Casbah d`Alger : Un site touristique mal exploité
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Casbah d`Alger : Un site touristique mal exploité
Casbah d'Alger : Un site touristique mal exploité Alors qu'elle est classée patrimoine de l'humanité, la Casbah d'Alger a du mal à retrouver son lustre d'antan et son statut de place forte et perle scintillante de la Méditerranée. Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur la Casbah d'Alger, ainsi que sur les nombreux programmes qui lui ont été consacrés pour la restaurer et la sauver de l'oubli. Dans les années 1970, l'organisme de l'Unesco l'avait immortalisée en la déclarant patrimoine de l'humanité. En raison de son architecture unique et de ses douérates aux allures de châteaux, dignes des contes des Mille et Une nuits, la Casbah ne laisse pas insensibles les visiteurs qui sont nombreux à vanter sa beauté. C'est aussi un lieu chargé d'histoire, car la Casbah est une véritable forteresse, une citadelle imprenable qui a servi de refuge aux combattants du FLN durant la révolution. Menaçant ruine, la Casbah a bénéficié de nombreux programmes et de multitudes d'aides de la part de l'Etat et des organisations internationales, malheureusement tous les plans élaborés, jusqu'ici pour la réhabiliter se sont avérés inopérants, voire inutiles. Résultats: beaucoup de ses habitants furent obligés de la quitter. La première vague remonte aux années 1970, à la faveur du programme qui avait été initié par le gouvernement et qui consistait en le relogement des habitants de la Casbah. Deux sites avaient été prévus. Le premier à Dely Ibrahim, sur les hauteurs d'Alger. Le second à proximité du centre-ville de Thénia. Malheureusement, l'un des projets tomba à l'eau au grand dam des familles qui attendaient avec impatience leur nouvelle demeure. Selon la rumeur colportée, à l'époque, les logements construits par les Danois à Dely Ibrahim étaient destinés, normalement, aux habitants de la Casbah et que c'est le président défunt, Houari Boumediene, en personne, qui aurait pris cette décision. Selon une autre rumeur, des bénéficiaires étrangers à la Casbah auraient refusé d'avoir comme voisins des familles venant de cette localité. Vrai ou faux? Là n'est pas la question. On s'interroge, par contre, où va tout cet argent qui est débloqué régulièrement pour consolider les bâtisses menaçant ruine et restaurer les belles douérates qui ont fait la renommée de la Casbah. La visite du président de l'Assemblée nationale populaire française, Claude Bartalone servira-t-elle de détonateur pour relancer les projets à l'arrêt et esquisser les contours d'une nouvelle coopération entre l'Algérie et la France en matière de restauration et réhabilitation des sites et monuments classés patrimoines de l'humanité? En se promenant, hier, à travers la Casbah et en redécouvrant cette citadelle qui surplombe la baie d'Alger, l'hôte de l'Algérie a voulu donner un caractère plus solennel à sa visite. D'ailleurs, beaucoup ont tendance à oublier que la Casbah a servi de rampe de lancement à de nombreux artisans, peintres et comédiens algériens et que c'est en son sein qu'ils ont fourbi leurs premières armes et qu'ils ont grandi. En la restaurant, l'Algérie aura beaucoup à gagner sur le plan touristique. Il n'y a pas que l'artisanat et le commerce, de nombreux autres métiers qui foisonnaient jadis peuvent servir de débouchés aux milliers de jeunes demandeurs d'emplois. 1/2 Casbah d'Alger : Un site touristique mal exploité Sous l'aimable autorisation de Kaci AGGAD Source l'Expression du 12 Mars 2013 2/2