PARTIE 4
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PARTIE 4
WORLD TI AT E F E D E R AT N FEDERA AR TE K KA RA ON PARTIE 4 IO Le Magazine Budo international a publié un interview avec le Président de la WKF, Antonio Espinós, en Anglais, Français et Espagnol. Dû à la longueur et l’intérêt de cet article, nous avons considéré approprié de le publier divisé en plusieurs parties. La WKF a maintenant comme secrétaire général par intérim Tony Mendez de Puerto Rico. « En effet, il occupe le poste temporairement, c’est ce qui fut approuvé à Guadalajara 2013, jusqu’à ce qu’on en choisisse un au Congrès de Brême en 2014. Ils modifièrent également un peu les statuts pour alléger le processus, même si c’est de manière cooptée (nominations internes que toute organisation peut réaliser de ses propres membres sans dépendre de critères externes). Maintenant, par exemple, à Guadalajara, nous avons coopté une personne comme membre du Comité exécutif, pour qu’elle se familiarise avec la WKF. Il s’agit de Toshihisa Nagura, c’est l’une des options les plus fortes pour le nouveau secrétaire général de la WKF. » Nagura est un grand ami. Je l’ai rencontré il y a quelques années, il est maître au club de Karaté de l’Université Keio à Tokyo. Bien qu’il soit très traditionnel, il aime aussi la compétition et y participe même encore parfois dans l’un ou l’autre tournoi de vétérans. Je pense que c’est quelqu’un de très noble qui va bien faire ce que vous avez à faire. « Je l’ai rencontré en Janvier 2013, quand j’étais à Tokyo. C’est quelqu’un de très éduqué, très instruit, il parle un anglais parfait, a vécu en Amérique, est étroitement liée au Karaté… Il me fit une forte impression même si je n’ai pas eu grande influence sur sa proposition, qu’ils me firent depuis la Fédération asiatique. Tout ce que je voulais, c’était essayer de faire en sorte que le nouveau président soit asiatique, puisque le président de la WKF est européen et l’ancien secrétaire général également. Il n’a pu être élu à Guadalajara car il n’était pas membre du CE, seulement coopté, et que les statuts ne le permettent pas (nous sommes en train de changer, je le répète, certaines choses des statuts). » 1 WORLD TI AT E F E D E R AT N FEDERA AR TE K KA RA ON PARTIE 4 IO En outre, un personnage important depuis des années à la Fédération espagnole de Karaté, bien que très influent aussi dans la gestion de la Fédération mondiale, Francisco Alegrete, vient d’assumer le poste, nouvellement créé de directeur général de la WKF. Il soutiendra le président Espinos dans la réalisation de nouveaux projets. « Je connais Francisco Alegrete depuis de nombreuses années. Quelqu’un me l’a présenté alors que j’étais déjà président de la Fédération espagnole. Antonio Torres (président de la Fédération de Madrid) me présenta Emilio Garcia Manrique, secrétaire de la Fédération de Madrid. Lorsque j’ai été élu président de la FEK, j’ai pris les deux. Francisco Alegrete a travaillé au Conseil supérieur des sports. C’est un excellent travailleur. Nous avons été ensemble pendant 12 ans à l’Espagnole, puis il a continué de très bien travailler avec moi à la Mondiale. Il a fait énormément de choses importantes ici. Sans lui, la Fédération mondiale de Karaté serait loin d’être ce qu’elle est aujourd’hui. » Je l’ai rencontré aux alentours de 1987, à l’époque du magazine Karateka, tu te souviens ? « Oui. Bien sûr, je me souviens très bien. » Il était édité par la FEK et j’y écrivais des articles comme tu le sais. Comment est financée la WKF actuellement ? « Et bien, c’est simple. Nous avons un budget qui est constitué des revenus des adhésions et de la participation aux championnats, de nos fédérations, et d’autres revenus, plus élevés, qui proviennent des sponsors, de l’approbation des équipements sportifs, karategis, tapis, etc., et certains autres revenus. » Quelle est la santé économique de la WKF ? « Elle a une bonne santé économique. Nous avons de bonnes réserves et nous n’avons aucun type de problèmes à cet égard. » Mais… peux-tu donner un montant spécifique de budget annuel ? « Environ 1 million de francs suisses (plus ou moins 810.000 euros). Mais nous ne devons pas donner de l’argent aux fédérations membres, ni rien du genre. Nous l’avons structuré de sorte que les fédérations nationales supportent certaines dépenses et elles ont avec ça également un certain droit à des revenus. Cela nous permet de faire des grands championnats avec des dépenses très limitées à la Fédération mondiale. » Que fait la WKF avec l’argent qu’elle récolte ? « Nous faisons nos cours de développement dans le monde entier. » 2 WORLD TI AT E F E D E R AT N FEDERA AR TE K KA RA ON PARTIE 4 IO Raconte-nous quelque chose à ce sujet parce que je crois que ce n’est pas un sujet très connu par les gens en général. « Nous faisons une cinquantaine de cours par an, des sujets comme l’arbitrage, les techniques, nous aidons pour les équipements sportifs, les tatamis… mais surtout nous organisons des cours dans certains pays d’Afrique ou d’Asie… pas en en Europe. Le seul pays d’Europe comparable au plus pauvre du Monde est la Moldavie. Nous avons aussi un programme d’aide aux pays défavorisés pour les Championnats du Monde seniors. Nous aidons certaines associations qui remplissent les critères en payant les billets d’avion pour la participation d’un compétiteur et d’un responsable ainsi que l’hébergement pour une semaine. Le critère que nous utilisons pour ça, est celui d’un revenu annuel harmonisé de 4000 dollars par habitant. Ça semble très peu mais plus de quarante pays sont dans cette situation, trente d’entre eux en Afrique. Grâce à cela, nous avons eu 116 pays participant au Mondial de Paris en 2012. La première fois dans l’histoire où nous avons dépassés les 100. » Et le Mondial juniors 2013 de Guadalajara, où se situe-t-il dans le classement des participations ? « Il est deuxième avec la plus grande participation de pays dans l’histoire, après Paris en 2012. » Et le premier en participants, non ? « Le premier. Bien sûr chez les juniors et les cadets, le nombre des catégories est plus élevé et bien que la participation soit limitée à un compétiteur par catégorie et par pays… il y a eu beaucoup de participants. À Guadalajara, nous avions près de 1400 compétiteurs. Il y en a toujours plus chez les cadets et les juniors que chez les seniors. Chez les premiers, il y a près de 30 catégories tandis que chez les seniors, il y a 16 catégories avec quelque 850 compétiteurs. Et nous allons augmenter à quatre les catégories aux Mondiaux juniors en 2015. » Interview de Salvador Herraiz 3