Le nouveau Code du travail, un an après
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Le nouveau Code du travail, un an après
actu réglementation Législation Le nouveau Code du travail, un an après Un an après son entrée en vigueur, le nouveau Code du travail, résultat de la recodification du précédent, n’en finit pas de susciter des réactions. Retour sur les changements apportés par ce Code du travail 2008. de concordance et de Legi france (1), il existe deux outils pouvant se révéler utiles pour trouver les nouvelles références. En effet, le ministère chargé du Travail a mis en ligne (2) un logiciel et un tableau Excel, respectivement baptisés Codacod et Codit. La recherche simple du premier permet d’entrer une référence d’article et d’en trouver la cor- L • L es caractéristiques de la recodification La nouvelle codification est avant tout un changement de la numérotation des articles, qui découle du bouleversement du plan du code, du déclassement et du reclassement d’articles ou de fragments d’articles, de l’insertion et de la suppression de dispositions, et du fractionnement de nombreux articles. À tout cela s’ajoutent l’application de conventions d’écriture et une volonté affichée de procéder « à droit constant », c’està-dire en remaniant la forme sans dénaturer le fond. • La recherche des nouvelles références Au-delà des classiques tables 18 Travail & Sécurité – Juin 2009 © Yves Cousson/INRS ancé en février 2005 par le ministre chargé du Travail, le processus de recodification du Code du travail s’est achevé il y a déjà un an, avec l’entrée en vigueur de sa nouvelle version, le 1er mai 2008. Les commentaires relatifs à la recodification du Code du travail ne manquent pas et traduisent les diverses réactions qu’elle a pu provoquer. respondance, de l’ancien vers le nouveau code et inversement. Sa recherche spéciale aide à trouver les nouvelles références de textes codifiés pour la première fois dans le Code du travail (car ils n’étaient pas codifiés ou l’étaient dans un autre code), celles de dispositions transférées vers un autre code, ainsi que la liste des nouveaux articles ne correspondant à aucune ancienne disposition, sans oublier celle des articles désignés comme non repris dans le Code du travail (restant en vigueur avec l’ancienne numérotation jusqu’à leur transfert dans leur code de destination). Codit permet, quant à lui, d’appréhender directement les dispositions du nouveau code, réparties sous des mots-clés. Eu égard au volume des informations disponibles, il faut noter que des erreurs peuvent apparaître dans la concordance des articles fournie par les outils accompagnant la recodification. Il est donc conseillé de vérifier soigneusement les références en comparant la rédaction des anciens et nouveaux textes. • Les règles encadrant la transition Il est important de trouver les nouvelles références, car elles seules sont en vigueur. En effet, la circulaire DGT 2008/05 du 8 avril 2008 relative à l’entrée en vigueur du nouveau Code du travail énonce clairement que, sauf cas particuliers, les dispositions « de l’ancien Code du travail et celles issues d’autres codes désormais intégrées dans le Code du travail ainsi que celles ayant été codifiées pour la première fois (…) sont abrogées (…). Il y a dès lors lieu, à compter de cette date, de viser exclusivement les nouvelles références des articles du Code du travail ». Toutefois, cette circulaire précise également que, dans certaines hypothèses, des actes juridiques tels que les décisions individuelles et les procès verbaux devront être rédigés en « faisant référence à la fois à l’ancien et au nouveau texte ». Des décisions prises par l’ordre judiciaire peuvent alors reprendre la formule « article… (ancien) devenu… (nouveau) ». • Les conventions d’écriture Outre le bouleversement du plan et de la numérotation, la rédaction des articles a été harmonisée. Notamment, il peut être relevé que l’utilisation du terme « employeur » a été généralisée, pour recouvrir aussi bien le « chef d’entre prise », le « chef d’établis sement », que l’« employeur ou son représentant ». De même, les formules accentuant le caractère obligatoire des dispositions ont laissé place à une utilisation systématique du présent de l’indicatif. Par exemple, « l’employeur est tenu d’informer » est devenu « l’employeur informe ». Ces modifications, associées aux autres changements constituant la nouvelle codification, soulèvent une interrogation quant à leurs conséquences sur les droits et devoirs formulés par le code. Si cette question du caractère à droit constant de la recodification fait toujours l’objet d’une polémique, il faudra attendre que la Cour de cassation ait l’occasion de se prononcer pour connaître les conséquences réelles de ces transformations. 1. www.legifrance.gouv.fr. 2. www.travail-solidarite.gouv.fr. Nadiège Félicie
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