Revue mensuelle L`Iran n`est pas un Etat de droit!

Transcription

Revue mensuelle L`Iran n`est pas un Etat de droit!
Revue mensuelle
Association démocratique pour des réfugiés
Iraniens
Dixième année Nr.11 Novembre 2015
L’orchestre
symphonique de
Téhéran interdit de
jouer en raison de
ses musiciennes
La scène artistique
et la Toile iraniennes
sont
depuis
dimanche
29
novembre sous le
choc. Alors que
l'orchestre
symphonique
de
Téhéran s'apprêtait à
se produire sur scène
pour jouer l'hymne
national à l'occasion
de la cérémonie de
clôture
du
Championnat
international
de
lutte, organisée dans
la capitale iranienne,
sa représentation a
été
annulée
seulement
quinze
minutes avant la
levée du rideau.
Nous avons été
invités au complexe
Azadi [dans le nord
de
Téhéran],
a
expliqué
Ali
Rahbari, le chef
d'orchestre. Tout a
été mis en place. Les
chaises
ont
été
installées pour les
musiciens. Quinze
minutes avant le
début
de
notre
représentation ….
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Deux poètes condamnés à 11,5 et 9 ans de prison et 99
coups de fouet
L'Iran a une longue tradition littéraire. Les versets des poètes
mondialement connus comme Hafez et Saadi sont récités et
appris par cœur de génération en génération. C'est à ce même
héritage qu'ont fait référence 116 poètes mondialement
connus pour demander au Guide suprême, Ali Khamenei, de
gracier deux poètes iraniens, Fatemeh Ekhtesari et Mehdi
Mousavi, condamnés à des loures peines de prison et à des
coups de fouet. A la mi-octobre, un tribunal révolutionnaire
de Téhéran a condamné Fatemeh Ekhtesari, 31 ans, à onze
ans et six mois de prison. Mehdi Mousavi, 41 ans, a été
condamné à neuf ans de prison. Les deux poètes ont
également été condamnés chacun à recevoir 99 coups de
fouet. Les charges retenues contre eux : "insulte envers le
sacré", "propagande contre le régime" et, la plus étonnante,
"s'être embrassés". En République islamique d'Iran, tout
contact physique entre homme et femme qui ne sont pas
conjoints et qui n'ont pas de lien de parenté est passible de
coups de fouet. "Nous sommes profondément inquiets des
sentences inhumaines prononcées contre Madame Ekhtesari
et Monsieur Mousavi pour seulement s'être exprimés par leur
création artistique", peut-on lire dans cette pétition, publiée
sur le site du PEN, l'association d'écrivains internationale qui
se bat pour la liberté d'expression dans le monde. De grandes
plumes du monde de la poésie figurent sur cette liste dont
Robert Pinsky, John Ashbery, Billy Collins et Mary Karr.
Fatemeh Ekhtesari et Mehdi Mousavi ont été arrêtés en
janvier 2014 et ont passé 38 jours à l'isolement. L'Iranienne a
connu un grand succès pour ses poèmes sur les maux de la
société iranienne et son combat pour l'égalité homme-femme,
tandis que Mehdi Mousavi est connu pour son style postmoderne. Certains de leurs poèmes ont été utilisés par le
chanteur exilé en Allemagne Chahin Nadjafi, déclaré apostat
par des clercs iraniens. Cet incident a suscité la rage des
médias conservateurs et semble avoir joué un grand rôle dans
leur lourde sentence. Les deux Iraniens ont fait appel de leur
condamnation. Deux journalistes proches des réformateurs,
Issa Saharkhiz et Ehsan Mazandarani, ont également été
arrêtés, lundi 2 novembre, à Téhéran. L'élection du président
modéré Hassan Rohani, en juin 2013, pour qui Fatemeh
Ekhtesari, ainsi qu'une grande partie de la société civile, s'est
mobilisée, avait provoqué une vague d'espoir quant à
l'apaisement politique en Iran.
L'Iran n`est pas un Etat de droit!
Plus
de
1000
pendaisons depuis le
début de cette année
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Iran ville de Karaj
liste
des
37
prisonniers
condamnés à mort
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Les
autorités
iraniennes refusent
toujours de donner
des nouvelles aux
membres de la
famille
du
journaliste
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La
journaliste
Iranienne Solmaz
Ikdar condamnée à
une peine de 3 ans
de prison
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Province
du
Khuzestan
mort
suspecte du militant
et
prisonnier
politique
Arabe
Ahwazi Mohammad
Hammadi
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Nr.11 Novembre 2015
KANOUN
Hassan Rouhani continue de défendre les
programmes d’exécutions
Dans
une
interview qu’il a
accordée
au
quotidien italien
Corriere
della
Sera, le président
Hassan Rouhani a
défendu
les
programmes
répressifs
gouvernementaux Iraniens qui se soldent chaque
année par les exécutions de centaines de prisonniers
accusés d’être des trafiquants ou des usagers de
drogue dans ce pays. Répondant à une question sur
le nombre toujours plus grand des exécutions en
Iran, Hassan Rouhani a répété la réponse souvent
donnée par les autorités iraniennes: « La plupart des
exécutions en Iran sont liées à des affaires de trafic
de drogue, en raison de la longue frontière poreuse
que nous partageons avec notre voisin
l’Afghanistan. Si nous abolissions la peine de mort
pour ces infractions, nous rendrions plus facile les
trafics de drogue vers les pays européens, et ce
serait très dangereux pour vous Européens qui en
êtes les principales victimes Ces commentaires ont
été faits par Hassan Rouhani le Jeudi 12 Novembre
2015, deux jours avant le début des visites qu’il
avait prévu de faire en Italie, au Vatican et en
FranceIran
Human
Rights
appelle
les
gouvernements Italien et Français à mettre
d’urgence la question de la peine de mort en Iran à
l’ordre du jour lors des visites que le président
Rouhani fera dans ces pays. « Lorsque le président
d’un pays comme l’Iran qui exécute une moyenne
plus de trois personnes par jour vient en visite dans
d’autres pays, la question de peine de mort doit être
le principal sujet de discussions avec ce pays.
l’Italie et la France sont deux pays importants qui
sont parmi ceux qui ont largement contribué à
l’abolition et aux remises en cause de la peine de
mort dans le monde, l’utilisation quotidienne de la
peine de mort par l’Iran devrait donc être
principalement mis à l’ordre du jour lors de tous les
entretiens qu’auront les représentants des
gouvernements Français et Italien avec M. Hassan
Rouhani a expliqué Mahmood Amiry-Moghaddam,
le porte-parole d’Iran Human Rights et du RSI.
L’Iran est l’un des pays du monde avec le plus haut
taux d’exécutions par habitants. Selon les derniers
P.2
rapports publiés par Iran Human Rights et le RSI,
plus de 830 personnes ont été exécutées en Iran
depuis le début de l’année 2015, c’est aussi l’un des
pays du monde qui a eu le nombre d’exécutions le
plus élevé au cours de ces 25 dernières années. Il
convient également de rappeler que le nombre de
ces exécutions a augmenté de plus de 30% depuis
qu’Hassan Rouhani est devenu président de la
République Islamique d’Iran. Source : www.solidorite
Plus de 1000 pendaisons depuis le début de cette
année
Le chiffre paraît hallucinant. Depuis le début de
l’année, plus de 1000 personnes ont été pendues en
Iran. Selon le régime iranien la plupart auraient été
condamnées pour des trafics de drogues. Mais des
organisations soulignent que plusieurs exécutions
au moins ont concerné des militants des droits de
l’Homme. Ces chiffres sont mis en lumière par les
organisations de la société civileL'Iran est l'un des
pays où se déroulent le plus grand nombre
d'exécutions dans le monde, et le régime vient de
battre un nouveau record dans sa violence effrénée
en exécutant au moins 81 personnes en 10 jours, et
souvent pendaisons publiques. L’Iran se classe
deuxième derrière la Chine pour le nombre
d’exécutions menées chaque année.
Les autorités iraniennes ne fournissent aucune
statistique concernant le nombre d’exécutions
annuelles, ni aucune information sur les personnes
condamnées à mort. Il semble qu’elles dissimulent
délibérément les informations sur l’ampleur des
exécutions. Ces statistiques sont tirées des enquêtes
quotidiennes d'ABF de plus de 50 journaux, sites
Web, et blogs. La majorité de ces exécutions ont été
annoncées par les autorités elles-mêmes ou
rapportées par les médias semi-officiels à l'intérieur
de l'Iran. Il est difficile évaluer le nombre exact
d'exécutions, cependant, car les rapports ne sont pas
toujours systématiques et complets. D'ailleurs, les
autorités iraniennes ne permettent pas la recherche
et la surveillance indépendantes des cas dans
lesquels la pénalité de mort est imposée. Source :
www Iran écho
L'Iran n`est pas un Etat de droit!
Nr.11 Novembre 2015
KANOUN
Deux actrices interdites d’écran parce que
dévoilées
Deux
actrices
iraniennes,
Chakameh
Chamanmah
et
Sadaf Tahérian,
sont
désormais
interdites
de
travailler en Iran après avoir publié la photo de leur
visage sans voile sur leur compte Instagram. Avant
de publier ces clichés, elles avaient toutes les deux
quitté le pays pour poursuivre leur carrière à
l'étranger. Sadaf Tahérian, qui a à ses actifs trois
films, vit désormais à Dubaï, aux Emirats arabes
unis, tandis que le lieu de résidence de Chakameh
Chamanmah reste inconnu. La rediffusion sur la
troisième chaîne de la télévision publique iranienne
de la série "Aseman-é man" ("Mon Ciel" en
persan), dans laquelle Chakameh Chamanmah joue
un rôle, a été interrompue. "Les séquences dans
lesquelles elle apparaît seront toutes coupées", a
annoncé le directeur de production des films et des
séries de cette chaîne, Gholamreza Almasi. Les
médias iraniens ont également rapporté qu'une autre
série, Amin, dans laquelle joue Sadaf Tahérian, n'a
pas été diffusée, le 29 octobre, et qu'elle reprendrait
une fois le rôle de l’actrice censuré. Les photos
"non islamiques" de ces deux actrices ont provoqué
la réaction du ministère de la culture et de
l'orientation islamique, qui surveille toutes les
activités artistiques et qui est chargé de donner des
autorisations pour toute œuvre cinématographique.
"L'acte de ces deux actrices témoigne d'un manque
d'affection chez elles et de leur caractère faible, a
déclaré le porte-parole de ce ministère, Hossein
Noushabadi. Selon nos règles, ces personnes-là ne
peuvent plus travailler officiellement. Nous ne les
considérons plus comme des artistes." Cette autorité
a ensuite demandé aux deux jeunes femmes de
retirer les clichés de leur profil et d'essayer de
réparer leur erreur. Déroger aux règles
vestimentaires en Iran, notamment pour les femmes
connues, n'est jamais un geste anodin. Voilà
pourquoi les sites conservateurs s'attaquent
violemment aux deux actrices en les traitant
d'"avides de célébrité" et de "traîtresses
culturelles".Pour répondre aux rumeurs qui
P. 3
mettaient en doute ces clichés, Sadaf Tahérian a
publié une vidéo sur sa page Instagram dans
laquelle elle expliquait être elle-même à l'origine
des photos en question. Le 28 octobre, Sadaf
Tahérian a participé par Skype à une émission de la
chaîne Voice of America, diffusée depuis
Washington en persan, pour défendre son droit à
choisir sa manière de s'habiller et son mode de vie.
Ces événements rappellent le départ à l'étranger de
la célèbre actrice iranienne Golshifteh Farahani et
ses photos sans voile islamique, qui lui ont valu les
foudres des conservateurs iraniens. Que "son sort",
"sa profonde solitude en Occident" et sa vie "vide
de sens", pour reprendre les expressions utilisées
par les médias iraniens, ne découragent pas d'autres
jeunes iraniennes en dit long sur l'efficacité de la
rhétorique des médias conservateurs. Source : www
le monde
Iran ville de Karaj liste des 37 prisonniers
condamnés à mort
La liste des noms énoncés ci-dessous et celle des 37
prisonniers condamnés à mort actuellement
enfermés dans les couloirs de la mort de la sinistre
prison de Gohardasht Rajaee Sharh située dans la
ville de Karaj à l’Ouest de la province de Téhéran.
Toutes ces personnes ont vu leurs procédures
d’exécutions confirmées par les « Juges » et la «
Cour suprême » du régime théocratique et fasciste
d’Ali Khamenei et Hassan Rouhani, elles peuvent
donc de ce fait être exécutées à tout moment.
Cette liste concerne la seule prison de Gohardasht
Rajaee Sharh, elle n’inclut pas les condamnés à
mort enfermés dans la prison d’Evin et la nouvelle
prison Centrale de Téheran. Une liste d’autant plus
importante parce que comme nous avons pu le
remarquer au cours de ces six derniers mois, les
sites officiels des autorités Judiciaires, comme ceux
« Agences » médiatiques de propagande d’État à la
solde du régime, occultent souvent à dessein et de
manière délibérée les identités de nombreux-ses
prisonnières et prisonniers quand celles-ci ou ceuxci sont exécutés. Source : www solidarité
L'Iran n`est pas un Etat de droit!
Nr.11 Novembre 2015
KANOUN
La presse iranienne divisée entre compassion et
condamnation de l’Occident
Quatre jours après les attentats meurtriers du 13
novembre à Paris, la presse iranienne reste divisée
entre la compassion pour les victimes et la
condamnation de l'Occident qui, selon une partie
des conservateurs iraniens, a "enfanté" l'Etat
islamique. L'ancien ambassadeur d'Iran en
Allemagne,
Hossein
Moussavian,
qualifie,
implicitement, la situation actuelle de pain béni
pour l'Iran. Selon cet ancien diplomate, Téhéran
devra trouver une initiative "attirante" pour une
"collaboration avec les puissances mondiales et
régionales contre le terrorisme takfiri". "Aucun
autre pays n'a l'expérience pratique de l'Iran dans la
lutte contre le terrorisme", soutient Hossein
Mousavian dans un article publié dans le quotidien
gouvernemental Iran. Pour lui, après "la diplomatie
nucléaire" de Téhéran qui a rendu possible la
conclusion de l'accord sur le dossier nucléaire
iranien, le 14 juillet à Vienne, avec les cinq
membres permanents du Conseil de sécurité des
Nations unies (l'ONU), plus l'Allemagne, il est
temps que "l'Iran mette en place une délégation
pour la lutte contre Daech (l'acronyme en arabe de
l'Etat islamique)". Cette délégation devra être
dirigée par Mohammad Javad Zarif, le ministre des
affaires étrangères, et constituée de "nos chefs
militaires et sécuritaires habiles", écrit Moussavian.
Elle devra ensuite "s'entretenir avec les membres
permanents du Conseil de sécurité de l'ONU",
demande-t-il, qui inclut la Russie dans sa
proposition, "une alliée sérieuse et motivée".Le
quotidien réformateur Shahrvand félicite des
habitants de Téhéran qui se sont rendus aux
alentours de l'ambassade de France dans la capitale
iranienne, rendant hommage aux victimes des
attentants de Paris, dès le 14 novembre. Cette
initiative, selon l'auteur, témoigne de "bonne
compréhension de ces Iraniens des circonstances
actuelles dans le monde", pour montrer que les
Iraniens sont contre les actes terroristes, se ventant
d'être inspirés d'islam. Or, de nombreux
dessinateurs iraniens ont fait part de leur solidarité
avec le peuple français. En voici quelques dessins,
publiés dans la presse ou sur les réseaux sociaux.
Source : www Novelles d’Iran
P.4
Les autorités iraniennes refusent toujours de
donner des nouvelles aux membres de la famille
du journaliste
Les autorités iraniennes ont gardé le silence sur le
sort réservé actuellement au journaliste Kurde
Farhad Jahanbegi qui est l’éditeur et le rédacteur en
chef de longue date de l’hebdomadaire bilingue
Perso-Kurde Neda-e-Jamehe. Les membres des
forces de sécurité et des Agents du Ministère des
Renseignements ont arrêté Farhad Jahanbegi dans la
ville de Kermanshah le Jeudi 12 Novembre 2015
denier. Sa maison et son lieu de travail ont ensuite
été fouillés et perquisitionnés de fond jouren
comble, et ses deux ordinateurs de bureau, un autre
ordinateur portable, son téléphone mobile, ses livres
et des brouillons de ses écrits personnels ont été
confisqués et saisis. Il a ensuite été emmené vers un
lieu de détention qui reste pour le moment toujours
inconnu. Une source locale bien informée a déclaré
aux militants et activiste du site du KHRN qu’il y a
quelques jours des membres de la famille de Farhad
Jahanbegi s’étaient rendus au Quartier général des
forces du Ministère des Renseignements, ainsi
qu’au siège de la Cour du « Tribunal
Révolutionnaire » de la ville de Kermanshah pour
obtenir de ses nouvelles et l’adresse de son lieu de
détention. Et que depuis lors toutes les visites et les
demande faites par famille Jahanbegi pour obtenir
de plus amples information à propos du sort réservé
à leur fils, étaient à ce jour restées vaines et sans
réponses. Cette source locale a également fourni
aux militants et activistes du site du KHRN des
détails sur les activités politiques et sociales du
journaliste Kurde Farhad Jahanbegi : Celui-ci avait
été l’un des rédacteurs en chef principal de
l’hebdomadaire et magazine bilingue Perso-Kurde
Neda-e-Jamehe pendant environ 4 ans. Il est aussi
membre
du
conseil
d’administration
de
l’Association Kermanshahi des anciens nommée
JADAK, un acronyme Persan pour désigner la
Société des étudiants et diplômés de Kermanshah,
et en charge d’une branche locale branche de
l’organisation réformiste Eslam Shahr e Gharbi. Il
est également l’un des leaders du Front pour la
réforme, une fédération de groupes et de partis
«Réformistes» et l’un des responsables de la
Maison de la presse du district de la ville de
Kermanshah. Source : www. WordPress
L'Iran n`est pas un Etat de droit!
Nr.11 Novembre 2015
KANOUN
P.5
Nouvelle vague d’exécutions non communiquées
par le régime dans le Nord et le Sud Est de l’Iran
La journaliste Iranienne Solmaz Ikdar
condamnée à une peine de 3 ans de prison
Nouvelles et rapports qui nous sont parvenus via le
site Iran Human Rights:Selon des rapports parvenus
par le biais du site du Baluchestan Activists
Campaign, cinq personnes ont été pendues dans la
prison de la ville de Minab (Province du
Hormozgan située au Sud-est de l’Iran) dans la
matinée du Mardi 24 Novembre 2015. Ces
prisonniers auraient été exécutés pour des
infractions liées des affaires de trafics et d’usages
de drogues présumées, un de ces prisonniers était
Kurde et l’autre était un citoyen Pakistanais. Trois
de ces prisonniers ont pu être identifiés sous les
noms suivants: Mousi Kadkhodaie, Shokrollah
Baluchi, et Ali Faramarzi. Les noms des deux autres
prisonniers ne sont pas encore connus pour le
moment. Le Réseau du Kurdistan Human Rights
Network a rapporté que deux exécutions avaient eu
lieues dans la prison centrale de Tabriz (Située dans
la province de l’Azerbaïdjan oriental Iranien) ce
Mercredi Novembre 25. Les prisonniers qui ont pu
être identifiés sous les noms de Reza Purna et
Nouralodin Purna, ont été pendus pour des
infractions liées à des affaires de trafics et d’usages
de drogues. Plus de six cent prisonniers dans le
couloir de la mort, pour la seule prison centrale de
TabrizLes activistes du Réseau du Kurdistan
Human Rights Network, ont estimés qu’il y avait
actuellement 600 personnes enfermées dans le
couloir de la mort de la prison centrale de la ville de
Tabriz. En réponse au nombre élevé de ces
prisonniers en attente de leurs exécutions, le
pouvoir Judiciaire iranien a commencé ces
dernières semaines à faire accélérer la vitesse des
procédures d’applications des peines de mort dans
cette prison. Au moins huit personnes ont été
pendues dans cette même prison centrale de Tabriz
au cours de ces deux dernières semaines. Selon
d’autres sources les chiffres des condamnés à mort
enfermés dans les couloirs de la mort d’autres
prisons du Kurdistan et du Nord de l’Iran, comme
par exemple celles de villes comme Urmiyeh ou
Zanjan sont tout autant alarmants que ceux de la
prison de TabrizLes autorités et les sources
officielles du Pouvoir Judiciaire Iranien ont gardé le
silence le plus complet, sur toutes les exécutions
mentionnées dans ce rapport.
Source : www. Soliranparis
Nouvelles qui nous sont parvenues par le biais du
site de défense des journalistes Iraniens Journalism
is Not a Crime : Un «Juge » Iranien a fait
condamner le Mardi 10 Novembre 2015 la
journaliste Solmaz Ikdar à une peine de trois ans de
prison pour des accusations de «d’Insulte au guide
suprême» et de «Propagande contre l’État». Le
sinistre « Juge » Moghiseh bien connu pour la
brutalité de ses verdicts quand il s’agit de harceler
des journalistes indépendants, a fait condamner
cette jeune journaliste âgée de 33 ans à cette lourde
peine de 3 années de prison, auparavant Solmaz
avait travaillé pour une série de publications
réformistes en Iran, telles-que Farhikhtegan,
Mardom-e Emruz, Aseman, Bahar News et Shargh
News. Solmaz Ikdar avait été arrêtée à l’aéroport de
Téhéran le 18 Juin 2015 dernier où on lui a annoncé
qu’on lui refusait le droit de voyager à l’étranger.
Solmaz avait prévu d’étudier à l’étranger après
avoir été expulsée de l’université en 2008 suite à
une d’une mise en examen antérieure pour :
«Propagande contre le régime ». Elle fut ensuite été
condamnée à une peine de six mois
d’emprisonnement à purger dans un établissement
de probation. Malgré l’espoir qu’elle avait d’être en
mesure de pouvoir reprendre ses études à l’étranger
quand Hassan Rouhani a commencé à être président
de la « République Islamique » en 2013, cela n’a
pas pu se concrétiser. « Depuis 2008 Solmaz a fait
de nombreux voyages et elle n’avait jamais eu
aucun problème pour sortir du pays » a déclaré la
mère de la journaliste Mme. Shahrzad Garschi mais
en Juin 2015 dernier, à telle rajouté : « ils ont
confisqué son passeport et l’ont renvoyée devant
bureau du procureur. Où elle a découvert qu’elle
avait été accusé d’avoir insulté le Guide suprême et
d’avoir diffusé de propagande contre le régime ».
Solmaz aurait dû passer en procès en Septembre
dernier, mais celui-ci avait été reporté en raison de
l’absence du représentant du Procureur. Son affaire
a été réexaminée par un « Tribunal Révolutionnaire
» de Téhéran le 20 Octobre 2015. Quelques
semaines plus tard le 10 Novembre 2015. Le
président de cette Cour, le sinistre « Juge »
Moghiseh l’a ensuite reconnue coupable et lui a
annoncé officiellement la sentence.
Source : www solidarité
L'Iran n`est pas un Etat de droit!
Nr.11 Novembre 2015
KANOUN
Province du Khuzestan mort suspecte du
militant et prisonnier politique Arabe Ahwazi
Mohammad Hammadi
Nouvelles qui nous
sont parvenues via
le site d’opposition
Iranien BCR Group:
Des militants et
activistes défenseurs
des droits humains
Ahwazis ont signalé
d’aprés des sources locales de la ville d’Ahwaz
(Province du Khuzestan) que Mohammad
Hammadi, un prisonnier politique Arabe Ahwazi,
était mort dans des circonstances suspectes.
Selon ces militants Mohammad Hammadi qui est
maintenant âgé de 35 ans et qui a déjà passé 10 ans
en prison, est mort dans des circonstances suspectes
ce Vendredi 27 Novembre 2015 dans la clinique
Mollasani. Karim Dahimi un militant Arabe
Ahwazi défenseur des droits humains basé à
Londres qui a pu entrer en contact avec des
journalistes d’Al Arabiya Farsi, a rappelé que
Mohammad Hammadi avait été arrêté en 2008 par
des Agents du Ministère des Renseignements
Iranien et qu’il avait ensuite été condamné à une
peine de 10 ans de prison, pour des accusations «
d’Organisation d’une collusion dans le but de porter
atteinte à la sécurité nationale « par le « Tribunal
Révolutionnaire » de la ville d’Ahwaz.
Citant les parents de la famille Hammadi, M. Karim
Dahimi a déclaré que le corps de ce prisonnier se
trouvait actuellement dans la morgue d’un hôpital
de la ville d’Ahwaz et que la famille très éprouvée
était sur point de récupérer le corps de leur enfant.
Un membre du personnel médical de la clinique de
la prison de Shiban chargé d’informer les familles
des prisonniers a déclaré que Mohammed Hammadi
serait mort avant son arrivée à l’hôpital. Mais l’un
des parents de Mohammad a constaté lors du
transfert du corps de leur fils vers la morgue où il a
été déposé que celui-ci portait des traces
d’étouffement par strangulation et des ecchymoses
sur toute la surface de son cou.
P.6
Des prisonniers comme Mohammad Hammadi sont
souvent enfermés dans tristement célèbre prison de
Sepidar, il y a quelques mois de cela Mohammad
avait été transféré dans une autre prison située entre
les localités de Weiss et de Molasani, à 25 km de la
ville d’Ahwaz, connue sous le nom de prison
Shiban mais aussi pour être un supposé « Centre de
formation professionnelle » de la ville d’AhwazUn
proche de la famille a déclaré que Mohammad
Hammadi ne souffrait d’aucune maladie grave
connue avant son hospitalisation. Mais pourtant au
cours des débuts de la matinée du Vendredi 27
Novembre, les autorités de la prison de Shiban ont
contacté par téléphone la famille Hammadi pour les
informer que là l’état de santé de leur fils s’était
gravement détérioré et qu’ils devaient lui rendre
visite d’urgence à la Clinique Mollasani.
Une fois arrivée sur place à la Clinique Mollasani
qui il convient de le mentionner est affiliée à la »
Garde Révolutionnaire Iranienne » ou IRGC, la
famille de Mohammad Hammadi a été informée par
le personnel administratif de celle-ci que leur fils
était mort des suites d’un accident vasculaire
cérébral.
Ce décès tragique et plus que suspect du prisonnier
Mohammad Hammadi n’est hélas pas une première
dans la province du Khuzestân. l’Iran et son régime
totalitaire a souvent eu par le passé recours à
l’usage de tortures systématiques, de meurtres
suspects, de « Disparitions » et d’exécutions extra
judiciaires , pour éliminer des prisonniers politiques
Arabes Ahwazis. Jugés comme trop remuants par
ses services de Renseignements.
Il y a eu d’autres cas de décès suspects avant celui
de Mohammad citons celui de cet activiste de la
ville d’Ahwaz nommé Mohammed Odeh Hammadi
dont la mort suspecte à codécidée avec les journées
de commémoration de la mort du grand poète Arabe
Ahwazi Sayahi Abu Srour lui aussi mort en
détention. Les autorités Iraniennes ont encore
recourues à ce genre de méthodes sordides, comme
ce fut le cas aussi pour Ghaban Abideaua et
Mohammed Cheldawi décédés eux aussi dans des
circonstances mystérieuses et suspectes.Source :
www. Solidarité
L'Iran n`est pas un Etat de droit!
Nr.11
Novembre 2015
KANOUN
L’orchestre symphonique de Téhéran interdit de
jouer en raison de ses musiciennes
La scène artistique et la
Toile iraniennes sont
depuis dimanche 29
novembre sous le choc.
Alors que l'orchestre
symphonique
de
Téhéran s'apprêtait à se
produire sur scène pour jouer l'hymne national à
l'occasion
de la cérémonie de clôture du
Championnat international de lutte, organisée dans
la capitale iranienne, sa représentation a été annulée
seulement quinze minutes avant la levée du rideau.
"Nous avons été invités au complexe Azadi [dans
le nord de Téhéran], a expliqué Ali Rahbari, le chef
d'orchestre. Tout a été mis en place. Les chaises ont
été installées pour les musiciens. Or, quinze
minutes avant le début de notre représentation et
alors que nous nous préparions à jouer l'hymne
national, on nous a brusquement annoncé que les
femmes ne pourraient pas jouer." Face à cette
décision "insultante", pas question pour Ali Rahbari
de renoncer à ses principes. "Certains ont essayé de
dialoguer pour que le problème soit résolu.
A la fin, ils ont dit que les femmes ne pouvaient pas
du tout jouer. J'ai répondu que nous n'allions pas
jouer non plus." L'indignation de ce chef
d'orchestre, en poste depuis 2005, est à son comble,
car jamais auparavant l'orchestre n'a connu un tel
traitement. "Pourquoi les femmes ne peuvent-elles
pas jouer l'hymne national de leur pays ?,
s'interroge Ali Rahbari. J'ai grandi dans ce pays et
connais mieux que quiconque les lignes rouges.
Mais je ne permets pas ce genre de comportement
tant que je dirige l'orchestre."
Cette nouvelle a suscité un tollé sur les réseaux
sociaux, ce qui a poussé le chef de la Fédération
iranienne de la lutte, Rasoul Khadem, à demander,
le 30 novembre, au ministre de la culture et de
l'orientation islamique, Ali Janati, de se saisir de
cette affaire et d'expliquer les raisons de cette
annulation. Rasoul Khadem écrit dans une lettre
ouverte que la Fédération avait bien invité
l'orchestre symphonique de Téhéran pour jouer
P.7
l'hymne national et que "toutes les autorisations
nécessaires" avait été obtenu. Or, "il a été
brusquement interdit à l'orchestre d'entrer sur
scène", se désole Rasoul Khadem.
"La présence des femmes, avant le début des jeux,
en tant que musiciennes et pas spectatrices, n'a
jamais été contre les règles du pays, peut-on lire
dans cette lettre. Ce qui s'est passé n'a pas d'effet
positif sur l'opinion publique, ni sur les admirateurs
de la culture." Contrairement à l'information donnée
par de nombreux médias étrangers, il n'y a jamais
eu d'interdiction officielle pour les musiciennes de
se produire, en solo ou en groupe, sur scène. Pour
toute prestation musicale publique, il faut tout de
même la permission du ministère de la culture et de
l'orientation islamique. En revanche, il est interdit
aux femmes de chanter en solo en public. Depuis
l'arrivée au pouvoir du président modéré Hassan
Rohani, en août 2013, plusieurs concerts de groupes
comportant des femmes ont été annulés, notamment
en province, en raison des pressions des milieux
conservateurs.
Ces manœuvres peuvent s'expliquer par la volonté
de l'aile dure de la République islamique d'Iran à
montrer que le pouvoir d’Hassan Rohani est très
limité à l'intérieur du pays. De nombreux Iraniens
ont voté pour le président Rohani en espérant qu'il
leur donne davantage de libertés individuelles.
Même si le chef de l'Etat a réussi à conclure, en
juillet, un accord sur le programme nucléaire de
Téhéran avec les cinq membres permanents du
Conseil de sécurité des Nations unies, plus
l'Allemagne, et qu'il a permis à l'Iran de sortir de
son isolement sur la scène internationale, sa marge
de manœuvre est de plus en plus rétrécie par le
pouvoir judiciaire, aux mains du très conservateur
Sadegh Larijani, et par les gardiens de la révolution
qui s'inquiètent de perdre la main. Pour le moment,
l'organisation à l'origine de l'annulation de la
représentation de l'orchestre symphonique de
Téhéran n'a pas été identifiée. Source : www. Le
monde
L'Iran n`est pas un Etat de droit!
Nr.11
Novembre 2015
KANOUN
P.8
■ Le régime islamique iranien actuel a crée à travers des discriminations des nouvelles
Classes sociales pour perpétuer sa dictature. Le mouvement de délivrance du peuple
Iranien essaie de combattre cette politique, qui elle-même met de nombreuses barrières
pour empêcher ce combat. Si toutefois ce combat avec l’aide de l’unité du peuple va
aboutir, le régime actuel de l’Iran va être archivé dans l’histoire. La destruction du régime
Islamique est la seule solution pour avoir un pays démocratique en Iran
■ Le sort de l’avenir de l’Iran repose entièrement dans les mains du peuple iranien; et non
pas dans celles des puissances occidentales qui interviennent habituellement dans les
affaires intérieures des pays du tiers monde. Dans le cas d’une intervention étrangère ces
Puissances vont être confronté au peuple iranien.
Les représentants des ADR
en Suisse et dans l'étranger
Directeur:
Exekutivkomitee
Redaktion
Fatemeh Moshayedi :
Sahar Ghafari
:
Allemande
Mohammad Ali Golighani : Francaise
La radio voix de la résistance
Un programme de l'association démocratique pour des
réfugiés (ADR)
www.nedaye-moghavemat.ch
Pour prendre contact avec l’association et donner des
informations sur la situation des requérants d’asile en
Suisse et pour devenir membre de l’association, contactez
nous par E-mail ou par téléphone.
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Canton Berne
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Mohammad Zolali
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Ville Biel
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0762643316
0765592666
0765856479
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0786566719
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0763964432
Canton Soleure
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Faragollah
Abbas Bahadori
Canton Zoug
Fatemeh Moshayedi
0794026409
Canton de Grison
Amir Hushang
Marson
Sakineh Mohammadi
0765493098
Frau Leila
Mohammadgholikhani
Mahin Kasemi
0795123041
Canton de Schwyz
www.kanoun.ch
[email protected]
L'adresse :
Postfach 139
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+41-079 402 64 09
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Section Femmes
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Section Femmes
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Section Femmes
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Section Femmes
Canton Berne
Section Femmes
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0779029666
0792306952
0797004150
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________
Maryam Jabary
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Sakineh Mohammadi
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