Influence of extruded linseed on growth, carcass

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Influence of extruded linseed on growth, carcass
J. Anim Sci. 2008. 86:1850-1860. doi:10.2527/jas.2007-0155
© 2008 American Society of Animal Science
ANIMAL NUTRITION
Influence of extruded linseed on growth, carcass
composition, and meat quality of slaughtered pigs at one
hundred ten and one hundred sixty kilograms of
liveweight1
C. Corino*,2, M. Musella* and J. Mourot
*
Department of Veterinary Sciences and Technologies for Food Safety, University of Milan, Via Celoria 10,
20133 Milan, Italy; and and l’Institut National de la Recherche Agronomique, UMR 1079, Systèmes
d’Elevage, Nutrition Animale et Humaine, F-35590 St-Gilles, France
2
Corresponding author: [email protected]
The Western diet is characterized by a high intake of SFA relative to PUFA, and the
consumption of n-3 PUFA is decreased relative to n-6 PUFA. Therefore, there has been much
interest in recent years in ways to manipulate the fatty acid composition of meat. The
objective of this work was to determine the effects of dietary extruded linseed, an n-3 PUFA
source, on growth performance, carcass composition, meat quality, and oxidative stability of
pigs slaughtered at 111.0 (±4.8) kg of BW and 160.0 (±9.2) kg of BW. The association of
these factors with BW at slaughter was also examined. Forty barrows, 78.1 (±1.75) kg of
initial BW, were fed a control diet (2.5% sunflower oil) or a linseed diet containing 5% of
whole extruded linseed. Both diets contained 170 mg of vitamin E and 250 µg of selenium.
Eight pigs from each dietary treatment were slaughtered at 110 kg of BW and the others at
160 kg of BW. There was no dietary effect (P > 0.05) on growth, carcass characteristics, meat
quality, or the activity of malic enzyme in LM and backfat. Inclusion of linseed increased (P <
0.05) n-3 PUFA content in both LM and backfat and decreased the n-6:n-3 PUFA ratio from
12 to 4.5 in LM, and from 11 to 3 in backfat. Liveweight at slaughter significantly influenced
carcass characteristics, meat quality, total lipid and oxidative stability of LM, malic enzyme
activity in adipose tissue, and fatty acid content of LM and backfat. This study shows that the
inclusion of linseed in swine diets may improve the fatty acid profile of pork without
deleteriously affecting oxidation or color stability. Thus, such a feeding practice may improve
human health based on the n-6:n-3 PUFA ratio recommended for the human diet.
Key Words: linseed • liveweight • meat quality • n-3 polyunsaturated fatty acid • pig
Effet sur la qualité de la viande de l'apport d'acides gras
oméga 3 dans l'alimentation du porc
Spécial SIAL 2008
Des chercheurs de l'INRA de Rennes ont observé que la modification de l'alimentation
des porcs avait un effet sur la composition de la viande. Ils ont étudié l'effet de
l'incorporation de graines de lin dans l'aliment de l'animal sur la composition de la
viande en acides gras oméga 3. Ces travaux ont été réalisés en collaboration avec le
département des sciences et technologies vétérinaires pour la sécurité alimentaire de
l'Université de Milan et la société Valorex en France. Ils sont publiés dans la revue
internationale Journal of Animal Science.
En France, les recommandations de l'Afssa à travers les apports nutritionnels conseillés (ANC, 2001) vont dans le sens
d'une augmentation de la consommation d'acides gras de la famille oméga 3, d'une diminution de ceux de la famille
oméga 6 pour tendre vers un rapport oméga-6/oméga-3 voisin de 5. La consommation d'oméga 3 est estimée à
800/900 mg alors que la quantité préconisée est de 2 g/jour. Il existe donc de la place pour des vecteurs alimentaires
apportant des acides gras oméga 3.
Dans le cas de la viande de porc, les différents facteurs d'élevage vont influencer fortement la composante lipidique de
la viande, à la fois en terme de quantité de lipides déposés mais aussi en terme de composition en acides gras. Les
chercheurs de l'unité mixte de recherche Systèmes d'élevage, nutrition animale et humaine (SENAH) de l'Inra de
Rennes ont envisagé cette particularité pour améliorer la qualité des viandes en introduisant dans l'alimentation des
animaux des acides gras jugés bénéfiques pour la santé humaine. Ils ont mis en place une étude pour mesurer l'effet
de l'incorporation de graines de lin extrudées, source d'acides gras oméga 3 sur la qualité de la viande, en
s'intéressant plus particulièrement aux dépôts en acide alpha-linolénique et ses dérivés comme l'EPA et le DHA.
L'acide alpha-linolénique est le précurseur d'acides gras jouant un rôle biologique particulièrement important dans
l'organisme comme l'acide eicosapentaénoïque (EPA) et l'acide docosahexaénoïque (DHA). Or, ces acides gras ne se
trouvent que dans les produits d'origine animale. Ainsi, un simple apport d'acide alpha-linolénique dans l'alimentation
humaine (par exemple avec utilisation d'une matière grasse végétale riche en cet acide gras) ne sera pas suffisant visà-vis du système cardio-vasculaire car l'organisme a aussi besoin d'EPA et de DHA apportés par l'ingestion de produits
animaux, et qu'il ne sait pas les synthétiser à partir de l'acide alpha-linolénique.
Pour les besoins de l'étude, les chercheurs de l'INRA ont constitué 2 groupes de 40 porcs au total qui ont reçu des
régimes isolipidiques et isoénergétiques contenant des sources de lipides et des teneurs en acides gras différents :
régime à base de 2,5 % d'huile de tournesol et régime lin composé de 5 % de graines de lin extrudées. Ces matières
grasses sont caractérisées par des teneurs en acides gras polyinsaturés différentes. La teneur en acide alphalinolénique représente 3,6 % avec l'huile de tournesol et 19,9 % avec les graines de lin extrudées.
Les résultats montrent que les porcs ayant reçu des graines de lin extrudées présentent une plus grande richesse en
acides gras oméga 3 avec une teneur plus importante d'EPA et de DHA mesurée dans les tissus. L'incorporation de
graines de lin dans la ration alimentaire augmente la teneur en oméga 3 à la fois dans le tissu adipeux du dos et le
muscle Longissimus dorsi (composant principal du rôti de porc). Le rapport oméga-6/oméga-3 est le plus faible chez
les porcs recevant les graines de lin extrudées : il est diminué de 12 à 4,5 dans le Longissimus dorsi et de 11 à 3 dans
le tissu adipeux du dos. Dans le muscle Longissimus dorsi, le pourcentage d'ALA est multiplié par 3, celui de l'EPA par 4
et celui du DHA par 2 en comparaison avec les porcs nourris au régime tournesol.
Le régime tournesol se caractérise par une teneur élevée en acide oléique et en acide linoléique et plus généralement
un taux plus élevé en acides gras monoinsaturés, avec un rapport oméga-6/oméga-3 voisin de 15. Ceci s'explique par
la très grande quantité d'acide gras oméga-6 contenu dans l'huile de tournesol.
L'établissement de la relation entre les lipides ingérés par l'animal et ceux qui se déposent dans les tissus montre qu'il
est possible d'améliorer la qualité de la viande de porc, en particulier sa teneur en acides gras oméga 3, après
introduction de graines de lin extrudées dans l'aliment. Les chercheurs étudient également le devenir de ces acides
gras au cours des procédés de transformation des produits et la perception des consommateurs envers ces produits,
pour vérifier si la richesse en oméga 3 de ces viandes se conserve après transformation en produits de charcuterie et
n'altère pas leurs qualités sensorielles.
Références :
C. Corino, M. Musella, J. Mourot : "Influence of extruded linseed on growth, carcass composition, and meat quality
on slaughetered pigs at one hundred ten and one hundred sixty kilograms of liveweight."
Journal of Animal Science, 2008.86:1-11
doi:10.2527/jas.2007-0155

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