Les sorties parisiennes - Site de l`ARCEA-DIF

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Les sorties parisiennes
JEUDI 6 MAI 2010.
LE VIEUX VILLAGE DE MARLY-LE-ROI.
de Paris, nous a donné la possibilité de changer de décor et
de replonger dans l’histoire de France.
Réunis ce matin devant le syndicat d’initiative nous bavardons. Il fait beau, la journée s’annonce agréable. Après avoir
vérifié que notre groupe est au complet, Jean-Pierre accueille
notre conférencière et nous partons pour une promenade
dans le joli village de Marly.
De nombreux restaurants s’égrainent le long de la grande rue et
contribuent à renforcer son caractère convivial . Jean-Pierre a
retenu pour nous à « l’Auberge du vieux Marly » où, parait-il,
le Général de Gaulle venait prendre ses repas quelques mois
après avoir quitté le pouvoir. Peut-être est-ce pure coïncidence, toujours est-il que nous avons bien déjeuné.
A bientôt.
Pierre Genty
JEUDI 6 MAI 2010.
VISITE DU MUSÉE PROMENADE DE MARLY.
Entré dans l’histoire au 7ème siècle, Marly-le-Roi doit sa notoriété à Louis XIV qui choisit cette colline pour y faire bâtir sa
résidence champêtre où il pourra s’adonner en toute tranquillité aux plaisirs personnels… Ce château, disparu depuis, était
alimenté en eau par la « Machine de Marly », remarquable
réalisation technique pour l’époque. C’est ainsi que le village
fut rebaptisé « Marly-la-Machine » sous la Révolution.
L’après-midi fut consacré à la visite du musée promenade de
Marly-le-Roi. Nous commençons cette promenade par le
parc. S’il ne reste rien du château, des pavillons et des sculptures en extérieur, l’abreuvoir subsiste (restauré en 2005) avec
ses chevaux de Marly par Coustou, bêtes puissantes et
magnifiques. Il s’agit en fait de reproductions, les originaux
sont au Louvre.
Au 19ème siècle, la période impressionniste voit le village
attirer des peintres comme Sisley, Pissarro ainsi que poètes,
écrivains et sculpteurs.
Pour nous, aujourd’hui, le vieux Marly présente des ruelles
pittoresques bordées de maisons anciennes qui furent habitées
par des personnalités comme : Alexandre Dumas fils, Victorien
Sardou, Maillol ou encore la tragédienne Rachel. Nous visitons la Mairie installée dans un hôtel particulier, puis l’église où
se seraient, d’après ce qu’on raconte, mariés secrètement Louis
XIV et Madame de Maintenon… L’intérieur est un savant
mélange d’austérité et de fastes royaux, l’orgue est remarquable.
Le charme du caractère provincial de ce village, à deux pas
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Au centre du parc de 150 hectares, des tilleuls marquent l’emplacement du pavillon du soleil. C’est ici que se croisent les
deux perspectives du parc. L’une, transversale, aboutit à la
grille royale. L’autre, longitudinale, s’ouvre en descente sur le
vallon, la vallée de la Seine et Saint-Germain en Laye.
Pour mieux imaginer l’ancien Marly avec ses bassins, ses terrasses et ses charmilles, nous montons au musée promenade
installé dans une dépendance neuve de la grille royale. Dans ce
musée nous voyons une grande maquette qui permet de comprendre l’ancienne configuration du domaine royal. C’est une
évocation de Marly des 17ème et 18ème siècles, celui du Roi
Soleil. Outre des peintures et estampes diverses on trouve
quelques unes des 170 sculptures qui animaient le parc.
Quelques œuvres d’art complètent ce charmant musée, entre
autres de belles toiles dont un Roucher et plusieurs Vigée Lebrun.
Nous terminons notre visite par une petite salle au sous sol qui
est consacrée à la « Machine de Marly » dessins et maquette.
Une peinture décorative représente le système d’alimentation
des parcs de Versailles et Marly. L’eau était pompée à partir
des eaux de Seine et refoulée à plus de 150 mètres au dessus du niveau de base. Les travaux qui débutent en 1681
durent 3 ans.
Du Château d’eau supérieur, à 163 mètres au dessus du
niveau de la Seine, un aqueduc conduit l’eau (500 mètres
cube par jour) aux réservoirs de Louveciennes. Elle est ensuite
dirigée vers Marly ou Versailles. Ce fut une visite agréable.
J.P. Glineur
JEUDI 3 JUIN 2010.
LE QUARTIER MIRABEAU ET LE PAVILLON DE L’EAU À
AUTEUIL.
Sous le pont Mirabeau coule la Seine… écrivait le poète en
1910. Comment ne pas se remémorer ces vers au sortir de la
petite gare de Javel, face à ce pont très élégant constitué
d’une grande arche centrale ?
Aujourd’hui les usines ont disparu pour laisser la place à de
nombreux sièges sociaux aux façades miroirs tels que ceux
de la Banque Populaire, Canal Plus ou TF1… Seule une activité fluviale subsiste sur la berge le long du fleuve. Le béton
obtenu sur place, mélange de gravier et de sable déchargés
des péniches, est transporté par une noria de camions qui
nous frôlent tandis que nous traversons le pont pour accéder
à la rive droite de la Seine.
Nous voici au cœur de l’ancien
village d’Auteuil, dans le 16ème
arrondissement. Le Pavillon de
l’eau, ancienne usine désaffectée transformée en musée, est
un lieu d’information dédié à
l’eau potable. Il dispose d’une
galerie d’expositions temporaires présentant l’eau à travers
l’histoire, la culture, les sciences et les techniques, ce qui permet de toucher tous les publics. Confortablement assis dans
la salle de conférence, nous suivons avec intérêt un exposé
sur l’eau pour Paris, naissance d’un grand service public.
Visite fort intéressante que l’on ne peut que conseiller.
Mais la matinée s’achève. Avant de retraverser le pont Mirabeau pour aller déjeuner, on peut lire gravé dans le parapet
ce beau poème d’Apollinaire… Passent les jours et passent
les semaines Ni temps passé Ni les amours reviennent Sous
le pont Mirabeau coule la Seine...
Pierre Genty
Nous sommes ce matin sur la rive gauche du fleuve, dans le
hameau de Javel où vivait au 19ème siècle une population
miséreuse. Sous le second empire une manufacture de produits chimiques s’installe et produit la fameuse « Eau de Javel
». Avec le développement du chemin de fer, de grosses usines
s’implantent dans ce secteur qui s’industrialise. On y fabrique
des locomotives, de l’armement puis, au début du 20ème
siècle et jusqu’en 1976, des automobiles.
JEUDI 3 JUIN 2010.
L’EGLISE SAINT-CHRISTOPHE DE JAVEL.
Nous retrouvons notre conférencière près du pont Mirabeau.
Au n°7 de la rue de la Convention s’élève un immeuble d’habitation des années trente, caractéristique de l’architecture
immobilière de cette période. La construction tire magnifi-
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quement parti du site où elle s’inscrit, à la tête du pont Mirabeau. Le plan est original par le dédoublement de l’angle et
la contre-courbe en creux qui dessine une petite place dégageant ainsi la vue. La façade sur cour est aménagée autour
de portiques et de pelouses. La structure en béton armé avec
remplissage de briques est revêtue de carreaux brisés d’un
ton beige pour les murs à l’alignement et d’un mélange de
gravier et de ciment pour les bow-windows.
Nous continuons notre visite vers l’église Saint-Christophe de
Javel construite sur les plans de Charles-Henri Resnard. Le choix
de St Christophe, patron des automobilistes, n’était pas sans
rapport avec la proximité des récentes usines Citroën. On
invita d’ailleurs tous les automobilistes de France à participer
à la construction en envoyant une somme d’argent équivalent
au prix d’un bidon d’essence. L’église a une façade de brique.
En dépit de son plan traditionnel, l’église est très novatrice par
la technique de construction employée. Tous les éléments ont en
effet été fabriqués moulés en ciment armé sous abri avant d’être
emboités et maintenus entre eux par des crochets.
Nous admirons les vitraux
réalisés d’après des cartons de Henri Marcel
Magne, présentant douze
rosaces. Leur élément central est constitué d’une
croix et d’un médaillon
renfermant chaque fois
une image différente :
vigne, blé, colombe, poison, pain, paon. En passant, nous
jetons un coup d’œil sur les sculptures surmontant les confessionnaux. Ces petites scènes ont été réalisées grâce aux dessins d’un humoriste montmartrois Roubille. Elles confrontent
chacune un vice et une vertu.
Nous terminons notre visite par la chapelle du Saint Sacrement entièrement construite en 1969. Le vitrail abstrait de l’Assomption dû à Gruber apporte une note chaleureuse avec sa
coloration rouge et jaune.
JEUDI 7 OCTOBRE 2010 MATIN.
LE CHÂTEAU DE MAISONS.
Par une matinée automnale très ensoleillée nous avons visité
cet admirable château. Construit en 1650 par l’architecte
François Mansart sur les terres de René de Longueuil président du parlement de Paris, il est considéré, par la symétrie
et la majesté de ces façades, comme l’édifice qui annonce
Versailles. Il sera inauguré en 1651 par une fête somptueuse
en présence de Louis XIV alors âgé de 12 ans.
On y visite le vestibule, l’appartement
de la Renommée,
l’escalier d’honneur,
l’appartement du roi,
la salle de bal, le
cabinet aux miroirs,
la chambre du maréchalLannes… Chambres et antichambres,
salons et cabinets richement meublés et décorés de peintures,
gravures et sculptures racontent la vie de château tout au long
des 17ème, 18ème et 19ème siècles.
Des hôtes prestigieux ont habité ce château, en particulier le
comte d’Artois futur Charles X qui fait restaurer les somptueuses écuries conçues par Mansart, puis le maréchal Lannes
compagnon d’armes de Napoléon 1er, mort des suites de ses
blessures à la bataille d’Essling en 1809, que l’Empereur
visitait régulièrement à Maisons.
En 1818 le banquier Jacques Lafitte achète l’ensemble, fait
détruire les écuries et urbaniser le grand parc en lotissement.
En 1905 l’état acquiert le château et sauve ce modèle d’architecture classique qui accueillit rois et princes, mais aussi écrivains et penseurs… et qui aujourd’hui, en ce début du 21ème
siècle, a le privilège de recevoir trente personnes de l’ARCEA !
Pierre Genty
JEUDI 7 OCTOBRE 2010 APRÈS-MIDI.
LE PARC DE MAISONS LAFFITTE «LE VERT PARADIS ».
Bonnes vacances et à bientôt pour de nouvelles flâneries
culturelles.
J.P Glineur
Déjà, sur le plan de Maisons Laffitte, le parc apparaît comme
écrasant le reste de la ville de toute la magnificence de son
tracé. Classé à l’inventaire des sites et monuments naturels,
le parc de Maisons est un lieu unique en France. Fort de ses
389 hectares hippodrome compris, de ses 24 986 arbres et
62 000 fleurs, ainsi que de ses 6 clubs hippiques, c’est un
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espace privilégié où l’on respire le bon air à pleins poumons.
Sous un ciel bleu nous sommes partis avec notre conférencière à la découverte de prestigieuses villas, comme celles où
vécurent de nombreux hommes célèbres, entre autres Roger
Martin du Gard, Jules Renard, ou encore celle qui abrita les
amours de l’Aga Khan et de Rita Hayworth. Le Mal Rommel
avait son quartier général dans une de ces villas et, non loin
de là, un blockhaus dissimulé sous un tapis de feuillage.
nous dirigeons ensuite vers les aérogares. L’aérogare 1 a été
conçue comme un gigantesque puzzle dont les morceaux
s’ajoutent les uns aux autres, il a été mis en service en 1974.
Les aérogares 2, 3 et 4 se présentent comme une structure
modulable. Les avions décollent et atterrissent toutes les 2
minutes en un ballet incessant. L’heure du déjeuner approche,
nous nous dirigeons vers le restaurant « l’Hélice » au Bourget
où nous visiterons le Musée de l’Air et de l’Espace.
« Le vert Paradis » de Cocteau est un témoignage à ciel
ouvert de la villégiature belle époque. Bref, tout un monde !
Nous avons profité au maximum d’une journée de détente
dans la verdure et le calme.
Après une bonne pause au restaurant, nous débutons notre
visite au musée de l’air installé dans l’ancienne aérogare
(architecte Georges Labro 1937). Sa construction vue du ciel
figure un bimoteur au sol, les ailes seraient les terrasses latérales et le cockpit la tour de contrôle. C’est aussi dans ce
domaine, le plus important Musée du monde avec 18000 m²
couverts et une collection de plus de 150 avions originaux. On
trouve les premiers modèles de machines volantes, des coucous de la guerre 1914-1918, 1000 moteurs, 600 maquettes,
1 million de photos, des milliers de tableaux, affiches, plans.
J.P. Glineur
JEUDI 4 NOVEMBRE.
JOURNÉE CONQUÊTE AÉRIENNE.
VISITE GUIDÉE DE L’AÉROPORT DE ROISSY.
Vingt-neuf personnes ont participé à cette journée illustrant l’historique de la conquête aérienne. Après avoir pris un car à la
porte de la Chapelle, nous nous dirigeons vers Roissy le vieux
village où nous attend Eric notre conférencier de la matinée.
Roissy n’était auparavant qu’un charmant village autour de
l’église St Eloi, mais depuis 1974 date de mise en service de
l’aéroport, le trafic ne cesse de croître comme le bruit des
avions. Roissy se trouve à 27 Km de Paris. Ses 3104 ha sont
répartis sur trois départements : Seine et Marne, Val d’Oise
et Seine St Denis. Les premiers travaux ont commencé en
1965. En 1986, les 2 aérogares qui le composent totalisaient
18 millions de passagers.
Nous avons pu monter dans 2 concordes, le prototype et le
dernier ayant volé, ainsi que dans un Boeing 747. Tout cela
est exposé en décors réel, c'est-à-dire dans les hangars et sur
le tarmac de l’aérodrome. Nous sommes passés de la
conquête du ciel à la conquête du cosmos. Il y a là le premier spoutnik et la fusée diamant, la cabine Soyouz T6 de
Jean Loup Chrétien sans oublier Ariane et Ariane 5. L’aprèsmidi fut trop courte, bref ce n’est pas un musée en l’air !
J.P.Glineur
LE REPAS DE PRINTEMPS
AURA LIEU LE JEUDI 28 AVRIL 2011.
Nous visitons la zone de fret qui, sur 8 km, traite 2 millions
de tonnes de marchandises par an, la zone des repas (Servair) 45 millions de repas par an, le service des douanes, les
hangars du service entretien de tous les avions de ligne. Nous
Il se déroulera sur l’eau : croisière d’une journée sur
la Seine et les boucles de la Marne avec animation et
guinguette l’après-midi. Venez nombreux.
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