ABADANE, Z. Séroprévalence et facteurs de risque de la

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ABADANE, Z. Séroprévalence et facteurs de risque de la
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ROYAUME DU MAROC
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Ministère de la Santé
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Ecole Nationale de Santé Publique
CYCLE DE SPECIALITE EN ADMINISTRATION SANITAIRE ET SANTE PUBLIQUE
FILIERE : Épidémiologie de Santé Publique
PROMOTION (2012-2014)
Mémoire de fin d’études
Séroprévalence et facteurs de risque
de la brucellose chez les professionnels
des abattoirs de la région du Grand Casablanca
-
ELABORE PAR : Dr Zakia ABADANE
-
ENCADRE PAR : Dr Bouchra ASSARAG
-
CO-ENCADRE PAR : Dr Imad CHERKAOUI
ENSP( ex:INAS), Rue Lamfadel Cherkaoui,
I Madinat Al Irfane, Rabat
Tél. : 05.37.68.31.62 - Fax 05.37.68.31.61 - BP : 6329 Rabat http://ensp.sante.gov.ma
RESUME
Contexte : La brucellose est la zoonose la plus répandue dans le monde. Sa
transmission à l’homme se fait par des coccobacilles du genre Brucella à travers
le contact professionnel direct avec les animaux contaminés ou la consommation
alimentaire de produits laitiers non pasteurisés. Bien que la maladie soit connue
endémique dans les pays du pourtour méditerranéen, au Maroc, les données de
la brucellose sont rares. Notre étude a eu pour objectif de déterminer la
séroprévalence et de décrire les facteurs de risque associés à la brucellose chez
un des groupes professionnels les plus à risque pour la maladie, les
professionnels des abattoirs, à la ville de Casablanca.
Méthode: Nous avons mené une étude de séroprévalence chez les
professionnels de l’abattoir Moulay Rachid du 1erjanvier 2014 au 31 mai 2014. Au
total, 184 prélèvements ont été réalisés et analysés par le test Rose Bengal (RBT)
et la technique Brucellacapt. Nous avons utilisé un questionnaire standard pour
collecter les informations concernant les caractéristiques sociodémographiques,
les facteurs de risques potentiels liés ou non à la profession, l’utilisation des
moyens de protection individuels ainsi que collectifs.
Résultats : Sur les 184 personnes prélevées, un participant a été révélé positif au
RBT et au Brucellacapt. Cette personne occupe le poste d’agent de nettoyage, et
présente aussi un risque d’exposition au sang, viscères et produits d’avortement,
et une exposition alimentaire aux produits laitiers non pasteurisés. Elle utilise les
moyens de protection collectifs et individuels mais pas de gants.
Conclusion : Cette étude peut suggérer que les professionnels de l’abattoir de
Moulay Rachid sont à faible risque d’être infectés par la brucellose, bien qu’ils
soient fréquemment exposés aux sources potentielles de l’infection. Ces
résultats ouvrent la voie à d’autres études qui ciblent les professionnels à haut
risque notamment les éleveurs.
Mots clés : Brucellose humaine, Rose Bengal Test, Brucellacapt technique,
professionnels de l’abattoir, Casablanca
iv
ABSTRACT
Background: Brucellosis is a one of the world’s most widespread zoonoses.
Transmission of brucellosis to humans occurs through the consumption of infected,
unpasteurized dairy products or through direct contact with infected animal parts.
Limited data exists on the prevalence of the disease in Morocco, although North
Africa has been traditionally considered endemic for brucellosis. The purpose of this
study was to investigate the seroprevalence of brucellosis and the associated risk
factors among high risk group abattoir workers in Casablanca city.
Methods: A cross-sectional study was conducted from 1thjanuary 2014 to 31th may
2014. In total, 184 abattoir workers were blood sampled, with serum tested by Rose
Bengal test (RBT) and Brucellacapt technique. Information on demographic
characteristics, potential exposure within and outside the abattoir, the use of
personal protective equipment (PPE) and general safety measures were recorded
using a questionnaire.
Results: Among the 184 people sampled, one abattoir worker was revealed positive
to Rose Bengal test (RBT) and Brucellacapt technique. This person, who works as an
abattoir cleaner, presents a risk of exposure to blood, viscera, abortion products, and
dietary exposure to unpasteurized dairy products. He uses personal protective
equipment (PPE) but no gloves.
Conclusion: This study may suggest that abattoir workers were at low risk of
contracting brucellosis, despite frequent exposure to potential sources of infection.
However, further seroprevalence studies are needed especially among animal
owners.
Key Words: Human brucellosis, Rose Bengal Test, Brucellacapt technique, abattoir
workers, Casablanca
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Sommaire
I.
INTRODUCTION ............................................................................................................................... 1
II.
METHODE ........................................................................................................................................ 4
2.1.
Site de l’étude :........................................................................................................................ 4
2.2. Population à l’étude : ................................................................................................................... 4
2.3. Modalités d’inclusion : ................................................................................................................. 5
2.4. Méthode d’échantillonnage : ....................................................................................................... 5
2.5. Déroulement de l’étude : ............................................................................................................. 5
2.5.1. Collecte des données :........................................................................................................... 5
2.5.2. Examens biologiques : ........................................................................................................... 6
2.6. Définition de cas : ......................................................................................................................... 7
2.7. Analyse statistique : ..................................................................................................................... 8
2.8. Considérations éthiques : ............................................................................................................. 8
III.
RESULTATS : ................................................................................................................................. 9
3.1. Caractéristiques sociodémographiques des professionnels de l’abattoir: .................................. 9
3.2. Caractéristiques et exposition professionnelles des professionnels de l’abattoir:.................... 10
3.3. Exposition alimentaire des professionnels de l’abattoir: ........................................................... 12
3.4. Séroprévalence dans l’abattoir : ................................................................................................ 13
IV.
DISCUSSION : ............................................................................................................................. 14
V.
CONCLUSIONS ET IMPLICATIONS POLITIQUES : ............................................................................ 18
RÉFÉRENCE ............................................................................................................................................ 20
ANNEXES :.................................................................................................................................................x
vii
LISTE DES ABREVIATIONS
BA
Brucella abortus
BM
Brucella melitensis
BS
Brucella suis
CDC
Centers for Disease Control and Prevention
CHU
Centre Hospitalier Universitaire
DELM
Direction de l’Épidémiologie et de Lutte contre les Maladies
EAT
Epreuve de l’Antigène Tamponné
IAV
Institut Agronomique et Vétérinaire
OIE
Organisation Mondiale de la Santé Animale
OMS
Organisation Mondiale de la Santé
ONSSA
Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires
IPM
Institut Pasteur du Maroc
RBT
Rose Bengal Test
TB
Tuberculose
SME
Service des Maladies Épidémiques
viii
LISTE DE TABLEAUX:
Tableau I : Répartition des professionnels de l’abattoir selon leurs caractéristiques
sociodémographiques (n=184)
Tableau II : Répartition des professionnels de l’abattoir selon leurs caractéristiques
professionnelles (n=184)
Tableau III : Répartition des professionnels de l’abattoir selon leur exposition professionnelle
(n=184)
Tableau IV : Répartition des professionnels de l’abattoir selon leur exposition alimentaire
(n= 184)
Tableau V : Répartition des professionnels de l’abattoir selon l’utilisation des moyens de
protection individuels et collectifs (n=184)
ix
I. INTRODUCTION
La brucellose est une maladie considérée par l’OMS comme l’une des "sept
zoonoses endémiques négligées". Elle est la zoonose bactérienne la plus
fréquente dans le monde entier, avec plus d’un demi-million de nouveaux cas
estimés chaque année [1]. Et la zoonose la plus importante dans le pourtour du
bassin méditerranéen [2].
Carte 1 : Incidence annuelle de la brucellose humaine dans le monde pour 100000 de la
population (source : Lancet Infectious Disease 2006 ; 6 : 91-99)
La brucellose est causée principalement par une des trois espèces du genre
Brucella : Brucella melitensis (BM), Brucella abortus (BA) et Brucella suis (BS).
Ses principaux réservoirs d'agents pathogènes sont représentés par les bovins,
ovins, caprins et suidés.
La transmission de la brucellose à l’homme se fait à travers la consommation de
produits laitiers non pasteurisés contaminés, par contact direct avec des parties
d’animaux malades (carcasses d’animaux, produits d’avortement, placentas,
sécrétions vaginales des animaux, fumier), par contact accidentel avec des
produits biologiques dans les laboratoires ou par inhalation d’aérosol contaminé
dans les laboratoires ou les abattoirs [3].
1
La brucellose humaine est une maladie d'expression clinique polymorphe. C’est
une maladie multisystémique qui peut mettre en danger la vie humaine [4].
Le diagnostic de la brucellose humaine est par conséquent difficilement établi
sur les critères cliniques seuls, et nécessite une confirmation biologique [5].
De plus de ses répercussions sur la santé publique, la brucellose a un impact
important sur la stabilité économique des pays en développement, car la maladie
entraîne non seulement des pertes de production du cheptel, mais constitue
également une entrave aux échanges commerciaux. L’avortement semble
occuper la première place des conséquences néfastes de la brucellose sur le
cheptel, suivie de la mortinatalité, de l’infertilité, de la baisse de la production
laitière puis de l’allongement de l’intervalle entre les vêlages [6]
Selon les estimations de l’OMS, chaque année, près de 500.000 personnes sont
contaminées par la brucellose dans le monde, néanmoins, son incidence
mondiale n’est pas bien documentée, elle varierait selon certaines études de
moins de 0,01 pour 100.000 à plus de 200 pour 100.000 [7].
La prévalence la plus élevée de la maladie a été observée au Moyen Orient, au
bassin méditerranéen, en Amérique centrale et du sud, en Europe du Sud Est, en
Asie, en Afrique et aux Caraïbes [8]; plusieurs pays du Moyen-Orient et de l’Asie
centrale ont récemment rapporté une augmentation de l’incidence de la
brucellose humaine. La Syrie, l’Arabie Saoudite, l’Iraq, l’Iran et la Turquie sont
parmi les pays qui ont rapporté les taux d’incidence les plus élevés ; 160, 21, 28,
24 et 26 cas/100 000 personnes respectivement par année [9].
L’Afrique du Nord a toujours été classiquement considérée comme zone
endémique pour la brucellose. Selon les données de l’Organisation Mondiale de
la Santé Animale (OIE), l’incidence de la brucellose en Algérie occupe le 10ème
rang dans le classement des pays les plus touchés par la brucellose dans le
monde avec 84,3 cas annuels par million d’habitants [7]. On pense même que la
brucellose est endémique sur la frontière entre le Maroc et l’Algérie. Les
données sur la maladie sont rares et probablement sous-estimées en Tunisie
(35,4 cas annuels par million d’habitants).
2
Au Maroc, la surveillance épidémiologique de la brucellose animale effectuée par
les autorités vétérinaires durant les 10 dernières années, a révélé que cette
maladie sévit à l’état enzootique dans différentes régions du pays avec des
prévalences variables selon les catégories d’élevage. Selon l’enquête sur la
brucellose animale réalisée par l’Office National de Sécurité Sanitaire des
Produits Alimentaires (ONSSA) en 2010, les résultats globaux ont révélé des
prévalences sérologiques moyennes de 4,92% et 2,15 % respectivement au
niveau des élevages et chez les bovins [10].
La séroprévalence de la brucellose parait basse comme elle a été observée en
surveillance épidémiologique de routine et estimée par une enquête du
Ministère de la Santé en 1999 à 1,5% en milieu rural, ceci serait dû au manque de
spécificité du tableau clinique de la maladie qui ferait d’elle une maladie sous
déclarée [11].
Selon l’analyse des données de surveillance de routine sur la période 2000-2013
[12], la maladie évolue sous forme endémo-épidémique. Au total, seulement 90
cas de brucellose ont été déclarés sur cette période, les provinces de l’est et du
sud sont les plus à risque de la maladie (Laayoune, Jerada, Oujda, Figuig). La
maladie connait une nette prédominance masculine avec 63,3% des cas
enregistrés. 54,4 % de ces cas ont été déclarés en milieu urbain. Il convient
toutefois de signaler que tous ces cas ont été déclarés par des structures
hospitalières du secteur public.
Certaines professions sont exposées en particulier les éleveurs, les
professionnels des abattoirs, les bouchers, les vétérinaires et le personnel de
laboratoire. En effet, les professionnels des abattoirs sont à risque et sont
exposés au portage de la brucellose [13 ; 14]. Au Maroc aucune étude à notre
connaissance ne s’est intéressée à cette population à risque.
Dans ce sens, l’objectif de notre étude est de décrire le profil des professionnels
à risque (travailleurs des abattoirs) et d’estimer la séroprévalence de la
brucellose chez eux au niveau de la ville de Casablanca.
3
II. METHODE:
2.1. Site de l’étude :
Le site de notre étude est l’abattoir de Moulay Rachid située dans la ville de
Casablanca qui est la capitale économique du Maroc et la plus large zone urbaine
au Maghreb, avec une population estimée à 3750000 selon la projection de
2014. La ville s’étend tout au long de la plaine du Chawiya, sur la côte atlantique.
Cette région contribue à elle seule à 44% de la production industrielle totale du
royaume.
Nous avons choisi de réaliser notre étude auprès des professionnels des
abattoirs, une des catégories professionnelles les plus à risque pour la brucellose,
et nous avons sélectionné un des abattoirs les plus actifs au Maroc en termes
d’activité quotidienne de production et de population de travailleurs.
L’étude s’est déroulée du 1er janvier 2014 à fin mai 2014.
2.2. Population à l’étude :
Les salariés travaillant dans l’abattoir Moulay Rachid appartenant aux catégories
suivantes :
•
les ouvriers de l’abattoir,
•
les agents de nettoyage de l’abattoir et techniciens de
maintenance,
•
le vétérinaire et les techniciens vétérinaires de l’Office
National de Sécurité sanitaire des produits alimentaires
(ONSSA),
•
le vétérinaire de la commune,
•
le personnel administratif de l’abattoir.
4
2.3. Modalités d’inclusion :
Les critères d’inclusion :
Toute personne appartenant à la population cible, de nationalité marocaine,
âgée plus de 18 ans et ayant signé une lettre de consentement éclairé pour
participer à l’étude
Les critères d’exclusion :
Toute personne absente au moment de la collecte des données et de la prise de
sang, toute personne qui a refusé de participer à l’étude.
2.4. Méthode d’échantillonnage :
Nous avons essayé d’inclure la totalité des professionnels exerçant à l’abattoir de
Moulay Rachid, donc notre méthode d’échantillonnage a été exhaustive pour
l’ensemble des professionnels de la population cible.
2.5. Déroulement de l’étude :
2.5.1. Collecte des données :
La collecte des données a été réalisée par une équipe composée de quatre
personnes (deux investigateurs, un biologiste et deux personnels infirmiers). Les
deux investigateurs ont été en charge de la collecte des données et les deux
infirmières des prélèvements sanguins.
Pour chaque personne sélectionnée selon les critères sus mentionnés, le
consentement éclairé a été obtenu (annexe 1). Un numéro d’identification
unique a été attribué à chaque participant séquentiellement dans l’ordre de
passage ; et avec respect de la confidentialité.
Les participants ont été interviewés face à face et les données ont été recueillies
à l'aide d'un questionnaire structuré (annexe 2).
5
Ce questionnaire comporte :
les données sociodémographiques (l'âge, le niveau d’étude, le
statut matrimonial, le lieu de résidence, le milieu de résidence, la
profession, …etc.),
les antécédents cliniques liés à la maladie, pathologies associées,
antécédents d’hospitalisation
les facteurs de risque lié à la maladie (exposition professionnelle
et non professionnelle)
utilisation des moyens de protection individuels
utilisation des moyens de protection collectifs
Connaissances à propos de la maladie
2.5.2. Examens biologiques :
Le diagnostic de la maladie a été basé sur les tests de laboratoire combinés avec
l’évaluation clinique du patient. Les tests sérologiques sont les plus largement
utilisés. En effet, selon l’OMS, la confirmation biologique de la brucellose repose
sur l’isolement de la bactérie ou de ses acides nucléiques dans les échantillons
biologiques ou sur la sérologie positive dans un contexte clinique et
épidémiologique évocateur.
Concernant cette étude, une seule prise de sang de 5 cc en tube sec a été
effectuée sur place sur chaque participant pour le diagnostic biologique de la
brucellose. Les prélèvements de sang ont été effectués par les deux infirmières
de l’Institut Pasteur du Maroc (IPM) en respectant les mesures d’asepsie.
Par la suite, 2 techniques de diagnostic ont été réalisées :
1-Les 184 prélèvements réalisés au niveau de l’abattoir ont été testés par le test
Rose Bengal ou dit Épreuve de l’antigène tamponné (EAT) (réalisé au
Laboratoire de Bactériologie Médicale à l’Institut Pasteur de Casablanca)
6
C’est une technique qualitative, d’agglutination active directe sur lame, obtenue
en mélangeant une goutte de sérum du patient et une goutte d’Ag (Brucella
abortis, inactivée par la chaleur et phénolées) coloré au Rose Bengal.
L’agglutination (présence d’IgG) apparait dans les 4 minutes et doit être
confirmée par des témoins (témoin positif et un témoin négatif).
Cette technique détecte des Ig G, elle est très sensible (25UI/ml), spécifique et
reste positive longtemps. Elle est rapide, peu couteuse et demeure la méthode
de référence pour le diagnostic sérologique de la brucellose humaine [15].
2- Les 184 prélèvements ont été testés par la suite par le Brucellacapt test
(immunocapture agglutination assay) [16]
L’utilisation de ce test est recommandée pour confirmer la suspicion clinique,
suivre l’évolution d’une infection et diagnostiquer les rechutes. C’est un moyen
simple et facile qui permet la détection d’anticorps à partir des stades avancés
de la maladie, il est spécialement conçu et largement utilisé pour le diagnostic de
la brucellose chronique et le suivi du traitement. Il permet la détection, en une
seule étape aussi bien des anticorps agglutinants IgM et IgG que des anticorps
non agglutinants.
La diminution rapide des titres en AC associée à l’amélioration de la condition
clinique du patient constituent un bon indicateur qui témoigne d’une évolution
favorable vers la guérison, tandis que la détection d’Ig G spécifique est un bon
marqueur d’une infection active.
Le Brucellacapt test a été réalisé suivant les instructions du fabricant (Vircell SL,
Grenade, Espagne)
2.6. Définition de cas :
Un cas est défini comme séropositif à la brucellose dès apparition d’une réaction
d’agglutination au test Rose Bengal et au Brucellacapt.
7
2.7. Analyse statistique :
L'analyse statistique a porté sur une description de la population étudiée selon
les différentes caractéristiques sociodémographiques et les variables relatives
aux facteurs de risque.
La séroprévalence de la brucellose a été évaluée selon le résultat des différents
tests sérologiques utilisés :
-Nombre de prélèvements avec résultat positif pour le test Rose Bengale /
Totalité des prélèvements testés
-Nombre de prélèvements avec résultat positif pour le test Brucellacapt / Totalité
des prélèvements testés
Le logiciel Epi-Info version7 (CDC, Atlanta) a été utilisé pour la saisie et l’analyse
des données.
2.8. Considérations éthiques :
Avant le recrutement dans l’étude, les procédures et les objectifs de l’étude ont
été expliqués à chaque personne incluse, et ce n’est qu’après son consentement
éclairé que les procédures de l’étude lui ont été appliquées.
Toute information recueillie sur les individus a été tenue confidentielle et
anonyme. Le respect de l’anonymat a été garanti par le responsable de
l’enquête, seules des données anonymes et résumées seront communiquées
dans le cadre de la communication des résultats de l’étude.
Les autorités ont été préalablement informées par les délégations du Ministère
de la Santé sur la réalisation de l’étude, ses objectifs et ses modalités.
Les modalités de soumission au comité d’éthique de l’université Mohammed V
Souissi de Rabat (Maroc) ont été respectées.
8
III. RESULTATS :
3.1. Caractéristiques sociodémographiques des professionnels de l’abattoir:
Les professionnels de l’abattoir de Moulay Rachid sont au nombre de 318 répartis sur
différents postes, nous avons pu recruter 184 participants à l’étude soit (58%).
Les professionnels recrutés exerçant à l’abattoir de Moulay Rachid sont de sexe masculin
dans 98,4 % des participants à l’étude, 84,2% sont mariés, 78,3 % d’entre eux ont suivi un
enseignement scolaire. La moyenne d’âge est de 45 ans ± 10,11, avec des extrêmes [24,64],
la tranche d’âge prédominante est celle de [44,54] (tableau 1), 80,4 % des professionnels
sont d’origine urbaine (graphe1), résidant dans leur majorité dans le quartier Sidi Moumen
(13,5%) (Tableau I).
Tableau I : Répartition des professionnels de l’abattoir selon leurs caractéristiques
sociodémographiques (n=184)
Variables
Tranche d’âge (n=184)
Age moyen 45 ±10,11
≤ 34 ans
] 34,44]
] 44,54]
> 54 ans
Sexe (n=184)
Masculin
Féminin
Niveau d'instruction (n=184)
Aucun niveau scolaire
Ecole coranique
Niveau études primaires achevé
Niveau scolaire secondaire achevé
Niveau études supérieures achevé
Etat Matrimonial (n=184)
Célibataire
Marié
Divorcé
Veuf (ve)
Milieu(n=184)
Urbain
Sub-urbain
Rural
N (%)
30(16,3)
46(25)
59(32)
49(26,6)
18(98,37)
3(1,63)
27(14,7)
13(7)
68(37)
53(28,8)
23(12,5)
27(14,7)
155(84,2)
1(0,54)
1(0,54)
14 (80,43)
27(14,67)
9(4,89)
9
Quartier(n=184)
Sidi Moumen
Sidi Othmane
Lahraouiyine
Hay Mohammedi
Hay Moulay Rachid
Ain Chock
Autres
25(13,5)
19(10,3)
19(10,3)
19(10,3)
10(5,4)
10(5,4)
82(44,5)
3.2. Caractéristiques et exposition professionnelles des professionnels de l’abattoir:
Concernant l’activité professionnelle, les ouvriers constituent la classe professionnelle
prédominante avec 62,5% des participants à l’étude. L’ancienneté professionnelle dans
l’abattoir pour l’ensemble des travailleurs est en moyenne de 9 ans [1-13]. La durée
moyenne de travail par personne tous postes confondus est 8h/jr [4-14] (tableau II).
Tableau II : Répartition des professionnels de l’abattoir selon leurs caractéristiques professionnelles
(n=184)
Variables
Profession (n=184)
Ouvrier
Technicien général
Agent de nettoyage
Agent de sécurité
Personnel administratif
Technicien vétérinaire
Technicien vétérinaire
Autres
Zone de travail (n=184)
Zone Abattage bovins ovins
Zone Triperie
Zone Stabulation
Zone abattage équidés, suidés
Zone Découpage
Zone service administratif
Zone Découpage
Zone service administratif
Zone Incinération
Zone Frigo
Zone Expédition
Autre zone
N (%)
115(62,5)
16(8,7)
12(6,5)
9(4,9)
9(4,9)
4(2,17)
4(2,17)
17(9,2)
89(48,4)
65(35,3)
42(22,8)
33(17,9)
26(14,1)
33(17,9)
26(14,1)
25(13,6)
22(12)
12(6,5)
7(3,8)
13(7)
10
Les résultats de notre étude montrent que 67,4% des participants ont un contact avec les
bovins suivis par les ovins (60,3%).
Les travailleurs ont un contact direct avec le sang des animaux qui se fait à travers la peau
(66,8%), par contact accidentel avec l’œil (57%), ou par contact accidentel avec la bouche
(56%). Concernant le contact avec les sécrétions génitales, il se fait à travers la peau (33,1%),
par contact accidentel avec l’œil (27,2%) ou par contact accidentel avec la bouche
(26%).Parmi tous les travailleurs, 56,5% ont un contact à travers le sol souillé par le sang,
20,6% avec la matrice génitale et 20,1% avec des produits d’avortements (tableau III).
Concernant le contact animal extra abattoir, 10% des personnes interrogées ont des
antécédents personnels d’activité d’élevage ,11% ont des antécédents d’activité d’élevage
familial. Le contact avec un animal domestique est présent chez 9,2% des sujets, alors que le
contact avec des animaux sauvages n’est retrouvé que chez un sujet.
Tableau III : Répartition des professionnels de l’abattoir selon leur exposition professionnelle (n=184)
Variable
Contact avec l'animal (n=184)
Bovins
Ovins
Chevaux
N(%)
124(67,4)
111(60,3)
64(34,8)
Dromadaire
49(26,6)
Porc
49(26,6)
Mulet
45(24,5)
Ane
Contact avec le sang (n=184)
44(24)
Peau
Œil
Contact avec sol souillé par le sang
Bouche
Contact avec les sécrétions génitales (n=184)
Peau
Œil
Bouche
Autre contact à risque (n=184)
Contact avec la matrice génitale
Contact avec les produits
d'avortement
11
123(66,8)
105(57)
104(56,5)
103(56)
61(33,1)
50(27,2)
48(26)
38(20,6)
37(20,1)
3.3. Exposition alimentaire des professionnels de l’abattoir:
Concernant la consommation alimentaire, 86,41 % (159) des sujets consomment du lait
et/ou ses dérivés non pasteurisés. Le lait cru ne représente que 6% chez l’ensemble des
personnes interrogées. Par contre, les dérivés de lait non pasteurisé les plus retrouvés dans
cet échantillon sont le Lben (79%), le beurre beldi (66,3%) et le Raib (62%), ce dernier
consommé en moyenne une fois par semaine.
La consommation de viande mal cuite a été retrouvée chez 40,1 % des participants (tableau
IV).
Tableau IV : Répartition des professionnels de l’abattoir selon leur exposition alimentaire (n= 184)
Variables
Consommation de lait et/ou dérivés
(n=184)
Consommation de Lben
Consommation de Beurre Beldi
Consommation de Raib
Consommation de Jben
Consommation de Lait chauffé
Consommation de Lait cru
Autre
N(%)
159(86,41)
145(79)
122(66,3)
114(62)
68(37)
31(17)
11(6)
50(27,2)
73(40,1)
Consommation de viande mal cuite
(n=182, missing=2)
12
Parmi les travailleurs interrogés, 82,6% utilisent au moins un des moyens de protection
individuelle, mais seulement 18,4% utilisent des gants individuels. Concernant les moyens
de protection collectifs, un ou plus des moyens suivants est utilisé par 85,3 % des travailleurs
(Lave-mains 46,2 %, Lave-bottes 37%, douche de l’abattoir 16,8%) (Tableau V).
Tableau V : Répartition des professionnels de l’abattoir selon l’utilisation des moyens de protection
individuels et collectifs (n=184)
Variables
Utilisation des moyens de protection individuels (n=184)
Utilisation de bottes
Utilisation de tablier
Utilisation de casque
Utilisation de bavette
Utilisation de gants
N(%)
152(82,61)
136(74)
108(59)
93(50,5)
18(10)
34(18,4)
Utilisation des moyens de protection collectifs (n=184)
Utilisation de lave main
Utilisation de lave botte
Utilisation de la douche à l'abattoir
157(85,3)
85(46,2)
68(37)
31(16,8)
3.4. Séroprévalence dans l’abattoir :
Les résultats sérologiques ont été révélés positifs par le Rose Bengal, le Brucellacapt chez un
seul participant à l’étude. Il s’agit d’un professionnel de l’abattoir de sexe masculin âgé de 32
ans, marié, résident en milieu urbain de niveau scolaire primaire, sans antécédents
d’hospitalisation, ne souffrant d’aucune pathologie, asymptomatique actuellement à
l’exception d’une asthénie.
Concernant son exposition professionnelle, il travaille depuis 11 ans dans cet abattoir ou il a
occupé pendant 10 ans le poste d’agent de nettoyage au niveau de la zone spécialisée dans
l’abattage des bovins et des ovins, il travaille à présent et depuis près de 06 mois dans la
zone de frigorification, sa tâche quotidienne dure en moyenne 6 heures par jour et
comprend essentiellement le nettoyage des machines y compris le frigo de l’abattoir. Son
activité au sein de l’abattoir le met quotidiennement en contact avec les bovins et ovins,
ainsi qu’avec leurs viscères, produits d’avortements. Le contact avec le sang et les sécrétions
génitales se fait à travers la peau, le risque de leur projection dans l’œil ou la bouche est
également présent.
13
À l’extérieur de l’abattoir, cette personne n’a pas de contact avec des animaux d’élevage,
domestiques ou errants. Concernant l’exposition alimentaire, il ne consomme pas de viandes
mal cuites, mais consomme par contre des dérivés de lait non pasteurisé (beurre, lben) qui
proviennent de la région de Settat (Fini). Dans le cadre de l’exercice de son activité comme
agent de nettoyage, il utilise quotidiennement des moyens de protection individuels
(casque, tablier, botte), mais pas de gants individuels. Les moyens de protection collectifs
mis à disposition par la société sous-traitante de l’abattoir utilisés par cet agent de
nettoyage sont le lave-mains et le lave-bottes installés dans les locaux de l’abattoir.
IV. DISCUSSION :
A notre connaissance, il n’existe pas d’étude de séroprévalence menée au Maroc chez les
professionnels des abattoirs, population à risque pour la maladie [14].La présente étude est
une première au Maroc et à Casablanca, ou on ne dispose pas d’informations sur la situation
épidémiologique de la brucellose, bien que cette infection figure parmi les maladies à
déclaration obligatoire [17] (annexe 3), ainsi que parmi les maladies professionnelles [18] et
que son système de surveillance est bien établi sur le plan national dans le cadre du
programme de surveillance des zoonoses (annexe 4).D’autant plus que par l’importance
économique que revêt le secteur de la consommation des viandes rouges dans la capitale
économique du royaume, dont une grande partie issue des élevages non agréés, échappe
aux mesures de contrôle sanitaire de l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits
Alimentaires (ONSSA).
Dans ce sens, la recherche de la brucellose chez le professionnel du plus grand abattoir de la
région du Grand Casablanca serait justifiée vu la grande capacité de la structure à accueillir
du bétail issu d’élevage de tout le Maroc, dont la majeure partie n’est pas soumise au
programme de contrôle et de lutte contre la brucellose. C’est en effet un indicateur indirect
de la présence de la maladie dans le pays d’une part, mais également du risque de
transmission de l’animal à l’homme dans un contexte professionnel à haut risque, et
secondairement à la population générale par la consommation alimentaire.
14
Cette étude confirme effectivement l’existence de la brucellose humaine chez les
professionnels des abattoirs. Nous avons trouvé une séroprévalence de 0,54 %. Malgré la
différence dans la méthode suivie, ce résultat est relativement comparable à celui de
l’étude de séroprévalence réalisée en 1999 chez 2946 individus, âgés de 3 ans et plus
répartis dans 11 régions en milieu rural. Les résultats obtenus par la technique Rose Bengal
ont révélé une séroprévalence de 1,5% (de 0 à 3,3% selon les régions).
Par contre notre séroprévalence est basse par rapport aux résultats des autres études. En
effet, une étude menée en 2012 chez les professionnels des abattoirs en Iran a révélé une
séroprévalence de 58,6% [9], en 2008 le Pakistan a rapporté une séroprévalence de 21,7%
[19], elle était aux alentours de 25,5% en Inde selon une étude menée en 2011 [20], et à 35%
en Arabie saoudite en 2011 [21]. Ceci pourrait être expliqué par l’organisation de cet
abattoir et sa structuration, mais aussi par la taille plus réduite de notre échantillon.
En ce qui concerne l’Afrique du Nord, Il n’existe pas à notre connaissance d’études de
séroprévalence de la brucellose qui ont ciblé les professionnels des abattoirs. Comme pour
le Maroc, les données actuellement existantes sont rares, et ne permettent pas d’établir une
incidence de la brucellose humaine dans cette région. Une étude menée en Libye en 2010 a
rapporté une séroprévalence de 40% chez la population rurale montagnarde de l’ouest avec
la méthode Rose Bengal et ELISA [22].
En Algérie, pays voisin et endémique pour la brucellose, une étude sérologique réalisée à
Tiaret dans l’ouest du pays, ayant révélé en 2006 que 31,5% des troupeaux étaient
contaminés en utilisant l’épreuve d’agglutination sur plaque à l’antigène tamponné, 26,3%
en utilisant le Rose Bengal et 15,7% avec l’épreuve de fixation du complément. Le biotype
déterminé à partir de 105 prélèvements humains et de 50 échantillons de lait est le Brucella
melitensisbiovar 3 [2].
Concernant l’exposition professionnelle à la brucellose, la transmission professionnelle de la
brucellose se fait par contact direct avec l’animal ou ses viscères, mais aussi avec le sol
contaminé ou la bactérie [15]. Parmi tous les travailleurs interrogés, 66,8 % ont un contact
direct avec le sang animal à travers la peau, 33,1% ont un contact direct avec les sécrétions
animales à travers la peau, 20,6% sont en contact avec la matrice génitale et 20,1% sont en
contact avec des produits d’avortements.
15
Concernant la personne séropositive à la brucellose, son travail comme agent de nettoyage
l’expose quotidiennement au sang, viscères et produits d’avortement, elle rapporte aussi la
non utilisation de gants individuels ce qui accroit théoriquement le risque d’exposition à
l’infection.
Malgré le pourcentage élevé dans cet échantillon de travailleurs qui adoptent des
comportements professionnels potentiellement à risque pour la transmission de la
brucellose, nous n’avons pu déceler qu’un seul cas positif au Rose Bengal et au Brucellacapt.
Ceci pourrait être expliqué par le système d’abattage moderne adopté au sein de l’abattoir
de Moulay Rachid, un abattoir structuré moderne, qui contrairement aux tueries rurales,
respecte les mesures de sécurité en vigueur et observe mieux les précautions d’hygiène et
de protection en vigueur. Une autre explication de cette séroprévalence basse serait
l’absence de la maladie chez les animaux abattus au sein de l’abattoir, hypothèse qu’on n’a
pas pu vérifier vu que le recherche de la brucellose animale ne se fait pas systématiquement
au niveau de l’abattoir dans le cadre de l’inspection sanitaire par les services vétérinaires, et
comme il est de routine pour d’autres pathologies animales (TB bovine par ex).
Il aurait été souhaitable dans ce cas de réaliser conjointement cette étude de séroprévalence
de la brucellose humaine avec une enquête de séroprévalence de la brucellose chez l’animal,
dans le but de lier les résultats biologiques chez l’homme à ceux chez l’animal afin de mieux
apprécier le risque imputable à chaque facteur de risque par espèce animale.
Concernant l’exposition alimentaire aux produits de lait non pasteurisé dans cette étude, les
résultats ne font que confirmer l’importance de la consommation des produits non
pasteurisés par la population générale avec 86,41 % de personnes qui consomment au moins
un produit laitier non pasteurisé. Cependant, le lait cru source à haut risque de transmission
ne représente que 6% chez l’ensemble des personnes interrogées, il semble que ce mode de
consommation de lait cru ne soit pas très courant selon les habitudes alimentaires locales.
Par contre, les dérivés de lait non pasteurisés les plus retrouvés dans cet échantillon sont le
lben (78,9%), le beurre beldi (66,3%), et le raib (62%) consommés en moyenne une fois par
semaine.
Bien que la chaleur (chauffage du lait) et l’acidification (lait caillé) soient connues pour
réduire la durée de survie des brucelles dans le lait. Cette information ne peut toutefois
écarter l’existence de la brucellose dans le lait sans preuve biologique.
16
La consommation de viande mal cuite source de contamination possible par la brucellose a
été révélée chez 40,1 %, seulement cette information doit être interprétée avec prudence,
et peut être surestimée car il a été difficile de donner une définition exacte pour la notion
vague de « mauvaise cuisson ».
Cette étude révèle l’existence d’un cas de la brucellose chez les professionnels des abattoirs
de la région du Grand Casablanca, le résultat obtenu dans cet échantillon permet de
soulever plusieurs hypothèses pertinentes, cette séroprévalence faible serait-elle attribuée
au système d’abattage moderne implanté dans cette structure et /ou à l’adoption des
précautions standards de sécurité et d’hygiène par les travailleurs; il est toutefois certain
qu’on ne peut pas conclure hâtivement à l’absence de la maladie chez l’animal sans enquête
vétérinaire conjointe et vu l’absence de la surveillance sanitaire de la brucellose chez
l’animal dans l’abattoir par les services sanitaires vétérinaires. La question à soulever dans ce
cas est : Qu’en est-il des abattoirs non structurés et informels ?
Le risque de transmission alimentaire n’a pas pu être vérifié dans cette étude, car cette
séroprévalence basse ne permet pas de nous orienter vers le facteur alimentaire comme
source possible de transmission de la maladie chez la population de l’abattoir malgré des
taux de consommation de produits laitiers non pasteurisés élevés.
Concernant l’exposition alimentaire chez la personne séropositive, elle est présente par la
consommation de dérivés de lait non pasteurisés qui proviennent de la région de Settat .La
surveillance alimentaire du lait ne se fait pas systématiquement par le Laboratoire de
Diagnostic Epidémiologique et d’Hygiène du Milieu, ce qui ne nous permet ni d’écarter ni
d’affirmer la piste alimentaire malgré les résultats obtenus dans cette étude, et la présence
de la notion de consommation de produits non pasteurisés chez le cas diagnostiqué positif,
ceci nous interpelle sur le nécessité de pousser l’investigation alimentaire comme source
probable de transmission de la brucellose par des études ultérieures chez la population
générale.
17
V. CONCLUSIONS ET IMPLICATIONS POLITIQUES :
Cette étude a permis d’accroitre nos connaissances sur la brucellose en milieu professionnel,
et ouvre le débat sur la situation épidémiologique de cette zoonose majeure dans notre
pays. Les données du système de surveillance de la brucellose humaine jointes aux résultats
de la première enquête de séroprévalence en milieu rural ainsi qu’aux résultats de cette
étude en milieu professionnel ne permettent pas de décrire une situation endémique au
Maroc, il serait toutefois pertinent de pousser notre investigation chez les professionnels à
risque, parallèlement à la réalisation de l’enquête animale et alimentaire dans les zones les
plus touchées du Royaume.
Dans le cadre de la préparation à la mise en place et à la communication des résultats de
cette étude, nous avons organisé plusieurs réunions avec les parties prenantes du dossier
brucellose appartenant aux départements du Ministère de la Santé (Direction de
l’Épidémiologie et de la Lutte contre les Maladies DELM, l’Institut Pasteur de Casablanca
IPM, et le Centre Hospitalier Universitaire de Casablanca CHU), le Ministère de l’Agriculture
(Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires ONSSA, Institut
Agronomique et Vétérinaire Hassan II de Rabat IAV) et le Ministère de l’Intérieur, qui ont
permis d’aboutir aux recommandations suivantes :
Renforcer la surveillance épidémiologique de la brucellose humaine, par
l’augmentation de la sensibilisation du personnel de santé concernant la déclaration
obligatoire
de la brucellose, et par le renforcement des compétences des
prestataires de soins à travers l’organisation de séances de formation en faveur du
personnel impliqué dans le système de surveillance épidémiologique de la brucellose.
Ces actions devront se faire en coordination avec les départements clés qui
interviennent dans la lutte, notamment en assurant une étroite collaboration avec le
Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime et les autorités locales.
Equiper et renforcer les laboratoires pour la confirmation biologique de la brucellose,
dont le tableau clinique n’est pas spécifique, ainsi que standardiser les capacités
existantes en matière de diagnostic et de confirmation.
Justifier par les résultats de cette étude la réalisation d’une étude de la
séroprévalence de la brucellose chez les travailleurs du secteur informel surtout dans
les tueries rurales connues pour manquer aux conditions d’hygiène et de salubrité
afin de pouvoir comparer les résultats obtenus avec les résultats de cette étude.
18
Envisager la réalisation d’une étude de séroprévalence de la brucellose et de ses
facteurs de risque chez les éleveurs dans des zones à forte incidence pour la
brucellose animale.
Contribuer à l’élaboration d’une stratégie de prévention qui cible les facteurs de
risque associé à la brucellose chez les professionnels à risque dans les zones rurales à
forte incidence de la maladie, sur la base des données de la brucellose animale
disponibles chez nos collègues vétérinaires, et des résultats d’études qui seront
menées sur place dans la perspective d’être élargies à l’ensemble du territoire
national.
Mettre en place une stratégie de lutte intégrée contre les zoonoses en vue de
coordonner les efforts du département du Ministère de la Santé et du Ministère de
l’Agriculture et de la Pêche maritime pour l’éradication de la maladie.
19
RÉFÉRENCE :
1-Hellenic Center For Disease Control and Prevention (HCDCP).Ministry of Health
Greece.Brucellosis in the world today. [consulté le 24 juin 2014].Consultable à l’URL:
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2-Aggad H, Boukraa L. Prevalence of Bovine and human Brucellosis in western Algeria:
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3-Institut de veille sanitaire.Site officiel de l'Institut de Veille Sanitaire (InVS). [Consulté le 23
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la province de Sidi Kacem : Eléments préalables à la mise en œuvre d’une stratégie de lutte
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Septembre 2012.
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human brucellosis.Lancet infectious Disease.2006;6:91–99.
8-FAO technical meeting in collaboration with WHO and OIE.Brucella Melitensis in Eurasia
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9- Khalili M, Sami M, Aflatoonian M, Shahabi-Nejad Naser. Seroprevalence of brucellosis in
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http://www.onssa.gov.ma/fr/index.php?option=com_content&view=article&id=176&Itemid
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20
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15-Dahouk S, Sprague L, Neubauer H .New developments in the diagnostic procedures for
zoonotic brucellosis in humans .Rev. sci. tech. Off. int. Epiz. 2013;32(1), 177-188
16- Arabaci F, Oldacay M. Evaluation of serological diagnostic tests for human brucellosis in
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17- Ministère de l’Emploi/Ministère de la Santé. Arrêté du ministre de la santé publique n°
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18- Ministère de la Santé. Bulletin officiel n°4788-15 moharrem 1421 (20,4,2000). Page 262
(tableau21)
19- Mukhtar F, Kokab F. Brucella serology in abattoir workers.Jayub Med Coll Abbotabad.
2008; 20(3):156-162.
20-Barbuddhe SB, Kumar P, Malika SV, Singh DK, Gupta LK.Seropositivity for intracellular
bacterial infections among abattoir associated personnel. J Commun Dis. 2000; 32: 295-299.
21-Elsheikh A, Masoud E, Mostafa M, Elkhawanky M. Seroprevalence of 2 zoonotic diseases
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22-MO A et all. Seroprevalence of brucellosis in animals and human populations in the
western mountains region in Lybia.December 2006-January 2008.Euro Surveill. 2010 Jul;
15(30)
21
‫‪ANNEXES :‬‬
‫‪Annexe 1 : Consentement éclairé‬‬
‫ا ااك ! ‪!" #‬‬
‫‪$.‬ان ا`‪:‬درا ل ا‪ -‬ر ا‪c ;+%‬اض اا
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Annexe 2 :
Date :_____/ ______ / _______
Code Société :
N° : ………… /14
N° Questionnaire :
Nom de l’enquêteur :
Questionnaire
A. Caractéristiques sociodémographiques :
1. Nom :
__________________
2. Prénom : __________________
3. N° de téléphone : ________________
4 Adresse : ______________________________________________________
5 Origine :
Urbain □
suburbain □
rural □
6 Age:_____ (années)
7 Sexe : Masculin □
féminin □
8 Statut matrimonial : Célibataire □ marié(e) □
9 Niveau scolaire :
divorcé(e) □
veuf (ve) □
Aucun □ école coranique □ primaire □
secondaire □ études supérieures □
B.Antécédents cliniques :
1. Signes cliniques : Fièvre □ arthralgies□ céphalée □ asthénie □
Sueurs □ myalgies□ anorexie □ perte de poids □
2 Syndrome pseudogrippal chez la personne durant les derniers 6 mois : oui □
non
□NSP□
2.1. Si oui préciser la période du dernier épisode : ________________________
3 Syndrome pseudogrippal chez l’entourage durant les derniers 6 mois: oui□
NSP□
3.1. Si oui préciser la période du dernier épisode : ________________________
xi
non □
4 Antécédents d'hospitalisation : Oui □
non□
a. Si oui, Date d’hospitalisation:_____/ ______ / _______
b.Si oui, Lieu d’hospitalisation : ______________________
c.Si oui, Motif d’hospitalisation : ______________________
5. Pathologies associées : …………………a. Suivi : oui □non □
b.Lieu du suivi :……….
C. Exposition professionnelle :
1. Ancienneté professionnelle dans l’abattoir : _______ Années ou ________ Mois (si <
1ans)
2. Position actuelle*:
Zone A □
zone F □
zone B □
zone G □
zone C □
zone D □
zone H □
zone I □
zone E □
autre lieu de travail : □ préciser :________________________.
3. Poste actuel:
Chef Zone □
Ouvrier □
Agent de nettoyage :
zone B □
buanderie □
autre □
préciser :____________
Technicien : étiquetage □
maintenance □
froid □
incinération □
Vétérinaire de la commune □
Vétérinaire ONSSA □
technicien vétérinaire ONSSA □
Personnel du service administratif : Société UNLUER□
Décrire succinctement l’activité :
____________________________________________________
xii
Commune□
3. Ancienneté professionnelle dans le poste actuel : ____ Années ou ____Mois (si < 1ans)
4. Nombre d’heures journalières dans le poste actuel : _
5. Position(s) précédente(s):
Lieu
Ancienneté professionnelle dans le poste
a. Zone A □
_______ Années ou ________ Mois (si < 1ans)
b. Zone B □
_______ Années ou ________ Mois (si < 1ans)
c. Zone C □
_______ Années ou ________ Mois (si < 1ans)
d. Zone D □
_______ Années ou ________ Mois (si < 1ans)
e. Zone E □
_______ Années ou ________ Mois (si < 1ans)
f. Zone F □
_______ Années ou ________ Mois (si < 1ans)
g. Zone G □
_______ Années ou ________ Mois (si < 1ans)
h. Zone H □
_______ Années ou ________ Mois (si < 1ans)
i. Zone I □
_______ Années ou ________ Mois (si < 1ans)
j.Autre lieu de travail : □
_______ Années ou ________ Mois (si < 1ans)
préciser :______________.
6. Poste(s) précédent(s):
Chef de Zone □
Ouvrier □
Agent de nettoyage :
zone B □
buanderie □
autre □
préciser :____________
Technicien : étiquetage □
maintenance □
froid □
incinération □
Vétérinaire de la commune □
Vétérinaire ONSSA □
technicien vétérinaire ONSSA □
Personnel du service administratif : Société UNLUER□
Décrire succinctement le ou les activité(s) précédente(s) :
________________________________________
xiii
Commune□
7. Animal en contact dans l’abattoir:
Bovins □ ovins □ dromadaire□
7.1.Contact avec :
cheval□ porc □
urine d’animal □
vessie □
mulet □ âne □
rein □
matrice génitale □
Produits d’avortements□ sol souillé par l’urine □ sol souillé par le sang. □
7.2. Fréquence du contact/jour :………….
a. Si oui contact avec urine, à travers :
peau □
b.Si oui contact avec sang, à travers :
œil □
bouche□
peau □
œil □
bouche□
c.Si contact avec sécrétions génitales, à travers : peau □
œil □
bouche□
8. Animal en contact extra abattoir:
a. Antécédents d’activité d’élevage : □ si oui le lieu de l’activité d’élevage :___________
b.Autre exposition professionnelle : □
précisez :____________________
D.Exposition non professionnelle :
1. Exposition animale
1.1. Contact animal avec :
a. animal domestique □
c. Autre type de contact : □
b.animal sauvage □
précisez : ____________________
c.1.Si oui, Espèce animale :………………… c.2. Durée d’exposition : _______
2. Exposition alimentaire
2.1. Consommation de viande mal cuite : oui □
non □
2.2. Consommation de lait ou dérivé non pasteurisé : oui □
non□
Provenance :…………………..
a. Nature des produits laitiers non pasteurisés consommés :
Lait cru □
lait chauffé □
beurre□
lben □
Précisez autre :___________________
xiv
jben □
raib □
Autre □
E. Utilisation des moyens de protection :
1. Utilisation des moyens de protection individuels : oui□ non □
a.Si oui : Casque □
bavette □
tablier □
bottes □
b.Gants individuels : oui□ non □
c.Type de gant : latex □ métallique □
d.Portage de gant : mono manuels □ bi manuels□
1.1. Fréquence d’utilisation des moyens de protection individuels :
Toujours□
parfois □
rarement □
jamais□
Si jamais, raison :________________________________________
2. Utilisation des moyens de protection collectifs : oui□ non □
2.1. Si oui, lesquels :_______________________________________________
2.2. Fréquence d’utilisation des moyens de protection collectifs :
Toujours□
parfois □
rarement □
jamais□
Si jamais, raison : ________________________________________
F.Evaluation des connaissances :
Connaissances à propos de la brucellose :
xv
*Position actuelle :
Zone A : Stabulation
Zone B : Abattage bovin ovin
Zone C : Triperie
GRAND ABATTOIR
Zone D : Frigo
Zone E: Expédition
Zone G : Mini abattoir ou s’effectue toutes les étapes depuis la stabulation jusqu’à
l’expédition
Espèce animal abattu : dromadaire, porc, cheval, âne, mulet
Zone F : Découpage
Zone H : Service administratif
Zone I : Incinération
xvi
Annexe 3 :
Réglementation de la déclaration des maladies (article premier)
Arrêté du ministre de la santé publique n° 683-95 du 30 chaoual 1415 (31 mars 1995) fixant
les modalités d'application du décret royal n° 554-65 du 17 rabii I 1387 (26 juin 1967)
portant loi rendant obligatoire la déclaration de certaines maladies et prescrivant des
mesures prophylactiques propres à enrayer les maladies.
LE MINISTRE DE LA SANTE PUBLIQUE
Vu le décret royal n° 554-65 du 17 rabii I 1387 (26 juin 1967) portant loi rendant obligatoire
la déclaration de certaines maladies et prescrivant des mesures prophylactiques propres à
enrayer les maladies et notamment ses articles 1, 2 et 3.
ARRETE :
ARTICLE PREMIER. - Les maladies dont la déclaration est obligatoire en vertu de l'article
premier du décret royal n° 554-65 du 17 rabii I 1387 (26 juin 1967) portant loi précitée, sont :
1) Maladies soumises au règlement sanitaire international :
•
La peste ;
•
La fièvre jaune ;
•
Le choléra.
2) Maladies pouvant donner lieu à des poussées épidémiques :
•
La diphtérie ;
•
Le tétanos ;
•
La poliomyélite et les paralysies flasques aiguës ;
•
La rougeole ;
•
La tuberculose ;
•
Le paludisme ;
•
La bilharziose ;
•
La lèpre ;
•
Le syndrome d'immunodéficience acquise ;
•
Les uréthrites masculines gonococciques et non gonococciques ;
•
La syphilis primo-secondaire ;
xvii
•
Les
infections
méningococciques
(méningites
méningococcémies) ;
•
Les fièvres typhoïde et paratyphoïde ;
•
Les toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) ;
•
La rage humaine ;
•
Le trachome.
3) Autres maladies à déclaration obligatoire :
•
Le rhumatisme articulaire aigu (RAA) ;
•
Les leishmanioses ;
•
Le charbon humain ;
•
La brucellose ;
•
Les hépatites virales ;
•
La leptospirose ;
•
Le typhus exanthématique ;
•
La fièvre récurrente ;
•
La conjonctivite gonococcique du nouveau-né.
xviii
à
méningocoque
et
xix