La Page Rugby.

Transcription

La Page Rugby.
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BOLTON. – En tenant les Anglais
en échec (0-0) sur leur pelouse,
en match aller des seizièmes de
finale de la Coupe de l’UEFA,
Niang et Marseille (notre photo)
ont préservé leurs chances de
qualification. Strasbourg
(tombeur 2-0 des Bulgares de
Lovetch) a un pied en huitièmes.
Mais Lille (vainqueur chez lui, 3-2,
des Ukrainiens de Chakhtior
Donetsk), Monaco (battu 0-1 à
Bâle) et surtout Lens (défait 0-3 à
Udine) sont en difficulté.
(Photo Didier Fèvre)
*60 ANNÉE - N 18 862 0,80 /
e
o
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL
RUGBY
L’OM ET
STRASBOURG
S’EN SORTENT
BIEN
CASTAIGNÈDE CANNES
A CRAQUÉ,
RETROUVE
TOURS DOIT
LES BLEUS
GAGNER
(Page 13)
(Pages 10 et 11)
France métropolitaine
VOLLEY-BALL
L’arrière des Saracens réintègre
le groupe France pour le match
contre l’Italie. (Photo Alain de Martignac)
(Page 14)
www.lequipe.fr
Jeudi 16 février 2006
T 00106 - 216 - F: 0,80 E
3:HIKKLA=[UU]U^:?a@c@l@q@a;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
AU BOUT D’EUX-MÊMES
L’Autrichienne Michaela Dorfmeister a remporté, à trente-deux ans, la descente olympique, succédant à Carole Montillet, admirable de courage.
Ce soir, Brian Joubert devra lui aussi se dépasser pour accrocher une médaille à l’issue du programme libre. (Pages 2 à 5, et notre éditorial)
Les experts de l’info sportive sont sur L’ÉQUIPE TV.
Disponible sur
, le Câble, par ADSL et sur www.lequipe.fr
L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 / ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 / ; AUTRICHE, 2 / ; BELGIQUE, 1,5 / ; ESPAGNE, 1,75 / ; GRÈCE, 1,95 / ; ITALIE, 1,7 / ; LUXEMBOURG, 1,5 / ; PAYS-BAS, 2 / ; PORTUGAL CONT., 1,8 /.
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Sylvain Marconnet, pilier du XV de France et du Stade Français, est l’invité de Philippe Fleys.
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La Page Rugby.
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Ce soir, à 19h00...
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SAN SICARIO et TURIN. – La joie de Michaela Dorfmeister (ci-dessus) associée au mérite de Carole Montillet (à droite). Le visage tuméfié après sa chute de lundi, la championne de Salt Lake City s’est finalement classée vingt-huitième de
la descente remportée par l’Autrichienne. Elle se remettra en piste dimanche en super-G. Pour Brian Joubert, en revanche, pas de répit. C’est dès ce soir qu’il jouera son va-tout en patinage artistique.
(Photos Jean-Louis Fel et Richard Martin)
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JEUX OLYMPIQUES
L’HUMEUR
DESCENTE FEMMES
SKI ALPIN
« Parce que
c’est ma vie »
CAROLE MONTILLET revient sur sa décision de prendre le départ, sur sa chute, sa course, son rêve.
Sous le bandeau tricoté main lui entourant la tête, le visage est certes
marbré mais le rire est resté intact. À peine sortie de l’aire d’arrivée,
Carole Montillet est évidemment happée par tout ce que la piste de
San Sicario compte de médias. À l’aise, visiblement satisfaite de sa
décision, la désormais ex-tenante du titre de championne olympique
de descente prend le temps de répondre à chacun. Avant de partir
tranquillement retrouver son mari et sa famille.
SAN SICARIO –
de notre envoyé spécial
« POURQUOI AVEZ-VOUS finalement décidé de courir ?
– Je n’aurais pas pu rester dans ma
chambre ce matin ni regarder la
course depuis le départ. C’est une
décision que j’avais déjà prise la
veille, j’avais encore quelques douleurs dans le dos, je savais que ça
allait faire mal mais que ce n’était
pas insupportable. Il me suffisait de
serrer les dents. Ça faisait trop longtemps que je me préparais pour
abandonner si près du but.
– Vous aviez tout misé sur ces
Jeux ?
– Mon objectif de cet hiver, c’était
les Jeux et, bizarrement, quand je
suis arrivée, j’ai eu l’impression que
les doutes, les appréhensions que
L’ÉDITO
UNE DESCENTE
POUR L’EXEMPLE
j’avais par rapport au ski, tout était
parti. Je me suis retrouvée un peu
comme avant, je me disais que j’étais
enfin là pour battre les autres. Alors,
il n’y a jamais eu un moment où je me
suis dit : “N’y va pas parce que ça ne
sert à rien et tu n’as aucune chance”.
Même sur une patte, j’y serais allé.
– À quoi avez-vous pensé,
immédiatement après votre
chute, lundi ?
– En fait, j’ai dû tomber lourdement,
de côté, ça m’a coupé le souffle, ça
m’a fait un point tout de suite, extrêmement douloureux, je sentais que
ce n’était pas la colonne qui avait été
touchée, j’avais juste l’impression
d’avoir été coupée en deux. Ensuite,
quand j’étais dans l’hélicoptère, je
n’ai pas trop pleuré, parce que je sentais mes jambes, je sentais mes
bras… après, pendant les cinq
heures d’attente avant qu’ils me fassent les radios, j’ai pensé à tout, au
pire notamment, et en même temps,
je me disais que ce serait tellement
dommage de passer à côté de tout
ça.
« L’impression
d’être passée dans
une machine à laver »
– En même temps, tout le
monde était inquiet pour
vous…
– Heureusement que vous n’avez
pas vu ma tête hier, parce que ça
aurait été encore pire. J’ai l’impression qu’il y a eu un battage médiatique énorme par rapport à ma
chute. Mon état de santé n’a jamais
été gravissime. Oui, j’ai eu l’impression d’être passée dans une machine
à laver, mais il n’y avait rien de catastrophique. J’ai le sentiment que
l’affaire a été beaucoup grossie.
– Pas de réticences quand
vous avez annoncé que vous
prendriez le départ de la descente olympique ?
– Personne ne m’a dit “n’y va pas”.
Au sein du groupe, tout le monde a
très bien compris que c’était ma déci-
sion, qu’elle m’appartenait, et tout a
été mis en œuvre pour m’aider. Pour
ce qui est de mes proches, ils ne
m’avaient pas vue, mais ils savaient
bien que je n’allais pas faire
n’importe quoi non plus.
– Vous croyiez vraiment pouvoir faire un résultat dans cette
descente ?
– Je pensais que j’étais capable de
faire quelque chose de bien, surtout
si les conditions météo avaient été
un peu différentes, le fait qu’il n’y ait
pas de visibilité m’a vraiment gênée.
Je ne voyais pas du tout où je mettais
les pieds et je me suis fait taper
d’entrée, par des petites vaguelettes
que je ne voyais pas. Du coup, ça m’a
mise sur une attitude un peu défensive. Ce qui fait que je n’ai pas fait
une belle course. Mais je suis arrivée
en bas et j’étais heureuse.
– Comment vous êtes-vous
soignée ?
– Mardi, on a fait de la manipulation, des infiltrations dans mon dos,
de la kiné, des massages, des traitements pour relâcher un peu tout ça,
des masques pour la figure…
– Car vous êtes sérieusement
marquée au visage…
– Je pense que c’est l’appui des
lunettes contre la neige qui m’a sans
doute brûlé la peau. Mais, en même
temps, heureusement que je les
avais, parce que, sinon, j’aurais eu
les filets incrustés dans la figure…
– Avant la course, quels soins
avez-vous reçus ?
– Le plus délicat, c’était les yeux,
alors on a mis des straps, un au-dessus et un en dessous, pour les garder
ouverts, parce qu’à l’échauffement,
je ne distinguais pas grand-chose.
Pour la côte, on m’a fait un strapping
énorme, et j’avais un cataplasme
chauffant dans le dos.
– Pendant la descente, la douleur était-elle présente ?
– Jusqu’à mi-course, jusqu’au
moment où il y a un plat, tout
s’enchaîne tellement rapidement
que tu n’as pas le temps d’y penser,
mais là, il y a un replat, je suis allée
moins vite et j’ai bien senti que ça me
tirait partout dans le dos… Ensuite,
quand tu reprends des virages et de
la vitesse, ça disparaît.
– Une fois en bas, avez-vous
regardé le tableau d’affichage ?
– Je n’ai pas attendu de franchir la
ligne avant de savoir que je n’avais
pas fait quelque chose de bien (elle
se classe vingt-huitième), mais
c’était important pour moi de la
faire. C’était ma course, c’était ma
décision, c’était mon rêve, ça faisait
dix mois que ça m’appartenait et que
tout ce que j’ai fait cette saison,
c’était pour ça, donc, voilà…
– Pas de regrets, donc…
– Ah non, pas du tout. Sauf que j’ai
mal partout.
– Prête donc à disputer le
super-G dimanche ?
– Oui, mais avant, je me prépare à
rester deux jours allongée, parce que
là encore, il ne faut pas faire
n’importe quoi. Donc je vais encore
passer du temps avec le staff médical, qui doit en avoir un peu marre.
Après, je pense être compétitive, et
je prendrai le départ pour gagner.
– En disputant cette descente,
vous vouliez donner une leçon
de courage ?
– Non, je ne me suis pas demandé
ce matin si j’étais courageuse. En
fait, je n’ai simplement jamais pensé
à ne pas y aller. Parce que c’est ma
vie, parce que c’est moi. »
RÉMY FIÈRE
DE SAN SICARIO
C
Combinéé nordique
q
par équiipes hhommess
sautt
0˚ 9 heures : sa
5˚ 155 heures : 4 x 5 km
Bardonecchia
SAN SICARIO. – « Heureusement que je suis déjà mariée, parce que là, ça ne serait pas facile… » Dans l’aire d’arrivée, Carole Montillet, le visage tuméfié (ici au côté de
Luc Alphand), prouve qu’elle n’a rien perdu de son humour.
(Photo Jean-Louis Fel)
Ski de fond
Sauze d’Oulx
0˚ 10 heures : 10 km
Pragelato
g
Cesana San Sicario
Sestrières
Cesana Pariol
BBiiathlon
thl
1˚ 12 heures :
sprint 7,5 km femmes
Turin
classique femmes
Luge
-1˚ 17 h 30 : luge,
1ree manche femmes
Pinerolo
0
15 km
France
Une journée particulière
De ses doutes sur sa capacité à chausser les skis à sa descente dans la douleur,
Carole Montillet a vécu un mercredi lourd en émotions.
SAN SICARIO –
de notre envoyé spécial
LA QUESTION D’HIER
Brian Joubert montera-t-il
sur le podium
des Jeux Olympiques ?
OUI ............................................................................................ 47 %
NON ........................................................................................... 53 %
(nombre de votants : 62 083)
Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS.
ELLES ONT DIT
PLUS TARD, elle racontera. Elle exhibera le poids de ses maux, son visage
déformé par les brûlures, ses yeux
meurtris par le choc, sa difficulté à
marcher, son dos en miettes. Elle en
pleurera. Elle en rira, aussi. Mais, pour
l’heure, Carole Montillet a d’autres
priorités. Elle veut savoir si, malgré
tout ce qu’elle traverse depuis son
énorme chute de lundi, elle va pouvoir
aller au bout d’un de ses derniers
rêves. Participer à la descente olympique.
La veille au soir, avec l’accord des
médecins, elle a décidé de prendre le
départ. Mais à 9 h 15, quand elle quitte
le village olympique pour rejoindre San
Sicario et ses pistes, il y a encore de la
place pour les doutes sur sa capacité à
skier. Deux manches d’échauffement
rassurent la championne olympique.
Seul problème, trouver un moyen de lui
maintenir l’œil gauche ouvert. Du sparadrap double face fera la maille. Pour
le reste, elle se sent prête à surmonter
les douleurs, les légitimes appréhensions, le stress du plus grand des rendez-vous et la faible visibilité en ce jour
blanc. À tout oublier, même, dans le
portillon. Alors, plus rien n’existe que
ce défi à la Fraiteve, la piste olympique
qui l’a piégée. Rien, si ce n’est les mots
de Christian Vigezzi, l’un de ses entraîneurs, lors de la longue séance vidéo
de la veille, ou les conseils de tout
l’encadrement lors de la reconnaissance à 10 heures.
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En bas, dans les tribunes, sa famille
hésite entre inquiétude et impatience
de la retrouver, de la voir enfin. En bord
de piste, les coaches, eux, sont un peu
nerveux. Jamais ils ne se sont opposés
aux envies de Carole, mais ils en
connaissent les risques. « Il y avait
beaucoup d’émotion, raconte Lionel
Finance. J’étais extrêmement tendu,
j’avais peur qu’elle se blesse. »
Dénériaz : « C’est
une grande dame »
Les premières secondes confirment la
difficulté de la tâche. « Une chute
comme la sienne, ça laisse des
traces », constate Xavier Fournier,
responsable de la vitesse et ancien
descendeur. « Dès le départ, elle s’est
beaucoup fait bouger, raconte Laurent
Donato, l’entraîneur placé sur le sommet de la Fraiteve. Du coup, elle a
ensuite skié sur la retenue. » Légitime
prudence. Impossible, dans ces conditions, d’attendre un gros chrono.
« Mais l’important est ailleurs, glisse
Vigezzi. Elle a voulu essayer. Sans
regarder le résultat (28e), elle a prouvé
que c’était une championne. »
Ils voient tous déjà plus loin. « Elle
devait passer par là pour tourner une
page et vivre l’après dans de bonnes
conditions. » L’après, c’est le super-G,
dimanche. Son dernier bal olympique.
La voilà maintenant dans l’aire d’arrivée. Un peu plus loin, Antoine Dénériaz, merveilleux champion olympique, partage son admiration : « Elle
a démontré que c’est vraiment une
grande dame. Chapeau ! »
Carole, elle, se raconte en toute humilité quand, au-dessus, du télésiège, un
admirateur lui hurle : « Je t’aime ! »
Elle se retourne : « Mais t’as pas vu ma
gueule ! » Puis, malicieuse : « Heureusement que je suis déjà mariée, parce
que, là, ça ne serait pas facile… »
Carole sourit. Au ski, à ce mercredi,
à la vie. N’est-ce pas l’essentiel ?
BENOÎT LALLEMENT
G Marie MARCHAND-ARVIER
(15e) : « Ouvrir la descente olympique,
c’est quelque chose de fabuleux.
J’étais assez fière, d’autant que je crois
que j’ai fait un beau parcours. Je me
sentais en confiance et j’ai bien
envoyé. Je ne vois pas là un passage de
témoin entre Ingrid (Jacquemod) et
moi. Ingrid, elle sera championne du
monde chez elle en 2009, à Vald’Isère. »
G Ingrid JACQUEMOD (16e) : « Je
ne suis pas triste mais simplement très
déçue. Je n’ai pas l’impression d’être à
ma vraie place. J’étais tendue, je n’ai
pas su me relâcher, je ne suis pas parvenue à extérioriser mon ski. C’est
dommage. »
LA QUESTION DU JOUR
Carole Montillet montera-t-elle
sur le podium du super-G dimanche ?
Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr ou envoyez
OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût d’un SMS).
JEUDI 16 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Snowboardcross
4˚ 10 heures : qualifications
7˚ 14 heures : finale hommes
Bleu
Rouge
LA MÉTÉO OLYMPIQUE
Jaune
Bleu
Jaune
CLAUDE DROUSSENT
Noir
Noir
AROLE MONTILLET était hier, jusqu’à l’heure du
déjeuner, championne olympique de descente. Et,
dans quelques semaines, elle ne sera plus skieuse de
haut niveau. Ces deux éléments factuels et intangibles
n’ont pas été très entendus dans le débat passionné
et passionnel qui a eu lieu autour de sa participation à
la descente de ces JO 2006, entre lundi et sa chute
lors de la deuxième séance d’entraînement, et hier
matin, moment où elle décida de prendre le départ
malgré les rudes séquelles de son accident. Ces deux
éléments ont pourtant pesé de tout leur poids dans la
volonté de Carole Montillet, qui s’en est si bien
expliquée (lire ci-contre), de ne pas renoncer au rêve
qu’elle a depuis des mois, peut-être même quatre
ans ? Quel autre frisson que celui des JO aurait pu
la mener jusqu’ici, à près de trente-trois ans ?
Deux arguments donc.
1. – Carole Montillet était jusqu’à hier la championne
olympique de descente, donc la plus redevable à ce
statut. Elle est allée au bout d’elle-même, en termes
de souffrance et de courage, sans concession de sa
part. Et elle a du coup respecté tout et tout le
monde : l’esprit du sport, celui de sa discipline et de
ses prises de risques, celui des Jeux et de ses
adversaires aussi. Michaela Dorfmeister, autre belle et
grande championne, méritait bien de devancer, aussi,
la tenante du titre afin que son triomphe soit total.
2. – Carole Montillet ne sera bientôt plus skieuse. Elle
n’avait plus d’autre rendez-vous que celui-là, si ce
n’est le super-G dimanche. Pourquoi s’en serait-elle
privée, estimant au fond d’elle-même, c’est probable,
que tout, jusqu’au dernier schuss, serait encore
possible ?
Au bout du débat, Carole Montillet aura finalement
été la plus pragmatique, et la plus « raisonnable »,
mais est-il opportun d’utiliser ce mot lorsqu’on a
affaire à des spécialistes de la descente ?
L’Américaine Lindsey Kildow, tombée elle aussi à
l’entraînement lundi et plus durement touchée encore
que la Française, a également couru, et pris la
huitième place. Pour elle, comme pour Carole
Montillet, il ne s’est probablement pas agi d’une
descente « pour le fun ».
Mais pour l’exemple, c’est certain.
3
JEUX OLYMPIQUES
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
DESCENTE FEMMES
SKI ALPIN
Des femmes d’exception
Dorfmeister, intouchable, est enfin devenue championne olympique et succède à Montillet, 28e et immense de bravoure.
PROGRAMME DU JOUR
9 HEURES et 15 HEURES
COMBINÉ NORDIQUE : par
équipes.
10 HEURES
SKI DE FOND : 10 km classique
FEMMES.
10 HEURES et 14 h 30
SNOWBOARD : Snowboardcross
HOMMES.
12 HEURES
BIATHLON : 7,5 km sprint FEMMES.
12 h 5
HOCKEY SUR GLACE : tournoi
HOM ME S, tour prél im inaire,
Finlande-Italie, suivi de République
tchèque - Suisse (13 h 5), SuèdeRussie (16 h 5), Slovaquie-Lettonie
(17 h 5), Canada-Allemagne (20 h 5),
États-Unis - Kazakhstan (21 h 5).
17 HEURES
PATINAGE DE VITESSE : poursuite par équipes HOMMES et
FEMMES.
17 h 30
SKELETON : FEMMES.
19 HEURES
PATINAGE ARTISTIQUE : programme libre HOMMES.
PODIUMS
SKI ALPIN
I DESCENTE FEMMES
Bleu
Rouge
I BIPLACE HOMMES
Rouge
Jaune
Jaune
LUGE
Noir
Bleu
Noir
1. DORFMEISTER (AUT)
2. Mart. SCHILD (SUI)
3. Paerson (SUE)
1. A. LINGER-W. LINGER (AUT)
2. FLORSCHÜTZ-WUSTLICH (ALL)
3. Plankensteiner-Haselrieder
(ITA)
SKI FREESTYLE
I BOSSES HOMMES
1. D. BEGG-SMITH (AUS)
2. RONKAINEN (FIN)
3. Dawson (USA)
SHORT-TRACK
I 500 M FEMMES
SAN SICARIO. – Michaela Dorfmeister avait manqué le titre olympique du super-G pour un centième voilà huit ans à Nagano. Hier, à trente-deux ans, l’Autrichienne a dompté la descente olympique.
(Photo Jérôme Prévost)
En une descente parfaite,
Michaela Dorfmeister a
mis fin à une longue
disette pour l’Autriche,
qui attendait ce titre
depuis 1980. En l’absence
de Kostelic, elle devance
l’inattendue Suissesse
Martina Schild et une
autre des favorites, la
Suédoise Anja Paerson.
Finalement au départ
mais trop diminuée,
Carole Montillet termine
28e en puisant au plus
profond de sa volonté.
I DESCENTE FEMMES
1. DORFMEISTER (AUT)
2. Mart. SCHILD (SUI)
3. Paerson (SUE)
...
15. Marchand-Arvier ; 16.
Jacquemod, 28. Montillet.
SAN SICARIO –
de notre envoyé spécial
IL N’Y AVAIT ENCORE rien eu. Ni
les larmes de bonheur d’une trentenaire enfin couverte d’or. Ni celles,
touchantes, du courage d’une autre
grande dame venue dignement
défier la pente et le chrono malgré un
corps de douleurs et le traumatisme
d’une chute. La descente olympique
n’avait en effet pas encore débuté.
Pourtant, il s’était déjà passé plein
de choses. Un double événement, en
fait. Avec d’abord le forfait de Janica
Kostelic, Croate candidate à tous les
titres de la quinzaine mais déjà privée de celui-ci à cause d’une crise de
tachycardie qui l’avait déjà obligé à
zapper l’entraînement la veille.
Avec ensuite la bonne nouvelle française quand après l’échauffement
Carole Montillet, au cœur de tant de
supputations depuis sa grosse chute
de lundi, décidait de participer à la
fête. Quatre ans après son 12 février
de rêve à Salt Lake City, la championne olympique n’envisageait de
toute façon aucun autre scénario.
Si les capacités de la Française à
s’immiscer dans la lutte pour les
m é d a i l l es é t a i e n t d e v e n u e s
minimes, le renoncement de Kostelic
dégageait sérieusement l’horizon.
Championne du monde, vainqueur
d’une descente en janvier, le génie
de Zagreb se plaisait dans le rôle de
terreur tout-terrain. La Fraiteve, longue et éprouvante piste toute en
sauts, en glisse et en mouvements,
collait à la perfection à ses appuis
félins et à son intelligence tactique.
Et le parfum des grands rendez-vous
transcende toujours la demoiselle,
triple championne olympique en
2002. Mais son cœur l’a trahie au
matin du premier grand jour, pour
n’être plus que spectatrice d’un
grand show.
Franchement, sur la piste, l’explication manqua d’entrain. La faute,
peut-être, à une bien pâle ambiance
pour des Jeux Olympiques dans une
aire d’arrivée qui sonnait creux, au
pied d’une immense tribune trop
tristement garnie. À moins que ce ne
soit ce ciel laiteux, couvert pour la
première fois depuis l’ouverture, qui
compliqua la tâche de ces dames et
en inhiba quelques-unes. Déjà pas
facile tant le terrain sans grande
pente ni vitesse ne tolérait aucun
écart de trajectoire, tant chaque
vague ou vaguelette menaçait de les
déstabiliser, le voyage s’effectuait
ainsi par jour blanc. Sans visibilité. Il
fallait donc être courageuse pour
défier cette adversité et volontaire
pour, notamment sur le haut, s’aplatir et ainsi esquiver le vent mauvais
qui balayait les sommets.
La revanche
de Nagano
Renate Götschl, la plus hardie
d’entre toutes, avait le profil de la
gagne. Mais trop d’imperfections
rejetèrent l’Autrichienne au pied du
podium. Ingrid Jacquemod, elle, ne
parvint pas à chasser ses démons
pour enfin se balancer sans calcul.
L’Avaline termine seizième et pleine
de regrets et de déception, juste derrière Marie Marchand-Arvier, impeccable d’engagement pour son baptême olympique. Dommage, tout de
même, car il y avait un coup à jouer.
Le dernier rêve de Dorfmeister
de notre envoyé spécial
L’HYMNE AUTRICHIEN, de son rythme alangui,
accompagne doucement ses larmes. Ses dernières
larmes de championne. Les plus sucrées. Des
larmes contenues des années durant, ravalées
même depuis que un centième malicieux, tombé
du mauvais côté du chrono, l’avait frustrée de son
rêve d’enfance, l’or olympique, quand l’Américaine Picabo Street lui avait soufflé le super-G de
Nagano. Huit ans déjà.
Michaela Dorfmeister est debout dans le vent et la
grisaille de San Sicario, sa médaille en bandoulière
et son bouquet devant les yeux pour masquer son
émotion. Le film repasse alors dans sa tête, de ses
débuts tardifs, à dix ans seulement, à cette consécration qui la comble et ponctue son immense carrière d’une apothéose. C’est qu’elle a désormais
tout gagné, la citadine née viennoise il y a trentedeux ans et résidant à Neusiedl, au cœur de la
plaine du Danube, dans le plat pays autrichien, aux
confins de la Hongrie et de la Slovaquie.
Souvent joliment apprêtée, loin de l’image traditionnelle de la montagnarde pure et dure, parfois
montée en escarpins sur les podiums, « Michi »
(ou « Dorf », ou « Dorfi », au gré des raccourcis de
la presse autrichienne) est pourtant parfaitement
intégrée à la Wunderteam dont elle est l’une des
animatrices, de par sa personnalité et son carac-
tère ouvert et enjoué, et l’un des piliers. Elle est sur
le point d’y conclure sa quinzième saison. Et sa carrière par la même occasion.
Une carrière d’une qualité, d’une plénitude et d’un
équilibre rares. Ses vingt-quatre victoires en
Coupe du monde, par exemple, se décomposent
en neuf super-G, huit géants et sept descentes. Ses
Globes aussi témoignent de cette balance permanente, entre ce qu’il faut bien appeler, dans le ski
contemporain si physique et rapide, trois disciplines de vitesse : le petit cristal de géant en 2000 ;
celui de la descente en 2003 et encore dans son
sac, déjà, cette saison ; celui du super-G l’hiver
dernier ; le tout couronné en 2002 par une superbe
victoire au classement général.
Grosse frayeur à Saint-Moritz
Deux fois championne du monde, en descente
(2001) et en super-G (2003), cette brune charmante ne courait donc plus que derrière l’or des
Jeux. « Et spécialement celui de la descente, toujours plus valorisée et prestigieuse », précisaitelle. Avant d’expliquer qu’elle ne pensait plus qu’à
ça : « Tout mon travail, toute ma préparation
étaient orientés vers ce 15 février ! »
Il y a deux ans, en signant son dernier contrat avec
Atomic (la firme qui domine chez les hommes et
qui l’avait choisie pour pénétrer à haut niveau le
ski féminin), Michaela Dorfmeister avait en effet
décidé que ce serait ses deux dernières saisons.
Ainsi relancée, après un exercice 2004 vierge de
tout succès, elle s’était mis en tête de boucler sa
boucle avant de se consacrer à son amoureux,
Andreas, et « ne rien faire de spécial », elle qui se
laisse encore du temps pour définir un projet de
reconversion.
Son parcours linéaire et limpide, favorisé par
l’absence d’accident grave et de blessure handicapante, aurait pourtant pu brutalement s’arrêter il y
a trois semaines, lorsqu’un pisteur écervelé avait
failli couper sa trajectoire, dans la descente du
super-combiné de Saint-Moritz. Véritable rescapée, « Michi » a eu de la chance dans sa frayeur,
ayant le temps de diluer ses angoisses dans les
épreuves de la semaine suivante, et arrivant en
plein rafraîchissement mental à San Sicario. « À
Cortina, il y a quinze jours, j’avais l’œil aux aguets,
toujours dans la crainte de voir quelqu’un traverser la piste ou un obstacle se dresser sur mon chemin… Ici, je n’ai pensé qu’à attaquer. Et il le fallait,
pour ne pas trop subir l’inquiétude des leaders en
attente dans l’aire d’arrivée. »
Dorfmeister a donc conquis son Graal. Elle pourra
s’en aller en paix : « J’ai vécu mon dernier rêve.
Mais pas ma dernière course. Et je n’aurai plus
aucune pression dans le super-G, dimanche… »
Et si cet adieu aux larmes avait une magnifique
prolongation ?
PATRICK LAFAYETTE
JEUDI 16 FÉVRIER 2006
dernier saut après une courbe à
gauche, qui sait si… « J’ai croisé les
skis et j’ai tellement eu peur que j’ai
fermé les yeux, se maudissait
l’« avion de Tarnaby ». Juste avant
le plat, j’ai perdu beaucoup de
vitesse et peut-être l’or. » Peut-être
seulement…
Car Michaela Dorfmeister était
intouchable, en état de grâce.
L’Autrichienne rêvait du titre olympique depuis toujours, davantage
encore depuis ses débuts en Coupe
du monde en 1991, et tellement plus
depuis qu’elle avait abandonné en
1998 celui du super-G de Nagano à
l’Américaine Street à cause d’un centième. Cette fois-ci, « Michi » a pris
le large : 0’’37 de marge sur Schild,
0’’64 d’avance sur Paerson. À trentedeux ans, son dernier hiver est celui
de tous les bonheurs, comble le seul
vide à son immense palmarès et une
très longue attente pour l’Autriche,
qui n’avait plus fêté ce titre depuis
Moser-Pröll en… 1980 !
Mais, avant de se laisser déborder
par l’émotion, Dorfmeister voulait
attendre le dossard 34. Au cas où.
Celui de Carole Montillet. Malheureusement, chahutée dès les premiers appuis, la vue brouillée par ses
yeux salement pochés, le dos en
vrac, Carole n’a pu évoluer à sa vraie
valeur. Vingt-huitième, elle termine
à 4’’54 de l’or. Mais l’important était
ailleurs. Dans cette leçon de courage. Dans cette leçon de vie. Parce
que, pour la première fois depuis
longtemps, Carole n’a pas skié pour
le résultat. Elle n’a skié que pour elle.
Pour aller au bout de sa passion, de
son destin. Celui d’une immense
championne.
BENOÎT LALLEMENT
Kostelic prête à revenir
La Croate a zappé la descente, mais skiera aujourd’hui
pour l’entraînement du combiné.
Il ne manquait à la fonceuse autrichienne que l’or olympique pour couronner
un palmarès désormais parfait.
SAN SICARIO –
Ce n’est certainement pas Martina
Schild qui nous contredira. La Suissesse, vingt-quatre ans, découvre les
Jeux. Elle débarquait à San Sicario
avec pour unique bagage une
récente cinquième place dont le principal mérite avait été de lui garantir
un billet olympique. Vainqueur du
second entraînement, la demoiselle
de Grindelwald sortit la course de sa
vie, peut-être inspirée par l’héritage
familial, celui de sa grand-mère, Heidi Schlunegger, championne olympique de descente en… 1948 ! Cinquante-huit ans plus tard, elle
perpétue la tradition grâce à un très
bel argent.
Anja Paerson n’a pas raté son entrée
dans des Jeux dont elle attend une
médaille à chacun de ses cinq
départs. Avec ce bronze, la voisine
de Stenmark prouve même qu’elle a
tout pour croquer ce chelem. Mais
sans cette « cagade » sur l’avant-
1. WANG MENG (CHN)
2. RADANOVA (BUL)
3. Leblanc-Boucher (CAN)
LE CHIFFRE
descente femmes.
Michaela Dorfmeister a rejoint au
palmarès ses compatriotes Trude
Jochum-Beiser (1952), Christl Haas
Nombre de victoires aux JO
(première descente femmes en 1948)
4
Suisse
Canada et France
1
TOMBÉE PEU AVANT 10 HEURES
hier matin, la nouvelle du forfait de
Janica Kostelic en descente a surpris.
La veille au soir, en effet, on l’avait
vue venir encourager et complimenter son frère Ivica, à la conquête de
l’argent du combiné. Les nouvelles
données alors par le porte-parole
croate, Ozren Müller, étaient extrêmement rassurantes : « Le médecin
est resté près de Janica, l’a examinée, n’a rien trouvé d’anormal,
aucune trace de fièvre ou de
séquelles de sa grippe de la semaine
précédente. Elle devrait être au
départ demain (hier). »
Mais, en ce froid et brumeux mercredi matin, le médecin a été rappelé au
chevet de la championne, toujours
victime des palpitations cardiaques
qui avaient motivé son forfait à
l’entraînement du mardi. « Il est resté deux heures et Ante nous a appelés pour dire que Janica renonçait
finalement à la course », raconte
Müller. Ante, le tout-puissant papa,
qui a pris la décision pour sa fille en
larmes.
Janica Kostelic est souvent mal
fichue, et, en dehors de ses multiples
interventions aux genoux, l’opération de la thyroïde qu’elle a dû subir
en janvier 2004 l’a peut-être fragilisée. Mais elle n’est pas femme à
lâcher prise comme ça. Elle a
convaincu son père qu’il lui fallait
prendre l’air et elle est allée, hier
après-midi, s’offrir quatre manches
de slalom en guise de dérivatif. Elle a
fait préparer aux techniciens de Salomon ses skis de descente pour
l’entraînement du jour, en vue du
combiné de vendredi, dont elle est la
tenante du titre olympique.
Sauf nouveau rebondissement, la
polyvalente de génie reviendra donc
en piste ce midi sur la Fraiteve (en
compagnie d’une seule Française,
Anne-Sophie Barthet, Marie Marchand-Arvier étant laissée au repos).
Va-t-on vers un feuilleton du type de
celui que l’imprévisible de Zagreb
nous avait fait vivre il y a un an : zappant deux épreuves au dernier
moment (le super-G et le géant), elle
avait gagné les trois autres au programme des Mondiaux ! – P. Laf.
1,01€ /appel depuis un fixe - Conditions sur 118008.fr
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
4
JEUX OLYMPIQUES
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
HOMMES – PROGRAMME LIBRE
PATINAGE ARTISTIQUE
LE POINT
Haut les cœurs !
Sauf improbable forfait, Evgueni Plushenko sera sacré ce soir.
Derrière le Russe, le podium est ouvert, mais Joubert va devoir s’appliquer.
I À partir de 19 heures
TURIN –
de notre envoyée spéciale
G LA PATIENCE A PAYÉ. – À trente-deux ans et dix mois, l’Autrichienne
Michaela Dorfmeister, vainqueur de la descente femmes (au centre avec la
Suissesse Martina Schild, à gauche, et la Suédoise Anja Paerson), est devenue
la skieuse la plus âgée à remporter un titre en ski alpin. L’Américaine Diann
Roffe avait trente ans et onze mois quand elle a remporté le Super-G olympique à Lillehammer, en 1994. Le plus vieux vainqueur alpin aux JO reste
Stephan Erberharter, âgé de trente-deux ans et onze mois, à Salt Lake City,
en 2002, quand il gagna le Super-G.
(Photo Jean-Louis Fel)
G PREMIER REPORT. – L’épreuve de combiné nordique par équipes
a été interrompue hier après le premier saut (les Allemands occupaient
alors la tête du classement, ici Ronny Ackermann) à cause d’un vent trop
fort. Les combinards devraient reprendre le chemin du tremplin
aujourd’hui pour le deuxième saut. À moins que la neige annoncée sur les
sites olympiques ne vienne de nouveau perturber le programme.
(Photo Martin Bureau/AFP)
Lambiel sera-t-il
au départ ?
Totall
Total
Libre
Lib
Pl h k
Plushenko
Lambiel
Joubert
Weir
(RUS)
(SUI)
SUI)
UI)
(
(FRA)
(USA)
251,75
,
230,10
,
224,43
,
220,25
,
(dééc. 2004)
(d
2004)
(déc. 2005)
(jaan. 2005)
(nov. 2004)
167,40
,
154,14
,
147,45
,
146,20
,
(déc.. 2004)
20
(jan. 2006)
20
(jan.
(ja
an. 2005)
(nov.
ov. 2004)
N.B. : les records personn
personnels de Plu
Plushenko
ushenko constituent aussi le
les
es meilleures performances
perfo
e
mondiales.
mond
G ET DE TROIS. – Dale Begg-Smith a offert, hier, à l’Australie, sa troisième
médaille d’or de toute son histoire aux Jeux olympiques d’hiver. Ce titre en
bosses s’ajoute à ceux obtenus en 2002, à Salt Lake City, par Alisa Camplin en
saut acrobatique et par Steven Bradbury en short-track sur 1 000 m.
(Photo Jérôme Prévost)
Le goût du risque
ORDRE DE PASSAGE DU DERNIER GROUPE
22 h 15 : Plushenko (RUS, 1er du programme court avec 90,66 pts)
22 h 24 : Lambiel (SUI, 3e, 79,04)
22 h 32 : Weir (USA, 2e, 80)
22 h 40 : Buttle (CAN, 6e, 73,29)
22 h 49 : Joubert (4e, 77,77)
22 h 57 : Takahashi (JAP, 5e, 73,77)
Johnny Weir est dans la course au podium sans avoir tenté le quadruple saut
dans son court. Mais peut-on s’en priver dans le programme libre ?
TURIN –
de notre envoyé spécial
G HASEK SUR LE FLANC. – Une des stars du tournoi de hockey sur glace, le
gardien de but de la République tchèque, Dominik Hasek, quarante et un ans,
s’est blessé hier face à l’Allemagne. Touché à une cuisse, il souffre d’un problème musculaire qui l’a contraint à quitter la glace. Son absence n’a pas
empêché ses coéquipiers de s’imposer 4 -1.
(Photo Shawn Best/Reuters)
TURIN. – L’équation est simple pour Brian Joubert : s’il réussit son libre avec, comme prévu, deux quadruples et
deux triples axels, le Français grimpera sur le podium olympique.
(Photo Richard Martin)
AH, LE « QUAD » ! Objet de discussions passionnées, cause de bien des
tracas. Le patineur dessine sa courbe
d’élan et le public retient son souffle…
Vingt ans que ça dure. Depuis les
quatre tours en l’air du Tchèque Jozef
Sabovcik en 1986, moins purs que
ceux du Canadien Kurt Browning deux
ans plus tard, validés en 1988 comme
le premier quadruple saut de l’histoire.
À Turin, dans les heures précédant le
programme court de mardi, les spéculations allaient bon train.
Qui le tenterait ? Qui s’en priverait ?
S’il était certain que le trio européen
Plushenko-Lambiel-Joubert l’intégrerait, la stratégie adoptée par les NordAméricains posait question. Ainsi Evan
Lysacek (USA), médaillé de bronze aux
derniers Championnats du monde,
avait-il annoncé qu’il l’oserait. Avant
de se rétracter sur la glace et d’assurer,
comme son compatriote Johnny Weir,
une frileuse combinaison de deux
triples sauts… Abîmé par Brian Joubert, qui sans cette erreur occuperait
aujourd’hui la deuxième position,
le quad fut l’une des clefs de la soirée.
Il le restera ce soir pour le libre.
Le choix d’Evgueni Plushenko relève
de l’anecdote : il amorcera bien son
programme par la combinaison quadtriple, mais le Russe a déjà « tué » le
I CLASSEMENT APRÈS LE PROGRAMME COURT
1. Plushenko (RUS), 90,66 pts ; 2. Weir (USA), 80 ; 3. Lambiel (SUI), 79,04 ; 4.
Joubert, 77,77 ; 5. Takahashi (JAP), 73,77 ; … 19. Dambier, 61,17 ; etc.
Le quadruple : l’arme absolue
ENORME !!
concours. En revanche, on scrutera
avec intérêt les options de ses poursuivants. En particulier celle de Weir qui,
hier, à l’entraînement, a montré qu’il
maîtrisait à peu près la difficulté.
Attention aussi
au triple axel
Mais c’est tout sauf une garantie de
le voir la reproduire dans son libre.
Aux Championnats du monde de
Dortmund, en 2004, le gamin (21 ans)
de Newark était dans les mêmes dispositions et s’en était finalement passé
pour terminer cinquième. Il ne l’a d’ailleurs jamais osé en compétition et,
ce soir encore, on l’imaginerait bien
escamoter la difficulté pour, fort de
PAGE 4
composantes artistiques au plus haut,
se garder une place au chaud sur le
podium de ses premiers Jeux.
Troisième ce matin, sur les talons de
Weir, Stéphane Lambiel pourrait assurer avec des combinaisons triple-triple.
Mais le champion du monde suisse a
du panache et, toujours en délicatesse
avec son triple axel, se frotte aisément
au quad. Deux fois, dont une en combinaison. Idem pour Brian Joubert, mais
pour d’autres raisons : le Français, quatrième, est dans la position du chasseur et ne semble pas assez soutenu ici
dans ses notes artistiques pour alléger
son contenu technique. Deux triples
axels, dont un en combinaison, seront
donc aussi au menu et, quand on sait
que seulement quatre des dix prétendants au podium ou aux places d’honneur (dont Joubert) ont effectué les
trois tours et demi dans le court, cette
arme pourrait être précieuse.
Les derniers outsiders, le Japonais Daisuke Takahashi, les Canadiens Jeffrey
Buttle et Emanuel Sandhu n’auront
pas ce genre de préoccupation, et
même Buttle envisage le quad. « Mais
il est tout à fait possible de décrocher
une médaille sans faire de quad, il faut
juste avoir la chance que quelqu’un
d’autre rate le sien », déclarait en
début de saison Johnny Weir, réaliste à
défaut d’être ambitieux…
JEAN-BAPTISTE RENET
LES SKIS LES PLUS
RAPIDES DU MONDE*...
2 DESCENTES
=
2 VICTOIRES
*DAMES & HOMMES
*D
Re
co
rd
sp
ers
on
n
els
Voici les records du quatuor de tête
t te depuis la mise en place du nouveau système
syst me
de jugement. À noter qu
qu’en
en cinq sorties internationales, quatre des totaux du Russe
Evgueni Plushenko restent supérieurs aux records de ses adversaires.
: A VOUS DE CHOISIR, GAGNER OU PARTICIPER...
www.atomicsnow.com
JEUDI 16 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
Jaune
Plushenko, une longueur d’avance
d avance
Bleu
SOPHIE TUTKOVICS
(*) Deuxième patineur sur la glace lors
du programme court, Evgueni
Plushenko a établi une nouvelle meilleure performance mondiale avec
90,66 points, pour un programme qui
aurait dû raisonnablement lui en rapporter environ 85. Si la domination du
Russe sur l’épreuve est incontestable,
les bonus distribués à tout va par les
juges, notamment sur sa combinaison
quadruple-triple boucle piqué, réalisée
à l’arraché, permettent de penser
qu’ils voulaient le mettre définitivement à l’abri au cas où les gros bras qui
patinaient derrière réalisent un sans
faute. Ce qui n’arriva pas.
Jaune
À étudier de près ces fameuses notes
qui font encore beaucoup parler, on
s’aperçoit en effet que si l’on multipliait par deux les notes du programme court, Joubert ferait jeu égal
avec les artistes canadiens Jeffrey
Buttle et Emanuel Sandhu, compte
tenu de leur retard à l’issue du court
(respectivement 4 et 8 points). Et il
n’accuserait qu’un léger retard sur ses
plus sérieux rivaux pour le podium,
dans l’ordre, l’Américain Johnny Weir
et le Suisse Stéphane Lambiel (4 et 2).
Tout est donc encore possible, à
condition de ne pas se laisser envahir
par la pression. D’autant que Weir ne
s’essayera pas forcément au quad
(voir ci-dessous) et que Lambiel a malmené son genou droit lors d’une
lourde chute sur un triple axel, hier
matin, à l’entraînement.
Le champion du monde pourrait-il
déclarer forfait quelques heures avant
le libre, comme le fit Plushenko l’an
dernier à Moscou ? Oui, répondent les
uns, il ne mettra pas en péril sa carrière
alors que le titre est déjà joué. Non,
répond Cédric Monod, entraîneur par
intérim de Lambiel l’an dernier, qui
affirme : « Il y a nonante pour cent de
chances qu’il patine, surtout en présence de son fan club. » Dans ces
conditions, cela nous offre au moins
une certitude, celle de vivre cette
finale à grand renfort de cloches, dans
une ambiance beaucoup plus olympique et électrique que celle du programme court.
Noir
Bleu
Noir
G LES ALLEMANDS MOISSONNENT. – L’Allemagne, la nation la plus titrée
aux Jeux en luge (en additionnant les médailles de la RDA), a achevé les trois
épreuves de luge avec l’argent gagné en luge à deux par Torsten Wustlich (au
premier plan) et Andre Florschütz, qui terminent deuxièmes derrière les frères
autrichiens Wolfgang et Andreas Linger. Avec le triplé chez les femmes, ce sont
quatre breloques qui ont récompensé l’Allemagne. Il n’aura manqué que celle
(Photo Witters/Presse Sports)
de Georg Hackl, le triple champion olympique.
SI LA GRANDE PRÊTRESSE des
Jeux, en l’occurrence la chaîne américaine NBC, qui a déboursé 613 millions de dollars pour s’offrir les droits
télévisés, avait décidé de maintenir
son choix initial – qui a conditionné les
horaires extrêmement tardifs des
compétitions de patinage – et de diffuser les libres en direct, elle pourrait
interrompre sa retransmission à
22 h 20 ce soir, quand le Parrain sortira
de la glace, avec le titre olympique en
poche. En digne successeur de son
meilleur ennemi, et compatriote, Alexeï Yagudin. Car si le tirage au sort du
programme court accoucha, avanthier soir, d’une compétition décousue
et presque ennuyeuse, avec Plushenko trop tôt et trop haut (*), personne
ou presque au top, et des spectateurs
qui quittèrent la Palavela bien avant
les derniers concurrents, celui du programme libre assure bien peu de suspense. En tout cas pour l’or.
Qui se souciera, à 22 h 57, de la prestation du Japonais Daisuke Takahashi,
dernier à s’élancer sur la glace sur le
concerto no 2 de Rachmaninov ? Au
moins son entraîneur, Nikolaï Morozov, que l’on verra beaucoup derrière
les balustrades puisque le Russe multicartes est également le chorégraphe
de Brian Joubert.
C’est indéniable, Morozov, qui est un
bourreau de travail, a beaucoup et très
bien bossé avec Joubert cette saison,
pour lui faire améliorer ses petits pas,
gratifiés sur le court, et pour la première fois de la saison, d’un niveau 3
(sur un maximum de 4) tant pour la circulaire que pour la médiane. Tout ça
pour ça ! Entre le programme court
des Championnats d’Europe de Lyon
le mois dernier et celui de Turin, Brian
Joubert a gagné… 0,9 point sur les
pirouettes (en obtenant également
pour la première fois de la saison deux
fois un niveau 4) et 1,6 sur les petits
pas ! Il y aura peut-être, une fois cette
épreuve terminée, et quel qu’en soit le
résultat – médaille ou pas –, matière à
s’interroger sur la stratégie adoptée
cette saison par le staff du Poitevin,
dont la meilleure arme, on le rappelle,
reste une technique sur les sauts
autrefois irréprochable et une capacité athlétique susceptible de lui faire
marquer de gros points. Jusqu’à 14
pour une combinaison quad-triple,
jusqu’à 10,8 pour un triple axeldouble boucle piqué. Autant d’éléments qu’il devrait vriller ce soir.
Mais il est grand temps d’oublier tout
cela, même provisoirement, de ranger
la calculette et d’entrer en finale. Et
pour réussir celle-ci, il faudra surtout
autant de cœur que d’estomac.
Joubert n’en manque pas et le Lord of
the Dance, sur sa valeur intrinsèque et
son aptitude au combat, peut vraiment espérer égaler Alain Calmat
(argent en 1964 à Innsbruck) ou Philippe Candeloro (bronze en 1994 et
1998 et dernier médaillé français chez
les hommes). D’autant que – seule
nouvelle franchement rassurante à
l’heure d’aborder le jour J – son retard
en matière artistique lors du court sur
ses principaux rivaux ne constitue pas
un gouffre pour ce libre, où les
fameuses composantes sont multipliées par deux.
5
JEUX OLYMPIQUES
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
HOMMES – PROGRAMME LIBRE
PATINAGE ARTISTIQUE
Joubert prend l’air
Brian Joubert, tout en analysant l’erreur commise dans le court, a aussi cherché à se changer les idées avant d’attaquer le libre.
TURIN –
S’il a profité de la journée
d’hier, entre les
programmes court et libre,
pour « s’aérer » la tête,
Brian Joubert (à droite)
s’est aussi appliqué à
l’entraînement. Il s’est étiré,
couvé par Didier
Gailhaguet, son conseiller
(à gauche), et Andreï
Berezintsev, son coach russe
(au centre).
(Photo Richard Martin)
de notre envoyé spécial
C’EST L’INFO du jour et c’est le principal intéressé qui l’annonce : « Je pense
encore à l’or… mais pas pour 2006 ! »
Il est 11 h 30 hier et Brian Joubert en a
terminé avec ses étirements. Dans la
tribune de la patinoire annexe, le Torino Palaghiaccio, plus confidentielle
que la majestueuse Palavela, il vient de
saluer sa mère, Raymonde, et Didier
Gailhaguet, son conseiller, qui ont
assisté à l’unique entraînement de la
journée. Devant une paire de micros,
celui qui occupe pour l’instant la quatrième place du tournoi olympique n’a
donc pas égaré son sens de l’humour
pendant la nuit.
Celle-ci n’a pourtant pas été immense.
Mardi soir, à l’issue du programme
court, le Poitevin quitte la glace aux
alentours de 22 h 20 mais, une demiheure plus tard, il répond aux dernières
questions des journalistes. Sans
s’attarder parce que, quelques mètres
plus loin, son entraîneur Andreï Berezintsev veille à ce que son poulain ne
dilapide pas son énergie à 48 heures
d’un libre où se décideront l’argent et le
bronze olympiques. Une fois effectué le
tirage au sort, à 23 h 30, il part retrouver sa maman, Gailhaguet et Asako,
supportrice en chef, qui a, comme
d’habitude, effectué le voyage du
Japon. La petite troupe s’en va dîner
dans un restaurant chinois du quartier
du « Lingotto ». Gailhaguet en profite
pour opérer le débriefing d’un court qui
« ne s’est pas passé comme on l’aurait
voulu ». Il n’est pas loin de 1 heure du
matin lorsque le bonhomme rejoint sa
chambre du village olympique, où il
loge seul. Il s’endort « direct ».
La nuit est bonne mais le réveil, à 8 h 30,
est « un peu difficile ». Joubert n’en a
jamais fait mystère : il n’est pas du
matin. L’entraînement du dernier
groupe de patineurs, programmé deux
heures plus tard, est toutefois satisfai-
sant. La fameuse combinaison quadtriple, qui doit ouvrir son libre comme
elle devait inaugurer le court, est travaillée et retravaillée. Mieux huilée en
fin de session qu’au début. C’est donc
avec le sourire que l’athlète enfile son
survêtement bleu et rouge de l’équipe
de France : « Si je suis triste, ça ne sert à
rien de continuer ! »
« Éviter
de trop penser
à la compétition »
Dehors, la brume a enveloppé Turin
qui, depuis le début des Jeux, rayonnait
sous le soleil. Une préoccupation pour
Joubert et son clan dans cette journée
sans épreuve : « Se balader, s’aérer la
tête, éviter de penser trop à la compétition. » Raymonde, qui connaît son fiston, opine : « On n’a pas beaucoup
marché parce qu’il me semblait plein
d’acide lactique, mais on est quand
même allé déjeuner au club France. »
En plein centre, Via delle Orfane, ils
partagent, avec Gailhaguet, la table de
Norbert Tourne, le président de la fédération des sports de glace. « Brian était
décontracté, raconte ce dernier, résolument plaisantin. Ça s’est très bien passé parce que c’est un garçon charmant
et que je suis adorable ! » La veille au
soir, Tourne a envoyé un SMS à la meil-
RÉSULTATS ANNUELS 2005 BNP Paribas
2004* 2005*
(en Md€)
RBE 2005
Asset Management
and Services
15%
Services
33%
Financiers
et Banque
32%
de Détail à
20%
l’international
SKI FREESTYLE BOSSES HOMMES
En Md€
Produit Net Bancaire*
Résultat Brut d’Exploitation*
Résultat net
part du Groupe
Bénéfice par action
à une décevante dixième place.
I BOSSES HOMMES
1. D. BEGG-SMITH (AUS)
2. RONKAINEN (FIN)
3. Dawson (USA)
10. Colas
17. Ochs
SAUZE D’OULX –
de notre envoyé spécial
JUSQU’À MI-CHEMIN, le plan manigancé a marché comme sur des roulettes. Ensuite, un gros nuage noir a gâté
le tableau et les bosseurs de la maison
France, frappés au début de l’hiver par
une invraisemblable série de tuiles, ont
quitté le site de Sauze d’Oulx avec un
moral à moitié haut. Dans leur esprit, à la
médaille de bronze de Sandra Laoura,
samedi, devait succéder une petite
sœur, née des skis de Guilbaut Colas.
Raté. Sur sa feuille de route idéale, l’Isérois avait coché une borne de passage en
qualifications autour du top cinq. Hier en
début d’après-midi, il était pile là où il
voulait, cinquième. À 18 h 45, ce n’était
plus la même musique. Quand les
demoiselles du protocole dégainèrent
les bouquets de fleurs à l’attention des
trois médaillés, Colas ne se trouvait plus
là où il aurait tant voulu. Sa seconde voltige mal posée (un D Spin 720, double
vrille désaxée) a plombé sa note, le reléguant à une tristounette dixième place.
« Sans cette faute, j’aurais pu être sur le
podium. Mais les juges cassent bien ce
genre d’erreur. Je suis très déçu. »
À la vue de la finale d’hier soir, l’espoir
d’une médaille n’était probablement
pas farfelu, à condition de signer un run
d’une propreté irréprochable. Certes,
Colas a dévalé la pente rapido (2e chrono
des finalistes), certes, il ne s’est pas laissé secouer dans le shaker de bosses,
mais ce fichu second saut et, fait aggravant, sa réception les fesses presque sur
la neige l’ont puni.
« Il perd au bas mot trois points rien que
sur ce saut et la reprise de neige qui suit,
ronchonnait Fabien Bertrand, son
coach. Sans ça, c’est pas sorcier, il est sur
la caisse. Il n’a pas rentré la tête sur cette
figure parce qu’elle n’était pas assez
automatique pour lui. À cause de sa fracture de la mâchoire à Noël, il n’a pas pu
se l’approprier. Et aujourd’hui (hier), il
n’a pas osé. » Au moins, Colas n’est pas
retombé dans ses péchés de désobéissance qui lui coûtèrent si cher par le passé. Il a respecté le programme à la lettre
et n’a jamais cherché à en rajouter.
« C’est sûr, il a grandi ici, il a appris et se
servira de cette leçon », espère Bertrand. Le Grenoblois aurait bien raison
de jeter un œil intéressé et de s’inspirer
de Dale Begg-Smith dont le style
s’approche étrangement du sien. Fluide,
propre, véloce, avec des sauts absolument pas déments mais des réceptions
impeccables, l’Australien, leader actuel
de la Coupe du monde, possédait le
cocktail canon. Celui qui valait de l’or. La
première médaille de son pays ici, la troisième en or de toute l’histoire australienne aux Jeux d’hiver. « C’est génial,
s’enthousiasmait-il. Je n’ai pas regardé
les autres, donc je ne savais pas si ma
course allait me donner l’or. C’est de la
folie ! » Le destin du golden boy, né à
Vancouver, viré de l’équipe canadienne
car il séchait trop souvent les entraînements pour filer un coup de main à ses
parents qui montaient une boîte d’informatique, a de quoi laisser rêveur.
Aujourd’hui, il est champion olympique,
la start-up familiale, qu’il dirige avec son
frangin, pèse plus de 40 millions
d’euros, il roule en Lamborghini, il est
jeune, vingt et un ans, et vient d’entrer
dans l’histoire sportive australienne. La
très, très belle vie.
FRÉDÉRIC BERNES
SHORT-TRACK 500 M FEMMES
Radanova, collection hiver-été
La Bulgare, qui a remporté hier l’argent dans un pays où elle s’entraîne souvent,
a aussi participé aux JO d’Athènes.
I 500 M FEMMES
1. WANG MENG (CHN)
2. RADANOVA (BUL)
3. Leblanc-Boucher (CAN)
TURIN –
de notre correspondant
permanent
PEUT-ON faire plus humble qu’Evgenia
Radanova ? Lundi matin, alors que la
Bulgare venait d’achever son entraînement, elle ne parvenait pas à comprendre pourquoi l’on s’intéressait à
elle. « Vous êtes sûr que c’est moi que
vous cherchez ? Vous savez, je ne sais
pas quoi vous dire. Je ne suis pas une
star. Je n’ai pas une histoire extraordinaire. C’est parce que j’ai fait des Jeux
Olympiques d’hiver et aussi d’été que
vous êtes là ? » Radanova, vingt-huit
ans, enroba ses points d’interrogation
de sourires craquants. « Je ne suis pas
une extraterrestre, ni un génie » , insis-
ta-t-elle. En 2002, elle participa aux JO
de Salt Lake City. La native de Sofia y glana deux médailles en short-track
(l’argent sur 500 m et le bronze sur
1 500 m). Hier, elle a de nouveau fini
deuxième sur le 500 m, derrière la
Chinoise Wang Meng. Dans l’intervalle,
Evgenia é tait présente aux JO
d’Athènes. « Ma discipline était sur le
cyclisme sur piste. J’ai fait 12e sur 500 m.
Je ne sais même pas comment j’arrive à
passer du short-track au vélo. C’est un
mystère. C’est l’entraîneur de l’équipe
bulgare de cyclisme sur piste qui m’avait
contactée après Salt Lake. Quand il m’a
vu sur la glace à ces JO 2002, il a eu l’idée
de me mettre sur une bicyclette. C’est
drôle, non ? À Athènes, c’était génial.
Peut-être même que j’irai à Pékin en
2008… »
Il n’est pas rare qu’un athlète soit présent à des JO d’hiver et d’été. Il y en a
même qui ont enlevé des médailles dans
ces deux événements. L’Américain
Edward Eagan gagna par exemple l’or
en boxe en 1920 et en bobsleigh à 4 en
1932. Le Norvégien Jacob Thams finit
deuxième en voile en 1936 et premier en
saut à ski à Chamonix en 1924. À Turin,
la Japonaise Sayuri Osuga est alignée
sur des épreuves de patinage de vitesse.
En 2004, elle participe aux épreuves de
cyclisme sur piste.
Lundi matin, Radanova avait avoué
qu’arracher une médaille à ces Jeux de
Turin serait « merveilleux » . Parce que
depuis 2002 elle s’entraîne très régulièrement en Italie. « L’équipe du shorttrack italien m’a accueillie les bras
ouverts. En Bulgarie, il est beaucoup
trop difficile de s’entraîner. Ce pays m’a
adoptée, ne m’a jamais considérée
comme une étrangère. » Hier, après la
finale, elle a encore fait preuve de reconnaissance.« J’ai vécu de nombreuxmois
à Turin chez Marta Capurso, une shorttrackeuse transalpine. Elle s’est occupée
de moi avec tellement de gentillesse.
Monter sur le podium dans cette ville, ça
me donne envie de pleurer. »
BFI
Banque de Détail
France
Colas
s’en
souviendra
Pas assez précis, le bosseur de Grenoble a échoué
2005
21,5
8,1
Evolution/2004
+14,6%
+20,7%
5,85
+25,1%
7,02 euros +26,3%
* hors BNP Paribas Capital
Nous sommes un grand groupe mondial
Une présence sur les 5 continents, dans plus de 85 pays
BNP Paribas est l’un des principaux groupes mondiaux de services bancaires
et financiers, avec une large couverture internationale et une présence
renforcée sur toutes les grandes places financières. Le groupe emploie
110 000 personnes, dont plus de la moitié travaillent hors de France.
En 2005, BNP Paribas a poursuivi son développement international avec de
nombreuses acquisitions ciblées notamment aux Pays-Bas, aux Etats-Unis,
en Turquie, en Ukraine, en Chine et en France. Au cours de l’année, la banque
a reçu de nombreuses distinctions internationales.
Enfin, l’année a été marquée par de nombreux succès commerciaux, depuis
le financement du Bay Bridge à San Francisco jusqu’à l’accompagnement de
France Télécom pour l’acquisition de Amena, en passant par le conseil pour
l’acquisition de BPB par Saint Gobain et une émission obligataire d’un milliard
de dollars pour le compte de la China Development Bank.
Parallèlement à ce développement mondial, BNP Paribas a poursuivi son
essor en France. Le réseau d'agences, dont les tarifs sont restés globalement
stables en 2005, a ouvert 50 nouveaux points de vente et gagné
155 000 clients supplémentaires pendant l'année. L'encours de crédit aux
entreprises et notamment aux PME a progressé de 10%.
Nous sommes l’un des premiers recruteurs français
Plus de 7 500 recrutements dans le monde en 2005
En France, BNP Paribas a recruté plus de 3 500 personnes en CDI en
2005, et créé 1 000 nouveaux emplois au cours de l’année. En deux ans,
la banque aura ainsi créé plus de 2 000 nouveaux emplois en France.
Par ailleurs, l’année a été marquée par l’opération « Entretien immédiat »
qui proposait aux Bac+2 – Bac+5 de présenter leur candidature directement
en agence, sans rendez-vous, afin de pourvoir 400 postes de
commerciaux en CDI. Avec 5 000 candidats reçus sur une semaine, le
succès de cette opération confirme que BNP Paribas est en 2005
l’employeur favori des étudiants français (baromètre ORC image &
stratégie d’employeur).
Enfin, BNP Paribas s’est engagé dans la lutte contre les discriminations à
l’embauche et a signé la charte de la diversité.
Nous sommes une entreprise socialement engagée
Un engagement dans le microcrédit et la création d’entreprises par les chômeurs
Partenaire depuis 1993 de l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative
Economique), BNP Paribas a renforcé son engagement dans le
microcrédit en faveur des créateurs d’entreprises chômeurs et RMIstes.
En 2005, la banque a décidé de contribuer à l’effort collectif nécessaire en
faveur des banlieues, en créant un « projet banlieues » - doté d’un budget
de 3 millions d’euros sur 3 ans - destiné à renforcer les perspectives
d’avenir dans les quartiers défavorisés.
A l’écoute des attentes de tous ses clients, BNP Paribas est par ailleurs la
première banque à avoir adapté les distributeurs automatiques de billets aux
besoins des malvoyants, à avoir optimisé l’accessibilité de son site
internet et à avoir rendu les agences accessibles aux personnes à mobilité
réduite.
Avec 4 milliards d'euros gérés dans ce domaine, BNP Paribas est un acteur
majeur de l'investissement socialement responsable.
Le communiqué complet est disponible sur
invest.bnpparibas.com
19 mai 2006 : Publication des résultats du 1er trimestre
23 mai 2006 : Assemblée Générale des actionnaires
Relations actionnaires : 01 42 98 21 61
Relations investisseurs : 01 40 14 63 58
GRANDIR
ÇA CRÉE DES RESPONSABILITÉS
La banque d’un monde qui change
YOANN RIOU (avec A.L.)
JEUDI 16 FÉVRIER 2006
PAGE 5 P
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
18,7
21,5
Bleu
Très forte croissance
du PNB en 2005
Prépondérance
des métiers mondiaux
dans les bénéfices
Jaune
Rouge
Jaune
Hughes, qui remplace Michelle Kwan après son forfait de
dimanche, n’est pas encore arrivée des États-Unis. La
Fédération américaine veut en effet préserver de la
pression la petite sœur de Sarah Hughes, championne
olympique en titre. – S. Tu.
I ZHANG DAN RASSURÉE.– La Chinoise, Zhang Dan,
sacrée vice-championne olympique en couple avec Zhang
Hao lundi soir, malgré une chute et une interruption de
programme, ne souffre que d’une distorsion des
ligaments du genou gauche. « Je vais mieux, les
médecins m’ont conseillé de ne pas marcher pendant
cinq jours » , a-t-elle déclaré hier. Le Docteur Ji Chunnan
précise que la blessure nécessitera deux semaines de
repos avant une reprise graduelle de l’entraînement.
« J’espère être rétablie pour les Mondiaux » , affirme la
jeune femme de vingt ans. Une échéance fixée au 20
mars à Calgary (CAN).
JEAN-BAPTISTE RENET
Noir
Bleu
Noir
I BON TIRAGE POUR DELOBEL-SCHOENFELDER. –
Pour leur entrée en lice demain avec la danse imposée
(Valse Ravensburger), Isabelle Delobel et Olivier
Schoenfelder, arrivés à Turin mardi soir en provenance de
Lyon, ont hérité d’un tirage au sort favorable puisqu’ils
patineront dans le dernier groupe, tout comme l’autre
paire française, Nathalie Pechalat et Fabian Bourzat, qui
s’élanceront en dernière position.
I LES AMÉRICAINES FILENT À L’ANGLAISE. – Après
être brièvement passées à Turin, histoire de prendre
leurs accréditations et de satisfaire aux obligations
médiatiques, les Américaines Sasha Cohen et Kimmie
Meissner ont filé s’isoler à Courmayer, dans le Val
d’Aoste, où elles disposent d’une patinoire à leur entière
disposition (contrairement aux installations turinoises)
pour se préparer à la compétition femmes qui ne débute
que mardi prochain. La troisième Américaine, Emily
leure chance de patinage des Bleus :
« Tu l’auras, ce podium, j’en suis
sûr ! »
Après le déjeuner au club France hier,
retour au village olympique pour une
sieste de deux heures. Puis, en toute fin
d’après-midi, massage d’une trentaine
de minutes entre les mains du kiné de
l’équipe de France : « Juste un massage
de préparation, surtout au niveau des
jambes », explique Bruno Le Natur, qui
a trouvé l’athlète « décontracté ».
Preuve supplémentaire de cet état
d’esprit : à 19 heures hier, Joubert avait
gardé son portable allumé et répondait
aux SMS. Il se baladait dans les rues de
Turin et s’apprêtait à dîner en famille
« parce qu’au village, c’est dégueulasse, enfin, c’est vraiment pas top ! ».
Ce matin, il devait se lever à 7 h 30, son
destin olympique entre les mains, « à
deux doigts de gagner une médaille ».
Pas du métal dont il rêvait, mais une
médaille quand même. Navette à
8 h 30, entraînement à 10 heures :
l’ultime étalonnage, en présence des
cinq cadors du dernier groupe, Plushenko, Weir, Lambiel, Takahashi et
Buttle. C’est là aussi que se gagne la
guerre des nerfs, ces quarante minutes
où il n’est jamais désagréable de
« planter » un quad-triple sous le nez
du voisin. Ensuite, toujours entre désir
de récupérer et volonté de laisser aller
ses pensées, Brian Joubert s’autorisera
une dernière promenade et quittera le
village à 20 h 30 pétantes. À 22 h 48, il
saluera la foule dans son costume du
Lord of the Dance. Là-haut, dans les tribunes, son pote Mahyar Monshipour,
en provenance directe de Serre-Chevalier où il est actuellement en stage, le
suivra avec les yeux d’un fan. « S’il est
sur le podium, c’est déjà beaucoup »,
espérait le champion du monde WBA
des super-coq. Pourvu que Joubert
patine avec le même engagement que
son ami boxeur !
6
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
JEUX OLYMPIQUES
Du retard à l’allumage
Au tiers des Jeux, la France accuse, au niveau des médailles, un petit retard sur son plan de marche.
SESTRIÈRES –
de notre envoyé spécial
« Des problèmes
pour localiser
certains athlètes »
Le docteur PATRICK SCHAMASCH, directeur
de la commission médicale du CIO, dresse
un premier bilan en matière de contrôles antidopage.
TURIN –
de notre envoyé spécial
La victoire d’Antoine Dénériaz dimanche (ici lors de la remise des médailles avec l’Autrichien Michael Walchhofer à gauche, et le Suisse Bruno Kernen, res(Photo Richard Martin)
pectivement 2e et 3e de la descente) avait parfaitement lancé les Bleus. Mais, depuis, le compteur reste bloqué à deux médailles.
aujourd’hui, assure Jean-François
Lamour. Les JO, c’est ça ! Si elle a réussi
à faire cette descente, c’est que cette
équipe a vraiment de la ressource. C’est
un exemple. Mais, maintenant, c’est
vrai, il faut des médailles. »
En attendant
les snowboardeurs
LE PARCOURS
S DES FRAN
NÇA
NÇAIS
NÇ
ÇAIS
5 e jour
SALT LAKE CITY - TURIN : 3-2
4
5
15
11
380 contrôles effectués
11
(chiffre arrêté au mardi 14 février au soir)
I Précompétitions olympiques (jusqu’au jour où l’athlète doit disputer son épreuve)
– Contrôles urinaires conventionnels : 222 (dont 214 ont fait l’objet d’une détection spécifique de l’érythropoïétine).
Contrôles sanguins : 143 effectués parallèlement aux contrôles urinaires. Parmi
ces 143 contrôles : tous ont fait l’objet d’une détection des hormones de croissance
(hGH) ; 6 ont fait l’objet d’une détection d’hémoglobines de synthèse et d’une
détection des homotransfusions.
I En compétition (inopinés et après podiums)
– Contrôles urinaires conventionnels : 158 (dont 54 ont fait l’objet d’une détection spécifique de l’érythropoïétine).
Contrôles sanguins : 28, qui ont fait l’objet d’une double détection d’hémoglobines de synthèse et d’homotransfusions.
1
1
5
0
0
1er 2e 3e 4e
(jours de compétition)
5e
6e
7e
8e
I DICK POUND VEUT DES MESURES. – Le président de l’Agence mondiale antidopage (AMA), le Canadien Dick Pound, s’est étonné du « nombre élevé d’athlètes
présents aux Jeux Olympiques de Turin avec des taux hématocrite ou hémoglobine
trop élevés » et voudrait « qu’à l’avenir leurs cas soient traités comme du dopage » .
2
10
0
DAMIEN RESSIOT
9e 10e 11e 12e 13e 14e 15e 16e
RÉSULTATS
LUGE
BIPLACE HOMMES
Cesana Pariol (90 km à l’ouest de Turin).
L’athlète descend la piste, allongé sur le dos. La
victoire revient à celui qui obtient le meilleur
temps cumulé sur les deux manches.
1. A. LINGER-W. LINGER (AUT), 1’34’’497
(47’’028 + 47’’469)
2. FLORSCHÜTZ-WUSTLICH (ALL), 1’34’’807
(47’’141 + 47’’666)
3. Plankensteiner-Haselrieder (ITA),
1’34’’930 (47’’236 + 47’’694)
4. T. Schiegl-M. Schiegl (AUT), 1’34’’951
(47’’108 + 47’’843)
5. Oberstolz-Gruber (ITA), 1’34’’956
(47’’620 + 47’’336)
6 . L e i tn e r - R es c h ( A L L ) , 1 ’ 3 4 ’ ’ 9 6 0
(47’’198 + 47’’762)
7. A . Si cs- J. S ics (LE T), 1’3 5’ ’1 14
(47’’353 + 47’’761)
8. Griffal-Joye (USA), 1’35’’410
(47’’722 + 47’’688)
9. C. Moffat-M. Moffat (CAN), 1’35’’541
(47’’715 + 47’’826)
10. Albrecht-Pothier (CAN), 1’35’’561
(47’’478 + 48’’083)
11. Kuzmitch-Veselov (RUS), 1’35’’650
(47’’556 + 48’’094) ; 12. Hayashibe-Toshiro
(JAP), 1’35’’860 (48’’067 + 47’’793) ;
13. Mick-Marx (SL Q), 1’36’’269
(48’’412 + 47’’857) ; 14. Kis-Hayduk (UKR),
1’37’’177 (48’’850 + 48’’327) ; 15. RaduLazarescu (ROU), 1’37’’883
(49’’526 + 48’’357) ; 16. L. Broz-A. Broz (RTC),
1’38’’112 (49’’415 + 48’’697) ; 17. PiekarskiLipinski (POL), 1’38’’445 (49’’829 + 48’’616) ;
18. Chetroiu-Taran (ROU), 1’39’’593
(48’’625 + 50’’968). – 18 classés.
Abandons : Grimmette-Martin (USA),
Khamkin-Boitsov (RUS), 1re manche.
Non partants : Zherebetskyy-Yazvinskyy
(UKR), 2e manche.
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LA SENSATION
JO DE TURIN 2006
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SHORT-TRACK
500 M FEMMES
Turin Palavela (à l’intérieur du District Olympique du Lingotto ; capacité : 8 285 places).
Les deux meilleurs temps de chaque série qualifiés pour le tour suivant, et ainsi de suite jusqu’à la finale A qui met aux prises quatre patineuses. Les 3e et 4e temps de chaque
demi-finale se retrouvent en finale B, pour
déterminer le classement de la 5e à la 8e place.
Finale A :
1. WANG MENG (CHN), 44’’345
2. RADANOVA (BUL), 44’’374
3. Leblanc-Boucher (CAN), 44’’759
Fu Tianyu (CHN), disq.
Finale B : 5. Roberge (CAN), 46’’605 ;
6. Capurso (ITA), 46’’899 ; 7. Novotna (RTC),
55’’378 ; 8. Baver (USA), 55’’689.
Demi-finales. – I. 1. Fu Tianyu (CHN),
45’’130 ; 2. Leblanc-Boucher (CAN), 45’’234 ;
3. Baver (USA), 45’’512 ; 4. Novotna (RTC),
45’’718. II.1. Wang Meng (CHN), 44’’650 ;
2. Radanova (BUL), 44’’711 ; 3. Roberge
(CAN), 44’’960 ; 4. Capurso (ITA), 45’’204.
Quarts de finale. – I. 1. Fu Tianyu (CHN),
44’’760 ; 2. Leblanc-Boucher (CAN), 44’’821 ;
3. Fontana (ITA), 44’’948 ; 4. Huszar (HON),
45’’382. II. 1. Wang Meng (CHN), 45’’257 ;
2. Baver (USA), 53’’135 ; 3. Lindsay (GBR),
1’9’’785 ; Kang Yun-mi (CDS), disq. III.
1. Radanova (BUL), 44’’252 ; 2. Capurso (ITA),
44’’438 ; 3. Kraus (CAN), 45’’172 ; 4. Kim Hyojung (USA), 45’’339. IV. 1. Novotna (RTC),
45’’596 ; 2. Roberge (CAN), 45’’710 ; 3. Jin
Sun-yu (CDS), 46’’428 ; 4. Kamino (JAP),
47’’356.
Séries. – I. 1. Wang Meng (CHN), 45’’11 ;
2. Capurso (ITA), 45’’217 ; 3. Williams (GBR),
46’’857. II. 1. Kraus (CAN), 45’’688 ; 2. Kang
Yun-mi (CDS), 45’’755 ; 3. Rudolph (ALL),
46’’503 ; 4. Kristo (ROU), 46’’531. III. 1. Radanova (BUL), 45’’703 ; 2. Novotna (RTC),
46’’279 ; 3. Tanaka (JAP), 46’’387. IV.
1. Leblanc-Boucher (CAN), 45’’929 ; 2. Kim
Hyo-jung (USA), 46’’77 ; 3. Klein (ALL),
57’’732 ; Bouvier, disq. V. 1. Fu Tianyu
(CHN), 45’’636 ; 2. Kamino (JAP), 45’’848 ;
1 000 M HOMMES
Les deux meilleurs temps de chaque série sont
qualifiés pour les quarts de finale.
Séries. – I. 1. Li Ye (CHN), 1’27’’048 ; 2. Rodigari (ITA), 1’27’’184 ; 3. Mattei, 1’28’’009 ;
4. Stanley (GBR), 1’28’’511. II. 1. Tremblay
(CAN), 1’28’’925 ; 2. Terao (JAP), 1’29’’090 ;
3. Eley (GBR), 1’29’’147 ; 4. McNee (AUS),
1’30’’033. III. 1. Ahn Hyun-soo (CDS),
1’27’’372 ; 2. Smith (USA), 1’27’’508 ; 3.
Darazs (CHN), 1’27’’929. IV. 1. Lee Ho-suk
(CDS), 1’35’’634 ; 2. Uzak (SLQ), 1’35’’989 ;
3. Kurginyan (RUS), 1’36’’070. V. 1. Bedard
(CAN), 1’28’’274 ; 2. Kulesza (POL),
1’29’’102 ; 3. Praus (ALL), 1’35’’375 ; Chataignier, disq. VI. 1. Li Jiajun (CHN), 1’27’’765 ;
2. Carta (ITA), 1’27’’826 ; 3. Gysel (BEL),
1’27’’994 ; 3. Nachbar (ALL), 1’27’’994.VII.
1. Ohno (USA), 1’36’’120 ; 2. Grygoriev (UKR),
1’36’’397 ; 3. Kerstholt (HOL), 1’42’’677 ;
Rajine (RUS), disq.
RELAIS
5 000 M HOMMES
Les deux meilleurs temps de chaque demifinale sont qualifiés pour la finale.
Demi-finales. – I. 1. Canada (Bedard, Guilmette, Hamelin, Tremblay), 6’57’’04 ; 2. Corée
du Sud (Ahn Hyun-soo, Lee Ho-suk, Oh Sejong, Seo Ho-jin), 7’1’’783 ; 3. Allemagne
(Bauer, Heung, Nachbar, Praus), 7’2’’367 ;
4. Australie (Hay, Lee, McNee, Shriane),
7’3’’356. II. 1. Etats-Unis (Izykowski, Kepka,
Ohno, Smith), 6’55’’82 ; 2. Chine (Li Haonan, Li
Jiajun, Li Ye, Sui Baoku), 6’55’’476 ; 3. Italie
(Carta, Confortola, Franceschina, Rodigari),
7’7’’358 ; Japon (Arino, Fujimoto, Nishitani,
Terao), disq.
Prochaines épreuves : 1 000 m
hommes et 1 500 m femmes, samedi
18 février.
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Portail Vodafone Live>Sport>Turin 2006
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Qualifications
Combiné nordiquee
(par équipes)
CURLING
Classement final
Nicolas BAAALL
Franççois BRAUD
BRAUU
Jason LAM
MY-CHAPPUIS
CHA
Ludovic ROOUX,
X 6es après lee 1er saaut
X,
N.B. : le deuxiè
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aujourd’hui.
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Ski freestyle
(bosses)
Short-tra
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(1 000 m))
Sylvain
ylvain PALAZOT
ZOT,
élimin
liminéé een qualifications
qu
HOMMES
PHASE PRÉLIMINAIRE
Guilbaut COLAS,
S 100e
S,
Pierre OCHS,
S,, 117e
Maxime CCHHATAIGNIER,
H
éliminéé en ssééries
Jeaneanean-Charles
MATTEI,
MATTEI
éliminé en ssééries
rie
M. MARCHAND-ARVIER,
ND-ARV
15e
Ingrid JACQUEMOD,
CQUEMOD,
QUEMOD, 116e
Carolee MONTILLET,
MO
28e
SKI ALPIN
SKI FREESTYLE
San Sicario Fraiteve (à 97 km à l’ouest de
Turin). Altitude : 2 538 m au départ,
1 738 m à l’arrivée. Dénivelée : 800 m.
Longueur : 3 058 m. Traceur : Jan
Tischhauser (SUI, représentant la FIS).
Temps : couvert. Neige : inégalement
dure. Températures : – 5 oC au départ ;
2 oC à l’arrivée.
Sauze d’Oulx (82 km à l’ouest de Turin). Qualifications : les 20 premiers qualifiés pour la
finale. Finale : un passage par concurrent. Les
skieurs doivent descendre une piste bosselée
et réaliser deux figures acrobatiques à partir de
tremplins, dans le meilleur temps possible.
DESCENTE FEMMES
1. DORFMEISTER (AUT), 1’56’’49
2. Mart. SCHILD (SUI), 1’56’’86
3. Paerson (SUE), 1’57’’13
BOSSES HOMMES
1. D. BEGG-SMITH (AUS), 26,77 points
2. RONKAINEN (FIN), 26,62
3. Dawson (USA), 26,30
4. Götschl (AUT), 1’57’’20
5. Styger (SUI), 1’57’’62
6. Haltmayr (ALL), 1’57’’69
7. Mancuso (USA), 1’57’’71
8. Kildow (USA) et Meissnitzer (AUT), 1’57’’78
10. N. Fanchini (ITA), 1’57’’84
11. Alcott (GBR), 1’57’’85 ; 12. Aufdenblatten (SUI), 1’57’’96 ; 13. Recchia (ITA),
1’58’’30 ; 14. S. Berthod (SUI), 1’58’’36 ;
15. Marchand-Arvier, 1’58’’39 ; 16.
Jacquemod, 1’58’’46 ; 17. J. Hargin
(SUE), 1’58’’53 ; 18. Lindell-Vikarby
(SUE), 1’58’’56 ; 19. Cook (USA),
1’58’’70 ; 20. Brydon (CAN), 1’58’’97 ;
21. Clark (USA), 1’59’’07 ; 22. Bent (SUE),
1’59’’17 ; 23. Kristjansdottir (ISL),
1’59’’43 ; 24. Vanderbeek (CAN),
1’59’’63 ; 25. Robnik (SLV), 1’59’’66 ; 26.
Rubens (CAN), 2’0’’30 ; 27. Lawrence
(CAN), 2’0’’47 ; 28. Montillet, 2’1’’03 ;
29. E. Fanchini (ITA), 2’1’’06 ; 30. RuizCastillo (ESP), 2’1’’09 ;
31. Coletti (MCO), 2’1’’34 ; 32. Merighetti
(ITA), 2’1’’76 ; 33. Alieva (RUS), 2’2’’06 ;
34. Njeim (LIB), 2’2’’86 ; 35. Maculova
(SLQ), 2’3’’63 ; 36. Gantnerova (SLQ),
2’4’’60 ; 37. Huckova (SLQ), 2’5’’32 ; 38.
Casasnovas (ESP), 2’6’’73 ; 39. Vazquez
(ARG), 2’7’’42 ; 40. Douibi (ALG) 2’9’’68.
– 40 classées.
Non partante : Kostelic (CRO).
Abandons : Weirather (LIE), Rabic (SLV),
Görgl (AUT), Morlans (ESP).
4. Moreau (CAN), 25,62
5. Björnlund (SUE), 25,21
6. Bloom (USA), 25,17
7. Mayer (USA), 24,91
8. Ju. Lahtela (FIN), 24,42
9. Cabral (USA), 24,38
10. Colas, 23,60
11. Bilodeau (CAN), 23,42 ; 12. Fisher (AUS),
23,39 ; 13. Smyshlyaev (RUS), 23,22 ; 14.
Wong (CAN), 22,88 ; 15. Stark (ALL), 22,84 ;
16. Ja. Lahtela (FIN), 22,65 ; 17. Ochs, 21,37 ;
18. Bormolini (ITA), 21,36 ; 19. Fortkord (SUE),
20,58 ; 20. O. Ueno (JAP), 19,54.
Qualifications : 1. D. Begg-Smith (AUS),
25,40 points ; 2. Cabral (USA), 24,88 ; 3.
Moreau (CAN), 24,69 ; 4. Bloom (USA), 24,51 ;
5. Colas, 24,33 ; 6. Dawson (USA), 24,20 ; 7.
Mayer (USA), 24,04 ; 8. Björnlund (SUE),
23,97 ; 9. Wong (CAN), 23,89 ; 10. Ja. Lahtela
(FIN), 23,77 ; 11. Bilodeau (CAN), 23,75 ; 12.
Stark (ALL), 23,65 ; 13. Ronkainen (FIN),
23,38 ; 14. Ochs, 23,19 ; 15. O. Ueno (JAP),
23,03 ; 16. Fisher (AUS), 22,89 ; 17. Fortkord
(SUE) et Bormolini (ITA), 22,87 ; 19. Ju. Lahtela
(FIN), 22,31 ; 20. Smyshlyaev (RUS), 22,18.
Non qualifiés pour la finale : 21. Galli
(ITA), 21,98 ; 22. Mustonen (FIN), 21,57 ; 23.
Spett (SUE), 21,53 ; 24. Robertson (AUS),
21,52 ; 25. Valinteev (RUS), 21,51 ; 26. Palazot, 21,29 ; 27. Sharifullin (RUS), 21,24 ; 28.
Blöchl (ALL), 21,16 ; 29. J. Begg-Smith (AUS),
20,22 ; 30. Ozaki (JAP), 19,70 ; 31. Bosia (ITA),
19,62 ; 32. Tsukita (JAP), 19,13 ; 33. Reiherd
(KAZ), 18,33 ; 34. Pegorari (ITA), 16,25 ; 35.
Glushchenko (RUS) 12,75. – 35 classés.
Prochaine épreuve : combiné
femmes, demain.
Prochaine épreuve : saut femmes,
dimanche 19 février.
PAGE 6 P
3e journée : Finlande - Nouvelle-Zélande,
7-5 ; Suède-Norvège, 4-9 ; Canada - GrandeBretagne, 9-5 ; États-Unis - Italie, 5-6 ;
Canada-Suisse, 7-5 ; Allemagne-Finlande,
5-2 ; Grande-Bretagne - Norvège, 6-3.
FEMMES
PHASE PRÉLIMINAIRE
Femmes
Femmes
Ski alpin
(descente)
escen
es
Pinerolo Palaghiaccio (42 km au sud-ouest de
Turin ; capacité de 2 982 places). Dix équipes
s’affrontent lors de la phase préliminaire, chez
les hommes comme chez les femmes. Chaque
équipe rencontre toutes les autres. Les quatre
meilleures du classement accèdent aux demifinales (la 1re contre la 4e et la 2e contre la 3e)
avant la finale.
3e journée : Suède - Grande-Bretagne, 8-6 ;
Italie-Russie, 6-4 ; Japon-Norvège, 4-9 ; Danemark - États-Unis, 3-8.
AUJOURD’HUI : suite de la phase préliminaire.
HOCKEY SUR GLACE
HOMMES
TOUR PRÉLIMINAIRE
Palasport Olympique (tour préliminaire, demifinales et finale) (au sud de Turin, près du District olympique) et Turin Expositions (tour préliminaire et matches de classement) (sur le
Corso Massimo d’Azeglio à Turin, près du District Olympique). Douze équipes engagées. Les
quatre premières de chaque groupe (A et B)
sont qualifiées pour les quarts de finale, disputés par élimination directe. La victoire vaut
2 points, le nul 1 pt et la défaite 0 pt.
I GROUPE A : Italie - Canada, 2-7 ; Suisse Finlande, 0-5, Allemagne - République
tchèque, 1-4.
Classement : 1. Canada, Finlande et République tchèque, 2 pts ; 4. Allemagne, Suisse et
Italie, 0.
J ITALIE - CANADA : 2-7 (0-1, 2-5, 0-1)
Buts. – Italie : 20’43’’, Cirone (Scandella)
sup. num. ; 38’08’’ Parco (Tuzzilono). Canada : 5’33’’, Iginla (assistance : Bertuzzi, Sakic)
sup. num. ; 21’55’, Heatley (St-Louis, Lecavalier) ; 25’38’’, Doan (Pronger, Richards) ;
26’04’’, Iginla (Sakic) sup. num. ; 33’53’’, StLouis (Heatley, Lecavalier) ; 34’38’’ Richards
(Doan, Bertuzzi) ; 43’39’’ Thornton (Gagne)
sup. num.
J SUISSE - FINLANDE : 0-5 (0-1, 0-4, 0-0)
Buts. – Finlande : 13’07’’, O. Jokinen (assistance : Peltonen) sup. num. ; 23’35’’, Numminen (Selanne, Lehtinen) sup. num. ; 28’04’’, O.
Jokinen (Peltonen, J. Jokinen) sup. num. ;
33’25’’, Selanne (Koivu) ; 39’25’’, Selanne
(Lehtinen, O. Jokinen).
J ALLEMAGNE - RÉPUBLIQUE
TCHÈQUE : 1-4 (1-0, 0-2, 0-2)
Buts. – Allemagne : 19’10’’, Boos (assistance : Sulzer) sup. num. République
tchèque : 21’02’’, Kaberle (Kubina, Vokoun) ;
23’38’’, Kaberle (Straka, Jagr) sup. num. ;
57’47’’, Jagr ; 59’32’’, Vyborny.
I GROUPE B : Kazakhstan - Suède, 2-7 ; Russie - Slovaquie, 3-5, Lettonie - Etats-Unis.
Classement : 1. Suède et Slovaquie, 2 pts ; 3.
Etats-Unis et Lettonie, 1 ; 5. Russie et Kazakhstan, 0.
J KAZAKHSTAN SUÈDE : 2-7 (0-3, 1-4, 1-0)
Buts. –Kazakhstan : 20’17’’, Koreshkov, inf.
num. ; 48’33’’ Antipin (Upper). Suède : 7’45’’,
Tjarnqvist (assistance : Jonsson, Holmstrom) ;
10’46’’, Alfredsson, sup. num. ; 16’06’’, H.
Sedin (Samuelsson, D. Sedin) ; 28’47’’, Axelsson (Pahlsson, Ohlund) ; 31’08’’, Sundin
(Backman, Modin) sup. num. ; 35’31’’, D.
Sedin (Ohlund, H. Sedin) ; 36’21’’, Tjarnqvist
(Axelsson, Pahlsson).
J RUSSIE SLOVAQUIE : 3-5 (2-1, 1-2, 0-2)
Buts. – Russie : 10’, Datsyuk (assistance :
Markov) ; 12’38’’, Kovalev (Datsyuk, Kovalchuk) ; 30’03’’, Ovechkin (Gonchar, Tyutin)
sup. num. Slovaquie : 9’07’’, Demitra (Hossa,
Suchy) ; 25’51’’, Visnovsky (Demitra) sup.
num. ; 33’05’’, Bondra (Meszaros, Chara) sup.
num. ; 56’32’’, Gaborik ; 59’31’’, Gaborik.
J LETTONIE ÉTATS-UNIS : 3-3 (1-2, 2-0, 0-1)
Buts. – Lettonie : 13’15’’, Nizivijs (assistance : Ozolins) ; 35’04’’, Tribuncovs (Ozolins,
Nizivijs) sup. num. ; 35’44’’, Vasiljevs (Lavins).
Etats-Unis : 9’44’’, Gionta (Liles, Gomez) sup.
num. ; 10’38’’, Conroy ; 42’01’’, Leopold
(Hedican, Conroy).
AUJOURD’HUI : suite de la phase préliminaire.
PATINAGE
DE VITESSE
POURSUITE PAR
ÉQUIPES HOMMES
Oval Lingotto (à Turin, dans le quartier du Lingotto, àproximité du Village olympique ; capacité de 8 463 places). Chaque équipe est composée de trois titulaires (et deux remplaçants)
qui se relaient en tête, pendant 8 tours chez les
hommes, 6 tours chez les femmes. Si une
équipe double son adversaire dans sa totalité,
elle remporte la course avant la fin. Les quatre
équipes victorieuses en quarts de finale
s’affrontent directement en demi-finales avant
la finale.
Quarts de finale. – I. 1. Pays-Bas, 3’44’’65 ;
2. Russie, 3’47’’49. II. 1. Italie, 3’43’’64 ;
2. États-Unis, 3’44’’11. III. 1. Norvège,
3’47’’81 ; 2. Allemagne, 3’49’’68. IV. 1. Canada, 3’52’’1 ; 2. Japon, 3’53’’88.
Séries (servant à déterminer les quarts de
finale) : 1. Canada, 3’47’’37 ; 2. Italie,
3’47’’79 ; 3. Pays-Bas, 3’48’’2 ; 4. Norvège,
3’49’’55 ; 5. Allemagne, 3’49’’59 ; 6. Russie,
3’49’’75 ; 7. États-Unis, 3’51’’32 ; 8. Japon,
4’3’’83. – 8 équipes classées.
POURSUITE PAR
ÉQUIPES FEMMES
Quarts de finale. – I. 1. Canada, 3’1’’24 ;
2. États-Unis, 3’4’’59. II. 1. Japon, vainqueur
par dépassement ; 2. Norvège. III. 1. Allemagne, 3’1’’52 ; 2. Pays-Bas, 3’3’’65. IV. 1.
Russie, 3’5’’93 ; 2. Chine, 3’8’’29.
Séries (servant à déterminer les quarts de
finale) : 1. Russie, 3’3’’19 ; 2. Norvège,
3’6’’34 ; 3. Canada, 3’6’’45 ; 4. Pays-Bas,
3’6’’67 ; 5. Allemagne, 3’7’’7 ; 6. États-Unis,
3’7’’83 ; 7. Japon, 3’8’’34 ; 8. Chine,
3’18’’24. – 8 équipes classées.
Prochaines épreuves : poursuite par
équipes hommes et femmes, finales,
aujourd’hui.
LE TABLEAU DES MÉDAILLES
al
tal
1.
2.
3
4.
5.
6.
7.
8
9
10
11
12
13
15
16
17
20
Etats-Unis
Russie
Allemagne
Autriche
Suède
Norvège
Chine
Pays-Bas
Canada
Corée du Sud
Italie
France
Australie
Estonie
Finlande
Suisse
Bulgarie
Croatie
Rép. tchèque
Lettonie
5
4
4
2
2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
-
2
3
2
2
5
2
2
1
1
2
1
1
1
1
-
1
2
2
1
1
5
3
2
1
3
1
2
1
1
8
9
8
5
3
11
6
3
4
3
4
2
1
1
4
2
1
1
1
1
COMBINÉ NORDIQUE
PAR ÉQUIPES
Pragelato (saut) et Pragelato Plan (fond)
(86 km à l’ouest de Turin). Chaque équipe est
composée de quatre athlètes, qui font deux
sauts chacun sur le grand tremplin (HS 140). La
note cumulée des quatre sauts sert à déterminer l’ordre de départ du relais (4 × 5 km en
technique libre). L’équipe qui obtient la meilleure note cumulée en saut part en premier,
suivie des autres qui s’élancent à des intervalles déterminés par la conversion de leurs
points en écarts de temps (1 point =
1 seconde).
Après le 1er saut : 1. Allemagne (Gaiser, Kircheisen, Ackermann, Hettich), 464,5 points
(125 m + 126 m + 126 m + 130,5 m) ; 2.
Autriche (M. Gruber, Stecher, Gottwald, Bieler), 453,4 (127 + 121,5 + 122,5 + 128,5) ; 3.
Russie (Matveev, Fesenko, Kamenev, Maslennikov), 450,1 (121,5 + 119,5 + 120,5 +
136,5) ; 4. Finlande (Koivuranta, Kuisma,
Manninen, Tallus), 444,7 (129,5 + 114,5 + 125
+ 124,5) ; 5. Japon (Hatakeyama, Kobayashi,
Kitamura, Takahashi), 437,7 (124,5 + 122 +
120 + 122) ; 6. France (Braud, Bal, Roux,
Lamy-Chappuis), 431,9 (124 + 110 + 118,5 +
132) ; 7. Suisse (Schmid, Hurschler, Heer, Rieder), 427,5 (124 + 118 + 122,5 + 115,5) ; 8.
États-Unis (Demong, Van Loan, Spillane, Lodwick), 409,9 (120 + 103 + 124 + 120) ; 9.
République tchèque (Vodsedalek, Slavik, Rygl,
Churavy), 396,3 (116 + 115 + 113 + 117,5) ;
10. Italie (Bresadola, Strobl, Munari, Michielli),
393,9 (124,5 + 107,5 + 109 + 118,5). – 10 classés.
Non partante : Norvège (Klemetsen, Hammer, Moan, Tande). L’épreuve a été interrompue après le premier saut en raison d’un vent
jugé trop violent.
AUJOURD’HUI : 2e saut et relais de fond
(4 × 5 km).
JEUDI 16 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
3. Darazs (HON), 1’10’’558. VI. 1. Baver (USA),
45’’998 ; 2. Han Yueshuang (HKG), 46’’113 ;
3. Huszar (HON), 46’’177 ; 4. Yun Jong-suk
(CDN), 47’’87. VII. 1. Roberge (CAN), 45’’396 ;
2. Fontana (ITA), 45’’398 ; 3. Mau Asam (HOL),
45’’500. VIII.1. Jin Sun-yu (CDS), 45’’954 ;
2. Lindsay (GBR), 46’’290 ; 3. Elsakova (BLR),
47’’726 ; Ri Hyang-mi (CDN), disq.
ÉTIENNE BONAMY
LES MÉDAILLES FRANÇAISES
Bleu
avoir échoué dans ses deux premières
sorties. Comme ici.
Le snowboard cross, qui fait sa grande
apparition aux Jeux dès ce matin, est
particulièrement choyé par les Français
(voir page 7). Verra-t-on Xavier
De Le Rue, Karine Ruby et Julie Pomagalski sur les podiums ? Leurs absences
reporteraient à nouveau toute la pression sur les épreuves de géant parallèle, en fin de Jeux. Et, dans ce final,
l’alpin jettera ses derniers atouts avec
les slaloms, le biathlon visera ses dernières cibles pour toucher du métal. Il
faudra vivre avec une grosse pression
et ses conséquences même si, en 2002,
c’est là que la France avait touché le
pactole en amassant cinq médailles
(dont trois d’or) dans les sept derniers
jours. Est-ce possible de remettre ça ?
Jaune
Rouge
Jaune
Et, question podium, le ministre,
comme nombre d’observateurs, a affiché de l’optimisme avant d’arriver dans
le Piémont. « J’ai parlé de dix à quinze
médailles. Je maintiens jusqu’à
dimanche, même si nous sommes un
peu en retrait par rapport au chemin
idéal. Je ne tire pas sur les athlètes, je
reste ambitieux et j’y crois. Il faudrait
maintenant que les " nordiques " se
réveillent, que les snowboardeurs
soient au rendez-vous et il y a Brian
(Joubert) demain (ce soir). Je leur
répète : Faites vous plaisir et arrachezvous ! »
Les cinq prochains jours vont être
importants, à défaut d’être décisifs.
D’ici à lundi et le libre danse où Isabelle
Delobel et Olivier Schoenfelder rêvent
d’autre chose que de la médaille en
chocolat, la délégation menée par
Michel Vial aura utilisé encore de précieuses munitions. Celles du biathlon
sont comptées. Si le sprint femmes
(aujourd’hui) et les deux poursuites
(samedi) ne ramènent pas une ou deux
médailles dans ces épreuves où les
cadors français (Poirée, Bailly,
Defrasne) ont tous fait des podiums
cette saison, c’est que la machine s’est
enrayée. Et il faudrait tout miser sur les
relais puisque, c’est bien connu, l’union
fait la force. En 2002, c’est en poursuite
que Raphaël Poirée avait d’ailleurs
décroché sa médaille d’argent après
« LE CALME semble absolu sur
le front. L’impression est-elle
trompeuse ?
– Non, tout va bien. Nous travaillons dans d’excellentes conditions,
et notamment au sein du laboratoire, qui est très fonctionnel. J’en
profite d’ailleurs pour faire une
parenthèse, hors dopage, afin de
souligner que le TOROC (comité
d’organisation des Jeux) travaille
très bien également dans le domaine
sanitaire. Nous avons dû effectuer
notre première évacuation par hélicoptère hier soir (la lugeuse américaine Samantha Retrosi), et cela
s’est très bien passé.
– Pour le reste ?
– La collaboration au sein de la Task
Force, chargée d’effectuer les
contrôles et où cohabitent CIO,
TOROC et AMA (Agence mondiale
antidopage), est très fluide. La liste
des athlètes à cibler est régulièrement mise à jour, et on travaille
sereinement.
– Beaucoup de sportifs ont
opté, sur les sites de montagne, pour des hébergements
privés. Cela complique-t-il la
tâche des préleveurs ?
– Cela ne la simplifie pas en tout
cas. On a connu des problèmes pour
localiser des athlètes, ce qui nous a
amenés à redire aux comités natio-
naux olympiques qu’ils devaient
nous fournir les informations
exactes. Certains jouent mieux le jeu
que d’autres…
– La douzaine de décisions
d’inaptitude prononcées par la
Fédération internationale de
ski à l’encontre de fondeurs
suscite un certain malaise.
Même si l’on se situe sur le
terrain sanitaire.
– C’est aux fédérations concernées
de gérer ce problème, en particulier
la FIS et l’ISU (patinage), puisque
l’IBU (biathlon) a renoncé à sa politique de tests d’aptitude à Turin pour
s’en remettre entièrement à notre
programme de contrôles. Ces fédérations internationales ont certainement de bonnes raisons d’effectuer
ces contrôles, qui sont assortis
immédiatement de contrôles antidopage effectués par nos soins. Mais je
pense en effet qu’après les Jeux il
faudra arriver à un consensus et à
une harmonisation de ces tests.
– Un mot sur les autorisations
à usage thérapeutique (AUT).
Sont-elles nombreuses ?
– Nous n’avons eu que trois
demandes d’AUT standards, qui
concernent certainement des prises
d’insuline (pour des athlètes diabétiques). Pour les AUT abrégées,
qui sont plus nombreuses, notre
système électronique de gestion
fonctionne parfaitement. »
Noir
Bleu
Noir
« LES JEUX ne font que commencer »,
prophétisait, radieux, Gérard Rougier
dimanche en début d’après-midi après
la victoire d’Antoine Dénériaz en descente olympique. La médaille d’or du
grand et massif de Morillon avait de
quoi réjouir la délégation française, et
surtout l’équipe de France de ski. Le
titre de Dénériaz s’ajoutait au tableau
des breloques, quelques heures après
la médaille de bronze de Sandra Laoura
décrochée à la sortie des bosses de
Sauze d’Oulx, samedi. Deux jours de
compétition et autant de récompenses.
Du beau travail.
Après l’euphorie du week-end, le début
de semaine a toutefois rappelé à tout le
monde qu’il y avait encore du boulot
pour atteindre l’objectif national maximum d’une quinzaine de médailles, ou
au moins identique à celui de Salt Lake
City en 2002 (onze breloques, dont
quatre d’or).
Dans le Piémont, après cinq journées
de compétition sur les seize inscrites au
programme, le compteur est bloqué à
deux. La délégation française est en
retard pour s’acquitter de son tiers prévisionnel. Dans le même laps de temps,
en 2002, elle avait obtenu trois
podiums : l’argent du half-pipe avec
Doriane Vidal, puis l’or de la descente
de Carole Montillet et le bronze des
bosses de Richard Gay.
Ces résultats ont quelques similitudes
avec les performances françaises dans
le Piémont. Quatre ans après, l’or de
la descente et le bronze des bosses sont
toujours propriété française. Il
en manque une : celle d’argent en
half-pipe. Doriane Vidal, candidate
au podium, a fini huitième à Bardonecchia.
L’accroc serait passé inaperçu si
quelques favoris tricolores avaient,
dans le même temps, rejoint le podium
que leur comportement en Coupe du
monde cette saison laissait présager.
Dimanche, Vincent Vittoz, champion
du monde de poursuite, a fini sixième
de l’épreuve. Et, depuis samedi, le biathlète le mieux placé dans une des trois
courses disputées s’appelle Vincent
Defrasne, cinquième du sprint mardi.
Des occasions ratées qui auraient sûrement fait grimper plus vite que prévu le
compteur des médailles et la confiance.
Ainsi le titre de Dénériaz a-t-il d’ores et
déjà enlevé de la pression à… JeanPierre Vidal, le champion olympique de
slalom, ciblé avant Turin comme la plus
grosse chance de médaille en alpin. On
peut même trouver dans l’entêtement
de Carole Montillet à disputer la descente hier, quarante-huit heures après
sa chute à l’entraînement, un état
d’esprit combattant. « J’ai trouvé
admirable ce qu’a fait Carole
DOPAGE
7
JEUX OLYMPIQUES
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
SNOWBOARDCROSS HOMMES
SNOWBOARD
« Une patate d’enfer »
XAVIER DE LE RUE, blessé le 13 janvier, s’aligne ce matin au départ du premier snowboardcross olympique. Avec détermination.
À l’arrivée de sa première
matinée d’entraînement, le
leader de l’équipe de France
de boarder arborait une mine
radieuse. D’évidence, il se
sentait en mesure de briller
sur un parcours taillé à sa
mesure. Quelques heures
plus tard, devant la presse, il
préférera garder secrète son
ambition pour évoquer plutôt
le plaisir qu’il éprouve à participer à ses premiers Jeux
Olympiques.
BARDONECCHIA –
de notre envoyé spécial
l’impression que les journalistes me
testaient à chaque question pour voir
si j’en avais suffisamment dans le
ventre pour résister au gigantisme de
l’événement.
– Et alors ? Maintenant que vous
êtes sur le site, cela vous paraît
démesuré ?
– Non. Au contraire. Quand tu y es, tu
démystifies un peu le truc. Le village
olympique de Bardonecchia est convivial, on s’y sent bien. Tout le monde a
l’air bien décontracté, même si certains vont tomber plus facilement que
d’habitude quand viendra l’heure de la
compétition… À part ça, c’est un peu
le bordel, on se fait contrôler aux
rayons X dix fois par jour, mais les Ita-
liens sont sympas, même si pas grandchose n’est vraiment organisé. En plus,
on mange bien… Sincèrement, les
Jeux, c’est plus impressionnant à la
télé qu’en vrai.
– Que pensez-vous du parcours ?
– C’est la première fois que j’arrive sur
une course et que je n’entends que des
commentaires positifs. C’est fluide,
long, fin techniquement. Il permet de
nombreux dépassements et on ne verra donc pas des courses où nous
sommes à la queue leu leu du haut jusqu’en bas. Il faudra être inventif et
joueur, ne pas s’endormir si jamais on
est en tête et ne pas se décourager si ce
n’est pas le cas. »
JEAN ISSARTEL
« J’étais en train
de me laisser
bouffer le crâne »
– Avez-vous un moment douté
de pouvoir participer ici à vos
premiers Jeux Olympiques ?
– Paradoxalement, non. J’y ai toujours
cru. Mon moral n’est pas, bien entendu, resté toujours en haut mais j’y
croyais. Je suis resté bien ancré sur mes
valeurs : la passion, l’envie, la volonté,
le désir de progresser, d’apprendre et
d’avancer. Oui, j’y ai toujours cru parce
que j’étais dans le juste, dans le vrai.
– Pourtant, les premiers avis
médicaux n’étaient pas très
encourageants…
– À Kronplatz, quand j’ai dit au médecin qui regardait la radio de ma cheville
que je devais aller aux Jeux un mois
après, il a rigolé… Pas grand monde
ne croyait que c’était possible. Sauf
moi. J’avais un bon feeling, même si je
me suis blessé un vendredi 13 ! Très
rapidement je me suis même dit que
cette blessure était comme une bénédiction. J’étais en train de me laisser
bouffer le crâne par la pression, par la
taille de l’événement, par tout ce que
l’on me mettait sur les épaules. Vu la
façon dont on me présentait les
choses, je ne pouvais que me planter :
je n’avais d’autre choix que de remporter l’or. Je devenais nerveux, j’avais
de notre envoyé spécial
ATTENTION LES YEUX, attachez les
ceintures, les fast and furious des montagnes déboulent et ça va dépoter.
Dernière recrue du programme des
grands anneaux, le snowboardcross
espère crédibiliser, par cette première
apparition olympique, sa position de
discipline émergente du snowboard.
Cousin germain du rollerball, le boardercross se situe au carrefour de toutes
les autres branches de la famille
« snow ». Il est la combinaison parfaite de toutes les spécialités. Un peu
half-pipe, avec ce goût du saut, un peu
alpin, avec la forte part donné à la
glisse et au carving, cette discipline
regroupe, à partir d’aujourd’hui à Bardonnechia, les meilleurs généralistes
du snowboard. Et sur la question,
l’équipe de France possède plusieurs
as dans ses manches. Côté garçons,
elle s’appuie naturellement sur le
maestro en chef, Xavier De Le Rue, no 1
BIATHLON
COMBINÉ NORDIQUE
PAR EQUIPES
Le vent trouble la fête
Une seule manche du concours de saut a pu avoir lieu. L’épreuve
reprend ce matin.
I À partir de 9 heures
PRAGELATO –
de notre envoyée spéciale
LES ENFANTS d’Autrans, de Bois-d’Amont et de Chamonix
ont replié leurs banderoles et certains pleurent doucement.
Ils ont quitté leurs villages en pleine nuit, armés de cloches et
de trompes, pour venir encourager l’équipe de France de
combiné nordique et ils vont devoir repartir le cœur lourd,
la faute à ce vent qui tourbillonne soudain et qui vient de
pousser le jury à interrompre le concours de saut. Hier, sur le
tremplin de Pragelato, une seule manche a eu lieu. La deuxième, perturbée par de fortes rafales mesurées à près de
18 km/h, n’a pu aller au bout, et les résultats des quelques
sauteurs à s’être élancés (dont le premier Français, François
Braud) ont été annulés. Le concours reprendra ce matin, à
9 heures, quand le vent est censé dormir encore, et la course
de fond a été reprogrammée pour 15 heures.
Hier, les quatre Français ont tous sauté à leur niveau, et
Julien Eybert-Guillon, l’un de leurs entraîneurs, était plutôt
satisfait que les résultats de la première manche soient
conservés : « On est au contact et tout à fait capables de se
rapprocher encore un peu. » Classés sixièmes, à 33’’ des
Allemands et 22’’ des Autrichiens, François Braud – qui a
réussi un excellent saut à 124 mètres –, Nicolas Bal
(110,5 m), Ludovic Roux (118,5 m) et Jason Lamy-Chappuis
(132 m), malgré le forfait des favoris norvégiens, ne se font
pourtant pas d’illusion quant à leurs chances de podium.
« Bien sûr, tout dépendra des écarts après le deuxième saut
et des équipes qui partiront avec nous, poursuit l’entraîneur.
Mais il faut être réaliste, vu le niveau des favoris, on se battra
plutôt pour la place de quatrièmes. » Dans leurs salles de
classe, au moment du relais, les enfants rentrés au pays rêveront pour eux. Sans cloches ni cornes de brume mais le cœur
rempli d’espoir. – D. I.
SPRINT FEMMES
L’Allemagne à fond
Brillante depuis le début des compétitions, la Mannschaft sera encore la nation à battre aujourd’hui.
I À partir de 12 heures
SAN SICARIO –
de notre envoyée spéciale
ILS VIENNENT comme on va à
La Mecque. En procession. Et peu
importe qu’il neige, vente ou brouillasse, ces milliers de supporters sont
déjà postés en bord de piste plusieurs
heures avant la course. Supportersnés, les Allemands prennent même des
jours de RTT pour se rendre à Oberhof
et Ruhpolding, les deux classiques de
la Coupe du monde du mois de janvier.
L’équivalent des Kitzbühel ou Wengen
en ski alpin.
De ce côté-ci du Rhin, le biathlon fait
partie des sports d’hiver les plus populaires. Les plus regardés à la télé puisqu’un jour de Coupe du monde il n’est
pas rare de compter quelque cinq millions de téléspectateurs devant leur
petit écran. À coups de dizaines de millions d’euros, les deux chaînes nationales, ARD et ZDF, ont prolongé
jusqu’en 2010 les droits de retransmission des compétitions internationales.
Il faut dire que les Allemands ont de
quoi se passionner pour leurs biathlètes, parmi les meilleurs du monde.
C’est même l’une d’entre elles, Kati
Wilhelm, actuellement leader de la
Coupe du monde, qui a eu l’honneur de
conduire la Mannschaft lors de la cérémonie d’ouverture. Avec deux titres
chez les hommes et une médaille de
bronze chez les femmes, l’Allemagne
est, pour l’instant, la meilleure nation
de ces JO à San Sicario.
« Nous avons actuellement l’équipe
la plus forte qu’on n’ait jamais eue »,
se réjouissait récemment Uwe Müssiggang, patron des biathlètes féminines.
Comme son homologue chez les
hommes, Frank Ullrich, champion
olympique du sprint en 1980, Müssiggang est un coach en or avec, en seize
ans d’exercice, 46 médailles dans les
grands rendez-vous.
Contrairement à la France qui,
avec quelque deux cents pratiquants,
cherche avec peine une relève, l’Allemagne, avec son millier de licenciés,
n’a pas de souci pour assurer son futur.
Les entraîneurs passent dans les clubs
pour détecter les futurs talents, qu’ils
envoient ensuite dans les deux centres
de haut niveau d’Oberhof, à l’est, et de
Ruhpolding, à l’ouest, où ils bénéficient de conditions d’entraînement
exceptionnelles.
De plus, quand les coaches remarquent une certaine carence, ils n’hésitent pas à s’adapter. Ainsi, depuis les
Mondiaux 2004 à domicile, où l’équipe
masculine peina au niveau du ski, il a
été décidé de travailler davantage en
altitude. La bande de Sven Fischer,
champion olympique du sprint mardi
dernier à trente-quatre ans, passe
dorénavant une bonne partie de
« Attaquer d’entrée »
SANDRINE BAILLY attend beaucoup de ce sprint, épreuve dans laquelle
elle a déjà gagné cet hiver.
SAN SICARIO –
de notre envoyée spéciale
« COMMENT vous sentez-vous avant d’aborder ce
sprint, discipline qui vous a déjà réussi cet hiver ?
– Je me sens bien. En plus, j’aime beaucoup le sprint. Même
si cela sera difficile, c’est une course sympa, plus violente
qu’un 15 km, où il faut gérer l’effort. Je vais attaquer
d’entrée, risquer de partir le plus vite possible et, ensuite,
tenir. En tir, je sais ce que j’ai à faire. Sur 15 km, lundi (où elle
avait terminé 7e), même si j’avais raté trois balles j’avais fait
le job en étant très concentrée. Je sais ce que j’ai à faire.
– Maintenant que la première épreuve est passée,
êtes-vous soulagée, dans un autre état d’esprit ?
– Je suis contente que ce 15 km soit derrière moi. Je crois
que j’avais besoin d’une telle grosse course pour me mettre
en jambes. Maintenant, cela devrait aller de mieux en mieux.
Peut-être aurais-je dû faire un effort intense avant de venir
ici. Mais j’ai préféré laisser venir.
– Après trois épreuves, la France n’a pas encore
remporté de médaille en biathlon alors qu’elle
figure parmi les nations favorites. Vous sentezvous investie d’une mission ?
– Oui, j’aimerais en avoir une pour toute l’équipe. O. K.,
nous avons été toujours classés, mais jamais placés. On sait
qu’aux Jeux seule la médaille compte. Pour le moment, ce
n’est pas totalement satisfaisant. » – A. La.
JEUDI 16 FÉVRIER 2006
l’intersaison à Tignes, à plus de
2 200 mètres d’altitude.
De même, les femmes ont préparé ces
Jeux dans leur traditionnel camp
d’entraînement d’Obertilliach, en
Autriche, à environ 1 500 mètres audessus du niveau de la mer.
Nombreux à prétendre à l’équipe première, les Allemands ne sont jamais
sûrs de leur sélection. Malgré sept
médailles en quatre participations
olympiques, Ricco Gross n’a pas fait
exception à la règle cette année. À
trente-cinq ans, l’ancien a dû faire des
miracles sur la dernière étape de
Coupe du monde pour, enfin, s’inviter
à ses cinquièmes JO.
« Quand une fille appartient à
l’équipe, elle a pour devoir de courir
pour une médaille », explique le
patron des femmes. « À cause de la
concurrence dans notre équipe, je n’ai
pu participer qu’à une course aux JO
de Salt Lake City, voilà quatre ans »,
rappelait Martina Glagow après sa
troisième place du 15 km, dimanche
dernier. Aujourd’hui, c’est au tour
d’Andrea Henkel, double championne
olympique en 2002, de rester sur la
touche pour le sprint. Ses camarades
Wilhelm, Disl, Apel et Glagow savent
donc que leur sélection vaut de l’or.
La vérité sans fart
DE PRAGELATO
C’EST UN BONHEUR de le regarder faire. Engoncé dans
son épais tablier noir, il se penche sur l’établi avec cette
économie et cette précision de gestes que l’on dirait
empruntées à un ébéniste. Dans cette cahute de Pragelato qui est la cabine de fartage de l’équipe de France de
combiné nordique, rien ne le distingue de ces dizaines de
techniciens anonymes qui jouent du racloir et du fer à
repasser jusqu’au jour, peut-être, où l’exploit de leur protégé les sortira brièvement de l’ombre.
Sauf que lui, il a connu la lumière du premier rang. C’était
en 1992 à Albertville. À vingt-trois ans, Fabrice Guy avait
gagné l’or du combiné nordique devant Sylvain Guillaume, et la France avait découvert, avec son visage de gamin
étonné par la gloire, ce drôle de
sport où l’on semble toujours hésiter entre le saut au
tremplin et le ski de fond.
Quelques années et quelques kilos plus tard, le voici
donc aux Jeux de Turin, occupé à préparer les skis de ceux
qui ont pris la suite. À vrai dire, ce n’est pas son job. En
temps normal, il s’occupe des équipes de France jeunes
au centre national de Prémanon, dans son cher Jura.
Mais, depuis ses débuts, Fabrice a toujours aimé le côté
matériel du… matériel, quand certains coureurs se
contentent d’en faire usage. « Si je ne faisais pas ça, dit-il
d’une voix sonnant comme un clairon dans l’étroite
cabine, je ne serais pas là. Je regarderais les Jeux chez
moi à la télé car je ne me vois pas venir ici sans rien
faire. »
Ça se voit qu’il aime ça, à cette façon de manier les
étroites planches de fond. Les jeunes disent qu’il a « du
pied » pour signifier cette capacité à relier l’art du skieur
et celui du préparateur. On se fait la réflexion qu’il aurait
apprécié l’époque où le Vercors découvrait les disciplines
nordiques aux Jeux de Grenoble, quand le bois des
sapins donnait de l’âme aux skis d’alors. Mais comme s’il
avait éventé cette suggestion nostalgique, il dit aussitôt
son goût des matériaux modernes, prolongé dans
l’amour qu’il porte au vélo. On le sent intarissable sur le
Look 585 qu’il va commander au retour des Jeux pour
préparer L’Étape du Tour Vélo Magazine. « Et puis le
cadre, je le veux noir, brut de carbone, c’est tellement
beau ! »
Tout comme le progrès technique le laisse sans regret,
Fabrice vit sa vie sans un regard vers l’arrière. « Mes
médailles (NDLR : car il eut aussi du bronze par équipes à
Nagano), elles sont à la maison, un point c’est tout. »
Même le « drame » d’Albertville ne l’a jamais empêché
de dormir, quand le doublé de l’épreuve individuelle ne
déboucha que sur une quatrième place par équipes au
lieu de l’or attendu.
L’histoire mériterait un livre,
dont on vous livre une sorte
d’avertissement au lecteur futur : pour choisir le troisième homme de l’équipe, avec Guy et Guillaume,
l’entraîneur Jacques Gaillard avait le choix entre Xavier
Girard et Francis Repellin, respectivement treizième et
vingt-deuxième de l’épreuve individuelle. Quand la
logique sportive s’imposait, Gaillard eut le scrupule de
préserver l’avenir du groupe et le moral de ces gamins
qui avaient grandi ensemble. À qui allait-on donner la
médaille attendue ou plutôt qui allait-on en priver ?
Gaillard se décida dans la douleur sur la capacité mentale des impétrants à accepter la décision. Girard, dont la
forme justifiait la sélection, fut sacrifié et Repellin manqua le rendez-vous… Des années plus tard, il y a peu
donc, Gaillard a fini par avouer à Girard la vraie raison du
choix qui, pour avoir voulu protéger le groupe, l’avait fait
imploser.
Voilà tout de cette belle et triste histoire. On l’a racontée
à Fabrice qui, fidèle à son personnage, a regardé droit
devant lui. « Je ne ressasse jamais le passé. »
CHRONIQUE OLYMPIQUE
BERNARD CHEVALIER
LES J.O. SUR RMC
FLASH OLYMPIQUE TOUTES LES 20 MINUTES
ET AUJOURD’HUI :
12H : Sandrine BAILLY sprinte vers
la 1re médaille du biathlon français.
13H - 15H :
INTÉGRALE OLYMPIQUE
EN DIRECT DU CLUB FRANCE
14h : Xavier DE LE RUE
ride le snowboard-cross.
19H - 20H :
GLOBAL OLYMPIQUE
21H - 0H :
INTÉGRALE OLYMPIQUE
EN DIRECT DE LA PATINOIRE
Brian JOUBERT, le podium au terme
du programme libre ?
AVEC
Votez sur rmcinfo.fr jusqu’à 19H :
Carole MONTILLET a-t-elle eu raison de
participer à la descente ?
Le résultat d’hier :
Le plus spectaculaire : half-pipe 45,7 %,
ski de bosses 54,3 %
Réagissez au 3216* et sur rmcinfo.fr
* 0,34 euro/min
BARDONECCHIA –
mondial, mais aussi sur son frère PaulHenri, Sylvain Duclos et Pierre Vaultier.
Ceux-là entrent dans le vif du sujet
aujourd’hui et devront se méfier du
Canadien J.J. Anderson et de l’Américain Nate Holland.
Demain, les demoiselles assureront le
suivi avec, là encore, une force de
frappe française remarquable avec
Karine Ruby (championne olympique
de géant parallèle à Nagano en 1998)
Julie Pomagalski (vainqueur l’an dernier du classement général de la Coupe
du monde), Marie Laissus et Deborah
Anthonioz qui revient de blessure.
Pour atteindre l’or, le chemin passe
d’abord par un parcours de qualification le matin, en solo et contre le chronomètre. Ensuite, c’est la grande
bagarre dans des poules de quatre où
seuls les deux premiers en bas survivent. Et ce jusqu’au bout. Sur le tracé
de Bardonecchia, très technique et
sans véritable gros saut, seul un styliste confirmé devrait s’en sortir. Il faudra jouer avec le terrain, ne pas se
battre avec lui et surtout, effectuer un
choix de ligne judicieux. Du cœur, de la
jugeote et du savoir-faire. – F. Be.
ANNE LADOUCE
PAGE 7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
I À partir de 10 heures
Bleu
Rouge
Les Bleus prêts
pour la bagarre
Jaune
Bleu
Jaune
Pour le premier
snowboardcross
olympique, le Français
Xavier De Le Rue,
numéro 1 mondial
de la spécialité,
de retour de blessure
(2e à partir de la
droite), se sent bien,
et sa présence n’est
pas faite
pour réjouir
ses adversaires.
(Photo UMA Press/Zoom)
Noir
Noir
« VOTRE CHEVILLE vous fait-elle
toujours souffrir ?
– Non. Le trait de fracture est ressoudé. Mon pied est douloureux, particulièrement à l’arrêt ou quand je fais des
petits mouvements avec ma planche.
À haute vitesse, en revanche, tout va
bien et ça, c’est une bonne nouvelle.
– Vos deux séances d’entraînement se sont donc bien passées…
– Mieux que ça ! J’ai une patate
d’enfer. Ça faisait longtemps que je
n’avais pas été aussi content. Après la
première session, j’ai regardé mes passages à la vidéo et, franchement, rien
ne donnait l’impression que j’ai été
obligé de m’arrêter pendant un mois.
C’était comme si je n’avais rien perdu.
– Cela n’a pas dû réjouir vos
adversaires.
– C’était drôle ! Quand je me suis
pointé, mardi, en tenue, en bas du télésiège, ils sont tous venus me voir, me
demander comment je me sentais. Du
genre : “Ah bon, t’es là… Cool… On
est contents pour toi.” Mais en disant
ça, ils tiraient une tronche de trois
pieds de long !
– Vous retrouvez-vous de nouveau dans la peau du grand
favori ?
– Ce n’est pas le genre de question que
je me pose. Je prends du plaisir, à
chaque virage, à chaque saut. Et je
tâche de rester focalisé sur mes
sensations plutôt que d’envisager un
résultat. Le meilleur moyen de se
perdre, c’est de penser à la destination
au lieu de se concentrer sur la route à
suivre. Je vous signale qu’il y a trois
jours, je ne savais même pas si je pourrais participer. Je me sens bien, je suis
heureux d’être ici, alors je savoure.
8
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PROLONGATIONS
LES ENFANTS TERRIBLES
REPORTAGE
Les snowboarders cultivent leur différence au moment où leur sport traverse en France une crise financière et politique.
Doriane Vidal vient de prendre sa retraite sans obtenir la
seconde médaille olympique dont elle rêvait. Elle est partie
dignement, mais en faisant part de son inquiétude pour
l’avenir de son sport. Le lendemain, Mathieu Crépel ne
réussit pas plus qu’elle à contrecarrer l’hégémonie américaine en half-pipe. Il n’en fallait pas plus pour relancer les
vieilles querelles. Il faut dire qu’en snowboard, le feu n’a
jamais cessé de couver…
BARDONECCHIA –
de notre envoyé spécial
ILS VONT S’ASSEOIR autour d’une
table, ressusciter la tradition gauloise
du banquet : bien manger, bien boire,
refaire l’histoire et, en fin de repas, se
mettre sur la courge. Ainsi, ils auront
enterré leur sport pour deux ou trois
olympiades. « C’est le risque en
effet », redoute Bernard Crépel, le
père de Mathieu, dix-septième de
l’épreuve olympique du half-pipe lundi
dernier et, accessoirement,
responsable du développement chez
Quicksilver (qui a récemment racheté
le groupe Rossignol, Lange et Dynastar). « Il y a, dans ce milieu, plein de
gens bien, compétents et amoureux de
leur sport. Le problème c’est qu’ils se
détestent les uns les autres. Cela fait
vingt ans qu’ils gravitent dans le même
petit monde et ils ont tous des casseroles aux fesses, ils accusent tous le
voisin de lui avoir fait un coup tordu,
d’être le pote d’Untel qui, en 1982,
avait dit que machin était un
tocard…» C’est Astérix en Corse. Ou
pire : Astérix à la montagne.
Jean-Philippe Garcia, l’entraîneur historique du half-pipe, pourrait tenir le
rôle du forgeron fort en gueule. Son
barde à lui, c’est Mathieu Giraud, le
juge français. À la moindre occasion, il
l’allume et rêve régulièrement de
l’enfoncer sous la neige en lui tapant
dessus avec une masse. Dans le langage imagé de Garcia, Niçois pur
souche, ça tourne au comique de répétition. Il fait souvent pleurer
de rire l’auditoire avec ses
expressions à la Rolland
Courbis mais, régulièrement, il agace prodigieusement Luc Faye, le directeur
des équipes de France de
snow. Ces deux personnages-là sont emblématiques du milieu, de son
malaise. D’un côté, JeanPhilippe l’autodidacte. Ancien marchand de poissons, de poulets (« gros
et demi-gros, bien morts et plumés »,
précise-t-il), une moustache de Hell’s
Angel et une connaissance empirique
énorme. Quand il raconte sa vie, on
pense à un roman. Il a été l’un des premiers riders français à faire partie du
mythique team Burton ; sa planche
raccrochée, il a lancé le freestyle en
France ; il est aujourd’hui l’un des
meilleurs entraîneurs de half-pipe au
monde. Et il réclame plus de moyens
pour ses athlètes qui « n’arriveront
bientôt plus à rivaliser avec les Américains si on ne nous offre pas des conditions d’entraînement digne d’un sport
olympique ».
Luc Faye, lui, est un pur produit de
l’École nationale de ski et d’alpinisme.
Ses talents d’organisateur sont reconnus, lui aussi aimerait que les athlètes
bénéficient de nouvelles facilités
d’entraînement (« mais sans en faire
des assistés »), mais il pèse ses mots et
respecte les règles. Alors quand il
entend Jean-Philippe Garcia annoncer
que tel juge « est acheté par Burton »,
le sponsor de l’équipe américaine, que
tel autre est « un abruti notoire » et
que le troisième, « déjà gras comme
un goret, ne pense qu’à s’empiffrer »,
Luc lève les yeux au ciel d’un air excédé. Et, à l’occasion, il élève le ton. Bien
sûr, ils savent l’un et l’autre manier le
second degré ; bien sûr, ils ne prennent
pas pour argent comptant les saillies
de l’un et les exaspérations de l’autre.
D’ailleurs, Garcia se demande ce qu’il
fera sans son « meilleur ennemi » si
d’aventure Faye (surnommé Mémé
Jacquet) quittait le milieu. Il raconte
volontiers une anecdote vieille de
vingt ans, « à l’époque où j’étais le
plus fou des riders français et que Luc
était juge aux Championnats de
France, déjà aussi con que les juges
d’aujourd’hui. J’avais tenté – et
réussi – un saut périlleux énorme et,
comme cette figure était trop dangereuse, Luc m’avait déclassé… »
Vu de près, les querelles comme celles
qui opposent ces deux braves types
(qui trinquent régulièrement ensemble
en se reprochant tous les maux du
snow) paraissent bon enfant. Le
problème c’est qu’avec le coup de projecteur olympique, dans un contexte
économique très difficile, et au
moment où des cadres de l’Association
française de snowboard (AFS),
emmenés par leur président, Philippe
Jeannot, entrent en résistance contre
l’intégration de leur discipline au sein
de la Fédération française de ski (FFS),
les rancœurs sont exacerbées.
Et les athlètes se retrouvent pris en
otage. Mathieu Crépel fut la première
victime. Déçu de son élimination avant
la finale du half-pipe alors qu’il visait
un podium, il s’en est pris aux juges.
Les médias ont relayé. Et les critiques
ont commencé à pleuvoir sur lui.
Quand il a analysé à tête reposée sa
défaite, qu’il s’est rendu compte que
ses notes n’étaient pas si injustes, qu’il
était aussi le premier responsable de
sa contre-performance, les micros et
les caméras étaient déjà passés à autre
''
Avec le coup
de projecteur
olympique,
les rancœurs
sont exacerbées
JEUX OLYMPIQUES
Suvi du « Journal des Jeux ».
France 2 70 min
Ligue des champions H. Play-offs. 1 er tour.
Match retour. Tours-Roeselare (BEL).
TPS Star 135 min
20.45
JEUX OLYMPIQUES
Patinage artistique.
Programme libre H. À Turin (ITA).
Eurosport 120 min
Patinage artistique.
Programme libre H. À Turin (ITA).
21.00
Eurosport 135 min
JEAN ISSARTEL
« Nous disposons
de gros moyens »
« AU CANADA, les snowboarders sont-ils bien intégrés dans le monde
de la neige ?
– Les skieurs nous regardent un peu de haut mais, auprès du grand public, nous
avons une bonne cote. Chez nous, le snow représente 50 % de la pratique sportive
dans les stations. Pourtant, nous avons encore l’étiquette de sportifs pas très
sérieux alors que nous nous entraînons comme des pros.
– Les skieurs jouissent de plus de respect ?
– Eux, en tout cas, raisonnent ainsi. Et la presse aussi. Si Éric Guay fait cinquième
d’une Coupe du monde de descente, il aura nettement plus de presse que si moi je
gagne un boarder. Mais les choses commencent à changer, grâce aux jeunes qui
adorent le snow, les instances ont amorcé un gros virage et, dans la perspective
des Jeux de Vancouver (en 2010), nous sommes bien soutenus. Nous disposons
maintenant de gros moyens. C’est la première année que nous avons un bon budget.
– La Fédération de ski dirige-t-elle le snowboard au Canada ?
– Non, c’est deux circuits totalement différents. Nous n’avons pas de rapport avec
le ski alpin.
– Que pensez-vous du circuit de la Fédération internationale de ski
(FIS) ?
– Par rapport aux compétitions américaines, les Coupes du monde FIS ne sont pas
terribles. Les dotations sont bien moindres, il n’y a pas beaucoup de public et,
souvent, les parcours de boarder sont vraiment moyens. On sent que nous n’avons
pas beaucoup d’importance aux yeux des dirigeants de la Fédération internationale de ski. Un exemple : quatre mois avant les Jeux, on nous a fait courir à Saas Fe
en Suisse sur un parcours vraiment dangereux. Et il y a eu de nombreux blessés qui,
du coup, ne peuvent pas participer à la fête olympique… » – J. I.
22.00
Sport + 90 min
ATP.
Tournoi de Marseille. 4 e jour.
HOCKEY SUR GLACE
France 3 30 min
Eurosport 120 min
NBA.
Cleveland Cavaliers - Philadelphia 76ers.
France 2 90 min
BASKET
19.00
À voir.
01.30
NBA + 120 min
Rediff. vendredi 17 à 7 h 30
ZAP
Intéressant.
19.00
Eurosport 115 min
19.30
France 2 25 min
À ne pas rater.
Les cases vertes
correspondent aux
retransmissions
en direct.
CANAL + SPORT. 20 h 45. Jeudi soir Boxe . 90’.
POUR HABILLER les réunions de boxe
dont il a conclu les diffusions avec l’organisateur américain Bob Arum jusque
2007, le groupe Canal + lance un rendez-vous hebdomadaire sur Canal +
Sport. Si son titre, Jeudi soir Boxe, présente l’avantage d’être facilement repérable sur son agenda, c’est une affiche
relativement décevante qui inaugure le
rendez-vous présenté par le duo Delcourt-Bouttier : le combat sans enjeu qui
a opposé le 4 février, au Texas, Jose Luis
Castillo à Rolando Reyes. L’amateur
appréciera davantage les sujets entourant ce match, notamment la rétrospective sur les grands combats qui ont eu
lieu à El Paso, dont le Championnat WBC
des welters où Oscar De La Hoya surclassa Patrick Charpentier en 1998. C’est
aussi l’occasion de découvrir Joseph
d’Anvers, révélation (avec l’album Les
Choses en face) de la scène musicale
française qui tâte du ring depuis sept
ans : il a d’ailleurs failli participer aux
Championnats de France universitaires
de boxe et continue de s’entretenir physiquement, gants aux poings. Il faut dire
que ce natif de Nevers et habitant Paris,
du côté de la station de métro Anvers
(d’où son nom de scène), a le sport dans
les gènes. Son père fut champion d’académie de boxe en PACA, recordman de
Ce soir 18: 30
INFORMATION
> LA GRANDE ÉDITION
Laurent Depouilly, ancien entraîneur de Brian Joubert, en plateau
> JEUX OLYMPIQUES DE TURIN
PAGE 8
Les JO expliqués aux enfants
FRANCE 3. 17 h 30. Mag. C’est pas sorcier. 30’.
01.30
Tournoi H. 1 er tour.
18.15
La ganterie d’Anvers
Rediff. à 4 h 15
TENNIS
17.30
Rediff. demain à 18 h
France 2 160 min
JEUX OLYMPIQUES
France 2 155 min
Canal + Sport 90 min
20.50
France 3 190 min
16.55
Patinage artistique.
Programme libre H. À Turin (ITA).
Rediff. demain à 10 h
20.40
MAGAZINE
Sport + 90 min
Sport + 90 min
« Jeudi soir boxe » Avec :
José-Luis Castillo (MEX) - Rolando Reyes (USA). Voir article.
16.00
ATP.
Tournoi de Marseille. 4 e jour.
20.30
Coupe de l’UEFA. 16 e de finale. Match aller.
Stuttgart (ALL) - Middlesbrough (ANG).
12.55
Patinage de vitesse (poursuite par équipes F et H,
demi-finales et finales).
France 3 5 min
FOOTBALL
Eurosport 2 315 min
« C’est pas sorcier »
Voir article.
20.10
VOLLEY-BALL
12.00
Patinage de vitesse (poursuite par équipes F et H,
demi-finales et finales) ; skeleton F ; patinage artistique.
Eurosport 2 105 min
TOUT LE SPORT
Rediff. à 0 h 45
Curling H. 1 re phase. Grande-Bretagne - Allemagne.
À Pinerolo Palaghiaccio (ITA).
« Un jour à Turin »
France 3 120 min
Eurosport 90 min
Biathlon (7,5 km sprint F) ;
ski de fond (10 km classique F) ; hockey sur glace.
19.30
WTA Tour.
Tournoi d’Anvers (BEL). 8 es de finale.
12.00
WTA Tour.
Tournoi d’Anvers (BEL). 8 es de finale.
JEUX OLYMPIQUES
TENNIS
Eurosport 180 min
11.45
Biathlon.
7,5 km sprint F. À Cesana San Sicario (ITA).
TENNIS
L’ASSOCIATION FRANÇAISE DE SURF est la fédération historique des snowboarders. Elle est très liée aux marques et au circuit international Ticket To Ride.
Le TTR est composé d’épreuves à travers le monde sponsorisées par différentes
firmes impliquées dans le snow. Les plus belles épreuves de snowboard ont lieu
aux États-Unis. Les disciplines concernées sont : le half-pipe, le big-air, le quarterpipe et le boardercross.
La Fédération française de ski dispose, selon la loi du 8 août 2003, de l’agrément
ministériel, la FFS est donc la fédération de tutelle du snowboard. Elle privilégie
logiquement les épreuves de la Coupe du monde de la Fédération internationale
de ski.
DOMINIQUE MALTAIS, la meilleure représentante
canadienne en snowboardcross,
évoque l’exemple de son pays.
CELA RESSEMBLE À UN ENTRAÎNEMENT accéléré en vue d’un hypothétique Trivial Pursuit consacré aux JO d’hiver. Quelle est l’inclinaison d’un tremplin de saut à
skis ? 35 degrés. La vitesse maximum d’un palet de hockey sur glace? 190 km/h. Jamy
et Fred, les présentateurs du magazine scientifique pour enfants C’est pas sorcier, ont
réponse à tout, et en l’occurrence à toutes les questions qu’ils se posent sur les
épreuves olympiques hivernales. C’est évidemment un peu énervant, surtout quand
les deux compères reviennent à la naissance du monde en expliquant le hockey sur
glace,depuis la formation physique de ladite glace.Mais, au milieu des pitreries et des
expériences de physique faciles, on parvient à glaner quelques enseignements intéressants. On apprend, par exemple, que le poids maximum des équipages de bobsleigh à quatre n’a pas toujours été limité à 630 kilos. Une information illustrée par une
image d’archives désopilante où des bobeurs d’antan, aussi joufflus que leurs successeurs sont athlétiques, se lancent lourdement à l’assaut de la piste. Avec quinze disciplinesreprésentéesauxJeux de Turin, dont certaines fort exotiques, comme le curling,
le tour d’horizon n’est pas inutile, même tenu par la main.
FRANÇOIS-GUILLAUME LEMOUTON
Bourgogne de la hauteur, rugbyman,
entraîneur de canoë-kayak… C’est sur
les terrains de foot que le fiston faillit
exercer son art : après avoir évolué
quatre saisons chez les moins de 15 ans
nationaux, il avait reçu une lettre lui proposant d’intégrer la section sport-études
d’Auxerre signée d’un certain Guy Roux.
JOCELYN LERMUSIEAUX
L’ÉQUIPE TV
6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 11. Un jour avec… (rediff. à 14. et
16.). 18.30 La Grande Édition (rediff.
toutes les heures, jusqu’à 21.30).
19. La Page rugby (rediff. toutes les
heures, jusqu’à 22.). 22.30 Édition de
la nuit.
INFOSPORT
6. La Matinale Sport, avec une page
spéciale JO. 10. Le Journal en continu.
18. La Grande Heure, avec une page
spéciale JO.
LE COIN DES RADIOS
Toute la journée. France Info. À .8 et à .38
de chaque heure, chronique sportive.
6.40 et 7.40. France Inter. Sports.
6.45 RTL. RTL JO. 7.40 Europe 1. Sports.
7.40 France Info. Journal des Jeux (et à
9.40 et 10.40). 16. RMC. DKP (rediff. à
21.). 18. RMC. Luis Attaque. 18. Sud
Radio. Rugby & Compagnie. 18.53 RTL.
RTL JO. 19. RMC. Global Olympique.
19.40 RMC. Global Sport. 20. Europe 1.
Europe Sport (avec, à 20.10 Le Club Pires)
20. RTL. RTL Foot. 20. RMC. Coach
Courbis.
JEUDI 16 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
JEUX OLYMPIQUES
JEUX OLYMPIQUES
''
moment où il était blessé ; avec
Mathieu Bozzetto aussi, pour évoquer
les problèmes que traversent ces disciplines ». Pour le ministre de la
Deux mondes opposés
09.50
Biathlon (7,5 km sprint F) ; curling ; ski de fond
(10 km classique F) ; snowboard H.
MAGAZINE
Il faut comprendre
que nous avons
une culture propre.
Que nous tenons
à la préserver
(Xavier De Le Rue,
boardercross)
été générée par un marché, celui de
l’équipement, des planches, des fringues... Et quand le marché se réduit,
quand les fabricants vendent moins, ça
devient dur pour le sport. C’est exactement ce qui est en train de se passer. La
firme Nokia, principal bailleur de fonds
des organisateurs d’épreuves de
snowboard, pourrait retirer ses billes.
D’autres risquent de suivre. « Surtout,
se désole Bernard Crépel, si tous ceux
qui détiennent de petits leviers de pouvoir refusent de s’asseoir ensemble
autour d’une table pour mettre les problèmes à plat, en oubliant les querelles
passées et en passant à l’avenir.
L’échec du half-pipe aux Jeux a mis le
malaise en lumière. Si on ne règle pas
les problèmes, Quicksilver, comme les
autres, arrêtera d’aider l’activité et se
contentera de parrainer quelques
athlètes. À titre personnel, cela
m’attristerait, parce que cela
constituerait un terrible coup d’arrêt,
notamment pour les jeunes. Mais si
chacun n’y met pas du sien, ce retrait
deviendra inéluctable. » Malheureusement, certains comportements ne
rendent pas optimiste.
Sur le thème du malaise du snowboard, tout le monde accepte de donner son point de vue, de le défendre et
d’argumenter. Des athlètes jusqu’au
ministre. Tous, sauf le président de la
FFS, Alain Méthiaz. Qui a d’évidence
d’autres chats à fouetter.
Bleu
JEUX OLYMPIQUES
JEUX OLYMPIQUES
Jeunesse et des Sports, il sera temps
après les Jeux de trouver des solutions
aux multiples problèmes. « La porte de
mon bureau a toujours été ouverte
pour les athlètes, je les recevrai avec
plaisir pour qu’ils évoquent leurs
craintes et que nous puissions les rassurer. J’en connais l’essentiel, je les
comprends. Elles tiennent principalement à un manque de reconnaissance
au sein des comités régionaux, et au
sein de la FFS. Nous serons vigilants à
leur représentativité au sein des instances. »
Mais, au-delà de ces problèmes
concrets, la question se pose de savoir
si la culture des snowboarders peut se
couler dans le carcan fédéral et, par
extension, celui du monde olympique… Jean-François Lamour a
mesuré la différence, évalué les divergences. « Ils ont, particulièrement
dans le freestyle, un esprit différent, un
bel esprit différent. Ils ont peut-être,
parfois, du mal à se fondre dans le
moule fédéral classique et dans le
moule olympique, mais je suis certain
que leur pratique et la façon dont ils
envisagent le sport est compatible
avec celle, plus classique, d’autres disciplines. Il faudra peut-être une ou
deux olympiades mais le snowboard
finira par être parfaitement intégré. »
Intégré, mais pas digéré…
Le snowboard, dans sa version olympique, est une activité sportive qui a
''
08.45
Snowboard H ;
ski de fond (10 km classique F).
JEUX OLYMPIQUES
moment. Jean-François Lamour a
d’ailleurs passé du temps au
téléphone, « avec Xavier, pour lui souhaiter un bon rétablissement au
Jaune
Rouge
Jaune
JEUX OLYMPIQUES
JEUX OLYMPIQUES
avons une culture propre. Que nous
tenons à la préserver. Je prends un
exemple tout simple : en boarder, nous
ne portons pas de combinaisons moulantes qui pourtant favoriseraient la vitesse. Nous
nous battons pour qu’il en
soit toujours ainsi. Parce
qu’il s’agit de notre identité, parce que notre travail
prend seulement la performance en compte. Il y a aussi une notion de plaisir, de
liberté, de découverte.
C’est une chance par rapport aux sports où tout est
cadré, figé. Chercher à
remettre en cause cet esprit
constitue une entrave au
développement de mon
sport et je crois qu’il est du devoir du
ministère d’intervenir pour nous
aider. »
Le message est passé depuis un bon
LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »
Combiné nordique ; curling ;
ski de fond (10 km classique F) ; snowboard H.
TENNIS
BARDONECCHIA. – Les snowboarders, principalement en freestyle (ici le half-pipe), cultivent leurs différences. Du coup, leur intégration dans le giron olympique n’est
pas évidente.
(Photo Jean-Louis Fel)
Noir
Bleu
Noir
TÉLÉVISION
MAGAZINE
''
chose. Il n’y avait plus moyen pour lui
de tempérer… « C’est frustrant, dit-il,
parce qu’après mon accès de colère,
j’avais envie de remercier tous ceux qui
m’ont soutenu, d’expliquer au public
que mon sport est beau, qu’il est fragile et qu’il faut le défendre. Et ça, je
n’ai pas pu. Il faudrait qu’on prenne un
peu plus le temps. Pour se parler.
Échanger. » C’est pas gagné… Car audelà des problèmes de jugement en
half-pipe, il existe une lutte pour le
pouvoir qui déborde très largement le
cadre sportif. Le monde de la planche à
neige est déchiré entre les besoins des
marques, les désirs des anciens de
l’AFS, les ambitions de la FFS, les pressions du syndicat des moniteurs de ski,
dont le président très influent ne veut
surtout pas entendre parler d’un brevet d’état spécifique aux enseignants
de snowboard… Et au milieu de tout
cela coulent des athlètes.
Xavier De Le Rue, qui s’aligne ce matin,
en favori, au départ du premier snowboardcross olympique, essaye de ne
penser qu’à sa performance, et au
plaisir qu’il y prend. Mais quand en
conférence de presse, on lui demande
son avis sur les problèmes du snowboard, il réagit de façon épidermique :
« Ce sont des histoires politiques qui
sont assez décevantes. Tout cela est
trop loin du sport. C’est dommage qu’il
y ait tant de pression et de lobbying.
Moi, je considère que l’AFS se bat
depuis quinze ans pour nous. Son système spécifique fonctionne bien et il
n’est ni juste ni logique que la FFS le
récupère. Il faut comprendre que nous
9
JEUX OLYMPIQUES
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
HOMMES
HOCKEY SUR GLACE
Les États-Unis se font peur
Menés 3-2, les États-Unis ont réussi à arracher le nul face à la Lettonie (3-3).
Dans le même groupe B, la Russie est tombée face à la Slovaquie (3-5).
TURIN –
de notre envoyé spécial
PETER LAVIOLETTE s’interrogeait
sur la cohésion de son groupe, réuni
au tout dernier moment. Le coach US
a obtenu un début de réponse hier en
voyant ses boys s’emmêler les patins
contre la Lettonie (3-3). Et encore,
dépassés en vitesse, bien peu inspirés en attaque, les Américains,
menés 3-2 à l’entame du dernier
tiers-temps, ne doivent qu’à un tir
lointain de John Grahame de ne pas
avoir subi une défaite d’entrée.
De tous les buts marqués hier, ce
sont les deux inscrits par le Slovaque
Marian Gaborik, en contre-attaque
et au prix de deux exploits individuels dans le troisième tiers-temps,
qui pèsent le plus lourd. Car ils ont
permis aux champions du monde
2002, en battant la Russie (5-3), de
remporter le seul duel opposant
deux des sept postulants au podium.
Vif, technique, engagé sans être brutal, il a donné une bonne idée de ce
que pourrait être la suite du tournoi.
Hasek blessé
Au contraire de la Russie, le Canada,
lui, avait pris le tournoi par le bon
bout. L’Italie a fait jeu égal avec les
champions olympiques… pendant
une minute et douze secondes. En
égalisant au tout début du deuxième
tiers-temps (1-1 en supériorité
numérique) et après avoir crânement résisté pendant le premier
(0-1), les joueurs de Mickey Goulet
ont enflammé un Palasport Olimpico
TURIN. – Premier jour du tournoi olympique et premières surprises. Après la défaite de la Russie contre la Slovaquie (5-3), les Américains Chris Chelios (no 24) et Mathieu Schneider (no 23)
n’ont pas réussi à franchir l’obstacle letton face à Aigars Cipruss (no 29). (Photo Gene Puskar/AP)
déjà chaud bouillant. Avant que Joe
Sakic (deux assistances) et sa bande
mettent aussitôt un terme à cet
éphémère coude-à-coude pour infliger aux Italiens un 7-2 qui n’a rien
d’infamant.
À l’image de l’équipe de Wayne
Gretzky, Suède (7-2 contre le
Kazakhstan) et Finlande (5-0 contre
la Suisse) ont chacune giflé une
nation plus modeste de la planète
LUGE
jeu. Cela n’a pas empêché les coéquipiers de Jaromir Jagr (un but et
une assistance) de trouver la bonne
carburation en deuxième tierstemps (4-1 au final) mais « Dominator », quarante-et-un ans, a ressenti
une douleur derrière la jambe droite
alors qu’il arrêtait un tir dans une
position acrobatique. Tout ça promet pour la suite.
JEAN-BAPTISTE RENET
SKI DE FOND
BIPLACE
10 KM CLASSIQUE FEMMES
Heurts et bonheurs
les préliminaires, elle aurait sûrement
réalisé un meilleur temps et aurait
ainsi pu bénéficier d’un quart moins
délicat. Hedrick, qui avait parlé pendant près d’une heure samedi à la suite
de sa victoire, n’a pas souhaité s’exprimer hier aussitôt après la course.
« C’est une grande désillusion »,
a lâché son partenaire Leveille Cox.
Hedrick peut encore attraper l’or sur le
1 000 m, le 1 500 m et le 10 000 m. Les
Italiens, eux, n’en croyaient pas leurs
yeux d’avoir balancé aux orties les
USA. Sanfratello grimpait aux rideaux :
« Je ne sais pas comment on a fait.
C’est grand, trop grand… » – Y. Ri.
I VITTOZ SE BALADE. – Après avoir effectué deux séances d’entraînement
intensives mardi – une de ses habitudes, à trois jours d’une compétition –, Vincent
Vittoz s’est accordé une journée de repos hier. Débarrassé de ses ennuis gastriques
– qu’il a soignés à l’homéopathie –, le Français a passé la matinée dans la maison
bleue de Pragelato avant d’aller se balader, l’après-midi, à Sestrières, en compagnie d’Alexandre Rousselet. Quant à Karine Philippot, légèrement grippée en
début de semaine, elle récupère doucement en vue du relais, samedi, et de son
objectif des Jeux, le 30 km libre, qui se disputera le 25 février.
I TEKLEMARIAM ET BROOKS APTES. – Les fondeurs éthiopien Robel Teklemariam et canadien Sean Brooks, suspendus cinq jours pour cause de taux
d’hémoglobine trop élevé, ont été autorisés à reprendre la compétition à la suite
d’un nouveau contrôle sanguin. Teklemariam, trente et un ans, et Brooks, qui faisaient partie d’une liste de 12 fondeurs interdits de compétition pour la même
raison, peuvent désormais participer aux épreuves de ski de fond, qui reprennent
vendredi avec le 15 km.
I INFLATION OLYMPIQUE. – Avant-hier, dans toute l’Italie, le prix de tous
les paquets de cigarettes, quelle que soit la marque, a brusquement
augmenté de 10 centimes d’euros. Officiellement, cette hausse n’a rien à voir
avec les Jeux Olympiques. Mais l’État italien, unique bénéficiaire de cette
augmentation, a grand besoin de financer les 160 millions d’euros promis au
TOROC pour ces Jeux et très loin jusqu’ici d’avoir été versés dans l’intégralité.
SNOWBOARD
SNOWBOARD CROSS HOMMES
AUJOURD’HUI : 10 heures, qualifications
1re descente ; 11 heures, qualifications 2e descente ; 14 heures, 8es de finale ; 14 h 18, quarts
de finale ; 14 h 28, demi-finales. 14 h 34,
finales.
Bardonecchia (93 km à l’ouest de Turin).
Le parcours se compose de plusieurs sections :
whoops (bosses), waves (vagues), banks
(plans inclinés), kickers (sauts) et spine (sauts
avec sortie à 90o). Les 32 meilleurs athlètes se
qualifient pour les huitièmes de finale. Les
skieurs sont alors répartis en séries de quatre
concurrents qui descendent simultanément le
même parcours. Les deux premiers d’entre eux
peuvent participer au tour suivant, et ainsi de
suite jusqu’à la finale qui conduit au podium. –
36 engagés.
J JO 2002 : non disputés.
POURSUITE PAR ÉQUIPES FEMMES
AUJOURD’HUI : 17 heures, demi-finales ;
17 h 36, courses de classement pour les places
de 5 à 8 ; 18 h 27, course pour la 3e place ;
18 h 33, finale.
Oval Lingotto (à Turin, dans le quartier du Lingotto, àproximité du Village olympique ; capacité de 8 463 places).
Chaque équipe est composée de trois titulaires
(et deux remplaçantes) qui se relaient en tête,
pendant 6 tours. Les quatre équipes issues des
quarts de finale (disputés hier) s’affrontent
directement en demi-finales avant la finale. Si
une équipe double son adversaire dans sa totalité, elle remporte la course avant la fin. Nouvelle épreuve au programme des JO.
POURSUITE PAR ÉQUIPES HOMMES
AUJOURD’HUI : 17 h 12, demi-finales ;
17 h 48, courses de classement pour les places
de 5 à 8 ; 18 h 43, course pour la 3e place ;
18 h 50, finale.
Oval Lingotto (à Turin, dans le quartier du Lingotto, àproximité du Village olympique ; capacité de 8 463 places).
Chaque équipe est composée de trois titulaires
(et deux remplaçants) qui se relaient en tête,
pendant 6 tours. Les quatre équipes issues des
quarts de finale (disputés hier) s’affrontent
directement en demi-finales avant la finale. Si
une équipe double son adversaire dans sa totalité, elle remporte la course avant la fin. Nouvelle épreuve au programme des JO.
2,05 m
pour Vlasic
MARC RAQUIL a finalement décidé de disputer la saison en salle. Il courra
un nouveau 400 m samedi prochain à Birmingham.
– Participerez-vous aux Mondiaux indoor ?
– Si je lis bien le règlement, en ne courant pas les France (24-26 février à
Aubière), je ne pourrai pas gagner ma
place individuellement. En revanche,
le DTN peut me retenir pour le
4 × 400 m. Personnellement, le relais
m’amuse toujours autant et je suis un
compétiteur. Pour nous, champions
d’Europe indoor en titre, ces Mondiaux
seront très abordables puisque des
nations fortes, comme la Grande-Bretagne, seront aux Jeux du Commonwealth au même moment. On peut
viser la finale, voire le podium.
– Comment expliquez-vous
votre retour en forme ?
– J’ai passé trois semaines en
décembre en Afrique du Sud et trois
autres en janvier, en compagnie de
Mehdi Baala et Bob Tahri. En partant
là-bas, j’étais sûr de trouver de la chaleur, du soleil et une ambiance de travail propices à l’entraînement. Avec
Mehdi, je me suis appliqué à travailler
mon foncier. Par exemple, je me calais
dans sa foulée sur des 500 m avec des
récupérations très courtes et je faisais
les mêmes temps que lui. Cette collaboration m’a apporté la “caisse”. En
l’espace de deux mois, j’ai l’impression
d’ a vo i r r a t tr a p é m o n re t a r d.
Aujourd’hui, quand je fais du long
dans le groupe à Nogent-sur-Marne,
les séances sont vraiment faciles. Je
vais plus vite que ce qui est indiqué sur
le programme de François (Pépin, son
entraîneur) et je récupère aussi plus
vite. Je fais un de mes meilleurs hivers.
Je n’ai pas de bobos, je suis rigoureux à
l’entraînement, je vais au bout de
toutes mes séances, même les plus
dures.
– Vos échecs de ces deux der-
J JO 2002 : non disputé.
J CM 2005 : 1. Allemagne ; 2. Canada ;
3. Japon.
J Championnes olympiques : aucune.
J Médaillées françaises : aucune.
J Principales engagées toujours en
course : Russie, Allemagne, Canada. Pas
d’équipe de France.
J Principales absentes : aucune.
J Vainqueurs cette saison en Coupe du
monde : Allemagne, 2 fois ; Pays-Bas, 1 fois.
J Coupe du monde 2006 (poursuite par
équipes, classement final) : 1. Allemagne, 232
pts ; 2. Canada et Russie, 200.
J JO 2 002 : non disputé.
J CM 2005 : 1. Pays-Bas ; 2. Italie ; 3. Norvège.
J Champions olympiques : aucun.
J Médaillés français : aucun.
J Principaux engagés toujours en
course : Italie, Norvège. Pas d’équipe de
France.
J Principaux absents : aucun.
J Vainqueurs cette saison en Coupe du
monde : Canada, Italie et Pays-Bas, 1 fois.
J Coupe du monde 2006 (poursuite par
équipes, classement final) : 1. Canada,
216 pts ; 2. Italie, 198 ; 3. Pays-Bas, 180.
10 KM CLASSIQUE
FEMMES
AUJOURD’HUI : 10 heures.
Pragelato Plan (86 km à l’ouest de Turin).
Altitude : entre 1 530 m et 1 620 m.
Le parcours est composé d’une boucle de
10 km en technique classique. Les concurrentes partent à intervalles de 30 secondes. La
gagnanteest le meilleur temps. – 72 engagées.
J JO 2002 : 1. Skari (NOR) ; 2. Tchepalova
(RUS) ; 3. Belmondo (ITA) ; … 19. Storti.
(Arrivées respectivement deuxième et quatrième de la course, les Russes Danilova et
Lazutina ont par la suite été déclassées pour
dopage.)
J CM 2005 : 1. Neumannova (RTC) ; 2. Tchepalova (RUS) ; 3. Björgen (NOR) ; ... 15. Philippot ; 30. Storti ; 59. Vina.
J Championnes olympiques. – 1952 :
Wideman (FIN). 1956 : Kozyreva (URS). 1960 :
Gusakova (URS). 1964 : Boyarskikh (URS).
1968 : Gustafsson (SUE). 1972 : Kulakova
(URS). 1976 : Smetanina (URS). 1980 : Petzold
(RDA). 1984 : Hämäläinen (FIN). 1988 : Vienciené (URS). 1992-1998 : non disputé. 2002 :
Skari (NOR).
J Médaillées françaises : aucune.
J Principales engagées : Björgen (NOR),
Kuitunen (FIN), Scott (CAN), Kr. Smigun (EST).
J Françaises engagées : Perrillat, Bourgeois-Pin.
J Principales absentes : aucune.
J Vainqueurs cette saison en Coupe du
monde (distance) : Björgen (NOR) et Neumannova (RTC), 3 fois ; Scott (CAN), 2 fois ;
Kuitunen (FIN) et Tchepalova (RUS), 1 fois.
J Coupe du monde générale 2006 (après
17 épreuves) : 1. Björgen (NOR), 645 pts ;
2. Tchepalova (RUS), 616 ; 3. Scott (CAN), 600
… 25. Philippot, 172 ; 40. Perrillat, 98 ;
68. Vina, 18 ; 73. Storti, 15 ; 80. Jaeggy,
10 ; 97. Bourgeois-Pin, 4 ; 100. Hugue, 4.
SKELETON
COMBINÉ NORDIQUE
PAR ÉQUIPES
Le premier saut a été effectué hier (voir résultats). En raison des conditions météo, le
second saut et la course de fond, prévus hier,
ont lieu aujourd’hui.
AUJOURD’HUI : 9 heures, 2e saut (HS 140) ;
15 heures : fond (4 × 5 km).
Pragelato (saut) et Pragelato Plan (fond)
(86 km à l’ouest de Turin). Altitude : 1 650 m au
départ, 1 528 m à l’arrivée.
Chaque équipe est composée de quatre
athlètes, qui font deux sauts chacun sur le
grand tremplin (HS 140). Pour chaque équipe,
la note cumulée des quatre sauts sert à déterminer l’ordre de départ du relais (4 × 5 km en
technique libre). L’équipe qui obtient la meilleure note cumulée en saut part en premier,
suivie des autres qui s’élancent à des intervalles déterminés par la conversion de leurs
points en écarts de temps (1 point = 1
seconde). – 10 équipes engagées.
J JO 2002 : 1. Finlande ; 2. Allemagne ;
3. Autriche … 6. France (Bal, Roux, Baud,
Arnould).
J CM 2005 : 1. Norvège ; 2. Allemagne ; 3.
Autriche… 7. France (Bal, Lamy-Chappuis, Roux, Arnould).
J Champions olympiques. – 1988 : RFA.
1992 : Japon. 1994 : Japon. 1998 : Norvège.
2002 : Finlande.
J Médaillés français. – 1998 : 3e (équipe de
France : Guy, Roux, Guillaume, Bal).
J Principales équipes engagées : Allemagne, Autriche, Finlande.
J Équipe de France : Bal, Braud, LamyChappuis, Roux.
J Principaux absents : Norvège (forfait).
J Vainqueurs cette saison en Coupe du
monde : aucune épreuve par équipes disputée.
J Coupe du monde des Nations 2006
(après 15 épreuves) : 1. Finlande, 2 136
points ; 2. Allemagne, 2 073 ; 3. Autriche,
1 967 ; … 5. France, 548. Ce classement est
établi à l’issu des épreuves individuelles.
FEMMES
AUJOURD’HUI : 17 h 30, 1re manche ;18 h 32,
2e manche.
Cesana Pariol (90 km à l’ouest de Turin). Altitude : 1 683 m au départ, 1 569 m à l’arrivée.
Dénivelé : 114 m. Longueur : 1 435 m.
19 virages (11 à gauche et 8 à droite).
Après une phase de poussée de 25 à 40 mètres,
l’athlète prend place sur l’engin, couché sur le
ventre, et entame sa descente. La compétition
s’organise en deux manches ; la victoire
revient à celle qui obtient le meilleur temps
cumulé. – 15 engagées.
J JO 2002 : 1. Gale (USA) ; 2. Parsley (USA) ;
3. Coomber (GBR).
J CM 2005 : 1. Pedersen (SUI) ; 2. Pikus-Pace
(USA) ; 3. Kelly (CAN).
J Championne olympique. – 2002 : Gale
(USA).
J Médaillées françaises : aucune.
J Principales engagées : Alcock (CAN),
Huber (ALL), Sartor (ALL), Pedersen (SUI),
Morel (SUI), Hollingsworth-Richards (CAN),
Rudman (GBR), Uhländer (USA).
J Françaises engagées : aucune.
J Principales absentes : Eichhorn (ALL),
Jürgens (ALL), Kelly (CAN).
J Vainqueurs cette saison en Coupe du
monde : Pedersen (SUI), 4 fois ; Hollingsworth-Richards (CAN), 2 fois ; Pavan (CAN),
1 fois.
J Coupe du monde 2006 (classement
final) : 1. Hollingsworth-Richards (CAN),
630 pts ; 2. Pedersen (SUI), 620 ; 3. Sartor
(ALL), 418.
LES FRANÇAIS
FRAN AIS DU JOUR
Hommes
Nicolas BAL
A
Combiné
Franççois BRAU
BRAUD
RAUD
nordique
ason LAMY-CHAPPUIS
AMY(par équipes) Jason
Ludovic RROUX
Xavier
ierr DE LE RUE
Snowboard- Paul-Henri
aul-Henri
H DE LE RUE
cross
s
Sylvainn DUCLOS
DUC
(bosses)
bosss
Pierre
rree VVAULTIER
Brrian JOUBERT
Bria
Patinag
tinage
nage
F édéric DAMBIER
Fr
ER
art
artis
rtistique
Femm
mes
mes
Auré
urélie PERRILLAT
PERRIL
PERRILL
Ski de fon
fond
Ca
BOURGEOIS-PIN
OIS- N
OIS-P
(10 km classique)
clas
class ) Camille
Sandrine BAILLYY
Biathlon
Sylvie BECAERT
ERT
(7,5 km sprint)
print)) Florence BAVEREL
Delphine PERETTO
PROGRAMME DU JOUR
9 heures
CURLING : tournoi FEMMES,
suite de la phase préliminaire.
COMBINÉ NORDIQUE : par équipes,
2e saut (HS 140).
10 heures
SKI DE FOND : 10 km classique FEMMES.
SNOWBOARD : snowboardcross
HOMMES, qualifications 1re descente,
suivie de la 2e descente (11 heures).
12 heures
BIATHLON : 7,5 km sprint FEMMES.
12 h 5
HOCKEY SUR GLACE : tournoi
HOMMES, tour préliminaire, Finlande-Italie, suivi de République tchèque - Suisse
(13 h 5), Suède-Russie (16 h 5), SlovaquieLettonie (17 h 5), Canada-Allemagne
(20 h 5), États-Unis - Kazakhstan (21 h 5).
14 heures
CURLING : tournoi HOMMES,
suite de la phase préliminaire.
SNOWBOARD : snowboardcross
HOMMES, huitièmes de finale, suivis des
quarts (14 h 18) et des demi-finales
(14 h 28).
14 h 34
SNOWBOARD : snowboardcross
HOMMES, finales.
15 heures
COMBINÉ NORDIQUE : par équipes,
fond (4 × 5 km).
17 heures
PATINAGE DE VITESSE : poursuite par
équipes, demi-finales FEMMES, suivies
des demi-finales HOMMES (17 h 12).
17 h 30
SKELETON : FEMMES, 1re manche, suivie
de la 2e manche (18 h 48).
17 h 36
PATINAGE DE VITESSE : poursuite par
équipes FEMMES et HOMMES, courses de
classement.
18 h 33
PATINAGE DE VITESSE :
poursuite par équipes FEMMES, finale.
18 h 50
PATINAGE DE VITESSE :
poursuite par équipes HOMMES, finale.
19 heures
PATINAGE ARTISTIQUE :
programme libre HOMMES.
HOCKEY SUR GLACE
« Je me sens bien »
« POURQUOI CETTE RENTRÉE surprise en salle ?
– Parfois, on a tort de ne pas profiter
des moments où tout roule. On le
regrette tellement quand on ne peut
plus courir, quand on est blessé. En ce
moment, je me sens bien. Je suis motivé pour faire quelques courses. Je vais
profiter de ma forme. Je serai ainsi à
Birmingham, ce samedi, puis à
Athènes (25 février) et Liévin (3 mars).
J CM 2005 : 1. Wescott (USA) ; 2. Boivin
(CAN) ; 3. Hale (USA)… 21. Mather ;
30. Duclos ; 35. Valery ; 36. Bourgault.
J Principaux engagés : P.-H. De Le Rue,
X. De Le Rue, Duclos, Vaultier ; Anderson
(CAN) ; Holland (USA).
JPrincipaux absents : Hale (USA), blessé.
J Vainqueurs cette saison en Coupe du
monde : X. De Le Rue, Anderson, Neilson
(CAN), Grüner (AUT), Holland (USA), Schiavon
(ITA), Fuchs (AUT) et Smith (USA), 1 fois.
J Coupe du monde de snowboardcross
2006 (après 8 épreuves) : 1. X. De Le Rue,
3 372 points ; 2. Anderson (CAN), 3 350 ;
3. Neilson (CAN), 3 206 ; ... 9. P.-H. De Le
Rue, 1 990 ; 11. Vaultier, 1 610 ; 15. Valéry, 1 400 ; 30. Duclos, 753,3 ; 36. Sachot,
466,7.
PATINAGE DE VITESSE
ATHLÉTISME
Après une entame qu’il a qualifiée lui-même de modeste (2e d’un
400 m B en 47’’58), samedi dernier à Valence, Marc Raquil a accepté
de lever le voile sur sa préparation et ce retour en salle non programmé. Trois autres meetings sont à son programme, sans compter les
Mondiaux indoor (10-12 mars à Moscou) qu’il aimerait disputer avec
le relais. Le champion du monde 2003 du 4 ×400 m est aussi revenu
sur son été 2005, marqué par ses rapports tendus avec Leslie Djhone,
son partenaire d’entraînement.
HOMMES
AUJOURD’HUI : 19 heures, programme libre.
Palavela (au sud-est de Turin, à l’intérieur du
District olympique du Lingotto ; capacité :
8 285 places). Patinoire : 60 m × 30 m. Les
24 meilleurs patineurs engagés dans le programme court (qui a eu lieu mardi), d’une
durée maximale de 2 minutes et 50 secondes,
disputent le programme libre (4 min 30 sec,
+/– 10 sec).
J JO 2002 : 1. Yagudin (RUS) ; 2. Plushenko
(RUS) ; 3. Goebel (USA) ; … 11. Dambier ;
14. Joubert.
J CM 2005 : 1. Lambiel (SUI) ; 2. Buttle
(CAN) ; 3. Lysacek (USA) ; … 6. Joubert ; 9.
Dambier ; 26. Contesti.
J Champions olympiques. – 1908 : Salchow (SUE). 1920 : Grafström (SUE). 1924 :
Grafström (SUE). 1928 : Grafström (SUE).
1932 : Schäfer (AUT). 1936 : Schäfer (AUT).
1948 : Button (USA). 1952 : Button (USA).
1956 : H.A. Jenkins (USA). 1960 : D. Jenkins
(USA). 1964 : Schnelldorfer (RFA). 1968 :
Schwarz (AUT). 1972 : Nepela (TCH). 1976 :
Curry (GBR). 1980 : Cousins (GBR). 1984 :
Hamilton (USA). 1988 : Boitano (USA). 1992 :
Petrenko (CEI). 1994 : Urmanov (RUS). 1998 :
Kulik (RUS). 2002 : Yagudin (RUS).
J Médaillés français. – 1964 : 2e, Calmat.
1968 : 3e, Péra. 1972 : 3e, Péra. 1994 : 3e, Candeloro. 1998 : 3e, Candeloro.
J Ordre de passage des principaux
engagés. – 19 h 49 : Dambier. 21 h 42 : Sandhu (CAN). 22 h 15 : Plushenko (RUS). 22 h 24 :
Lambiel (SUI). 22 h 32 : Weir (USA). 22 h 40 :
Buttle (CAN). 22 h 49 : Joubert. 22 h 57 : Takahashi (JAP).
J Principaux absents : Honda (JAP, non
qualifié) ; Goebel (USA, non qualifié).
J Finale du Grand Prix 2006 : 1. Lambiel
(SUI) ; 2. Buttle (CAN) ; 3. Takahashi (JAP).
J Championnats d’Europe 2006 : 1. Plushenko (RUS) ; 2. Lambiel (SUI) ; 3. Joubert ;
4. Dambier ; … 6. Préaubert.
SKI DE FOND
nières années et votre brouille
avec Leslie Djhone vous ont-ils
fait mûrir ?
– Cette histoire avec Leslie m’a plus
plombé le moral qu’autre chose.
C’était pour des conneries. C’est un
peu ch… Maintenant, c’est réglé, on a
retrouvé le chemin de l’entraînement
avec Leslie et ça se passe relativement
bien. Ce qui m’a ennuyé, c’est la
manière dont la presse a mis cet épisode en avant. Elle a contribué à pourrir la situation.
– Mais si à l’époque, vous aviez
simplement parlé avec Leslie, la
situation se serait peut-être
débloquée.
– Discuter, c’est mieux que de faire
l’autruche. Cela aurait réglé les choses
beaucoup plus vite. Le problème est
qu’on était dans nos compétitions et
qu’on ne voulait pas se préoccuper de
ça. On pensait que ça passerait tout
seul.
« Ce sera chacun
pour soi »
– Deux athlètes français de haut
niveau peuvent donc s’entraîner
ensemble.
– Il n’y a pas de raison. Jusqu’en 2004,
on l’a toujours fait. Et les exemples de
cohabitation sont nombreux. Avec
Leslie, on n’était jamais partis en
vacances ensemble, mais on s’entendait bien. Aujourd’hui, on a le même
objectif : les Championnats d’Europe à
Göteborg (7-13 août). Dans les starting-blocks, ce sera chacun pour soi.
C’est la compétition, ça ne me dérange
pas. Après la ligne, ça redeviendra normal, comme aujourd’hui. On se voit à
nouveau tous les jours. Au début, François a essayé de mettre en place un système où on s’entraînait à des horaires
différents. Finalement, on est revenu
au système antérieur, on fait les
séances en commun. Ce n’est pas plus
mal.
– On a cru que votre récent
séjour en Afrique du Sud constituait une nouvelle fuite…
– François ne pouvait pas partir et les
autres n’étaient pas plus motivés que
ça. Je me suis jeté à l’eau tout seul.
– Pourquoi avez-vous renoncé à
prendre un entraîneur étranger ?
– Après m’être changé les idées et
donné un peu de temps, je me suis
décidé en septembre. Je me suis dit
qu’à l’étranger, il n’y avait pas forcément mieux. Et puis, avec François, ça
s’est toujours bien passé, le problème
ne venait pas de lui. C’était un peu bête
de partir.
– Vous êtes toujours aussi
proche de votre coach ?
– Oui. L’an passé, François a souffert
de son manque de disponibilité. Il était
occupé par son poste de coordonnateur à la Fédération française de pentathlon. Maintenant, il a rejoint la fédé
d’athlé, il a une plus forte motivation. Il
veut nous emmener, Leslie et moi, le
plus loin possible. Aux “Europe”, il
sera content si nous atteignons tous
les deux la finale. »
HERVÉ GARCIA
JEUDI 16 FÉVRIER 2006
La Suédoise Kajsa Bergqvist, qui
a franchi 2,08 m le 4 février
dernier, aura au moins une
adversaire à sa hauteur lors des
prochains Mondiaux en salle
(10-12 mars à Moscou). La
sauteuse en hauteur croate,
Blanka Vlasic, a en effet effacé
2,05 m, mardi soir à Banska
Bystrica, en Slovaquie. Elle est
ainsi devenue la quatrième
performeuse en salle de tous les
temps derrière Stefka
Kostadinova (2,06 m), Heike
Henkel (2,07) et la nouvelle
recordwoman du monde, Kajsa
Bergqvist, forfait en Slovaquie à
cause d’une blessure à un pied.
Lors de cette réunion, Vlasic a
battu deux fois de suite son
propre record de Croatie en
salle (2,02 m), établi six jours
plus tôt, en passant 2,03 m puis
2,05 m avec une grande facilité.
RÉSULTATS. – Hauteur.
HOMMES : 1. Sokolovskiy (UKR),
2,36 m ; 2. Tromblad (SUE),
2,34 m ; 3. Ioannou (CHY),
2,30 m. FEMMES : 1. Vlasic
(CRO), 2,05 m ; 2. Lalakova
(RTC), 1,99 m ; 3. Green (SUE),
1,96 m ; 4. Skotnik, 1,93 m.
I BARBER : NON À
BIRMINGHAM. – Victime d’une
entorse à la cheville droite à
l’entraînement et forfait
vendredi dernier à Eaubonne
(L’Équipe du 11 février), Eunice
Barber a également renoncé à
participer au concours de la
longueur du meeting en salle de
Birmingham, ce samedi. La
vice-championne du monde de
l’heptathlon devrait reprendre la
compétition lors des
Championnats de France, la
semaine prochaine à Aubière.
Le vent du changement
Bientôt indépendant, le hockey veut profiter de la nouvelle donne.
GRENOBLE –
de notre correspondant
DANS UN PEU PLUS de deux mois, le
29 avril, le hockey sur glace volera de ses
propres ailes et deviendra une discipline
indépendante. Terminées les querelles
ancestrales avec les voisins du patinage.
Le hockey n’aura de comptes à rendre
qu’à lui-même et ceci est déjà en soi un
profond changement. Reste que le chantier est colossal. Il faut tout créer et Luc
Tardif, le président de l’Autorité exécutive du hockey français (AEHF) n’a pas le
temps de flâner. « Effectivement, nous
partons de zéro et tout est à faire. Le
choix des locaux, les appels d’offres pour
les assurances, pour la gestion des
licences… C’est un chantier très vaste,
mais tellement motivant. »
Et la satisfaction est déjà au rendez-vous
puisque la première crainte du chef de file
de l’indépendance a été rapidement
levée. « J’avais peur que cette Fédération
ne soit finalement le projet que de seulement trois ou quatre personnes et que le
gros de la troupe ne suive pas. Mais
toutes les composantes, joueurs,
arbitres, dirigeants, se sont impliquées et
nous viennent en aide. C’est déjà
rassurant. »
En termes de calendrier, le dossier suit
son cours. Après avoir, fin janvier, déposé
les statuts au ministère, ainsi que divers
éléments qui devront être validés par les
services ministériels, l’AEHF s’affaire
aujourd’hui à régler ce que seront les premiers pas d’une Fédération appelée à voir
le jour lors des Championnats du monde
d’Amiens (24-30 avril).
Dans ce projet, l’Association des joueurs
de hockey sur glace français (AJHG), dirigée par Stéphane Barin, a un mot à dire,
du moins un avis consultatif à donner.
« C’est l’an zéro du hockey sur glace qui
s’annonce, explique ce dernier. Nous
serons désormais dirigés par des gens
issus du hockey et non plus du patinage
ou du bobsleigh. C’est une avancée
considérable et le hockey français dans
son ensemble devra en sortir grandi.
Maintenant, ça ne changera pas tout du
jour au lendemain. L’intérêt, c’est que
désormais nous serons responsables de
nous-mêmes et ne pourrons plus nous
réfugier derrière des excuses ou accuser
les autres pour nos propres erreurs. »
En clair, un nouveau jour va se lever au
pays du hockey, mais pour autant, on ne
constatera aucun bouleversement à
court terme. Indépendance et autonomie, oui, révolution insensée et farfelue,
non. Une autre composante, essentielle
elle aussi, les arbitres veulent être associés à l’évolution. « Nous espérons une
vraie indépendance au sein de l’indépendance, explique Jimmy Bergamelli,
arbitre international du Championnat de
France. En termes de fonctionnement, de
budget, de commissions de discipline,
nous voulons nous autogérer. Il faut que
les sanctions soient prises vite, bien plus
vite qu’aujourd’hui. Et j’espère enfin que
de gros efforts en termes de formation et
d’accompagnement des arbitres seront
faits. »
Finalement, le constat s’impose.
L’attente de tous est énorme, les espoirs
de jours meilleurs le sont également.
Mais ceci passera aussi entre autres par
une meilleure représentation de l’équipe
de France au niveau international.
YANN MAILLET
ALL-STAR GAME
SÉLECTION FRANÇAISE - SÉLECTION ÉTRANGÈRE :
7-12 (2-3, 2-5, 3-4)
3 500 spectateurs. Arbitre : M. Bergamelli assistés de Melles Picavet et Torribio. Pénalités. – Sélection française et Sélection étrangère : 2’. Buts.- SELECTION FRANCAISE :
8’36’’, Meunier (Desrosiers) ; 15’02’’, Desrosiers (Hecquefeuille, Meunier) ; 28’36’’
Barin (Bellemarre) ; 33’02’’, F. Rozenthal (M. Rozenthal, Barin) ; 53’15’’, F. Rozenthal
(M.Rozenthal,Bellemarre) ;53’41’’,Daramy(Gras,Sadoun) ;58’35’’,Meunier(Hecquefeuille et de Bellemarre).
SÉLECTIONÉTRANGÈRE: 5’08’’Salomaa ; 9’07’’,Rambousek(Pulskac) ; 10’24’’,Thinel ; 22’21’’, J. Bellemarre (Forsander,Immonen) sup. num. ; 26’47’’, Mallette (Lyness) ;
33’38’’, Fortier (Thinel, Sedlak) ; 38’38’’, Mallette (Sedlak) ; 43’24’’, Salomaa (Forsander, J. Bellemarre) ; 50’41’’, Salminen (Forsander, Immonen) ; 57’42’’, Pazak (Filip,
Imonnen) ; 59’41’’, Sedlak (Lyness, Mallette).
LE MATH DES ÉTOILES a couronné pour la deuxième année consécutive la Sélection des
étrangers (12-7) sous les yeux de Cristobal Huet, le gardien des Canadiens de Montréal,qui a
remis à Carl Mallette le trophée de meilleur joueur de la rencontre sous les ovations du public
grenoblois. – Y. Mai.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Hedrick ne rejoindra
pas Heiden
che – mais j’essaie de ne pas
m’occuper d’elles et de me concentrer sur ce que j’ai à faire. » La Canadienne Beckie Scott, médaillée
d’argent mardi en sprint par équipes,
devrait également se montrer très
dangereuse.
Côté français, Aurélie Perrillat,
vingt-six ans, très en dedans lors du
sprint par équipes, mardi, essaiera
de se rassurer quant à sa préparation, perturbée par une blessure au
pied. Potentiellement capable, à son
meilleur niveau, de se glisser parmi
les dix premières, elle devra certainement revoir ses objectifs à la
baisse. – D. I.
AUJOURD’HUI : 12 heures.
Cesana San Sicario (à 97 km à l’ouest de Turin).
Altitude : entre 1 618 m et 1 680 m. Dénivelée
total : 141 m.
Les biathlètes s’élancent pour un tour de
2,5 km avant de procéder à une séance de tir
couché, d’enchaîner sur une nouvelle boucle,
puis une autre séance de tir, debout cette fois,
et de conclure par un dernier tour. Chaque cible
manquée est sanctionnée d’un tour de pénalité
de 150 m, immédiatement après le tir.
– 84 engagées.
J JO 2002 : 1. Wilhelm (ALL) ; 2. Disl (ALL) ;
3. Forsberg (SUE) ; ... 5. Baverel ; 7. Bailly ;
9. Niogret ; 23. Burlet.
J CM 2005 : 1. Disl (ALL) ; 2. Zaitseva (RUS) ;
3. Zubrilova (BLR) ; 4. Bailly ; ... 9. Baverel ;
26. Peretto ; 33. Mignerey.
J Championnes olympiques. – 1992 :
Reztsova (CEI). 1994 : Bédard (CAN). 1998 :
Koukleva (RUS).
J Médaillée française : aucune.
J Ordre de passage des principales
engagées. – 12 h 1’30’’ : Disl (ALL). 12 h 7’ :
Apel (ALL). 12 h 12’30’’ : Glagow (ALL).
12 h 13’30’’ : Wilhelm (ALL). 12 h 19’ : Olofsson
(SUE). 12 h 22’ : Ishmouratova (RUS).
12 h 22’30’’ : Bailly. 12 h 24’30’’ : Pyleva
(RUS). 12 h 28’30’’ : Zubrilova (BLR). 12 h 32’ :
Zaitseva (RUS). 12 h 34’30’’ : Poirée (NOR).
J Autre s F rança ises engag ées.
– 12 h’03’30’’ : Bécaert. 12 h 23’ : Baverel.
12 h 24’ : Peretto.
J Principales absentes : Henkel (ALL, non
sélectionnée) ; Forsberg (SUE, retraitée).
J Vainqueurs cette saison en Coupe du
monde (7,5 km sprint) : Wilhelm (ALL), 3 fois ;
Bailly, Olfsson (SUE) et Disl (ALL), 1 fois.
J Coupe du monde générale 2006 (après
15 épreuves) : 1. Wilhem (ALL), 559 points ;
2. Disl (ALL), 445 ; 3. Bailly, 407 ; 4. Glagow
(ALL), 404 ; 5. Olofsson (SUE), 390 ; ...
20. Baverel, 162 ; 23. Bécaërt, 125 ;
32. Gros, 93 ; 54. Peretto, 23 ; 57. Jacquin,
20.
PATINAGE
ARTISTIQUE
Bleu
POUSUITE PAR ÉQUIPES
AMOINDRIES PAR des ennuis gastriques en début de compétition, les
Norvégiennes Hilde Pedersen et surtout Marit Björgen, leader incontestée de la Coupe du monde, qui avait
abandonné lors de la poursuite,
seront au départ du 10 km classique
ce matin. Elles essaieront de contrer
les plans de la femme en forme du
moment, la Finlandaise Virpi Kuitunen, vainqueur sur la même distance
il y a une dizaine de jours, à Davos.
« La piste est très dure, assure Kuitunen, en particulier les trois derniers
kilomètres. Bien sûr, mes adversaires seront Björgen et Smigun
– vainqueur de la poursuite diman-
7,5 KM SPRINT
FEMMES
Jaune
Rouge
Jaune
PATINAGE DE VITESSE
Kuitunen concentrée
BIATHLON
Noir
Bleu
Noir
LES FRANGINS AUTRICHIENS Andreas et Wolfgang Linger ont aimé, les Américains Grimette et Martin, médaillés d’argent il y a quatre ans à Salt Lake City et
éliminés hier en première manche sur accident, beaucoup moins... Quant aux
Ukrainiens Zherebteskyy et Yazvinskyy, ils préfèreront oublier cette triste journée
que le dernier a terminé au centre de soins médicaux, à la suite d’une sévère sortie
de piste à plus de 100 km/h au virage 16 du tracé de Cesana-Pariol. Le choc qui
s’ensuivi brisa la luge biplace des deux infortunés ! On se souvient de la polémique
qui suivit l’inauguration de la piste olympique, en février 2005, où de nombreux
accidents obligèrent les organisateurs à remodeler les courbes 16 à 18. Pas assez,
semble-t-il. Wolfgang Linger s’en souvient d’ailleurs, lui qui, à l’époque, se brisa la
cheville et le péroné gauche après une sortie à l’entrée de la courbe 17... Hier, les
champions du monde 2003, seulement sixièmes de la Coupe du monde cette saison, ont pris leur revanche en dominant les Allemands Florschütz-Wustlich et les
Italiens Plankensteiner-Haselrieder. Un surprenant podium puisque ni les champions olympiques en titre, les Allemands Leitner-Resch – également vainqueurs de
la Coupe du monde il y a trois semaines –, ni leurs dauphins cette saison, les Italiens Oberstolz-Grüber, respectivement cinquièmes et sixièmes, n’y figurent. Une
hiérarchie toute retournée en quelque sorte ! – F. P.
IL LE CLAMAIT haut et fort : « Je veux
rejoindre Eric Heiden dans l’histoire.
Remporter cinq médailles d’or aux JO,
comme il l’avait fait en 1980, est plus
qu’un désir. » Samedi dernier, l’Américain Chad Hedrick avait entamé ses JO
de la manière des manières en
gagnant le 5 000 m. Heiden commençait à trembler. Mais, hier, le rêve du
Texan s’est envolé. Lors de la poursuite
par équipes, les États-Unis ont été éliminés en quarts, devancés de trentesept centièmes par les Italiens. Ils ne
participeront donc pas aux demies et à
la finale aujourd’hui.
Si l’équipe US avait aligné Hedrick dès
hockey. Seulement, les jaune et bleu
doivent encore se passer de Peter
Forsberg, toujours en délicatesse
avec ses adducteurs et dont la participation à la suite du tournoi restait
hier incertaine. Un autre mythe du
hockey pourrait manquer à l’appel
puisque le gardien tchèque Dominik
Hasek, aligné d’entrée face à l’Allemagne aux dépens de Vokoun, a dû
quitter la glace après dix minutes de
PROGRAMME
10
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL COUPE DE L’UEFA (seizièmes de finale aller)
BOLTON - MARSEILLE : 0-0
L’OM se place
En éteignant le pressing de Bolton, les Marseillais ont ramené un nul intéressant en vue du retour.
BOLTON –
de notre envoyé spécial
MARSEILLE A POURSUIVI hier soir
sa bonne série en terre anglaise. Après
avoir ramené deux nuls, de Liverpool
(1-1) et de Newcastle (0-0), dans sa
campagne UEFA en 2003-2004, l’OM
en a obtenu un nouveau à Bolton qui
lui permet d’espérer la qualification au
retour au Stade-Vélodrome, jeudi prochain. Les Marseillais ont développé
les mêmes vertus qu’il y a deux ans
dans le même contexte. Ils ont privé
l’adversaire du ballon, le meilleur
moyen de lui interdire d’imprimer son
rythme, ce que les équipes anglaises
adorent. Jean Fernandez avait demandé à ses joueurs de ne pas rendre de
ballons, il a été entendu, tandis que
Barthez rassurait en permanence ses
coéquipiers par sa vaillance dans le jeu
aérien, parfaitement secondé dans ce
domaine par Déhu. Un seul regret,
l’énorme occasion gâchée par Niang
en début de seconde période, car un
but marseillais aurait ponctué parfaitement l’intelligence tactique démontrée par l’OM.
Bruno N’Gotty avait annoncé vingt
minutes de pression initiale de Bolton.
Ce fut en fait à peine la moitié pour une
rituelle séance de ballons dans la
boîte. Une première sortie de Barthez
réussie aux poings (1re) donnait le la
pour Marseille qui éteignait peu à peu
les velléités anglaises. Avec pour Bolton une première grosse occasion
lorsque Giannakopoulos donnait en
retrait pour Okocha, dont la frappe
puissante était captée avec brio par
Barthez (7e). Suivant l’exemple de son
gardien, l’OM gérait au mieux les
assauts aériens adverses sous l’impulsion de Déhu. Et les joueurs marseillais, en parvenant rapidement à ne pas
rendre les ballons à Bolton, révélaient
une impuissance créatrice de l’équipe
anglaise, Okocha et Giannakopoulos
devenant de plus en plus intermittents
au fil des minutes.
De son côté, l’OM tentait de soigner sa
relance et se créait une première
opportunité par Taiwo (19e), Jaaskelainen parant le danger. Bolton
connaissait alors un gros coup de
pompe et son capitaine, Nolan, haranguait les troupes en frappant du poing
devant l’apathie des siens (24e). Il était
entendu par Davies, auteur d’un
vicieux coup de genou sur Cesar (25e),
mais en terme de jeu, Marseille se
montrait plus intelligent et créatif.
Niang rate le break
Nasri lançait Niang, qui tirait au dessus
(35e). Une double action litigieuse
était ensuite ignorée par l’arbitre,
M. Benquerença. Barthez, sur sa ligne,
était poussé par Davies et Déhu
détournait ensuite le ballon de la main.
Dans cette fin de première période où
Bolton manquait clairement de gaz,
Marseille se montrait à nouveau dangereux en faisant fructifier sa bonne
circulation du ballon, son souci d’alterner le jeu d’attente et la recherche des
coups sûrs. Mais Oruma dosait mal un
ballon en profondeur pour Ribéry (42e)
et après avoir joliment évité Diagne-
Faye, la frappe hyper puissante de Taiwo était déviée par Jaaskelainen (44e).
Marseille pouvait donc espérer
prendre l’avantage et était tout près
d’y parvenir lorsque sur un contre de
Nasri, il répondait à l’appel de Niang
qui, après trente mètres de course, se
présentait seul face à Jaaskelainen.
Lequel profitait de la dernière touche
de balle trop profonde de l’attaquant
de l’OM pour se saisir du ballon (51e).
Constatant le manque d’imagination
de son équipe, Sam Allardyce rempla-
çait Okocha par Speed (60e), puis Borgetti par Vaz Te (67e). Ce qui permettait à Bolton de remettre de la
pression, Barthez étant de nouveau
sollicité, devançant Vaz Te, seul
devant lui (70e). L’OM tentait de bénéficier des espaces laissés par Bolton,
avec un centre dangereux que ne pouvait reprendre Gimenez (75e), entré en
jeu deux minutes plus tôt. Ribéry tentait sa chance de trente mètres sans
effet (78e) et dans l’assaut final déclenché par l’équipe anglaise, Cesar infli-
geait un coup de coude dans sa surface
à Giannakopoulos, échappant à
M. Benquerença (80e).
Mais Bolton continuait aussi à rendre
de nouveau beaucoup de ballons, ce
qui limitait son impact offensif et sa
faculté à être pressant. En cette fin de
rencontre, Marseille gérait au mieux
ses intérêts sur le plan défensif et préservait le nul, s’installant en bonne
position pour le retour.
DOMINIQUE ROUSSEAU
Coupe de l’UEFA
Seizièmes de finale
Huitièmes de finale
(aller : hier et aujourd’hui ;
retour : jeudi 23 février)
(aller : jeudi 9 mars ;
retour : mercredi 15
et jeudi 16 mars)
Lille - Chakhtior Donetsk (UKR)
3-2
Lok. Moscou (RUS) - FC Séville (ESP)
0-1
Hertha Berlin (ALL) - Rapid Bucarest (ROU)
0-1
Thoune (SUI) - Hambourg (ALL) (20 h 45 TPS Foot) Aujourd’hui
FC Bâle (SUI) - Monaco
1-0
Litex Lovetch (BUL) - Strasbourg
0-2
VfB Stuttgart (ALL) - Middlesbrough (ANG)
Aujourd’hui
FC Bruges (BEL) - AS Rome (ITA)
1-2
Heerenveen (HOL) - Steaua Bucarest (ROU)
1-3
Betis Séville (ESP) - AZ Alkmaar (HOL)
2-0
Slavia Prague (RTC) - Palerme (ITA) (20 h 45 TPS Star) Aujourd’hui
Schalke 04 (ALL) - Esp. Barcelone (ESP)
2-1
Bolton (ANG) - Marseille
0-0
Rosenborg (NOR) - Zénith Saint-Pétersbourg (RUS) 0-2
Udinese (ITA) - Lens
3-0
Artmedia Bratislava (SLQ) - Levski Sofia (BUL)
0-1
QUARTS DE FINALE (tirage au sort du tableau, avec les demi-finales, vendredi 17 mars,
à Nyon, SUI). — Aller : jeudi 30 mars ; retour : jeudi 6 avril. DEMI-FINALES. — Aller :
jeudi 20 avril ; retour : jeudi 27 avril. FINALE. — Mercredi 10 mai à Eindhoven (HOL),
Philips Stadion.
BUTEURS. –1. M. Delgado (FC Bâle *) ; Brandao (+1) (Chakhtior Donetsk *) ; Cousin
(Lens *) ; Loskov (Lokomotiv Moscou *), 5 buts ; 5. Daniel Carvalho (CSKA Moscou) ;
Van der Vaart (Hambourg *) ; Lebedenko (Lokomotiv Moscou*) ; Golan (Maccabi
Petach-Tikva) ; Pitak (Slavia Prague*) ; Kanouté (FC Séville*) ; Dica (+1), Goian (+1),
Iacob (Steaua Bucarest*) ; Ärst (Tromso), 4 buts ; etc.
I LES OREILLETTES TESTÉES EN COUPE DE L’UEFA. – Le système de communication entre arbitres avec oreillettes, déjà utilisé en France et en Écosse, a été
testé hier par l’UEFA dans trois matches des 16es de finale aller de la Coupe de
l’UEFA (FC Bâle - Monaco, Lille - Chakhtior Donetsk, Schalke 04 - Espanyol Barcelone). Aujourd’hui, il en sera de même pour le match FC Thoune - Hambourg.
BOLTON - MARSEILLE : 0-0
###$$$
Temps frais. Pelouse moyenne. 19 288 spectateurs. Arbitre : M. Benquerença (POR).
Gardner
5
Borgetti
4
Niang
6
Oruma
5,5
Taiwo
6
Remplacements. – 73 e : Nasri par
GIMENEZ ; 90e : Niang par CANTAREIL.
Non utilisés : Carrasso (g.), Meïté, Civelli,
Deruda, Delfim.
Entraîneur : J. Fernandez.
Barthez les a rassurés
5 AVERTISSEMENTS. – Marseille : Oruma (31e, tacle à retardement sur Okocha), Cana (45e + 2,
charge sur Giannakopoulos), Cesar (62e, croc-en-jambe sur Giannakopoulos), Barthez
(70e, contestation), D. Ferreira (73e, contestation).
Impérial dans le jeu aérien, le gardien international a été impeccable.
ILS ONT DIT
BOLTON –
de notre envoyé spécial
BARTHEZ (7,5) : on savait qu’il
aurait un rôle capital face au style
très direct de Bolton. Sur les longs
ballons – y compris sur touches ! –
systématiquement balancés vers sa
surface, il rassura considérablement
son équipe, par son autorité
aérienne lors du fort pressing initial – et terminal – des Anglais, mais
aussi par une parade splendide sur
un tir d’Okocha (7e). Auteur aussi
d’un réflexe décisif face au rentrant
Vaz Te (69e).
D. FERREIRA (5,5) : il ne semblait
pas trop savoir quoi faire sans un réel
adversaire direct sur son flanc droit
et sans le gabarit nécessaire pour le
combat du soir.
BEYE (6) : un match plein de courage, de détermination et d’abnégation. Il est aussi resté attentif et
sérieux en permanence.
DÉHU (6,5) : il aurait dû être sanctionné d’un penalty mais sa main
échappa à l’arbitre portugais (37e)
dans une action certes confuse, où
une faute était en même temps commise sur Barthez. Pour le reste, il dut
plus jouer de la tête en une soirée
qu’en dix matches de L 1. Il le fit à
bon escient.
CESAR (6) : lui aussi dut se faire mal
pour ne pas céder sous le défi physique imposé. Victime d’une béquille
sur un gros coup de genou du gladiateur Davies (25e).
TAIWO (6) : le Marseillais le plus
dangereux de la première mitemps ! Auteur d’un (bon) premier tir
cadré (19e) des 25 mètres, il vit surtout Jaaskelainen détourner son
deuxième essai du gauche juste
avant la pause. Il commit cependant
un peu trop de fautes de concentration.
CANA (7) : son travail de harcèlement et son tempérament de feu
(parfois excessif), ont grandement
participé à la solidité du bloc marseillais.
ORUMA (5,5) : sa qualité de passe
et sa justesse technique permirent à
l’OM de sortir de bons ballons, de
calmer le jeu, mais il fut rapidement
averti (31e) pour une faute sur son
« ami » Okocha, et ne cadra pas un
tir en bonne position (48e).
NASRI (5) : il tenta bien de provoquer balle au pied, mais sans jamais
peser. Jean Fernandez aura sans
doute quand même apprécié sa discipline tactique. Remplacé par
GIMENEZ (73e).
RIBÉRY (5,5) : un bon décalage vers
Taiwo (44e), qui aurait pu faire bas-
LES CARTONS
culer le match, mais, pour le reste, il a
beaucoup couru et tenté sans retrouver encore son punch automnal.
Mais il n’en est peut-être plus très
loin, et il sollicita d’ailleurs lui aussi
Jaaskelainen (78e).
NIANG (6) : son tête-à-tête perdu
avec Jasskelainen (51e) lui a gâché sa
soirée. Ses dribbles et ses accélérations perturbèrent les athlétiques
défenseurs de Bolton qui ne le ménagèrent pas, notamment DiagneFaye, son coéquipier en équipe du
Sénégal. Il enleva trop son tir sur la
première occasion phocéenne après
un contre bien amorcé par Oruma
(14e).
À BOLTON, au jeu rudimentaire et
dans l’ensemble très décevant,
JAASKELAINEN, le gardien finlandais, fut sans doute le meilleur, et
c’est tout dire. Il a évité le but à domicile toujours embêtant en Coupe
d’Europe.
On a vu OKOCHA par éclair. GIANNAKOPOULOS et NOLAN n’ont
pas été avares d’efforts. L’ex-Lensois
et Istréen DIAGNE-FAYE a trouvé
une équipe à son image, dure et
robuste. Quant à N’GOTTY, à
trente-quatre ans, c’est encore un
vrai chef de défense.
JEAN-MICHEL ROUET
Fernandez : « Je repars frustré »
G Jean FERNANDEZ (entraîneur de Marseille) : « On a répondu présent
dans le combat qui nous a été imposé. Les dernières minutes ont été difficiles,
mais mon équipe s’est montrée très solidaire. Le nul est un bon résultat, mais
je repars frustré car nous avons eu les meilleures occasions, notamment celle
de Mamadou (Niang) en début de deuxième mi-temps. L’arbitre a été très
sévère avec l’OM. On repart en effet avec cinq cartons jaunes, et aucun pour
Bolton. Le match retour sera difficile. Pour moi, c’est du 50-50. Bolton est une
très bonne équipe, très bien organisée, et surtout très dangereuse sur les
coups de pied arrêtés. »
G Sam ALLARDYCE (entraîneur de Bolton) : « Dans notre période difficile,
avec tous mes blessés, mon équipe a été magnifique. Mais une fois encore,
Bolton a été pénalisé par l’arbitrage. On nous a refusé un penalty absolument
flagrant sur la main de Déhu. On aurait pu gagner 1-0, ce qui aurait été un
formidable résultat, mais 0-0 ce n’est pas mal non plus. Il nous faudra marquer
à Marseille. Je sais qu’on peut le faire. » – J.-M. R.
LITEX LOVETCH - STRASBOURG : 0-2
Strasbourg y est presque
ILS ONT DIT
Toujours aussi efficace dès qu’il quitte le territoire, le Racing a pris une option pour les huitièmes.
« Une bulle d’oxygène »
LITEX LOVTECH - STRASBOURG : 0-2 (0-1)
Temps froid. Terrain glissant. 3 800 spectateurs environ. Arbitre : M. Gilewski (POL).
Buts. – Le Pen (2e), Diané (83e). Avertissements. – Litex Lovetch : Grujic (68e, jeu dur
sur Abou) ; Strasbourg : Haggui (35e, charge sur Novakovic).
LITEX LOVETCH : Voutov – Kirilov, Caillet, Cichero, Zanev – Jelenkovic (cap.), Grujic – Gentchev (Lioubenov, 63e), Sandrinho (B. Hazurov, 46e), Zlatinov (Jelev, 82e) –
Novakovic. Entraîneur : L. Petrovic.
STRASBOURG: Puydebois – Lacour (cap.), Haggui,Kanté, Abou – P. Farnerud,Loué
– Diané, Abdessadki (Deroff, 82e), Le Pen – Gameiro (A. Farnerud, 67e). Entraîneur :
J. Duguépéroux.
LOVETCH – (BUL)
de notre envoyé spécial
RIEN DE NEUF sous le soleil européen pour Strasbourg qui a signé,
hier à Lovetch, son cinquième succès
en Coupe de l’UEFA en sept rencontres. Avec une différence de buts
de 16-3 dans cette compétition, le
Racing va faire croire au monde que
Racontez-nous votre premier souvenir
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notre L 1 est exceptionnelle. Le 19e
du Championnat de France, même
s’il a parfois souffert, a parfaitement
résisté à des Bulgares, pleins d’envie
mais brouillons à l’approche des
buts. Un but en début de match, un
autre près de la fin et un penalty
arrêté par Puydebois ont suffi. La
qualification a pris bonne tournure.
Même avec les écoles et la moitié des
magasins de Lovetch fermés, le
stade Gradski n’était finalement
qu’à moitié plein. Vu le battage fait
par la presse bulgare autour de la
venue de Strasbourg, il était surtout
à moitié vide. Si un piège était tendu
aux Alsaciens, au pied des collines
enneigées, ça ne sautait donc pas
aux yeux. Et si ceux-ci avaient voulu
l’éviter, ils n’auraient pu s’y prendre
mieux qu’en marquant dès la
2e minute de jeu, perpétuant ainsi
une bonne habitude prise par eux en
Coupe d’Europe, qui consiste à se
mettre devant très vite.
Pour le coup, la défense bulgare
avait encore les pieds gelés. Lacour
lançait Gameiro côté droit, à la limite
du hors-jeu. Le centre du jeune attaquant trouvait Le Pen absolument
seul face au but. Un plat du pied droit
mettait d’entrée Strasbourg dans
des conditions idéales. Avec un
milieu très fourni, et Gameiro seul en
pointe, le Racing venait déjà de
poser un jalon, en interdisant aux
PAGE 10
coéquipiers de Jean-Philippe Caillet
de prendre leur temps. Ce qu’ils ne
firent d’ailleurs pas. Très vite, volontairement peut-être, Strasbourg
recula, laissant l’initiative aux Bulgares. La pression fut intense, un
brin aveugle quand même. Grujic
frappait à côté (4e), un coup franc de
Caillet ne passait pas loin (13e). Le
grand Novakovic imposait son gabarit et jouait parfaitement son rôle de
pivot en attaque. Ce fut une mitemps truffée de corners devant la
cage de Puydebois, inquiété par une
reprise de Sandrinho (20e).
Puydebois arrête
un penalty
Curieusement, et sans faire preuve
d’une grande maîtrise, Strasbourg
finit pourtant par se procurer les
meilleures chances lorsque Litex
éprouva le besoin de souffler, utilisant la vitesse de Diané et Gameiro.
Pontus Farnerud, décalé par Gamei-
97%
Le pourcentage des équipes
qui se sont qualifiées
après une victoire 2-0 à l'extérieur.
Sur 225 précédents
ro, tirait trop mollement sur Voutov
(30e), qui décollait bien sur une tentative de lob d’Abdessadki (33e). Le
gardien de Lovetch était encore bien
placé sur une percée de Gameiro
(37e). Pour Strasbourg, le retour aux
affaires fut dans la continuité, assujetti au harcèlement des hommes
orange. Avec B. Hazurov, entré en
jeu à la place de Sandrinho, le jeu de
Litex gagna en vitesse. Les Bulgares
se bornèrent pourtant à mettre de
hauts ballons dans la surface où les
poings de Puydebois faisaient le
ménage. Le gardien strasbourgeois
tenait la baraque et réalisait une
superbe parade sur un coup franc de
Caillet (56e) au ras du poteau droit.
Sans une mauvaise exploitation de
leurs balles de contre, les Alsaciens
auraient alors pu se mettre à l’abri.
Ils se mirent plutôt en danger. Il fallut
donc un dernier exploit de Puydebois
pour laisser croire que les choses resteraient en l’état. Pour une faute de
Kanté sur Lubenov, M. Gilewski
accordait le penalty. Le gardien du
Racing partait du bon côté, prolongeant l’idée que la réussite qui
manque tant en L 1 ne lâche pas
Strasbourg en Europe. Pour confirmation, Diané enfonçait le clou
après une interception de Le Pen
(83e). La voie vers les huitièmes de
finale est largement ouverte.
JEAN-MARC BUTTERLIN
NICOLAS PUYDEBOIS, le gardien
de Strasbourg, apprécie une victoire
bénéfique pour le moral alsacien.
« UNE FOIS ENCORE en Coupe de
l’UEFA, Strasbourg a fait preuve
du réalisme qui lui manque tant
en Championnat. Comment
l’expliquer ?
– C’est un mystère. En Coupe de
l’UEFA, les moments-clés du match
nous sourient. C’est comme si
l’ambiance nous convenait mieux.
– Même si vous ne jouez pas forcément mieux…
– Au contraire. En L 1, on a fait de bien
meilleures performances que ça. Mais
il faut peut-être en retenir les leçons.
Là, on a souvent subi et su exploiter les
occasions pour gagner le match. C’est
drôle à dire mais il faut peut-être jouer
moins bien et serrer les rangs.
– Ce soir, vous êtes décisif en
arrêtant un penalty qui aurait
tout pu changer…
– J’ai fait mon job, rien de plus. J’ai
permis à l’équipe de rester en tête et
d’enfoncer le clou en fin de match.
À 2-0, on sera mieux qu’à 1-1.
– Vous avez choisi votre côté ?
– Vous savez, les gardiens, c’est souvent à l’instinct que ça marche sur les
penalties. Il m’a semblé que le gars ne
pouvait pas tirer sur ma gauche,
d’après sa position, sa course d’élan.
Et voilà…
– Vous voici presque en huitièmes de finale…
– Ne vendons pas la peau de l’ours.
Lovetch a montré que c’était une
équipe meilleure que ce que beaucoup
croyaient. Les Bulgares sont solides
physiquement, pas facile à tenir en respect. On a tenu la baraque. Il faudra
être aussi solide au match retour.
– Pour continuer, vous préférez
Bâle ou Monaco ?
– On connaît bien les deux. Mais la
question ne se pose pas encore.
– Jusqu’à présent, vos performances européennes n’ont pas
eu de prolongement en L 1. Vous
y croyez encore ?
– Ce serait bien que ça change. C’est
vrai, on n’arrive pas à rééditer nos
matches de Coupe de l’UEFA en
France. C’est incroyable.
– Quel sentiment domine ?
– En fait, ça fait quand même du bien.
Au moins, on sait qu’on est une équipe
qui sait gagner. C’est bon pour le
moral. C’est une bulle d’oxygène » . –
J.-M. B.
G Jean-Philippe CAILLET (Litex Lovetch) : « On a manqué notre pari. On ne
méritait pas de perdre. Un score de 1-1 aurait été équitable. Mais je ne suis pas
défaitiste, nous n’irons pas à Strasbourg pour faire du tourisme. Nous serons à
200 %, ne vous inquiétez pas. On a été battus sur la force du Racing, la vitesse
dans le contre. Pourtant, on le savait. De toute façon, on savoure. Qui aurait pensé
que Lovetch irait aussi loin en Coupe de l’UEFA ? » – J.-M. B.
JEUDI 16 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Cesar
6
Bleu
Rouge
Jaune
Remplacements. – 60e : Okocha par
SPEED ; 67e : Borgetti par VAZ TE.
Non utilisés : Walker (g.), Hunt, Jaïdi,
O. Perez, Fojut.
Entraîneur : S. Allardyce.
ez
Déhu Bartheez
ap., 7,5
7,5
6,5 cap.,
Cana
7
Ribéry
5,5
Davies
4,5
D. Ferreira
5,5
Beye
e
6
Jaune
O’Brien
5
BOLTON. – Bruno N’Gotty (à droite), 34 ans et ancien de l’OM (il y a évolué en 2000-2001) a plutôt bien maîtrisé les assauts des Marseillais.
L’attaquant phocéen Mamadou Niang s’en souviendra. Il n’a pas été ménagé par la défense anglaise.
(Photo Didier Fèvre)
Nasri
5
Noir
Bleu
Noir
N’Gotty
6
Jaaaskelainen
Ja
s
skelai
skelain
Diagne-Faye
7,5
5,5
Ben Haïm
4,5
Okocha
5
69%
Le pourcentage des équipes
qui se sont qualifiées
après un nul 0-0 à l'extérieur.
Sur 528 précédents
Giannakopoulos
6
Nolan
cap., 5,5
11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL COUPE DE L’UEFA (seizièmes de finale aller)
LILLE - CHAKHTIOR DONETSK : 3-2
Deux minutes qui gâchent tout
Les Lillois menaient 3-0 contre de décevants Ukrainiens et les ont laissés revenir dans les derniers instants.
LILLE - CHAKHTIOR DONETSK (UKR) : 3-2 (1-0)
VILLENEUVE-D’ASCQ. –
À l’image de toute son
équipe, l’Ukrainien Rat s’est
accroché jusqu’au bout…
au milieu de terrain lillois
Geoffrey Dernis (à droite).
Après le match, ce dernier
ne décolérait pas.
(Photo Mao)
Temps frais. Pelouse correcte. 13 644 spectateurs. Arbitre : M. Paparesta (ITA).
Buts.- LILLE : Bodmer (19e), Dernis (58e), Odemwingie (78e); CHAKHTIOR DONETSK:
Brandao(88e), Marica (89e). Avertissements.-Lille: Debuchy(21e, simulation),Dernis
(68e, accrochage avec Rat), Bodmer (74e, faute sur Fernandinho), Makoun (87e,
charge sur Chygrynski) ; Chakhtior Donetsk : Rat (68e, charge sur Dernis), Matuzalem
(87e, faute sur Odemwingie).
LILLE : Malicki (cap.) (21e, Pichon) - Lichtsteiner, Tavlaridis, Schmitz, Vitakic - Dernis
(72e, A. Keita), Makoun, Bodmer, Debuchy- Fauvergue (79e, Cabaye), Odemwingie.
Entraîneur : C. Puel.
CHAKHTIOR DONETSK : Schust - Srna, Hübschman, Chygrynski, Rat - Duljaj (69e,
Marica), Lewandowski (60e, Tymotchuk) - Fernandinho, Matuzalem (cap.), Elano
(74e, Jadson) - Brandao. Entraîneur : M. Lucescu.
LILLE –
de notre envoyé spécial
A LA 87e MINUTE, le LOSC était quasiment en huitièmes de finale de la
Coupe de l’UEFA. Il menait 3-0. Il avait
l’air tranquille, maître de son jeu et de
son adversaire, le Chakhtior Donetsk,
très décevant. Mais pour avoir une
nouvelle fois oublié qu’un match dure
très souvent 90 minutes, voire plus, il
n’est plus certain de disputer le prochain tour. Généralement, ce sont les
premières périodes que les Lillois
omettent de jouer. Hier soir, ce ne fut
pas le cas. En revanche, ils sont sortis
du match dans les cinq dernières
minutes, encaissant deux buts stupides qui leur promettent un drôle de
match retour. Ce sera jeudi prochain,
dans le froid glacial de Donetsk.
Mais que s’est-il passé dans la tête des
joueurs de Claude Puel qui pensaient
pourtant avoir mûri après avoir disputé
la grande Ligue des champions? Interrogés à l’issue de la rencontre, ils ne se
l’expliquaient pas. Ils ont simplement
expliqué qu’il y avait eu un relâchement coupable. Un relâchement et
quelques erreurs individuelles
(Schmitz) dont profitèrent avec joie
Brandao (88e) et Marica (89e). Et sans
le retour désespéré de Tavlaridis
(90e+1) sur Marica, les Ukrainiens
auraient pu quitter la France avec un
but supplémentaire.
Un grand LOSC,
pourtant
Le pourcentage des équipes
qui se sont qualifiées
après une victoire 3-2 à domicile.
Sur 141 précédents
ILS ONT DIT
Dernis : « C’est inadmissible »
leur meilleur match de l’année, retrouvant à de nombreux moments leur fluidité dans le jeu, leur agressivité dans le
pressing et leur réalisme offensif. Très
naturellement, ils ouvraient la marque
par l’intermédiaire de Mathieu Bodmer (19e) déviant une frappe croisée
de Nicolas Fauvergue, excellent hier
soir et associé à Peter Odemwingie.
Cette saison, Claude Puel n’avait pourtant guère eu de réussite avec ce système à deux attaquants: une seule
fois, contre Nice (4-0). Les deux
pointes s’appelaient déjà Fauvergue et
Odemwingie. Le duo a beaucoup pesé
sur la défense ukrainienne, souvent
dépassée, parfois à la limite.
Un duo toutefois absent sur le deuxième but du LOSC, où une autre association fit merveille. A la 58e, Bodmer,
remarquable hier soir, lança intelligemment Geoffrey Dernis, également
très bon, qui résista au retour de Rat et
anticipa la sortie de Schust pour inscrire son premier but de la saison.
Complètement dépassé physiquement
et incapable de tenir le ballon plus de
trois secondes, le Chakhtior Donetsk
céda une nouvelle et dernière fois à la
78e sur une merveille africaine. Jean II
Makoun, le Camerounais, récupéra le
ballon dans son camp et effaça deux
adversaires avant de lancer Kader Keita, l’Ivoirien, sur son aile droite, qui
déposa son garde du corps pour offrir
un remarquable ballon à Odemwingie,
l’international nigérian (3-0).
Le Stadium était aux anges, chantait
son bonheur, persuadé d’assister au
retour du grand LOSC, celui qui avait
fait tomber l’Olympique Lyonnais (3-1)
en fin d’année dernière. Il déchanta
quelques minutes plus tard, très
inquiet pour l’avenir européen de son
équipe. Il y a de quoi.
G Geoffrey DERNIS (milieu de terrain de Lille) : « Il n’y a pas de déception. Il y a de la colère. On est très énervés. Il paraît que la Ligue des
champions devait nous servir. Elle n’a
servi à rien du tout. Prendre deux buts
dans ces conditions, c’est inadmissible. Ça change tout pour le match
retour. Je ne sais pas ce qui s’est passé.
On est tombés dans la facilité. Ça ne
sert à rien de dire qu’on a tiré les leçons
de la Ligue des champions, c’est du
bavardage pour rien. Je suis très énervé. J’espère que tous les joueurs n’ont
pas apprécié. En Coupe d’Europe, on
n’a pas le droit. Un but et les Ukrainiens sont qualifiés. On a pourtant fait
le match qu’il fallait. On a même fait un
très bon match. On paye cash nos
erreurs. J’espère que cette raclée va
nous faire réfléchir. » – G. D.
Puel : « Trop naïfs »
G Claude PUEL (entraîneur de Lille) : « Nous avons été trop naïfs en fin de
match. Nous avons réussi 85 très bonnes minutes en nous montrant très
solides et je crois que nous menions logiquement et largement. Dans les cinq
dernières minutes, nous avons manqué de concentration et Donetsk en a profité. C’est probablement dû à la fatigue consécutive à nos matches rapprochés
sur des terrains difficiles. Même si nous avons disputé la Ligue des champions,
nous sommes encore très neufs dans le métier. Bien évidemment, on ne peut
pas être satisfait du résultat. Avoir mené 3-0 avant d’être remontés à 3-2 nous
met en mauvaise posture. Nous aurions pu éviter un gros match là-bas au
retour. Il faudra être costauds pour se qualifier. » – M. Bo.
G Rafael SCHMITZ (défenseur de
Lille) : « On a lâché. C’est une grosse
déception. Je ne sais pas ce qui s’est
passé. Il fallait plus de concentration
dans les dernières minutes. On n’a pas
suffisamment gardé le ballon… Et
puis, il y a eu des erreurs défensives. La
qualification va être dure. Tout le
monde est en colère. On ne doit jamais
prendre de buts en Coupe d’Europe à la
maison. On avait pourtant fait un gros
match. »
FC BÂLE - MONACO : 1-0
Lens prend l’eau
Monaco encore trop juste
Les Lensois ont été nettement battus, victimes de trois contres de l’Udinese.
Les Monégasques devront marquer deux buts sans en encaisser pour se qualifier. Délicat.
UDINESE - LENS : 3-0 (1-0).
Temps froid. Terrain gras. 8 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Mejuto Gonzalez
(ESP).
Buts.-UDINESE : Di Natale(35e), Barreto(61e, 81e). Avertissements.-Udinese: Zenoni
(20e, jeu dur sur Assou-Ekotto), Natali (55e, tacle irrégulier sur Jussiê), Barreto (75e,
simulation). Lens : Se. Keita (17e, croc en jambe sur Obodo).
UDINESE: De Sanctis (cap.) - Zapata, Natali, Felipe - D. Zenoni, Obodo, Baronio,
Muntari (Tissone, 68e), Candela - Rossini (Iaquinta, 85e), Di Natale (Barreto, 56e).
Entraîneur : N. Sensini.
LENS: Itandje - Demont, A. Coulibaly, Hilton (cap.), Assou-Ekotto - A. Diarra (Khiter,
75e), S. Keita - Frau (Jemaa, 64e), Jussiê (Carrière, 64e), Thomert - Cousin. Entraîneur :
F. Gillot.
UDINE –
de notre envoyé spécial
AVANT LE MATCH d’hier, Vincent
Candela disait qu’il sera fier de montrer à ses coéquipiers de l’Udinese
l’ambiance de Bollaert où il n’est plus
retourné depuis France-Paraguay lors
de la Coupe du monde 98… Jeudi
prochain, les 40 000 supporters lensois ne seront pas de trop pour exalter
les Sang et Or à remonter trois buts. La
tâche sera extrêmement compliquée,
d’ailleurs Francis Gillot n’y croit plus.
A l’issue d’une rencontre où ses
joueurs ont fait preuve d’un réel
manque de combativité, il a exprimé
sa colère, n’hésitant pas à évoquer
«une faute professionnelle de leur
part» et à leur reprocher de «choisir
leur match».
Il faut dire que le Racing était en des-
sous de tout hier soir dans le Frioul.
Dominé dans tous les secteurs du jeu,
par la paire de costauds Obodo-Baronio au milieu, et par la vitesse des
attaquants de l’Udinese, il a été battu
à plate couture par une équipe moribonde il y a peu encore. En ouvrant la
marque, lors de la première période,
Di Natale a rendu à ses coéquipiers
une sérénité égarée en route depuis
de nombreuses semaines et le goût du
succès après deux mois de disette. En
seconde période, Barreto, qui l’avait
suppléé sur le terrain (56e), allait finaliser deux contres meurtriers accablant une équipe lensoise trop inconsistante.
Peut-être que ce match aurait présenté une tout autre physionomie si Frau
avait exploité dès la 6e minute une
erreur Candela. Mais, seul devant De
Gillot : « Ne me parlez plus
de Coupe d’Europe »
G Francis GILLOT (entraîneur de Lens) : « On est sanctionnés. Ce score est mérité. Maintenant, on a 0 % de chances de se qualifier. L’Udinese a livré un match de
Coupe d’Europe et nous, un match du dimanche matin. Je suis en colère, comment
ne pas l’être ? C’est une faute professionnelle. Ce n’est pas parce qu’on ne joue
pas Lyon ou le PSG, parce que les tribunes sont presque vides qu’il ne faut pas
jouer. Après Strasbourg (2-1), il y a deux semaines, j’ai dit aux joueurs ma façon de
penser. Mais ça n’a pas servi à grand-chose. Jouer tous les trois jours depuis six
mois pour en arriver là ! Ne me parlez plus de Coupe d’Europe ! »
Sanctis, il croisait trop sa frappe. Et le
Racinq commençait à subir. Un but de
Di Natale était même annulé pour
hors jeu (9e). Les «bianconeri» du
Frioul passaient sur les ailes, notamment sur la droite. Le danger se rapprochait du but d’Itandje: tir de Di
Natale après un débordement d’Obodo (15e), centre menaçant de Felipe
(16e). Peu après, Hilton jouait au pompier devant Di Natale (22e). Sur l’une
de leurs rares incursions dans les
trente mètres adverses, les Sang et Or
s’offraient une opportunité d’ouvrir la
marque grâce à une étincelle de Thomert. Dans un angle fermé, l’attaquant reprenait instantanément une
remise en touche d’Assou-Ekotto. De
Sanctis détournait le ballon en corner
(33e).
Deux minutes plus tard, l’Udinese
marquait le premier de ses trois buts.
Un contre était rapidement mené par
Zenoni, à nouveau sur le flanc droit.
Assou-Ekotto était trop court pour
s’interposer. Rossini passait Hilton en
force et centrait dans le dos des
défenseurs artésiens encore opérationnels, Coulibaly et Demont. Enfin
par pour longtemps, car la reprise de
l’intérieur du pied droit de Di Natale
finissait dans la lucarne (1-0, 35e).
La réaction lensoise? Un tir de Cousin
contré in extremis dans la surface par
8%
Le pourcentage des équipes
qui se sont qualifiées
après une défaite 0-3 à l'extérieur.
Sur 375 précédents
Natali (41e). Mais au bout du compte,
les Nordistes s’en tiraient bien avec ce
but de retard à la pause, puisque Obodo, seul face à Itandje, impuissant,
tirait à ras du poteau après avoir
exploité une faille de la défense (44e).
Dès la 47e, un coup-franc de Thomert
passait à quelques centimètres du
cadre. Rendant coup pour coup, l’Udinese se montrait à son tour très dangereux sur une tête d’Obodo à la
réception d’un centre de Di Natale.
Sans une spectaculaire claquette
d’Itandje, Lens aurait été bien mal en
point (50e).
Le grand gardien ne faisait que retarder l’échéance de la défaite. Sur une
nouvelle contre-attaque, c’est Barreto qui le crucifiait (2-0, 61e). Une réussite obtenue cinq minutes seulement
après l’entrée du Brésilien à la place
de Di Natale.
Lens croyait pourtant limiter les
dégâts en marquant par Thomert
mais le but était invalidé pour hors jeu
(75e). Le pire était à venir: Itandje,
abandonné par sa défense, était
devancé par Barreto (3-0, 81e). En
face, son homologue réussissait la
prouesse de sortir de la lucarne un tir
d’Assou-Ekotto de la lucarne (90e+
2). Décidément, rien n’aura marché à
Lens…
JEAN-LUC GATELLIER
G Loris DOMINISSINI (co-entraîneur de l’Udinese) : « Nous avons
avancé depuis notre match, samedi,
contre la Lazio (1-1). La défense a bien
fonctionné, l’attaque aussi. Je suis
satisfait de notre efficacité mais aussi
du jeu développé, et de notre prestation technique. L’équipe a bien joué en
avant avec un mental retrouvé. Rossini
a bien suppléé Iaquinta (entré à la 85e),
qui avait fait trois matches d’affilée et
avait besoin de souffler. » – J.-L. G.
FC BÂLE - MONACO : 1-0 (0-0)
Temps frais. Pelouse souple et glissante. 14 143 spectateurs. Arbitre : M. Vink (HOL).
But. – D. Degen (78e). Aucun avertissement.
FC BÂLE : Zuberbühler (cap.) – Zanni, Majstorovic, Smiljanic, Berner – P.-M. Ba –
D. Degen, Delgado (Ergic, 77e), Petric (Baykal, 70e), Sterjovski – Eduardo (Kuzmanovic, 90e). Entraîneur : C. Gross.
MONACO : Warmuz – Maicon, Squillaci, Givet (cap.) (Modesto, 20e), Dos Santos –
Bernardi, Zikos – Gakpe, Plasil (Veigneau,65e), Meriem (Gigliotti, 90e) – Vieri. Entraîneur : F. Guidolin.
BÂLE –
de notre envoyé spécial
SANS AVOIR franchement démérité, mais sans, non plus, avoir livré un
grand match, Monaco s’est incliné,
hier soir, sur le score minimum à
Bâle. Une victoire méritée pour le
leader du Championnat de Suisse,
qui n’avait jamais été à pareille fête
devant un club français, et qui, tout
au long du match, a été le plus pressant et le plus dangereux. C’est la
cinquième défaite des Monégasques
toutes compétitions confondues
depuis la trêve hivernale. Un revers
qui démontre, une nouvelle fois, les
difficultés rencontrées par l’ASM sur
tous les fronts, ainsi que son cruel
manque de confiance.
Jamais les hommes de Guidolin
n’ont véritablement mis Zuberbühler, le gardien suisse, sous pression.
Il leur faudra élever leur niveau de
jeu pour marquer, jeudi prochain, les
deux buts nécessaires à leur qualification. En sont-ils capables ? C’est le
fond du problème.
Hier, en tout cas, Guidolin n’avait
pas dérogé à ses habitudes. Il avait
apporté pas moins de cinq changements par rapport à l’équipe alignée
face à Troyes samedi (1-1). Il avait
décidé, aussi, de maintenir sa
confiance à Gakpe (cinq titularisations lors des six derniers matches).
C’est le jeune attaquant monégasque qui allait être le plus en vue
lors d’une première période très serrée, verrouillée par la domination
des deux défenses et extrêmement
pauvre en occasions. Le plus souvent, la rencontre était menée par les
Suisses (six corners à zéro à la
pause), mais Warmuz n’était jamais
vraiment mis à contribution. Gakpe
« C’EST VOTRE CINQUIÈME défaite depuis le
début de l’année 2006…
– C’est une défaite, c’est vrai, mais on n’en est qu’à
la mi-temps d’un match de 180 minutes. Rien n’est
terminé. Je ne pense pas que nous ayons fait un mauvais match. J’ai toujours espéré faire un résultat positif. Le match a été équilibré mais, malheureusement,
on a pris un but sur la fin et on n’est pas récompensés
de nos efforts. C’est dommage.
JEAN-PIERRE RIVAIS
I GIVET TOUCHÉ AUX ADDUCTEURS. – Remplacé à la vingtième
minute par Modesto, hier, le capitaine monégasque souffre de
l’adducteur droit et du pubis. Sa participation au match de samedi contre
Nice est fortement compromise.
44%
Le pourcentage des équipes
qui se sont qualifiées
après une défaite 0-1 à l'extérieur.
Sur 748 précédents
– Qu’est-ce qui explique vos difficultés ce
soir (hier) ?
– On a surtout souffert en première mi-temps. Bâle
est une équipe plus costaud que la mienne et nous a
donné du fil à retordre mais, par la suite, je crois que
nous avons bien rétabli la situation et qu’on aurait
mérité de terminer sur une meilleure note.
– Vous êtes éliminés de la Coupe de France,
de la Coupe de la Ligue et neuvièmes en
Championnat. Imaginez-vous une nouvelle
désillusion en Coupe de l’UEFA ?
– Il faut tenir compte de l’ensemble de la saison.
L’équipe avait très mal débuté avant mon arrivée et
nous traînons cette période comme un fardeau. Mais
on a démontré qu’on était capables de réussir de
bonnes performances. Avant la trêve, on a fait de
belles choses, mais c’est vrai qu’avec notre départ
cette saison, les choses ne sont pas faciles. » – J.-P. R.
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exploit individuel. Vieri était tout
près de le réussir quand sa frappe fila
à côté (67e). Mais c’est ce diable
d’Eduardo qui fut, en définitive, le
plus efficace. Un double contact face
à la charnière centrale de l’ASM lui
permettait de décaler Degen sur la
gauche, dont la frappe trompait
Warmuz (78e). Le petit but, attendu
par les 14 000 spectateurs présents
au St-Jakob-Park, a fait le bonheur
de Bâle, et va inquiéter Monaco pendant toute une semaine.
Guidolin : « On n’en est qu’à la mi-temps »
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s’essayait même deux fois face au
but mais, ni à la 26e minute, pour la
première frappe de la partie, ni à la
32e, il ne parvenait à cadrer.
Dans l’intervalle, Dos Santos avait
été obligé de reprendre David Degen
dans la surface monégasque, de
façon jugée suspecte par le public
bâlois, mais tout à fait correcte aux
yeux de l’arbitre (30e). Ce n’est finalement que par l’athlétique Eduardo,
ancien Toulousain, que l’équipe
suisse pesait sur la défense monégasque. La première frappe cadrée
de la soirée était à porter au crédit de
Monaco… dans le temps additionnel de la première mi-temps, mais
Vieri échouait sur Zuberbühler. Le
gardien suisse intervenait ensuite
sur un centre de l’Italien convoité par
Gakpe (54e) et repoussait difficilement une frappe de Plasil (55e).
Le match sembla alors s’ouvrir. En
l’espace de dix minutes, Bâle eut la
possibilité de prendre l’avantage
mais Warmuz sortit une double
parade décisive devant Degen puis
Delgado (56e), avant de se montrer à
nouveau efficace sur une tête
d’Eduardo (63e), véritable poison par
sa puissance et sa couverture de
balle. Dès lors, le match ne pouvait
visiblement basculer que sur un
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JEUDI 16 FÉVRIER 2006
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PAGE 11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
Jaune
UDINESE - LENS : 3-0
Bleu
GUILLAUME DUFY
Jaune
G Laurent PICHON (gardien de
Lille) : « Ma première aurait pu être
belle. Ce n’est pas évident d’entrer
comme ça dans un match. J’ai essayé
de me situer rapidement. Sur la fin, on
a perdu le fil. J’ai juste senti un relâche-
ment, une sorte de flottement. C’est
une soirée très contrastée. » – G. D.
G Mircea LUCESCU (entraîneur de
Chakhtior Donetsk) : « C’est Dieu qui
nous a aidés ce soir car à 3-0, la qualification était perdue. Les Lillois ont joué
comme on l’attendait. Ils ont marqué
leur premier but à la suite d’un corner
puis ont défendu et joué en contre.
Pour notre part, nous voulions marquer mais en essayant d’attaquer,
nous nous sommes faits prendre en
contre-attaques, remarquablement
jouées et qui nous ont coûté deux buts.
En mettant le ballon à terre, nous pouvons mettre la défense centrale de Lille
en difficulté. C’est en jouant comme
cela que nous pourrons nous qualifier
au match retour. » – M. Bo.
Noir
Bleu
Noir
«On s’en tire même assez bien»,
reconnaissait Mathieu Debuchy, un
peu sonné par le sombre dénouement.
Tout comme Laurent Pichon, entré en
jeu à la 50eminute à la place de Grégory Malicki, touché à la cuisse gauche. Il
n’avait jamais joué en pro… Quel formidable gâchis!
Car les Lillois ont certainement joué
42%
12
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1 (27 journée) – LYON - NANTES (demain)
e
« Je ne doute pas »
JOHN CAREW n’a plus marqué depuis deux mois et demi, mais il assure ne pas s’inquiéter. Ni pour Lyon ni pour lui-même.
Après des débuts en fanfare (six buts lors de ses quatre premiers matches officiels, dont un triplé lors du Trophée des
champions face à Auxerre, 4-1), John Carew, qui alterne à la
pointe de l’attaque lyonnaise avec le Brésilien Fred, marque le
pas depuis quelques semaines : il n’a plus marqué depuis le
3 décembre face au Paris-SG (2-0). Jouera-t-il demain à Gerland contre Nantes ? Pas sûr. En revanche, le géant norvégien
part favori pour être l’avant-centre de Lyon, mardi soir à Eindhoven, en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions.
Questionde gabaritet d’expérienceeuropéenne.Il faitle point,
en espagnol, sur les ambitions des Lyonnais dans les trois compétitions (L 1, Coupe de France, Ligue des champions) qu’ils
veulent toujours remporter.
LYON –
de notre envoyé spécial
permanent
et, de toute façon, est condamné à
faire des choix. Au-delà, il faut savoir
que les défenseurs français sont costauds et rigoureux, ils défendent un
peu à l’italienne et sont plus durs à
jouer que les défenseurs espagnols.
En France, le jeu est plus physique et
plus usant. Mais ça ne veut pas dire
qu’il est plus difficile d’être attaquant. Tous les postes sont difficiles.
– Un mot sur l’arbitrage, qui ne
vous épargne pas...
– Pas question de critiquer les
arbitres. En tout cas, je ne me servirai
jamais de cet argument comme
excuse quand je ne marque pas. En
revanche, c’est vrai que, en raison de
mon gabarit, on siffle des fautes dès
que je me sers de mon corps. Et ça me
complique un peu la tâche.
– Cela peut-il vous inciter à
changer votre jeu ?
– Pouvez-vous changer de style
quand ce que vous avez fait jusquelà vous a amené là où vous êtes ? Et
un boxeur change-t-il de style à sa
première défaite ?
« Très forts
mentalement »
EN DIRECT DE LA LIGUE 1
TROYES
Grax absent un mois
Sorti à la demi-heure de jeu mardi à Nantes (1-1), Grax souffre d’une déchirure
aux ischio-jambiers droits. Son indisponibilité est évaluée à un mois. Paisley a
été victime d’une tension au quadriceps gauche. On saura demain s’il pourra
tenir sa place samedi contre Nancy. – J.-P. K.
TOULOUSE
NANTES
Sirieix opéré
Cetto (lésion de la cuisse droite), déjà
absent contre Troyes mardi (1-1), manquera le déplacement à Lyon demain. Il
courra en début de semaine prochaine et
passera une échographie de contrôle mercredi. Pierre (contracture cuisse droite) est
lui aussi forfait. Capoue (coup à la cheville
droite) devrait être apte. – J.-D. C.
Sirieix (fracture du péroné) a été opéré
avec succès, hier matin, à l’hôpital de la
Pitié-Salpêtrière. Il sera plâtré durant
45 jours avant de probablement partir en
rééducation au CERS de Capbreton. Sa
saison est terminée. Taïder (déchirure
mollet), Aubey (accident musculaire
cuisse) et Santos (entorse cheville)
devraient être présents samedi contre
Strasbourg. – N. S.
BORDEAUX
Une épidémie de gastro-entérite décime
le vestiaire girondin. Faubert n’a pu terminer l’entraînement, tandis que Mavuba a
dû rentrer chez lui avant le début de la
séance. Ramé soigne son entorse du
coude et Darcheville son tendon d’Achille,
une douleur qui ne devrait pas l’empêcher
de jouer samedi. Moins de certitudes pour
Jurietti, que ses problèmes d’abdominaux
tracassent toujours. – L. L.
PARIS-SG
Après avoir participé aux trois quarts de la
séance d’hier, Mario Yepes, qui souffrait
d’une gastro-entérite, a dû s’arrêter. Sa
participation au match de samedi n’est
pas remise en cause. – D. D.
RENNES
Au milieu des inquiétudes concernant Frei
(voir par ailleurs), deux bonnes nouvelles :
les Suédois Isaksson et Källström ont
repris l’entraînement. – J.-D. C.
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Lyon
56 25 16 8 1 40
2. Bordeaux 49 26 13 10 3 24
3. Auxerre 43 26 13 4 9 33
4. Lille
41 26 11 8 7 34
5. Paris-SG 40 26 11 7 8 31
6. Marseille 40 26 11 7 8 26
7. Le Mans 39 26 11 6 9 26
8. Lens
38 26 8 14 4 33
9. Monaco 37 25 10 7 8 26
10. Nice
36 26 9 9 8 20
11. Nancy
35 25 10 5 10 26
12. Nantes 34 26 9 7 10 28
13. Saint-Étienne 34 26 8 10 8 23
14. Toulouse 34 26 9 7 10 25
15. Rennes 32 26 10 2 14 25
16. Troyes 27 26 6 9 11 23
17. Sochaux 27 26 6 9 11 19
18. AC Ajaccio 21 26 4 9 13 16
19. Strasbourg 17 26 2 11 13 18
20. Metz
15 25 2 9 14 15
c.
—
16
12
26
19
25
27
19
22
20
21
19
26
25
28
40
32
28
31
35
40
Diff.
—
+24
+12
+7
+15
+6
-1
+7
+11
+6
-1
+7
+2
-2
-3
-15
-9
-9
-15
-17
-25
SOCHAUX
Ilan (adducteurs) et Tosic (coup sur le
pied) ont couru hier et devraient rejoindre
le groupe sochalien ce matin, tout comme
Dagano, préservé au début de la semaine
en raison d’une douleur aux adducteurs.
Diawara et Daf, ménagés à leur retour de
la CAN, ont repris hier. – C. M.
AGENDA
DEMAIN
I LIGUE 1 (27 journée,
match avancé)
20 H 45
Lyon (1) - Nantes (12) (Canal +)
I LIGUE 2 (26e journée)
20 H 30
Amiens (14) - Brest (15)
Guingamp (17) - Créteil (6)
Istres (16) - Grenoble (12)
Laval (19) - Le Havre (11)
Lorient (3) - Dijon (5)
Reims (13) - Montpellier (8)
Sedan (1) - Caen (7)
Sète (20) - Gueugnon (9)
Clermont (18) - Bastia (2)
Valenciennes (4) - Châteauroux (10)
I NATIONAL (24e journée,
matches avancés)
SAMEDI 18 FÉVRIER
e
I LIGUE 1
(27e
journée, suite)
17 H 15
Nice (10) - Monaco (9) (Canal +)
20 HEURES
AC Ajaccio (18) - Bordeaux (2)
Paris-SG (5) - Le Mans (7)
Rennes (15) - Lens (8)
Saint-Étienne (13) - Lille (4)
Sochaux (17) - Auxerre (3)
Toulouse (14) - Strasbourg (19)
Troyes (16) - Nancy (11)
(Ces sept matches sur Foot +)
I NATIONAL (24e journée, suite)
DIMANCHE 19 FÉVRIER
I LIGUE 1 (27e journée,
match décalé)
18 HEURES
Metz (20) - Marseille (6) (Canal + Sport)
MARDI 21 FÉVRIER
I LIGUE DES CHAMPIONS
(8es de finale aller)
20 H 45
PSV Eindhoven (HOL) - Lyon (TF 1)
Real Madrid (ESP) - Arsenal (ANG) (Foot +)
Benfica (POR) - Liverpool (ANG) (Foot +)
Bayern Munich (ALL) - AC Milan (ITA)
(Foot +)
MERCREDI 22 FÉVRIER
I LIGUE DES CHAMPIONS
(8es de finale aller)
20 H 45
Chelsea (ANG) - FC Barcelone (ESP)
(Canal +)
Werder Brême (ALL) - Juventus Turin (ITA)
(Canal + Sport)
Ajax Amsterdam (HOL) - Inter Milan (ITA)
(Sport +)
Glasgow Rangers (ECO) - Villarreal (ESP)
JEUDI 23 FÉVRIER
I COUPE DE L’UEFA
(16es de finale retour)
19 HEURES
(18 HEURES, HEURE FRANÇAISE)
Chakhtior Donetsk (UKR) - Lille (Sport +)
19 HEURES
Strasbourg - Litex Lovetch (BUL)
(TPS Star)
20 H 45
Marseille - Bolton (ANG) (M 6)
Monaco - FC Bâle (SUI) (TMC)
Lens - Udinese (ITA) (Sport +)
RENNES –
de notre correspondant permanent
LA SANTÉ d’Alexander Frei alimente la chronique rennaise.
L’attaquant suisse, cinq buts en L 1 cette saison, n’a plus
joué depuis le 21 janvier (Rennes - Nancy, 0-2). La nature de
sa blessure n’a jamais été très claire. Il est question d’un problème au niveau des releveurs de hanche. Lundi, alors que
l’international revenait de Suisse, où il avait pris un diagnostic complémentaire, Pierre Dréossi lâchait un nouveau terme
inquiétant (que Frei, lui-même, contestait le lendemain)
– pubalgie – et annonçait plusieurs semaines d’arrêt. Hier
matin, le manager général breton, très contrarié par l’avalanche de blessures dans son équipe, est monté d’un cran
dans le pessimisme. Lors d’une discussion informelle avec
deux journalistes, il évoquait tout de go une absence « jusqu’en fin de saison », précisant que le club s’était renseigné
sur la possibilité d’un recrutement par dérogation. Sans
suite.
Joint un peu plus tard, le dirigeant rennais mettait plusieurs
bémols à ce pronostic fracassant : « On attend de savoir si
Alex est out jusqu’en fin de saison. En ce moment, vu ce
qu’on traverse, on anticipe le pire. On attend les résultats de
différents examens. On prendra la décision d’opérer pour
retendre la paroi abdominale dans les vingt-quatre heures, à
la lumière des entretiens avec le joueur et le staff médical. »
Dans l’après-midi, Frei est d’ailleurs venu à la Piverdière, le
centre d’entraînement rennais. Le sourire las, il n’a pas voulu
faire de commentaire à sa sortie et a renvoyé vers le responsable de la communication.
Un communiqué est tombé en début de soirée : « Alex Frei a
subi dernièrement une série d’examens médicaux dont
l’ensemble des résultats sera demain (aujourd’hui) en la possession du staff médical. Un communiqué sera diffusé après
analyse des données obtenues. » Au-delà de Rennes, toute
la Suisse s’inquiète pour son buteur attitré, auteur de sept
buts dans les éliminatoires. La Suisse retrouvera la France
lors du premier tour de la Coupe du monde, le 13 juin. Frei ne
semble plus sûr d’en être. – J.-D. C.
PARIS TRUQUÉS
Perquisitions en Belgique
Hier matin à 7 heures, Cliff Mardulier, le deuxième gardien du Lierse, Laurent
Fassotte, défenseur du même club, ainsi que leur entraîneur adjoint, Patrick
Deman, ont reçu la visite à leur domicile des enquêteurs bruxellois dans le
cadre de l’affaire des paris truqués qui pollue le football belge. Les policiers
auraient notamment saisi l’ordinateur de Deman. Après les perquisitions, les
trois hommes ont été emmenés au tribunal pour être auditionnés. Président
du Lierse depuis juin 2005, Leo Theyskens avait déposé plainte pour
association de malfaiteurs, escroquerie, abus de confiance, faux en écriture,
corruption active et passive, violation de la loi sur les jeux de hasard et paris,
fin novembre 2005, contre Gaston Peeters, manager du club qui l’a depuis
licencié, Gaston Vets, son prédécesseur, et le Chinois Zheyun Ye, introuvable
depuis plusieurs semaines et qui est soupçonné d’être le chef du réseau des
paris truqués en Europe.
Après sa prise de fonctions, Theyskens avait découvert 300 000 euros dans la
comptabilité du Lierse, une somme provenant de l’homme d’affaire chinois.
Selon Theyskens, cette somme n’aurait jamais profité au club, mais elle aurait
été utilisée pour arranger des matches. Le président du Lierse a des soupçons
sur au moins deux rencontres disputées par son équipe. Le 22 octobre 2005,
La Louvière avait battu Lierse (1-0). Sur le but de La Louvière, le ballon était
passé entre les jambes de Mardulier. Le 5 novembre 2005, Lierse s’était
incliné 0-4 à Anvers face au Germinal Berschoot après avoir encaissé d’entrée
de jeu un but sur lequel Fassotte sembla très passif. – R. R.
I ZIDANE : « AU MIEUX, IL ME
RESTE UN AN ET DEMI. » –
Zinédine Zidane a de nouveau
évoqué sa fin de carrière, hier sur
son site Internet, rappelant qu’il
n’irait pas au-delà de juin 2007.
« Il me reste six mois ou un an ! Au
mieux il me reste un an et demi, a
expliqué le capitaine de l’équipe de
France. Je suis plus près de la fin
que du début. J’ai envie de profiter
de mes derniers moments de
footballeur et de les vivre à fond. »
Réagissant à un article du quotidien
espagnol As affirmant qu’il pourrait
prendre sa retraite après la Coupe
du monde, Zidane avait indiqué le
22 janvier sur Canal + que le sujet
n’était « pas d’actualité ».
Évoquant les chances de la France à
la Coupe du monde, Zidane affirme :
« On a une belle équipe. Maintenant,
on a aussi dit ça en 2002 et en 2004.
Donc, il ne faut pas faire les mêmes
erreurs. » Avant de revenir sur
l’échec de l’Euro 2004 : « Si je suis
un peu déçu, c’est surtout de 2004.
On s’était bien préparés. On avait
une belle équipe. C’est pour ça que
l’échec a été très dur. Et ce n’était
pas pour rien que j’avais arrêté. »
I TROYES VEUT FAIRE BLANCHIR LE
CROM. – Expulsé mardi lors de
Nantes-Troyes (1-1) pour une faute sur
Diallo qu’il n’avait apparemment pas
commise, Ronan Le Crom doit être
automatiquement suspendu samedi
pour la venue de Nancy. Mais hier ses
dirigeants ont envoyé un fax à la
commission de discipline pour être
entendus lors de la réunion
hebdomadaire, qui a lieu dans la soirée.
Troyes compte s’appuyer sur les images
vidéo pour prouver qu’Alain Sars et son
assistant Vincent Texier ont été abusés
par une simulation de Diallo. La
jurisprudence pourrait aussi peser en
faveur de l’ESTAC. Cette saison, la
commission de discipline a déjà retiré
PAGE 12
deux cartons rouges (au Niçois Balmont
et au Strasbourgeois Deroff)
consécutifs à des erreurs d’appréciation
du corps arbitral. – R. R.
I EURO 2008 : LES NÉGOCIATIONS
CONTINUENT. – Alors qu’on se
rapproche de la date du 2 mars,
limite imposée par l’UEFA aux
nations concernées pour se mettre
d’accord, le calendrier des
éliminatoires 2008 du groupe de
l’équipe de France n’est toujours pas
officialisé. Après deux jours de
réunion en fin de semaine dernière à
Paris, la France, l’Italie, l’Écosse, la
Géorgie, la Lituanie et les Féroé
avaient trouvé un accord. Mais le
septième pays du groupe, l’Ukraine,
avait refusé de le valider. Dans un
premier temps, l’Ukraine avait
jusqu’à lundi dernier, 13 heures,
pour accepter ce calendrier ou s’en
remettre au tirage au sort de l’UEFA.
Mais face aux inconvénients
représentés par ce dernier recours,
les adversaires de l’Ukraine
continuent de discuter pour trouver
un arrangement. Hier, aucun accord
n’avait encore été trouvé. – V. D.
I NICE : VAHIRUA PROLONGE
JUSQU’EN 2010. – Le meneur de jeu
de l’OGC Nice, Marama Vahirua,
25 ans, doit aujourd’hui prolonger
de trois ans son contrat, qui le lierait
au Gym jusqu’en 2010.
I SALOMON KALOU BIENTÔT
NÉERLANDAIS ? – L’attaquant
ivoirien du Feyenoord Rotterdam,
Salomon Kalou, frère du Parisien
Bonaventure, pourrait dans les
prochaines semaines devenir citoyen
néerlandais et défendre les couleurs
des Pays-Bas à la Coupe du monde
2006. Hier, le Conseil d’État
néerlandais a décidé que la ministre
à l’Immigration devait réexaminer la
demande expresse qu’elle refuse
jusqu’à présent à l’Ivoirien et
présenter de nouveaux arguments.
L’entourage du joueur est plutôt
confiant puisqu’une demande
similaire s’est déjà produite et a été
acceptée en badminton quelques
mois plus tôt. – R. Kr.
I GRENOBLE : LE MAIRE DÉPOSE
UN NOUVEAU PERMIS DE
CONSTRUIRE. – Le député-maire de
Grenoble, le socialiste Michel Destot,
a déposé hier un nouveau permis de
construire pour le futur stade,
l’ancien permis ayant été jugé
périmé, ce qui devrait permettre la
reprise des travaux aujourd’hui. Les
opposants au stade, qui jugent le
projet « trop grand, trop cher et trop
mal placé » et le combattent depuis
2003, ont aussitôt annoncé qu’ils
attaqueraient ce permis en justice
par le biais d’un référé-suspension.
I LES SUPPORTERS DE L’AJAX
BANNIS DE LA HAYE. – Tous les
supporters de l’Ajax Amsterdam
seront interdits de stade à La Haye
ces cinq prochaines années. Cette
décision des autorités de la ville de
La Haye fait suite aux violences
commises par certains hooligans,
vendredi dernier. De violents
affrontements avaient eu lieu dans
la nuit de vendredi à samedi entre
des partisans de l’Ajax et des
supporters d’ADO La Haye.
I PORTUGAL : UN BRÉSILIEN
POSITIF. – L’attaquant brésilien
Roberto Alcantara Ballestero
(Penafiel) a été contrôlé positif au
salbutanol, médicament préconisé
pour le traitement de l’asthme, lors
d’une contre-expertise, a annoncé
hier le club portugais de D 1.
« Le joueur en a pris pour traiter une
maladie pulmonaire (asthme) et non
dans le but d’améliorer ses
performances physiques », explique
la direction du club. Le joueur a été
contrôlé le 17 décembre dernier
après un match contre le FC Porto
perdu par Penafiel (1-3).
I UN CANNOIS DE SEIZE ANS
À ARSENAL. – Le jeune défenseur
de Cannes (National), Carl Parisio,
seize ans, formé au club et repéré
par les Gunners, cet été lors du
tournoi Zidane à Cannes, a signé
hier avec Arsenal. Bien que le joueur
soit libre de tout contrat, Arsenal a
tenu à dédommager le club cannois
pour frais de formation (le montant
n’a pas été communiqué par le club).
La démarche du club britannique a
été qualifiée d’« élégante et
exemplaire » par le président
cannois, Marcel Salerno.
I ANGLETERRE (match en
retard).– HIER, 19e journée :
Blackburn - Sunderland, 2-0. Buts :
Bellamy (38e, 63e)
À l’issue de ce match, Blackburn est
7e avec 40 points et Sunderland
20e avec 10 points.
I ÉCOSSE (Coupe, 8es de finale,
match à rejouer).– HIER : PARTICK
(D 3) - Inverness, 1-1, 4-2 aux t.a.b.
APRÈS UNE PREMIÈRE VICTOIRE
sur Tom Boonen mardi, la deuxième
confrontation de l’année entre Alessandro Petacchi et le champion du
monde a une nouvelle fois tourné à
l’avantage de l’Italien, hier, sur les
routes espagnoles de la Ruta del Sol.
« Cette victoire est différente, expliquait le coureur de Milram. Le final
était plus dur (en raison d’un faux plat
à 400 mètres de l’arrivée) et toute
l’équipe a dû faire des efforts pour
revenir sur l’échappée (dans laquelle
on retrouvait Vandenbroucke) dans le
dernier kilomètre. »
Le vainqueur de Milan - San Remo ne
disposait d’ailleurs plus que d’un seul
équipier dans le final contre deux pour
le champion du monde. « C’est pour ça
que j’ai pris la roue de Boonen et lorsqu’il a lancé le sprint aux 200 mètres,
j’avais un vélo de retard », racontait
Petacchi. Tom Boonen, cinq victoires à
son compteur depuis sa reprise au Tour
du Qatar, affichait une mine déçue.
« Nous avons eu un petit problème
dans notre système de train, a expliqué
le Belge. J’ai dû freiner alors que j’étais
déjà sur le 12-dents et vis-à-vis d’un
sprinteur comme Petacchi, c’est mortel. Mais bon, ce n’est pas tellement
grave. Je suis toujours très bien, c’est
bon signe en vue du Volk (25 février). »
Pour Wilfried Peeters, le directeur
sportif de Quick Step Innergetic, « ce
type de sprint est la spécialité de Petacchi mais c’est sa seule arme. Un jour
viendra où Tom le battra ». Ce que
Petacchi lui-même confirmait :
« Battre Boonen à deux reprises ne
signifie pas que je suis meilleur. Mais
chaque fois que j’ai sprinté contre lui
par le passé, je n’ai jamais eu le sentiment qu’il était plus vite que moi. Il y a
beaucoup d’intérêt pour nos duels,
mais je suis habitué, c’était déjà pareil
du temps de Cipollini. » – B. R.
RÉSULTATS
RUTA DEL SOL (2.1 [ESP], 12-16 février). – 4e étape, Ecija-Ronda : 1. Petacchi (ITA, Milram),
les 162,1 km en 4 h 7’11’’ ; 2. Boonen (BEL, Quick Step) ; 3. Brown (AUS, Rabobank) ; 4. C. Garcia Quesada (ESP, Unibet), t.m.t. ; 5. Trenti (ITA, Qsi), à 3’’ ; ... 8. Olivier (Agritubel), à 6’’.
Classement général : 1. C. Garcia Quesada (ESP, Unibet), en 16 h 18’13’’ ; 2. Garcia Rena (ESP,
Kaiku), à 5’’ ; 3. A. Garcia Quesada (ESP, Andalucia), à 16’’ ; 4. Isasi (ESP, Euskaltel), à 20’’ ; 5.
Pasamontes (ESP, Uni), à 23’’ ; ... 15. Petacchi (ITA, Milram), à 31’19’’ ; 17. Boonen (BEL, Quick
Step), m.t.
AUJOURD’HUI. – 5e et dernière étape : Olvera-Sevilla (172,6 km).
I TOUR D’ALGARVE (2.1 [POR], 15-19 février). – 1re étape, Albufeira-Tavira : 1. Zanotti
(ITA, Unibet), les 162 km en 3 h 43’30’’ (moy. : 43,570 km/h) ; 2. Hunt (GBR, Uni) ; 3. M. Zberg
(SUI, Gerolsteiner) ; 4. Soeiro (POR, Riberalves) ; 5. Steegmans (BEL, Davitamon-Lotto) ; ... 12.
Minard (Cofidis), t.m.t.
Classement général : 1. Zanotti (ITA, Unibet.com), en 3 h 43’20’’ ; 2. Hunt (GBR, Uni), à 4’’ ; 3.
M. Zberg (SUI, Gerolsteiner), à 6’’ ; 4. Mengin (Française des Jeux), à 7’’ ; 5. Sabido (POR, Barloworld), m.t.
AUJOURD’HUI. – 2e étape : Vila Do Bispo - Lagos (173,5 km).
I PISTE - SIX JOURS DE HASSELT (BEL, 9-14 février). – Classement final : 1. GilmoreKeisse (BEL), 330 pts ; 2. Slippens-Stam (HOL), 289 ; à 2 tours : 3. Steels (BEL) - Villa (ITA),
242 ; 4 Betschart (SUI) - Schep (HOL), 149 ; à 4 tours : 5. De Ketele - Schets (BEL), 310.
I CONDAMNATION ANNULÉE
POUR VANDENBROUCKE. – Frank
Vandenbroucke a obtenu, hier,
l’annulation par la Cour de cassation
de Bruxelles d’un jugement qui
l’avait condamné à 250 000 euros
d’amende pour possession de
produits dopants. Une perquisition
au domicile du coureur belge en
février 2002 avait permis de
découvrir de l’EPO, des hormones de
croissance, de l’adrénaline, de la
testostérone, de la morphine et des
amphétamines. Suspendu par la
communauté flamande du
1er septembre 2002 au 28 février
2003, VDB avait ensuite été
condamné financièrement par la
cour d’appel de Gand. Ses avocats
ont plaidé qu’une sanction pénale ne
pouvait s’ajouter à une sanction
sportive, la loi belge indiquant
qu’une personne ne peut être punie
deux fois pour les mêmes faits.
I PISTE : LADAGNOUS SUR
PLUSIEURS FRONTS. – Le directeur
technique national, Patrick Cluzaud,
a complété hier la sélection en vue
des Championnats du monde à
Bordeaux (13-16 avril). Au terme de
tests effectués depuis lundi sur la
piste bordelaise, Fabien Sanchez et
Damien Monier disputeront comme
prévu la poursuite individuelle.
Sanchez, Delage, Ladagnous,
Rousseau et Mouchel (quatre à
choisir parmi eux) sont retenus pour
l’épreuve par équipes. Récent
lauréat d’une étape du Tour
Méditerranéen, Mathieu Ladagnous
disputera également la course aux
points et l’américaine, en compagnie
de Jérôme Neuville, comme aux Jeux
Olympiques d’Athènes. Neuville est,
lui, retenu pour le scratch. Chez les
femmes, Pascale Jeuland est
qualifiée pour la course aux points
et Élodie Henriette pour le scratch.
La place pour la poursuite sera
attribuée après un nouveau stage à
Bordeaux (13-17 mars), Marina
Jaunâtre, pressentie pour l’exercice,
souffrant actuellement d’une
tendinite au genou.
I LA RENTRÉE DE MONCOUTIÉ. –
Pour sa dixième année
professionnelle, David Moncoutié a
raté le Tour Med. Il a en fait choisi
de retarder son retour à la
compétition pour durer plus
longtemps dans la saison. « Le but
est d’éviter une certaine lassitude,
précise le coureur de Cofidis qui sera
samedi au Tour du Haut Var. C’est
une course que je connais bien et
qui me convient, mais elle est
difficile. Samedi soir, je saurai où je
me situe par rapport aux autres
coureurs, dont certains ont déjà
deux courses par étapes dans les
jambes. » Son programme
l’emmènera ensuite en Suisse
(Chiasso et Lugano, les 25 et
26 février) et à Paris-Nice
(5-12 mars), sa participation reste
néanmoins liée à la naissance de son
premier enfant prévue pour la
mi-mars. En attendant, d’ores et
déjà, en deuxième partie de saison,
il se verrait bien disputer la Vuelta.
JEUDI 16 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
CLAUDE CHEVALLY
Grosse inquiétude pour Frei CYCLISME RUTA DEL SOL
Petacchi Boonen : 2-0
Bleu
avec Lyon. Mais j’en sais assez pour
dire que les Hollandais pratiquent un
bon football qui n’est pas qu’athlétique. Ce qui est certain, en
revanche, c’est que nous croyons en
nous. Et je continue de penser que
Lyon figure parmi les sept ou huit
équipes qui peuvent prétendre
gagner la Ligue des champions.
Après, comment savoir si Barcelone
est plus fort que Milan ou la Juventus, si Chelsea est plus ou moins fort
que le Real. En tout cas, à mes yeux,
Lyon fait partie de ce peloton.
– Vous venez d’évoquer le
Real. Le but que vous avez marqué à Santiago-Bernabeu (1-1,
en phase de poules retour),
d’ u ne ta lon nade a ux six
mètres, est-il le plus beau que
vous ayez jamais marqué ?
– Disons qu’il figure parmi les trois
plus beaux...
– Comment avez-vous eu
l’idée de tenter ce que vous
avez fait ce soir-là ?
– Vous savez, un attaquant ne doit
pas trop penser, sinon, il est foutu ! »
Jaune
Rouge
Jaune
– Cette saison, Lyon renverse
souvent la vapeur dans les derniers instants. C’est un jeu dangereux.
– C’est souvent la marque des
équipes très fortes mentalement. Et
Lyon dispose justement d’un groupe
fort et uni. C’est même sûrement sa
force numéro 1. Il s’agit donc de la
cultiver, autour d’un entraîneur qui
est partie prenante de cette solidarité. Je me souviens que la saison où
j’ai joué à la Roma (2003-2004), on
était leaders à mi-Championnat. Et
puis, lors des matches retour, on a
fait quelques matches nuls, pendant
que Milan gagnait souvent en fin de
match. Et, à l’arrivée, c’est Milan qui
a été champion. Mais ce n’est pas le
hasard ou la chance qui font souvent
gagner en fin de match. C’est la force
mentale. Et ce sont généralement les
grosses équipes qui la possèdent.
– Mardi, Lyon retrouve la
Ligue des champions avec un 8e
de finale aller à Eindhoven.
Qu’est-ce que ça vous inspire ?
– Ce seront deux matches très difficiles. Je sais quelle responsabilité on
aura sur les épaules. Je ne peux pas
dire que je connaisse très bien le
football néerlandais puisque j’ai
joué une fois contre Feyenoord et, en
juillet dernier, contre le PSV (1-1)
Noir
Bleu
Noir
« VOILÀ QUELQUES SEMAINES
que vous n’avez plus inscrit le
moindre but. Cela vous
inquiète-t-il ?
– D’abord, pour Lyon, c’est difficile
de marquer en ce moment. Cela
arrive dans une saison. D’autre part,
l’avantage, à Lyon, c’est que beaucoup de joueurs peuvent marquer.
Alors, à la limite, peu importe qui
marque, pourvu que l’équipe gagne.
Personnellement, j’ai déjà vécu ça.
Une saison est faite de cycles, avec
plus ou moins de réussite. Mais ça ne
m’inquiète pas, je ne doute pas. Un
peu à l’image de l’équipe, je connais
une période de creux. Mais je
m’entraîne de nouveau à 100 %. En
début de saison, d’ailleurs, lorsque je
marquais but sur but, je vous avais
annoncé que je connaîtrais sûrement
une période de moindre réussite. Je
ne m’étais pas trompé.
– Le froid, les terrains en mauvais état, les pépins de santé
sont-ils des excuses ?
– Pas plus que l’arbitrage, ces
choses-là ne sont des excuses à mes
yeux. De toute façon, le froid et les
mauvais terrains, c’est pour tout le
monde. Pour le reste, c’est vrai que
mon fils m’a refilé la grippe. Puis, j’ai
été blessé à un pied à Ajaccio
(2-1 a.p., en 16es de finale de la
Coupe de France). Mais ce sont les
aléas d’une saison. Et, aujourd’hui,
tout va bien.
– Au-delà, Lyon s’est laissé grignoter par Bordeaux. Cela
vous perturbe-t-il ?
– On a très bien démarré le Championnat et assez vite creusé un gros
écart. Depuis la reprise, on a pris
12 points sur 18 possibles. On aurait
préféré en prendre 15 ou 16, bien
sûr. Mais il n’y a rien de grave ni de
préoccupant, on continue de prendre
des points ! Et, même si rien n’est
fait mathématiquement, je ne peux
pas imaginer que Lyon ne soit pas
champion et ne remporte pas son
“ cinquième titre ” (en français).
– Comment vivez-vous le
turnover que prône Gérard
Houllier ?
– Très bien ! Un joueur préfère toujours être sur le terrain et y rester jusqu’à la dernière minute, mais on fait
confiance au coach. Il est très près du
groupe, sait parfaitement ce qu’il fait
En début
de saison,
John Carew
(à gauche)
qui fausse
compagnie
à l’Auxerrois
Jean-Pascal
Mignot,
faisait peur
à toutes
les défenses, mais
depuis près
de deux mois
et demi il n’a plus
inscrit le moindre
but. Inquiétant ?
Pas pour lui,
en tout cas.
(Photo Richard Martin)
13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE
Castaignède en renfort
L’arrière des Saracens mais aussi Mas et Dusautoir ont été appelés hier avec les Bleus en vue de France - Italie.
IL N’Y A EU aucune surprise. Les
sélectionneurs ont dévoilé hier une
liste de trente joueurs convoqués
pour préparer France - Italie le
25 février à 15 heures), dont vingtsept – trois des quatre Parisiens retenus joueront dimanche soir à Agen et
ne rallieront Marcoussis que lundi
après-midi – seront réunis dimanche
prochain à 17 heures à Orly. Au petit
jeu des comparaisons avec le groupe
de vingt-neuf éléments présents
avant France - Irlande, on notera
deux absences, toutes les deux attendues, et trois apparitions ou réapparitions. C’est le mercredi 22 février à
14 h 45 que seront connues la composition du quinze de départ et
l’identité des sept remplaçants. Parmi les huit joueurs non conservés,
quatre rejoindront France A, pour
laquelle dix-huit joueurs ont été déjà
retenus, et quatre regagneront leur
domicile le mercredi soir. « On
espère que l’on pourra travailler avec
ce groupe entier et que le week-end
de Top 14 et de Championnat
d’Angleterre qui arrive ne modifiera
pas l’effectif en début de semaine,
a lancé Bernard Laporte. Mais on est
conscients que souvent, les matches
du samedi et du dimanche modifient
nos plans » .
Dimitri Szarzewski ne figure pas dans
la liste. Titulaire contre l’Écosse le
5 février dernier, puis non retenu
dans les vingt-deux contre l’Irlande,
le talonneur du Stade Français est
blessé au tendon d’Achille du pied
droit et ne peut ni s’entraîner, ni jouer
actuellement. Il souffre d’une bursite
qui le handicapait déjà après le
match en Écosse. Guillaume Boussès
non plus n’a pas été gardé. Le centre
berjallien, qui avait fêté sa première
sélection à Murrayfield, puis intégré
les vingt-neuf pour l’Irlande avant de
rejoindre France A, a été de nouveau
laissé à la disposition de France A,
qui jouera à Lons-le-Saunier (Jura) le
vendredi 24 février à 18 heures.
Laporte : « Mas
revient à un poste
où nous ne sommes
pas riches »
MOINS DE quarante-huit heures
après que Bernard Lapasset se fut fendu d’une déclaration ambiguë, au
micro de Sud Radio, quant à l’influence
de Fabien Pelous chez les Bleus,
l’entraîneur et le manager de l’équipe
de France ont apporté hier un soutien
sans faille à celui qu’ils ont installé une
première fois comme capitaine de janvier 2000 à juin 2001, puis à l’issue de
la Coupe du monde 2003, quand
Fabien Galthié s’est retiré. « On a le
sentiment que l’équipe a perdu pied
sitôt que Raphaël Ibanez est sorti et
Olivier Magne après lui. Le paquet
d’avants est devenu orphelin de ces
deux leaders », avait notamment lancé le numéro 1 fédéral. « Pourquoi
Fabien ne serait-il pas capitaine contre
l’Italie, pour la suite du Tournoi et le
futur, s’est étonné Bernard Laporte
hier à Marcoussis. Qui fait l’équipe ?
Personne ne m’a rien dit ni demandé
au sujet du capitanat. Si Jacques
Chirac m’appelle et me dit qu’il n’en
veut plus comme capitaine, alors
j’appellerai Bernard Lapasset pour en
parler et voir ce que l’on fait. Mais,
pour le moment, ce n’est pas le cas.
Fabien a toute notre confiance et on ne
peut pas lui faire porter le chapeau
pour certains mauvais choix et
quelques mauvaises réalisations de
ses partenaires. Je conseille à tous
ceux qui doutent de revoir son match
contre l’Irlande, où il a été le deuxième
plaqueur de l’équipe (14 plaquages).
Fabien a la carrure pour ce rôle. Il est
notre capitaine, nous donne satisfaction. Et, si ce n’était pas le cas, on le lui
dirait. » De son côté, Jo Maso s’est
montré tout aussi solidaire. « Il n’y a
pas d’affaire Pelous et sur ce sujet j’ai
précisément eu le président Lapasset
ce matin (hier), qui a eu Fabien mardi
au téléphone : il n’y a pas de problème
à ce niveau-là. Il m’a demandé de
démystifier ses propos au sujet de
Fabien, avec lequel il s’est entretenu à
l’issue du banquet officiel, samedi dernier. Il m’avait alors justement dit à
quel point c’était un type bien. Je me
fais donc son porte-parole, mais surtout, en tant que manager général de
l’équipe de France, je tiens à réaffirmer
également mon soutien sans faille à
Fabien Pelous. Il est notre capitaine et
nous souhaitons qu’il le reste. » Il
serait surprenant que, contre l’Italie, le
Toulousain, recordman des sélections
comme capitaine (36), ne conduise pas
les Bleus avec ses galons... – H. I.
GALLES
I ÉCOSSE : MURRAY SUSPENDU
TROIS SEMAINES. – Scott Murray,
le deuxième-ligne écossais, a été
suspendu hier trois semaines par la
commission de discipline du Tournoi,
qui l’a jugé coupable d’avoir donné
un coup de pied volontaire au
Gallois Ian Gough, ce week-end à
Cardiff. Murray manquera le
prochain match du Tournoi, contre
l’Angleterre le 25 février.
L’énigme
Ruddock
Le départ soudain après deux
matches du Tournoi de Mike
Ruddock, l’entraîneur gallois,
continue de faire beaucoup parler.
Un an après le premier Grand
Chelem remporté par les Diables
rouges depuis 27 ans, Ruddock a
finalement renoncé, apparemment à
la demande de la fédération, après
avoir envisagé de poursuivre
jusqu’au match contre la France le
18 mars prochain. Il sera remplacé
jusqu’à la fin du Tournoi par son
adjoint, l’Australien Scott Johnson.
La Welsh Rugby Union aimerait bien
que ce dernier soit le successeur
jusqu’à la Coupe du monde. Mais
Johnson est pressenti pour devenir
un des bras droits de John Connolly
chez les Wallabies à partir du mois
de juin et on dit même du côté de
Sydney que le contrat serait sur le
point d’être signé. Ruddock a
invoqué des « raisons familiales »
pour expliquer son départ, mais il
semble que de laborieuses
négociations pour l’extension de son
contrat, qui se terminait à la fin de
la saison, aient aussi joué un rôle. Le
bruit court également,
immédiatement démenti,
notamment par le capitaine, le
Toulousain Gareth Thomas, de
différences d’opinion avec
quelques-uns des joueurs majeurs de
l’équipe. C’est en tout cas le
deuxième départ inattendu qui
secoue le rugby gallois, trois mois
après celui du directeur de la
Fédération, John Moffett, qui est
reparti en Nouvelle-Zélande.
I AGEN : FAUGERON POUR DEUX
ANS. – Daniel Dubroca, le président
d’Agen, a hier officiellement
confirmé que Didier Faugeron serait
le directeur sportif du club les deux
prochaines saisons, en remplacement
de Christian Lanta, en partance pour
Lyon. « Nous avions plusieurs
Les dix-huit joueurs retenus pour jouer contre Italie A (ils seront rejoints mercredi
midi par quatre des trente stagiaires du groupe France) étaient tous présents vendredi dernier à Limoges pour la victoire contre Irlande A (20-12). AVANTS : Poux,
Lamboley (Toulouse), Kaiser, Marchois (Stade Français), Debaty, Lecorvec (Perpignan), Cabello (Bourgoin), Faure (Castres), Harinordoquy (Biarritz). ARRIÈRES :
Durand (Perpignan), Albouy (Castres), Skrela (Stade Français) Peyrelongue, Bidabé, Gobelet (Biarritz), Boussès (Bourgoin), Clerc (Toulouse), Thiery (Bayonne).
VENDREDI 17 FÉVRIER
I TOP 14 (17e journée). – PerpignanCastres (15 h 10, en direct sur Canal +) ;
Brive - Biarritz (17 h 30, en direct sur
Canal + Sport) ; Montpellier - Bourgoin ;
Toulon - Clermont ; Pau - Bayonne ;
Narbonne - Toulouse (18 h 30).
I PRO D 2 (20e journée). – Colomiers Pays d’Aix ; La Rochelle - Tarbes ; Auch-
mission concernant la restauration
dont les conclusions ont été remises
le 31 janvier.
Adoubé par le ministère et la fédération, il aura notamment un rôle
d’interface entre ces deux entités et
devra être rapidement opérationnel
pour s’atteler aux dossiers les plus
chauds, notamment celui – crucial –
de l’ouverture au grand public de la
billetterie, le 10 avril. Il devra aussi
maîtriser l’important volet relations
internationales de son poste et établir des liens personnels avec l’IRB
(fédération internationale) pour
reprendre des négociations financières qui s’annoncent difficiles. Un
vrai défi pour cet homme qui n’est
pas issu de la « famille du rugby » et
sur lequel son prédécesseur avait
buté.
XAVIER AUDEBERT
et PATRICK ISSERT
I DU RENFORT POUR LE GIP. –
Max Bouchet-Virette a été nommé
responsable de la mise en œuvre du
programme concernant les volontaires, dans le cadre de l’organisation du Mondial 2007. Après avoir
travaillé pour les Jeux d’Albertville
en 1992, puis le Mondial de football
1998 et celui d’athlétisme en 2003, il
a été directeur des ressources
humaines de Paris 2012.
ILS ONT DIT
Castaignède : « Peu importe le poste »
APRÈS AVOIR appris la bonne nouvelle hier en début d’après-midi,
Thomas Castaignède ne s’est pas posé
de question quant à son état de forme
ou la position qu’il pourrait occuper si
on le retient parmi les vingt-deux : « Je
suis apte à jouer. Pendant trois
semaines, j’ai fait de la rééducation et
je m’entraîne normalement. Maintenant, j’espère jouer une partie de la
rencontre contre Northampton samedi, car je devrai commencer le match
comme remplaçant. Cette convocation me rend très heureux. Et je viendrai avec l’espoir de jouer contre l’Italie. Peu importe le poste ! Je pense que
ma polyvalence est devenue un atout.
Et ce même si j’aimerais bien être utilisé à l’ouverture en club de temps en
temps, un poste où je n’ai pas joué
depuis longtemps. » Numéro 10, une
position où il faut posséder un bon jeu
au pied, secteur dans lequel les Bleus
n’ont aucune certitude. « C’est toujours facile de blâmer le botteur quand
les choses ne vont pas bien. Quand on
loupe une touche ou une pénalité, cela
se voit. Le jeu au pied se prépare aussi
collectivement, il dépend de la façon
dont on se dégage de la pression
défensive adverse. Contre I’Irlande,
Fred Michalak était l’option prioritaire
pour le jeu au pied et cela facilite le travail de la défense. Quand des joueurs
comme Yannick Jauzion ou Damien
Traille sont à ses côtés, cela facilite les
choses. » Contre l’Italie, c’est à lui
qu’on pourrait bien demander de faciliter les choses… – H. B.
G Thierry DUSAUTOIR (troisième-ligne du Biarritz Olympique : « J’espérais
cette sélection et j’ai travaillé pour ça, mais il y a encore un match à disputer à Brive
et je commence à être superstitieux, car j’ai déjà dû décliner mes deux premières
sélections. Les entraîneurs de France A nous avaient dit vendredi, avant le match
contre l’Irlande, que si nous réalisions une bonne performance nous avions une
chance d’intégrer le groupe de l’équipe de France. Là, je suis dans les trente, s’ils en
avaient pris vingt-deux, ils ne m’auraient peut-être pas appelé. J’y vais sans pression particulière, j’ai tout à gagner. » – C. J.
G Damien TRAILLE (centre du Biarritz Olympique) : « Comme avant l’Irlande, je
suis rappelé dans le groupe des trente, mais cette fois-ci j’y vais dans d’autres conditions car j’aurai disputé deux matches (il a joué dimanche avec les Espoirs de Biarritz
à Bayonne, 14-5, et il fera sa rentrée en équipe première samedi à Brive). – C. J.
dossiers de candidature, dont un de
l’étranger, et nous avons estimé que
la continuité de l’excellent travail de
Christian Lanta et de Christophe
Deylaud pouvait être assurée par
Didier Faugeron, a confié Daniel
Dubroca. Sa capacité à faire monter
Brive de Pro D 2 en Top 16,
l’ambition et l’esprit du jeu qu’il a
mis en place ont fait pencher la
balance en sa faveur. Nous nous
sommes mis d’accord mardi soir
pour signer un protocole. »
I OLIBEAU À PERPIGNAN. – Après
avoir engagé le trois-quarts centre
argentin du BO, Federico Martin
Aramburu, l’USAP continue de faire
son marché à Biarritz où elle vient
de faire signer, pour les deux
AGENDA
I ANGLETERRE (15e journée). –
Leicester - Worcester ; Sale - Leeds.
I LIGUE CELTIQUE (14e journée). –
Neath-Swansea - Borders ; Édimbourg Ulster.
I SUPER 14 (2e journée). – Otago
Highlanders (NZL) - Auckland Blues
(NZL) ; Golden Cats (AFS) - Waikato
Chiefs (NZL) ; Northern Bulls (AFS) - ACT
Brumbies (AUS).
SAMEDI 18 FÉVRIER
Étienne Thobois, nouveau
patron du Mondial 2007.
(Photo Stéphane Mantey)
Tyrosse ; Béziers - Mont-de-Marsan ;
Albi-Oyonnax (18 h 30).
I ANGLETERRE (15e journée). – Bath London Irish ; Northampton - Saracens.
I LIGUE CELTIQUE (14e journée). –
Connacht - Llanelli ; Munster - Glasgow ;
Newport - Leinster.
I SUPER 14 (2e journée). – Wellington
Hurricanes (NZL) - Western Force (AUS) ;
Queensland Reds (AUS) - Canterbury Crusaders (NZL) ; Coastal Sharks (AFS) - Free
State Cheetahs (AFS) ; Western Stormers
(AFS) - New South Wales Waratahs (AUS).
DIMANCHE 19 FÉVRIER
I
Français (20 h 45, en direct sur Canal +).
I PRO D 2 (20e journée). – Dax - Aurillac ; Racing-Métro 92 - Montauban ;
Stade Bordelais - Lyon OU (15 heures).
I ANGLETERRE (15e journée). –
Bristol - Wasps ; Newcastle - Gloucester.
TOP 14 (17e journée). – Agen - Stade
prochaines saisons, le
deuxième-ligne Olivier Olibeau
(29 ans, 1,97 m, 112 kg). Pour
Olibeau, Catalan d’origine, il s’agit
d’un retour au bercail au sein de
l’USAP, qu’il avait quittée en 2002
afin de rejoindre Narbonne, puis
Biarritz il y a deux ans. – V. C.
I TOULOUSE : NYANGA RASSURÉ.
– Victime d’une entorse du genou
gauche, a priori légère mais assez
douloureuse, samedi lors de
France-Irlande (43-31), Yannick
Nyanga a passé une IRM de contrôle
rassurante. « Il n’y a aucune lésion
ligamentaire ou méniscale, juste un
petit hématome autour de la
rotule », se réjouit le flanker de
Toulouse et des Bleus. « Je reprends
l’entraînement jeudi (aujourd’hui),
avec l’espoir d’être retenu pour le
déplacement à Narbonne. » Une
bonne nouvelle pour le manager
général, Guy Novès, déjà privé de
McCullen (genou) et sans doute de
Brennan (rotule) samedi dans l’Aude.
– J. L.
I BIARRITZ : TOULOUSE ET
BAYONNE REÇUS À DAX ? – C’est
plus qu’une rumeur : le Biarritz
Olympique, champion de France en
titre, pourrait recevoir Toulouse (le 7
ou le 8 avril) puis le voisin bayonnais
(le 28 ou le 29 avril) en Top 14 au
stade municipal de Dax. Ce qui
permettrait de disposer d’une
capacité d’accueil portée à
17 500 places alors que le stade
d’Aguilera, actuellement en travaux
et où la nouvelle tribune est sortie
de terre, n’en contient que 7 500 à
l’heure actuelle.
JEUDI 16 FÉVRIER 2006
Les plus beaux
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
BERNARD LAPORTE et JO MASO ont conforté hier
Fabien Pelous dans son statut de capitaine.
FRANCE A INCHANGÉE
AVANTS : Marconnet, De Villiers (Stade Français), Milloud (Bourgoin), Mas
(Perpignan), Ibanez (Wasps/ANG), Bruno (Sale/ANG), Pelous (Toulouse), Thion
(Biarritz), Nallet (Castres), Papé (Bourgoin), Lièvremont, Betsen, Dusautoir
(Biarritz), Bonnaire (Bourgoin), Nyanga (Toulouse), Magne (London Irish/ANG),
Martin (Stade Français).
ARRIÈRES : Élissalde, Michalak, Fritz, Heymans (Toulouse), Yachvili, Traille,
Brusque (Biarritz), Boyet (Bourgoin), Marty (Perpignan), Dominici (Stade
Français), Rougerie (Clermont), Castaignède (Saracens/ANG), Valbon (Brive).
UN GRAND ÉCLAT de rire, puis un
« No comment » ferme, suivi d’un
« Désolé les gars, mais il faudra
attendre le 6 mars ! » On n’en saura
pas plus. Il faudra donc attendre
cette date pour qu’Étienne Thobois
(notre photo) s’exprime, une fois
validée par le conseil d’administration sa nomination au poste de directeur général du Comité d’organisation du Mondial 2007.
Après trois semaines de négociations parfois tendues entre le
ministre des Sports, Jean-François
Lamour, et le patron de la FFR, Bernard Lapasset, les deux hommes ont
finalement tranché hier après-midi,
s’entendant sur le nom du successeur de Vincent Roux-Trescases. Ce
dernier avait, en effet, souhaité, le
23 janvier, mettre fin à ses fonctions.
Face à un Essar Gabriel, ancien directeur général adjoint du projet Paris
2012, bénéficiant du soutien implicite du ministère, Bernard Lapasset
souhaitait pousser la candidature de
Gérard Wolf, directeur des métiers à
EDF, l’un des principaux sponsors du
Mondial français. Résultat, comme
nous le laissions entendre la semaine
dernière (L’Équipe, 11 février), le
consensus s’est fait autour d’un invité de dernière minute.
Étienne Thobois n’est pas, loin s’en
faut, un inconnu dans le monde de
l’organisation des grands événements sportifs. À trente-huit ans, ce
diplômé de l’École supérieure de
commerce de Paris a notamment à
son actif l’élaboration du budget
prévisionnel du projet de candidature olympique Paris 2008. Il a
ensuite été directeur financier des
Mondiaux d’athlétisme à SaintDenis en 2003, avant de devenir le
directeur de la planification et des
sports de Paris 2012. À ce poste, il
œuvrait en qualité de bras droit d’un
certain... Essar Gabriel ! On ajoutera
que ce technicien de haut vol a aussi
un passé de sportif de haut niveau.
Triple champion de France de badminton, il a notamment participé aux
Jeux Olympiques en 1996 à Atlanta.
Et il ne s’agit pas d’un inconnu du
côté du Groupement d’intérêt public
France 2007, pour lequel il a effectué, en qualité de consultant, une
Bleu
« Pas d’affaire Pelous »
LES TRENTE POUR FRANCE-ITALIE
Cet ancien de Paris 2012 a été choisi hier
pour occuper le poste de directeur général
du Mondial 2007.
Jaune
Jaune
Rouge
HAMID IMAKHOUKHENE
Dimanche, Thomas Castaignède retrouvera Rémy Martin (à droite) et Lionel Nallet (à gauche) parmi les trente
stagiaires du groupe France. Contre l’Italie, son jeu au pied pourrait être très précieux, comme ici au mois de
novembre contre l’Afrique du Sud au Stade de France.
(Photo Marc Francotte)
-Thobois, l’homme
du consensus
Noir
Bleu
Noir
Au rayon des présences, c’est bien
évidemment le retour de Thomas
Castaignède qui marque cette liste.
Titulaire des trois derniers matches
des Bleus à l’automne (Canada, Tonga, Afrique du Sud), l’arrière des
Saracens s’était blessé à la cuisse
gauche contre Biarritz en Coupe
d’Europe le 21 janvier. Trois jours
avant l’annonce de la liste pour
Écosse-France, qu’il était quasiment
assuré de jouer avec le numéro 15
dans le dos. « Nous l’avons eu au
téléphone, il jouera samedi à
Northampton et il est une solution
précieuse pour le numéro 15, qu’il
avait déjà contre les Springboks », a
précisé Jo Maso au sujet de l’ancien
Toulousain et Castrais. D’ores et
déjà, « le petit Boni » apparaît
comme le grand favori pour le poste
d’arrière contre l’Italie.
L’autre retour important est celui de
Nicolas Mas. Le pilier droit de Perpignan était de la belle campagne des
Bleus dans le Tournoi 2005, où il fut
titulaire lors des quatre derniers
matches (Angleterre, Galles, Irlande,
Italie). Mais une opération du dos l’a
privé de la suite de la saison internationale. Vendredi dernier, il était à
Limoges avec France A : « Nicolas
fait partie intégrante du groupe
France en vue de la Coupe du monde,
a insisté Laporte. Il nous a donné
toute satisfaction l’an dernier, il s’est
blessé, et il est rétabli, il revient normalement dans le groupe à un poste
où nous ne sommes pas très riches. »
Enfin, il faut espérer que Thierry
Dusautoir, le seul non capé du
groupe, ne se blessera pas à Brive,
samedi. Convoqué pour partir avec
les Bleus en Afrique du Sud et en Australie en juin dernier, puis pour participer à la dernière tournée de
novembre, le troisième-ligne aile du
BO avait décliné l’invitation les deux
fois pour blessure ! « Lui aussi a sa
place dans ce groupe élargi, a poursuivi Laporte. On le suit depuis un an
déjà. Thierry a été le meilleur avec
France A vendredi dernier, c’est un
très bon défenseur, plaqueur, il colle
au ballon. Et c’est tout l’intérêt de
pouvoir entraîner trente joueurs pendant deux jours et demi. On va voir ce
que donnent les jeunes, mais aussi
les moins jeunes qui reviennent de
longues absences. On veut voir où
chacun en est et ensuite, on fera
notre choix. »
Outre Castaignède, il pourrait donc
y avoir d’autres joueurs non présents
au Stade de France samedi dernier
rappelés dans les vingt-deux contre
l’Italie. Comme Betsen, voire Traille.
« Le groupe est ouvert, rien n’est
figé. On ne prend pas trente joueurs
pour ne fonctionner finalement
qu’avec les mêmes », a conclu
Laporte.
COUPE DU MONDE 2007
14
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
VOLLEY-BALL LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (play-offs, 1
er tour retour)
TOURS - ROESELARE
PÉROUSE - CANNES : 3-0
Guemmadi
donne le ton
Cannes balayé
Pérouse a étouffé le champion de France, stoppant net son parcours en Ligue des champions.
PÉROUSE - CANNES : 3-0 (25-14 ; 25-15 ; 25-16)
1 000 spectateurs.Arbitres : MM. Bozkurt (TUR) et Jovanovic(SEM). Points marqués:
120 (75 + 45). Durée : 1 h 1’ (1er set : 22’ ; 2e : 19’ ; 3e : 20’).
PÉROUSE : 3 aces (Lebl, 2) ; 17 contres gagnants (Di Franco, 7) ; 33/56 attaques
gagnantes (Swiderski, 9/15) ; 11 fautes directes (dont 7 au service).
Six de départ : Tofoli (3) ; Lebl (9) ; Swiderski (10) ; Vujevic (cap., 8) ; Hernandez
(11) ; Di Franco (12). Libero : De La Fuente. Entraîneur : M. Caponeri.
CANNES : 1 ace (Le Marrec) ; 2 contres gagnants (Bernier et Barca-Cysique) ;
31/86 attaques gagnantes (M. Novotny, 12/29) ; 22 fautes directes (dont 10 au service).
Six de départ : Le Marrec (cap., 2) ; Gibert (3) puis Ognier (2) ; Barca-Cysique (3)
puis Bernier (3) ; Schalk (2) ; M. Novotny (12) puis Hudecek (1) ; Meneau (6). Libero :
Berriri. Entraîneur : A. Josserand.
PÉROUSE – (ITA)
de notre envoyé spécial
L’AVENTURE EUROPÉENNE de
l’AS Cannes s’est arrêtée brutalement hier soir sur le parquet de
Pérouse (3-0). Une heure de jeu aura
suffit à la formation italienne pour
renverser une situation jugée « délicate mais pas compromise » par le
coach Massimo Caponeri, à l’issue
du match aller que les champions de
France avaient joliment remportée
en quatre sets. Un seul nombre pourrait suffire à résumer l’outrageante
domination transalpine : 17 contres
gagnants à... 2. Cette différence
colossale exprime bien toute
l’emprise qu’a exercé le block
défense de Pérouse sur ce match. En
face, Cannes a subi, sans jamais se
donner les moyens de rétorquer. Pis,
les cadres de l’équipe ont failli. Les
internationaux Barca-Cysique et Frédéric Gibert ont même terminé la
rencontre dans le carré des remplaçants. Spectateur attentif et tendu,
Laurent Tillie, toujours en convalescence, laissait tomber quelques mots
à l’issue de la déconvenue : « Ils nous
ont mis K.O. d’entrée. On a été hors
du coup pendant les deux premiers
sets. Rien n’a fonctionné. »
Ce match décisif ne s’est pas joué sur
les qualités techniques des protagonistes mais plutôt sur leurs capacités
mentales à aborder l’événement.
Plus aguerrie (quatre joueurs du six
italien arborent la trentaine fleuris-
phase de la Ligue des champions.
L’élimination cannoise de la compétition, contraignant aujourd’hui
Tours à la défense des intérêts du
volley français dans la plus prestigieuse des compétitions continentales (voir par ailleurs) recèle pourtant en son sein quelques éléments
d’optimisme. Ainsi, en dehors d’un
revers inattendu à domicile face à
Vienne (2-3), le club azuréen n’a pas
raté son retour, dix ans après sa der-
nière apparition à ce niveau. Cinq
victoires, autant de défaites, ce bilan
équilibré correspond assez bien finalement au visage de Cannes cette
saison. Celui d’un groupe qui tire
davantage force de son collectif que
de l’association sporadique de brillantes individualités, comme le fait
Pérouse, qui restait ainsi sur cinq
revers de rang toutes compétitions
confondues.
Bien sûr, le club azuréen avait des
raisons de croire que le second tour
des play-offs lui était accessible.
Mais, précisément, il n’a fait qu’y
croire. « Nous n’avons pas agi,
regrettait ainsi Arnaud Josserand,
dont l’intérim sur le banc en qualité
d’entraîneur numéro un se poursuit
jusqu’au au retour de son ami Tillie,
prévu dans une semaine ou deux.
Mon principal regret provient du fait
que les Italiens n’ont pas mieux servi
qu’à l’aller et que pourtant nous
avons beaucoup moins bien réceptionné. Nous étions trop crispés.
Nous ne nous sommes jamais libérés. C’est dommage car, les jours où
on y arrive, on est capables de très
bien jouer. » Il restera à le démontrer
dès samedi à Beauvais, en Coupe de
France et, surtout en Championnat,
en poursuivant la belle remontée au
classement entamée il y a bientôt un
mois.
Lebl, attaquant
le plus efficace
Le service. L’élément clé de la première rencontre entre les deux formations. Mais la performance des
Cannois s’est révélée insuffisante
(1 petit ace), laissant au néo-libero
espagnol Enrique De La Fuente tout
le temps de prendre ses marques sur
un poste qu’il a découvert... hier
soir ! Écarté à cause de son inconstance, Dario Messana, l’habituel
titulaire a dû apprécier la performance de l’ancien Cannois derrière
(78 % d’efficacité). Des tribunes, il a
aussi dû noter l’efficacité du central
tchèque Martin Lebl, récompensé
avant la rencontre par la CEV, en
qualité d’attaquant le plus efficace
(67,86 % au filet) de la première
Tous, donc lui aussi. Lui dont la
progression depuis son arrivée en
Touraine, en 2002, s’est révélée fulgurante. Lui surtout dont les performances en réception et au filet
conditionnent fortement le rendement de sa formation. « Hichem,
c’est un peu le baromètre de
l’équipe, soutient d’ailleurs Pascal
Foussard, le directeur sportif qui l’a
fait venir de Cannes, alors qu’il était
(2)
Tours
Aujourd’hui
Roeselare (BEL)
(3)
(0)
Friedrichshafen (ALL)
Belgorod (RUS) Aujourd’hui (3)
Pérouse (ITA)
Cannes
3
0
(1)
(3)
Trévise (ITA)
Pérouse
Vienne (AUT) Aujourd’hui (0)
I. Salonique (GRE)
(3)
Maaseik (BEL)
Belchatow (POL)
2 (1)
Belchatow
3 (3)
N.B. : directement qualifié pour le Final Four, Trévise rencontrera l’équipe issue du haut de tableau.
AVIRON
Cracknell range
les pelles
JAMES CRACKNELL était le dernier. Le
dernier des quatre membres du « Fab
Four » de Sir Steven Redgrave encore
(théoriquement) en activité. Trois fois
champion du monde (1997-1998-1999)et
champion olympique 2000 avec le quatre
sans barreur britannique de Redgrave,
James Cracknell avait décidé de prendre
une année sabbatique dans la foulée de
son second succès olympique survenu en
2004. Mais après avoir disputé (et gagné)
une course transatlantique à la rame,
Cracknell a constaté que l’envie n’était
plus vraiment là. À trente-trois ans, il
range donc définitivement les pelles, fort
au final de deux titres olympiques et de six
mondiaux. Un de ses plus beaux exploits
est le doublé deux sans barreur - deux barré réalisé au Mondial 2001 à Lucerne en
compagnie de Matthew Pinsent. – M. V.
James Cracknell.
(Photo Popperfoto / Presse Sports)
Victorieux sur la Côte d’Azur à l’aller (3-1), Jean-Patrice Ndaki Mboulet (à droite) et les Cannois n’ont pas tenu
le choc en Italie au retour.
(Photo Nice Matin/PQR)
HOCKEY SUR GAZON
La longue marche bleue
Les Français poursuivent leur préparation pour le tournoi de qualification
à la Coupe du monde, avec les JO de 2008 en ligne de mire.
LA CHINE EST devenue l’obsession
des hockeyeurs tricolores. Dans un
petit coin de leurs têtes, les Bleus
rêvent forcément de Pékin et des Jeux
Olympiques. Mais, avant d’espérer
apercevoir les anneaux olympiques en
août 2008, les Français, cinquièmes du
dernier Championnat d’Europe, se rendront du 12 au 23 avril cinq cents kilomètres plus au sud, à Changzhou, où
ils disputeront le tournoi de qualification à la Coupe du monde.
Après une série de test-matches en
Malaisie en janvier, les Bleus poursuivent leur « opération commando »
depuis le début de la semaine à
Bordeaux. Aujourd’hui, demain et
samedi (à 15 heures les trois fois), la
France sera opposée à l’Écosse, qui
s’apprête à disputer les Jeux du Commonwealth (15 au 26 mars à
Melbourne). Trois matches de préparation en vue de parfaire les automatismes entre des joueurs qui pour la
plupart ne se sont pas dispersés dans
les compétitions en salle de cet hiver
afin de se consacrer uniquement au
gazon.
À Changzhou, où la France sera dans
un premier temps opposée à la Chine,
à la Corée du Sud, à la Malaisie, à la
Nouvelle-Zélande et au Japon, l’objectif sera de terminer dans les cinq premiers afin de s’inviter à la Coupe du
monde à Mönchengladbach (Allemagne) en septembre, rendez-vous
En décembre 2004
la France, avec
ici Frédéric Soyez
(de dos, à droite)
et Nicolas Gaillard
(au centre),
avait dominé
l’Inde (3-1),
nation majeure
du hockey
mondial. De quoi
alimenter le rêve
olympique
des Tricolores.
(Photo AFP)
auquel les Tricolores n’ont plus été
conviés depuis 1990, à Lahore (Pakistan). Les Bleus devront alors terminer à
nouveau dans les cinq premiers pour
gagner le droit de disputer le tournoi
préolympique, dernière étape avant
les JO. Un rêve pour une France privée
de la fête olympique depuis les Jeux de
Munich, en 1972.
À vingt-quatre ans, Matthieu Durchon,
fort de ses quatre-vingt-dix sélections,
veut croire au destin olympique des
Français. « Ce sera dur mais c’est faisable, estime l’attaquant du CAM
Montrouge. Nous avons vraiment le
potentiel pour y parvenir. Nous nous
connaissons tous depuis longtemps,
ce qui nous permet d’avoir beaucoup
de repères. Techniquement, nous
n’avons pas non plus grand-chose à
envier aux autres. Et nous travaillons
BADMINTON
BATEAUX
I CHAMPIONNAT D’EUROPE PAR ÉQUIPES (Thessalonique [GRE], 14-19 février). –
1re phase. 2e journée. HOMMES. Groupe 4 : France - Roumanie, 4-1 (Maunoury - Posteuca,
0-2 [19-21, 15-21], Kehlhoffner - Ciobotaru, 2-0 [21-8, 21-16], Fossy - Constantinescu, 2-0
[21-16, 21-16], Quéré-Vincent - Patroaica-Gradinaru, 2-1 [21-19, 18-21, 21-12], PopovStoyanov - Ciobotaru-Constantinescu, 2-0 [21-18, 21-15]) ; République tchèque - Turquie, 5-0.
Classement : 1. France et République tchèque, 2 pts ; 3. Roumanie et Turquie, 0.
FEMMES. Groupe 6 : France - Slovénie, 4-1 (Pi - Kersnik, 2-0 [21-9, 21-12], Lebuhanic - Tvrdy,
1-2 [21-15, 16-21, 16-21], Rahmawati - Pohar, 2-0 [21-13, 21-13], Eymard-Rahmawati Kersnik-Tvrdy, 2-1 [21-16, 11-21, 21-13], Pi-Choinet - Silvester-Pohar, 2-0 [21-15, 21-6]) ;
Suisse - Pays de Galles, 5-0.
Classement : 1. France, 2 pts ; 2. Suisse et Slovénie, 1 ; 4. Pays de Galles, 0. Les premiers de
chaque groupe se qualifient pour les quarts de finale.
AUJOURD’HUI. – France - République tchèque HOMMES ; France - Suisse FEMMES.
I VOLVO OCEAN RACE : RÉGATE FINALE. – Alors
qu’hier matin, ABN-AMRO One pouvait espérer avoir course
gagnée dans cette 3e étape, le leader du tour du monde en
équipage, tombait dans un terrible trou de vent à quelques
dizaines de milles de Wellington. Du coup, Movistar refaisait
complètement son retard pour naviguer bord à bord toute
l’après-midi. L’arrivée, en début de nuit dernière, s’annonçait serrée.
Troisième étape (Melbourne [AUS] - Wellington [NZL],
1450 milles, départ le 12 février). – Positions, hier à
17 heures : 1. Movistar (ESP, Bekking [HOL]) et ABN-AMRO
1 (HOL, Sanderson [NZL]), à 49 milles de l’arrivée ; 3. Pirates-
beaucoup physiquement. Nous avons
réalisé des gros progrès depuis
quelques années car il y a eu un investissement des joueurs qui se sont responsabilisés, avec notamment des
programmes physiques et davantage
de regroupements. Le tournoi de
Changzhou n’est pour nous qu’une
étape vers les Jeux. »
PASCAL GRÉGOIRE-BOUTREAU
des-Caraïbes (USA, Cayard), à 16 milles des leaders ; 4. Brasil 1 (BRE, Grael), à 32 milles ; 5. ABN-AMRO 2 (HOL, Josse),
à 40 milles ; 6. Ericsson (SUE, McDonald [GBR]), à 68 milles.
I SOLO MÉDITERRANÉE : NOUVEAU FORMAT. – Première épreuve du Championnat de France de course au large
en solitaire de la classe Figaro, le Solo Méditerranée change
de format et prend une orientation plus hauturière. Du 1er au
17 juin, de Marseille à Porquerolles, les concurrents enchaîneront Grands Prix et grandes courses, dont deux étapes longues de 200 milles (Cassis-Gruissan) et 400 milles (GruissanPorquerolles).
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I LIGUE DES CHAMPIONS FEMMES (play-offs aller). – MARDI : Ekaterinbourg (RUS) Pérouse (ITA), 2-3 (26-28, 25-17, 23-25, 25-23, 13-15). HIER : Bergame (ITA) - Bakou (AZE) 3-1
(21-25, 25-15, 25-13, 25-18) ; V. G. Istanbul (TUR) - Las Palmas (ESP) 3-0 (29-27, 25-17,
25-23). Matches retour les 21 et 23 février. Le RC Cannes, en qualité d’organisateur, est qualifié
d’office pour le Final Four (18-19 mars).
BOXE
SQUASH
Boulakhras
professionnel
I OPEN DE LONDRES : GAULTIER
FRÔLE LA « PERF ». – Hier, en quart de
finale de l’Open de Londres, Grégory
Gaultier fut tout près de l’exploit face à
l’Australien Ricketts, no 3 mondial puisqu’il mena 2 jeux à 1 avant de s’incliner
14-12 à la belle après 1 h 45’ de jeu. À la
belle, le Français, après avoir sauvé trois
balles de match à 10-7 mena même
11-10. Lincou jouait pour sa part face au
Gallois Alex Gough (début du match à
23 h 45). En cas de succès, il devra avoir
vite récupéré puisqu’il était attendu
aujourd’hui en demi-finale par l’Anglais
Peter Nicol, sa bête noire qu’il n’a battue
qu’une fois en onze rencontres.
Quarts de finale : Ricketts (AUS, no3 ) - Gaultier (no 11), 3-2 (11-8, 4-11, 8-11, 11-7, 14-12)
; Darwish (EGY, no11) - Willstrop (ANG, no 6),
3-2 ; Nicol (ANG, no7) - Beachill (ANG, no 8), 3-0
; Lincou (no 5) - Gough (GAL, no 18), n.p.
CHAMPION DE FRANCE amateurs des légers en 2003 et 2004, Mohamed Boulakhras disputera son premier combat professionnel le 18 mars à Levallois, au
programme du Championnat WBA des super-coq Mahyar Monshipour-Somsak
(THA). La réunion comprendra également le Championnat WBA des super-légers
avec Myriam Lamare, le Championnat de France des super-welters Woilid Guarras - Alban Mothie, le quart de finale du Championnat de France des moyens Sylvain Gomis - Didier Nkuku, le welter Brice Faradji, le léger Christophe De Busillet,
le super-coq Daniel Kodjo et le lourd Armand Netsing.
I DÉFENSE DE PONGSAKLEK. – Considéré comme le meilleur mouche
actuel, le gaucher thaïlandais Pongsaklek (28 ans, 59 victoires, dont 31 avant la
limite, 2 défaites), invaincu depuis 1996, défend son titre WBC (pour la treizième
fois) face au Mexicain Gilberto Keb Baas (28 ans, 26 victoires, 1 nul, 12 défaites),
aujourd’hui à Chainart (Thaïlande).
TENNIS DE TABLE
I OPEN PRO TOUR DU QATAR (14-17 février). – HOMMES. Simple. 1er tour : Schlager (AUT,
no 19) - Legoût (no 63), 4-1 (5-11, 11-8, 11-6, 12-10, 15-13) ; Chila (no 33) - Jakab (HON,
no 120), 4-2 (11-5, 11-3, 12-10, 10-12, 9-11, 11-7) ; J.-M. Saive (BEL, no 9) - Jover (no 128),
4-1 (8-11, 11-8, 11-3, 11-4, 13-11). 2e tour : Kreanga (GRE, no 11) - Kuzmin (RUS, no 47), 4-2 ;
Chuan Chih-yuan (TAI, no 15) - Chila, 4-2 (8-11, 11-5, 3-11, 11-9, 11-7, 11-8) ; Korbel (RTC,
no 26) - Ma Long (CHN, no 16), 4-1 ; Chtchetinine (BLR, no 89) - Saive (BEL, no 9), 4-3 ; Lundqvist (SUE, no 35) - Hao Shuai (CHN, no 10), 4-3 ; Boll (ALL, no 2) - Persson (SUE, no 38), 4-0.
I PRO A HOMMES. – 11e journée : Levallois-Angers, 3-3 (Éloi - Yang Min, 3-0 ; DesprèsCabestany, 0-3 ; Karlsson - Chang Yuen Su, 2-3 ; Éloi-Cabestany, 3-1 ; Karlsson - Yang Min, 3-1 ;
Desprès - Chang Yuen Su, 0-3) ; Cestas-Argentan, 4-2 (Liu Song - Zhao Wei Guo, 3-1 ; VarinSimoncik, 2-3 ; Tugwell-Hassan, 0-3 ; Liu Song - Simoncik, 3-1 ; Tugwell - Zhao Wei Guo, 3-0 ;
Varin-Hassan, 3-1) ; La Romagne - Saint-Denis, 3-3 (Ollivier-Filimon, 3-2 ; Phung-Mirault, 3-1 ;
Calus - Lin Zhi Gang, 0-3 ; Phung-Filimon, 3-0 ; Ollivier - Lin Zhi Gang, 2-3 ; Calus-Mirault, 0-3) ;
Metz - Pontoise-Cergy, 4-1 (Saive-Such, 3-0 ; Reiland-Franz, 1-3 ; Gionis-Plachy, 3-2 ; SaiveFranz, 3-2 ; Gionis-Such, 3-1). Déjà joué : Hennebont-Istres, 4-0.
Classement : 1. Hennebont, 33 pts ; 2. Levallois, 24 ; 3. Istres, Metz et Pontoise-Cergy, 23 ; 6.
Angers et Cestas, 22 ; 8. Saint-Denis, 19 ; 9. La Romagne, 18 ; 10. Argentan, 13.
Prochaine journée (28 février). – Istres-Levallois ; Argentan-Hennebont ; Saint-Denis -Cestas ;
Metz - La Romagne ; Angers - Pontoise-Cergy.
I PRO A FEMMES. – 11e journée : Montpellier - Grand-Quevilly, 4-0 ; Lys-lez-Lannoy - Jouélès-Tours, 3-3 ; Beauchamp - Fontenay-sous-Bois, 4-1 ; Évreux - Saint-Berthevin-Saint-Loup,
4-1 ; Mondeville-Bordeaux, 4-0.
Classement : 1. Montpellier, 32 pts ; 2. Mondeville, 31 ; 3. Lys-lez-Lannoy, 24 ; 4. Evreux, 23 ; 5.
Saint-Berthevin-Saint-Loup et Beauchamp, 21 ; 7. Grand-Quevilly, 20 ; 8. Joué-lès-Tours, 19 ; 9.
Fontenay-sous-Bois, 18 ; 10. Bordeaux, 11.
Prochaine journée (28 février). – Bordeaux-Montpellier ; Joué-lès-Tours - Mondeville ; Beauchamp-Évreux ; Grand-Quevilly - Fontenay ; Saint-Berthevin-Saint-Loup - Lys-lez-Lannoy.
MOTO GP
I ESSAIS MOTOGP. Sepang ([MAL], 14-16 février). – Nakano (JAP, Kawasaki), 2’1’’80 ; Capirossi (ITA, Ducati), 2’1’’87 ; Rossi (ITA, Yamaha), 2’1’’89 ; Hopkins (USA, Suzuki), 2’1’’90 ; Pedrosa (ESP, Honda), 2’1’’93 ; Checa (ESP, Yamaha), 2’2’’06 ; Edwards (USA, Yamaha), 2’2’’20 ;
De Puniet (Kawasaki), 2’2’’37 ; Elias (ESP, Honda), 2’2’’62 ; Melandri (ITA, Honda), 2’2’’65 ;
Tamada (JAP, Honda), 2’3’’66 ; Gibernau (ESP, Ducati), 2’2’’87 ; Hayden (USA, Honda), 2’2’’93 ;
Roberts Jr (USA, KR Honda), 2’2’’95 ; Vermeulen (AUS, Suzuki), 2’3’’18 ; Hofmann (ALL, Ducati),
2’4’’23 ; Cardoso (ESP, Ducati), 2’4’’65 ; Ellison (GBR, Yamaha), 2’5’’08.
Fondateur : Jacques GODDET
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Italie, 1,70 / ; Luxembourg, 1,50 / ; Maroc, 10 MAD ;
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no 1207I82523 ISSN 0153-1069.
SE
Tirage du mercredi 15 février 2006 :
414 256 exemplaires
JEUDI 16 FÉVRIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Dinamo Moscou
Bleu
En retrait
et en concurrence
Jaune
Rouge
Jaune
Retour (aller)
0 (0)
3 (3)
Final Four
À Rome (ITA),
les 25 et 26 mars
confiné dans un rôle de joker. C’est
aussi un joueur atypique, très technique. Celui qui possède la relation
la plus fine avec De Kergret. »
Élément clé du sacre tourangeau en
mars dernier à Salonique, Guemmadi a, depuis, incontestablement
pris une dimension nouvelle. Longtemps considéré comme le « maillon
faible » de la ligne arrière sur lequel
les serveurs adverses devaient
concentrer leurs engagements, il
affiche désormais les meilleurs pourcentages de réception de sa formation en Ligue des champions cette
saison, hormis face aux Belges (seulement 50 %). « Il a beaucoup travaillé ce secteur, note Roberto Serniotti, son entraîneur. C’est un vrai
pro qui, en plus, affiche de vraies
qualités humaines. » Humilité
d’abord quand il dit combien « il est
aisé de jouer aux côtés de Boskan et
Mijic derrière, tellement ils prennent
de place » ou comment il a « progressé au contact d’Hubert Henno »
auparavant. Ambition aussi quand
l’homme, toujours en attente de sa
naturalisation, raconte que « Tours
présente la qualité pour rallier le
Final Four et que l’équipe va montrer
son vrai visage agressif » face aux
joueurs de Roeselare, qui l’ont surpris par leur force mentale au match
aller.
« L’aspect mental, c’est précisément
ce domaine qu’il doit travailler,
assure le maestro Serniotti. Quand
Hichem fait une faute dans le jeu, il y
reste trop attaché. Il doit apprendre à
oublier immédiatement pour devenir
un vrai leader. » Particulièrement
tranchant sur les attaques en pipe,
Guemmadi n’est jamais aussi redoutable que lorsqu’il assume son statut
de deuxième pourvoyeur offensif
derrière Vladimir Nikolov, opérationnel ce soir après avoir soigné son
élongation à la cuisse droite. Sauf
que, ces derniers temps, l’international algérien est apparu nettement
plus en retrait, mis en concurrence
avec le Tunisien Noureddine
Hfaiedh. « Le plus en forme des deux
joue », a toujours déclaré l’allenatore du TVB, attentif au fait que
Tours a remporté tous ses titres avec
le natif de Constantine sur le terrain.
– G. De.
Noir
Bleu
Noir
Rotterdam (HOL)
Din. Moscou (RUS)
TOURS: 1. Sloboda (BRE/FRA, 2 m) ; 3. Hardy-Dessources(1,97 m) ; 4. Boskan (SEM,
1,99 m) ; 7. Haldane (CAN/GBR, 2,04 m) ; 8. Nikolov (BUL, 2 m) ; 9. Mrozek (1,88 m) ;
10. Dimitrov (2,02 m) ; 11. De Kergret (cap., 1,93 m) ; 13. Hfaiedh (TUN, 2 m) ;
14. Meawad (1,90 m) ; 15. Guemmadi (ALG, 1,94 m) ; 18. Mijic (SEM, 1,86 m).
Entraîneur : R. Serniotti (ITA).
ROESELARE : 1. Van der Ougstraete (2 m) ; 2. Rubacek (RTC, 1,95 m) ; 4. Depestele
(1,91 m) ; 5. Stancu (ROU, 2,03 m) ; 6. Dewes (ALL, 2,12 m) ; 7. Contreras (cap., MEX,
1,96 m) ; 11. Hoho (1,96 m) ; 13. Marquez (VEN, 2,05 m) ; 14. Hardy (AUS, 1,98 m) ;
15. Verhelst (1,95 m) ; 17. Van Kerckhove (1,87 m) ; 18. Callebert (1,81 m).
Entraîneur : D. Baeyens.
Arbitres : MM. Lekkas (GRE) et Sodja (AUT).
LA STATISTIQUE reste trop rare
pour ne pas être soulignée. Battu
samedi dernier pour la première fois
en Championnat à Cannes (3-0),
Tours reste aussi sur deux revers
consécutifs en Ligue des champions.
Le premier, anecdotique, face aux
modestes Tchèques de Kladno (3-0),
à Robert-Grenon, avait certes fait
grincer quelques dents, mais au
fond, le TVB étant déjà qualifié pour
la suite, le résultat importait peu. Le
second, en revanche, sur le parquet
flamand de Roeselare lors du premier tour des play-offs la semaine
passée (2-3), interroge davantage.
Certes, une fois encore, quelques
arguments étayent la – relative –
contre-performance des champions
d’Europe. Les coéquipiers de Loïc
De Kergret ne se sont inclinés en
Belgique qu’en cinq manches (13-15
dans l’ultime set), avec un Vladimir
Nikolov diminué. Et comme ils ont
marqué plus de points que les Belges
à l’aller (110 à 103), un succès ce soir
– même au tie-break – devrait suffire
pour passer et retrouver le Dinamo
Moscou au 2e tour des play-offs.
Alors que faut-il conclure de ces
revers ? Que le collectif tourangeau
gère habilement ses efforts ou que la
belle sérénité dégagée depuis le
début de saison touche à sa fin ?
« On vit un moment un peu difficile,
c’est vrai, reconnaît Hichem Guemmadi (29 ans, 1,94 m, 85 kg), le
réceptionneur-attaquant algérien.
Le groupe s’est réuni après le revers
de Cannes, où on a été ridicules. Il n’y
a pas de raisons de paniquer. Reste
que je n’ai pas vraiment d’explications à fournir, si ce n’est que physiquement on est tous un peu moins
bien. »
sante), plus habituée aussi à disputer
de telles affiches, l’équipe phare de
l’Ombrie a largement mérité sa qualification pour le deuxième tour des
play-offs. « On manque cruellement
de recul, analysait le toujours posé
Christophe Meneau. Quand on est
dominé à ce point, il faut prendre le
temps de poser son jeu. Quitte à
trouver des subterfuges. À piquer
trois ou quatre secondes avant de se
saisir du ballon pour agacer l’adversaire. Là, au contraire, on a cherché à
accélérer en permanence. Et le seul
secteur dans lequel on peut agresser
l’adversaire, s’imposer à lui, c’est le
service. »
Deuxième tour
Aller : 28 février au 2 mars ;
retour : 7 au 9 mars
AUJOURD’HUI, 20 H 30, PALAIS DES SPORTS
ROBERT-GRENON (en direct sur Sport +)
GUILLAUME DEGOULET
Le tableau des play-offs hommes
Premier tour
Moins serein ces derniers temps à l’image
de son international algérien, Tours doit
s’imposer pour se qualifier.
15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BASKET SEMAINE DES AS
Des mystères en Bourgogne
À Dijon, la Semaine des As s’annonce très ouverte et doit éclairer la hiérarchie du Championnat.
DIJON –
de notre envoyé spécial
ILS SONT HUIT au départ d’un sprint de
quatre jours. Huit sur la même ligne ou
presque, tous en mesure de revêtir la cape
de l’As des As, dimanche à Dijon, siège de
la quatrième édition d’une Semaine qui
s’élance aujourd’hui dans l’indécision.
Institué en 2003 et apprécié des acteurs, le
rendez-vous est désormais incontournable
dans la saison pro. Il offre une succession
de matches couperets, à la manière, toutes
proportions gardées, du tournoi universitaire américain, générateur d’épopées. Audelà d’une place européenne à son vainqueur, il délivre aussi un trophée crédible, à
moindre coût. Trois victoires en quelques
heures et c’est un palmarès qui s’enrichit
(Pau 2003) ou se construit (Dijon 2004,
Nancy 2005). C’est pour certains la naissance d’une aventure qui se poursuivra
lorsque le printemps viendra. Plus que
jamais, comme le soulignait hier Fabrice
Courcier, coach de Gravelines, l’édition
2006 aura pour sens d’établir « un état des
lieux » de la Pro A à mi-saison, d’éclairer
une hiérarchie qui n’a jamais été aussi
opaque, en vue des échéances futures.
Car la Semaine des As est le fidèle reflet de
l’élite d’aujourd’hui, fluctuante, ouverte
aux vents de la résistance et de la révolte.
Elle fournira des informations sur les rapports de forces du moment. Quelle est la
meilleure équipe du pays aujourd’hui ? Estelle d’ailleurs présente à Dijon ? Peut-être
pas, si l’on considère que le voisin bourguignon, Chalon, est un peu l’équipe à battre
de l’hiver, après huit succès en dix matches,
la plupart d’entre eux par K.-O.
L’absence de l’équipe de Grégor Beugnot,
due à un classement insuffisant à la fin des
matches aller (huitième), planera forcément sur le raout dijonnais. Elle ne saurait
pour autant remettre en cause l’intérêt de
l’épreuve, car tous les perdreaux sont dans
la région, ainsi qu’un tendre poulet
(Bourg), et un rapace supposé, la JDA
Dijon, dont les serres sont peut-être en
train de pousser au meilleur moment…
Bref, un casting idéal pour une série à
quatre épisodes.
Bourg et Dijon en trublions
Quarts de finale
Aujourd’hui, 18 heures :
Le Mans
Gravelines
ASVEL
Dijon
Pau-Orthez
Bourg-en-Bresse
Demain, 20 h 30 :
Nancy
Strasbourg
Dijon joue
son Vato
Distancé en Pro A, le club bourguignon veut réussir
un coup aux As avec le retour de son Géorgien
Vakhtang Natsvlishvili, dit « Vato ».
DIJON –
de notre envoyée spéciale
L’ASVEL N’A JAMAIS GAGNÉ la Semaine des As et s’est inclinée
cette saison de deux points à Dijon. Mais rien n’est joué pour ce soir.
À Dijon, qui intégrera l’arrière Tony Brown et l’intérieur Vatkang
Natsvlishvili, tout le monde sera sur le pont. L’entorse de la cheville
de Jimmy Baxter (meilleur marqueur de la JDA, 17,1 pts par match),
datant du dernier match face au Mans, ne l’a pas empêché de
s’entraîner normalement hier, de même que Yakhouba Diawara,
touché à la main droite. À l’ASVEL, le tonique intérieur Charles
Gaines s’est plaint hier pendant un moment de douleurs à la cheville droite, mais a repris l’entraînement. Le nouveau venu, l’arrière
américain Lavelle Felton en provenance d’Iraklis Salonique, était de
la séance dirigée par Claude Bergeaud hier au Palais des sports. Le
remplaçant de Lever Pedroza est qualifié et doit apporter un relais à
Yohann Sangaré, très sollicité à la mène depuis deux mois. – L. T.
COUPE DE FRANCE HOMMES (32es de finale, matches en retard)
HIER : Saint-Chamond (N 1) - Charleville (Pro B), 72-77 ; Évreux (Pro B) - Rouen
(Pro A), 59-66. DEMAIN (20 HEURES) : Boulogne (N 2) - Saint-Quentin (Pro B).
Les seizièmes de finale auront lieu le samedi 25 mars avec entrée en lice des clubs
de la Semaine des As.
COUPE DE FRANCE
FEMMES (8es de finale)
HIER : Mondeville (LFB) - Tarbes (LFB),
68-65 ; Bourges (LFB) - Aix (LFB),
79-51.
ÉVREUX - ROUEN : 59-66 (21-17 ; 19-8 ; 5-28 ; 14-13)
ÉVREUX : Bracey (8), Calvez (11), Diene (13), G. Plateau (2), Maizeroi (15), M’Boma (4), Glover
(5), Housieaux. Entraîneur : P. Thibaud.
ROUEN : K. Morlende (4), Soliman, D. Harrison (25), Haïf (2), Le Brun (2), M. Vérove (5),
Blanqué, J. Peterson (23), Porter, Rambur (5). Entraîneur : M. Veyronnet.
DÉJÀ QUALIFIÉS : Valenciennes, Villeneuve d’Ascq, Challes, Mourenx,
Montpellier, Rezé-Nantes (N 1).
Les quarts de finale auront lieu les
samedi 25 février et mercredi 8 mars.
SAINT-CHAMOND - CHARLEVILLE : 72-77 (20-22 ; 15-20 ; 16-19 ; 21-16)
SAINT-CHAMOND : Coombs (15), Doron, M. Diallo (10), Denave (2), Laurent (6), Massenya (7),
Lavanchy (2), Patey (15), Merle (4), Laslo (11). Entraîneur : M. Perrin.
CHARLEVILLE : Berry (16), T. Pons (5), W. Bernard (13), Thioune (14), Francis, Correa (16),
Yatzkan (6), Condouant, Davidson (7). Entraîneur : M. Gonsalves.
Les tirages au sort des seizièmes
de finale (hommes) et quarts de
finale (femmes) des Coupes de
France auront lieu le mercredi 22
février.
NBA EXPRESS
Houston requinqué
LES RÉSULTATS
Miami-Orlando, 107-93 ; Detroit - New Jersey, 85-71 ;
Milwaukee-Seattle, 106-91 ; Chicago-Sacramento,
101-105 a.p. ; L.A. Clippers -Houston, 97-128.
LE FAIT DU JOUR
Houston va mieux depuis le retour de Yao Ming. Les Rockets
ont remporté haut la main, sur le terrain des LA Clippers, leur
septième victoire en neuf matches. La troisième équipe texane
est toujours enlisée dans les profondeurs de la Conférence
Ouest (13e, 22 v.-30 d.), mais l’espoir est de retour. Ming a dominé l’intérieur
(17 pts, 12 rbds), McGrady a gommé l’un des plus mauvais matches de sa
carrière (3/20 contre les Knicks) avec 28 points en 29 minutes et Houston a
empilé 128 points devant des Clippers médusés, avec 32 passes décisives, son
meilleur total de la saison.
LES FRANÇAIS
La nuit dernière, les Warriors de MICKAËL PIETRUS recevaient les Clippers, les Spurs de TONY PARKER tentaient de
se relever à Philadelphie, les Suns de BORIS DIAW jouaient à
Denver et les Lakers de RONNY TURIAF accueillaient Atlanta.
Enfin, après avoir sombré à Milwaukee, JOHAN PETRO (6 pts à 2/3, 2/4 aux
l.f., 5 rbds, 1 b.p. en 20 min) et les Sonics enchaînaient à Minnesota.
LES NEWS
Vladimir Radmanovic a été échangé aux LA Clippers contre
Chris Wilcox (23 ans, 8e choix de la Draft 2002, 6,5 pts, 3,8 rbds en
trois ans avec les Clippers). À vingt-cinq ans, le shooteur serbe,
12e de la draft 2001, n’a jamais convaincu en quatre saisons avec
Seattle (10,1 pts, 4,5 rbds). Il sera libre de tout contrat à la fin de la saison.
L’arrière de Cleveland Larry Hughes (16,2 pts, 3,9 p.d.) devrait rater la fin
de saison régulière après une deuxième opération en six semaines sur son majeur
de la main droite.
I PLATEAU ROYAL À MADRID. –
En même temps que la Semaine des
As se dispute en Espagne la
prestigieuse Coupe du Roi, avec
demain au programme des quarts de
finale le clasico entre le Real Madrid
et le FC Barcelone. Tenant du
trophée, le club de Malaga, où
évoluent les Français Stéphane
Risacher et Florent Pietrus, entre en
lice ce soir face à la formation de
Gran Canaria et réussirait une
performance de choix en conservant
le titre acquis la saison passée. Un
doublé qu’aucun club n’a réussi
depuis le Barça, en 1988.
Quarts de finale : AUJOURD’HUI :
Valence - Gérone, Malaga - Gran
Canaria. DEMAIN : Vitoria Badalona, Real Madrid FC Barcelone.
I HAMM À ORLÉANS. – Bruno
Hamm s’est engagé hier à terminer
la saison au sein de l’Entente
Orléanaise, l’actuel leader de Pro B.
L’ancien international (1,82 m,
35 ans) y secondera Ahmed Fellah au
poste de meneur de jeu, Zaïnoul Bah
continuant d’assurer une rotation
supplémentaire. Hamm, vainqueur
du triptyque limougeaud en 2000
(Coupe, Championnat et Korac) et de
la Semaine des As avec Dijon en
2004, évoluait jusqu’à peu en Suisse,
à Lausanne, où il totalisait
13,8 points et 7,5 passes décisives
de moyenne. À Orléans, il retrouve
deux de ses anciens coéquipiers
dijonnais : Mohamed Kante et
Laurent Bernard. – P. Bo.
LA COMPOSITION DES ÉQUIPES
GRAVELINES - DUNKERQUE : 5 Owens
(1,95 m) ; 7 Dubiez (1,95 m) ; 8 Kerckhof (1,94 m) ;
9 Kuzminskas (2,10 m, LIT) ; 10 Dubos (2,07 m) ;
11 Wheeler (1,78 m, USA) ; 12 Adomaïtis (2,01 m,
LIT) ; 13 Turner (1,96 m, USA) ; 14 K. Johnson
(2,02 m, USA) ; 15 Jones (1,92 m, USA). Entraîneur :
F. Courcier.
LE MANS : 5 Gregory (1,98 m, USA) ; 6 Amagou
(1,85 m) ; 7 Koffi (2,05 m) ; 8 J. Ruzic (1,99 m, CRO) ;
9 Bokolo (1,88 m) ; 11 Guice (1,94 m, USA) ;
12 Besök (2,12 m, TUR) ; 13 Campbell (1,95 m,
USA) ; 14 JD Jackson (1,96 m), 15 Krolo (2,16 m,
CRO). Entraîneur : V. Collet.
AUTOMOBILE
« Challenger absolu »
OPPOSÉS EN OUVERTURE, Le Mans et Gravelines tenteront de
mettre de côté leurs souvenirs récents. Le quart de 2005 d’abord,
remporté (91-77) par les Nordistes et, surtout, le succès aisé des Sarthois, il y a deux semaines à Antarès (94-72). « Quand les matches se
suivent face au même adversaire, une équipe s’en sert pour corriger le
tir », remarque Vincent Collet. « Que pouvions-nous corriger ? On
pouvait juste espérer faire aussi bien. La défaite à Dijon compense un
peu et change la donne. C’est quelque chose qui peut nous servir »,
ajoute le coach manceau, qui pourra compter sur toutes ses troupes,
Besök (cheville) étant opérationnel. Le BCM sera peut-être privé de
son intérieur Fabien Dubos, à l’arrêt depuis deux jours (microlésions
au tendon d’Achille). L’ancien international est néanmoins peu
utilisé cette saison (9 minutes par match) par Fabrice Courcier, qui
considère que son équipe a « tout à gagner » et « sait comment jouer
pour éviter une nouvelle désillusion ». – Ar. L.
Car ce n’était pas une sinécure, cette
saison, de faire tourner la maison
bourguignonne au gré des essais,
des changements, des blessures et
des joueurs arrivés au comptegouttes. « Le plus dur à gérer, indépendamment de l’intégration technico-tactique, ce sont les différents
états de forme des joueurs »,
explique Monclar qui, dans un Palais
des sports espérant monts et merveilles de ses joueurs, convient qu’il
« compte sur tout le monde ». Y
compris les p’tits nouveaux.
« Tony Brown doit encore ajuster son
LILIANE TRÉVISAN
LE PALMARÈS
2003 (à Pau) : Pau-Orthez
2004 (à Mulhouse) : Dijon
2005 (à Clermont) : Nancy
FORMULE 1
Mosley chasse le gaspi
Le président de la FIA fixe aux écuries un cadre strict à partir de 2008, pour des économies drastiques.
BRUXELLES –
de notre envoyée spéciale
CE MANDAT devrait être son dernier, du moins le
pense-t-il aujourd’hui. Président de la FIA depuis
1991, et réélu à l’automne 2005 pour quatre ans
encore, Max Mosley assure qu’il songe à sa succession. Mais pour l’heure, sa priorité est ailleurs. Elle va
aux grandes mutations qui secouent l’industrie automobile, son économie – et au-delà, son sport – à ces
tendances qu’il faut anticiper pour maîtriser l’avenir.
« J’ai conscience de vivre une période fort intéressante, confessait-il mardi lors d’un dîner à Bruxelles.
Conscience aussi d’avoir une responsabilité énorme
pour tout ce qui touche au futur de la F 1... »
Et pour le garantir, Max Mosley fixe dès à présent un
premier cadre strict : celui des engagements pour le
Championnat du monde 2008. Six écuries sont d’ores
et déjà déclarées partantes : Ferrari, Williams, Red
Bull, Toro Rosso, Midland et Super Aguri. Seules les
cinq dépendant des grands constructeurs ne se sont
pas déterminées : Renault, McLaren-Mercedes,
BMW, Honda et Toyota. Elles auront jusqu’au
31 mars pour le faire. Un peu court ? « Pas du tout,
rétorque Max Mosley. Nous avons un délai de
18 mois à respecter avant d’introduire un nouveau
règlement. Celui de la saison 2008 devra être prêt au
30 juin 2006. Défini en concertation avec les équipes
concernées. Nous n’aurons pas trop de trois mois
pour discuter. »
Officiellement ouvertes le 23 mars, au lendemain du
Conseil mondial, les inscriptions seront closes le
31, et pas un jour plus tard. Ceux qui viendraient à se
décider ultérieurement ne seraient pas rejetés... mais
n’auront pas le droit de prendre part à l’élaboration
des règles et accords futurs. Et si le « club des cinq »,
uni dans un front commun, renonçait soudain à la
F 1 ? Max Mosley ne croit pas à ce scénario. « Nous
ne perdrons pas tous les constructeurs. Ce dont je suis
à peu près sûr, en revanche, c’est que Renault s’en ira
si nous ne devenons pas enfin raisonnables. »
Et la raison, s’il devait la chiffrer, pourrait tenir à ceci :
100 millions d’euros de budget annuel par écurie,
quand les teams les plus prodigues, aujourd’hui,
dépassent allègrement les 400 millions (1)... À
l’opposé, il cite en exemples Renault et Cosworth.
Cosworth, seul à dépenser moins de 100 millions
JEUDI 16 FÉVRIER 2006
pour produire un moteur compétitif – à bord de la
Williams, son V8 figure parmi les meilleurs. Renault,
sixième équipe par son budget, et première en 2005
aux deux Championnats, pilotes et constructeurs.
Objectera-t-on que la sagesse a toutefois un prix, et
que Renault pourrait le payer l’an prochain au niveau
des résultats, son pilote vedette, sa perle rare,
Fernando Alonso, ayant choisi de poursuivre sa carrière avec McLaren et Mercedes, réputés autrement
plus généreux ? « C’est un risque, acquiesce le Président. Mais on le limitera en développant les pépinières de jeunes pilotes. En ce sens, la démarche de
Flavio Briatore me paraît intéressante. Si l’on détecte
les talents assez tôt, et si elle sait les accueillir, la F 1
n’aura pas forcément à attendre cinq ou dix ans pour
trouver des successeurs aux meilleurs. Ni à débourser
des sommes extravagantes. »
Le président de la FIA a fixé
aux écuries la date
du 31 mars pour s’engager
dans le Championnat... 2008
de F 1 et participer
à l’élaboration de ses règles.
(Photo Jérôme Prévost)
RÉSULTATS
« Abaisser les coûts de 30 % »
Cette éventuelle régulation du marché des coureurs
viendrait en complément de mesures que Max
Mosley imagine depuis un moment déjà. « Je sais
qu’on les dira cruelles. Mais je réponds que les plus
intelligents seront gagnants. » Parmi les suggestions
du président de la FIA pour réduire les coûts de
manière spectaculaire : le boîtier électronique commun à toutes les équipes. « Honda et Toyota s’y
opposent. Pourtant, c’est l’unique moyen d’interdire,
sans risque de fraude, l’antipatinage, le système de
départ automatisé, et autres aides au pilotage,
toutes à l’origine d’un gaspillage que le spectacle ne
justifie pas. Le meilleur moyen aussi de limiter le kilométrage parcouru en essais privés et de le contrôler.
Donc de dépenser infiniment moins d’argent. »
Outre l’électronique, trois autres postes budgétaires
essentiels retiennent l’attention de la FIA : les
moteurs, les boîtes de vitesses et l’aérodynamique.
« En définissant des règles strictes pour les châssis,
on peut abaisser les coûts de 30 % . Je ne veux plus
non plus de ces boîtes ultra-sophistiquées, véritables
bijoux d’horlogerie suisse, mais qui n’intéressent que
ceux qui les conçoivent, et dont la durée de vie est
bien trop courte. »
Les moteurs ? Mosley envisage, à l’horizon 2008, de
les figer dans leur définition technique pour trois ans.
« La F1 n’en demeurera pas moins une discipline où
s’exprime la très haute technologie. Les voitures n’en
iront pas moins vite. N’en seront pas moins belles et
les Grands Prix pas moins spectaculaires. » Si les
constructeurs parvenaient enfin à produire des propulseurs à 10 millions d’euros – promesse un temps
faite par Mercedes, mais jamais tenue – l’économie
serait en effet considérable ! Mosley ironise : « Cela
devrait même les inciter à rester, eux qui revendiquent une part du gâteau de Bernie (2). Que seraient
alors les 20 ou même les 50 millions que Bernie leur
verserait, au regard des 150 ou 190 millions qu’ils
épargneraient sur leurs seuls moteurs ? »
En toute logique, les nouvelles frontières du règlement technique induiront une importante diminution
des effectifs (3). « Si l’on ne consent pas un certain
nombre de sacrifices aujourd’hui, dans quelques
années, on sera contraints de renoncer à tout. »
ANNE GIUNTINI
(1) Sont particulièrement visés Toyota, BMW et Honda.
(2) Bernie Ecclestone, grand argentier de la F 1, à qui les
constructeurs reprochent de ne pas répartir équitablement les gains de la discipline.
(3) Certaines écuries de pointe emploient aujourd’hui
plus de 1 000 personnes.
I ESSAIS F 1. Valence (ESP,
14-17 février). Rosberg (ALL, WilliamsCosworth), 1’10’’994 (94 tours) ; Räikkönen
(FIN, McLaren-Mercedes), 1’11’’199 (16) ;
Kovalainen (FIN, Renault), 1’11’’362 (115) ;
Fisichella (ITA, Renault), 1’11’’443 (83) ; Klien
(AUT, Red Bull-Ferrari), 1’11’’544 (63) ; Webber (AUS, Williams-Cosworth), 1’11’’584
(33) ; Montoya (COL, McLaren-Mercedes),
1’12’’462 (85) ; Albers (HOL, Midland-Toyota),
1’12’’916 (64) ; Coulthard (GBR, Red BullFerrari), 1’13’’585 (14) ; Doornbos (HOL, Red
Bull-Ferrari), 1’14’’643 (44) ; Mondini (ITA,
Midland-Toyota), 1’14’’646 (84). Bahreïn
(13-22 février). Massa (BRE, Ferrari),
1’30’’029 (92) ; Button (GBR, Honda),
1’31’’278 (140) ; Barrichello (BRE, Honda),
1’31’’640 (102) ; M. Schumacher (ALL, Ferrari), 1’32’’229 (37) ; Jani (SUI, Toro RossoCosworth), 1’33’’028 (76). Barcelone
(14-16 février). Heidfeld (ALL, BMW-Sauber),
1’16’’374 (73) ; Villeneuve (CAN, BMWSauber), 1’16’’551 (87).
I SATO ET IDE CHEZ SUPER
AGURI. – Onzième écurie du plateau
de F 1 2006, Super Aguri a dévoilé
hier le nom de ses deux pilotes :
Takuma Sato et Yuji Ide. Si le
premier est déjà un habitué de la
F 1, le second, deuxième en 2005 en
Formula Nippon Series, débutera
dans la discipline reine. La grille
F 1 2006 affiche désormais complet.
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Bleu
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Noir
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Oublier le passé
C’EST COMME un petit caillou que
l’histoire des As aurait semé sur le chemin dijonnais. Enfin, le petit caillou
était plutôt un roc il y a deux ans.
Vakhtang Natsvlishvili, dit « Vato »,
l’intérieur géorgien qui pleurait de
bonheur à Mulhouse en 2004 en
caressant le trophée des As, arraché
de haute lutte par sa JDA, est de
retour…
Av e c J é r ô m e Mo n n e t , i l e s t
aujourd’hui le seul survivant de
l’équipe qui avait alors triomphé du
Mans en finale ; de deux points. Cette
année-là, la JDA avait gagné tous ses
matches des As de deux points. Cette
année-là, elle était arrivée péniblement aux As, huitième et dernière
qualifiée – au point-average devant
Cholet ! – sans jamais avoir réussi à
battre une équipe du « top 4 ». Ce qui
ne l’avait pas empêché de saisir son
Graal.
Cette saison, la JDA est quinzième de
Pro A et qualifiée en tant qu’équipe
organisatrice de l’événement. « On a
des résultats tellement baroques »,
dit artistement Jacques Monclar, qui
testera dès aujourd’hui face à l’ASVEL
un groupe retouché avec l’arrivée de
l’arrière américain Tony Brown et le
retour de « Vato le guerrier », écarté
des terrains après un pneumothorax
consécutif à un choc avec Rahshon
Turner, actuel intérieur de Gravelines.
jeu, c’est un joueur qui fait un peu
tout, qui n’est pas mal en sortie
d’écrans. Quant à Vato, il doit
reprendre des minutes, retrouver la
" forme du match ". Il a perdu un peu
de masse musculaire. »
Le physique est en effet plus sec, mais
le mental a gardé sa vigueur.
« Retrouver Dijon, et pour la Semaine
des As, c’est une grosse émotion. J’en
ai de bons souvenirs et, si je suis là,
c’est pour les garder vivants », dit
celui qui fut le temps de son exil forcé
vice-président de la Fédération géorgienne. Au temps de son ardeur, Vato
pesait 13,9 points à 55,7 % de réussite et 5,9 rebonds dans la raquette
dijonnaise. Il est trop tôt pour dire si le
rude Géorgien, qui n’a repris l’entraînement qu’en décembre, pourra
encore ainsi saper les fondations
adverses. « Ce que je veux apporter
d’abord, c’est un esprit de combattant, une envie de jouer en équipe. Ce
groupe a des moyens », affirme-t-il.
Lui y croit et n’a peur de rien : « La
douleur, la blessure ? Quand je suis
sur le terrain, j’oublie tout ça ! Je n’ai
jamais eu peur de me faire mal, c’est
peut-être pour ça que je me suis blessé », sourit-il.
Voilà donc Dijon qui revit à certaines
valeurs de combat. Le Mans en a fait
douloureusement les frais samedi
avec une victoire prometteuse avant
les As (90-77). Tout ça met un peu de
folie ce soir dans l’air dijonnais à
l’heure de retrouver en quart l’ASVEL,
battue cette saison au Palais des
sports. Jacques Monclar, qui veut bien
voir en son équipe « le challengeur
absolu », en a pris bonne note.
« Cette victoire face au Mans, ça nous
a donné des repères sur ce qu’on peut
faire de bien, de très bien. Mais on est
une équipe qui n’a pas de constance ni
de consistance pour l’instant. »
Bleu
Le 26 novembre, le pivot dijonnais Mario Bennett (à gauche) avait pris le meilleur en Bourgogne sur
Charles Gaines et l’ASVEL à l’issue d’une partie serrée (60-58). La JDA, qui a depuis changé de visage,
notamment avec l’arrivée de Laurent Sciarra, va tenter de récidiver ce soir en quart de finale des As.
(Photo Stéphane Mantey)
Fenton débute
ASVEL : 5 A. Sy (2 m) ; 6 Paulding (1,96 m, USA) ;
7 Dioumassi (1,95 m) ; 8 Gaines (2 m, USA) ; 9 Mrazek (1,92 m, SUI) ; 12 Ceranic (2,10 m, SEM) ;
13 T. Ruzic (2,08 m, CRO) ; 14 Brun (2,02 m) ;
16 L. Felton (1,93 m, USA) ; 20 Sangaré (1,93 m).
Entraîneur : C. Bergeaud.
Le vainqueur est qualifié
pour l’Eurocoupe 2006-2007.
Demain, 18 heures :
LE MANS - GRAVELINES
DIJON : 5 Plateau (1,84 m) ; 6 N’Doye (2,03 m,
SEN) ; 7 T. Brown (1,94 m, USA) ; 9 Diawara
(1,98 m) ; 11 Baxter (1,98 m, USA) ; 12 Marigney
(1,86 m, USA) ; 13 Natsvlishvili (2,04 m, GEO) ;
14 Bennett (2,06 m, USA) ; 15 Monnet (2,05 m) ;
16 Sciarra (1,95 m). Entraîneur : J. Monclar.
Finale
Dimanche, 17 heures (TPS Star).
Aujourd’hui, 20 h 30 :
DIJON - ASVEL
LA COMPOSITION DES ÉQUIPES
Demi-finales
Samedi, 17 h 30 (TPS Star)
et 20 heures.
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Rouge
Jaune
ARNAUD LECOMTE
La Semaine des As (tous les matches à Dijon)
Noir
Bleu
Noir
Le tirage au sort des quarts a accentué le
mystère qui entoure la Semaine. L’ouverture mettra aux prises deux affamés, deux
déçus des As, Le Mans et Gravelines, derniers finalistes en date de l’épreuve. L’an
dernier au même stade, les Nordistes
avaient giflé les Sarthois (91-77) avant de
se saborder en finale face à Nancy
(76-112). Le MSB, lui, avait quitté Mulhouse il y a deux ans dans l’amertume d’un
dernier shoot raté contre Dijon. Il y a dix
jours, Le Mans a remporté la répétition
générale à domicile (+ 22) et sera légère-
ment favori, eu égard à son organisation
collective, sa défense et sa rigueur aux
dépens du talent offensif d’un BCM peu à
l’aise hors de son Sportica (quatre revers en
cinq matches depuis le 5 novembre). Mais
Le Mans reste sur sa plus large défaite de la
saison française. C’était samedi dans cette
même salle de Dijon…
Ce soir-là, le palais des sports a vécu une
sorte de résurrection, celle d’une JDA
malade depuis le début de la saison (quinzième à mi parcours), malgré un effectif
digne des grands crus qui l’entourent.
Qu’en sera-t-il ce soir face à l’ASVEL ?
Invaincu aux As – une participation, un trophée en 2004 –, Dijon a une bonne tête de
maniaque, capable de tout. Cela effraie
forcément Claude Bergeaud et une équipe
qui s’est inclinée ici fin novembre et qui, a
contrario, n’a jamais remporté un match
dans l’épreuve, trois défaites en quarts de
finale. Bonne deuxième du Championnat,
l’ASVEL devrait faire commencer ce soir
son nouvel arrière US, Lavelle Felton, mais
n’a pas rassuré par son comportement à
l’extérieur. Le piège est tendu. Demain,
Strasbourg et Nancy, eux, auront peu de
secrets à cacher. Ce classique de l’Est est
l’affiche des quarts, entre le champion de
France et le tenant des As, pour un septième duel en treize mois, remake de la
finale de Bercy et du quart de finale 2005
arraché par les Lorrains après prolongation. Une référence récente – succès de la
SIG à domicile il y a moins de deux
semaines (70-62) – a mis Nancy, brillant
depuis début janvier, sur ses gardes. Sur
une série de sept succès en huit matches,
seulement interrompue par Chalon, le
champion a retrouvé sa cohésion défensive
et possède l’antidote pour enrayer la meilleure attaque et le meilleur rebond du
Championnat.
Il sera ensuite temps d’accueillir Cendrillon, cette JL Bourg envoyée dans les griffes
de l’ours palois, solide leader certes, mais
qui ne fait plus peur. Après avoir disputé les
premiers play-offs l’an dernier, les Bressans fêtent leur première Semaine des As,
comme une première communion. Les
hommes de Frédéric Sarre, coach palois
déchu en 2004, n’ont gagné qu’un seul
match contre l’un des sept premiers du
Championnat. C’était contre… Pau, à
domicile, en octobre. L’assemblage collectif fonctionne toujours aussi bien malgré
les rigueurs de l’hiver. Ils ont échoué en
Béarn samedi (77-90) mais rêvent de
l’exploit que leur autorisent les mouvements d’effectif palois – intégration de
Hiram Fuller à la place de Lux, absences de
Harrison, de Thierry Gadou et de D’Almeida, forme encore précaire de Foirest et
Sims – et les incertitudes qui pourraient en
découler. Alors, prêts pour les coups de
poker ?
16
Bleu
Rouge
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TENNIS MARSEILLE (ATP, indoor)
Jeudi 16 février 2006
L’effet Coupe Davis
Il y a ceux qui en étaient ce week-end et ceux qui n’en étaient pas. Ceux que ça aide et les autres…
L’Open 13 de Marseille
se déroule souvent dans
la foulée du premier tour
de Coupe Davis. De cette
place dans le calendrier
peuvent découler des
résultats surprenants,
car l’épreuve collective
séculaire marque
beaucoup ses
participants,
positivement ou pas.
Toujours est-il que six
Français restent en lice
pour tenter d’atteindre
les quarts de finale.
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
QU’ELLE AGISSE comme un accélérateur des particules de la
confiance ou comme un générateur
surpuissant de fatigue nerveuse, la
Coupe Davis ne laisse insensible
aucun de ses acteurs. Ni les premiers
rôles ni les figurants. La troisième
journée de l’Open 13 l’a confirmé
hier à Marseille.
Inutile de revenir sur les raisons de la
non-participation de Fabrice Santoro
à la rencontre Allemagne-France du
week-end dernier. Il était plus intéressant d’observer hier l’impact de
cet épisode sur sa capacité à se
replonger dans le circuit. En larmes à
Tarbes il y a dix jours, avant son exhibition contre Nadal, hésitant
presque à disputer le tournoi de Marseille, Santoro a retrouvé le chemin
de la motivation via une semaine
d’entraînement intensif à Genève.
« Un besoin de se défouler »,
résume-t-il. Paradoxalement, c’est le
Français qui a profité hier de l’effet
Coupe Davis. Son adversaire, Thomas Johansson, n’avait débarqué
que la veille d’un éprouvant voyage
depuis Buenos Aires où il venait de se
rétamer sur la
terre battue de
l’équipe d’Argentine, facilement
victorieuse. Décalage horaire et
changement de
surface jouèrent
contre lui (6-4,
7-6).
Feliciano Lopez,
qui ne disputa
que le double
espagnol en Biélorussie, « était peut-être un peu
fatigué à cause de la Coupe Davis » ,
proposa son vainqueur Jean-Christophe Faurel (6-3, 6-3). Issu des qualifications, ce dernier a confirmé son
deuxième tour à l’Open d’Australie
en signant hier la plus belle perf’ de
sa vie contre Lopez (38e). Lui même
175e à presque 25 ans, il atteindra
lundi son meilleur classement.
Paul-Henri Mathieu occupe déjà
''
On vient de vivre
quelque chose
de tellement fort
que c’est difficile
de revenir ensuite
sur un tournoi classique
(Arnaud Clément)
La 400e de Santoro
Le Français a remporté hier sa 400e victoire
sur le circuit principal, il est le deuxième
dre ce cap après Yannick
dix plus gros vainqueurs
476
44000
389
3800
377
289
231
227
218
2000
''
cette semaine le rang le plus élevé de
sa carrière, à savoir le 35e. PHM a
vécu de près le premier tour de
Coupe Davis sans totalement y goûter, en sa qualité de « cinquième
homme » de Guy Forget. « J’ai passé
le week-end assis tout le temps sur le
banc et aujourd’hui (hier), j’avais les
jambes dans le coton, glissa-t-il
après sa difficile victoire contre
Jérôme Haehnel (5-7, 6-3, 6-4). Il
faut reconnaître qu’on est vraiment
fatigué à cause de toute la tension
qu’il y avait en Allemagne. »
Le duel Gasquet-Clément confirma
l’analyse de Mathieu. Malgré un tennis ressuscité en Allemagne, le plus
jeune des deux ne parvint jamais à
jouer avec l’agressivité nécessaire,
présentant un teint trop « Halle »,
c’est à dire très pâle. « Je suis vidé,
avoua le no1 français, battu 3-6, 6-4,
6-0. Je n’ai pas encore l’expérience
suffisante pour être capable
d’enchaîner après une Coupe
Davis. » « Richard était cuit après ce
qu’il a donné ce week-end, confirma
Clément, vainqueur du double avec
Llodra samedi. On vient de vivre
MARSEILLE. – Les « inséparables », comme on appelait il y a quelques années, Arnaud Clément (notre photo) et Sébastien Grosjean,
sont tous les deux venus à bout de la nouvelle génération en battant respectivement Richard Gasquet et Gaël Monfils.
(Photo Anne-Christine Poujoulat/AFP)
RÉSULTATS
Dotation : 510 250 /
Premier tour : Mathieu b. Haehnel, 5-7, 6-3, 6-4 ; Verdasco (ESP) b. Melzer (AUT), 6-4, 7-6
(7-3) ; Faurel b. F. Lopez (ESP), 6-3, 6-3 ; Santorob. T. Johansson (SUE), 6-4, 7-6 (7-3) ; Ljubicic (CRO) b. Srichaphan (THA), 6-3, 6-7 (6-8), 6-3 ; Clément b. Gasquet, 3-6, 6-4, 6-0 ; Grosjean b. Monfils, 2-6, 7-5, 6-3.
AUJOURD’HUI. – À partir de 10 h 30 : Mathieu - Stepanek (RTC) ; Andreev (RUS) - Ljubicic
(CRO) ; Santoro - Rusedski (GBR) ; Verdasco (ESP) - Clément ; Korolev (RUS) - Davydenko
(RUS) ; Faurel- Ancic (CRO) ou Baghdatis (CHY). Pas avant 19 heures : Nadal (ESP) - Simon ;
Grosjean - Youzhny (RUS).
ANVERS (WTA Tour, indoor)
À la santé de Kim !
Victorieuse à l’arraché de Tatiana Golovin, Kim Clijsters
a offert, comme promis, le champagne aux spectateurs.
ANVERS – (BEL)
de notre envoyé spécial
KIM CLIJSTERS est d’une nature
franchement généreuse. Même si
l’on peut soupçonner qu’elle n’ait
pas été la seule à casser sa tirelire
pour accomplir ce geste d’une rare
grandeur d’âme, la championne
Belge a bel et bien tenu à honorer
hier soir une promesse qu’elle avait
faite dès l’automne dernier d’offrir
aux spectateurs venus assister à son
premier match du tournoi d’Anvers
une bouteille de champagne, dans
l’hypothèse où elle serait redevenue
entre temps numéro 1 mondiale.
Chose promise, chose due, donc,
hier, pour les quelque 10.000 spectateurs du Sportpaleis qui ont pu
quitter le stade en fin de soirée avec
une bouteille du précieux breuvage
sous le bras en échange de leur
ticket d’entrée et, en prime, la satisfaction d’avoir vu leur idole victorieuse à l’arrachée d’une Tatiana
Golovin très accrocheuse (4-6, 7-6,
7-5) et qualifiée ainsi pour un quart
de finale qui sera lui aussi de tous les
dangers, demain, face à la Russe
Dinara Safina.
La fête, pourtant, aura longtemps
menacé d’être gâchée et le fameux
champagne qui promettait de couler
à flot ce soir là à Anvers faillit carrément tourner au vinaigre lorsque,
après plus de deux heures de jeu,
Golovin fit à 3 partout dans la troisième manche un break que l’on crut
bien alors décisif. « Mais moi je
savais bien que rien n’était gagné
pour autant, corrigea un peu plus
tard la Française.Je savais que si Kim
s’était engagé dans ce tournoi, c’est
parce qu’elle se sentait prête.
Jamais je n’ai eu l’impression d’avoir
en face de moi une joueuse qui relevait de blessure. En revanche, j’ai
bien eu le sentiment de jouer face à
une numéro 1 mondiale, une
joueuse avec beaucoup plus d’expérience et qui a tout simplement su
gérer mieux que moi les moments
importants. Ca s’est joué à trois fois
rien et ce petit surplus d’expérience
qui a fait, au bout du compte, la différence. »
Clijsters :
« C’est un bon début
pour un retour »
Toute à sa joie d’avoir tenu le choc
physiquement et de s’être sortie victorieuse d’un combat longtemps
incertain et douteux, Kim Clijsters,
elle, ne se fit pas prier pour pousser
la chansonnette avec une vedette
locale à l’occasion d’une petite cérémonie organisée sur le court pour
célébrer son retour au plus haut rang
de la hiérarchie mondiale du tennis
féminin, avant de venir confesser sur
le tard son sincère soulagement :
« Je savais que ce ne serait pas une
partie de plaisir contre Golovin et j’ai
été servie. Je suis heureuse d’avoir
tenu le coup mentalement pour rester concentrée jusqu’au bout et
attendre qu’elle (Golovin) fasse la
faute la première. Je ne joue pas
encore, et de loin, mon meilleur tennis et tout ce que je peux faire de
mieux en attendant, c’est de continuer à me battre.. C’est un bon
début pour un retour, un joli motif de
satisfaction » Et une belle occasion,
hier soir à Anvers, de faire sauter le
bouchon de champ’ à sa santé.
MARC BEAUPÈRE
RÉSULTATS
Dotation : 503 505 /
Premier tour : Peschke (RTC) b. Sprem
(CRO), 6-1, 6-2. Deuxième tour : Daniilidou
(GRE) b. Koukalova (RTC), 6-4, 6-1 ; Petrova
(RUS) b. Ivanovic (SEM), 7-5, 6-3 ; Safina
(RUS) b. Srebotnik (SLV), 6-2, 6-4 ; Clijsters
(BEL) b. Golovin, 4-6, 7-6 (7-4), 7-5.
RÉSULTATS
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Bleu
Rouge
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Jaune
I BUENOS AIRES (ARG, ATP, terre battue, 425 000 $, 13-19 février). – Premier
tour : Vassallo Arguello (ARG) b. Mello (BRE), 6-3, 6-3 ; Chela (ARG) b. Horna
(PER), 7-6 (7-1), ab ; Massu (CHL) b. Daniel (BRE), 6-3, 5-7, 6-1 ; Saretta (BRE)
b. Fraile (ESP), 6-0, 4-6, 6-3 ; Moya (ESP) b. Fognini (ITA), 6-7 (6-8), 6-4, 6-4 ;
Acasuso (ARG) b. Montanes (ESP), 6-1, 6-3 ; Marin (CRI) b. Sabau (ROU), 6-1,
6-1. Deuxième tour : Pashanski (SEM) b. Martin (ESP), 3-6, 7-6 (7-5), 6-3.
I SAN JOSE (USA, ATP, dur, 380 000 $, 13-19 février). – Premier tour : Roddick (USA) b. Garcia-Lopez (ESP), 6-3, 6-4 ; Wang Yeu-tzuoo (TAI) b. Blake
(USA), 6-3, 7-5 ; Wilson (USA) b. Karlovic (CRO), 7-6 (7-1), 7-6 (7-5) ; Gimelstob
(USA) b. Rehnquist (SUE), 6-1, 6-4 ; Söderling (SUE) b. Pavel (ROU), 6-3, 6-4 ;
Vliegen (BEL) b. Schüttler (ALL), 6-1, 6-3 ; Carlsen (DAN) b. Dlouhy (RTC), 3-6,
6-2, 6-1.
I BANGALORE (IND, WTA Tour, dur, 175 000 $, 13-19 février). – Premier
tour : Kostanic (CRO) b. Kix (AUT), 6-2, 3-6, 6-3 ; Camerin (ITA) b. Peer (ISR),
6-4, 6-2. Deuxième tour : A. Bondarenko (UKR) b. Rodionova (RUS), 6-2, 6-1 ;
King (USA) b. Pratt (AUS), 6-0, 6-1 ; Czink (HON) b. Koryttseva (UKR), 6-2, 6-2 ;
Pin b. Mirza (IND), 1-6, 7-5, 6-2.
I BELGRADE (SEM, ATP Challenger, indoor, 85 000 /, 13-19 février). – Premier tour : Llodra b. Berrer (ALL), 6-3, 6-2 ; Sela (ISR) b. Carraz, 6-3, 7-6 (7-4).
Deuxième tour : Mahut b. Hasek (RTC), 6-2, 6-3 ; Llodra b. Cipolla (ITA), 7-6
(7-3), 6-4.
I PIN GAGNE PAR ERREUR ! – Il y a une
dizaine de jours, pendant l’Open Gaz de France,
Camille Pin racontait pourquoi elle était obligée
de disputer le tournoi de Bangalore cette
semaine : « À l’origine, je voulais jouer à Anvers
mais j’ai dû faire une erreur en cochant mes
tournois et la WTA m’a signalé que j’étais
inscrite à Bangalore. Comme j’étais prise dans le
tableau final, impossible de changer au dernier
moment. Ça m’embête de faire cet aller-retour
en Inde mais je n’ai pas le choix. » Aujourd’hui,
Pin ne doit pas regretter le déplacement puisque,
après avoir battu l’Indonésienne Widjaja au
premier tour, elle s’est offert le luxe d’éliminer
hier l’Indienne Sania Mirza, tête de série
numéro 1, tenante du titre et super star locale
puisqu’elle est originaire de Bangalore. Menée
6-1, 5-3, Pin ne s’est pas affolée. « J’ai continué
à lui envoyer plein de balles hautes pour la
maintenir en fond de court et, au moment de
conclure, elle s’est mise à faire des fautes. »
Rouge
JULIEN REBOULLET
Bleu
Rouge
cumuler les fonctions si on ne se laisse
pas déborder par l’émotion quand on
est sur la chaise. » Hier, Ljubicic a frappé 21 aces pour se débarrasser de
Paradorn Srichaphan (6-3, 6-7, 6-3). Il
faut dire que le Thaïlandais arrivait
juste d’Ouzbékistan, où son équipe
venait de gagner et donc de se rapprocher des barrages pour l’accession au
groupe mondial de la Coupe Davis.
Prenante, cette Coupe Davis…
Jaune
Bleu
Jaune
no5 mondial, a porté une triple casquette en Autriche : pilier en simple,
pilier en double, et… capitaine ! Le
vendredi, il a passé trois heures sur la
chaise pour aider Ancic à remonter
deux sets de handicap avant d’entrer
en piste lui-même pour l’emporter en
trois sets. Le lendemain, rebelote avec
à nouveau un come backde deux
manches à rien en double. « Mais je
me sens plutôt bien, souriait sereinement le Croate hier. C’est possible de
Noir
Noir
quelque chose de tellement fort que
c’est difficile de revenir ensuite sur un
tournoi classique. Sauf que pour moi,
Marseille n’a rien d’un tournoi classique… »
Même chose pour Sébastien Grosjean,
né dans la cité phocéenne. Le fait de
jouer « son » tournoi l’aida beaucoup
hier à passer outre la combinaison de
son manque de fraîcheur et du punch
de Gaël Monfils pour remonter de 6-2,
5-3 et s’imposer 2-6, 7-5, 6-3 : « La
Coupe Davis est quelque chose de très
difficile à digérer, constata le no2 français. Si ça n’avait pas été Marseille, je
n’aurais pas joué cette semaine. Je ne
suis pas à fond mais j’ai vraiment
envie. Et j’ai pu voir que j’avais des
réserves, car j’ai puisé contre Gaël… »
Le plus impliqué de tous en Coupe
Davis la semaine dernière, n’a cependant pas été un Français. Ivan Ljubicic,

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