Slackware 13.37 : touches finales

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Slackware 13.37 : touches finales
Slackware 13.37 : touches finales
Voici le dernier article dans notre série détaillée sur l’installation « aux petits
oignons » d’un poste de travail sous Slackware. Nous y aborderons la
gestion des paquets à la sauce Slackware, la configuration du serveur
graphique et enfin le choix de l’environnement de bureau.
Gérer les paquets Slackware avec les outils traditionnels
Un mythe aussi vieux que tenace veut que « Slackware n’a pas de gestionnaire de paquets ». C’est
tout bonnement faux. Outre l’interface graphique en mode texte pkgtool, Slackware offre les
utilitaires en ligne de commande installpkg, upgradepkg, removepkg et makepkg, qui servent
respectivement à installer, mettre à jour, supprimer et construire des paquets.
Le fond du mythe urbain que je viens de citer provient probablement du fait que le gestionnaire de
paquets de Slackware ne gère pas les dépendances entre les paquets. Avant que vous ne partiez en
courant, soyez rassurés. C’est beaucoup moins problématique que l’on ne pense, il suffit de se
renseigner un peu et d’utiliser un peu de bon sens. Vous vous apercevrez alors que le peu de confort
que vous perdez vous fait bénéficier d’une flexibilité considérable.
Lancez pkgtool en invoquant simplement son nom :
# pkgtool
Un menu NCurses vous propose d’installer des paquets Slackware à partir du répertoire courant
(Current) ou de n’importe quel autre répertoire (Other), ou de supprimer (Remove) des paquets
installés sur le système. Une fonctionnalité insoupçonnée de pkgtool, c’est la possibilité de pouvoir
relancer un ou plusieurs scripts de l’installateur de Slackware. Allez donc jeter un oeil sur la liste
des scripts de configuration auxquels vous pouvez accéder ici, puis revenez et quittez (Exit)
pkgtool.
Dans la pratique quotidienne, on utilisera bien plus souvent installpkg, upgradepkg et removepkg.
Et c’est d’ailleurs ce que nous allons faire en guise d’introduction pratique.
Notre installation par défaut ne comporte pas les fichiers de localisation de KDE. Profitons-en pour
les installer. Montez le DVD d’installation et rendez-vous dans le répertoire contenant les paquets
d’internationalisation de KDE :
# mount /dev/cdrom /mnt/cdrom
# cd /mnt/cdrom/slackware/kdei
Traditionnellement, les paquets Slackware sont des archives au format .tgz. Depuis la dernière
version, ces archives utilisent un algorithme de compression plus efficace, et c’est le format .txz
qui remplace le .tgz. Bien évidemment, les outils de gestion des paquets gèrent les deux formats.
Installez la traduction française de KDE comme ceci :
# installpkg kde-l10n-fr-4.5.5-noarch-3.txz
Pour en savoir un peu plus sur les paquets installés sur votre système, jetez un oeil dans le répertoire
/var/log/packages. Un simple ls dans ce répertoire équivaut à la commande rpm -qa sous CentOS
ou Fedora, ou à dpkg --list sous Debian ou Ubuntu. Il s’agit de simples fichiers texte, que vous
pouvez donc manipuler avec les outils traditionnels. À titre d’exemple, pour savoir ce que contient
le paquet ipw2200-fr, il suffit de faire ceci :
# cd /var/log/packages
# less ipw2200-fw-3.1-fw-1
...
FILE LIST:
./
lib/
lib/firmware/
lib/firmware/ipw2200-bss.fw
lib/firmware/LICENSE.ipw2200-fw
lib/firmware/ipw2200-sniffer.fw
lib/firmware/ipw2200-ibss.fw
...
Pour afficher tous les paquets installés dont le nom contient « xfce », il suffira d’invoquer la
commande suivante dans le répertoire /var/log/packages :
# ls *xfce*
xfce-4.6.2-i486-5
xfce4-notifyd-0.1.1-i486-1
xfce4-power-manager-0.8.5-i486-1
Notre projet initial consistait à configurer un bureau KDE. Si nous souhaitons supprimer XFCE,
nous le ferons comme ceci, toujours à partir de /var/log/packages :
# removepkg xfce*
...
--> Deleting empty directory /etc/xfce/xdg/autostart/
--> Deleting empty directory /etc/xfce/xdg/
--> Deleting empty directory /etc/xfce/
Vous devinez que l’utilitaire upgradepkg fonctionne de façon similaire. Si cela vous tente, vous
pouvez l’essayer en vous rendant sur un miroir de téléchargement Slackware (par exemple
http://mirror.ovh.net/ftp.slackware.com/), en utilisant un navigateur en mode texte comme lynx ou
links. Rendez-vous dans le répertoire correspondant à votre architecture, puis dans le répertoire
patches/packages. Téléchargez une des mises à jour disponibles (par exemple bind-9.7.4_P1-i4861_slack13.37.txz) et installez-la comme ceci :
# upgradepkg bind-9.7.4_P1-i486-1_slack13.37.txz
...
+==============================================================================
| Upgrading bind-9.7.3-i486-2 package using ./bind-9.7.4_P1-i486-1_slack13.37.txz
+==============================================================================
...
Vous conviendrez que cette manière de gérér les mises à jour n’est pas exactement commode. Le
moment est venu de vous présenter slackpkg.
Gérer les paquets officiels de Slackware avec slackpkg
L’utilitaire slackpkg a été officiellement adopté par la distribution depuis peu. Il permet de gérer les
paquets officiels de façon bien plus confortable qu’avec les outils présentés ci-dessus.
Ouvrez le fichier /etc/slackpkg/mirrors et jetez un oeil sur son contenu. Il consiste avant tout en
une série de miroirs officiels de Slackware, classés par pays. Au début du fichier, vous trouverez
également deux entrées pour utiliser le CD-Rom ou le DVD, ou alors un dépôt local sur la machine.
Tout ce que vous avez à faire, c’est de décommenter une ligne – et une seule – de votre choix. Par
exemple :
# France, 1Gbit
http://ftp.lib6.fr/pub/linux/distributions/slackware/slackware-13.37/
Ensuite, mettez à jour les informations sur les paquets :
# slackpkg update
Mettez à jour votre système :
# slackpkg upgrade-all
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Ici, slackpkg vous affiche la liste de tous les paquets pour lesquels une mise à jour de sécurité est
disponible. Si vous souhaitez obtenir un système à jour, confirmez simplement par OK.
À partir de là, vous verrez que slackpkg fonctionne comme à peu près n’importe quel gestionnaire
de paquets, au détail près qu’il ne gèrera pas les dépendances pour vous. Recherchez un paquet avec
slackpkg search <paquet>, installez-le avec slackpkg install <paquet>, supprimez-le grâce à
slackpkg remove <paquet>. Le principal avantage de slackpkg, c’est qu’il vous évite d’une part
d’avoir à jongler avec les CD-Rom ou DVD d’installation, d’autre part il vous épargne la corvée de
télécharger et installer manuellement les mises à jour disponibles.
En dehors de ces opérations de base, slackpkg comporte une série de fonctionnalités fort pratiques,
comme par exemple la possibilité de « nettoyer » une installation Slackware de tous les paquets
tiers que vous aurez pu installer, avec la seule commande slackpkg clean-system. Pour le reste,
n’hésitez pas à vous plonger dans l’excellente documentation : man slackpkg.
Je ne trouve pas mon paquet ! Oh la vache !
En comparaison avec les « grandes distributions » comme Debian, Ubuntu ou Fedora qui offrent
chacune des dizaines de milliers de paquets, le choix de paquets contenus dans la distribution
Slackware reste relativement modeste. Certes, cela tient d’une part au fait que les distributions
nommées subdivisent un grand nombre de paquets en une multitude de petits paquets contenant, par
exemple, la documentation (paquets *-doc) ou les fichiers de développement (paquets *-dev ou *devel), alors que Slackware rangera tout dans un seul paquet correspondant. Mais il est vrai que la
politique de Slackware a toujours été comparable à celle des distributions de qualité « entreprise » :
offrir un choix limité de paquets soigneusement entretenus.
Qu’à cela ne tienne, nous n’avons qu’à les compiler nous-mêmes ! Si si, ne partez pas en courant.
C’est beaucoup plus facile que vous ne pensez. Je ne vais pas me lancer dans un cours sur la
compilation d’un logiciel à partir du code source, ce qui dépasserait de loin le cadre de cet article. Je
vais simplement vous fournir un exemple pratique en plongeant les mains dans le cambouis.
Au hasard tout en choisissant bien, je vais décider d’installer l’application cowsay. J’ai cherché le
paquet correspondant en vain dans les dépôts officiels, je vais donc aller faire un tour sur le site
http://slackbuilds.org. Je n’ai pas encore d’environnement graphique, mais cela ne m’empêche pas
d’utiliser un navigateur Web en mode texte. Auparavant, je crée un répertoire /root/slackbuilds
dans lequel je vais ranger tous mes téléchargements.
#
#
#
#
cd
mkdir slackbuilds
cd slackbuilds/
lynx slackbuilds.org
Si vous n’avez jamais utilisé de navigateur en mode texte, voici ce qu’il faut savoir pour survivre
avec Lynx. La navigation sur une page Web se fait de façon très rudimentaire. La touche
FlècheBas permet de sauter d’un lien à un autre, dans l’ordre où ils se présentent sur la page.
FlècheHaut vous fait revenir vers le lien précédent. Pour suivre un lien, il suffit d’appuyer sur
Entrée lorsque vous êtes dessus, et FlècheGauche permet de revenir à la page précédente.
Placez le curseur sur le champ de recherche de la page, saisissez « cowsay » et « cliquez » (façon
de parler) sur Search, c’est-à-dire mettez-le mot en surbrillance et appuyez sur Entrée. Si tout s’est
bien passé, vous devez voir quelque chose comme ceci :
Search Results for "cowsay"
Name
Category Version Slackware
cowsay Games
3.03
13.37
xcowsay Games
1.3
13.37
Slackware 13.37 – quatrième partie - page 3 de 8
Si vous suivez le lien cowsay, la page subséquente vous affiche des infos sur l’application, la page
du projet, ainsi qu’une liste de fichiers à télécharger :
Homepage:
http://www.nog.net/~tony/warez/cowsay.shtml
Source Downloads:
cowsay-3.03.tar.gz (b29169797359420dadb998079021a494)
Download SlackBuild:
cowsay.tar.gz
cowsay.tar.gz.asc (FAQ)
Les deux fichiers qui nous intéressent ici, ce sont les deux archives contenant respectivement le
code source de l’application (cowsay-3.03.tar.gz) ainsi que le SlackBuild (cowsay.tar.gz). Pour
télécharger un fichier avec Lynx, mettez le lien correspondant en surbrillance et appuyez sur D
comme Download. Confirmez Save To Disk et revenez en arrière. Enfin, quittez Lynx avec la
touche Q. Vérifiez si le répertoire courant contient bien les deux archives téléchargées :
# ls
cowsay-3.03.tar.gz
cowsay.tar.gz
Décompressez l’archive du SlackBuild et déplacez l’archive des sources dans le répertoire cowsay/
nouvellement créé, comme ceci :
# tar xvzf cowsay.tar.gz
cowsay/
cowsay/cowsay.SlackBuild
cowsay/README
cowsay/cowsay.SlackBuild.patch
cowsay/slack-desc
cowsay/cowsay.info
# mv cowsay-3.03.tar.gz cowsay/
Le fichier cowsay.SlackBuild est un simple script qui se charge de compiler l’application et d’en
faire un paquet installable. Si vous vous y connaissez un peu, jetez un oeil sur le contenu pour voir
tout ce qu’il fait. Dans le cas contraire, si tout cela vous semble totalement obscur, cela ne vous
empêchera pas d’exister. Dans un cas comme dans l’autre, lancez la compilation et la construction
du paquet comme ceci :
# cd cowsay/
# ./cowsay.SlackBuild
Vous verrez défiler beaucoup de texte, et si tout s’est bien passé, vous aurez droit au message
suivant :
Slackware package /tmp/cowsay-3.03-noarch-1_SBo.tgz created.
Il ne vous reste plus qu’à installer ce paquet fraîchement compilé :
# installpkg /tmp/cowsay-3.03-noarch-1_SBo.tgz
Je sens que certains d’entre vous frétillent sur leur chaise en se disant : tout cela c’est bien beau,
mais à quoi ça peut bien servir d’installer un programme pour une vache qui parle, alors que je n’ai
même pas encore configuré mon environnement de bureau ? La réponse est simple : pour configurer
votre carte graphique, par exemple, il se peut que vous ayez besoin d’installer l’un ou l’autre driver
propriétaire, comme un de ceux fournis par NVidia (cf. un peu plus bas). Bien sûr, vous pouvez
toujours opter pour une installation manuelle de ces drivers, mais ce serait vous compliquer
inutilement la vie.
Gérer les SlackBuilds confortablement avec sbopkg
Dans la série des outils en ligne de commande pour gérer les paquets, il y a de fortes chances à ce
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que l’utilitaire sbopkg devienne votre favori. Là encore, il s’agit d’une interface graphique en mode
texte, et son rôle est de gérer confortablement la compilation et l’installation de paquets à partir des
recettes proposées sur http://slackbuilds.org. Rendez-vous sur http://sbopkg.org, suivez le lien
Downloads, téléchargez le paquet et installez-le :
# installpkg sbopkg-0.35.0-noarch-1_cng.tgz
Lancez sbopkg :
# sbopkg
Confirmez la création d’une série de répertoires nécessaires pour le bon fonctionnement de sbopkg
en appuyant sur C. Vous vous retrouvez alors confronté à une interface NCurses avec une série de
choix dans un menu. Commencez par synchroniser votre machine avec slackbuilds.org en optant
pour Sync. Vous verrez défiler une liste assez longue d’applications classées par catégories. Cette
première synchronisation peut durer quelque temps, en fonction de la rapidité de votre connexion.
Pour nous entraîner un peu avec sbopkg, nous allons compiler le paquet lame, un encodeur MP3 qui
n’est pas inclus dans la distribution officielle. Choisissez l’option Search, saisissez « lame » dans
le champ de recherche et confirmez. Normalement, la recherche vous retournera les deux résultats
audio/twolame et libraries/lame. Mettez ce dernier en surbrillance et confirmez par OK. Dans
l’écran subséquent, optez pour la création du paquet : Build a package for lame. Lorsque
sbopkg vous demande si vous souhaitez installer le paquet nouvellement créé, confirmez par Yes et
lancez le processus avec Start Build. Le code source est alors téléchargé automatiquement, le
paquet est compilé, et si tout se passe bien, le résultat devrait ressembler à ceci :
lame:
MD5SUM check for lame-3.99.tar.gz ... OK
Building package lame-3.99-i486-1_SBo.tgz ... OK
Installing package lame-3.99-i486-1_SBo.tgz ... OK
###########################################
Queue process complete!
###########################################
Configurez le serveur graphique
Les versions plus récentes du serveur graphique X.org n’ont plus besoin du fichier de configuration
/etc/X11/xorg.conf. Connectez-vous en tant que simple utilisateur et lancez le serveur pour faire
un premier test :
$ startx
Si tout se passe bien, vous admirez le gestionnaire de fenêtres antédiluvien TWM, à condition
toutefois que vous ayez suivi mes recommandations de configuration dans les précédents numéros.
Lorsque vous saisissez du texte dans un des terminaux Xterm qui s’affichent dans TWM, vous
remarquerez sans doute que vous de disposez pas d’un clavier AZERTY, mais d’une disposition
QWERTY américaine par défaut. Nous allons changer ceci. Quittez TWM et revenez en mode
console.
Jetez un oeil dans le répertoire /usr/share/X11/xorg.conf.d, qui contient une panoplie de modèles
de fichiers de configuration pour le serveur graphique. Chaque fichier concerne une fonctionnalité
bien précise de X.org et conserve la syntaxe habituelle de xorg.conf. Repérez le fichier 90keyboard-layout.conf et copiez-le dans /etc/X11/xorg.conf.d :
# cd /usr/share/X11/xorg.conf.d
# cp 90-keyboard-layout.conf /etc/X11/xorg.conf.d/
Ensuite, éditez /etc/X11/xorg.conf.d/90-keyboard-layout.conf en fonction de la disposition
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clavier que vous souhaitez obtenir dans votre environnement graphique. Pour un clavier français,
vous aurez ceci :
Option "XkbLayout" "fr"
Voici la configuration pour un clavier suisse romand, par exemple :
Option "XkbLayout" "ch"
Option "XkbVariant" "fr"
Enregistrez les modifications, relancez (startx) le serveur graphique en tant que simple utilisateur
et vérifiez si la disposition du clavier correspond bien à votre configuration.
Si tout s’est bien passé, enchaînez sur la configuration de l’accélération graphique. Toujours dans
une fenêtre Xterm de TWM, invoquez la commande suivante :
$ glxgears
Vous apercevrez alors une animation constituée de trois pignons colorés qui tournent dans une
fenêtre, avec une série de messages correspondants sur le nombre d’images affichées par seconde
(FPS = Frames Per Second). Quittez l’animation (Ctrl+C) et invoquez la commande suivante :
$ glxinfo | head -n 3
name of display: :0
display: :0 screen: 0
direct rendering: No
La dernière ligne nous renseigne sur l’accélération graphique. Dans le feu de l’action, il arrive
parfois que l’on mette la charrue avant les boeufs. Il est temps de nous renseigner sur la carte
graphique installée sur notre machine :
# lspci | grep -i vga
01:00.0 VGA compatible controller: nVidia Corporation NV44A [GeForce 6200] (rev a1)
Le driver propriétaire pour ce modèle de carte extrêmement répandu est fourni par
http://slackbuilds.org, ainsi que des instructions détaillées pour l’installation et la configuration.
Maintenant que nous savons nous servir de sbopkg, l’installation de ce driver devient un jeu
d’enfant. Lançons sbopkg et installons dans l’ordre les paquets nvidia-kernel et nvidia-driver.
Chargeons le module manuellement pour éviter un redémarrage inutile :
# modprobe nvidia
Maintenant, configurons X.org grâce à l’outil approprié fourni par NVidia :
# nvidia-xconfig
Relançons le serveur graphique (startx), et à partir de là, profitons pleinement des capacités de la
carte :
$ glxinfo | head -n 3
name of display: :0
display: :0 screen: 0
direct rendering: Yes
Sélectionner l’environnement graphique
Maintenant que l’affichage est configuré, le choix de l’environnement de bureau – ou du
gestionnaire de fenêtres – se fait en un tournemain. Slackware dispose d’un petit utilitaire graphique
en mode texte assez pratique pour cela :
# xwmconfig
Un menu graphique en mode texte nous affiche la liste des gestionnaires de fenêtres disponibles sur
le système : KDE, Fluxbox, Blackbox, WindowMaker, FVWM et TWM. Puisque nous avons
désinstallé XFCE plus haut, il n’apparaît pas sur la liste. Sélectionnez KDE et confirmez simplement
par OK.
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Jusqu’ici, notre système était configuré pour démarrer en mode console, ou plus exactement au
niveau d’exécution 3, ce qui est défini dans le fichier /etc/inittab. Ouvrez ce fichier et jetez un
oeil sur les premières lignes :
# These are the default runlevels in Slackware:
#
0 = halt
#
1 = single user mode
#
2 = unused (but configured the same as runlevel 3)
#
3 = multiuser mode (default Slackware runlevel)
#
4 = X11 with KDM/GDM/XDM (session managers)
#
5 = unused (but configured the same as runlevel 3)
#
6 = reboot
# Default runlevel. (Do not set to 0 or 6)
id:3:initdefault:
Pour démarrer directement en mode graphique – et éviter d’avoir à taper startx à chaque
démarrage – nous allons simplement passer au niveau d’exécution 4, comme ceci :
# Default runlevel. (Do not set to 0 or 6)
id:4:initdefault:
Redémarrez la machine ou alors basculez directement au runlevel 4 comme ceci :
# init 4
Le gestionnaire de connexion KDM s’affiche. Identifiez-vous et lancez une session KDE.
Franciser Slackware
Vous serez peut-être surpris de voir KDE s’afficher en anglais, alors que le paquetage contenant les
fichiers de traduction est installé. Il nous reste encore un détail à régler.
Ouvrez le fichier /etc/profile.d/lang.sh. Dans la configuration par défaut, ce fichier définit les
deux variables suivantes :
export LANG=en_US
export LC_COLLATE=C
Pour franciser le système, commentez ces deux lignes et remplacez-les par ceci :
export
export
export
export
export
export
export
export
export
export
LC_COLLATE=fr_FR@euro
LC_CTYPE=fr_FR@euro
LC_MONETARY=fr_FR@euro
LC_NUMERIC=fr_FR@euro
LC_MESSAGES=fr_FR@euro
LC_TIME=fr_FR@euro
LC_ALL=fr_FR@euro
LANG=fr_FR@euro
LANGUAGE=fr_FR@euro
LESSCHARSET="latin1"
Si vous préférez utiliser l’encodage UTF-8, vous définirez ceci :
export LC_COLLATE=fr_FR.utf8
export LC_CTYPE=fr_FR.utf8
...
export LESSCHARSET="utf8"
Il se peut que votre console n’affiche pas correctement certains caractères spéciaux. Cela peut être
dû à un mauvais choix de police. Pour remédier à cela, éditez /etc/rc.d/rc.font et essayez une
autre police, comme ceci :
setfont -v lat9w-16
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Pour afficher l’ensemble des polices console disponibles, faites ceci :
# ls /usr/share/kbd/consolefonts
Annexe des illustrations
1. pkgtool_1.png – L’interface graphique en mode texte de pkgtool, le gestionnaire de paquets
natif de Slackware.
2. pkgtool_2.png – Le gestionnaire pkgtool permet également d’accéder à une variété de
scripts de configuration du système.
3. pkgtool_services.png – Ici par exemple, nous avons sélectionné le script « services » qui
définit le lancement des différents services au démarrage de la machine.
4. slackpkg.png – L’outil slackpkg a récemment été intégré officiellement dans la distribution
pour ajouter un minimum de confort.
5. slackbuilds_org.png – Si un paquet n’est pas contenu dans la distribution officielle, vous
trouverez très certainement sa « recette de fabrication » sur le site slackbuilds.org.
6. slackbuilds_org_driver.png – Le site slackbuilds.org ne fournit pas seulement une
pléthore d’applications, mais également toute la panoplie de drivers propriétaires.
7. slackbuilds_org_lynx.png – Si votre environnement graphique n’est pas encore configuré,
utilisez un navigateur en mode texte comme Lynx pour aller à la pêche aux drivers.
8. sbopkg_org.png – L’utilitaire sbopkg n’est pas inclus dans la distribution. Il permet de gérer
confortablement la construction de paquets à partir des scripts sur slackbuilds.org.
9. sbopkg_org_lynx.png – Là aussi, utilisez un navigateur en mode texte pour télécharger le
paquet.
10. sbopkg.png – À l’instar des outils de Slackware, la fenêtre principale de sbopkg offre un
menu clair, concis et intuitif.
11. sbopkg_sync.png – Avant de construire des paquets, il est nécessaire de synchroniser l’outil
avec le dépôt de scripts de slackbuilds.org.
12. xwmconfig.png – L’utilitaire xwmconfig permet de choisir l’environnement graphique par
défaut.
13. twm.png – Le gestionnaire de fenêtres TWM nous sert uniquement pour peaufiner la
configuration de l’affichage.
14. bureau_kde.png – Le bureau KDE livré par Slackware est tel qu’il a été conçu par les
développeurs en amont : dépouillé et propre.
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