Frank Micheletti, chorégraphe associé contact presse Céline

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Frank Micheletti, chorégraphe associé contact presse Céline
Frank Micheletti, chorégraphe associé
Geografía
nouvelle création 2008
de Kubilai Khan Investigations
avec Kafka
jeudi 2, vendredi 3 et samedi 4 octobre à 20 : 30
maison de la culture
salle Jean-Cocteau
durée annoncée 1 heure 15
danse
dans le Journal de la Comédie n°11 (oct.):
découvrez l’équipe du spectacle dans une présentation inédite
contact presse Céline Gaubert
[email protected]
t.0473.170.183
www.lacomediedeclermont.com
direction Jean-Marc Grangier
renseignements & réservation :
0473.290.814
Pour sa nouvelle création, Frank Micheletti s’attache à « l’être en trajet », dans son
altérité – son rapport aux autres, au corps étranger – dans sa liberté aussi. Dans un
espace vide, ouvert, les corps s’exposent, s’équilibrent, s’interposent, se déstabilisent, se
combinent, dans une écriture mouvante et aventureuse, qui aiguise la sensibilité de leurs
approches, active leur disponibilité. Fidèle à l’esprit Kubilai Khan par son extraordinaire
diversité d’origines et de cultures, une nouvelle équipe s’est constituée autour de ce
projet, fruit des rencontres artistiques du chorégraphe à travers le monde comme sur les
terres auvergnates. À ses côtés, sur scène, cinq danseurs : une Slovaque, une Suédoise,
un Mozambicain et deux Coréens, ainsi que trois membres du talentueux groupe
clermontois Kafka, enfants du psychédélique au post-rock purement instrumental. Ils
déploient en live des ambiances amples, colorées et lyriques qui se tissent dans l’intimité
des mouvements. Musique et danse coexistent et se redéfinissent en permanence dans
un partage de flux et d’intensité. Une pièce vécue comme un temps de respiration,
comme un don absolu des corps et des sens.
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Un espace vide pour les corps, leurs traces, leurs rencontres, leurs allures, leurs désenveloppements.
Allées-venues des corps, les lieux de leurs contacts. Allées-venues, rythme des corps ouverts, fermés,
multipliant les lignes et les courbes, les pleins et les syncopes, où se dessinent la persistance et la
disparition de leurs trajectoires.
Partir de nos corps qui s’appuient, s’équilibrent, s’interposent, se déstabilisent,
se modifient, se combinent. Pièce de relations activées. Co-existence, co-spatialité, co-présence dans le
mouvant, dans l’écart.
Re-définition permanente des formes comme matière, comme milieu, comme nécessité.
Partition chorégraphique, comme un partage de flux, d’intensités, de suspensions, accordée au
singulier et parlante de nos conditions communes.
Une création musicale jouée en live venant de tous les côtés, comme un volume, un débordement
nécessaires. Il n’arrive que ce qui vient, une scène à traverser ; dans l’approche tactile de l’autre.
Frank Micheletti, mars 2008
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Sur la scène, les corps libres prennent l’espace autour d’eux pour domicile. Les bras se jettent au loin,
tournent, dessinent leurs pulsions dans l’air. Les pieds arpentent la scène, les jambes glissent au sol,
s’arcboutent, tout au plaisir de s’approprier un monde tant réel qu’imaginaire : le monde entier.
Les jeunes danseurs, conquérants tactiles qui partagent cette démarche artistique, viennent d’horizons
très divers. Sur le plateau un danseur mozambicain, une danseuse suédoise, une danseuse slovaque,
deux danseurs coréens, trois musiciens auvergnats du groupe Kafka.
Dans cette équipe, porteuse de l’identité du spectacle, les artistes ne sont plus seulement originaires
d’un pays, d’une région du monde, ils sont d’une fratrie, d’une aventure où ils se retrouvent à égalité
dans le partage du souffle, des résonances de leurs émotions et de leurs expressions.
La musique est interprétée en direct, et même dans les silences on pourrait dire que tout est chant,
musique dans cette pièce, et que tout est couleurs, formes, images, chairs.
Comme s’ils pénétraient dans une forêt vierge et nous entraînaient avec eux, faisant apparaître la
possibilité d’une entente, d’un accord conquis par la danse.
À leur écoute, à leur approche, nous pouvons prendre force, puiser énergie, enthousiasme, ressort,
désir d’être pleinement vivants à la recherche d’un monde meilleur.
Jean-Marc Grangier, août 2008
Geografía
pièce pour 8 interprètes
direction artistique et chorégraphie Frank Micheletti
musique live groupe Kafka
scénographie et lumières Ivan Mathis
régie générale, direction technique Pierre Vigna
régie son Laurent Saussol
danseurs
Idio Simiao Francisco Chichava
Eva Klimackova
Eun Young Lee
Kajsa Karolina Sandström
Yeojin Yun
musiciens
Guillaume Mazard (basse, guitare, mandoline, looper)
Rémi Faraut (batterie, métalophone)
Rémi Aurine-Belloc (guitare)
administration Cathy Chahine
production, diffusion Cécile Mièle
communication Charlotte Coutagne
production Cie Kubilai Khan Investigations
coproduction Biennale de danse de Lyon - Arsenal, Metz - La Comédie, scène nationale de ClermontFerrand - CNCDC de Châteauvallon - Théâtre Louis Aragon, scène conventionnée pour la danse
de Tremblay-en-France, avec l’aide du conseil général de la Seine-Saint-Denis - Théâtres en Dracénie
Draguignan - le Polaris de Corbas.
création de résidence
CNCDC de Châteauvallon et avec son soutien / Arsenal - Metz / La Comédie scène nationale de
Clermont-Ferrand / Théâtre Louis Aragon, scène conventionnée pour la danse de Tremblay-en-France
(résidence de diffusion territoriale dans le cadre du projet «Tremblay, Territoire(s) de la danse»)
Kubilai Khan Investigations est conventionnée par
le Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC
et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur,
subventionnée par le Conseil Général du Var et la Ville de Toulon,
au titre de l’aide au projet.
Elle reçoit le soutien de Culturesfrance pour ses projets à l’étranger.
Les interprètes
Idio Simiao Francisco Chichava
1982 – né à Maputo (Mozambique)
danseur interprète
Idio Simiao Francisco Chichava commence la danse en 2000 dans un groupe de danse traditionnelle et devient
le fondateur de la compagnie Amor da noite en 2001, année où il commence les cours de contemporain avec
la compagnie CulturArte et Danças na Cidade. Il suit également les ateliers de la chorégraphe brésilienne Lia
Rodrigues.
En 2002, il assiste aux workshops de George Khumalo (Afrique du Sud), Riina Saastamoin (Finlande) et
Thomas Hauert (Suisse). Il est interprète de ce dernier dans la pièce Ha Mais et tourne en Europe en 2003.
Lors d’un séjour en Belgique, il assiste aux cours de l’École de P.A.R.T.S., donnés par David Zambrano
(Vénézuela), Mat Voorter (Pays Bas), Elisabeth Coorbett (EU).
Il rejoint la compagnie CulturArte fin 2003 et interprète ses pièces créées par Panaibra Gabriel et Cristina
Moura. Il poursuit depuis sa formation en suivant les trainings de chorégraphes invités comme Sandra Martinez
(France), Betina Hozhausen (Suisse)...
Il suit également des cours de théâtre avec Maria Joao (Portugal) et Panaibra Gabriel.
En 2005, il participe aux trainings de Thomas Hauert, Sara Ludi (Suisse), Mat Voorter (Pays Bas) et interprète
avec CulturArte et Kubilai Khan Investigations Gyrations of Barbarous Tribes, chorégraphié par Frank Micheletti.
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Eva Klimackova
1977 – née à Myjava (Slovaquie)
danseuse interprète
Danseuse, pédagogue et chorégraphe, Eva Klimackova a fait ses études à l’École supérieure des arts vivants de
Bratislava (ballet, danse contemporaine, limon, cunningham, Graham, release, improvisation, danse contact,
tai chi chuan, yoga) et au département de danse de Paris 8.
Elle a ensuite travaillé avec de nombreux chorégraphes en Slovaquie, Tchéquie, France et Belgique.
En tant que chorégraphe elle a créé la cie E7KA avec cinq productions au répertoire:
- Alzbeta - Atelier de Carolyn Carlson, Paris (2007)
- Rieka - solo - Paris, Brussel - Kaaitheaterstudio (2004)
- VideBILY - duo avec musiciens multi-instrumentistes - Ayel Ramos (2002)
- Vank - basse et guitare : O. Rozsa / comédien : C. Kassai / danseuse : K. Mojzisova (1999)
- Lovers - piano : K. Mihalov / prix à Londres au festival Aerowaves’99 (1997)
Elle a, par ailleurs, enseigné à Paris, Bruxelles, Prague, en Slovaquie et au Vietnam.
Actuellement installée à Paris, elle travaille avec les chorégraphes Karine Ponties (Bruxelles), Sophie Quénon
(CCN de Caen) et Kubilai Khan Investigations.
Eun Young Lee
1972 – née à Séoul (Corée du Sud)
danseuse interprète
Eun Young Lee a fait une licence de Langue et Littérature française à l’université de Suwon (1991-1994)
en Corée. Parallèlement elle se met au théâtre (1992-1993) avec la troupe Chonma du théâtre de l’université.
À partir de 1993, elle fréquente les studios de danse pour des entraînements physiques.
Elle suit les cours intensifs de danse contemporaine dispensés par la compagnie professionnelle Dance Theatre
ON et de danse classique au Royal Academy of Dancing (directeur artistique: Lynn Wallis) à Séoul.
Elle découvre sa vraie passion pour la danse, devient membre de la compagnie Dance Theatre ON (1995-1996)
et participe à deux créations Un singe habillé en bleu et Une montagne marche en arrière.
Elle part en 1997 pour la France où elle suit deux ans de formation en danse contemporaine au CNDC d’Angers
- L’Esquisse (1997-1999). Elle y obtient le diplôme d’études supérieures avec la mention “Expression artistique”.
Elle travaille durant 5 ans au CCN d’Angers auprès de Joëlle Bouvier et participe à neuf créations avec Régis
Obadia, Patrick Le Doare, Cie Nouveau Jour.
Depuis 2004, elle désire s’investir en tant qu’artiste indépendante.
Elle participe à une Vidéo-Danse en DVD I can feel your heart beat (2004), sous la direction du photographevidéaste-artiste José Aragon. Elle suit la formation pédagogique à Pantin et obtient son diplôme d’État de
professeur de danse la même année.
Depuis 2006, elle danse avec Heddy Maalem et intervient dans le cadre d’ateliers en milieu scolaire pour la Cie
Heddy Maalem.
Parallèlement, elle travaille personnellement ses chorégraphies sous forme de solo:
2001- Journal d’une femme
2007/2008 - Le Menton dans ta main
Elle interpréte le solo Le vrai classique du chat parfait pour “Le Vif du Sujet” au Festival Montpellier Danse 2007.
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Kajsa Karolina Sandström
1980 – née en Umeå (Suède)
danseuse interprète
Kajsa Karolina Sandström a suivi une première formation à l’école supérieure d’art d’Amsterdam de 1999 à
2000, puis une autre, à Bruxelles, au P.A.R.T.S (Performing Arts Research and Training Studios) de 2000 à
2004.
C’est une artiste indépendante qui travaille essentiellement sur des projets de danse, de vidéo ou de
performances artistiques.
Elle a travaillé avec :
- la chorégraphe Mette Ingvartsen,
Why We Love Action (2007)
Manual Focus (2003)
- l’acteur Frank Vercruyssen,
L’Avantage du doute, Paris (2005)
Elle a joué dans deux courts métrages :
- Aïe! (2006) de Virginie Gourmel, Belgique
- Pandora (2007) de Alexis Destoop, Belgique
Entre 2003-2005, Kajsa Karolina Sandström participe au projet Rabbit Hole; une recherche artistique qui mêle
danse, video et architecture et pose la question du corps dans l’environnement industriel et du corps au théâtre.
Depuis 2006 elle construit plusieurs projets avec le Norrlands Operan, Opéra de Umeå.
Solot´ (solo) est sa première performance chorégraphique qu’elle a créée en résidence de janvier à mars 2006.
Herr Gårman (solo) a été crée dans le cadre du projet Turbo en novembre 2006.
En 2007, elle a été sélectionnée par le Made Festivalen, organisé par le Norrlands Operan. Elle a choisi de
travailler avec les artistes Anja Arnquist et Björn Säfsten avec lesquels elle a créé Play in Perspective en 2007 et
Anja, Björn och Kajsa en 2008.
Yeojin Yun
1981 – né à Séoul (Corée du Sud)
danseur interprète
Yeojin Yun commence les acrobaties en 2002 à l’école de cirque de Lyon, après une formation de comédien.
Il poursuit sa formation d’acteur-acrobate sur Marseille pendant 2 ans, suite à une année préparatoire à l’École
nationale de cirque de Chatellerault.
Il suit plusieurs stages intensifs d’équilibriste et développe particulièrement l’équilibre sur les mains avec Kim
Langlet (Nanterre) et Vitold Antonnovitch (Kiev - Ukraine) puis poursuit sa formation au Lido (Centre des
Arts du Cirque de Toulouse) avec Pascal Angelelier.
Il est sur scène depuis 2000, avec des tournées en France et en Corée du Sud.
En avril 2004, il fait l’expérience d’une reprise de rôle dans le cadre de la carte blanche à la scène nationale de
Martigues, avec Mathilde Monnier.
En 2005, il enseigne à l’école de cirque de Bobigny.
Il continue surtout ses numéros d’équilibriste de scènes en événements culturels :
- numéro d’équilibriste sur mains, Fête de l’Humanité, septembre 2005
- parade de Festa Tolosa, Toulouse 2013, novembre 2007
- numéro danse-acrobatie avec Mael Tebibi (février / novembre / décembre 2007)
- performance danse-équilibre, Toulouse, février 2008
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Kafka
groupe de Clermont-Ferrand (France)
musiciens
Guillaume Mazard (basse, guitare, mandoline, looper)
Rémi Faraut (batterie, métalophone)
Rémi Aurine-Bélloc (guitare)
régisseur son
Laurent Saussol
En quête d’une authenticité à partager, les musiciens de Kafka puisent à la source rock la matière brute de leurs
voyages émotionnels. Inspirés des Pink Floyd, King Krimson et autres enfants de Jimi Hendrix, les morceaux
flirtent avec les sons post-rock façon Mogwaï, God Speedy ou Black Emperor...
Pesantes et aériennes, poignantes et dérangeantes, apaisantes ou déchirées, les compositions du groupe
emmènent l’auditeur dans une expérience psychédélique... et presque psychanalytique.
Dès la création du groupe en 2002, ils prennent le parti du tout instrumental.
En avril 2004, ils remportent le premier prix du Chorus des Hauts - de - Seine et enregistrent leur premier album
éponyme, dans lequel apparaît Manu Eveno du groupe Tryo. Le mixage est confié à Bertrand Siffert (Young
Gods, Tambours du Bronx, No One Is Innocent). Dès lors, le groupe part en tournée à travers la France puis
s’exporte hors des frontières.
L’exigence de leurs compositions et l’intensité qui se dégage de leurs concerts séduisent un large public et leur
permettent de multiplier les collaborations avec des musiciens (Nosfell et Pierre Lebourgois, Vincent Ségal et
Cyril Atef de M et Bumcello) mais aussi des plasticiens (Claude Lévêque).
La durée de leurs compositions, les couleurs, la dimension organique de leur musique font de chaque concert
une expérience unique.
Kafka a partagé la scène avec : Magma, Astonvilla, Bikini Machine, Overhead, Chokebore, JMPZ, Playdoh,
Guapo, Rien, Sergent Garcia, K2R Riddim, Java, Rageous Gratoons, Tarmac, Benabar, Nosfell, Babylon Circus,
As Dragon, Ange...
Frank Micheletti
1966 – né au bord de mer (France)
chorégraphe
Il rencontre Josef Nadj et participe à plusieurs créations et reprises de la compagnie Josef Nadj en tant
que danseur: (Canard pékinois, Les Échelles d’Orphée, L’Anatomie d’un fauve, Woyzeck, Commedia Tiempo, Les
Commentaires d’Habacuc) et en tant qu’assistant à la mise en scène pour Le Cri du caméléon, réalisé avec le centre
national des Arts du Cirque.
Il participe en parallèle au Crash Landing : série d’improvisations initiée par Meg Stuart au Théâtre de la Ville, et
à Ring : spectacle interactif de Felix Ruckert.
En 1996, il crée, avec Cynthia Phung-Ngoc, Ivan Mathis et Laurent Letourneur, Kubilai Khan Investigations et
signe comme directeur artistique les pièces du groupe:
Wagon zek, dépôt 1 (1996), Wagon zek, dépôt 2 (1997), S.O.Y. (1999), Tanin no Kao et Yumé (2001), Mecanica
popular (2002), Sorrow Love Song (2004), Gyrations of Barbarous Tribes - création franco-mozambicaine (20052006), Onna to otoko, Mondes, Monde - solo, Koko Doko et Akasaka Research (2006), Coupures, Mondes, Monde version quatuor, Maputo, je suis arrivé demain et Constellations (2007)
En 2007, il est nommé artiste associé pour trois années à la Comédie, scène nationale de Clermont-Ferrand. En
2007 et 2008, Kubilaï Khan Investigations est en résidence de création à l’Arsenal de Metz. Au 1er semestre 2008,
la compagnie s’inscrit dans le projet « Tremblay, territoire(s) de la danse », en partenariat avec le Théâtre Louis
Aragon de Tremblay en France.
Dans la continuité du projet de Kubilai Khan Investigations, il réalise des créations en Argentine, au Mexique, au
Mozambique …
Frank Micheletti, chorégraphe associé à la Comédie
et Kubilai Khan Investigations
L’univers de Frank Micheletti est infini, la saison dernière de la Comédie l’a prouvé : quatre spectacles,
dont une création, accompagnés de bon nombre de rencontres, de stages et d’autres chemins de traverse,
dans une large diversité de styles et d’imaginaires.
Celui qui fut pendant huit ans danseur auprès de Josef Nadj, fonde sa propre compagnie, Kubilai Khan
Investigations, en 1996 à Toulon, sous l’appellation iconoclaste de « comptoir d’échanges artistiques
». Le projet est collectif, initié en commun avec Cynthia Phung-Ngoc, danseuse franco-vietnamienne,
Ivan Mathis, créateur lumière, également danseur chez Josef Nadj et Laurent Letourneur, circassien. Les
artistes japonais, Takumi Fukushima, musicienne, et Rui Owada, vidéaste, comptent parmi les premiers
complices. Très vite se nouent de nombreuses collaborations en France et à l’étranger – Allemagne,
Bulgarie, Mozambique, Argentine…, fruits de rencontres artistiques inattendues et spontanées.
Placée sous la bannière du pacificateur de la Chine, assembleur de nombreuses cultures, l’ambition
de Kubilai Khan Investigations est bien de fonder une identité singulière et plurielle, de se constituer
comme un lieu de transactions, marché où passent de la main à la main des moments d’altérité et de
partage. Leurs sources d’inspiration s’alimentent de ce goût pour la géographie, le lointain, les cultures,
les racines, les emprunts, l’être humain regardé comme une carte « géopoétique ». Jusqu’à créer en dix
ans plus d’une quinzaine de pièces, telles des explorations nomades et humanistes, des utopies faites
réalités.
La Comédie poursuit ce riche compagnonnage avec la découverte, en ouverture de saison, de leur toute
nouvelle création ainsi qu’au mois de mars une nouvelle formule de Constellation. Frank Micheletti sera,
de plus, régulièrement présent tout au long de la saison pour proposer au plus grand nombre, ateliers et
conférences.
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Un comptoir d’échanges artistiques
« Kubilai Khan Investigations est un comptoir d’échanges artistiques, c’est un espace pluridisciplinaire où
des croisements de différents langages tentent d’établir une écriture polytonale.
Tous les matériaux utilisés sont comme des points singuliers qui constituent des foyers de création ;
notre travail consiste à favoriser une disposition, une architectonie de ces éléments qui permettent
une circulation, un nouvel usage ; les relier les uns aux autres sans affaiblir ce qui les différencie. Une
expérience polysémique comme alternative à la reconnaissance d’un discours connu et univoque.
Gestes simples, étranges, techniques, poétiques : nous collectons nos matériaux dans nos expériences
personnelles, dans les déterminants politico-sociaux de nos sociétés, dans la disponibilité que nous
ouvrent certaines lectures, travaux d’artistes, de philosophes, d’écrivains, architectes ou poètes, dans les
voix-visages de femmes et d’hommes que nous croisons ici et ailleurs, dans les espaces-marges où résonne
le risque de la non appartenance. Matériaux qui s’animent pour créer une trame singulière d’espace et de
temps ; une vision qui dérive, inhabituelle, provisoire et fragile. »