Dans les clubs et lesmagasins, le basket fait le plein

Date : 01/09/2013
Pays : FRANCE
Page(s) : 40-42
Rubrique : Dossier sports collectifs
Périodicité : Mensuel
Surface : 278 %
71 DOSSIERSPORTSCOLLECTIFS
Dans les clubs et les magasins,
le basket fait le plein
Malgré une couverture
augmente.
médiatique
encore mince, le nombre de licenciés
Le basket français, fort des performances
des équipes
nationales, de l'image de Tony Parker et de la NBA, se porte bien
dans l'Hexagone. En salles et en magasins.
Le handball
a ses
« Experts », le basket
ses « Braqueuses », sur
nom des filles de l'équipe
de France depuis leur
médaille d'argent aux
Jeux Olympiques de 2012.
Elles ont de nouveau ter
miné deuxièmes en juin
dernier pour le champion
nat d'Europe, qui s'est
tenu en France dans des
salles combles. « On a fait
plus de 900 000 euros de
billetterie. C'est plus que
prévu », s'est félicité JeanPierre Siutat, président
de la Fédération française
de basketball (FFBB). Les
filles ont gagné l'affec
tion du grand public et
une célébrité nouvelle. La
star de l'équipe, Céline
Dumerc, figurera en cou
verture de l'édition 2014
du dictionnaire Hachette,
aux côtés du comédien
Omar Sy.Les garçons ne
sont pas en reste, argentés
au championnat d'Europe
2011. « Les résultats des
équipes nationales, le fait de les
avoir sur le territoire, une dyna
mique... tout cela amène beaucoup
de licenciés », analyse Jean-Pierre
Siutat, chiffres à l'appui. Pour la troi
sième année consécutive, la FFBB
a battu son record de licenciés,
atteignant 491 271 en 2012-2013 et
confirmant ainsi son statut de deu
xième sport collectif en nombre de
licenciés derrière le football.
Engouement,
le mot-clé
Cet enthousiasme se répercute dans
les rayons basketball des boutiques.
« Il y a un engouement évident. Estce que ça va se convertir en ventes ?
A priori, oui », espère Denis Schuler,
directeur du magasin Intersport
du centre commercialL'Atoll,à Angers
(49).Il s'attend même à « uneprogres
sion à deux chiffres sans trop de diffi
culté pour l'année prochaine ». Guil
laume I .aporte,qui a ouvert en octobre
2011 ParisBasketball,l'uniquemagasin
spécialistede la balle orange de lacapi
tale,emploie égalementle mot engoue
ment. « Après les Jeux Olympiques,
nous l'avons très rapidement ressenti.
J'ai eu beaucoup de demandes de
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(au centre, e
. en àéven'ir parte
tenues féminines. » Chez Adidas,
Guillaume de Monplanet, directeur
national de la marque, confirme :
« JVousavons fait + 40 0Asur le bas
ket en France, l'an dernier ». Adidas
entend bien poursuivre sur sa lancée.
Après le championnat d'Europe mas
culin, la marque succédera à Nike
comme nouvel équipementier de la
Fédération française de basketball
(FFBB).
Under Armour (moins de 1 Vo)se
partageaient les restes. ..En France,
Adidas reste puissant, selon l'Ob
servatoire FPS/Ipsos (lire ci-des
sous). Mais l'influence américaine
demeure. Chez Pans Basketball,
Chaussures : un match Adidas- Nike
Marques et enseignes préférées
pour les chaussures de basket
L'influence de LaNBA
1. Adidas
Si Adidas, qui est partenaire de
la NBA, propose les maillots, très
recherchés par les fans, de chacune
des trente équipes américaines, Nike
conserve une incontestable légitimité,
notamment dans le produit-phare :
les baskets. Le géant états-unien dis
pose d'un atout-maître : la présence
dans son giron de la marque Jordan.
Selonune étude de Forbes,en 2012aux
Jordan occupait le
marché des chaussures à 58 Vo,
devant... Nike à 34 Vo,soit un total
de 92 Vopour Nike dans sa globa
lité. Adidas (5,5 Vo),Reebok (1,6 Vo),
États-Unis,
« les chaussures représentent
environ 50Vo des ventes », selon
Guillaume Laporte, qui vend par
fois quarante paires de Jordan en
deux jours.
des Français
1. Décathlon
S
2. Nike ^
2. Intersport
71
3. Marques Oxylane 71
3. Go Sport
4. Converse
4. Courir
71
SS
71
71
5. Puma Z!
Selon l'Observatoire FPS/Ipsos, Adidas devance Nike. Mais l'Obser
vatoire ne mesure pas le poids de Jordan, l'autre marque phare de
Nike. Les autres marques, y compris celles d'Oxylane, sont en des
sous de la barre des 10 Vo.Entre les enseignes, l'écart entre Décath
lon et ses suivants est supérieur à 20 points.
: Observatoire
Z01ZBase
: nombre
"hsupérieur
Source
FPS/Ipsos
deproduits
ouégalà 5ah.
achetés,
Septembre2013 filièresport
n"9
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Les « Braqueuses » encore sous-évaluées
Les marques chinoises
font Leforcing
En France, derrière Nike et
Adidas, différentes marques tentent
de s'octroyer une part du gâteau, et
la nouveauté arrive de Chine. Après
Li-Ning, équipementier du club de
ParisLevalloisen 2012, un autre nom
chinois a fait une entrée remarquée
dans l'Hexagone en 2013 : Peak.
Troisième marque la plus portée en
NBAavec 19joueurs, elle a réussi le
tour de force d'enrôler Tony Parker.
La saison prochaine, le géant chinois
équipera l'Asvel, club de LyonVilleurbanne, dont le vice-président
n'est autre que. .. Tony Parker.
« Nike est un leader incontesté
du marché. Adidas a réinvesti ce
secteur ; derrière, vous n'avez pas
beaucoup de marques premium »,
déclare François Guyot, directeur de
Sport Market, agence en charge du
lancement de Peak en France, pour
expliquer cet intérêt chinois.
Les filles ne sont pas oubliées,
puisque la « Braqueuse » Emilie
Gomis est devenue ambassadrice
de la marque. En juillet, Peak ven
dait ses premiers produits dans huit
magasins Intersport, dont celui de
Denis Schuler. « Si nous avons tenté
l'aventure, c'est aussi parce qu'il y a
Parker derrière. » Car aujourd'hui, «il
fait clairement vendre »,assure Fran
çois Guyot. « Le basket n'est peutêtre pas très visible sur les grands
médias, mais Tony Parker va au-delà
du basket. »
Incontestablement, la balle orange a
de l'avenir dans les salles et dans les
magasins. Paris Basketball,qui tablait
sur un chiffre d'affaires de 100 000E
la première année, a réalisé plus
42 filièresport
n"9
Talent, accessibilité, simplicité : cette recette a permis aux « Braqueuses »
d'ouvrir la porte menant vers le grand public. Mais en dehors de la vente
des billets, la Fédération française de basketball (FFBB) peine à capitaliser
sur cet engouement. Deux jours avant le début du championnat d'Europe,
aucun sponsor maillot n'avait été trouvé. La Française des Jeux s'est fina
lement portée volontaire pour 200 000 ê, une somme en deçà des attentes.
« C'est une déception », a reconnu dans Le Monde Jean-Pierre Siutat, déçu
par la frilosité des marques à investir dans le sport féminin. « Tourle monde
est séduit, mais dès qu'ilfaut lefinancer, ça devient plus difficile.» Toutefois,
le 1erjuillet, Joker a signé un partenariat avec la FFBB.La marque de jus de
fruits sera présente à l'avant des maillots des sélections tricolores féminines
et masculines pour quatre ans.
de 180000 ê et est en augmentation
de 15 Vosur l'hiver 20 13 par rapport
au précédent.
tel point que Guil
laume Laporte, constatant de nom
breuses visites de clientsprovinciaux
dans son magasin, envisage désor
mais de conquérir d'autres villes.
À
— YANNCASSEVILLE
SeptembreZD13
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