Consommations énergétiques Vallée des Belleville
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Consommations énergétiques Vallée des Belleville
Licence Professionnelle Responsable de Projets Hébrard Caroline Maîtrise de l’Energie et Environnement 2004 - 2005 Analyse énergétique des stations de sports d’hiver Photo Caroline Hébrard Vallée des Belleville Tuteurs du rapport de stage : Claudy Aubert-Dassé (IUT Montluçon) Didier Chomaz (ASDER) Hébrard Caroline - ASDER L’énergie la moins chère et la moins polluante est celle que l’on ne consomme pas ! 2 Hébrard Caroline - ASDER Remerciements Je tiens à remercier le Directeur de l’ASDER Gérard Savatier pour son accueil, sa gentillesse, sa disponibilité et son aide qui m’a été bien précieuse. Un grand merci à Didier Chomaz, mon maître de stage pour m’avoir suivie et orientée dans mes recherches et mon étude ainsi que pour son appui technique. Ma considération va à toute l’équipe de l’ASDER pour son soutien et pour m’avoir fait participer aux sorties, colloques et séminaires. Ma reconnaissance va tout particulièrement à Monsieur le Maire de Saint Martin de Belleville André Plaisance ainsi qu’à toute l’équipe municipale et notamment Valérie Hudry, Nathalie Charles et Pascal Crey qui m’ont toujours répondu et reçu aimablement et témoignent d’une réelle volonté de maîtriser les consommations d’énergies. Merci aux salariés des sociétés de remontées mécaniques, François Buisson et Claude Jay de la SEVABEL et Claude Besson de la SETAM ainsi qu’à André Grogniet de la régie des pistes, les premiers concernés dans cette étude, pour leurs renseignements ayant permis la conception de ce mémoire. Ma sympathie va à Christian Bujeaud, Maria Opelz et Sylvain Noël-Baron de l’association Mountain Riders ; je leur souhaite de réussir dans leur projet de charte environnementale pour les stations de ski. Enfin, un merci aux différents organismes pour m’avoir éclairée sur certains points : - Direction des Etudes et de l’Aménagement Touristique de la Montagne : Marcel Denarié et Frédéric Berlioz - Service Technique des Remontées Mécaniques et des Transports Guidés : Jérôme Chauvet - R-System : Monsieur Rota - Rhônalpénergie-Environnement : Emmanuel Jeanjean et Jean Leroy - Energie Environnement 74 : Nicolas Pichot - Syndicat National des Téléphériques de France : Daniel Plumet - Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie Rhône Alpes : Franck Dumaitre Leur aide a été très précieuse pour l’élaboration de ce rapport. 3 Hébrard Caroline - ASDER Résumé Etudiante en Licence Professionnelle Responsable de Projets Maîtrise de l’Energie et Environnement à l’IUT de Montluçon, j’ai réalisé mon stage professionnel de 4 mois (janvier à mai 2005) au sein de l’Association Savoyarde pour le Développement des Energies Renouvelables ASDER - à Chambéry. Le sujet de ce rapport traite de l’analyse des consommations énergétiques d’une commune support de trois stations de sports d’hiver : Saint Martin De Belleville, Les Menuires et Val Thorens afin de proposer des solutions d’économie d’énergie. Grâce à la collaboration à la fois d’organismes et de Monsieur le Maire de la commune de Saint Martin de Belleville et des différents services municipaux, j’ai récolté diverses informations pour mener à bien cette étude. Quelques-unes unes ne m’ont pas été transmises, c’est pourquoi cet écrit peut servir de base de travail pour une étude ultérieure plus complète. L’analyse a été effectuée sur les consommations de divers secteurs tels que les remontées mécaniques, les usines de production de neige artificielle, l’éclairage public ainsi que les logements permanents et touristiques. L’étude révèle qu’il existe des alternatives aux consommations des remontées mécaniques et des canons représentant 26 % de la consommation globale des trois stations et villages tous secteurs confondus. Des alternatives peuvent réduire jusqu’à moitié les consommations électriques. Le parc bâti atteint 50 960 lits touristiques. Il est pour ainsi dire terminé. Seules quelques constructions vont être autorisées afin de combler la perte de clientèle due au remplissage des logements par un nombre de personnes inférieur à la capacité d’accueil. L’éclairage public a fait l’objet d’économies grâce à l'équipement d’un abaisseur de tension (jusqu’à 21 % d’économies). En remplaçant les lampes de vapeur de mercure par des lampes basses consommation Sodium Haute Pression de 70 Watts, il est possible d’économiser 3 000 € par an. Ce rapport démontre qu’il existe un réel potentiel d’économies d’énergie dans les bâtiments de haute altitude car 34 % des logements ont été construits avant 1974, époque de la première Réglementation Thermique ; il s’agit de bâtiments non isolés. Il est essentiel d’agir sur ce poste de consommation en isolant en premier lieu, ce qui peut faire gagner en moyenne par logement 1 000 à 2 600 € pour une maison ou un logement en immeuble en résidence principale et/ou secondaire. Ensuite, grâce aux subventions du Conseil Régional, du Conseil Général et du crédit d’impôt, l’installation d’un chauffage solaire et d’une production d’eau chaude sanitaire devient intéressant. Il en va de même pour les chaufferies à bois (granulés ou déchiqueté). L’installation d’une production d’électricité (photovoltaïque) est également présentée et chiffrée, et fait l’objet de subventions. En revanche, le potentiel éolien n’est pas présent dans la Vallée des Belleville. L’étude de Rhônalpénergie-Environnement « Alpine Windharvest INTERREG III B» démontre un vent insuffisant (inférieur à 4 m/s), toute étude éolienne est donc inutile. 4 Hébrard Caroline - ASDER Analyse des consommations énergétiques des Stations de sports d’hiver Vallée des Belleville Introduction..................................................................................................................................7 I. L’ASSOCIATION SAVOYARDE POUR LE DEVELOPPEMENT DES ENERGIES RENOUVELABLES.............................................................................................................9 A. 1. 2. 3. 4. B. Présentation de l’ASDER ..........................................................................................................9 L’information .........................................................................................................................9 La formation.........................................................................................................................10 La recherche et le développement ......................................................................................10 Conseils, études et accompagnements des maîtres d’ouvrage .........................................10 Analyse des consommations d’énergie : objectifs et démarche ...........................................11 II. LA VALLEE DES BELLEVILLE : N°1 DES DESTINATIONS TOU RISTIQUES MONDIALES DE SPORTS D’HIVER ................................................................................13 A. La Tarentaise en tête de la Savoie ..........................................................................................13 B. Histoire d’une évolution fulgurante .......................................................................................13 C. Trois stations motrices des 3 Vallées ......................................................................................17 D. Une fréquentation touristique internationale........................................................................19 III. ETUDE ENERGETIQUE ET PROPOSITIONS D’ECONOMIES D’ENERGIE ........21 A. Des actions déjà menées...........................................................................................................21 B. Les remontées mécaniques ......................................................................................................23 1. Un plan de développement pour la Vallée des Belleville ..................................................23 2. Des consommations importantes ........................................................................................24 3. Propositions d’économies d’énergie ...................................................................................26 C. LES ENNEIGEURS ................................................................................................30 1. Le contexte ............................................................................................................................30 2. Un agrandissement permanent ...........................................................................................32 3. Propositions d’économies d’énergie ......................................................................................34 D. L’ECLAIRAGE PUBLIC .........................................................................................37 E. Les logements ...........................................................................................................................41 1. Les frais fixes ........................................................................................................................41 2. La production d’eau chaude sanitaire ...............................................................................43 3. Le chauffage .........................................................................................................................45 4. L’électricité spécifique.........................................................................................................47 5 Hébrard Caroline - ASDER IV. SYNTHESE DES SOLUTIONS PROPOSEES .......................................................53 V. REALISATIONS EXEMPLAIRES DE MAITRISE DE L’ENERGIE DANS LES STATIONS DE SKI............................................................................................................54 A. En Savoie...................................................................................................................................54 B. Dans les autres pays .................................................................................................................56 Conclusion .................................................................................................................................57 Glossaire.....................................................................................................................................58 Contacts......................................................................................................................................59 Bibliographie..............................................................................................................................63 Sommaire des Annexes..............................................................................................................64 6 Hébrard Caroline - ASDER Introduction Dans les dernières décennies, la France a connu une fantastique croissance. De 1940 à 2005, la population, qui était de quarante millions d’habitants est passée à soixante millions, et la consommation d’énergie a suivi. Durant cette période, le nombre de skieurs français a été multiplié par vingt, passant de trois cent mille à près de six millions, et le même phénomène se manifestait chez nos voisins européens. Face à cette croissance extraordinaire, le besoin de construire s’est manifesté partout. Les populations des villes ont doublé, triplé voire quadruplé, mais aussi les stations touristiques, tant de bord de mer que de sports d’hiver. En montagne, la seule extension des villages et stations existant avant guerre n’aurait pu suffire à accueillir les millions de nouveaux skieurs, et la nécessité amena tout naturellement la création de stations nouvelles en sites vierges de haute altitude. Face à cette poussée, les pouvoirs publics entreprirent d’encadrer les initiatives des communes et des promoteurs, sous la houlette du SEATM (Service d’Etudes et d’Aménagement Touristique de la Montagne) créé à cet effet. L’élaboration d’un plan neige ressortit de l’intérêt d’une implantation en haute altitude « skis aux pieds », en site vierge, qui fait la spécificité et la qualité des stations nouvelles françaises. Dans le cadre de la formation de la Licence Professionnelle Responsable de projets dans la Maîtrise de l’Energie et de l’Environnement, j’ai réalisé mon stage professionnel de quatre mois du 24 janvier au 13 mai 2005 au sein de l’Association Savoyarde pour le Développement des Energies Renouvelables à Chambéry (73). Le sujet de mon rapport traite des consommations énergétiques des stations de ski savoyardes. Dans un premier temps, je vais présenter les grandes activités de l’ASDER ainsi que les orientations, la méthodologie et l’aboutissement de mon projet. Après avoir rappelé le contexte de développement des trois stations étudiées, nous traiterons les données techniques, nous les analyserons pour enfin proposer, des solutions d’économie d’énergie. Différents secteurs sont concernés : les appareils de production de neige artificielle, les remontées mécaniques, l’éclairage public mais surtout les bâtiments dans lesquels l’occupation reste très intermittente pour une consommation exorbitante et où il existe un réel potentiel d’économie d’énergie. Enfin, le dernier chapitre conclura sur des réalisations exemplaires en matière de maîtrise de l’énergie dans les autres stations de sports d’hiver françaises mais également étrangères. Ce rapport va faire l’objet d’une diffusion auprès de différents organismes afin de les remercier pour leur aide et leur collaboration (DEATM, STRMTG, Energie Environnement 74, Rhônalpénergie-Environnement, Mountain Riders, R-System) ainsi que la mairie de Saint Martin de Belleville qui rédigera un article dans le bulletin municipal « Belleville Info » de juin 2005 à l’intention de la population Bellevilloise. 7 Hébrard Caroline - ASDER Photo 1 : Vue aérienne de la Maison des Energies de l’ASDER Photo : ASDER 8 Hébrard Caroline - ASDER I. L’Association Savoyarde pour le Développement des Energies Renouvelables A. Présentation de l’ASDER L’Association Savoyarde pour le Développement des Energies Renouvelables (ASDER) est une association loi 1901, créée en 1981. Depuis plus de vingt ans, elle propose des alternatives aux choix de production et de consommation d’énergie, en favorisant le développement des énergies locales et renouvelables. Elle emploie 19 salariés et compte plus de 300 adhérents. Le travail de l’ASDER s’articule autour de quatre axes d’interventions complémentaires soutenues par la ville de Chambéry, le Conseil Général de la Savoie, le Conseil Régional Rhône-Alpes, l’ADEME et la Communauté Européenne : - l’information - la formation - la recherche et le développement - les conseils, études et accompagnements des maîtres d’ouvrages 1. L’information Dans le cadre du Plan National d’Amélioration de l’Efficacité Energétique (PNAEE), l’ADEME a contribué à la mise en place d’un réseau d’Espaces Info Energie, dont l’objectif est d’assurer la sensibilisation et l’information du grand public à toutes les questions relatives à l’énergie (chauffage, isolation, énergies renouvelables, transports, etc.). Ces conseils en énergie sont gratuits, objectifs et attribués de manière indépendante des distributeurs d’énergie. Sur le département de la Savoie, l’ASDER assure les missions de l’Espace Info Energie avec le soutien de l’ADEME, du Conseil Régional Rhône-Alpes, et du Conseil Général de la Savoie. Ce travail est réalisé en partenariat avec l’Association Départementale d’Information sur le Logement (ADIL) de Savoie, qui assure le conseil juridique et financier dans le logement. Depuis le 7 janvier 2004, l’ASDER est logée dans un bâtiment démonstratif de 650 m² en terme de matériaux sains et d’énergies renouvelables (Photo 1). La maîtrise d’ouvrage de la Maison des Energies a été assurée par la ville de Chambéry. Elle a été construite en 2003 grâce au concours financier de la DATAR, de la région Rhône-Alpes, du département de la Savoie, de l’ADEME et de la ville de Chambéry. La Maison des Energies a été réalisée selon les exigences de la Haute Qualité Environnementale, démarche consistant à appliquer le concept de développement durable au secteur de la construction. Son fonctionnement est assuré essentiellement par les énergies renouvelables : à 100 % pour le chauffage et le rafraîchissement (solaire thermique, bois énergie, eau de nappe) et en partie pour l’électricité (photovoltaïque). De fait, cette vitrine des énergies renouvelables illustre des opérations totalement reproductibles chez soi (coût : 1300 €/m², tous équipements compris). Ce bâtiment fait l’objet de visites fréquentes. L’association participe ainsi à de nombreuses expositions et manifestations locales (54 manifestations en 2003), organise des conférences sur la maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables : le chauffage de l’habitat et la production d’eau chaude sanitaire solaire, les installations solaires photovoltaïques, les picocentrales hydrauliques, les éoliennes, le bois énergie, le séchage solaire des fourrages, ainsi que la valorisation énergétique des déchets. Par ailleurs, elle mène des animations tout au long de l’année en direction de publics spécifiques : particuliers, petites et moyennes entreprises, collectivités locales, grand public, milieu scolaire (160 interventions en 2003), décideurs, professionnels, etc. 9 Hébrard Caroline - ASDER 2. La formation L’ASDER organise depuis 1989 une formation professionnelle de six mois sur les énergies renouvelables, le tri et la valorisation des déchets, grâce à une subvention de la Région RhôneAlpes. Elle est principalement destinée aux demandeurs d’emploi et aux salariés. Cette formation représente 15% du budget de l’association. La formation est assurée par des professionnels en contact avec le terrain (plus de 70 intervenants). Les anciens stagiaires sont plus de 600 ; ils forment un relais d’information et aident à l’insertion des nouvelles promotions. Certains travaillent aujourd’hui dans des entreprises, des bureaux d’études, des agences de l’énergie, des associations. D’autres ont créé leur propre société (installateurs, agence commerciale …). Un grand nombre de praticiens (ingénieurs thermiciens par exemple) ignorent les nouvelles techniques de mise en oeuvre des énergies renouvelables. L'ASDER s'efforce de sensibiliser et de former ce public pour gommer l'image de "marginalité inefficacité" qui reste collée aux énergies renouvelables en France. Pour cela, l’ASDER organise des interventions dans divers stages : architectes, techniciens, artisans, etc., accueille de nombreux stagiaires dans le cadre de leurs études (élèves de 3ème, ingénieurs, techniciens) et intervient dans différents colloques scientifiques. 3. La recherche et le développement Une procédure en 4 phases permet de choisir des actions de promotion adaptées au degré de maturité d'un procédé : recherche, démonstration, pré diffusion, diffusion. Des campagnes de suivis systématiques permettent de décider le passage d'une phase à une autre. L'ASDER assure un programme de recherche et d'expérimentations afin de proposer des technologies adaptées aux contraintes locales. L'association conduit des opérations de suivi d'installations afin de vérifier sur le terrain les méthodes de calcul, la fiabilité et la rentabilité des équipements utilisés et de constituer ainsi un réseau de références. 4. Conseils, études et accompagnements des maîtres d’ouvrage Depuis 1982, la Région Rhône-Alpes missionne l’ASDER pour effectuer des analyses d’opportunités énergétiques. Elles permettent de juger si tel ou tel projet est faisable, finançable et rentable, avant d’aller plus loin dans la démarche. Des conseils aux particuliers sont apportés au Point Info Energie grâce au soutien de l’ADEME, de la Région Rhône-Alpes, du Département de la Savoie et de la ville de Chambéry . Des dossiers d’aide à la décision sont effectués pour les projets utilisant les énergies renouvelables grâce au soutien financier de la région Rhône Alpes ainsi qu’une aide au montage des dossiers de demande de subvention. L’ASDER accompagne également des maîtres d’ouvrages collectifs pour les études spécifiques et les investissements permettant de valoriser les énergies renouvelables. L'ASDER est attachée avant tout au développement local. Cependant les énergies renouvelables ne peuvent être promues que dans un contexte global de maîtrise de l'énergie. C'est pourquoi l'ASDER participe activement au Comité de Liaison Energies Renouvelables (CLER) qui a pour but de fédérer les associations locales françaises et les entreprises concernées. Depuis plus de vingt ans, l'action conjointe d'acteurs motivés (concepteurs, industriels, financeurs, élus locaux, ASDER) a permis la réalisation d'un grand nombre d'équipements de qualité qui font de la Savoie un département de pointe en matière d'énergies renouvelables (plus de 1000 réalisations). 10 Hébrard Caroline - ASDER B. Analyse des consommations d’énergie : objectifs et démarche Dans le cadre de la formation de la Licence Professionnelle Responsable de Projets dans la Maîtrise de l’Energie et de l’Environnement, j’ai réalisé mon stage professionnel de quatre mois au sein de l’ASDER. Ce stage porte sur une analyse des consommations énergétiques des stations de ski savoyardes d’un point de vue environnemental. La demande de l’ASDER pour réaliser cette étude est le fruit de la prise en compte des conséquences environnementales des stations touristiques de haute altitude, notamment l’hébergement touristique qui est très conséquent par rapport au nombre d’habitants à l’année. Cette étude n’est donc pas soumise à une demande particulière de la part d’une collectivité. Ces grosses infrastructures provoquent de lourdes contraintes sur l’environnement en terme d’aménagements touristiques, d’utilisation de l’eau, de pollution des sols, d’impacts paysagers, de modifications et nuisances sur la flore et la faune locale et bien d’autres encore. Ce présent rapport ne traite pas de ces sujets fort intéressants, mais se contente de répondre à la problématique de la consommation d’énergie dans les stations de sports d’hiver. L’objectif premier était de faire un état des lieux de la situation de trois stations différentes, l’une « village », une seconde « familiale », puis une dernière de « haute montagne ». Beaufort (Beaufortin), La Norma (Maurienne) et Les Menuires (Tarentaise) ont été respectivement retenues. La période de ce stage (janvier à mai 2005) s’effectuant durant la pleine saison hivernale a été une contrainte lors de la sollicitation de certains organismes. Les demandes d’informations auprès des Offices de Tourisme, des Mairies et des Sociétés de Remontées Mécaniques n’ont pas abouti sur deux des trois stations du fait de leur surcharge de travail. En parallèle, et grâce à l’association Mountain Riders (militant pour la protection de la montagne et la sensibilisation), j’ai rencontré le Maire de Saint Martin de Belleville (Les Menuires) qui a témoigné d’un grand intérêt pour mon étude et pour le respect de l’environnement ; d’autant plus que les trois stations sur sa commune font parties intégrantes des 3 Vallées et sont le plus haut domaine skiable d’Europe. Par ailleurs, il devient nécessaire de montrer des actions environnementales exemplaires car aujourd’hui cela constitue un argument de vente pour la clientèle, notamment étrangère. C’est pourquoi, après plus d’un mois d’attente, avec relance par courrier et appels téléphoniques de Beaufort et La Norma, j’ai abandonné, faute de temps, l’étude de ces deux stations au profit des Menuires, Val Thorens et Saint Martin de Belleville. Ainsi, j’ai directement eu à faire avec le Maire André Plaisance, et ce dernier a transmis mes demandes auprès des services concernés. Cette démarche permet de faire évoluer les choses rapidement, et les services sollicités par le Maire sont d’autant plus efficaces. De fait, c’est grâce à sa collaboration que le présent rapport a pu voir le jour. 11 Hébrard Caroline - ASDER Figure 1 : Répartition du nombre de lits touristique de la Savoie (664 000 lits) Région d'Albertville Beaufortain Val d'Arly 58 000 9% Vallée de la Maurienne 127 400 lits 19 % Vallée de la Tarentaise 390 800 lits 59 % Région de Chambéry, des lacs, Bauges et Chartreuse 87 800 lits 13% Sources : ATD - Préfecture 2004 * : comprend les meublés classés (dont les gîtes ruraux) et non classés, dont certaines résidences secondaires commercialisées ** : comprend les auberges de jeunesse, centres de vacances, maisons familiales et villages de vacance Carte 1 : Situation de la Tarentaise, 1/1 000 000, source carte routière Vallée des Belleville 12 Hébrard Caroline - ASDER II. La Vallée des Belleville : N°1 des destinations touristiques mondiales de sports d’hiver A. La Tarentaise en tête de la Savoie Savoie et Haute Savoie maintiennent leur position de première destination pour les sports d’hiver. Ces deux départements affichent un très bon niveau de fréquentation, avec une nouvelle progression des nuitées durant les vacances d’hiver de 2003-2004. Durant l’hiver 2003-2004, sur les 60 stations de sports d’hiver de la Savoie (110 pour les deux Savoie) et avec 39,3 millions de nuitées, la fréquentation du département savoyard est en quasistabilité par rapport à la saison précédente (-1 %), mais est supérieure de 3 % à la moyenne des nuitées enregistrées entre 1994 et 2003. Si l’on compare cette saison 2003-2004 à la moyenne des neuf dernières saisons, la fréquentation de la Savoie progresse de 6 %, alors qu’elle est équivalente en Haute Savoie. Comme l’illustre la Figure 1, la Tarentaise est la vallée la plus touristique de Savoie atteignant à elle seule plus de la moitié du nombre de lits touristiques. Les stations de Saint martin de Belleville, des Menuires et de Val Thorens, avec 50 960 lits touristiques représentant 13 % de la Tarentaise, sont au cœur des 3 Vallées, le plus grand domaine skiable du monde. B. Histoire d’une évolution fulgurante En Savoie, au cœur du prestigieux domaine des 3 vallées, le plus grand domaine skiable du monde – plus de 600 km de pistes, 200 remontées mécaniques – la vallée des Belleville réunit trois des stations de sports d’hiver les plus renommées d’Europe : Saint-Martin de Belleville (1450 m), Les Menuires (1850 m) et Val Thorens (2300 m). Les 3 Vallées comprennent les stations de Courchevel, La Tania, Méribel ainsi que la Vallée des Belleville. La Carte 1 situe les stations par rapport aux grandes villes. En 40 ans, grâce à ses trois stations, la paisible vallée alpine est devenue la première destination touristique au monde pour les sports d’hiver en terme de fréquentation avec ses 800 000 visiteurs accueillis pendant la saison d’hiver soit 3 740 500 nuitées. Elle est également le leader mondial pour le montant du chiffre d’affaires dégagé par ses deux sociétés de remontées mécaniques, la SEVABEL et la SETAM : 79,2 millions d’euros en 2004. En 1925, une expédition britannique parcourt les Alpes à la recherche de sites propices au ski. Son rapport révèle l’existence d’un ensemble exceptionnel constitué par trois vallées de Tarentaise : les Vallées de Saint-Bon-Courchevel, de Méribel-les-Allues et des Belleville. L’aménagement touristique débute dans les années 1930 et les premières constructions apparaissent en 1938 à Méribel, sur l’initiative d’un groupe anglais animé par le colonel Lindsay. Dès 1944, l’Etat français et le Conseil Général de la Savoie décident d’investir dans les sports d’hiver pour relancer l’économie savoyarde. Ils lancent un vaste projet pour rentabiliser les grands espaces inexploités en montagne. Les 3 Vallées, naturellement liées et « quasi » parallèles, 13 Hébrard Caroline - ASDER Carte 2 : Plan des 3 Vallées Source Mairie de Saint Martin de Belleville 14 Hébrard Caroline - ASDER retiennent l’attention des aménageurs pour leurs larges alpages, dominés par des glaciers et hauts sommets, favorables à la pratique du ski. Au début des années 1960, la Vallée des Belleville vit à l’heure de l’agriculture et de l’élevage et doit faire face à un exode massif de sa population active. Pour sauver la Vallée, Nicolas Jay, Maire de Saint Martin de Belleville, prend l’initiative de lancer une étude sur l’aménagement touristique de sa commune et propose un plan de développement. Il est soutenu dans cette action difficile par Joseph Fontanet, Ministre et Président du Conseil Général de Savoie, qui va lui succéder à la tête de la Mairie. C’est le début d’une aventure unique qui bouleversera à jamais la physionomie de la Vallée des Belleville et la vie de ses habitants. En 1964, débutent les premiers travaux d’équipement de la station des Menuires dont le démarrage effectif se fera en 1967. Parallèlement à l’aménagement progressif du domaine skiable des Menuires et à la réalisation d’une première liaison avec Méribel (le forfait 3 Vallées voit le jour en 1971), commence en 1973 la construction d’une nouvelle station à 2 300 m d’altitude : Val Thorens. Ces deux sites deviennent rapidement des références incontournables en matière de sports d’hiver. Après une période d’expansion intense dans les années 1980, la municipalité de Saint Martin de Belleville, sous l’impulsion de son Maire, Georges Cumin, propose un nouveau plan d’aménagement de la Vallée plus limité, intégrant largement la protection de l’environnement. Outre l’achèvement des stations des Menuires et de Val Thorens, ce projet inclut la création d’une petite unité touristique à Saint Martin de Belleville, station village de charme. La carte ci-contre présente le domaine des 3 Vallées et les stations de ski afférentes. Aujourd’hui, ce plan de développement est quasiment achevé, la Vallée des Belleville compte environ 51 000 lits touristiques et offre trois produits différents et complémentaires : Saint Martin de Belleville, Les Menuires et Val Thorens. Contrairement à certaines critiques souvent avancées par les médias, la majorité des municipalités des grandes stations de sports d’hiver, composée de gens du pays, est tout aussi soucieuse que les urbains de préserver au mieux la qualité de l’environnement, toujours merveilleux en montagne, qui est un des atouts majeurs de l’activité touristique. Mais cette protection ne doit pas interdire tout développement contrôlé, indispensable pour assurer emplois et ressources aux nouvelles générations dont la croissance est forte, grâce précisément à l’essor du tourisme, succédant à des décennies de dépeuplement engendré par l’exode rural et le déclin de l’agriculture. Concilier au mieux développement et protection est un impératif nécessaire. Saint Martin de Belleville mène des actions que l’on pourrait qualifier d’exemplaires en terme de prise en compte de l’environnement (halte au gigantisme en passant de 100 000 à 50 000 lits, réengazonnement des pistes après de lourds aménagements, aide au maintien de l’agriculture, lutte contre les pollutions, protection de la faune). Après une période de 1970 à 2000 de très forte croissance tant des Menuires que de Val Thorens, il est bon de faire un diagnostic afin de visualiser les consommations énergétiques des divers secteurs, de les analyser pour enfin proposer des solutions d’économie d’énergie. 15 Hébrard Caroline - ASDER Photo 2 : Logements des Menuires au pied des pistes Photo Caroline Hébrard Photo 3 : Le parc bâti de Val Thorens Photo Caroline Hébrard 16 Hébrard Caroline - ASDER C. Trois stations motrices des 3 Vallées Les Menuires Créée au milieu des années 1960, la station des Menuires offre un raccourci saisissant de quatre décennies d’architecture « montagnarde ». Une architecture contemporaine par sa facture mais toujours en quête d’authenticité. Il y eut tout d’abord les lignes sobres et épurées de la Croisette (Photo 2 ci-contre), Brelin, Preyerand, conçus en tenant compte d’une exigence de fonctionnalité maximum (voir le plan de la station en Annexe 1). Puis les quartiers des Bruyères et de Reberty ont adopté un schéma de construction plus traditionnel : résidences limitées à six étages, toits à pentes et façades en bois. Depuis dix ans, une tendance encore plus traditionnelle s’est affirmée, la Sapinière, Reberty 2000, les Hameaux des Marmottes et des Airelles, qui s’inspire directement de l’architecture savoyarde et intègre la tradition de la pierre, du bois et de l’ardoise. Des éléments de confort tels que piscine, sauna ou hammam équipent ces nouveaux chalets en résidences de tourisme, apportant à la station un nouveau standing. Depuis une dizaine d’années, Les Menuires dévoilent un nouveau paysage architectural plus authentique, fait de chalets de pierres et de bois. La station compte désormais 4 000 lits haut de gamme. Symbole fort de cette évolution, la destruction en avril 2004 du VVF Le Solaret, première unité touristique construite dans les années 1960 aux Menuires. A la place de cet établissement, la station accueillera dès Noël 2005 les nouveaux chalets du Hameau des Airelles. En complément de cette montée en gamme, une Opération de Réhabilitation de l’Immobilier de Loisir (ORIL), destinée prioritairement aux résidences construites lors du démarrage de la station, a été initiée en décembre 2004. Cette opération vise à inciter les propriétaires à rénover en les aidant sur le plan technique et financier. Une double participation de la Commune et de la SEVABEL permet de financer la phase préparatoire ainsi qu’une partie des travaux de rénovation. Actuellement, près de 50 logements (environ 250 lits) ont déjà été rénovés dans le cadre de l’ORIL ou sur l’initiative de certaines résidences de tourisme. Chaque rénovation est également accompagnée du Classement officiel des Meublés de Tourisme, ainsi que l’attribution du Label Qualité mis en place par la station. Val Thorens Après la montée en gamme de l’hébergement depuis 1985, apparaît une sélection accrue de la clientèle et l’après ski se développe. Avec des remontées mécaniques à la pointe de l’innovation et un parc de résidences chalets très qualitatif, Val Thorens a privilégié pendant près de trente ans son expansion économique, hissant la station vers des records mondiaux de fréquentation (la Photo 3 illustre le bâti et l’Annexe 2 est un plan de la station). Val Thorens a enregistré au terme de l’hiver 2003/2004, une baisse anticipée et maîtrisée de son activité de l’ordre de 4 à 5 %. Ces efforts sont entrepris pour permettre d’atteindre les objectifs suivant à moyen terme : - favoriser la venue d’une clientèle familiale et individuelle - fidéliser les clients – déjà 65 % des hôtes d’un hiver sont des anciens clients - rénover les infrastructures existantes, éliminer du parc les lits « vieillissants » et réduire le nombre de lits par appartement - améliorer de manière générale la qualité de vie et d’accueil de la station. 17 Hébrard Caroline - ASDER Photo 4 : Saint Martin de Belleville, « station village » Photo Caroline Hébrard Figure 2 : Belleville Taux de répartition des clientèles étrangères et françaises sur la Vallée des Saint martin de Belleville Val Thorens Les Menuires 30% 29% 45% 70% 55% Clientèle française Clientèle étrangère Source Mairie de Saint Martin de Belleville 18 71% Hébrard Caroline - ASDER Le premier symbole de cette stratégie a été la création depuis 2002, d’un label interne de classement pour les hébergements de la station. Par la suite, des projets d’embellissement de la station ont été conduits : - plus d’un tiers des résidences de la station ont connu durant l’été 2004 une harmonisation générale des façades en bois et pierres, ce qui porte aux trois quarts le parc des résidences complètement « relooké » - puis l’amélioration de l’éclairage des rues - ainsi que l’inauguration de nouvelles infrastructures d’hébergement et de loisir haut de gamme. St Martin de Belleville En 1983, la municipalité décida de transformer le village chef lieu de Saint Martin de Belleville en une nouvelle petite station village, pour parachever l’aménagement de la vallée. Le village de St Martin et les hameaux environnants atteindront à terme un maximum de 2 700 lits touristiques. St Martin se développe harmonieusement, modernisant son domaine skiable, améliorant ses aménagements, prévoyant un développement immobilier limité, composé de très beaux chalets en prolongement des Grangeraies (Photo 4). En Annexe 3 se trouve un plan de la station. Atout charme de la Vallée, St Martin de Belleville souhaite également développer son offre d’activités d’après ski et de découverte du patrimoine. De nombreuses animations liées à l’art de vivre et à l’authenticité ont déjà vu le jour ces deux dernières années. Doucement mais sûrement, St Martin a su trouver sa place, à quelques kilomètres de ses deux grandes sœurs, Les Menuires et Val Thorens. La phase de développement intensif de la Vallée de Belleville étant achevée, les enjeux portent maintenant sur l’amélioration qualitative des offres et des services touristiques proposés par les trois stations avec des problématiques diverses. D. Une fréquentation touristique internationale Aujourd’hui, la Vallée des Belleville peut se targuer d’un taux de fréquentation moyen exceptionnel de près de 80 % (85 % record d’Europe pour Val Thorens). Sa fréquentation touristique a progressé de 50 % sur les 10 dernières années. Quarante nationalités, issues de cinq continents se retrouvent sur les pistes. Les principales nationalités représentées sont les Pays Bas, la Grande Bretagne, l’Allemagne, la Belgique et la République Tchèque. Comme l’illustre la Figure 2 la clientèle est très internationale et tous les âges sont concernés. Elle est aussi bien familiale avec enfants et adolescents, que jeune en passant par des couples sans enfants, sans oublier les seniors. A Val Thorens, 20 % des clients étant non-skieurs, il est alors indispensable de diversifier les activités. La demande est de plus en plus croissante de loisirs complémentaires au ski, telles que les activités culturelles (concerts, expositions, visites du patrimoine), ludiques (balades en raquettes ou en traîneau à chiens, luge, soirées savoyardes avec descente aux flambeaux) ou liées au bien-être, à la forme et à la beauté. Le nombre de lits touristique s’élève à 2 360 pour Saint Martin de Belleville et les villages environnants, 24 100 pour Les Menuires et 24 500 pour Val Thorens. 19 Hébrard Caroline - ASDER Tableau 1 : Répartition du nombre de lits touristiques dans la Vallée des Belleville Saint Martin de Les Menuires Belleville et villages Hôtels 175 1 400 Agences immobilières 517 5 150 Clubs de vacances 115 1 750 Chalets para-hôtellerie 135 Résidences secondaires 1 418 9 870 Résidences de tourisme 5 930 Total 2 360 24 100 Val Thorens 2 140 3 000 8 500 10 860 24 500 Source Mairie de Saint Martin de Belleville NB : Les clubs de vacances n’apparaissent pas dans ce relevé mais doivent être compris dans une autre catégorie. 20 Hébrard Caroline - ASDER Le Tableau 1 nous indique la répartition effective, soit un total de 50 960 lits touristiques pour la Vallée des Belleville. Avec un taux de remplissage hivernal 2002/2003 de 75 % pour Saint Martin et Les Menuires, la fréquentation touristique est de 1 640 500 nuitées (+ 1 %) et de 1 503 986 journées skieurs (+ 3.1 %). Val Thorens, quant à elle, a un taux de remplissage hivernal 2003/2004 de 85 % et une fréquentation touristique de l’ordre de 2 100 000 nuitées avec 1 618 929 journées skieurs. Le marché de l’immobilier de la Vallée de Belleville a déjà enregistré une hausse de 30 % sur les trois dernières années. Actuellement le prix du m² dans le neuf ou l’ancien varie de 1 800 € à 5 000 €, les plus grands appartements et les chalets affichant les prix au mètre carré les plus élevés. Aujourd’hui, seules quelques extensions sont prévues afin de palier la baisse de fréquentation touristique. Pour un maximum de confort, la clientèle désire des logements assez grands pour moins de personnes. Ce développement a fait l’objet d’une intensification sans se soucier du rapport à l’environnement. Aujourd’hui, les constructions nouvelles sont bien plus performantes qu’auparavant, notamment avec la Réglementation Thermique. Il en découle une meilleure isolation et une architecture intégrant les paramètres climatiques (vents dominants, orientation au sud, …). Par ailleurs il est bon de rappeler que les besoins de chauffage sont plus important du fait de l’altitude. Pour exemple, à 2 300 m, il est courant de chauffer toute l’année (plus de 4000 DJU). Un logement neuf isolé dégage un gain d’économie d’énergie considérable par rapport aux anciennes constructions non rénovées. La maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables ont été oubliées dans la conception. Cela dit, il encore possible de réaliser de la maîtrise de l’énergie en suivant les bâtiments communaux et en sensibilisant la population, ainsi qu’en incitant par des subventions la mise en place de panneaux solaires et de chaudières à bois. Il existe un réel potentiel d’économie d’énergie en terme de facture énergétique mais également vis à vis de l’environnement. C’est pourquoi, dans la partie suivante nous allons tout d’abord mettre en avant les actions déjà entreprises par la Mairie. Ensuite, en traitant les données relatives à chaque domaine, nous analyserons la consommation. Enfin, pur terminer, des propositions de solutions d’économie d’énergie seront présentées. III. Etude énergétique et propositions d’économies d’énergie A. Des actions déjà menées La commune de Saint Martin de Belleville a déjà mis en œuvre certaines actions. Il est bon de les rappeler : - Aménagement paysager (reboisement et défrichement, mise en souterrain des réseaux, traitement des dépôts sauvages) - Gestion de l’eau (dépollution, retenues collinaires, économiseurs d’eau) - Aménagement touristique (développement maîtrisé du nombre de lits, aménagements routiers, ré-engazonnement des pistes, toilettes sèches dans les restaurants d’altitude et dans les gares téléphériques) - Gestion des transports (parking obligatoire) - Gestion des déchets (collecte sélective, déchetterie, journées de ramassage des déchets, traitement des huiles alimentaires) 21 Hébrard Caroline - ASDER Tableau 2 : Le domaine skiable de la Vallée des Belleville en chiffres (2004) Société des remontées mécaniques Km de pistes (600 km sur les 3 Vallées) Nombre de remontées mécaniques Nombre de pistes (328 sur les 3 Vallées) Capacité skieur heure Chiffre d’affaire 2003 Journées skieurs Fréquentation touristique en nuitées Taux de remplissage Gaz-ex (système permettant le déclenchement des avalanches à distances) Engins de damage Les Menuires / St Martin de Belleville SEVABEL Val Thorens Vallée des Belleville SETAM 160 170 330 39 30 69 63 67 130 56 648 38,3 M € 1 503 986 1 640 500 75 % 61 000 40,9 M € 1 618 929 2 100 000 85 % 117 648 79,2 M € 3 122 915 3 740 500 25 50 75 14 13 27 Source Mairie de Saint Martin de Belleville 22 Hébrard Caroline - ASDER - Energies renouvelables (panneaux solaires au centre sportif des Menuires, à l’immeuble le Gébroulaz et au foyer AGIBEL) Gestion de l’énergie (rénovation de l’éclairage public, lampes à basse consommation) La Mairie porte un réel intérêt au développement de la Vallée des Belleville respectueux de l’environnement. Le Maire a été très intéressé par ma démarche et a permis de me fournir de nombreux éléments. Toutefois, certains services concernés n’ont pas toujours répondu, c’est pourquoi je n’ai pas toutes les données. Les parties suivantes vont traiter des différents domaines où une action doit être envisagée. L’idéal serait que cette présente étude soit suivie et creusée car la maîtrise de l’énergie demande une action continue et patiente sur le terrain. C’est en diversifiant les actions que l’on arrive à un résultat probant. Les stations de sports d’hiver se trouvent bien souvent en fin de réseau. Or, en 2007, avec l’ouverture des marchés de l’électricité, les prix risquent de différer si l’on se situe en début ou en fin de réseau. C’est pourquoi, outre l’aspect environnemental, il est important de développer d’autres sources d’énergie. B. Les remontées mécaniques 1. Un plan de développement pour la Vallée des Belleville SEVABEL La Vallée des Belleville compte 330 km de pistes, 69 remontées mécaniques et 10 000 ha skiables. Pour conserver son leadership, elle mène en permanence de gros efforts en matière de modernisation et d’aménagement de son domaine skiable et de ses stations. Le Tableau 2 nous indique précisément les chiffres effectifs et notamment le détail du nombre de remontées mécaniques, de pistes et la fréquentation touristique. La SEVABEL, Société d’Exploitation de la VAllée des BELleville (Les Menuires et Saint Martin de Belleville), poursuit son plan de développement et de modernisation du domaine skiable jusqu’en 2005. Après la construction de la chaîne de télésièges débrayables du Mont de la Chambre en 2001 (ces termes sont définis dans le glossaire), de la télécabine de Saint Martin en 2002 et du télésiège 6 places débrayable de la Becca en 2003, un télésiège 6 places débrayable à bulles des Granges a été construit cet hiver suivi d’une chaîne de deux télé-portés entre le centre des Menuires et le Roc des 3 Marches (2 700 m). En parallèle, douze appareils anciens ont déjà disparu ou vont disparaître du paysage. Les caractéristiques techniques des remontées mécaniques figurent en Annexe 4. Objectifs de ce vaste programme : - redéployer et mieux utiliser les larges panneaux qui s’étendent des Menuires jusqu’à Saint Martin de Belleville, pour renforcer la continuité du domaine skiable entre les deux stations ; - offrir un accès rapide et confortable à l’ensemble des pistes du domaine skiable. L’implantation de ces nouvelles remontées mécaniques est également accompagnée de différents travaux de pistes et d’équipement en neige de culture. Le montant total d’investissement sur le domaine skiable pour 2004/2005 est de 5 900 000 € (remontées mécaniques, travaux de pistes et neige de culture). 23 Hébrard Caroline - ASDER Après avoir été certifié ISO 9001 en 2000, norme répondant à des exigences de qualité, la SEVABEL s’est engagée dans une procédure de certification ISO 14001. Cette entreprise affiche ainsi sa volonté de minimiser les impacts de ses activités sur l’environnement. La certification ISO 14001, de même que la re-certification ISO 9001, aura lieu en mars 2006. Cette norme s’appliquera dans l’élaboration, la construction et la maintenance des remontées mécaniques, avec des actions concrètes dans la gestion des déchets, les économies d’énergie, la protection de l’environnement, etc. Outre le fait de placer le développement durable et la gestion des risques environnementaux au cœur des préoccupations de la SEVABEL, la certification constituera également un vecteur de communication auprès de certaines catégories de clients, tels que les Nord-Européens. La SEVABEL est la première société de remontées mécaniques à s’engager dans cette démarche de management environnemental en Savoie. SETAM Tout comme la SEVABEL, la SETAM SA, société de remontées mécaniques de Val Thorens, a obtenu la certification ISO 9001 en 2000 et prévoit d’ici fin 2006 une certification ISO 14001. La SETAM a établi son plan de développement sur les six prochaines années. Il comprend notamment la mise en service l’hiver dernier du troisième Funitel Le bouquetin, qui permet l’amélioration des liaisons des 3 Vallées, différents travaux de pistes et d’équipements en neige de culture. A l’échéance 2006/2007, la télécabine Caron/Cairn et les télésièges 3 Vallées 1 et Boismint seront remplacés. Une enveloppe prévisionnelle de l’ordre de 40 M € est alors prévue. A noter que plus de 130 M € ont été investis sur les quinze dernières années. Le descriptif technique des remontées mécaniques figure en Annexe 5. Le programme d’amélioration des réseaux de pistes se poursuit par divers travaux de terrassement et de reprofilage (pistes le Grand lac, les Teppes, le Pelozet, les Allamands et le Chef lieu) et sont réalisés avec un souci aigu de l’environnement. Les terrassements font l’objet de ré-engazonnement et de fertilisation grâce aux fumiers produits par les fermes locales. Il ne s’agit plus à l’avenir d’étendre le réseau des remontées mécaniques, mais d’une part, de le moderniser en démontant certains engins peu fréquentés, en remplaçant des remontées anciennes par des appareils plus confortables et à plus grand débit ; et d’autre part, de réorienter les flux pour éviter une sur-densification de certains secteurs. 2. Des consommations importantes Les remontées mécaniques bénéficient depuis 1985 d’un système de régulation de la vitesse d’exploitation. Il s’agit de faire rouler le câble à la vitesse souhaitée. On distingue deux types de moteurs : - asynchrone : le courant alternatif détermine une vitesse non modifiable - vitesse variable : les moteurs peuvent modifier les vitesses d’exploitation o moteur continu en amont du variateur de vitesse o moteur alternatif en amont du variateur de fréquence L’objectif de ce système est tout d’abord de diminuer l’usure des matériels et donc de favoriser une longue vie des remontées mécaniques. Dans un second temps, cela est nécessaire pour des questions de sécurité face aux conditions météorologiques. L’aspect « économie d’énergie » n’est pas une raison suffisante pour les exploitants pour faire varier les vitesses. Les remontées mécaniques sont conduites par un conducteur qui, au cours de la journée, peut diminuer ou augmenter les vitesses. A Val Thorens, la part des vitesses variables dans les remontées mécaniques atteint 90 %. 24 Hébrard Caroline - ASDER Tableau 3 : Consommations de la Vallée des Belleville en 2004 d’après les exploitants de remontées mécaniques Années Temps de fonctionnement/appareil (moyenne) h Consommation électrique kWh Facture énergétique € Nombre de remontées mécaniques Sources SEVABEL - SETAM SEVABEL 2002 2003 10 645 838 938 050 11 902 082 1 014 187 25 2004 2002 SETAM 2003 900 12 428 969 937 377 39 10 946 229 857 381 10 845 447 695 121 2004 1000 à 1200 10 812 075 618 285 30 Hébrard Caroline - ASDER On remarque des consommations hors saison. Celles-ci proviennent du fonctionnement des remontées mécaniques l’été lors de l’entretien et des essais en charge (simulation) notamment pour des essais de freinage, et lors de visites des autorités (Direction Départementale de l’Equipement). Par ailleurs, certaines remontées mécaniques sont exploitées l’été, telles que le télécabine CaronCairn de Val Thorens (2 jours par semaine l’été). D’après le Tableau 3 le temps de fonctionnement moyen des appareils sur Saint Martin de Belleville – Les Menuires avoisine 900 h par an, alors que pour Val Thorens la moyenne est bien plus élevée de l’ordre de 1100 h en raison d’une saison plus longue. Grâce à l’ouverture des marchés de l’électricité, la SETAM a depuis le 31 mai 2003 négocié un contrat avec EDF sur deux ans, le fournisseur le plus intéressant à cet instant (A5 moyennes utilisations). La fin du contrat arrivant, la SETAM va consulter pour avoir un nouveau fournisseur. Les prix ne cessant d’augmenter ces derniers temps, la société va sans doute prendre un contrat à l’année en attendant la baisse des tarifs. Pour une consommation équivalente, la SETAM a réalisé grâce à ce nouveau contrat un gain de 19 % d’économie de facturation de 2002 à 2003 et de 28 % de 2002 à 2004, mais pas d’énergie consommée à proprement parler. La SEVABEL, quant à elle, a également profité de l’ouverture des marchés avec EDF et a négocié un contrat plus avantageux en 2004 pour 3 ans. Cela lui a permis de réaliser 8 % d’économie de facturation de 2003 à 2004 sachant que la consommation a augmenté de 4 %. Globalement, les remontées mécaniques de ces trois stations consomment 20 % du total de la Vallée des Belleville avec plus de 23 millions de kWh consommés pour une facture de plus de 1,5 million d’euros. Il est donc primordial d’agir sur ce poste de consommation. 3. Propositions d’économies d’énergie a. Maîtriser la vitesse des remontées mécaniques : une nécessité On retient que la puissance consommée peut être diminuée en abaissant la vitesse d’exploitation de l’appareil ; c’est en général ce que font les exploitants lors des faibles fréquentations, mais ce n’est pas pour un principe d’économie d’énergie. Cette marge d’économie est incalculable car trop de paramètres influent. La puissance d’un appareil se répartit à part égale pour vaincre les frottements mécaniques pour la mise en mouvement de toutes les pièces et remonter les skieurs. On peut ainsi dire que la puissance consommée varie entre 50 et 100 % de la puissance installée. Lors de l’exploitation des remontées mécaniques, les consommations électriques varient. Pour économiser de l’énergie, il faut privilégier les appareils à faible « frottement interne ». Le téléphérique est une bonne solution puisque le véhicule roule sur un câble porteur. Malheureusement son faible débit et son obligation de déchausser n’en font pas un appareil de grande diffusion comme le télésiège débrayable. Le bicâble (mi-chemin entre télécabine et téléphérique) est également une solution économique au vu des performances de débit et de vitesse en ligne. Cet appareil particulier permet de répondre à des exigences extrêmes du terrain là où une installation classique (télésiège, télécabine) avoue ses limites. De plus, sa mécanique moins sollicitée lui permet de mieux résister dans le temps. Seul inconvénient, son coût d’installation. Le principe de l’entraînement direct de la poulie par le moteur (suppression du réducteur) semble être la solution pour tout type d’appareil : baisse de la consommation électrique, du bruit et de la 26 Hébrard Caroline - ASDER Schéma 1 : Le concept de la biodégradabilité Source York lubrifiant Schéma 2 : Le concept SLV Source York lubrifiant 27 Hébrard Caroline - ASDER maintenance. Mais un problème majeur surgit : le manque d’inertie du système. En effet, en cas de coupure électrique, l’arrêt de l’installation serait très rapide et les skieurs subiraient une décélération beaucoup trop importante. Même si l’on peut contrôler électriquement l’arrêt progressif du moteur, on ne maîtrise plus rien en cas de coupure du réseau. Cependant, quelques appareils fonctionnent avec ce type d’entraînement mais ceux-ci doivent avoir une configuration particulière (notamment une pente importante). Enfin, il serait intéressant de concevoir un appareil régulant automatiquement les vitesses en fonction de la météo et de la fréquentation, car le comportement des gens est difficile à maîtriser. Parfois, il existe des doublons, c’est à dire des remontées mécaniques doublées pour desservir un même endroit. Généralement, l’exploitant arrête une remontée lors de faible fréquentation, mais pas dans tous les cas. Ce poste, s’il est mieux géré, pourrait engendrer un gain d’économie considérable. b. 5 % d’économie grâce aux huiles biodégradables Actuellement, la SEVABEL et la SETAM utilisent des huiles minérales standard pour lubrifier les câbles, les engins de damage, etc.. A titre indicatif, il est bon de savoir que 900 000 Tonnes d’huiles sont consommées tout secteur confondu en France, et 270 000 Tonnes sont perdues à cause de vidanges sauvages et de fuites diverses. On note ici un impact écologique très important. Depuis quelque temps, des huiles biodégradables sont mises en service. On entend par huile biodégradable une huile se dégradant au contact des bactéries avec une température positive. Environ 90 % de l’huile est dégradée en 6 mois à partir du printemps (65 % dégradé en 21 jours à 25°C en laboratoire avec des bactéries) contre 4 siècles pour une huile minérale. Le schéma n°1 illustre parfaitement ce phénomène. On distingue deux types d’huiles biodégradables : - les huiles végétales (à base de colza, de tournesol, etc. ces huiles servent notamment pour les chaînes de tronçonneuses) - les huiles synthétiques (à base d’esters insaturés, ces huiles donnent de bons résultats mais il n’y a aucune amélioration de l’espace de vidange) Les huiles synthétiques à base d’esters saturés sont naturellement antifriction, ce qui diminue la consommation et la température de fonctionnement avec un espace de vidange multiplié par trois. Les avantages sont les suivants : - Réduction des pannes et augmentation de la durée de vie des matériels Diminution importante de l’usure jusqu’à 30 % : - lubrification instantanée au démarrage - film d’huile résistant sous forte charge et haute température de fonctionnement - Espacement des opérations de maintenance Augmentation des intervalles de vidange jusqu’à 800 heures pour les moteurs et 2500 heures pour les circuits hydrauliques (dure trois fois plus longtemps qu’une ordinaire) : - durée de service importante (bonne stabilité chimique) - nette diminution de l’encrassement - appoints d’huile réduits - Economie d’énergie et amélioration du rendement Baisse de la consommation de carburant ou d’énergie (jusqu’à 5 %) par réduction des frottements : moindre résistance au déplacement des pièces mécaniques. Le Schéma numéro 2 montre le concept SLV et les caractéristiques de ces lubrifiants. 28 Hébrard Caroline - ASDER Photo 5 : Canon à neige à induction dit perche Photo Caroline Hébrard 29 Hébrard Caroline - ASDER L’inconvénient majeur est le prix, car il est multiplié par trois par rapport à une huile standard minérale (6 €/L au lieu de 2 €/L). Pour espacer les vidanges et économiser de l’énergie, York Lubrifiant a développé une gamme complète d’huiles de synthèse fluides pour les remontées mécaniques : YORK 897 ISO VG 220 797 ISO VG 220 794 SAE 75 W 140 796 SAE 75 W 140 795 SAE 75 W 140 Pour augmenter la durée de vie des câbles et conserver leur résistance mécanique il existe un fluide solvanté, gras, pénétrant, hydrophobe, adhérent et à fort pouvoir couvrant : YORK 755. C. Les enneigeurs 1. Le contexte Le climat se faisant capricieux et les flocons de plus en plus incertains, la neige de culture s’est progressivement imposée comme un recours pour les stations. En quelques années, la solution d’appoint est devenue une véritable industrie. Apparus dès 1973, les canons ont d’abord été utilisé dans les années 1980 comme élément d’appoint pour assurer le retour « skis aux pieds ». D’après le Cemagref (institut public de recherche pour l’ingénierie de l’agriculture et de l’environnement), l’Autriche est en tête avec 30 % de ses domaines skiables enneigés artificiellement, contre 15 % pour la France et la Suisse avec 9 %. Depuis 2001, cet organisme et plus particulièrement Françoise Dinger (scientifique), étudie les effets du Snomax sur la végétation et sur l’eau. A priori il n’y a pas d’impacts considérables, mais d’ici une dizaine d’années les scientifiques auront davantage de recul pour déterminer les réelles conséquences. Cette substance permet d’avoir une plus grande quantité de neige et de meilleure qualité. Il s'agit, techniquement, d'un « agent de nucléation » (protéine de la bactérie Pseudomonas syringæ) capable d'accélérer la cristallisation de l'eau. Alors qu'une goutte a besoin de plusieurs secondes avant d'atteindre l'état solide dans l'air ambiant, la protéine synthétisée dans le Snomax rend ce processus quasi instantané, même lorsque la température tourne autour du point de congélation. Il existe aujourd'hui deux sortes de canons à neige : les canons à induction (perche) et les canons ventilateurs. La neige est produite lorsqu’il fait froid (en dessous de 0°C) à partir d'un mélange d'air et d'eau. L'eau arrive dans des canalisations souterraines reliées au canon par un tuyau branché sur un regard où vient également l'électricité. Le canon ventilateur est assez encombrant et comme son nom l'indique, possède un ventilateur pour amener l'air et le refroidir. Le canon à induction (Photo 5) est nettement moins encombrant, l'air et l'eau arrivent par deux tuyaux différents. Le mélange se fait juste avant la sortie du canon. Les installations peuvent être entièrement automatisées. En cas de problème, le responsable est aussitôt prévenu sur son ordinateur ou sur son téléphone portable. Il peut ainsi travailler chez lui. 30 Hébrard Caroline - ASDER Tableau 4 : La neige de culture en chiffre (2003/2004) Unités Nb d'heure de fonctionnement des canons h Consommation électrique kWh Coût de la facture électrique € Hauteur de neige fabriquée sur la saison cm Consommation d'eau m3 Quantité de neigé produite m3 (eau *2) Domaine enneigé artificiellement % Surface équipée enneigée ha Longueur m Puissance installée kW Coût de fonctionnement de la saison € Snomax Nb de canons HP en 2004 (1500 sur 3 Vallées) Nb de canons HP en 2005 Provenance de l’eau Les Menuires 1 472 3 798 000 231 600 70 385 817 771 634 110 25 960 4 300 493 034 Non 310 322 Réserve 50 000m3 + 46 000 m3 St Martin de Val Thorens Belleville 1 050 1 100 980 000 2 250 000 46 800 135 000 87 58 77 986 225 737 155 972 452 552 22 18 78 4 100 18 600 1 000 4 000 102 995 263 305 Oui Non 42 202 44 202 Lac 15 000m3 Rivière + 100 000m3 Source : Marcel Denarié - DEATM - Neige de culture Corrigé par la régie des pistes M Grogniet Photo 6 : Piste de Saint Martin de Belleville en fin de saison assurée par les canons à neige Photo Caroline Hébrard 31 Hébrard Caroline - ASDER Les enneigeurs projettent des gouttelettes d'eau dans l'air ambiant qui se transforment en neige. Cette transformation se décompose en 6 séquences : - atomisation du jet d'eau en fines gouttelettes dont la taille permet la cristallisation en glace - nucléation : formation de micro-gouttelettes de glace qui servent à inséminer le jet principal d'eau - insémination : transformation des gouttelettes en grains congelés - dispersion des particules dans l'air ambiant, l'eau se transforme alors en microbilles de glace avant de tomber sur le sol - évaporation : plus la gouttelette reste en suspension dans l'air, meilleure sera la qualité de la neige - convection : échange de chaleur par contact entre l'air ambiant et l'eau Les principaux constructeurs sont : York, Duplan engineering Techno Alpin, Montagner, Starnège, etc.. 2. Un agrandissement permanent St Martin de Belleville Le domaine de Saint Martin de Belleville compte aujourd’hui 44 enneigeurs HP (perche), et avec 1 050 heures de fonctionnement au total, il a été consommé 980 000 kWh, soit 102 995 € en 2004. Aucune extension de canon à neige n’est prévue. Le Tableau 4 synthétise les consommations et la facturation et la Photo 6 illustre le résultat du fonctionnement des canons en fin de saison. Cette station utilise depuis 2-3 ans le Snomax ; en 2006, et par principe de précaution, cette substance sera suspendue dans les installations. Les Menuires A une altitude moins élevée que Val Thorens, Les Menuires font fonctionner les canons plus longtemps avec 1 472 heures pour 322 enneigeurs consommant ainsi 3 798 000 kWh, soit 493 034 €. Aujourd’hui la moitié des enneigeurs a déjà été changée. En 2005, 15 % des anciens matériels vont être changés mais le contexte altimétrique et les tubulures ne permettent pas d’en remplacer davantage. Durant l’été 2005, l’installation va être augmentée de 15 %, il est prévu la même augmentation en 2006. Malgré ces nouvelles usines à neige, il y aura toutefois une économie d’énergie. Val Thorens Avec 1 100 heures de fonctionnement pour 202 canons et 2 250 000 kWh consommés, soit 263 305 €, Val Thorens possède un vaste domaine. Cette station compte bien évidemment sur sa flotte d’enneigeurs pour assurer une saison plus longue (environ 15 jours – 1 mois). Trente pour cent des canons à neige ont déjà été changés et les anciens sont changés par des enneigeurs plus performants ; et les pompes sont remplacées au profit de pompes à débit variable. Cela permet d’économiser 40 % d’énergie électrique. Avec ces nouveaux enneigeurs, on réalise un gain de 40 % au total d’économie d’électricité, ce qui est non négligeable. 32 Hébrard Caroline - ASDER Plaquette 1 : Le concept Ecosnow Source Snowstar 33 Hébrard Caroline - ASDER Pour l’été 2005, le parc va être agrandi de l’ordre de 25 %. Il est également prévu une nouvelle extension en 2006 de 20 %, soit 50 % des installations actuelles en plus en 2 ans. Malgré ces extensions massives, il y aura tout de même un gain d’énergie. Tous les changements sont effectués par des canons de nouvelle génération de marque York Neige et de modèle Cyrus (perche). Ils utilisent l’air ambiant plutôt que l’air compressé par un compresseur et consomment ainsi beaucoup moins d’énergie électrique. La totalité des enneigeurs couvre 6 % de la consommation de la Vallée des Belleville. L’activité directement liée à la neige consomme 26 % de la totalité des postes de consommation des trois stations et villages, contre 3 % pour les remontées mécaniques en 1982 d’après le Service d’Etudes et d’Aménagement Touristique de la Montagne. 3. Propositions d’économies d’énergie a. Une optimisation de la gestion du temps de fonctionnement Les performances d'une installation de production de neige dépendent de sa bonne adaptation au site, des conditions climatiques mais également des modalités de gestion adoptées par l'exploitant. Trois modes de gestion sont possibles : - faire fonctionner l'installation pendant toute la saison, dès que le potentiel de froid le permet. C'est la solution la plus coûteuse, mais la plus sûre si l'on dispose de réserves d'eau suffisantes et si les aléas d'enneigement sont importants ; - faire fonctionner l'installation dès que le potentiel de froid le permet et tant que le manteau neigeux n'est pas solidement installé, et le reste du temps ne la mettre en marche qu'aux périodes les plus économiques ; - privilégier la recherche d'une économie maximale de gestion en ne faisant fonctionner l'installation qu'aux heures creuses. Ce mode de gestion est adapté, si le nombre d'heures de froid est important. La production de neige de culture intervient en complément d'un enneigement naturel satisfaisant pour prolonger la période d'ouverture de la station. b. Une diminution de près de moitié de la facture électrique Hormis développer des canons plus performants, il existe un procédé permettant de réduire de moitié les consommations électriques, ainsi que les consommations d’eau. Il est du devoir de l’exploitant de s’informer des différents matériels du marché, car le sujet de ce rapport n’est pas de présenter les différents modèles et d’en faire la promotion, même s’il doit en exister des plus performants et économiques. L’ECOSNOW de Snowstar est un appareil catalyseur améliorant la performance de la production de neige grâce à un procédé physique. Il ne requiert ni source d’énergie, ni additif, et n’entraîne pas de perte de charge. L’ECOSNOW propose deux produits spécialement développés pour pouvoir être installés sur tous types de canons grâce à son système très simple de fixation par camlock : - l’ « ECO 2 » pour les canons ventilateurs - l’ « ECO 1.5 » pouvant se connecter sur toutes les perches du marché La Plaquette 1 présente les caractéristiques techniques de cet appareil. 34 Hébrard Caroline - ASDER Dessin technique 1 : Le concept d’une usine à neige de nouvelle technologie Source R-System 35 Hébrard Caroline - ASDER La capacité de cristallisation de l’eau dépend directement de sa structure moléculaire, elle même impactée par différents traitements que l’eau subit (pompage, haute pression, stockage, etc.). L’objectif de l’ECOSNOW est de ré-organiser la structure moléculaire de l’eau qui le traverse afin de favoriser cette cristallisation, simplement grâce aux fréquences vibratoires générées par les matériaux qui le conçoivent. Une telle eau a donc besoin de moins d’énergie et de moins de temps pour former des cristaux de glace et se transformer en neige. Mais surtout, ces cristaux contiennent moins d’eau inutilisée dans leur noyau. Les résultats sont les suivants : - augmentation d’au moins 10 à 20 % de production de neige grâce à une utilisation optimale des ressources en eau sans perte ; - une neige de meilleure qualité, plus sèche et plus compacte grâce aux cristaux de neige plus secs formant une neige moins sujette au gel ; - une neige plus durable et plus stable résistant à la pluie et aux périodes de redoux. Les impacts économiques sont alors très significatifs : - une réduction des coûts de damage ; - une réduction des pertes en eau ; - une optimisation du ratio air/eau ; - et donc, une réduction des coûts d’exploitation. En quelques mots, si toute l’installation est équipée de cet appareil (1 Ecosnow par canon), on constatera une économie d’environ 50 % d’électricité en terme de consommation mais également de facturation. On peut estimer un retour sur investissement de l’ordre de 4 années au maximum, ce qui, au final et à long terme paraît raisonnable (investissement de 1000 € par appareil). c. Des canons plus « écolo »… Une production de neige artificielle totalement indépendante du climat… De toute dernière technologie, ces canons à neige peuvent produire au choix 30, 60, 90 ou 120 m3 de neige en 24 heures. Ce produit, fabriqué par R-System, est commercialisé par la société WYSS. Il est encore en phase d’élaboration et n’est pas, à ce jour, développé massivement. Toutefois, cette saison, des canons ont été fournis en Angleterre pour des événementiels indoor et outdoor, et les résultats sont probants. Cela n’a pas valeur de concurrence car il s’agit d’une technologie différente. Cette nouvelle technologie repose sur le fonctionnement d’une machine frigorifique dont sort de la neige artificielle pulsée par un souffleur (dessin technique). Il s’agit d’un système assez simple n’utilisant pas de pompe ni de canalisation et soufflerie. La neige est produite par un système de réfrigération en hauteur, puis après raclage, elle tombe dans une cuve avant d’être expulsée audehors. Il est possible de créer de la neige à partir d’une température extérieure allant de - 40 °C à + 40 °C car la neige est conçue dans une usine réfrigérante puis elle est pulsée à très basse température dans l’environnement (-5/6 °C), ce qui allonge considérablement le temps de fonte. L’objectif principal de ce nouveau type de matériel est de garantir une saison de ski aux petites stations de moyenne altitude en réalisant un pré-enneigement. Lorsque l’enneigement naturel n’est pas présent, il s’agit de faire fonctionner ces machines du 1er novembre au 15 décembre pour assurer le démarrage de la saison. Ensuite, il est du ressort de l’exploitant de manipuler la neige 36 Hébrard Caroline - ASDER comme il convient, notamment avec les dameuses brassant (oxygénant) la neige de manière à la faire durer plus longtemps. Cette méthode est utilisée à l’étranger (Canada) et commence à apparaître en France. Par ces nouvelles usines à neige, la consommation d’eau est diminuée de 30 %, ce qui, avec les canons traditionnels est impossible. En revanche, les consommations électriques varient selon le climat. Pour l’heure il est impossible d’estimer les économies d’énergie, il faut attendre les résultats réels du terrain. Si le canon coûte plus cher à l’achat, il n’y a pas, en revanche, de frais liés à la construction de canalisations ni de travaux de piste. D’autre part, la conception est faite de telle manière que l’usine à neige fasse moins de bruit que d’ordinaire car c’est en son habitacle que le bruit est gardé. Une touche est apportée à l’intégration environnementale en donnant forme à ces usines une apparence de chalets savoyards traditionnels en bois. La phase de lancement officielle est prévue dès mi-mai 2005. D. L’éclairage public L’éclairage public est un point majeur du poste énergie des communes françaises, quelle que soit leur taille. Les dernières enquêtes nationales confirment en effet que les consommations pour ce poste représentent près de la moitié des consommations totales d’électricité des communes, et 40 % des dépenses. En outre, ces équipements sont souvent anciens. Grâce aux produits disponibles, il est possible d’éclairer mieux en consommant moins. Choisir des lampes et luminaires performants et adaptés garantit une bonne maîtrise de l’énergie et de la lumière. Le choix d’une lampe à efficacité lumineuse élevée garantit une puissance optimale et des coûts maîtrisés. On estime qu’une commune peut diminuer ses dépenses d’éclairage public de 20 à 40 % avec des investissements rentables. Aujourd’hui, les lampes disponibles permettent de créer l’ambiance lumineuse recherchée. Les lampes Sodium Haute Pression SHP, les iodures métalliques, les fluo-compactes et les lampes à induction présentent les meilleures efficacités énergétiques. Les régulateurs de tension permettent d’éviter les surtensions, sources de consommations, et d’éviter le désamorçage de la lampe dû aux chutes de tension. Une lampe usagée qui éclaire encore a en réalité un flux lumineux moindre et des consommations plus importantes. En terme de maintenance, il est conseillé de remplacer systématiquement l’ensemble des lampes en tenant compte de leur durée de vie utile. Ce remplacement est l’occasion de nettoyer l’optique du luminaire (sauf si elle est scellée), de vérifier la fixation de la lampe, les connexions et l’état de l’appareillage. Il est recommandé de mettre hors circuit des lampes mortes pour éviter la consommation superflue des auxiliaires. Une bonne adéquation entre le choix des équipements et la politique d’entretien permet de maîtriser les coûts d’exploitation. Effectuer un entretien périodique de l’installation tels que nettoyer les luminaires, changer les lampes et les condensateurs et contrôler les supports, conserve l’efficacité énergétique. 37 Hébrard Caroline - ASDER Photo 7 : Changement des anciens lampadaires par des nouveaux de type traditionnel Photo : Caroline Hébrard Tableau 5 : Liste des points lumineux dans la Vallée des Belleville TYPE PUISSANCE Sodium Haute Pression 70W Sodium Haute Pression 100W Sodium Haute Pression 110W Sodium Haute Pression 150W Sodium Haute Pression 250W Sodium Haute Pression 400W Sodium Haute Pression 1000W Sodium Basse Pression 18W Sodium Basse Pression 55W Vapeur de Mercure 125W Iodures Métalliques 70W Iodures Métalliques 150W Iodures Métalliques 250W Iodures Métalliques 400W Iodures Métalliques 1800W Halogène 200W Halogène 500W Incandescence 100W Fluorescence 9W Fluorescence 11W Fluorescence 16W Fluorescence 23W Fluorescence 36W Fluorescence 58W Très Basse Tension 35W LED 12W TOTAL NB St Martin 2 200 0 266 2 8 1 20 0 137 27 0 0 9 3 3 2 9 0 38 0 0 1 9 2 0 739 Source Pascal Crey Mairie de Saint Martin de Belleville 38 NB Les Ménuires 163 47 17 227 0 7 0 5 0 79 21 10 10 30 0 6 0 0 40 101 6 8 4 28 1 40 850 NB Val-Thorens 19 9 0 120 16 16 0 0 7 0 37 37 4 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4 3 42 0 314 Hébrard Caroline - ASDER Des recherches pour optimiser la consommation d’énergie ont été réalisées sur l’éclairage public de Val Thorens (un seul point de comptage) : un abaisseur régulateur de tension a été installé. En abaissant la tension de 230 à 195 volts de 22 heures à 6 heures, on obtient une économie de 21 % du 1er novembre 2003 au 4 février 2004 et de 27 % du 4 février 2004 au 21 septembre 2004. Le remplacement de l’éclairage public de Val Thorens et des Menuires par des luminaires de style (photo 7) est en cours. Le programme des travaux se décompose en plusieurs tranches successives, dont la première a débutée en 2001. Les Menuires ont une trentaine de point de comptage. Actuellement, la commune installe un abaisseur de tension sur les trois plus gros points de comptage. Saint Martin de Belleville possède un point de comptage par village (environ une trentaine au final) et ne dispose pas d’abaisseur de tension car ces derniers ne sont pas compatibles avec les ballons fluos (vapeur de mercure). Il est donc envisagé de changer les lampes au fur et à mesure par des lampes Sodium Haute Pression. D’après le relevé des points lumineux en fonction du type de lampe (Tableau 5), les vapeurs de mercure de 125 Watts peuvent être changées par des lampes Sodium Haute Pression de 100 Watts ou de 70 Watts. Les deux cas sont étudiés précisément en Annexe 6. Si l’on change ces lampes en fin de vie contre une SHP 100 W, on gagne 6,258 € par point lumineux par an avec un retour sur investissement de 5 ans contre 2 ans pour une SHP 70 W. En revanche, si ce changement est réalisé en cours de vie, le retour sur investissement est bien plus long, de l’ordre de 12 ans pour une SHP 100 W et 6 ans pour une SHP 70 W. Une lampe SHP a une durée de vie bien plus longue (28 000 h) qu’une lampe vapeur de mercure (20 500). Le fonctionnement moyen est de 4 200 heures, la lampe SHP a donc une durée de vie d’environ 7 ans. Il est alors peu intéressant économiquement d’investir dans le remplacement par des lampes SHP 100 W mais bien plus dans des SHP 70 W avec un temps de retour faible. Au final, si l’on change en fin de vie la totalité des ballons-fluo (216 points lumineux) par des lampes Sodium Haute Pression de 100 Watts, on réalise une économie de 1 352 € par an, contre 2 974 € pour des SHP de 70 Watts (le Tableau 6 en page suivante synthétise les calculs effectués). Egalement, d’autres recommandations sont à prendre en compte telles que : - choisir la tarification adaptée en ajustant au plus près les puissances souscrites ; - préférer les lampes à grande efficacité (faire attention aux consommations des appareillages) ; - gérer les allumages et les extinctions ; - effectuer un entretien programmé. 39 Hébrard Caroline - ASDER Tableau 6 : Economies réalisées si changement des lampes de vapeur de mercure contre des lampes Sodium Haute Pression 100 et 70 Watts Saint Martin de Belleville Les Menuires SHP 100 W SHP 70 W SHP 100 W SHP 70 W Investissement en SHP € 4384 4384 2528 2528 Temps de retour sur investissement 5 ans 2 ans 5 ans 2 ans Economies de consommation € 857 1 886 494 1 088 Economies totales si SHP 100 W 1 352 € Economies totales si SHP 70 W 2 974 € Source Mairie de Saint Martin de Belleville, traitement Caroline Hébrard Figure 3 : Répartition des logements de la commune en 1999 Logements occasionnels 5% Logements vacants 2% Résidences principales 10% Résidences secondaires 83% Source INSEE Figure 4 : Part des logements individuels et collectifs en 1999 Logements individuels 11% Logements dans un immeuble collectif 89% Source INSEE 40 Hébrard Caroline - ASDER E. Les logements Au terme de l’enquête de recensement effectuée en janvier et février 2004, la population de la commune de Saint Martin de Belleville est estimée à 3 080 habitants, soit une augmentation de 21,6 % par rapport à 1999 (2 532 habitants). Il faut toutefois noter que cette estimation est provisoire, la population légale devant être communiquée fin 2008 par l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE). D’une manière générale, depuis 1990 les villages sont plus peuplés, tandis qu’une légère baisse est observée dans les stations (- 3 % aux Menuires et - 4 % à Val Thorens). Le nombre de logements est en augmentation : 11 501 en 1999, dont 1 157 en résidence principale, contre 10 147 en 1990. La répartition entre maisons individuelles et immeubles locatifs en résidence principale est à peu près équilibrée. Enfin, près de la moitié des habitants de la commune est propriétaire de son logement : 47,8 % des ménages. La Figure 3 illustre la part des résidences principales représentant uniquement 10 % de l’ensemble des logements contre 83 % pour les résidences secondaires. Parmi cet ensemble, 11 % concerne les logements individuels, contre 89 % pour les logements collectifs (Figure 4). Les bâtiments sont le premier poste de consommation et de dépense d'énergie des communes. La part du bâti dans le bilan énergétique reste à peu près la même quelle que soit la taille de la commune. Les charges énergétiques d’un bâtiment peuvent se décomposer en quatre parties : les frais fixes, les frais de production d’eau chaude sanitaire, de chauffage et l’électricité spécifique. 1. Les frais fixes D’une manière générale, la part du budget énergie, difficilement compressible, peut atteindre jusqu’à 25 % des charges dans certains ménages. Quelques bons réflexes peuvent permettre de diminuer sensiblement cette facture : - Ajuster l’abonnement aux besoins réels. Un abonnement électrique pour une puissance de 9 kW est deux fois plus cher que pour une puissance de 6 kW. En évitant d’utiliser des appareils de forte puissance au même moment, on peut réaliser une économie intéressante. Cette solution peut être valable pour les habitants permanents et non pour les résidents secondaires, car il est plus facile de gérer sa propre consommation lorsque l’on paie. - Etudier la question de l’achat d’une cuve à gaz, plutôt que sa location, dans le cas où le propane est utilisé. Ce calcul peut être intéressant au bout de quelques années. La Vallée des Belleville repose essentiellement sur le tourisme, c’est ce que démontrent les chiffres suivants. Sur les 10 % de résidences principales et les 83 % de résidences secondaires, 89 % des logements sont des immeubles. Les habitations équipées d’un chauffage électrique (tout électrique) représentent 42,4 % et le fioul collectif et individuel 32,7 % (le tableau en Annexe 7 présente précisément les parts de chauffage). Les charges dépendent donc surtout de l’état de l’isolation du bâti. 34 % du parc locatif a été construit avant 1974, époque de la première Réglementation Thermique. Si on isole ces bâtiments, en se basant sur la Réglementation Thermique 2000, on peut réaliser des 41 Hébrard Caroline - ASDER Tableau 7 : Economies par logement/an en € si isolation des bâtiments construits avant 1974 Energie Fioul/gaz Electricité Bois Moyenne Résidence principale Maison Immeuble 2 640 948 2 936 1 054 2 269 2 615 1 001 Résidence secondaire Maison Immeuble 978 355 1 088 395 841 969 375 Source INSEE et ASDER, traitement Caroline Hébrard Tableau 8 : Calculs d’investissements pour une installation de production d’Eau Chaude Sanitaire Maison 6 000 € Investissements totaux Subventions 500 € Conseil Général 650 € Conseil Régional ADEME 40 % soit 1 500 € Crédit d’impôt Total après subventions 3 350 € Si fioul : 21 ans Temps de retour sur investissement Si électrique : 31 ans Source INSEE et ASDER, traitement Caroline Hébrard 42 Immeuble Logement Autre type social de logement 40 000 € 40 000 € 80% 70% 7 000 € 12 000 € 5,6 ans 9,6 ans Hébrard Caroline - ASDER économies importantes résumées dans le Tableau 7. Les calculs effectués sont détaillés en Annexe 8. Grâce à l’isolation de la toiture, des murs et des fenêtres, on réalise une économie moyenne de 2 615 € par an pour un logement principal en maison individuelle, et de 969 € en résidence secondaire. A contrario, pour un logement collectif en immeuble, on économise jusqu’à 1001 € par an en résidence principale et 375 € par an en résidence secondaire. Enfin, au total, plus de 39 millions de kWh pour 5 287 Tep sont économisés. Ces chiffres sont des estimations à partir des tendances actuelles. En ce qui concerne les résidences secondaires, les besoins de chauffage ont été calculés sur la base d’une intermittence à hauteur de 13 semaines occupées durant la saison hivernale, les détails figurent en Annexe 9. 2. La production d’eau chaude sanitaire Les consommations pour la production de l’eau chaude sanitaire représentent en moyenne 1000 kWh par an et par personne, soit environ 20 % du budget énergie d’une famille de 4 personnes (maison isolée selon la Réglementation Thermique en vigueur). Par ces quelques manipulations, on peut économiser de l’énergie : - Eviter les trop hautes températures de consigne de l’eau chaude qui génèrent des pertes importantes au niveau du ballon. - Préférer un stockage un peu plus important à une température d’environ 50 °C. - La mise en place d’un chauffe-eau solaire permet de diviser au moins par deux cette charge et d’être autonome durant l’été. Il peut s’adapter à toutes les situations, que ce soit pour du neuf ou sur une installation existante. Une source d’énergie d’appoint apporte le complément au cas où le soleil ne serait pas suffisant. - Bien isoler les éléments hydrauliques, ballons et conduits. En ce qui concerne la production d’eau chaude sanitaire solaire, nous allons raisonner en terme de nuitées compte tenu de l’importance en nombre de logements touristiques. Le nombre de nuitées touristiques pour 2004 s’élève au total à 3 740 500. Dans le cas où l’on installe une production d’ECS sur la commune, comprenant aussi bien les résidences principales et touristiques que les logements individuels et collectifs, il est réalisable une économie de 153 238 € pour les logements équipés au tout électrique (42 %) et 173 940 € pour ceux équipés au fioul (33 %). Le reste est chauffé au bois (1,8 %), au gaz (2,5 %) et par d’autres moyens (15 %). Ces derniers ne sont pas calculés car ils ne représentent que 25 % du total, ajouté à cela le chauffage électrique collectif et individuel (4,9 %) et enfin le chauffage urbain (0,2 %). D’après le Tableau 8 complété par les calculs en Annexe 10, pour une maison, il faut compter environ 5 m² de capteurs plan vitré à revêtement sélectif pour une famille de 4 personnes. Des subventions proviennent du Conseil Général, du Conseil Régional et d’un crédit d’impôt de 40 % plafonné sur le matériel, représentant au final une aide d’environ 50 %. Au lieu d’investir 6 000 €, le particulier paiera environ 3 350 €. Le retour sur investissement, après subventions, d’une telle installation revient à plus de 20 ans pour une maison équipée au fioul contre 31 ans pour le tout électrique. Pour un immeuble, le temps de retour sur investissement est bien plus court avec 5 ans et demi s’il s’agit d’un logement social (80 % d’aides) et 9,6 ans pour un autre type de logement (70 % d’aides). L’investissement total avant subventions est d’environ 40 000 € pour 40 à 50 m² de capteurs plan vitré à revêtement sélectif. Sachant que ce type de production d’eau chaude sanitaire couvre plus de 50 % des besoins, l’investissement reste bien plus rentable pour un immeuble que pour une maison. 43 Hébrard Caroline - ASDER Tableau 9 : Etude de gisement sur la Savoie, potentiel de développement de la filière Type de produit Potentiel existant Actuellement valorisé tonnes tonnes % Plaquettes forestières, agricoles ou élagage 30 à 35 000 530 <2% Produits connexes de scierie à broyer 5 à 10 000 1050 10 à 20 % Bois de rebut propres Sciures pour granulés Produits fins Savoie Pan 20 à 30 000 15 à 20 000 5000 4000 0 0 13 à 20 % 0 0 TOTAL Source ASDER 75 à 100 000 5580 5,5 à 7,5 % 44 Hébrard Caroline - ASDER 3. Le chauffage Les frais de chauffage sont intimement liés à la conception de l’habitation. Il convient donc dans un premier temps d’avoir un bâtiment correctement isolé et bien orienté afin de profiter des apports solaires passifs. Vient ensuite le choix du système de chauffage. Un système de distribution hydraulique (radiateur, plancher chauffant), même s’il est un peu plus cher, a l’avantage de pouvoir être alimenté par toutes les sources d’énergie (on a donc la possibilité d’en changer à moindre frais). Le choix de l’énergie repose essentiellement sur des critères de prix, de facilité d’approvisionnement et d’émission de gaz polluants. Le prix des énergies fossiles fluctue rapidement en ce moment. Opter pour cette solution, c’est être dépendant des aléas du cours du pétrole sur le long terme. L’électricité utilisée pour le chauffage, en plus de son coût relativement élevé n’est pas aussi « propre » qu’on peut l’entendre dire. Durant les périodes de pointes, de vieilles centrales à charbon et à fioul particulièrement polluantes sont remises en fonctionnement. Des alternatives existent : a. Le chauffage aux granulés de bois ou au bois déchiqueté (plaquettes) Le bois est une énergie propre et locale. Les techniques ont évolué et on trouve aujourd’hui des chaudières et des poêles automatiques à granulés de bois. Le bois peut être assimilé à une molécule type C4H6O3, il contient beaucoup d’oxygène et nécessite pour sa combustion moins d’air que les combustibles fossiles, et ne contient pas de soufre. Les granulés sont fabriqués à partir de sciure provenant de l’industrie du bois. Ainsi, ce qui est habituellement considéré comme un déchet est valorisé. Utilisés comme un « fluide », ils permettent d’alimenter automatiquement les chaudières et de contrôler la combustion. Une chaudière à granulés possède un rendement de combustion identique à celui d’une chaudière fioul (très faible taux d’humidité du combustible) et produit une quantité infime de cendre. Le coût moyen du granulé livré en vrac en Savoie est autour de 30€/MWh, celui de la plaquette se situe à 20€/MWh. A titre d’exemple, la chaufferie bois de Beaufort (73) installée depuis 2000 alimente les bâtiments communaux : la maison de retraite, le collège, le gymnase, le bâtiment du SIVOM, la DDE, un bâtiment privé et un bâtiment de l’OPAC (Office Public d’Aménagement et de Construction) de 27 logements. Sa puissance est de 900 kW. Elle a été financé à hauteur de 72 % par la Région Rhône-Alpes, l’ADEME et le Conseil Général. Elle est revenue à 288 450 € à la commune au lieu de 1 012 350 €, ce qui et non négligeable. L’annexe 11 détaille le fonctionnement et les subventions de cette chaufferie. Au final, l’équipement d’une chaufferie bois pour la commune de Saint Martin de Belleville serait une bonne alternative. Le seul inconvénient est le transport puisque l’hiver la route est difficile d’accès ; il serait envisageable de disposer d’une place suffisante pour entreposer un gros volume de stockage. Le Tableau 9 ci-contre indique le potentiel de gisement sur la Savoie, très peu valorisé. Il ne s’agit pas de changer les chaufferies dans l’immédiat, mais de prévoir à long terme les changements en fonction des différentes possibilités offertes pour ne pas être pris au dépourvu lors d’une panne et intégrer les énergies renouvelables, d’autant plus que le potentiel en Savoie le permet. Aujourd’hui, cette filière est en plein développement et connaît un succès croissant. 45 Hébrard Caroline - ASDER Tableau 10 : Calculs pour l’investissement d’un chauffage solaire Investissements totaux Subventions Conseil Général Conseil Régional Crédit d’impôt Total après investissements Temps de retour sur investissement Résidence principale Résidence secondaire 14 000 € 14 000 € 1 150 € 1 500 € 40 % du matériel soit 4 000 € 1 150 € 1 500 € 6 650 € 11 350 € 9 ans 28 ans Source INSEE, traitement Caroline Hébrard 46 - Hébrard Caroline - ASDER b. Les systèmes combinés solaires Le Plancher Solaire Direct est un système de chauffage permettant d’utiliser l’énergie solaire pour réduire les consommations de chauffage et d’eau chaude sanitaire de l’habitation. Lorsque le soleil brille, le liquide antigel circule directement des capteurs (15 m² pour une maison standard) vers le plancher chauffant, sans échangeur. Pas de stock hydraulique, mais une dalle en béton relativement épaisse (12 à 15 cm), qui assure les rôles de stockage, diffusion et déphasage de la chaleur. La suppression des intermédiaires et le plancher chauffant basse température permettent aux capteurs de travailler à un niveau de température plus faible et donc de gagner en rendement. Les principaux systèmes solaires combinés commercialisés aujourd’hui disposent d’un petit stockage hydraulique de 400 à 1000 litres. Les capteurs peuvent fournir de l’énergie pour le chauffage même par une froide journée d’hiver. Un circuit en dérivation permet de chauffer le ballon d’eau sanitaire. Une source d’énergie d’appoint apporte le complément lorsque le soleil fait défaut. Sur 1 226 maisons en résidence principale et secondaire, on estime à 58 % les ménages possédant un chauffage hydraulique. Le solaire couvre 35 % des besoins, et avec 800 € économisés par an, le temps de retour sur investissement d’une telle installation (15 m² de capteurs plan vitré à revêtement sélectif pour une famille de 4 personnes) est de 9 ans avec un taux de subvention d’environ 50 % par le Conseil Général, Régional et le crédit d’impôt (Tableau 10). L’Annexe 12 détaille tous les calculs. En revanche, le temps de retour est bien plus long, de l’ordre de 28 ans pour une résidence secondaire occupée par intermittence, avec un taux de subvention moins élevé car le crédit d’impôt n’apparaît pas. La limite de ce type d’installation est l’importance des travaux sur des bâtiments existants ; or le parc est pratiquement terminé. 4. L’électricité spécifique L’électricité spécifique, c’est à dire celle qui ne sert pas au chauffage ni à la production d’eau chaude sanitaire, peut atteindre jusqu’à 30 % du budget énergie d’un ménage. Une famille moyenne consomme 3 à 4000 kWh électriques par an ; cette facture peut être réduite à 2000 kWh, en prenant quelques résolutions qui n’enlèvent rien au confort. a. Maîtriser les consommations Contrairement aux idées reçues, les appareils de grosse puissance ne sont pas les plus gros consommateurs en énergie (ils ne fonctionnent pas très longtemps : fer à repasser, lave linge, etc.). Les plus « gourmands » sont en effet ceux fonctionnant en permanence, même à faible puissance. Dans cette catégorie on retrouve les appareils de froid, l’éclairage, les circulateurs de chauffage et les appareils en veille. Les appareils de froid : pour le même service rendu, un réfrigérateur peut avoir une consommation électrique variant de 1 à 5. Il existe pour l’électroménager une classification qui permet de comparer le coût énergétique au moment de l’achat. Le remplacement d’un vieil appareil par un appareil performant peut se rentabiliser en quelques années. L’éclairage : les ampoules fluo compactes consomment 4 à 5 fois moins d’électricité que les ampoules à incandescence et durent 10 fois plus longtemps pour un confort visuel identique. Ces ampoules coûtent entre 5 et 10 € selon le nombre d’heures d’utilisation prévu. 47 Hébrard Caroline - ASDER Tableau 11 : Installation de panneaux photovoltaïques Maison Investissements totaux Subventions Conseil Régional ADEME Crédit d’impôt Total après subventions Temps de retour sur investissement 17 600 € Immeuble 700 à 800 €/m² de capteurs à adapter au cas 4 500 € 5 900 € 25 % du coût HT plafond à 150 000 € 2,8 €/Wcr soit 280 €/m² - 18 ans - 7 200 € Source ASDER 48 Hébrard Caroline - ASDER A titre d’exemple, supposons que chacun des 23 millions de foyers français change une seule ampoule à incandescence de 100 watts pour une ampoule fluorescente de 20 watts (éclairage identique). La réduction de puissance électrique appelée lorsque tout le monde s’éclaire en même temps serait de 1 840 000 000 watts, soit deux réacteurs nucléaires de 900 MW en moins ! Certains circulateurs ne sont pas asservis à la chaudière et fonctionnent en permanence durant toute la saison de chauffe (6000 h/an), alors qu’ils ne sont utiles que 2000 h/an environ. Une simple modification du raccordement de circulateur peut faire économiser jusqu’à 250 kWh par an. Les appareils en veille : de nombreux appareils sont branchés en permanence et consomment toute l’année (téléviseur en veille, magnétoscope, décodeur, horloge du four, répondeur, chaîne hi-fi, etc.). Quelques watts, 24h/24, 365 jours par an, qui à l’échelle de la France représentent la production d’une centrale nucléaire. Seulement quelques interrupteurs et un petit effort de comportement seraient nécessaires pour de grosses économies réalisées au final, car un magnétoscope consomme 90 % de son énergie en veille ! « 4/6 Immobilier » est une agence immobilière au statut particulier basée aux Menuires. Elle signe des baux et pratique la sous-location. Elle paie donc les factures des locataires. Sensibilisée aux problèmes environnementaux et aux économies d’énergie, l’agence a installé des économiseurs d’eau, des éco-plaquettes (réduction du volume d’eau de la chasse d’eau) en automne 2004 et a réalisé des travaux d’isolation durant les hivers 2004 et 2005. A priori, cette agence est la seule à mettre en place ce genre de pratique. b. Produire de l’électricité Les centrales solaires sont constituées de panneaux solaires photovoltaïques et d’un onduleur. Lorsqu’il y a du soleil, les panneaux produisent de l’électricité en courant continu, qui est transformé en courant alternatif identique à celui alimentant la maison ; la centrale se raccorde au niveau du tableau électrique comme tout autre appareil car toutes les sécurités nécessaires sont contenues dans l’onduleur. La quantité d’électricité produite à chaque instant dépend de l’ensoleillement. Ainsi, la centrale peut soit : * produire moins que ce qui est consommé dans la maison, auquel cas, EDF fournit l’appoint de courant nécessaire ; * produire plus que les appareils utilisés par la maison, et dans ce cas, la production renvoyée sur le réseau fait tourner le compteur à l’envers. Pour produire 2 200 kWh/an avec une surface d’environ 20 m², il faut compter au total 17 600 € TTC posé d’investissement (Tableau 11). Grâce aux aides de 7 200 € de la région et 4 500 € de crédit d’impôt (si deux personnes dans le foyer minimum), l’installation revient à 5 900 € avec un temps de retour de 18 ans en résidence principale. EDF rachète l’électricité à 0,148 €/kWh, et les panneaux ont une durée de vie supérieure à 40 ans. Pour un immeuble, l’investissement dépend de la taille de l’immeuble et est à adapter à chaque cas (surface suffisante possible, pas de masque, etc.). Depuis la loi du 10 février 2000, EDF achète l’électricité 0,148 €/kWh et la vend à moitié prix environ (tarif « bleu »). Il est donc beaucoup plus rentable d’installer deux compteurs : - vente : on vend toute la production de la centrale photovoltaïque ; - achat : EDF achète toute la consommation de la maison. 49 Hébrard Caroline - ASDER Carte 3 : Potentiel éolien de la Vallée des Belleville Source Rhônalpénergie-Environnement - Projet Alpine Windharvest / INTERREG III B 50 Hébrard Caroline - ASDER Outre la production d’électricité par des capteurs, il est possible d’en produire par l’éolien. D’après l’étude « Alpine Windharvest / INTERREG III B » de Rhônalpénergie-Environnement, le potentiel éolien en haute altitude est quasiment absent, Les vitesses de vent mesurées sur la carte cicontre à différents points sur la commune de Saint Martin de Belleville sont inférieures à 4 m/s, vitesse à laquelle aucune éolienne ne peut fonctionner. Pour finir, il existe un réel potentiel de gain d’économie primaire par les énergies renouvelables avec notamment le solaire et le bois. En revanche, d’après Rhône Alpes Energie Environnement et son étude « Alpine Windharvest / INTERREG III B » le potentiel éolien en haute altitude est absent. Pour l’heure, quelques installations d’énergies renouvelables sont recensées par l’ASDER, deux centres sportifs en Eau Chaude Sanitaire pour les piscines, deux installations individuelles, et une installation collective Le Gébroulaz fonctionnant mieux que prévu. Le Tableau 12 page suivante précise les différents projets. D’après les ressources de l’ASDER, de nombreux contacts de Saint Martin de Belleville du Point Info Energie ont été réalisés depuis 2002. Vingt six personnes ont contacté l’ASDER (20 à Saint Martin de Belleville, 4 à Val Thorens et 2 aux Menuires), cela laisse présager une véritable prise en compte des problématiques énergétiques d’autant plus en haute altitude où les besoins sont bien plus importants. Après discussion avec Monsieur le Maire, ce dernier est motivé pour affecter des subventions lors de projets intégrant les énergies renouvelables sur sa commune. Ce projet est à l’étude. De nombreuses communes de Savoie subventionnent, mais en Tarentaise, aucune n’a délibéré en ce sens. Pour Saint Martin de Belleville, cette action pourrait se présenter comme un argument de vente en terme de prise en compte de l’environnement et de prestations de qualité. Enfin, l’information est primordiale pour sensibiliser le grand public. La mairie semble intéressée par une base de données de documentation à transmettre lors de la déposition d’une demande de permis de construire, mais bien souvent, les bâtiments sont déjà conçus et l’information arriverait donc trop tard. Dans ce cas, il serait intéressant d’intervenir auprès de la Direction Départementale de l’Equipement pour mettre en place une documentation systématiquement transmise lors de la conception par l’architecte. A priori, l’ASDER s’est déjà occupé de cela et n’a pas abouti. 51 Hébrard Caroline - ASDER Tableau 12 : Installations solaires sur la commune de Saint Martin de Belleville Lieu Surface Nombre Année totale Nature Type Nom Val Thorens 250 1 1979 Locaux sportifs ECS (piscine) Val Thorens 63 1 2001 Logements collectifs ECS OPAC SAVOIE Le Gébroulaz 5 1 2004 Maison individuelle ECS SYLVESTRE Klébert NC NC NC Maison individuelle NC NC NC Locaux sportifs St Martin de Belleville St Martin de Belleville Les Menuires ECS Eau Chaude Sanitaire PV Photovoltaïque NC Non Communiqué Source ASDER 52 Centre Sportif PV raccordé HUDRY Klébert réseau ECS Centre Sportif (piscine) Hébrard Caroline - ASDER IV. Synthèse des solutions proposées • Les remontées mécaniques - Eviter les doublons lors de faible affluence - Réguler les vitesses en fonction de la météo et de la file d’attente - Créer un appareil régulant la vitesse à lui seul - Utiliser de l’huile biodégradable : réduction de 5 % de la consommation électrique - Ajuster la puissance souscrite aux consommations • Les canons à neige - Fonctionnement aux heures creuses - Ecosnow : réduire de moitié la consommation électrique - Utiliser des canons de nouvelle technologie WYSS – R-System : réduction des consommations d’électricité et de 30 % la consommation d’eau - Ajuster la puissance souscrite aux consommations • L’éclairage public - Choisir la tarification adaptée en ajustant au plus près les puissances souscrites - Appliquer un abaisseur de tension à Saint Martin de Belleville - Changer 216 points lumineux de lampes à vapeur de mercure contre des lampes Sodium Haute Pression 70 Watts, économie de 2 974 € par an • Les logements - Ajuster la puissance souscrite aux consommations - Isoler les bâtiments construits avant 1974 car 34 % du parc a été construit avant 1974, époque de la première Réglementation Thermique - Investir dans le solaire thermique (eau chaude sanitaire et chauffage) et dans le chauffage aux granulés de bois ou au bois déchiqueté - Maîtriser les consommations superflues, changer les lampes par des lampes basses consommation - Produire de l’électricité avec le solaire photovoltaïque Un audit complet aurait étudié la globalité des secteurs de consommation. Les transports et les bâtiments public ne sont pas traités par manque de données. 53 Hébrard Caroline - ASDER V. Réalisations exemplaires de maîtrise de l’énergie dans les stations de ski A. En Savoie Plusieurs stations pilotes issues de l’étude de Mountain Riders prévoient d’investir dans les énergies renouvelables et réduire l’émission de gaz à effet de serre : La Grave, Saint Gervais et Tignes. • La Grave A la Grave, les sociétés de remontées mécaniques envisagent la mise en place d’une éolienne sur le glacier afin de remplacer le générateur bruyant et dont la cuve à fioul pourrait engendrer des pollutions du sol. La Grave et St Gervais présentent des parkings publics gratuits. • Saint Gervais Cette station encourage les séjours sans voitures pour sa clientèle à travers la compagnie de transports Société Alpes Transports (SAT) Mont-Blanc. • Tignes A Tignes il est prévu de remplacer la flotte de véhicules de l’office du tourisme par des véhicules hybrides (carburant essence/électrique) de type Toyota Prius® et peut-être d’utiliser du gaz naturel comme carburant pour les navettes dans la station. Il existe des zones piétonnes, un parking gratuit et la circulation est limitée dans la station. Elle offre des réductions pour les déplacements en groupe allouées aux cars provenant des villes partenaires de la station (Lyon, Annecy…). Deux télécabines ont été remplacées par un funiculaire, ôtant ainsi 50 pylônes du paysage. Le tunnel dans lequel passe le funiculaire a pris une fonction de gaine technique pour monter les eaux courantes et descendre les eaux usées et pour faire passer d’autres câbles. Des containers de tri sélectif sont disposés aux gares de départ et d’arrivée des remontées ainsi que dans toute la station (240 containers en tout). Les restaurateurs participent à un programme initié par le Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple (SIVOM) de Haute-Tarentaise pour la récupération des huiles alimentaires usagées. Les sociétés de gestion de déchets Tri-Vallées et Ecogras assurent la collecte et le recyclage de ces huiles. Elles sont soit recyclées en graisse industrielle et bio-carburant, soit valorisées énergétiquement comme combustible industriel. Le respect de l’environnement devient une mode dans laquelle les grandes sociétés s’investissent, notamment avec les normes ISO 9 001 et ISO 14 001. Cette tendance a pour effet de se développer et entraîne le public à être de plus en plus exigeant vis à vis de l’environnement. Depuis quelques années déjà, Val Thorens ressent une demande de la part de la clientèle d’être respectueuse de l’environnement. • La Plagne Il y a dix ans, il était estimé un gain énergétique des remontées mécaniques durant la première heure de fonctionnement de l’ordre de 3 % avec une huile biodégradable de type 75W90 au lieu de 80W. 65 à 68 % des stations de sports d’hiver sont équipées de lubrifiant biodégradable, contre 60 % en Savoie. Les dameuses fonctionnent à l’huile biodégradable : - à Tignes l’an prochain - à Val d’Isère depuis cette année - à Serre Chevalier, Avoriaz et Les Gets depuis 2 ans 54 Hébrard Caroline - ASDER Photo 8 : Eolienne en Suisse dans la station de Gütsch Photo © Suisse Eole Données techniques : Enercon E-40 Puissance nominale 600 kW Hauteur du moyeu 52 m (fondations 6m / tour 46m) Diamètre du rotor 40 m Vitesse du vent à partir de laquelle l’installation se met en marche 2,5 m/s (9 km/h) Vitesse du vent à partir de laquelle l’installation s’arrête 28 – 34 m/s (100 – 122 km/h) Rendement énergétique prévu 1,2 à 1,5 millions de kWh/année Concept de l‘installation Régime variable Génératrice circulaire à entraînement direct Injection dans le réseau via un onduleur Chauffage à air chaud des pales pour éviter le givrage Régulation de la puissance par réglage de l’angle des pâles 55 Hébrard Caroline - ASDER - à Courchevel et Méribel Mottaret, L’Alpe d’Huez et les 2 Alpes depuis 3 ans - à Chamonix au fur et à mesure du remplacement des dameuses depuis 3 ans - à Valloire depuis 4 ans • La S3V La Société des 3 Vallées, qui gère le domaine skiable de Méribel-Mottaret, La Tania et Courchevel, change de fournisseur d’électricité et choisit Gaz Electricité de Grenoble (GEG) pour deux ans et demi, soit du 1er juin 2005 au 30 octobre 2007. Claude Faure, président du directoire de la S3V, justifie ce choix par le prix proposé, « clairement compétitif » et par l’offre Ecoalp+ d’une énergie garantie 100 % d’origine renouvelable. GEG se présente comme « l’un des rares fournisseurs » à offrir cette prestation grâce à son « réseau de micro centrales hydrauliques, toutes situées dans les Alpes ». Jean-Paul Giraud, PDG de GEG, s’estime conforté dans la vocation de son entreprise de rayonner sur l’ensemble des Alpes, dans une dynamique axée sur le développement durable. B. Dans les autres pays • Les huiles biodégradables Environ 5 % du volume utilisé par les stations de ski est biodégradable (pourcentage peut être mille fois plus élevé que dans les autres branches d’activité). Dans différents pays, l’utilisation d’huile biodégradable fait partie intégrante des lois. Par exemple, en Autriche, l’huile de chaîne de tronçonneuse doit être obligatoirement biodégradable. De même qu’en Suisse, sur le lac Léman, où les moteurs 2 temps doivent obligatoirement avoir de l’huile biodégradable et non ordinaire. Quelques cantons ont des normes environnementales plus sévères (travaux de chantier en huile biodégradable noté dans le cahier des charges par exemple). En Italie, la TVA est moins importante sur les lubrifiants biodégradables mais cela est sans grand effet. La Suède est le pays qui utilise le plus de lubrifiants et huiles biodégradables. • Le Snomax Le Snomax est un additif permettant de produire de la neige à une température un peu plus élevée. Il est utilisé depuis plus de 15 ans en Amérique du Nord, mais de nombreuses régions d’Europe se méfient de son impact sur l’environnement. C’est le cas en Bavière (Allemagne), dans le Tyrol du Sud (Italie), dans les provinces du Vorarlberg et de Salzbourg (Autriche) et dans le canton de Bern (Suisse). • Une éolienne dans une station de ski en Suisse à Gütsch L’installation a survécu à des tempêtes avec des vents atteignant 52 m/s (180 km/h) – en étant débranchée, bien entendu ! Durant les deux premiers mois d’exploitation, l’éolienne a produit en fonctionnant pratiquement sans accrocs environ 150 000 kWh de courant. La nouvelle installation est un produit de série largement éprouvé, même dans les conditions météo des régions arctiques. Mais elle représente quand même un cas particulier : l’E-40 du Gütsch est la première installation livrée en Suisse par le fabricant allemand Enercon. Ci-contre les caractéristiques techniques sont présentées et une Photo illustre l’éolienne en station. 56 Hébrard Caroline - ASDER Conclusion L’objectif de ce stage au sein de l’ASDER était d’établir un pré-diagnostic des consommations énergétiques de la Vallée des Belleville. Le but premier est de déterminer des actions à entreprendre pour éviter une surconsommation en terme environnemental sans forcément raisonner en terme financier. Cette Vallée détient trois stations de sports d’hiver essentiellement basées sur le tourisme de masse au plein cœur des 3 Vallées, le plus haut domaine d’Europe. Une implantation en haute altitude (2300 m au plus haut) face à des besoins hivernaux très importants avec un parc immobilier ancien génère des consommations d’énergie colossales. Des solutions concrètes sont exposées et chiffrées, faisant apparaître un réel potentiel d’économie d’énergie. Malheureusement, je n’ai pu obtenir toutes les informations nécessaires, c’est pourquoi ce présent rapport n’est pas exhaustif et peut servir d’une base de travail pour une étude ultérieure plus complète. La Mairie de Saint Martin de Belleville parait très intéressée pour mener des actions liées à la maîtrise de l’énergie et aux économies potentielles, d’autant plus que certaines démarches ont déjà été conduites en ce sens. Grâce à ce rapport, il faut espérer de la part de la Mairie une véritable prise de conscience de l’impact des activités humaines sur l’environnement afin de pouvoir s’inscrire dans un développement « durable ». Le respect de l’environnement devient de plus en plus un argument de vente, notamment pour la clientèle étrangère (atteignant 70 % à Val Thorens). La Savoie est le premier département français en surface de panneaux solaires, et ce, notamment grâce aux subventions conséquentes de la Région et du Département, contrairement au reste du territoire national. Certaines communes subventionnent également, mais en Tarentaise on peut déplorer que cela ne soit pas le cas. La Vallée des Belleville commence à se préoccuper de cette problématique. Un bon point pour l’image véhiculée dans ce domaine serait de subventionner les personnes désirant installer des énergies renouvelables. Il en a été discuté avec Monsieur le Maire et cette démarche est en cours de réflexion, d’autant plus que deux immeubles et un centre sportif sont équipés de panneaux solaires (qui ont d’ailleurs des résultats supérieurs à ceux prévus). En raison de l'augmentation de la concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère, induite par l'activité humaine, des changements plus importants sont prévus pour le XXIe siècle. Les augmentations de température simulées sur l'Europe sont comprises entre +1,5°C et +3,5°C. L’avenir touristique de la montagne est donc à long terme remis en cause. Certains évènements sont déjà apparus, tels que le déséquipement des glaciers des stations entraînant une impossibilité de skier en raison d’un manque de glace et de neige. En ce qui me concerne, ce stage a été très formateur car j’ai acquis des notions techniques et scientifiques. J’ai beaucoup appris en terme de méthodologie de travail, d’autonomie, de prise d’initiatives et de l’aspect relationnel avec les divers acteurs concernés. Rédiger et proposer des solutions aux Elus est un travail de longue haleine qui m’a énormément formée. Ce travail a été pour moi une prise de conscience d’une envergure (économique, touristique, environnementale) que je n’imaginais pas, et l’impact des activités humaines sur l’environnement montagnard, très sensible, est un aspect me préoccupant et dans lequel je souhaite exercer. 57 Hébrard Caroline - ASDER Glossaire Les funiculaires se composent de deux wagons ou de deux trains de wagons roulant sur une voie ferrée et reliés par un câble qui passe sur une poulie motrice située dans l'une des stations d'extrémité. Lorsque l'un d'eux monte, l'autre descend. La plupart des funiculaires circulent sur une voie unique, dont seul un tronçon à mi-parcours est doublé pour permettre les croisements; les autres circulent sur deux voies parallèles comme le funiculaire de Montmartre à Paris. Les plus modernes peuvent emporter plus de 300 personnes à 35 km/heure comme celui de la Grande Motte à Tignes. Les téléphériques à va-et-vient comportent deux véhicules fermés, qui peuvent être de grande capacité (160 personnes à Courchevel et Vaujany), suspendus, chacun, par un chariot muni de galets à un ou plusieurs câbles porteurs de forte section (jusqu'à 75 mm de diamètre). Ils sont mûs alternativement dans un sens puis dans l'autre par un ou des câbles tracteurs formant une ou plusieurs boucles tendues entre les poulies d'extrémité. Le record du monde de portée a longtemps appartenu au téléphérique de l'Aiguille du Midi à Chamonix (2 869 m). La cabine se déplace jusqu'à plus de 40 km/heure. La hauteur de survol n'est pas limitée. Les télécabines, contrairement aux deux types d'engins précédents, sont des appareils à mouvement continu. Les cabines, de faible capacité (de 4 à 16 personnes), sont à la fois supportées et halées par un câble unique constituant une boucle fermée animée d'une vitesse constante (jusqu'à 18 km/h). Elles sont reliées à ce câble par des attaches débrayables, les véhicules étant découplés dans les aires de départ et d'arrivée où elles circulent sur des voies prévues à cet effet. L'embarquement et le débarquement s'effectuent ainsi à très faible vitesse et skis déchaussés. Un dispositif de lancement est prévu pour amener progressivement chaque cabine à la vitesse du câble, et éviter les chocs au moment de l'accouplement. Le débit des appareils modernes, entièrement automatisés, peut atteindre 3000 personnes à l'heure dans chaque sens. La hauteur de survol est limitée à 40 m. Les téléphériques débrayables en combinant les mécanismes d'accouplement des télécabines, la présence de deux câbles et de grandes cabines (15 à 30 places) rappelant celles des téléphériques, on obtient des téléphériques débrayables à mouvement continu, très performants en termes de débit, de dénivelée franchissable, de capacité de survol et aussi de tenue au vent (DMC du Pontillas à Serre-Chevalier (1er du genre), Funitel de Péclet à Val Thorens). Les télésièges comportent des sièges ouverts ou fermés par une coque de une à huit places (premiers 8 places en France en 2000 : Méribel et Flaine). L'embarquement et le débarquement se font skis aux pieds. Les sièges sont reliés au câble porteur-tracteur par une attache débrayable, comme dans les télécabines, ou, par une pince fixe, et, dans ce cas, l'embarquement et le débarquement s'effectuent en marche. Le débit d'un télésiège débrayable quatre places atteint 2400 personnes par heure. Les téléskis sont destinés à tracter les skieurs installés sur une sellette ou, plus rarement en France, un archet relié par une perche télescopique à une douille entourant un câble fermé en boucle et en mouvement permanent. 58 Hébrard Caroline - ASDER Contacts - Saint Martin de Belleville – Les Menuires – Val Thorens Mairie de Saint Martin de Belleville 73440 Saint Martin de Belleville André Plaisance, Maire Pascal Crey Responsable de l’éclairage public Valérie Hudry Chargée de communication Standard 04.79.08.96.28 [email protected] et www.mairie-smb.com Office du Tourisme de Saint Martin de Belleville 73440 Saint Martin de Belleville 04 79 00 20 00 [email protected] Office de tourisme Les Menuires Imm. Belledonne 73440 Les Menuires 04.79.00.73.00 [email protected] Office de tourisme Val Thorens 73440 Val Thorens 04.79.00.08.08 Johann Leiritz Responsable Marketing SEVABEL 73440 Les Menuires Société d’exploitation de la Vallée des Belleville Président François Buisson Responsable du Service électrique Claude Jay Standard : 04.79.00.62.75 Régie des pistes 73440 Val Thorens Directeur Monsieur Grogniet Standard 04.79.00.64.47 Fax : 04.79.00.67.01 SETAM Val Thorens 73440 Val Thorens Société d’exploitation des remontées mécaniques de Val Thorens Directeur général Paul Hudry Claude Besson Standard : 04.79.00.07.08 4 – 6 Immobilier Agence Immobilière 73440 Les Menuires Thierry Suchet 04.79.62.52.26 59 Hébrard Caroline - ASDER - Organismes EDF DPP Rhône-Alpes Auvergne Pierre-Louis Billot [email protected] Agence Touristique Départementale de la Savoie Estelle Jouan 04.79.85.12.45 www.savoiehautesavoie.com Rhône Alpes Energie Environnement Emmanuel Jeanjean Jean Leroy (audits énergétiques) Standard 04.78.37.29.14 Mountain Riders Président Christian Bujeaud Maria Opelz et Sylvain Noël Baron, bénévoles www.mountain-riders.org Energie Environnement 74 Nicolas Pichot 04.50.67.17.54 DEATM Direction des Etudes et de l’Aménagement Touristique de la Montagne Standard 04.79.72.85.80 Directeur adjoint Monsieur Faure Claire Virole (Savoie sauf Chartreuse, Bauge et Maurienne) Frédéric Berlioz (neige de culture) Marcel Denarié (neige de culture) [email protected] Jean Philippe Laborde (DEATM Pyrénées) 05.61.25.25.07 www.tourisme.gouv.fr/seatm/ Agence Régionale Pour l’Environnement ARPE Midi Pyrénées Nathalie Boyé 05.34.31.97.00 STRMTG Services Techniques des Remontées Mécaniques et des Transports Guidés Jérôme Chauvet, responsable des bases de données 38400 St Martin d’Hères Standard : 04.76.63.78.78 www.equipement.gouv.fr/strmtg/ SNTF Syndicat National des Téléphériques de France Daniel Plumet 04.76.90.51.27 www.sntf.org 60 Hébrard Caroline - ASDER La Compagnie des Alpes Monsieur Guipart Directeur de la communication 01.46.94.44.49 [email protected] Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques Rhône-Alpes Marie Paul Ambrogelly Responsable du service universel 04.78.63.28.15 Madame Colas 04.78.63.23.16 www.insee.fr Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie Rhône-Alpes Franck Dumaitre Tél. 04 72 83 46 00 [email protected] Direction Départementale de l'Equipement de la Savoie Monsieur Pasquet 04.79.71.73.73 Revue Montagne Leader, Aménagement et Montagne Monsieur Guiloteau 04.76.90.84.38 01.47.42.23.32 [email protected] Site été : www.En-Montagne.com Site hiver : www.Skifrance.fr 61 Hébrard Caroline - ASDER - Constructeurs de remontées mécaniques et de canons à neige Pomagalski www.poma.net 04.76.28.70.00 Skirail 04.50.22.39.08 Leitner Becywe Laurent 04.79.84.77.77 www.leitner-lifts.com Doppelmayr Jean Claude Georges Directeur Commercial www.doppelmayr.fr 04.79.05.03.71 Gimer Montaz Montino www.gmm-France.com 04.76.40.52.37 York Neige Francesco Spadaro Service Commercial www.yorkneige.com 04.72.20.91.60 York Lubrifiant Francis Niaufre Commercial 04.50.34.40.49 06.74.95.27.62 [email protected] Snowstar 04.79.84.75.75 Eric Huter Monsieur Equy Commercial Technoalpin www.technoalpin.com 04.37.49.79.59 R-System Monsieur Rota Directeur 04.79.71.03.47 62 Hébrard Caroline - ASDER Bibliographie Rapports La consommation d’énergie dans les stations de sports d’hiver – SEATM, 1982, 48 p. Sensibilisation environnementale des stations de ski – Maria Opelz, Mountain Riders, 2003/2004 Guide de sensibilisation à l’environnement des stations de sports d’hiver pyrénéennes - ARPE Midi-Pyrénées, ADEME, SNTF, Conseil Régional Midi-Pyrénées Magazines Montagnes Magazine – Guide de l’hiver - Novembre 2004, n°287S, p56/60 Aménagement et Montagne – Montagne Leader – avril 2004, n° 182 Aménagement et Montagne – Montagne Leader – décembre 1996, n° 138 Aménagement et Montagne – Montagne Leader – décembre 2002, n° 174 Géo : Un nouveau monde : la Terre, mars 2005, n° 313, p. 35/40 Sites Internet www.geotourweb.com www.grenoble-montagne.com www.3-vallees.net www.skifrance.org www.mairie-smb.com Documents Belleville Info – Mairie de Saint Martin de Belleville – Hiver 2004/2005, n°70 La Lettre des Belleville - Février 2005, n°13 Eclairer juste : éclairage public – ADEME Bilan de saison hiver 2003/2004 – ATD Savoie Haute Savoie, n°6 Coûts de fonctionnement des installations de neige de culture en France – SEATM – Marcel Denarié – Saison 2003/2004 Eco des pays de Savoie – 6 mai 2005, page 7 Blay Foldex - France Routière et Touristique – Routes et Autoroutes, 1/1 000 000 Documentation ASDER et ADEME 63 Hébrard Caroline - ASDER Sommaire des Annexes Annexe 1 : Plan de la station des Menuires Annexe 2 : Plan de la station de Val Thorens Annexe 3 : Plan de la station de Saint Martin de Belleville Annexe 4 : Caractéristiques techniques des remontées mécaniques de Saint Martin et Les Menuires Annexe 5 : Caractéristiques techniques des remontées mécaniques de Val Thorens Annexe 6 : Détail des calculs de l’éclairage public Annexe 7 : Données et calculs des logements et des types de chauffage Annexe 8 : Calculs d’isolation pour les logements construits avant 1974 Annexe 9 : Calculs des besoins de chauffage Annexe 10 : Calculs pour l’installation d’une production d’eau chaude sanitaire Annexe 11 : Chaufferie bois de Beaufort (73) Annexe 12 : Calculs pour l’installation d’ un chauffage solaire 64 Annexe 1 : Plan de la station des Menuires Hébrard Caroline - ASDER Annexe 2 : Plan de la station de Val Thorens 66 Hébrard Caroline - ASDER Annexe 3 : Plan de la station de Saint Martin de Belleville 67 Annexe 4 : Caractéristiques techniques des remontées mécaniques de Saint Martin de Belleville et des Menuires Saint Martin de Belleville et Les Menuires, exploitant la SEVABEL Code N FIRM de Nb places/ catégorie l'appareil véhicule appareil Dénomination de l'appareil Année de construction Constructeur principal Vitesse Débit Dénivelée Longueur Type moteur (m/s) (sk/h) (m) (m) Puissance moteur principal (kW) 735634 RAE 1 STADE DE SLALOM 1988 LEITNER 3.15 807 380 1091 132 737151 RCAB 1 NECOU 1984 SCHIPPERS 1.6 576 9 80 5 737159 RCAB 1 SOLARET 1986 SCHIPPERS 1.6 600 15 100 5 737053 RCAB 1 SOLDANELLES 1977 SCHIPPERS 1.8 700 20 170 5 737001 RCAB Télébouées 2000 SCHIPPERS 735396 RDP 1 MASSE 1973 MONTAZ MAUTINO 735693 RDP 1 CHOUMES 1994 PINGON/TRANSCABLE 3.9 735178 RDP 1 CHEF LIEU 1967 POMAGALSKI 735338 735478 RDP RDP 1 1 GRAND LAC MONTAULEVER 2 1972 1977 MONTAZ MAUTINO MONTAZ MAUTINO 735304 RDP 1 REBERTY 1970 POMAGALSKI 735337 RDP 1 TEPPES 1972 737161 RFP 1 JARDIN ENFANTS 1985 MONTAZ MAUTINO 1 731013 TBV 12 PREYERAND 1994 POMAGALSKI 733015 TCD 4 MONTLACHAMBRE1 1970 POMAGALSKI 733050 TCD 12 BRUYERES 1987 POMAGALSKI 733055 TCD 12 MASSE 2 1990 733070 TCD 8 ST MARTIN 1 2002 733053 TCD 12 MASSE 1 1989 733052 TCD 12 BRUYERES 2 734184 1 3.52 3.1 360 15 142 Asynchrone 6 800 254 750 Asynchrone 74 800 274 1210 Asynchrone 76 600 70 305 Asynchrone 16 3.9 900 900 369 332 1720 Asynchrone 1430 127 110 3.5 650 171 PINGON/TRANSCABLE 3.5 715 418 1713 127 360 3 30 1 8 1 244 63 4 3.75 562 Asynchrone 358 Continu 37 132 925 587 1871 Asynchrone 250 5 2 500 398 1264 Continu 503 VON ROLL 5 2 500 657 2216 Continu 800 POMAGALSKI 6 1 800 374 1952 Continu 692 POMAGALSKI 5 2 512 559 1606 559 1988 POMAGALSKI 5 2 497 615 1777 Continu 1005 4 CROISETTE 1983 G.M.M. 4.5 900 91 372 29 734193 TCP 4 REBERTY 1984 G.M.M. 4.5 830 119 650 135 734376 TSD 4 DORON 1998 POMAGALSKI 5 2 667 339 1231 Continu 380 734432 TSD 6 BECCA 2003 LEITNER 5 2 800 427 1596 Continu 750 734406 TSD 6 MENUIRES 2001 POMAGALSKI 5 3 556 269 1108 Continu 820 734405 TSD 6 MONT DE LA CHAMBRE 2001 POMAGALSKI 5 2 400 776 2380 Continu 1060 734369 TSD 4 ST MARTIN 2 1997 POMAGALSKI 5 2 185 608 2483 Continu 692 Hébrard Caroline - ASDER Annexe 4 suite : Caractéristiques techniques des remontées mécaniques de Saint Martin de Belleville et des Menuires Code N FIRM de Nb places/ catégorie l'appareil véhicule appareil Dénomination de l'appareil Année de construction Constructeur principal Vitesse Débit Dénivelée Longueur Type moteur (m/s) (sk/h) (m) (m) Puissance moteur principal (kW) 734021 TSD 4 COMBES 1983 MONTAZ MAUTINO 5 2 400 614 1930 Continu 146 737316 TSD 6 GRANGES 2004 LEITNER 5 2 600 450 2328 Continu 750 734217 TSF 2 ARCOSSES 1985 POMAGALSKI 900 122 445 Asynchrone 734414 TSF 4 TORTOLLET 2002 POMAGALSKI 2 2 000 208 779 Continu 341 734407 TSF 4 MONTAGNETTE 2001 POMAGALSKI 2 1 200 99 452 Continu 158 734250 TSF 2 BETTEX 1988 MONTAZ MAUTINO 2.3 1 000 183 1030 Asynchrone 147 734151 TSF 3 LAC NOIR 1980 CECIL 2.3 1 200 490 1555 Asynchrone 206 734241 TSF 3 ALLAMANDS 1987 MONTAZ MAUTINO 2.2 1 145 446 1486 199 734120 TSF 3 ROCHER NOIR 1979 MONTAZ MAUTINO 2.3 1 200 559 1567 Asynchrone 221 734157 TSF 3 ETELE 1981 POMAGALSKI 2.25 1 200 567 1579 Asynchrone 239 734133 TSF 3 COL DE LA CHAMBRE 1980 POMAGALSKI 2.3 1 200 570 1880 Asynchrone 250 734156 TSF 2 SAPINIERE 1981 MONTAZ MAUTINO 1.5 900 122 398 Asynchrone 45 1.5 Sources STRMTG et SEVABEL 69 48 Hébrard Caroline - ASDER Annexe 5 : Caractéristiques techniques des remontées mécaniques de Val Thorens Val Thorens, exploitant la SETAM N FIRM Code Nb de catégorie places/ l'appareil appareil véhicule Dénomination de l'appareil Année de construction Constructeur principal Débit en Vitesse Dénivelée Longueur montée (m/s) (m) (m) (sk/h) Type de moteur Puissance moteur principal (kW) 732002 DMD 27 FUNITEL PECLET 1990 CREISSELS 6.6 2700 704 3000 Continu 1440 732004 DMD 33 GRAND FOND 2002 POMAGALSKI 7 3000 542 1985 Continu 1134 732006 DMV 33 BOUQUETIN 2004 POMAGALSKI 8 2000 266 880 Continu 866 735564 RAE 1 STADE SLALOM 1982 POMAGALSKI 3 750 385 1200 110 737176 RCAB 1 BAMBI 1986 SCHIPPERS 1.2 600 6 80 4 735618 RDP 1 RETOUR 1 1987 MONTAGNER 2.5 900 43 235 22 735619 RDP 1 RETOUR 2 1987 MONTAGNER 2.5 900 43 235 22 735745 RDP 1 PLATEAU 2003 POMAGALSKI 3,5 876 165 720 Asynchrone 735391 RDP 1 ROC 1974 MONTAZ MAUTINO 2.9 760 111 650 Asynchrone 36 731011 TBV 145 CIME CARON 1982 POMAGALSKI 11 1600 866 2055 Continu 980 733034 TCD 6 CARON CAIRN 1981 POMAGALSKI 4.5 1600 214 1575 Continu 360 734240 TSD 4 BOISMINT 1987 SKIRAIL 5 2400 586 1820 Continu 620 734305 TSD 4 MORAINE 1991 POMAGALSKI 5 2800 467 2466 Continu 718 734314 TSD 4 DEUX LACS 1991 POMAGALSKI 4.5 2200 266 1123 Continu 424 734323 TSD 4 PORTETTE 1991 ETUDES DE TRANSPORTS 5 2800 405 1592 Continu 465 734347 TSD 6 CASCADES 1995 ETUDES DE TRANSPORTS 5 4000 319 1426 Continu 520 734370 TSD 6 MOUTIERE 1997 POMAGALSKI 5 3600 434 1725 Continu 700 734381 TSD 6 PLEIN SUD 1998 ETUDES DE TRANSPORTS 5 4000 376 1765 Continu 701 734185 TSF 3 GLACIER 1983 POMAGALSKI 2.3 1100 305 856 Asynchrone 160 734266 TSF 4 PLAN DE L'EAU 1988 MONTAZ MAUTINO 2.3 1400 422 1258 Asynchrone 300 734331 TSF 4 3 VALLEES 2 1993 MONTAZ MAUTINO 2.3 2110 287 850 Continu 240 734340 TSF 4 COL 1994 LEITNER 2.5 2000 322 970 Continu 270 734199 TSF 4 3 VALLEES 1 1984 SKIRAIL 2.5 1960 277 1190 Continu 259 TS PEYRON 2002 2,3 2000 436 1533 TS BOUCHET 2002 2,3 1800 471 1258 TC 3 VALLEE EXPRESS 1995 6 1250 1472 4942 TSD ROSAEL 1989 5 1500 660 2375 TK TELECORDE ORELLE 1997 1 1800 8 100 TR TAPIS DU MARMOTTON 2004 0,6 1800 20 150 70 74 22 Annexe 5 suite : Caractéristiques techniques des remontées mécaniques Autres Téléskis Téléphériques monocâbles Téléphériques bicâbles Codes utilisés pour les catégories de remontées mécaniques TBD Téléphérique bicâble à attaches débrayables TBP Téléphérique bicâble pulsé TBV Téléphérique bicâble à va et vient TBA Autres types de téléphériques bicâbles DMD Double monocâble à attache débrayable DMV Double monocâble à va et vient TMV Téléphérique monocâble à va et vient TCD Télécabine à attache débrayable TCP Télécabine pulsé TSD Télésiège à attache débrayable TSF Télésiège à attache fixe TSCD Télésiège à sièges + cabines (mixte) TPM Autres types de téléphériques monocâbles RDP Téléski à perche débrayable RFP Téléski à perche fiche RAE Téléski à enrouleur RAC Téléski de type "Télécorde" RCAB Téléski à câble bas RCOB Téléski à corde basse ASC Ascenseur incliné CFC Chemin de fer à crémaillère EAC Engins automoteurs portés par câble EDS Engins divers FUN Funiculaire Annexe 6 : L'éclairage public Passage d'un ballon fluo de 125 Watts à une sodium haute pression de 100 Watts Passage d'un ballon fluo de 125 Watts à une SHP de 70 Watts Prix de l'énergie cents/kWh Abonnement annuel €/kVA Temps de fonctionnement moyen 3,42 cents € 106,68 € 4200 h Economies sur la consommation sur l'investissement Total 3,591 € 2,667 € 6,258 € Economies sur la consommation sur l'investissement Total 7,9002 € 5,8674 € 13,7676 € Investissement 1er cas : changement de la platine (appareillage) en fin de vie 2nd cas : changement en cours de vie Investissement 1er cas : changement de la platine (appareillage) en fin de vie 2nd cas : changement en cours de vie Ordre de grandeur des prix des matériels Lampe BF 125 W Lampe SHP 100 W Surcoût 15 € 39 € 24 € Ordre de grandeur des prix des matériels Lampe BF 125 W Lampe SHP 70 W Surcoût 15 € 39 € 24 € Appareillage platine BF Appareillage platine SHP Surcoût 45 € 53 € 8€ Appareillage platine BF Appareillage platine SHP Surcoût 45 € 53 € 8€ 1er cas : changement de la platine en fin de vie 24 + 8 = Temps de retour (32/6.258) 32 € 5 ans 1er cas : changement de la platine en fin de vie 24 + 8 = Temps de retour (32/13.7676) 32 € 2 ans 2nd cas : changement de platine en cours de vie 53 + 24 = Temps de retour (77/6.258) 77 € 12 ans 2nd cas : changement de platine en cours de vie 53 + 24 = Temps de retour (77/13.7676) 77 € 6 ans Hébrard Caroline - ASDER Annexe 6 suite : L'éclairage public Passage d'un ballon fluo de 125 Watts à une SHP de 70 Passage d'un ballon fluo de 125 Watts à une sodium haute pression de 100 Watts Watts Economies par an Saint martin de Belleville Les Menuires Total Economies par an Saint martin de Belleville Les Menuires Total 857 € 494 € 1 352 € Economies si changement d'un ballon-fluo contre une SHP 100 et 70 Watts en fin de vie Saint Martin de Belleville Les Menuires SHP 100 W SHP 70 W SHP 100 W SHP 70 W Investissement en SHP € 4384 4384 2528 2528 Temps de retour sur investissement 5 ans 2 ans 5 ans 2 ans Economies de consommation € 857 1 886 494 1 088 Economies totales si SHP 100 W Economies totales si SHP 70 W 1 352 € 2 974 € 73 1 886 € 1 088 € 2 974 € Annexe 7 : Données et calculs des logements et des types de chauffages St Martin de Belleville Station Les Menuires Val Thorens Chiffres Recensement INSEE 1999 Source INSEE, traitement Caroline Hébrard Présentation Population Superficie km² Densité hab/km² 2 532 162 16 Ensemble des logements par type Type Ensemble Résidences principales Résidences secondaires Logements occasionnels Logements vacants Dont : Logements individuels Logements dans un immeuble collectif Nombre 11 501 1 157 9 639 528 177 % Evolution de 1990 à 1999 % 100,0% 13,3% 10,1% 13,8% 83,8% 15,1% 4,6% 6,5% 1,5% 31,4% 1 231 10,7% 77,2% 10 270 89,3% 8,7% Nombre de logements selon l'époque d'achèvement Epoque d'achèvement 1 999 nb logt coll/époque nb logt ind/époque Avant 1974 3 862 3 449 413 1974 à 1990 5 602 5 003 599 1990 à 1999 2 037 1 819 218 Ensemble 11 501 10 270 1 231 Hébrard Caroline - ASDER Annexe 7 suite : Données et calculs des logements et des types de chauffages Résidences principales Résidences principales selon le statut d'occupation Statut Nombre Propriétaires Locataires Logés gratuitement Total % 553 388 216 1 157 47,8% 33,5% 18,7% 100,0% Résidences principales selon l'époque d'achèvement Epoque d'achèvement 1 999 Avant 1974 1974 à 1990 1990 à 1999 Ensemble % 451 472 234 1 157 39,0% 41,0% 20,0% 100,0% Nombre de résidences principales selon le type de logement Nombre Maison individuelle 521 Immeuble collectif 524 Autre 112 Total 1 157 % 45,0% 45,3% 9,7% 100,0% 75 Nombre de personnes 1 406 754 376 2 536 Hébrard Caroline - ASDER Annexe 7 suite : Données et calculs des logements et des types de chauffages Résidences principales % HLM Meublé, chambre d'hôtel Non HLM 44% 38% 19% Nombre de résidences principales selon le type de chauffage % Collectif Urbain 2 0,2% Gaz de ville 0 0,0% Fioul 203 17,5% Electricité 50 4,3% Gaz bouteille 14 1,2% Chauffage bois 1 0,1% Total 270 Central individuel Gaz de ville 1 0,1% Fioul 176 15,2% Electricité 7 0,6% Gaz bouteille 14 1,2% Chauffage bois 20 1,7% Total 218 Tout électrique 490 42,4% Autre chauffage 179 15,5% Total 1157 100,0% Nombre de résidences principales selon le type de chauffage central 1999 Central collectif 270 Central individuel 218 Tout électrique 490 Sans chauffage central 179 Total 1 157 1990 430 436 151 1017 76 Hébrard Caroline - ASDER Annexe 7 suite : Données et calculs des logements et des types de chauffages Caractéristiques de l'habitat collectif Mode de chauffage de l'habitat collectif Nombre Nombre de Moyen de chauffage d'immeubles logements Chauffage urbain 0 0 Chauffage collectif 156 4 596 Sans chauffage collectif 206 5 679 Total 362 10 275 Mode de chauffage et combustible en % par moyen de chauffage Nombre d'immeubles Nombre de logements Valeurs % % Chauffage urbain 0 0,0% 0,0% 0,0% Gaz de ville 0 0,0% 0,0% Fioul 89 24,6% Chauffage 21,4% Electricité 56 15,5% collectif 21,3% 43,1% Gaz bouteille 11 3,0% 2,1% Charbon ou bois 0 0,0% 0,0% Sans chauffage collectif 206 56,9% 56,9% 55,3% Total 362 100,0% 100,0% 100,0% 77 0,0% Chauffage collectif 44,7 53,3% 100,0% Hébrard Caroline - ASDER Annexe 7 suite : Données et calculs des logements et des types de chauffages Estimation du nombre de logements secondaires selon l'époque d'achèvement Nombre de logements total Avant 1974 1974 à 1990 1990 à 1999 Total Pourcentage 3 862 5 602 2 037 11 501 100% Nombre de logements principaux 451 472 234 1 157 10,1% Nombre de Nombre de logements logt occ et secondaires, vac = 6.1% occasionnels et du total vacants 3 411 236 5 130 342 1 803 124 10 344 702 16,2% 6,1% Source INSEE Traitement ASDER 78 Nombre de logements secondaires 3175 4788 1679 9642 83,8% Hébrard Caroline - ASDER Annexe 8 : Calculs d'isolation pour les logements construits avant 1974 Economies si amélioration d'isolation/an - Résidences principales - Maison Energie Rendement Fioul Bois Electricité 65% 55% 85% Part de Nb Economie Economie par Economie Economie Economie totale chauffage logments kWh logement facture Tep 54% 4% 42% 108 5 184 000 518 400 Litres 4 800 Litres 8 453 818 303 Stères 38 Stères 84 3 083 294 3 083 294 kWh 36 706 kWh 200 8 721 112 Tep Tarifs Unités 1 L fioul 0,55 € 1 Litre F Fioul 1 Tep 11 620 kWh Bois 1 Tep 11 620 kWh 1 stère 60 € 1 Stère Electricité 1 Tep 4 507 kWh 1 kWh 0,08 € (moyenne) Tep électricité : valeur comprenant les parts de nucléaire, thermique et hydraulique kWh gagnés surface totale 6 240 000 2 640 € 2 269 € 2 936 € 10 kWh 1 500 kWh NB Dans notre supposition on a considéré une population en résidence principale chauffée à l'électricité, mais il est peu probable de trouver des maisons non isolées chauffées à l'électricité. Nombre de logements en maison individuelle non isolée : Nombre de résidences principales avant 1974 * part de résidences principales 451 * 45 % = 202,95, on arrondi à 200 logements Nombre de logements Part de chauffage * 200 logements Exemple pour le fioul : 54 % * 200 = 108 logements Surface totale 200 logements * surface individuelle moyenne (130 m²) 200 * 130 = 26 000 m² Nombre de kWh gagnés en besoin pour une maison de 100 m² à 2000 m d'altitude Besoins en kWh pour une maison non isolée - Besoins kWh pour une maison bien isolée 44 800 - 20 800 = 24 000 kWh pour 100 m² soit 240 kWh/m² Nombre de kWh gagnés en besoin pour la surface totale Surface totale * Nombre kWh gagnés par m² 26 000 * 240 = 6 240 000 kWh Part de chauffage Voir le camembert Annexe 7 Economies kWh Nombre total kWh gagnés * part de chauffage / rendement Exemple fioul : 6 240 000 * 54 % / 65 % = 5 184 000 kWh Economies totales Economie kWh / Unité de conversion Exemple fioul : 5 184 000 / 10 = 518 400 Litres Exemple bois : 453 818 / 1 500 = 303 stères Economies par logement Economies totales / Nombre de logements Exemple fioul : 518 000 Litres / 108 logements = 4 800 Litres Economies facture Tarifs * Quantité Exemple fioul : 0,55 € * 4 800 Litres = 2 640 € Economies Tep Economie kWh / Unité de conversion en Tep Exemple fioul : 5 184 000 / 11 620 kWh = 446 Tep 79 446 39 684 1 169 Hébrard Caroline - ASDER Annexe 8 suite : Calculs d'isolation pour les logements construits avant 1974 Economies si amélioration d'isolation/an - Résidences principales - Immeuble Energie Rendement Fioul Electricité 65% 85% Part de Nb Economie Economie par Economie Economie totale chauffage logments kWh logement facture 58% 42% 145 2 498 462 249 846 Litres 1 723 Litres 105 1 383 529 1 383 529 kWh 13 176 kWh 250 3 881 991 Tep Tarifs Unités Fioul 1 Tep 11 620 kWh 1 L fioul 0,55 € 1 Litre F Electricité 1 Tep 4 507 kWh 1 kWh 0,08 € (moyenne) Tep électricité : valeur comprenant les parts de nucléaire, thermique et hydraulique kWh gagnés surface totale 948 € 1 054 € 10 kWh 2 800 000 Nombre de logements collectifs non isolé : Nombre de logements collectifs avant 1974 * part de logements collectifs 451 * 55 % = 248, on arrondi à 250 logements Nombre de logements Part de chauffage * 250 logements Exemple pour le fioul : 58 % * 250 = 145 logements Surface totale 250 logements * surface individuelle moyenne (70 m²) 250 * 130 = 17 500 m² Nombre de kWh gagnés en besoin pour une maison de 100 m² à 2000 m d'altitude Besoins en kWh pour un immeuble non isolé - Besoins kWh pour un immeuble bien isolé 32 000 -16 000 = 16 000 kWh pour 100 m² soit 160 kWh/m² Nombre de kWh gagnés en besoin pour la surface totale Surface totale * Nombre kWh gagnés par m² 17 500 * 160 = 2 800 000 kWh Part de chauffage Voir le camembert Annexe 7 Economies kWh Nombre total kWh gagnés * part de chauffage / rendement Exemple fioul : 2 800 000 * 58 % / 65 % = 2 498 462 kWh Economies totales Economie kWh / Unité de conversion Exemple fioul : 2 498 462 / 10 = 249 846 Litres Economies par logement Economies totales / Nombre de logements Exemple fioul : 249 846 Litres / 145 logements = 1 723 Litres Economies facture Tarifs * Quantité Exemple fioul : 0,55 € * 1 723 Litres = 948 € Economies Tep Economie kWh / Unité de conversion en Tep Exemple fioul : 2 498 462 / 11 620 kWh = 215 Tep Exemple électricité : 1 383 529 / 4 507 kWh = 307Tep 80 Economie Tep 215 307 522 Hébrard Caroline - ASDER Annexe 8 suite : Calculs d'isolation pour les logements construits avant 1974 Economies si amélioration d'isolation/an - Résidences secondaires, occasionnels et vacants - Maison Energie Fioul Bois Electricité Rendement 65% 55% 85% Part de Nb Economie Economie par Economie Economie Economie totale chauffage logments kWh logement facture Tep 54% 4% 42% 223 3 969 756 396 976 Litres 1 779 Litres 978 € 17 347 521 232 Stères 14 Stères 841 € 174 2 361 097 2 361 097 kWh 13 604 kWh 1 088 € 413 6 678 373 Tep Tarifs Unités Fioul 1 Tep 11 620 kWh 1 L fioul 0,55 € 1 Litre F 10 kWh Bois 1 Tep 11 620 kWh 1 stère 60 € 1 Stère 1 500 kWh Electricité 1 Tep 4 507 kWh 1 kWh 0,08 € (moyenne) kWh gagnés surface totale 4 778 410 NB Dans notre supposition on a considéré une population en résidence principale chauffée à l'électricité, mais il est peu probable de trouver des maisons non isolées chauffées à l'électricité. Nombre de logements en maison individuelle non isolée : Nombre de résidences secondaires avant 1974 * part de résidences secondaires 3862 * 10,7 % = 413 logements Nombre de logements Part de chauffage * 413 logements Exemple pour le fioul : 54 % *413 = 223 logements Surface totale 413 logements * surface individuelle moyenne (130 m²) 413 * 130 = 53 690 m² Nombre de kWh gagnés en besoin pour une maison de 100 m² à 2000 m d'altitude Besoins en kWh pour une maison non isolée - Besoins kWh pour une maison bien isolée 16 684 - 7 748 = 8 936 kWh pour 100 m² soit 89 kWh/m² Nombre de kWh gagnés en besoin pour la surface totale Surface totale * Nombre kWh gagnés par m² 53 690 * 89 = 4 778 410 kWh Part de chauffage Voir le camembert Annexe 7 Economies kWh Nombre total kWh gagnés * part de chauffage / rendement Exemple fioul : 4 778 410 * 54 % / 65 % = 3 969 756 kWh Economies totales Economie kWh / Unité de conversion Exemple fioul : 3 969 756 / 10 = 396 975 Litres Exemple bois : 347 521 / 1 500 = 232 stères Economies par logement Economies totales / Nombre de logements Exemple fioul : 396 976 Litres / 223 logements = 1 779 Litres Economies facture Tarifs * Quantité Exemple fioul : 0,55 € * 1 779 Litres = 978 € Economies Tep Economie kWh / Unité de conversion en Tep Exemple fioul : 3 969 756 / 11 620 kWh = 342 Tep Exemple électricité : 2 361 097 / 4 507 kWh = 524Tep 81 342 30 524 895 Hébrard Caroline - ASDER Annexe 8 suite : Calculs d'isolation pour les logements construits avant 1974 Economies si amélioration d'isolation/an - Résidences secondaires, occasionnels et vacants - Immeuble Energie Rendement Part de chauffage Fioul Electricité 65% 85% 58% 42% Nb logments Economie kWh Economie totale Economie par Economie Economie logement facture Tep 2 000 12 925 791 1 292 579 Litres 646 Litres 1 449 7 157 689 7 157 689 kWh 4 941 kWh 3449 20 083 480 Tep Tarifs Unités Fioul 1 Tep 11 620 kWh 1 L fioul 0,55 € 1 Litre F 1 kWh 0,08 € (moyenne) Electricité 1 Tep 4 507 kWh Tep électricité : valeur comprenant les parts de nucléaire, thermique et hydraulique kWh gagnés surface totale 355 € 395 € 10 kWh 14 485 800 Nombre de logements collectifs non isolé : Nombre de logements collectifs avant 1974 * part de logements collectifs 3862 * 89,3 % = 3449 logements Nombre de logements Part de chauffage * 3449 logements Exemple pour le fioul : 58 % * 3449 = 2 000 logements Surface totale 3 449 logements * surface individuelle moyenne (70 m²) 3 449 * 70 = 241 430 m² Nombre de kWh gagnés en besoin pour une maison de 100 m² à 2000 m d'altitude Besoins en kWh pour un immeuble non isolé - Besoins kWh pour un immeuble bien isolé 11 928 - 5 945 = 5 983 kWh pour 100 m² soit 60 kWh/m² Nombre de kWh gagnés en besoin pour la surface totale Surface totale * Nombre kWh gagnés par m² 241 430 * 60 = 14 485 800 kWh Part de chauffage Voir le camembert Annexe 7 Economies kWh Nombre total kWh gagnés * part de chauffage / rendement Exemple fioul : 14 485 800 * 58 % / 65 % = 12 925 791 kWh Economies totales Economie kWh / Unité de conversion Exemple fioul : 12 925 791 / 10 = 1 292 5796 Litres Economies par logement Economies totales / Nombre de logements Exemple fioul : 1 292 579 Litres / 2 000 logements = 646 Litres Economies facture Tarifs * Quantité Exemple fioul : 0,55 € * 646 Litres = 355 € Economies Tep Economie kWh / Unité de conversion en Tep Exemple fioul : 12 925 791 / 11 620 kWh = 1 112 Tep Exemple électricité : 7 157 689 / 4 507 kWh = 1 588 Tep 82 1 112 1 588 2 701 Hébrard Caroline - ASDER Annexe 9 : Calculs des besoins de chauffage Nombre de semaine occupé durant l'hiver Nombre de jours Pourcentage à l'année 13 semaines 91 jours 25% Pourcentage des moments de Nombre de l'année chauffé degré jour 19 25% 4287,6 5 75% 701,6 1598,1 Unités °C °C Hiver Reste Moyenne Maison Coefficient de Besoins de déperdition de chauffage pour 100 m² en chaleur - apports gratuits W/°C Maison non isolée Maison faiblement isolée Maison bien isolée Maison très bien isolée Immeuble 1,74 1,18 0,81 0,56 435 295 202 140 Coefficient de Besoins de déperdition de chauffage pour chaleur - apports 100 m² en gratuits W/°C immeuble non isolé immeuble faiblement isolé immeuble bien isolé immeuble très bien isolé 1,24 0,93 0,62 0,37 311 233 155 93 Besoins de chauffage pour 100 m² en kWh 500 m d'altitude 1000 m d'altitude 1500 m d'altitude 2000 m d'altitude 2000 m d'altitude occupé par intermitence Maison non isolée Maison faiblement isolée Maison bien isolée Maison très bien isolée 28 000 19 000 13 000 9 000 33 600 22 800 15 600 10 800 39 200 26 600 18 200 12 600 44 800 30 400 20 800 14 400 16 684 11 315 7 748 5 370 Besoins de chauffage pour 100 m² en kWh 500 m d'altitude 1000 m d'altitude 1500 m d'altitude 2000 m d'altitude 2000 m d'altitude par intermitence (13 semaines hiver) immeuble non isolé immeuble faiblement isolé immeuble bien isolé immeuble très bien isolé 20 000 15 000 10 000 6 000 24 000 18 000 12 000 7 200 28 000 21 000 14 000 8 400 32 000 24 000 16 000 9 600 11 928 8 937 5 945 3 567 Immeuble collectif 83 Hébrard Caroline - ASDER Annexe 10 : Calculs pour l'installation d'une production d'eau chaude sanitaire Economies si eau chaude sanitaire solaire - résidences principales et touristiques 1,16 = capacité calorifique de l'eau Delta t = écart de température eau chaude - eau froide 50 Litres d'eau chaude à 50 °C 850 kWh 18 m3 d'eau/an Besoins ECS/personne/jour Besoins ECS/personne/an 50 Litres/jour Si chauffage électrique Si chauffage hydraulique Si chauffage solaire (55%) Nombre total de nuitées touristiques en 2004 rendement de 85 % rendement de 65 % consommation de 1000 kWh/an/personne soit 2,74 kWh/jour/personne consommation de 1300 kWh/an/personne soit 3,58 kWh/jour/personne économie de 1,5 kWh/jour/personne 3 740 500 Economies sur ECS électrique Ratio Nombre d'habitants Part de ECS tout électrique Nombre d'habitants au tout électrique Nombre de nuitées au tout électrique/an ECS électrique totale économisée/an Facture totale économisée Traif électrique/kWh 1,5 kWh/jour/personne économisé 3080 habitants 42% 1 294 habitants 2 043 174 nuitées 3 064 761 kWh 153 238 € 0,05 € Economies sur ECS fioul Ratio Nombre d'habitants Part de ECS hydraulique Nombre d'habitants ECS hydraulique Nombre de nuitées à l'ECS hydraulique ECS hydraulique totale économisée/an Facture totale économisée Prix fioul/kWh 1,97 kWh/jour/personne économisé 3080 habitants 33% 1 016 habitants 1 605 351 nuitées 3 162 541 kWh 173 940 € 0,055 € 84 (18 m3*1,16*Delta t) Hébrard Caroline - ASDER Annexe 10 suite : Calculs pour l'installation d'une production d'eau chaude sanitaire Investissements Maison Maison (CESI) Investissement de base Subventions Conseil Général Conseil Régional Crédit d'împot 5 m² capteurs plan vitré à revêtement sélectif 6 000 € famille de 4 personnes - 130 m² 500 € 650 € 40 % soit 1 500 € Investissement après subventions 3 350 € Temps de retour sur investissement si électrique si fioul 31 ans 21 ans Economies annuelles 110 € 158 € 110 € = 365*4*1,5*0,05 158 € = 365*4*1,97*0,055 Investissements Immeuble Investissement de base Subventions ADEME, CG, CR Logement social (OPAC) 40 000 € 80% 7 000 € 5,6 ans Si économie de 1 250 €/an, temps de retour sur investissement de 40 à 50 m² de capteurs plan vitré à revêtement sélectif 85 Autre logement 40 000 € 70% 12 000 € 9,6 ans Hébrard Caroline - ASDER Annexe 11 : La chaufferie bois de Beaufort Chaufferie bois de Beaufort Une réalisation initiée par les acteurs de la filière bois Et la municipalité de Beaufort sur Doron Bâtiments raccordés : La maison de retraite Le collège Le gymnase Le bâtiment du SIVOM La DDE Un bâtiment privé Un bâtiment de l’OPAC de 27 logements (raccordé en été 2003) Consommation de bois : 3 100 map (mètre cube de plaquette) à 35-45% d’humidité. Chaleur fournie : 1 450 MWh. La chaudière fioul fournie environ 5 % des besoins de chaleur. Caractéristique de la chaufferie : • • • • • • • • Bâtiment chaufferie : 90m² (7.2x12.4) Chaudière bois Schmid : 900 KW. Chaudière d’appoint : 1 200 KW. Système de transfert à vis sans fin. Ecluse de sécurité Décendrage automatique Régulation optimisée de l’oxygène par sonde Lambda. Longueur du réseau : 620 ml Silo et déssileur : Dessileur à racleur actionné par des vérins hydrauliques Le dessileur permet d’extraire le bois du silo vers la vis de convoyage qui transporte le combustible à la chaudière. Silo Tampon Capacité totale : 130 m3 Capacité utile : environ 80 à 100 m3 Trémie de déchargement : 12.5 m Nombre de livraison/ an : environ une trentaine soit 2 livraisons par semaine par grand froid Cette opération a été réalisée dans le cadre du plan bois énergie de la Savoie, et coordonnée par l’ASDER ASDER – 562 avenue du grand Ariétaz - BP 99499 - 73094 Chambéry cedex tel. 04 79 85 88 50 – fax. 04 79 33 24 64 – [email protected] - www.asder.asso.fr 86 Hébrard Caroline - ASDER Annexe 11 : La chaufferie bois de Beaufort Investissement € HT Bâtiment chaufferie Chaufferie Réseau et sous-stations VRD réseaux Maîtrise d’œuvre et divers 183 500 248 000 169 000 35 500 87 350 TOTAL chaufferie 723 350 Hangar de stockage Matériels de broyage 231 000 58 000 TOTAL approvisionnement 289 000 TOTAL général 1 012 350 Région Rhônes-Alpes ADEME Conseil général 290 700 239 500 193 700 TOTAL des subventions Soit 72 % 723 900 Coût d’exploitation pour l’année 2002 : € TTC Achat de bois : Achat de fioul : Electricité : Maintenance contrat : Maintenance AGBB* : Maintenance entretien Assurances et Tel : Provision amortissement TOTAL DEPENSES TOTAL RECETTES 40 056 519 4 959 4 827 3 955 324 1 829 15 622 72 084 72 084 Vente de chaleur : 1 336 MWh Le raccordement des logements de l’OPAC permettra d’augmenter la fourniture de chaleur de 8 % Prix de vente de la chaleur : 44 €/MWh soit équivalent à un prix du fioul de 0.35 €/litre ( 2.30 F/l) Approvisionnement : L’approvisionnement est gérée par l’AGBB* (Association de Gestion du Bois du Beaufortain).Le bois provient des produits connexes de scieries et menuiseries locales. Pour obtenir un combustible de qualité un hangar de stockage de 2000 m3 permet de broyer dès le mois de mai, ce qui favorise le séchage du bois pour la saison de chauffe suivante. 87 Hébrard Caroline - ASDER Annexe 12 : Calculs pour l'installation d'un chauffage solaire Economies si chauffage solaire - Résidences principales et secondaires - Maison Energie Part de Nb logments Nb logements chauffage principaux secondaires Rendement Fioul Electricité 65% 85% Surface moyenne d'une maison % de couverture du solaire Besoin de chauffage/maison Rendement du chauffage (fioul) Consommation/100 m² Chauffage solaire couvre Prix fioul/litre Prix kWh électrique 58% 42% 302 219 521 409 296 705 711 515 1226 130 m² 35% 20 800 kWh 65% 32000 kWh/100 m² 35% 0,55 € 0,08 € Données par an pour une maison à 2000 m d'altitude et bien isolée Unités Par m² Total Par logement Consommation kWh 320 29 577 600 41 600 Production solaire kWh 112 10 352 160 14 560 Economies de chauffage Litre fioul 11 1 035 216 1 456 Economies de facture € 6 569 369 801 Economies de Tep 891 Investissement solaire pour résidence principale Investissement total 14 000 € Subventions Subventions totales 1 150 € 1 500 € 40 % 6 650 € Investissements après sub 7 350 € Temps de retour 15 m² de capteurs pour une famille de 4 personnes - 130 m² Conseil Général Conseil Régional sur le montant du matériel, soit 4 000 € de crédit d'împot Attention, plafond à 3 200 € si personne seule 9 ans (investissements après subventions / économie par an) Investissement solaire pour résidence secondaire Investissement solaire pour résidence principale Investissement total 14 000 € Subventions 1 150 € 1 500 € Subventions totales 2 650 € Investissements après sub Temps de retour 15 m² de capteurs pour une famille de 4 personnes - 130 m² Conseil Général Conseil Régional 11 350 € 28 ans si occupation la moitié de l'année donc économie de 400 €/an 88