SOMMAIRE - Siparex
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SOMMAIRE - Siparex
La lettre Siparex Financer les champions de demain Juin 2009 N°51 UNE PAGE SE TOURNE, UNE NOUVELLE PAGE S’ÉCRIT… La transmission d’une entreprise est un exercice plein de risques, surtout quand elle a été dirigée par son fondateur depuis plus de 30 ans. a été choisi à l’unanimité des associés dirigeants et du Conseil d’Administration de Siparex Associés sur ma proposition. il y a plusieurs années, de fixer une date butoir pour mon départ que je n’entendais pas dépasser ; la seconde d’obtenir du Conseil d’Administration de Siparex Associés en avril 2008 un nouveau mandat de 3 ans, pour disposer d’une marge de manœuvre suffisante ; enfin celle de mettre en œuvre, avec le concours du Président de Siparex Associés et du Président du Comité stratégique et d’éthique, un processus rigoureux de décision en étroite collaboration avec les associés dirigeants du Groupe et avec le conseil d’un consultant extérieur. Moi-même, en devenant Président de Siparex Associés, la holding de nos principaux actionnaires et souscripteurs, comme mes prédécesseurs, tous industriels de renom, je serai le garant du respect de nos principes fondateurs et notamment de l’indépendance de notre société de gestion. Merci à René Zingraff, ancien co-gérant de Michelin, qui occupe actuellement ces fonctions, de me les avoir proposées. Bertrand Rambaud a toute la légitimité et toutes les qualités pour réussir rapidement et dans la durée : la loyauté d’abord, l’opiniâtreté, le professionnalisme et enfin le sens de l’équipe. Ce sujet me préoccupait depuis Pétris de notre culture, lui et l’équipe dirigeante font face à plusieurs années : rester encore, la crise avec les réflexes qu’ils ont acquis depuis leur arrivée c’était repousser le problème chez nous : le respect de nos participations autant que de nos à un âge où j’aurais été moins à même de le traiter, dans la souscripteurs, l’engagement dans la durée à créer de la vraie valeur, le rejet de l’âpreté au gain sérénité et avec une totale maîtrise de la situation. Il fallait donc sortir par “Un processus rigoureux de qui disqualifie une partie du monde financier d’aujourd’hui, le respect des le haut et pour cela faire preuve de réflexion et de décision, en personnes, la rigueur morale autant que détermination. étroite collaboration avec les la rigueur intellectuelle, la défense de J’ai donc pris trois décisions succesassociés dirigeants du Groupe“ l’indépendance du Groupe à tout prix. sives : la première, avec mon épouse Le résultat a été à la hauteur de l’enjeu : mon successeur sera issu du Groupe pour assurer la pérennité des valeurs qui ont fait son succès. Il sera assisté d’un directoire, pour associer aux décisions majeures les principaux dirigeants. Et surtout, il Un nouveau Président du Groupe Siparex prend le relais pour les décennies à venir : notre Groupe va confirmer avec cette équipe dirigeante et leurs collaborateurs, sa modernité… dans la continuité de sa culture, fondée sur l’éthique et la performance. Dominique Nouvellet SOMMAIRE En direct des entreprises Investissements (Emka Technologies) Cessions (Eurogerm) Chez Siparex R egards croisés Entretien avec Dominique Nouvellet et Bertrand Rambaud L ’événement : lancement du fonds Beltone MidCap Fund R égis Bello, ancien Président du groupe De Dietrich A ctualités À savoir... (revue de presse, carnet, agenda) À l’honneur (Dirickx) 02-03 L’invité 04-05 06-07 08 En direct Investissements Capital de proximité EMKA TECHNOLOGIES, DES AMBITIONS INTERNATIONALES L’entrée au capital d’Emka Technologies lors d’une opération d’OBO concrétise le second investissement du fonds Siparex Proximité 3. Cette PME, fondée par JeanGérard Napoléoni, occupe un marché de niche mais à dimension mondiale : celui du logiciel et de l’instrumentation pour la recherche préclinique, un secteur aux évolutions technologiques extrêmement rapides que seule une PME très réactive comme Emka a la capacité d’anticiper. Emka Technologies vend des systèmes de mesure et d’analyse de données utilisés lors d’études physiologiques dans les centres de recherche en pharmacologie ou en toxicologie. L’entreprise conçoit et fabrique elle-même les trois-quarts de ses produits et commercialise en complément une gamme complète d’équipements techniques de mesure auprès de ses clients. La société, dont le chiffre d’affaires qui intégre sa filiale américaine est en forte croissance, a réussi à affirmer sa crédibilité scientifique auprès des plus grands laboratoires pharmaceutiques mondiaux. En s’appuyant sur Siparex et son réseau, Emka Technologies va pouvoir aborder dans de bonnes conditions de sécurité financière une nouvelle phase de son développement qui devrait se traduire à la fois par des performances accrues des logiciels existants, la mise sur le marché de nouveaux produits et services ainsi que le lancement de filiales de distribution au Japon et en Chine. 02 Siège : Paris Création : 1991 Activité : conception et fabrication d’instruments pour la recherche médicale Chiffre d’affaires : 5 M€ Effectif : 40 Participation de Siparex : 1,5 M€ Site : www.emkatech.com Contact : Sébastien Boulard EN BREF Capital de proximité Siparex Proximité 3 et Avenir Entre‑ prises ont pris une participation minoritaire dans Sushi West, 3ème chaîne de restauration japonaise. Créée en 2000 par Laurent Boukobza et Benjamin Azoulay, Sushi West est spécialisée dans la restauration rapide et la livraison de repas à domicile en s’appuyant sur un réseau de 14 restaurants essentiellement à Paris. L’entreprise, qui connaît une croissance annuelle supérieure à 50 %, a réalisé en 2008 un chiffre d’affaires de 12 M€. L’arrivée d’actionnaires va aider Sushi West à financer l’ouverture de 4 à 5 nouveaux restaurants par an dans les grandes villes françaises notamment à Lyon et à Marseille. EN BREF Capital de proximité Franche-Comté PME 3 et Siparex Proximité 3 ont investi 1 M€ dans le Groupe OZ, né du rapprochement de trois entreprises aux activités complémentaires : TB’Com, sa filiale Galapagos et Aladin. Ce groupe, dont le siège social est à Besançon, est devenu un des tout premiers spécialistes français du marketing opérationnel pour les centres commerciaux, les galeries marchandes et la grande distribution, avec un chiffre d’affaires de 10 M€ pour son premier exercice consolidé. Le Groupe Siparex vient d’investir 0,5 M€ dans la société Axxair à l’occasion d’une augmentation de capital. Créée en 1997 par Frédéric Legrand et implantée dans la Drôme, Axxair est spécialisée dans la conception et la commercialisation de machines-outils à couper, chanfreiner et souder les tubes. Affichant une croissance soutenue et une bonne rentabilité, Axxair a réalisé en 2008 un chiffre d’affaires de 4,1 M€ et vise 5,3 M€ en 2009 en dépit de la crise, notamment grâce au développement de ses filiales de distribution créées sous forme de joint venture en Asie. des entreprises Cessions Capital transmission EUROGERM, UNE BELLE MOISSON Siparex a cédé à Cathay Capital Private Equity le solde de sa participation dans Mobago, holding de contrôle d’Eurogerm (Saint ApollinaireCôte d’Or), après un désinvestissement partiel réalisé lors de l’entrée en Bourse de la société en 2007. Une opération qui permet à Siparex de réaliser un TRI de 20 %. Créé en 1989 par Jean-Philippe Girard, Eurogerm est devenu l’un des premiers spécialistes des correcteurs de farine, améliorants de panification et ingrédients céréaliers. Lors de l’entrée de Siparex dans son capital en 2004, Jean-Philippe Girard mobilisait son énergie sur son projet “Cap 2009“ qui a largement atteint tous ses objectifs : en s’appuyant sur Siparex, Eurogerm a conforté sa présence à l’international en devenant le numéro un européen du secteur et a finalisé l’extension de son outil de production dont les capacités ont doublé. Bertrand Rambaud, Membre du directoire de Siparex, déclare : “après cinq années passées aux côtés de Eurogerm, il était normal que nous passions le relais. Nous sommes très satisfaits de notre parcours d’investisseur puisque la société a quasiment multiplié par deux son chiffre d’affaires depuis notre entrée au capital.“ L’arrivée de Cathay Capital est notamment motivée par les fortes perspectives de développement d’Eurogerm sur le marché chinois. EN BREF Capital développement EN BREF Capital risque En finalisant la réorganisation de son capital, Trace One (spécialiste des logiciels destinés à optimiser les relations entre fabricants et distributeurs) a permis à ses partenaires historiques dont le Groupe Siparex, d’assurer la liquidité de leurs investissements. De nouveaux intervenants, dont un fonds secondaire allemand, ont pris le relais pour accompagner aux côtés de Jérôme Malavoy, le Président fondateur de Trace One, le fort développement de la société (11,3 M€ de chiffre d’affaires en 2008) en particulier à l’international. Siparex avait investi 2,5 M€ au capital de Trace One lors de sa création en 2002. Présent au capital de Clairvoie depuis 2006, le Groupe Siparex (via son fonds Nord Europe PME, qui avait investi 168 000 €) vient de céder sa participation à l’occasion d’une réorganisation du capital. Cette opération a permis à Clairvoie une nouvelle levée de fonds de 1,6 M€. Spécialisée dans la distribution de produits alimentaires à domicile à travers une flotte de 32 camions magasins qui desservent 900 communes, la société, implantée près d’Arras, réalise un chiffre d’affaires annuel de 9 M€. Le Groupe Siparex vient de céder la participation qu’il détenait dans Chausport au groupe anglais JD Sports Fashion, coté à la bourse de Londres. Créé en 1980, Chausport est l’un des principaux intervenants français dans la distribution de chaussures de sport avec 80 magasins implantés principalement dans des villes moyennes. Son dernier chiffre d’affaires s’est élevé à près de 40 M€. À l’honneur COUP DOUBLE POUR DIRICKX Premier réseau français de protection et de sécurisation des bâtiments industriels, administratifs ou sportifs, Dirickx, qui disposait déjà de 25 agences en France et dans les départements d’Outre-Mer, vient de prendre le contrôle, par l’intermédiaire de sa filiale Dirickx Espace Protect, de 2 sociétés spécialisées dans la pose de clôtures. Les acquisitions de Clôture CSC et Clôture Paloise consolident le maillage du groupe en région parisienne et dans le Sud-Ouest, tout en apportant un chiffre d’affaires additionnel de 3,5 M€. Dirickx Espace Protect a réalisé de son côté 73,7 M€ de chiffre d’affaires en 2008. Créé en 1994, le groupe Dirickx, qui a réalisé au total près de 190 ME de CA en 2008, a vu entrer Siparex dans son capital en 2004. 03 Regards croisés Président de Siparex Associés, j’aurai une vision moins pressée par le quotidien, je deviendrai comme mes prédécesseurs garant et non plus gérant de Siparex. La gestion, elle, est confiée à Bertrand Rambaud et au directoire* ; d’ailleurs, je n’aurai plus de bureau ! Mon rôle est de transmettre une culture, un tour de main, des recettes, un relationnel… En résumé de m’assurer de la pérennité du modèle Siparex. L’Assemblée Générale de Sigefi, la société de gestion du Groupe Siparex, a nommé Bertrand Rambaud Président du Groupe à compter du 31 juillet prochain, sur proposition unanime des Associés dirigeants et avec l’accord également unanime du Conseil d’Administration de Siparex Associés, la holding des principaux actionnaires et souscripteurs. Il succède à Dominique Nouvellet, Fondateur et dirigeant du Groupe Siparex depuis 31 ans, dont la nomination en qualité de Président du Conseil d’Administration de Siparex Associés sera proposée le 23 juillet prochain, en remplacement de René Zingraff, ancien co-gérant des Etablissements Michelin, qui deviendra vice-Président. Pourquoi ce changement à la direction de Siparex et pourquoi aujourd’hui ? Dominique Nouvellet : Dans la vision de beaucoup de gens, 65 ans est un âge symbolique ; c’est donc un sujet de réflexion que j’avais en tête depuis un certain temps. Il fallait trouver la bonne organisation et le moment adéquat. Plusieurs circonstances m’ont amené à enclencher ma succession à la présidence de Siparex. L’équipe de direction en place a considérablement mûri depuis quelques années, s’est forgée une forte expérience et surtout a mis en place un fonctionnement plus collégial, avec un transfert progressif des responsabilités. En tant que fondateur de Siparex, ce qui a guidé ma démarche, c’est le besoin viscéral de pérenniser cette entreprise. Face à la crise actuelle, il est nécessaire d’avoir des yeux jeunes et une vision à moyen et long termes. 04 Bertrand Rambaud : Nous nous sommes toujours dit que le moment de ce changement à la tête de Siparex appartenait à Dominique Nouvellet. C’est un processus qui se déroule dans un grand esprit de cohésion, ce qui est essentiel pour le Groupe. Le timing est particulièrement favorable puisque nous sortons d’une importante levée de fonds réussie dans le Capital Développement - LBO. D’autre part, il s’agit bien d’un changement dans la continuité, d’une transmission accompagnée, avec la présence de Dominique Nouvellet pour passer le témoin. Enfin, le choix de la solution interne pour cette succession permet de préserver les valeurs du Groupe. Qu’en est-il désormais de la corporate gouvernance au sein du Groupe Siparex ? DN : Il existe un principe de base : méfionsnous des fausses sorties. En devenant * Le directoire est composé de Benoît Metais (capital développement/transmission), Denis Rodarie (capital de proximité), Paul-Louis Santy (capital risque), Paul Tholly (pays émergents) BR : Concrètement, le Président du Groupe et le directoire vont devoir prendre le relais et mettre en œuvre leur vision sur les grands sujets concernant le Groupe. Sur un plan opérationnel, chaque ligne métier (capital développement/transmission, capital de proximité, capital risque, pays émergents) conserve son autonomie. Comment définir aujourd’hui la culture Siparex ? DN : La culture Siparex c’est avant tout une culture du terrain, l’écoute permanente des entrepreneurs et des souscripteurs. C’est aussi le refus des schémas théoriques et de la vision superficielle du moment auxquels nous privilégions le respect de la matière et de l’entreprise. Nous avons un souci du moyen et du long termes associé à l’écoute et au respect des autres. BR : J’ajouterai que c’est une culture d’exigence et de respect des gens que l’on accompagne, mais aussi de transparence vis-à-vis de nos souscripteurs. Qui plus est, il existe une dimension propre à Siparex : la culture de la convivialité et un sentiment fort d’appartenance, ce qui fait de nous une entreprise dotée d’une âme et pas seulement un gestionnaire de fonds. Chez Siparex Quelles sont les conséquences de la crise ? DN : Nous sommes pleinement confiants en la pérennité financière de Siparex. N’oublions pas non plus que Siparex est née à la fin des chocs pétroliers, en période de crise, ce qui nous a permis de nous forger une logique d’entrepreneur. J’ajouterai que le choix d’une solution interne à ma succession vise également à rassurer le Groupe, ses équipes et souscripteurs quant à son développement. Comment vivez-vous cette succession dans le contexte économique actuel ? BR : Le Monde traverse une triple crise - éthique, financière et économique - qui peut faire peur et qui fait souffrir certaines entreprises. Mais on peut le voir de manière positive : l’ensemble des acteurs est sur le pont et très attentif ; qui plus est les périodes de crise sont aussi porteuses d’excellentes opportunités d’investissement. BR : Sans sous-estimer la crise que nous traversons actuellement, je suis enthousiaste de vivre cette aventure à titre personnel avec une équipe de Siparex soudée. Notre segment de marché, les PME, est celui où se concentrent les principaux besoins de financement de demain. Nous avons d’excellentes équipes sur le terrain, dans le back office ou encore dans nos relations investisseurs pour saisir les nombreuses opportunités que va nous présenter le marché. DN : Je suis aussi fondamentalement optimiste : ce passage de relais qui aurait pu être une épreuve pour le Groupe s’est bien déroulé, avec un processus très rigoureux et une équipe soudée qui veut faire durer le système. Notre modèle a démontré avec éclat son bien-fondé et sa justesse. Quelle satisfaction 30 ans après sa création ! Je pars serein, même si j’en demeurerai son garant depuis Siparex Associés. Comment se porte le portefeuille de Siparex ? BR : Nous adoptons avec les entreprises de notre portefeuille une double démarche. Défensive d’abord, face à la crise, en les aidant à améliorer leur gestion par la baisse du point mort, l’amélioration de la trésorerie… Mais offensive aussi car cette crise va offrir des opportunités et nous sommes là pour aider nos entreprises à les saisir. Il est clair par ailleurs que nous vivons depuis six mois une sorte de parenthèse avec un coup de frein brutal sur les investissements. Notre positionnement d’acteur de proximité nous permet cependant d’être en mesure de ressentir les premiers mouvements d’une reprise d’activité, dont les prémices se font actuellement ressentir. Côté sorties, il y a toujours des mandats, des cessions en cours… Au final, notre portefeuille très diversifié, qui compte près de 200 entreprises, se porte bien, avec des situations très différentes suivant les sociétés bien entendu. DN : Le “modèle Siparex“ est un grand motif de satisfaction d’autant plus qu’il trouve toute sa justification avec l’éclatement actuel de la bulle du crédit et du surendettement : les grands principes forgés il y a 30 ans tiennent la route et sont au final beaucoup plus sains que les évolutions récentes de la profession. Nous avons une double approche qui nous aidera à franchir nombre d’obstacles. Tout d’abord notre approche plurirégionale, au plus près des préoccupations des entreprises, qui donne à nos équipes un suivi et une réactivité uniques, d’autant plus utiles en ces temps difficiles. Ensuite, notre culture de fonds propres, née de notre histoire, puisque Siparex a été créée durant une période de surendettement. Nous ne sommes pas contre l’endettement des entreprises, mais celui-ci doit être modéré pour ne pas mettre le diagnostic vital en péril. Nous avons une hantise du surendettement qui nous pousse à accompagner le cycle de développement naturel des entreprises et à éviter les LBO trop tendus qui sont un drame pour les entreprises qui les subissent et les souscripteurs des fonds qui n’ont pas su résister à cette tentation. 05 L’événement LANCEMENT DU FONDS BELTONE MIDCAP FUND EN EGYPTE La création du fonds Beltone MidCap est le fruit d’une rencontre placée sous l’égide de la Banque Mondiale à l’occasion de l’édition 2008 du Forum de Washington sur le capital investissement dans les pays émergents. Celle-ci a été à l’origine de la collaboration entre le groupe Beltone, une des toutes premières banques d’affaires égyptiennes et le Groupe Siparex qui dispose d’une expérience plus que trentenaire dans le financement des PME. Le fonds Beltone MidCap est aussi une des retombées concrètes d’Euromed Capital Forum organisé à Tunis en avril 2008. Lancé au Caire en avril 2009, le fonds Beltone MidCap devrait dans un premier temps être doté de 100 millions de dollars. Il a déjà trois parrains prestigieux puisque la Banque Mondiale et la Banque Européenne d’Investissement vont lui apporter chacune 16,5 millions $ tandis que l’EDBE (Banque Egyptienne de Développement à l’Export) abondera à hauteur de 10 millions $. Le fonds Beltone MidCap a pour objectif d’investir dans des entreprises familiales égyptiennes à fort potentiel de développement sur leur marché intérieur et à l’exportation. Il concentrera ses investissements dans quatre grands secteurs : le textile, l’agroalimentaire, la logistique et le packaging. Le premier de ces investissements devrait intervenir début 2010. Au cours d’une seconde étape, le fonds devrait monter à 200 millions de dollars pour des investissements localisés cette fois dans des entreprises des pays du Golfe. Ce partenariat vient conforter l’expertise de longue date du Groupe Siparex en Afrique du Nord. Deux accords anciens noués par le Groupe font référence en Tunisie depuis 15 ans et au Maroc depuis 10 ans. Ces contacts viennent notamment élargir les ouvertures internationales pour les participations de Siparex mais aussi élargir la base des souscripteurs de ses fonds. Actualités PRIX CAPITAL FINANCE LEVÉE DE FONDS Sigefi, la société de gestion du Groupe Siparex, a reçu le Prix Capital Finance 2009 pour la “Meilleure sortie capital développement“, au titre de l’opération de sortie Maisons France Confort (MFC), numéro deux de la construction de maisons individuelles en France. En partenariat avec Siparex, la Financière de Champlain a lancé un fonds ISF destiné à investir dans les entreprises non cotées dont l’activité est orientée vers le développement durable. Champlain Innovation, investira aussi bien dans des sociétés liées au secteur de la santé qu’à ceux de l’agriculture biologique ou de la protection de l’environnement. Siparex a accompagné la famille Vandromme, propriétaire de MFC, pendant 6 ans. Un premier investissement a été réalisé en 2002, suivi d’un autre en 2004, via la holding de sa société cotée. 06 ZOOM CLUB SIPAREX Le Club Siparex a eu le plaisir d’accueillir ces derniers mois : Avec l’appui de son partenaire Siparex, le groupe Maisons France Confort a réalisé pendant cette période une très forte croissance, finalisant notamment une dizaine d’acquisitions, multipliant ainsi son chiffre d’affaires par 3 pour atteindre 500 M€ et doublant ses effectifs jusqu’à 1 230 salariés. - Francis Lemor, PDG du groupe Stef-TFE, spécialiste européen de la logistique froid - lors d’une réunion débat en avril dernier à Paris. La cession de cette participation en 2008 a permis à Siparex de réaliser un TRI de 50 % et, avec l’arrivée d’un nouveau partenaire stratégique, à la famille de conserver le contrôle du groupe Maisons France Confort. - Philippe Chalmin, Economiste, Président Fondateur du CyclOpe, sur le thème “La chevauchée fantastique des matières premières : de la crise au rebond“ en mars dernier à Lille. - Charles Beigbeder, PDG du groupe Poweo sur le thème “4 ans après l’ouverture à la concurrence, où en est le marché de l’énergie français ?“ en mai dernier à Paris. Le Forum Euromed qui s’est déroulé au printemps 2008 à Tunis a pris à cette occasion une telle dimension et a eu un tel impact que très vite la nécessité d’organiser une nouvelle édition dès 2009, pour répondre aux attentes des participants, s’est imposée comme une évidence. Sous une forme plus modeste, il se déroulera à Tanger les 23 et 24 octobre prochains. Il réunira une nouvelle fois les différents acteurs du capital développement sur la zone Afrique du Nord/Moyen Orient. Euromed Tanger va permettre d’appliquer sur le terrain un certain nombre d’idées apparues à Tunis et de dresser un premier bilan des opérations en cours. Centré autour de l’entrepreneur, Euromed Tanger, en multipliant les applications concrètes, devrait être ce fameux accélérateur de croissance dont ont tellement besoin les différents pays du pourtour méditerranéen. www.euromed-capital.com Chez Siparex À savoir Bertrand Rambaud. Un homme du sérail à la tête de Siparex Le capital-investissement veut être utile à l’économie française Arkoon. Atteindre 20 à 30 M€ de chiffre d’affaires Soucieux de rester en prise direct avec le terrain, le dirigeant continuera à suivre les huit PME dont il est administrateur et à s’occuper personnellement d’opérations de haut de bilan ou autres rapprochements. “Nous essayons d’aligner constamment l’intérêt des dirigeants des sociétés en portefeuille avec leurs actionnaires, c’est-àdire nous, et, d’un autre côté, avec nos actionnaires épargnants“. Benoît Métais, coprésident capital-développement/LBO, membre du directoire de Sigefi, Groupe Siparex… “Ce sera difficile en croissance organique. Nous nous tournons davantage vers la croissance externe, confie le directeur financier. Nous cherchons des briques technologiques et un chiffre d’affaires de 2 à 4 M€ sur des marchés de niche. Deux dossiers sont actuellement à l’étude et devraient se concrétiser dans les quatre à six mois sur les secteurs de la sécurité des postes de travail“. Juin 2009 Mai 2009 Mars 2009 Carnet Bertrand Rambaud, prend la présidence du Groupe Siparex à compter du 31 juillet prochain (voir pages 4 et 5). Marie-Clothilde Vial, Directrice juridique de Sigefi. 37 ans, titulaire d’un DESS de droit des affaires, MarieClothilde Vial avait passé 6 ans au sein du Cabinet Fidal avant de rejoindre le groupe Samat pendant près de 10 ans. Xavier Chalandon, a été coopté comme membre du Comité d’éthique de Sigefi Partners, la holding qui regroupe les cadres dirigeants du Groupe Siparex. Alessandro Bellia, 38 ans, titulaire d’un master en économie de l’Université catholique de Milan rejoint Sigefi Italia Private Equity à Milan. Après avoir débuté sa carrière à Paris à la banque Martin Maurel, il a intégré l’équipe de conseil et d’audit Concilia comme Directeur Général des opérations de M&A small cap en Italie, Chine et Roumanie, puis en 2008 la société de private equity italienne Conectra. Alain Carton, vient de prendre sa retraite. Entré dans le Groupe en 2002, il était Directeur Adjoint chez Franche-Comté PME Gestion, l’activité “capital de proximité“ basée à Besançon. Agenda 2 4 septembre 2009 Table Ronde avec l’ENS Lyon “L’innovation, une des clés du retour à la croissance“. 1 er et 2 octobre 2009 Convention annuelle du Groupe Siparex à Dinard. 2 3 et 24 octobre 2009 Les Entretiens Euromed Capital à Tanger. 07 L’invité Interview : Régis Bello Où en est-on de la crise aujourd’hui ? Les entreprises familiales la subissent-elles et la gèrent-elles différemment ? La crise a particulièrement touché l’automobile et la construction et par rico‑ chet les équipementiers, fournisseurs ou sous-traitants qui sont principalement des PME. Néanmoins certains autres secteurs résistent bien comme les industries alimentaires ou le matériel ferroviaire. Dans les entreprises familiales, tout au moins quand les situations financières sont suffisamment solides, ces conséquences sont moins brutales que dans les grands groupes car il y a une vraie volonté de préserver les ressources humaines et les investissements stratégiques dans le cadre d’une vision à long terme. Les entreprises familiales ont-elles la capacité de faire évoluer leur modèle industriel ? Vous-même alors Président de De Dietrich, vous êtes séparé de certaines activités…? Certaines entreprises font évoluer leurs business models rapidement car leurs dirigeants sont réactifs et leur situation financière le permet ; d’autres n’en sont pas capables, souvent parce que leurs dirigeants sont trop sous la pression commerciale ou financière du court terme. J’insiste sur la solidité financière, car c’est elle qui permet de réagir en “donnant du temps“ : le niveau de fonds propres est essentiel, or beaucoup d’entreprises n’en ont pas assez car elles privilégient la course au volume par rapport à la rentabilité, sous-estiment leurs besoins de fonds de roulement quand elles croissent vite, ou gèrent mal leur cash. Dans le groupe De Dietrich, plusieurs de nos activités n’avaient plus la capacité d’investir suffisamment dans des secteurs très capitalistiques et qui se sont concentrés au niveau mondial dans les décennies 80/90. Nous les avons cédées à des groupes mondiaux, notamment à Alstom, à Fagor/Brandt, à l’allemand Vossloh ou au hollandais Remeha, pour lesquels elles représentaient des compléments d’activité ou des parts de marché intéressantes. Toutes les usines concernées ont subsisté et se sont même développées. Nous avons conservé notre activité de biens d’équipement pour les industries chimiques et pharmaceutiques qui est leader ou N°2 mondial dans ses spécialités. La mutation d’une entreprise familiale peut-elle se faire sans l’appui de partenaires financiers extérieurs ? C’est possible si elle est très capitalisée. Mais souvent elle n’a pas assez de fonds propres et un partenaire financier peut l’aider très utilement lors de mutation profonde ou de croissance très rapide. En outre un partenaire financier expérimenté et indépendant peut l’aider dans sa gouvernance et sa réflexion, et lui ouvrir des horizons nouveaux. Vous avez dirigé de grands groupes textiles, secteur très exposé à la délocalisation. Est-ce que l’on peut avoir encore une industrie manufacturière dans ce pays ? Il existe encore de belles entreprises textiles en France : ce sont celles qui ont toujours investi tant dans leurs outils industriels que dans l’innovation, leurs réseaux commerciaux ou les hommes. Mais reconnaissons qu’elles sont rares et très méritantes. Peut-il y avoir une “réindustrialisation“ de la France aujourd’hui ? À quelles conditions ? Oui, à condition d’investir dans les hommes, d’innover en permanence, et d’exporter ou de s’implanter dans les pays émergents qui sont des relais de croissance. Au niveau macro-économique cela suppose que les entreprises françaises soient à égalité de prélèvements fiscaux et sociaux avec leurs principaux concurrents ; or ce n’est pas le cas, la France est dans le peloton de queue de l’Europe dans ce domaine. En outre la législation est trop complexe et trop mouvante : les règles changent sans cesse. Reconnaissons par contre que notre pays bénéficie de conditions géographiques et climatiques favorables, et d’infrastructures en général performantes. Vous êtes membre du Medef, réticent à encadrer la rémunération des grands patrons - quel est votre avis ? Le Medef a raison de s’opposer à toute réglementation dans ce domaine car les entreprises diffèrent par leurs tailles, leurs secteurs d’activité, leurs implantations, leurs business models et par bien d’autres choses encore. Par contre le Medef doit pousser davantage à une bonne gouvernance et à de bonnes pratiques ; il doit ainsi s’élever publiquement contre les dérives évidentes. C’est tout le défi qu’aura à relever Claude Bébéar qui va présider le nouveau Comité des Sages du Medef. 27, rue Marbeuf Paris 8e - tél. 01 53 93 02 20. fax. 01 53 93 02 30 ; 139, rue Vendôme Lyon 6e - tél. 04 72 83 23 23. fax. 04 72 83 23 00 15, rue Belleville 44100 Nantes - tél. 02 40 69 38 38 ; 37/41, rue de la Barre 59005 Lille - tél. 03 20 17 66 00 Témis Center 2 - 9, avenue des Montboucons 25000 Besançon - tél. 03 81 25 06 14 ; 10, rue Schimper 67000 Strasbourg - tél. 03 88 23 61 68 Internet : http://www.siparex.com - La Lettre de Siparex/I.S.S.N. - 1244-1643 Directeur de la publication : Edith Jarsaillon. Conception, coordination, co-rédaction : Capmot. Conception graphique : www.tribu-conseil.com 08 Imprimé sur papier recyclé à 60 % et 40 % de bois provenant de forêts gérées de façon durable. Régis Bello, Président du groupe De Dietrich jusqu’en 2008, vient de s’engager aux côtés de Siparex en tant que Président du Conseil des Entrepreneurs du Grand Est. Un retour aux sources en somme pour ce grand capitaine d’industrie qui débuta sa carrière à l’IDI et qui connaît donc parfaitement les problèmes de financement rencontrés par les PME. Au moment où le Groupe Siparex s’implante à Strasbourg, son expérience sera précieuse.