernières normes, ce qui signifie qu’elles ne
généreront pas de travaux.

n° 258 – Avril 2015 – GESTION DE FORTUNE 31
D OSSIER
n RÉALISÉ PAR JULIE CANO MORALES
Une diversification
croissante
Les actifs prime, c’est-à-dire les
immeubles de meilleure qualité,
les mieux situés, etc., sont toutefois très recherchés. Les sociétés
de gestion doivent alors jouer des
coudes pour rester dans la course.
Sans cela, il leur faut acheter des
biens en périphérie ou de moins
bonne qualité. D’autres, et elles
sont de plus en plus nombreuses,
ont fait le choix de la diversification.
« C’est l’un des grands courants de
2014, remarque Guy Marty. Cela
permet de contourner la pression
que connaît le marché de l’immobilier d’entreprise ». D’où l’émergence
de nouveaux produits dits spécialisés qui misent sur des secteurs Guy Marty
IEIF
DES ALÉAS BIEN ANTICIPÉS
Les SCPI doivent faire face à une gestion locative de plus en plus complexe. Mais ces
difficultés étaient attendues.
- Pour ce qui concerne les travaux : Les sociétés ont traditionnellement beaucoup
dépensé pour l’entretien des immeubles. Selon les actifs, cette adaptation peut engendrer des dépenses importantes. Si celles-ci sont jugées trop coûteuses, le patrimoine est arbitré au profit de biens plus récents. « C’est l’un des chapitres de la gestion
aujourd’hui, souligne Guy Marty. C’est un sujet qui fait partie des préoccupations des sociétés de gestion et qui est déjà pris en compte dans les performances affichées ».
- La négociation des conditions de location : Après une année 2013 tendue en matière de location et de négociation des loyers, 2014 s’est déroulée dans un contexte
un peu plus apaisé, bien que toujours difficile. « Les entreprises veulent rationaliser leurs
coûts. C’est d’ailleurs un élément qui a motivé des déménagements. Mais il semblerait que l’on
ait atteint un plancher au niveau des négociations », déclare Philippe Vergine. L’adaptation des conditions contractuelles a permis aux SCPI de s’assurer de la présence de
leurs locataires sur le long terme. Car ce que le gérant cherche à tout prix à éviter,
c’est la vacance locative. Il semble que les SCPI aient très bien relevé ce défi, puisque
l’on parle d’un taux de vacance de l’ordre de 10 % pour ces supports. « Les SCPI ont
réussi à limiter les dégâts dans une phase économique peu favorable. Par ailleurs, cette politique de gestion locative réactive a également permis de ne pas creuser le niveau d’impayés »,
ajoute Arnaud Dewachter. n
32 GESTION DE FORTUNE – n° 258 – Avril 2015
identifiés tels que la logistique, la
santé, le logement étudiant, etc.
Les gestionnaires vont donc chercher du rendement ailleurs que sur
les actifs traditionnels de bureaux
et de commerces, pour lesquels
il est plus compliqué aujourd’hui
de maintenir une rémunération
supérieure à 5 %. Si l’on en croit
les résultats du 17e Baromètre
IPD de l’investissement immobilier français réalisé en partenariat
avec Crédit Foncier Immobilier, la
majorité des acteurs sondés envisagent encore une baisse des taux
de rendement prime sur Paris QCA
(Quartier Central des Affaires) pour
atteindre les 3,6 % (contre 3,9 % à
fin 2014).
Dans ce marché tendu, soulignons
également que certaines SCPI ont
fait le choix de puiser dans leurs
réserves, aussi appelées RAN
(Report À Nouveau), afin de servir une rémunération supérieure
au seuil psychologique des 5 %.
D’autres ont à l’inverse pu alimenter ce matelas de sécurité. « Les
comportements ont été assez disparates en la matière », fait savoir
Arnaud Dewachter. Par ailleurs,
certaines sociétés de gestion ont
aussi pu succomber à la tentation
de distribuer une partie des plusvalues réalisées lors de la cession
d’immeubles. Même si aucune tendance générale, là non plus, ne se
PIERRE-PAPIER n
D OSSIER
ET LES SCPI IMMOBILIER
LOGEMENT DANS TOUT ÇA ?
Pour ce qui concerne le résidentiel, 13 produits ont réuni une collecte nette
d’un peu plus de 199 millions d’euros en 2014. Ce marché est essentiellement
porté par les SCPI de déficit foncier et Malraux, qui accueillent respectivement quelque 84 millions et 62 millions d’euros de flux nets. Les 3 SCPI Duflot
qui ont vu le jour n’ont pas particulièrement séduit et atteignent une capitalisation au 31 décembre 2014 de 87 millions d’euros, pour une collecte de 41,5
millions d’euros en 2014. Il paraît que le Pinel suscite plus d’intérêt. Un nombre
plus important de produits devrait être lancé. n
dessine, « il faut rappeler que la SCPI est un
produit de distribution de revenus et non de
plus-values. Ces dernières devraient être
réinvesties », estime Philippe Vergine.
Enfin, dans le contexte de taux bas, les
SCPI ont profiter de l’effet de levier du
crédit. « Pour compenser les niveaux de
rentabilité un peu plus faibles, certaines
sociétés ont investi une petite partie à
crédit. Ce qui a un effet relutif puisque
cela coûte actuellement moins cher de
payer le banquier que de payer l’associé »,
détaille le cofondateur et directeur général de Primaliance. Une façon intelligente
de contourner la baisse des rendements
immobiliers et de doper la rentabilité du
produit. « Attention toutefois, les sociétés
de gestion savent agir avec discernement
et prudence. En parallèle, les souscripteurs ont peut-être eux aussi emprunté
pour l’acquisition des parts. Il ne faut donc
pas cumuler les briques d’endettement »,
alerte Arnaud Dewachter. La pratique de la
Place à ce sujet serait de limiter le niveau
des emprunts à 20 % par véhicule. n

01 49 97 56 54
www.fiducial-gerance.fr
SCPI BUROBOUTIC
Visa AMF SCPI n°13-14 en date du 31 mai 2013
La gestion de votre
épargne immobilière
SCPI FICOMMERCE
Visa AMF SCPI n°13-21 en date du 2 août 2013
SCPI à capital fixe
Gestion de 11 SCPI et
de 6 groupements forestiers
SCPI à capital variable
Immobilier d’entreprise
“commerces & bureaux”
735 000 m² d’actifs
immobiliers gérés
Immobilier d’entreprise
“commerces”
Capitalisation au
31/12/2014 : 340 M€
900 immeubles et
2000 locataires sous gestion
Capitalisation au
31/12/2014 : 536 M€
Éligible Assurance-vie
1,6 milliard d’€ d’épargne
gérée pour 35 000 associés
Éligible Assurance-vie
TRI 15 ans au
31/12/2013 : 12,30 %
DVM 2014 : 4,89 %
TRI 15 ans au
31/12/2013 : 11,27 %
DVM 2014 : 5,18 %
FIDUCIAL Gérance - 41, avenue Gambetta - C.S. 50002 - 92928 Paris La Défense Cedex. Société de Gestion de portefeuille de FIA agréée au titre de la directive 2011/61/UE - Agrément AMF N° GP 08000009 du 27 mai 2008 et 15 mai 2014.
FICOMMERCE résulte d’une opération de fusion-absorption rétroactive au 1er janvier 2013. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures.
n° 258
– Avril 2015du– patrimoine
GESTIONdes
DESCPI
FORTUNE
Les revenus peuvent varier à la hausse comme à la baisse. L’investissement dans une SCPI ne bénéficie d’aucune garantie de capital. L’illustration n’est
pas représentative
présentées33
ci-dessus.
TRI : Taux de Rendement Interne. DVM : Dividende brut avant prélèvement libératoire versé au titre de l’année n divisé par prix de part acquéreur moyen de l’année n.
D OSSIER
n RÉALISÉ PAR JULIE CANO MORALES
Zoom sur les résultats de 2014
RÉSULTATS DES SCPI IMMOBILIER D'ENTREPRISE EN 2014
Collecte brute 2014
(variation annuelle)
Collecte nette 2014
(variation annuelle)
Capitalisation au
31/12/2014
Nombre de
SCPI
DVM 2014
2 258 467 500 €
(+6 %)
1 823 916 255 €
(+7,3 %)
22 205 193 162 €
(+9,7 %)
37
5,05 %
Commerces
515 820 650 €
(+8,7 %)
437 223 256 €
(+5,8 %)
4 640 719 133 €
(+10,8 %)
21
5,13 %
Spécialisées
156 032 607 €
(+103,6 %)
154 032 513 €
(+103,3 %)
331 475 867 €
(+87,3 %)
5
5,39 %
Diversifiées
339 541 784 €
(+105,8 %)
315 626 131 €
(+120,2 %)
2 019 519 630 €
(+15 %)
20
5,34 %
3 269 862 541 €
(+14,8 %)
2 730 798 156 €
(+17,1 %)
29 196 907 792 €
(+10,7 %)
83
5,08 %
Bureaux
Total immobilier
d'entreprise
Source : ASPIM / IEIF
LES 5 PREMIÈRES SOCIÉTÉS DE GESTION EN
TERMES DE CAPITALISATION
Capitalisation au
31/12/2014
Société de gestion
La Française AM
6 358 439 276 €
Amundi Immobilier
3 837 753 256 €
Groupe BNP Paribas
3 464 088 470 €
Sofidy SA
2 847 884 118 €
Ciloger (Caisse d'Épargne Banque Postale)
1 859 291 906 €
LES 5 SOCIÉTÉS DE GESTION QUI ONT LE
PLUS COLLECTÉ EN 2014
Société de gestion
Collecte nette 2014
Primonial REIM
473 867 943 €
Groupe BNP Paribas
313 547 723 €
Amundi Immobilier
286 849 538 €
Sofidy SA
244 157 420 €
La Française AM
235 125 489 €
Source : IEIF
Source : IEIF
LES 5 SCPI QUI ONT LE PLUS COLLECTÉ EN 2014
Nom de la SCPI
PRIMOPIERRE
ACCIMMO-PIERRE
PFO 2
IMMORENTE
CORUM
CONVICTIONS
Collecte
2014
Société de gestion
Type de capital
Catégorie
Primonial REIM
Variable
Bureaux
276 288 005 €
5,22 %
1,40 %
Groupe BNP Paribas
Variable
Bureaux
241 491 613 €
4,70 %
0,43 %
Perial
Variable
Bureaux
223 220 634 €
5,22 %
0%
Sofidy SA
Variable
Commerces
170 347 520 €
5,22 %
0%
Corum AM
Variable
Diversifiées
132 171 600 €
6,31 %
1,29 %
Source : IEIF
34 GESTION DE FORTUNE – n° 258 – Avril 2015
nette
DVM 2014 VPM 2014
PIERRE-PAPIER n
D OSSIER
LES 20 PREMIÈRES SCPI À CAPITAL FIXE EN TERMES DE CAPITALISATION
au
Capitalisation
31/12/2014
DVM
2014
VPM
2014
Bureaux
1 160 452 755 €
5,13 %
3,38 %
Fixe
Bureaux
765 304 225 €
4,81 %
0,62 %
NAMI-AEW Europe
Fixe
Bureaux
480 386 180 €
4,87 %
0,14 %
Perial
Fixe
Bureaux
478 907 963 €
5,40 %
-12,44 %
Ciloger
Fixe
Diversifiées
419 806 625 €
5,21 %
-0,36 %
Groupe BNP Paribas
Fixe
Bureaux
384 585 840 €
5,42 %
0,12 %
Fiducial
Fixe
Diversifiées
339 859 800 €
4,89 %
-0,97 %
Primonial REIM
Fixe
Bureaux
313 393 012 €
5,43 %
6,97 %
PARTICIPATION
FONCIÈRE
OPPORTUNITÉ
Perial
Fixe
Bureaux
276 759 613 €
5,68 %
-11,19 %
FONCIA PIERRE
RENDEMENT
Foncia
Fixe
Commerces
265 943 860 €
5,16 %
2,58 %
Deltager (6 Caisses régionales du
Crédit Agricole)
Fixe
Bureaux
265 367 551 €
5,83 %
0,09 %
AEW Europe SGP
Fixe
Diversifiées
243 684 000 €
5,36 %
0%
Groupe BNP Paribas
Fixe
Commerces
221 927 780 €
4,37 %
0,04 %
Immovalor Gestion (Groupe Allianz)
Fixe
Scellier
213 593 669 €
NA
NA
NAMI-AEW Europe
Fixe
Bureaux
189 842 081 €
5,30 %
-1,21 %
PREMELY HABITAT 2
Amundi Immobilier
Fixe
Scellier
173 267 530 €
NA
NA
IMMO PLACEMENT
Cabinet Voisin
Fixe
Bureaux
154 977 600 €
5,75 %
-0,77 %
CILOGER HABITAT
Ciloger
Fixe
Scellier
146 765 276 €
NA
NA
ACTIPIERRE 3
Ciloger
Fixe
Commerces
144 338 852 €
5,46 %
0,02 %
CILOGER HABITAT 2
Ciloger
Fixe
Scellier BBC
139 011 392 €
NA
NA
Nom de la SCPI
Groupe
Type capital
Catégorie
ACCÈS VALEUR
PIERRE
Groupe BNP Paribas
Fixe
FRUCTIPIERRE
NAMI-AEW Europe
LAFFITTE PIERRE
PARTICIPATION
FONCIÈRE 1
ATOUT PIERRE
DIVERSIFICATION
FRANCE
INVESTIPIERRE
BUROBOUTIC
UFIFRANCE
IMMOBILIER
UNIDELTA
FRUCTIFONDS
IMMOBILIER
PIERRE SÉLECTION
DOMIVALOR 4
FRUCTIRÉGIONS
Source : IEIF

n° 258 – Avril 2015 – GESTION DE FORTUNE 35
D OSSIER
n RÉALISÉ PAR JULIE CANO MORALES
LES 20 PREMIÈRES SCPI À CAPITAL VARIABLE EN TERMES DE CAPITALISATION
au
Capitalisation
31/12/2014
DVM
2014
VPM
2014
Commerces
1 959 292 800 €
5,22 %
0%
Variable
Bureaux
1 616 307 120 €
5%
2,86 %
La Française AM
Variable
Bureaux
1 612 551 385 €
4,50 %
0%
Amundi Immobilier
Variable
Bureaux
1 597 774 050 €
5,11 %
0%
HSBC
Variable
Bureaux
1 446 881 150 €
5,15 %
-0,88 %
EPARGNE FONCIÈRE
La Française AM
Variable
Bureaux
1 295 912 200 €
5,31 %
0%
RIVOLI AVENIR
PATRIMOINE
Amundi Immobilier
Variable
Bureaux
1 180 173 280 €
4,81 %
0%
PRIMOPIERRE
Primonial REIM
Variable
Bureaux
1 037 031 492 €
5,22 %
1,40 %
Perial
Variable
Bureaux
1 019 211 284 €
5,22 %
0%
La Française AM
Variable
Bureaux
971 720 040 €
4,51 %
0%
Groupe BNP Paribas
Variable
Bureaux
960 332 516 €
4,70 %
0,43 %
Immovalor Gestion (Groupe Allianz)
Variable
Bureaux
858 664 000 €
4,70 %
0%
Sofidy SA
Variable
Bureaux
743 657 850 €
5,37 %
0%
La Française AM
Variable
Bureaux
715 818 250 €
4,89 %
0%
Banque Populaire Atlantique
Variable
Bureaux
552 191 968 €
5,21 %
3,08 %
FICOMMERCE
Fiducial
Variable
Commerces
536 185 320 €
5,18 %
0,64 %
GENEPIERRE
Amundi Immobilier
Variable
Bureaux
395 103 839 €
5,08 %
31,32 %
IMMOFONDS 4
La Française AM
Variable
Bureaux
281 525 625 €
4,81 %
0%
ACTIPIERRE
EUROPE
Ciloger
Variable
Commerces
274 178 916 €
4,70 %
0%
PIERRE PLUS
Ciloger
Variable
Commerces
270 717 096 €
5,01 %
0%
Nom de la SCPI
Groupe
Type capital
Catégorie
IMMORENTE
Sofidy SA
Variable
NOTAPIERRE
Unofi
SELECTINVEST 1
EDISSIMMO
ÉLYSÉES PIERRE
PFO 2
CRÉDIT MUTUEL
PIERRE 1
ACCIMMO-PIERRE
ALLIANZ PIERRE
EFIMMO 1
LFP PIERRE
ATLANTIQUE MUR
RÉGIONS
Source : IEIF
GLOSSAIRE
DVM : Taux de Distribution sur Valeur de Marché. Il se définit comme la division du dividende brut avant prélèvement libératoire versé
au titre de l'année (y compris les acomptes exceptionnels et quote-part de plus-values distribuées) par le prix de la part acquéreur.
VPM : Variation du Prix Moyen de la part. Elle se détermine par la division de l'écart entre le prix acquéreur moyen de l'année N et le prix
acquéreur moyen de l'année N-1 par le prix de part acquéreur moyen de l'année N-1.
SCPI Bureaux ou SCPI Commerces : SCPI dont au moins 70 % du patrimoine est constitué de l'un de ces types d'actifs.
SCPI Spécialisées : SCPI investies sur un secteur identifié (logistique, Ehpad, logement étudiant, etc.).
SCPI Diversifiées : SCPI dont aucun type d'actifs ne dépasse 70 % du patrimoine.
36 GESTION DE FORTUNE – n° 258 – Avril 2015
PIERRE-PAPIER n
D OSSIER
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Quelles perspectives
pour 2015 ?
en sorte que l’Hexagone reste un
lieu propice à l’investissement.
Pas de saturation du marché
T
ous les indicateurs
semblent être réunis
pour battre un nouveau
record en 2015. Les
SCPI devraient profiter de cette dynamique qui s’est installée ces dernières années. Et les performances
affichées, bien supérieures à celles
d’autres placements, pourraient
attirer nombre d’épargnants. « Il revient toutefois aux gestionnaires de
placer avec précision cette collecte
pour que les SCPI ne trahissent
pas leur promesse de verser un
rendement durablement élevé »,
remarque Arnaud Dewachter.
En parallèle, « on peut également
s’attendre à une augmentation
du prix des parts. Cela permettra
d’ajuster la rentabilité des SCPI
avec le contexte de taux », annonce
Philippe Vergine.
Des enjeux déjà bien identifiés
Le maintien des taux bas, le niveau
des devises et la chute du pétrole
sont autant d’éléments qui profiteront aux ménages mais aussi, et
surtout, aux entreprises. Philippe
Vergine y voit un signe que « le
marché locatif pourrait être moins
maussade en 2015. Cela crée un
terrain de confiance vertueux pour
la collecte et la santé du marché
des SCPI ».
Les sociétés n’auront a priori pas
à faire face à de nouveaux défis
en 2015, si ce n’est ceux qu’elles
connaissent déjà. Prévenir les difficultés des locataires, s’assurer de
la pérennité des baux et de la santé
financière des occupants resteront
au cœur de leurs préoccupations. Il
leur reviendra également d’investir
la manne de flux collectés dans des
conditions satisfaisantes. « Il y aura
toujours autant, si ce n’est plus,
de concurrence sur le marché de
l’investissement, projette Philippe
Vergine. Les sociétés devront donc
être très sélectives. Elles auront
sans doute aussi intérêt à savoir
freiner les élans de collecte ».
En outre, le mouvement de transfert
des investissements vers l’étranger
ne devrait pas s’inverser. « Pour
assurer de manière durable un rendement intéressant aux porteurs
de parts, les sociétés de gestion
vont continuer à se tourner vers
de nouveaux terrains de jeux pour
aller chercher de la diversification
et de la performance », déclare le
délégué général de l’ASPIM. L’Allemagne, la Belgique et l’Espagne
notamment sortent du lot. « Par ailleurs, le contexte réglementaire, on
l’a vu avec la loi Pinel qui est venue
réviser le régime juridique des baux
commerciaux avec un manque de
concertation regrettable, peut donner de plus en plus envie aux sociétés de gestion d’investir en dehors
de nos frontières », ajoute Arnaud
Dewachter. Les pouvoirs publics
devront alors jouer leur rôle et faire
Philippe Vergine
Primaliance
Arnaud Dewachter
ASPIM
Mais il n’y a pas que sur le terrain
des acquisitions que les sociétés
de gestion se diversifient. Elles
multiplient également les supports commercialisés en lançant
des OPCVM immobiliers ou encore
des FPCI. Cela peut-il s’interpréter
comme une saturation du marché
des SCPI ? Ce n’est pas l’avis des
professionnels interrogés. Pour
Philippe Vergine, « le savoir-faire
des sociétés de gestion peut se
traduire sous plusieurs formes. Il
ne s’agit là que de cadres juridiques
différents. Et les SCPI restent au
cœur de la classe d’actifs ». Et Arnaud Dewachter d’ajouter : « Imaginons qu’une infime partie des entreprises françaises détentrices de
leurs murs d’activité, alors même
que la gestion immobilière n’est
pas leur cœur de métier, décide
d’arbitrer la valeur de ce patrimoine
pour en retirer un capital. Il y aurait
là un formidable vecteur de croissance pour les fonds immobiliers
qui viendraient flécher de l’épargne
productive vers le financement à
long terme des besoins immobiliers des entreprises. Il y a donc
encore beaucoup de ressources
qui pourront être exploitées par les
SCPI notamment ».
Cet enrichissement des gammes
de solutions marketing vise donc
simplement à séduire un public
supplémentaire. Une façon de
démocratiser l’accès aux supports immobiliers. « La dynamique
rencontrée par les OPCI n’entrave
d’ailleurs pas le succès des SCPI »,
conclut Arnaud Dewachter. n
n° 258 – Avril 2015 – GESTION DE FORTUNE 37

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