Notes on some mites parasitic on scorpions

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Notes on some mites parasitic on scorpions
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NOTES SUR
QU~LQUES
ACARIENS PARASITES DE SCORPIONS
PAR W. R. LOURENÇO*
MITES
AND
SCORPIONS
A CA ROS
ESCORPIOES
Sorne new data about Mites parasitic on Scorpions are reported.
The particular case of Tityus trivittatus fasciolatus, Scorpion from central Brazil,
host of Mites belonging to the Eutrombicula genus, is discussed.
ABSTRACT :
RESUMO : Silo relatados novos dados a prop6sito de acaros parasites de escorpiôes. 0 caso particular de Tityus trivittatus jasciolatus, escorpiao do Brasil central, hospedeiro de acaros do gênero Eutrombicula é_discutido.
INTRODUCTION
OBSERVATIONS
Bien que le parasitisme dû aux Acariens semble
être une chose facile à constater, peu nombreuses
sont les citations existant dans la littérature en ce
qui concerne le parasitisme sur les Scorpions.
ANDRÉ (1943) cite un cas chez Buthus gibbosus
de l'île Gàvdos (sud de l'île de Crète) ; CUNLIFFE
(1949) mentionne un cas pour un Scorpion de
Manille ; ANDRÉ (1953) cite un nouveau cas pour
le Scorpion Buthus occitanus des Pyrénées-Orientales ; BEER (1960) présente un cas pour un Scorpion du Mexique; EASTWOOD (1978) mentionne
un cas pour un Scorpion du sud de l'Afrique et
finalement nous citons un cas dans un travail
récent (LOURENÇO, 1979) pour le Scorpion Tityus
mattogrossensis, du Brésil.
. Les résultats que nous présentons ici sont en
partie· l'extrait des résultats présentés dans notre
mémoire de thèse de doctorat de 3• Cycle (1978),
encore inédite, auxquels nous ajoutons quelques
données plus récentes.
Nous avons vérifié l'existence d'une espèce
d'Acarien ectoparasite de Tityus trivittatus fascio/atus Pessôa~ 1935 ; cet Acarien a été déterminé,
comme Eutrombicu/a sp. (famille Trombiculidae).
Ces Acariens se trouvent surtout sous les peignes
et au niveau des articulations, dans le mesosoma
et le metasoma ; il s'agit toujours de la même
forme larvaire. La particularité que nous avons
constatée est que presque tous les Scorpions parasités ont été récoltés dans une région peu étendue,
d'environ 10 km 2 , à l'intérieur de la région où se
distribue la population de T. t. fasciolatus, c'està-dire, particulièrement le District Fédéral, Brésil.
Dans cette même petite région, nous avons rencontré aussi Bothriurus araguayae V ellard, 1934 et
Ananteris ba/zani Thorell, 1891, Scorpions dont
aucun exemplaire n'était parasité par ces Acariens.
Les Àcariens sont trouvés aussi bien chez les ·
Scorpions adultes (mâles et femelles) que chez les
* Laboratoire de Zoologie, École Normale Supérieure, 46, rue d'Ulm, 75005 Paris, France. « Attaché » au Laboratoire de Zoologie (Arthropodes) du Musé.um National d' Histoire Naturelle, Paris.
Acarologia, t. XXIII, fasc. 3, 1982.
246jeunes à tous les stades du développement ; les
larves elles aussi portent des parasites, l'infestation ayant pu se produire alors qu'elles étaient
encore sur le dos de leur mère, elle-même déjà
· infestée. Il y a aussi possibilité d'infestation lorsque les Scorpions vivent · en commun · dans la
nature ou dans le même terrarium.
Environ 50 OJo des Scorpions récoltés dans la
. région mentionnée ci-dessus ont été parasités par
des Acariens. Le nombre de parasites varie selon
l'exemplaire examiné ; les femelles toutefois, semblent présenter un plus grand nombre de parasites
que les mâles. L'examen de 466 exemplaires de T.
t. fasciolatus nous a révélé un total de 194 exemplaires parasités ; bien que le nombre d'Acariens
sur chaque Scorpion puisse varier de 1 à plus de
400, en moyenne la plupart des Scorpions portent
entre 20 et 30 parasites. Nous avons également
rencontré quelques cas plus ou moins exceptionnels ; dans un cas une femelle avait 468 parasites.
FIG. 1 : Parasitisme chez Tityus trivittatus fasciolatus : Acariens fixés sur les membranes intertergales et sur les pleures d'une
femelle.
-247Ce parasitisme n'est pas dangereux, au moins
pour les adultes, puisque même les Scorpions très
parasités ont un comportement qui semble très
normal ; ceci est certainement dû à la petite taille
des Acariens.
À part ce cas plus ou moins bien documenté,
nous avons pu, au cours de nos études des Scorpions du genre Tityus, trouver des Acariens parasites chez des exemplaires de Tityus trivittatus trivittatus Kraepelin; 1898, du Paraguay, Tityus trivittatus charreyroni Vellard, 1932, de Goias, Brésil et Tityus cambridgei Pocock, 1897, du Para,
Brésil ; l'Acarien de T. t. charreyroni est également un Eutrombicu/a sp. (Trombiculidae).
Plus récemment nous avons trouvé des Acariens
parasites chez Opisthacanthus cayaporum Vellard,
1932, Scorpion très exceptionnel par sa condition
d'espèce endémique, au sud du Para, Brésil, présentant un grégarisme important, ce qui doit favoriser l'infestation. À l'heure actuelle ce Scorpion
est élevé dans nos terrariums, ce qui permettra
éventuellement des études plus détaillées sur les
parasites.
Un deuxième Acarien non parasite, mais phorétique a été trouvé en même temps sur les Scorpions de l'espèce T. t. jascio/atus. Cet Acarien
déterminé comme Ca/oglyphus sp. (famile Acaridae), est une forme immature, en « stase inerte »
se faisant transporter par le Scorpion. Nous avons
trouvé ce même Acarien sur d'autres Arthropodes
vivant dans le même biotope (termitière) que le
scorpion, comme par exemple les Diplopodes.
CONCLUSIONS
L'étude sur les Acariens parasites des Scorpions
et même d'autres Arthropodes est jusqu'ici peu
approfondie, ce qui rend difficiles les analyses
comparatives, et même la détermination des for~
mes rencontrées. Pratiquement dans tous les cas
connus,. chaque nouveau parasite trouvé sur un
Scorpion, correspondrait a une nouvelle espèce.
Les cas que nous citons nous mêmes, englobent
tous des Scorpions de la région néotropicale,
région pour laquelle le problème n'a pratiquement
jamais été étudié ; nous croyons donc fort possible que les formes parasites indiquées dans ce travail puissent être de nouvelles espèces. Le matériel
acarologique a été déposé dans les collections du
Muséum National d'Histoire Naturelle, sa détermination définitive dépend des études que pourront entreprendre nos collègues acarologues.
RERMERCIEMENTS
Nous remercions ici bien vivement Monsieur MichelHenri NAUDO, assistant au Laboratoire de Zoologie
(Arthropodes) du Muséum National d'Histoire Naturelle, pour la détermination des Acariens.
TRAVAUX CITÉS
ANDRÉ (M.), 1943. - Une espèce nouvelle de Leeuwenhoekia (Acarien) parasite de Scorpions. - Bull. Mus .. ,
natn. Hist. nat., Paris, 2• sér., 15 (5) : 294-298.
ANDRÉ (M.), 1953. - Une espèce nouvelle de Leptus
(Acarien) parasite de Scorpions. - Bull. Mus. natn.
Hist. nat., Paris, 2• sér., 25 (2) : 150-154.
BEER (R. E.), 1960. - A new species of Pimeliaphilus
(Acarina : Pterygosomidae) parasitic on Scorpions,
with discussion of its postembryonic development. J. Parasit., 46 (4) : 433-440.
CUNLIFFE (F.), 1949. - Pimeliaphilus isometri, a new
Scorpion parasite from Manila. - P. I. Proc. ent.
Soc. Wash~, 51 : 123-124.
EASTWOOD (E. B.), 1978. - First record of Mites parasitic on a Scorpion in southern Africa. - J. en tom.
Soc. S. Afr., 41 (1) : 159.
LOURENÇO (W. R.), 1979. - Le Scorpion Buthidae :
Tityus mattogrossensis Borelli, 1901 (Morphologie,
écologie, biologie et développement postembryonnaire). - Bull. Mus. natn. Hist. nat., Paris, 4• sér.,
1, se ct. A. no 1 : 95-117.
Paru en septembre 1982.

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