L`Européen Persian Capital mise sur l`ouverture de l`Iran

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L`Européen Persian Capital mise sur l`ouverture de l`Iran
Date : 31/10/2015
Heure : 13:07:20
Journaliste : Anne Drif
www.lesechos.fr
Pays : France
Dynamisme : 345
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L’Européen Persian Capital mise sur l’ouverture de
l’Iran
Le fonds d’investissement
de 70 millions de dollars investira dans des projets digitaux pour participer au
rattrapage économique du pays. Abondé par des capitaux européens, il co-investira
avec des industriels locaux.
C’est une alliance inédite que va déployer SGH Capital, la société d’investissement
franco-américain d’Alexandre Azoulay. Les frontières de l’Iran à peine ouvertes, il
n’a pas joué des coudes pour entrer dans la délégation du Medef et décrocher un
des traditionnels contrats industriels. Mais, après plusieurs mois de négociations,
il vient de créer un nouveau fonds d’investissement, en partenariat avec des
partenaires iraniens. Baptisé Persian Capital, ce dernier a déjà levé 70 millions de
dollars auprès de familles industrielles françaises,suisses, et belges. Particularité ?
Il « investira dans des secteurs où l’Iran accuse un retard et où la digitalisation
peut accélérer son rattrapage » , indique Alexandre Azoulay. « Il existe déjà un
bon terrain d’investissement, puisque de nombreuses initiatives de start-up ont été
lancées, mais elles ont besoin d’être soutenues. Et nous en créerons de nouvelles
» , poursuit-il. A ce jour, seuls certains fonds iraniens ou du Moyen Orient, tels que
Griffon Capital et Canton Hermidas,investissent le digital.
Chaque investissement de Persian Capitam se fera en alliance avec un partenaire
iranien, à commencer par Badr, un groupe familial diversifié dont les activités vont
des services Internet à la distribution de produits électroniques ou cosmétiques.
Avec cet associé, Persian Capital lancera le premier service de réservation de taxis
sur Internet, baptisé Shyft, sur le modèle d’Uber (lire ci-dessous).
Persian Capital s’est également allié avec la banque iranienne Saman Bank, aux
capitaux privés. Celle-ci les appuiera pour financer des actifs, mais également pour
développer des infrastructures de paiement digital. Le fonds veut en effet là aussi
jouer les précurseurs en lançant l’équivalent d’un « Paypal » local. Persian Capital
est également en train de prendre le contrôle d’une plate-forme de cartographie
digitale qu’il va déployer en Iran, Google Map n’étant pas actif dans le pays. Les
autres projets, enfin, concerneront le secteur du transport avec des déclinaisons de
Shyft dans l’aérien (SGH Capital a déjà lancé en Europe Wijet, une offre de taxi jet
à tarif unique), ou encore la logistique du frais. Opportuniste, le fonds s’intéresse
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WIJET 261589469
Date : 31/10/2015
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aussi à l’hôtellerie et au tourisme, secteur phare du pays, ainsi qu’à la distribution
pour franchiser des concepts européens.
Les gestionnaires de Persian Capital ont déjà une solide connaissance du terrain
iranien. Deux investisseurs iraniens appuient en effet Alexandre Azoulay et
Guillaume Deback, par ailleurs alliés au sein de SGH de longue date à deux «
seniors advisors » d’origine iranienne, très actifs dans la Silicon Valley. Le premier
est Shariar Besharat, qui, à sa sortie de l’Essec, a mené la première privatisation
d’un fabricant d’eau minérale en Iran, Damavand,revendu à Danone. Sous sa
direction durant dix ans, les ventes sont passées de 800.000 à 24 millions d’euros,
avec une part de marché de 70 %. Il a également présidé Polad Saunier Duval, un
groupe d’appareils de chauffage associé au groupe allemand Vaillant. Le second «
senior advisor » est Reza Godshi, le fondateur de Darius Capital, une société de
conseil aux investisseurs institutionnels dans les hedge funds , qui gère un peu
plus d’1 milliard de dollars.
Persian Capital pense déjà à repousser plus loin les frontières. « A terme, quand les
sanctions seront levées, avance Alexandre Azoulay, nous pourrons associer des
investissements dans les technologies entre l’Iran, l’Europe mais aussi les EtatsUnis » .
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