Fiche de présentation Lycée Notre Dame du Roc
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Fiche de présentation Lycée Notre Dame du Roc
Thème 2 Réponse à Simone Veil de la part des jeunes générations de 2015 Fiche de présentation Simone Veil est l’une des personnalités les plus admirées des Français selon un sondage de janvier 2015 (Yougov). Ministre de la Santé, en mai 1974, elle est ensuite la première présidente du Parlement européen, nouvellement élu au suffrage universel (1979 à 1982). Ministre d'État, ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville en 1993, elle siège au Conseil constitutionnel de 1998 à 2007. Simone Veil a présidé les manifestations du 60e anniversaire de la Sécurité sociale en 2005. Elle décrit dans un discours introductif au colloque de clôture sa vision de la Sécurité et les risques qui pèsent sur elle. C’est ce discours qui est compris comme une lettre de Simone Veil aux jeunes générations, puisqu’elle les interpelle directement. Nom de l’établissement scolaire Lycée Notre Dame du Roc Classe Première ESB (groupe 1) Enseignant référent Nom : Gagnié Prénom : Nicolas Discipline enseignée (ou autre fonction) : Sciences Economiques et Sociales Tél. portable : 06-89-87-52-14 E-mail : [email protected] Nom et Prénom des élèves : Mallaurie BEUCHER, Dorian BLANCHARD, Mathilde BOBIERE, Joséphine BOURSIER, Justine BROUARD, Jodie CARTRON, Arnaud CHAILLOU, Mattéo CORNU, Léa COUSSEAU, Léa COUSSEAU, Marine DAVID, Elodie GAUDIN, Pauline GUILBAUD, Laurie Helene, Elise HERITEAU, Anaïs HERVE, Timothé MARTINEAU, Thomas RELET, Anna VENET. Partie 1. Regards de l’enseignant référent sur le projet du groupe À remplir par l’enseignant référent Cette partie représente 1 page recto maximum. 1.1. Comment les élèves se sont-ils organisés pour débattre et, échanger, sur les propos de Simone Veil dans son discours de 2005? Les élèves se sont très vite réparti le travail en constituant 3 groupes. Le premier travaillait sur les circonstances historiques de la naissance de la sécurité sociale. Le deuxième sur les dangers évoqués par Simone Veil et leurs remèdes. Le troisième sur l’état de la protection sociale dans le monde et l’idée d’un socle universel. Les groupes mutualisaient ensuite leurs recherches sur un espace numérique de partage type Google Drive. 1.2. En quoi les élèves se sont-ils sentis concernés personnellement par les différentes facettes des extraits du discours et quel(s) sujet(s) relatif(s) à leurs propres préoccupations ou habitudes a ou ont été plus particulièrement débattu(s) ? Les élèves ont particulièrement été sensibles à l’interpellation de S. Veil : « ne perdez pas le sens de la sécurité sociale ». Ils ont donc essayé de mieux cerner les dangers évoqués dans la lettre (accoutumance, abus, individualisme...) et d’imaginer des actions concrètes pour y remédier. 1.3. Le projet a-t-il constitué une bonne plus-value pédagogique ? Ce projet a tout d’abord permis de traiter une partie du programme de 1ère ES, « Etat-Providence et cohésion sociale », de manière différente, originale, et en même temps plus approfondie. Le caractère ludique du jeu concours a permis de motiver les élèves en les rendant acteurs de leurs apprentissages. Mais au-delà de la simple acquisition de connaissances sur la sécurité sociale, il a constitué pour les jeunes un vrai temps de sensibilisation et de prise de conscience. 1.4. Y a-t-il eu des contacts avec les professionnels de sécurité sociale locaux à l’occasion du projet ? Nous avons reçu, pendant 2 heures, l’aide précieuse de 4 professionnels des différents organismes vendéens de la sécurité sociale, mobilisés par le référent local du concours. • • • • Mme BENABEN, Directrice-Ajointe de la CAF de la Vendée Mme MARTIN, attachée de direction à la CPAM de la Vendée. M. JACQUEMIN, directeur départemental de l’URSSAF. M. STEINMETZ, responsable du département communication de la CARSAT. 1.5. Quels ont été les apports de ces contacts sur la réflexion des élèves ? Ces contacts ont permis de recueillir les points de vue de professionnels confrontés concrètement et quotidiennement aux dangers évoqués par Simone Veil. Ils ont répondu aux questions des élèves en donnant des exemples précis et chiffrés. Ainsi par exemple, les fraudes les plus fréquentes au sein de la CPAM, de la CAF et de la CARSAT de Vendée ont été évoquées, ainsi que la nécessité d’adopter des comportements responsables. Partie 2 Regards des élèves du groupe sur leur projet À remplir par les élèves exclusivement Cette partie représente 1 page recto maximum. 2.1. Le projet mené et la candidature au concours national vous ont-ils plu, et ont-ils constitué un moment d’apprentissage à la fois intéressant et ludique ? Le projet sur la sécurité sociale nous a énormément plu car cela nous a permis de nous intéresser différemment à la sécurité sociale. De plus cela nous a enrichis personnellement car nous avions beaucoup d’idées reçues comme celle que la sécurité sociale ne concerne que la santé. 2.2. Votre regard sur la Sécurité sociale a-t-il changé ? Oui ou non, et pourquoi ? Oui il a changé car nous n’avions que des idées vagues et des préjugés concernant la sécurité sociale. Ce projet nous a permis de comprendre notre système de protection sociale et ainsi de comprendre la chance que nous avons de vivre en France s’il nous arrive quelque chose. 2.3. Pourquoi votre projet mérite-t-il d’être retenu par le Jury national pour un prix ? Notre projet mériterait d’être retenu car d'une part nous avons consacré beaucoup de temps à l'élaboration de ce projet dans des délais courts. D'autre part, notre lettre a été écrite d'une manière originale. Pour finir, le projet mérite d'être retenu car nous nous sommes beaucoup organisés et investis. Partie 3 Réponse à Simone Veil de la part des jeunes générations en 2015 À remplir par les élèves, avec l’aide de l’enseignant référent Cette partie ne saurait dépasser 1 page recto/verso. 3.1. Selon Simone Veil, la Sécurité sociale s’est construite « en réaction à l’inhumanité » de la seconde guerre mondiale. Expliquez les circonstances historiques de la création de la sécurité sociale, et expliquez comment elle a été l’un des éléments fondamentaux du rétablissement de la dignité humaine. La sécurité sociale fut élaborée par le Conseil National de la Résistance, qui, le 15 mars 1944 a adopté un programme politique pour la France libérée, comportant un plan d’action immédiate contre l’oppresseur et les mesures destinées à instaurer, dès la libération du territoire, un ordre social plus juste. Ensuite, Pierre Laroque, haut fonctionnaire et résistant, prend une part considérable dans la rédaction des ordonnances, et devient le premier directeur général de la sécurité sociale. L’ordonnance du 4 octobre 1945, dans son article premier, précise qu’ « il est institué une organisation de la sécurité sociale destinée à garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain, à couvrir les charges de maternité et les charges de famille qu'ils supportent. » Ainsi pour la première fois en France, un système généralisé de mutualisation des risques sociaux et d’assurance obligatoire est étendu à tous les travailleurs. Ce système repose sur un principe de solidarité devenu indispensable au rétablissement de la dignité humaine. 3.2. En faisant le lien avec la déclaration universelle des droits de l’homme, donnez des exemples de prestations monétaires et de services proposés par la Sécurité sociale qui participent au maintien de la dignité des gens et à leur autonomie. Article 22 de la déclaration universelle des droits de l’homme : Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale (…). Article 25 Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté. Exemples : La prise en charge des actes de soins et le remboursement de médicaments par l’assurance maladie / Les allocations familiales et l’aide au logement versées par la CAF … 3.3. « Ce que j’ai envie de dire aux jeunes générations, c’est : ne perdez pas le sens de la sécurité sociale » affirme Simone Veil dans son discours. Les jeunes d’aujourd’hui ont-ils perdu le sens de la Sécurité sociale ou pas ? Recensez et décrivez les dangers qui pèsent sur la sécurité sociale, et formulez les actions concrètes à mener pour les éviter, ou en limiter les effets. Aujourd’hui, de nombreux dangers pèsent sur la sécurité sociale. Le premier danger majeur est un problème de financement de la Sécurité Sociale qui accuse à nouveau un déficit global de 13.2 milliards d’euros en 2014. Ce problème de financement qui s’explique en partie par le vieillissement démographique est accentué par l’actuelle crise économique et sociale. Côté recettes, en attendant le retour de la croissance économique, il faut admettre que le financement peut de moins en moins reposer sur les seules cotisations issues du travail. Des réformes structurelles de type réforme des retraites sont nécessaires. Côté dépenses, une meilleure gestion couplée à une lutte plus efficace contre les fraudes paraissent possibles. En effet, « la Sécurité sociale c’est bien mais en abuser ça craint ». Cette citation résume bien le comportement de certaines personnes abusant ou profitant du système. Il faut donc accentuer les campagnes de sensibilisation pour faire évoluer les comportements concernant, par exemple, la surconsommation de certains médicaments. Quant aux fraudes plus graves, une lutte efficace et dissuasive utilisant les moyens modernes doit être intensifiée. Les jeunes doivent aussi être sensibilisés au fait que la Sécurité Sociale n’est pas une banalité. Rien n’est normal ou définitivement acquis et notre système demeure une exception, enviée par la plupart des autres pays. Pour mieux marquer les jeunes, peut-être faut-il que la Sécurité sociale communique plus sur des exemples concrets montrant le prix coûtant des prises en charge et prestations qu’elle délivre quotidiennement. Mais le danger le plus préoccupant est le repli individualiste, la tentation du chacun pour soi. Pour la protection sociale, ça prend la forme d’un système par capitalisation, c'est-à-dire où les individus qui le peuvent cotisent pour eux-mêmes, abandonnant le principe fondateur de solidarité. 3.4. « L’absence de partage de cette Sécurité sociale au niveau mondial rend notre monde si inéquitable et si fragile. » Dressez un état des lieux de la protection sociale dans le monde et présentez les enjeux du socle universel de protection sociale et de sa concrétisation. Dans les pays développés, la protection sociale est présente sous différentes formes et le degré de protection est variable. Par exemple, la France et les pays scandinaves possèdent les modèles les plus protecteurs au monde. Tandis que dans les pays plus libéraux comme les États-Unis, la protection sociale repose surtout sur les assurances privées et la capitalisation. Dans les pays en voie de développement, la protection sociale est inexistante ou très peu développée. En effet, 73 % de la population mondiale n'ont pas ou peu d'accès à des assurances d'invalidité ou de santé, aux allocations chômage ou à une retraite, selon l'organisation internationale du travail (OIT). De plus, dans un contexte de mondialisation, au vu des enjeux de concurrence internationale, les exigences de compétitivité ne doivent pas être une course au moins-disant social. Au contraire, il serait temps de faire progresser l’idée, auprès des instances de l’ONU par exemple, d’un socle universel de protection sociale, car cela reste actuellement trop théorique. 3.5. Quels sont les documents, site internet, manuels, etc. qui vous ont particulièrement aidés à réaliser votre projet (indiquez les 3 ou 4 principaux) ? Au tout départ du projet, nous avons visionné la vidéo « La Sécurité sociale, les grandes batailles de la république », coll. côté télé, Scérèn (CNDP) pour avoir une vision d’ensemble et historique. Nous avons ensuite très largement utilisé les sites officiels de la sécurité sociale et de ses différentes caisses (famille, vieillesse, santé). Nous avons également reçu l’aide précieuse de 4 intervenants des différents organismes vendéens de la sécurité sociale (CAF, CPAM, CARSAT, URSAFF) mobilisés par le référent local du jeu-concours.