Simone Veil - Lycée Henri Bergson

Transcription

Simone Veil - Lycée Henri Bergson
Simone Veil :
Une vie profondément marquée par la déportation
pour « le crime » d'être née juive,
Un symbole de réussite.
Oeuvre
Autobiographique
Simone Veil revient
pour la première fois
devant Auschwitz
depuis sa déportation
Simone Veil est née le 13 juillet 1927 à Nice, dans une famille soudée et heureuse. Elle est la
benjamine d'une famille juive et laïque de quatre enfants : Madeleine (Milou), Denise, Jean et elle même.
Cette famille a connu un tragique destin puisqu'ils ont tous été déportés et seules Simone, Denise et
Madeleine ont survécu à l'expérience de la vie concentrationnaire. Elle s'est largement inspirée de son
vécu dans sa carrière politique qui a été brillante puisqu'elle a fait de la magistrature puis a fini au
gouvernement en tant que ministre de la santé et présidente du parlement Européen.
Elle est une des femmes les plus respectées de France.
« L'Enfer »,
son expérience des camps
La première expérience des camps
nazis pour Simone Veil fut à Drancy en
avril 1944, un camp d'internement où
passaient tous les juifs de France
avant d'être envoyés en déportation.
Elle fut ensuite envoyée à Auschwitz
Birkenau, un camp d'extermination, le
15 avril 1944 avec sa mère et sa sœur,.
Toutes les 3 faisaient parties du seul
kommando de femmes qui n'avaient
pas été rasées. Les condition de vie
étaient très dures, au niveau physique
et
psychologique.
Elles
furent
transférées dans un kommando moins
dur que les autres à Bobrek en juillet
1944 où elles travaillaient pour l'usine
Siemens.
En janvier 1945, ils évacuèrent
Auschwitz, et entamèrent « la longue
marche de la mort »: tous ceux qui
tombaient ou ralentissaient étaient
fusillés. Ils arrivèrent à Bergen-Belsen
le 30 janvier 1945, les conditions de
vie y étaient médiocres : plus aucun
encadrement
administratif,
la
nourriture se faisait encore plus rare,
pas de soins médicaux, l'eau faisait
défaut, une épidémie de typhus s'était
déclarée et les morts ont fini par se
mêler aux vivants. Simone Veil
travaillait dans les cuisines, ce qui lui
a permis de survivre en volant de la
nourriture pour sa mère, sa sœur et
elle-même. Ce dernier camp fut libéré
le 17 avril 1945.
Une femme libre et engagée Une carrière exceptionnelle au
service de la France, de
l'Europe et de la mémoire
Simone Veil, à travers son
témoignage, cherche à transmettre
des valeurs fondamentales qu'elle a
acquises dans les camps. La
première de ces valeurs est la
notion de Liberté : Tout homme
doit être libre de choisir sa religion,
d'avoir une opinion politique propre
à lui même, et doit pouvoir jouir
d'une liberté physique et mentale.
Ensuite elle défend l'Égalité, c'est
à dire le respect de l'être humain
quelque soit son origine, ses
caractéristiques psychologiques ou
physiques et son opinion politique.
La Fraternité a joué un rôle
important dans sa déportation
parce qu'elle n'a jamais perdu ce
sentiment de solidarité du fait
qu'elle a vécu sa déportation
entourée de sa mère et sa sœur
ainée avec lesquelles elle n'a jamais
perdu la notion d'entraide. Elle
remercie aussi tous les Justes qui
ont sauvé des familles juives en les
cachant. De plus, elle encourage le
sentiment d'appartenance à sa
Patrie, le sentiment d'être Français
tout en étant Européen !
Simone Veil, après un retour difficile à
la vie, a commencé à étudier la
magistrature puis à terme est devenue
magistrate.
Elle
s'est
beaucoup
intéressée aux conditions de vie dans
les prisons, mais plus particulièrement
au cas des femmes détenues.
Devenue assez populaire, elle a été
intégrée au gouvernement de Valérie
Giscard d'Estaing en tant que Ministre
de la Santé. C'est d'ailleurs Valérie
Giscard d'Estaing, le Président de
l'époque, et Jacques Chirac, Premier
Ministre, qui l'ont encouragée à
proposer au Sénat une loi pour l'IVG
(Interruption Volontaire de Grossesse).
Cette loi a été votée et acceptée par le
Sénat, à une courte majorité.
Dès septembre 1978, le Président
Valérie Giscard D'Estaing avait proposé à
Simone Veil de se présenter aux
élections Européennes. En juillet 1979
elle est élue au second tour Présidente
du Parlement Européen dont elle
occupera la fonction jusqu'en 1982.
Par ailleurs, elle est devenue
présidente de la Fondation pour la
Mémoire de la Shoah, elle a donc
beaucoup travaillé afin de conserver la
mémoire de toutes les personnes ayant
vécu l'Holocauste.
Panneau réalisé par Mégane Blanchet et
Stéphanie Delamotte. 1ère ES.
Lycée Henri Bergson. Mai 2012