Consommations énergétiques Vallée des Belleville

Transcription

Consommations énergétiques Vallée des Belleville
Licence Professionnelle Responsable de Projets
Hébrard Caroline
Maîtrise de l’Energie et Environnement
2004 - 2005
Analyse énergétique
des stations de sports d’hiver
Photo Caroline Hébrard
Vallée des Belleville
Tuteurs du rapport de stage :
Claudy Aubert-Dassé (IUT Montluçon)
Didier Chomaz (ASDER)
Hébrard Caroline - ASDER
L’énergie la moins chère et la moins polluante est celle que l’on ne consomme pas !
2
Hébrard Caroline - ASDER
Remerciements
Je tiens à remercier le Directeur de l’ASDER Gérard Savatier pour son accueil, sa gentillesse, sa
disponibilité et son aide qui m’a été bien précieuse.
Un grand merci à Didier Chomaz, mon maître de stage pour m’avoir suivie et orientée dans mes
recherches et mon étude ainsi que pour son appui technique.
Ma considération va à toute l’équipe de l’ASDER pour son soutien et pour m’avoir fait participer
aux sorties, colloques et séminaires.
Ma reconnaissance va tout particulièrement à Monsieur le Maire de Saint Martin de Belleville
André Plaisance ainsi qu’à toute l’équipe municipale et notamment Valérie Hudry, Nathalie Charles
et Pascal Crey qui m’ont toujours répondu et reçu aimablement et témoignent d’une réelle volonté
de maîtriser les consommations d’énergies.
Merci aux salariés des sociétés de remontées mécaniques, François Buisson et Claude Jay de la
SEVABEL et Claude Besson de la SETAM ainsi qu’à André Grogniet de la régie des pistes, les
premiers concernés dans cette étude, pour leurs renseignements ayant permis la conception de ce
mémoire.
Ma sympathie va à Christian Bujeaud, Maria Opelz et Sylvain Noël-Baron de l’association
Mountain Riders ; je leur souhaite de réussir dans leur projet de charte environnementale pour les
stations de ski.
Enfin, un merci aux différents organismes pour m’avoir éclairée sur certains points :
- Direction des Etudes et de l’Aménagement Touristique de la Montagne : Marcel Denarié et
Frédéric Berlioz
- Service Technique des Remontées Mécaniques et des Transports Guidés : Jérôme Chauvet
- R-System : Monsieur Rota
- Rhônalpénergie-Environnement : Emmanuel Jeanjean et Jean Leroy
- Energie Environnement 74 : Nicolas Pichot
- Syndicat National des Téléphériques de France : Daniel Plumet
- Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie Rhône Alpes : Franck Dumaitre
Leur aide a été très précieuse pour l’élaboration de ce rapport.
3
Hébrard Caroline - ASDER
Résumé
Etudiante en Licence Professionnelle Responsable de Projets Maîtrise de l’Energie et
Environnement à l’IUT de Montluçon, j’ai réalisé mon stage professionnel de 4 mois (janvier à mai
2005) au sein de l’Association Savoyarde pour le Développement des Energies Renouvelables ASDER - à Chambéry.
Le sujet de ce rapport traite de l’analyse des consommations énergétiques d’une commune support
de trois stations de sports d’hiver : Saint Martin De Belleville, Les Menuires et Val Thorens afin de
proposer des solutions d’économie d’énergie.
Grâce à la collaboration à la fois d’organismes et de Monsieur le Maire de la commune de Saint
Martin de Belleville et des différents services municipaux, j’ai récolté diverses informations pour
mener à bien cette étude. Quelques-unes unes ne m’ont pas été transmises, c’est pourquoi cet écrit
peut servir de base de travail pour une étude ultérieure plus complète.
L’analyse a été effectuée sur les consommations de divers secteurs tels que les remontées
mécaniques, les usines de production de neige artificielle, l’éclairage public ainsi que les logements
permanents et touristiques.
L’étude révèle qu’il existe des alternatives aux consommations des remontées mécaniques et des
canons représentant 26 % de la consommation globale des trois stations et villages tous secteurs
confondus. Des alternatives peuvent réduire jusqu’à moitié les consommations électriques.
Le parc bâti atteint 50 960 lits touristiques. Il est pour ainsi dire terminé. Seules quelques
constructions vont être autorisées afin de combler la perte de clientèle due au remplissage des
logements par un nombre de personnes inférieur à la capacité d’accueil.
L’éclairage public a fait l’objet d’économies grâce à l'équipement d’un abaisseur de tension
(jusqu’à 21 % d’économies). En remplaçant les lampes de vapeur de mercure par des lampes basses
consommation Sodium Haute Pression de 70 Watts, il est possible d’économiser
3 000 € par
an.
Ce rapport démontre qu’il existe un réel potentiel d’économies d’énergie dans les bâtiments de
haute altitude car 34 % des logements ont été construits avant 1974, époque de la première
Réglementation Thermique ; il s’agit de bâtiments non isolés. Il est essentiel d’agir sur ce poste de
consommation en isolant en premier lieu, ce qui peut faire gagner en moyenne par logement 1 000 à
2 600 € pour une maison ou un logement en immeuble en résidence principale et/ou secondaire.
Ensuite, grâce aux subventions du Conseil Régional, du Conseil Général et du crédit d’impôt,
l’installation d’un chauffage solaire et d’une production d’eau chaude sanitaire devient intéressant.
Il en va de même pour les chaufferies à bois (granulés ou déchiqueté).
L’installation d’une production d’électricité (photovoltaïque) est également présentée et chiffrée, et
fait l’objet de subventions.
En revanche, le potentiel éolien n’est pas présent dans la Vallée des Belleville. L’étude de
Rhônalpénergie-Environnement « Alpine Windharvest INTERREG III B» démontre un vent
insuffisant (inférieur à 4 m/s), toute étude éolienne est donc inutile.
4
Hébrard Caroline - ASDER
Analyse des consommations énergétiques des Stations de sports d’hiver
Vallée des Belleville
Introduction..................................................................................................................................7
I. L’ASSOCIATION SAVOYARDE POUR LE DEVELOPPEMENT DES ENERGIES
RENOUVELABLES.............................................................................................................9
A.
1.
2.
3.
4.
B.
Présentation de l’ASDER ..........................................................................................................9
L’information .........................................................................................................................9
La formation.........................................................................................................................10
La recherche et le développement ......................................................................................10
Conseils, études et accompagnements des maîtres d’ouvrage .........................................10
Analyse des consommations d’énergie : objectifs et démarche ...........................................11
II. LA VALLEE DES BELLEVILLE : N°1 DES DESTINATIONS TOU RISTIQUES
MONDIALES DE SPORTS D’HIVER ................................................................................13
A.
La Tarentaise en tête de la Savoie ..........................................................................................13
B.
Histoire d’une évolution fulgurante .......................................................................................13
C.
Trois stations motrices des 3 Vallées ......................................................................................17
D.
Une fréquentation touristique internationale........................................................................19
III.
ETUDE ENERGETIQUE ET PROPOSITIONS D’ECONOMIES D’ENERGIE ........21
A.
Des actions déjà menées...........................................................................................................21
B.
Les remontées mécaniques ......................................................................................................23
1. Un plan de développement pour la Vallée des Belleville ..................................................23
2. Des consommations importantes ........................................................................................24
3. Propositions d’économies d’énergie ...................................................................................26
C.
LES ENNEIGEURS ................................................................................................30
1. Le contexte ............................................................................................................................30
2. Un agrandissement permanent ...........................................................................................32
3. Propositions d’économies d’énergie ......................................................................................34
D.
L’ECLAIRAGE PUBLIC .........................................................................................37
E.
Les logements ...........................................................................................................................41
1. Les frais fixes ........................................................................................................................41
2. La production d’eau chaude sanitaire ...............................................................................43
3. Le chauffage .........................................................................................................................45
4. L’électricité spécifique.........................................................................................................47
5
Hébrard Caroline - ASDER
IV.
SYNTHESE DES SOLUTIONS PROPOSEES .......................................................53
V. REALISATIONS EXEMPLAIRES DE MAITRISE DE L’ENERGIE DANS LES
STATIONS DE SKI............................................................................................................54
A.
En Savoie...................................................................................................................................54
B.
Dans les autres pays .................................................................................................................56
Conclusion .................................................................................................................................57
Glossaire.....................................................................................................................................58
Contacts......................................................................................................................................59
Bibliographie..............................................................................................................................63
Sommaire des Annexes..............................................................................................................64
6
Hébrard Caroline - ASDER
Introduction
Dans les dernières décennies, la France a connu une fantastique croissance. De 1940 à 2005, la
population, qui était de quarante millions d’habitants est passée à soixante millions, et la
consommation d’énergie a suivi.
Durant cette période, le nombre de skieurs français a été multiplié par vingt, passant de trois cent
mille à près de six millions, et le même phénomène se manifestait chez nos voisins européens.
Face à cette croissance extraordinaire, le besoin de construire s’est manifesté partout. Les
populations des villes ont doublé, triplé voire quadruplé, mais aussi les stations touristiques, tant de
bord de mer que de sports d’hiver.
En montagne, la seule extension des villages et stations existant avant guerre n’aurait pu suffire à
accueillir les millions de nouveaux skieurs, et la nécessité amena tout naturellement la création de
stations nouvelles en sites vierges de haute altitude.
Face à cette poussée, les pouvoirs publics entreprirent d’encadrer les initiatives des communes et
des promoteurs, sous la houlette du SEATM (Service d’Etudes et d’Aménagement Touristique de la
Montagne) créé à cet effet.
L’élaboration d’un plan neige ressortit de l’intérêt d’une implantation en haute altitude « skis aux
pieds », en site vierge, qui fait la spécificité et la qualité des stations nouvelles françaises.
Dans le cadre de la formation de la Licence Professionnelle Responsable de projets dans la Maîtrise
de l’Energie et de l’Environnement, j’ai réalisé mon stage professionnel de quatre mois du 24
janvier au 13 mai 2005 au sein de l’Association Savoyarde pour le Développement des Energies
Renouvelables à Chambéry (73).
Le sujet de mon rapport traite des consommations énergétiques des stations de ski savoyardes.
Dans un premier temps, je vais présenter les grandes activités de l’ASDER ainsi que les
orientations, la méthodologie et l’aboutissement de mon projet.
Après avoir rappelé le contexte de développement des trois stations étudiées, nous traiterons les
données techniques, nous les analyserons pour enfin proposer, des solutions d’économie d’énergie.
Différents secteurs sont concernés : les appareils de production de neige artificielle, les remontées
mécaniques, l’éclairage public mais surtout les bâtiments dans lesquels l’occupation reste très
intermittente pour une consommation exorbitante et où il existe un réel potentiel d’économie
d’énergie.
Enfin, le dernier chapitre conclura sur des réalisations exemplaires en matière de maîtrise de
l’énergie dans les autres stations de sports d’hiver françaises mais également étrangères.
Ce rapport va faire l’objet d’une diffusion auprès de différents organismes afin de les remercier
pour leur aide et leur collaboration (DEATM, STRMTG, Energie Environnement 74,
Rhônalpénergie-Environnement, Mountain Riders, R-System) ainsi que la mairie de Saint Martin de
Belleville qui rédigera un article dans le bulletin municipal « Belleville Info » de juin 2005 à
l’intention de la population Bellevilloise.
7
Hébrard Caroline - ASDER
Photo 1 : Vue aérienne de la Maison des Energies de l’ASDER
Photo : ASDER
8
Hébrard Caroline - ASDER
I.
L’Association Savoyarde pour le Développement des Energies
Renouvelables
A. Présentation de l’ASDER
L’Association Savoyarde pour le Développement des Energies Renouvelables (ASDER) est une
association loi 1901, créée en 1981. Depuis plus de vingt ans, elle propose des alternatives aux
choix de production et de consommation d’énergie, en favorisant le développement des énergies
locales et renouvelables. Elle emploie 19 salariés et compte plus de 300 adhérents.
Le travail de l’ASDER s’articule autour de quatre axes d’interventions complémentaires soutenues
par la ville de Chambéry, le Conseil Général de la Savoie, le Conseil Régional Rhône-Alpes,
l’ADEME et la Communauté Européenne :
- l’information
- la formation
- la recherche et le développement
- les conseils, études et accompagnements des maîtres d’ouvrages
1. L’information
Dans le cadre du Plan National d’Amélioration de l’Efficacité Energétique (PNAEE), l’ADEME a
contribué à la mise en place d’un réseau d’Espaces Info Energie, dont l’objectif est d’assurer la
sensibilisation et l’information du grand public à toutes les questions relatives à l’énergie
(chauffage, isolation, énergies renouvelables, transports, etc.). Ces conseils en énergie sont gratuits,
objectifs et attribués de manière indépendante des distributeurs d’énergie.
Sur le département de la Savoie, l’ASDER assure les missions de l’Espace Info Energie avec le
soutien de l’ADEME, du Conseil Régional Rhône-Alpes, et du Conseil Général de la Savoie.
Ce travail est réalisé en partenariat avec l’Association Départementale d’Information sur le
Logement (ADIL) de Savoie, qui assure le conseil juridique et financier dans le logement.
Depuis le 7 janvier 2004, l’ASDER est logée dans un bâtiment démonstratif de 650 m² en terme de
matériaux sains et d’énergies renouvelables (Photo 1). La maîtrise d’ouvrage de la Maison des
Energies a été assurée par la ville de Chambéry. Elle a été construite en 2003 grâce au concours
financier de la DATAR, de la région Rhône-Alpes, du département de la Savoie, de l’ADEME et de
la ville de Chambéry.
La Maison des Energies a été réalisée selon les exigences de la Haute Qualité Environnementale,
démarche consistant à appliquer le concept de développement durable au secteur de la construction.
Son fonctionnement est assuré essentiellement par les énergies renouvelables : à 100 % pour le
chauffage et le rafraîchissement (solaire thermique, bois énergie, eau de nappe) et en partie pour
l’électricité (photovoltaïque). De fait, cette vitrine des énergies renouvelables illustre des opérations
totalement reproductibles chez soi (coût : 1300 €/m², tous équipements compris). Ce bâtiment fait
l’objet de visites fréquentes.
L’association participe ainsi à de nombreuses expositions et manifestations locales
(54 manifestations en 2003), organise des conférences sur la maîtrise de l’énergie et les énergies
renouvelables : le chauffage de l’habitat et la production d’eau chaude sanitaire solaire, les
installations solaires photovoltaïques, les picocentrales hydrauliques, les éoliennes, le bois énergie,
le séchage solaire des fourrages, ainsi que la valorisation énergétique des déchets.
Par ailleurs, elle mène des animations tout au long de l’année en direction de publics spécifiques :
particuliers, petites et moyennes entreprises, collectivités locales, grand public, milieu scolaire
(160 interventions en 2003), décideurs, professionnels, etc.
9
Hébrard Caroline - ASDER
2.
La formation
L’ASDER organise depuis 1989 une formation professionnelle de six mois sur les énergies
renouvelables, le tri et la valorisation des déchets, grâce à une subvention de la Région RhôneAlpes. Elle est principalement destinée aux demandeurs d’emploi et aux salariés. Cette formation
représente 15% du budget de l’association.
La formation est assurée par des professionnels en contact avec le terrain (plus de 70 intervenants).
Les anciens stagiaires sont plus de 600 ; ils forment un relais d’information et aident à l’insertion
des nouvelles promotions. Certains travaillent aujourd’hui dans des entreprises, des bureaux
d’études, des agences de l’énergie, des associations. D’autres ont créé leur propre société
(installateurs, agence commerciale …).
Un grand nombre de praticiens (ingénieurs thermiciens par exemple) ignorent les nouvelles
techniques de mise en oeuvre des énergies renouvelables. L'ASDER s'efforce de sensibiliser et de
former ce public pour gommer l'image de "marginalité inefficacité" qui reste collée aux énergies
renouvelables en France. Pour cela, l’ASDER organise des interventions dans divers stages :
architectes, techniciens, artisans, etc., accueille de nombreux stagiaires dans le cadre de leurs
études (élèves de 3ème, ingénieurs, techniciens) et intervient dans différents colloques scientifiques.
3.
La recherche et le développement
Une procédure en 4 phases permet de choisir des actions de promotion adaptées au degré de
maturité d'un procédé : recherche, démonstration, pré diffusion, diffusion. Des campagnes de suivis
systématiques permettent de décider le passage d'une phase à une autre.
L'ASDER assure un programme de recherche et d'expérimentations afin de proposer des
technologies adaptées aux contraintes locales.
L'association conduit des opérations de suivi d'installations afin de vérifier sur le terrain les
méthodes de calcul, la fiabilité et la rentabilité des équipements utilisés et de constituer ainsi un
réseau de références.
4. Conseils, études et accompagnements des maîtres d’ouvrage
Depuis 1982, la Région Rhône-Alpes missionne l’ASDER pour effectuer des analyses
d’opportunités énergétiques. Elles permettent de juger si tel ou tel projet est faisable, finançable et
rentable, avant d’aller plus loin dans la démarche.
Des conseils aux particuliers sont apportés au Point Info Energie grâce au soutien de l’ADEME, de
la Région Rhône-Alpes, du Département de la Savoie et de la ville de Chambéry .
Des dossiers d’aide à la décision sont effectués pour les projets utilisant les énergies renouvelables
grâce au soutien financier de la région Rhône Alpes ainsi qu’une aide au montage des dossiers de
demande de subvention. L’ASDER accompagne également des maîtres d’ouvrages collectifs pour
les études spécifiques et les investissements permettant de valoriser les énergies renouvelables.
L'ASDER est attachée avant tout au développement local. Cependant les énergies renouvelables ne
peuvent être promues que dans un contexte global de maîtrise de l'énergie. C'est pourquoi l'ASDER
participe activement au Comité de Liaison Energies Renouvelables (CLER) qui a pour but de
fédérer les associations locales françaises et les entreprises concernées.
Depuis plus de vingt ans, l'action conjointe d'acteurs motivés (concepteurs, industriels, financeurs,
élus locaux, ASDER) a permis la réalisation d'un grand nombre d'équipements de qualité qui font
de la Savoie un département de pointe en matière d'énergies renouvelables (plus de 1000
réalisations).
10
Hébrard Caroline - ASDER
B. Analyse des consommations d’énergie : objectifs et démarche
Dans le cadre de la formation de la Licence Professionnelle Responsable de Projets dans la Maîtrise
de l’Energie et de l’Environnement, j’ai réalisé mon stage professionnel de quatre mois au sein de
l’ASDER.
Ce stage porte sur une analyse des consommations énergétiques des stations de ski savoyardes d’un
point de vue environnemental.
La demande de l’ASDER pour réaliser cette étude est le fruit de la prise en compte des
conséquences environnementales des stations touristiques de haute altitude, notamment
l’hébergement touristique qui est très conséquent par rapport au nombre d’habitants à l’année. Cette
étude n’est donc pas soumise à une demande particulière de la part d’une collectivité.
Ces grosses infrastructures provoquent de lourdes contraintes sur l’environnement en terme
d’aménagements touristiques, d’utilisation de l’eau, de pollution des sols, d’impacts paysagers, de
modifications et nuisances sur la flore et la faune locale et bien d’autres encore.
Ce présent rapport ne traite pas de ces sujets fort intéressants, mais se contente de répondre à la
problématique de la consommation d’énergie dans les stations de sports d’hiver.
L’objectif premier était de faire un état des lieux de la situation de trois stations différentes, l’une
« village », une seconde « familiale », puis une dernière de « haute montagne ». Beaufort
(Beaufortin), La Norma (Maurienne) et Les Menuires (Tarentaise) ont été respectivement retenues.
La période de ce stage (janvier à mai 2005) s’effectuant durant la pleine saison hivernale a été une
contrainte lors de la sollicitation de certains organismes. Les demandes d’informations auprès des
Offices de Tourisme, des Mairies et des Sociétés de Remontées Mécaniques n’ont pas abouti sur
deux des trois stations du fait de leur surcharge de travail.
En parallèle, et grâce à l’association Mountain Riders (militant pour la protection de la montagne et
la sensibilisation), j’ai rencontré le Maire de Saint Martin de Belleville (Les Menuires) qui a
témoigné d’un grand intérêt pour mon étude et pour le respect de l’environnement ; d’autant plus
que les trois stations sur sa commune font parties intégrantes des 3 Vallées et sont le plus haut
domaine skiable d’Europe. Par ailleurs, il devient nécessaire de montrer des actions
environnementales exemplaires car aujourd’hui cela constitue un argument de vente pour la
clientèle, notamment étrangère.
C’est pourquoi, après plus d’un mois d’attente, avec relance par courrier et appels téléphoniques de
Beaufort et La Norma, j’ai abandonné, faute de temps, l’étude de ces deux stations au profit des
Menuires, Val Thorens et Saint Martin de Belleville.
Ainsi, j’ai directement eu à faire avec le Maire André Plaisance, et ce dernier a transmis mes
demandes auprès des services concernés. Cette démarche permet de faire évoluer les choses
rapidement, et les services sollicités par le Maire sont d’autant plus efficaces.
De fait, c’est grâce à sa collaboration que le présent rapport a pu voir le jour.
11
Hébrard Caroline - ASDER
Figure 1 : Répartition du nombre de lits touristique de la Savoie (664 000 lits)
Région
d'Albertville
Beaufortain Val
d'Arly
58 000
9%
Vallée de la
Maurienne
127 400 lits
19 %
Vallée de la
Tarentaise
390 800 lits
59 %
Région de
Chambéry,
des lacs,
Bauges et
Chartreuse
87 800 lits
13%
Sources : ATD - Préfecture 2004
* : comprend les meublés classés (dont les gîtes ruraux) et non classés, dont certaines résidences secondaires commercialisées
** : comprend les auberges de jeunesse, centres de vacances, maisons familiales et villages de vacance
Carte 1 : Situation de la Tarentaise, 1/1 000 000, source carte routière
Vallée des
Belleville
12
Hébrard Caroline - ASDER
II.
La Vallée des Belleville : N°1 des destinations touristiques mondiales de
sports d’hiver
A. La Tarentaise en tête de la Savoie
Savoie et Haute Savoie maintiennent leur position de première destination pour les sports d’hiver.
Ces deux départements affichent un très bon niveau de fréquentation, avec une nouvelle progression
des nuitées durant les vacances d’hiver de 2003-2004.
Durant l’hiver 2003-2004, sur les 60 stations de sports d’hiver de la Savoie (110 pour les deux
Savoie) et avec 39,3 millions de nuitées, la fréquentation du département savoyard est en quasistabilité par rapport à la saison précédente (-1 %), mais est supérieure de 3 % à la moyenne des
nuitées enregistrées entre 1994 et 2003.
Si l’on compare cette saison 2003-2004 à la moyenne des neuf dernières saisons, la fréquentation de
la Savoie progresse de 6 %, alors qu’elle est équivalente en Haute Savoie.
Comme l’illustre la Figure 1, la Tarentaise est la vallée la plus touristique de Savoie atteignant à elle
seule plus de la moitié du nombre de lits touristiques. Les stations de Saint martin de Belleville, des
Menuires et de Val Thorens, avec 50 960 lits touristiques représentant 13 % de la Tarentaise, sont
au cœur des 3 Vallées, le plus grand domaine skiable du monde.
B. Histoire d’une évolution fulgurante
En Savoie, au cœur du prestigieux domaine des 3 vallées, le plus grand domaine skiable du monde
– plus de 600 km de pistes, 200 remontées mécaniques – la vallée des Belleville réunit trois des
stations de sports d’hiver les plus renommées d’Europe : Saint-Martin de Belleville (1450 m), Les
Menuires (1850 m) et Val Thorens (2300 m). Les 3 Vallées comprennent les stations de
Courchevel, La Tania, Méribel ainsi que la Vallée des Belleville. La Carte 1 situe les stations par
rapport aux grandes villes.
En 40 ans, grâce à ses trois stations, la paisible vallée alpine est devenue la première destination
touristique au monde pour les sports d’hiver en terme de fréquentation avec ses 800 000 visiteurs
accueillis pendant la saison d’hiver soit 3 740 500 nuitées.
Elle est également le leader mondial pour le montant du chiffre d’affaires dégagé par ses deux
sociétés de remontées mécaniques, la SEVABEL et la SETAM : 79,2 millions d’euros en 2004.
En 1925, une expédition britannique parcourt les Alpes à la recherche de sites propices au ski. Son
rapport révèle l’existence d’un ensemble exceptionnel constitué par trois vallées de Tarentaise : les
Vallées de Saint-Bon-Courchevel, de Méribel-les-Allues et des Belleville. L’aménagement
touristique débute dans les années 1930 et les premières constructions apparaissent en 1938 à
Méribel, sur l’initiative d’un groupe anglais animé par le colonel Lindsay.
Dès 1944, l’Etat français et le Conseil Général de la Savoie décident d’investir dans les sports
d’hiver pour relancer l’économie savoyarde. Ils lancent un vaste projet pour rentabiliser les grands
espaces inexploités en montagne. Les 3 Vallées, naturellement liées et « quasi » parallèles,
13
Hébrard Caroline - ASDER
Carte 2 : Plan des 3 Vallées
Source Mairie de Saint Martin de Belleville
14
Hébrard Caroline - ASDER
retiennent l’attention des aménageurs pour leurs larges alpages, dominés par des glaciers et hauts
sommets, favorables à la pratique du ski.
Au début des années 1960, la Vallée des Belleville vit à l’heure de l’agriculture et de l’élevage et
doit faire face à un exode massif de sa population active. Pour sauver la Vallée, Nicolas Jay, Maire
de Saint Martin de Belleville, prend l’initiative de lancer une étude sur l’aménagement touristique
de sa commune et propose un plan de développement. Il est soutenu dans cette action difficile par
Joseph Fontanet, Ministre et Président du Conseil Général de Savoie, qui va lui succéder à la tête de
la Mairie. C’est le début d’une aventure unique qui bouleversera à jamais la physionomie de la
Vallée des Belleville et la vie de ses habitants.
En 1964, débutent les premiers travaux d’équipement de la station des Menuires dont le démarrage
effectif se fera en 1967. Parallèlement à l’aménagement progressif du domaine skiable des
Menuires et à la réalisation d’une première liaison avec Méribel (le forfait 3 Vallées voit le jour en
1971), commence en 1973 la construction d’une nouvelle station à 2 300 m d’altitude : Val
Thorens. Ces deux sites deviennent rapidement des références incontournables en matière de sports
d’hiver.
Après une période d’expansion intense dans les années 1980, la municipalité de Saint Martin de
Belleville, sous l’impulsion de son Maire, Georges Cumin, propose un nouveau plan
d’aménagement de la Vallée plus limité, intégrant largement la protection de l’environnement.
Outre l’achèvement des stations des Menuires et de Val Thorens, ce projet inclut la création d’une
petite unité touristique à Saint Martin de Belleville, station village de charme. La carte ci-contre
présente le domaine des 3 Vallées et les stations de ski afférentes.
Aujourd’hui, ce plan de développement est quasiment achevé, la Vallée des Belleville compte
environ 51 000 lits touristiques et offre trois produits différents et complémentaires : Saint Martin
de Belleville, Les Menuires et Val Thorens.
Contrairement à certaines critiques souvent avancées par les médias, la majorité des municipalités
des grandes stations de sports d’hiver, composée de gens du pays, est tout aussi soucieuse que les
urbains de préserver au mieux la qualité de l’environnement, toujours merveilleux en montagne, qui
est un des atouts majeurs de l’activité touristique.
Mais cette protection ne doit pas interdire tout développement contrôlé, indispensable pour assurer
emplois et ressources aux nouvelles générations dont la croissance est forte, grâce précisément à
l’essor du tourisme, succédant à des décennies de dépeuplement engendré par l’exode rural et le
déclin de l’agriculture.
Concilier au mieux développement et protection est un impératif nécessaire. Saint Martin de
Belleville mène des actions que l’on pourrait qualifier d’exemplaires en terme de prise en compte
de l’environnement (halte au gigantisme en passant de 100 000 à 50 000 lits, réengazonnement des
pistes après de lourds aménagements, aide au maintien de l’agriculture, lutte contre les pollutions,
protection de la faune).
Après une période de 1970 à 2000 de très forte croissance tant des Menuires que de Val Thorens, il
est bon de faire un diagnostic afin de visualiser les consommations énergétiques des divers secteurs,
de les analyser pour enfin proposer des solutions d’économie d’énergie.
15
Hébrard Caroline - ASDER
Photo 2 : Logements des Menuires au pied des pistes
Photo Caroline Hébrard
Photo 3 : Le parc bâti de Val Thorens
Photo Caroline Hébrard
16
Hébrard Caroline - ASDER
C. Trois stations motrices des 3 Vallées
Les Menuires
Créée au milieu des années 1960, la station des Menuires offre un raccourci saisissant de quatre
décennies d’architecture « montagnarde ». Une architecture contemporaine par sa facture mais
toujours en quête d’authenticité. Il y eut tout d’abord les lignes sobres et épurées de la Croisette
(Photo 2 ci-contre), Brelin, Preyerand, conçus en tenant compte d’une exigence de fonctionnalité
maximum (voir le plan de la station en Annexe 1). Puis les quartiers des Bruyères et de Reberty ont
adopté un schéma de construction plus traditionnel : résidences limitées à six étages, toits à pentes
et façades en bois.
Depuis dix ans, une tendance encore plus traditionnelle s’est affirmée, la Sapinière, Reberty 2000,
les Hameaux des Marmottes et des Airelles, qui s’inspire directement de l’architecture savoyarde et
intègre la tradition de la pierre, du bois et de l’ardoise. Des éléments de confort tels que piscine,
sauna ou hammam équipent ces nouveaux chalets en résidences de tourisme, apportant à la station
un nouveau standing.
Depuis une dizaine d’années, Les Menuires dévoilent un nouveau paysage architectural plus
authentique, fait de chalets de pierres et de bois. La station compte désormais 4 000 lits haut de
gamme. Symbole fort de cette évolution, la destruction en avril 2004 du VVF Le Solaret, première
unité touristique construite dans les années 1960 aux Menuires. A la place de cet établissement, la
station accueillera dès Noël 2005 les nouveaux chalets du Hameau des Airelles.
En complément de cette montée en gamme, une Opération de Réhabilitation de l’Immobilier de
Loisir (ORIL), destinée prioritairement aux résidences construites lors du démarrage de la station, a
été initiée en décembre 2004. Cette opération vise à inciter les propriétaires à rénover en les aidant
sur le plan technique et financier. Une double participation de la Commune et de la SEVABEL
permet de financer la phase préparatoire ainsi qu’une partie des travaux de rénovation.
Actuellement, près de 50 logements (environ 250 lits) ont déjà été rénovés dans le cadre de l’ORIL
ou sur l’initiative de certaines résidences de tourisme.
Chaque rénovation est également accompagnée du Classement officiel des Meublés de Tourisme,
ainsi que l’attribution du Label Qualité mis en place par la station.
Val Thorens
Après la montée en gamme de l’hébergement depuis 1985, apparaît une sélection accrue de la
clientèle et l’après ski se développe.
Avec des remontées mécaniques à la pointe de l’innovation et un parc de résidences chalets très
qualitatif, Val Thorens a privilégié pendant près de trente ans son expansion économique, hissant la
station vers des records mondiaux de fréquentation (la Photo 3 illustre le bâti et l’Annexe 2 est un
plan de la station).
Val Thorens a enregistré au terme de l’hiver 2003/2004, une baisse anticipée et maîtrisée de son
activité de l’ordre de 4 à 5 %. Ces efforts sont entrepris pour permettre d’atteindre les objectifs
suivant à moyen terme :
- favoriser la venue d’une clientèle familiale et individuelle
- fidéliser les clients – déjà 65 % des hôtes d’un hiver sont des anciens clients
- rénover les infrastructures existantes, éliminer du parc les lits « vieillissants » et réduire le
nombre de lits par appartement
- améliorer de manière générale la qualité de vie et d’accueil de la station.
17
Hébrard Caroline - ASDER
Photo 4 : Saint Martin de Belleville, « station village »
Photo Caroline Hébrard
Figure 2 :
Belleville
Taux de répartition des clientèles étrangères et françaises sur la Vallée des
Saint martin de Belleville
Val Thorens
Les Menuires
30%
29%
45%
70%
55%
Clientèle française
Clientèle étrangère
Source Mairie de Saint Martin de Belleville
18
71%
Hébrard Caroline - ASDER
Le premier symbole de cette stratégie a été la création depuis 2002, d’un label interne de classement
pour les hébergements de la station. Par la suite, des projets d’embellissement de la station ont été
conduits :
- plus d’un tiers des résidences de la station ont connu durant l’été 2004 une harmonisation
générale des façades en bois et pierres, ce qui porte aux trois quarts le parc des résidences
complètement « relooké »
- puis l’amélioration de l’éclairage des rues
- ainsi que l’inauguration de nouvelles infrastructures d’hébergement et de loisir haut de
gamme.
St Martin de Belleville
En 1983, la municipalité décida de transformer le village chef lieu de Saint Martin de Belleville en
une nouvelle petite station village, pour parachever l’aménagement de la vallée.
Le village de St Martin et les hameaux environnants atteindront à terme un maximum de 2 700 lits
touristiques. St Martin se développe harmonieusement, modernisant son domaine skiable,
améliorant ses aménagements, prévoyant un développement immobilier limité, composé de très
beaux chalets en prolongement des Grangeraies (Photo 4). En Annexe 3 se trouve un plan de la
station.
Atout charme de la Vallée, St Martin de Belleville souhaite également développer son offre
d’activités d’après ski et de découverte du patrimoine. De nombreuses animations liées à l’art de
vivre et à l’authenticité ont déjà vu le jour ces deux dernières années.
Doucement mais sûrement, St Martin a su trouver sa place, à quelques kilomètres de ses deux
grandes sœurs, Les Menuires et Val Thorens.
La phase de développement intensif de la Vallée de Belleville étant achevée, les enjeux portent
maintenant sur l’amélioration qualitative des offres et des services touristiques proposés par les trois
stations avec des problématiques diverses.
D. Une fréquentation touristique internationale
Aujourd’hui, la Vallée des Belleville peut se targuer d’un taux de fréquentation moyen exceptionnel
de près de 80 % (85 % record d’Europe pour Val Thorens). Sa fréquentation touristique a progressé
de 50 % sur les 10 dernières années. Quarante nationalités, issues de cinq continents se retrouvent
sur les pistes. Les principales nationalités représentées sont les Pays Bas, la Grande Bretagne,
l’Allemagne, la Belgique et la République Tchèque.
Comme l’illustre la Figure 2 la clientèle est très internationale et tous les âges sont concernés. Elle
est aussi bien familiale avec enfants et adolescents, que jeune en passant par des couples sans
enfants, sans oublier les seniors.
A Val Thorens, 20 % des clients étant non-skieurs, il est alors indispensable de diversifier les
activités. La demande est de plus en plus croissante de loisirs complémentaires au ski, telles que les
activités culturelles (concerts, expositions, visites du patrimoine), ludiques (balades en raquettes ou
en traîneau à chiens, luge, soirées savoyardes avec descente aux flambeaux) ou liées au bien-être, à
la forme et à la beauté.
Le nombre de lits touristique s’élève à 2 360 pour Saint Martin de Belleville et les villages
environnants, 24 100 pour Les Menuires et 24 500 pour Val Thorens.
19
Hébrard Caroline - ASDER
Tableau 1 : Répartition du nombre de lits touristiques dans la Vallée des Belleville
Saint
Martin
de
Les Menuires
Belleville et villages
Hôtels
175
1 400
Agences immobilières 517
5 150
Clubs de vacances
115
1 750
Chalets para-hôtellerie 135
Résidences secondaires 1 418
9 870
Résidences de tourisme 5 930
Total
2 360
24 100
Val Thorens
2 140
3 000
8 500
10 860
24 500
Source Mairie de Saint Martin de Belleville
NB : Les clubs de vacances n’apparaissent pas dans ce relevé mais doivent être compris dans une
autre catégorie.
20
Hébrard Caroline - ASDER
Le Tableau 1 nous indique la répartition effective, soit un total de 50 960 lits touristiques pour la
Vallée des Belleville. Avec un taux de remplissage hivernal 2002/2003 de 75 % pour Saint Martin
et Les Menuires, la fréquentation touristique est de 1 640 500 nuitées (+ 1 %) et de 1 503 986
journées skieurs (+ 3.1 %).
Val Thorens, quant à elle, a un taux de remplissage hivernal 2003/2004 de 85 % et une
fréquentation touristique de l’ordre de 2 100 000 nuitées avec 1 618 929 journées skieurs.
Le marché de l’immobilier de la Vallée de Belleville a déjà enregistré une hausse de 30 % sur les
trois dernières années. Actuellement le prix du m² dans le neuf ou l’ancien varie de 1 800 € à
5 000 €, les plus grands appartements et les chalets affichant les prix au mètre carré les plus élevés.
Aujourd’hui, seules quelques extensions sont prévues afin de palier la baisse de fréquentation
touristique. Pour un maximum de confort, la clientèle désire des logements assez grands pour moins
de personnes.
Ce développement a fait l’objet d’une intensification sans se soucier du rapport à l’environnement.
Aujourd’hui, les constructions nouvelles sont bien plus performantes qu’auparavant, notamment
avec la Réglementation Thermique. Il en découle une meilleure isolation et une architecture
intégrant les paramètres climatiques (vents dominants, orientation au sud, …).
Par ailleurs il est bon de rappeler que les besoins de chauffage sont plus important du fait de
l’altitude. Pour exemple, à 2 300 m, il est courant de chauffer toute l’année (plus de 4000 DJU).
Un logement neuf isolé dégage un gain d’économie d’énergie considérable par rapport aux
anciennes constructions non rénovées. La maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables ont été
oubliées dans la conception. Cela dit, il encore possible de réaliser de la maîtrise de l’énergie en
suivant les bâtiments communaux et en sensibilisant la population, ainsi qu’en incitant par des
subventions la mise en place de panneaux solaires et de chaudières à bois.
Il existe un réel potentiel d’économie d’énergie en terme de facture énergétique mais également vis
à vis de l’environnement.
C’est pourquoi, dans la partie suivante nous allons tout d’abord mettre en avant les actions déjà
entreprises par la Mairie. Ensuite, en traitant les données relatives à chaque domaine, nous
analyserons la consommation. Enfin, pur terminer, des propositions de solutions d’économie
d’énergie seront présentées.
III.
Etude énergétique et propositions d’économies d’énergie
A. Des actions déjà menées
La commune de Saint Martin de Belleville a déjà mis en œuvre certaines actions. Il est bon de les
rappeler :
- Aménagement paysager (reboisement et défrichement, mise en souterrain des réseaux,
traitement des dépôts sauvages)
- Gestion de l’eau (dépollution, retenues collinaires, économiseurs d’eau)
- Aménagement touristique (développement maîtrisé du nombre de lits, aménagements
routiers, ré-engazonnement des pistes, toilettes sèches dans les restaurants d’altitude et dans
les gares téléphériques)
- Gestion des transports (parking obligatoire)
- Gestion des déchets (collecte sélective, déchetterie, journées de ramassage des déchets,
traitement des huiles alimentaires)
21
Hébrard Caroline - ASDER
Tableau 2 : Le domaine skiable de la Vallée des Belleville en chiffres (2004)
Société des remontées mécaniques
Km de pistes (600 km sur les 3
Vallées)
Nombre de remontées mécaniques
Nombre de pistes (328 sur les 3
Vallées)
Capacité skieur heure
Chiffre d’affaire 2003
Journées skieurs
Fréquentation touristique en nuitées
Taux de remplissage
Gaz-ex (système permettant le
déclenchement des avalanches à
distances)
Engins de damage
Les Menuires / St
Martin de Belleville
SEVABEL
Val Thorens
Vallée des
Belleville
SETAM
160
170
330
39
30
69
63
67
130
56 648
38,3 M €
1 503 986
1 640 500
75 %
61 000
40,9 M €
1 618 929
2 100 000
85 %
117 648
79,2 M €
3 122 915
3 740 500
25
50
75
14
13
27
Source Mairie de Saint Martin de Belleville
22
Hébrard Caroline - ASDER
-
Energies renouvelables (panneaux solaires au centre sportif des Menuires, à l’immeuble le
Gébroulaz et au foyer AGIBEL)
Gestion de l’énergie (rénovation de l’éclairage public, lampes à basse consommation)
La Mairie porte un réel intérêt au développement de la Vallée des Belleville respectueux de
l’environnement. Le Maire a été très intéressé par ma démarche et a permis de me fournir de
nombreux éléments.
Toutefois, certains services concernés n’ont pas toujours répondu, c’est pourquoi je n’ai pas toutes
les données.
Les parties suivantes vont traiter des différents domaines où une action doit être envisagée. L’idéal
serait que cette présente étude soit suivie et creusée car la maîtrise de l’énergie demande une action
continue et patiente sur le terrain. C’est en diversifiant les actions que l’on arrive à un résultat
probant.
Les stations de sports d’hiver se trouvent bien souvent en fin de réseau. Or, en 2007, avec
l’ouverture des marchés de l’électricité, les prix risquent de différer si l’on se situe en début ou en
fin de réseau. C’est pourquoi, outre l’aspect environnemental, il est important de développer
d’autres sources d’énergie.
B. Les remontées mécaniques
1. Un plan de développement pour la Vallée des Belleville
SEVABEL
La Vallée des Belleville compte 330 km de pistes, 69 remontées mécaniques et 10 000 ha skiables.
Pour conserver son leadership, elle mène en permanence de gros efforts en matière de
modernisation et d’aménagement de son domaine skiable et de ses stations. Le Tableau 2 nous
indique précisément les chiffres effectifs et notamment le détail du nombre de remontées
mécaniques, de pistes et la fréquentation touristique.
La SEVABEL, Société d’Exploitation de la VAllée des BELleville (Les Menuires et Saint Martin
de Belleville), poursuit son plan de développement et de modernisation du domaine skiable
jusqu’en 2005. Après la construction de la chaîne de télésièges débrayables du Mont de la Chambre
en 2001 (ces termes sont définis dans le glossaire), de la télécabine de Saint Martin en 2002 et du
télésiège 6 places débrayable de la Becca en 2003, un télésiège 6 places débrayable à bulles des
Granges a été construit cet hiver suivi d’une chaîne de deux télé-portés entre le centre des Menuires
et le Roc des 3 Marches (2 700 m). En parallèle, douze appareils anciens ont déjà disparu ou vont
disparaître du paysage. Les caractéristiques techniques des remontées mécaniques figurent en
Annexe 4.
Objectifs de ce vaste programme :
- redéployer et mieux utiliser les larges panneaux qui s’étendent des Menuires jusqu’à Saint
Martin de Belleville, pour renforcer la continuité du domaine skiable entre les deux
stations ;
- offrir un accès rapide et confortable à l’ensemble des pistes du domaine skiable.
L’implantation de ces nouvelles remontées mécaniques est également accompagnée de différents
travaux de pistes et d’équipement en neige de culture.
Le montant total d’investissement sur le domaine skiable pour 2004/2005 est de 5 900 000 €
(remontées mécaniques, travaux de pistes et neige de culture).
23
Hébrard Caroline - ASDER
Après avoir été certifié ISO 9001 en 2000, norme répondant à des exigences de qualité, la
SEVABEL s’est engagée dans une procédure de certification ISO 14001. Cette entreprise affiche
ainsi sa volonté de minimiser les impacts de ses activités sur l’environnement. La certification ISO
14001, de même que la re-certification ISO 9001, aura lieu en mars 2006. Cette norme s’appliquera
dans l’élaboration, la construction et la maintenance des remontées mécaniques, avec des actions
concrètes dans la gestion des déchets, les économies d’énergie, la protection de l’environnement,
etc. Outre le fait de placer le développement durable et la gestion des risques environnementaux au
cœur des préoccupations de la SEVABEL, la certification constituera également un vecteur de
communication auprès de certaines catégories de clients, tels que les Nord-Européens. La
SEVABEL est la première société de remontées mécaniques à s’engager dans cette démarche de
management environnemental en Savoie.
SETAM
Tout comme la SEVABEL, la SETAM SA, société de remontées mécaniques de Val Thorens, a
obtenu la certification ISO 9001 en 2000 et prévoit d’ici fin 2006 une certification ISO 14001.
La SETAM a établi son plan de développement sur les six prochaines années. Il comprend
notamment la mise en service l’hiver dernier du troisième Funitel Le bouquetin, qui permet
l’amélioration des liaisons des 3 Vallées, différents travaux de pistes et d’équipements en neige de
culture. A l’échéance 2006/2007, la télécabine Caron/Cairn et les télésièges 3 Vallées 1 et Boismint
seront remplacés. Une enveloppe prévisionnelle de l’ordre de 40 M € est alors prévue. A noter que
plus de 130 M € ont été investis sur les quinze dernières années. Le descriptif technique des
remontées mécaniques figure en Annexe 5.
Le programme d’amélioration des réseaux de pistes se poursuit par divers travaux de terrassement
et de reprofilage (pistes le Grand lac, les Teppes, le Pelozet, les Allamands et le Chef lieu) et sont
réalisés avec un souci aigu de l’environnement. Les terrassements font l’objet de ré-engazonnement
et de fertilisation grâce aux fumiers produits par les fermes locales.
Il ne s’agit plus à l’avenir d’étendre le réseau des remontées mécaniques, mais d’une part, de le
moderniser en démontant certains engins peu fréquentés, en remplaçant des remontées anciennes
par des appareils plus confortables et à plus grand débit ; et d’autre part, de réorienter les flux pour
éviter une sur-densification de certains secteurs.
2. Des consommations importantes
Les remontées mécaniques bénéficient depuis 1985 d’un système de régulation de la vitesse
d’exploitation.
Il s’agit de faire rouler le câble à la vitesse souhaitée. On distingue deux types de moteurs :
- asynchrone : le courant alternatif détermine une vitesse non modifiable
- vitesse variable : les moteurs peuvent modifier les vitesses d’exploitation
o moteur continu en amont du variateur de vitesse
o moteur alternatif en amont du variateur de fréquence
L’objectif de ce système est tout d’abord de diminuer l’usure des matériels et donc de favoriser une
longue vie des remontées mécaniques. Dans un second temps, cela est nécessaire pour des questions
de sécurité face aux conditions météorologiques. L’aspect « économie d’énergie » n’est pas une
raison suffisante pour les exploitants pour faire varier les vitesses.
Les remontées mécaniques sont conduites par un conducteur qui, au cours de la journée, peut
diminuer ou augmenter les vitesses.
A Val Thorens, la part des vitesses variables dans les remontées mécaniques atteint 90 %.
24
Hébrard Caroline - ASDER
Tableau 3 : Consommations de la Vallée des Belleville en 2004 d’après
les exploitants de remontées mécaniques
Années
Temps de fonctionnement/appareil
(moyenne) h
Consommation électrique kWh
Facture énergétique €
Nombre de remontées mécaniques
Sources SEVABEL - SETAM
SEVABEL
2002
2003
10 645 838
938 050
11 902 082
1 014 187
25
2004
2002
SETAM
2003
900
12 428 969
937 377
39
10 946 229
857 381
10 845 447
695 121
2004
1000 à 1200
10 812 075
618 285
30
Hébrard Caroline - ASDER
On remarque des consommations hors saison. Celles-ci proviennent du fonctionnement des
remontées mécaniques l’été lors de l’entretien et des essais en charge (simulation) notamment pour
des essais de freinage, et lors de visites des autorités (Direction Départementale de l’Equipement).
Par ailleurs, certaines remontées mécaniques sont exploitées l’été, telles que le télécabine CaronCairn de Val Thorens (2 jours par semaine l’été).
D’après le Tableau 3 le temps de fonctionnement moyen des appareils sur Saint Martin de
Belleville – Les Menuires avoisine 900 h par an, alors que pour Val Thorens la moyenne est bien
plus élevée de l’ordre de 1100 h en raison d’une saison plus longue.
Grâce à l’ouverture des marchés de l’électricité, la SETAM a depuis le 31 mai 2003 négocié un
contrat avec EDF sur deux ans, le fournisseur le plus intéressant à cet instant (A5 moyennes
utilisations). La fin du contrat arrivant, la SETAM va consulter pour avoir un nouveau fournisseur.
Les prix ne cessant d’augmenter ces derniers temps, la société va sans doute prendre un contrat à
l’année en attendant la baisse des tarifs.
Pour une consommation équivalente, la SETAM a réalisé grâce à ce nouveau contrat un gain de
19 % d’économie de facturation de 2002 à 2003 et de 28 % de 2002 à 2004, mais pas d’énergie
consommée à proprement parler.
La SEVABEL, quant à elle, a également profité de l’ouverture des marchés avec EDF et a négocié
un contrat plus avantageux en 2004 pour 3 ans. Cela lui a permis de réaliser 8 % d’économie de
facturation de 2003 à 2004 sachant que la consommation a augmenté de 4 %.
Globalement, les remontées mécaniques de ces trois stations consomment 20 % du total de la Vallée
des Belleville avec plus de 23 millions de kWh consommés pour une facture de plus de 1,5 million
d’euros. Il est donc primordial d’agir sur ce poste de consommation.
3. Propositions d’économies d’énergie
a. Maîtriser la vitesse des remontées mécaniques : une nécessité
On retient que la puissance consommée peut être diminuée en abaissant la vitesse d’exploitation de
l’appareil ; c’est en général ce que font les exploitants lors des faibles fréquentations, mais ce n’est
pas pour un principe d’économie d’énergie. Cette marge d’économie est incalculable car trop de
paramètres influent.
La puissance d’un appareil se répartit à part égale pour vaincre les frottements mécaniques pour la
mise en mouvement de toutes les pièces et remonter les skieurs. On peut ainsi dire que la puissance
consommée varie entre 50 et 100 % de la puissance installée.
Lors de l’exploitation des remontées mécaniques, les consommations électriques varient. Pour
économiser de l’énergie, il faut privilégier les appareils à faible « frottement interne ».
Le téléphérique est une bonne solution puisque le véhicule roule sur un câble porteur.
Malheureusement son faible débit et son obligation de déchausser n’en font pas un appareil de
grande diffusion comme le télésiège débrayable.
Le bicâble (mi-chemin entre télécabine et téléphérique) est également une solution économique au
vu des performances de débit et de vitesse en ligne. Cet appareil particulier permet de répondre à
des exigences extrêmes du terrain là où une installation classique (télésiège, télécabine) avoue ses
limites. De plus, sa mécanique moins sollicitée lui permet de mieux résister dans le temps. Seul
inconvénient, son coût d’installation.
Le principe de l’entraînement direct de la poulie par le moteur (suppression du réducteur) semble
être la solution pour tout type d’appareil : baisse de la consommation électrique, du bruit et de la
26
Hébrard Caroline - ASDER
Schéma 1 : Le concept de la biodégradabilité
Source York lubrifiant
Schéma 2 : Le concept SLV
Source York lubrifiant
27
Hébrard Caroline - ASDER
maintenance. Mais un problème majeur surgit : le manque d’inertie du système. En effet, en cas de
coupure électrique, l’arrêt de l’installation serait très rapide et les skieurs subiraient une décélération
beaucoup trop importante. Même si l’on peut contrôler électriquement l’arrêt progressif du moteur,
on ne maîtrise plus rien en cas de coupure du réseau.
Cependant, quelques appareils fonctionnent avec ce type d’entraînement mais ceux-ci doivent avoir
une configuration particulière (notamment une pente importante).
Enfin, il serait intéressant de concevoir un appareil régulant automatiquement les vitesses en
fonction de la météo et de la fréquentation, car le comportement des gens est difficile à maîtriser.
Parfois, il existe des doublons, c’est à dire des remontées mécaniques doublées pour desservir un
même endroit. Généralement, l’exploitant arrête une remontée lors de faible fréquentation, mais pas
dans tous les cas. Ce poste, s’il est mieux géré, pourrait engendrer un gain d’économie considérable.
b. 5 % d’économie grâce aux huiles biodégradables
Actuellement, la SEVABEL et la SETAM utilisent des huiles minérales standard pour lubrifier les
câbles, les engins de damage, etc..
A titre indicatif, il est bon de savoir que 900 000 Tonnes d’huiles sont consommées tout secteur
confondu en France, et 270 000 Tonnes sont perdues à cause de vidanges sauvages et de fuites
diverses. On note ici un impact écologique très important.
Depuis quelque temps, des huiles biodégradables sont mises en service. On entend par huile
biodégradable une huile se dégradant au contact des bactéries avec une température positive.
Environ 90 % de l’huile est dégradée en 6 mois à partir du printemps (65 % dégradé en 21 jours à
25°C en laboratoire avec des bactéries) contre 4 siècles pour une huile minérale. Le schéma n°1
illustre parfaitement ce phénomène.
On distingue deux types d’huiles biodégradables :
- les huiles végétales (à base de colza, de tournesol, etc. ces huiles servent notamment pour les
chaînes de tronçonneuses)
- les huiles synthétiques (à base d’esters insaturés, ces huiles donnent de bons résultats mais il
n’y a aucune amélioration de l’espace de vidange)
Les huiles synthétiques à base d’esters saturés sont naturellement antifriction, ce qui diminue la
consommation et la température de fonctionnement avec un espace de vidange multiplié par trois.
Les avantages sont les suivants :
- Réduction des pannes et augmentation de la durée de vie des matériels
Diminution importante de l’usure jusqu’à 30 % :
- lubrification instantanée au démarrage
- film d’huile résistant sous forte charge et haute température de fonctionnement
- Espacement des opérations de maintenance
Augmentation des intervalles de vidange jusqu’à 800 heures pour les moteurs et 2500 heures pour
les circuits hydrauliques (dure trois fois plus longtemps qu’une ordinaire) :
- durée de service importante (bonne stabilité chimique)
- nette diminution de l’encrassement
- appoints d’huile réduits
- Economie d’énergie et amélioration du rendement
Baisse de la consommation de carburant ou d’énergie (jusqu’à 5 %) par réduction des frottements :
moindre résistance au déplacement des pièces mécaniques.
Le Schéma numéro 2 montre le concept SLV et les caractéristiques de ces lubrifiants.
28
Hébrard Caroline - ASDER
Photo 5 : Canon à neige à induction dit perche
Photo Caroline Hébrard
29
Hébrard Caroline - ASDER
L’inconvénient majeur est le prix, car il est multiplié par trois par rapport à une huile standard
minérale (6 €/L au lieu de 2 €/L).
Pour espacer les vidanges et économiser de l’énergie, York Lubrifiant a développé une gamme
complète d’huiles de synthèse fluides pour les remontées mécaniques :
YORK 897 ISO VG 220
797 ISO VG 220
794 SAE 75 W 140
796 SAE 75 W 140
795 SAE 75 W 140
Pour augmenter la durée de vie des câbles et conserver leur résistance mécanique il existe un fluide
solvanté, gras, pénétrant, hydrophobe, adhérent et à fort pouvoir couvrant : YORK 755.
C.
Les enneigeurs
1. Le contexte
Le climat se faisant capricieux et les flocons de plus en plus incertains, la neige de culture s’est
progressivement imposée comme un recours pour les stations. En quelques années, la solution
d’appoint est devenue une véritable industrie. Apparus dès 1973, les canons ont d’abord été utilisé
dans les années 1980 comme élément d’appoint pour assurer le retour « skis aux pieds ».
D’après le Cemagref (institut public de recherche pour l’ingénierie de l’agriculture et de
l’environnement), l’Autriche est en tête avec 30 % de ses domaines skiables enneigés
artificiellement, contre 15 % pour la France et la Suisse avec 9 %.
Depuis 2001, cet organisme et plus particulièrement Françoise Dinger (scientifique), étudie les
effets du Snomax sur la végétation et sur l’eau. A priori il n’y a pas d’impacts considérables, mais
d’ici une dizaine d’années les scientifiques auront davantage de recul pour déterminer les réelles
conséquences.
Cette substance permet d’avoir une plus grande quantité de neige et de meilleure qualité. Il s'agit,
techniquement, d'un « agent de nucléation » (protéine de la bactérie Pseudomonas syringæ) capable
d'accélérer la cristallisation de l'eau. Alors qu'une goutte a besoin de plusieurs secondes avant
d'atteindre l'état solide dans l'air ambiant, la protéine synthétisée dans le Snomax rend ce processus
quasi instantané, même lorsque la température tourne autour du point de congélation.
Il existe aujourd'hui deux sortes de canons à neige : les canons à induction (perche) et les canons
ventilateurs. La neige est produite lorsqu’il fait froid (en dessous de 0°C) à partir d'un mélange d'air
et d'eau. L'eau arrive dans des canalisations souterraines reliées au canon par un tuyau branché sur
un regard où vient également l'électricité.
Le canon ventilateur est assez encombrant et comme son nom l'indique, possède un ventilateur pour
amener l'air et le refroidir.
Le canon à induction (Photo 5) est nettement moins encombrant, l'air et l'eau arrivent par deux
tuyaux différents. Le mélange se fait juste avant la sortie du canon. Les installations peuvent être
entièrement automatisées. En cas de problème, le responsable est aussitôt prévenu sur son
ordinateur ou sur son téléphone portable. Il peut ainsi travailler chez lui.
30
Hébrard Caroline - ASDER
Tableau 4 : La neige de culture en chiffre (2003/2004)
Unités
Nb d'heure de fonctionnement des canons
h
Consommation électrique
kWh
Coût de la facture électrique
€
Hauteur de neige fabriquée sur la saison
cm
Consommation d'eau
m3
Quantité de neigé produite
m3 (eau *2)
Domaine enneigé artificiellement
%
Surface équipée enneigée
ha
Longueur
m
Puissance installée
kW
Coût de fonctionnement de la saison
€
Snomax
Nb de canons HP en 2004 (1500 sur 3 Vallées)
Nb de canons HP en 2005
Provenance de l’eau
Les Menuires
1 472
3 798 000
231 600
70
385 817
771 634
110
25 960
4 300
493 034
Non
310
322
Réserve 50 000m3
+ 46 000 m3
St Martin
de
Val Thorens
Belleville
1 050
1 100
980 000
2 250 000
46 800
135 000
87
58
77 986
225 737
155 972
452 552
22
18
78
4 100
18 600
1 000
4 000
102 995
263 305
Oui
Non
42
202
44
202
Lac 15 000m3
Rivière
+ 100 000m3
Source : Marcel Denarié - DEATM - Neige de culture
Corrigé par la régie des pistes M Grogniet
Photo 6 : Piste de Saint Martin de Belleville en fin de saison assurée par les canons à neige
Photo Caroline Hébrard
31
Hébrard Caroline - ASDER
Les enneigeurs projettent des gouttelettes d'eau dans l'air ambiant qui se transforment en neige.
Cette transformation se décompose en 6 séquences :
- atomisation du jet d'eau en fines gouttelettes dont la taille permet la cristallisation en glace
- nucléation : formation de micro-gouttelettes de glace qui servent à inséminer le jet principal
d'eau
- insémination : transformation des gouttelettes en grains congelés
- dispersion des particules dans l'air ambiant, l'eau se transforme alors en microbilles de glace
avant de tomber sur le sol
- évaporation : plus la gouttelette reste en suspension dans l'air, meilleure sera la qualité de la
neige
- convection : échange de chaleur par contact entre l'air ambiant et l'eau
Les principaux constructeurs sont : York, Duplan engineering Techno Alpin, Montagner, Starnège,
etc..
2. Un agrandissement permanent
St Martin de Belleville
Le domaine de Saint Martin de Belleville compte aujourd’hui 44 enneigeurs HP (perche), et avec
1 050 heures de fonctionnement au total, il a été consommé 980 000 kWh, soit 102 995 € en 2004.
Aucune extension de canon à neige n’est prévue. Le Tableau 4 synthétise les consommations et la
facturation et la Photo 6 illustre le résultat du fonctionnement des canons en fin de saison.
Cette station utilise depuis 2-3 ans le Snomax ; en 2006, et par principe de précaution, cette
substance sera suspendue dans les installations.
Les Menuires
A une altitude moins élevée que Val Thorens, Les Menuires font fonctionner les canons plus
longtemps avec 1 472 heures pour 322 enneigeurs consommant ainsi 3 798 000 kWh, soit
493 034 €.
Aujourd’hui la moitié des enneigeurs a déjà été changée.
En 2005, 15 % des anciens matériels vont être changés mais le contexte altimétrique et les tubulures
ne permettent pas d’en remplacer davantage. Durant l’été 2005, l’installation va être augmentée de
15 %, il est prévu la même augmentation en 2006. Malgré ces nouvelles usines à neige, il y aura
toutefois une économie d’énergie.
Val Thorens
Avec 1 100 heures de fonctionnement pour 202 canons et 2 250 000 kWh consommés, soit
263 305 €, Val Thorens possède un vaste domaine.
Cette station compte bien évidemment sur sa flotte d’enneigeurs pour assurer une saison plus
longue (environ 15 jours – 1 mois). Trente pour cent des canons à neige ont déjà été changés et les
anciens sont changés par des enneigeurs plus performants ; et les pompes sont remplacées au profit
de pompes à débit variable. Cela permet d’économiser 40 % d’énergie électrique.
Avec ces nouveaux enneigeurs, on réalise un gain de 40 % au total d’économie d’électricité, ce qui
est non négligeable.
32
Hébrard Caroline - ASDER
Plaquette 1 : Le concept Ecosnow
Source Snowstar
33
Hébrard Caroline - ASDER
Pour l’été 2005, le parc va être agrandi de l’ordre de 25 %. Il est également prévu une nouvelle
extension en 2006 de 20 %, soit 50 % des installations actuelles en plus en 2 ans. Malgré ces
extensions massives, il y aura tout de même un gain d’énergie.
Tous les changements sont effectués par des canons de nouvelle génération de marque York Neige
et de modèle Cyrus (perche). Ils utilisent l’air ambiant plutôt que l’air compressé par un
compresseur et consomment ainsi beaucoup moins d’énergie électrique.
La totalité des enneigeurs couvre 6 % de la consommation de la Vallée des Belleville. L’activité
directement liée à la neige consomme 26 % de la totalité des postes de consommation des trois
stations et villages, contre 3 % pour les remontées mécaniques en 1982 d’après le Service d’Etudes
et d’Aménagement Touristique de la Montagne.
3. Propositions d’économies d’énergie
a. Une optimisation de la gestion du temps de fonctionnement
Les performances d'une installation de production de neige dépendent de sa bonne adaptation au
site, des conditions climatiques mais également des modalités de gestion adoptées par l'exploitant.
Trois modes de gestion sont possibles :
- faire fonctionner l'installation pendant toute la saison, dès que le potentiel de froid le permet. C'est
la solution la plus coûteuse, mais la plus sûre si l'on dispose de réserves d'eau suffisantes et si les
aléas d'enneigement sont importants ;
- faire fonctionner l'installation dès que le potentiel de froid le permet et tant que le manteau
neigeux n'est pas solidement installé, et le reste du temps ne la mettre en marche qu'aux périodes les
plus économiques ;
- privilégier la recherche d'une économie maximale de gestion en ne faisant fonctionner
l'installation qu'aux heures creuses. Ce mode de gestion est adapté, si le nombre d'heures de froid
est important. La production de neige de culture intervient en complément d'un enneigement naturel
satisfaisant pour prolonger la période d'ouverture de la station.
b. Une diminution de près de moitié de la facture électrique
Hormis développer des canons plus performants, il existe un procédé permettant de réduire de
moitié les consommations électriques, ainsi que les consommations d’eau.
Il est du devoir de l’exploitant de s’informer des différents matériels du marché, car le sujet de ce
rapport n’est pas de présenter les différents modèles et d’en faire la promotion, même s’il doit en
exister des plus performants et économiques.
L’ECOSNOW de Snowstar est un appareil catalyseur améliorant la performance de la production
de neige grâce à un procédé physique. Il ne requiert ni source d’énergie, ni additif, et n’entraîne pas
de perte de charge.
L’ECOSNOW propose deux produits spécialement développés pour pouvoir être installés sur tous
types de canons grâce à son système très simple de fixation par camlock :
- l’ « ECO 2 » pour les canons ventilateurs
- l’ « ECO 1.5 » pouvant se connecter sur toutes les perches du marché
La Plaquette 1 présente les caractéristiques techniques de cet appareil.
34
Hébrard Caroline - ASDER
Dessin technique 1 : Le concept d’une usine à neige de nouvelle technologie
Source R-System
35
Hébrard Caroline - ASDER
La capacité de cristallisation de l’eau dépend directement de sa structure moléculaire, elle même
impactée par différents traitements que l’eau subit (pompage, haute pression, stockage, etc.).
L’objectif de l’ECOSNOW est de ré-organiser la structure moléculaire de l’eau qui le traverse afin
de favoriser cette cristallisation, simplement grâce aux fréquences vibratoires générées par les
matériaux qui le conçoivent.
Une telle eau a donc besoin de moins d’énergie et de moins de temps pour former des cristaux de
glace et se transformer en neige. Mais surtout, ces cristaux contiennent moins d’eau inutilisée dans
leur noyau.
Les résultats sont les suivants :
- augmentation d’au moins 10 à 20 % de production de neige grâce à une utilisation optimale
des ressources en eau sans perte ;
- une neige de meilleure qualité, plus sèche et plus compacte grâce aux cristaux de neige plus
secs formant une neige moins sujette au gel ;
- une neige plus durable et plus stable résistant à la pluie et aux périodes de redoux.
Les impacts économiques sont alors très significatifs :
- une réduction des coûts de damage ;
- une réduction des pertes en eau ;
- une optimisation du ratio air/eau ;
- et donc, une réduction des coûts d’exploitation.
En quelques mots, si toute l’installation est équipée de cet appareil (1 Ecosnow par canon), on
constatera une économie d’environ 50 % d’électricité en terme de consommation mais également de
facturation. On peut estimer un retour sur investissement de l’ordre de 4 années au maximum, ce
qui, au final et à long terme paraît raisonnable (investissement de 1000 € par appareil).
c. Des canons plus « écolo »…
Une production de neige artificielle totalement indépendante du climat… De toute dernière
technologie, ces canons à neige peuvent produire au choix 30, 60, 90 ou 120 m3 de neige en 24
heures.
Ce produit, fabriqué par R-System, est commercialisé par la société WYSS. Il est encore en phase
d’élaboration et n’est pas, à ce jour, développé massivement. Toutefois, cette saison, des canons ont
été fournis en Angleterre pour des événementiels indoor et outdoor, et les résultats sont probants.
Cela n’a pas valeur de concurrence car il s’agit d’une technologie différente.
Cette nouvelle technologie repose sur le fonctionnement d’une machine frigorifique dont sort de la
neige artificielle pulsée par un souffleur (dessin technique). Il s’agit d’un système assez simple
n’utilisant pas de pompe ni de canalisation et soufflerie. La neige est produite par un système de
réfrigération en hauteur, puis après raclage, elle tombe dans une cuve avant d’être expulsée audehors.
Il est possible de créer de la neige à partir d’une température extérieure allant de - 40 °C à + 40 °C
car la neige est conçue dans une usine réfrigérante puis elle est pulsée à très basse température dans
l’environnement (-5/6 °C), ce qui allonge considérablement le temps de fonte.
L’objectif principal de ce nouveau type de matériel est de garantir une saison de ski aux petites
stations de moyenne altitude en réalisant un pré-enneigement. Lorsque l’enneigement naturel n’est
pas présent, il s’agit de faire fonctionner ces machines du 1er novembre au 15 décembre pour
assurer le démarrage de la saison. Ensuite, il est du ressort de l’exploitant de manipuler la neige
36
Hébrard Caroline - ASDER
comme il convient, notamment avec les dameuses brassant (oxygénant) la neige de manière à la
faire durer plus longtemps. Cette méthode est utilisée à l’étranger (Canada) et commence à
apparaître en France.
Par ces nouvelles usines à neige, la consommation d’eau est diminuée de 30 %, ce qui, avec les
canons traditionnels est impossible. En revanche, les consommations électriques varient selon le
climat. Pour l’heure il est impossible d’estimer les économies d’énergie, il faut attendre les résultats
réels du terrain.
Si le canon coûte plus cher à l’achat, il n’y a pas, en revanche, de frais liés à la construction de
canalisations ni de travaux de piste.
D’autre part, la conception est faite de telle manière que l’usine à neige fasse moins de bruit que
d’ordinaire car c’est en son habitacle que le bruit est gardé. Une touche est apportée à l’intégration
environnementale en donnant forme à ces usines une apparence de chalets savoyards traditionnels
en bois. La phase de lancement officielle est prévue dès mi-mai 2005.
D. L’éclairage public
L’éclairage public est un point majeur du poste énergie des communes françaises, quelle que soit
leur taille. Les dernières enquêtes nationales confirment en effet que les consommations pour ce
poste représentent près de la moitié des consommations totales d’électricité des communes, et 40 %
des dépenses. En outre, ces équipements sont souvent anciens.
Grâce aux produits disponibles, il est possible d’éclairer mieux en consommant moins. Choisir des
lampes et luminaires performants et adaptés garantit une bonne maîtrise de l’énergie et de la
lumière. Le choix d’une lampe à efficacité lumineuse élevée garantit une puissance optimale et des
coûts maîtrisés. On estime qu’une commune peut diminuer ses dépenses d’éclairage public de 20 à
40 % avec des investissements rentables.
Aujourd’hui, les lampes disponibles permettent de créer l’ambiance lumineuse recherchée. Les
lampes Sodium Haute Pression SHP, les iodures métalliques, les fluo-compactes et les lampes à
induction présentent les meilleures efficacités énergétiques. Les régulateurs de tension permettent
d’éviter les surtensions, sources de consommations, et d’éviter le désamorçage de la lampe dû aux
chutes de tension. Une lampe usagée qui éclaire encore a en réalité un flux lumineux moindre et des
consommations plus importantes.
En terme de maintenance, il est conseillé de remplacer systématiquement l’ensemble des lampes en
tenant compte de leur durée de vie utile. Ce remplacement est l’occasion de nettoyer l’optique du
luminaire (sauf si elle est scellée), de vérifier la fixation de la lampe, les connexions et l’état de
l’appareillage. Il est recommandé de mettre hors circuit des lampes mortes pour éviter la
consommation superflue des auxiliaires.
Une bonne adéquation entre le choix des équipements et la politique d’entretien permet de maîtriser
les coûts d’exploitation. Effectuer un entretien périodique de l’installation tels que nettoyer les
luminaires, changer les lampes et les condensateurs et contrôler les supports, conserve l’efficacité
énergétique.
37
Hébrard Caroline - ASDER
Photo 7 : Changement des anciens lampadaires par des nouveaux de type traditionnel
Photo : Caroline Hébrard
Tableau 5 : Liste des points lumineux dans la Vallée des Belleville
TYPE
PUISSANCE
Sodium Haute Pression
70W
Sodium Haute Pression
100W
Sodium Haute Pression
110W
Sodium Haute Pression
150W
Sodium Haute Pression
250W
Sodium Haute Pression
400W
Sodium Haute Pression
1000W
Sodium Basse Pression
18W
Sodium Basse Pression
55W
Vapeur de Mercure
125W
Iodures Métalliques
70W
Iodures Métalliques
150W
Iodures Métalliques
250W
Iodures Métalliques
400W
Iodures Métalliques
1800W
Halogène
200W
Halogène
500W
Incandescence
100W
Fluorescence
9W
Fluorescence
11W
Fluorescence
16W
Fluorescence
23W
Fluorescence
36W
Fluorescence
58W
Très Basse Tension
35W
LED
12W
TOTAL
NB St Martin
2
200
0
266
2
8
1
20
0
137
27
0
0
9
3
3
2
9
0
38
0
0
1
9
2
0
739
Source Pascal Crey Mairie de Saint Martin de Belleville
38
NB Les Ménuires
163
47
17
227
0
7
0
5
0
79
21
10
10
30
0
6
0
0
40
101
6
8
4
28
1
40
850
NB Val-Thorens
19
9
0
120
16
16
0
0
7
0
37
37
4
0
0
0
0
0
0
0
0
0
4
3
42
0
314
Hébrard Caroline - ASDER
Des recherches pour optimiser la consommation d’énergie ont été réalisées sur l’éclairage public de
Val Thorens (un seul point de comptage) : un abaisseur régulateur de tension a été installé. En
abaissant la tension de 230 à 195 volts de 22 heures à 6 heures, on obtient une économie de 21 % du
1er novembre 2003 au 4 février 2004 et de 27 % du 4 février 2004 au 21 septembre 2004.
Le remplacement de l’éclairage public de Val Thorens et des Menuires par des luminaires de style
(photo 7) est en cours. Le programme des travaux se décompose en plusieurs tranches successives,
dont la première a débutée en 2001.
Les Menuires ont une trentaine de point de comptage. Actuellement, la commune installe un
abaisseur de tension sur les trois plus gros points de comptage.
Saint Martin de Belleville possède un point de comptage par village (environ une trentaine au final)
et ne dispose pas d’abaisseur de tension car ces derniers ne sont pas compatibles avec les ballons
fluos (vapeur de mercure). Il est donc envisagé de changer les lampes au fur et à mesure par des
lampes Sodium Haute Pression.
D’après le relevé des points lumineux en fonction du type de lampe (Tableau 5), les vapeurs de
mercure de 125 Watts peuvent être changées par des lampes Sodium Haute Pression de 100 Watts
ou de 70 Watts. Les deux cas sont étudiés précisément en Annexe 6.
Si l’on change ces lampes en fin de vie contre une SHP 100 W, on gagne 6,258 € par point
lumineux par an avec un retour sur investissement de 5 ans contre 2 ans pour une SHP 70 W. En
revanche, si ce changement est réalisé en cours de vie, le retour sur investissement est bien plus
long, de l’ordre de 12 ans pour une SHP 100 W et 6 ans pour une SHP 70 W.
Une lampe SHP a une durée de vie bien plus longue (28 000 h) qu’une lampe vapeur de mercure
(20 500). Le fonctionnement moyen est de 4 200 heures, la lampe SHP a donc une durée de vie
d’environ 7 ans. Il est alors peu intéressant économiquement d’investir dans le remplacement par
des lampes SHP 100 W mais bien plus dans des SHP 70 W avec un temps de retour faible.
Au final, si l’on change en fin de vie la totalité des ballons-fluo (216 points lumineux) par des
lampes Sodium Haute Pression de 100 Watts, on réalise une économie de 1 352 € par an, contre 2
974 € pour des SHP de 70 Watts (le Tableau 6 en page suivante synthétise les calculs effectués).
Egalement, d’autres recommandations sont à prendre en compte telles que :
- choisir la tarification adaptée en ajustant au plus près les puissances souscrites ;
- préférer les lampes à grande efficacité (faire attention aux consommations des
appareillages) ;
- gérer les allumages et les extinctions ;
- effectuer un entretien programmé.
39
Hébrard Caroline - ASDER
Tableau 6 : Economies réalisées si changement des lampes de vapeur de mercure
contre des lampes Sodium Haute Pression 100 et 70 Watts
Saint Martin de Belleville
Les Menuires
SHP 100 W SHP 70 W SHP 100 W SHP 70 W
Investissement en SHP €
4384
4384
2528
2528
Temps de retour sur investissement
5 ans
2 ans
5 ans
2 ans
Economies de consommation €
857
1 886
494
1 088
Economies totales si SHP 100 W
1 352 €
Economies totales si SHP 70 W
2 974 €
Source Mairie de Saint Martin de Belleville, traitement Caroline Hébrard
Figure 3 : Répartition des logements de la commune en 1999
Logements
occasionnels
5%
Logements
vacants
2%
Résidences
principales
10%
Résidences
secondaires
83%
Source INSEE
Figure 4 : Part des logements individuels et collectifs en 1999
Logements
individuels
11%
Logements
dans un
immeuble
collectif
89%
Source INSEE
40
Hébrard Caroline - ASDER
E. Les logements
Au terme de l’enquête de recensement effectuée en janvier et février 2004, la population de la
commune de Saint Martin de Belleville est estimée à 3 080 habitants, soit une augmentation de
21,6 % par rapport à 1999 (2 532 habitants). Il faut toutefois noter que cette estimation est
provisoire, la population légale devant être communiquée fin 2008 par l’Institut National de la
Statistique et des Etudes Economiques (INSEE).
D’une manière générale, depuis 1990 les villages sont plus peuplés, tandis qu’une légère baisse est
observée dans les stations (- 3 % aux Menuires et - 4 % à Val Thorens).
Le nombre de logements est en augmentation : 11 501 en 1999, dont 1 157 en résidence principale,
contre 10 147 en 1990.
La répartition entre maisons individuelles et immeubles locatifs en résidence principale est à peu
près équilibrée. Enfin, près de la moitié des habitants de la commune est propriétaire de son
logement : 47,8 % des ménages.
La Figure 3 illustre la part des résidences principales représentant uniquement 10 % de l’ensemble
des logements contre 83 % pour les résidences secondaires. Parmi cet ensemble, 11 % concerne les
logements individuels, contre 89 % pour les logements collectifs (Figure 4).
Les bâtiments sont le premier poste de consommation et de dépense d'énergie des communes. La
part du bâti dans le bilan énergétique reste à peu près la même quelle que soit la taille de la
commune.
Les charges énergétiques d’un bâtiment peuvent se décomposer en quatre parties : les frais fixes, les
frais de production d’eau chaude sanitaire, de chauffage et l’électricité spécifique.
1. Les frais fixes
D’une manière générale, la part du budget énergie, difficilement compressible, peut atteindre
jusqu’à 25 % des charges dans certains ménages. Quelques bons réflexes peuvent permettre de
diminuer sensiblement cette facture :
- Ajuster l’abonnement aux besoins réels. Un abonnement électrique pour une puissance de
9 kW est deux fois plus cher que pour une puissance de 6 kW. En évitant d’utiliser des
appareils de forte puissance au même moment, on peut réaliser une économie intéressante.
Cette solution peut être valable pour les habitants permanents et non pour les résidents
secondaires, car il est plus facile de gérer sa propre consommation lorsque l’on paie.
- Etudier la question de l’achat d’une cuve à gaz, plutôt que sa location, dans le cas où le
propane est utilisé. Ce calcul peut être intéressant au bout de quelques années.
La Vallée des Belleville repose essentiellement sur le tourisme, c’est ce que démontrent les chiffres
suivants.
Sur les 10 % de résidences principales et les 83 % de résidences secondaires, 89 % des logements
sont des immeubles. Les habitations équipées d’un chauffage électrique (tout électrique)
représentent 42,4 % et le fioul collectif et individuel 32,7 % (le tableau en Annexe 7 présente
précisément les parts de chauffage). Les charges dépendent donc surtout de l’état de l’isolation du
bâti.
34 % du parc locatif a été construit avant 1974, époque de la première Réglementation Thermique.
Si on isole ces bâtiments, en se basant sur la Réglementation Thermique 2000, on peut réaliser des
41
Hébrard Caroline - ASDER
Tableau 7 : Economies par logement/an en € si isolation des bâtiments construits avant 1974
Energie
Fioul/gaz
Electricité
Bois
Moyenne
Résidence principale
Maison
Immeuble
2 640
948
2 936
1 054
2 269
2 615
1 001
Résidence secondaire
Maison
Immeuble
978
355
1 088
395
841
969
375
Source INSEE et ASDER, traitement Caroline Hébrard
Tableau 8 : Calculs d’investissements pour une installation de
production d’Eau Chaude Sanitaire
Maison
6 000 €
Investissements totaux
Subventions
500 €
Conseil Général
650 €
Conseil Régional
ADEME
40 % soit 1 500 €
Crédit d’impôt
Total après subventions
3 350 €
Si fioul : 21 ans
Temps de retour sur
investissement
Si électrique : 31 ans
Source INSEE et ASDER, traitement Caroline Hébrard
42
Immeuble
Logement Autre type
social de logement
40 000 €
40 000 €
80%
70%
7 000 €
12 000 €
5,6 ans
9,6 ans
Hébrard Caroline - ASDER
économies importantes résumées dans le Tableau 7. Les calculs effectués sont détaillés en
Annexe 8. Grâce à l’isolation de la toiture, des murs et des fenêtres, on réalise une économie
moyenne de 2 615 € par an pour un logement principal en maison individuelle, et de 969 € en
résidence secondaire. A contrario, pour un logement collectif en immeuble, on économise jusqu’à
1001 € par an en résidence principale et 375 € par an en résidence secondaire. Enfin, au total, plus
de 39 millions de kWh pour 5 287 Tep sont économisés.
Ces chiffres sont des estimations à partir des tendances actuelles. En ce qui concerne les résidences
secondaires, les besoins de chauffage ont été calculés sur la base d’une intermittence à hauteur de
13 semaines occupées durant la saison hivernale, les détails figurent en Annexe 9.
2. La production d’eau chaude sanitaire
Les consommations pour la production de l’eau chaude sanitaire représentent en moyenne
1000 kWh par an et par personne, soit environ 20 % du budget énergie d’une famille de 4 personnes
(maison isolée selon la Réglementation Thermique en vigueur). Par ces quelques manipulations, on
peut économiser de l’énergie :
- Eviter les trop hautes températures de consigne de l’eau chaude qui génèrent des pertes
importantes au niveau du ballon.
- Préférer un stockage un peu plus important à une température d’environ 50 °C.
- La mise en place d’un chauffe-eau solaire permet de diviser au moins par deux cette charge
et d’être autonome durant l’été. Il peut s’adapter à toutes les situations, que ce soit pour du
neuf ou sur une installation existante. Une source d’énergie d’appoint apporte le
complément au cas où le soleil ne serait pas suffisant.
- Bien isoler les éléments hydrauliques, ballons et conduits.
En ce qui concerne la production d’eau chaude sanitaire solaire, nous allons raisonner en terme de
nuitées compte tenu de l’importance en nombre de logements touristiques.
Le nombre de nuitées touristiques pour 2004 s’élève au total à 3 740 500. Dans le cas où l’on
installe une production d’ECS sur la commune, comprenant aussi bien les résidences principales et
touristiques que les logements individuels et collectifs, il est réalisable une économie de 153 238 €
pour les logements équipés au tout électrique (42 %) et 173 940 € pour ceux équipés au fioul
(33 %). Le reste est chauffé au bois (1,8 %), au gaz (2,5 %) et par d’autres moyens (15 %). Ces
derniers ne sont pas calculés car ils ne représentent que 25 % du total, ajouté à cela le chauffage
électrique collectif et individuel (4,9 %) et enfin le chauffage urbain (0,2 %).
D’après le Tableau 8 complété par les calculs en Annexe 10, pour une maison, il faut compter
environ 5 m² de capteurs plan vitré à revêtement sélectif pour une famille de 4 personnes. Des
subventions proviennent du Conseil Général, du Conseil Régional et d’un crédit d’impôt de 40 %
plafonné sur le matériel, représentant au final une aide d’environ 50 %. Au lieu d’investir 6 000 €,
le particulier paiera environ 3 350 €. Le retour sur investissement, après subventions, d’une telle
installation revient à plus de 20 ans pour une maison équipée au fioul contre 31 ans pour le tout
électrique.
Pour un immeuble, le temps de retour sur investissement est bien plus court avec 5 ans et demi s’il
s’agit d’un logement social (80 % d’aides) et 9,6 ans pour un autre type de logement (70 % d’aides).
L’investissement total avant subventions est d’environ 40 000 € pour 40 à 50 m² de capteurs plan
vitré à revêtement sélectif.
Sachant que ce type de production d’eau chaude sanitaire couvre plus de 50 % des besoins,
l’investissement reste bien plus rentable pour un immeuble que pour une maison.
43
Hébrard Caroline - ASDER
Tableau 9 : Etude de gisement sur la Savoie, potentiel de développement de la filière
Type de produit
Potentiel existant
Actuellement valorisé
tonnes
tonnes
%
Plaquettes forestières, agricoles ou
élagage
30 à 35 000
530
<2%
Produits connexes de scierie à broyer
5 à 10 000
1050
10 à 20 %
Bois de rebut propres
Sciures pour granulés
Produits fins Savoie Pan
20 à 30 000
15 à 20 000
5000
4000
0
0
13 à 20 %
0
0
TOTAL
Source ASDER
75 à 100 000
5580
5,5 à 7,5 %
44
Hébrard Caroline - ASDER
3. Le chauffage
Les frais de chauffage sont intimement liés à la conception de l’habitation. Il convient donc dans un
premier temps d’avoir un bâtiment correctement isolé et bien orienté afin de profiter des apports
solaires passifs. Vient ensuite le choix du système de chauffage. Un système de distribution
hydraulique (radiateur, plancher chauffant), même s’il est un peu plus cher, a l’avantage de pouvoir
être alimenté par toutes les sources d’énergie (on a donc la possibilité d’en changer à moindre frais).
Le choix de l’énergie repose essentiellement sur des critères de prix, de facilité
d’approvisionnement et d’émission de gaz polluants. Le prix des énergies fossiles fluctue
rapidement en ce moment. Opter pour cette solution, c’est être dépendant des aléas du cours du
pétrole sur le long terme. L’électricité utilisée pour le chauffage, en plus de son coût relativement
élevé n’est pas aussi « propre » qu’on peut l’entendre dire. Durant les périodes de pointes, de
vieilles centrales à charbon et à fioul particulièrement polluantes sont remises en fonctionnement.
Des alternatives existent :
a. Le chauffage aux granulés de bois ou au bois déchiqueté (plaquettes)
Le bois est une énergie propre et locale. Les techniques ont évolué et on trouve aujourd’hui des
chaudières et des poêles automatiques à granulés de bois. Le bois peut être assimilé à une molécule
type C4H6O3, il contient beaucoup d’oxygène et nécessite pour sa combustion moins d’air que les
combustibles fossiles, et ne contient pas de soufre.
Les granulés sont fabriqués à partir de sciure provenant de l’industrie du bois. Ainsi, ce qui est
habituellement considéré comme un déchet est valorisé. Utilisés comme un « fluide », ils permettent
d’alimenter automatiquement les chaudières et de contrôler la combustion. Une chaudière à
granulés possède un rendement de combustion identique à celui d’une chaudière fioul (très faible
taux d’humidité du combustible) et produit une quantité infime de cendre.
Le coût moyen du granulé livré en vrac en Savoie est autour de 30€/MWh, celui de la plaquette se
situe à 20€/MWh.
A titre d’exemple, la chaufferie bois de Beaufort (73) installée depuis 2000 alimente les bâtiments
communaux : la maison de retraite, le collège, le gymnase, le bâtiment du SIVOM, la DDE, un
bâtiment privé et un bâtiment de l’OPAC (Office Public d’Aménagement et de Construction) de 27
logements. Sa puissance est de 900 kW.
Elle a été financé à hauteur de 72 % par la Région Rhône-Alpes, l’ADEME et le Conseil Général.
Elle est revenue à 288 450 € à la commune au lieu de 1 012 350 €, ce qui et non négligeable.
L’annexe 11 détaille le fonctionnement et les subventions de cette chaufferie.
Au final, l’équipement d’une chaufferie bois pour la commune de Saint Martin de Belleville serait
une bonne alternative. Le seul inconvénient est le transport puisque l’hiver la route est difficile
d’accès ; il serait envisageable de disposer d’une place suffisante pour entreposer un gros volume de
stockage. Le Tableau 9 ci-contre indique le potentiel de gisement sur la Savoie, très peu valorisé.
Il ne s’agit pas de changer les chaufferies dans l’immédiat, mais de prévoir à long terme les
changements en fonction des différentes possibilités offertes pour ne pas être pris au dépourvu lors
d’une panne et intégrer les énergies renouvelables, d’autant plus que le potentiel en Savoie le
permet. Aujourd’hui, cette filière est en plein développement et connaît un succès croissant.
45
Hébrard Caroline - ASDER
Tableau 10 : Calculs pour l’investissement d’un chauffage solaire
Investissements totaux
Subventions
Conseil Général
Conseil Régional
Crédit d’impôt
Total après
investissements
Temps de retour sur
investissement
Résidence principale
Résidence
secondaire
14 000 €
14 000 €
1 150 €
1 500 €
40 % du matériel soit
4 000 €
1 150 €
1 500 €
6 650 €
11 350 €
9 ans
28 ans
Source INSEE, traitement Caroline Hébrard
46
-
Hébrard Caroline - ASDER
b. Les systèmes combinés solaires
Le Plancher Solaire Direct est un système de chauffage permettant d’utiliser l’énergie solaire pour
réduire les consommations de chauffage et d’eau chaude sanitaire de l’habitation. Lorsque le soleil
brille, le liquide antigel circule directement des capteurs (15 m² pour une maison standard) vers le
plancher chauffant, sans échangeur. Pas de stock hydraulique, mais une dalle en béton relativement
épaisse (12 à 15 cm), qui assure les rôles de stockage, diffusion et déphasage de la chaleur.
La suppression des intermédiaires et le plancher chauffant basse température permettent aux
capteurs de travailler à un niveau de température plus faible et donc de gagner en rendement. Les
principaux systèmes solaires combinés commercialisés aujourd’hui disposent d’un petit stockage
hydraulique de 400 à 1000 litres.
Les capteurs peuvent fournir de l’énergie pour le chauffage même par une froide journée d’hiver.
Un circuit en dérivation permet de chauffer le ballon d’eau sanitaire. Une source d’énergie
d’appoint apporte le complément lorsque le soleil fait défaut.
Sur 1 226 maisons en résidence principale et secondaire, on estime à 58 % les ménages possédant
un chauffage hydraulique.
Le solaire couvre 35 % des besoins, et avec 800 € économisés par an, le temps de retour sur
investissement d’une telle installation (15 m² de capteurs plan vitré à revêtement sélectif pour une
famille de 4 personnes) est de 9 ans avec un taux de subvention d’environ 50 % par le Conseil
Général, Régional et le crédit d’impôt (Tableau 10). L’Annexe 12 détaille tous les calculs.
En revanche, le temps de retour est bien plus long, de l’ordre de 28 ans pour une résidence
secondaire occupée par intermittence, avec un taux de subvention moins élevé car le crédit d’impôt
n’apparaît pas.
La limite de ce type d’installation est l’importance des travaux sur des bâtiments existants ; or le
parc est pratiquement terminé.
4. L’électricité spécifique
L’électricité spécifique, c’est à dire celle qui ne sert pas au chauffage ni à la production d’eau
chaude sanitaire, peut atteindre jusqu’à 30 % du budget énergie d’un ménage. Une famille moyenne
consomme 3 à 4000 kWh électriques par an ; cette facture peut être réduite à 2000 kWh, en prenant
quelques résolutions qui n’enlèvent rien au confort.
a. Maîtriser les consommations
Contrairement aux idées reçues, les appareils de grosse puissance ne sont pas les plus gros
consommateurs en énergie (ils ne fonctionnent pas très longtemps : fer à repasser, lave linge, etc.).
Les plus « gourmands » sont en effet ceux fonctionnant en permanence, même à faible puissance.
Dans cette catégorie on retrouve les appareils de froid, l’éclairage, les circulateurs de chauffage et
les appareils en veille.
Les appareils de froid : pour le même service rendu, un réfrigérateur peut avoir une consommation
électrique variant de 1 à 5. Il existe pour l’électroménager une classification qui permet de comparer
le coût énergétique au moment de l’achat. Le remplacement d’un vieil appareil par un appareil
performant peut se rentabiliser en quelques années.
L’éclairage : les ampoules fluo compactes consomment 4 à 5 fois moins d’électricité que les
ampoules à incandescence et durent 10 fois plus longtemps pour un confort visuel identique. Ces
ampoules coûtent entre 5 et 10 € selon le nombre d’heures d’utilisation prévu.
47
Hébrard Caroline - ASDER
Tableau 11 : Installation de panneaux photovoltaïques
Maison
Investissements totaux
Subventions
Conseil Régional
ADEME
Crédit d’impôt
Total après subventions
Temps de retour sur
investissement
17 600 €
Immeuble
700 à 800 €/m² de capteurs à
adapter au cas
4 500 €
5 900 €
25 % du coût HT plafond à
150 000 €
2,8 €/Wcr soit 280 €/m²
-
18 ans
-
7 200 €
Source ASDER
48
Hébrard Caroline - ASDER
A titre d’exemple, supposons que chacun des 23 millions de foyers français change une seule
ampoule à incandescence de 100 watts pour une ampoule fluorescente de 20 watts (éclairage
identique). La réduction de puissance électrique appelée lorsque tout le monde s’éclaire en même
temps serait de 1 840 000 000 watts, soit deux réacteurs nucléaires de 900 MW en moins !
Certains circulateurs ne sont pas asservis à la chaudière et fonctionnent en permanence durant toute
la saison de chauffe (6000 h/an), alors qu’ils ne sont utiles que 2000 h/an environ. Une simple
modification du raccordement de circulateur peut faire économiser jusqu’à 250 kWh par an.
Les appareils en veille : de nombreux appareils sont branchés en permanence et consomment toute
l’année (téléviseur en veille, magnétoscope, décodeur, horloge du four, répondeur, chaîne hi-fi,
etc.). Quelques watts, 24h/24, 365 jours par an, qui à l’échelle de la France représentent la
production d’une centrale nucléaire. Seulement quelques interrupteurs et un petit effort de
comportement seraient nécessaires pour de grosses économies réalisées au final, car un
magnétoscope consomme 90 % de son énergie en veille !
« 4/6 Immobilier » est une agence immobilière au statut particulier basée aux Menuires. Elle signe
des baux et pratique la sous-location. Elle paie donc les factures des locataires. Sensibilisée aux
problèmes environnementaux et aux économies d’énergie, l’agence a installé des économiseurs
d’eau, des éco-plaquettes (réduction du volume d’eau de la chasse d’eau) en automne 2004 et a
réalisé des travaux d’isolation durant les hivers 2004 et 2005. A priori, cette agence est la seule à
mettre en place ce genre de pratique.
b. Produire de l’électricité
Les centrales solaires sont constituées de panneaux solaires photovoltaïques et d’un onduleur.
Lorsqu’il y a du soleil, les panneaux produisent de l’électricité en courant continu, qui est
transformé en courant alternatif identique à celui alimentant la maison ; la centrale se raccorde au
niveau du tableau électrique comme tout autre appareil car toutes les sécurités nécessaires sont
contenues dans l’onduleur.
La quantité d’électricité produite à chaque instant dépend de l’ensoleillement. Ainsi, la centrale peut
soit :
* produire moins que ce qui est consommé dans la maison, auquel cas, EDF fournit
l’appoint de courant nécessaire ;
* produire plus que les appareils utilisés par la maison, et dans ce cas, la production
renvoyée sur le réseau fait tourner le compteur à l’envers.
Pour produire 2 200 kWh/an avec une surface d’environ 20 m², il faut compter au total 17 600 €
TTC posé d’investissement (Tableau 11). Grâce aux aides de 7 200 € de la région et 4 500 € de
crédit d’impôt (si deux personnes dans le foyer minimum), l’installation revient à 5 900 € avec un
temps de retour de 18 ans en résidence principale. EDF rachète l’électricité à 0,148 €/kWh, et les
panneaux ont une durée de vie supérieure à 40 ans.
Pour un immeuble, l’investissement dépend de la taille de l’immeuble et est à adapter à chaque cas
(surface suffisante possible, pas de masque, etc.).
Depuis la loi du 10 février 2000, EDF achète l’électricité 0,148 €/kWh et la vend à moitié prix
environ (tarif « bleu »). Il est donc beaucoup plus rentable d’installer deux compteurs :
- vente : on vend toute la production de la centrale photovoltaïque ;
- achat : EDF achète toute la consommation de la maison.
49
Hébrard Caroline - ASDER
Carte 3 : Potentiel éolien de la Vallée des Belleville
Source Rhônalpénergie-Environnement - Projet Alpine Windharvest / INTERREG III B
50
Hébrard Caroline - ASDER
Outre la production d’électricité par des capteurs, il est possible d’en produire par l’éolien.
D’après l’étude « Alpine Windharvest / INTERREG III B » de Rhônalpénergie-Environnement, le
potentiel éolien en haute altitude est quasiment absent, Les vitesses de vent mesurées sur la carte cicontre à différents points sur la commune de Saint Martin de Belleville sont inférieures à 4 m/s,
vitesse à laquelle aucune éolienne ne peut fonctionner.
Pour finir, il existe un réel potentiel de gain d’économie primaire par les énergies renouvelables
avec notamment le solaire et le bois. En revanche, d’après Rhône Alpes Energie Environnement et
son étude « Alpine Windharvest / INTERREG III B » le potentiel éolien en haute altitude est
absent.
Pour l’heure, quelques installations d’énergies renouvelables sont recensées par l’ASDER, deux
centres sportifs en Eau Chaude Sanitaire pour les piscines, deux installations individuelles, et une
installation collective Le Gébroulaz fonctionnant mieux que prévu. Le Tableau 12 page suivante
précise les différents projets.
D’après les ressources de l’ASDER, de nombreux contacts de Saint Martin de Belleville du Point
Info Energie ont été réalisés depuis 2002. Vingt six personnes ont contacté l’ASDER (20 à Saint
Martin de Belleville, 4 à Val Thorens et 2 aux Menuires), cela laisse présager une véritable prise en
compte des problématiques énergétiques d’autant plus en haute altitude où les besoins sont bien
plus importants.
Après discussion avec Monsieur le Maire, ce dernier est motivé pour affecter des subventions lors
de projets intégrant les énergies renouvelables sur sa commune. Ce projet est à l’étude. De
nombreuses communes de Savoie subventionnent, mais en Tarentaise, aucune n’a délibéré en ce
sens. Pour Saint Martin de Belleville, cette action pourrait se présenter comme un argument de
vente en terme de prise en compte de l’environnement et de prestations de qualité.
Enfin, l’information est primordiale pour sensibiliser le grand public. La mairie semble intéressée
par une base de données de documentation à transmettre lors de la déposition d’une demande de
permis de construire, mais bien souvent, les bâtiments sont déjà conçus et l’information arriverait
donc trop tard.
Dans ce cas, il serait intéressant d’intervenir auprès de la Direction Départementale de
l’Equipement pour mettre en place une documentation systématiquement transmise lors de la
conception par l’architecte. A priori, l’ASDER s’est déjà occupé de cela et n’a pas abouti.
51
Hébrard Caroline - ASDER
Tableau 12 : Installations solaires sur la commune de Saint Martin de Belleville
Lieu
Surface
Nombre Année
totale
Nature
Type
Nom
Val Thorens
250
1
1979
Locaux sportifs
ECS
(piscine)
Val Thorens
63
1
2001
Logements
collectifs
ECS
OPAC SAVOIE Le
Gébroulaz
5
1
2004 Maison individuelle
ECS
SYLVESTRE Klébert
NC
NC
NC
Maison individuelle
NC
NC
NC
Locaux sportifs
St Martin de
Belleville
St Martin de
Belleville
Les
Menuires
ECS Eau Chaude Sanitaire
PV Photovoltaïque
NC Non Communiqué
Source ASDER
52
Centre Sportif
PV raccordé
HUDRY Klébert
réseau
ECS
Centre Sportif
(piscine)
Hébrard Caroline - ASDER
IV.
Synthèse des solutions proposées
•
Les remontées mécaniques
- Eviter les doublons lors de faible affluence
- Réguler les vitesses en fonction de la météo et de la file d’attente
- Créer un appareil régulant la vitesse à lui seul
- Utiliser de l’huile biodégradable : réduction de 5 % de la consommation électrique
- Ajuster la puissance souscrite aux consommations
•
Les canons à neige
- Fonctionnement aux heures creuses
- Ecosnow : réduire de moitié la consommation électrique
- Utiliser des canons de nouvelle technologie WYSS – R-System : réduction des
consommations d’électricité et de 30 % la consommation d’eau
- Ajuster la puissance souscrite aux consommations
•
L’éclairage public
- Choisir la tarification adaptée en ajustant au plus près les puissances souscrites
- Appliquer un abaisseur de tension à Saint Martin de Belleville
- Changer 216 points lumineux de lampes à vapeur de mercure contre des lampes Sodium
Haute Pression 70 Watts, économie de 2 974 € par an
•
Les logements
- Ajuster la puissance souscrite aux consommations
- Isoler les bâtiments construits avant 1974 car 34 % du parc a été construit avant 1974,
époque de la première Réglementation Thermique
- Investir dans le solaire thermique (eau chaude sanitaire et chauffage) et dans le chauffage
aux granulés de bois ou au bois déchiqueté
- Maîtriser les consommations superflues, changer les lampes par des lampes basses
consommation
- Produire de l’électricité avec le solaire photovoltaïque
Un audit complet aurait étudié la globalité des secteurs de consommation. Les transports et les
bâtiments public ne sont pas traités par manque de données.
53
Hébrard Caroline - ASDER
V.
Réalisations exemplaires de maîtrise de l’énergie dans les stations de
ski
A. En Savoie
Plusieurs stations pilotes issues de l’étude de Mountain Riders prévoient d’investir dans les énergies
renouvelables et réduire l’émission de gaz à effet de serre : La Grave, Saint Gervais et Tignes.
• La Grave
A la Grave, les sociétés de remontées mécaniques envisagent la mise en place d’une éolienne sur le
glacier afin de remplacer le générateur bruyant et dont la cuve à fioul pourrait engendrer des
pollutions du sol.
La Grave et St Gervais présentent des parkings publics gratuits.
• Saint Gervais
Cette station encourage les séjours sans voitures pour sa clientèle à travers la compagnie de
transports Société Alpes Transports (SAT) Mont-Blanc.
• Tignes
A Tignes il est prévu de remplacer la flotte de véhicules de l’office du tourisme par des véhicules
hybrides (carburant essence/électrique) de type Toyota Prius® et peut-être d’utiliser du gaz naturel
comme carburant pour les navettes dans la station.
Il existe des zones piétonnes, un parking gratuit et la circulation est limitée dans la station.
Elle offre des réductions pour les déplacements en groupe allouées aux cars provenant des villes
partenaires de la station (Lyon, Annecy…).
Deux télécabines ont été remplacées par un funiculaire, ôtant ainsi 50 pylônes du paysage. Le
tunnel dans lequel passe le funiculaire a pris une fonction de gaine technique pour monter les eaux
courantes et descendre les eaux usées et pour faire passer d’autres câbles.
Des containers de tri sélectif sont disposés aux gares de départ et d’arrivée des remontées ainsi que
dans toute la station (240 containers en tout). Les restaurateurs participent à un programme initié
par le Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple (SIVOM) de Haute-Tarentaise pour la
récupération des huiles alimentaires usagées. Les sociétés de gestion de déchets Tri-Vallées et
Ecogras assurent la collecte et le recyclage de ces huiles. Elles sont soit recyclées en graisse
industrielle et bio-carburant, soit valorisées énergétiquement comme combustible industriel.
Le respect de l’environnement devient une mode dans laquelle les grandes sociétés s’investissent,
notamment avec les normes ISO 9 001 et ISO 14 001. Cette tendance a pour effet de se développer
et entraîne le public à être de plus en plus exigeant vis à vis de l’environnement. Depuis quelques
années déjà, Val Thorens ressent une demande de la part de la clientèle d’être respectueuse de
l’environnement.
• La Plagne
Il y a dix ans, il était estimé un gain énergétique des remontées mécaniques durant la première heure
de fonctionnement de l’ordre de 3 % avec une huile biodégradable de type 75W90 au lieu de 80W.
65 à 68 % des stations de sports d’hiver sont équipées de lubrifiant biodégradable, contre 60 % en
Savoie.
Les dameuses fonctionnent à l’huile biodégradable :
- à Tignes l’an prochain
- à Val d’Isère depuis cette année
- à Serre Chevalier, Avoriaz et Les Gets depuis 2 ans
54
Hébrard Caroline - ASDER
Photo 8 : Eolienne en Suisse dans la station de Gütsch
Photo © Suisse Eole
Données techniques :
Enercon E-40
Puissance nominale 600 kW
Hauteur du moyeu 52 m (fondations 6m / tour 46m)
Diamètre du rotor 40 m
Vitesse du vent à partir de laquelle l’installation se met en marche 2,5 m/s (9 km/h)
Vitesse du vent à partir de laquelle l’installation s’arrête 28 – 34 m/s (100 – 122 km/h)
Rendement énergétique prévu 1,2 à 1,5 millions de kWh/année
Concept de l‘installation Régime variable
Génératrice circulaire à entraînement direct
Injection dans le réseau via un onduleur
Chauffage à air chaud des pales pour éviter le givrage
Régulation de la puissance par réglage de l’angle des pâles
55
Hébrard Caroline - ASDER
- à Courchevel et Méribel Mottaret, L’Alpe d’Huez et les 2 Alpes depuis 3 ans
- à Chamonix au fur et à mesure du remplacement des dameuses depuis 3 ans
- à Valloire depuis 4 ans
• La S3V
La Société des 3 Vallées, qui gère le domaine skiable de Méribel-Mottaret, La Tania et Courchevel,
change de fournisseur d’électricité et choisit Gaz Electricité de Grenoble (GEG) pour deux ans et
demi, soit du 1er juin 2005 au 30 octobre 2007. Claude Faure, président du directoire de la S3V,
justifie ce choix par le prix proposé, « clairement compétitif » et par l’offre Ecoalp+ d’une énergie
garantie 100 % d’origine renouvelable. GEG se présente comme « l’un des rares fournisseurs » à
offrir cette prestation grâce à son « réseau de micro centrales hydrauliques, toutes situées dans les
Alpes ». Jean-Paul Giraud, PDG de GEG, s’estime conforté dans la vocation de son entreprise de
rayonner sur l’ensemble des Alpes, dans une dynamique axée sur le développement durable.
B. Dans les autres pays
• Les huiles biodégradables
Environ 5 % du volume utilisé par les stations de ski est biodégradable (pourcentage peut être mille
fois plus élevé que dans les autres branches d’activité).
Dans différents pays, l’utilisation d’huile biodégradable fait partie intégrante des lois. Par exemple,
en Autriche, l’huile de chaîne de tronçonneuse doit être obligatoirement biodégradable. De même
qu’en Suisse, sur le lac Léman, où les moteurs 2 temps doivent obligatoirement avoir de l’huile
biodégradable et non ordinaire. Quelques cantons ont des normes environnementales plus sévères
(travaux de chantier en huile biodégradable noté dans le cahier des charges par exemple).
En Italie, la TVA est moins importante sur les lubrifiants biodégradables mais cela est sans grand
effet. La Suède est le pays qui utilise le plus de lubrifiants et huiles biodégradables.
• Le Snomax
Le Snomax est un additif permettant de produire de la neige à une température un peu plus élevée.
Il est utilisé depuis plus de 15 ans en Amérique du Nord, mais de nombreuses régions d’Europe se
méfient de son impact sur l’environnement. C’est le cas en Bavière (Allemagne), dans le Tyrol du
Sud (Italie), dans les provinces du Vorarlberg et de Salzbourg (Autriche) et dans le canton de Bern
(Suisse).
• Une éolienne dans une station de ski en Suisse à Gütsch
L’installation a survécu à des tempêtes avec des vents atteignant 52 m/s (180 km/h) – en étant
débranchée, bien entendu ! Durant les deux premiers mois d’exploitation, l’éolienne a produit en
fonctionnant pratiquement sans accrocs environ 150 000 kWh de courant. La nouvelle installation
est un produit de série largement éprouvé, même dans les conditions météo des régions arctiques.
Mais elle représente quand même un cas particulier : l’E-40 du Gütsch est la première installation
livrée en Suisse par le fabricant allemand Enercon. Ci-contre les caractéristiques techniques sont
présentées et une Photo illustre l’éolienne en station.
56
Hébrard Caroline - ASDER
Conclusion
L’objectif de ce stage au sein de l’ASDER était d’établir un pré-diagnostic des consommations
énergétiques de la Vallée des Belleville. Le but premier est de déterminer des actions à entreprendre
pour éviter une surconsommation en terme environnemental sans forcément raisonner en terme
financier.
Cette Vallée détient trois stations de sports d’hiver essentiellement basées sur le tourisme de masse
au plein cœur des 3 Vallées, le plus haut domaine d’Europe. Une implantation en haute altitude
(2300 m au plus haut) face à des besoins hivernaux très importants avec un parc immobilier ancien
génère des consommations d’énergie colossales.
Des solutions concrètes sont exposées et chiffrées, faisant apparaître un réel potentiel d’économie
d’énergie. Malheureusement, je n’ai pu obtenir toutes les informations nécessaires, c’est pourquoi
ce présent rapport n’est pas exhaustif et peut servir d’une base de travail pour une étude ultérieure
plus complète.
La Mairie de Saint Martin de Belleville parait très intéressée pour mener des actions liées à la
maîtrise de l’énergie et aux économies potentielles, d’autant plus que certaines démarches ont déjà
été conduites en ce sens.
Grâce à ce rapport, il faut espérer de la part de la Mairie une véritable prise de conscience de
l’impact des activités humaines sur l’environnement afin de pouvoir s’inscrire dans un
développement « durable ».
Le respect de l’environnement devient de plus en plus un argument de vente, notamment pour la
clientèle étrangère (atteignant 70 % à Val Thorens).
La Savoie est le premier département français en surface de panneaux solaires, et ce, notamment
grâce aux subventions conséquentes de la Région et du Département, contrairement au reste du
territoire national. Certaines communes subventionnent également, mais en Tarentaise on peut
déplorer que cela ne soit pas le cas.
La Vallée des Belleville commence à se préoccuper de cette problématique. Un bon point pour
l’image véhiculée dans ce domaine serait de subventionner les personnes désirant installer des
énergies renouvelables. Il en a été discuté avec Monsieur le Maire et cette démarche est en cours de
réflexion, d’autant plus que deux immeubles et un centre sportif sont équipés de panneaux solaires
(qui ont d’ailleurs des résultats supérieurs à ceux prévus).
En raison de l'augmentation de la concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère, induite
par l'activité humaine, des changements plus importants sont prévus pour le XXIe siècle. Les
augmentations de température simulées sur l'Europe sont comprises entre +1,5°C et +3,5°C.
L’avenir touristique de la montagne est donc à long terme remis en cause. Certains évènements sont
déjà apparus, tels que le déséquipement des glaciers des stations entraînant une impossibilité de
skier en raison d’un manque de glace et de neige.
En ce qui me concerne, ce stage a été très formateur car j’ai acquis des notions techniques et
scientifiques. J’ai beaucoup appris en terme de méthodologie de travail, d’autonomie, de prise
d’initiatives et de l’aspect relationnel avec les divers acteurs concernés.
Rédiger et proposer des solutions aux Elus est un travail de longue haleine qui m’a énormément
formée.
Ce travail a été pour moi une prise de conscience d’une envergure (économique, touristique,
environnementale) que je n’imaginais pas, et l’impact des activités humaines sur l’environnement
montagnard, très sensible, est un aspect me préoccupant et dans lequel je souhaite exercer.
57
Hébrard Caroline - ASDER
Glossaire
Les funiculaires se composent de deux wagons ou de deux trains de wagons roulant sur une voie
ferrée et reliés par un câble qui passe sur une poulie motrice située dans l'une des stations
d'extrémité. Lorsque l'un d'eux monte, l'autre descend. La plupart des funiculaires circulent sur une
voie unique, dont seul un tronçon à mi-parcours est doublé pour permettre les croisements; les
autres circulent sur deux voies parallèles comme le funiculaire de Montmartre à Paris. Les plus
modernes peuvent emporter plus de 300 personnes à 35 km/heure comme celui de la Grande Motte
à Tignes.
Les téléphériques à va-et-vient comportent deux véhicules fermés, qui peuvent être de grande
capacité (160 personnes à Courchevel et Vaujany), suspendus, chacun, par un chariot muni de
galets à un ou plusieurs câbles porteurs de forte section (jusqu'à 75 mm de diamètre). Ils sont mûs
alternativement dans un sens puis dans l'autre par un ou des câbles tracteurs formant une ou
plusieurs boucles tendues entre les poulies d'extrémité. Le record du monde de portée a longtemps
appartenu au téléphérique de l'Aiguille du Midi à Chamonix (2 869 m). La cabine se déplace jusqu'à
plus de 40 km/heure. La hauteur de survol n'est pas limitée.
Les télécabines, contrairement aux deux types d'engins précédents, sont des appareils à mouvement
continu. Les cabines, de faible capacité (de 4 à 16 personnes), sont à la fois supportées et halées par
un câble unique constituant une boucle fermée animée d'une vitesse constante (jusqu'à 18 km/h).
Elles sont reliées à ce câble par des attaches débrayables, les véhicules étant découplés dans les
aires de départ et d'arrivée où elles circulent sur des voies prévues à cet effet. L'embarquement et le
débarquement s'effectuent ainsi à très faible vitesse et skis déchaussés. Un dispositif de lancement
est prévu pour amener progressivement chaque cabine à la vitesse du câble, et éviter les chocs au
moment de l'accouplement. Le débit des appareils modernes, entièrement automatisés, peut
atteindre 3000 personnes à l'heure dans chaque sens. La hauteur de survol est limitée à 40 m.
Les téléphériques débrayables en combinant les mécanismes d'accouplement des télécabines, la
présence de deux câbles et de grandes cabines (15 à 30 places) rappelant celles des téléphériques,
on obtient des téléphériques débrayables à mouvement continu, très performants en termes de débit,
de dénivelée franchissable, de capacité de survol et aussi de tenue au vent (DMC du Pontillas à
Serre-Chevalier (1er du genre), Funitel de Péclet à Val Thorens).
Les télésièges comportent des sièges ouverts ou fermés par une coque de une à huit places (premiers
8 places en France en 2000 : Méribel et Flaine). L'embarquement et le débarquement se font skis
aux pieds. Les sièges sont reliés au câble porteur-tracteur par une attache débrayable, comme dans
les télécabines, ou, par une pince fixe, et, dans ce cas, l'embarquement et le débarquement
s'effectuent en marche. Le débit d'un télésiège débrayable quatre places atteint 2400 personnes par
heure.
Les téléskis sont destinés à tracter les skieurs installés sur une sellette ou, plus rarement en France,
un archet relié par une perche télescopique à une douille entourant un câble fermé en boucle et en
mouvement permanent.
58
Hébrard Caroline - ASDER
Contacts
-
Saint Martin de Belleville – Les Menuires – Val Thorens
Mairie de Saint Martin de Belleville
73440 Saint Martin de Belleville
André Plaisance, Maire
Pascal Crey Responsable de l’éclairage public
Valérie Hudry Chargée de communication
Standard 04.79.08.96.28
[email protected] et www.mairie-smb.com
Office du Tourisme de Saint Martin de Belleville
73440 Saint Martin de Belleville
04 79 00 20 00
[email protected]
Office de tourisme Les Menuires
Imm. Belledonne
73440 Les Menuires
04.79.00.73.00
[email protected]
Office de tourisme Val Thorens
73440 Val Thorens
04.79.00.08.08
Johann Leiritz Responsable Marketing
SEVABEL
73440 Les Menuires
Société d’exploitation de la Vallée des Belleville
Président François Buisson
Responsable du Service électrique Claude Jay
Standard : 04.79.00.62.75
Régie des pistes
73440 Val Thorens
Directeur Monsieur Grogniet
Standard 04.79.00.64.47
Fax : 04.79.00.67.01
SETAM Val Thorens
73440 Val Thorens
Société d’exploitation des remontées mécaniques de Val Thorens
Directeur général Paul Hudry
Claude Besson
Standard : 04.79.00.07.08
4 – 6 Immobilier Agence Immobilière
73440 Les Menuires
Thierry Suchet
04.79.62.52.26
59
Hébrard Caroline - ASDER
- Organismes
EDF DPP Rhône-Alpes Auvergne
Pierre-Louis Billot
[email protected]
Agence Touristique Départementale de la Savoie
Estelle Jouan
04.79.85.12.45
www.savoiehautesavoie.com
Rhône Alpes Energie Environnement
Emmanuel Jeanjean
Jean Leroy (audits énergétiques)
Standard 04.78.37.29.14
Mountain Riders
Président Christian Bujeaud
Maria Opelz et Sylvain Noël Baron, bénévoles
www.mountain-riders.org
Energie Environnement 74
Nicolas Pichot
04.50.67.17.54
DEATM Direction des Etudes et de l’Aménagement Touristique de la Montagne
Standard 04.79.72.85.80
Directeur adjoint Monsieur Faure
Claire Virole (Savoie sauf Chartreuse, Bauge et Maurienne)
Frédéric Berlioz (neige de culture)
Marcel Denarié (neige de culture) [email protected]
Jean Philippe Laborde (DEATM Pyrénées) 05.61.25.25.07
www.tourisme.gouv.fr/seatm/
Agence Régionale Pour l’Environnement ARPE Midi Pyrénées
Nathalie Boyé
05.34.31.97.00
STRMTG Services Techniques des Remontées Mécaniques et des Transports Guidés
Jérôme Chauvet, responsable des bases de données
38400 St Martin d’Hères
Standard : 04.76.63.78.78
www.equipement.gouv.fr/strmtg/
SNTF Syndicat National des Téléphériques de France
Daniel Plumet
04.76.90.51.27
www.sntf.org
60
Hébrard Caroline - ASDER
La Compagnie des Alpes
Monsieur Guipart Directeur de la communication
01.46.94.44.49
[email protected]
Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques Rhône-Alpes
Marie Paul Ambrogelly Responsable du service universel 04.78.63.28.15
Madame Colas 04.78.63.23.16
www.insee.fr
Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie Rhône-Alpes
Franck Dumaitre
Tél. 04 72 83 46 00
[email protected]
Direction Départementale de l'Equipement de la Savoie
Monsieur Pasquet
04.79.71.73.73
Revue Montagne Leader, Aménagement et Montagne
Monsieur Guiloteau
04.76.90.84.38
01.47.42.23.32
[email protected]
Site été : www.En-Montagne.com
Site hiver : www.Skifrance.fr
61
Hébrard Caroline - ASDER
-
Constructeurs de remontées mécaniques et de canons à neige
Pomagalski
www.poma.net
04.76.28.70.00
Skirail
04.50.22.39.08
Leitner
Becywe Laurent
04.79.84.77.77
www.leitner-lifts.com
Doppelmayr
Jean Claude Georges Directeur Commercial
www.doppelmayr.fr
04.79.05.03.71
Gimer Montaz Montino
www.gmm-France.com
04.76.40.52.37
York Neige
Francesco Spadaro Service Commercial
www.yorkneige.com
04.72.20.91.60
York Lubrifiant
Francis Niaufre Commercial
04.50.34.40.49
06.74.95.27.62
[email protected]
Snowstar
04.79.84.75.75
Eric Huter
Monsieur Equy Commercial
Technoalpin
www.technoalpin.com
04.37.49.79.59
R-System
Monsieur Rota Directeur
04.79.71.03.47
62
Hébrard Caroline - ASDER
Bibliographie
Rapports
La consommation d’énergie dans les stations de sports d’hiver – SEATM, 1982, 48 p.
Sensibilisation environnementale des stations de ski – Maria Opelz, Mountain Riders, 2003/2004
Guide de sensibilisation à l’environnement des stations de sports d’hiver pyrénéennes - ARPE
Midi-Pyrénées, ADEME, SNTF, Conseil Régional Midi-Pyrénées
Magazines
Montagnes Magazine – Guide de l’hiver - Novembre 2004, n°287S, p56/60
Aménagement et Montagne – Montagne Leader – avril 2004, n° 182
Aménagement et Montagne – Montagne Leader – décembre 1996, n° 138
Aménagement et Montagne – Montagne Leader – décembre 2002, n° 174
Géo : Un nouveau monde : la Terre, mars 2005, n° 313, p. 35/40
Sites Internet
www.geotourweb.com
www.grenoble-montagne.com
www.3-vallees.net
www.skifrance.org
www.mairie-smb.com
Documents
Belleville Info – Mairie de Saint Martin de Belleville – Hiver 2004/2005, n°70
La Lettre des Belleville - Février 2005, n°13
Eclairer juste : éclairage public – ADEME
Bilan de saison hiver 2003/2004 – ATD Savoie Haute Savoie, n°6
Coûts de fonctionnement des installations de neige de culture en France – SEATM – Marcel
Denarié – Saison 2003/2004
Eco des pays de Savoie – 6 mai 2005, page 7
Blay Foldex - France Routière et Touristique – Routes et Autoroutes, 1/1 000 000
Documentation ASDER et ADEME
63
Hébrard Caroline - ASDER
Sommaire des Annexes
Annexe 1 : Plan de la station des Menuires
Annexe 2 : Plan de la station de Val Thorens
Annexe 3 : Plan de la station de Saint Martin de Belleville
Annexe 4 : Caractéristiques techniques des remontées mécaniques de Saint Martin et Les Menuires
Annexe 5 : Caractéristiques techniques des remontées mécaniques de Val Thorens
Annexe 6 : Détail des calculs de l’éclairage public
Annexe 7 : Données et calculs des logements et des types de chauffage
Annexe 8 : Calculs d’isolation pour les logements construits avant 1974
Annexe 9 : Calculs des besoins de chauffage
Annexe 10 : Calculs pour l’installation d’une production d’eau chaude sanitaire
Annexe 11 : Chaufferie bois de Beaufort (73)
Annexe 12 : Calculs pour l’installation d’ un chauffage solaire
64
Annexe 1 : Plan de la station des Menuires
Hébrard Caroline - ASDER
Annexe 2 : Plan de la station de Val Thorens
66
Hébrard Caroline - ASDER
Annexe 3 : Plan de la station de Saint Martin de Belleville
67
Annexe 4 : Caractéristiques techniques des remontées mécaniques de Saint Martin de Belleville et des Menuires
Saint Martin de Belleville et Les Menuires, exploitant la SEVABEL
Code
N FIRM de
Nb places/
catégorie
l'appareil
véhicule
appareil
Dénomination de l'appareil
Année de
construction
Constructeur principal
Vitesse Débit Dénivelée Longueur
Type moteur
(m/s) (sk/h)
(m)
(m)
Puissance
moteur
principal
(kW)
735634
RAE
1
STADE DE SLALOM
1988
LEITNER
3.15
807
380
1091
132
737151
RCAB
1
NECOU
1984
SCHIPPERS
1.6
576
9
80
5
737159
RCAB
1
SOLARET
1986
SCHIPPERS
1.6
600
15
100
5
737053
RCAB
1
SOLDANELLES
1977
SCHIPPERS
1.8
700
20
170
5
737001
RCAB
Télébouées
2000
SCHIPPERS
735396
RDP
1
MASSE
1973
MONTAZ MAUTINO
735693
RDP
1
CHOUMES
1994
PINGON/TRANSCABLE 3.9
735178
RDP
1
CHEF LIEU
1967
POMAGALSKI
735338
735478
RDP
RDP
1
1
GRAND LAC
MONTAULEVER 2
1972
1977
MONTAZ MAUTINO
MONTAZ MAUTINO
735304
RDP
1
REBERTY
1970
POMAGALSKI
735337
RDP
1
TEPPES
1972
737161
RFP
1
JARDIN ENFANTS
1985
MONTAZ MAUTINO
1
731013
TBV
12
PREYERAND
1994
POMAGALSKI
733015
TCD
4
MONTLACHAMBRE1
1970
POMAGALSKI
733050
TCD
12
BRUYERES
1987
POMAGALSKI
733055
TCD
12
MASSE 2
1990
733070
TCD
8
ST MARTIN 1
2002
733053
TCD
12
MASSE 1
1989
733052
TCD
12
BRUYERES 2
734184
1
3.52
3.1
360
15
142 Asynchrone
6
800
254
750 Asynchrone
74
800
274
1210 Asynchrone
76
600
70
305 Asynchrone
16
3.9
900
900
369
332
1720 Asynchrone
1430
127
110
3.5
650
171
PINGON/TRANSCABLE 3.5
715
418
1713
127
360
3
30
1
8 1 244
63
4
3.75
562 Asynchrone
358 Continu
37
132
925
587
1871 Asynchrone
250
5 2 500
398
1264 Continu
503
VON ROLL
5 2 500
657
2216 Continu
800
POMAGALSKI
6 1 800
374
1952 Continu
692
POMAGALSKI
5 2 512
559
1606
559
1988
POMAGALSKI
5 2 497
615
1777 Continu
1005
4
CROISETTE
1983
G.M.M.
4.5
900
91
372
29
734193
TCP
4
REBERTY
1984
G.M.M.
4.5
830
119
650
135
734376
TSD
4
DORON
1998
POMAGALSKI
5 2 667
339
1231 Continu
380
734432
TSD
6
BECCA
2003
LEITNER
5 2 800
427
1596 Continu
750
734406
TSD
6
MENUIRES
2001
POMAGALSKI
5 3 556
269
1108 Continu
820
734405
TSD
6
MONT DE LA CHAMBRE
2001
POMAGALSKI
5 2 400
776
2380 Continu
1060
734369
TSD
4
ST MARTIN 2
1997
POMAGALSKI
5 2 185
608
2483 Continu
692
Hébrard Caroline - ASDER
Annexe 4 suite : Caractéristiques techniques des remontées mécaniques de Saint Martin de Belleville et des Menuires
Code
N FIRM de
Nb places/
catégorie
l'appareil
véhicule
appareil
Dénomination de l'appareil
Année de
construction
Constructeur principal
Vitesse Débit Dénivelée Longueur
Type moteur
(m/s) (sk/h)
(m)
(m)
Puissance
moteur
principal
(kW)
734021
TSD
4
COMBES
1983
MONTAZ MAUTINO
5 2 400
614
1930 Continu
146
737316
TSD
6
GRANGES
2004
LEITNER
5 2 600
450
2328 Continu
750
734217
TSF
2
ARCOSSES
1985
POMAGALSKI
900
122
445 Asynchrone
734414
TSF
4
TORTOLLET
2002
POMAGALSKI
2 2 000
208
779 Continu
341
734407
TSF
4
MONTAGNETTE
2001
POMAGALSKI
2 1 200
99
452 Continu
158
734250
TSF
2
BETTEX
1988
MONTAZ MAUTINO
2.3
1 000
183
1030 Asynchrone
147
734151
TSF
3
LAC NOIR
1980
CECIL
2.3
1 200
490
1555 Asynchrone
206
734241
TSF
3
ALLAMANDS
1987
MONTAZ MAUTINO
2.2
1 145
446
1486
199
734120
TSF
3
ROCHER NOIR
1979
MONTAZ MAUTINO
2.3
1 200
559
1567 Asynchrone
221
734157
TSF
3
ETELE
1981
POMAGALSKI
2.25
1 200
567
1579 Asynchrone
239
734133
TSF
3
COL DE LA CHAMBRE
1980
POMAGALSKI
2.3
1 200
570
1880 Asynchrone
250
734156
TSF
2
SAPINIERE
1981
MONTAZ MAUTINO
1.5
900
122
398 Asynchrone
45
1.5
Sources STRMTG et SEVABEL
69
48
Hébrard Caroline - ASDER
Annexe 5 : Caractéristiques techniques des remontées mécaniques de Val Thorens
Val Thorens, exploitant la SETAM
N FIRM
Code
Nb
de
catégorie places/
l'appareil appareil véhicule
Dénomination de l'appareil
Année de
construction
Constructeur principal
Débit en
Vitesse
Dénivelée Longueur
montée
(m/s)
(m)
(m)
(sk/h)
Type de
moteur
Puissance
moteur
principal
(kW)
732002
DMD
27
FUNITEL PECLET
1990
CREISSELS
6.6
2700
704
3000
Continu
1440
732004
DMD
33
GRAND FOND
2002
POMAGALSKI
7
3000
542
1985
Continu
1134
732006
DMV
33
BOUQUETIN
2004
POMAGALSKI
8
2000
266
880
Continu
866
735564
RAE
1
STADE SLALOM
1982
POMAGALSKI
3
750
385
1200
110
737176
RCAB
1
BAMBI
1986
SCHIPPERS
1.2
600
6
80
4
735618
RDP
1
RETOUR 1
1987
MONTAGNER
2.5
900
43
235
22
735619
RDP
1
RETOUR 2
1987
MONTAGNER
2.5
900
43
235
22
735745
RDP
1
PLATEAU
2003
POMAGALSKI
3,5
876
165
720
Asynchrone
735391
RDP
1
ROC
1974
MONTAZ MAUTINO
2.9
760
111
650
Asynchrone
36
731011
TBV
145
CIME CARON
1982
POMAGALSKI
11
1600
866
2055
Continu
980
733034
TCD
6
CARON CAIRN
1981
POMAGALSKI
4.5
1600
214
1575
Continu
360
734240
TSD
4
BOISMINT
1987
SKIRAIL
5
2400
586
1820
Continu
620
734305
TSD
4
MORAINE
1991
POMAGALSKI
5
2800
467
2466
Continu
718
734314
TSD
4
DEUX LACS
1991
POMAGALSKI
4.5
2200
266
1123
Continu
424
734323
TSD
4
PORTETTE
1991
ETUDES DE TRANSPORTS
5
2800
405
1592
Continu
465
734347
TSD
6
CASCADES
1995
ETUDES DE TRANSPORTS
5
4000
319
1426
Continu
520
734370
TSD
6
MOUTIERE
1997
POMAGALSKI
5
3600
434
1725
Continu
700
734381
TSD
6
PLEIN SUD
1998
ETUDES DE TRANSPORTS
5
4000
376
1765
Continu
701
734185
TSF
3
GLACIER
1983
POMAGALSKI
2.3
1100
305
856
Asynchrone
160
734266
TSF
4
PLAN DE L'EAU
1988
MONTAZ MAUTINO
2.3
1400
422
1258
Asynchrone
300
734331
TSF
4
3 VALLEES 2
1993
MONTAZ MAUTINO
2.3
2110
287
850
Continu
240
734340
TSF
4
COL
1994
LEITNER
2.5
2000
322
970
Continu
270
734199
TSF
4
3 VALLEES 1
1984
SKIRAIL
2.5
1960
277
1190
Continu
259
TS
PEYRON
2002
2,3
2000
436
1533
TS
BOUCHET
2002
2,3
1800
471
1258
TC
3 VALLEE EXPRESS
1995
6
1250
1472
4942
TSD
ROSAEL
1989
5
1500
660
2375
TK
TELECORDE ORELLE
1997
1
1800
8
100
TR
TAPIS DU MARMOTTON
2004
0,6
1800
20
150
70
74
22
Annexe 5 suite : Caractéristiques techniques des remontées mécaniques
Autres
Téléskis
Téléphériques monocâbles
Téléphériques
bicâbles
Codes utilisés pour les catégories de remontées mécaniques
TBD
Téléphérique bicâble à attaches débrayables
TBP
Téléphérique bicâble pulsé
TBV
Téléphérique bicâble à va et vient
TBA
Autres types de téléphériques bicâbles
DMD
Double monocâble à attache débrayable
DMV
Double monocâble à va et vient
TMV
Téléphérique monocâble à va et vient
TCD
Télécabine à attache débrayable
TCP
Télécabine pulsé
TSD
Télésiège à attache débrayable
TSF
Télésiège à attache fixe
TSCD
Télésiège à sièges + cabines (mixte)
TPM
Autres types de téléphériques monocâbles
RDP
Téléski à perche débrayable
RFP
Téléski à perche fiche
RAE
Téléski à enrouleur
RAC
Téléski de type "Télécorde"
RCAB
Téléski à câble bas
RCOB
Téléski à corde basse
ASC
Ascenseur incliné
CFC
Chemin de fer à crémaillère
EAC
Engins automoteurs portés par câble
EDS
Engins divers
FUN
Funiculaire
Annexe 6 : L'éclairage public
Passage d'un ballon fluo de 125 Watts à une sodium haute pression de 100 Watts Passage d'un ballon fluo de 125 Watts à une SHP de 70 Watts
Prix de l'énergie cents/kWh
Abonnement annuel €/kVA
Temps de fonctionnement moyen
3,42 cents €
106,68 €
4200 h
Economies
sur la consommation
sur l'investissement
Total
3,591 €
2,667 €
6,258 €
Economies
sur la consommation
sur l'investissement
Total
7,9002 €
5,8674 €
13,7676 €
Investissement
1er cas : changement de la platine (appareillage) en fin de vie
2nd cas : changement en cours de vie
Investissement
1er cas : changement de la platine (appareillage) en fin de vie
2nd cas : changement en cours de vie
Ordre de grandeur des prix des matériels
Lampe BF 125 W
Lampe SHP 100 W
Surcoût
15 €
39 €
24 €
Ordre de grandeur des prix des matériels
Lampe BF 125 W
Lampe SHP 70 W
Surcoût
15 €
39 €
24 €
Appareillage platine BF
Appareillage platine SHP
Surcoût
45 €
53 €
8€
Appareillage platine BF
Appareillage platine SHP
Surcoût
45 €
53 €
8€
1er cas : changement de la platine en fin de vie
24 + 8 =
Temps de retour (32/6.258)
32 €
5 ans
1er cas : changement de la platine en fin de vie
24 + 8 =
Temps de retour (32/13.7676)
32 €
2 ans
2nd cas : changement de platine en cours de vie
53 + 24 =
Temps de retour (77/6.258)
77 €
12 ans
2nd cas : changement de platine en cours de vie
53 + 24 =
Temps de retour (77/13.7676)
77 €
6 ans
Hébrard Caroline - ASDER
Annexe 6 suite : L'éclairage public
Passage d'un ballon fluo de 125 Watts à une SHP de 70
Passage d'un ballon fluo de 125 Watts à une sodium haute pression de 100 Watts Watts
Economies par an
Saint martin de Belleville
Les Menuires
Total
Economies par an
Saint martin de Belleville
Les Menuires
Total
857 €
494 €
1 352 €
Economies si changement d'un ballon-fluo contre une SHP 100 et 70 Watts en fin de vie
Saint Martin de Belleville Les Menuires
SHP 100 W SHP 70 W SHP 100 W
SHP 70 W
Investissement en SHP €
4384
4384
2528
2528
Temps de retour sur investissement
5 ans
2 ans
5 ans
2 ans
Economies de consommation €
857
1 886
494
1 088
Economies totales si SHP 100 W
Economies totales si SHP 70 W
1 352 €
2 974 €
73
1 886 €
1 088 €
2 974 €
Annexe 7 : Données et calculs des logements et des types de chauffages
St Martin de Belleville Station Les Menuires Val Thorens Chiffres Recensement
INSEE 1999
Source INSEE, traitement Caroline Hébrard
Présentation
Population
Superficie km²
Densité hab/km²
2 532
162
16
Ensemble des logements par type
Type
Ensemble
Résidences principales
Résidences secondaires
Logements occasionnels
Logements vacants
Dont :
Logements individuels
Logements dans un immeuble
collectif
Nombre
11 501
1 157
9 639
528
177
%
Evolution de 1990
à 1999 %
100,0%
13,3%
10,1%
13,8%
83,8%
15,1%
4,6%
6,5%
1,5%
31,4%
1 231
10,7%
77,2%
10 270
89,3%
8,7%
Nombre de logements selon l'époque d'achèvement
Epoque d'achèvement
1 999
nb logt coll/époque nb logt ind/époque
Avant 1974
3 862
3 449
413
1974 à 1990
5 602
5 003
599
1990 à 1999
2 037
1 819
218
Ensemble
11 501
10 270
1 231
Hébrard Caroline - ASDER
Annexe 7 suite : Données et calculs des logements et des types de chauffages
Résidences principales
Résidences principales selon le statut d'occupation
Statut
Nombre
Propriétaires
Locataires
Logés gratuitement
Total
%
553
388
216
1 157
47,8%
33,5%
18,7%
100,0%
Résidences principales selon l'époque d'achèvement
Epoque d'achèvement
1 999
Avant 1974
1974 à 1990
1990 à 1999
Ensemble
%
451
472
234
1 157
39,0%
41,0%
20,0%
100,0%
Nombre de résidences principales selon le type de logement
Nombre
Maison individuelle
521
Immeuble collectif
524
Autre
112
Total
1 157
%
45,0%
45,3%
9,7%
100,0%
75
Nombre de
personnes
1 406
754
376
2 536
Hébrard Caroline - ASDER
Annexe 7 suite : Données et calculs des logements et des types de chauffages
Résidences principales
%
HLM
Meublé, chambre d'hôtel
Non HLM
44%
38%
19%
Nombre de résidences principales selon le type de
chauffage
%
Collectif
Urbain
2
0,2%
Gaz de ville
0
0,0%
Fioul
203
17,5%
Electricité
50
4,3%
Gaz bouteille
14
1,2%
Chauffage bois
1
0,1%
Total
270
Central
individuel
Gaz de ville
1
0,1%
Fioul
176
15,2%
Electricité
7
0,6%
Gaz bouteille
14
1,2%
Chauffage bois
20
1,7%
Total
218
Tout électrique
490
42,4%
Autre chauffage
179
15,5%
Total
1157
100,0%
Nombre de résidences principales selon le type de
chauffage central
1999
Central collectif
270
Central individuel
218
Tout électrique
490
Sans chauffage central
179
Total
1 157
1990
430
436
151
1017
76
Hébrard Caroline - ASDER
Annexe 7 suite : Données et calculs des logements et des types de chauffages
Caractéristiques de l'habitat collectif
Mode de chauffage de l'habitat collectif
Nombre
Nombre
de
Moyen de chauffage
d'immeubles logements
Chauffage urbain
0
0
Chauffage collectif
156
4 596
Sans chauffage collectif
206
5 679
Total
362
10 275
Mode de chauffage et combustible en % par moyen de chauffage
Nombre d'immeubles
Nombre de logements
Valeurs
%
%
Chauffage urbain
0
0,0%
0,0%
0,0%
Gaz de ville
0
0,0%
0,0%
Fioul
89
24,6% Chauffage
21,4%
Electricité
56
15,5% collectif
21,3%
43,1%
Gaz bouteille
11
3,0%
2,1%
Charbon ou bois
0
0,0%
0,0%
Sans chauffage collectif
206
56,9%
56,9%
55,3%
Total
362 100,0% 100,0%
100,0%
77
0,0%
Chauffage
collectif
44,7
53,3%
100,0%
Hébrard Caroline - ASDER
Annexe 7 suite : Données et calculs des logements et des types de chauffages
Estimation du nombre de logements secondaires selon l'époque
d'achèvement
Nombre de
logements total
Avant 1974
1974 à 1990
1990 à 1999
Total
Pourcentage
3 862
5 602
2 037
11 501
100%
Nombre de
logements
principaux
451
472
234
1 157
10,1%
Nombre de
Nombre de
logements
logt occ et
secondaires,
vac = 6.1%
occasionnels et
du total
vacants
3 411
236
5 130
342
1 803
124
10 344
702
16,2%
6,1%
Source INSEE
Traitement ASDER
78
Nombre de
logements
secondaires
3175
4788
1679
9642
83,8%
Hébrard Caroline - ASDER
Annexe 8 : Calculs d'isolation pour les logements construits avant 1974
Economies si amélioration d'isolation/an - Résidences principales - Maison
Energie
Rendement
Fioul
Bois
Electricité
65%
55%
85%
Part de
Nb
Economie
Economie par Economie Economie
Economie totale
chauffage logments
kWh
logement
facture
Tep
54%
4%
42%
108 5 184 000 518 400 Litres 4 800 Litres
8 453 818
303 Stères
38 Stères
84 3 083 294 3 083 294 kWh 36 706 kWh
200 8 721 112
Tep
Tarifs
Unités
1 L fioul 0,55 €
1 Litre F
Fioul
1 Tep
11 620 kWh
Bois
1 Tep
11 620 kWh
1 stère
60 €
1 Stère
Electricité 1 Tep
4 507 kWh
1 kWh
0,08 € (moyenne)
Tep électricité : valeur comprenant les parts de nucléaire, thermique et hydraulique
kWh gagnés surface totale
6 240 000
2 640 €
2 269 €
2 936 €
10 kWh
1 500 kWh
NB Dans notre supposition on a considéré une population en résidence principale chauffée à l'électricité,
mais il est peu probable de trouver des maisons non isolées chauffées à l'électricité.
Nombre de logements en maison individuelle non isolée :
Nombre de résidences principales avant 1974 * part de résidences principales
451 * 45 % = 202,95, on arrondi à 200 logements
Nombre de logements
Part de chauffage * 200 logements
Exemple pour le fioul : 54 % * 200 = 108 logements
Surface totale
200 logements * surface individuelle moyenne (130 m²)
200 * 130 = 26 000 m²
Nombre de kWh gagnés en besoin pour une maison de 100 m² à 2000 m d'altitude
Besoins en kWh pour une maison non isolée - Besoins kWh pour une maison bien isolée
44 800 - 20 800 = 24 000 kWh pour 100 m² soit 240 kWh/m²
Nombre de kWh gagnés en besoin pour la surface totale
Surface totale * Nombre kWh gagnés par m²
26 000 * 240 = 6 240 000 kWh
Part de chauffage
Voir le camembert Annexe 7
Economies kWh
Nombre total kWh gagnés * part de chauffage / rendement
Exemple fioul : 6 240 000 * 54 % / 65 % = 5 184 000 kWh
Economies totales
Economie kWh / Unité de conversion
Exemple fioul : 5 184 000 / 10 = 518 400 Litres
Exemple bois : 453 818 / 1 500 = 303 stères
Economies par logement
Economies totales / Nombre de logements
Exemple fioul : 518 000 Litres / 108 logements = 4 800 Litres
Economies facture
Tarifs * Quantité
Exemple fioul : 0,55 € * 4 800 Litres = 2 640 €
Economies Tep
Economie kWh / Unité de conversion en Tep
Exemple fioul : 5 184 000 / 11 620 kWh = 446 Tep
79
446
39
684
1 169
Hébrard Caroline - ASDER
Annexe 8 suite : Calculs d'isolation pour les logements construits avant 1974
Economies si amélioration d'isolation/an - Résidences principales - Immeuble
Energie Rendement
Fioul
Electricité
65%
85%
Part de
Nb
Economie
Economie par Economie
Economie totale
chauffage logments
kWh
logement
facture
58%
42%
145 2 498 462 249 846 Litres 1 723 Litres
105 1 383 529 1 383 529 kWh 13 176 kWh
250 3 881 991
Tep
Tarifs
Unités
Fioul
1 Tep
11 620 kWh
1 L fioul 0,55 €
1 Litre F
Electricité 1 Tep
4 507 kWh
1 kWh
0,08 € (moyenne)
Tep électricité : valeur comprenant les parts de nucléaire, thermique et hydraulique
kWh gagnés surface totale
948 €
1 054 €
10 kWh
2 800 000
Nombre de logements collectifs non isolé :
Nombre de logements collectifs avant 1974 * part de logements collectifs
451 * 55 % = 248, on arrondi à 250 logements
Nombre de logements
Part de chauffage * 250 logements
Exemple pour le fioul : 58 % * 250 = 145 logements
Surface totale
250 logements * surface individuelle moyenne (70 m²)
250 * 130 = 17 500 m²
Nombre de kWh gagnés en besoin pour une maison de 100 m² à 2000 m d'altitude
Besoins en kWh pour un immeuble non isolé - Besoins kWh pour un immeuble bien isolé
32 000 -16 000 = 16 000 kWh pour 100 m² soit 160 kWh/m²
Nombre de kWh gagnés en besoin pour la surface totale
Surface totale * Nombre kWh gagnés par m²
17 500 * 160 = 2 800 000 kWh
Part de chauffage
Voir le camembert Annexe 7
Economies kWh
Nombre total kWh gagnés * part de chauffage / rendement
Exemple fioul : 2 800 000 * 58 % / 65 % = 2 498 462 kWh
Economies totales
Economie kWh / Unité de conversion
Exemple fioul : 2 498 462 / 10 = 249 846 Litres
Economies par logement
Economies totales / Nombre de logements
Exemple fioul : 249 846 Litres / 145 logements = 1 723 Litres
Economies facture
Tarifs * Quantité
Exemple fioul : 0,55 € * 1 723 Litres = 948 €
Economies Tep
Economie kWh / Unité de conversion en Tep
Exemple fioul : 2 498 462 / 11 620 kWh = 215 Tep
Exemple électricité : 1 383 529 / 4 507 kWh = 307Tep
80
Economie
Tep
215
307
522
Hébrard Caroline - ASDER
Annexe 8 suite : Calculs d'isolation pour les logements construits avant 1974
Economies si amélioration d'isolation/an - Résidences secondaires, occasionnels et
vacants - Maison
Energie
Fioul
Bois
Electricité
Rendement
65%
55%
85%
Part de
Nb
Economie
Economie par Economie Economie
Economie totale
chauffage logments
kWh
logement
facture
Tep
54%
4%
42%
223 3 969 756 396 976 Litres 1 779 Litres
978 €
17 347 521
232 Stères
14 Stères
841 €
174 2 361 097 2 361 097 kWh 13 604 kWh
1 088 €
413 6 678 373
Tep
Tarifs
Unités
Fioul
1 Tep
11 620 kWh
1 L fioul 0,55 €
1 Litre F
10 kWh
Bois
1 Tep
11 620 kWh
1 stère
60 €
1 Stère
1 500 kWh
Electricité 1 Tep
4 507 kWh
1 kWh
0,08 € (moyenne)
kWh gagnés surface totale
4 778 410
NB Dans notre supposition on a considéré une population en résidence principale chauffée à l'électricité,
mais il est peu probable de trouver des maisons non isolées chauffées à l'électricité.
Nombre de logements en maison individuelle non isolée :
Nombre de résidences secondaires avant 1974 * part de résidences secondaires
3862 * 10,7 % = 413 logements
Nombre de logements
Part de chauffage * 413 logements
Exemple pour le fioul : 54 % *413 = 223 logements
Surface totale
413 logements * surface individuelle moyenne (130 m²)
413 * 130 = 53 690 m²
Nombre de kWh gagnés en besoin pour une maison de 100 m² à 2000 m d'altitude
Besoins en kWh pour une maison non isolée - Besoins kWh pour une maison bien isolée
16 684 - 7 748 = 8 936 kWh pour 100 m² soit 89 kWh/m²
Nombre de kWh gagnés en besoin pour la surface totale
Surface totale * Nombre kWh gagnés par m²
53 690 * 89 = 4 778 410 kWh
Part de chauffage
Voir le camembert Annexe 7
Economies kWh
Nombre total kWh gagnés * part de chauffage / rendement
Exemple fioul : 4 778 410 * 54 % / 65 % = 3 969 756 kWh
Economies totales
Economie kWh / Unité de conversion
Exemple fioul : 3 969 756 / 10 = 396 975 Litres
Exemple bois : 347 521 / 1 500 = 232 stères
Economies par logement
Economies totales / Nombre de logements
Exemple fioul : 396 976 Litres / 223 logements = 1 779 Litres
Economies facture
Tarifs * Quantité
Exemple fioul : 0,55 € * 1 779 Litres = 978 €
Economies Tep
Economie kWh / Unité de conversion en Tep
Exemple fioul : 3 969 756 / 11 620 kWh = 342 Tep
Exemple électricité : 2 361 097 / 4 507 kWh = 524Tep
81
342
30
524
895
Hébrard Caroline - ASDER
Annexe 8 suite : Calculs d'isolation pour les logements construits avant 1974
Economies si amélioration d'isolation/an - Résidences secondaires, occasionnels
et vacants - Immeuble
Energie
Rendement
Part de
chauffage
Fioul
Electricité
65%
85%
58%
42%
Nb
logments
Economie
kWh
Economie totale
Economie par Economie Economie
logement
facture
Tep
2 000 12 925 791 1 292 579 Litres
646 Litres
1 449 7 157 689 7 157 689 kWh 4 941 kWh
3449 20 083 480
Tep
Tarifs
Unités
Fioul
1 Tep
11 620 kWh
1 L fioul 0,55 €
1 Litre F
1 kWh
0,08 € (moyenne)
Electricité 1 Tep
4 507 kWh
Tep électricité : valeur comprenant les parts de nucléaire, thermique et hydraulique
kWh gagnés surface totale
355 €
395 €
10 kWh
14 485 800
Nombre de logements collectifs non isolé :
Nombre de logements collectifs avant 1974 * part de logements collectifs
3862 * 89,3 % = 3449 logements
Nombre de logements
Part de chauffage * 3449 logements
Exemple pour le fioul : 58 % * 3449 = 2 000 logements
Surface totale
3 449 logements * surface individuelle moyenne (70 m²)
3 449 * 70 = 241 430 m²
Nombre de kWh gagnés en besoin pour une maison de 100 m² à 2000 m d'altitude
Besoins en kWh pour un immeuble non isolé - Besoins kWh pour un immeuble bien isolé
11 928 - 5 945 = 5 983 kWh pour 100 m² soit 60 kWh/m²
Nombre de kWh gagnés en besoin pour la surface totale
Surface totale * Nombre kWh gagnés par m²
241 430 * 60 = 14 485 800 kWh
Part de chauffage
Voir le camembert Annexe 7
Economies kWh
Nombre total kWh gagnés * part de chauffage / rendement
Exemple fioul : 14 485 800 * 58 % / 65 % = 12 925 791 kWh
Economies totales
Economie kWh / Unité de conversion
Exemple fioul : 12 925 791 / 10 = 1 292 5796 Litres
Economies par logement
Economies totales / Nombre de logements
Exemple fioul : 1 292 579 Litres / 2 000 logements = 646 Litres
Economies facture
Tarifs * Quantité
Exemple fioul : 0,55 € * 646 Litres = 355 €
Economies Tep
Economie kWh / Unité de conversion en Tep
Exemple fioul : 12 925 791 / 11 620 kWh = 1 112 Tep
Exemple électricité : 7 157 689 / 4 507 kWh = 1 588 Tep
82
1 112
1 588
2 701
Hébrard Caroline - ASDER
Annexe 9 : Calculs des besoins de chauffage
Nombre de semaine occupé durant l'hiver
Nombre de jours
Pourcentage à l'année
13 semaines
91 jours
25%
Pourcentage des moments de
Nombre de
l'année chauffé
degré jour
19
25%
4287,6
5
75%
701,6
1598,1
Unités
°C
°C
Hiver
Reste
Moyenne
Maison
Coefficient de
Besoins de
déperdition de chauffage pour
100 m² en
chaleur - apports
gratuits
W/°C
Maison non isolée
Maison faiblement isolée
Maison bien isolée
Maison très bien isolée
Immeuble
1,74
1,18
0,81
0,56
435
295
202
140
Coefficient de
Besoins de
déperdition de chauffage pour
chaleur - apports
100 m² en
gratuits
W/°C
immeuble non isolé
immeuble faiblement isolé
immeuble bien isolé
immeuble très bien isolé
1,24
0,93
0,62
0,37
311
233
155
93
Besoins de chauffage pour 100 m² en
kWh
500 m
d'altitude
1000 m
d'altitude
1500 m
d'altitude
2000 m
d'altitude
2000 m d'altitude
occupé par
intermitence
Maison non isolée
Maison faiblement isolée
Maison bien isolée
Maison très bien isolée
28 000
19 000
13 000
9 000
33 600
22 800
15 600
10 800
39 200
26 600
18 200
12 600
44 800
30 400
20 800
14 400
16 684
11 315
7 748
5 370
Besoins de chauffage pour 100 m² en
kWh
500 m
d'altitude
1000 m
d'altitude
1500 m
d'altitude
2000 m
d'altitude
2000 m d'altitude
par intermitence
(13 semaines hiver)
immeuble non isolé
immeuble faiblement isolé
immeuble bien isolé
immeuble très bien isolé
20 000
15 000
10 000
6 000
24 000
18 000
12 000
7 200
28 000
21 000
14 000
8 400
32 000
24 000
16 000
9 600
11 928
8 937
5 945
3 567
Immeuble collectif
83
Hébrard Caroline - ASDER
Annexe 10 : Calculs pour l'installation d'une production d'eau chaude sanitaire
Economies si eau chaude sanitaire solaire - résidences principales et touristiques
1,16 = capacité calorifique de l'eau
Delta t = écart de température eau chaude - eau froide
50 Litres d'eau chaude à 50 °C
850 kWh
18 m3 d'eau/an
Besoins ECS/personne/jour
Besoins ECS/personne/an
50 Litres/jour
Si chauffage électrique
Si chauffage hydraulique
Si chauffage solaire (55%)
Nombre total de nuitées touristiques en 2004
rendement de 85 %
rendement de 65 %
consommation de 1000 kWh/an/personne
soit 2,74 kWh/jour/personne
consommation de 1300 kWh/an/personne
soit 3,58 kWh/jour/personne
économie de 1,5 kWh/jour/personne
3 740 500
Economies sur ECS électrique
Ratio
Nombre d'habitants
Part de ECS tout électrique
Nombre d'habitants au tout électrique
Nombre de nuitées au tout électrique/an
ECS électrique totale économisée/an
Facture totale économisée
Traif électrique/kWh
1,5 kWh/jour/personne économisé
3080 habitants
42%
1 294 habitants
2 043 174 nuitées
3 064 761 kWh
153 238 €
0,05 €
Economies sur ECS fioul
Ratio
Nombre d'habitants
Part de ECS hydraulique
Nombre d'habitants ECS hydraulique
Nombre de nuitées à l'ECS hydraulique
ECS hydraulique totale économisée/an
Facture totale économisée
Prix fioul/kWh
1,97 kWh/jour/personne économisé
3080 habitants
33%
1 016 habitants
1 605 351 nuitées
3 162 541 kWh
173 940 €
0,055 €
84
(18 m3*1,16*Delta t)
Hébrard Caroline - ASDER
Annexe 10 suite : Calculs pour l'installation d'une production d'eau chaude sanitaire
Investissements Maison
Maison (CESI)
Investissement de base
Subventions
Conseil Général
Conseil Régional
Crédit d'împot
5 m² capteurs plan vitré à revêtement sélectif
6 000 € famille de 4 personnes - 130 m²
500 €
650 €
40 % soit 1 500 €
Investissement après subventions
3 350 €
Temps de retour sur investissement
si électrique
si fioul
31 ans
21 ans
Economies annuelles
110 €
158 €
110 € = 365*4*1,5*0,05
158 € = 365*4*1,97*0,055
Investissements Immeuble
Investissement de base
Subventions ADEME, CG, CR
Logement social (OPAC)
40 000 €
80%
7 000 €
5,6 ans
Si économie de 1 250 €/an, temps de retour sur
investissement de
40 à 50 m² de capteurs plan vitré à revêtement sélectif
85
Autre logement
40 000 €
70%
12 000 €
9,6 ans
Hébrard Caroline - ASDER
Annexe 11 : La chaufferie bois de Beaufort
Chaufferie bois de Beaufort
Une réalisation initiée par les acteurs de la filière bois
Et la municipalité de Beaufort sur Doron
Bâtiments raccordés :
La maison de retraite
Le collège
Le gymnase
Le bâtiment du SIVOM
La DDE
Un bâtiment privé
Un bâtiment de l’OPAC de 27 logements
(raccordé en été 2003)
Consommation de bois : 3 100 map (mètre cube de plaquette)
à 35-45% d’humidité.
Chaleur fournie : 1 450 MWh. La chaudière fioul fournie
environ 5 % des besoins de chaleur.
Caractéristique de la chaufferie :
•
•
•
•
•
•
•
•
Bâtiment chaufferie : 90m² (7.2x12.4)
Chaudière bois Schmid : 900 KW.
Chaudière d’appoint : 1 200 KW.
Système de transfert à vis sans fin.
Ecluse de sécurité
Décendrage automatique
Régulation optimisée de l’oxygène par
sonde Lambda.
Longueur du réseau : 620 ml
Silo et déssileur :
Dessileur à racleur actionné par des vérins hydrauliques
Le dessileur permet d’extraire le bois du silo vers la vis
de convoyage qui transporte le combustible à la chaudière.
Silo Tampon
Capacité totale : 130 m3
Capacité utile : environ 80 à 100 m3
Trémie de déchargement : 12.5 m
Nombre de livraison/ an : environ une trentaine
soit 2 livraisons par semaine par grand froid
Cette opération a été réalisée dans le cadre du plan bois énergie de la Savoie, et coordonnée par l’ASDER
ASDER – 562 avenue du grand Ariétaz - BP 99499 - 73094 Chambéry cedex
tel. 04 79 85 88 50 – fax. 04 79 33 24 64 – [email protected] - www.asder.asso.fr
86
Hébrard Caroline - ASDER
Annexe 11 : La chaufferie bois de Beaufort
Investissement € HT
Bâtiment chaufferie
Chaufferie
Réseau et sous-stations
VRD réseaux
Maîtrise d’œuvre et divers
183 500
248 000
169 000
35 500
87 350
TOTAL chaufferie
723 350
Hangar de stockage
Matériels de broyage
231 000
58 000
TOTAL approvisionnement
289 000
TOTAL général
1 012 350
Région Rhônes-Alpes
ADEME
Conseil général
290 700
239 500
193 700
TOTAL des subventions
Soit 72 %
723 900
Coût d’exploitation pour l’année 2002 :
€ TTC
Achat de bois :
Achat de fioul :
Electricité :
Maintenance contrat :
Maintenance AGBB* :
Maintenance entretien
Assurances et Tel :
Provision amortissement
TOTAL DEPENSES
TOTAL RECETTES
40 056
519
4 959
4 827
3 955
324
1 829
15 622
72 084
72 084
Vente de chaleur : 1 336 MWh
Le raccordement des logements de l’OPAC permettra d’augmenter la fourniture de chaleur de 8 %
Prix de vente de la chaleur : 44 €/MWh soit équivalent à un prix du fioul de 0.35 €/litre ( 2.30 F/l)
Approvisionnement :
L’approvisionnement est gérée par l’AGBB* (Association de Gestion du
Bois du Beaufortain).Le bois provient des produits connexes de scieries
et menuiseries locales. Pour obtenir un combustible de qualité un hangar
de stockage de 2000 m3 permet de broyer dès le mois de mai, ce qui
favorise le séchage du bois pour la saison de chauffe suivante.
87
Hébrard Caroline - ASDER
Annexe 12 : Calculs pour l'installation d'un chauffage solaire
Economies si chauffage solaire - Résidences principales et secondaires - Maison
Energie
Part de Nb logments Nb logements
chauffage principaux
secondaires
Rendement
Fioul
Electricité
65%
85%
Surface moyenne d'une maison
% de couverture du solaire
Besoin de chauffage/maison
Rendement du chauffage (fioul)
Consommation/100 m²
Chauffage solaire couvre
Prix fioul/litre
Prix kWh électrique
58%
42%
302
219
521
409
296
705
711
515
1226
130 m²
35%
20 800 kWh
65%
32000 kWh/100 m²
35%
0,55 €
0,08 €
Données par an pour une maison à 2000 m d'altitude et bien isolée
Unités
Par m²
Total
Par logement
Consommation
kWh
320 29 577 600
41 600
Production solaire
kWh
112 10 352 160
14 560
Economies de chauffage Litre fioul
11
1 035 216
1 456
Economies de facture
€
6
569 369
801
Economies de Tep
891
Investissement solaire pour résidence principale
Investissement total
14 000 €
Subventions
Subventions totales
1 150 €
1 500 €
40 %
6 650 €
Investissements après sub
7 350 €
Temps de retour
15 m² de capteurs pour une famille de 4 personnes - 130 m²
Conseil Général
Conseil Régional
sur le montant du matériel, soit 4 000 € de crédit d'împot
Attention, plafond à 3 200 € si personne seule
9 ans
(investissements après subventions / économie par an)
Investissement solaire pour résidence secondaire
Investissement solaire pour résidence principale
Investissement total
14 000 €
Subventions
1 150 €
1 500 €
Subventions totales
2 650 €
Investissements après sub
Temps de retour
15 m² de capteurs pour une famille de 4 personnes - 130 m²
Conseil Général
Conseil Régional
11 350 €
28 ans
si occupation la moitié de l'année donc économie de 400 €/an
88