autres pathologies de la chevre angora

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autres pathologies de la chevre angora
ANECA
Les Nauzes
81580 SOUAL
AUTRES PATHOLOGIES DE LA CHEVRE
ANGORA
INTRODUCTION:
Les maladies présentées dans ce dossier répondent à des demandes particulières
d'éleveurs, parce que déjà rencontrées dans des élevages.
La liste n'est pas exhaustive et d'autres fiches pourront compléter ce dossier
Plusieurs autres maladies de type parasitaire interne et externe ont déjà été traitées
dans le dossier "Conduite d'élevage des jeunes angora" comme:
- la coccidiose,
- les strongles,
- le ténia,
- les poux.
Quelque soit les maladies présentées, n'hésitez pas à demander conseil à votre
vétérinaire pour le choix des produits à utiliser.
LES MALADIES DES PIEDS
Votre chèvre boite:
CORPS ETRANGERS ( épine, cailloux...)
3 grandes familles possibles
à déterminer
PROBLEMES ARTICULAIRES OU OSSEUX
INFECTIONS
Nous allons traité exclusivement de la 3ème grande famille: LES INFECTIONS
Parmi les infections, on trouve notamment:
- les "boutons" ou croûtes,
- les "gros pieds" ou panaris ou abcès,
- le mal blanc ou fourchet,
- le piétin.
Ces maladies sont souvent le résultat d'une irritation et d'une macération du tissu
interne de l'espace interdigité suite à un frottement causé par de la terre, des feuilles,
des bouts de bois qui sont restés coincés entre les onglons, provoquant alors une
boiterie.
Pris à temps, il suffit de retirer les corps étrangers.
Si le tissu interne est déjà blanc et purulent, pulvériser un aérosol désinfectant.
Faire passer le reste du troupeau dans un pédiluve, cela permettra d'éliminer les
morceaux de terres ou les déchets végétaux.
Mais si l'infection est plus avancée, il faudra agir autrement.
I - MALADIES DES PIEDS: LES BOUTONS OU CROUTES:
Maladie contagieuse dont l'origine est mal connue. Elle peut être due à un virus.
Symptômes:
des croûtes apparaissent au dessus des onglons.
Sujets atteints:
Traitement:
tout le monde
* pédiluve - solution formolée à10 %
* antibiotiques pour les animaux les plus atteints
II - MALADIES DES PIEDS: "GROS PIED" OU PANARIS
Maladie pouvant être contagieuse.
Symptômes:
* infection qui apparaît brutalement et évolue vers un abcès.
* boiterie intense
* la partie située au dessus u pied est chaude, gonflée et les 2 onglons
sont écartés.
* l'animal se fatigue, mange mal et souvent maigrit,
* l'abcès arrive à mûrir et percer. La couronne au dessus du sabot est
purulente. Le risque de contagion est alors accru.
Attention: dans ces abcès se trouve une partie des microbes responsables du
piétin.
Sujets atteints:
période de lutte
saillir.
Traitement:
Tous; mais surveiller tout particulièrement les mâles en
(automne) car l'infection peut empêcher les mâles de
* soins locaux:
- isoler les malades
- bains d'eau salée
- compresses d'argile
- désinfection locale
* soins internes:
- antibiotiques: injection immédiate de 2 à 3 ml
de spiramycine ou de pénicilline pendant 5 jours, directement dans le pied, par
l'arrière et entre les doigts (utiliser une aiguille fine: 15/10), associée à un traitement
local comme des compresses d'argile.
Dès que l'abcès crève la douleur disparaît, mais il faut continuer le traitement à la
pénicilline, sinon il y a récidive
ou
* traitement avec des sulfamides, des antiinfectieux ou des produits spécifiques.
III - MALADIES DES PIEDS: LE MAL BLANC OU FOURCHET:
Maladie bactérienne contagieuse, qui non soignée entraîne l'apparition du "gros pied"
ou piétin.
Symptômes:
* il se forme une forte inflammation entre les onglons.
* une pustule blanche - provenant de toxines produites par les chèvres
à la suite d'une absorption d'herbe chargée en nitrates - sort de l'espace interdigité.
* l'animal souffre beaucoup
* la pustule éclate - il y a apparition de pus blanc - la maladie gagne
en profondeur, entament les tissus.
Sujets atteints:
surtout les chevreaux qui tètent leur mère.
Contamination:* les périodes les plus propices au développement de cette maladie
sont les jours froids du printemps: la pousse de l'herbe ralentit - celle-ci se concentre
en nitrates et va être consommée par les chèvres - des toxines vont se former et vont
être diffusées dans le sang jusqu'aux mamelles, puis au chevreau.
* les chevreaux produisent également des toxines.
Traitement:
ou
10 %.
* aérosols désinfectants,
* 2 ou plusieurs passages au pédiluve avec une solution de formol à
* introduire les animaux après passage au pédiluve dans un endroit
sec.
* pour les sujets les plus atteints: antibiotiques ou sulfamides.
IV - MALADIES DES PIEDS: LE PIETIN:
C'est une maladie d'élevage. Le piétin apparaît quand les onglons ne sont pas taillés.
Il est aussi le résultat de la progressions de petites infections mal soignées au départ
(abcès, gros pied, fourchet). C'est une maladie infectieuse très contagieuse.
Il est du à 2 bactéries: Fusobacterium Necrophorum et Bacteroïdes Nodosus.
Le premier germe est pratiquement toujours présents dans le tube digestif. Il est très
résistant en milieu extérieur et est responsable du début de l'infection.
Le deuxième germe est plus fragile. Il ne peut vivre plus de 3 semaines dans le
milieu extérieur (10 à 140 jours en moyenne), pas plus qu'il ne peut se multiplier
dans le sol. En revanche, il peut vivre longtemps dans la corne malade à l'abri de
l'air.
Il stimule l'action du premier germe, et induisent ensemble des lésions.
Symptômes:
* nécrose et pourriture de l'intérieur de l'onglon
* suite à un échauffement interdigité, la corne se coupe et se décolle à
l'arrière du sabot.
* boiteries plus ou moins intenses liées à une douleur aiguë au niveau
des onglons d'un ou plusieurs membres.
* odeur nauséabonde
* à terme, cela aboutit à un décollement et à la chute de la corne de
l'onglon.
Sujets atteints:
Tous
Contamination:
les porteurs du piétin sont:
* les moutons ou chèvres: malades, porteurs chroniques aux onglons
déformés, porteurs précoces atteints de macérations interdigitées.
* les bovins qui pâturent avec les chèvres peuvent constituer un
réservoir de la maladie.
Ces animaux transmettent alors des matières virulentes (exsudat, matières purulentes,
matières fécales).
Facteurs favorisants: La diffusion est étroitement liée à:
* l'environnement climatique
* des techniques et soins d'élevage insuffisants
* aux facteurs nutritionnels
1 - L'environnement climatique:
Est favorable au piétin:
- un climat humide et doux (température > 10 ° C) car les germes résistent mieux sur
les pâturages.
Ex: printemps et automne
- les sols et pâturages humides, boueux, collants et mal drainés. Cela favorise
l'apparition de lésions de macérations de la peau interdigitée qui constituent une
porte d'entrée pour les germes qui se trouvent dans les pâturages, les litières et le
fumier.
2 - Les techniques d'élevage et de soins insuffisants:
Est favorable au piétin:
- l'absence de parage soigneux et réguliers de la corne, dans les cas où l'usure de la
corne n'est pas assurée par la marche.
La mauvaise croissance de la corne fait que le bord latéral externe de la paroi se
replie sous la sole et emprisonne de la terre et du fumier, ce qui provoque un
ramollissement permanent de la couche cornée entraînant l'infection profonde des
tissus kératogènes.
- les densités par m² trop élevées dans la chèvrerie, les litières mal entretenues
(profondes et spongieuses) et ce même l'hiver.
- tout traumatisme occasionnel de la corne ou de l'espace interdigité (cailloux
tranchants...) permet l'inoculation des agents bactériens.
3 - Les facteurs nutritionnels:
La production régulière d'une corne de bonne qualité et l'intégrité cutanée ne sont
garanties que si l'ensemble des apports alimentaires, vitaminiques, acides aminés
soufrés (Méthionine et Cystine) et zinc couvrent les besoins de l'animal.
Traitement:
* mesures médicales:
a - renforcer la résistance du pied avant toute chose:
augmenter la ration de zinc:
- administrer une solution de sulfate de zinc (0.5 g / animal / jour) à
mélanger dans l'aliment ou à injecter dans la bouche. Ex: Prolontex zinc
ou
- mettre en permanence une pierre à lécher spéciale à haute teneur en
zinc (3 %). Ex: salins du midi
b - lutter contre les germes responsables:
Des soins locaux sont indispensables:
- parage complet du pied et élimination de la corne de mauvaise
qualité et isolement les animaux atteints.
Pris à temps, il suffit de couper les tissus atteints jusqu'à la partie saine. Bien dégager
l'arrière du sabot.
Si l'infection s'est propagée, il faut décoller et couper la corne extérieure. Tailler la
pointe du pied jusqu'à l'artère que l'on voit transparente.
Si l'artère est nécrosée, il faut enlever à l'aide d'un coupe onglon ou d'un couteau à
lame courbée, toutes les parties nécrosées, la chair morte et les débris de corne
décollés. Mettre les plaies à vif (risque de saignements sans danger pour l'animal).
Ne pas hésiter à retirer les parties abîmées - la corne et les tissus repoussent très vite.
La fiche "Nouvel Almanach des Campagnes" mise en annexe peut vous aider à tailler
les onglons.
- après le parage, passage collectif au pédiluve (au moins 2 bacs):
BAC (1) DE NETTOYAGE:
BAC (2) DE TRAITEMENT:
Solution d'Ammonium quaternaire
Solution de formol 5 ou 10 % (passage rapide)
à 1 / 1 000
ou
solution de sulfate de cuivre à 5 % (5 kg / 100 L)
ou
Solution de sulfate de zinc à 10 % (non colorant)
Pour les animaux les plus atteints, appliquer en complément une pommade caustique
(ex: Saindoux et sulfate de cuivre) et cicatrisante. Renouveler le pansement tous les 3
jours (chatterton conseillé).
Il existe aussi des produits à propriétés antiseptiques ou anti-infectieuses en aérosols
nébuliseurs.
Les animaux doivent s'égoutter sur un sol dur, propre et sec.
* mesures sanitaires:
- si les onglons ne s'usent pas naturellement sur sols pierreux, parer
systématiquement et régulièrement les onglons:
1 à 2 fois par an si troupeau peu infecté
3 à 4 fois par an si troupeau très infecté
- passer régulièrement les animaux au pédiluve:
1 fois tous les 15 jours en saison humide
1 fois par mois en saison sèche.
- renouveler les litières et épandre du superphosphate de chaux (100 à
200 g / m²) 2 à 3 fois par mois assurant ainsi une hygiène correcte.
- veiller à apporter régulièrement du zinc dans l'alimentation sous
forme de pierre à lécher (cela semblerait très efficace pour faire disparaître le piétin).
Pour les élevages à risque, l'ensemble de ces interventions sont obligatoires.
* possibilité de vaccination:
Il existe des possibilités de vaccination pour réduire le piétin. Il s'agit de mesures
préventives et non curatives.
Toutefois ces vaccins ne seront efficaces et joueront leur rôle préventif qu'à partir du
moment où le nombre d'animaux atteints aura diminué par la mise en place des
mesures classiques (sanitaires et médicales). Ex: Footvax / Imoristellan (un peu
moins efficace)
Attention: Footvax est très efficace même en curatif mais peut traumatiser les
animaux. Il est donc nécessaire de bien surveiller leur réaction. Footvax ne doit
jamais être utilisé sur des animaux en lactation car arrête la montée de lait. Il est
obligatoire de changer d'aiguille à chaque animal.
Pour plus de conseils, consultez votre vétérinaire.
L'éradication du piétin dans l'élevage exige un effort et une vigilance constante de
l'éleveur.
Les outils nécessaires pour faciliter le travail:
- canne de berger ou crochet pour faciliter la prise
- un couloir de triage
- couteau / coupe onglon
- un local de contention si le troupeau est très atteint
- un pédiluve en plusieurs parties:
BAC DE DESINFECTION
BAC DE TRAITEMENT
ZONE DURE DE
STOCKAGE
- produits de traitement: formol / sulfate de cuivre (ex: liqueur de Villate) /
sulfate de zinc.
Un bon chien de berger peut aider à attraper une chèvre!
Pour tous ceux qui souffrent du dos en taillant les onglons, il existe des appareils
spéciaux: VIR - OVIN / VIR-CAPRIN qui retourne l'animal pour vous.
Cf. annexe 2: "Bulletin de Alliance Pastorale - Juillet -Août 1990 / Peut-on guérir un
troupeau du piétin?"
Les caprins sont toutefois moins sensibles au piétin que les ovins. En parant
correctement et régulièrement vos animaux, vous devriez éviter tous problèmes de
pieds.
ENTEROTOXEMIE
Symptômes: * mort subite due à une pullulation massive en quelques heures de
bactéries normales du tube digestif (Clostridium Perfringens) rompant l'équilibre
existant.
* l'animal tombe sur le sol, renverse la tête en arrière et "pédale" avec
frénésie comme s'il souffrait de l'abdomen.
* puis il sombre dans le coma et meurt et dégage une odeur
repoussante.
Observations à l'autopsie:
* congestion intense des organes
* reins ramollis (dégradés par les toxines)
* muqueuses digestives hémorragiques
* péricarde distendu - teinté de sang
* foie friable et hypertrophié (caillette parfois remplie d'un magma
visqueux)
Sujets atteints:
tous mais surtout les individus jeunes les plus gros et les
meilleurs (à croissance très rapide)
Facteurs favorisants:
* l'apparition a lieu surtout chez les jeunes quelques heures après des
changements brusques d'alimentation: mise à l'herbe, augmentation de la ration,
apport trop important de concentrés très riches qui entraînent un excès d'azote.
* dans le cas où les apports alimentaires sont à la limite de l'excès,
l'entérotoxémie n'est pas immédiate, mais peut sévir lors de changements climatiques
(orage - temps lourd).
* le manque de phosphore, calcium, magnésium, l'insuffisance de
cellulose sont des facteurs favorables à l'entérotoxémie.
Traitement: * pour les plus atteints qui sont dans le coma: la mort est irrémédiable.
Aucun traitement n'est possible.
* pour les sujets faiblement atteints: injecter un sérum anti perfringers
puis corriger l'alimentation.
* pour tous les autres sujets du troupeau: corriger immédiatement
l'alimentation de façon à rééquilibrer le taux d'azote fermentescible.
Prévention: * il n'y a pas d'excuses pour ceux qui laissent mourir chevreaux et
chèvres d'entérotoxémie. Employés correctement, les méthodes d'immuno-prévention
(vaccins et sérums) donnent une garantie proche de 100 %:
- vaccination généralisée: quelque soit les vaccins utilisés, ils doivent
tous avoir un pouvoir antitoxine. Consultez votre vétérinaire pour le choix des
vaccins et leur utilisation (les vaccins associés sont les plus économiques).
La vaccination de rappel des chèvres, 2 à 3 semaines avant la mise bas, fournira aux
chevreaux, par le biais du colostrum, les anticorps suffisants pour une protection de 8
à 12 semaines.
Tous les chevreaux conservés au delà du 3ème mois devront être vaccinés.
La solution la plus courante consiste à les vacciner à la 6ème semaine puis à
renouveler l'opération à la 12ème semaine.
Les derniers vaccins proposés peuvent être aussi associés à la valence "Pasteurella" voire même inclus ans un programme de prophylaxie avec des anthelmintiques.
* équilibrer les rations: azote fermentescible et énergie (problème
d'acidose):
- mettre les animaux sur un pâturage plus pauvre ou réduire la ration
pendant quelques jours avant de la remettre au niveau initial (= bon équilibre
alimentaire)
- donner plus de bon foin (foin de pré par exemple)
- si vous avez vérifiez le taux d'azote, pensez aussi à l'acidose pour les
animaux de + de 2 mois et corrigez si nécessaire en donnant du bicarbonate (ou
carbonate de chaux): 5 à 10 g / jour (env. 1 % de l'alimentation)
- donner des compléments minéraux et vitaminés.
* toutes modifications d'alimentation doivent être assurées avec une
transition douce (1 semaine à 10 jours).
PARATUBERCULOSE
( maladie de Johne)
La paratuberculose (germe: Mycobactérium Paratuberculosis) est une maladie
infectieuse, chronique
à évolution lente, qui provoque un amaigrissement
considérable suivie d'une mort lente.
Le germe de la paratuberculose peut résister sur les pâturages durant de longues
périodes.
Symptômes:
* 2 à 3 animaux sont en mauvais état dans le troupeau,
* ils maigrissent de plus en plus - l'anémie s'installe (anémie débilante
évoluant sur environ 1 mois) - cachexie avec parfois chute de fibres - puis c'est la
mort.
* syndrome de la "bouteille" sous la maxillaire apparaît,
* les crottes perdent leur aspect habituel. Les diarrhées sont rares,
mais sont alors très forte.
* les animaux continuent de manger normalement jusqu'à la mort.
Attention: ne pas confondre avec la douve et les stronglyoses (manifestations
analogues) ou avec des problèmes de carences.
Demandez conseil à votre vétérinaire pour établir le bon diagnostic.
Faites examiner les excréments (examen parasitologique).
Il est nécessaire de confirmer par autopsie la présomption de paratuberculose.
Sujets atteints:
* l'infection peut survenir dès les premières semaines, mais ne
s'extériorisera que beaucoup plus tard suite à un stress ou à une fatigue (mise bas,
parasitisme, carence..). Il peut s'écouler 2 ans entre la contamination et l'apparition
des symptômes. L'animal contaminé peut donc excréter des germes plusieurs mois
avant que les signes cliniques n'apparaissent.
Contamination:* le germe pénètre dans l'appareil digestif de l'animal par absorption
de nourriture ou d'eau souillées par des excréments de chèvres malades.
traitement: * la maladie est incurables - abattre les animaux atteints et suspects
pour éviter l'extension de la maladie
* appeler le vétérinaire pour examiner les animaux et décider de
l'abattage.
Prévention: * alimenter convenablement et de façon régulière tout le troupeau. La
paratuberculose touche plus facilement les animaux mal nourris.
* donner une alimentation équilibrée (riche en vitamine A, Ca et P)
* nettoyer régulièrement les abreuvoir et les mangeoires
* supprimer les mares
* désinfecter les locaux au moins une fois par an (eau de Javel 10 %
..)
* ne pas introduire d'animaux contaminés
* déparasiter régulièrement
* limiter les stress
* sur les terrains: apport de chaux - de scories potassiques /
parcellement des pâturages
VACCINATION POSSIBLE:
Vaccin conseillé: Néoparasec SC à utiliser sur les animaux âgés de moins d'un mois.
Si votre troupeau est infecté, vacciner le plus tôt possible les jeunes (env. à 8 jours)
pour éviter qu'il ne soit en contact avec le germe.
LA PARAMPHISTOMOSE
C'est une maladie parasitaire qui attaque le tube digestif.
Le cycle biologique du parasite sur les pâturages est identique à celui de la grande
douve.
Cette maladie n'est pas nouvelle, mais a été longtemps confondue avec la grande
douve.
Symptômes: * parfois ballonnements, diarrhées qui affectent un ou plusieurs
individus. la mort de l'animal est rare.
* amaigrissement de l'ensemble des individus.
* animal moins productif.
Sujets atteints:
* principalement les adultes
contamination: * la chèvre ingère le parasite qui se trouve dans l'herbe. Celui-ci va
se loger dans la muqueuse de la caillette et du duodénum. A ce stade, c'est encore
une larve. Une fois adulte, il passe dans le rumen.
Facteurs favorisants:
* zones marécageuses
* points d'abreuvement
* bords des ruisseaux piétinés
* tout autre environnement humide
Traitement:
* assainir les pâturages: drainage, aménagement des points d'eau...
* utiliser des produits buvables anti-parasitaires (agissent au contact
du parasite).
A ce jour très peu de molécules anti-parasitaires sont efficaces sur le
paramphistomose.
Toutefois Bithionol Sulfoxide apparaît efficace ainsi que l'Oxyclozamide.
Dans tous les cas, demander conseils à votre vétérinaire pour mettre en place le
traitement le plus adaptés.
SOURCES UTILISEES
- LE MOUTON ET SES MALADIES: Comment reconnaître et traiter les principales
maladies du mouton - 5e Edition - MALOINE
- ALLIANCE PASTORALE -
Bulletin SEPTEMBRE 1989
Bulletin JUILLET -AOUT 1990
Bulletin JANVIER 1997
n° 575
n° 585
n° 653
- NOUVEL ALMANACH DES CAMPAGNES de Provence et des alpes 1987 /
1988
- LA CHEVRE - guide de l'éleveur - LA MAISON RUSTIQUE - PARIS
ANNEXES
Annexe 1 :
Peut-on guérir un troupeau du piétin?
Source:
ALLIANCE PASTORALE
Bulletin JUILLET - AOUT 1990 n° 585
Annexe 2 :
Les antibiotiques
Source:
ALLIANCE PASTORALE
Bulletin FEVRIER 1992 n° 602