Des Corps Provisoires

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Des Corps Provisoires
- - - ANTIPODES - - - - - - - - - - - - - - - Danse pour l’espace public
Des Corps Provisoires
PAS DE TROIS, POUR DEUX HOMMES ET UNE VOITURE
CREATION 2012
CHOREGRAPHIE - LISIE PHILIP
CREATION MUSICALE - MATHIEU GEGHRE
AVEC RAPHAËL THIERS ET GUILLAUME SUAREZ-PAZOS
Photo : Rémy SAGLIER
Projet aidé par la DRAC PACA
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EN QUELQUES MOTS
Deux hommes se croisent dans un territoire désert, dans un lieu qui ne permet pas le détour et
interdit l’indifférence...
Librement inspiré de l’univers koltèsien, Des Corps Provisoires est un pas de trois, pour deux
hommes et une voiture. Il nous invite à rejoindre deux solitudes dans un univers urbain emprunt d’érotisme
et de désirs.
Photo : Pascal Ludovic
Cette création nous rappelle la fulgurance des corps, l'éphémère de nos vies. Des
c'est la présence permanente de la mort, l'incertitude d'ếtre là demain.
Corps Provisoires
Notre société qui police et lisse les individus, peut-elle totalement éliminer cette part d'ombre, de
férocité ?
« Selon la raison, il est des espèces qui ne devraient jamais, dans la solitude, se trouver face à face.
Mais notre territoire est trop petit, les hommes trop nombreux, les incompatibilités trop
fréquentes, les heures et les lieux obscurs et déserts trop innombrables pour qu’il y ait encore de la
place pour la raison »
Bernard-Marie Koltès, dans Prologue
INSPIRATIONS
Dans la solitude des champs de coton de Bernard-Marie Koltès
Quai ouest de Bernard-Marie Koltès
Crash de David Cronenberg
Peste de Chuck Palahaniuk
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SCENARIO
Nous donnons rendez-vous au public dans un lieu clandestin, presque secret, la nuit ou au petit matin. Aux
heures des rapports sauvages entre les hommes et les animaux.
Investir des lieux en marge, en friche, en déshérence comme pour mettre en lumière les zones d'ombre de
la ville et des individus.
Des casses automobiles, des docks, des parkings de supermarché, des aires d'autoroutes...
Un homme, torse nu.
Il est là depuis plus longtemps que nous, debout à la lueur blafarde des réverbères.
Sa danse est lente, forte, ancrée dans des certitudes physiques. La réalité se décale, comme son corps en
torsion.
Il est au centre d'une arène de fait, improvisée. Son regard porte vers un horizon en friche.
Une voiture blanche, cabossée, une Passat évasion, traverse les spectateurs lentement.
Elle se dirige vers lui. Droit, tout droit.
Il cherche à l'éviter.
Elle ne laisse pas faire. Lui barre le chemin.
Les regards se croisent
Attirance, répulsion.
Le corps en alerte, la chair racole la tôle.
Le désir. De voir, de connaître, d'éprouver, de sentir.
Monter sur ce corps mécanique, le frapper, le caresser, l'apprivoiser.
Plus de frontière entre le métal et la viande.
L'autre descend du véhicule.
Rendre les armes, là sur le goudron ?
Ou se laisser aller à une violence acharnée et sauvage ?
EXTRAIT VIDEO DU PROJET :
http://www.dailymotion.com/video/xl391w_de
s-corps-provisoires_creation
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VAGABONDAGE D’IDEES
« Un désir éphémère et absolu
Ce désir que l’on sent, que l’on ne peut pas ignorer, car sans cesse ressurgissant.
Jusqu’à ce que cette envie finisse par déborder de soi.
Et là on s'abandonne
sans un mot
On se perd quelques heures dans les bras d’un corps provisoire et on balance son espoir à la gueule du
premier venu.
La peau use les capots des voitures. On saute d'un corps à l'autre, d'un corps sur l'autre avant la
déflagration finale.
Des corps décharnés, démembrés, déchiquetés par le désir, ces corps que l'on saisit au passage et qui
s'empilent les uns sur les autres. Comme la vérité crue des ongles enfoncés dans les chairs.
On est au bord
Au point de rupture
On noie sa solitude dans les yeux de l'autre. Cette solitude qui nous laisse au bord de la route.
Le bitume devient espoir de suture. Une envie éperdue de se sentir en vie
Je veux donner à voir la beauté de ces instants tragiques. Tragédie de l'absolu et de solitudes urbaines. Des
êtres à la dérive, ceux qui sont à la marge, qui représentent notre noirceur.
Il y a quelque chose de sacrificiel, de sacré dans ce désir là. Une sorte d'exutoire. »
Lisie PHILIP
Chorégraphe
« Je ne suis pas là pour donner du plaisir, mais pour combler l’abîme du désir, rappeler le désir,
obliger le désir à avoir un nom, le traîner jusqu’à terre, lui donner une forme et un poids, avec la
cruauté obligatoire qu’il y a à donner une forme et un poids au désir. Et parce que je vois le vôtre
apparaître comme de la salive au coin de vos lèvres que vos lèvres ravalent, j’attendrai qu’il coule
le long de votre menton ou que vous le crachiez avant de vous tendre un mouchoir, parce que si je
vous le tendais trop tôt, je sais que vous me le refuseriez, et c’est une souffrance que je ne peux
point souffrir. »
Bernard-Marie Koltès - Dans la Solitude des champs de coton
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ORIGINE DU PROJET
Dans le cadre de l’Art contemporain et la Côte d’Azur - un territoire pour l’expérimentation 1951 - 2011, les
Abattoirs - Chantier Sang Neuf de Nice ont détourné l’élément urbain de l’autopont Vérany en une scène
d’expérimentation publique et ont invité la compagnie Antipodes à imaginer une série de quatre
performances in situ.
Nous avons commencé notre réflexion In Situ en juin 2011. Dans ce projet, nous souhaitions fondre
l'imaginaire de l'individu sur tout un territoire, établir et rétablir des connexions entre le soi et une
géographie physique et sociale. Au flux habituel de la circulation automobile nous souhaitions associer et
substituer le flux de l'imaginaire et du désir.
C’est dans ce cadre qu’est née l’idée de ce pas de trois pour deux hommes et une voiture. Pour l’instant à
l’état embryonnaire, nous souhaitons approfondir les premières pistes de travail afin de créer un spectacle
circulaire pour l’espace urbain.
Photo : Pascal Ludovic
« Or, (crois-moi sur parole) il y a parfois un degré de connaissance, de tendresse, d’amour, de
compréhension, de solidarité, etc. qui est atteint en une nuit, entre deux inconnus, supérieur à celui
que parfois deux êtres en une vie ne peuvent atteindre »
Bernard-Marie Koltès, dans Lettres
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ENVIRONNEMENT MUSICAL
« Le projet de création de Des Corps provisoires est né de la rencontre de la Cie Antipodes avec
l'environnement urbain du Chantier Sang Neuf il y a bientôt 2 ans.
Des Corps Provisoires tranche avec les travaux précédents que nous avons menés avec Antipodes
(Escale, Ad Libitum, Les Ponctuels). Alors que précédemment des narrations venaient prendre l'espace
urbain pour décor, il s'agit aujourd'hui pour nous de raconter une histoire née de la rencontre même avec
un espace urbain existant et de la recherche qui en a résulté. Ici c'est donc un lieu précis - l'Autopont
Verany jouxtant le Chantier Sang Neuf - qui a "précédé" l'écriture, qui en a tissé la trame et qui - au fil de
plusieurs mois de travail et de réflexion in situ- l'a nourrie tant sur le plan chorégraphique que musical.
Il s'agit toujours de narration des corps, mais aussi désormais, au delà de l'appropriation d'un espace
urbain, de tracer différentes perspectives d'incarnation, de narration de ce lieu, des possibilités de
retranscrire en gestes et en sons sa charge poétique et émotionnelle. Matériau central de cette relecture
chorégraphiée, un outil incarnant à lui seul un grand nombre des symboles modernes urbains et sociaux :
le véhicule automobile. « La voiture relaie le corps parce qu’elle l’incorpore » ( Boltanski)
L'univers sonore et musical des différentes créations de la cie Antipodes a toujours été envisagé comme un
matériau mouvant, jouant sur les nuances et les contrastes, conjuguant abstraction et mélodie, harmonie
et dissonance. Ici encore et plus que jamais la création musicale de cette nouvelle pièce urbaine se devra
de jouer sur ces contrastes
Deux interprètes et une voiture… ou la rencontre du corps et de la machine, tour à tour entre symbiose et
conflit, à l'image du rapport complexe qu'entretient l'individu avec le monde et les codes qui l'entourent
Tour à tour mécanique ou définitivement charnel l'univers musical de Des
nourrir de cette complexité
Corps Provisoires veut se
Froideur électronique et industrielle d'un véhicule empli néanmoins d'une charge poétique troublante.
Percées mélodiques et organiques d'une humanité en proie a un écartèlement perpétuel entre un idéal
qu'elle peine à poursuivre et une réalité souvent peu conciliante.
Des corps provisoires est la 8e collaboration de Mathieu Geghre avec la Cie Antipodes ».
Mathieu GEGHRE
Création musicale
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LA COMPAGNIE ANTIPODES
La compagnie Antipodes débute sa recherche artistique en 1998.
Des univers oniriques, décalés, à la fois poétiques et grinçants. Ses
spectacles ont en commun une volonté d’explorer chaque thème sans
chercher le consensus. Une forme qui refuse les académismes.
Défricheurs de lieux et de publics, ses créations touchent un public large et
pas seulement un public initié à la danse. Tout naturellement notre
recherche se prolonge dans l’espace public. Nos spectacles sont
programmés chaque année à travers l'Europe (France, Belgique, Pays-Bas,
Angleterre, Allemagne, Portugal, Pologne...)
Photo : Denis Rion
ESPACES PUBLICS ET LIEUX ATYPIQUES
Nous travaillons à une écriture chorégraphique et dramaturgique pour et
dans l’espace public, à une recherche sur des rapports différents avec le
spectateur tendant vers l’intime et le partage. Nous aimons utiliser toutes
les possibilités offertes par la rue (mobilier urbain, architecture). Nous
voulons garder toute l'atmosphère des lieux où nous travaillons, leur
charge émotionnelle et sculpter ces impressions. Pas de tapis de danse ou
d’ajout dans la scénographie urbaine.
Photo : Richard Vondiesel
TRAVAILLER LA MATIERE URBAINE ET HUMAINE
C'est une danse qui aime le macadam, épouse le mobilier urbain, ausculte les lignes de fuite des
boulevards. Une danse acrobatique, d'endurance qui se veut signifiante dans la narration et prime sur les
fioritures.
Travailler sur l'interprète, sur ses capacités physiques mais aussi sur ses possibilités d'incarner un
personnage. Car il s'agit bien de cela d'histoires, de personnages, de fictions oniriques posées au milieu de
la réalité urbaine que ce soit sur un banc public, au milieu d'une fontaine, sur un autopont, dans un arbre...
Depuis ses débuts, la chorégraphe Lisie Philip parle dans ses spectacles d'êtres à la dérive, de prostituée et
de client Ich bin Don Quichotte, de clandestins ou de sans papiers Un arbre dans ma valise et Ad Libitum,
de fous Ma NiaK , d'un border line Les Ponctuels.
Toujours saisir le détail, comprendre le monde différemment, transgresser les règles habituelles de
manière poétique, s'affranchir des interdits, de conventions de placement et de circulation.
Mettre des corps dansant dans l'espace public c'est
perturber volontairement les habitudes des passants et
c'est donc, pour nous, accepter ce temps de rencontre
riche en échange. Prendre le temps de parler, répondre
aux questions. C'est pour nous se fondre au territoire,
faire comme si nous avions toujours été là.
Photo : Richard Vondiesel
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L’EQUIPE
LISIE PHILIP
CONCEPTION ET CHORÉGRAPHIE
Lisie Philip, est chorégraphe et metteur en scène, formée au Rudra Béjart Lausanne. Elle fait une carrière de
soliste chorégraphique au Béjart Ballet Lausanne, au Grand Théâtre de Genève et à l’Opernhaus de Zürich,
où elle travaille avec Carolyn Carlson, Mats Ek, Jiri Kyllian, Pina Bausch. En 1995, elle est lauréate du
concours chorégraphique de Bâle.
Lisie Philip crée la compagnie Antipodes à la fin des années 90 à Nice.
Elle travaille également en tant interprète pour des créations nationales notamment dans le Festival
«Chalon dans la rue» IN avec la compagnie Orphéon Théâtre Intérieur, le printemps des Arts de Monaco et
au Théâtre National de Nice. Elle collabore en 2011/2012 à la création de la Compagnie Sîn Je suis ici, en
tant que chorégraphe et interprète et effectue plusieurs voyage en Palestine à la rencontre de ses
habitants.
Elle entame une recherche en Danse-Buto, son premier solo « Insecta » a été programmé en novembre
2011 au Festival Barcelona en Butoh.
RAPHAËL THIERS
INTERPRÉTATION
Après une première carrière dans l’ingénierie, il se forme au théâtre contemporain au Théâtre National de
Nice (Sophie Duez), au jeu d’acteur avec Harry Cleven et Elina Lowenson, puis à l’improvisation
chorégraphique et à la danse contemporaine (Christine Frickert, William Petit, Jean-Marc Fillet de ExNihilo), et enfin à l’acrobatie (Archaos).
Il poursuit en parallèle un parcours de comédien (spectacle jeune public, burlesque, rue, théâtre invisible),
d’acteur (court-métrage, série TV). Il accompagne les principales créations de la Compagnie Antipodes en
tant que danseur contemporain, comédien-danseur ou co-auteur (spectacle Ma Niak, performance Ich Bin
Don Quichotte). Il travaille également avec Thierry Niang pour la recherche de «Vues du corps».
Il s’engage également dans le développement de la formation de l’acteur en tant que référent du collectif
La Réplique pour les Alpes-Maritimes (de 2007 à juin 2009).
GUILLAUME SUAREZ-PAZOS
INTERPRÉTATION
Durant sa licence professionnelle "De l'interprète à l'auteur"-danse/théâtre, obtenue en 2010 au CCN de
Rilleux-la-Pape, Guillaume Suarez-Pazos étudie auprès de différents artistes, danseurs et chorégraphes
(Jean Antoine Bigot, Norio Yochida, Enio Sanmarco, Diane Broman). Il complète ensuite sa formation à
Toulouse au sein de « Extensions ».
Au sein de la Compagnie Alice Delux, il travaille à la reprise de pièces avec Claire Servant et Odile Duboc sur
les Trois Boléros et Insurrection. Il a participé au Festival Schools au CNDC d'Angers, au Festival à corps de
Poitiers, au festival de danse contemporaine « Traces » de Cahors.
Il rejoint la compagnie Antipodes en 2011.
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MATHIEU GEGHRE CRÉATION MUSICALE
Mathieu Geghre a étudié le piano puis le violon à la Schola de Musique de Nice de 1982 à 1994.
Parallèlement à ses études universitaires, il joue dans diverses formations.
Il élabore son univers sonore à mi-chemin entre mélodie et abstraction, conjuguant les influences de sa
formation classique avec son goût pour les sonorités électro-acoustiques et électroniques, ce qui le porte
notamment vers l'écriture de musiques de scènes.
En 2001 il rencontre le travail de la Compagnie Antipodes et compose la bande-son des chorégraphies
d’Exit, le voyageur obligatoire, une collaboration fructueuse se poursuit avec MaNiaK, Les laveurs de
planètes, Escale, Ich bin Don Quichotte. Il a participé au work-in-progress autour de l’autopont Vérany de
Nice au Chantier Sang Neuf en 2011, recherche qui s'est achevée par une performance d'une heure
accompagnée en live par deux musiciens.
Mathieu collabore aussi à la création musicale pour des spectacles de la compagnie Alcantara, la
compagnie Emera-nox et la compagnie du Grain de Sable. Parallèlement, Mathieu Geghre coopère avec
plusieurs musiciens de la scène alternative locale (Kuta, Rain, Hannah, Liza Manili, Woodkid, Milkimee). Il
travaille également sur ses propres créations au sein de son projet In Extenso (pop indé en français), fait les
premières parties de plusieurs artistes de la scène française (Florent Marchet, JP Nataf, Arnaud Fleurent
Didier, Da Silva, Aaron, Rhinocérose, Julien Ribot ). Il sort un premier EP 6 Titres «Tu es en retard» début
2011.
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DIFFUSION
Sirène et Midi Net – Marseille – 1er février 2012
Festival Chalon dans la Rue – Chalon sur Saône – 18 au 22 juillet 2012
PARTENAIRES DU PROJET
COPRODUCTIONS OBTENUES
Photo : Franck Olivas
Chantier Sang Neuf – Nice
Ville de Nice
Compagnie Antipodes
PARTENARIAT
Lieux Publics – Marseille (Sirène et Midi Net)
SUBVENTION OBTENUE
Drac Provence Alpes Côte d’Azur
La compagnie Antipodes est soutenue par la Ville de Nice,
le Conseil général des Alpes-Maritimes, le Conseil régional
Provence Alpes Côte d’Azur et le ministère de la Culture
(par le biais de la réserve parlementaire) pour l’ensemble
de ses actions.
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PRESSE
TELERAMA
Sirènes et midi net - Des corps provisoires
Créée en 1998 par Lisie Philip, une danseuse du Ballet Béjart, la compagnie Antipodes, basée à Nice, s’approprie
régulièrement la rue et l’espace urbain, tentant de mettre sa chorégraphie en contact avec le public le plus large
possible. “Des corps provisoires” est le titre de sa prochaine création (mai 2012), dont douze minutes seront données
dans le cadre de Sirènes et midi net. Pour une fois, la performance ne se déroulera pas sur le parvis de l'Opéra mais
dans une rue adjacente. L'extrait, sur la musique de Mathieu Geghre, sera un duo dansé entre Raphaël Thiers et… une
voiture. Une allégorie brutale et accidentée dans une ambiance très “fin du monde". Gilles Rof
ZIBELINE
Corps pour corps
« Une rue. Pas n’importe laquelle. Rue Beauvau, face à l’Opéra. Un homme (Raphaël Thiers) marche dans la lumière,
jeans et torse nu. Une voiture blanche surgit, conduite par un autre homme (Guillaume Suares-Pazos). La voiture
fonce, le premier homme court. Tout s’immobilise, puis commence une danse étrange, entre affrontement et
séduction. Les corps se rencontrent, glissent sur le capot de la voiture, s’opposent, thorax contre thorax. Le désir
circule, ambigu. Qui désire qui ou quoi ? Qu’est-ce qui est le plus désiré, le plus défendu, l’homme ou la voiture ?
Le premier homme repart au volant du véhicule avec le second sur le capot... Comme un enlèvement moderne, sur
fond de bande sonore de Mathieu Geghre et une voix de soprano. La chorégraphie de Lisie Philip souligne les corps,
les met en lumière, en avant-goût de sa création 2012 intitulée Des Corps provisoires. » Chris Bourgue
Dans la rue – Journal du Festival de Chalon dans la rue
De la Danse sous le capot
Dans Des Corps Provisoires, deux corps se déchirent puis s’enlacent avec une vieille guimbarde comme théâtre de
leurs ébats. Immersion.
On est entre chien et loup. Une sirène retentit sur le quai et tout le monde scrute l’horizon. Des bruits métalliques
inquiètent les spectateurs. Au loin, un homme avance lentement, torse nu. Une voiture le suit, phares allumés. C’est
un peu comme un film au ralenti. L’atmosphère est angoissante quand tout à coup, la confrontation éclate. Ce
premier affrontement met en scène la vieille voiture et le danseur. La voiture encercle l’homme qui se met à danser
pour se défendre. Il cherche à dresser l’engin mécanique à la façon d’un toréador. Le duel homme-voiture se termine
par un mano a mano prend le relais. La voiture devient le théâtre de cascades dansées parfois très osées. De belles
performances des danseurs.
Les deux hommes passent à travers les vitres, le pare bris. Après le temps des conflits, place aux amours passionnées.
Les corps deviennent fusionnels mais la passion destructrice… Elle se vit sur la capot, sur le pavillon de la voiture… Une
fois la nuit tombée, on devine un enchevêtrement de corps passionnés. Les danseurs sont totalement enivrés et la
vieille guimbarde se met à tourner sur elle-même sans pilote, laissant les deux amants s’aimer et danser ensemble.
Stéphanie Albane
Avis d’un spectateur d’Antipodes – Journal du Festival de Chalon dans la rue
Cedric ( Chalon)
J’ai trouvé que ce spectacle renfermait beaucoup de sensualité. C’est un beau dialogue entre les deux danseurs. C’est
déjà très fluide pour une Première. C’est un spectacle très convaincant. J’ai beaucoup aimé !
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TECHNIQUE
Durée : 45mn
Temporalité : à la tombée de la nuit
Espace : Lieux en déshérence ; spectacle en bi-frontal : 12 m (impératif) sur 50 m d'espace de jeu
+ espace spectateurs
Electricité : 1PC 16 (si système son classique plus plus bas)
Lumière : éclairage urbain, éclairage de 2 ou 3 voitures (spectateurs ou organisateur), soutien
ponctuel par des lampes torches LED de la compagnie
Scénographie : Nous venons avec notre Passat Evasion. Mise à disposition de radio portable en
état de marche (entre 20 et 30).
Son :
Système son maison : le véhicule est sonorisé, émetteur FM pour diffuser sur la « radio
antipodes ».
Mise à disposition d’une table de mixage son
Si des radios n’ont pas pu mettre à disposition, utiliser 8 PS10 (en aucun cas des cables ne
doivent traverser l’espace de jeu)
Equipe Antipodes : 2 danseurs, une chorégraphe, 2 techniciens
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Photo : Franck Olivas
CONTACTS
Lisie PHILIP / 06 82 84 04 56
Antipodes
Adresse postale : 10 rue Trachel 06000 NICE-F
Bureau : 31 rue de Paris – 06000 NICE-F
www.compagnie-antipodes.com
[email protected]
Bureau : +33(0)9 51 88 24 59 / +33(0)6 82 840 456
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