Bargain Basement

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Bargain Basement
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ARLT
Photo : DR
Le singulier duo parisien Arlt (Eloïse Decazes, chant, et Sing-Sing, chant &
guitare), trio en la présence de l’inventif guitariste Mocke (également membre de
Holden et Midget !), imprime, depuis deux albums - La Langue (2010) et Feu la
figure (2012) parus sur le label Almost Musique - et des dizaines de concerts en
France et à l’étranger, une pulsation inédite et vivifiante dans le paysage musical
compartimenté de la chanson et du rock.
Leurs textes et musiques construisent une proposition poétique neuve où des
fantômes recomposés viennent habiter un immédiat en réinvention constante d’une
liberté rare. Leur langage musical s’appréhende comme une transe - encore plus
prégnante sur scène -, une danse de mots et de rythmes tout aussi bruts que
sensuels qui font exploser les pré-acquis.
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« Après un premier album intitulé La Langue qui battait dans le même chaudron fêlé
chanson française de traverse, folk cubiste et poésie tordue, donné de nombreux
concerts en France, au Canada et aux Etats-Unis (partageant la scène avec
quelques amis représentants les forces libres du songwriting moderne, comme
Josephine Foster et Eric Chenaux ou invité par The National à ouvrir pour le début
de leur tournée High Violet) le groupe parisien Arlt a enregistré Feu la figure dans
le fameux studio Hotel2Tango à Montréal sous la houlette de Radwan Ghazi
Moumneh (Matana Roberts, The Suuns). C’est un disque minimal et foisonnant,
tout fait de ritournelles obsédées et obsédantes lancées par un chant mâle/femelle à
température variable sur des riffs de guitares évoquant tout ensemble et de façon
quasi subliminale d’obscures musiques ethniques, des comptines post-punk, le
groove patraque du Velvet Underground, les embardées libertaire de Brigitte
Fontaine, une twisted-pop chamanique teintée d’outsider music et un krautrock
gribouillé comme un bison sur le mur d’une grotte. Charbonneux et scintillant, aussi
brut qu’étrangement sophistiqué, brouillant sans cesse les pistes entre musiques
rurales et urbaines, expérimentales et populaires, cet album maquisard célèbre la
contrebande et sème une zizanie salutaire dans la tradition de la pop française. »
(Source : Murailles Music).
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En attendant un troisième album, en préparation, les deux troubadours de Arlt ont
demandé au multi-instrumentiste Thomas Bonvalet, auteur d'une œuvre protéiforme
pleine de bruit, de fureur et de mystère (au sein de Cheval de Frise, L'Ocelle Mare,
Powerdove) de réarranger leur répertoire, le matraquer, le mettre en péril. Tous trois
ont à cette occasion réenregistré neuf morceaux du duo ainsi que deux inédits en
une poignée de jours, à la maison. Le disque sortira en mai 2014.
Parallèlement à Arlt, Eloïse Decazes poursuit une collaboration avec l’iconoclaste et
fabuleux compositeur, guitariste et chanteur canadien (installé à Paris) Eric
Chenaux.
http://www.muraillesmusic.com/artistes/eloise-decazes-et-eric-chenaux/
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https://www.facebook.com/pages/Arlt/155088420932
http://www.arltmusic.com/
http://www.muraillesmusic.com/#/artistes/arlt
http://www.almost-musique.com/category/arlt/
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Sélection vidéo / audio en ligne
http://arlt.bandcamp.com/
Le Périscope (2012)
Arlt & Thomas Bonvalet - Le ciel de Lille (2014)
Tu m'as encore crevé un cheval (live 2012)
session pour La Blogothèque 'Les concerts à emporter' (2010)
Jesus [reprise de John Jacob Niles] (live 2012)
Arlt & Thomas Bonvalet - Leaning on everlasting arms (live 2013)
Je voudrais être mariée (live 2011)
'Session Absolue' pour l'Oreille Absolue - Sans mes bras / La Ville est triste (2011)
'Session Absolue' pour l'Oreille Absolue - Outsiders [reprise de Général Alcazar]
(2011)
Eloïse Decazes & Eric Chenaux - Derrière chez nous (2012)
Eloïse Decazes & Eric Chenaux - La Complainte du Roi Renaud / Blanche biche
(2011)
http://eloiisedecazesericchenaux.bandcamp.com/
Sélection entretiens / interviews / articles en ligne
2013 :
interview pour Pop News
Festival 36h de St Eustache
2012 :
interview pour La Blogothèque
interview vidéo au Festival 36h de St Eustache
Festival 36h de St Eustache
article dans Télérama
entretien pour L'Oreille Absolue, part 1
(article consultable en intégralité à l’Espace musique à la médiathèque)
entretien pour L'Oreille Absolue, part 2
(article consultable en intégralité à l’Espace musique à la Médiathèque)
interview pour Froggy's Delight
article dans Pinkushion
interview pour Pop News
2011 :
interview pour L'Oreille Absolue
(article consultable en intégralité à l’Espace musique à la Médiathèque)
2010 :
interview pour Pinkushion
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Discographie
(Les documents sont disponibles à l’Espace musique de la Médiathèque)
ARLT
► La Langue (1 CD Almost Musique, 2010)
Cote : 099.7 ARL
► Feu la figure (1 CD Almost Musique, 2012)
Cote : 099.7 ARL
« Les artistes ont coutume de dire que leur première œuvre s’est écrite durant le
début de leur vie. Et que la suivante est née dans l’intervalle qui a suivi. Et c’est
tellement vrai.
Les artistes ont coutume d’arrondir les angles à chaque disque, surtout quand leurs
débuts ont été conçus avec les moyens du bord. Du bord de mer en l’occurrence
pour La Langue dont Mocke avait été le réalisateur. De l’autre bord de l’Atlantique
pour Feu la figure, enregistré dans le studio Hotel2Tango de Montréal qui a déjà
accouché de toute la scène post-rock locale (via notamment le label Constellation).
Là-bas, le producteur Radwan Ghazi Moumneh leur a laissé le choix des armes,
eux optant pour du matériel vintage. Bilan : de la proto poésie imaginée dans le
bayou folk de Montmartre, enfantée dans un champ de blues neigeux de Montréal.
Deux chansons enregistrées chaque jour, cinq jours d’enregistrement, Feu la figure
est né et il secoue sacrément l’arrière-train du rock’n'roll tout en donnant un coup de
botte dans la fourmilière de la chanson française. Mocke s’est cette fois concentré
sur sa guitare, offrant un contrepoint pourtant quasi orchestral, raffiné, au jeu blues,
physique et hypnotique de Sing Sing, avec en paroxysme leur enchevêtrement idéal
sur le final chamanique de « Chien mort, mi amor ». La production brute et
sophistiquée de Radwan Ghazi Moumneh sert ces voix habitées, à la pureté qu’il a
lui-même taillée dans un bloc de cristal pour leur permettre de répéter à l’infini ces
bribes de mots hallucinées.
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Feu la figure, c’est « Le Pistolet » à répétition qui tire des rafales d’amour vache et
la promesse des plus belles déclarations de tous les temps avec « Sans mes bras »
(« devant chez toi je sais qu’il faut beau tout le temps ») et « Le Périscope » (« si tu
savais comme je t’aime, mon premier périscope »), avant que les fantômes de la
séparation ne viennent ronger « L’Eau froide ». Et puis aussi cette invasion bestiale :
un rhinocéros, un chien, une baleine, la folie incarnée dans les traits d’une sauterelle,
ou le canasson de « Tu m’as encore crevé un cheval » qui piétine une passion sur
une litanie de plaintes de guitares répétitives et horizontales.
Les mots du duo prennent leur source vive dans le vieux blues, les ritournelles
chamaniques, la poésie des fous, l’art brut et les comptines pour enfants. Feu la
Figure s’apparente ainsi à un conte sur la folie fait d’inquiétude et de joie mêlées, un
voyage au bout de la nuit où les fous et les morts prennent la parole. Feu la figure
est un recueil de berceuses en roc dont les visions vous hantent, un disque tellement
brut et sauvage qu’il vous fera tomber amoureux de la mousse des arbres. Ici,
l’amour est fou, l’eau est claire, l’animal est mal. L’œuvre d’une union sacrée. Une
figure libre où rien n’est imposé. Le fruit d’un amour fou, de l’amour feu. »
(source : Almost Musique).
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