gaz a usage medical - Extranet du CHU
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GAZ A USAGE MEDICAL Christian JACOB IADE/SF 1818-1212-2012 1) Réglementation et normes 2) Différents contenants 3) Risques liés aux gaz médicaux 4) Centrale de production 5) Réseaux de distribution 6) Secours dans les unités (arrêté du 3 octobre 1995) 7) Différents gaz médicaux et leurs indications 8) Commission locale de surveillance des fluides 9) Procédures d’intervention sur les réseaux 10) Alarmes sur les 2 types de réseaux 2 grandes catégories de gaz: 1) Gaz en contact avec les tissus vivants et le malade: gaz à usage médical - gaz médicinaux - gaz dispositifs médicaux - gaz sans statut 2) Gaz qui ne sont pas « administrés » au malade. Ce sont des gaz techniques. Ils ne sont pas gérés par la pharmacie. Les fabricants de gaz médicaux ont le statut d’établissement pharmaceutique. ->fabrication des gaz médicaux sous contrôle d’un pharmacien (conformité aux normes en vigueur, aux Pharmacopées, aux BPF et au marquage CE). Les différents fournisseurs de gaz médicaux en France sont: AIR LIQUIDE SANTE AIR PRODUCTS LINDE SOL BTG SPRL (Belgique) 5 gaz ont l’AMM aujourd’hui: 1ère AMM: OXYGENE Juillet 1997 (contenant et contenu / manodétendeur = DM). MONOXYDE D’AZOTE AMM 2001 et 2004 PROTOXYDE D’AZOTE et le mélange PROTOXYDE D’AZOTE – OXYGENE 50/50 (MEOPA) AMM en 2001 XENON (Lenoxe) AMM en 2007 Gaz dispositifs médicaux (CE) CO2 pour coelioscopie Argon chirurgical N2O cryogénique N2 liquide Gaz ophtalmiques Fluides sans statut Air médical Vide 9 monographies Pharmacopée européenne 7ème édition 2010 O2 99,5% et 93% Air médicinal et air synthétique N2O NO CO2 N2 He • Réseaux conformes aux normes : Norme NF EN ISO 7396-1 (11/2007 applicable au 30/04/2009 pour toutes les nouvelles mises en chantier). Fascicule FD S 90-155 (09/2011) / cascade P • Réseaux conformes à la réglementation incendie: Articles U: locaux de stockage, réseaux ……… Articles CO: locaux à risque Recommandations du Comité de Liaison des Organismes de Prévention et Sécurité Incendie (CLOPSI) qui édite des mises en œuvre des articles U (04-2008) LES CONTENANTS Bouteilles (obus) (1/2) En acier ou en aluminium, sans soudure. Robinets classiques (différents selon capacité) ou à manodétendeur intégré (RDI) Pin-index (<= 4 l) RDI Bouteilles (obus) (2/2) Chapeau protecteur – Ogive – et le corps (fût) Raccords de sortie spécifiques (norme NF E 29-650) sauf les olives ! -> attention O2 et MEOPA Stockage gazeux (gaz comprimé) le plus souvent (O2, air …..) Stockage liquide sous pression (N2O) Capacité variable : B2 à B50 (capacité en litres d’eau) B2 : 2 litres d’eau B5 : 5 litres d’eau B11: 11 litres d’eau B15 : 15 litres d’eau B50 : 50 litres d’eau La capacité (en eau) est différente de la charge (en gaz) • GAZ COMPRIMES • Equation des gaz parfaits : PV = nRT et Loi de Mariotte: P1V1 = P2V2 Charge = capacité en gaz en m3: V1 de gaz litres = P x V2 eau • Ex B50: 50 x 200 = 10 000 l (pleine) 50 x 100 = 5 000 l Soit: 10 m3 sous 200 bars ou 5 m3 sous 100 bars ………… Charge variable : B2 à B50 (en m3 de gaz ou en litres de gaz ) B2 : 0,4 m3 de gaz comprimé B5 : 1 m3 de gaz comprimé B11: 2,2 m3 de gaz comprimé B15 : 3 m3 de gaz comprimé B50 : 10 m3 de gaz comprimé (1 m3 = 1000 litres) AUTONOMIE V1 de gaz en litres = Pression x V2 eau Pression (bars) x V eau (litres) Débit (litres / mn) Ex: B 2 à 100 bars et débit de 6 l / mn: 100 x 2 / 6 = 33 minutes d’autonomie B 5 à 150 bars et débit de 1,5 l / mn: 150 x 5 / 1,5 = 500 minutes d’autonomie soit 500 / 60 = 8 heures et 20 minutes CAS PARTICULIER DU MEOPA Il ne répond pas à la loi des gaz parfaits et l’autonomie ne peut être calculée sans abaque car le coefficient de compression évolue de façon exponentielle en fonction de la pression. B5 à 135 bars = charge 1 B5 à 170 bars = charge 1,5 GAZ LIQUÉFIÉS SOUS PRESSION Pour les gaz liquéfiés (à 44 bars pour le N2O), la charge est exprimée en kg: 11 kg de N2O pour une B15 = 5,9 m3 La pression reste constante tant qu’il y a du liquide -> peser la bouteille La bouteille contient plus de 80% de liquide -> ne pas l’ouvrir couchée. Phase liquide ou gazeuse en sortie de bouteille selon sa position Les cadres sont composés de bouteilles B50 reliées par des lyres rigides. Le nombre de bouteilles varie (8, 16, 28 …..) ainsi que leur disposition (horizontale ou verticale). Etiquetage (bouteille ou cadre): Numéro d’emballage, date de réépreuve, numéro de lot et date de péremption du gaz ou du mélange de gaz. Traçabilité des contenants Système de traçabilité des bouteilles: ex: STELIO au CHU de Nice (ACCURA pour LINDE, MEDI.TRACK pour AIR PRODUCTS) Bouteille livrée ou reprise par le fournisseur est scannée par le chauffeur livreur (date, nature du gaz, N° emballage, N°lot, date de péremption). Idem pour chaque bouteille livrée ou reprise dans une unité de soins (par le personnel de la pharmacie avec un terminal mobile). -> gestion des stocks (pharmacie et UF), des locations, des péremptions, des retraits de lot. Analyse des consommations. Indemnité de non restitution Code couleur actuel (norme AFNOR NF X 08 107) : Blanc = oxygène Noir = azote Bleu = protoxyde d’azote Gris = dioxyde de carbone Brun = Hélium L’identification d’une bouteille de gaz se fait par la lecture de son étiquette et non par sa couleur. Un seul gaz: couleur de la bouteille = Code couleur du gaz. Mélange de gaz: couleur de la bouteille = code couleur du gaz majoritaire et bande(s) colorée(s) sur l’ogive pour chacun des autres gaz du mélange. « Nouvelle » norme européenne: NF EN 1089-3 (de 1997 !) pour les gaz en bouteille (remplace la NF X 08-107) Pour les gaz médicaux: Les fûts seront tous blancs. La couleur de l’ogive identifiant le(s) gaz +/– lettre N (nouveau) JORF n°0063 du 14 mars 2012 page 4659 texte n°25 DECISION Décision du 14 février 2012 fixant des conditions particulières pour le changement des bouteilles de gaz et leur utilisation Périodes de 5 ans – Échelonnement par gaz de code couleur proche – Information et formation régulière prêt de bouteille entre établissements 2013-2017 Hélium/oxygène 20 % ≤ O2 ≤ 23,5 % Hélium/oxygène O2 > 23,5 % Monoxyde d'azote/Azote Dioxyde de carbone cryogénique Dioxyde de carbone pour cœlioscopie Dioxyde de carbone pour biologie Dioxyde de carbone/oxygène Mélanges de gaz pour lasers Etalons monoxyde d'azote Etalons du sang Mélanges de gaz pour cultures cellulaires Mélanges de gaz pour hémocultures Mélanges de gaz pour fécondation in vitro 2014-2018 Protoxyde d'azote Protoxyde d'azote cryogénique Protoxyde d'azote/oxygène 2015-2019 Air Azote 2016-2020 Hélium 2017-2021 Mélanges de gaz pour exploration fonctionnelle respiratoire Gaz pour chirurgie oculaire Argon Hélium/oxygène O2 < 20 % Azote/oxygène O2 > 23,5 % Types de gaz COMBURANT (O2 , N2O …) Active, entretient la combustion COMBUSTIBLE (H2, acétylène…) Brûle ou explose dans l’air (inflammables) INERTE (N2, He, CO2, NO, Ar) Risque d’asphyxie par déplacement de l’O2 TOXIQUE et/ou CORROSIF (CO, NH3, SO2 …) Les risques dépendent: • Des propriétés du gaz: comburant ou combustible • Des effets pharmacologiques: anoxie • De l’état physique: gaz +/- lourd/air, liquéfié • Des conditions de stockage • Des conditions de manutention • Des conditions d’utilisation -> Importance de la FORMATION Triangle du feu COMBURANT (O2 , N2O …) COMBUSTIBLE (graisse, poussière, bois, goudron, acétylène….) SOURCE D’ENERGIE (flamme, cigarette, étincelle, élévation de température….) Coup de feu Détendeur: Sa chambre haute pression est capable de supporter 200 bars. Robinet fermé: la chambre haute pression du détendeur est à une pression de 1 bar. Robinet ouvert rapidement: l'oxygène s'engouffre à 200 bars et la température s'élève à 500 ou 600 degrés (PV = nRT). C’est la compression adiabatique A cette température, tout matériau organique s'enflamme instantanément en présence de comburant, d'autant plus facilement que la teneur en oxygène est très élevée. COUP DE FEU En utilisation normale, le détendeur est prévu pour résister aux brusques montées en pression. Pour être agréé, un détendeur doit résister à 20 montées en pression brutales par ouverture rapide en moins de dix minutes, sous une pression de 240 bars d'oxygène à 60 degrés (équivalent à la pression d'une bouteille en plein soleil). Les causes du coup de feu (1/3) La poussière NE PAS METTRE EN SERVICE UN DETENDEUR AYANT SUBI UN TRAITEMENT SUSCEPTIBLE DE POLLUER LE FILTRE ! Purgez le robinet de la bouteille par une ouverture brève avant de monter le détendeur afin de chasser d'éventuelles poussières. Les causes du coup de feu (2/3) La graisse Toute introduction de graisse, volontaire (lubrification du filetage) ou accidentelle (transpiration, mains grasses) est à proscrire. Une tête d'épingle (15 milligrammes) de graisse suffit pour déclencher un coup de feu... MANIPULEZ LE MATERIEL D'OXYGENOTHERAPIE AVEC PRECAUTION ET EN AYANT LES MAINS PROPRES ! Les causes du coup de feu (3/3) Le joint Le joint est en silicone et répond à des normes précises. Le silicone résiste à la chaleur contrairement au joint en caoutchouc d'un « bricoleur » qui peut alors s'enflammer facilement. NE JAMAIS BRICOLER UN DETENDEUR, FAITES APPEL A UN REPARATEUR AGREE ! COUP DE FEU Simple dépôt noirâtre Etincelles Crépitement (attire l’attention ->DANGER) Flammes (parfois au niveau de la soupape de remplissage) Projection de débris, de métal en fusion à très haute température (Al) + • • • • CONSIGNES DE SECURITE Maintenir propres les interfaces entre la bouteille et le manodétendeur. Ne jamais procéder à plusieurs mises en pression successives rapprochées du manodétendeur. Ne jamais ouvrir le débimètre avant le robinet de la bouteille. Ne jamais se placer face à la sortie du robinet, mais toujours du côté opposé au manodétendeur, derrière la bouteille et en retrait. Ne jamais exposer le patient au flux gazeux. • Ne pas ouvrir la bouteille en position couchée. • Ne pas fumer, ne pas approcher de flamme, ne pas graisser. • Ne pas enduire de corps gras (vaseline, pommades) le visage des patients. • Manipuler le matériel avec des mains propres, exemptes de graisse. • Ne pas utiliser de générateur d’aérosol (laque, désodorisant…), de solvant (alcool, essence…) sur le matériel ou à proximité. • Vérifier l’absence de fuite. Si fuite, ne pas utiliser la bouteille. • Protéger les bouteilles des risques de choc ou de chute • Transporter les bouteilles solidement arrimées dans les véhicules (de préférence en position verticale). Aérer le véhicule. • Déplacer les bouteilles sans les traîner ni les rouler sur le sol (chariot si > 10 l / Art. U60). • Ne pas soulever les bouteilles par leur robinet. • En cas d’étincelle ou de crépitement, fermer immédiatement (si possible) le robinet de la bouteille. • Ouvrir progressivement le robinet ou le débimètre. • Ne jamais forcer le robinet pour l'ouvrir, ni l'ouvrir en butée. • Purger le raccord de sortie de la bouteille avant le branchement du manodétendeur pour éliminer les poussières éventuelles. • Une bouteille de gaz comprimé malmenée représente un danger ++++ • Rappel: F = S x P soit pour une bouteille remplie à 200 bars avec un robinet de diamètre, au niveau du filetage, de 5 cm: pi x 6.25 x 200 = 4 Tonnes de pression Réglementation ADR: (European Agreement concerning the International Carriage of Dangerous Goods by Road ) Accord européen relatif au transport international des marchandises dangereuses par la route Quantité de gaz transportable avec des obligations restreintes • Catégorie 3 : les asphyxiants (A) et les comburants (O2) A chacune des catégories est associée une quantité maximale totale (en litre d’eau) par unité de transport à ne pas dépasser • Catégorie 3 : 1000 (20 B50) Signalement des incidents Pharmacovigilance ou Matériovigilance Bouteilles à manodétendeur intégré (type LIV ou PRESENCE ou EVASION par ex.) Munies d'un robinet avec manodétendeur-débitmètre de 0 à 15 l/min et de prises normalisées (crantées) + olive. Révision du détendeur tous les 5 ans mini Mais le risque de coup de feu existe toujours: 10 cas déclarés depuis 2003 dont: 2 cas en 2005, 3 cas en 2006 et le cas de Creil le 21/10/2008 Locaux de stockage • Aérés, couverts (sauf pour la centrale), < 50°C et fermés à clef. • A distance des bâtiments + sécurité incendie (extincteurs ou RIA en fonction du volume en oxygène (arrêté du 10/3/1997). • Local avec bouteilles vides (robinet fermé) et bouteilles pleines séparées. Bouteilles arrimées Réservoir cryogénique = Evaporateur • Pour le stockage sous forme de gaz liquéfié à basse température (- 196°C pour N2 et - 183°C pour O2) et sous pression de 10 à 15 bars. • Grandes capacités (de 1 000 litres à environ 30 000 litres de liquide). 1 litre d’O2 liquide donne 0,85 m3 de gaz 1 litre d’N2 liquide donne 0,68 m3 de gaz Sphères Pour le stockage sous forme de gaz liquéfié sous pression La charge est exprimée en kg (300 kg de N2O pour une sphère) ---------------------------------------------------------- Récipient cryogénique mobile Gaz liquéfié Surtout pour l’oxygénothérapie à domicile ( ex :160 litres et pression < 3,5 bars) Maxi 60 l dans un service de soins Lors du transport par ascenseur de l’azote liquide dans des récipients cryogéniques mobiles, l’utilisation d’un ascenseur à « mode prioritaire », sans passager est obligatoire (risque d’asphyxie en cas de fuite). Risque d’anoxie : en cas de sous oxygénation progressive, la quantité d’oxygène diminue lentement dans le sang 17 – 10% vertiges, mal de tête, difficulté à parler, réduction puis perte de conscience, engourdissement, perte du contrôle musculaire 10% - 8% Perte de conscience brutale <8% Coma après 40 secondes, arrêt respiratoire, mort 0% Séquelles neurologiques irréversibles, mort à la 3ème inspiration Ces symptômes sont similaires à ceux des malaises en général et la victime ne reconnaît pas qu’il s’agit d’une asphyxie (les gaz inertes sont sans odeur, sans couleur et sans saveur) La victime essaye de s’en sortir par elle même AAIISSLA VICTIME N’APPELLE PAS AU SECOURS M M AAPARTIR PARTIRD’UNE D’UNECERTAINE CERTAINELIMITE, LIMITE, LA LAVICTIME VICTIMENE NEPEUT PEUTPLUS PLUSREAGIR REAGIR: : LA LAPERTE PERTE DE DECONSCIENCE CONSCIENCEEST ESTBRUTALE BRUTALE Centrale de production Centrale de production Capacité fonction de la consommation de l’établissement. La norme NF EN ISO 7396-1 précise que la centrale doit comporter 3 sources: SERVICE / PRINCIPALE ATTENTE SECOURS L’ancienne norme 90-155 précisait qu’il fallait une autonomie de secours de 72 heures de consommation. Les trois sources d’alimentation en gaz médicaux peuvent être du type: Service : Alimente le réseau en temps normal = source principale (évaporateur O2 et N2 et mélangeur) Attente : Alimente automatiquement le réseau si source service défaillante. (évaporateur O2, cadres d’air) Secours : Alimente automatiquement le réseau si sources service et attente défaillantes. (cadres O2, cadres d’air) Le gaz liquéfié est réchauffé (réchauffeurs) et passe à l’état gazeux. Puis il est détendu et alimente le réseau primaire. Un système d’alarmes contrôle différents points de l’installation (pression, volume, alimentation électrique). Possibilité de télémétrie (surveillance à distance) L’AIR médical peut être fabriqué dans un mélangeur (79% d’N2 et 21% d’O2) à partir des évaporateurs de service. C’est de l’AIR SYNTHETIQUE (Pharmacopée européenne) Le mélangeur est un dispositif médical (marqué CE) L’AIR médical peut aussi être fabriqué par un compresseur à partir de l’air ambiant. C’est de l’AIR MEDICINAL (Pharmacopée européenne) Le compresseur est aussi un dispositif médical (marqué CE) CENTRALE (Oxygène – Azote – Air) R E C H A U F F E U R A Z O T E N2 principal O X Y G E N E R E C H A U F F E U R O2 principal O X Y G E N E R E C H A U F F E U R O2 attente O2 secours 8 bars 79% PRIMAIRE OXYGENE 21% MELANGEUR AIR Cuve tampon PRIMAIRE AIR 8 bars AIR attente AIR secours Concentrateurs d’oxygène (1/2) (extracteurs) Marquage CE et conformité à la norme internationale ISO 10083 (2006). Production d’oxygène (93% + N2 + Ar) à partir de l’air ambiant comprimé grâce à un moteur électrique. L’air passe dans des tamis de zéolithe qui retiennent l’azote et l’humidité. L’appareil est muni de filtres (anti-poussières et bactériologique) Débits allant jusqu’à 6 l/min Concentrateurs d’oxygène (2/2) (extracteurs) Monographie européenne 7ème éd. 04/2011 pour l’O2 93%) (actuellement 99,5% pour l’O2 médicinal) Analyses continues ou discontinues des teneurs en CO2, CO, SO2, Huile, NO/NO2 et vapeur d’eau. Vide Groupes de vide Couleur conventionnelle jaune (vert antérieurement) Dépression de 600 mbars environ -> aspiration trachéale, bronchique, digestive -> drainage -> urgence, chirurgie Les réseaux Les réseaux * Canalisations en cuivre rouge, dégraissées, brasées à l’argent (DM marqué CE). * Repérées à la couleur correspondant au code couleur du gaz avec une flèche indiquant le sens du gaz. (ou de l’aspiration) Les réseaux Prises murales: • Prises à double clapet (intervention possible sur la prise sans couper toute l’alimentation / obligatoire depuis 1982). • Normalisées : Diffèrent par leur nombre de crans, leur dimension et le diamètre de leur orifice (norme NFS 90-116). • Identifiées au nom et au code couleur correspondant au gaz. ATTENTION AUX FUITES ! Si fuite de 0,4l/mn (inaudible) sur un débilitre branché à la prise: 0,4 x 60 mn x 24 heures x 30 jours = 17 000 litres par mois Soit 8 B11 pleines par mois ! Réseau primaire De la centrale de production à l’entrée de chaque service: Pression forte = 8 à 10 bars Réseau secondaire Dans le service de soins. Régulateur de 2ème détente (entre 4 et 5 bars selon le gaz, en respectant une « cascade des pressions » : P O2 > P Air > P N2O pour éviter les rétro pollutions). Ex : 4,8 bars pour O2 4,5 bar pour Air et 4,2 bars pour N2O - 0,6 bar pour le vide. SECOURS DANS LES UNITES Article 7 de l’arrêté du 3 octobre 1995 relatif aux modalités d’utilisation et contrôle des matériels et dispositifs médicaux: « ….. En cas de défaillance de l’alimentation normale en gaz à usage médical…. des systèmes techniques ou des procédures permettent de poursuivre les soins…… jusqu’à la sortie du patient de la SSPI. Le déclenchement est automatique ou réalisable immédiatement…… à partir du local où se trouve le patient. Le personnel est formé….. » Secours immédiat « Au pied » de chaque respirateur des blocs, réanimations, soins intensifs, STC: 1 B5 OXYGENE 1 B5 AIR (respirateur non muni d’une turbine) 1 Une bouteille B5 permet d’alimenter un respirateur à 7 litres/mn pendant 2 h 20 '. Une vérification régulière de la pression et du bon fonctionnement du débimètre des bouteilles de secours doit être effectuée (tous les jours pour les ambulances). Exemple de deuxième secours * Chaque régulateur comprend un détendeur, 2 vannes (1aire et 2aire) et 2 manomètres. * Alimentation, en cas de besoin, du secondaire du service en O2 et AIR par l’intermédiaire de bouteilles B50 (détendeurs « haut débit ») ou B15 . * Une bouteille B50 permet d’alimenter un respirateur à 7 litres/min pendant 23 heures. ENSEMBLE DE DEUXIEME DETENTE REGULATEUR 8,5 OUVERT CENTRALE 4,5 OUVERT PRIMAIRE PRISE SECONDAIRE PRISE SERVICE DE SOINS CAS D’UNE PANNE SUR LE PRIMAIRE REGULATEUR 4,5 0 0 OUVERT CENTRALE OUVERT PRIMAIRE PRISE SECONDAIRE PRISE SERVICE DE SOINS CAS D’UN SECOURS EN OXYGENE REGULATEUR 4,5 4,5 0 F E R M E CENTRALE OUVERT PRIMAIRE SECONDAIRE PRISE PRISE O X Y G E N E SERVICE DE SOINS Armoires de secours Secours immédiat (O2 – air) + vide, sans intervention extérieure. Fixes (intégrées au réseau) ou mobiles Munies d’alarmes (gaz et groupe vide) +/- télésurveillance. Les coûts Total CHUN 2012: 34 900 000 € dont 21 400 000 € T2A et 13 500 000 € hors T2A 1 - MDS: 5 800 000 € 2- rhumatologie: 5 700 000 € 3 - Anticancéreux: 5 500 000 € . . . . 7 - Gaz médicaux: 1 200 000 € DIFFERENTS GAZ MEDICAUX ET LEURS INDICATIONS OXYGENE (O2) AMM 10/06/1997 Comburant, incolore, inodore, sans saveur Stocké à l’état gazeux ou liquide (évaporateur) Ne jamais ni fumer, ni apporter de graisse en présence d’O2 Indications: • Correction des hypoxies d'étiologies diverses nécessitant une oxygénothérapie normobare (Insuff. resp. chronique : 0,5 à 2l/min – Insuff. resp. aiguë : 0,5 à 15 l/min) ou hyperbare (seul ou mélangé à 50% à l’N2: NITROX ou à l’He: HELIOX). • Alimentation des respirateurs en anesthésieréanimation. • Vecteur des médicaments pour inhalation administrés par nébuliseur (de - en -). • Traitement des crises d'algie vasculaire de la face (ALS et LINDE uniquement). PROTOXYDE D’AZOTE (N2O) (1/2) AMM 13/09/2001 Comburant, incolore, presque inodore, de saveur légèrement sucrée Indications : • Adjuvant de l'anesthésie générale, en association avec tous les agents d'anesthésie administrés par voie intraveineuse ou par inhalation. • Adjuvant de l'analgésie au bloc opératoire ou en salle de travail. PROTOXYDE D’AZOTE (N2O) (1/2) • Cryothérapie La température d’un gaz diminue lors d’une expansion (détente brutale à travers un orifice étroit) loi de Joule Thomson -> - 80 °C environ – appareils spécifiques Exemples d’application: Ophtalmologie Pneumologie Dermatologie MELANGE PROTOXYDE D’AZOTE 50 % – OXYGENE MEDICAL 50% (MEOPA) (ENTONOX - KALINOX - OXYNOX - ANTASOL) ATU en 1998 AMM en 2001 Indications (1/2): • Analgésie lors de l'aide médicale d'urgence : traumatologie, brûlés, transport de patients douloureux. • Préparation des actes douloureux de courte durée chez l'adulte et l'enfant, notamment ponction lombaire, myélogramme, petite chirurgie superficielle, pansements de brûlés, réduction de fractures simples, réduction de certaines luxations périphériques et ponction veineuse chez l'enfant. Indications (2/2): • Soins dentaires, en milieu hospitalier exclusivement, chez les enfants, les patients anxieux ou handicapés. • En obstétrique, dans l'attente d'une analgésie péridurale ou en cas de refus ou d'impossibilité de la réaliser. Maxi 1 h en continu et 15 jours si répétition -------------------------------------------------------------------Le mélange craint le gel et est instable en dessous de - 5 °C. Ne pas exposer les bouteilles à une température inférieure à 0 °C. Respecter la position des bouteilles : * en position horizontale: Stockage des bouteilles pleines avant utilisation, durant 48 h au moins entre 10 et 30 °C, à l'intérieur de la pharmacie et/ou dans le service utilisateur. * en position verticale: pour toutes les autres situations (stockage des bouteilles dans le local de stockage, utilisation des bouteilles pleines, transport des bouteilles pleines dans les établissements de santé et dans les véhicules). Procédure CHU de NICE – CLUD Validation des besoins: CLUD-pharmacie Validation des locaux par ingénieur du service biomédical Formation des médecins et des infirmières Dotation Ordonnance de prescription (indication, durée) + fiche d’utilisation AIR A USAGE MEDICAL Air reconstitué (78% d’AZOTE et 22% d’OXYGENE) Pas d’AMM Pharmacopée européenne (20,4% mini et 21,4% maxi O2) Indications : Assistance respiratoire (alimentation des respirateurs au bloc, en réanimation, aux soins intensifs) MONOXYDE D’AZOTE (NO) KINOX (450 ou 225 ppm) INOMAX (200 ou 400 ppm) AMM ++ NOXAP (200 ou 800 ppm) ATU depuis 1996 AMM en 2001 puis 2004 pour le Kinox Indications : En association à la ventilation assistée et au traitement conventionnel, en traitement des nouveau-nés d'âge gestationnel >= 34 semaines, présentant une détresse respiratoire hypoxémiante associée à des signes cliniques ou échocardiographiques d'hypertension artérielle pulmonaire, dans le but d'améliorer l'oxygénation et éviter le recours à l'oxygénation par circulation extracorporelle. Nouvelle couleur de bouteille (EN 1089-3): bleu turquoise L’INOMAX (Linde) dispose d'une indication supplémentaire: Traitement des poussées d'hypertension artérielle pulmonaire péri- et postopératoire dans le cadre de la chirurgie cardiaque chez l'adulte et les nouveau-nés, les nourrissons, enfants et adolescents âgés de 0 à 17 ans, dans le but de diminuer la pression artérielle pulmonaire de façon sélective pour améliorer la fonction ventriculaire droite et l'oxygénation tissulaire. Le monoxyde d’azote est aussi utilisé hors AMM chez l’adulte dans le syndrome de détresse respiratoire aigue de l'adulte (SDRA), et dans le test de réversibilité pour explorer une HTAP. Toutefois, il n'y a pas de preuve de son efficacité sur la survie des malades, un effet délétère sur la fonction rénale étant même suggéré. Le NO n’est donc pas recommandé en routine mais peut être utilisé lorsque l’hypoxémie est menaçante. Il convient de prévoir l’accès à un système d’administration du monoxyde d’azote de réserve et à une alimentation par batterie en cas de défaillance du système d’administration ou de panne d’alimentation électrique. Une surveillance de la formation de méthémoglobine (dosage) doit être établie dans l’heure suivant le début du traitement puis tous les 1 à 2 jours, particulièrement chez le nouveau-né. Conformément à la réglementation du travail dans la plupart des pays européens, la valeur limite d’exposition (exposition moyenne) du personnel est de 25 ppm pendant 8 heures (30 mg/m3) pour le monoxyde d’azote et de 2-3 ppm (4-6 mg/m3) pour le dioxyde d’azote (NO2). AZOTE (N2) Inerte, ininflammable, incolore, inodore, sans saveur. Pas d’AMM Indications : • Cryothérapie en dermatologie : La réfrigération cutanée de la surface d’application du produit provoque la destruction tissulaire souhaitée dans le traitement de la lésion (DM avec marquage CE). • Mélange N2 50% - O2 50 % : caisson hyperbare, traitement décompression (NITROX) • Cryoconservation : La cryoconservation consiste en la conservation d’échantillons ou prélèvements biologiques (liquides ou tissus corporels, sang, organes, etc...) à très basse température. • Excipient pour reconstituer de l'air destiné à la production d’AIR MEDICAL. • Gaz moteur (laboratoires) • Gaz de laboratoire, calibrage d'appareillages ou de dispositifs médicaux. ANHYDRIDE CARBONIQUE (CO2) Inerte, ininflammable, incolore, inodore, de saveur piquante Utilisé en mélange de 3 à 7% avec l’O2 (CARBOGENE) Pas d’AMM Indication : Traitement des surdités brusques. --------------------------CO2 pour cœlioscopie (DM avec marquage CE) ---------------------------Carboglace (bouteille à tube plongeur non standardisée) HELIUM (He) Inerte, incolore, inodore, ininflammable Pas d’AMM Indications : • Mélange He 78% - O2 – 22% : Etat de mal asthmatique (autrefois mais études cliniques dans la BPCO). • Mélange He 50% - O2 50 % : caisson hyperbare, traitement décompression (HELIOX) Exploration fonctionnelle respiratoire (en mélange avec le CO et l’Air) ex: 7,5%. L'hélium sous forme liquide sert à refroidir les aimants d'IRM. Il est interdit d’introduire des bouteilles en acier dans une salle d’IRM (seules les bouteilles en aluminium sont autorisées). AIR MOTEUR 7 bars de pression Pour les instruments au bloc et parfois pour le séchage (air médical obligatoire selon la norme NFS 90-140). Prises spécifiques HEXAFLUOROÉTHANE (OPHTAL 1) : C2F6 HEXAFLUORURE DE SOUFRE : SF6 OCTOFLUOROPROPANE : C3F8 (Bouteille ou réservoir unidose de 30 ml) Dispositifs médicaux marqués CE Endotamponnades oculaires : se dilatent et persistent dans l’œil sans toxicité sur les tissus. -> Utilisés dans certains cas de décollement de rétine. Le tamponnement par un gaz favorise de façon mécanique la ré-application de la rétine et permet d’obturer la déchirure. ARGON (Ar) Inerte, incolore, inodore, ininflammable Ogive verte (jaune avant) Pas d’AMM – DM Indications : Bistouris à coagulation par plasma d’argon (chirurgie classique, endoscopique, cœlioscopique) Utilisation en médecine nucléaire pour la réalisation de scintigraphies de ventilation pulmonaire. L’argon sert de véhicule de transport des particules de carbone marquées au Technétium 99 (99mTc) dans le cadre de la préparation de la suspension pour aérosol (préparation de radiopharmacie) LENOXe (Xénon) Inerte, non métabolisé Ogive verte AMM 10/2007 Indication : • Anesthésie générale -> Moins d’effets indésirables hémodynamiques, réveil plus rapide, récupération plus facile ? Nécessite un respirateur spécifique Felix Dual Coût ++++ PHRC Commission locale de surveillance de la distribution des gaz à usage médical Commission locale de surveillance de la distribution des gaz à usage médical : • • • • • Circulaire du 10 Octobre 1985 relative à la distribution des gaz à usage médical. Multidisciplinaire: Chef d’établissement. Responsable technique Pharmacien responsable de la PUI Médecin anesthésiste responsable de bloc Médecin praticien responsable de l’unité de soins concernée. La commission se réunit au moins une fois par an. Elle est consultée dès la conception des installations et lors des modifications, au cours des travaux et à la réception finale (conformité des matériels et des installations aux normes et conformité de la nature des gaz). La circulaire du 10 octobre 1985 qui définit la commission locale de surveillance de la distribution des gaz à usage médical n’est pas publiée sur le site du 1er ministre : Elle est donc abrogée depuis le 1er mai 2009 Arrêté du 6 avril 2011: mise en place de programmes d’actions pour les situations à risques pour le patient et pour le management de la qualité et de la sécurisation de la prise en charge médicamenteuse -> CME / Comedims/ commission gaz médicaux spécifique Procédure d’intervention sur les réseaux 1 Demande initiée par les services techniques qui l’adressent à la direction 2 La direction en adresse un exemplaire au pharmacien et au biomédical pour information 3 Un exemplaire au cadre du service qui fournit ses besoins en gaz médicaux, détendeurs et aspiration -> adressé au pharmacien et biomédical 4 Feu vert du pharmacien et biomédical à la direction qui donne le feu vert définitif aux services techniques Essais d’interversion (circulaire du 21/03/1966) Exemple avec 2 gaz A et B : VANNES A---------------------------------------------------------------a Réseaux B---------------------------------------------------------------b PRISES Vannes A et B fermées : pas de gaz aux prises a et b. Vanne A ouverte et B fermée : gaz aux prises a uniquement. Vanne B ouverte et A fermée : gaz aux prises b uniquement. * Analyse qualitative des gaz (analyseur d’oxygène ou ancienne méthode « à la flamme » en dépannage). * Vérification du crantage des prises, de leur étiquetage. * Vérification de l’étiquetage des canalisations • Vérification des pressions du primaire et du secondaire (« cascade ») * Adéquation nombre de prises vérifiées et nombre théorique de prises (sur plan) • Rédaction d’un procès verbal de contrôle. • Envoi du PV à la direction d’établissement et aux services techniques (biomédical pour changement de flexible de bras par exemple) Alarmes Alarmes Il existe deux types d’alarme sur les fluides médicaux au CHU : 1 ) Les alarmes concernant la pression dans le réseau secondaire : Non reportées sur bip Non reportées sur le « VISIOSTAR » des pharmacies ou des services « relais ». Gérées par le PPS et le service technique 2 ) Les alarmes concernant le fonctionnement des centrales fluides médicaux (réseau primaire). Seules les répétitives sont reportées sur : Le bip de l’interne en pharmacie La GTC du PPS Le boîtier « VISIOSTAR » de la pharmacie de site et sur celui des services « relais » Les alarmes non répétitives ne sont reportées que sur les boîtiers « VISIOSTAR ». MERCI !