Des essais pour le créneau bio

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Des essais pour le créneau bio
Date : 03 JUIL 15
Journaliste : Murielle Chappatte
Pays : France
Périodicité : Hebdomadaire
OJD : 3064
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ACTUALITES
Pommes de terre
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Des essais pour
le créneau bio
Une vingtaine de producteurs terre
ont assisté à la visite des essais bio
organisée par Planète Légumes.
Photos Murielle Chappatte
Tous droits réservés à l'éditeur
BIO3G 0752354400509
Date : 03 JUIL 15
Journaliste : Murielle Chappatte
Pays : France
Périodicité : Hebdomadaire
OJD : 3064
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Un plant infecté par le rhizoctone
s'épuise à fabriquer de nouvelles
pousses et au final ne produit rien.
Tous droits réservés à l'éditeur
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Date : 03 JUIL 15
Journaliste : Murielle Chappatte
Pays : France
Périodicité : Hebdomadaire
OJD : 3064
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Planète Légumes organisait récemment une visite
des essais pommes de
terre biologiques, menés
en collaboration avec les
Ets Desmazières, Strubler
et Bio3G, sur les parcelles
de Maurice Meyerà Valff.
chair jaune, réussit bien au sud de la
Loire. Toutefois, elle est sensible au
mildiou, et un peu hétérogène à la
récolte. Côté aptitudes culinaires, elle
est un peu sucrée, mais dispose d'une
bonne tenue à la cuisson. Artémis,
quant à elle, ne fait pas des gros rendements, mais se conserve bien, sans
phénomène de sucrage. « C'est une
variété en développement. »
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Rhizoctone: trois conseils
• Une vingtaine de producteurs participaient à la visite des essais pommes
de terre biologiques organisée sur
l'exploitation de Maurice Meyer à
Valff. Elle a débuté par la présentation
des variétés testées. Commercialisée
depuis deux ans, Carolus apparaît déjà
comme « la grand-mère du futur », a
commenté Stéphane Mulliez, des Ets
Desmazières. Avec trois gènes résistants sur les treize connus, elle est la
première variété française tolérante
au mildiou. « Elle a réalisé de très bons
rendements l'an dernier en situation
de forte infestation dans nos essais »,
a précisé Stéphane Mulliez. « Le seul
frein à son développement pourrait
être le fait qu'elle est bicolore, blanche
à yeux rouges. » Autre variété tolérante au mildiou. Alouette. De forme
allongée, elle tubérise bien et présente une belle couleur rouge homogène. « C'est une variété sur laquelle
nous fondons de gros espoirs. » Sur
le créneau des rouges, la référence
est Kuroda. Elle combine chair tendre
classique, bons tonnages et tolérance
moyenne au taupin. Stéphane Mulliez
s'est ensuite plus particulièrement
arrêté sur deux variétés rustiques qui
plaisent bien aux producteurs bio.
Martina, variété autrichienne, à la
Christian Landzettel, de la société allemande Bioland, a ensuite présenté
l'essai rhizoctone mené sur trois ans
et dont l'objectif est de classer les
plants en fonction de leur atteinte. Il
a rappelé que le rhizoctone attaque la
plante en formant des taches brunes
autour de la racine. Celle-ci essaie
alors de le contourner en fabriquant
de nouvelles pousses. Elle utilise toute
son énergie pour essayer ainsi de survivre et finit par s'épuiser. « Les premiers symptômes de rhizoctone se
manifestent par des feuilles du haut
dont la tête s'enroule. Il provoque
ensuite une déformation des tubercules, qui finissent par devenir noirs.
Au final, le plant infecté ne produit
rien. »
Christian Landzettel a donné trois
conseils aux producteurs bio pour limiter le risque de rhizoctone sur leurs
parcelles. « // faut veiller à apporter
le compost fermier juste après récolte
de la culture précédente. Et s'il y a un
couvert, il faut le détruire et le broyer
finement, car le rhizoctone apprécie
ces déchets. » Par ailleurs, « il faut prévoir une rotation des parcelles tous les
quatre à cinq ans, afin d'éviter l'infection du sol ». Enfin, le plus important
est la qualité du plant. «Il faudrait que
les producteurs de plants vous garantissent un maximum de 20 % de plants
présentant des sclérotes. »
Plus de régularité
Priscilla Rothstein, représentante
de la société BIO3G pour l'est de la
France, a expliqué les vertus de CalciBMIX, engrais naturel. « Constitué
à partir de broyât d'huître, chargé
en oligoéléments, carbonate, soufre,
potasse et vinasse de betterave, il
permet d'équilibrer l'acidité des sols.
Il contient également des bactéries
telluriques (partie brevetée) qui favorisent la minéralisation du sol et ont un
effet turbo. » Disponible sous forme
de granulés, il s'applique à la dose de
400 kg/ha avant plantation ou buttage, tous les deux ans. « Les essais
montrent qu'il permet d'obtenir des
végétaux plus sains, plus trapus, mieux
calibrés et ayant une meilleure photosynthèse. » CalciBMIX semblerait avoir
un effet sur la qualité, le rendement et
la conservation des pommes de terre.
Cette visite s'est terminée avec l'essai
mulching de luzerne. « Nous avons
voulu voir l'effet sur les adventices de
/'epandage d'un couvert de luzerne,
après binage mécanique, sur une parcelle infestée de mauvaises herbes »,
a expliqué Denis Jung, conseiller spécialisé en pommes de terre à Planète
Légumes. Des thermo-boutons ont
été installés afin d'enregistrer l'humidité et la température dans la butte.
« Ce couvert apporte davantage
d'humidité dans le sol. Reste à savoir
si cela peut apporter un gain en rendement », a indiqué Denis Jung. « Avec
cette technique, nous avons moins de
petits calibres et plus de régularité », a
conclu Maurice Meyer.
Murielle Chappatte
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