Le 104 [cent quatre], Etablissement artistique de la Ville de Paris

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Le 104 [cent quatre], Etablissement artistique de la Ville de Paris
DIRECTION :
ROBERT CANTARELLA
& FREDERIC FISBACH
104 CENT QUATRE
11 BIS RUE CURIAL
75019 PARIS FRANCE
TEL +33(0)1 40 05 51 71
[email protected]
WWW.104.FR
SOMMAIRE
01
05
L’histoire du CENT QUATRE
Le projet social du CENT QUATRE
02
06
Le projet artistique du CENT QUATRE
Le réseau national et international du CENT QUATRE
03
07
Le CENT QUATRE en chiffres
La direction du CENT QUATRE
04
Le projet économique du CENT QUATRE
© Maxence Rifflet
HISTOIRE DU CENT QUATRE
Le CENT QUATRE est situé entre
le 104 rue d’Aubervilliers et
le 5 rue Curial, dans le 19e
arrondissement de Paris.
A l’édification du bâtiment
en 1873, les pompes
funèbres s’installent au
104 de l’ancienne rue
des Vertus (renommée rue
d’Aubervilliers), à la place
d’un abattoir.
En 1905, à la séparation de
l’Eglise et de l’Etat, le
monopole religieux devient
municipal avec la création
du Service municipal des
Pompes funèbres (SMPF), vécu
comme un progrès des idées
républicaines : en effet,
chacun avait désormais droit
à une cérémonie, quels que
soient sa religion, son statut
ou les conditions de sa mort.
Le SMPF n’avait pas vocation
à accueillir de corps. Durant
les années de pleine activité,
27 000 corbillards partaient
du CENT QUATRE, 1400 personnes
y travaillaient ; menuisiers,
ébénistes, carrossiers, mécaniciens, couturières, peintres
ou maçons.
Sur cette parcelle de
15 848 m², les architectes
Delebarre de Bay et Godon ont
conçu un bâtiment dans la
tradition de l’architecture
industrielle, avec deux halles
dotées de verrières, des quais
de déchargement, des cours
anglaises, des écuries, des
caves.
Depuis 1995, l’ensemble a
été inscrit à l’inventaire
supplémentaire des Monuments
historiques.
Depuis 1997, les pompes funèbres
n’occupent plus le bâtiment.
En 2001, le maire de Paris
décide de protéger et de
réhabiliter l’ensemble
architectural du 104
rue d’Aubervilliers en
l’inscrivant dans une démarche
de renouvellement urbain.
En 2003, après avoir lancé un
marché de définition mettant
en concurrence trois agences
d’architecture, la Ville
de Paris confie la maîtrise
d’œuvre des travaux de
réhabilitation à l’Atelier
Novembre, dont le projet
préserve l’authenticité
du site.
01
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LE PROJET ARTISTIQUE DU CENT QUATRE
A LA RENCONTRE DE TOUS LES ARTS
Le CENT QUATRE est un lieu
de création et de production
artistique unique au monde. Le
projet des deux directeurs,
Robert Cantarella et Frédéric
Fisbach, s’attache tout
particulièrement à faire de
la singularité des langages
artistiques présents au
CENT QUATRE, le lieu d’une
expérience ancrée dans le
quotidien.
Un lieu où la dynamique
artistique bouscule les
frontières entre tous les arts
et tous les publics.
Cette orientation forte sur
la cohabitation et l’échange
réguliers entre les artistes
et les visiteurs impulse des
modes de fabrication, de
production et de visibilité de
l’art résolument nouveaux.
Les espaces d’accueil et de
travail du CENT QUATRE ainsi
que l’ensemble des programmes,
fêtes et événements seront
pensés dans cette dynamique
artistique.
Cette approche entend
multiplier les voies d’accès
à l’art et permettre des
ouvertures inédites vers la
création contemporaine.
Toutes les formes d’art y
seront présentes : la mode, le
design, le cirque, la danse,
le cinéma, l’écriture, les
arts visuels et plastiques,
les musiques, le théâtre et
les arts numériques. Images
haute définition, objets
interactifs, 3D et équipement
de diffusion du son,
offriront aux artistes des
outils performants pour la
réalisation de leurs projets.
Une trentaine d’équipes
artistiques accueillies en
résidence et venant du monde
entier seront présentes
simultanément sur le site.
Lieu de production, le CENT
QUATRE donnera aux artistes
les moyens techniques,
financiers et humains de créer
une œuvre.
Les moyens également
d’imaginer des modes de
production et de coproduction
inédits.
Durant leur séjour, les artistes
utiliseront les différents
espaces mis à leur disposition
en fonction de leurs besoins.
Ces espaces pourront être
adaptés selon les orientations
artistiques choisies et les
étapes de travail. Parallèlement
aux ouvertures d’ateliers, trois
festivals ponctueront l’année
en proposant les travaux finis
des artistes présents au CENT
QUATRE.
Ces ouvertures saisonnières
seront aussi l’occasion
d’inviter d’autres artistes
dont les démarches artistiques
entrent en lien avec les
créations proposées et
d’introduire le travail des
futurs résidents du CENT QUATRE.
Le CENT QUATRE est un nouveau
passage parisien ouvert tous
les jours de 7h à 22h.
© Plan Atelier Novembre
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LE CENT QUATRE EN CHIFFRES
Le CENT QUATRE s’étend sur
une parcelle de 15 848 m². Sa
surface totale est de 36 800
m² dont 7 300 m² de parkings
et 4.500 m² de traversée
centrale, soit 25 000 m² de
surfaces exploitables.
- 1 900 m² de services et de
commerces
- Un pôle évènementiel et
économique de 2 500 m² qui
peut se déployer sur deux
niveaux
- Dans la nef centrale, deux
salles de spectacles de 200 et
400 places avec leur foyer
- 4 000 m² de plateaux de
fabrications et de production
répartis en 16 ateliers et 18
bureaux
- Une pépinière d’entreprises
occupant environ 800 m²
- Un équipement pour les
pratiques artistiques amateurs
de 500 m²
- 6 appartements allant du
studio au 4 pièces
- Un restaurant de 300 m²
ouvert toute la journée
- Une maison des petits,
250 m², lieu d’éveil à l’art
pour les enfants de 0 à 5 ans
- Plus de 1 400 m² de stockage
répartis sur le site
- Un parking de 162 places
réservé aux professionnels et
un plateau de logistique avec
une ample zone de quais de
déchargement
- Un parking public de 162
places situé à proximité
- Environ 2 500 m² de locaux
techniques nécessaires
pour entretenir, éclairer,
chauffer, climatiser et
connecter le CENT QUATRE
- 200 artistes en permanence
sur le lieu
- Une équipe de 60 permanents
- 30 à 35 projets artistiques
par an pour des résidences
temporaires allant de 1 à 12 mois
- Jauge maximum : 5000
personnes
- Visiteurs attendus après
l’ouverture : 70 000 personnes
par an
- Visiteurs du site internet :
40 000 personnes par mois
LES TRAVAUX :
- Rénovation des façades et
toitures existantes ;
- Restructuration des
planchers
- Reprise des planchers
existants
- Réorganisation des espaces
- Réalisation de 3 niveaux de
sous-sol en partie centrale
pour la création d’un plateau
de logistique (livraisons) et
de 2 niveaux de parkings.
DUREE DES TRAVAUX : 24 MOIS
Début des travaux : 27 mars 2006
Fin des travaux : juin 2008
Ouverture au public :
octobre 2008
BUDGET PREVISIONNEL DE
L’OPERATION : de l’ordre de
100 M€ TTC
LE PROJET ECONOMIQUE DU CENT QUATRE
Un lieu d’art et de vie de
notre temps, situé dans Paris,
se doit d’enregistrer et de
transformer les mouvements
du monde et ses énergies
créatrices. L’entreprise
et les hommes qui la font
sont présents au CENT
QUATRE. Les commerces, en
plein accord avec le projet
artistique, participeront au
quotidien à la convivialité
de l’ensemble. Avec eux il
s’agit d’inventer toutes
les dynamiques possibles
entre la vitalité du champ
artistique et celle du monde
économique. Une pépinière
d’entreprises culturelles
accueillera, pour deux à
quatre ans, une dizaine de
jeunes sociétés choisies par
la direction du CENT QUATRE
pour la qualité de leur projet
et les synergies possibles
avec les artistes résidents
et les équipements du site.
Ces sociétés bénéficieront d’un
accompagnement professionnel
pour le développement de leurs
activités.
Un ensemble d’espaces
d’environ 2300 m² situé au
sous-sol de la halle Curial,
dans les anciennes écuries,
ainsi qu’un petit auditorium
de 200 places et une salle
de 400 places seront mis à la
disposition des entreprises
qui souhaitent organiser
des événements, salons,
conventions et rendez-vous
professionnels.
Des espaces de stockage, de
déchargement et un parking
feront partie des services
proposés. Le CENT QUATRE
propose aussi aux entreprises
de soutenir des démarches
artistiques par du mécénat
ou par des partenariats et
contribue à diversifier les
modes de financement de la
création.
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LE PROJET SOCIAL DU CENT QUATRE
Le CENT QUATRE est un microquartier, un pont entre les
18e et 19e arrondissements, au
sein d’une ville ouverte sur
le monde. Son environnement
est riche d’une grande mixité
culturelle et sociale.
Lieu mythique des cultures
urbaines, ce quartier qui
s’étend de Stalingrad à la
porte de la Villette a vu
naître les premiers grapheurs
et groupes de hip-hop.
Le CENT QUATRE est pris dans
un tissu urbain concentré, au
cœur d’un territoire où 60%
des logements relèvent du parc
social, où l’habitat est deux
fois et demi plus dense que la
moyenne parisienne, avec des
taux de chômage et d’emploi
précaire très élevés. Ce
territoire classé « politique
de la ville » connaît un déficit
d’équipements collectifs,
artistiques et commerciaux
accessibles et attractifs pour
ses 30.000 habitants et pour
un public venu d’ailleurs.
Le CENT QUATRE participe
d’une volonté de rééquilibrer
géographiquement l’offre
culturelle à Paris et constitue
une opportunité pour ses
riverains.
Le CENT QUATRE est un acteur
de la vie locale. A travers
une politique volontariste
de partenariat avec les
associations et institutions
locales, il participe à tous
les espaces de concertation
et de réflexion sur la vie du
quartier. Les habitants sont
associés aux événements et
aux activités : « passeurs »
accueillant le public lors
de la Traversée (décembre
2007), ils sont guides pour
les artistes en résidence ou
encore invités aux fêtes du
CENT QUATRE.
Le CENT QUATRE dispose de deux
équipements de proximité :
le 5 rue Curial, espace de
500 m² pour les pratiques
artistiques amateurs et la
vie culturelle locale, et
la Maison des petits, lieu
de sensibilisation précoce à
l’art et de socialisation pour
les enfants de 0 à 5 ans et
leur famille.
Le CENT QUATRE s’engage
en faveur de dispositifs
innovants d’accès à l’emploi,
dans une démarche d’économie
sociale et solidaire. Afin que
le CENT QUATRE bénéficie au
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territoire et à ses habitants
l’établissement poursuit
un objectif statutaire en
matière d’insertion par
l’emploi : 10 % des personnes
employées, y compris dans
l’équipe permanente, doivent
être engagées dans un
parcours de formation ou de
retour à l’emploi, dans le
cadre d’emplois aidés, de
contrats d’insertion ou de
professionnalisation. Par
l’introduction de clauses
sociales dans ses marchés
publics de services, le CENT
QUATRE concourt également à
la création d’emplois dans
des secteurs d’activité
diversifiés.
LE RESEAU NATIONAL ET INTERNATIONAL DU CENT QUATRE
Dans la continuité de son
ouverture à l’international,
le CENT QUATRE rejoint
un réseau de lieux d’art
réfléchissant aux mêmes
problématiques. À Berlin,
Rome, Madrid, Essen, Tallin,
s’ouvrent des lieux créés
sur des bases similaires aux
CENT QUATRE : ils croisent
les arts et se soucient de
transmission.
Ces nouveaux sites d’art
s’attachent, ensemble,
à repenser la place de
l’artiste dans la société, les
conditions de production et
les modes d’accès à l’art.
Ils partagent leurs
expériences, mettent en commun
leurs forces. D’autres espaces
en Europe s’apprêtent encore à
rejoindre ce réseau informel.
Chaque année, et dès son
ouverture, le CENT QUATRE
offrira à des élèves d’écoles
d’art de toutes disciplines
la possibilité de bénéficier
d’espaces de travail, de
rencontrer et de collaborer
avec les résidents.
En s’incluant dans ce réseau
international, le CENT QUATRE
conjuguera des méthodes
pédagogiques et des approches
culturelles différentes.
Son premier partenaire :
le CalArts de Los Angeles,
école pluridisciplinaire de
référence aux États-Unis, a
formé quelques-uns des plus
grands artistes actuels de
la musique contemporaine,
des arts plastiques et de
la photographie. D’autres
élèves rejoindront ce réseau
et des étudiants diplômés du
monde entier seront amenés
à passer par le CENT QUATRE
dans le cadre de leur projet.
Enfin, le CENT QUATRE propose
aux différentes institutions
parisiennes des compagnonnages
pensés en commun.
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© Le Trou - Pascal Dennequin
LA DIRECTION DU CENT QUATRE
ROBERT CANTARELLA
Né en 1957. Formation à
l’école des Beaux-Arts de
Marseille. Elève d’Antoine
Vitez au Théâtre national de
Chaillot à Paris.
En 1987, création
d’Inventaires de
Philippe Minyana, tournée
internationale et version pour
la télévision. Début d’un
compagnonnage avec cet auteur,
sept mises en scène de ses
pièces depuis.
A partir de 1989, création
des pièces des auteurs :
Noëlle Renaude, Lars Nören,
Cervantès, Roland Fichet,
Anton Tchekhov, Thomas
Bernhard, Shakespeare, Michel
Vinaver, Christophe Huysman,
Eugene O’Neill, August
Strindberg.
En 1996, lauréat de la Villa
Médicis hors les murs à
Moscou.
En 1997, Robert Cantarella
écrit un manifeste, Pour une
formation à la mise en scène.
Création de la revue Frictions
consacrée aux arts de la scène.
En 2000, directeur du Centre
dramatique national de Dijon.
Inauguration du festival
Friction en mai, ayant pour
vocation de montrer les formes
nouvelles de l’écriture
scénique. Mise en scène de
Werther de Jules Massenet, à
l’opéra.
Depuis 1990, travail régulier
de mise en scène et de
formation à l’étranger :
Berlin (Allemagne), Rabat
(Maroc), Lodz (Pologne),
Manille (Philippines), Los
Angeles (Etats-unis).
En 2004, publication de Le
Chalet (édition Léo Scheer).
En 2005, réalisation du
documentaire Carrosserie.
En 2006, créations de La
maison des morts de Philippe
Minyana à la Comédie-Française
et de Ça va de Philippe
Minyana à Dijon.
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LA DIRECTION DU CENT QUATRE
FREDERIC FISBACH
Né en 1966. Etudes au
Conservatoire national
supérieur d’Art dramatique.
De 1991 à 1993, compagnonnage
avec Stanislas Nordey.
Jusqu’en 1996 acteur dans la
troupe permanente du Théâtre
des Amandiers de Nanterre.
A partir de 1996, création
des pièces des auteurs : Paul
Claudel, Vladimir Maïakovsky,
Jean Luc Lagarce, Barry Hall,
Oriza Hirata, Jean Genet,
Jean Racine, Noëlle Renaude,
Pierre Corneille, Roland
Fichet.
À partir de 2000, création
à l’opéra de Forever Valley
de Gérard Pesson, Kyrielle
du sentiment des choses de
François Sahran sur un livret
de Jacques Roubaud, Agrippina
de Haëndel, Shadowtime de
Brian Ferneyhough.
Depuis 2001, collaboration
avec le chorégraphe Bernardo
Montet en France et en
Afrique.
En 1999, lauréat de la Villa
Médicis hors les murs au
Japon. Depuis metteur en
scène et formateur dans ce
pays.
En 2000, Nous, les héros de
Jean-Luc Lagarce en japonais
à Tokyo, Tokyo Notes de
Oriza Hirata avec une équipe
franco-japonaise.
En 2003, Les Paravents de
Jean Genet, tournée en France
et au Japon, Prix de la
mise en scène au festival de
Salzbourg.
En 2005, création au Japon
de Gens de Séoul de Oriza
Hirata, en japonais, reprise
au Festival d’Avignon 2006.
Depuis janvier 2002,
directeur du Studio-théâtre
de Vitry.
Eté 2006, réalisation de
La pluie des prunes, long
métrage coproduit par ARTE,
tournage à Tokyo.
En 2007, artiste associé au
Festival d’Avignon.
Communication
Février 2008

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