05/13/2014 Ludwig van Beethoven : Sonates pour
Transcription
05/13/2014 Ludwig van Beethoven : Sonates pour
21/6/2014 ConcertoNet.com - The Classical Music Network About us / C ontact The Classical Music Network CD Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent America : New York, San Francisco, Montreal WORLD Back Search Newsletter Your email : 05/13/2014 Ludwig van Be e thove n : Sonates pour piano n° 23, opus 57 «Appassionata», n° 31, opus 110, et n° 32, opus 111 Claudio Arrau (piano) Enregis tré en c onc ert à Stoc kholm (5 avril 1960) – 74’31 ICA Clas s ic s ICAC 5122 – Notic e de prés entation en anglais Submit Ludwig van Be e thove n : Sonate pour piano n° 23, opus 57 «Appassionata» Mode s te Mous s orgs k i : T ableaux d’une exposition Ale xandre Scriabine : Sonate pour piano n° 10, opus 70 Federic o Colli (piano) Enregis tré à la Mus ic Room, Champs Hill, Wes t Sus s ex (25-27 juin 2013) – 75’20 Champs Hill Rec ords CHRCD079 – Notic e de prés entation en anglais Ludwig van Be e thove n : Sonate pour piano n° 23, opus 57 «Appassionata» Franz Lis zt : Rém iniscences de «Norm a» de Bellini Fe lix Me nde ls s ohn : P rélude et fugue, opus 35 n° 1 – Rondo capriccioso, opus 14 Le opold Godows k y : Elégie pour la m ain gauche – T riakontam eron (Volum e V): «T he Salon» Moritz Mos zk ows k i : L a Jongleuse, opus 52 n° 4 J orge Bolet (piano) Enregis tré en c onc ert à Sc hw etzingen (14 mai 1988) – 77’37 Häns s ler Clas s ic 93. 725 – Notic e de prés entation en allemand et en anglais http://www.concertonet.com/scripts/cd.php?ID_cd=3135 1/3 21/6/2014 ConcertoNet.com - The Classical Music Network La tentation était grande, en rec evant s imultanément c es trois dis ques c omportant c hac un une vers ion de la V ingttroisième Sonate pour piano (1805) de Beethoven, de proc éder à une éc oute c omparée. L’exerc ic e n’en res te pas moins biais é par l’identité des interprètes et le c ontenu des albums . Déc édés , les deux premiers pianis tes – un Cubain et un Chilien – s ont à la fois pris s ur le vif (s ans retouc hes ), lors de c onc erts donnés en 1988 et en 1960, et tenus pour des légendes de l’his toire de leur ins trument. Le trois ième – un Italien âgé d’à peine 26 ans – ne fait que débuter s a c arrière de s olis te. T oujours es t-il que la c omparais on s e révèle intéres s ante, le dernier arrivé ne s e dés honorant pas – tant s ’en faut – dans le c hoc de l’A ppassionata. Deux ans avant s a mort, Jorge Bole t (1914-1990) apporte s on touc her mature à l’Opus 57 mais fait faus s e route dans Beethoven. Son jeu perlé s e révèle trop délic at pour l’A llegro assai c omme pour l’A ndante con moto, bien artic ulés mais s tatiques et qui manquent de c ontras tes (. . . un c omble pour un lis ztien). Pris dans un tempo d’une molles s e c oupable, l’A llegro ma non troppo es t même franc hement hors s ujet – parais s ant s ’endormir au fur et à mes ure qu’il avanc e, pars emé d’erreurs d’autant moins pardonnables que le tempo es t franc hement lent (9 minutes et demie!). On a peine à c roire que c ’es t le même pianis te (lors du même c onc ert) qui livre un Lis zt aus s i admirable de hauteur de vue et d’émotion. Les R éminiscences de «Norma» témoignent – malgré c ertaines imperfec tions – d’une c ompréhens ion s upérieure du legato lis ztien, d’une s ens ibilité c ommunic ative dans la c onduite du dis c ours et d’un naturel touc hant dans la res piration. Des Mendels s ohn c harmants mais s ec ondaires (P rélude et f ugue en mi mineur, R ondo capriccioso) c omplètent c e dis que, qui ne s ’impos era qu’aux af icionados de l’artis te c ubain. Né l’année même du c onc ert donné par Bolet (en 1988), réc ent vainqueur du Conc ours de Leeds (en 2012), le pianis te italien Fe de rico Colli c onfirme les affinités beethovéniennes d é j à r e p é r é e s e n c o nc e r t , avec c ette A ppassionata finement des s inée, qui refus e le Sturm und Drang au profit d’une vis ion apais ée voire dis tante. Affec té d’étranges temps morts , le premier mouvement rés is te aux nombreux «arrêts s ur image» du début – pas toujours du meilleur effet – pour intéres s er in f ine par une rythmique qui s ’emballe avec pers uas ion et des graves qui tonnent avec une maturité épatante pour un artis te s i jeune. La ric hes s e de graves remplit habilement le deuxième mouvement, qui s ’anime d’une fantais ie rythmique déroutante (plus proc he de Haydn que de Beethoven) mais s éduc tric e: enfin un artis te qui s ’inves tit dans c et A ndante con moto s ouvent bâc lé! Connais s ant beauc oup d’ac c almies mais peu de c hutes de tens ion, le dernier mouvement os e un ma non troppo qui fouille intelligemment le texte – le P resto c onc lus if ne manquant http://www.concertonet.com/scripts/cd.php?ID_cd=3135 2/3 21/6/2014 ConcertoNet.com - The Classical Music Network nullement de vigueur (mais peut-être d’épais s eur). Le res te du programme c onfirme la c ohérenc e et l’identité de c e piano aux grandes qualités analytiques . Plus «natures mortes » que s c ènes de genre, les Tableaux d’une exposition (Mous s orgs ki) s ont bros s és dans des c ouleurs pas tels . Atypiques et parfois même es thétis antes , la plupart d’entre eux s e révèlent pourtant moins lents qu’éloquents . Le c is elé du touc her de Federic o Colli des s ert, en revanc he, la Dixième Sonate de Sc riabine trop s quelettique à forc e d’être s ec ouée de trilles déc oupés au millimètre. Un artis te à s uivre, notamment dans Beethoven. Enfin, c ’es t peu dire que Claudio Arrau (1903-1991) c onnaît bien l’A ppassionata. Lors de c e c onc ert s uédois d’avril 1960 (émaillé de peu d’inc idents ) – c apté jus te avant la vers ion de s tudio publiée dans l’intégrale P hilips –, le maître c hilien livre, avec des moyens plus s ouverains que dans d’autres liv e – à l’image de c eux de 1973 ( à B r e s c ia c he z Mus ic a nd A r ts ) ou de 1982 (à Salzburg c hez Orf eo) –, le Beethoven qu’on attend de lui: noir, tempétueux, fait d’ivoire et de véhémenc e. S’il domine la prés ente (. . . mais as s ez fac tic e) dis c ographie c omparée, l’Opus 57 de Stoc kholm es t pres que digne de figurer parmi les vers ions les plus inc ontes tables de la partition, tant l’arc hitec ture impres s ionne par s on aboutis s ement et s on évidenc e, tant le s ouffle (pourtant pers onnel) enveloppe c haque mouvement avec un naturel c onfondant et une logique rec réatric e, tant Beethoven s emble prés ent! J ouée d’une s eule traite, c ette V ingt-troisième Sonate s emble taillée pour Arrau. Il en va de même des deux dernières s onates qui c omplètent le dis que, davantage à dire vrai dans l’Opus 111 – monument de douleur puis d’apais ement – que dans l’Opus 110, irréproc hable mais parfois plus monotone aus s i (même s i l’A dagio ma non troppo et, davantage enc ore, la Fugue expos ent une rare pudeur dans l’émotion). Le s ite d e Fe d e r ic o C o lli Gilles d’Heyres Recom m ander 0 Tw eet 1 C opyright ©C oncertoNet.com http://www.concertonet.com/scripts/cd.php?ID_cd=3135 3/3