Extrait du livre Médard

Transcription

Extrait du livre Médard
une histoire de
Kinzy
illustrée par
steric
et
traduite en créole par
Térèz Léotin
Le texte français est conforme à la nouvelle orthographe. J.O. du 6/12/90.
B.O. Éducation nationale n° 3 du 19/06/2008
Le texte créole est conforme à l’esprit du GEREC
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ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
© Éditions Exbrayat avril 2016
ISBN 978-2-35844-051-6
Les textes sont lus par l’auteure.
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changement de page.
À nos enfants
Kinzy & steric
Texte créole
A
délard le cochon habitait
une cabane de planches
et de tôles. Il passait son
temps à ruminer ses chagrins. En
face de lui, Médard le chien était
attaché à un cocotier.
Médard se méfiait d’Adélard, il
ne lui adressait plus le bonjour
depuis longtemps, car pour un
oui ou pour un non, le cochon se
mettait à grogner.
Gruik !
Gruik !
Texte français
4
5
U
n jour,
il en eut assez
et l’interpela.
Vous concentrer
sur quoi ?
s’enquit le cochon.
6
Monsieur Adélard, je vais
vous paraitre impoli, mais
je dois vous avouer que vous
m’empêchez de me concentrer.
Je suis le gardien et
j’ai besoin de silence,
lui répondit Médard.
Vous aboyez quand cela
vous chante et vous
voudriez que je me taise ?
Vous compatiriez à mon
malheur si seulement vous
en connaissiez la cause,
se lamenta Adélard.
Vous parlez de chagrin,
seriez-vous amoureux ?
questionna Médard
malicieux.
Si seulement !
7
Alors, dites-moi ce qui ne
va pas, qu’on en finisse
avec vos gémissements.
Vous grognez, mais ça
ne vous empêche pas de
manger à ce que je vois.
Mon estomac me fait
énormément souffrir.
Pas étonnant, quand on passe
son temps à se goinfrer,
railla Médard un brin
ironique.
C’est le manque d’exercice
qui réveille mes douleurs,
rétorqua Adélard qui se remit
à grogner de plus belle.
C’est par habitude, je ne
m’en rends même pas
compte. J’ai tellement
faim tout le temps.
Qu’avez-vous dans
votre auge au juste ?
lui demanda
Médard.
Seulement quelques
bananes vertes
cuites dans leur robe,
accompagnées de gras
de volaille sur un
coulis de tomate,
répondit Adélard.
Gruik !
Gruik !
8
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