Une matinée à bord du Primauguet

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Une matinée à bord du Primauguet
Appendice 1
Une matinée à bord du Primauguet
Au large de Norfolk (Etats-Unis), 13 juin 1943, 07h05 – « L’équipage aux postes de
ravitaillement à la mer, le deuxième tiers étant de quart ». La diffusion dans les haut-parleurs
finit de réveiller les retardataires du branle-bas sonné quelques minutes auparavant.
A l’abri de navigation, l’officier chef du quart vient de recevoir un signal tactique du CTG
ordonnant la séquence de ravitaillement pour le TU 100.3.2 (CLAA Primauguet et DD
Jaguar pour l’occasion).
………
07h30 – « Le commandant sur la passerelle » annonce le planton de quart, un court briefing
entre les principaux responsables de l’opération commence alors.
« Commandant, nous devons nous présenter à 08.30, 500 yards par le travers du Salamonie,
AO 26, qui sera notre ravitailleur, indicatif Wet Nurse. La route de ravitaillement sera au
125, la météo est acceptable : mer 3, houle modérée et vent absolu 18 nds venant du 90 soit
de ! avant bâbord, vitesse de ravitaillement 12 nds, présentation sur tribord du ravitailleur à
son poste n°3 pour RAM liquide.
Le Jaguar doit prendre un poste d’attente à 500 yards sur le bâbord du ravitailleur pour RAM
liquide au poste n°4 en simultané.
Les équipes de plages ont été rappelées à leurs postes et l’aire de RAM est parée » résume
l’officier de manœuvre.
– Bien, Chef vous êtes paré également ?
– Oui commandant, mes équipes ont sondé les soutes à la relève du 4 à 8, nous avons un
creux de 28 %, c’est suffisant pour avoir une durée de pompage significative et éviter les
débordements éventuels, les transferts de soute à soute se terminent en ce moment pour
répartir la quantité de mazout à embarquer sur l’ensemble des caisses de réserve, on
conservera donc assiette et gite pendant le transfert.
– Bien, dans ce cas rallions le point de rendez-vous, la route de chasse est calculée ?
– Oui commandant, route au 112 pour 25 nds, on sera au poste d’attente à 08.27.
– Bien, alors ne faisons pas attendre notre nounou.
« À gauche 10, venir au 112, les machines avant 250 » ordonne l’officier de manœuvre.
………
08h29 – Le croiseur est en station à son poste d’attente, 12 nds en route au 125, le Salamonie
amène alors le pavillon flottant « preparative », la manœuvre d’approche peut commencer.
Par bonds de quelques degrés, le Primauguet se rapproche doucement du ravitailleur puis, à
environ 50 mètres, rétablit le cap à la route de ravitaillement.
08h45 – Les deux navires sont en route parallèle et le croiseur s’efforce de caler sa vitesse le
plus précisément sur celle du ravitailleur.
08h46 – « Treville, this is Wet Nurse, watch the gunlines » tombe sur la VHF tactique,
pendant qu’un coup de sifflet long retenti sur le pétrolier.
« Attention aux lance-amarres » diffusent les hauts parleurs du croiseur. Le personnel des
plages et aires de ravitaillement se met à l’abri et après vérification qu’une tête de marin
imprudent ne dépasse pas sur les passavants, le bosco siffle deux coups longs. Presqu’aussitôt,
trois coups de feu retentissent, propulsant trois lance-amarres du pétrolier vers le croiseur.
Au bout des lance-amarres, les boscos récupèrent les diverses lignes qui vont permettre
d’établir les connections entre les deux bâtiments. Le plus urgent est de fixer la ligne de
distance. Celle-ci, géométriquement parsemée de petits fanions, indique la distance exacte
entre ravitailleur et ravitaillé. Dès lors, l’officier de manœuvre aura un repère fiable pour
donner des ordres de cap au barreur.
Le croiseur, bien que naturellement stable en direction, n’en subit pas moins les effets
néfastes des bouillonnements formés entre les deux coques. Un écart de cap soudain de
plusieurs degrés n’est pas rare et il faut corriger rapidement pour ne pas être aspiré par l’effet
de succion que crée le sillage du pétrolier.
………
09h06 – Le câble support de la manche à combustible est maintenant solidement accroché sur
un piton de l’aire de ravitaillement du croiseur.
Sur le Salamonie, les treuillistes, bien entraînés, s’efforcent d’atténuer les effets des
mouvements relatifs entre les deux bâtiments en virant et dévirant le câble pour que celui-ci
garde une tension à peu près constante. Une rupture accidentelle de ce dernier pourrait vite
décapiter quelques opérateurs français affairés dans leur manœuvre de connexion du
gréement !
09h14 – La manche à combustible est amenée à bord du Primauguet, c’est maintenant aux
mécaniciens d’intervenir pour effectuer le branchement. Le maître principal Jégou, chef du
secteur “Extérieurs” est très fier de sa création : après avoir “emprunté” aux Américains une
bride de raccordement dimensionnée en pouces, il a bricolé une interface pouvant d’un côté
recevoir la manche américaine et de l’autre se connecter sur le col de cygne d’embarquement
de mazout du bord, aux dimensions bien métriques de chez nous !
09h32 – La manche de mazout est connectée au circuit d’embarquement du croiseur. Par
signal de palettes à mains, Jégou fait signe à son homologue américain de démarrer
doucement le pompage du mazout.
« Début de pompage – Interdiction de fumer, piquer meuler, d’utiliser des appareils à feu nu
dans tout le bord, embarquement de combustible ! »
La pression fait se gonfler la manche de ravitaillement et les treuillistes du pétrolier doivent
compenser au mieux le surcroît de poids du gréement.
09h45 – Après vérification de l’absence de fuites sur les circuits de remplissage, le pétrolier
augmente le débit de mazout à son régime nominal. S’ensuit un moment de calme, car il est
préférable que rien ne se passe jusqu’à la fin du pompage. Calme tout relatif : l’attention de
chaque opérateur doit rester extrême au cas où le moindre problème dans le gréement ou les
circuits de ravitaillement oblige les deux navires à exécuter sans délais et sans panique une
procédure de largage d’urgence, toujours délicate et dangereuse.
………
10h47 – « Fin de pompage. »
10h58 – « Commandant nous avons recomplété à 97 %, circuits isolés, manche de
ravitaillement déconnectée, paré pour le largage. »
– Bien, signalez à Wet Nurse que nous sommes parés pour la séparation.
………
11h21 – Le gréement ayant été amené à bord du pétrolier, exactement dans l’ordre inverse et
selon les mêmes procédures que lors de son établissement, les deux bâtiments sont toujours en
route parallèle et à vitesse identique mais sans plus aucun cordon ombilical entre les deux.
« Garde à vous bâbord ! » – Le personnel des plages s’aligne et salue en agitant la main pour
remercier l’équipage du pétrolier du bon déroulement de l’opération.
« Venir au 115, les machines avant 150 », majestueusement le croiseur s’écarte doucement du
ravitailleur.
Arrivé à environ 100 yards sur le travers, le Français accélère rapidement et vire sans
ménagement de 180° pour venir en route inverse, histoire d’impressionner nos alliés par la
manœuvrabilité de ce bijou tricolore…
11h30 – Le commandant prend le micro de la VHF tactique : « Wet Nurse, this is Treville,
thanks for the cola, see you in Norfolk. »
– You’re welcome Treville, and please keep me one of your burgundy cola bottles for a crossdeck ashore.
– Wet Nurse, Treville acknowledge, out.
………
12h00 – « Relève de quart, le troisième tiers aux postes de veille » – « L’artillerie aux postes
de combat pour exercice de tir sur but flottant. »
– Commandant, vous avez tout juste 30 minutes pour déjeuner avant le début des tirs.
– Merci Second, j’ai l’impression que l’après-midi sera aussi intense que la matinée. Si après
tout ça nous n’obtenons pas notre qualification opérationnelle, je demande un poste
d’indien 1 à Alger !
1
Un indien est un officier d’état-major, ainsi nommé parce que son armement principal est la plume.
Appendice 2
L’Aéronavale poursuit sa réorganisation
Alger, 30 juin 1943 – Après le volet mis en place en décembre 1942, l’EMGMa met en place
le second volet de la réorganisation de l’Aéronavale. Dans les faits, cette réorganisation a déjà
commencé depuis janvier, dans les dénominations des unités et dans la réception des
nouveaux matériels ou la rénovation des anciens. Elle se poursuivra jusqu’à la fin de 1944
(notes en bleu dans le texte).
Comme les autres formations de combat, les escadrilles de Patrouille Maritime prennent
l’appellation de “Flottille” et une numérotation à suivre de 21F à 30F.
Les autres formations gardent leur appellation d’“Escadrille” sans indication de spécialité et
abrégée en “S” (exemple : 1S). Pour certaines formations, la spécialité se retrouve dans leur
numérotation : la série 30 à 39 est réservée aux unités de transport et la série 50 à 59 aux
unités d’entraînement.
Matériel ancien (état prévisionnel au 1er septembre 1943)
La prise en compte progressive de matériel neuf dans le courant de l’année 1943 libère une
certaine quantité d’appareils pour les tâches annexes.
1 - Aviation de combat
– 60 Grumman F4F4 Wildcat
Retirés des unités de première ligne avec l’arrivée des F4U-1FN puis des F6F3, ils sont
réservés à l’entraînement ou stockés.
– 15 Douglas SBD-1 et 30 SBD-3 Dauntless
SBD-1 : totalement obsolètes, réformés et servent de stock de rechanges pour les SBD-3 (sauf
deux stockés complets)
SBD-3 : utilisés tels que reçus par la 57S pour l’entraînement ou stockés.
– 20 Douglas DB-73 M1/M2
Utilisés tels que reçus par la 57S pour l’entrainement des pilotes de PBJ-1D
– 15 Martin M-167 A3 mod.
Armement démonté, convertis en avions de liaison rapide après révision et installation de trois
sièges dans le poste arrière. Deviennent des M-167 Lia.
– 43 Fairey Swordfish
Reversés à la FAA à la demande de l’Amirauté britannique (sauf trois stockés complets).
– 2 Northrop N-3PB.
Les 17 en service à la 10F à Port Blair avaient été réduits à une douzaine d’appareils
opérationnels par l’attrition climatique. Ils ont été renforcés en février-mars par la quinzaine
d’avions encore en service à Limnos fin 1942 (dûment révisés). Au matin du 13 avril, on
comptait 18 appareils opérationnels (pour 18 équipages) et 8 en révision. Au soir du 13, ce
chiffre avait été réduit à un (1) appareil opérationnel et 16 en révision. Neuf des appareils en
révision, chargés sur le Commandant-Teste, ont été détruits lors du bombardement naval
effectué par les Japonais dans la nuit du 13 au 14. Finalement, 8 appareils ont été reversés à la
57S. La plupart ont été réformés. Deux ont été stockés entiers.
2 - Patrouille Maritime, Transport et Liaison
– 20 Lockheed Hudson III
Convertis en appareils de transport après révision et démontage de la tourelle arrière.
Deviennent des Hudson C III.
– 8 Short Sunderland II
Convertis en appareils de transport après démontage de l’armement et des tourelles (sauf la
tourelle arrière, qui reste en place). Deviennent des Sunderland C II.
– 20 Armstrong-Whitworth Whitley GR VII
Utilisés tels que à la 56S/EPV/EPMM, où ils remplacent avantageusement la collection de
vieilleries encore en compte.
– 2 Léo H470
A bout de potentiel au printemps 1943. Stockés à Bizerte, ils ne revoleront plus.
– 15 Loire L 130
Derniers survivants de l’espèce, ils finiront leur jours à la 53S – Ecole de Pilotage Hydravion.
3 - Appareils anciens restant en première ligne après modernisation
– 50 PBY-5
Remis à neuf (moteurs, radar…). 10 continueront à servir à la Martinique, 10 à Madagascar, 5
à Djibouti (6S) et 5 à la 53S/EPHy. Les 20 autres seront stockés pour compenser l’attrition.
– 4 LeO H-246
Remis à neuf, remotorisés avec des HS 12Y51 de 1 000 cv, deviennent des LeO H-246/2. Ils
continueront de servir à côté des Sunderland C II à la 33S au moins jusqu’à la fin de la guerre.
– 1 Laté 611
Stocké puis finalement remis en service après révision et remotorisation avec des P&W.
Devient le Laté 612.
Réorganisation
1 – L’aviation de combat (embarquée et basée à terre)
Effectifs
204 F4U-1FN [+ 20 F4U-2 à compter de fin 1943] ; 80 F6F-3 ; 100 SBD-5 ; 150 TBF-1 ; 50
PBJ1-D ; 25 Beaufighter TF VI.
Groupes aériens
– GAE 1 (CV1 Jean-Bart) : 1F - 3F - 5F - 7F - SS/JB. [+ dét. 1/9F fin 1943].
– GAN 2 (Ochinese, Corse) : 2F - 4F - 6F - 8F [+ Pool Night Fighter conjoint MN/USN sur
6+4 F6F-3N fin 1943].
– GAE 3 (Agadir) : 12F - 14F - 15F - 16F [+ 11F en 1944].
– GAN 4 (Port-Moresby et Bizerte) : 17F (BZT) - 18F (PMY) - 19F (BZT) - 20F (PMY) [+
9F (BZT) début 1944].
– Hors Rang (Port Blair) : 10F (rattachée au GAN 4).
2 – La “Pat Mar”, la surveillance côtière, la liaison, les flottilles coloniales
Réception de matériel neuf à compter de septembre 1942
– 20 Sunderland III
– 30 PBY-5A Catalina
– 60 PBO-2 Hudson V (reçus à partir de octobre 1942)
Renumérotation partielle (E1, E5, E7, E31, E33).
Toutes les unités prennent l’appellation de Flottille.
– Les deux flottilles de Dakar, sur Sunderland II et PBY-5, passent sur Sunderland III.
– Les deux flottilles de Casablanca (sur Whitley VII) et les deux d’Alger (sur Hudson III)
passent sur Hudson V.
– Les deux flottilles de Mers-el-Kébir et de Benghazi, sur PBY-5, passent sur PBY-5A.
– Les deux flottilles de Martinique et de Diego Suarez restent sur PBY-5, après rénovation
des appareils.
– La E29 ainsi que la L48 et la LC5, basées à Saigon/CatLai, ont été dissoutes. Après
l’attaque japonaise sur l’Indochine et la destruction des avions, la majorité des personnels
survivants ont été évacués sur Nouméa et ventilés selon les besoins dans les unités présentes
sur place.
Patrouille maritime
– E1, 8 Hudson III, Alger
– E5, 12 Hudson III, Alger
– E7, 9 Sunderland II, Dakar
– E21, 12 PBY-5, Dakar
– E22, 10 PBY-5, Mers-el-Kébir
– E23, 12 PBY-5, Benghazi/Rhodes
– E24, 9 PBY-5, La Réunion/Diego Suarez
– E25, 8 PBY-5, Martinique
– E29, 2 Br-521, 3 Hudson III, Saigon
– E31, 12 Whitley GR VII, Casablanca
– E33, 12 Whitley GR VII, Casablanca
Surveillance côtière
– S26, 8 JRF-5, Martinique
– S27, 6 JRF-5, Cayenne
– S28, 7 JRF-5, Libreville
– S30, 4 JRF-5, 3 Loire 130, Djibouti
– S32, 4 JRF-5, 3 Loire 130, Nouméa
devient
28F, 12 Hudson V
devient
30F, 12 Hudson V
devient
27F, 10 Sunderland III
devient
21F, 10 Sunderland III
devient
22F, 12 PBY-5A
devient
23F, 12 PBY-5A
devient
24F, 10 PBY-5
devient
25F, 10 PBY-5
Dissoute en avril 1942
devient
26F, 12 Hudson V
devient
29F, 12 Hudson V
devient
devient
devient
11S, même matériel
12S, même matériel
5S/p1, 6 JRF-5
devient
6S, 4 JRF-5, 4 PBY-5
devient
19S, 4 JRF-5, 4 PBY-5
Liaison et Transport
– L45, 4 LeO H-246, 2 H-470, Benghazi devient 33S, 4 H-246 remot., 8 Sunderland C II
– L46, 5 JRF-5, Alger
devient
1S, 7 J2F-1
– L47, 5 Sikorski S43, Libreville
devient
5S/p2, 4 Sikorski S43
– L48, 3 Po-452, 4 Loire 130, Saigon
Dissoute en avril 1942
– L49, 3 Sikorski S43, 4 JRF-5, Dakar
devient
4S, 4 Sikorski S43, 4 JRB-4
Flottilles Coloniales
– LC4, 3 Loire 130, 2 JRF-5, Madagascar/Comores devient
7S, 8 JRF-5
– LC5, 5 Loire 130, Saigon
Dissoute en avril 1942
– LC6, 2 Loire 130, Papeete
devient
20S, 3 JRF-5
3 – L’hydraviation embarquée
La HS6 a été provisoirement désarmée à bord de l’Algérie le 13 mai 1943 en présence du VA
Bourragué, son détachement aviation étant regroupé avec celui du Richelieu au sein de la
HS5. Le fanion de la HS6 a été aussitôt confié au chef d’état-major de l’Amiral, qui l’a
emporté avec lui à Norfolk. La flottille sera réarmée quinze jours plus tard comme escadrille
du Berlaimont.
Si les Dunkerque et Strasbourg, envoyés dans le Pacifique, ont conservé leurs hydravions sur
le conseil des Américains, seule la Lorraine a conservé les siens en Méditerranée (HS3). Le
détachement du Richelieu et de l’Algérie (HS5) a rejoint début juin ceux des croiseurs de
Méditerranée (HS4), laissant place à divers services du bord et à des postes d’équipage.
Les escadrilles d’hydravions embarquées sur les grandes unités de combat ou répartis sur
différentes BAN (Corse, Bizerte, Limnos…) volent sur OS2U-3 Kingfisher (4 autres OS2U-3
se trouvent à la 53S – Ecole de Pilotage Hydravion, où sont aussi regroupés les 15 derniers
Loire 130 disponibles, plus ou moins en état de vol).
La HS6 et la SS Jean-Bart volent sur les 15 J2F-5 Duck.
– HS1, escadrille de servitude du Commandant-Teste
Dissoute au 31 décembre 1941
– HS2, 4 OS2U-3
Dunkerque et Strasbourg (+ 4 rechanges, Nouméa)
– HS3, 4 OS2U-3
Lorraine (+ 4 rechanges, Mers-el-Kébir)
– HS4, 12 OS2U-3 Servait sur les croiseurs légers, a été répartie sur différentes BAN (sauf
2 appareils embarqués sur la Jeanne d’Arc, dans le Pacifique [+2 rechanges, Nouméa])
– HS5, 8 OS2U-3
Servait sur les Richelieu et Algérie, a été répartie sur différentes BAN
– HS6, 10 J2F-5 et 4 Floatfire V 2 Berlaimont (+ 2 et 2 rechanges, Mers-el-Kébir)
– SS/JB, 3 J2F-5
Jean-Bart
Ces escadrilles seront refondues et rééquipées à la fin de 1944.
– Les HS2 et HS5 deviendront la 21S, équipée de 12 SC-1 Seahawk (les hydravions des
Dunkerque et Strasbourg seront supprimés début 1944).
– Les HS3 et HS4 deviendront la 22S, équipée de 14 SC-1 Seahawk (les hydravions de la
Jeanne d’Arc seront supprimés début 1944).
– La HS6 (reprenant les traditions de la HS1) deviendra la 23S, équipée de 11 SC-1 Seahawk
et 3 J2F-5 Duck.
– La 24S, équipée de 5 J2F-5 Duck (+2 rechanges), regroupera la SS/JB (du CV Jean-Bart) et
la SS/JFR (du CVL Joffre). Son effectif sera porté à 7 appareils (+3 rechanges) en 1945, lors
de la mise en service du CVL Clemenceau.
Equipement et répartition
1 – Aviation de combat
1F : 18 F4U-1FN – GAE 1, CV Jean-Bart
2F : 18 F4U-1FN – GAN 2, Bizerte/Karouba > Corse
3F : 18 F4U-1FN – GAE 1, CV Jean-Bart
4F : 18 F4U-1FN – GAN 2, BZT/KRB > Corse
5F : 18 SBD-5 – GAE 1, CV Jean-Bart
6F : 18 SBD-5 – GAN 2, BZT/KRB > Corse
7F : 18 TBF-1 – GAE 1, CV Jean-Bart
8F : 18 TBF-1 – GAN 2, BZT/KRB > Corse
9F : réarmée à la fin de 1943 avec 20 F4U-2 – CV Jean-Bart, CVL Joffre
10F : Port-Blair, en cours de rééquipement avec 25 Beaufighter TF VI
11F : réarmée en 1944 sur F6F-3 et TBF-1 (10+8) – GAN 2
12F : 10 F6F-3 et 8 TBF-1 – GAE 3, CVE Lafayette
14F : 10 F6F-3 et 8 TBF-1 – GAE 3, CVE Quentin-Roosevelt
2
Six Spitfire V utilisés par la 1ère EC ont été reconditionnés et dotés gracieusement de flotteurs par Supermarine.
15F : 10 F6F-3 et 8 TBF-1 – GAE 3, CVE Dixmude
16F : 10 F6F-3 et 8 TBF-1 – GAE 3, FEPO [Flottille d’Entraînement Pré-Opérationnel pour
les CVE], BAN Agadir
17F : 20 DB-73 M1/M2, en cours de rééquipement avec 25 PBJ-1D Mitchell “Strafer” – GAN
4, BAN Karouba
18F : 20 DB-73 M1/M2, en cours de reconstitution sur 25 PBJ-1D – GAN 4, Nouméa, base
avancée à Port Moresby, redéploiement envisagé à Darwin
19F : 18 F4U-1FN – GAN 4, BAN Karouba
20F : 18 F4U-1FN – GAN 4, Nouméa, base avancée à Port Moresby (où l’unité a opéré de
février à mai sur F4F4), redéploiement envisagé à Darwin
2 – Patrouille Maritime
21F : 10 Sunderland III, Dakar
22F : 12 PBY-5A, Mers-el-Kébir
23F : 12 PBY-5A, Benghazi/Rhodes
24F : 10 PBY-5, La Réunion/Diego Suarez (passera sur PBY-5A mi-1944)
25F : 10 PBY-5, Martinique
26F : 12 Hudson V, Casablanca (passera sur PV1 mi-1944)
27F : 10 Sunderland III, Dakar
28F : 12 Hudson V, Alger (passera sur PBY-5A en octobre 1943)
29F : 12 Hudson V, Casablanca (passera sur PV1 mi-1944)
30F : 12 Hudson V, Alger
3 – Transport et Liaison
31S : 10 Hudson C III + 5 M-167 Lia, Alger
32S : 10 Hudson C III + 5 M-167 Lia, Casablanca
33S : 8 Sunderland C II + 4 LeO H-246/2 Benghazi
4 – Soutien
Les escadrilles de soutien reçoivent 30 JRB-4 et 30 Stinson UC-81 Reliant (RQ1 pour la
Navy), en complément des Grumman JRF-5 et J2F-1.
L’escadrille 2S est activée à Bizerte (par dédoublement de la 1S) pour soutenir le GAN 2 à
son arrivée à Karouba mi-juin et l’escadrille 3S est activée à Casablanca pour le soutien des
bases du Maroc. Les Stinson seront distribués sur les BAN pour les liaisons de
commandement.
1S : 6 JRB-4 et 6 J2F-1, Alger
2S : 6 JRB-4 et 4 JRF-5, Bizerte
3S : 6 JRB-4, Casablanca
4S : 4 JRB-4, 4 S43, Dakar
5S : 6 JRF-5, 4 S43, Libreville
6S : 5 PBY-5, 4 JRF-5, Djibouti
7S : 10 JRF-5, Comores/Diego Suarez
10S : CEPA (Commission d’Etudes Pratiques de l’Aéronautique, le centre d’essais en vol de
l’Aéronautique Navale), Casablanca
11S : 8 JRF-5, Martinique
12S : 8 JRF-5, Cayenne
19S : 5 JRF-5, 5 JRB-4, Nouméa
20S : 10 JRF-5, Papeete
5 – Entraînement
Matériel neuf : 30 N2S-2 Kaydet, 35 SNJ-3 Texan, 15 SNJ-3C Texan
50S : 30 N2S-2 Kaydet (EIP – Ecole d’Initiation au Pilotage)
51S : 20 SNJ-3, Agadir (ADV TR)
53S : 5 PBY-5, 10 Loire 130 et 5 OS2U-3, Port-Lyautey (EPHY)
54S : en attente
55S : en attente
56S : 20 Whitley GR VII, 10 DB-73 M1/M2 et Strafer d’entraînement dès que disponibles,
Casablanca (EPV/EPMM)
57S : 10 SBD-3 et 10 SDB-5, 10 TBF-1, Agadir (entraînement au bombardement et au
torpillage embarqués)
58S : 15 SNJ-3 et 15 SNJ-3C, Agadir (ADV TR + CARQUAL)
59S : 10 F4U-1FN, 10 F6F-3 et 20 F4F-4, Agadir (entraînement à la chasse embarquée)

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