Projet etablissement 2015 2016
Transcription
Projet etablissement 2015 2016
Crèche-Halte Garderie Association Loi 1901 20, rue des Dats 51520 ST MARTIN SUR LE PRE 03 10 14 40 88 [email protected] PROJET D’ETABLISSEMENT CRECHE COLLECTIVE MULTIACCUEIL JANVIER 2016 « Il n’y a pas d’enfants méchants, il n’y a pas d’enfants paresseux, il y a des personnes en devenir qui découvrent le monde avec leur propre sensibilité et leur propre histoire. A nous de leur apprendre à être fiers d’eux1. » 1 Vivre en crèche, remédier aux douces violences, Christine Schuhl, Edition Chronique Sociale, mai 2003 2 DESCRIPTION ADMINISTRATIVE DE LA STRUCTURE Date d’ouverture de la Crèche la souris verte : juillet 1996 Gestionnaire : Nature juridique : Association la souris verte ( loi 1901) Responsable : Juliette SICHERE, présidente Adresse : 20, rue des dats 51520 SAINT MARTIN SUR LE PRE Téléphone : 03-10-14-40-88 Nom de la structure : Crèche / Halte garderie « la souris verte » Type de structure : multi accueil Adresse : 20, rue des dats 51520 ST MARTIN SUR LE PRE Téléphone : 03-10-14-40-88 Email : [email protected] Nom du responsable de la structure : Madame GUERARD Cécile Capacité d’accueil : 52 places Horaires d’ouvertures : Journée continue de 7h30 à 18h30 Du lundi au vendredi 49 semaines d’ouverture par an 3 Ce document prend en considération le projet social et éducatif. Il résulte d’une réflexion menée par l’équipe sur le sens de sa pratique au quotidien. Pour le professionnel, c’est un support de travail qui est amené à évoluer. Pour les parents, il permet de mieux connaître dans quelles conditions est accueilli leur enfant. Le projet d’établissement, c’est avant tout une réflexion sur l’enfant et sur sa prise en charge au quotidien : - Respect de son rythme Prise en compte de l’individualité au sein du groupe Encouragement de chacun Accompagnement des enfants vers l’autonomie L’équipe, pluridisciplinaire, porte une attention particulière à l’accueil, au soin, au développement, à l’éveil et au bien être de l’enfant. 4 SOMMAIRE Projet social ...…………………………………………………………………………………..7 I. Historique des modes d’accueil des jeunes enfants sur la commune………………………………………………………………………………………..8 II. Description du lieu d’accueil .......................................................................................................... 9 III Cadre institutionnel……………………………………………………………………..10 Projet éducatif…………………………………………………………………………………13 Projet pédagogique……………………………………………………………………………...7 I. Offrir à chaque enfant un accueil le plus individualisé possible, l’accompagner vers son autonomie en tenant compte de son développement et de sa personnalité. ..................................... 15 A. Assurer une présence affective et rassurante pour l’enfant. .................................................... 15 a. Mettre en œuvre les conditions favorables de séparation : l’adaptation. ........................... 15 b. Les repères et le temps .............................................................................................................. 16 c. Les repères et l’espace ............................................................................................................... 17 d. Le bien-être : objet transitionnel ............................................................................................. 18 B. Respect individuel de chaque enfant ........................................................................................... 18 a. Les acquisitions motrices .............................................................................................................. 18 b. L’alimentation et le temps des repas ....................................................................................... 19 c. Le sommeil ................................................................................................................................. 20 d. Les soins de confort, d’hygiène et l’acquisition de la propreté sphinctérienne ................ 21 C. Favoriser l’éveil et l’épanouissement ........................................................................................... 22 a. L’aménagement de l’espace ......................................................................................................... 22 II. b. L’éveil, le jeu et les activités ...................................................................................................... 22 c. Les activités libres ...................................................................................................................... 24 d. Les activités dirigées .................................................................................................................. 24 Favoriser la socialisation de l’enfant............................................................................................ 25 5 A. Favoriser les interactions au sein de la structure avec l’adulte et le groupe d’enfants ......... 25 a. La vie en collectivité : le respect des règles ............................................................................ 25 b. La verbalisation .......................................................................................................................... 25 B. Découverte de nouveaux espaces et d’autres relations ............................................................ 26 a. L’association lire et faire lire ..................................................................................................... 26 b. Les sorties de proximité ............................................................................................................ 26 c. Les sorties exceptionnelles ....................................................................................................... 26 d. Les activités passerelles ............................................................................................................. 27 e. Les temps forts de l’année ........................................................................................................ 27 Annexes……………………………………………………………………………………….20 6 PROJET SOCIAL Introduction : Le décret n°2010-613 du 7 juin 2010 a rénové le cadre juridique applicable aux établissements et services d’accueil des enfants de moins de 6 ans. Le décret fixe également les étapes et le contenu des procédures d’autorisation ou d’avis pour la création, l’extension ou la transformation des établissements et des services. Il porte sur les principes généraux d’organisation et de fonctionnement des structures. Il stipule une obligation pour les établissements et services d’accueil de la petite enfance d’écrire un projet d’établissement. On y trouve donc différents paragraphes : - Une première partie concernant les missions générales des établissements et des services d’accueil : « ils veillent à la santé, à la sécurité, au bien être et au développement des enfants qui leur sont confiés. Dans le respect de l’autorité parentale, ils contribuent à leur éducation » Le texte mentionne l’intégration sociale des enfants handicapés ou atteint d’une maladie chronique. Les établissements apportent leur aide aux parents afin qu’ils puissent concilier leur vie professionnelle et leur vie familiale. - La seconde partie concerne les procédures administratives pour la création d’une structure - Le troisième paragraphe se penche sur l’organisation et le fonctionnement des établissements - Les deux dernières parties sur le personnel et les dérogations Ce décret correspond à une rénovation des conditions d’accueil de la petite enfance et de son cadre juridique et administratif après le décret du 1er août 2000 car les crèches étaient régies par des textes de 1974, les haltes garderies par un arrêté de 1979 et les jardins d’enfants de 1952. 7 LE PROJET SOCIAL : Permet de situer l’établissement dans son contexte. C’est une photographie sociologique de l’établissement, de son histoire et de son évolution. Il précise notamment les modalités prévues pour faciliter ou garantir l’accès aux enfants de famille connaissant des difficultés particulières et fixe les objectifs en terme d’accessibilité à toutes les familles. Il prend en compte les caractéristiques de la population, les besoins et les demandes des familles. I. Historique des modes d’accueil des jeunes enfants sur la commune La crèche se situe dans le milieu mi-urbain, mi-rural, dans une commune d’environ 870 habitants, jouxtant une ville moyenne d’environ 45000 habitants, chalons en champagne. Saint Martin sur le Pré est une commune comportant encore quelques fermes, mais surtout une importante zone industrielle, employant de nombreux salariés. Aux alentours, ce sont des communes plutôt rurales, mais avec de nombreux lotissements abritant des familles allant travailler en ville. L’association « la souris verte » a été crée le 6 novembre 1995 afin de mettre en place un lieu d’accueil pour les enfants de 3 mois à 6 ans sur la commune de Saint martin sur le pré pour répondre aux besoins en mode de garde de la commune. La crèche/halte garderie/halte périscolaire « la souris verte » a ouvert ses portes en juillet 1196. Un agrément de 30 places lui a été accordé. La crèche était située dans la zone Raymond Aron. Suite au nombre de familles venues s’installer sur la commune et aux nombres de parents travaillant dans la zone industrielle de Saint martin sur le pré, la demande de places en crèche s’est accrue. La commune de Saint Martin sur le Pré a décidé de construire de nouveaux locaux, dans le village. La crèche s’est installée rue des dats début septembre 2003 dans des locaux plus spacieux. Ces locaux sont mis à la disposition de l’Association par la commune. 8 L’agrément est passé ensuite à 45 enfants, tous modes de garde confondus. En 2009, suite à une demande croissante de places en crèche, l’agrément est passé à 52 enfants (accueil réguliers et occasionnels confondus) Depuis 2014, la crèche accueille désormais les enfants à partir de 2 mois pour répondre à un besoin de reprise de travail pour certains parents ayant des professions libérales. II. Description du lieu d’accueil Afin de répondre aux attentes et besoins de tous les parents, la structure regroupe plusieurs services. Au sein de la crèche, les parents ont accès à deux lieux de vie définis en fonction de l’âge des enfants pour des accueils réguliers, occasionnels et d’urgence. Composition des locaux : Deux sections bien distinctes composent la structure : - La section des bébés-moyens : d’environ 100 m2 pouvant accueillir une vingtaine de bébés de 2 mois à 24 mois environ. Le service est composé de deux espaces (un adapté aux plus petits et un adapté aux plus grands) Dans chaque espace, on trouve le lieu du repas et des activités de la journée. Il y a deux dortoirs séparés su service pour cette section. - La section des moyens-grands : d’une surface d’environ 173m2 pouvant accueillir environ 32 enfants. Les enfants accueillis sont âgés de 17 mois à 4 ans. Le service est composé de trois espaces : un espace avec des tables et chaises où se déroulent les activités sur table et également les repas ; l’espace principal où se déroule les accueils et les départs des enfants et également les activités libres ; l’espace arrondi où se déroule la sieste et également les activités en dehors de la sieste. Les accueils sont réguliers, occasionnels ou d’urgence dans chacune des deux sections. Chaque lieu est composé d’un coin « changes » - Un espace dédié aux activités en petit groupe et à l’apprentissage de l’autonomie du repas pour les petits. 9 III. Cadre institutionnel Le projet du multi-accueil s’inscrit dans un cadre institutionnel en référence à la législation en vigueur. Le règlement de fonctionnement précise entre autre : - Les horaires d’ouverture, - Les modalités d’inscription et d’admission - Les formalités d’admission administratives et médicales - La participation financière En ce qui concerne l’effectif du personnel, les textes prévoient 1 adulte pour 5 enfants qui ne marchent pas, et 1 adulte pour 8 enfants qui marchent. Il faut bien sûr tenir compte du nombre d’enfants, de l’amplitude d’ouverture de la Crèche, et de la durée de travail du personnel. Des stages de formation continue sont proposées au personnel, qui y assiste par roulement afin que toutes puissent en bénéficier, sans perturber le bon fonctionnement du service (secourisme, cuisine, selon les demandes…) Le personnel du multi-accueil est pluridisciplinaire et qualifié. Il encadre quotidiennement les enfants. Son rôle est d’être à l’écoute de l’enfant afin de lui proposer un environnement riche et sécurisant pour qu’il puisse développer ses capacités personnelles. L’objectif principal est de former une équipe cohérente, ouverte et adaptable d’où l’importance du dialogue, des échanges, de la réflexion, et de la confrontation d’idées au cours de réunions d’équipe. La structure doit être un lieu d’épanouissement professionnel d’où l’importance de favoriser et de soutenir la professionnalisation et de permettre à chacun d’évoluer, notamment par l’intermédiaire de formation continue. Le personnel permanent est composé de : a - La directrice, infirmière puéricultrice Elle assure la direction, l’organisation et la gestion de la structure. Elle fait appliquer les dispositions du règlement de fonctionnement et de la règlementation en vigueur. Elle est garante de la qualité du travail de son équipe auprès des enfants et coordonne l’ensemble des actions entreprises en impulsant un projet d’établissement. En son absence, la délégation est assurée par l’éducatrice de jeunes enfants 10 b – L’éducatrice de jeunes enfants Elle travaille en collaboration avec la directrice et supplée la directrice en cas d’absence. Détentrice du diplôme d’Etat d’Educatrice de jeunes enfants, son rôle est aussi de valoriser au sein de l’équipe la fonction éducative qui favorise l’éveil et le développement global de l’enfant. c - Les auxiliaires de puériculture Elles prennent en charge l’enfant individuellement ou en groupe. Elles répondent à ses besoins et ses sollicitations, assurent la surveillance et les soins et mènent en collaboration avec l’éducatrice de jeunes enfants, des activités d’éveil. d – Les employées de crèche Elles prennent en charge l’enfant individuellement ou en groupe. Elles répondent à ses besoins et ses sollicitations, assurent la surveillance et les soins et mènent en collaboration avec l’éducatrice de jeunes enfants, des activités d’éveil. En cas de question, elles peuvent se référer aux auxiliaires de puériculture. e – l’employée de cuisine Elle assure les fonctions de préparation des repas des enfants dans la respect des normes d’hygiène réglementaires et participe à la vie de l’établissement. f – l’employée de service Elle assure les fonctions d’entretien des locaux et participe à la vie de l’établissement. g – le personnel vacataire Une pédiatre intervient à la crèche pour effectuer les visites obligatoires à l’entrée en crèche des enfants de moins de 4 mois. Une conteuse bénévole de l’association « lire et faire lire » intervient une matinée par semaine auprès des enfants pour des contes et lectures vivantes. . Le kinésithérapeute peut intervenir à la crèche, si un traitement spécifique est prescrit par le médecin traitant, suivant des horaires définis à l’avance, pour ne pas occasionner de gène dans le service. 11 Conclusion du projet social : Depuis plusieurs années, on remarque une évolution des structures familiales, avec des modèles familiaux différents et diversifiés (familles monoparentales, familles recomposées, etc..) La population est également en hausse avec une augmentation du nombre de personnes en âge d’avoir des enfants. La zone d’activité de Saint martin sur le pré compte également beaucoup de travailleurs. Les horaires « variables » tendent à devenir courants. Du fait de sa proximité avec la ville de Chalons en champagne, la commune de Saint martin sur le pré connaît une augmentation constante de sa population (proche de 872 habitants) ainsi qu’une hausse progressive et régulière des enfants de 0 à 6 ans. L’ensemble de ces indicateurs aboutissent à un constat à savoir la hausse des besoins de mode de garde sur la commune. Par ailleurs, les modifications introduites par le décret du 20 février 2007 (relatif aux établissements et services d’accueil des enfants de moins de 6 ans) obligent les professionnelles de la petite enfance à faire évoluer ses pratiques professionnelles. Notre projet d’établissement se doit donc de s’adapter et d’intégrer toutes ces évolutions sociales et démographiques en : - Répondant au mieux aux besoins des parents notamment en s’adaptant à la flexibilité du marché du travail (ouverture 49 semaines dans l’année, etc..) - Proposant une réponse rapide et adaptée aux difficultés que peuvent rencontrer les parents avec la mise en place de contrats adaptés à leurs besoins (réservation par créneaux horaires, contrats mensualisés, places d’urgence, etc..) Cette permanence d’accueil et la possibilité d’accueil en urgence s’inscrivent dans une démarche de soutien à la parentalité. - Apportant une attention particulière à l’accueil de l’enfant porteur de handicap ou de maladie chronique. Afin de répondre de façon adaptée aux demandes, la commission d’attribution de places prend en considération, outres les critères mis en place, ces demandes particulières. L’équipe se doit d’être attentive également aux relations parents/professionnels et nous favorisons au maximum les moments d’écoutes, d’échanges avec les parents (accompagnement 12 de la parentalité) et ce lors de moments quotidiens (adaptation, accueil, temps de transmissions..) ou par des moments plus ponctuels (note d’information, site internet, la fête de fin d’année, etc..) PROJET EDUCATIF « Si diriger signifie « dire où l’on va », indiquer le chemin collectif à suivre, il est nécessaire que ces orientations fassent sens pour l’équipe. Un projet éducatif fort permet un travail collectif cohérent et maintient le sens des valeurs professionnelles. Il constitue le support du regard professionnel sur l’enfant, le repère qui assure la sécurité affective et physique de ce dernier. Il est au centre de la qualité de l’accueil en milieu collectif. Le projet éducatif est concret, questionné, affiné et défendu : il vit à travers l’équipe qui le porte.1 » Nos orientations : GENERALES SPECIFIQUES - Améliorer les conditions d’accueil afin de - Adapter la structure aux besoins et aider les s’adapter aux besoins des familles. parents à concilier vie familiale et professionnelle : souplesse d’accueil (contrats personnalisés), accueil de parents en insertion ou recherche d’emploi. - Développer l’accueil d’urgence (répondre de façon rapide et adaptée lors de la survenue d’un événement, d’un changement qui rompt l’équilibre familial) : inscription dans une démarche de soutien à la parentalité. - Développer un lieu d’accueil et d’échanges en - Accompagner les parents au quotidien complémentarité avec les familles (échanges, conseils). - Démarche de « co-éducation » - Participation des parents lors de manifestations, de sorties. 1 Métiers de la Petite Enfance n°189, septembre 2012 et Cahiers de la Puéricultrice n°251, novembre 2011 13 - Participation des parents à la vie de l’association - Répondre aux orientations du Décret du 07 juin - Prévention précoce de la maltraitance en 2010, relatif aux établissements et services d’accueil des développant les partenariats et échanges avec enfants de moins de 6 ans. les services du Conseil Départemental (PMI) - Améliorer et renforcer l’accueil individualisé de l’enfant porteur de handicap, de maladie chronique, d’allergies : permettre à l’enfant de vivre sa singularité dans un monde collectif et social. - Permettre la mise en place d’un Protocole d’Accueil Individualisé (PAI) qui rassure et informe les parents et les professionnels. - Offrir à chaque enfant un accueil le plus - Assurer une présence affective et rassurante individualisé possible, l’accompagner vers son pour l’enfant. autonomie en tenant compte développement et de sa personnalité. de son - Accompagner de façon individualisée l’enfant en tenant compte de son développement et en concertation avec les parents. - Respect du rythme individuel de chaque enfant. - Favoriser l’éveil de l’enfant. - Favoriser la socialisation de l’enfant. - Favoriser les interactions au sein de la structure avec l’adulte et le groupe d’enfants. - Découvrir de nouveaux espaces et d’autres relations. 14 PROJET PEDAGOGIQUE I. Offrir à chaque enfant un accueil le plus individualisé possible, l’accompagner vers son autonomie en tenant compte de son développement et de sa personnalité. A. Assurer une présence affective et rassurante pour l’enfant. L’équipe, dans la mise en place des soins et d’actions éducatives (autonomie, propreté, diversification alimentaire) essaie d’être au maximum à l’écoute des parents afin de garantir une continuité dans la prise en charge de l’enfant (co-éducation). L’équipe se doit d’être soucieuse du bien-être et du rythme de l’enfant tout en tenant compte des règles et limites de la collectivité. L’instauration d’une relation de confiance avec la famille est alors importante. a. Mettre en œuvre les conditions favorables de séparation : l’adaptation. La séparation s’inscrit dans le sens du développement de l’autonomie de chacun. Se séparer, c’est s’individuer et devenir autonome. Pour les parents, préparer l’enfant à se séparer, c’est, d’une part, donner à l’enfant un sentiment de sécurité intérieure, en lui assurant un maternage adapté et en lui offrant des repères les plus stables possibles. D’autre part, à l’entrée en crèche, prendre le temps de passer le relais aux professionnels, lors de la période de l’adaptation. Cette dernière définit ce temps pendant lequel parents, enfants et professionnels se rencontrent avec la volonté de connaitre l’autre. Etre disponible pour s’accorder et harmoniser le quotidien de l’enfant lors de son entrée en crèche permet de le préparer à vivre ce séjour de la meilleure façon. En pratique, lorsque la directrice reçoit les parents lors de l’inscription, elle se doit d’être disponible et de prendre son temps pour accueillir l’enfant et les parents et répondre à leurs questions afin de lever toute sorte d’anxiété. Le parent, au-delà des formalités administratives est alors informé du quotidien de la crèche. Une fiche dite « d’adaptation » est remise aux parents afin de connaître les habitudes de leur enfant (rituels, rythmes, besoins). Celle-ci complétera les 15 observations et la communication verbale parents/professionnels lors du premier jour d’adaptation1. La période d’adaptation dite « classique » se déroule sur cinq jours en une semaine ou quinze jours: * 1er jour : 1 heure ou 1 heure 30, en présence du parent. * 2ème jour : 1 heure, l’enfant seul. * 3ème jour : 2 heures, l’enfant seul. * 4ème jour : 3 heures avec le repas du midi * 5ème jour : Petite journée, jusque 15h, avec un repas et une sieste. Ainsi, l’adaptation n’est pas figée est se fait en fonction des besoins des enfants et de sa famille. Elle peut-être plus ou moins longue. Au quotidien, le temps de la séparation est revécu au départ et à l’arrivée de la crèche. Cette période de transition devra ainsi être facilitée. Nous aborderons dans les prochains paragraphes les différents repères pouvant aider à cette séparation quotidienne (objet transitionnel, temps de transmission, lieux). b. Les repères et le temps Les temps forts d’une journée en crèche sont des moments d’accueil, de repas, de soins, de repas et d’activités d’éveil. Chez les petits, le rythme individuel de chaque enfant est privilégié alors que dans le groupe des grands, c’est plutôt le rythme de la collectivité qui « s’impose ». Chez les grands, une journée type en crèche se déroule alors ainsi : - 7h30-9h30 : accueil et jeux libres - 9h30-10h30 : activités libres et/ou dirigées - 10h-11h : soins d’hygiène et jeux libres - 11h : début des repas - 12h : début de l’endormissement - entre 14h et 15h : début des levers 1 Cf annexe 1 : Fiche d’adaptation p I 16 - 14h30-15h30 : soins d’hygiène et jeux libres - 16h : début du goûter Une attention particulière sera apportée à l’accueil des enfants et de leur famille ainsi qu’à leur départ. Il est important que la séparation se fasse dans les meilleures conditions possibles pour que l’enfant et ses parents passent une bonne journée. Pour cela, la communication entre le personnel de la crèche et les familles lors des temps de transmissions orales est très importante. A la crèche, ces temps d’échanges oraux s’appuient sur des transmissions écrites tout au long de la journée de l’enfant (repas, temps de sieste, selles…). Les parents informent le personnel sur la manière dont s’est déroulée la soirée, le week-end, les progrès de l’enfant dans le but d’assurer au mieux une continuité éducative entre la structure et la maison. L’enfant sent alors que ceux qui l’entourent agissent pour son bien-être. Il entend ce qui est dit et ressent l’intérêt qu’on lui porte. c. Les repères et l’espace Donner des repères spatiaux permet à l’enfant de visualiser, s’approprier ressentir tout son environnement en vue de connaitre, de reconnaitre et d’être sécurisé. Pour découvrir, se construire et grandir, le jeune enfant a besoin de prendre appui sur un monde stable, fiable, prévisible. Aussi, les espaces sont pensés afin de satisfaire au mieux les divers besoins des enfants. Chez les petits, un espace délimité par des barrières et composé de tapis, transats et balancelles permet aux bébés de réaliser leurs premières acquisitions motrices, de manière sécurisée. L’enfant est placé de manière allongée sur le dos sur le tapis, afin qu’il soit acteur de ses acquisitions motrices (aller chercher un objet, se retourner…). Dès qu’il commence à se déplacer (ramper, quatre pattes), l’enfant rejoint « l’autre côté » de la barrière, espace plus grand où il peut se mouvoir plus facilement (passage à la station assise puis debout). Les stimulis sensoriels (couleurs vives, objets attrayants) ainsi que des blocs de motricité encouragent la mobilité de l’enfant. Les petits, dont le besoin de sommeil est accru, bénéficient de deux dortoirs avec des lits à barreaux. Afin de faciliter ses repères, la continuité de son accueil, chaque enfant possède son propre lit, personnalisé avec sa photo et sa gigoteuse, apportée par ses parents. En début de sieste, une musique de veilleuse est mise en route de manière ritualisée. Chez les grands, une grande surface permet l’aménagement de plusieurs espaces (dinette, toboggan, construction…). L’espace est adapté aux différents stades d’évolution des enfants de la 17 section. Certaines activités telles que les manipulations, la peinture, les puzzles, etc. sont organisées dans un espace fixe composé de tables et délimité par une barrière. C’est aussi l’espace où se déroulent les repas et les goûters. L’espace de repos est lui, modulable : lors de la sieste, il est constitué de lits couchettes « empilables ». Il devient un espace de vie lorsque la sieste est terminée. La réflexion commune de l’équipe finalisée par cet écrit qu’est le projet d’établissement permet de réunir les valeurs de la structure, celle des professionnels et permet à l’équipe d’apporter des réponses communes aux besoins spécifiques des enfants accueillis. Ainsi, les repères sont également en parti assurés par une continuité dans les actions effectuées par les professionnels1. d. Le bien-être : objet transitionnel L’objet transitionnel ou doudou aide l’enfant à faire la transition entre la maison et la crèche en le rassurant et en apaisant sa peur de l’abandon. Le doudou représente alors la douceur, la disponibilité et la permanence parentale à un âge où l’enfant, trop jeune, n’a pas encore les moyens intellectuels de comprendre que son parent, quand il n’est pas là, n’est pas parti pour toujours. L’enfant utilise son doudou dans différents moments de la journée pour faire revenir l’image de ses parents et ainsi supporter la séparation. Dans les premiers mois de vie, il peut s’agir d’un doudou choisi par les parents, d’un t-shirt ou d’un carré de tissu avec l’odeur de la maison (odeur maternelle). Puis, vers 8 mois, âge où l’enfant entre dans une première période d’individuation (l’enfant se détache de l’état fusionnel d’avec sa mère), le « vrai » doudou est choisi par l’enfant et devient son réel compagnon, favorisant sa sécurité et sa relation à l’autre. L’équipe est ainsi sensible à l’importance du doudou, en le laissant à disposition de l’enfant. Dans le service des grands, des pochettes individuelles transparentes sont installées afin que l’enfant puisse montrer l’envie d’avoir son doudou. B. Respect individuel de chaque enfant a. Les acquisitions motrices Les acquisitions motrices sont propres à chacun. Chaque enfant évolue à son propre rythme. Autant que possible, il est important de favoriser les évolutions et déplacements de 1 Cf annexe 2: l’esprit d’équipe et le travail d’équipe p III 18 l’enfant par lui-même. Chez les tout-petits, placer l’enfant en situation allongée, en alternance avec les transats et balancelles, lui permet de faciliter et développer sa motricité petit à petit (se mettre sur le côté, se retourner, ramper, se mettre à quatre pattes, assis…). L’équipe aide ainsi l’enfant à réussir ses essais en l’encourageant par des gestes simples, de sollicitations et du matériel approprié (tapis, hochets colorés…). b. L’alimentation et le temps des repas Le temps du repas doit être considéré comme un moment privilégié d’échanges, de plaisirs et de découvertes. Pour les nourrissons, l’alimentation répond à un besoin vital, fondamental. Pour lui, la faim est une réalité immédiate. En pratique, le bébé est nourri à la demande, selon son rythme, dans les bras d’une professionnelle. En répondant à la demande de l’enfant (en suivant le rythme des biberons mais de manière souple, sans horaires stricts), l’adulte assure une réponse adaptée au besoin d’alimentation du tout petit, ce qui participe à la construction du lien de confiance entre l’enfant et les adultes qui l’entourent. La crèche est un lieu qui répond aux objectifs de Santé Publique. Aussi, l’allaitement maternel peut être maintenu lors de l’accueil de l’enfant. La maman peut venir allaiter son enfant dans une salle que nous lui réservons ou fournir le lait maternel. Pour se faire, un protocole est mis en place.1 Lorsque l’enfant commence à manger à la cuillère, il est installé en transat et nourri en face à face avec l’adulte. L’introduction de nouveaux aliments (légumes, fruits) est la première étape de la diversification alimentaire et est relayé à la crèche lorsque les parents nous informent de ce changement. Au fur et à mesure, l’enfant va passer d’une alimentation mixée à une alimentation plus solide et en morceaux. Parallèlement, il va se mettre à manger seul, plus ou moins avec les doigts puis en portant lui-même la cuillère à sa bouche. Pour ce faire, dans le respect du rythme et des acquisitions de chaque enfant, un groupe de trois à cinq enfants est constitué, accompagné d’un adulte. Installé dans une petite salle, assis sur une petite chaise autour d’une table, l’enfant est alors encouragé par l’adulte à découvrir le fait de tenir sa cuillère et de manger seul, à son rythme. Que ce soit chez les petits comme chez les grands, il est important de soutenir l’enfant dans ses efforts par des paroles encourageantes, de lui présenter et de nommer ce qu’il mange, de 1 Cf annexe 3 : protocole de réception du lait maternel p IV 19 l’apprendre à boire au verre (dès son plus jeune âge, le verre « ordinaire » est systématiquement proposé). L’enfant est systématiquement encouragé à goûter. Les menus sont élaborés et préparés par la cuisinière de la crèche. Ils sont validés par la directrice et la pédiatre, rattachée à la structure. Pour les régimes dits « sans porc », précisés par les parents, il est possible de proposer un repas ajusté à base de volaille, de poisson ou d’œufs. Les enfants souffrant d’allergie alimentaire sont eux rattachés à un Protocole d’Accueil Individualisé (PAI), signé par les parents et la directrice de la crèche. Il est à préciser que le comportement alimentaire est parfois différent à la maison et à la crèche. Parfois, l’enfant mange bien à la maison et moins bien à la crèche ou l’inverse.1 c. Le sommeil Les besoins de sommeil varient d’un enfant à l’autre selon son propre rythme biologique et son âge2. Néanmoins, il convient de ne pas oublier qu’un bon sommeil permet à l’enfant de grandir et de se construire neurologiquement, aussi un bon équilibre veille-sommeil est important. Le rythme de sommeil est au maximum respecté par les professionnels qui identifient les signes d’endormissement (bâillements, frottements des yeux, manque d’attention). Chez les bébés, la journée est donc ponctuée de moments d’alternance veille/sommeil avec comme chez les grands un moment de sieste « plus marqué » en début d’après-midi. Aller dormir est un moment de séparation qui peut parfois engendrer de l’inquiétude chez l’enfant. Il est donc important d’instaurer un climat sécurisant pour l’enfant. Celui-ci passe par des repères spatiaux mais aussi des rituels (lit à la même place, enfiler la gigoteuse, prendre son doudou, boite à musique). Chez les bébés, l’espace est composé de deux dortoirs. Les enfants sont regroupés dans ceux-ci en fonction de leurs rythmes identifiés par les professionnels. Bien que l’équipe est vigilante à ce que l’enfant soit toujours couché à la même place, il arrive parfois que pour le bon fonctionnement de la collectivité, les enfants soient, par exemple, regroupés dans un même dortoir. Deux adultes sont présents (un dans chaque dortoir) et un professionnel dans la salle. Si ce n’est pas le cas, une surveillance toutes les vingt minutes est mise en place et suivie à l’écrit. 1 2 Cf annexe 4 : charte du repas plaisir p V Cf annexe 5 : le train du sommeil p VI 20 L’enfant est couché à plat dos, dans ses vêtements (bodys- t-shirts selon la température) et dans une turbulette. Chez les grands, des lits « couchettes » sont installés au moment de la sieste. Deux adultes sont présents lors de ce moment. La pénombre est favorisée par des rideaux chez les bébés. Chez les grands, des stores sont installés mais cela n’occulte pas toujours la lumière du jour, due à la présence d’halos de lumières. La parole revêt un caractère important lors de ces temps de sieste afin de toujours rassurer l’enfant. Si chez les grands, l’enfant ne veut pas dormir, il est invité à se reposer afin de respecter le sommeil des autres. d. Les soins de confort, d’hygiène et l’acquisition de la propreté sphinctérienne Le temps du change est un moment privilégié entre l’enfant et l’adulte. Soin d’hygiène et de confort, il est systématiquement effectué avant le repas, après la sieste, après le goûter et autant de fois que nécessaire. L’adulte investit la relation en étant à l’écoute et dans la communication avec l’enfant, il sollicite ce dernier à participer aux soins (lever les jambes, se mettre sur le côté). Tout cela permet à l’enfant de prendre conscience de son corps et de ses possibilités, préalable à l’acquisition de la propreté sphinctérienne. L’acquisition de la propreté nécessite la participation active et volontaire de l’enfant. C’est un apprentissage qui touche les domaines moteurs, intellectuels et affectifs. Lors des débuts de l’acquisition de la propreté, l’enfant est dans l’acte de prévenir qu’il a fait dans sa couche. Cette prise de conscience se situe en général vers 20 mois. L’enfant doit ensuite comprendre ce qu’on attend de lui. Des échanges avec ses parents et l’adulte favorisent cela. Faire encore plus confiance à l’enfant est alors primordial lors de cette période. Au début de la mise sur le pot/toilettes et dans cette période de transition entre le fait de savoir que l’enfant sait qu’il a fait dans sa couche et la maitrise totale de ses sphincters, il est proposé des couches de type « culotte » pour favoriser l’autonomie dans l’acquisition de la propreté. Durant cette période, le dialogue avec les parents doit être important afin d’avoir des actions cohérentes et continues. Les situations d’accident ou de régression ne devront pas être considérées comme humiliantes pour l’enfant afin que celui-ci ne culpabilise pas et soit toujours en confiance dans son apprentissage. 21 Ce n’est pas l’adulte qui décide du moment où l’enfant est prêt mais l’enfant qui présente des signes multiples repérables par l’adulte. Avant tout, l’apprentissage de la propreté se fait avec l’accord de l’enfant et en collaboration avec les parents. L’acquisition de la propreté doit être avant tout un plaisir pour l’enfant, une autosatisfaction face à un acte qui le fait grandir. C. Favoriser l’éveil et l’épanouissement a. L’aménagement de l’espace La mission d’un Etablissement d’Accueil du Jeune Enfant (EAJE) est, entre autres, de garantir un accueil de qualité. Accompagner l’enfant et lui permettre de s’éveiller vont de pair avec cet accueil. Un des objectifs principaux du présent projet est de permettre à l’enfant de grandir en éveillant l’ensemble de ses potentialités. Pour se faire, différentes activités doivent être proposées et dans un même lieu de vie, plusieurs espaces sont aménagés (dinette, lecture, …). Ces derniers sont adaptés aux différents stades d’évolution des enfants de chaque section. La libre circulation des enfants permet également d’éviter les conflits. Les espaces fermés tels que l’espace activités et repas ou la petite salle « des moyens » permet l’organisation des activités dites « dirigées » (peinture, manipulation…). b. L’éveil, le jeu et les activités Le petit Robert définit l’éveil « comme étant l’action d’éveiller, de sensibiliser quelqu’un à quelque chose ». Le jeu est un élément fondamental dans la structuration de la personnalité de l’enfant. Lorsqu’il découvre le jeu, il est confronté à lui-même et à ceux qui l’entourent. Ainsi, l’enfant apprend à communiquer, à gérer ses relations et à vivre avec les autres. Les jouets sont les accessoires du jeu, ils favorisent l’éveil et l’épanouissement. Aussi, l’enfant vit des expériences gratifiantes ou frustrantes, il apprend à contrôler son corps et ses émotions. Jouer, c’est créer et inventer. C’est la raison pour laquelle les activités sont proposées et non imposées. Elles doivent être libres et spontanées pour permettre à l’enfant de donner libre cours à son imagination, à ses découvertes. Elles tiennent compte du développement global de l’enfant (physique, affectif, cognitif), de ses compétences, de son rythme et de sa capacité à intégrer une collectivité. 22 * Les bébés (jusque 18 mois) Le tout-petit aime regarder, toucher, porter à sa bouche. Il a besoin de contacts physiques, de tendresse et d’individualité. Les jouets lui permettent de stimuler ses sens et de répondre à ses besoins de succion et de manipulation. Jusque 2 ans, 2 ans et demi, les petits jouent côte à côte. Ils s’amusent avec les mêmes jouets mais parallèlement ou alternativement. Objectifs Moyens Permettre à l’enfant - jouets de manipulation : hochets sonores, - un éveil moteur cubes, voitures, balles à trous - blocs de motricité - miroir - début des activités de manipulation : patouille, pâte à modeler, peinture… - un éveil sensoriel - comptines - hochets de couleurs vives - différentes matières (tissus…) - mobiles * Les grands (18 mois à 3 ans) L’enfant est en pleine période de découverte individuelle et d’expérience. L’enfant aime « faire seul » et son langage se développe de plus en plus. Objectifs Moyens - Encourager l’enfant à expérimenter, faire ses - Jeux corporels et moteurs (motricité, ballons, découvertes. cerceaux, danses…). - Lui permettre de s’exprimer librement. - Activités artistiques, graphiques (dessins, peinture), manuelles (collage). - Développer la précision du geste. - Psychomotricité fine : perles, gommettes. - Lui permettre de stimuler son imaginaire. - Histoires, déguisements, marionnettes… - Favoriser le développement du langage. - Livres, imagiers… - Introduire les jeux de logique, de règles. - Lotos, puzzles… - Jeux d’association de formes et de couleurs. - Jeux d’encastrements. 23 - Lui permettre de reproduire des situations -Jeux d’imitation, symboliques (cuisine, dinette, vécues. poupées…) - Développer son schéma corporel - Comptines, imagiers, dessins… c. Les activités libres Ce sont le plus souvent des jeux qui permettent aux enfants de découvrir librement les objets, les matières, les manipulations et les jeux symboliques (dinette, poupées, garage, marchande, déguisements...). L’enfant joue seul ou à plusieurs, selon son âge et son humeur. Le but est de le laisser agir à sa guise et s’approprier ainsi les situations. L’adulte intervient de deux façons. D’une part, il veille au bon déroulement des situations en maintenant la sécurité physique et/ou affective de l’enfant. Il s’agit de laisser les enfants régler leurs différents eux-mêmes et de n’intervenir qu’au besoin, sans devancer leurs réactions sauf quand il y a danger pour l’un ou l’autre. C’est un temps d’observations. D’autre part, l’adulte peut-être sollicité pour être acteur dans le jeu libre, soit parce que l’enfant lui signifie, soit parce qu’il montre des signes d’ennuis. L’essentiel est de se mettre « à la hauteur » de l’enfant et de le guider dans ses découvertes. d. Les activités dirigées Ce sont des activités ou jeux d’éveil proposés par l’adulte avec une ou plusieurs consignes définies (attendre son tour, respecter les consignes du jeu, le ranger…). Peuvent être proposés, entre autres : - éveil artistique : peinture, craies grasses, encre, gommettes… - éveil sensoriel, manipulation (semoule, maïzena, mousse à raser, pâte à modeler, pâte à sel), jeux d’eau, cuisine, bulles, sentir différentes odeurs, goûter… - éveil langagier : lecture, comptines, jeux de doigts, imagiers, spectacles de marionnettes… - construction logique : duplos, vissage/dévissage, poupées à habiller/déshabiller, encastrements, enfilage de perles, puzzles… - éveil intellectuel : loto, dominos, jeux de société, abaques… 24 II. Favoriser la socialisation de l’enfant A. Favoriser les interactions au sein de la structure avec l’adulte et le groupe d’enfants a. La vie en collectivité : le respect des règles La vie en collectivité va permettre à l’enfant de découvrir que ses désirs ne peuvent pas toujours être satisfaits. Il va découvrir la frustration, ses propres limites et celles des autres. L’apprentissage des règles est un prémice à la vie en collectivité et à la structuration de la personnalité. L’équipe pose des limites à ce que l’enfant désire, ce qui lui instaure des règles (ex : l’enfant veut monter sur un meuble (besoin de développer sa motricité) mais l’adulte lui signifie que cela est interdit car dangereux (limite)). Une des règles qui se dégagera en collectivité est le respect de l’Autre. La vie sociale émergera alors avec des jeux en commun et de coopération que si l’enfant a intégré des règles de base telles que donner, recevoir, prêter, attendre son tour, partager… Tout cela nécessite un long apprentissage et parfois l’enfant qui n’est pas encore capable de partager peut manifester une certaine agressivité envers l’autre par le langage mais aussi lorsque l’enfant n’a pas encore acquis celui-ci par des morsures, bousculades, griffures. Le travail éducatif de l’adulte consiste alors à verbaliser les différentes situations, tout en étant cohérent dans les différents interdits. b. La verbalisation La verbalisation se définit comme l’action de formuler de vive voix ce que l’enfant vit. Elle fait partie intégrante des pratiques professionnelles. Les gestes sont ainsi accompagnés de la parole (ex : je te prends pour te changer la couche, etc.). L’enfant comprend et intègre alors progressivement les différentes situations vécues au cours de la journée. La verbalisation lui permet alors de se repérer et d’être sécurisé. La parole lui permet également de favoriser le développement de sa personnalité. S’adresser à l’enfant individuellement, utiliser le « je » et le « tu », l’encourager dans ses propres expériences, 25 permet à l’enfant d’être différencié et de ressentir le sentiment de sa propre existence, liée à sa propre confiance et estime de lui-même. B. Découverte de nouveaux espaces et d’autres relations Par définition, la crèche collective en tant que lieu d’accueil choisi par les parents, contribue à élargir l’environnement quotidien de l’enfant. Elle se doit d’être un relais vers la société et permettre une approche du monde extérieur : rencontrer de nouvelles personnes, de nouveaux lieux… a. L’association Lire et Faire lire Une conteuse de l’association Lire et Faire lire intervient depuis novembre 2011 une fois par semaine pour faire des lectures aux enfants de 20 mois environ à l’entrée de l’école. b. Les sorties de proximité * Sur la crèche: - pour les petits, un espace extérieur ouvrant directement sur la salle de jeux avec un sol souple répondant aux normes de sécurité, permet aux enfants de faire des découvertes à l’extérieur. - pour les grands, un autre espace extérieur ainsi qu’un grand verger sont à la disposition de l’établissement. Structures motrices, vélos, voitures, trottinettes, permettent à l’enfant de s’amuser tout en faisant différentes expériences motrices. * Dans le village: nous effectuons des sorties à pied ou en poussette en fonction du temps, du rythme de la journée et des normes d’encadrement. Dans le village, un parc à poissons mais aussi une aire de jeux sont souvent convoités par les enfants. * Une rencontre inter-générationnelle a également lieu tous les ans avec le club du 3ème âge, lors de la galette des rois. c. Les sorties exceptionnelles * La proximité du milieu rural nous permet d’aller visiter une ferme à quelques pas de la structure. 26 * Lors des beaux jours, une activité autour du poney est organisée une fois par mois avec le poney-club de Recy pour les enfants à partir de 2 ans et demi. Il s’agit aussi d’une ouverture de la crèche aux familles puisque nous demandons la participation d’un parent ou proche pour chaque enfant lors de cette sortie. * Enfin, il nous arrive exceptionnellement de nous déplacer avec le bus de ville pour effectuer une sortie au marché, à la bibliothèque, au Jard, à la Comète de Châlons-en-Champagne. d. Les activités passerelles * Avec l’école maternelle: compte tenu du service de halte périscolaire qui prend en charge certains enfants de moins de 6 ans fréquentant l’école de St Martin sur le Pré, nous côtoyons quotidiennement les professeurs des écoles des deux classes de maternelle. Relais entre la crèche et l’école, nous organisons donc en fin d’année scolaire, un temps de découverte de l’école sur deux matinées pour les enfants qui fréquenteront celles-ci à la rentrée prochaine. e. Les temps forts de l’année Des petites fêtes sous forme de goûters, spectacles, présentation des activités des enfants sont organisées ponctuellement au moment de Noël et de la fin de l’année « scolaire ». Les familles sont alors conviées à partager ces temps festifs. 27 ANNEXES 28