Senlis en 1914-1918 - Office de tourisme de Senlis
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Senlis en 1914-1918 - Office de tourisme de Senlis
Le cimetière militaire : Jouxtant le nouveau cimetière communal, face à l'ancien, cette nécropole, de 7.135 m², contient 1.146 corps dont 78 en ossuaires. On y trouve également les tombes de 2 Russes, celles de 136 Britanniques et seul le corps d'un soldat, tué le 1er septembre 1914 et initialement inhumé à Ognon, n'a pu être identifié), répartis en deux carrés, ainsi que celles de 4 Français tués au cours de la Seconde Guerre mondiale. Rue Yves Carlier A la cathédrale vous pouvez voir à l’intérieur, au portail nord, deux plaques : A droite hommage aux soldats du Commonwealth qui sont venus combattre en France. A gauche une plaque posée après la guerre 14-18, emmenée à Berlin en 1940, retrouvée et ramenée après la fin de la guerre. Son texte très antigermanique a été modifié à la demande des chrétiens. A la cathédrale également un vitrail offert par la ville de Langenfeld, jumelée avec Senlis, témoignage de l’amitié franco-allemande dont de Gaulle et Adenauer furent pionniers. Place Notre-Dame *Ces images peuvent être soumises à des droits d’auteurs. place du parvis Notre-Dame B.P. 8002 60302 SENLIS Cedex Fax. 03.44.53.29.80 Tél. 03.44.53.06.40 www.senlis-tourisme.fr [email protected] * « Ce jour-là encore, nous l'avons réalisé dans toute son horreur ce terme sinistre : l'invasion. Et ce n'était que le prélude du martyre que devait subir Senlis. » « Avant l’oubli.. ». : l’histoire vécue du 355e Régiment d’infanterie : grande guerre 1914-1918 Senlis a beaucoup souffert au début de la guerre. La ville a subi de terribles représailles, considérée coupable par les allemands d’avoir ralenti leur avancée vers Paris : exécutions sommaires, pillages, destructions, incendies... Une nuit, de Senlis, nous avons entendu le canon. C'était le 30. Depuis le 27, les choses prenaient, d'heure en heure, une tournure plus grave. Nous avons vécu trois jours d'alternatives d'espoir et de doute. Il a fallu enfin ouvrir les yeux à la réalité. Un vent de panique soufflait autour de nous. L'aspect de ma petite ville, ordinairement si calme, était changé. On respirait de la fièvre. Quand on a su que le dépôt des Hussards quittait Senlis et s'embarquait pour Saumur, on en a déduit la formation d'une armée de la Loire! Les amplifications pessimistes d'aller leur train. Des chasseurs à cheval sont arrivés pour occuper le casernement des hussards. Ils sont tout de suite partis en patrouille dans les forêts qui avoisinent la ville. A la nuit close, une première partie de l'Étatmajor a pénétré dans Senlis. Moins de deux heures après, on a appris que les Anglais se retiraient plus en arrière. Il n'y avait pas d'illusion à se faire: l'ennemi approchait. Le lendemain matin, les autorités conseillaient officieusement d'évacuer. Lieux de mémoire de la guerre 14—18 Photo Office de Tourisme Monument de l’Amitié FrancoMarocaine du sculpteur Paul Landowski, érigé à Casablanca et qui fut inauguré en 1924 par le Maréchal Lyautey. Il a été réédifié à Senlis en 1965 grâce à l’association Le Bournous. Place du 3e Houzard 'Journal d’un Bourgeois de Senlis' par Henri de Noussanne, 1916 Dans la journée du 02 septembre 1914 la cathédrale fut atteinte de tirs d’obus qui causèrent de sérieux dommages. 4 Photo musée des Spahis Pour bombarder la ville, les Allemands avaient établi leur artillerie à Chamant; elle avait pour objectif la ravissante cathédrale, fine comme une dentelle. Le musée des Spahis à été créé en 1977 afin d’honorer la mémoire de cette cavalerie nord-africaine qui a tenu garnison dans l’Armée française dès 1830. Place du parvis Notre-Dame de la revue 'les Annales' no. 1638, 15 novembre 1914 'Les Ruines de Senlis' par Th. Poilpot * Le monument aux morts fut érigé en 1923 en souvenir des victimes civiles et militaires des deux guerres, par Gaston Dintrat … Ce désastre, ordonné, comme toujours, sous prétexte de punir les habitants réputés coupables d'avoir tiré sur les Allemands, les Vandales avaient bombardé Senlis, ville ouverte, reliquaire du Valois; ils tentaient d'abattre la flèche glorieuse de sa cathédrale illustre! 'Journal d’un Bourgeois de Senlis' par Henri de Noussanne, 1916 * Square de Verdun Photo Office de Tourisme Les allemands, jugeant une provocation lorsque des coups de feu tirés par une arrière-garde française se firent entendre, n’hésitèrent pas à prendre des otages au hasards des rues s’en servant de bouclier humain pour faciliter leur progression. Il faut des otages que les soldats ont l'ordre d'amener dans la plaine de Chamant pour subir un simulacre de jugement devant un conseil de guerre. Le calvaire commençait pour ces innocentes victimes, arrêtées arbitrairement sans aucun motif... Un officier supérieur allemand parlant français a fait cette déclaration à l’abbé Dourlent, curé de la cathédrale, fait prisonnier car accusé à tort d’avoir laissé placer des mitrailleuses dans la tour de la cathédrale : « Vous voyez cette rue qui flambe (rue de la République). Eh bien cette nuit même, la ville elle-même va être entièrement brûlée. Nous avons l’ordre de faire de Senlis un nouveau Louvain. Louvain Il faut pour Paris et la France entière un exemple terrible ». de la livrette 'Senlis Pendant l'Invasion Allemande' d'après le Carnet de Loup Bertroz Directeur du « Courrier de l'Oise », Journal de Senlis les Allemands prennent des otages parmi les civils inoffensifs et se font d'autre part des boucliers de chair vivante'… Tout civil passant alors dans la rue, tandis que le combat se livre entre Allemands et Français devant l'hôpital SaintJoseph, est appréhendé. de la revue 'Lectures Pour Tous' de Noel 1914 Les Otages de Senlis' par Baron André de Maricourt * M. Odent, est convoqué à l'Hôtel de Ville. Il est interrogé par les officiers allemands, qui lui reprochent violemment l'aspect désert de la ville, la fermeture des maisons et des boutiques …La rapidité des événements avait surpris le maire, qui invoqua en vain l'esprit pacifique de la population. de la livrette 'Souvenez-Vous!', 1918 'Le Maire de Senlis' par Louis Guillet Nous arrivons rue de la République. Jusqu'au faubourg Saint-Martin, ce n'est qu'un immense brasier. A droite et à gauche, nous sommes « inondés » de lumière par les maisons qui flambent, crépitent, s'écroulent. de la livrette 'Senlis Pendant l'Invasion Allemande' d'après le Carnet de Loup Bertroz Directeur du « Courrier de l'Oise », Journal de Senlis Il y a un fractionnaire allemand à chaque entrée de rue. L’incendie fait son œuvre. L’on entend à chaque instant des bruits sinistres : ce sont les planchers qui s’effondrent et aussitôt monte une gerbe de flamme… « Ces choses-là ne s’oublient pas » de Gustave Beaufort Carnets journaliers d’un senlisien (1914-1923) Photo Office de Tourisme Emmené avec plusieurs autres otages à Chamant, le maire de Senlis, Mr Eugène Odent, fut fusillé à l’endroit même où d’autres personnes ont elles aussi été exécutées avant lui. * * Lieux des incendies du 02 septembre 1914 3 4 5 6 1 2 8 1 Hôtel Dufresne de Saint-Leu, abrita le Quartier général du Maréchal Foch de 1916 à 1918 qui y prépara les conditions d’armistice en 1918. Anciennement carrefour de la Licorne. C’est un des endroits les plus dévastés de la ville. 5 Photo Office de Tourisme « Hôtel du Grand Cerf » (actuellement banque Cré2 Ancien dit Agricole) où s’est établie l’Etat major allemand. La gare fut incendiée le 2 septembre 1914, fut reconstruite en 1922, elle est devenue station routière vers 1950. 3 * 4 7 Tirs d’obus qui causèrent de sérieux dommages à la Cathédrale Notre-Dame. * 6 Percée après la guerre, cette rue porte le nom de Odent en souvenir des précieux services rendus par cette famille qui donna 3 maires à la ville. 7 Ancien collège Saint-Vincent qui servi d’hôpital en complément de l’hôpital de Senlis. Aujourd’hui lycée privé. 8 Bâtiment qui servait de sous-préfecture et de palais de justice. Ce monument , ancien hôpital, datait du XVIIIe siècle. *