Revue de Presse - Origine France Garantie

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Revue de Presse - Origine France Garantie
 Revue de Presse Novembre 2015 Label Origine France Garantie LCI 1er novembre 2015 Origine France Garantie : "On peut vraiment faire confiance aux entreprises labellisées" Le salon Made in France s'ouvre ce vendredi à Paris. Sa créatrice et commissaire générale, Fabienne Delahaye, était l'invitée de LCI. Aujourd'hui, le label OFG marche très bien. Selon elle, "on peut vraiment faire confiance aux entreprises labellisées". Vidéo dans son intégralité : http://lci.tf1.fr/videos/2015/origine-­‐france-­‐garantie-­‐on-­‐peut-­‐vraiment-­‐
faire-­‐confiance-­‐aux-­‐8680155.html 1 Le Journal des Entreprises 1er novembre 2015 Kaso. « J'ai fait certifier mon ancrage local » Loisirs Trrès attaché à l'impact sociétal de son entreprise, Joël Clavé, gérant du fabricant et distributeur d'aires de jeux Kaso, a fait évaluer le niveau de la redistribution locale de sa PME. Un argument dont il se sert auprès des collectivités. « J'ai toujours considéré que mon entreprise devait jouer un rôle sociétal. Dans notre marché fortement concurrencé, il est intéressant de pouvoir se démarquer des confrères en démontrant la redistribution des richesses sur les territoires en fabriquant français et en proposant un service régional de proximité. Les circuits courts sont plus logiques de nos jours, considère Joël Clavé, dirigeant de Kaso, une PME qui aménage des espaces de jeux et de sports. Alors j'ai cherché un moyen de faire de mon engagement pour mon territoire un argumentaire de vente. Quand un partenaire m'a parlé de Biom Attitude, qui certifie l'impact local des entreprises, je me suis dit que je tenais une solution. » Évaluation valable 2 ans « L'entreprise nantaise Biom Attitude est venue auditer le bilan de l'entreprise. Ils ont regardé le montant des charges sociales et des salariés, examiné les dépenses fournisseurs... Ils ont également pris en compte les frais de formation et tout ce qui est lié à l'environnement, comme le tri des déchets ou les véhicules des collaborateurs. Puis ils ont établi un pourcentage de dépenses recyclées sur le territoire. Nous avons obtenu 40 % pour Kaso, basé à Andernos, et 44 % pour Urban Park, situé près de Lyon. Des résultats jugés " très bien " et " excellent ". Notre évaluation, valable 2 ans, nous a coûté 3.500 euros ». Premier argument commercial de l'entreprise « Depuis que nous avons été évalués, je demande à mes commerciaux de débuter leurs rendez-­‐vous par le label " Origine France Garantie ". Nous réalisons 90 % de notre chiffre d'affaires via des collectivités locales, et je suis convaincu que nos élus ne peuvent pas être indifférents à notre action. Nous sommes une entreprise régionale qui achète en France et créé des emplois en France et il faut que cela soit récompensé. Nous avons d'ores et déjà gagné un contrat dans l'Allier car la Mairie a été sensible à notre argument. Je suis bien conscient que les élus locaux doivent respecter le Code des marchés publics, et qu'aucune préférence locale n'est admise. Mais à partir du moment où les prix sont compétitifs, notre soutien à l'emploi local et à la qualité de vie en France doit être pris en compte. Mon évaluation me permet également de prendre les devants, car le ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, prépare une loi sur les achats publics socialement responsables. La protection des entreprises françaises est devenue un thème majeur dont les politiques vont s'emparer. Déjà, le label " Origine France " fonctionne assez bien. L'impact sociétal des entreprises est un thème de conviction depuis longtemps en ce qui me concerne. Et je ne doute pas que cela sera payant ». Yann Buanec 2 Les Affiches parisiennes (web) 2 novembre 2015 Consommons Made in France ! Le salon MIF Expo, qui se déroulera les 6, 7 et 8 novembre, à Paris porte de Versailles, réunit 400 entreprises exposantes qui ont fait le choix de réaliser sur notre territoire les étapes essentielles de la fabrication de leurs produits. Acteur incontournable dans l'évolution du Made in France, ce salon est une vitrine qui permet à l'industrie, à l'innovation et à la créativité française de rencontrer les consommateurs. MIF Expo reflète et tente d’amplifier une dynamique socio-­‐économique, car consommer du « made in France » c’est favoriser l’emploi, relancer la croissance et préserver l’environnement. Quatre ans après la naissance de l’événement, Fabienne Delahaye, entrepreneuse à l’initiative de ce projet, avoue sa fierté face au chemin parcouru. Le week-­‐end prochain, MIF Expo accueillera près de 400 entreprises artisanales et industrielles et attend la visite d’environ 40 000 visiteurs. Une belle augmentation depuis la première édition, en 2012, qui accueillait 80 entreprises et 15 000 visiteurs. « La thématique du Made in France correspond à une prise de conscience. Il faut soutenir les entreprises qui créent et produisent en France. C’est un enjeu économique majeur pour le pays. Partout, les initiatives et des évènements qui amplifient cette prise de conscience se multiplient. Des associations comme la FIMIF et Vive la France ont vu le jour ces derniers mois et développent leur action grâce à des entrepreneurs -­‐ militants d'une consommation responsable. Je m’en réjouis en tant que consommatrice mais aussi en tant que citoyenne » affirme Fabienne Delahaye. Les temps forts de l’édition 2015 Les régions à l’honneur Apparus lors des éditions précédentes de MIF Expo, les Pavillons territoriaux seront plus nombreux et plus importants cette année. Le Doubs central, la Drôme, la Franche Comté, Lyon, le Poitou-­‐
Charentes, la Moselle, la ville de La Rochelle... autant d’entités géographiques qui présenteront leurs entreprises et leurs expertises dans tous les domaines d’activités. 3 MIF Expo, partenaire des labels OFG et EPV Véritable référence de qualité et de confiance, le label Origine France Garantie (OFG), acteur incontournable du Made in France, actuellement le seul à offrir cette garantie, confirme cette année encore son soutien au salon. De nombreuses entreprises labellisées seront présentes. L'innovation au coeur du salon MIF Expo En partenariat avec le Crédit Agricole, MIF Expo présentera plus de 40 entreprises innovantes dans quatre secteurs d'activité : santé, logement, énergie-­‐environnement et robotique-­‐ numérique. Trois questions à Fabienne Delahaye, fondatrice de MIF Expo Le Made in France coûte plus cher au consommateur. Une affirmation souvent entendue. Que vous inspire-­‐t-­‐elle ? Que l’on me pardonne, moi qui ne suis pas économiste, si je m’interroge sur la validité de ce genre d’affirmation, souvent validée par des calculs qui m’apparaissent discutables. De fait, à ma connaissance en tout cas, ces calculs n’intègrent jamais les surcoûts induits par le « fabriqué ailleurs qu’en France ». Et ils sont nombreux. Par exemple ? Surcoût social d’abord : savons-­‐nous ce que coûte à chacun d’entre nous et chaque année la destruction dans nos régions de centaines de milliers d’emplois industriels ? Surcoût environnemental : savons-­‐nous ce que coûte à chacun d’entre nous et chaque année (frais médicaux, qualité de vie...) la pollution et la destruction d’écosystèmes entiers suite à la délocalisation de pratiques industrielles peu responsables ? Surcoût lié à la perte de savoir-­‐ faire : Savons-­‐nous ce que coûte à chacun d’entre nous et chaque année, la perte de savoir-­‐faire stratégiques qui mettent en cause notre indépendance ? Etc. Pourquoi le calcul de ces « surcoûts » n’existe-­‐t-­‐il pas ? Je ne sais pas. J’ai rêvé d’un économiste qui aurait la compétence, le courage et les moyens de les entreprendre, sans rien omettre ni au débit, ni au crédit de chaque colonne. Mais ce n’était qu’un rêve. J’ai donc fondé le salon MIF Expo pour mettre en lumière et contribuer à valoriser ce que nous savons faire ici dans de bonnes conditions, financièrement acceptables et moralement supportables. Anne Moreaux 4 Pèlerin (web) 2 novembre 2015 Oui, le Made in France fait vendre « Vos achats sont nos emplois. » Rabâché, le message a fini par entrer dans les têtes : « acheter français » permet de préserver l’emploi en France. Plusieurs succès d’entreprises en attestent, au moment où s’ouvre à Paris le 4e Salon des produits Made in France. Face aux importations, souvent chinoises, massives et bon marché, certains entrepreneurs font figure d’irréductibles Gaulois. « Nous sommes les derniers à fabriquer des costumes en France », assure Gilles Attaf, président de Smuggler, qui emploie 150 salariés et génère un chiffre d’affaires annuel de 10 millions d’euros. Jusqu’en 2000, son usine de Limoges produisait à 70 % pour des marchés publics, comme les uniformes des postiers. « Tout s’est arrêté quand le ministère du Budget, qui gère ces marchés, a passé des contrats à l’étranger pour faire des économies, raconte-­‐t-­‐il. C’est ce genre de calcul à court terme qui a conduit nombre d’entreprises françaises à la faillite. » Pour survivre, sa société a racheté quatorze magasins, supprimant les intermédiaires. Il est monté en gamme, vendant des costumes à plus de 600 euros. Il a rogné ses marges pour ne pas vendre plus cher que la concurrence d’Europe de l’Est ou du Portugal. Enfin, il a décroché le label Origine France Garantie (OFG), certifiant que plus de la moitié de la valeur du produit est réalisée en France. « Une entreprise de sacs-­‐poubelle a augmenté ses ventes de 10 % après avoir été labellisée OFG, et des concessionnaires Peugeot m’ont dit que cela pesait désormais beaucoup dans les décisions d’achat », confirme Yves Jégo, président de Pro-­‐France, qui octroie ce label. Le député centriste a fondé cette association avec son collègue socialiste Arnaud Montebourg. En 2012, celui-­‐ci avait fait jaser en posant pour un magazine en marinière Armor Lux, un mixeur Seb dans les mains. Aujourd’hui, bien des chefs d’entreprise remercient l’ex-­‐ministre du Redressement productif d’avoir fait comprendre aux consommateurs qu’ils peuvent « voter pour l’emploi avec leur carte bleue ». Des enjeux écologiques et sanitaires également « Les gens réalisent que nous sommes allés trop loin dans le sacrifice de notre industrie, martèle Yves Jégo. Ils prennent aussi conscience des enjeux écologiques et sanitaires. Or les circuits courts entre producteur et consommateur garantissent une meilleure traçabilité des produits. » Fabriquer en France plutôt qu’en Chine permet, en outre, de réagir plus vite aux commandes, note David Soulard, qui dirige l’entreprise de meubles Gautier, en Vendée, où travaillent 930 salariés. Gautier exporte un quart de sa production, dans 65 pays. 5 Pour justifier l’éventuelle différence de prix, il faut surfer sur la mode et susciter le désir avec des innovations, comme des enceintes encastrées dans le meuble. Mais aujourd’hui, David Soulard entend, lui aussi, des clients affirmer qu’ils « font attention aux étiquettes. Invoquer le “Made in France” n’est plus ringard ». D’autres secteurs que l’on croyait dominés par les fabricants chinois, comme le jouet, tentent une reconquête. BioViva, inventeur de jeux de société sur le thème de la nature, est la première entreprise à avoir été labellisée OFG. « Il fallait être cohérent avec les valeurs que nous voulons transmettre », explique Jean-­‐Thierry Winstel, 45 ans, qui l’a fondée il y a vingt ans et emploie dix salariés à Montpellier. Afficher le label certifiant l’origine française lui a permis d’augmenter ses prix de 10 à 15 %, sur certains jeux, sans perdre de parts de marché. Selon lui, « des désastres sociaux, comme l’effondrement de l’immeuble Rana Plaza (au Bangladesh en 2013, tuant plus d’un millier d’ouvriers de la confection, NDLR) ou les suicides d’ouvriers dans des usines de Chine, ont contribué à convaincre les clients d’acheter en France, où l’on respecte mieux les droits des ouvriers ». Pourtant, « quand la main-­‐d’œuvre représente 80 % du coût du produit, le niveau de salaire en France est un handicap face à la concurrence », remarque Emmanuel Raynaud, patron des Petites Marie. Cette entreprise de marionnettes et peluches, fondée par ses parents, a connu son heure de gloire dans les années 1960 en créant des personnages de la télévision comme Nounours et Pollux. Après avoir délocalisé en Chine dans les années 1980, comme ses concurrents, Emmanuel Raynaud a relancé, à petite échelle, son activité à Amboise, puis à Blois et Châteauroux. Pendant que des centaines d’ouvriers chinois fabriquent pour lui 250 000 peluches par an, vendues 22 euros pièce, une dizaine d’ouvrières en confectionnent 7 000 autres en France, vendues trois fois plus cher. « Le prix de la qualité française, explique-­‐t-­‐il. Et la condition pour être rentable. » Certes, il en faudra plus pour réduire un chômage record. Mais quand on apprend que des Chinois ont contacté Smuggler en vue de vendre en Chine ses costumes labellisés Made in France, on se dit que rien n’est perdu. 6 Le Figaro 3 novembre 2015 7 Le Figaro 3 novembre 2015 « Le patriotisme économique est une cause nationale » Au-­‐delà de leur engagement politique respectif, les anciens ministres Yves Jégo et Arnaud Montebourg affichent la même conviction quand il s'agit de promouvoir les entreprises qui produisent en France. Yves Jégo et Arnaud Montebourg ont lancé la structure Vive la France qui a organisé, en septembre, les premières Assises du produire en France. Ils expliquent leur démarche. LE FIGARO. -­‐ Pourquoi avez-­‐vous décidé de vous unir dans Vive la France pour soutenir le « made in France » ? Arnaud MONTEBOURG. -­‐ Le « made in France » est une grande cause nationale. Dans la guerre économique mondiale, il faut lutter ensemble pour défendre notre appareil productif : les producteurs, les consommateurs, les distributeurs, les financiers, les territoires et leurs élus et citoyens. Nous sommes tous concernés. Dans la compétition mondiale des nations, il faut savoir dépasser ses différences pour s'organiser et s'unir au niveau national, mais aussi européen. Yves Jégo. -­‐ Il est fondamental de dépasser le seul débat sur la compétitivité et le coût du travail. Oui, il est encore possible de faire du textile en France ou même des équipements électroniques. Je prends l'exemple d'Innothera qui fabrique des textiles médicaux dans les Vosges ou de Mayamax, qui fabrique des chargeurs pour iPhone en Provence. Pour eux, la fabrication française est un gage de qualité formidable. Le consommateur est désormais à la recherche d'authenticité et de traçabilité. Face à cette demande de la société, le produire en France peut enfin reprendre toute sa dimension affective et économique. Il n'y aurait donc pas de limite à la fabrication en France ? Y. J. -­‐ La France est un pays qui sous-­‐estime beaucoup trop souvent ses talents, c'est un pays d'inventeurs, de créateurs. À l'étranger, on reconnaît clairement le savoir-­‐faire français. Nous devons capitaliser davantage sur la marque France qui est un drapeau formidable, mais que nous gardons encore trop souvent dans notre poche. A. M. -­‐ J'ai salué le travail d'Yves lorsque j'étais au ministère du Redressement productif. Je pense que nous pouvons agir comme une force d'entraînement et d'encouragement. Les différents acteurs ont besoin de se rassembler, comme lors des Assises du produire en France, les 10 et 11 septembre à Reims, pour mener cette bataille culturelle, car c'est une bataille dans les têtes contre l'incroyance en nous-­‐mêmes. Les Français sont leur plus cruel procureur, ils sont trop complexés. Je suis frappé par le décalage entre le regard très élogieux des étrangers sur le « made in France » et celui des Français péjoratifs contre eux-­‐mêmes. 8 Quelle mesure proposeriez-­‐vous en faveur du « made in France » ? Y. J. -­‐ Avec Arnaud, nous avons une approche parfois différente et aussi heureusement de nombreux points de convergence. Nous partageons le constat que l'on oublie trop souvent le pouvoir économique majeur du consommateur ! Il est indispensable qu'il soit mieux informé pour pouvoir arbitrer en toute connaissance de cause. Je propose par conséquent la mise en place du marquage obligatoire de l'origine sur tous les produits vendus en Europe. Aux États-­‐Unis, pays libéral s'il en est, une telle mesure d'information existe : il est possible pour l'acheteur de savoir par exemple d'où vient le moteur d'une voiture. Une telle mesure permettrait aussi de limiter les méfaits de la mondialisation, qui a entraîné une course aux prix bas mais aussi aux marges indues de certains distributeurs. Un produit anonyme dont on ne connaît pas l'origine peut être vendu fort cher, alors que son coût de production est faible. Encore faut-­‐il que le consommateur puisse avoir une information claire et certaine sur l'origine du produit qu'il achète. Ne faudrait-­‐il pas une politique européenne plutôt que des politiques nationales ? A. M. -­‐ Le grand problème est que les États membres de l'Union européenne ne veulent pas tous de la transparence. Notamment l'Allemagne, qui utilise à chaque fois sa minorité de blocage. Car les Allemands ont peur que les consommateurs s'aperçoivent que leurs voitures ne sont en réalité pas si allemandes que cela. Les moteurs Porsche, par exemple, sont produits à Bratislava. Toutefois, le consommateur peut voter tous les jours avec sa carte bancaire. Il dispose d'un puissant pouvoir, qu'il peut exercer selon ses moyens, mais dont il doit prendre conscience. Si les États bloquent, c'est aux sociétés de s'organiser. Nous lançons donc un appel aux chefs d'entreprise : reprenez en main votre destin, montrez ce dont vous êtes fiers et aidez le consommateur à vous soutenir. Est-­‐ce le but du label Origine France Garantie ? Y. J. -­‐ En effet, depuis que j'ai créé le label en 2010, cinq cents entreprises ont déjà choisi de certifier Origine France Garantie 1 300 gammes de produits dans tous les domaines. Les concessionnaires Peugeot constatent que lorsqu'un client hésite entre deux voitures, le critère qui fait basculer l'acte d'achat est très souvent celui de l'Origine France Garantie. Chez Alfapac, depuis que l'entreprise a choisi de valoriser fortement l'Origine France Garantie de ses produits, les ventes ont augmenté de plus de 10 %. Je demande d'ailleurs au gouvernement d'initier davantage de contrôles pour éviter que le faux « made in France » ne prospère. Comment se fier à la multitude de drapeaux bleu-­‐blanc-­‐
rouge qui fleurissent sur les produits et qui sont malheureusement trop souvent un moyen de tromper le consommateur ? L'origine n'est plus la marque ! A. M. -­‐ Il faut aussi insister sur le fait qu'il y a de nombreux paramètres qui déterminent la compétitivité d'un produit. Il s'agit certes de la main-­‐d'oeuvre, mais aussi du prix du foncier, du tarif de l'énergie, du coût du capital. Pour une voiture, par exemple, la main-­‐d'oeuvre ne représente que 12 % du coût total. En revanche, le foncier est environ 30 % plus cher ici qu'en Allemagne. Y. J. -­‐ Arnaud a raison, le débat sur la compétitivité ne doit pas et ne peut pas se limiter au seul coût du travail. Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) ont souvent bien du mal à accéder au foncier. Je plaide pour une mise à disposition de locaux qui pourrait, par exemple, être portée par la Caisse des dépôts. Pourquoi n'assurerait-­‐elle pas le développement de sites de production ? 9 Des entreprises négocient des accords de compétitivité prévoyant une hausse de la durée de travail. Que pensez-­‐vous de telles initiatives ? Y. J. -­‐ Ce qui se passe sur le terrain est plutôt bon signe. J'espère que nous sortirons dans les prochains dix-­‐huit mois du débat sur les 35 heures, qui n'a plus aucun sens. Il n'est plus qu'un marqueur politique, dans un camp comme dans l'autre. Il faut réécrire la totalité du Code du travail en reprenant la méthode des Grenelle menés par Jean-­‐
Louis Borloo. Il faudrait arriver à un compromis qui préserve les intérêts des salariés et permette la compétitivité de nos entreprises. Dans cet engagement national pour la compétitivité et le produire en France, chacun doit faire sa part, je le dis au Medef : on ne peut, par exemple, garder une organisation qui se fonde sur quelque 700 branches professionnelles. Qu'attend-­‐on pour simplifier tout cela et descendre à 50 ? A. M. -­‐ Je dirais qu'il faudrait même descendre à vingt. Il faut simplifier la vie des entreprises : dans une seule société, même de taille modeste, on peut compter parfois jusqu'à sept accords de branche différente applicables ! Quand vous discutez avec des syndicalistes, y compris les plus combatifs, ils sont pour qu'il y ait plus de compromis dans les entreprises. C'est la force du modèle allemand. En réalité, la CGT signe déjà 85 % des accords, à la condition que des concessions réciproques aient été faites. Je suis convaincu que les salariés et les directions peuvent s'entendre autour de l'appareil productif. Nous avons oeuvré dans ce sens dans -­‐ feu -­‐ le ministère du Redressement productif. Nous avons, grâce à cette méthode consistant à s'unir dans des efforts réciproques autour de l'outil de travail, obtenu certains succès. Il faut continuer à se battre pour cette cause concrète et magnifique du « made in France » , une cause qui n'appartient à personne et ne peut faire l'objet d'aucune récupération politique. -­‐ Bruno Jacquot 10 11 Connexion (web) 4 novembre 2015 Les ambitions de FlixBus au départ de Bordeaux L’opérateur souhaite développer sa liaison vers Lyon et ouvrir des lignes vers Toulouse, Barcelone et Bilbao. Depuis le 1er octobre, six cars aux couleurs vertes de FlixBus effectuent la liaison entre Bordeaux et Lyon. Un service assuré par les entreprises APS (Autocars Pays de Savoie) et Faure et le groupement AB Lines. Une ligne sur laquelle l’opérateur allemand affiche de grandes ambitions… et se donne les moyens de ses ambitions. Le 3 novembre, Iveco a ainsi présenté le premier bus « Origine France Garantie » du réseau. « Il s’agit d’un Iveco Bus Magelys qui possède un moteur Euro6 », précise Jean Bacqueyrisses, président de Bacqueyrisses SA, concessionnaire bordelais de la marque italienne. Trois autres Iveco Bus Magelys devraient être livrés à la société Faure dans les prochains mois. Car cet autocariste doit lancer début 2016 la ligne Bordeaux-­‐Clermont Ferrand via Limoges, Gueret et Montluçon, toujours pour le réseau FlixBus. « Notre ambition est de proposer plus de cadencements, et des voyages de nuit, explique Pierre Gourdain, directeur général de FlixBus. Nous devrions monter jusqu’à douze cars avec 20.000 passagers par mois ». Toujours au départ de Bordeaux, l’opérateur lancera, le 12 novembre, une ligne vers Toulouse. Puis proposera Barcelone et Bilbao début 2016. Douze destinations sont actuellement proposées depuis Bordeaux. Yann Buanec 12 Le Figaro 4 novembre 2015 Gautier étoffe ses usines vendéennes Le fabricant de meubles modernise son outil industriel dans son berceau historique. «Flex»: ce sont les salariés qui ont trouvé ce petit nom pour le nouvel outil de production inauguré mi-­‐septembre dans l'usine Gautier au Boupère (Vendée). Le fabricant de meubles de milieu de gamme a investi 10 millions d'euros pour réduire la durée de fabrication de ses lits et placards de trois jours… à trois heures. Grâce à cette flexibilité, le groupe, qui réalise un chiffre d'affaires de 140 millions d'euros et emploie 950 salariés, peut répondre à la grande fluctuation des commandes et produire des séries beaucoup plus courtes permettant de faire des chambres personnalisées et de renouveler l'offre. «Flex nous permet aussi d'augmenter la qualité de nos produits, d'améliorer les conditions de travail et de réaliser des économies d'énergie», énumère son directeur général David Soulard. Les deux autres usines vendéennes du groupe, qui vend sous son nom et produit pour But et Conforama, seront à leur tour dotées de machines neuves dans les cinq prochaines années. Label Origine France Garantie Car Gautier clame haut et fort sa conviction que le «made in France» est une force, en France comme à l'étranger. Il a d'ailleurs été parmi les premiers à demander le label Origine France Garantie. Seuls les chaises et canapés ne sont pas fabriqués en France, mais majoritairement par des partenaires européens et Gautier ne s'en cache pas. «Depuis deux ans, explique David Soulard,la demande des consommateurs français pour des produits fabriqués en France est devenue très importante. Mais ils ne sont pas acheteurs à n'importe quel prix et la démarche n'est pas forcément patriotique. Ils souhaitent simplement connaître l'origine du produit.» 13 Son histoire, il la raconte volontiers, images à l'appui: celles des trois usines, bientôt affichées dans les magasins, et celle de sa famille aux commandes depuis quinze ans du groupe fondé en 1960. Après deux dépôts de bilan dans les années 1980, son père Dominique arrive, lors d'un conflit très médiatique, à remettre la main sur l'entreprise de son beau-­‐frère Patrice Gautier. Depuis, les Soulard regagnent patiemment le terrain perdu. Pour y arriver la stratégie est multiple: vente sur Internet, en magasin et à travers la grande distribution. En France, comme à l'étranger. Un meuble Gautier sur deux est même vendu hors de France, où le groupe réalise 25 % de ses ventes. C'est deux fois plus que la moyenne des fabricants de meuble, qui est l'industrie qui exporte le moins (à hauteur de 13 %), loin de l'industrie pharmaceutique (62 % du chiffre d'affaires). Bois français De la centaine de magasins Gautier dans le monde, dont quatre détenus par la famille en propre, la moitié se trouve hors de France dans les pays les plus inattendus. Après la Mongolie et le Kenya, les Philippines auront ainsi début décembre leur premier magasin au logo vert. «L'an dernier, nous avons expédié vers 66 pays», témoigne le directeur général, précisant que depuis le début de l'année les ventes à l'étranger sont en hausse de 8 %, alors qu'elles sont stables au niveau du groupe. Dans l'Hexagone, malgré un marché du meuble en berne depuis une dizaine d'années, le groupe veut doubler encore le nombre de ses magasins. Toujours avec un assortiment qui résulte de ce même credo, être le plus «vendéen» possible. La totalité du bois utilisé pour les panneaux agglomérés provient au maximum d'un rayon de 300 kilomètres autour des usines: «72 % de nos matières premières sont françaises: la quincaillerie vient du Mans et le plastique de la Vallée de l'Oyonnax. Seules les pièces les plus techniques sont introuvables en France», regrette David Soulard. Il a aussi entrepris de redévelopper les compétences locales en embauchant trois couturières et deux tapissiers. Une idée née dans la cellule de créativité, le Gautier Lab, auxquels tous les salariés peuvent soumettre leurs suggestions. Annelot Huijgen 14 Libération 4 novembre 2015 Le Made in France se fait label Normes, étiquettes, chartes de qualité… L’industrie hexagonale entend sortir du flou et se fixe de nouvelles règles. L’expression «made in France» est souvent une mention floue et mal définie, qui évoque pour le consommateur une arnaque possible à l’horizon. Qu’est-­‐ce qui garantit ce que la marque prétend ? Alors que la fabrication française est devenue un enjeu économique et tandis que s’ouvre à Paris le salon Made in France, les moyens pour soutenir une industrie hexagonale des produits manufacturés commencent à se préciser. La clarification des étiquettes est le premier d’entre eux. Le consommateur qui voudrait privilégier une production française a besoin de savoir si elle l’est vraiment. Le label Origine France Garantie (OFG), créé en 2010 par l’association ProFrance, sous la houlette multipartisane du député (UDI) Yves Jégo et de l’ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg, veut donner cette assurance. Il est attribué pour trois ans avec un cahier des charges ultraprécis, dont l’application est vérifiée annuellement par le bureau de contrôle Veritas. Le produit labellisé est conçu et fabriqué en France pour au moins 50% de son prix unitaire. «Le 100% français est une chimère», rappelle Yves Jégo. Photo Marc Chaumeil Les marques ne peuvent pas obtenir le sceau d’un coup pour toutes leurs gammes : elles doivent postuler pour des produits précis. «Aucune voiture Renault ne passe les critères, explique Yves Jégo. PSA en a labellisé neuf et a joué le jeu, parce que le constructeur veut montrer qu’il est exemplaire.» La «nationalité» des marques n’est pas un indice fiable : la Yaris du Japonais Toyota arbore le macaron OFG. Au total, ProFrance a estampillé 1 200 produits fabriqués par 400 entreprises. Audit. Se soumettre à cette procédure coûte aux industriels une petite somme -­‐3 500 euros -­‐, mais le résultat vaut la dépense. «Dans notre secteur d’activité, dit Gilles Attaf, dirigeant de la marque de costumes pour homme Smuggler, on était dans un flou artistique terrible. 15 Il existait une demande des consommateurs, mais ils se rendaient compte que l’on pouvait mettre "made in France" sur une étiquette juste avec une dernière opération dans l’Hexagone. Avec Origine France Garantie, on ne peut pas tricher.» Mais on peut y gagner. Le label OFG «a propulsé notre marque à un niveau qu’elle n’aurait pas atteint sans cela», dit encore Attaf. Aux assises du Produire en France, qui se sont tenues à la mi-­‐octobre à Reims, des dirigeants de toutes petites entreprises présents dans la salle se sont plaints du prix de la médaille. A la tribune, Gilles Attaf leur a répondu : «La question du label n’est pas de savoir combien il coûte mais combien il peut rapporter.» A savoir, pour Smuggler : «Une croissance à deux chiffres qui est apparue quand on l’a eu.» Le label est payant «parce qu’il y a un audit», a renchéri Yves Jégo, son créateur : «S’il n’y a pas d’audit, ça ne vaut rien.» Surtout ne pas copier «Elu produit de l’année», décerné aux marques par les marques et pas crédible. Pourquoi fabriquer encore en France ? Les industriels mettent en avant des convictions, mais n’oublient jamais qu’ils sont dans une économie de marché. Pour défendre le made in France, il faut pouvoir faire son chiffre d’affaires avec. Philippe Peyrard, dirigeant de la coopérative d’opticiens Atol, explique à la tribune des assises qu’il a fait «un boulot d’évangélisation» auprès des marques de lunettes. 20% des produits d’Atol sont labellisés OFG. Mais l’action de la coopérative a été plus vaste : elle a revitalisé le tissu de petits fabricants de Morez (Jura) «qui était mourant». Et surtout, elle a tenu face aux concurrents : «Sur notre site de production à Beaune, nous avons réussi à être plus compétitifs sur le montage verres-­‐
monture que des sites japonais. Mais ça nous a pris sept ans.» Le statut coopératif «permet un capitalisme un peu moins pressé», a reconnu Peyrard. Atol emploie 125 personnes. Produire en France présente aussi des avantages techniques. Vénérable entreprise née en 1930, Lafuma a connu une seconde jeunesse depuis qu’elle a appliqué son dispositif de tubes et toile, inventé pour le sac à dos, au mobilier de jardin. Le transat Lafuma est labellisé OFG, ce qui se révèle capital dans un marché envahi par les importations. «Produire en France, c’est être capable de réagir rapidement, explique Arnaud du Mesnil, le directeur général. Vous avez une idée, le prototype est là dans l’après-­‐midi et vous pouvez le tester tout de suite dans la distribution.» Tournée. Conséquence de la crise, souci de l’environnement, prise de conscience des dégâts d’une certaine forme de mondialisation ? Les mentalités ont changé et là réside une des clés du made in France. «Les clients veulent savoir ce qu’il y a derrière le produit», constate Gilles Attaf (Smuggler). Emery Jacquillat, qui a relancé la Camif en 2010, a fait de cette curiosité un levier commercial. Par deux fois, il a emmené ses clients dans un «tour du made in France». On voit la vidéo de leurs visites d’usines sur le site de la marque, de même que des films montrant les coulisses des fabricants. «On "discountise" nos propres modes de vie et les gens ont compris ça», assure Jacquillat. Depuis qu’Arnaud Montebourg, alors ministre de l’Economie, a lancé sa croisade pour la fabrication française en n’hésitant pas à poser en marinière Armor Lux, le thème est entré dans le débat public. «L’esprit du made in France est une forme de réconciliation», a pontifié l’ancien ministre à Reims. «N’importe qui est capable de comprendre que la mention OFG représente le salaire d’un ouvrier», a plus simplement résumé Laurent Colas, PDG des planchas Eno. Le thème remonte le moral. «C’est un anxiolytique gratuit», a-­‐t-­‐il conclu. Sibylle Vincendon 16 Direct Matin 4 novembre 2015 Yves Jégo : «Du "made in France", oui mais avec de la transparence» Yves Jégo, le député-­‐maire UDI de Montereau-­‐Fault-­‐Yonne (Seine-­‐et-­‐Marne) a lancé, il y a quatre ans, le label «Origine France Garantie». Son objectif est d’offrir aux consommateurs une traçabilité des produits «made in France». Il veut faire valoir la marque «France» dans l’Hexagone comme à l’étranger. Au côté de l’ex-­‐ministre PS Arnaud Montebourg, l’élu, qui a tenu à Reims les premières assises du produire en France en septembre dernier, entend défendre l’image et l’industrie du pays. Pourquoi un label «Origine France Garantie» pour le consommateur ? Son but est avant tout de l’informer. On lui doit la vérité, surtout si l’argument «made in France» motive son achat. Il ne doit pas être trompé par un produit qu’il croit français, alors qu’il ne l’est pas. Une fois qu’il a toutes les cartes en main, il est libre d’acheter français ou pas, d’être un acteur responsable de l’économie. «Origine France Garantie», c’est une certification qui permet au consommateur d’arbitrer en toute transparence. Quels sont les critères de cette certification ? D’abord, le produit doit être entièrement fabriqué sur le territoire. Mais il faut aussi qu’au moins 50 % de sa valeur (design, marketing…) soient acquis en France. Le tout vérifié par un organisme indépendant. Depuis 2011, 1 500 gammes de produits dans 500 entreprises ont ainsi été labellisées. S’agit-­‐il uniquement de produits de marques françaises ? Pas nécessairement. Une marque française peut fabriquer ses produits en Europe de l’Est ou en Chine, tandis qu’une marque étrangère peut produire en France. C’est le cas de Toyota, dont la Yaris est fabriquée à Valenciennes (Nord), de Häagen-­‐Dazs, qui produit ses glaces à Arras (Pas-­‐de-­‐Calais) ou de la multinationale américaine Géant Vert, dont le maïs vient des Landes. Acheter français revient-­‐il à payer plus cher ? Là encore, c’est une idée reçue contre laquelle nous luttons. C’est surtout la qualité qui coûte cher, plus que la production elle-­‐même. Certains produits français et étrangers similaires sont vendus au même prix. La différence se fait surtout sur les marges, souvent plus importantes sur des produits importés. On parle beaucoup de la qualité allemande. Et la marque «France» ? Le «produit en France» est un atout, surtout à l’export, en raison de normes strictes. Celles-­‐ci nous font, il est vrai, perdre en compétitivité mais sont un gage de qualité très prisé. Et ce, pas seulement dans le luxe : agroalimentaire, textile, automobile, technologie… Les exemples ne manquent pas. Au fond, notre savoir-­‐faire a souvent une meilleure image à l’étranger qu’en France. 17 France
18 N° 1772 JEUDI 5 NOVEMBRE 2015
WWW.DIRECTMATIN.FR
YVES JÉGO, PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION PRO FRANCE
«LA TRANSPARENCE D’ABORD»
Le député-maire UDI de Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne) a lancé, il y a quatre ans, le label
«Origine France garantie». Son objectif est d’offrir aux consommateurs une traçabilité des produits.
Il veut faire valoir la marque
«France» dans l’Hexagone comme à
REPÈRES
l’étranger. Yves Jégo, député-maire UDI
de Montereau-Fault-Yonne (Seine-etMarne) et président de l’association
Pro France, a eu l’idée d’un label dédié :
«Origine France garantie». Ce dernier
est attribué depuis 2011 à certaines
entreprises, qui proposent du «made in
France». Au côté de l’ex-ministre PS
Arnaud Montebourg, l’élu, qui a tenu à
Reims les premières assises du produire
en France en septembre dernier, entend
défendre l’image et l’industrie du pays.
Quels sont les critères
de cette certification ?
D’abord, le produit doit être entièrement fabriqué sur le territoire. Mais il
faut aussi qu’au moins 50 % de sa valeur (design, marketing…) soient acquis
Fault-Yonne, succédant
ainsi au socialiste Alain Drèze.
2002. Elu député de la troisième
circonscription de Seine-et-Marne.
Il sera réélu en 2007, puis en 2012.
2008. Devient secrétaire d’Etat
© G. BASSIGNAC/SIPA
Pourquoi un label «Origine France
garantie» pour le consommateur ?
Son but est avant tout de l’informer. On
lui doit la vérité, surtout si l’argument
«made in France» motive son achat. Il ne
doit pas être trompé par un produit qu’il
croit français, alors qu’il ne l’est pas. Une
fois qu’il a toutes les cartes en main,
il est libre d’acheter français ou pas,
d’être un acteur responsable de l’économie. «Origine France garantie», c’est une
certification qui permet au consommateur d’arbitrer en toute transparence.
1995. Elu maire de Montereau-
à l’Outre-Mer dans le gouvernement
Fillon II. Il occupe ce poste pendant
un an et trois mois, durée pendant
laquelle il laisse sa circonscription
au maire de Melun, Gérard Millet.
2012. Devient premier viceprésident de l’UDI. Il assure ensuite
la présidence par intérim du parti
centriste entre avril et juin 2014.
Yves Jégo défend les valeurs du pays au travers d’une certification «made in France».
en France. Le tout vérifié par un organisme indépendant. Depuis 2011, 1 300
gammes de produits dans 500 entreprises ont ainsi été labellisées.
S’agit-il uniquement de produits
de marques françaises ?
Pas nécessairement. Une marque française peut fabriquer ses produits en Europe de l’Est ou en Chine, tandis qu’une
marque étrangère peut produire en
France. C’est le cas de Toyota, dont la
Yaris est fabriquée à Valenciennes
(Nord), de Häagen-Dazs, qui produit ses
glaces à Arras (Pas-de-Calais) ou de la
multinationale américaine Géant Vert,
dont le maïs vient des Landes.
Acheter français revient-il
à payer plus cher ?
Là encore, c’est une idée reçue contre
laquelle nous luttons. C’est surtout la
qualité qui coûte cher, plus que la production elle-même. Certains produits
français et étrangers similaires sont
vendus au même prix. La différence se
fait surtout sur les marges, souvent plus
importantes sur des produits importés.
On parle beaucoup de la qualité
allemande. Et la marque «France» ?
Le «produit en France» est un atout,
surtout à l’export, en raison de normes
strictes. Celles-ci nous font, il est vrai,
perdre en compétitivité mais sont
un gage de qualité très prisé. Et ce,
pas seulement dans le luxe : agroalimentaire, textile, automobile, technologie… Les exemples ne manquent
pas. Au fond, notre savoir-faire a souvent une meilleure image à l’étranger
qu’en France. •
profrance.org
prouver, le MIF Expo, le salon du «made
in France» mettra à l’honneur à Paris les
produits de l’Hexagone, à partir de
demain et jusqu’à dimanche. Pendant
trois jours, plus de 400 exposants (soit
100 de plus que l’an passé) seront présents à cette quatrième édition, afin de
mettre en avant le savoir-faire français.
Sur une surface de près de 9 000 m2,
des entreprises industrielles et artisanales présenteront leurs créations
dans des domaines divers, allant de la
gastronomie jusqu’au prêt-à-porter, en
passant par les produits consacrés aux
enfants. De plus, la part belle sera faite
à l’innovation, avec une quarantaine
d’entreprises créatives sélectionnées
dans quatre secteurs : le numérique et
la robotique, l’énergie et l’environnement, la santé, ainsi que le logement.
Par ailleurs, comme les années précédentes, le salon du made in France
comportera également une thématique
régionale, avec les pavillons territoriaux. La Drôme, le Poitou-Charentes
ou encore la ville de Lyon présenteront
leurs entreprises comme leurs expertises. Au total, 40 000 personnes sont
attendues au MIF Expo. Pour y accéder,
l’entrée est gratuite sur inscription, ou
coûte 10 euros sur place. Cette somme
est néanmoins remboursée lors du premier achat sur un stand. •
Paris Expo Porte de Versailles (15e),
pavillon 2.2, de 10h à 19h,
du 6 au 8 novembre. mifexpo.fr
© MIF EXPO
LE «MADE IN FRANCE» EXPOSÉ DEMAIN À PARIS
La France sait encore faire
preuve de créativité. Pour le
La 4e édition de MIF Expo met à l’honneur, jusqu’à dimanche, les produits de l’Hexagone.
18 Chef d’Entreprise (web) 5 novembre 2015 Zoom sur le made in France Pendant trois jours, les entreprises du Made in France s'installent au Parc des expositions de la porte de Versailles à Paris, du vendredi 6 au dimanche 8 novembre 2015. L'occasion de découvrir l'étendue des produits et innovation conçues et fabriquées dans l'hexagone. Du 6 au 8 novembre 2015, le salon MIF Expo offre aux entreprises et à leurs produits made in France une vitrine au Parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris. Ces trois jours mettront notamment en avant les régions via des pavillons territoriaux, mais aussi les labels Origine France Garantie et Entreprise du patrimoine vivant. Par ailleurs, l'innovation sera à l'honneur, avec la présence de 40 entreprises qui innovent dans les secteurs de la santé, du logement, de l'énergie et de l'environnement, ainsi que dans la robotique et le numérique. Parmi les exposants sont attendus, notamment, la marque de lingerie Indiscrète, la brosserie Fournival Altesse ou le Slip français. Maëlle Becuwe 19 Acuité (web) 5 novembre 2015 Sensee : une enseigne, une marque de lunettes « à prix unique » et un nouveau site web Comme acuite.fr l’avait imaginé en début d’année, Marc Simoncini a finalement décidé de laisser tomber le côté pure player de son site de vente en ligne Sensee pour ouvrir des magasins plus « traditionnels ». Et c’est à Paris, dans le 1er arrondissement, qu’il a choisi d’inaugurer son tout premier point de vente, le 2 novembre dernier. Son concept s’appuie sur une collection en marque propre, labellisée Origine France Garantie (OFG), au prix unique de 49 euros. « Diviser par 4 le prix d’une monture 100% fabriquée en France » L’objectif affiché aujourd’hui par Marc Simoncini est clair : « aller au-­‐delà de sa promesse et changer les règles du jeu ». Pour cela, « Sensee a compris qu’il fallait dessiner soi-­‐même, fabriquer soi-­‐même et distribuer soi-­‐même », explique la marque. Aussi, c’est en contrôlant la totalité de la chaîne de valeur que l’enseigne compte faire la différence. A commencer par les montures : la collection Sensee est fabriquée dans le massif du Jura et labellisée Origine France Garantie par Bureau Veritas. Avec un tarif unique de 49 euros, Marc Simoncini ne souhaite pas faire du low cost mais « fabriquer de beaux et bons produits à un prix jamais vu ». Au total, ce sont 70 modèles optiques qui sont présentés en magasin, entre homme et femme, chacun décliné en trois ou quatre coloris. Les clients ont donc le choix parmi près de 250 références avec des formes simples et basiques reprenant les « grands standards que tout le monde peut porter », précise Sensee. La marque propose également une sélection de solaires et de prémontées au même prix. Pour les verres, l’enseigne a choisi les produits Zeiss avec un prix clairement affiché en magasin, selon qu’ils soient unifocaux (forfait de base monture + verres à 69 euros) ou progressifs (99 euros). A cela, le porteur peut ajouter des options comme un traitement anti-­‐reflet (à partir de 30 euros) ou un combiné avec une protection contre la lumière bleue (à partir de 90 euros). « Nous couvrons 95% des amétropies, a précisé à acuite.fr le directeur du magasin, Rémy Séréna. Pour le moment, nous ne faisons pas de FreeForm ou de dégressifs ». Un processus de vente qui lie digital et magasin physique Du côté du magasin, la ressemblance avec Apple, qui a déjà inspiré Lunettes pour tous, est frappante. L’ambiance se veut sobre et épurée mais conviviale. Une grande table de vente en bois, située au centre du point de vente, permet à chaque collaborateur d’accueillir le consommateur. 20 Tout le processus de vente s’effectue sur tablette et est directement relié avec le site Internet, à l’origine de la marque. « Nous avons conçu une expérience totalement cross-­‐canal, nous a précisé Rémy Séréna. Depuis le magasin, nous pouvons créer en 15 secondes un compte client sur Sensee.com. De là, le porteur peut accéder aux montures qu’il a essayées en magasin, aux informations sur ses verres, à ses devis et ses factures mais aussi aux photos qu’on aurait prises lors de son passage chez nous. A l’inverse, s’il est d’abord passé par le web, nous pouvons retrouver toutes ses informations sur notre tablette », explique-­‐t-­‐il. Sensee propose également à ses clients la livraison gratuite que ce soit à domicile ou en magasin. « S’ils choisissent de recevoir leur équipement chez eux, nous leur précisons qu’il est préférable de repasser nous voir pour l’ajustage », souligne le directeur qui dirige une équipe composée à 50% d’opticiens diplômés. Aussi, la plateforme web Sensee.com a été revue de A à Z. Le site propose désormais aux internautes la collection en marque propre disponible en magasin. Des pages sont consacrées à l'explication du concept, du design et de la gamme de montures. Un blog fait également la part belle aux créations de la marque. On y retrouve notamment une interview de Thyra, l'un des designers de la collection Sensee. Dans quelques jours, un second magasin ouvrira d’ores et déjà ses portes à Marseille (13). Pour le moment, aucun objectif de développement n’a été clairement affiché par Marc Simoncini mais l’entrepreneur prépare déjà sans nul doute d’autres ouvertures ailleurs en France. Enfin, selon nos informations, il sera ce matin au micro de RTL pour un débat face à Philippe Peyrard, ancien directeur général délégué d'Atol les Opticiens. 21 Opticien-­‐Presse (web) 5 novembre 2015 Sensee devient une marque et une enseigne de magasins physiques Quatre ans après s’être lancé exclusivement sur Internet, le pure player Sensee opte pour un modèle totalement intégré, de la conception à la distribution des lunettes. Sensee devient une marque, qui dessine et fabrique elle-­‐même ses montures : une collection « volontairement resserrée » d’une soixantaine de modèles (moitié homme, moitié femme) et de 250 références au total, de formes et styles divers, labellisée Origine France Garantie. Chaque paire existe en noir et en écaille, et est déclinée en deux ou trois autres couleurs selon les saisons. Toutes les montures sont vendues au prix unique de 49 euros. Sensee se défend cependant d’être une marque low-­‐cost. « Nous fabriquons de beaux et bons produits à un prix jamais vu. C’est ça aussi qui est révolutionnaire », insiste son dirigeant Marc Simoncini. Côté verres, ceux-­‐ci sont fabriqués par Carl Zeiss Vision. Leur prix est affiché clairement, pour chaque option et chaque traitement. Par ailleurs, comme nous l’avions précédemment annoncé, la société troque son modèle pure player contre un modèle cross-­‐canal. « Sensee, c’est maintenant un site Internet et des boutiques », explique la marque. Le premier magasin a ouvert le 2 novembre rue Rambuteau à Paris et le second ouvrira à Marseille dans quelques jours. « Nous avons conçu une expérience totalement cross-­‐canal : les clients peuvent tout au long de leur parcours d’achat faire des allers-­‐retours entre le site internet et les boutiques, plus besoin de choisir entre les deux mondes. Ils pourront par exemple essayer plusieurs montures en boutique et faire leur choix plus tard, depuis leur canapé, grâce aux photos prises en boutique qu’ils retrouveront sur leur compte client online », commente l’enseigne. Anne-­‐Sophie Crouzet 22 Opticien-­‐Presse (web) 6 novembre 2015 Astrid Jousset, de Bioviva à Montpellier, seule marque de jouets 100% made in France Astrid Jousset, responsable commerciale de Bioviva, représente la marque montpelliéraine au salon parisien des produits et innovations "Made in France" les 6,7 et 8 Novembre. Bioviva, spécialisée dans les jeux de société écolos, est la seule marque du secteur jeux/jouets dont tous les produits sont labellisés Origine France Garantie. Découvrez leurs nouveaux produits sur leur site. Pour écouter l’extrait : https://www.francebleu.fr/emissions/l-­‐heraultais-­‐du-­‐jour/herault/astrid-­‐
jousset-­‐de-­‐bioviva-­‐montpellier-­‐seule-­‐marque-­‐de-­‐jouets-­‐100-­‐made-­‐france Antoine Blin 23 L’Echo Républicain 5 novembre 2015 Sensee, la marque d’optique en ligne, ouvre ses premières boutiques Article également repris dans : La République du Centre, Le Berry, l’Yonne Républicaine, La Montagne, La Dépêche, La Provence Alors implantée sur la toile, la marque de lunettes adopte un schéma de vente plus traditionnel en ouvrant deux boutiques, à Paris et à Marseille, annonce son créateur Marc Simoncini ce jeudi 5 novembre sur RTL. Après quatre ans d'existence sur Internet, Sensee tente de se relancer avec l'ouverture de deux points de vente en France. Le premier, ouvert le 2 novembre dernier dans le Ier arrondissement de Paris, au 84 de la rue Rambuteau, sera suivi dans les jours à venir par un second à Marseille. Ses magasins appliqueront les tarifs pratiqués par le site internet, qui a fait peau neuve après un mois de travaux. A l'image de Xavier Niel avec Free, Marc Simoncini entend casser le marché de l'optique en France en proposant une monture au prix unique de 49€. Ses 70 modèles,chacun déclinés en trois ou quatre couleurs, sont tous fabriqués en France, dans le Massif du Jura, et bénéficient du label Origine France Garantie. 24 Naturactive (communiqué) 5 novembre 2015 Naturactive : label « Origine France Garantie » La marque Naturactive a obtenu le label « Origine France Garantie » pour de nombreuses références de sa gamme de phytothérapie. Une première en officine ! La composition des produits, l’origine des matières premières ou encore leur lieu de fabrication sont des informations auxquelles les consommateurs sont de plus en plus attentifs et il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Pour y voir plus clair, Naturactive affichera désormais le label « Origine France Garantie » sur de nombreuses références de sa gamme de phytothérapie. Cultivées dans le Sud-­‐Ouest de la France ou dans leur pays d'origine, les plantes des compléments alimentaires Naturactive sont analysées puis conditionnées à Cahors, dans le Lot. Le label « Origine France Garantie » a été créé en 2011 par l’association Pro France : il est attribué par l’organisme certificateur AFNOR, après audit. Il garantit l’origine et le lieu de fabrication des produits et permet aux consommateurs d’obtenir une information claire et transparente. 25 Les Echos 6 novembre 2015 Le thème du made in France séduit les industriels Le label Origine France Garantie se trouve aujourd’hui sur plus de 1.500 gammes de produits. Si le thème du made in France ne s’est pas traduit par des relocalisations conséquentes dans l’Hexagone, force est de constater qu’il a de beaux jours devant lui sur le plan marketing. Le thème s’est imposé dans de nombreux medias, au point de parfois devenir une rubrique, et le Salon du made in France, qui ouvre ce vendredi à Paris, espère accueillir 40.000 visiteurs pour environ 400 exposants. Surtout, qu’il s’agisse de la viande avec « Viandes de France » ou du textile avec « France terre textile », les labels et autres logos misant sur le patriotisme économique ont le vent en poupe. En témoigne la création en octobre du logo « Fruits et légumes de France », le dernier-­‐né en la matière. Plus transversal, Origine France Garantie, rencontre un certain succès auprès des industriels. Lancée en 2011 par le député Yves Jégo (UDI), l’appellation se décline aujourd’hui sur plus de 1.500 gammes de produits. Quelque 400 entreprises sont titulaires du label. Un tampon valable trois ans Origine France Garantie se veut plus strict que ses homologues. Le produit doit prendre « ses caractéristiques essentielles » en France et y réaliser au moins 50 % de son prix de revient unitaire. Dans l’alimentaire, le label impose aussi que la matière première principale soit française. Pas question d’avoir des yaourts labélisés sans lait français. 26 Valable trois ans, l’obtention du tampon se fait à l’issue d’un audit mené par un organisme certificateur comme Bureau Veritas, ou l’Afnor. Le coût varie selon l’ampleur des infrastructures industrielles et va de quelques centaines d’euros pour une petite PME à plusieurs dizaines de milliers d’euros pour un grand groupe. Selon ses créateurs, l’appellation semble aussi bien intéresser des acteurs du B to B que du B to C. Parmi les sociétés labellisées, on trouve aussi bien des acteurs typiquement français comme Kronenbourg ou Smuggler que des marques étrangères comme les glaces Häagen-­‐Dazs, Géant Vert ou Ricoré fabriqué par Nestlé. Dans l’automobile, on compte des véhicules Peugeot et Citroën et les Toyota Yaris fabriquées à Onnaing (Nord) mais pas Renault, qui fait pourtant le pari marketing de la French Touch. Selon Yves Jégo, la marque au losange aurait d’ailleurs du mal à obtenir le label, compte tenu des délocalisations. A quoi tient cet intérêt ? Les industriels voient dans ce label une façon de se différencier de la concurrence ou un moyen de revendiquer leur appartenance à l’Hexagone. « Le seul secteur absent, c’est le luxe », glisse Yves Jégo. La filière estime que ses produits sont déjà fortement associés à la France. Et puis, « tous les acteurs n’ont pas forcément envie de mener des audits sur la part des produits réalisés en France », estime Yves Jégo. Emmanuel Grasland 27 La Nouvelle République (web) 6 novembre 2015 Le Made in France, label qualité Dans l’Hexagone, 1.500 gammes de produits sont certifiées Origine France Garantie. Un gage de qualité, mais surtout un argument marketing efficace pour les entreprises. Le Made in France poursuit son offensive. Brandie en étendard du patriotisme économique par Arnaud Montebourg, alors ministre de l'Économie, la production tricolore s'affiche comme une des solutions aux maux de l'industrie hexagonale. L'engouement s'est vérifié dans les rayons, avec la multiplication des produits vantant leur origine française. Une origine " déterminante " En parallèle, les indications et des logos ont proliféré, dont certains sont « purement déclaratifs et considérés comme des allégations commerciales », relevait la Direction générale des entreprises dans un document édité en 2014. « Il y a des produits Made in France réels, mais aussi factices », reconnaît Yves Jégo. Avec Arnaud Montebourg, le député UDI a créé en 2010 l'association Pro France, chargée de promouvoir le label Origine France Garantie. Il certifie un produit qui prend sa forme distinctive en France et dont au moins 50 % de son prix unitaire est acquis dans l'Hexagone. Aujourd'hui, 1.500 gammes de produits sont labellisées. « L'origine est déterminante dans l'acte d'achat. Le consommateur est poussé par un besoin de transparence. Au XXe siècle, la valeur venait de la marque. Aujourd'hui, elle vient également de l'origine. » L'obtention du label est longue, près de dix-­‐huit mois, et coûteuse, 3.500 euros, mais la certification du Made in France est un argument marketing de poids pour les entreprises. La société Sphere, spécialisée dans l'emballage ménager, a vu ses ventes grimper de 10 % depuis que ses produits ont été certifiés. 28 A l'export, le Made in France est également un atout selon Yves Jégo. « La production française est reconnue pour sa qualité, notamment en raison des normes exigeantes. Certes, elles freinent la compétitivité, mais la valeur ajoutée est conséquente sur les produits français. » Quant à l'avenir du Made in France, Yves Jégo en est convaincu, « le phénomène n'a pas encore atteint son paroxysme. Nous sommes encore au début d'une prise de conscience. » Arnaud Botrel 29 La Croix 6 novembre 2015 Les entrepreneurs du « Made in France » ont rendez-­‐vous à Paris Les entrepreneurs du textile seront particulièrement nombreux au salon du « Made in France », qui commence le 6 novembre à Paris. Il s’agit souvent de jeunes diplômés, sortis d’écoles de commerce, ayant fait appel au financement participatif. Les consommateurs se montrent sensibles au fait qu’un produit ait été fabriqué en France, ce qui fait l’attrait croissant de ce rendez-­‐vous. En 2012, Thomas Huriez, 34 ans, s’est lancé dans la production de jeans 100 % français. Sa marque se nomme « 1 083 », comme le nombre de kilomètres séparant les deux villes les plus éloignées de l’Hexagone (Menton, dans les Alpes-­‐Maritimes, et Porspoder, dans le Finistère). Lui a basé son entreprise à Romans, dans la Drôme, autrefois capitale de la chaussure et où il possédait une maison familiale. Pour se lancer, cet informaticien a fait appel au financement participatif. Sur le site spécialisé « Ulule », il a exposé son projet. Il a invité les internautes à pré-­‐commander un pantalon. Il lui fallait 150 commandes pour pouvoir démarrer et il en a eu 2 500. Deux ans après, l’entreprise marche bien. Les jeans, teints et tissés à Roanne, sont confectionnés à Marseille. Ils sont vendus au même prix qu’un jean de grande marque, soit autour de 100 €. L’entreprise a réalisé l’an dernier 800 000 € de chiffre d’affaires. Elle propose également des chaussures, des tee-­‐shirts. Les jeunes se lancent dans le textile produit en France En trois ans d’activité, Thomas Huriez a démontré que le lieu de fabrication peut devenir un puissant argument commercial. Logiquement, son entreprise sera l’une des vedettes du salon « MIF Expo », le rendez-­‐vous du Made in France, qui se tient durant trois jours, à Paris, à partir du 6 novembre. Et de nombreuses jeunes entreprises françaises ont le même profil. « Ce qui me frappe, c’est que nous avons de plus en plus de jeunes qui se lancent dans la production textile en France, dans un secteur qui était pourtant annoncé comme condamné, souligne Fabienne Delahaye, la créatrice du salon. On n’arrête pas de dire que les jeunes s’en vont. Je vois au contraire des jeunes sortis d’écoles de commerce, qui font appel au financement participatif, et choisissent de fabriquer en France ». À l’appui de ses dires, elle cite « Le garçon français », fabricant de sous-­‐vêtements basé à Troyes, « Leax », dont le siège est à Lyon et qui tricote des articles en maille (tee-­‐shirts, robes…), « Mon petit polo français », basé à La Voivre dans les Vosges, ou bien « Orijins », fabricant de tee-­‐shirts ayant son siège en région parisienne. 30 Certains poussent même plus loin la démarche comme l’« Atelier des marraines », ou le « Gang des grands-­‐mères ». Ces deux entreprises font appel à des couturières à domiciles ou des amatrices de tricots qui fabriquent à la demande, localement, à proximité de la personne qui passe commande par Internet… Cinq fois plus d’exposants au salon MIF en 4 ans Le salon MIF Expo qui se tient tous les ans, avant les fêtes, est devenu le grand rendez-­‐vous de ceux qui, comme ces entreprises, ont choisi de produire exclusivement en France et en ont fait un argument de vente. MIF Expo existe depuis 4 ans, et le salon a bien grandi. Commencé avec 80 exposants il y a 4 ans, dans le petit centre d’exposition de la Porte de Champerret, il va accueillir 400 entreprises cette année, sur 9 000 mètres carrés, dans un pavillon entier Porte de Versailles. En 2011, 15 000 personnes avaient fait le déplacement. Cette année, le salon attend 40 000 visiteurs. Après des décennies de délocalisation, « aujourd’hui, les consommateurs deviennent conscients qu’à travers leur acte d’achat, ils agissent », explique Fabienne Delahaye, pour justifier l’attrait pour les produits fabriqués en France. « Ils comprennent qu’ils favorisent l’emploi local, mais aussi l’environnement, en diminuant les transports, et le respect de normes sociales. » Les élus écolos n’ont pas annoncé leur présence Les élus également sont nombreux à s’être rangés derrière le combat pour le Made in France. À l’approche des élections régionales, ils ne manqueront pas de se montrer au salon. Il y aura bien sûr l’ex-­‐ministre du redressement productif Arnaud Montebourg, qui s’est peut-­‐être le plus investi sur ce sujet, mais aussi Yves Jego qui est à l’origine de la création du label « Origine France Garantie », ainsi que Claude Bartolone, Bruno Le Maire, Valerie Pécresse et Marion Maréchal-­‐Le Pen. De façon curieuse, seuls les écologistes devraient manquer à l’appel, alors que la thématique les concerne pourtant. Du côté du secteur de l’habillement, on trouvera aussi au salon, plusieurs entreprises du secteur de la chaussure, qui démontrent un maintien de la production française à Romans (Drôme). Ce sont les jeunes marques Milemil, Luhmen, Numéro noir ou Soft in. Et le salon comptera aussi un important rayon consacré aux produits de maroquinerie, aux accessoires de maison, aux produits de beauté ou aux produits gastronomiques. Alain Guillemoles 31 AFP 6 novembre 2015 Au salon du 100% Made in France, des histoires de familles Dépêche également reprise sur : La Voix du Nord, Nice Matin, Var Matin, RTL.be, République du Centre, Sud Radio, Le Berry, Le Populaire, L’Yonne Républicaine, Libération, Cyber Actu, La Montagne, L’Echo Républicain, L’Express, 20 minutes, France 24, TV5 Monde. Surfant sur la mode du patriotisme économique incarnée par l'ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg, Blandine et près de 400 autres exposants, qui vont des coutelleries Esprit de Thiers dans le Puy-­‐de-­‐Dôme au porcelainier Revol venu de la Drôme, présentent jusqu'à dimanche leurs productions au salon "100% Made in France", qui se tient pour la quatrième fois à Paris. Après avoir perdu son emploi en août 2012 chez Sony Music où elle était cadre commerciale, Blandine, née à Sarcelles, près de Paris, s'est demandée ce qu'elle pouvait faire. "Autour de moi beaucoup de gens perdent leurs emplois, beaucoup râlent mais tout le monde veut conserver ses avantages" dit-­‐elle. Un homme pose en caleçon pour la société "Le garçon français"à Paris le 6 novembre 2015 "Quand je vois que même Air France (où travaillait son père, NDR) est touchée, j'ai réagi comme une mère qui s'inquiète pour ses enfants, j'ai voulu crééer de l'activité ici chez nous", explique la jeune femme qui a investi la quasi-­‐totalité de ses 50.000 euros d'indemnités de licenciement dans l'aventure. Bien consciente que ses sweat shirts, dont le premier prix est à 39 euros, devaient avoir quelque chose en plus pour séduire les acheteurs, elle a parié sur la qualité et une identité rétro années 50, avec des sacs en forme de pochettes de 33 tours. Sa marque "Orijns" est déclinée sur tous les modèles, au style plutôt classique. Beaucoup de bleu marine, dans des cotons épais aux détails soignés. 32 Les boutons viennent d'une grande maison du Jura, le façonnage et les sérigraphies sont faits à Troyes, et le bouton-­‐clou emblème de la marque, apposé au bas de chaque modèle féminin, vient de Marseille, raconte Blandine, 38 ans, qui élève six enfants dans une famille recomposée. Juste un détail. Le tissu ne vient pas de France mais d'Allemagne. "98% du tissu prêt-­‐à-­‐porter est fabriqué à l'étranger, il n'y a plus de filatures en France", s'excuse la jeune femme. -­‐ Une aventure fragile -­‐ Elle y croit dur comme fer: "la qualité et l'éthique, ça marche". "Je travaille pour l'emploi induit, je respecte des normes environnementales sévères et je réduis la pollution liée aux transports lointains". Résultat: "Sur le site, nous avons 50% de taux de recommande". Mais elle a peu de marge de manoeuvre. 1 tee-­‐shirt Made in France a un coût unitaire de fabrication de 21 euros, le même venu d'Asie de 3 euros. Et l'aventure reste très fragile. La jeune femme ne se paie aucun salaire, elle a préféré recruter en CDD un jeune homme chargé du marketing. Elle a bien essayé de "placer" un de ses tee-­‐shirts sur un film produit par Christian Clavier, mais on lui demandait 15.000 euros par tee-­‐shirt. Invitée au Japon pour un salon, la jeune entrepreneuse a reçu beaucoup d'encouragements. "A l'étranger, on ne comprend pas que la super qualité française, les polos Lacoste ou les vêtements Petit Bateau ne soient plus fabriqués dans le pays" dit-­‐elle. "Nous ça nous fait rire cet engouement pour le +Made in France+, ca fait 123 ans qu'on fait français et pendant des années on a presque dû se cacher tellement on était vus comme ringard", dit Julien Tuffery, 30 ans, sur le stand d'à côté. Aujourd'hui, le jeune homme s'active pour aider son père, maître-­‐tailleur, à relancer les pantalons de jeans Tuff's, longtemps le dernier fabricant historique de jeans's en France, basé à Florac en Lozère, dans les Cévennes. "Notre histoire est similaire à celle des Levy Strauss, mon arrière grand-­‐père Celestin fabriquait des pantalons de travail pour les ouvriers en toile résistante (en toile de Nîmes, d'où le qualificatif "denim", ndlr). Dans les années 90, on ne vendait plus que 300 jeans par an. Aujourd'hui on est en passe d'avoir le logo Origine France Garantie et on a un projet de réouverture de l'atelier!". Encore une histoire de famille. AFP 33 France 2 6 novembre 2015 "Made in France", quels sont les critères de ce label ? Le "made in France" fait de plus en plus parler de lui. Mais derrière ce label se cache des réalités très diverses. France 2 fait le point. Le "made in France" a le vent en poupe. Mais comment savoir si le produit acheté en est réellement un ? La journaliste de France 2 Margaux Manière fait le point. Pour avoir le droit d'apposer le cachet "made in France", il faut que le produit ait été produit en France ou qu'il ait subi sa dernière transformation sur le territoire. "En principe, c'est une transformation majeure, mais dans les faits, un bouton ajouté en France sur une veste 'made in China', ça peut parfois être du 'made in France'", précise Margaux Manière. Label "Origine France" Comment le consommateur peut-­‐il alors s'y retrouver. "C'est compliqué, pour lui, car chaque marque a son appellation pour jouer sur le côté franchouillard 'made in France', conçu en France et tous les drapeaux qui flottent sur nos produits. La seule solution pour s'y retrouver c'est le label officiel 'Origine France Garantie'. La production doit être majoritairement réalisée en France, la seule finition ne suffit pas. Par exemple pour un canapé qui coûte 800 euros, au moins la moitié de cette somme doit être française. On parle donc des matières premières et de la main-­‐d'oeuvre", explique aussi la journaliste. Si les produits français sont en moyenne plus chers, les consommateurs sont prêts à mettre le prix. 68% des Français estiment qu'ils sont de meilleure qualité que ceux fabriqués à l'étranger. Extrait dans son intégralité : http://www.francetvinfo.fr/economie/made-­‐in-­‐france-­‐quels-­‐sont-­‐les-­‐
criteres-­‐de-­‐ce-­‐label_1162885.html 34 La Montagne 7 novembre 2015 La société de cars FlixBus a présenté ses nouveaux bus fournis par le corrézien Faure Autocars Avec la loi Macron, la libéralisation du transport par autocars fonctionne bien. FlixBus lance sa ligne Lyon-­‐Bordeaux avec des cars corréziens. C’est la société Faure qui a eu le marché. «Origine France Garantie. » Les nouveaux autocars de la société Flixbus proviennent tout droit de la Corrèze. De Saint-­‐Martial-­‐de-­‐Gimel pour être précis. Ils assurent depuis le 1 er octobre la ligne Lyon-­‐
Bordeaux via Limoges et Clermont-­‐Ferrand. « La création de cette ligne est une opportunité pour nous » explique Serge Faure le directeur général de l'entreprise Faure Autocars. « L'entreprise avait besoin d'un second souffle. » Cette société familiale, créée en 1936, assure les services scolaires, les lignes régulières départementales et régionales de Corrèze. Elle loue également des cars de tourisme. « Les marchés que nous avons avec les collectivité,s et même dans le secteur du tourisme, stagnent depuis un certain temps. » Trouver de nouveaux marchés Pour Serge Faure, le partenariat avec FlixBus est un pari mais aussi un risque. Pour assurer la ligne Lyon-­‐Bordeaux, Faure Autocars a investi dans deux cars. Il faut en rajouter deux autres pour la ligne Toulouse-­‐Brive qui sera en service le 13 novembre. « Au total pour ces deux lignes on a investi 1.3 M€ et embauché 8 conducteurs. » Et si une ligne ne marche pas, les répercussions se font sentir aussi bien pour FlixBus que pour Faure Autocars. « Pour l'instant la ligne est jeune, elle n'a qu'un mois mais elle fonctionne déjà bien. On l'a vu lors les vacances de la Toussaint. ». Le directeur général de Flixbus confirme. « En un mois on a augmenté de 60 % nos remplissages de cars. » Une envie de s'agrandir Ce nouveau partenariat permet à Serge Faure de découvrir un nouvel univers. « C'est une autre façon de travailler, différente des lignes scolaires. Et puis on voit tout le côté marketing, la comptabilité. C'est important. » Pour l'instant la PME corrézienne, qui emploie au total 70 personnes, n'a pas les moyens financiers pour lancer sa propre structure autonome sur le territoire français. Mais Serge Faure y pense de plus en plus. « Il faut profiter de la libéralisation du transport par autocars. La loi Macron devient pour nous une réalité. ». En s'associant avec FlixBus, la société de Serge Faure comprend petit à petit les rouages d'un maillage territorial. « J'étais prudent au début parce que FlixBus est une jeune start-­‐up. Quand on s'est rencontré en juin dernier, le projet des deux lignes m'a conquis. On a partagé les bus avec une autre entreprise de Savoie (Autocars Pays de Savoie). Après un mois de service, je peux dire qu'on a misé sur le bon wagon. » Margaux Rousset 35 Toute la Franchise (web) 9 novembre 2015 Les consommateurs sont prêts à payer plus cher pour des produits fabriqués en France Fabriqué en France (Made in France). Ces trois mois ont fait la Une des journaux et magazines spécialisés ces derniers mois. La consommation de produits fabriqués en France a le vent en poupe : 7 français sur 10 se disent prêts à payer plus cher pour acheter du Made in France selon une étude Ifopi. Pour les entreprises, le Made in France est donc un créneau porteur, car il répond à une véritable attente des consommateurs. Mais attention, si ces derniers sont prêts à payer davantage, ils exigent en contrepartie une qualité supérieure. Le Made in France, un argument de vente en plus ? A la veille des « Assises du produire en France » qui se déroulaient à Reims en septembre 2015, l’Ifop a publié une étude sur les chiffres du Made in France. Selon l’institut, 70% des français sont prêts à payer plus cher pour des produits fabriqués dans l’Hexagone. Chez les séniors, ce chiffre atteint même les 80%. Plus précisément, ils sont prêts à débourser 5 à 10% de plus par produit acheté. Une tendance qui est confirmée par une seconde étude menée par Cepii-­‐Credoc qui révèle que 50% des français disent « privilégier » les produits français lors de leurs achats et particulièrement sur les produits alimentaires. Le problème, c’est qu’acheter exclusivement du Made in France coûterait à un ménage environ 100€ par mois en moyenne, voire même jusqu’à 300€. Un effort financier que presque trois quart des français sont prêts à faire mais à condition que la qualité soit au rendez-­‐vous. Car Made in France rime avec meilleure qualité dans l’esprit des consommateurs. Les exemples d’entrepreneurs qui ont compris ce lien sont nombreux. C’est le cas de l’entreprise Calepino, fondée à Nantes, qui a parfaitement compris le concept de Made in France. Son créateur s’est lancé sur le créneau des calepins et petits carnets de note, marché dominé par de grands groupes de papeterie. Lui a choisi de se distinguer par la qualité : ses calepins sont fabriqués à partir de papier recyclé et sont assemblés par un imprimeur local à Nantes, de manière artisanale. Reprenant le principe des carnets de note que l’on trouvait dans les ateliers de nos grands-­‐pères, il a surfé sur trois axes : la nostalgie, l’écologie et la qualité (produits faits de manière artisanale, reliés grâce à une couture faite à la main). Une innovation, pour un produit qui semble pourtant basique à première vue… 36 Bien s'y repérer dans le Made in France Toutes les entreprises qui souhaitent surfer sur cette tendance réelle du « fabriqué en France » ne respectent pas toujours les codes, quitte à tromper le consommateur. Car il n’existe aucun cadre légal entourant cette appellation « Made in France ». L’Union Européenne interdit à l’Etat français tout étiquetage mettant en avant l’origine de la fabrication d’un produit dans l’Hexagone… quand les douanes exigent une traçabilité ! Paradoxal. Certains produits alimentaires laissent paraître une étiquette permettant de suivre l’origine du produit (la viande de bœuf, le miel, l’huile d’olive et les fruits et légumes frais). Mais certains produits à la consonance française sont pourtant loin de venir de nos contrées : champignons de Paris ou savons de Marseille ne viennent pas toujours du lieu dont ils portent le nom. Pour résumer, aujourd’hui, toutes les pseudo-­‐appellations figurant sur les produits stipulant que ce sont des produits fabriqués en France ne sont pas reconnues. Chaque fabriquant peut lui-­‐
même créer sa propre appellation. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’on voit fleurir des « Fabriqués en France », « Produit sur les terres bretonnes » etc. Néanmoins, un label certifie qu’un produit est bien fabriqué en France. Il s’agit d’Origine France Garantie. Ce label a été créé en 2010 par des syndicats professionnels et des fédérations. Le label s’appuie sur deux critères importants pour déterminer que le produit est bien d’origine française : le lieu d’où le produit tire ses caractéristiques essentielles doit être en France, et au minimum 50 % du prix de revient unitaire doit être acquis dans l’Hexagone. Vous l’aurez compris, le Made in France est un créneau d’avenir pour les entreprises même si de nombreux acteurs sont déjà bien en place. En France, il existe au total 600 entreprises et 1200 gammes de produits portant l’appellation Origine Française Garantie. Elles seront présentes au salon du Made in France, MIF Expo, les 6, 7 et 8 novembre 2015 à Paris, Porte de Versailles. Un salon lancé il y a plusieurs années qui connait aujourd’hui un fort engouement, et ce n’est que le début. 37 La Voix du Nord 9 novembre 2015 Le made in France entre flou et bonne volonté Un salon du « made in France » à Paris le week-­‐end dernier, une boutique dédiée en plein cœur du Vieux-­‐Lille, des labels en pagaille… Pas de doute, le « fabriqué en France » a le vent en poupe, porté par des consommateurs engagés. Pourtant, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Des jeans 1083 dont « même les boutons sont façonnés en France » ; des collants et chaussettes Berthe aux grands pieds, confectionnés en Bourgogne et dans le Gard ; des tablettes du « chocolat des Français » ; des tasses ornées d’une marinière rouge ou bleue… Dans sa boutique du Vieux-­‐Lille, ouverte en septembre et précisément baptisée Lille de France, Caroline Montiel ne vend que du «fabriqué en France». Une histoire de convictions et de valeurs. Car, en trente ans, deux millions d’emplois ont été supprimés dans les industries françaises (textile, chimie, métallurgie…), leur poids dans le PIB étant passé de 28,5 % en 1984 à 19,4 % en 2014. En cause, d’abord, la réorganisation du secteur (sous-­‐traitance, progrès technique…), mais aussi les délocalisations. Le « made in France » a d’ailleurs constitué un thème récurrent de la campagne présidentielle de 2012, au point d’être ensuite incarné par Arnaud Montebourg au gouvernement. D’après une enquête du CREDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) réalisée en 2014, un Français sur deux déclarait privilégier les produits hexagonaux et trois personnes sur cinq affirmaient être prêtes à payer plus cher pour ça. Des déclarations d’intention mais significatives d’une préoccupation de plus en plus grande. 38 « Mettre la main à la pâte » « Quand j’ai préparé le projet, je pensais n’intéresser qu’un public restreint, surtout des ménages aux revenus élevés, se souvient Caroline Montiel. Finalement j’ai des clients de 7 à 77 ans. Certains évoquent le caractère écolo de leur démarche, puisque acheter local produit moins de CO2, les plus jeunes affirment vouloir mettre la main à la pâte pour soutenir l’emploi et les plus âgés sont contents de retrouver de la qualité française à un prix accessible. » Effectivement, les tarifs, légèrement plus élevés que la moyenne sur certains objets de haute facture comme les gants en soie ou les rasoirs, restent raisonnables. Comptez par exemple à partir de 89 euros pour un jean 1083, quand les grandes marques tournent autour de 120 euros. Angélique, justement, est à la recherche d’un denim. « On attendait un magasin comme celui-­‐ci », affirme la jeune femme emmitouflée dans sa doudoune. Elle, c’est après avoir vu plusieurs reportages sur le « made in France » et les conditions de travail « inacceptables » des ouvriers étrangers qu’elle a sauté le pas. « En avril, je me suis dit plus jamais ! et depuis je n’ai fait un écart que pour un lave-­‐vaisselle. Bien sûr, ma sœur, avec trois enfants, ne pourrait pas suivre la même démarche pour tout ce qu’elle achète, mais je le fais aussi avec une volonté de consommer moins et mieux. » Et si elle vient directement à la boutique Lille de France, où l’origine de tous les articles est soigneusement épluchée par la gérante, c’est qu’elle a du mal à s’y retrouver dans les différents labels et indications sur les produits vendus comme français. Il faut dire qu’il y a de quoi s’y perdre entre un Armox Lux, pourtant porte-­‐étendard du « made in France » (qui sous-­‐traite toute sa production, à l’exception de celle de sa fameuse marinière, à l’étranger), et une Toyota Yaris, désignée « voiture la plus fabriquée en France » en 2014, malgré sa marque japonaise. Comme le résume l’économiste El Mouhoub Mouhoud, professeur à l’université Paris Dauphine et auteur de Mondialisation et délocalisation des entreprises (2013) interviewé pour un supplément « Économie réelle » du Monde : « Le made in France n’est pas un concept extrêmement clair en réalité. Avec la marque France, on peut faire beaucoup de morceaux de production hors de France. » Les spécificités de l’alimentaire : les producteurs de fruits et légumes ont, à leur tour en octobre, lancé leur logo « made in France ». Si l’indication d’origine des biens manufacturés est facultative en France, elle est obligatoire pour certains produits agricoles et alimentaires, la viande bovine, les fruits et légumes ou les poissons de mer et d’eau douce, par exemple. Les producteurs de fruits et légumes ont, à leur tour en octobre, lancé leur logo « made in France ». Cependant, comme l’explique le magazine Alternatives Économiques dans un article intitulé « Le mirage du made in France », « production française ne veut pas automatiquement dire qualité. À l’exemple de la marque Pavillon France qui, bien qu’elle indique un poisson pêché en mer par un navire battant pavillon français, s’appuie sur un cahier des charges assez éloigné des directives des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation sur la pêche durable ». Une réalité qui a certainement inspiré les producteurs de fruits et légumes français qui ont, en octobre, lancé leur propre logo « made in France », à l’instar de leurs collègues éleveurs de viande. 39 En plus de l’étiquetage d’origine déjà obligatoire, ils s’astreignent à respecter un cahier des charges strict, visant notamment à réduire l’utilisation des produits phytosanitaires, favoriser les traitements biologiques et éviter le gaspillage alimentaire. Rien à voir donc avec le fait de produire ou non en France, mais une démarche qui s’inscrit dans la volonté affichée de consommer mieux. S’y retrouver dans la jungle des labels Comment déterminer l’origine d’un produit ? Faut-­‐il prendre en compte l’origine des matières premières ? Ou se fonder sur les étapes de fabrication, se déroulant parfois dans des lieux différents ? D’après le très officiel Code des douanes communautaires, qui détermine la législation douanière de base de l’Union européenne, « si le produit est entièrement obtenu dans un seul pays, ce pays est son origine. Si plusieurs facteurs de production provenant de différents pays interviennent, le produit prend l’origine du pays où il a subi la dernière transformation substantielle (ouvraison spécifique, changement de position tarifaire, augmentation de la valeur ajoutée…) ». Quand les marchandises correspondent à cette définition, les mentions « made in France », « fabriqué en France » ou « produit français » peuvent figurer. À noter que « les simples finitions ou le conditionnement ne suffisent jamais à conférer l’origine d’un produit ». Pour tenter d’aider les consommateurs et les producteurs-­‐distributeurs à se retrouver dans la jungle des labels, la DGE (Direction générale des entreprises) a publié en 2014 deux « guides du marquage d’origine ». Petit tour, non exhaustif, des distinctions existantes. Origine France Garantie, dont l’association émettrice a été fondée en 2010. Pour obtenir ce label, « 50% au moins du prix de revient doit être acquis en France » et « le produit doit y prendre ses caractéristiques essentielles, définies par un collège d’experts sectoriels ». Comme près de 1 200 produits, les lunettes Atol ou les biscuits BN bénéficient de ce label. Terre Textile, regroupant les entreprises d’une même région (Nord Terre Textile, Alsace Terre Textile, Vosges Terre Textile...). « Pour obtenir ce label, l’entreprise candidate doit réaliser au moins 75% des étapes de fabrication dans l’aire géographique de référence », le Nord, l’Alsace ou les Vosges, par exemple. Produit en Bretagne, label instauré dès 1993 pour des produits « fabriqués dans une entreprise membre de l’association éponyme, dans une unité de production située dans un département breton » et « ayant fait l’objet d’une transformation substantielle en Bretagne ». Entreprise du patrimoine vivant (EPV), marque de reconnaissance de l’État distinguant des sociétés hexagonales « aux savoir-­‐faire artisanaux et industriels d’excellence ». Elle s’obtient grâce à « la détention d’un patrimoine économique spécifique, la détention d’un savoir-­‐faire rare et l’ancienneté de l’implantation géographique ou la notoriété de l’entreprise ». Sont reconnues EPV 1 100 entreprises, dont Repetto ou Cointreau. Saveurs en’Or, créé en 2004 , cette marque collective implique de recourir à des sites de production ou de transformation en Nord -­‐ Pas-­‐de-­‐Calais -­‐ Picardie et d’utiliser un maximum d’ingrédients issus de la région, quand ils existent, en quantité et en qualité suffisante. L’indication géographique (IG), inspirée des appellations d’origine contrôlées alimentaires, décernée par l’INPI (Institut national de la propriété intellectuelle) s’applique depuis juin. Elle vise à distinguer les produits locaux et garantir leur origine, comme la porcelaine de Limoges ou les dentelles de Calais. 40 LSA 9 novembre 2015 "Mes lunettes" : l’application de réalité augmentée pour tester des lunettes françaises Une application de réalité augmentée pour tester des montures de lunettes françaises. C’est la bonne idée de l’Acep, une entreprise spécialisée dans les solutions de prises de mesures optiques, pour promouvoir la lunetterie française. Disponible gratuitement, sur tablettes et smartphones Android et iOS, "mes lunettes" est une application éphémère ouverte jusqu’à fin décembre. "Mes lunettes" scanne le visage de l’utilisateur et choisit la paire de lunettes qui lui convient en fonction de la couleur de ses yeux, de ses cheveux, de la forme de son visage et de son style (branché, business ou décontracté) parmi un catalogue de collection fabriquées en France. Jean-­‐Philippe Sayag, président de l’Acep note qu’il est "essentiel que les lunetiers français restent présents chez les opticiens. Grâce à cette application de réalité augmentée, nous souhaitons sensibiliser le grand public à la qualité et à la diversité des lunettes Origine France Garantie. Nous souhaitons prouver aux opticiens que les nouvelles collections à venir plaisent aux utilisateurs de l’application, aux internautes, et donc aux futurs clients". Les photos réalisées avec "mes lunettes" peuvent être partagées sur les réseaux sociaux très facilement. "Mes lunettes" va se tourner vers le BtoB Ephémère, l’application dévoilée en septembre 2015, sera accessible jusqu’à fin décembre, "car elle est toujours utilisée" explique Jean-­‐Philippe Sayag. Il ajoute que "l’application a réalisé son meilleur classement en octobre, en se classant 77e sur l’App store dans la catégorie Style de vie". Pour la suite, l’Acep envisage de transformer "mes lunettes" en application gratuite BtoB pour les opticiens désirant faire la promotion des lunettes Origine France Garantie, "nous sommes en train d’organiser cela avec nos partenaires lunetiers" explique Jean-­‐Philippe Sayag. Charlène Lermite 41 La Croix 9 novembre 2015 Nord-­‐Picardie, un géant de l’agroalimentaire est né LES ATOUTS DES NOUVELLES RÉGIONS (6/7) – Quels profits les nouvelles régions tireront-­‐elles de la nouvelle organisation  ? Le Nord-­‐Pas-­‐de-­‐Calais et la Picardie, championnes de la production de légumes, veulent créer une filière de transformation. (…) Le made in France a la cote Outre le soutien financier des pouvoirs publics, c’est la qualité des matières premières qui a pesé dans la balance. La crème, le lait et les jaunes d’œufs fournis par 350 éleveurs de l’arrondissement ont permis à Häagen-­‐Dazs d’obtenir en 2012 le label Origine France Garantie, un sésame précieux sur les marchés internationaux. Le made in France a la cote à l’étranger. Et les industriels de l’agroalimentaire qui peuvent se targuer d’utiliser des ingrédients produits localement jouent cette carte de la gastronomie de terroir. Un atout que la nouvelle région Nord-­‐Pas-­‐de-­‐Calais-­‐Picardie est bien décidée à exploiter. Fruit de la fusion de deux régions en pointe sur le plan agricole et agroalimentaire, la nouvelle entité va de venir un mastodonte de l’agroalimentaire. Avec son climat et ses sols fertiles, elle offre un potentiel de production très diversifié. « Nous produisons tout sauf le vin ! » résume avec une pointe de fierté Jean-­‐Bernard Bayard, président de la Chambre d’agriculture du Nord-­‐Pas-­‐de-­‐Calais. (…) Florence Quille Article dans son intégralité : http://www.la-­‐croix.com/Actualite/France/Nord-­‐Picardie-­‐un-­‐geant-­‐de-­‐l-­‐
agroalimentaire-­‐est-­‐ne-­‐2015-­‐11-­‐09-­‐1378141 42 Le Journal des Femmes (web) 10 novembre 2015 Sensee, les lunettes à 49€ : un concept, une boutique L’offre de la lunette pour petits budgets s’agrandit encore avec un tout nouveau magasin dont on a adoré le concept et l’ambiance, les produits et leur qualité mais surtout leur prix ! Sensee débarque et révolutionne l’optique dans sa boutique. On vous explique. Sensee, vous connaissez peut-­‐être déjà. Cette start-­‐up lancée en 2011 par le businessman Marc Simoncini (il est, entre autres, le fondateur du site de rencontre Meetic) se démarquait par son engagement de division par deux du prix de l'optique. Mais aujourd'hui la petite marque, déjà révolutionnaire dans son domaine, a fait du chemin et continuer d'évoluer. Désormais, Sensee est une marque de lunettes en propre qui, de surcroît, fait fabriquer l'intégralité de ces nombreuses montures en France (cocorico pour le label Origine France Garantie décerné à Sensee !). Et la griffe d'optique va encore plus loin puisque elle vient tout juste d'ouvrir sa toute première boutique, le 5 novembre dernier. Un espace moderne et excessivement bien conçu en plein coeur de la captiale, qui propose un prix unique de 49euros tout rond pour des lunettes quali' et ultra tendance. La success story semble se poursuivre pour Marc Simoncini qui continue à flairer les concepts révolutionnaires du 21ème siècle. 10 choses qu'on a adoré à la boutique Sensee : 1. L'emplacement central idéal de cette première boutique. 2. La captivante installation-­‐sculpture ludique et thématique de l'artiste scénographe Arnold Goron à l'entrée. 3. L'ambiance conviviale qui se dégage chez Sensee ainsi que la disponibilité et les gentillesse du personnel. 4. Le très large éventail de montures proposé. 5. Le classement des lunettes en cinq familles de formes (classiques, rondes, rectangles, papillons, grandes) pour facilité l'orientation et le choix des clients. 6. La facilité et la rapidité de commande sur tablette avec les opticiens conseillés. 7. La possibilité de choisir n'importe quelle monture Sensee en version lunettes pour écrans (parfait pour les gens qui passent beaucoup de temps devant l'ordinateur ou la télé). 8. La présence en boutique du miroir photographique qui permet de s'immortaliser avec toutes les paires qui nous plaisent et de finaliser son choix et sa commande de chez soi avec les conseils de ses proches. 9. Le packaging soigné très design des boîtes-­‐étuis à lunettes aux couleurs pop. 10. Le prix unique de 49 euros tout rond, bien sûr ! Mathilde Bouthier De La Tour 43 La Voix du Jura (web) 10 novembre 2015 Elcé a pris des couleurs et obtenu le label Origine France Garantie Ludovic Duret a apporté un nouveau souffle à l'entreprise Elcé. photo VDJ. MH. « Depuis 15 mois le combat est âpre, car il a fallu repartir de zéro. Mais, grâce aux soutiens de Réseau entreprendre, du Conseil Régional de Franche-­‐Comté, du Conseil Départemental, des banques et d’une équipe très motivée, nous avons aujourd’hui de belles perspectives de développement », explique avec satisfaction Ludovic Duret. En avril 2014, ce haut-­‐bugiste issu d’une grande famille industrielle, a repris l’entreprise Elcé, fabricant de lunettes depuis 1949, implantée à Molinges, au cœur de la Plastic Vallée entre Oyonnax et Morez. Après avoir constitué un team de gouvernance avec son épouse Laurence (Directrice Générale), ainsi qu’une responsable chargée de la mise en production et du développement du produit, l’entreprise qui compte aujourd’hui 25 collaborateurs, a recentré son activité sur la fabrication de montures en acétate de cellulose fait main. « L’acétate est une matière naturelle noble qui offre, de part ses couleurs, une palette de création infinie avec des possibilités plus importantes que le métal », explique le patron qui a apporté un nouveau souffle à l’entreprise, dont les collections ont été totalement relookées avec une centaine de nouveaux modèles en une année. De nouveaux horizons Les montures en acétate représentent 80 % de l’activité d’Elce qui a obtenu en juillet dernier, le label “Origine France Garantie” pour l’ensemble des modèles acétate de ses collections : Agathe by Elcé, Arthur by Elcé, ELCE, LC Trend et Taora. Ce label a été décerné par Bureau Veritas Certification, confirmant après audit, que la fabrication des lunettes est bien réalisée à Molinges. Il atteste que le produit prend ses caractéristiques essentielles en France, et que plus de 50 % du prix de revient unitaire du produit sont acquis dans l’hexagone. « Ce label nous donne une toute petite reconnaissance par rapport à ce que nous mettons en place tous les jours. 44 C’est très enthousiasmant, même si c’est très compliqué d’évoluer en gestion tendue au quotidien », poursuit le chef d’entreprise qui travaille pour quelques designers français et étrangers, mais surtout pour ses propres collections ; sachant que celles-­‐ci s’adressent à tous les profils de clients. « Aujourd’hui les lunettes ne correspondent pas à une tranche d’âge, mais plutôt à un état d’esprit. Nous sommes bien conscients qu’en opérant un tel changement, nous avons bouleversé les clients traditionnels, mais nous nous sommes aussi ouverts de nouveaux horizons, avec le retour d’anciens clients qui apprécient ». 0,005 % du chiffre d’affaires La stratégie de Ludovic Duret repose sur le contact direct et en circuit court avec les clients à qui M. Duret propose des présentations originales dans les magasins. « Nous invitons les opticiens à venir visiter l’entreprise et nous leur proposons une petite formation. Cela leur permet de bien comprendre toutes les étapes de fabrication des lunettes qui justifient des écarts de prix avec d’autres produits concurrents. Pour que l’entreprise trouve un point d’équilibre, il faut que les opticiens français nous laissent une chance de vendre nos produits. Il faut savoir que si ces derniers jouaient le jeu avec ELCE en nous laissant 0,005 % de leur chiffre d’affaires, cela me permettrait de remettre l’entreprise sur les rails ». En dehors du marché français, l’objectif est aussi de reconstruire l’activité à l’export. « Les marchés vers la Belgique, le Canada et le Royaume-­‐Uni redémarrent. Et au SILMO, nous avons eu la visite de la plus prestigieuse chaine asiatique ». De bon augure, avant la participation d’Elcé au salon de Hong-­‐Kong du 4 au 6 novembre. Monique Henriet 45 Paris Normandie (web) 11 novembre 2015 Clotilde Valter, secrétaire d’État à la Simplification et à la Réforme de l’État, en visite à Évreux : « Nous voulons mieux répondre aux besoins concrets » Politique. La secrétaire d’État Clotilde Valter, élue du Calvados, est à Évreux ce jeudi après-­‐midi pour parler de la simplification administrative. Clotilde Valter préside, cet après-­‐midi dans la capitale de l’Eure, une réunion de travail sur les mesures de simplification administrative avec des chefs d’entreprise. La secrétaire d’État également en charge de la réforme de l’État se rendra ensuite dans l’entreprise Karavan production, l’un des leaders de la création de lunettes. Après le Trait en septembre, le Creusot, Chartres et Soissons en octobre, vous êtes en déplacement à Évreux ce jeudi après-­‐midi. Pourquoi avoir choisi cette ville ? Quel sera le thème que vous y aborderez ? Quel sera le déroulement de cette journée ? n Clotilde Valter. « Pour mener à bien la tâche de simplification qui m’a été confiée par le président de la République et le Premier ministre, je crois essentiel d’aller régulièrement sur le terrain, à la rencontre des chefs d’entreprise, de ceux qui créent de l’emploi, pour échanger directement avec eux et avec l’ensemble des acteurs locaux, élus et représentants de l’administration territoriale de l’État. L’Eure est un département que je connais bien, représentatif de l’activité industrielle de notre pays, avec beaucoup d’entreprises, une grande diversité dans les secteurs considérés, dont celui de la haute technologie, et je pense notamment au pôle biomédical présent à Évreux et Val-­‐de-­‐Reuil. Le sens de ma visite, en présence de Jean Louis Destans [député PS et ancien président du conseil général, N.D.L.R.] et du préfet de l’Eure est, précisément, de parler innovation, développement économique et simplification. Ces visites sont des moments d’écoute afin d’identifier les difficultés et de recueillir les suggestions pour mieux répondre aux besoins concrets ». 46 Pourquoi avoir choisi de visiter l’entreprise Karavan, un créateur de lunettes ? n « Cette entreprise ressemble à une « success story ». Seul lunetier normand, elle est l’un des premiers fabricants français à avoir obtenu le label Origine France Garantie, en 2011. Son site de Guichanville peut produire jusqu’à 200 000 montures par an. Mais elle a implanté de nouveaux locaux à Évreux et créé une filiale allemande à Sarrebruck. Au cœur de cette démarche, l’excellence, la volonté d’innover, de se déployer, ainsi qu’un savoir-­‐faire à la française que j’ai voulu observer de près et saluer aujourd’hui ». Depuis avril 2014, 378 mesures de simplification ont été prises à l’intention des particuliers et des entreprises. Cependant, on a l’impression qu’elles ne sont pas si connues, voire reconnues. Quels sont les retours que vous enregistrez ? Comment les faire mieux connaître ? n « Trois cent vingt-­‐cinq mesures de simplification pour les entreprises et 53 mesures pour les particuliers ont été adoptées depuis le début du quinquennat. Mais, par-­‐delà les chiffres, l’important, c’est l’impact réel de ce « choc de simplification » voulu par le président de la République. Je peux vous confirmer que 70 % de ces mesures seront effectivement appliquées d’ici la fin 2015, ce qui traduit notre volonté d’agir vite et concrètement. Nous avons engagé une dynamique pour faciliter la vie des entreprises, favoriser la croissance et l’emploi. L’objet de mes déplacements dans les territoires est à la fois d’informer sur ce qui a été fait mais aussi d’identifier les besoins et d’amplifier ce mouvement pour aller encore plus loin ». Guillaume Lejeune 47 Editions Solal (web) 12 novembre 2015 Le barbecue Le Marquier : un produit 100% français Fondée en 1971, la marque française Le Marquier propose des planchas, des barbecues, des tournebroches, du mobilier et des accessoires. Située dans les Landes, son usine produit annuellement plus de 20 000 pièces. Pour contrer la concurrence américaine, la marque a décidé de miser sur la qualité et l’originalité de ses produits. En 2013, elle a d’ailleurs reçu le label Origine France Garantie. La pièce phare de sa collection est le barbecue Le Marquier coloré et 100% français. Idéal pour les soirées entre amis, il peut prendre la forme d’un chariot facilement déplaçable ou d’un modèle à poser définitivement sur un meuble. D’une capacité de 2 à 14 couverts, il permet de réunir la famille et les amis autour d’un bon repas. Proposé à partir de 300 euros, il s’adapte à tous les budgets. Beaucoup plus original qu’un modèle traditionnel, il peut prendre différents coloris : noir, violet, rouge, gris, bleu, marron ou beige. La couleur est à choisir en fonction de ses goûts et du style de ses extérieurs. 48 Fonctionnant au charbon, le barbecue Le Marquier est parfait pour reproduire les saveurs typiques des grillades fumées. Grâce à son double foyer, il permet également de réaliser deux modes de cuisson : tournebroche ou traditionnel sur la grille. Équipé de nombreux accessoires, il est à la fois ergonomique et pratique : deux roues et deux poignets pour faciliter son transport ; un tiroir à cendres pour le nettoyer rapidement ; une broche et une grille avec des poignets pour améliorer la prise en main. Il est également accessoirisé de plusieurs rangements : tablette pour le plan de travail, range-­‐bouteilles et porte-­‐épices. Disponible sur le site de l’enseigne, le barbecue Le Marquier est aussi proposé chez Esprit-­‐Barbecue (site et boutique). Si vous habitez à proximité de Marquette Lez Lille, n’hésitez pas à passer en boutique pour le découvrir en chair et en os ! Marion 49 Info Risque (web) 13 novembre 2015 1er détecteur de fumée connecté au réseau LoRaWAN Le Calypso LoRaWAN, une plus-­‐value pour la sécurité des biens et des personnes Dernier né des détecteurs avertisseurs autonomes de fumée (D.A.A.F.) développés par FINSECUR pour le marché domestique, le Calypso LoRaWAN bénéficie de l'ensemble des fonctionnalités innovantes des détecteurs de la gamme : longue autonomie, design, protection contre les alarmes intempestives, émission d'un signal en cas de dysfonctionnement. L'ensemble des produits FINSECUR permet de répondre efficacement à l'obligation d'installation d'un détecteur dans les logements des particuliers mais surtout à l'objectif de sécurité des personnes. Ils respectent les critères de la norme NF et sont assortis du label "Origine France Garantie", gages des performances des produits, du niveau des tests effectués lors de la production et de l'engagement sociétal de FINSECUR. En investissant l'univers des objets connectés, FINSECUR offre désormais la possibilité de recevoir à distance les alarmes et les notifications sur l'état du détecteur. L'utilisateur est alerté de la moindre émission de fumée via une application dédiée, sur laquelle il peut consulter le statut de l'alarme et veiller en permanence sur le bon fonctionnement des détecteurs. Il gagne ainsi en tranquillité et surtout, en réactivité en cas de sinistre pendant son absence. Très simple, l'installation de ce nouveau détecteur ne nécessite pas de configuration. La connexion au réseau LoRaWAN est de type « Plug & Play ». Article dans son intégralité : http://www.inforisque.info/actualite-­‐du-­‐risque/article-­‐5917-­‐2015-­‐11-­‐
13-­‐1er-­‐detecteur-­‐fumee-­‐connecte-­‐reseau-­‐LoRaWAN.html 50 Le Petit Economiste (web) 13 novembre 2015 La société Ferrand lève 1 million d’euros Pour soutenir le développement de la société FERRAND et les ballerines « VILLEBOIS BY Sophie Marceau », Sofimac Partners et le Fonds de Co-­‐investissement Poitou-­‐Charentes investissent un million d’euros afin d’accompagner la société dans son implantation sur le marché internet chinois. « Notre objectif est de faire connaître notre savoir-­‐faire et nos produits à l’international et d’abord en Chine. A nos compétences industrielles et commerciales nous avons souhaité ajouter compétence financière et accompagnement. C’est pour cela que l’engagement des investisseurs était indispensable » souligne Pierre Rebeyrole. Comme le précise Hélène Trabuchet, Directeur de Participations chez Sofimac Partners, « cet apport d’un million d’euros va soutenir FERRAND SAS dans son effort de développement. Il permettra à cette entreprise fortement ancrée sur son territoire de faire connaître l’excellence de ses produits très loin de la Charente ». Samya GLANGETAS souligne « l’importance pour le Fonds de Co-­‐investissement Poitou Charentes d’accompagner les ambitions et les innovations de cette entreprise qui revisite et réinvente les savoir-­‐faire des articles chaussants ». Le projet : La société FERRAND, reprise en 2011 par Pierre Rebeyrole et Cyril Colombet, conçoit, fabrique et commercialise ses articles chaussants à partir de son site de Villebois-­‐Lavalette, qui emploie aujourd’hui 48 personnes (dont 44 femmes). Elle réalise ses propres collections et sa fabrication est labellisée « Origine France Garantie ». FERRAND SAS est d’ailleurs la première entreprise française de son secteur à avoir obtenu cette certification de Bureau Veritas, garantissant lisibilité et sécurité totale pour le consommateur quant à l’origine des produits. Forte de ses savoir-­‐faire et de ses compétences, l’entreprise a développé une collection de ballerines haut de gamme à destination du marché chinois. Sophie Marceau représente en Chine l’archétype de la « Lady », et véhicule pour la femme chinoise le symbole de la beauté, de la réussite et du luxe à la française. Elle a donné son soutien et sa signature aux ballerines VILLEBOIS qui portent son nom. Aujourd’hui les ballerines « VILLEBOIS by Sophie Marceau » sont présentes sur les principaux sites de vente en ligne en Chine. A propos de Sofimac Partners : SOFIMAC Partners est une société de gestion agréée par l’A.M.F. multirégionale et indépendante. 51 Basée à Clermont-­‐Ferrand, Lyon, Paris, Orléans et Limoges. SOFIMAC Partners accompagne depuis 38 ans des PME non cotées dans leurs projets de croissance, sur le moyen et long terme, grâce à un large panel de véhicules d’investissements répondant à l’ensemble des problématiques de développement de l’entreprise. Investie dans une grande variété de secteurs généralistes et technologiques et s’appuyant sur une équipe d’investisseurs expérimentés et pluridisciplinaires basés en région, SOFIMAC Partners a accompagné, depuis sa création en 1977, plus de 580 PME et gère 555 millions d’euros d’actifs, au travers de 34 fonds, investis dans 168 sociétés.
52 La Gazette Nord Pas-­‐de-­‐Calais (web) 13 novembre 2015 De gros investissements depuis deux ans Cette vaste usine, à Louvroil, en bordure de la Sambre, est implantée sur d’anciens terrains Vallourec, loin des regards, dans un environnement très industriel. Ce site de fabrication de carrelages en céramique aux couleurs de Desvres a été le théâtre de gros investissements depuis 2013/2014. Selon Pascal Bouckaert, président de Desvres céramique, si Desvres n’est pas le seul fabricant français de carreaux en céramique, il considère que son entreprise est aujourd’hui le seul producteur «à faire de tels volumes». Il précise : «Nous avons des gammes spécifiques et nous occupons une position géographique stratégique dans le nord de l’Europe. On se modernise parce que nous sommes dans la compétitivité.» Dans ses documents commerciaux, l’entreprise ne cache pas son intention de devenir l’une des plus modernes usines d’Europe. Pascal Bouckaert aime bien citer un chiffre : «En surface, nous produisons et nous expédions l’équivalent de 77 terrains de tennis par jour.» Cela représente environ 15 000 à 16 000 m2 de production quotidienne et à peu près 5 millions de mètres carrés par an. Un artisanat… de taille industrielle. L’usine de Louvroil fonctionne 24 heures sur 24, selon le principe des trois-­‐huit. Le processus industriel est relativement simple à décrire. D’un côté, arrivent, par camions, les matières premières. Elles sont stockées dans des box. L’argile, le fedspath, le sable viennent de fournisseurs allemands, turcs ou français. Et de l’autre, sortent des carreaux, de 30 par 30 cm à 60 par 60 cm en général. Entre ce qui arrive et ce qui sort, l’activité, assurée par de gigantesques installations, se divise en deux grandes parties. D’abord, la préparation des poudres : dosage, broyage/mélange/délayage, tamisage, atomisation. Les «recettes» ont été mises au point par la R&D. Ensuite, la production des carreaux, leur façonnage, avec les étapes de pressage, séchage, émaillage (décoration), cuisson dans des fours (jusqu’à 1 200 degrés), triage, conditionnement, expédition… Marc Deprez, responsable HSE (hygiène, sécurité, environnement), explique qu’il s’agit «d’un artisanat de taille industrielle» exigeant des opérations de contrôle et de rectification en permanence pour éviter les pertes et rester dans les normes de fabrication et de qualité. «La céramique est une matière vivante», résume-­‐t-­‐il, expliquant que c’est après la cuisson qu’apparaît la vraie teinte. Il parle du taux d’humidité à maintenir à 5%, des phénomènes de rétraction de la matière, de l’importance de l’espace des «nuanceurs», la dernière étape avant le conditionnement. Gros investissements. Depuis deux ans, la direction de Desvres a investi pour moderniser les lignes de production. Pascal Bouckaert cite le chiffre de 14 millions. Ils ont porté, par exemple, sur une presse de 170 tonnes (de 200 bars de puissance, avec amélioration des cadences et des volumes) ; un séchoir de dernière génération ; un émaillage digital avec des imprimantes numériques placées dans des espaces climatisés ; un four à gaz, à deux niveaux de cuisson, moins vorace en énergie avec refroidissement forcé, d’une longueur de 115 m. 53 Stratégie nouvelle. Ces efforts visent, explique-­‐t-­‐il, à développer l’exportation. Celle-­‐ci représente actuellement 15% (vers la Belgique, l’Allemagne, la Grande-­‐Bretagne, le nord de l’Europe). L’objectif est d’atteindre les 30% dans les deux ans. Précisons que les clients de Desvres céramique sont des architectes, promoteurs, constructeurs, grands comptes du tertiaire, carreleurs et particuliers servis à travers un réseau de négoces généralistes et spécialistes. On y retrouve les grandes surfaces du bricolage ainsi que des spécialistes détaillants du bâtiment et du carrelage. L’entreprise évalue à 800 le nombre de ses points de distribution en France. L’exportation n’est cependant pas le seul objectif. L’entreprise veut aussi développer son image auprès du grand public à l’international. Même si l’interlocuteur direct de Desvres est professionnel, 50% de la clientèle finale se compose de particuliers. Et Pascal Bouckaert note au passage que le «marché institutionnel» est à la baisse. Cette orientation touchant à la communication et au marketing est récente. Elle s’est traduite par l’organisation d’une visite pour les élus locaux, le développement des liens avec le monde universitaire, l’adoption d’un logo «French style, world tiles» (tiles voulant dire “carreaux”), la mise en avant de l’ “Origine France Garantie” (obtenue en décembre 2014) à l’image de constructeurs automobiles. «Le client final est maintenant sensibilisé. C’est pour cela que l’on insiste sur notre identité française afin de nous démarquer de nos concurrents italiens et espagnols.» Organigramme La SA Desvres carrelage, vaste site industriel de Louvroil en bordure de la Sambre, est une filiale de Cofrac, entité administrative organisée sur deux établissements : un à Boussois (entre Maubeuge et Jeumont) et un à Desvres (le site historique du Pas-­‐de-­‐Calais). Rappelons que l’histoire de Desvres a commencé en 1863 avec la création d’une première usine de faïence dans la commune qui a donné son nom à l’entreprise en 1983. Cofrac regroupe en fait deux filiales complémentaires : Desvres carrelage (qui dispose d’un magasin d’usine à Longfossé, dans le Pas-­‐de-­‐Calais) et aussi Cermix, où l’on fabrique colles et joints (ce que l’on appelle les produits de mise en œuvre) et qui est répartie sur trois établissements (un à Desvres, un à Feignies, près de Maubeuge, et un à Sorgues, dans le Var). Le site de Louvroil emploie environ 200 personnes, le groupe totalisant environ 400 salariés. Il y a aussi des implantations en Italie (Cofrac Italia qui gère le négoce du carrelage) et en Suisse (Cermix Suisse). Depuis 1995, Cofrac a été reprise par le groupe belge Koramic industries. B. Krieger 54 Radins.com (web) 13 novembre 2015 Les opticiens proposeront bientôt des lunettes entièrement gratuites ! Les 33 millions de porteurs de lunettes français vont bientôt pouvoir faire des économies. 7 500 opticiens commercialiseront dans quelques mois des paires de lunettes avec des verres et des montures de qualité, sans que le client n'ait un centime d'euro à débourser... Le "reste à charge" moyen est de 208 € Certes, les mutuelles complètent le (ridicule) forfait de la Sécurité Sociale, quand il s'agit de changer de lunettes, soit parce que votre vue a évolué, soit parce que les lunettes sont cassées. Sauf que, même après intervention de la mutuelle, il reste en moyenne 208 € à débourser ! Ce qui, à l'échelle d'une famille dans laquelle plusieurs membres portent des lunettes, commence à faire rapidement une sacrée somme. Résultat, toute une frange de la population porte des lunettes à bout de souffle, ou encore doit se contenter de "loupes de vue" vendues entre 10 et 30 € en pharmacie, voire, dans les gadgeteries et les drogueries... Dramatique. L'offre Prysme : des lunettes gratuites, d'une valeur de 100 à 500 € Tout cela sera bientôt fini. Les mutuelles ont décidé de prendre les choses en main, et ont signé avec 7 500 opticiens un contrat qui prendra effet dans quelques mois. Quels changements pour le consommateur porteur de lunettes ? Simple : ces opticiens s'engagent à leur vendre, s'ils le demandent, des paires de lunettes à prix contrôlé, baptisées "Prysme", partant de 100 € et allant jusqu'à 500 €. Des lunettes aux montures "Origine France Garantie", avec des verres de marque. Le truc, c'est que ces paires de lunettes sont directement fournies par les mutuelles ! Elles en contrôlent donc le prix, et la qualité... Et en échange, le consommateur n'aura pas un centime à débourser ! Ces paires de lunettes lui seront données, en fonction du montant remboursé par sa mutuelle. Même les lunettes à 100 € seront des lunettes à qualité garantie ! Elles seront accessibles aux assurés sociaux couverts par la CMU-­‐C, notamment. Autant dire que le marché de l'optique sera révolutionné par cette offre, si tout le monde se rue dessus... Jean-­‐Baptiste Giraud 55 Drôme Hebdo (web) 15 novembre 2015 Le label Origine France Garantie À quelques pas du pavillon drômois se trouvait l’espace « Origine France Garantie » regroupant une vingtaine d’entreprises ayant obtenu ce label qui garantit l’origine française des produits de tous secteurs et gammes confondus. Ce label a été créé il y a moins de 5 ans avec pour objectif de permettre au consommateur d’avoir une information claire et transparente sur l’origine d’un produit, en se différenciant de l’appellation « Made in France » et autres labellisations trop floues qui peuvent induire le consommateur en erreur. Le label Origine France Garantie s’impose comme le seul et unique label transversal et de certification de l’origine française, et permet aux entreprises qui ont maintenu ou relocalisé leur outil de production en France, de le valoriser d’une manière forte et beaucoup plus efficace. Mais attention le sésame n’est pas facile à obtenir et est attribué après un audit exigeant effectué par un organisme certificateur. Aujourd’hui, seul le label Origine France Garantie est donc en mesure de garantir l’origine française d’un produit avec deux conditions principales : qu’au moins 50 % du prix de revient unitaire du produit soit acquis en France, et que le lieu où le produit prend ses caractéristiques essentielles soit situé en France. À ce jour, plus de 1 500 gammes de produits ont été labellisées dans plus de 450 entreprises. Quelques-­‐unes étaient donc présentes sur le Salon du Made in France dont leux deux Drômois Lafuma Mobilier (mobilier de jardin à Anneyron), et 1 083 (jeans et chaussures éco-­‐conçus et fabriqués « à moins de 1 083 km de chez vous », à Romans). 56 BatInfo (web) 17 novembre 2015 Imerys Toiture élargit son offre en intégrant Profimo Une gamme de produits la plus complète du marché, innovante et répondant aux évolutions du marché avec une production “Origine France Garantie”, sur ses 12 sites de production, telle est l’approche métier d’Imerys Toiture en réponse aux mutations et changements dans le secteur du bâtiment. Dès le 1er novembre Imerys TC, par le biais de sa marque commerciale Imerys Toiture, leader français des tuiles en terre cuite, a procédé à l’acquisition de la société Profimo, fabricant français de composants techniques pour le bâtiment. Avec cette nouvelle filiale, Imerys Toiture développe et renforce son offre pour apporter une réponse globale aux attentes des professionnels, et s’adapter aux nouveaux enjeux de l’habitat de demain. C’est en poursuivant son plan stratégique à 5 ans que l’entreprise confirme son positionnement privilégié auprès des acteurs de la toiture et de la façade en acquérant Profimo, fabricant français de composants techniques pour le bâtiment, facade, cloison, toiture. L’acquisition de cette société permettra de proposer à ses clients des produits techniques, innovants, qui répondent aux évolutions du marché (économiques, réglementaires...). " Grâce à cette intégration nous confortons notre ancrage français et notre engagement envers les acteurs du bâtiment. Toujours soucieux de proposer des solutions performantes, créatrices de valeurs et répondant aux exigences du marché, nous complétons notre portefeuille d’offres. Cette nouvelle gamme d’offre est clarifiée grâce à une nouvelle stratégie de communication et un nouveau positionnement de marque que nous dévoilons à BATIMAT. Plus que jamais, nous innovons et relevons les défis de demain au travers d’un nouveau regard " explique Pierre Jonnard, le président d’Imerys TC. Article dans son intégralité : http://batinfo.com/actualite/imerys-­‐toiture-­‐elargit-­‐son-­‐offre-­‐en-­‐
integrant-­‐profimo_3915 57 L’Info Expoprotection (web) 18 novembre 2015 Extinction incendie : l'innovation à pas mesurés (…) De son côté, Eurofeu adopte un schéma industriel 100% intégré. Ce groupe de 1.000 personnes (90 millions d'euros de chiffre d'affaires 2014), dont le siège social est situé à Senonches (Eure-­‐et-­‐Loire), détient ses propres moyens de production, notamment après le rachat, il y a 16 ans, de la société Chevalier Bertrand à Moulins (20 personnes) dans l'Allier qui est spécialisée depuis 90 ans dans l'emboutissage profond. Eurofeu maîtrise l’ensemble de son schéma industriel « Son expertise industrielle s'applique à la fabrication non seulement des extincteurs mais aussi des réservoirs pour l'automobile, les camions et les bouteilles de gaz. Notre fabrication est totalement intégrée. A cet égard, nous avons obtenu le label Origine France Garantie. Ce qui fait de nous le premier fabricant français d'extincteurs à l'avoir obtenu », déclarait l'an dernier Michel Lahouati, le PDG du groupe qui fabrique annuellement 550.000 extincteurs eau, poudre et CO2 de 1kg jusqu'à 150 kg. Le groupe s'apprêterait à lancer prochainement un système de valve révolutionnaire. On n'en saura pas plus... (…) Article dans sa totalité : http://www.info.expoprotection.com/site/FR/L_actu_des_risques_malveillance__incendie/Zoom_ar
ticle,C1795,I1602,Zoom-­‐979824444e578033dc96e26a128cb5be.htm 58 Net Iris (web) 18 novembre 2015 "Made in France, "Fabriqué en France", "Origine France".... comment ne pas se perdre parmi les nombreuses indications de produits d'origine française ? L'origine française des produits a souvent de l'importance aux yeux des consommateurs français car ils l'associent souvent à des valeurs de qualité et de sécurité d'usage du produit, de respect des Droits de l'homme, de soutien à l'emploi et à l'économie nationale, de respect de l'environnement,... De nombreuses études l'ont démontré : l'apposition de l'origine française sur un produit entre en compte dans les décisions d'achat et apporte une réelle valeur ajoutée au produit. Aujourd'hui, 77% des Français sont prêts à payer plus cher pour acheter français et 95 % d'entre eux estiment qu'acheter un produit fabriqué en France est un acte citoyen permettant de soutenir l'industrie nationale. Depuis 2013, suite à l'appel lancé par le ministre du redressement productif, les produits fabriqués sur le territoire ont été mis en avant afin d'encourager le consommateur à acheter des produits fabriqués en France et ainsi conforter les entreprises dans leur choix de s'implanter ou se réimplanter sur le territoire français, et ainsi maintenir ou créer de l'emploi. Dans un premier temps, certains points de vente ont alors dédié un rayon de leur magasin à la mise en avant du "Made in France" principalement pour les produits alimentaires. Pour autant, le problème de la provenance des produits s'est vite posé car celle-­‐ci n'apparaissait pas toujours très clairement. Le logo indiquant l'origine du produit est souvent perçu par le consommateur comme une allégation commerciale, supposée être gage de la traçabilité, de la qualité du produit et pouvant être contrôlée et sanctionnée par les pouvoirs publics. La multiplication de différents labels a pu s'avérer contre-­‐
productive, en entraînant un sentiment de défiance des consommateurs. Le label "made in France" Est-­‐ce qu'un produit "made in France" est un produit dont les matières premières viennent de France, ou faut-­‐il également que l'assemblage et la conception soient réalisés en France ? La question de la détermination de l'origine est complexe, d'autant plus qu'il n'existe pas de définition juridique du "made in France". Pourtant, certains produits doivent obligatoirement indiquer leur origine, comme c'est le cas notamment pour la viande bovine, les fruits et légumes, les poissons. En revanche, pour d'autres produits, une entreprise qui souhaite indiquer la provenance doit se conformer au "principe d'origine non préférentielle" appliquée par la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI) et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur le marché intérieur lors de la commercialisation. Ces règles communautaires établissent qu'une marchandise pour laquelle sont intervenus 2 ou plusieurs pays dans sa production est originaire du pays où a eu lieu la dernière transformation substantielle ayant abouti à la fabrication d'un produit nouveau ou représentant un stade de fabrication important. 59 Cette règle d'origine non préférentielle est cependant perçue comme étant insuffisante par certains professionnels qui ont alors pris l'initiative de se regrouper pour créer des "labels "en fonctions de critères plus ou moins contraignants : Ø sont de simples allégations déclaratives les labels qui ne répondent à aucun cahier des charges précis ; Ø sont soumis à des mesures de contrôles périodiques, les labels qui ne peuvent être utilisés que sous réserve du respect d'un cahier des charges établis. Vous avez certainement déjà rencontré ce label Origine France Garantie qui est celui qui, actuellement, garantit le plus haut degré d'exigence de l'origine française de tout type de produit et se distingue des simples allégations commerciales éventuellement contrôlables. En effet, pour que ce logo puisse être apposé sur un produit, ce dernier doit notamment "acquérir ses caractéristiques essentielles en France" et 50% du prix unitaire de revient doit être acquis en France. Garantie supplémentaire : un audit de certification est obligatoirement réalisé, tous les ans, par un tiers agréé. Chloé Vialle 60 Vivre les Vosges ensemble 18 novembre 2015 61 La Tribune Objectif Aquitaine (web) 19 novembre 2015 Etoiles du commerce : le palmarès de la 4e édition Portée par la Caisse d'épargne Aquitaine Poitou-­‐Charentes et la Ronde des quartiers, la 4e édition des Etoiles du commerce et de l'artisanat de Bordeaux a récompensé quatre entreprises hier soir. Plus de 300 invités ont participé hier jeudi à la soirée de gala organisée par la Caisse d'épargne Aquitaine Poitou-­‐Charentes et l'association la Ronde des quartiers à la Chambre de commerce et d'industrie de Bordeaux. Les Etoiles du commerce cherchent à mettre en lumière le commerce de proximité. Lors de cette 4e édition, 150 dossiers étaient en compétition et ont recueilli les votes du public sur le site Internet dédié. Voici les lauréats. Etoile de l'entrepreneur : Jeux Descartes La boutique de François Décamp, installée rue des Trois-­‐Conils à Bordeaux, est spécialisée dans la vente de jeux de sociétés actuels et offre des conseils personnalisés depuis plus de 20 ans. Elle se distingue également par une offre très large et avec des soirées jeux le jeudi soir permettant de découvrir gratuitement les dernières nouveautés. Etoile de l'innovation : Herbéo L'entreprise de François Petitet propose un concept unique dédié aux plantes et aux hommes avec un espace commercial de produits naturels, un atelier, des conférences et une exposition sur la relation plante-­‐homme... au 31 rue des Ayres. Etoile de la RSE : Atelier Viacroz Ouvert depuis plus de 30 ans, l'Atelier Viacroze propose un service de réparation en maroquinerie unique à Bordeaux (23 rue de la Devise). Fille de cordonnier, Emilie Viacroze s'est spécialisée dans la réparation des parapluies mais s'occupe aussi des sacs à main, ceintures, vestes... Coup de cœur du jury : Smuggler Smuggler, boutique labellisée "Origine France Garantie", est spécialiste du prêt-­‐à-­‐porter sur mesure et notamment des costumes sur mesure. Le point de vente bordelais est dirigé par Dorothée Adam Mikaël Lozano 62 La Minute d’Emy (blog) 20 novembre 2015 Les infusions bio FLOREL Petit focus forme et bien être aujourd’hui. J’ai envie de vous faire découvrir les infusions bio FLOREL (100% des plantes Bio sont cultivées en France). Il est vrai que certains sont plus café, d’autres plus thé… Eh bien moi, je suis infusion ! J’ai en effet un amour absolu pour les infusions qui m’aident à me détendre et à me relaxer. J’en ai une dizaine de variétés dans mon placard et j’adore tester des nouveautés avec une préférence pour les infusions detox qui permettent d’éliminer plus facilement. Alors aujourd’hui, j’ai eu envie de vous faire partager ma passion pour les infusions. En effet, le temps est au cocooning et, dès que l’envie m’en prend, je pioche parmi mes nombreuses boîtes selon mon humeur ou le moment de la journée; souvent, c’est tout simplement devant mon pc pendant que je visite la blogosphère. J’ai découvert la marque Florel par hasard en surfant sur internet, et j’aime beaucoup le concept de leurs infusions. Florel, c’est une sélection de 11 millésimes 100% issus de l’agriculture biologique et labellisés «Origine France Garantie». La marque garantit la provenance et la qualité à la française de ces infusions de luxe. 63 Chaque millésime est un voyage au cœur des saveurs, j’ai pu tester les infusions : Je me relaxe : un mélange de mélisse, camomille, aubépine et valériane pour un effet relaxant. Je me détoxe : un mélange de menthe poivrée, ortie et pissenlit pour un effet détoxifiant. Je dors : un mélange de verveine, tilleul, mélisse et aubépine pour passer une soirée sous le signe de la détente. J’ai un coup de cœur pour l’infusion « Je dors » qui m’a fait passer une très bonne nuit la nuit dernière. Toutes ces infusions ont des vertus relaxantes et ont très bon goût ! Il n’y a plus qu’à faire votre choix. Prix : la boite de 14 sachets – 9,90 € Site internet : http://www.florel.fr/ Emilie 64 La Nouvelle République (web) 23 novembre 2015 Les ambassadeurs s'étoffent Aux 4.700 Deux-­‐Sévriens déjà inscrits pour faire la promotion de leur département s’ajouteront les entreprises converties au système. Tout est parti d'une étude de TNS-­‐Sofres, montrant que 80 % des visiteurs des Deux-­‐Sèvres sont hébergés en famille ou chez des amis. Ce qui a donné l'idée à l'Agence de développement touristique (ADT) de faire de ces hôtes des ambassadeurs du département, récompensés par des réductions sur l'accès à des sites, à des restaurants, à des produits. A ces accompagnateurs échoit la mission, dixit Romain Dupeyrou, président de l'ADT, de « faire découvrir notre territoire dans toutes ses composantes ». " Pour le made in Deux-­‐Sèvres " Depuis la mise en place du dispositif en avril 2014, l'idée a prospéré dans les chaumières, au vu, un an et demi plus tard, de l'existence de 4.700 ambassadeurs (3.000 fin 2014). Parallèlement, l'ADT a convaincu 100 partenaires de rejoindre le réseau (sites de visite, de loisirs, restaurants, commerces, etc.). Le 12 novembre dernier, à la savonnerie Savons et Senteurs à Lhoumois, 11 sociétés ont consacré l'entrée du monde des entreprises dans la partie, avec en prime l'adhésion des trois chambres consulaires. Avec la chambre d'agriculture, le réseau Bienvenue à la ferme s'engage progressivement (10 producteurs inscrits sur un potentiel de 60). La chambre de métiers veut jouer la carte de la qualité, au travers des métiers de bouche et de l'artisanat d'art. La chambre de commerce et d'industrie fait les yeux doux à ses ressortissants labellisés (label d'Origine France Garantie, entreprises du patrimoine vivant). L'affaire semble condamnée au succès, puisque les offres promotionnelles réalisées à ce jour ont connu un taux d'occupation de 85 %, en réunissant de 6 personnes pour des ateliers culinaires à 30 personnes dans des visites d'entreprise comme Body Nature. « A partir du prisme du tourisme, la formule prend de l'ampleur avec les entreprises », peut déjà constater Romain Dupeyrou, dont l'objectif de 5.000 ambassadeurs en 2015 paraît du coup modeste. Pré-­‐annoncée comme « la Route des saveurs et des savoir-­‐faire », l'opération fait bouger les lignes consulaires « en désacralisant, décrit l'ADT, l'univers des entreprises ». L'Agence envisage de visiter un centre d'appel et une caserne de pompiers, la Société d'horticulture et des structures ouvrant l'univers des carrières. Bref, la quête de « la valeur ajoutée », chère à Patrice Coutin, vice-­‐président de la chambre d'agriculture, rejoint le souci du président de l'ADT de « promouvoir le made in Deux-­‐Sèvres ». Daniel Dartigues 65 Acuité (web) 23 novembre 2015 Sensee ouvre son deuxième magasin en plein centre de Marseille Marc Simoncini choisit une nouvelle ville cosmopolite pour l'implantation de son deuxième magasin. Après le quartier des Halles à Paris (75), c'est à Marseille (13) que l'enseigne Sensee vient d'ouvrir, au 78 rue Saint-­‐Ferréol (6ème arrondissement). Il s'agit de la plus grande voie piétonne de la ville. Reliant la Canebière à la Préfecture, cette principale artère commerçante draine une foule compacte autour de boutiques de prêt-­‐à-­‐porter et des grandes enseignes. Sensee remplace Stuff e-­‐Reparation, une boutique d'accessoires pour téléphones portables. Design moderne et installation originale Le concept reste le même. Comme pour son magasin parisien, toutes les montures sont à 49 euros, fabriquées dans le massif du Jura et labellisées Origine France Garantie (OFG) par Bureau Veritas. Les modèles sont présentés par formes : Ro. pour rondes, Re. pour rectangles, Gr. pour grandes… L'espace de vente se veut moderne et lumineux. La ressemblance avec Apple, qui a déjà inspiré Lunettes pour tous, est frappante. L'ouverture de ce deuxième point de vente démontre une nouvelle fois que Marc Simoncini change son fusil d'épaule après l'échec de son site pure player sensee.com. 66 PA Sport (web) 23 novembre 2015 Une entreprise Ollioulaise déjà lauréate avec le Jeu de l’UEFA EURO 2016 Elle vous donne rendez vous le samedi 28 novembre à 16h… C’est une entreprise Ollioulaise, la société Apicoove, installée chemin Picoove au quartier Quiez, qui a signé la licence officielle pour développer un jeu de société EURO 2016. Conçu et fabriqué en France, (l’impression à Bourgoin Jallieu, le thermoformage à Lyon et Oyonnax, le cartonnage à Romans) ce jeu de société propose aux enfants de 6 à 10 ans de visiter 22 sites touristiques français sur le chemin des 10 stades où se dérouleront les matchs de l’EURO 2016. Pouvant accueillir jusqu’à 6 joueurs, le plateau de jeux se veut ludique et éducatif. Labélisé » Origine France Garantie « , le jeu crée par Guillaume Nanot, qui conçoit des jeux de société depuis plus de 25 ans, est déjà disponible pour les fêtes de Noël. Les boîtes sont distribuées dans tous les pays francophones. « Compte-­‐tenu de la dimension universelle de l’événement UEFA EURO 2016™ nous avons privilégié les Maisons de la Presse pour leur incomparable implantation (17.000 points de vente) et le site Amazon.fr pour la praticité de l’achat en ligne. Plus particulièrement pour les français de l’étranger qui voudront se procurer le jeu », explique Guillaume Nanot. La société Apicoove a aussi gagné le droit d’exploiter un jeu des 7 familles qui met en scène la mascotte et permet aux joueurs de 4 à 8 ans de tout savoir sur les équipes qui ont déjà gagné la compétition. Pour faire honneur à sa commune Guillaume Nanot organise avec la Maison de la Presse d’Ollioules une présentation des jeux le 28 Novembre à 16 heures dans la salle de la Justice de Paix située 11 rue de la République à Ollioules. Un tirage au sort permettra aux enfants de gagner un exemplaire numéroté unique dédicacé des jeux officiels de l’EURO 2016. Gilles Carvoyeur 67 Men’s Up (web) 24 novembre 2015 1083 x Smuggler : pour l'amour de la France Quand deux marques made in France s'allient, le résultat est forcément à la hauteur. La preuve avec la veste 701. Une pièce en jean sur-­‐mesure, conçue pour l'homme urbain, et pensée pour s'accorder avec toutes les occasions de la vie quotidienne. D'un côté 1083, jeune griffe de prêt-­‐à-­‐porter innovante et écologique lancée avec succès sur internet à partir d’un pari fou : construire la marque grâce aux précommandes des 500 premiers internautes. De l'autre, Smuggler, atelier haut de gamme dont le label Origine France Garantie (OFG) certifie de l'origine du savoir-­‐faire des costumes et autres gilets sur-­‐mesure de la maison. La collaboration singulière de deux marques au potentiel évident et à l'ADN 100% français. En résulte une veste en denim 98,4% coton bio à la doublure teintée et tissée dans la région de la Loire (la confection complète a été effectuée en Haute-­‐Vienne). Un modèle capsule disponible en 6 tailles différentes (4 longueurs de bras et de bustes sont proposées). Laetitia Pinon 68 Tout pour les femmes (web) 24 novembre 2015 Achats Origine France : le point sur les labels Si on aime bien acheter sans se ruiner, on préfère encore acheter des produits de qualité fabriqués avec un vrai savoir-­‐faire, qu’on garde plutôt qu’on ne jette. Ne préférez-­‐vous pas savoir ce que vous achetez en connaissant le vendeur parce que le produit a été fabriqué à deux pas de chez vous et non au bout du monde? Bref la mention « fabriqué en France » a de plus en plus de valeur y compris sur le plan sonnant et trébuchant. 77 % des français selon un sondage IFOP Atoll seraient prêts à payer un peu plus cher pour un produit français de France, ce qui veut dire élaboré par des entreprises françaises. D’autant que le made in France est synonyme de savoir-­‐faire et de qualité. Il a même été créé une Fédération Indépendante du Made In France et un Label France Cybersécurité. Il existe aussi le Label France pour des entreprises qui veulent promouvoir leurs actions à l’international. Le rayonnement de notre pays ne s'arrête pas qu'au luxe et à la haute couture. Seulement voilà, la mention « made in France » est assez floue. Comment se retrouver parmi tous les indications « françaises » ? Petit point sur des labels hors alimentation. LE PRINCIPE : AUCUN Le marquage d’origine est facultatif en France hors les produits agricoles ou alimentaires pour des questions sanitaires. Mais si des produits correspondent à la définition du Made in France, conformément à l’article 39 du Code des douanes communautaires, il est possible d’apposer une mention valorisante évoquant une fabrication française (par exemple: « Fabriqué en France », « Made in France », « Produit français »). Mais souvent ces mentions ont des critères assez flous qui ne sont pas vérifiés par un organisme indépendant. Scandales, questions, le consommateur n’a plus vraiment confiance dans la réalité de la mention "Fabriqué en France". NOUVEAU LABEL ORIGINE FRANCE GARANTIE L’ancien ministre et député Yves Jégo est l’auteur d’un rapport sur la Marque France, En finir avec la mondialisation anonyme-­‐la traçabilité au service des consommateurs et de l’emploi. Fort de son expérience, il a créé pour promouvoir la marque France, l’association Pro-­‐France et le label Origine France Garantie. Contrairement à l'agriculture biologique qui a le label AB, et alors que l'éco-­‐label européen apparaît sur des produits et pour des services répondant à certains critères environnementaux, aucune labellisation transversale et certifiée de l'origine, n'existe en France. 69 Pro-­‐France répond à deux préoccupations : Fournir une information claire et transparente au consommateur qui souhaite connaître l'origine d'un produit et valoriser le maintien, le développement ou le retour d'activités productives en France pour les entreprises qui souhaitent le faire de manière efficace. Les mentions de type « Made in France », « Fabriqué en France » ou « Origine France » ne revêtent aucun caractère d'obligation (sauf sur certains produits dont le nombre est très limité : miel, huile d'olive, fruits et légumes...). Origine France Garantie (OFG) décerné par Pro France veut créer une marque interprofessionnelle incluant produits alimentaires comme non alimentaires, diffusée sur le maximum de produits, plus visible et plus rapidement connue et reconnue du consommateur. Pour bénéficier de ce label, deux critères sont retenus par l’association : -­‐
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50% du prix unitaire de revient doit être acquis en France (somme de tous les coûts supportés pour la production d’un produit -­‐ hors frais de marketing) Le produit doit prendre ses «caractéristiques essentielles» en France, lesquelles sont définies par un collège d’experts sectoriels… La production ou la fabrication doivent être réalisées en France. Les critères sont vérifiés par un organisme indépendant.
Brandt, Kronembourg, la brasserie française, ... ont demandé et obtenu ce label comme beaucoup d'autres PME. Article dans son intégralité : http://www.toutpourlesfemmes.com/shopping/achats-­‐origine-­‐france-­‐
le-­‐point-­‐sur-­‐les-­‐labels 70 Acuité (web) 25 novembre 2015 Krys Group s’enrichit de « e-­‐Protect » pour limiter les effets nocifs de la lumière bleue Les éclairages à LED (diodes électroluminescentes) sont présents dans nos ordinateurs, smartphones ou télévisions. Problème : ils contiennent une part importante de lumière bleue susceptible d’avoir des effets nocifs pour la santé visuelle. Les principaux risques : le vieillissement prématuré de la rétine et du cristallin. Autres conséquences : troubles du sommeil, la fatigue, déficit d’attention ou de concentration... Fort de ce constat, Krys Group lance un traitement baptisé e-­‐Protect, qui a pour objectif de limiter les effets nocifs de la lumière bleue. « Notre volonté est de répondre à une problématique de santé visuelle encore méconnue », fait savoir Jean-­‐Pierre Champion, directeur général de la coopérative. Et de poursuivre : « En 2016, nous prévoyons la production de 200 000 verres correcteurs bénéficiant de ce traitement et, au total, plus de 100 000 porteurs de lunettes vont pouvoir profiter de cette innovation ». Comment ? A travers l’offre « Perfekt Blue » déclinée sur la gamme Kalysté 2.0, fabriquée à Bazainville (Yvelines) et labellisée Origine France Garantie. Le traitement e-­‐Protect est commercialisé à partir de 75 euros le verre en unifocal, pour un premier équipement, et 20 euros pour une 2ème paire avec une fonctionnalité « écran ». Notons que les verres traités contre les rayures bénéficient également d’un antireflet haut de gamme avec un antistatique. 71 1001 Startups (web) 27 novembre 2015 Startup : le made in France est-­‐il bankable ? En 2012, Arnaud Montebourg signe son plus grand coup d’éclat, une photo sur laquelle il porte une montre 100% française, une marinière et un robot de cuisine lui aussi 100% made in France. Au-­‐delà de la symbolique et du comique de cette photo, l’opération de communication est une réussite et le made in France, parfois oublié revient sur le devant de la scène. Mais 3 ans plus tard, où en est-­‐on ? De plus en plus de startups, se lancent sur ce créneau. De l’e-­‐boutique, en passant par le fabricant de chaussures de sport jusqu’à l’opticien, tous les secteurs veulent surfer sur la vague du made in France. Simple argument marketing ou véritable axe stratégique, pour certain c’est un véritable succès, pour d’autre la désillusion n’en est que plus grande. C’est ainsi le made in France fait vendre, mais à quelles conditions ? Une startup peut-­‐elle se lancer facilement sur le made in France ? Comment en faire un argument marketing puissant ? Enfin, est-­‐ce toujours « bankable » de faire du made in France ? La valeur ajoutée made in France 100 €. C’est la somme minimum supplémentaire que les ménages devaient débourser s’ils achetaient 100% made in France. Sur la scène internationale le made in France se résume très souvent à un sac à main de luxe ou un avion de chasse. Sans tomber dans les clichés, nous ne pouvons que constater que les produits français sont réputés pour leur fiabilité et leur qualité. Souvent, ils sont chers aussi. 100 €. C’est la somme minimum supplémentaire que les ménages devaient débourser s’ils achetaient 100% made in France. 72 « Le prix d’achat est plus élevé, mais le produit a en moyenne une durée de vie et une fiabilité 3 fois supérieure et donne un sentiment de sécurité » explique Romain Davignon, président fondateur de 100% made in France. La France, pays du luxe par excellence. La valeur ajoutée du made in France réside aussi dans le savoir-­‐faire. Le Slip Français s’appuie notamment sur les compétences de l’industrie de la lingerie française. Le pari de la startup était simple, dépoussiérer un produit réputé vintage, raconter une belle histoire et le fabriquer en France. Quatre ans après la création de la société, le Slip Français a vendu plus de 50 000 slips made in France. On peut notamment lire sur leur site que « le Slip Français fait aujourd’hui la démonstration qu’on peut produire, vendre et construire une aventure entrepreneuriale aussi ambitieuse que sympathique, entièrement en France en étant innovant et créatif en utilisant les outils de notre époque. Dans le Slip, ces 2 mondes se réconcilient et se redécouvrent avec plaisir. » Innovation et créativité, voilà les maitres mots. Valéry Giscard d’Estaing disait dans les années 1970 : « la France n’a pas de pétrole, mais elle a des idées ». Il faut le dire, la principale problématique du made in France reste la matière première. Armor Lux, par exemple, fameux fabriquant de la marinière Montebourg ne peut plus produire à 100% en France certains de ces produits, car des métiers, des produits et des savoir-­‐faire ont disparu. C’est par exemple le cas des 400 bobines de fil coton nécessaire à la réalisation des 5 000 t-­‐shirts de campagne du Modem « Irrésistible français » de 2012, qui ont été importé d’Italie et d’Allemagne. Un produit donc à 88% made in France selon nos calculs. Le made in France comme argument marketing Pour qu’un produit soit considéré made in France et puisse bénéficier du label « Origine France Garantie » le produit doit prendre ses caractéristiques essentielles, sa forme distinctive, en France, et justifier que 50% à 100% de son prix de revient unitaire soient acquis en France. Si vous souhaitez vivre 100% français, vous n’aurez pas de réfrigérateur. Ne soyons pas dupes, si les marques jouent la carte du made in France, ce n’est pas juste parce qu’elles se sont découvert des valeurs. Depuis, la campagne présidentielle de 2012, durant laquelle François Bayrou en avait fait son cheval de bataille, le made in France s’impose dans le débat politique et économique. Il devient aussi le meilleur argument pour expliquer que le chômage est la faute des entreprises qui délocalisent… Aujourd’hui, 60% des consommateurs considèrent qu’acheter made in France est un acte citoyen et un sur deux favorise une production française quand il en a le choix. Oui, tous les produits n’existent pas en made in France, par exemple si vous souhaitez vivre 100% français, vous n’aurez pas de réfrigérateur, ni de coupe-­‐ongles. Gênant. Le documentaire de Benjamin Carle « l’année ou j’ai vécu 100% français », diffusé l’an dernier sur Canal+ en est la parfaite illustration. Ce nouveau patriotisme économique, les entreprises et autres startups l’ont bien cerné, et en abusent ouvertement pour booster leur campagne marketing. Peugeot par exemple, dans l’automobile, si on est un adepte du « patriotisme économique », mieux vaut acheter une Toyota Yaris qu’une Peugeot 208. La première est entièrement produite dans le nord quand la deuxième provient des pays de l’Est. La publicité de la Toyota reprend d’ailleurs les codes du made in France avec La Marseillaise et le Bleu blanc rouge, il ne manque plus que le coq. « Au tout début nous étions perçus comme des extrémistes économiques avec notre étendard du made in France » – Romain Davignon 73 Si le made in France est un argument marketing en interne, il le devient aussi à l’export. « La french touch » n’est pas valable que pour la musique électronique. « Nous avons des ventes au Japon, au Canada, en Allemagne, pourtant fief des grandes marques de sport concurrentes, car les clients sont sensibles à notre qualité et notre savoir-­‐faire » explique Christophe Pinet, président fondateur de Milémil, fabriquant de chaussures de football 100% made in France. Le marketing nous invite à acheter hexagonal pour combattre le chômage, entre la surenchère de drapeaux bleu-­‐blanc-­‐rouge sur les emballages, et les campagnes de pub aux accents franchouillards, Findus osant même le « Préférez une boîte qui maintient l’emploi en France ». Se positionner en combattant du chômage pour faire oublier que l’on mange du cheval, l’art du marketing. Le made in France face à la concurrence étrangère Une qualité certaine, une image positive et le soutien de tout un pays, les produits made in France ont tout pour eux, pourtant ils subissent la concurrence étrangère de plein fer. À titre d’exemple, un salarié de l’industrie en France à 40% de chance de travailler pour une entreprise étrangère ou une filiale. Les industries made in France sont quasi inexistantes. Les entreprises historiques arrivent à contrer cette concurrence, mais pour les startups qui se lancent sur le made in France le combat semble déséquilibré. Le salarié français est productif ce qui justifie son prix. « Nous avons dû repartir de zéro, car depuis des années il n’y a plus de production de chaussure de football en France. Heureusement, à Romans, l’industrie de la chaussure existe encore et nous avons pu nous adapter avec des modèles de chaussures de ville, mais face à des concurrents comme Adidas ou Nike… » explique Christophe Pinet, fondateur de Milémil. Notre phase de désindustrialisation et notre tertiarisation de l’économie compliquent les choses. « Nous avons dû tout réinventer et nous produisons aujourd’hui une chaussure de foot 100% française, avec des matières nobles. Nous sommes certes plus chers, la paire de crampons est à 249 euros, mais quand une paire dure en moyenne un an, nos premières paires vendues, qui ont deux ans d’âge sont encore en parfait état.» Conclut Christophe Pinet, qui sait très bien que les 7 millions de paires de chaussures de football vendues par Adidas sont irrattrapables malgré le drapeau bleu blanc rouge sur la boite. La chaussure de foot made in France 74 Puis nous avons quelques atouts à faire valoir en France : le coût modéré de l’électricité, le crédit d’impôt recherche et surtout la productivité des salariés, oui le salarié français est productif ce qui justifie son prix. « Pour une jeune entreprise c’est compliqué de se lancer sur le made in France, mais si le produit est innovant et qualitatif, on peut fabriquer en France. Il faut que ce soit une stratégie bien calculée, mais avec un beau packaging, une belle histoire et de la qualité tout se vend » selon Christophe Pinet. Made in France, effet de mode ? Les entreprises font du made in France parce qu’elles y retrouvent un intérêt économique certain Le made in France n’est pas qu’un effet de mode. Nous avons pris conscience que si nous voulions créer de la richesse et améliorer la santé économique de notre pays, il fallait que nous consommions français. « Au tout début nous étions perçus comme des extrémistes économiques avec notre étendard du made in France, mais les mentalités changent aujourd’hui. On assiste aujourd’hui à des relocalisations et il ne faut pas croire que les entreprises font cela pour l’image, elles le font parce qu’elles y retrouvent un intérêt économique certain » précise Romain Davignon. En effet la liste s’allonge, Rossignol, Smoby, Eminence, Solex… et c’est justement parce que ces entreprises le font pour des raisons économiques que ce modèle peut relancer l’industrie. La recrudescence des startups agissants sur le made in France est aussi un signe encourageant. Dans les objets connectés et même l’électroménager certains essaient de combattre la problématique de la matière première pour faire du made in France. Cocorico. Cependant, ce patriotisme économique a des limites. Nous ne devons pas vouloir vivre en autarcie, car pour que la santé économique de la France s’améliore il faut que notre balance commerciale s’équilibre, c’est-­‐à-­‐dire que l’on importe autant que l’on exporte de produits. Nous avons voulu écrire cet article pour savoir si le made in France était « bankable ». La réponse est oui, car la demande existe et augmente, mais non sans difficulté et surtout s’il s’exporte. Kevin Bresson 75