Texte : Normand Chaurette // Mise en scène : Denis Marleau // Avec

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Texte : Normand Chaurette // Mise en scène : Denis Marleau // Avec
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Les reines
Texte : Normand
Chaurette
// Mise en scène : Denis
Marleau
// Avec : Louise
Bombardie
Du 1er au 26 novembre 2005
// une production de UBU compagnie de création, en coproduction avec le Théâtre français
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Saison 2005-2006 vol .7 no 2
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Bombardier, Sophie Cattani, Louise Laprade, Ginette Morin, Christiane Pasquier et Béatrice Pic
Théâtre français du Centre national des Arts, le Théâtre d’Aujourd’hui et le Théâtre du Nord (Lille)
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éatrice Picard
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Entretien avec Denis Marleau
par Yannic Mancel
Yannic Mancel : Dans l’ensemble de l’œuvre de Normand Chaurette, que vous
connaissez donc bien pour l’avoir pratiquée à la scène à plusieurs reprises,
quelle serait la singularité des Reines ?
Denis Marleau : J’ai envie d’inverser la question. Ce qui m’a le plus surpris,
c’est de m’apercevoir que cette pièce, que je croyais assez distincte,
participait au fond des mêmes obsessions, des mêmes récurrences, des
mêmes degrés d’écriture que toutes les autres pièces. On parle beaucoup
du référent shakespearien. C’est un cadre que Normand a choisi pour jeter
encore un peu plus de confusion, pour brouiller les pistes sur des thématiques qu’inlassablement il continue de creuser. La société de Métis, déjà,
et Provincetown Playhouse mettaient en jeu une représentation théâtrale.
Le meurtre d’un enfant y était déjà présent, comme plus tard dans Le petit
Köchel. Le paradigme de la femme-actrice-artiste-mère-reine ne cesse de
s’y décliner. Toute cette obsessionalité intime m’avait un peu échappé au
départ du travail. Je cherchais plutôt à identifier les sources shakespeariennes, les emprunts à Henry VI et Richard III, et à voir comment ils étaient
développés, extrapolés… Et puis finalement, je me rends compte qu’il
s’agit d’un faux cadre, d’un leurre. Normand avait travaillé un temps sur un
projet de traduction de Richard III qui n’a pas abouti. Ce qui en a résulté,
ce sont Les Reines – une construction personnelle sur la part intime,
obscure, du féminin dans les univers historiques shakespeariens…
Yannic Mancel : N’y retrouve-t-on pas aussi cette marque de style, propre à
Chaurette, qui maintient en permanence une tension entre retenue et tentation lyrique, entre un goût pathologique, presque maniaque, de la précision
et la fascination pour l’excès, le débordement ?
Denis Marleau : Ce que vous appelez retenue ou précision va même plus
loin. Je parlerais plus volontiers pour ma part de goût pour la rupture, de
désamorçage permanent des registres repérables et constitués. C’est
d’ailleurs probablement ce qui l’intéresse le plus chez Shakespeare, cette
façon dont le tragique soudain se retourne en comique, et vice-versa, comment la farce et le grotesque rebasculent dans la gravité.
L’écriture de Chaurette ne cesse de multiplier les points de vue au fil de son
avancée. Elle pousse les personnages dans des directions multiples. Le
texte ne cesse de tournoyer, de tourbillonner sur lui-même. Le travail du
metteur en scène consiste dès lors à repérer et à prendre en considération
les transformations, les écarts, les ruptures de ce cheminement d’écriture.
Il s’agit d’une écriture qui se réinvente en permanence, en même temps
qu’elle réinvente la fiction qu’elle prend en charge. Les plus grands
moments de jubilation du lecteur comme du spectateur sont ceux au cours
desquels tous les niveaux d’écriture se mettent en orbite, lorsque leur
mouvement semble nous échapper.
Je dirais aussi que Les reines doivent quelque chose à la fois aux Bellessœurs de Michel Tremblay et à l’univers de Marcel Dubé. Deux dramaturgies fondatrices de notre histoire théâtrale, recadrées ici dans une perspective et un héritage shakespeariens, mais malgré tout rattrapée par cette
touffeur bourgeoise, très « canadienne-française », d’un certains temps
historique qui fût le mien, le nôtre, et qui me fait penser à toutes ces
mères, ces tantes, ces grands-mères qui se réunissent pour prendre le thé
ou un martini, se montrer leurs bijoux, leurs robes, leurs parures. La
référence à ce temps historique d’aujourd’hui m’amuse autant, et plus
encore je crois, que la référence à l’esthétique élisabéthaine et à l’histoire
d’Angleterre.
Yannic Mancel : Mais alors, quelle posture Normand Chaurette adopte-t-il
par rapport à Shakespeare ? Hommage admiratif ou règlement de comptes ?
Denis Marleau : Ni l’un ni l’autre. L’œuvre de Shakespeare est totalement
incorporée dans celle de Normand Chaurette. Il en joue, il s’en amuse. Ces
reines sont des reines en peinture, comme les personnages d’une de ses
toutes premières pièces, La société de Métis, qui, échappés d’un tableau, se
mettent à exister en dehors des heures d’ouverture du musée, quand les
salles redeviennent désertes.
Yannic Mancel : Que vous apporte de nouveau cette troisième rencontre avec
l’œuvre de Chaurette ?
Denis Marleau : Il faut préciser que les deux premières pièces que j’ai mises
en scène étaient des créations. L’auteur était très présent aux répétitions.
Ce n’est pas le cas avec Les reines qui ont déjà été créées de part et d’autre
de l’Atlantique. J’éprouve donc plus de liberté, un sentiment de familiarité
et de légèreté aussi face à tous ces méandres de pistes et de fausses pistes
qui caractérise toujours l’écriture de Chaurette. Mais ma plus grande surprise, c’est que j’avais choisi cette pièce dans l’intention de faire un premier pas, un peu décalé dans l’œuvre de Shakespeare, et qu’au bout du
compte je m’aperçois que ça n’a rien à voir. Shakespeare n’est qu’un prétexte. Le véritable rendez-vous est avec l’écriture de Chaurette : ses
recadrements, ses déplacements, ses décentrements, toujours plus subtils
et plus malicieux.
Extrait tiré d’un entretien avec Yannic Mancel, conseiller artistique et
littéraire du Théâtre du Nord, publié dans la revue Scènes de vies, no.5,
Lille, octobre 2005
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Marie-Thérèse Fortin
Directrice artistique
Confinées dans l’enceinte d’un château d’où
elles ne peuvent s’échapper, même en rêve, les
reines tournent, vacillent, s’agitent telles des
lucioles pressées de briller avant que ne
s’achève la nuit.
Mère, fille, épouse, sœur, elles règnent, ont
régné ou régneront, ne serait-ce qu’en s’unissant à des hommes qu’elles épouseront ou
enfanteront, des hommes qui les indifférent et dont elles ne peuvent plus
rien obtenir.
Tel est leur lot. Telle est leur vie. Tel est leur règne.
Toutes, elles cherchent à tirer parti du passé, à se désempêtrer de
toutes les histoires grandes et petites, qui les ont menés dans
l’antichambre du pouvoir, où elles attendent…
Elles participent néanmoins aux jeux de coulisses, aux complots qui
accompagnent invariablement toute accession au trône. Plus elles
mentent, plus elles montent.
Elles héritent toutes d’un cadeau de noce décevant, un lambeau de
gloire qui ne pourra jamais couvrir le trop grand ennui que le sort leur
réserve…
Parées les reines resteront parures. Ce sont des lucioles que la cruauté
des enfants capture dans des pots de verres. Des reines lucioles qui se
frappent les unes contre les autres dans un ballet insensé.
Sur les parois lisses qui, en transparence, font croire en un ailleurs, une
échappée belle, elles se débattent, luttent et sombrent, gagnant le fond...
Elles descendent. Inexorablement. Elles descendent.
Merci à Normand Chaurette pour la magie que son écriture apporte au
théâtre. Merci à Denis Marleau de ramener Les reines au Théâtre
d’Aujourd’hui. Quinze ans après, elles sont toujours aussi vivantes, grâce
à son travail inspiré. Merci à toute l’équipe de création et à UBU. Merci à
Fernand Déry, du Théâtre français du Centre national des Arts, pour sa si
précieuse collaboration.
Normand Chaurette
De
C’est à elles qu’il faudrait demander un mot dans le programme, car ce sont
elles qui m’ont écrit. Moi c’est Richard, qui n’ai su voir en elles que des
monstres faillibles, amputés d’une main, d’une couronne, d’une joie, d’une
chevelure. Et même d’une structure. Elles doivent beaucoup de leur
matérialité à André Brassard, sans qui elles ne seraient restées que d’injouables lambeaux. J’aurai au moins tâché de leur donner une langue. Pour
voir comment ça sonne, quand ça s’insurge, ou quand ça s’attendrit. J’avais
une grand-mère excessive. Une langue aussi pour l’idée de faire parler une
muette. Au fond, il y a quelque chose qui tient du miracle dans Les reines.
Ce soir on les rejoue sous l’œil de Denis Marleau. Cet autre cyclope qui m’a
donné la grâce.
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Huit
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Auteur
NORMAND CHAURETTE — Texte
Auteur dramatique, écrivain et traducteur francophone du Québec. Après des études universitaires en lettres, il travaille quelques années en tant que directeur de production
dans une maison d’édition. Créée en 1980, sa première pièce, Rêve d’une nuit d’hôpital,
évoque le destin tragique du poète montréalais Émile Nelligan (1879-1941). Depuis lors,
son écriture n’a eu de cesse de cultiver des thèmes obsessionnels comme l’enfance, la
folie, la mort, l’art. Dans une langue fluide et finement musicalisée, Normand Chaurette
a élaboré une dramaturgie ouvertement autoréflexive, dans Provincetown Playhouse, juillet 1919, j’avais 19 ans (1981), La société de Métis (1986) et Je vous écris du Caire (créé
au Théâtre d’Aujourd’hui en 1993 dans une mise en scène de Alexandre Hausvater), ou
encore hantée par des questions métaphysiques, aux accents tragiques, dans Fragments
d’une lettre d’adieu lus par des géologues (Théâtre de Quat’Sous, 1988; création parisienne dans la mise en scène de Gabriel Garran en 1990) et Les reines (créées au Théâtre
d’Aujourd’hui en 1991 dans une mise en scène de André Brassard). Son Passage de
l’Indiana, monté au Festival d’Avignon en 1996 par Denis Marleau, l’a fait connaître du
public français. Le théâtre de Normand Chaurette a notamment été traduit et joué en
anglais, en italien et en catalan. Normand Chaurette a mérité pour son travail plusieurs
prix et bourses. Après Le petit Köchel qui a été réalisé en 2000 à la suite d’une résidence
d’auteur de Normand Chaurette chez UBU et Le Passage de l’Indiana, mis en scène par
Denis Marleau en 1996, il s’agit de sa troisième collaboration avec UBU. Le Théâtre
d’Aujourd’hui a produit à quatre reprises des textes de Normand Chaurette : il y a eu La
société de Métis (1987), Les reines (1991), Je vous écris du Caire (1993) et Fragments d’une
lettre d’adieu lus par des géologues (1995) et a accueilli la mise en scène de Denis Marleau
de Le petit Köchel en 2000.
Mes hommages à ses Majestés : Louise B., Sophie, Louise L., Ginette,
Christiane et Béatrice.
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Théâtre d’Aujourd’hui — la première scène du théâtre québécois
3900, rue Saint-Denis, Montréal H2W 2M2 ( Sherbrooke) // 514-282-3900
Direction : Marie-Thérèse Fortin et Jacques Vézina
En partenariat avec
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www.theatredaujourdhui.qc.ca/blogue
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L’équipe du Théâtre d’Aujourd’hui
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Codirection générale et direction artistique Marie-Thérèse Fortin // Codirection
générale et direction administrative Jacques Vézina // Adjoint à la direction administrative Denis Simpson // Direction de production Lucie Janvier // Direction des communications Philippe Drago // Développement des publics Clarah Germain // Gérance
André Morissette // Assistance-gérance Mathieu Senécal // Direction technique
Louis Héon // Service aux abonnés Sophie Desrosiers // Réception Émilie Fortin //
Entretien du bâtiment Alain Thériault // Guichet Natalie Bouchard, Luc Brien, Éric
Brousseau, Christine Chenard, Mirouna Oana, Béatrice Papatie // Accueil Suzy
Cayer, Maité Cundari, Laurence Dauphinais, Patrick Dupuis, Marjorie Guindon,
Antoine Harvie-Lachapelle, Valérie Héroux ,Véronique Hudon, Gabrielle LecoursBrassard, Lili Marier-Renaud // // Conception du logo du Théâtre Éric Godin //
Relations de presse Karine Cousineau Communications // Conception graphique bungalobungalo // Révision du programme Émilie Fortin // Photographies de plateau
Yves Renaud // Réalisation et montage des vidéos promotionnelles Martin Lemieux //
Vente de publicité André Morissette
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Le Conseil d’administration
Président Yvon Lamontagne, AXA Canada et membre du Conseil d’administration
d’Hydro-Québec // Vice-présidente Stella Leney, Directrice aux affaires corporatives et
secrétaire adjointe, Hydro-Québec // Secrétaire Francine Simard, Présidente, Repère
communication recherche // Trésorier Gilles Renaud, comédien
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Les administrateurs
Jean Bard, scénographe // Glady Caron, Vice-présidente Affaires publiques, communications et relations avec les investisseurs, Banque Laurentienne // Marie-Thérèse
Fortin, Codirectrice générale et directrice artistique, Théâtre d’Aujourd’hui // Claude
Lavoie, Vice-président Ressources stratégiques, Marketel // Jacques Vézina,
Codirecteur général et directeur administratif, Théâtre d’Aujourd’hui, Président, Théâtres
associés, et Vice-président, Culture Montréal
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Denis Marleau
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Il y a longtemps que je désirais monter Les
reines. Dans mes pensées de projets à venir, il
occupait une place particulière et persistante.
Huit ans après Le passage de l’Indiana et cinq
ans après Le petit Köchel, je reviens donc avec
bonheur dans le monde de Normand Chaurette.
Le petit Köchel était une pièce à l’architectonie
presque parfaite. Le mystère irrésolu des quatre
mères putatives musicologues, musiciennes et peut-être actrices immémoriales était alors porté par quatre interprètes, Louise Bombardier,
Louise Laprade, Ginette Morin et Christiane Pasquier, qui s’étaient
prêtées au jeu avec intensité et grand talent. Encore empreint de cette
résonance et désireux de poursuivre et d’approfondir avec elles l’exploration
de cet univers, j’ai eu envie de les convoquer de nouveau pour Les reines,
qui finalement se sont révélées proches, à maints égards, de ces rituels de
mères indignes. À elles se sont jointes Béatrice Picard, que j’ai le plaisir et
la chance de rencontrer pour la première fois dans le travail ainsi que
Sophie Cattani, une jeune comédienne prometteuse venue d’ailleurs, que
j’ai rencontrée lors de l’École des maîtres qui se donnait dans trois pays
européens l’an dernier.
Parcours des Reines
Six
1991 création au Théâtre d’Aujourd’hui – Montréal – André Brassard
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1992 UQÀM – Montréal, Gervais Gaudreau
1992 Nouveau Théâtre de Quat’sous – Bruxelles, Belgique –
Jean-Marc Favorin
1992 Canadian Stage – Toronto – Peter Hinton
1992 Rubby Slippers Company – Halifax – Paula Dackert
1993 Unity Church – Winnipeg – Kim McKaw
1993 Teatro nacional – Barcelone, Espagne – Teresa Pombo
1993 Classic Theater Company – Dallas, É-U – Janet Farrow
1994 RSC Fringe Festival – Stratford-on-Avon, Angleterre –
Alison Humphrey
1997 Théâtre du Vieux-Colombier de la Comédie-Française – Paris,
France – Joël Jouanneau
1997 Théâtre du Périscope – Québec – Gil Champagne
2000 Espacio Cultural El Sotano – Montevideo, Uruguay –
Eduardo Schinca
2005 Théâtre français du Centre National des Arts – Ottawa,
Théâtre d’Aujourd’hui – Montréal, Théâtre du Nord – Lille, France
– Denis Marleau (UBU, compagnie de création)
Si Le petit Köchel exigeait une virtuosité quasi mathématique et une
rigueur chorale, Les reines font appel à une virtuosité du basculement,
entre le tragique et le comique, entre le jeu théâtral qui a conscience de
lui-même et la vérité qui surgit malgré les personnages. Les comédiennes
ont exploré ce chemin qui ne cessait de nous surprendre au fur et à
mesure, dans la joie et la générosité. J’ai souhaité aussi travailler de nouveau avec Michel Goulet, qui m’a accompagné dans les deux autres aventures chaurettiennes et dont les « sculptures » scéniques éclairent bien
souvent le fonctionnement structurel de ces textes aux multiples parcours, qu’ils soient physiques ou de la pensée. Et pour rêver et habiller ces
reines en peinture, qui s’échapperaient du cadre shakespearien, j’ai pensé
tout de suite à Daniel Fortin.
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Ainsi, ces reines fictionnées, de tous les recommencements et des petits
rituels hebdomadaires, annonceront chaque soir leur départ, telle
Marguerite d’Anjou, vers un ailleurs fantasmé. Bon voyage au pays de
Chaurette.
DENIS MARLEAU — Mise en scène
Adaptateur, scénographe et metteur en scène, Denis Marleau fonde UBU, compagnie de
création en 1982 à Montréal. Il y a réalisé plus de trente-cinq productions scéniques dont
la plupart ont tourné en Europe. Parmi les jalons importants de son parcours, il faut
d’abord mentionner les tout premiers spectacles-collages, Merz opéra, d’après Kurt
Schwitters (1987) et Oulipo Show qui met en scène des texte de Queneau, Calvino, Perec
et Matthews (1988). Viennent ensuite Maîtres anciens (1996), adaptation du roman de
Thomas Bernhard et Les trois derniers jours de Fernando Pessoa, d’après Tabucchi (1997)
avec lesquels il inaugure son expérimentation sur la vidéo au service du personnage.
Viennent ensuite deux pièces de Normand Chaurette, Le passage de l’Indiana (1996) et
Le petit Köchel (2000), créées au Festival d’Avignon, puis la fantasmagorie technologique
Les aveugles, de Maurice Maeterlinck présentée successivement au Festival d’Avignon et
au Festival d’Édimbourg en 2002 et qui connaît depuis une diffusion internationale. Dans
le cadre de Lille 2004, il a créé Le moine noir, adapté d’une nouvelle de Tchekhov ainsi
que deux nouvelles pièces technologiques s’ajoutant au cycle des Aveugles : Dors mon
petit enfant de Jon Fosse et Comédie de Samuel Beckett. Avec la création de Nous étions
assis sur le rivage du monde... au Festival de théâtre des Amériques 2005, il explore pour
la première fois l’univers du dramaturge franco-béninois José Pliya. Denis Marleau est
également directeur artistique du Théâtre français du Centre national des Arts à Ottawa
depuis 2001.
L’équipe de production
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Texte Normand Chaurette // Mise en scène Denis Marleau // Collaboration artistique
et vidéo Stéphanie Jasmin // Scénographie Michel Goulet // Costumes et accessoires
Daniel Fortin // Bande sonore Denis Marleau // Éclairages Lucie Bazzo // Maquillages
et coiffures Angelo Barsetti // Design sonore Nancy Tobin // Direction technique
tournée Francis Laporte // Régie tournée Nadia Bélanger // Régie lumières tournée
Alexandra Langlois // Régie son tournée Éric Chamberland // Positionnement vidéo
Pierre Laniel // Montage vidéo Yves Labelle et Olivier Goulet // Assistance au décor
Stéphane Longpré // Réalisation décor Atelier Boscus // Supports microphones sans
fil Jules Beaulieu // Réalisation perruques Cybèle Perruques // Coupes : Francine
Lebœuf, Nancy Morin et Julie Sauriol // Couture accessoires de costumes Hélène
Lafrenière // Chapeaux Julienne Aras // Direction de production UBU Martin
Émond // Direction de production C.N.A. Alex Gazalé // Direction de production
Théâtre d’Aujourd’hui Lucie Janvier
Chanson du spectacle : Bear Hides and Buffalo par CocoRosie tiré de l'album Noah's Ark,
© 2005 Touch and go records Inc.
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Au théâtre, elle a joué sous la direction de Claude Poissant (dans notament La salle des
loisirs de Reynald Robinson, Lion dans les rues de Judith Thompson, Les amis de Kobo
Abe et Sortie de secours dont elle était co-auteure), Serge Denoncourt (Silences en
coulisses de Michael Freyn), Martine Beaulne (Les années de Cindy de Lou Johnson),
René Richard Cyr (L’opéra de quat’sous de Berthold Brecht et Bain public dont elle était
co-auteure), Alice Ronfard (Billy Strauss de Lise Vaillancourt). Elle était de la distribution
du Petit Köchel de Normand Chaurette, mis en scène par Denis Marleau en 2000, produit
par UBU, de La société de Métis (Normand Chaurette). Elle a mis en scène Dis-moi doux
dont elle est aussi l’auteure. Elle a écrit plusieurs textes pour le théâtre, la radio et la
télévision dont : Pension vaudou, Noëlle en juillet, Le champ et La cité des loups. Elle signe
également Ma mère chien, mis en scène par Wajdi Mouawad au Théâtre d’Aujourd’hui en
septembre 2005. Au cinéma, elle a tourné notamment avec Michel Poulette (Louis 19),
Élaine Dumont, (Confidences pour confessions), Micheline Lanctôt (La onzième spéciale).
À la télévision, plusieurs séries dont Bunker, Les Bougon, Les Invincibles…
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Dans
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SOPHIE CATTANI — Anne Dexter
Formée comme comédienne à l’ENSATT à Lyon, elle a principalement travaillé au
théâtre avec Michel Raskine (La maison d’os de Roland Dubillard et Barbe-Bleu, espoir
des femmes de Dea Lohr), Laurent Frechuret (Rouge noir et ignorant de Edward Bond)
et Laurent Pelly (La vie en rose et Foi, amour, espérance de Horvath). Elle crée sa
compagnie « ILDI ! ELDI » en 2004. Au cinéma, elle a notamment tourné avec Michel
Muller (La vie de Michel Muller est plus belle que la vôtre), Nicole Garcia (Selon Charlie)
et Laurent Tuel (Jean-Philippe, l’idole des jeunes). C’est la deuxième fois qu’elle
travaillera sous la direction de Denis Marleau après La mort de Tintagiles de Maurice
Maeterlinck, réalisé dans le cadre d’un stage à la Nouvelle École des Maîtres en France,
Italie et Belgique en 2004.
artistique Stéphanie Jasmin // Direction administrative Pierre Lapointe // Direction
de production Martin Émond // Communications et diffusion Hanneke MaroisRonken // Adjointe administrative Maryse Boulanger
L’équipe du Théâtre français du Centre national des Arts : Direction
artistique Denis Marleau // Direction administrative Fernand Déry // Adjoint à la
direction artistique Paul Lefebvre // Adjointe administrative Lucette Dalpé // Chargée
de projet Annick Huard // Coordination enfance/jeunesse Andrée Larose //
Communications et relations médiatiques Guy Warin // Marketing Hélène Nadeau
///
L’équipe du Théâtre du Nord : Direction Stuart Seide // Administration
Thierry Tordjman // Direction technique Gilles Rétoré // Secrétariat générale Cécile
Prost // Conseil artistique et littéraire Yannic Mancel
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LOUISE LAPRADE — Isabelle Warwick
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Au théâtre, elle a travaillé sous la direction de Martine Beaulne (Jacques et son maître de
Milan Kundera, Les cinq nô modernes de Yukio Mishima), Lorraine Pintal (Andromaque de
Racine), Alice Ronfard (Les Troyennes d’Euripide et La tempête de Shakespeare), René
Richard Cyr (Le malentendu de Camus et Bonjour là bonjour de Michel Tremblay), Marie
Laberge (Jocelyne Trudelle trouvée morte dans ses larmes de Marie Laberge), Claude
Poissant (La déposition d’Hélène Pedneault), Pol Pelletier (La lumière blanche, création
collective au Théâtre d’Aujourd’hui, La terre est trop courte et Violette Leduc de Jovette
Marchessault). Elle a également travaillé avec le Théâtre Expérimental des Femmes. Elle
était de la distribution du Petit Köchel, mis en scène par Denis Marleau en 2000. Elle a
mis en scène Duo pour voix obstinées de Maryse Pelletier, Celle-là de Daniel Danis,
Antigone de Jean Anouilh, Sieste de Marie Cardinal, Robert Claing et Marie Laberge, Les
faiseuses d’anges de Jovette Marchessault. Au cinéma, elle a tourné notamment avec Léa
Pool (Le sursis), Pierre Falardeau (Le party), Robert Favreau et Michel Moreau (Les
coulisses de l’entraide) ainsi que Roger Frappier et Jacques Leduc (Le dernier glacier).
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L’équipe d’UBU : Direction générale et artistique Denis Marleau // Codirection
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LOUISE BOMBARDIER — Anne Warwick
GINETTE MORIN — Reine Marguerite
Au théâtre, elle a travaillé sous la direction de Lorraine Pintal (Les sorcières de Salem de
Arthur Miller et Tartuffe de Molière), Sophie Clément (Cœur léger, cœur lourd, création
collective), Gilles Maheu (Le dortoir et Le rail de Gilles Maheu ainsi que Hamlet Machine
de Heiner Müller), Jean-Pierre Ronfard (La Médée d’Euripide, Vie et mort du roi boiteux
de Jean-Pierre Ronfard), André Brassard (Les paravents de Genet, À toi pour toujours, ta
Marie-Lou de Michel Tremblay). Il s’agit de sa quatrième collaboration avec UBU. Elle
était de la distribution du Petit Köchel de Normand Chaurette, mise en scène par Denis
Marleau en 2000 et de Catoblépas de Gaétan Soucy en 2001 qui ont notamment été
présentées au Théâtre d’Aujourd’hui. Elle était également de la distribution de deux
fantasmagories technologiques : Dors mon petit enfant (2004) et Comédie (2004). Au
cinéma, elle a tourné notamment avec Michel Poulette (Cœur de nylon), Bruno Carrière
(Ti-Mine, Bernie et la gang)...
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Six personnages en quête d’un règne
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Dans un château dont on ne connaîtra qu’un recoin des plus sombres, un
roi lentement agonise. Autour de lui, on s’inquiète. Mais surtout, on suppute, on magouille, on calcule et complote. Car la couronne royale flotte
indélicatement dans le vide. Plus tout à fait sur la tête du mourant, elle n’a
pourtant pas encore été déposée sur la tête de celui qui lui succèdera. Pour
l’Angleterre, nous sommes à Londres en 1483, ces
heures infâmes ne sont qu’un terrible entracte qui
n’en finit plus.
Les reines, cela semble être une évidence, est une
pièce sur le pouvoir. Mais au théâtre comme dans la
vie, les apparences sont souvent trompeuses. Le
pouvoir est là mais les tractations fiévreuses qui
l’entourent, l’appétit assassin qu’il suscite, les
spéculations noires qu’il provoque nous sont ici
cachés. Le cœur et les véritables enjeux des puissances en marche sont invisibles, car les coulisses
sont le centre éclairé de cette pièce d’où les
intrigues qui se trament nous parviennent en échos
déformés.
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Voilà ce qui est ici mis en lumière. Car la notion de mise en scène dans Les
reines est d’une importance capitale. Non pas celle, comme on pourrait le
croire, de Denis Marleau, mais bien celle des reines elles-mêmes, qui ne
cessent de jouer leur propre rôle, de s’inquiéter de la justesse et de la pertinence de leur apparence et de leurs répliques. Ces reines, il ne faudrait
pas l’oublier, sont toutes et chacune comédiennes.
Lovées autour d’un terrible secret dont rien ne
nous sera révélé, elles s’acharnent à se fantasmer
en incandescente souveraine.
Ces reines, il ne
faudrait pas l’oublier,
sont toutes et chacune
comédiennes.
Nous sommes ainsi en présence de six femmes, six reines issues de l’univers
de Shakespeare, qui toutes attendent le prochain sacre. Aussi avides
qu’impuissantes, elles se retrouvent donc entre elles tandis que la tempête
fait rage. Apeurées, enragées, ballottées par tout ce qu’elles ne contrôlent
pas, elles sont pourtant également frivoles, coquettes, et même étrangement ludiques. En marge du monde, de leur destin, et même de l’univers
des dieux, elles se présentent à nous comme la part bancale du pouvoir.
Cette pièce apparaît ainsi comme une tragédie malmenée. Tandis que le drame invisible rôde autour
des protagonistes, le burlesque, tel un lapsus ou un
acte manqué, ne cesse de faire irruption dans ce
monde en furie. Le théâtre élisabéthain auquel
nous croyions bien avoir affaire s’effrite peu à peu
sous nos yeux, et c’est comme par magie que l’on
réalise que nous ne sommes pas ici chez
Shakespeare mais bien chez Normand Chaurette.
Le fantôme du grand Will rôde bien sûr dans Les reines, mais la pièce nous
susurre que son âme ne peut plus s’incarner aujourd’hui en singeant bêtement sa grandeur. Le dramaturge contemporain est ainsi condamné à
explorer d’autres avenues. C’est pourquoi Les reines nous affirment surtout
que le rituel théâtral est encore et toujours une cérémonie terriblement
vivante.
Pierre Lefebvre
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CHRISTIANE PASQUIER — Reine Elizabeth
STÉPHANIE JASMIN — Collaboration artistique et vidéo
Au théâtre, elle a travaillé sous la direction de Brigitte Haentjens (L’Eden cinéma de
Marguerite Duras, Électre de Sophocle), Martine Beaulne (Le vrai monde de Michel
Tremblay), Claude Poissant (Bajazet de Racine, Le Prince travesti de Marivaux et Le
scalpel du diable de Jean-François Caron), Denis Marleau (Lulu de Frank Wedekind et
Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès), Lorraine Pintal (Andromaque de Racine), Louise
Laprade (C’était avant la guerre... de Marie Laberge), Marie Laberge (Jocelyne Trudelle
trouvée morte dans ses larmes de Marie Laberge), Il s’agit de sa quatrième collaboration
avec UBU. Elle était de la distribution du Petit Köchel mis en scène par Denis Marleau en
2000. Elle a mis en scène : Elle est là de Nathalie Sarraute, Credo de Enzo Cormann, Les
femmes savantes de Molière. Au cinéma, elle a tourné notamment avec Mireille
Dansereau (L’Idée noire). Elle joue également pour la télévision : Du tac au tac, La petite
patrie, La bonne aventure, Un signe de feu ou encore Chambres en ville.
Stéphanie Jasmin est diplômée en histoire de l’art de l’École du Louvre à Paris et en
cinéma de l’Université Concordia à Montréal. Collaboratrice de Denis Marleau depuis
2000, elle a œuvré à titre de conseillère dramaturgique et de conceptrice artistique
d’UBU sur plus d’une dizaine de spectacles dont Intérieur (2001) et Les aveugles (2002)
de Maeterlinck, Dors mon petit enfant (2004) de Jon Fosse et Comédie (2004) de Samuel
Beckett. Elle a réalisé la vidéo d’Au cœur de la rose (2002) de Pierre Perrault et du Moine
noir (2004) d’Anton Tchekhov mis en scène par Denis Marleau. Stéphanie Jasmin a aussi
publié des textes spécialisés sur le théâtre dans quelques revues dont Alternatives
théâtrales et Annuaire théâtral. Elle œuvre également comme dramaturge pour les
chorégraphes Ginette Laurin et Estelle Clareton. Elle est actuellement codirectrice
artistique d’UBU. Récemment, elle a mis en scène son premier texte dramatique, Ombres.
LUCIE BAZZO — Éclairages
BÉATRICE PICARD — Duchesse D’York
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Au théâtre, elle a interprété le rôle principal dans des dizaines de productions. On la voit
régulièrement à la Compagnie Jean Duceppe où elle a marqué l’histoire de la compagnie
par des interprétations dans Fleurs d’acier de Robert Harling, C’était avant la guerre à
l’Anse-à-Gilles de Marie Laberge, L’expulsion de Lily Barton de John MacNicholas.. Avec
le duo Michel Tremblay-André Brassard, elle fut de Bonjour, là, bonjour et, sous la
direction de Denise Filiatrault, des Belles-sœurs. Récemment, on l’a vue dans Délicate
balance de Edward Albee et Billy l’éclopé de Martin McDonagh. Il s’agit de sa première
collaboration avec UBU. Elle joue aussi pour la télévision. Souvenons-nous de Cré Basile
et de Symphorien, et plus récemment de Sous un ciel variable, Virginie, Un gars, une fille
et Miss météo. Au cinéma, nous l’avons vue récemment dans Le Nèg’ (Robert Morin), Le
Golem de Montréal (Isabelle Hayeur), Idole instantanée (Yves Desgagnés).
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MICHEL GOULET — Scénographie
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Michel Goulet, artiste sculpteur, vit et travaille à Montréal. Il enseigne la sculpture à
l’Université du Québec à Montréal (UQÀM) depuis 1987. Considéré comme l’une des
figures marquantes de la sculpture québécoise, il était l’un des deux artistes à représenter
le Canada lors de la Biennale de Venise, en 1988. Ses sculptures ont fait l’objet de
plusieurs expositions particulières dans des galeries et musées québécois, américains et
européens. Ce sont cependant ses œuvres publiques qui l’ont fait connaître le plus
largement. Il en a réalisé une vingtaine jusqu’ici dont la Place Roy à Montréal ainsi qu’une
autre à Central Park, New York et une sur le Belvédère Abbé-Larue à Lyon. Il a reçu en
1990 le Prix Paul-Emile Borduas, la plus grande distinction canadienne en arts visuels.
Pour UBU, il a signé la scénographie de Roberto Zucco, Merz Variétés (présenté au Centre
Pompidou en 1995), Le Passage de l’Indiana (Festival d’Avignon 1996), Nathan le Sage à
la Cour d’honneur du Palais des Papes en 1997 et tout récemment, URFAUST, tragédie
subjective présenté à Weimar 1999, Capitale culturelle de l’Europe. Le Centre international
d’art contemporain a programmé en mai 1997 à Montréal une exposition majeure de ses
œuvres. Il s’agit de sa septième collaboration avec UBU compagnie de création. Le Musée
d’art contemporain de Montréal lui a consacré une importante rétrospective en 2005.
NANCY TOBIN — Design sonore
Spécialisée dans l’amplification et la diffusion de la voix pour la scène, Nancy Tobin a
aussi conçu des environnements sonores pour plusieurs productions dont Novecento
(Alessandro Baricco) et Le procès (Franz Kafka), mises en scène par François Girard ainsi
que pour Les aveugles (Maurice Maeterlinck) et Nous étions assis sur le rivage du
monde… (José Pliya) mis en scène par Denis Marleau et Duos pour corps et instruments
de la chorégraphe Danièle Desnoyers. Collaboratrice régulière d’UBU depuis 1997, elle a
œuvré sur de nombreuses créations dont Les trois derniers jours de Fernando Pessoa
(d’après Tabucchi), Intérieur (Maurice Maeterlinck), Quelqu’un va venir (Jon Fosse) et Le
moine noir (d’après Tchekhov).
Diplômée du Conservatoire d’art dramatique de Québec en scénographie, Lucie Bazzo
œuvre depuis plus de quinze ans dans le milieu de la danse et du théâtre en tant que
conceptrice lumières. Au cours de sa carrière elle a collaboré avec plusieurs chorégraphes
et metteurs en scène de renom : Lynda Gaudreau, Jean-Pierre Perreault, Danièle
Desnoyers, Robert Lepage, Marcel Pomerlo. Elle n’hésite pas non plus à s’associer avec
de jeunes chorégraphes de la relève. Lucie Bazzo s’intéresse aussi à l’éclairage
architectural. C’est sa première collaboration avec Denis Marleau.
DANIEL FORTIN — Costumes
Après des débuts dans le milieu de la mode, Daniel Fortin réalise ses premières
conceptions au théâtre pour Marie Laberge. Il a travaillé par la suite avec Yves
Desgagnés, Martine Beaulne, Alice Ronfard et Denise Filiatrault. Parmi ses productions,
mentionnons : Les belles ratoureuses au Théâtre Rougemont, Deux pianos, quatre mains
au Rideau Vert et En cas de meurtre au Boléro. Depuis 2001, il collabore régulièrement
avec Denis Marleau, notamment pour Quelqu’un va venir, Le moine noir et Nous étions
assis sur le rivage du monde. Assistant du concepteur de costumes François Barbeau
pendant dix ans, il a mené à terme avec ce dernier près de 130 productions. Daniel Fortin
enseigne également au Cégep de St-Hyacinthe.
ANGELO BARSETTI — Maquillages / Perruques
Issu des arts visuels, Angelo Barsetti se fait connaître dans les milieux de la danse et du
théâtre comme maquilleur. Ses débuts en maquillage remontent au milieu des années
quatre-vingt, à l’invitation d’André Brassard, metteur en scène des Feluettes de Michel
Marc Bouchard. Depuis, il collabore auprès de metteurs en scène tels René Richard Cyr,
Brigitte Haentjens, Éric Jean, Denis Marleau, Wajdi Mouawad et Claude Poissant. En danse,
les chorégraphes Sylvain Émard, Danièle Desnoyers et Louise Bédard font régulièrement
appel à lui. Angelo Barsetti se consacre aujourd’hui de plus en plus à la photographie.
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À venir au Théâtre d’Aujourd’hui
■ du 8 au 26 novembre 2005 — Homo Erectus ou le rituel amoureux depuis l’homme
debout de Kim Taschereau . Jusqu'où irions-nous pour l'amour si ce n'est jusqu'au bout de nous-même,
de la raison, de nos pulsions, de nos désirs, de nos instincts... l'important c'est d'y aller sans hésiter, coûte
que coûte; qui ne risque rien n'a rien. Une création de Tsunami Théâtre.
■ du 29 novembre au 3 décembre 2005 — La passion selon Marcel de et avec Marcel Leboeuf. La
passion selon Marcel est un objet théâtral inclassable qui permet à Marcel Leboeuf de faire entendre son
indéniable talent de conteur et d’homme de théâtre…
■ le 28 novembre 2005 — Ubu sur la table : la 400ième ! de Olivier Ducas et Francis Monty (Théâtre
de la Pire Espèce). « Version iconoclaste d’une œuvre elle-même irrespectueuse et débridée, la production
est amusante, réjouissante, et en même temps fort savante, réservant aux connaisseurs et aux spécialistes
en arts de la scène maintes fines allusions, pirouettes et prouesses techniques savoureuses » —Denise
Pelletier, Le Quotidien, le 6 juillet 2002.
■ du 29 novembre au 3 décembre 2005 — Persée de Olivier Ducas, Matthieu Gosselin et Francis Monty
(Théâtre de la Pire Espèce). « Une heure et quart de folie, d’imagination, de rires, de questionnements, de
bons et jolis moments et une finale absurde à souhait... À ne pas rater ! » —David Lefebvre, montheatre.qc.ca,
janvier 2005.
■ du 12 au 30 décembre 2005 — Les petits orteils de Louis-Dominique Lavigne par le Théâtre de
Quartier — spectacle pour les 4 à 8 ans. « Ce spectacle exceptionnel est la meilleure initiation au théâtre
qu’on puisse trouver en ville. » —Michel Bélair, Le Devoir, Décembre 2003.
■ du 17 janvier au 11 février 2006 — Visage retrouvé de Wajdi Mouawad, mise en scène de Marcel
Pomerlo, avec Marc Béland. Une création du Théâtre d’Aujourd’hui.
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Merci à
Avant ou après le Théâtre, faites un détour par une des succursales
Renaud-Bray de la rue Saint-Denis. Deux adresses pour découvrir des
écritures ou redécouvrir vos auteurs préférés. Ouvert de 9 h à minuit :
Renaud-Bray Saint-Denis – 4301, rue Saint-Denis
et succursale Champigny – 4380, rue Saint-Denis
Photos : Angelo Barsetti : couverture (Normand Chaurette), Marie-Thérèse Fortin, Visage retrouvé (Wajdi Mouawad) / Francois Brunelle : Béatrice Picard / Line Charlebois : Louise Laprade / Gilbert Duclos : Denis Marleau / Marc Dussault : Louise Bombardier / Suzane O'Neil : Persée / Marlène Galipeau Payette : Ginette Morin / Brigitte Pougeoise : Ubu sur la table / Richard-Max Tremblay : Christiane Pasquier
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