ha11 - CorneilleSima

Transcription

ha11 - CorneilleSima
T R I M E S T R I E L AV R I L M A I J U I N 2 0 1 6
N°11
LE VOYAGE en AFRIQUE
AFRICABURN
DE L’ÉPHÉMÈRE À L’ÉTERNITÉ
CÔTE D’IVOIRE
GRAND-BASSAM ÉTERNELLE
CONGO
À MOANDA, LA PLAGE
A SOUTH AFRICAN STORY
LE ROOIBOS
World
BRÉSIL
CÔTE D’AZUR
TRAVEL IN AFRICA
HAMAJI I 1
N°11
AVRIL MAI JUIN 2016
SOMMAIRE
VOYAGEZ
AVEC UN TARIF UNIQUE
PAR CONTINENT
Lorsque vous voyagez avec airtel,
vous profitez d’une tarification unique
associée au continent d’accueil
visitez : africa.airtel.com
TMB BY KRIS PANNECOUCKE
OUT OF FOCUS
14
OUT OF AFRICA
16
EN AFRIQUE
26
AFRIKA BURN
CÔTE D’IVOIRE : GRAND-BASSAM ÉTERNELLE
GRAND-BASSAM, THE EVERLASTING
CONGO36
LA RDC SECRÈTE, LA PLAGE DE MOANDA
SECRET DRC AND ITS COASTLINE
GORÉE CÔTÉ COUR
GORÉE ON THE COURTYARD SIDE
NYRA MPUMBA
VENANCE KONAN
SÉNÉGAL44
RENCONTRE52
GLAMOUR60
LALESSO
FASHION64
MICHEL YAKICE STYLISTE
MAGAZINE66
LE ROOIBOS, L’OR ROUGE SUD-AFRICAIN
ROOIBOS, THE SOUTH AFRICAN RED GOLD
CULTURE : SAMMY BALOJI
TENDANCE : LE CHACHA À KINSHASA
EVENT : TOUCH EVENT
AFRICAN MISSIONER
LIFESTYLE74
CHRONIQUE84
AILLEURS88
AU BOUT DU MONDE : FERNANDO DE NORONHA
FERNANDO DE NORONHA, THE EMERALD OF BRAZIL
BREAK IN A CITY
LA CÔTE D’AZUR INCONTOURNABLE
THE CÔTE D’AZUR : A MUST
PAUL BERTIN
92
FOOD98
HAMAJI’S PEOPLE 104
MUSTACHE
Plus
page
55
Plusde
dedétail
détailsur
en la
page
102
PHOTO DE COUVERTURE YANN MACHEREZ
ROOIBOS, L’OR ROUGE SUD-AFRICAIN
ROOIBOS, THE SOUTH-AFRICAN RED GOLD
HAMAJI I 3
NDE.
UT DU MO IER
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CONTACT
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TÉLÉ
HAMAJ
TRIMESTRIEL
JOIN US!
ÉDITO
LE VOYAGE en AFRIQUE
LE MOT
DE L’ÉDITEUR
« NOUS ÉTIONS LÀ MOURANT DE LA MORT DES ÉTOILES ET
SUR LE FRONT TÉNÉBREUX AUX LIVIDES LUEURS NOUS NE
SAVIONS PLUS QUE DIRE AVEC DÉSESPOIR
Chers amis lecteurs,
ILS ONT MÊME ASSASSINÉ LES CONSTELLATIONS
2016 est l’année du singe de
feu. C’est l’année de la créativité,
des grands bouleversements,
l’année du « tout peut arriver »
pour nous les nomades, les Hamaji. Exemples :
Une femme africaine fait la couverture de Vogue !
Après Teen Vogue dans lequel elle partageait l’affiche
avec deux autres mannequins, c’est au tour de Vogue
Espagne de mettre en couverture Aya Jones. La
jeune Ivoirienne fait la une avec des tresses africaines
pour le numéro de mars 2016.
Découvrez-nous !
Nous avons voulu mettre nos contributeurs à
l’honneur et nous rapprocher de nos lecteurs. Nous
avons le plaisir de vous annoncer la naissance du site
Hamaji Magazine. Vous retrouverez votre magazine
de voyage préféré sur les réseaux sociaux : Facebook,
Instagram, Pinterest.
De l’éphémère à l’éternité
HAMAJI magazine est lu du Congo en passant par
l’Afrique du Sud, jusqu’en Côte d’Ivoire. Adhérez à
votre tour à la tribu des HAMAJI’s People.
L’année du singe tout est possible !
MAIS UNE GRANDE VOIX VENUE D’UN MÉGAPHONE DONT
LE PAVILLON SORTAIT DE JE NE SAIS QUEL UNANIME POSTE
DE COMMANDEMENT LA VOIX DU CAPITAINE INCONNU QUI
NOUS SAUVE TOUJOURS CRIA
IL EST GRAND TEMPS DE RALLUMER LES ÉTOILES »
« WE WERE THERE, DYING FROM THE DEATH OF STARS
AND ON THE OBSCURE FOREFRONT WITH PALE GLEAMS IN
DESPAIR, WE DID NOT KNOW WHAT TO SAY
THEY EVEN MURDERED THE CONSTELLATIONS
BUT A GREAT VOICE COMING FROM A MEGAPHONE WHOSE
PAVILION CAME OUT FROM SOME UNANIMOUS COMMAND
POST THE VOICE OF THE UNKNOWN CAPTAIN WHO ALWAYS
SAVES US YELLED
!
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FOLLO
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Toutes les coordonnées de C&S – +243 853429815 - +243 852574633
[email protected] - www.hamajimagazine.com
in Africa
TIME HAS COME TO LIGHT THE STARS AGAIN »
GUILLAUME APOLLINAIRE (1880-1918)
«LES MAMELLES DE TIRÈSIAS» • «THE BREASTS OF TIRÉSIAS»
HAMAJI I 7
Contributeurs
Contributeurs
OUT OF AFRICA
MAGAZINE
Yann Macherez
Photographe freelance, Yann a grandi à l’Ile
de la Réunion et vit aujourd’hui en Afrique du
Sud. Amoureux du voyage et du continent
Africain, publier est pour lui une manière de
partager son travail, ses expériences, ses
rencontres. Immortaliser sa vie en découvrant
et en comprenant celle des autres. Il signe
des sujets pour National Geographic, entre
autres, et Hamaji Magazine
Freelance photographer, Yann grew up in Reunion Island and now stays in South Africa. Travel enthusiast, Yann fell in love with the African
continent and shares through his publications
his work, experiences and encounters. He
immortalizes his life through the discovering
and understanding of others. He writes travel
stories and contributes to National Geographic, among others, and Hamaji Magazine
EN AFRIQUE
EN AFRIQUE • LIFESTYLE
Catherine Trautes
Laure Poinsot
Auteure et réalisatrice française, Laure Poinsot vit à Dakar au Sénégal. Après Abidjan et
Johannesburg, elle vit à Douala au Cameroun.
De ses pérégrinations sont nés une trentaine
de films, des reportages photos. Des obsessions : la rencontre de «l’Autre», le respect
de la parole, le questionnement de la vérité.
www.laurepoinsot.com
French writer and director, Laure Poinsot
he is now living in Dakar, Senegal. After
Abidjan and Johannesburg, she is now
living in Douala, Cameroon. Her travels
resulted in the creation of thirty films and
photo reports that are bound by the same
obsessions: encounters with the Other, the
respect of the speech, questioning the
truth. www.laurepoinsot.com
Catherine Trautes est diplômée de l’IHECS, en Belgique.
Attirée par le voyage depuis toujours, elle fait ses
premières armes au Quebec. De passage en RDC pour
quelques mois, elle s’y installera définitivement. Depuis
2014, elle se consacre à la photo à plein temps et a ouvert
son propre studio à Kinshasa. Du portrait au paysage en
passant par le reportage, elle pose un regard sensible sur
ses sujets.
Catherine graduated from IHECS, Belgium. She has
always been passionate about travelling and made her
debut in Quebec. While in the DRC for a few months,
she decides to settle there permanently. Since 2014,
she has devoted herself to full time photography and
opened her own studio in Kinshasa. From portrait to
landscape or photo reportage, she adds a sentitive
touch to her subjects.
EN AFRIQUE
Nabil Zorkot
Cinéaste de formation mais photographe de métier, Nabil Zorkot
parcourt la Côte d’Ivoire depuis 20 ans pour son travail d’éditeur
ou pour des commandes clients. Ce photographe polyvalent
est très attaché à la protection de l’environnement. Son travail
artistique est une interpellation permanente.
Filmmaker but also photographer, Nabil Zorkot has been
travelling around Ivory Coast for 20 years either for his
publishing business or to fill customer orders. This multi-skilled
photographer is very committed to the protection of the
environment. His artistic work is a permanent questioning.
8 I HAMAJI
GLAMOUR
Nathalie Bardin
Nathalie est une
photographe et bloggeuse
Franco / Norvégienne
établie au Cap depuis
maintenant 2 ans. Elle a
grandi en Afrique de l’Ouest
et voyage toute sa vie, d’ou
sa passion pour le photo
reportage.
Nathalie is a French and
Norwegian photographer
and blogger, established
in Cape Town for 2 years.
She grew up in West Africa
and travelled her entire life,
reason why she became
passionate about photo
journalism.
HAMAJI’S PEOPLE
Mustach
Artiste photographe plasticien, réalisateur, diplômé en art plastique Mustache
Muhanya vit à Lubumbashi. A travers
la photographie, il veut partager la
perception qu’il a de son environnement,
de la vie au Congo. Mustach fait parler
« l’absence » à travers ses clichés, pour
traduire les aspects positifs de la société
africaine.
Visual artist photographer, filmmaker
and a dregree in fine arts, Mustace Muhanya lives in Lubumbashi.
Through photography, he wants to
share his perception of his environment, life in Congo. Through his shots,
Mustache let the “absence” speaks
for itself in order to reflect the positive
aspects of African society.
HAMAJI I 9
Contributeurs
AU BOUT DU MONDE
Pierre-Alexandre Van de Walle
L’homme aux lunettes rouge! Economiste, conseiller
financier, Pierre-Alexandre voyage à travers le monde
une bonne partie de l’année pour découvrir de
nouveaux endroits…souvent hors des sentiers battus…
The man with the red glasses! Economist, financial
advisor, Pierre-Alexandre crosses the world as often as
he can to discover new places …out of the tracks…
CHRONIQUES AFRICAINES
Maxime Delafoy
Etudiante en Business à l’Université de Stellenbosch en Afrique du Sud,
Maxime Delafoy signe pour Hamaji Magazine son premier reportage
dans rubrique intitulée « Les Chroniques de l’African Missioner ». Depuis
toute jeune, elle se passionne pour les voyages et est sans cesse à la
recherche de nouvelles adresses et expériences à faire partager.
Currently studying Business at the University of Stellenbosch in South
Africa, Maxime Delafoy writes for Hamaji Magazine her first article in
a section entitled «The Chronicles of an African Missioner». Ever since
she was very young, she has been a fan of travels and is constantly in
search for new ‘places to be’ and experiences to share.
FOOD
Paul Bertin
Se passionne pour l’image dès l’âge de 14 ans. Pour la
Croix Rouge française, il couvre de grands évènements
humanitaires comme le cyclone Hugo ou la chute des
Ceausescu en Roumanie. Il travaille pour le monde de la
mode et illustre quatre livres édités chez Flammarion. En
2001 il est lauréat du prix du jury Noir et Blanc Ilford.
Paul Bertin is passionated about photography since he is
14 years old. For the French Red Cross, he covers major
humanitarian events such as Hurricane Hugo or the fall
of the Ceausescus in Romania. He works for the fashion
world and illustrated four books published by Flammarion.
In 2001 he won the Black and White Ilford Jury Prize.
10 I HAMAJI
FOCUS
PHOTOGRAPHIE KRIS PANNECOUCKE
Festival Amani à Goma !
14 I HAMAJI
HAMAJI I 15
Cette image vous est offerte par la Trust Merchant Bank
OUT OF
AFRICA
« CE N’EST PAS UN FESTIVAL DE MUSIQUE. CE N’EST PAS UN FESTIVAL D’ART.
C’EST UNE EXPÉRIENCE ARTISTIQUE TEMPORAIRE, EN COMMUNAUTÉ ET
EN AUTONOMIE TOTALE »
C
Escapade
’est par ces quelques phrases, trouvées dans l’AfrikaBurn Survival
Guide, que j’ai découvert l’univers et la philosophie de ce « festival ».
AFRIKABURN
La première édition de l’AfrikaBurn a eu lieu il y a dix ans. Après
trois ans de réunions, d’organisation, de tractations avec la Black Rock Art
Fondation -créée en 2001 par une partie des organisateurs du Burning Man -,
« Le temple » brule. Une douce chaleur
inonde mon visage. En cet instant, le silence
du désert a repris ses droits. Les flammes
s’étirent vers le ciel et emportent avec elles le
message que j’ai apposé sur le bois souple
de la structure : « Tout est éphémère ».
Pourtant, la flamme de l’Afrikaburn continue
encore de bruler aujourd’hui, au creux de
mon âme. Retour sur l’expérience d’une vie.
«The temple» is burning. A gentle heat
rushes over my face. At this moment, the
desert of silence has reasserted itself. The
flames stretch skyward taking with them the
message I affixed to the soft wood of the
structure: «Everything is ephemeral.» Yet
AfrikaBurn’s flame still continues to burn,
deep in my soul. Throwback to a lifetime
experience.
change pas : le désert, une ville temporaire, une activité artistique, la recherche
de l’incongru et de l’inepte, une joie de vivre brulante et une philosophie
fondée sur le respect et le partage.
« Tu existes. Tu construis les camps, l’art, et les véhicules mutants. Tu es l’artiste et le public. Il n’y a pas de « eux » - il n’y a que nous, et nous y sommes tous
ensemble.» - extrait de l’AfrikaBurn Survival Guide.
À la lecture de ces lignes, je me fige. Je sens le feu commencer à me bruler.
Un désir de vivre cette expérience, de plonger dans l’inconnu, de revenir
à l’essentiel. C’est ainsi que, après avoir acheté mon billet en ligne, je mis
une croix rouge dans mon agenda, à la date du 27 avril 2015. Ce jour là, je
deviendrai un « Burner ».
Des « Burners », ces récidivistes du bonheur et de l’éphémère, j’en ai rencontré
un bon nombre durant les quelques mois qui ont précédé cette date. « Pour
profiter au maximum de l’évènement, il faut un minimum de préparation », me
conseille Jason, y ayant participé l’année dernière.
Et pour vivre en autonomie totale dans le désert durant une semaine, ce
minimum devient vite un véritable challenge. Tentes, équipement de camping,
FROM
EPHEMERAL
TO ETERNAL.
nourriture et eau (cinq litres d’eau par personne et par jour), déguisement et
moyen de transport pour amener tout ce beau monde au milieu du désert.
« La seule chose que tu pourras acheter sur place, ce sont des glaçons. Mieux
vaut avoir de quoi les diluer!» conclut-il.
À ce moment là, je ne savais pas encore que Jason serait à mes côtés pour
Mariusz Szczawinski
TEXTE ET PHOTO YANN MACHEREZ
le festival peut enfin voir le jour. À l’instar de son grand frère, le principe ne
16 I HAMAJI
mes premiers pas sur la planète « Burn ».
Nous sommes le 27 avril et cela fait 3 heures que nous roulons. Direction
le « Tankwa-Karoo », un désert semi-aride situé à 330 kilomètres au nord du
Cap. À chaque virage qui nous rapproche de notre bout de désert promis,
mon cœur s’emballe. Ces mois de préparation ont fait grandir en moi une
HAMAJI I 17
excitation qui s’exprime ouvertement, en cet instant. Nous nous
40°C, l’ombre est un luxe dont on ne peut pas se passer. Certains
arrêtons aux portes du site. Nous présentons notre billet et on
choisiront de créer un espace agréable et fonctionnel. D’autres se
nous délivre un bracelet, comme dans n’importe quel festival.
lanceront dans des camps à thèmes, plus ou moins extravagants :
Mais la comparaison s’arrête là.
salle de cinéma pour des moments posés, piste de Derby-Roller
Avant de pouvoir lancer son « burn », chaque neo-burner doit
pour des courses endiablées, scène ouverte pour concert de
se plier à une série de rituels. Le premier consiste à se verser
Punk-Rock enflammé. Il y en a pour tout les goûts.
une poignée de sable sur la tête, afin de s’imprégner du lieu,
Je profite aussi de cette journée pour me familiariser avec le
ne faire qu’un avec le désert. Puis, il lui est demandé de sonner
site et avec les règles de vie. L’évènement est gouverné par une
un gong afin d’annoncer sa présence et marquer le début
liste de principes qui encouragent l’inclusion, la responsabilité
de son expérience. Enfin, il doit faire promesse de suivre les
civique et la participation active.
règles de vie et de respecter l’Autre et la Nature environnante.
Ne laisser aucune trace est aussi une partie essentielle de
Une promesse scellée en apposant l’empreinte de sa main,
l’Afrikaburn. Je ne suis pas sur que le soleil soit certain de cette
préalablement peinte d’une couleur choisie, sur un gigantesque
dernière. Lors de son premier coucher, il embrase le ciel, les
mur blanc. Je m’exécute.
nuages, marque son territoire. Il inonde ma vision et chasse mes
« Welcome to the Burn », me souffle Jason.
pensées. Tout ce que j’attendais !
Je traverse alors cette ligne imaginaire, qui fend le désert. Celle
Tout autour de moi, des milliers de personnes comme des
qui sépare le connu de l’inconnu. Derrière moi, je laisse le
milliers de figurants de cinéma. Ils portent des costumes aussi
monde civilisé et ultra-connecté. Devant moi, dans cet univers
extravagants que loufoques. L’Afrikaburn est lancé et il a mis son
suspendu, l’argent et le temps ne comptent pas. Montre
plus bel apparat. Tout comme moi d’ailleurs ! Dans ma tenue
et smartphones n’ont plus leur place. Durant ces 7 jours, le
de Roi africain, je parcours les rues de cette ville éphémère :
soleil deviendra un repère commun, rythmant fidèlement les
Je m’arrête profiter d’un concert tsigane, Je discute avec une
aventures de chacun.
jeune fille de 8 ans dont c’est le 5e « Burn », je joue du djembé
Le premier jour de l’aventure se résume à monter son camp, sa
avec un guerrier zulu, je photographie les sculptures immenses
base. Dans ce désert où la température atteint rapidement les
dont le temps est compté, j’écris mes pensées sur l’une d’elles,
18 I HAMAJI
HAMAJI I 19
je monte dans une mygale roulante, je profite d’un coucher de
a du mal à laisser partir, à se séparer. Une à une, les structures
soleil au son d’une cornemuse et je m’endors sous un arbre aux
artistiques partent en fumée, laissant derrière elles un grand
racines aussi moelleuses que du coton.
vide, le désert. L’émotion est à son paroxysme, les regards
Les amitiés que l’on fait à l’AfrikaBurn sont renforcées par
embués se croisent. Tous ces visages me paraissent si familiers :
l’expérience partagée d’exister si harmonieusement dans un tel
je suis eux, ils sont moi. Je pensais devenir un « burner » en
environnement hostile. À chaque rencontre, chaque discussion,
arrivant, mais c’est en partant que je le deviens.
je ne peux m’empêcher de penser à la philosophie africaine
Avant de passer de l’autre côté de la ligne imaginaire, je
« Ubuntu ». « Ubuntu », c’est une notion que tout le monde connaît,
regarde une dernière fois derrière moi. Le vent souffle et
mais que très (trop) peu de gens appliquent. Elle est celle d’une
soulève le sable qui fouette mon visage. Au milieu du désert
incitation réciproque, d’un partage, d’une interdépendance qui
tourmenté, je devine un grand mur coloré. Une fresque de
construit mutuellement les êtres.
milliers d’empreintes de main qui se dresse fièrement. Une
Ce concept germera en moi tout le long de mon aventure. Je le sens,
douce allégorie de mon aventure, semblant braver les éléments
je le vis. Dans mes rencontres, mes échanges, même ma façon de
et défier le temps.
me mouvoir. À l’image du temps, mon mental n’existe plus vraiment.
Je lâche prise, me laisse aller à ce qui viendra, « Follow the flow »
«THIS IS NOT A MUSIC FESTIVAL. THIS IS NOT AN ART
comme dirait une amie à moi. C’est alors que l’expérience prend
FESTIVAL. THIS IS A TEMPORARY ARTISTIC EXPERIENCE, IN
toute sa dimension : je vis ici bien plus qu’un simple divertissement.
COMMUNITY AND IN TOTAL AUTONOMY»
En me livrant au pouvoir du moment présent, je me permets d’être
celui que je suis, d’incarner celui que je souhaite.
Le grand jour des « Burns » arrive. Celui que tout le monde
attend, celui que chacun redoute. Celui qui célèbre, celui qui
clôt. Il y a de la beauté dans cet éphémère, mais l’esprit humain
20 I HAMAJI
W
ith these few sentences found in the AfrikaBurn
Survival Guide, I discovered the universe and the
philosophy of this «festival».
The first edition of AfrikaBurn took place ten years ago. After
HAMAJI I 21
three years of meeting, organizing, bargaining
the neo-burner must promise to follow the rules of the burn
takes its full dimension: what is happening here is more than just
with the Black Rock Art Foundation - created in
and respect the others and the surrounding nature. A promise
entertainment. By giving me the power of the present moment,
2001 by some of the organizers of the Burning
sealed by putting the imprint of his hand, previously painted in
I allow myself to be who I am, to embody whoever I wish to be.
Man festival - the concept finally emerged. Like
a chosen colour, on a huge white wall. I did so.
The D-day of the Burns has arrived. The day that everyone
its big brother, the principle remained the same:
«Welcome to the Burn,» Jason whispered.
expects, the one everyone dreads. There is beauty in this
the desert, a temporary city, artistic activities, both
incongruous and foolish, a burning love of life and
a philosophy based on respect and sharing.
I then walked across this imaginary line that splits the desert.
temporary ceremony, but the human mind has trouble letting
One that separates the known from the unknown. Behind me,
go. One by one, the artistic structures go up in smoke, leaving
I leave the civilized and ultra-connected world. In front of me, in
behind a great void, the desert. The excitement is at its peak,
«You exist. You build camps, art, and mutant
this suspended universe, money and time do not exist. Watches
misty eyes meet. All these faces look so familiar to me: I am them,
vehicles. You are the artist - and the public. There
and smartphones no longer have their place. During these
they are me. I thought I’d become a «burner» when arriving, but
is no ‘them’ - it’s just us, and we are all together
7 days, the sun will become a common reference, accurately
it is from the moment I left the Karoo that I became one.
«- from the AfrikaBurn Survival Guide-.
timing every burner’s own adventures.
Before moving back to the other side of the imaginary
As I read these words, I feel the fire burning in me.
The first day of the adventure consists of setting one’s camp. In
line, I looked behind me one last time. The wind lifted the
A desire to live this experience, diving into the
this desert where the temperature rapidly reaches 40 ° C, the
sand, whipping my face. In the middle of the tormented
unknown, back to basics. Thus, having bought my
shade is a luxury one can’t live without. Some will choose to
desert, I noticed a large colourful wall. A fresco of thousands
ticket online, I put a red cross on my calendar, to
create a pleasant and functional space. Others will engage in
of handprints that stood proudly. A gentle allegory of my
April 27, 2015. That day, I will become a «Burner».
theme camps, more or less extravagant: cinema space, Derby-
adventure, seeming to brave the elements and defy time.
I met some «Burners», happiness recidivists, a
Roller Track to take part in wild races or an open stage for a
few months prior to that date. «To make the most
Punk-Rock concert. There is some for everyone.
of the event, it takes a minimum of preparation”,
I take full advantage of this day to get familiarized with the site
advises me Jason, who participated last year.
and Tankwa Town’s rules. The event is governed by a set of
And to live in total autonomy in the desert
principles that promote inclusion, civic responsibility and active
for a week, this minimum quickly becomes a
participation.
challenge. Tents, camping equipment, food and
Leave no trace is also an essential part of AfrikaBurn. I don’t
water (five liters per person per day), costumes
think that the sun is aware of it. During its first sunset, it set
and transportation to bring all these people
the sky alight and marks its territory. It engulfed my vision and
in the desert. «The only thing that you can buy
pushed my thoughts away. Everything I expected!
on the spot is ice. Better bring something that’s
thirst quenching! «, He concludes.
All around me, thousands of people wearing costumes as
extravagant as wacky. In my African King outfit, I walk the streets
At this point, I did not know that Jason would be
of this ephemeral city: I pause to enjoy gypsy concert, talk with
with me for my first steps on the planet «Burn.»
an 8 years old girl who is attending her 5th «Burn», I play djembe
Today is the 27 April and we have been driving
with a Zulu warrior, photograph the huge sculptures that will
for 3 hours. Destination point: «Tankwa-Karoo»,
soon disappear among the flames, I write my thoughts on one
a semi-arid desert located 330 kilometres north
of them, jump on a tarantula-like vehicle, embrace the sunset to
of Cape Town. At each turn that brings us closer
the sound of bagpipes and fall asleep under a tree with roots as
to our promised piece of desert, my heart starts
soft as cotton.
racing. These few months of preparation grew in
The friendships we make at AfrikaBurn are reinforced by the
me an excitement that is expressed openly at this
shared experience to exist harmoniously in such a hostile
moment. We stop by the gates of the site. We
environment. At every meeting, every discussion, I cannot help
present our ticket that gets us a bracelet, as in
but think of the African philosophy of «Ubuntu». «Ubuntu» is a
any festival. But the comparison stops there.
concept that everyone knows, but that (too) few people apply. It
Before launching its «burn» each neo-burner
is that of a mutual incentive, a sharing, a mutual interdependence
must comply with a series of rituals. The first is
between human beings.
to pour a handful of sand on his head to soak up
This concept germinated in me throughout my adventure. I felt
the place and to be one with the desert. Then he
it and saw it during my encounters, my interactions. Like the
is asked to ring a gong to announce his presence
time, my mind does not really exist. I let go and «follow the
and mark the beginning of his experience. Finally,
flow» to paraphrase a friend of mine. That’s when experience
22 I HAMAJI
TRAVEL INFO:
- Afrikaburn 2016: from 25 April to 1st May.
- Ticket price: 1000 Rands (about 60 euros).
- Directions: Driving from Cape Town takes about 5
hours to reach the Tankwa-Karoo desertin the Western
Province. Please note, the last two hours will be on a
dirt road. Small vehicles often break down. Rather take
the 4X4 instead of a Mini Cooper! (Do not forget the
spare wheel).
- Preparation time is very important. As explained in
the article, it is advisable to read carefully the Survival
Guide provided on the website before the d-day in order
to be in total autonomy (no shop / electricity / network):
water (5 liters per person per day), food (think of bringing ice to keep your food at its best ), tents (the widest
possible to be comfortable there, it will be your home
for a week), camping equipment (torches lamp, floor
mat, sleeping bag, bowls, camel back, camping shower,
first aid kit, etc.), warm clothing for the night and light
ones for the day. If you want more comfort, you can
come in campigng-car. There is a lot of space!
- The best part of the planning process is creating
your costumes: be creative, be crazy! You will see that
they will become like a second skin. They also allow
your friends to find you in the crowd and especially to
quickly make new friends.
- Sandstorms are common in the desert and can quickly
become unbearable. Remember to take clothing to
protect your face: scarf, mask, sun glasses or even
motorcycles mask. You will also need to have a bottle
of water in handy at any time. The camel back will be
your best ally at this moment!
- On site, the only thing you can buy is ice. There is also
a medical center that is opened 24h/7.
- Information about this adventure can be found in the
«AfrikaBurn Event Survival Guide» and can be uploaded
from the website of the event.
(www.afrikaburn.com)`
HAMAJI I 23
EN
AFRIQUE
GRAND -Bassam
Bordée de villages de pêcheurs, dotée de
réceptifs hôteliers et d’un village artisanal,
musée à ciel ouvert parsemé d’édifices et de
monuments historiques, Grand-Bassam se vit
dans la poésie de l’éphémère et la langueur
de l’océan.
Bordered with fishing villages, endowed with
unique hotels and a craft market, open-air
museum dotted with historic buildings and
monuments, Grand-Bassam lives in the poetry
of the ephemeral and the languor of the ocean.
Texte et Photos Nabil Zorkot
ÉTERNELLE
G
rand-Bassam, c’est le nom à l’état civil. Mais les Ivoiriens préfèrent la forme brève et disent tout simplement Bassam.
Le quartier France, qui fait tout le charme de la ville, fut la
première capitale coloniale du pays. Construite au milieu de
marais, elle fut abandonnée au profit de Bingerville puis d’Abidjan, en raison de son insalubrité chronique et d’épidémies
récurrentes de fièvre jaune.
La construction du wharf de Port Bouët puis l’ouverture, en
1951, du canal de Vridi sonnent définitivement le glas des activités lagunaires de Grand-Bassam. Elle est à présent un grand
carrefour sur la route du Ghana et de l’Indénié.
Cette ville située à une quarantaine de kilomètres à l’est d’Abidjan a toujours été synonyme de plage. Et aussi de cocoteraies.
Il y a sans doute plus de cocotiers à Bassam que dans tout le
reste de la Côte d’Ivoire. Les plages de Bassam déplacent les
Abidjanais tous les week-ends et nourrissent les envies de ceux
des Ivoiriens qui sont loin d’Abidjan. Des restaurants de tous
les standings, des hôtels de toutes les gammes, ainsi que des
villages artisanaux, ont ouvert aussi bien à Bassam que sur la
route y menant.
24 I HAMAJI
HAMAJI I 25
Le reste de la semaine, la vie semble marquer une pause dans
splendeur d’antan. Rongée par les embruns, elle conserve
la ville balnéaire.
dans ses ruines la nostalgie d’un passé aujourd’hui quasiment
À ce moment-là, on a l’impression que la ville vit au ralenti
oublié, dont la fragilité se reflète dans la lèpre du ciment friable
parce qu’il ne sert à rien de courir, le soleil sera toujours en
et d’une rouille qui fait craquer chaque jour davantage ses bâ-
train de briller à la même heure, au même endroit, au-dessus
tisses sans toit, aux façades éventrées ou envahies d’herbes
des têtes. Et à Bassam, le soleil brille depuis 1893, l’époque où
sauvages.
Bassam était la capitale de la colonie de Côte d’Ivoire.
Ce ne sont pas les nombreux bâtiments coloniaux décrépis du
L’ ancienne petite cité à l’activité autrefois frénétique a au-
quartier France qui diront le contraire. Ils attendent avec nos-
jourd’hui des airs de vieille demoiselle abandonnée et lutte
talgie, et sous le farniente, leur réhabilitation par l’UNESCO
farouchement pour préserver sa dignité et les vestiges de sa
qui les a classés dans son patrimoine mondial.
26 I HAMAJI
HAMAJI I 27
La
Côte
d’Ivoire
comme jamais vue !
Partez à la découverte
de la Côte d'Ivoire à travers des images authentiques et des
textes sans complaisance.
Ce livre est une fenêtre ouverte sur une Côte d'Ivoire
plurielle, riche de ses coutumes et traditions et en pleine
mutation... Entre lagunes et savanes, entre montagnes et
fleuves, l'histoire chemine à travers l'action des hommes et
la Côte d'Ivoire admire son passé et tente d'appréhender
l'avenir avec sérénité. Partez avec l'auteur pour une
découverte enrichissante qui débute à Abidjan, pour une
traversée qui vous mènera à travers les plages du Sud,
l'Ouest montagneux, l'or et le cacao du Centre,
G
les traditions royales de l'Est et les danses sacrées du Nord.
rand-Bassam, is its civil name. But Ivorian people pre-
The rest of the week, life seems to come to a standstill in the
fer the shorter name and simply call it Bassam.
seaside town.
The quartier France (in English – French district),
Then, it seems that the city saw lives in slow motion because it
which is the most charming part of the city, was the first colo-
is useless to run, the sun will still shine at the same time, same
nial capital. Built in the middle of swamps, it was abandoned in
place, above the heads. And in Bassam, the sun shines since
favor of Bingerville, which was renamed Abidjan, because of its
1893, when Bassam used to be the capital city of the colony of
unhealthiness and chronic recurrent outbreaks of yellow fever.
the Ivory Coast.
The construction of the wharf of Port Bouet and the opening in
The former capital city that was once characterized by its dyna-
1951 of Vridi channel eventually tolled the death knell of mari-
mism has today has been abandoned and fight fiercely to pre-
time activities in Grand-Bassam. It is now a major intersection
serve his dignity and what remains of its former glory. Wracked
on the way to Ghana and the Indénié.
by the sea spray, it retains its ruins in the nostalgia of a past
This city located about forty kilometers east of Abidjan has
that is now almost forgotten, whose fragility is reflected in the
always been synonymous of beaches. And coconut groves.
leprosy of crumbly cement and of rust that cracks every day
There are probably more coconut trees in Bassam than in the
its roofless buildings, with disemboweled or overgrown with
rest of the Ivory Coast. The beaches of Bassam, attract every
weeds facades.
weekends Abidjanese people and feed the cravings of those
Not many crumbling colonial buildings of the quartier France
Ivorian people who stay far from Abidjan. Restaurants of all
could say otherwise. They wait with nostalgia the rehabilitation
standings, hotels of all ranges, as well as craft markets, are
by UNESCO, which classified them as a World Heritage.
opened both in Bassam and on the road leading to it.
28 I HAMAJI
EDITIONS PROFOTO
26 BP 1222 Abidjan 26 • Tél : (225) 21 25 12 54 • Fax : (225) 21 24 64 62
[email protected] • www.editionsprofoto.com
GRAND-BASSAM : CARNET DE ROUTE
VOIR
Musée des costumes
Village artisanal
Marché de Grand-Bassam ( quartier impérial )
Centre de céramique artisanal
Les tisserands de Kita
Le phare de Bassam
La place de l’Abissa
C
OÙ DORMIR ET MANGER
Assoyam beach +225 21301557 [email protected]
Etoile du sud +225 21302939 [email protected]
www.etoiledusud.com
Maison des lagunes + 225 02 18 94 41 [email protected]
http://lamaisondelalagune.net/
La commanderie +48481828 / +225 07373718 dbrechat@
Yahoo.fr http://www.lacommanderiegrandbassam.net/
Maisons d’hôtes Akil Borro +22507696975 [email protected]
La playa +225 21301062 / +225 07930743 infolaplaya-ci.
com http://www.laplaya-ci.com/
La taverne bassamoise +225 21301062 / +225 21301296
[email protected]
http://www.taverne-bassamoise.fr/
Hôtel de France +225 21312147 / +225 77298539 [email protected] www.hoteldefrance.ci
La nouvelle paillotte +225 21301076 - +225 08847982
[email protected] http://www.lapaillotegrandbassam.com/
OÙ MANGER SEULEMENT
Au Quai chez Christian +225 07696975
Restaurant vietnamien 30 I HAMAJI
M
J
CM
MJ
CJ
CMJ
N
EN
AFRIQUE
LA RDC Secrète
Le Congo Kinshasa et « son bord de mer ».
Quand on pense à la RDC, on pense à la
forêt, aux grands lacs, au fleuve, mais on
pense rarement à la mer. Et pourtant … il y
a bel et bien la plage !
When we mention the DRC, we think about
its forests, lakes, the river, but we rarely think
about the sea. And yet ... there is indeed the
beach!
LA
PLAGE
À MOANDA
TEXTE ET PHOTOS CATHERINE TRAUTES
34 I HAMAJI
HAMAJI I 35
A
ussi petit soit-il, la RDC possède un territoire mari-
chés par les piroguiers le matin même. Gambas, langoustes,
time, sur la façade atlantique, long de 38 modestes
crabes, perches, soles, capitaines seront au menu. Et le soir
kilomètres. C’est, certes, une porte d’entrée pour les
venu, vous vous relaxerez autour d’un mythique feu de camp.
marchandises qui poursuivent leur route de l’embouchure du
Pour les assoiffés de grand air, vous esquisserez quelques pas
fleuve jusque Boma et Matadi. C’est aussi un site d’exploitation de pétrole en témoignent, au large de la côte, les lumières
miroitant dans la tombée de la nuit. Mais, c’est avant toute
chose, des plages de sable fin, des étendues à perte de vue
aux infinis reflets flamboyants.
Le bord de mer de la ville de Moanda, non loin de l’embouchure, est en effet un lieu insolite de villégiature pour la population locale, mais aussi pour les vacanciers venus de Kinshasa
ou d’ailleurs. Moanda, ce sont d’anciennes maisons coloniales
et de nouvelles constructions perchées au bord des falaises
couleur ocre qui dominent la fougue des vagues. Moanda,
c’est une cité avec ses quartiers, ses bosquets de roseaux, ses
un barbecue avec les produits frais de la mer fraîchement pê36 I HAMAJI
For outdoor activities enthusiasts, quad rides, hikes to the
the Atlantic seaboard, along 38 kilometers. This is
Kumbi River, barracuda and grouper fishing are amongst the
certainly a gateway for goods that are travelling from
most popular.
the mouth of the river to Boma and Matadi. It is also an oil
In order to enjoy the weekend pointing the tip of its nose, one
de course, partirez pour des virées en quad, remonterez à pied
production site evidenced by sparkling lights off the coast that
can quench his thirst in one of the many «ngandas» open on
la rivière Kumbi. Et pourquoi ne pas pratiquer, à condition
can be seen after nightfall. Above all, the beaches of fine sand
the beach.
d’être équipé, la pêche sportive au barracuda ou au mérou ?
stretch to the horizon in spectacular amber glares.
Histoire d’en profiter encore et encore, le week-end pointant
The seaside town of Moanda, near the mouth of the river, is
pos’ island, the village of Mvuadu, Nsiamfumu’s Beach, small
le bout de son nez, vous vous rafraîchirez dans l’une des nom-
indeed an unusual place for locals to settle down as well as for
seaside village with its forest of coconut palms, its very old
breuses « ngandas » ouvertes à même la plage.
vacationers from Kinshasa or elsewhere. Moanda is characte-
lighthouse towering off the coast, and Banana, former colonial
rised by these old colonial houses and new buildings perched
outpost and slave market.
Aux alentours de Moanda, vous explorerez le parc Marin des
Mangroves, l’île aux hippopotames, le village de Mvuadu, la
plage de Nsiamfumu, petit village balnéaire avec sa forêt de
cocotiers, son très vieux phare trônant au large, et la pointe de
Banana, ancien poste colonial et marché aux esclaves.
Around Moanda, explore the Mangrove Marine Park, the hip-
on the edge of ochre cliffs overlooking the fury of the waves.
Moanda is a city with its neighbourhoods, clusters of reeds, its
festivities and its atypical lifestyle.
On the beach of La Tonde, after a dip in the ocean, one can
You who dreamt of a real relaxing vacation, do not think too
far, embark on a journey the beaches of Moanda ...
improvise a barbecue with the local fishermen’s fresh catch
réjouissances et son petit train de vie.
Sur la plage de la Tonde, après la baignade, vous improviserez
A
s small as it is, the DRC has a maritime territory, on
Vous qui rêviez d’un réel bain de détente, ne réfléchissez plus,
embarquez donc pour les plages de Moanda …
of the day. Prawns, lobsters, crabs, sole and jacks are on the
menu. In the evening, you can relax around one of Moanda’s
legendary campfires.
HAMAJI I 37
CARNET DE ROUTE
Y ALLER
Soit par route, comptez :
-12H00 à partir de Kinshasa ;
-6H00 à partir de Matadi ;
-3H00 à partir de Boma (piste dégradée à certains endroits) ;
Soit par avion avec Air Tropiques ou Kinavia, comptez USD 370 +
taxes aller-retour.
OÙ LOGER ?
Hôtel New Cliff :
-à la sortie de Moanda en direction de la pointe Banana. Face à la
plage ;
-Tél. : +243 81 50 44 680.
Centre spirituel diocésain au Couvent des Sœurs de Charité
-Avenue de la mission à Moanda ;
-Tél. : +243 089 92 05 194.
King Hôtel (ancien Hôtel des Mangroves) :
-hôtel en cours de rénovation avec quelques chambres accessibles
au confort relatif.
OÙ MANGER ?
-Sur la plage …
-A L’hôtel New Cliff
CONTEXTE
Quand on pense à la RDC, on ne pense pas à la plage et pourtant …
Moanda, seule agglomération côtière du pays, avec ses 38 km
de côte sur la façade atlantique, fenêtre ouverte sur l’Atlantique.
Station balnéaire avec maisons coloniales et nouvelles
constructions.
A l’embouchure du fleuve Congo qui déverse son flux dans l’océan
large de 10 km.
En face extraction de pétrole, plate-formes. SOCIR, raffinerie de
pétrole. Société privées dont Perenco.
Port à l’usage limité. Port en eau profonde à l’étude. Mais qui
endommagerait la Mangrove.
En face, Angola et le port de Soyo.
38 I HAMAJI
CARNET DE ROUTE
HISTORIQUEMENT
Banana, ancien / premier comptoir européen. Banana est le plus
ancien poste colonial du Congo. Marché d’esclaves.
LIEUX À VISITER
Plage de la Tonde dont une partie fait partie du Parc des
Mangroves
Plages de sable fin qui reflètent sous le soleil quelle que soit
l’heure.
Embouchure de la rivière Kumbi et de l’océan + rivière Tonde
Pointe de Banana et village de Nsianfumu, village balnéaire avec
sa forêt de cocotiers
Cimetière du Couvent
Par marin des Mangroves
Ile aux hippopotames
Mvuadu, village des artisans (paniers, cuillères, masques,
fourchettes)
Vieux phare vers le village de Nsianfumu
ACTIVITES
Quad
Pêche sportive au Barracuda et au Mérou
Nager sur plage de sable fin
LIFESTYLE
À la rencontre des pêcheurs le matin pour y faire son marché
directement sorti de la mer : perche, sole, capitaine, cossas, crabe,
gambas, langoustes
BBQ sur la plage
Feu de camp le soir
Ngandas le week-end sur la plage. Paillottes sur la plage.
De multiples bars activent la ville à la nuit tombée.
HÔTELS
Cliff, chez Marie
Prochainement hôtel de la Tonde
Y ARRIVER
-par route à partir de Boma
-par bateau à partir de Boma
-par avion à partir de Matadi, Boma et Kinshasa
HOW TO GET THERE ?
If you’re going by road, count:
-12 hours from Kinshasa ;
-6 hours from Matadi ;
-3 hours from Boma (degraded dirt track in certain areas) ;
Else, if you want to fly there, Air Tropiques ourKinavia, USD 370
+ taxes.
WHERE TO STAY?
Hôtel New Cliff :
-as you drive outside Moanda towards Banana. Facing the beach;
-Tél. : +243 81 50 44 680.
Diocesan spiritual center at the Sisters of Charity Convent
Avenue de la mission in Moanda ;
-Tél. : +243 089 92 05 194.
King Hôtel (former Hôtel des Mangroves) :
-The hotel is being renovated and offers a few relatively
comfortable rooms.
WHERE TO EAT?
-On the beach…
-At the New Cliff Hotel
CONTEXT
When we think about the DRC, we do not necessarily think of
the beach and yet...
Moanda, only coastal conurbation of the country with 38 km of
coastline along the Atlantic coast, window on the Atlantic. It is
also a seaside resort with colonial houses and new buildings.
At the mouth of the Congo River which empties its flow into
the ocean, 10 km wide.
Accross the river, some oil extraction plants and platforms. SOCIR,
oil refinery. Some other private corporations like Perenco.
The use of the port is limited ; too much traffic could damage
the Mangrove.
Across the River, Angola and the port of Soyo.
HISTORICALLY
Banana is the oldest colonial outpost of Congo and a former
slave market.
PLACES TO VISIT
Beach de la Tonde which is part of the Parc des Mangroves
Sandy beaches that reflect under the sun, all day long.
The mouth between the Kumbi river and the ocean + Tonde
river
Banana Point and Nsianfumu village, seaside village with its
forest of coconut trees
The convent Cemetery
The Mangroves’ Marine Parc
Hippos Island
Mvuadu, and its craftsmen (baskets, spoons, masks, forks)
The old lighthouse near the village of Nsianfumu
ACTIVITIES
Quad
Barracuda and Grouper Fishing
Relaxing on the sandy beaches
LIFESTYLE
Meet the fishermen in the morning to buy your lunch groceries
directly out of the ocean ; Sea bass, sole, captain cossas, crab,
prawns, lobsters
Braai on the beach
Bonfire by night
Ngandas (sort of little huts) the weekend, right on the beach.
Lots of bars energize the city at night.
HOTELS
Cliff, at Marie’s
Soon, the hotel de la Tonde
GETTING THERE
- By road from Boma
- By boat from Boma
- By plane from Matadi, Boma and Kinshasa
HAMAJI I 39
EN
AFRIQUE
Gorée
côté cour
Gorée
on the courtyard side
Texte et Photos Laure Poinsot
40 I HAMAJI
GORÉE ET SA PORTE DU NON RETOUR
SONT CÉLÉBRISSIMES À TRAVERS LE
MONDE. CHAQUE JOUR, DES DIZAINES
DE VISITEURS PRENNENT D’ASSAUT
LA CHALOUPE DE DAKAR POUR VENIR
DÉCOUVRIR L’ENDROIT MYTHIQUE D’OÙ
PARTAIENT LES ESCLAVES PENDANT
LES HEURES SOMBRES DE LA TRAITE
TRANSATLANTIQUE. LES ANCIENNES
MAISONS DE MAÎTRES ONT ÉTÉ
TRANSFORMÉES EN MUSÉES, HÔTELS,
RESTAURANTS, GALERIES D’ART POUR
OFFRIR AUX VISITEURS UNE EXPÉRIENCE
INÉDITE DE CETTE PAGE TRAGIQUE DE
L’HISTOIRE.
GORÉE AND ITS DOOR OF NO RETURN
ARE EXTREMELY FAMOUS WORLDWIDE.
EVERY DAY, DOZENS OF VISITORS
STORM THE BOAT FROM DAKAR TO
DISCOVER THE MYTHICAL PLACE
FROM WHICH WERE TRANSPORTED
THOUSANDS OF SLAVES DURING THE
DARK HOURS OF TRANSATLANTIC
TRADE. THE OLD MANSIONS HAVE BEEN
CONVERTED INTO MUSEUMS, HOTELS,
RESTAURANTS, ART GALLERIES TO
OFFER VISITORS A UNIQUE EXPERIENCE
OF THIS TRAGIC PAGE OF HISTORY.
HAMAJI I 41
L
ocated four kilometres away from the Senegalese capital,
the symbol of slave trade could have become a mere
museum island. In the early twentieth century, most
residents had also abandoned the island in favour of Dakar and
homes were threatening to collapse. It is only in the 70s that
Gorée finally experienced a revival, thanks to its classification as
World Heritage by UNESCO in 1978. Above all, its inhabitants
and municipal teams fought for Gorée to become a real city
again; today, it is populated by some 1,600 permanent residents.
Pour permettre à ces Goréens de continuer à vivre sur l’île
Annie Jouga is one of those dedicated Goreans. Born to parents
dans des logements décents et pour éviter aussi que les vielles
of Gorean origin, she is architect by profession and Deputy
bâtisses ne disparaissent définitivement, l’adjointe au maire
Mayor of Gorée by passion. Her most treasured projects at the
doit redoubler d’inventivité. Elle envisage d’initier un projet de
town hall; heritage and housing.
réhabilitation des maisons en collaboration étroite avec leurs
habitants sur le modèle de ce qui a été réalisé avec succès dans
le centre historique de la Havane. Une tâche d’envergure qui
prendra du temps mais qui semble la meilleure option pour
éviter, à terme, le départ des habitants et la muséification de
l’île.
En attendant que ce projet de réhabilitation ne prenne corps,
Annie Jouga, l’équipe municipale et les habitants multiplient
S
des actions culturelles et patrimoniales pour continuer à faire
itué à quatre kilomètres à peine de la capitale sénégalaise,
pour que les habitants de l’île aient accès à des structures et
ce symbole de la traite aurait pu devenir une simple île
des équipements collectifs de qualité. Le centre de santé a
siècle, la plupart des habitants
été rénové et a désormais un chef de poste à demeure pour
avait d’ailleurs délaissé l’île au profit de Dakar et les maisons
s’occuper des urgences. Un centre culturel a été édifié dans une
menaçaient de s’effondrer. Il faudra attendre les années 70
ancienne maison de maître afin de proposer une programmation
pour que Gorée connaisse enfin un renouveau, grâce à sa
régulière aux îliens. Plusieurs espaces de jeux ont été installés
classification au patrimoine mondial de l’Unesco en 1978. Mais
– terrain de football, terrain de basket, balançoires - pour la
surtout grâce à ses habitants et ses équipes municipales qui se
moitié de la population qui a moins de 18 ans. Chaque projet
sont battus pour que Gorée redevienne une vraie ville avec,
est une bataille. Car la Mairie n’est pas riche. A l’instar de ses
aujourd’hui, plus de 1600 habitants permanents.
habitants qui payent encore peu d’impôts locaux.
musée. Au début du XX
ème
vivre leur île et donner au reste du monde son meilleur visage.
Mais la tâche la plus difficile de l’adjointe au maire, c’est le
Annie Jouga fait partie de ces Goréens engagés. Goréenne par
logement. La grande majorité de la population de Gorée vit
son père et par sa mère depuis plusieurs générations, elle est
dans des conditions précaires. Très souvent, ils habitent des
architecte de profession et maire adjointe de Gorée par passion.
maisons qu’ils ont héritées, sans droit ni titres, de leurs parents
Sa casquette à la mairie, c’est le patrimoine et le logement.
et qu’ils n’ont pas les moyens d’entretenir convenablement.
Depuis plusieurs années, elle travaille au sein de la mairie
Beaucoup aussi squattent d’anciennes bâtisses administratives
délaissées par l’Etat.
42 I HAMAJI
HAMAJI I 43
For several years, she’s been working in the town hall for the
To allow these Goreans to continue living on the island in decent
residents of the island to have access to proper structures and
housing and to also prevent the disappearance of such historic
community facilities. The health centre has been renovated and
old buildings, the Annie Jouga must challenge her inventiveness.
now has an emergency unit with doctors who are permanently
She is planning to introduce a project of rehabilitating the
on stand-by. A cultural centre was built in an old mansion in
houses closely with their inhabitants on the model of what has
order to offer islanders a regular events programming. Several
been done successfully in the historic centre of Havana. It is a
playgrounds were installed - soccer field, basketball court,
major task that will take time but that seems the best option to
swings –half of Gorée’s population is under 18. Each project is a
avoid eventual departure of inhabitants and ‘museumification’
battle. The city council is not rich unlike its inhabitants who only
of the Island.
pay some local taxes.
The biggest challenge faced by the Deputy Mayor is housing.
Until this rehabilitation project takes shape, Annie Jouga, the
The vast majority of the population of Gorée lives in precarious
municipal team and Gorée’s people multiply cultural activities
conditions. Very often, people stay in houses that they have
to continue to protect their island and offer the rest of the world
inherited, without right or title, from their parents and they do
its best face.
not have the resources to maintain these mansions properly.
Many others are also squatting old administrative buildings
abandoned by the state.
44 I HAMAJI
CARNET DE ROUTE
COMMENT Y ALLER :
Gorée est desservie depuis Dakar par une chaloupe qui propose
16 allers et retours quotidiens de 6 heures du matin à minuit.
Départ de la Gare maritime de Dakar.
TO SLEEP:
La Porte du Retour, a comfortable hotel established by the
municipality in an old mansions in the heart of Gorée. www.
laporteduretour-goree.com - + 221 33 839 00 42
OÙ RÉSIDER :
La porte du retour, un hôtel tout confort mis en place par la
municipalité dans une vieille bâtisse au coeur de Gorée. www.
laporteduretour-goree.com - + 221 33 839 00 42
TO EAT:
Gorée offers many restaurants and bars.
OÙ MANGER :
Gorée propose de nombreux restaurants et buvettes.
PRINCIPAUX ÉVÉNEMENTS CULTURELS :
VUE SUR COUR : tous les deux ans en mai, les habitants de
Gorée ouvrent leurs cours et leurs jardins aux visiteurs.
www.regardsurcoursgoree.com
Tous les deux ans en novembre, Gorée diaspora festival,
www.goreediasporafestival.sn
Plus d’informations et contacts sur le site de la Mairie :
www.mairiedegoree.sn
MAJOR CULTURAL EVENTS:
VUE SUR COUR : Every second year in May, Gorée’s inhabitants
open their courtyards and gardens to visitors.
www.regardsurcoursgoree.com
Every second year in November, Gorée diaspora festival,
www.goreediasporafestival.sn
More information and contact details on: www.mairiedegoree.sn
TO GET THERE:
Goree is serviced by a boat offering 16 round trips daily from 6 am to
midnight. Departure takes place from the Harbour Station in Dakar.
HAMAJI I 45
RENCONTRE
I CULTURE I ÉVÈNEMENT I PEOPLE I
NYRA MPUMBA
L’évènementiel autrement
Event differently
1990
2008
Mariage de mes parents
My parent’s wedding
Premier contrat de travail au Meridien Brussels. First job in
the hotel Meridien in Brussels
2012
Voyage en famille à La Haie
pour l’anniversaire surprise de ma mère
A family trip, a surprise for my mothers’s birthday 1. En vacances êtes vous plutôt city, plage, nature
City
2.Le voyage en 3 mots
Repos. Découverte .Shopping
3.Votre voyage de rêve
Rio de Janeiro
4.Un lieu fétiche
L’Eglise
5.Un hôtel
The St Regis Abu Dhabi
Née à Lubumbashi, elle passa une partie de son
enfance à Goma et Lubumbashi.
Sa famille se rend à Bruxelles où elle
poursuivra ses études. Professionnelle en
gestion hôtelière, elle travaille cinq années
au Méridien Brussels comme Duty Manager.
De retour dans son pays d’origine depuis 2015,
elle assure la gestion de l’hôtel familial «La
Frontière»
à Kasumbalesa en RDC. Sa passion pour
les voyages, son expérience, l’ont amené à
développer «The escape by NM» , un service sur
mesure pour toutes réservations de voyage
dans le monde, principalement l’Europe.
Depuis peu, The escape by NM, développe ses
activités dans l’événementiel autrement entre
autre avec son concept #Happy hour by NM#.
6. Le meilleur restaurant au monde
Le Sea grill (Bxl)
7.Sur une île qu’est-ce que vous emporteriez
Photo de ma famille, La Bible, un miroir, et un kit d’urgence
8. Un retour dans le temps
Très jeune, avec mes grands parents maternelles
9.Votre dernier voyage
Bruxelles
10.Votre prochain voyage
Allemagne
11 Qu’est-ce que vous demanderiez si la réponse était oui?
Une vie heureuse pour ma famille et l’amour dans le monde.
TEXTE CORNEILLE ET SIMA
48 I HAMAJI
HAMAJI I 49
Découvrez nos
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au départ de Kinshasa et Lubumbashi.
Born in Lubumbashi, she spent part of her childhood in Goma and Lubumbashi.
Her family then moved to Brussels, where she will continue her studies. After she graduated in
hotel management, Nyra worked at the Méridien Brussels during five years as Duty Manager. Back
in her home country since 2015, she manages the family hotel « La Frontière» in Kasumbalesa,
DRC. Her passion for adventure and travel, her experience led her to develop «The escape by NM»,
custom-made service for all travel bookings in the world, mainly Europe.
Recently, the company has developed its activities in the event management industry with amongst
others, its new concept #Happy hour by NM #.
When on vacation where do you spend most of your time,
in the town, on the beach or out and about exploring
nature?
City and nature.
Describe your trip in 3 words.
Discoveries, getaways, stillness.
What is your dream destination?
Tibet.
What is your favourite place in the world?
Jerusalem.
An hotel?
Cocoa Island in the Maldives.
Your favourite restaurant in the world?
La Mer Restaurant in Casablanca.
50 I HAMAJI
On an island what would you take with you (key items)?
My Bible, a dictionary, a watch, a compass, a few notebooks,
toothpaste and toothbrush, a Swiss Army knife, soap, a
waterproof and resistant tent, a hammock, lighters, a solar
panel, a rifle, an axe, my slippers, a few boxers, two jeans
and a fishing rod.
Back in time…
The Renaissance period.
SÉJOUR À L'ÎLE MAURICE
SAFARI À LIVINGSTONE
L’ATLAS ET LE SUD MAROCAIN
SÉJOUR GOLF AU KENYA
ISTANBUL ET CAPPADOCIA
SÉJOUR À ZANZIBAR
4 jours - à partir de 2150 usd/personne
7 jours - à partir de 2070 usd/personne
3 jours - à partir de 1745 usd/personne
4 jours - à partir de 1645 usd/personne
Your last trip:
Maputo in Mozambique.
Your next trip:
Israel.
What question would you ask if the answer was “yes”???
A new DRC! A haven of peace, justice, fairness and
prosperity.
6 jours en Turquie
à partir de 1924 usd/personne
6 jours Hotel Blue Bay Beach Resort
à partir de 1510 usd/personne
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RENCONTRE
Une personnalité
VENANCE KONAN
journaliste écrivain
Venance Konan est né en décembre 1958 dans la charmante ville de Bocanda en Côte d’Ivoire. Il
passe sa tendre enfance à Ouellé, et son adolescence à Daoukro, des localités situées dans la même
zone, en pays baoulé. Après le lycée, c’est la fac de droit d’Abidjan qui l’accueille en 1978. Après la
maitrise il choisit Nice en France pour son troisième cycle sanctionné par un doctorat. De retour
au pays, il opte pour le journalisme. C’est le début de son histoire avec le groupe Fraternité Matin.
Entre 2007 et 2011 le journaliste indépendant accouche de l’écrivain. 2011 marque son retour à
Fraternité Matin comme directeur général. Il est aussi l’auteur d’une dizaine de livres dont l’un a
obtenu le Grand prix littéraire d’Afrique Noire, et un autre, le prix Rabelais, en France.
1958
En vacances êtes-vous plutôt city, plage, nature?
Grand moment de l’histoire de l’humanité
car c’est ce jour que je nais.
My birth in Champagne (France)
1987
2011
Je soutiens ma thèse de doctorat.
Birth of my first paintings
Je suis nommé à la tête de Fraternité Matin
My first exhibition at the Citée Des Images d’Epinal under the impulse of
artist Kamel ATTAB
2013
J’obtiens le Grand Prix Littéraire d’Afrique Noire
My arrival in Côte d’Ivoire - Abidjan
2015
J’obtiens le Prix Rabelais
The year I met my fiancee
Je dirais les trois, avec un bémol pour la plage. Cela dépend
de mon humeur, du lieu, des gens que je rencontre. Etre
dans une ville sympa et pleine de curiosité, c’est chouette.
Marcher dans une nature luxuriante, c’est aussi chouette.
Pour la plage, c’est juste que chez moi, je passe pratiquement
tous les weekends à la plage à Grand-Bassam. Alors, en
vacances, j’ai envie de découvrir autre chose.
Le voyage en 3 (trois) mots
La découverte, l’étonnement, l’enchantement
Votre voyage de rêve
L’endroit que je ne connais pas encore
Un lieu fétiche
Grand Bassam, où je sens une sorte de magie dans l’air.
C’est à Grand-Bassam que je commence tous mes livres. Par
une sorte de fétichisme. J’adore aussi Marrakech qui a aussi
sa magie.
Un hôtel
La liste est longue. Mais je pourrais citer l’hôtel Mon Afrik
à Bouaké en Côte d’Ivoire où je me sens vraiment bien.
Le meilleur restaurant du monde
Je cherche à le découvrir
Sur une île qu’est ce que vous emporteriez ?
Des livres et de la musique
Un retour dans le temps
Les années soixante, lorsque tout était encore possible et le
rêve permis
Votre dernier voyage
En Afrique du sud. Cape Town, Johannesburg, Pretoria. Mais
malheureusement pour le boulot
Votre prochain voyage
Burkina Faso. Pour le boulot aussi
Qu’est que vous demanderiez si la réponse était « Oui » ?
Si Dieu pouvait exaucer ma prière, je lui demanderais la
paix sur toute la terre.
TEXTE CORNEILLE ET SIMA
52 I HAMAJI
HAMAJI I 53
Venance Konan was born in December 1958 in
the lovely town of Bocanda in Ivory Coast. He
spent his childhood in Ouellé, and adolescence
in Daoukro, cities located within the same area,
in the Baoulé province. After high school,
Venance enters Abidjan’s law school in 1978
Masters in 1978 before heading to Nice, France
for his postgraduate degree leading to a
doctorate. Back home, he opted for journalism.
This is the beginning of his story with the group
Fraternité Matin. Between 2007 and 2011 the
independent journalist turns into a writer. 2011
marks his return to Fraternité Matin as general
manager. He is also the author of a dozen books,
one of which won the Grand Prix littéraire
d’Afrique Noire, and another, the Prix Rabelais
in France.
1958
Great moment in the history of mankind as it is my date of birth.
2011
2013
1987
I obtained my PhD.
I was appointed to the position of director of Fraternité Matin.
I received the Grand Prix Littéraire d’Afrique Noire.
2015
I was awarded the Prix Rabelais.
When on vacation where do you spend most of your
time: in the city, on the beach or out and about exploring
nature?
I would say all of them, although the beach is my least
favourite. It really depends on my mood, the place, the
people I meet. Being in a beautiful city surrounded by loads
of fascinating things to see is nice. Walking in a luxuriant
nature is also nice. Concerning the beach, I spend almost
every weekend at the beach in Grand-Bassam whenever
I am in my home country. While on vacation, I want to
discover something different.
Describe the trip in 3 words.
Discovery, wonder, enchantment.
What is your dream destination?
Any place I haven’t visited yet.
What is your favorite place in the world?
Grand Bassam, where I feel some kind of magic in the air.
It’s in Grand-Bassam that I started every single one of my
books. By a sort of fetishism. I love Marrakech that also has
its own magic.
Favorite hotel?
The list is long. But I could mention the hotel Mon Afrik in
Bouake, Ivory Coast where I really feel at home.
Your favorite restaurant in the world?
I am looking forward to discovering it.
On an island what would you take with you?
Books and music.
Back in time…
The sixties, when everything was still possible and dreaming
was allowed.
Your last trip:
South Africa. Cape Town, Johannesburg, Pretoria.
Unfortunately only for business.
Your last trip:
Burkina Faso, another business trip
What would you ask for if the answer was “yes”?
Peace in the whole world.
54 I HAMAJI
GLAMOUR
Q
UE SERAIT UN ÉTÉ SANS LES SUPERBES VÊTEMENTS
DE LA MARQUE TENDANCE SUD AFRICAINE
LALESSO ?
VOUS ALLEZ CRAQUER POUR LEURS CRÉATIONS À LA FOIS
MODERNES ET TENDANCE POUR LESQUELLES LES DEUX
FONDATRICES ALICE & OLIVIA NE S’INSPIRENT QUE DES
IMPRIMÉS AFRICAINS LESSO.
Qui sont les filles derrière Lalesso?
Olivia Kennaway et moi même, Alice Heusser.
Texte de Nathalie Bardin
Nous nous sommes rencontrées lors de nos études de mode à
Cape Town et avons lancé Lalesso après un voyage dans le pays
natal d’Olivia, le Kenya.
Pourquoi ce nom, Lalesso?
La marque s’inspire du Khanga, un tissu Est Africain aussi connu
sous le nom de Lalesso. Ces tissus ont été portés et adulés par les
femmes Est Africaines depuis des siècles et nous voulions honorer
cette riche tradition en choisissant ce nom pour notre marque.
Quand et pourquoi avez-vous crée Lalesso?
Nous avons crée Lalesso lors de notre seconde année d’université.
Au début c’était plus un passe temps mais plus la société a pris
de l’ampleur, plus notre ambition et engagement s’est agrandie
envers la marque et les gens avec lesquels nous travaillions. Depuis
le premier jour nous nous sommes engagées à être une marque
équitable et cela a vraiment joué un grand rôle.
D’où puisez vous votre inspiration?
Notre inspiration nous vient de partout. Livres, cultures anciennes,
l’art, la musique, perles locales et garnitures. Nous pensons que
l’inspiration est quelque chose d’abondant qui peut être trouvé
partout si l’on ouvre ses yeux et son côté artistique.
Qui est la cliente Lalesso?
Il n’y a pas de cliente type ou parfaite. Nous créons des
vêtements pour tous types de femmes. C’est absolument
merveilleux de voir nos clientes porter leurs pièces de leur propre
manière. A nos yeux elles sont toutes parfaites!
Et les célébrités aussi adorent Lalesso?
Oui! Elle MacPhereson, Sienna Miller, Kimora, Estelle…
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site www.lalesso.com
56 I HAMAJI
HAMAJI I 57
LALESSO
courtesy of Lalesso
A SUMMER MUST HAVE!
WHAT WOULD A SUMMER BE WITHOUT THE BEAUTIFUL
CLOTHES FROM THE TRENDY SOUTH AFRICAN BRAND
LALESSO?
YOU ARE GOING TO FALL FOR THEIR MODERN AND
TRENDY PIECES FOR WHICH THE TWO FOUNDERS, ALICE
AND OLIVIA ONLY INSPIRE THEMSELVES FROM THE
AFRICAN PRINTS LESSO.
Who are the girls behind Lalesso?
Olivia Kennaway and myself, Alice Heusser. We met whilst
studying fashion design in Cape Town and started the Lalesso
brand after a trip to Olivia’s home country, Kenya.
Why the name Lalesso?
The brand was inspired by the East African ‘Khanga’ cloth, also
known as a ‘Lesso’. These fabrics have adored the coastal East
African women for centuries and we wanted to honour that rich
tradition in the name we chose for the label.
When and why did you create Lalesso?
We created Lalesso whilst we were in our second year of
university. At the time it was a fun side project but as the
company grew so did our ambition and commitment to the
label and to all the people we worked with. Since day one we
have been an ethical and fair-trade business and this has been a
huge part of this journey with the brand.
Where do you find your inspiration?
Inspiration comes from all over. Books, ancient cultures, art,
music, locally sourced beads and trims. We believe inspiration
is abundant and can be found anywhere if your open up your
creative channels.
Who’s the perfect Lalesso customer?
There is no perfect Lalesso customer. We design clothes for all
types of women. It’s wonderful to see our customers wear their
pieces in their own way; they are all our perfect customers!
For more infos, check out www.lalesso.com
58 I HAMAJI
Très Miss, très Dior
FASHION
LA STYLISTE
Michèle Yakice
E
lle fait ses études à Paris au Lycée Albert De Mum,
Membre de plusieurs associations dont AWEP (African Women
Depuis 1982, Michèle Yakice est styliste modéliste.Très
Entrepreneurship Program),
tôt, elle signe ses propres modèles, associant le tissage
Elle est soucieuse de transmettre son savoir aux jeunes, elle crée
personnalisé de toutes les matières filables : fibres naturelles,
en 1998 l’Ecole Internationale de Formation Professionnelle
synthétiques.
aux métiers de la mode. Elle y forme de nombreux jeunes
Elle veut moderniser les accessoires et les métiers à tisser. Elle
du stylisme modélisme, de la coiffure, de l’esthétique, de la
se spécialise alors dans le tissage de grandes bandes de 50
comptabilité et du secrétariat.
nationaux, africains et non africains dans tous les domaines
cm, avec des métiers à tisser de hautes et basses lices. Une
technique qu’elle développe. Les fils de tissage utilisés par
Michèle Yakice participe à améliorer l’autonomie financière
Michèle Yakice sont en coton, teints par elle-même grâce à une
des femmes en zone rurale dans les domaines du tissage,
technique particulière de fixation des couleurs, par trempage,
de la couture en étroite collaboration avec des organismes
aérographie, sérigraphie résistant à toutes sortes de lavage.
internationaux dont International Rescue Commitee (IRC),
la Fondation Orange CI Telecom, La commission nationale
Michèle Yakice participe depuis plus de 30 ans à des défilés
ivoirienne pour L’UNESCO etc.
de mode, à des foires et salons professionnels partout dans le
monde. Elle a participé au salon professionnel Who’s Next du
Son école assure également le perfectionnement de nombreux
au 22 au 25 Janvier 2016 au Parc d’expositions de la Porte de
professionnels de la couture.
Versailles à Paris.
Elle crée en partenariat avec Agathe Amoikon Fauquembergue
la marque Kita Diffusion By Michèle Yakice & Ama d’accessoires
de mode, des sacs, des chaussures, etc.
Michèle Yakice - Designer Textiles & Apparel
Mobile : +225 07 643 647/05 047 324
Photo : Ramez Aoude
Michèle Yakice fut sélectionnée par l’Ambassade des Etats
60 I HAMAJI
Tel : +225 22 50 75 52
Unis, dans le cadre du programme AWEP (African Women
email:[email protected]
Entrepreneurship Program) pour représenter la Côte d’Ivoire
www.micheleyakice.ci
au vaste programme des visiteurs internationaux aux Etats
Unis du 19 juillet au 11 Août 2013. Son travail a été couronné
par de nombreuses distinctions. Le 7 août 2015 elle reçoit le
prix d’excellence du meilleur artisan.
http://www.linkedin.com/pub/michele-yakice/79/b76/552
Facebook, Skype: myakice, Mon blog twitter:MYakice
HAMAJI I 61
MAGAZINE
BOISSON NATIONALE SUD-AFRICAINE, LE ROOIBOS EST
Le Rooibos,
L’Or rouge Sud-Africain
UNE INFUSION AUX COULEURS ROUGEÂTRES QUI ENVAHIT
LA PLANÈTE THÉ ! PLANTE ENDÉMIQUE, CE « BUISSON
ROUGE POUSSE PRINCIPALEMENT SUR LES HAUTS PLATEAUX
DU BOKKEVELD, SITUÉS À 320KM DU CAP. UNE RICHESSE
INESTIMABLE POUR LES POPULATIONS LOCALES ISOLÉES,
QUI VA BIEN AU DELÀ DU SIMPLE ASPECT ÉCONOMIQUE.
C
’est dans la petite ville de Nieuwoutdville, nichée dans la
Rooibos, the South African Red Gold
partie nord des montagnes du Cederberg, qu’est basée
la coopérative « Heiveld ». Elle regroupe 64 membres et
producteurs de Rooibos, tous issus de la population « colored »
(métissée), dont les parcelles s’étendent tout le long du plateau.
Texte et photos Yann Macherez
Créée en 2001, elle est l’aboutissement de longues années
de prospection et de collaboration entre producteurs locaux,
acteurs du commerce du Rooibos et autres consultants. Surtout,
elle représente l’accomplissement d’un rêve. Celui d’une
poignée de producteurs qui, sous le régime de l’Apartheid, ont
eu l’idée folle de devenir un jour propriétaire de leurs terres. Afin
d’exister et de s’émanciper, de vivre plus que survivre.
« Les producteurs de Wupperthal (Ville voisine, productrice de
Rooibos) venaient de créer leur coopérative. Ils nous ont montré
la voie. Dés lors, nous savions que c’était possible. Ça a été la
petite étincelle dont nous avions besoin » confie Koos Koopman,
l’un des producteurs à l’origine du projet.
Dés 1998, sous l’impulsion du ministère de l’Agriculture, des
ateliers avaient été mis en place à travers la région. Un espace
où différents intervenants venaient partager leur savoir et leur
expertise aux communautés locales. C’est lors de l’un d’eux
que Noel et Bettina, en couple dans la vie et membres des
ONG « Environmental Monitoring Group » (EMG) et « Indigo »,
découvrent le projet de toute une communauté. Ils rencontrent
alors, des producteurs motivés mais démunis face aux
problématiques logistiques.
62 I HAMAJI
HAMAJI I 63
« Lors des premières réunions, tout semblait possible, l’espoir
et une organisation équitable attirent chaque saison de
se lisait dans leurs yeux. Concernant le projet, rien n’était
nouveaux acheteurs soucieux de la qualité du produit et du
vraiment défini », dit Bettina.
sort des petits producteurs.
Après simplement deux ateliers, ils décident de s’installer à
Et au pays de la philosophie « Ubuntu », le succès est toujours
Nieuwoutdville. Avec l’envie de se rapprocher et de créer de
partagé. La coopérative a su faire profiter de ses moyens et
véritables liens avec les acteurs du projet. Ils font rapidement
de son expertise à toute la communauté : Ateliers éducatifs,
face à un problème qu’ils n’avaient pas estimé.
formations professionnelles, accompagnements personnels.
« Les producteurs se sentaient vite vulnérables lorsqu’ils nous
Autant d’opportunités pour cette génération souvent laissée
proposaient leurs idées. Encore très affectés par l’Apartheid,
a l’abandon pour une simple couleur de peau !
nous pouvions ressentir combien ils restaient méfiants envers
« Le rooibos nous a apporté bien plus que ce nous aurions
nous, collaborateurs blancs. Il a fallu créer une relation de
pu imaginer. «Nous sommes devenus autonomes et solidaires.
confiance », continue Bettina.
C’est ma conception de la liberté » conclut Pieter Koopman,
Aussitôt dit, aussitôt fait. Grâce à une communication
président de la coopérative, perché au dessus de la vallée. En
permanente et une implication de chaque instant, les démons
silence, son regard se pose alors sur les champs de rooibos
de l’Apartheid se sont, petit à petit, envolés.
sauvage s’étalant à perte de vue, sur les terres de son enfance.
Aujourd’hui, avec un pourcentage d’exportation de 90 % et
Là où des rêves se réalisent.
un chiffre d’affaires en constante croissance, la coopérative se
Là où des âmes se lient dans une même destinée.
positionne comme un acteur sérieux sur le marché international
Là où seule une couleur prédomine, à présent,
du Rooibos. En France, la marque « Alter Eco » est un de ses
Le Rouge.
plus sérieux soutien et client. Leur savoir-faire ancestral, leur
production intégralement issue de l’agriculture biologique
64 I HAMAJI
HAMAJI I 65
to local communities. It is during one of these workshops
constant growth, the cooperative position itself as a significant
that Noel and Bettina, couple in life and members of NGO
player on the Rooibos international market. In France,
«Environmental Monitoring Group» (EMG) and «Indigo»,
the brand «Alter Eco» is one of its most serious supporter
discover the project of an entire community. They then met
and customer. Their ancestral know-how, their production
motivated producers but clueless with regards to logistical
stemming from organic agriculture and their fair trade attract
problems.
each season new buyers concerned about product quality and
«During the first meetings, everything seemed possible.
the future of small producers.
The glimmer of hope in their eyes filled me with optimism.
In the land of the «Ubuntu» philosophy, success is always shared.
NATIONAL DRINK OF SOUTH AFRICA, ROOIBOS IS A
Founded in 2001, it is the culmination of many years of
Concerning the project, nothing was really defined”, says
The cooperative was able to take advantage of its resources
REDDISH COLOURED INFUSION THAT INVADES THE
exploration and cooperation between local producers,
Bettina.
and expertise to the entire community: educational workshops,
PLANET TEA! KNOWN AS AN ENDEMIC PLANT, THIS «RED
Rooibos trading partners and other consultants. Above all, it
After only two workshops, they decided to settle in
professional training, and personal accompaniments. Many
BUSH’’ GROWS MAINLY IN THE HIGHLANDS OF BOKKEVELD,
represents the fulfilment of a dream. The dream of a handful
Nieuwoutdville with the desire to create real relationships with
opportunities for this generation were often left abandoned
LOCATED 320KM FROM CAPE TOWN. AN INVALUABLE
of producers who, during apartheid, had the crazy idea of one
project stakeholders. They soon faced a problem they had not
only because of skin colour!
RESOURCE FOR ISOLATED LOCAL POPULATIONS, WHICH
day becoming the owner of their land. In order to exist and to
considered.
«Rooibos has given us much more than we could have
GOES FAR BEYOND SIMPLE ECONOMICS.
be free, and to live instead of surviving.
«Producers soon felt vulnerable when they proposed their
imagined. We became independent and united. This is my
« Wupperthal producers (neighbouring city) just created their
ideas. Still affected by apartheid, we could feel how much they
idea of freedom», concluded Pieter Koopman, president of
t is in the small town of Nieuwoudtville, nestled in the
cooperative. They showed us the way. From then on, we knew
remained suspicious of us, white people. It was necessary to
the cooperative, perched above the valley. In silence, his gaze
northern part of the Cederberg Mountains, that is based
it was possible. It was the glimmer of hope we needed.’’, says
create a relationship of trust’’, continues Bettina.
arises on wild rooibos fields stretching to the horizon, on the
the «Heiveld» cooperative. It brings together 64 members
Koos Koopman, one of the producers behind the project.
I
No sooner said than done. Through on-going communication
and producers of Rooibos, all from the «colored» (mixed)
From 1998, under the leadership of the Ministry of Agriculture,
and permanent involvement, the Apartheid demons were
population group, whose plots are spread throughout the
workshops were set up across the region. A space where
gradually vanished.
plateau.
different speakers came to share their knowledge and expertise
66 I HAMAJI
Today, with a percentage of exports of 90% and a turnover in
land of his childhood.
Where dreams come true.
Where souls bind in the same destiny.
Where only a now colour predominates,
The Red.
HAMAJI I 67
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LIFESTYLE
CULTURE
Sammy Baloji
un coup de cœur de la Biennale de Venise
our crush at the Venice Biennale
©Rosa Spaliviero, 2015
Texte Stéphanie Pioda
À LA BIENNALE DE VENISE, SUR LE PAVILLON BELGE, L’ARTISTE SAMMY
BALOJI, EXPOSAIT DEUX PROJETS : ESSAY ON URBAN PLANNING, UN
MONTAGE CONFRONTANT VUES AÉRIENNES DE VILLES ET PLANCHES
HISTORIQUES DE MOUSTIQUES – UNE RÉFLEXION SUR L’ENJEU POLITIQUE
DE TOUTE CARTOGRAPHIE – ET SOCIÉTÉS SECRÈTES, UNE INSTALLATION
OÙ SE MÊLENT L’INDUSTRIALISATION DU CONGO ET L’HISTOIRE COLONIALE.
Les scarifications identitaires oubliées
de l’histoire. En 1925, la Fédération internationale des anciens
Les fines feuilles de cuivre martelé sont autant de feuillets de
combattants choisit Liège pour l’édification d’un Mémorial
l’histoire qui fut confisquée aux populations qui vivaient au
interallié pour commémorer la Première Guerre mondiale.
Katanga, lorsque le Congo était assimilé à l’Empire colonial
Or, l’Église du Sacré-Cœur associée est dessinée dans un
belge.
style néo-byzantin pour recevoir une coupole recouverte de
Sammy Baloji est né à Lubumbashi, en République
13 tonnes de feuilles de cuivre provenant du Katanga. Un
Démocratique du Congo. Il n’y a pas d’amertume dans
monument condamnant l’horreur de la guerre des tranchées
sa démarche. Il porte un regard objectif sur l’histoire d’un
va finalement cautionner l’exploitation du travail des hommes
pays privé de ses propres richesses, qui a oublié sa culture
dans les mines du Congo, le pillage des ressources naturelles
vernaculaire. Les plaques de métal de son installation sont
d’un pays dominé. Sammy propose une lecture corrosive du
les peaux des corps nus des Lunda et des Lubas ornées
passé, révisant ainsi l’histoire officielle.
des scarifications identitaires : des motifs géométriques et
Essay on Urban Planning, 2013
12 colour photographs,
each 80 x 120 cm, 320 x 360 cm
Photo copyright Sammy Baloji
Courtesy the artist and Galerie Imane Farès, Paris
Photo : Alessandra Bello
70 I HAMAJI
abstraits élaborés, comme autant de cartographies d’une
Un artiste n’est pas un historien
symbolique perdue. Il ne cherche pas à redonner le sens de
À quelques kilomètres de Bruxelles, se trouve le Musée
ces motifs appartenant à des initiés. Ce sont des témoins qu’il
Royal de l’Afrique centrale à Tervuren. L’artiste a mené un
brandit tels des étendards, il redonne la parole aux oubliés.
véritable travail d’enquête à la bibliothèque pour nourrir son
œuvre. Dans les archives, il a sélectionné les photographies
Tout est une question de point de vue
des ethnologues, compilé les textes, visionné les films pour
Et comme Sammy ne laisse rien au hasard, la silhouette de
retrouver le fil conducteur et redessiner les contours de cette
la coupole est elle-même un rappel d’une autre aberration
mémoire. Sa démarche est une réinterprétation, une lecture
HAMAJI I 71
Sociétés secrètes, 2015
Installation consisting of:
Scarification on 8 bas-relief copper plates
Each 29.7 x 42 cm
(Fabrication: Dinanderie/Zouak, Morocco)
Médailles : Travail et progrès - Médailles : L’union
fait la force - Baudouin, Roi des belges.
3 black and white photographs.
Private collection. Lubumbashi.
Photo copyright Sammy Baloji
Secte Punga: Report of a Congolese Detective to
the Assistant Director of Security of Kivu (Congo).
1 hand-written letter, 16 x 20 cm,
1 black-and-white photo, 12 x 16 cm.
Collection Jean-Pierre Sonck, Brussels
Courtesy the artist and Galerie Imane Farès, Paris
Photo credit: Alessandra Bello
subjective de cette période. Une occasion également pour
comme se trouver face à une matière brute qui ne demande
questionner sa propre identité et celle de son pays.
qu’à être façonnée. Sammy a l’intelligence de lui donner
Il y a une « révolte sensée » en lui, qui lui donne une force
corps. Face à sa réflexion, on ne peut douter qu’il a posé les
et une assise considérable. Puiser dans cette mémoire, c’est
premiers jalons d’une œuvre monumentale.
AT THE VENICE BIENNALE, ON THE BELGIAN PAVILION, THE ARTIST SAMMY BALOJI, OUTLINED TWO PROJECTS: ESSAY
ON URBAN PLANNING, ARTWORK CONFRONTING AERIAL VIEWS OF CITIES AND HISTORICAL BOARDS OF MOSQUITOES
- A REFLECTION ON THE POLITICAL ISSUE OF MAPMAKING - AND SECRET SOCIETIES, AN INSTALLATION THAT COMBINES
THE INDUSTRIALIZATION OF CONGO AND COLONIAL HISTORY.
T
he thin hammered copper sheets are leaves of history
The metal plates of his artwork are the skins of Lundas and
that was confiscated to the people who lived in
Lubas people’s naked bodies. They are adorned with identity
Katanga, when the Congo was a colony of the Belgian
scarification: geometric and abstract patterns developed, like
colonial empire.
maps that do not really exist anymore. He does not seek to
Sammy Baloji was born in Lubumbashi, Democratic Republic
restore the meaning of these patterns belonging to insiders.
of Congo. There is no bitterness in his approach. He takes a
They are witnesses he brandishes like banners; it gives a voice
purely objective look at the history of his country deprived
to forgotten memories.
Sociétés secrètes, 2015 (detail)
Photo credit: Alessandra Bello
of its own wealth that has forgotten its vernacular culture.
72 I HAMAJI
HAMAJI I 73
NOUS SOMMES LÀ
POUR VOUS AIDER
À CHOISIR
Exhibition view, from left to right:
Sammy Baloji, Vincent Meessen
Photo credit: Alessandra Bello
Everything is a matter of perspective
watched movies to find the common thread and redraw the
Because Sammy leaves nothing to chance, the silhouette of
contours of this memory. His approach is a reinterpretation,
the dome itself is a reminder of another aberration of history.
a subjective reading of that period. It is also a chance to
In 1925, the International Federation of veterans chose Liège
question his identity and that of his country.
for building an inter-allied Memorial to commemorate the
First World War. But the associated Église du Sacré-Cœur was
There is a «sensible revolt» in it, which gives it strength and a
drawn in a neo-Byzantine style to receive a dome covered
considerable base. Tapping into this memory, this is like being
with 13 tons of copper sheets from Katanga. A monument
faced with a raw material just waiting to be shaped.
condemning the horror of trench warfare will ultimately
endorse the exploitation of human labor in the mines of
Congo, the plundering of natural resources of a dominated
country. Sammy offers a corrosive reading of the past by
revising the official story.
AGENDA
Wiels Contempory Art Center de Bruxelles,
du 8 mai au 14 août 2016, Urban now, City life of Congo
An artist is not an historian
www.wiels.org
A few kilometers away from Brussels, the Royal Museum of
Central Africa stands proudly in Tervuren. The artist has
Bozar de Bruxelles,
conducted a real investigation, survey piles of books from
du 7 octobre au 16 janvier 2017, le Congo dans la peinture
the library in order to feed his work. In the archives, he has
populaire, un autoportrait.
selected the photographs of ethnologists, compiled the texts,
www.bozar.be
74 I HAMAJI
WWW.OPODO.FR
LIFESTYLE
TENDANCE
Le Chacha Bar
un incontournable à Kinshasa
a must in Kinshasa
Texte et photos Catherine Trautes
C
’est au huitième étage du premier building construit
en Afrique Centrale que la nuit commence. Hamaji
Magazine vous donne rendez-vous au Top Five
des « place to be » kinois. Le CHACHA BAR surplombe
76 I HAMAJI
H
amaji Magazine has tested for you the Top Five «places
to be» in Kinshasa. Tonight, it is on the eighth floor of
the first building built in Central Africa that the night
begins. The ChaCha Bar audaciously overlooks the city. The
audacieusement la ville. L’immeuble, bâti tel un paquebot,
building, shaped like an ocean liner, offers at the end of its
offre dans le bout de sa pointe une magnifique terrasse où
tip a magnificent terrace where delicious cocktails are offered.
se dégustent de délicieux cocktails. Mais pas seulement …
But not only ... You will not escape the marvelous panoramic
Vous n’échapperez pas au panorama format grand angle qui
view that unfolds in front of you. On one side, the view over
s’impose à vous. D’un côté, vue sur tout Kinshasa et de l’autre,
the city of Kinshasa and on the other side, the majestic river
sur le fleuve et Brazzaville. Ambiance lounge, déco stylée. Choix
and Brazzaville. On the menu: lounge vibes, stylish decor,
musical éclectique. Rois du dance-floor : ne vous abstenez pas.
eclectic music mixes. The dancefloor enthusiasts will be the
Ça moove, ça groove au CHACHA BAR et c’est aux heures les
most delighted. Move it, groove it in ChaCha Bar. The night is
plus avancées que la température commence à monter…
still young but the temperature already starts rising…
HAMAJI I 77
TOUCH
EVENT
DU JAMAIS VU À LUBUMBASHI !!!
Touch’Events nous a surpris aux derniers APÉROS LUSHOIS
«CHRISTMAS EDITION» avec sa NEIGE venue de nul part !!!
Petits et grands se sont retrouvés au village du père Noël l’espace
d’une soirée !
CreaBox était là pour l’impression de badges souvenir à la minute.
Comme à son habitude le Food Truck de Food Factory nous
à régalé les papilles. Les bières de Brasimba, les cocktails
Touch’Events et autres agréables breuvages coulaient à flot pour
le plus grand plaisir des Lushois.
Une troisième Edition qui fut très festive et chaleureuse grâce
à Vous venus encore plus nombreux. Ne loupez pas la prochaine
édition qui risque d’être carnavalesque !!!
N’hésitez pas à suivre Touch’Events et ses Apéros Lushois sur
Facebook et Instagram.
Let’s Keep on Touch’
CONTACTS
[email protected]
www.touch-events.com
www.facebook.com/toucheventsss
Filipa De Sousa
[email protected]
0979593000
Saskia Toussaint
[email protected]
0970013607
78 I HAMAJI
CHRONIQUES
AFRICAINES
Surf trip sur la côte
Ouest ivoirienne : Drewin
Surf trip on the Ivoirian coastline: Drewin
Texte The African missioner • Photos Paul Anca
S
itué à la sortie de Sassandra, à 210 kilomètres à
l’ouest d’Abidjan se trouve un hameau de pêcheurs
Fanti niché dans une petite crique au cœur d’une
végétation tropicale. En plus de posséder un cadre aussi
sauvage que reposant, Drewin (prononcer Drévin) est un
incontournable chez les amateurs de surf en Côte d’Ivoire.
Animée par ma passion pour les aventures hors des sentiers
battus sur les terres africaines, je me lance dans un périple à
destination de ce lieu mythique au cœur du littoral ivoirien,
aussi connu sous le nom de Turtle Bay.
La crise politico-militaire qui a frappé le pays de 2002 à
2007 justifie les innombrables nids de poule qui jonchent
les derniers kilomètres de piste nous séparant de l’ancienne
ville coloniale de Sassandra. Il nous faudra 6 heures de route
en g’baka (sorte de mini bus local) au départ de GrandLahou avant d’atteindre notre destination finale.
Passé les rideaux de végétation tropicale et dense, la
petite crique s’offre comme une récompense aux yeux du
voyageur émerveillé.
À l’arrivée, nous sommes accueillis par Jules, gérant du
Pacific Surf Camp (nom amusant pour un spot situé sur
les bords de l’Atlantique) a.k.a ‘’Chez Jules’’, dans une
ambiance Back to the Roots dans le pur esprit de la chanson
d’Alpha Blondy.
Avec ses quelques cabanons rudimentaires, mais propres
en bambou africain, ce petit Eden du bout du monde offre
aux voyageurs un hébergement plus proche du campement
que du luxe clinquant des nombreux lodges de la côte Est.
En plus du site qui est absolument exceptionnel, Jules
marque des points grâce à son équipe aux petits soins, sa
cuisine simple et généreuse et ses prix (ultra) raisonnables.
C’est la période de l’Harmattan, vent soufflant depuis le
Nord Est qui commence dès novembre à produire ses effets
magiques sur les vagues du littoral ivoirien (vagues glassy
de haute qualité, eau à 28°C et surtout…peu de monde
à l’eau!). À ne pas rater, pondaisons des tortues en mai/
juin, visites aux hippopotames, balades en pirogue sur le
fleuve, plongée et pêche au harpon de novembre à janvier.
Planches de surf à disposition.
The African missioner
80 I HAMAJI
L
ocated off Sassandra, 210 kilometres West of Abidjan, is a
Fanti fishermen village nestled in a small cove surrounded
by tropical vegetation. Drewin (pronounced Drevin) is a
must among surfers in Ivory Coast.
Driven by my passion for adventures off the beaten track, I
embarked on a journey to this mythical place in the heart of
the Ivorian coastline, also known as Turtle Bay.
The civil war that hit the country from 2002 to 2007 justifies
the countless potholes that litter the last kilometres of track
separating us from the old colonial town of Sassandra. It will
take us a 6 hours drive in a g’baka (sort of local mini bus) from
Grand-Lahou before reaching our final destination.
Past the curtains of lush and dense vegetation, the little cove
is offered as a reward to the eyes of the amazed traveller.
On arrival, we are welcomed by Jules, manager of the Pacific
Surf Camp (surprising name for a spot that’s located on the
shores of the Atlantic) aka ‘’ Chez Jules ‘’ in a Back to the Roots
atmosphere in the pure spirit of Alpha Blondy’s song.
With its few rudimentary yet clean bungalows made of
African bamboo, this little Eden offers travellers a campsitelike accommodation much more different than the glitz and
glamour of the many luxury lodges of the East Coast. In
addition to the site, which is absolutely exceptional, Jules
score points with his super caring team, its simple and
generous food and reasonable prices.
The period of Harmattan, wind blowing from the North East
82 I HAMAJI
that begins in November and produces magical effects on the
waves of the Ivorian coast (glassy waves of high quality, 28 °
C waters and yet...very few people in the water!). Not to be
missed, turtles hatching in May / June, hippos watching, canoe
trips on the river, diving and spear fishing from November to
January. Surfboards available.
Contact details (preferably by text message):
- Jules : +225 26 32 531
- Cisco : +225 49 44 99 62
AILLEURS
AU BOUT DU MONDE
Fernando de Noronha
La perle du Brésil
the emerald of Brazil
Texte et photos Pierre-Alexandre Van de Walle
AU MILIEU DE L’ATLANTIQUE, À 350 KM À L’EST DU
BRÉSIL SE TROUVE LA PETITE ÎLE ILE DE FERNANDO DE
NORONHA.
L
’Île fait à peine le tiers de la taille de Manhattan. Les
plages ici font partie des plus belles de l’Amérique du
Sud, et sont considérées comme les plus belles du Brésil.
Mais il faut quelque peu travailler pour mériter le plaisir de
profiter de Praia de Leao, Ponta das Caracas ou encore Baia
do Sueste, les trois plus belles plages du Brésil.
L’Île entière est un parc national. Le nombre de touristes y
est d’ailleurs limité à 400 par jour. La plupart des visiteurs
arriveront en avion de Recife. Tout devant être importé par
avion ou bateau à Fernando, rien n’y est bon marche. Votre
agence vous conseillera dès lors d’apporter le plus possible
avec vous. Pas de grands hôtels ici, vous séjournerez soit
dans une pousada, ou chez l’un des 3 000 habitants.
La meilleure manière, et certes la plus amusante, de découvrir
l’Île, est de louer l’un des buggies de plage. Vous êtes au
Brésil, laisser vous guider par le charme de la population, et
la musique locale! Pas de chaussures ou chemises ici, c’est le
temps de la plage, mais n’oubliez pas la protection solaire!
Vos journées se partageront entre la plage, la plongée avec
les raies ou la rencontre des dauphins lors d’une excursion
en bateau. Vous pouvez également parcourir les sentiers du
parc national, en partageant le rêve de Darwin.
Tout Brésilien vous dira que cet endroit est le plus beau du
Brésil, même s’il n’y est jamais venu ! Fernando, ce sont juste
quelques heures de plus qu’un vol de Johannesburg ou
même Addis Abeba à Sao Paulo et au retour, n’oubliez pas
une petite escale à Rio...même si les plages de Fernando de
Noronha, resteront à tout jamais pour vous, les plus belles!
84 I HAMAJI
HAMAJI I 85
IN THE MIDDLE OF THE ATLANTIC, 350KM EAST OF BRAZIL
IS THE LITTLE ISLAND OF FERNANDO DE NORONHA, LESS
THAN A THIRD OF THE SIZE OF MANHATTAN.
T
he beaches here are the best of South America, and the
most beautiful ones of Brazil. But you need to earn the
pleasure to spend time on Praia de Leao, Ponta das
Caracas or Baia do Sueste, the three most beautiful beaches
of Brazil.
The island is a National Park, with a limit of 400 tourists
welcomed per day. Most will arrive by plane from Recife.
There are a lot more than 400 beds available on the island, so
you will always have the feeling to have the place to yourself.
Nothing is cheap on Fernando, as most products need to be
fly-in or brought by boat, your travel agent will advise you to
bring as much as you can with you. No big hotel here, you will
either stay in a Pousada, or rent a room from one of the 3000
inhabitants.
The best way to explore the island is by renting one of the
beach buggies! You are in Brazil after all, surrounded by cool
people and amazing music. No need for shoes or shirt here,
this is beach time at his best! Just don’t forget your sunscreen!
Your days will be spent on beaches, diving with amazing rays,
86 I HAMAJI
or even watching dolphins from a boat. You can also trek the
National Park to places you only thought Darwin had been
dream of. This place does exist! Most Brazilians will tell you
this is the place to visit in Brazil, even if themselves, never set
foot on the island.
So pack a flight from Joburg or Addis to Sao Paolo, and you
are just few hours from paradise! On the way back, you may
want to spend some time in Rio…but forever, some of the
best beaches you will have visited, will remain, uncrowded…
on Fernando de Noronha!
AILLEURS
L’incontournable
Côte d’Azur
Texte & Photos Jean-Pierre Cassely
C
’est l’histoire (vraie) d’un Dijonnais, du nom de
est ainsi de la « climatisation naturelle » des immeubles du Vieux-
Stéphen Liégeard qui, au cœur d’un hiver gris et
Nice. En effet, qui remarque l’imposte en ferronnerie surplombant
rigoureux, avait décidé de « prendre l’air » au bord de
les portes d’entrée et qui était placé afin de laisser rentrer l’air
la Méditerranée. À sa descente du train, choqué par l’intensité
aspiré par un soupirail ouvert sous le toit ?
de la lumière, ébloui par la profondeur des bleus du ciel et
Qui remarque que le clocher carré de l’église de Saint-Tropez
de la mer, enivré par les fragrances exotiques de la végétation,
n’expose que trois horloges laissant le quatrième côté vide ? On
notre « nordiste » de la « Côte d’Or » n’eut qu’un mot avant de
peut vous le dire à l’oreille ici : c’est parce qu’il fut décidé qu’il
frôler l’évanouissement : « Côte d’Azur ».
était inutile de donner l’heure aux habitants de Sainte-Maxime qui
Le paradoxe de ce territoire réside dans le fait que l’insolite y est
fait face au pan vide de l’autre rive du golfe de Saint-Tropez.
très présent mais bien caché derrière la richesse d’un patrimoine
Et puis il existe quelques perles architecturales hors du commun et
historique et contemporain exceptionnel. Ainsi lorsque nous
que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. Les maisons bulles d’Antti
évoquons la Baie des Anges, tout un imaginaire peuplé de
Lovag à Théoule-sur-Mer aujourd’hui propriété de Pierre Cardin.
chérubins à tire d’aile nous vient à l’esprit alors que les « anges » en
La villa Santo Soupir décorée de fresques de Jean Cocteau.
question n’étaient rien d’autres que des squales qui s’ébattaient
Le « cabanon » du Corbusier bâti sur la base du « Modulor » à
au large de Nice. Il faut aller aujourd’hui au somptueux musée
Roquebrune-Cap-Martin.
océanographique de Monaco pour en voir des exemplaires
naturalisés.
Dans le même esprit, pourquoi y-a-t il une « Plage des Éléphants »
à Sainte-Maxime ? Parce qu’un certain Jean de Brunhoff, père de
Babar, aimait à s’y baigner…
Très souvent lorsque l’on arpente la Côte d’Azur, l’insolite est sous
nos yeux mais sans manuel de décryptage, il nous échappe. Il en
T
his is the (true) story of a Dijon-based guy, named Stephen
Liégeard who, during a grey and cold winter, to ‘’get some
fresh air’’ by the Mediterranean side. As he got off the train,
he found himself shocked by the intensity of the light, dazzled by
the depth of the blue sky and the sea, delighted by the exotic
fragrances of the vegetation, our «northern guy» from the «Gold
Coast» fell in love with the «French Riviera».
The paradox of this territory lies in the fact that the unusual is
very present but hidden behind the wealth of a historical and
Santo Sospir
www.editionsjonglez.com
88 I HAMAJI
HAMAJI I 89

Le Musee océanographique vu de la mer
 Cabanon Le Corbusier
 Vieux Nice
 Plage des Eléphants
exceptional contemporary heritage. When
overlooking the entrance doors was built
we talk about the Baie des Anges (in
to allow the air to be sucked through a
English, Bay of Angels), an imaginary world
basement window open under the roof!
populated with cherubim lifting up their
Who notes that the squared bell tower of
wings comes to mind, while the «angels»
the church of Saint-Tropez only displays
in question were nothing but sharks who
three clocks leaving the fourth ridge empty?
frolicked off Nice’s shores. Today, one must
A story will be whispered into your ear: It is
now go to the sumptuous Oceanographic
because it was considered unnecessary to
Museum of Monaco where are displayed
give time to Sainte-Maxime’s inhabitants
these naturalized mammals.
facing the empty ridge on the other side of
In the same spirit, why would there be a
the Gulf of Saint-Tropez.
place named «Elephant Beach» in SainteMaxime? The answer lies in the fact that a
certain Jean de Brunhoff, Babar’s creator,
liked to swim there...
Finally there are a few quite unusual
architectural gems that cannot be found
anywhere else. The ‘’Bubbles Houses’’ of
Very often when one strolls around the
Antti Lovag in Théoule-sur-Mer now owned
French Riviera, the unusual is everywhere
by Pierre Cardin. The Santo Soupir villa
but still seems as elusive as ever. We could
decorated by Jean Cocteau’s artworks.
talk about the «natural air conditioning»
The «cottage» Le Corbusier built on the
of the buildings in the Old Nice. Indeed,
«Modulor» in Roquebrune-Cap-Martin.
note that the transom window ironwork
90 I HAMAJI
6
CH
C
RE E
ES
DE
TT
FOOD
20’+45’
I
l se passionne pour la photographie depuis tout jeune. En
2001 il sera lauréat du prix du jury Noir et Blanc Ilford. Il
travaille pour le monde de la mode et illustre quatre livres
édités chez Flammarion. Ce touche à tout est également un
toqué de cuisine. Pour Hamaji Magazine, il a concocté une
recette de saison.
EFS•
H
INGRÉDIENTS
Un chou de 1,5 Kg
750 g de farce à tomates
125 g de bardes
1 dl de vin blanc
2 dl de bouillon
VINS
e is passionate about photography since his youngest
age. In 2001, he will be winner of the Jury Prize Black
and White Ilford. He works in the fashion world and
illustrates four books published by Flammarion. This Jack-ofall is also a remarkable chef. For Hamaji Magazine has put
together a seasonal recipe.
Vous donnerez la préférence à un
vin rouge un peu tanique , Cahors,
Ventoux, Languedoc...
sans oublier les vins d’Afrique du
Sud en cépage Syrah ou Pinotage.
INGREDIENTS
A cabbage 1,5 Kg
750 g tomatoe’s flour
125 g of bards
1 dl white wine
2 dl broth
WINES
You will give preference to a
red wine slightly tannic, Cahors,
Ventoux, Languedoc ...
not to mention the South African
wine Syrah and Pinotage.
Pour cette recette nous avons choisi de faire le chou dans une
cocotte, en séparant toute les feuillles du chou, la recette est
ainsi plus rapide à réaliser, la cuisson plus courte.
Chou farçi
• Mettre une grosse cocotte à chauffer remplie au 3/4 d’eau
non salée.
Stuffed cabbage
• Séparer les feuilles du chou une à une. Au fur et à mesure
couper la base de la nervure des feuilles pour faciliter
l’effeuillage. Imbriquer les feuilles les unes dans les autres.
Lorsque l’eau bout mettre le tout à blanchir environ 20
minutes. Essorer en fin de cuisson.
• Dans la cocotte disposer au fond quelques tranches de
poitrine fumée, en étoile et les faire remonter sur le bord, elles
viendront couvrir le choux au final.
• Disposer une couche de feuilles de chou sur le lard, puis
à l’aide d’une cuillère à soupe étaler un petit peu de farce,
recommencer l’opération jusqu’à ne plus disposer de chou.
CHEZ
CHEFFE MARMITON
CHEZNATHALIE
PAUL
AU RENDEZ-VOUS
DES AMIS
PARIS
VERSAILLES
FRANCE
FRANCE
94 I HAMAJI
• Recouvrir avec les tranches de lard, mettre quelques baies de
poivre. Il n’est pas nécessaire de saler car la farce et le lard
apportent ce qu’il faut.
• Laisser mijoter la cocotte au four à 180°C pendant 45 minutes.
• Surveiller la cuisson et verser un peu de bouillon si besoin.
For this recipe we chose to cook the cabbage in a casserole,
separating all the leaves to make it faster.
• Bring a big pot filled with unsalted water to a boil.
• Separate the cabbage leaves one by one. Progressively, cut
the vein structure of the leaves to facilitate the leaf thinning.
Once the water start boiling, blanch the cabbage leaves and
shake-dry to remove the excess water.
• In a casserole, place a few slices of bacon, in a star-like
pattern and take the ends of the bacon slices to the edges
of the pot. They will cover the cabbage at the end of the
process.
• Arrange a layer of cabbage leaves on the bacon. Using a
spoon to spread a little bit of stuffing, repeat the process
until you no longer have cabbage.
•Top with the slices of bacon and pepper berries. It is not
necessary to add salt; the stuffing and the bacon already
bring what is needed.
• Place the casserole in the oven and leave to simmer for 45
minutes (180°C).
• Keep an eye on the cooking process and pour a little broth
if necessary.
HAMAJI I 95
DRC MINING
WEEK
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HAMAJI’S
PEOPLE
PHOTOS BY MUSTACHE
Notre photographe vous a croisés avec notre Hamaji en main,
Vous avez accepté d’être photographié, nous vous rendons hommage ici !
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5.
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Lubumbashi, le clan des Écossais
Nyra Mpumba
Arthur Mwissa batteur HCC South Africa
Ced Koncepte Artist musicien compositeur Lububashi
DJ SPARKS Artiste musicien producteur
Nadia de Corneille et Sima en Côte d’Ivoire
7. Une Hamaji’s People à Abidjan.
8. Otis Elema TMB
9. Les Couples Sempele Kapia & Kath
10.Ruddie Kitanika & Vincent de Wulf Open golf 2015
11.Stella Open golf 2015
HAMAJI I 101
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3,90 U
5,20 U
Recevoir les appels / Min.
0,65 U
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2,60 U
SMS sortants
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0,95 U
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Internet / MB
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Afrique
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Amérique
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Recevoir les appels / Min.
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LE
PROCHAIN
NUMÉRO
ICI NAQUIT L’ESPRIT D’ÉLOI
HAMAJI MAGAZINE
ÉDITEUR : CORNEILLE & SIMA
DIRECTRICE DE PUBLICATION
MARIE-AUDE DELAFOY
CHEF D’ÉDITION
MARINE DEJEAN
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TRADUCTION
MMDD AGENCY CONTACT HAMAJI MAGAZINE
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SOUTH AFRICA + 27 72 8124437
LE CAPE TOWN JOURNAL +27823420016
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106 I HAMAJI
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MAQUETTE ET RÉALISATION BRT1
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