Édito - Green News Techno

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Édito - Green News Techno
6 novembre 2015 —
N° 179
Stratégies & veille technologiques en environnement
Édito
Agriculture innovation 2025 : 30 axes de travail
Que l’agro-écologie soit une priorité dans le développement économique de la France est désormais une idée acquise. Le dernier mondial de l’agriculture avait d’ailleurs mis le thème à l’honneur et parallèlement, il est clair que l’offre d’éco-innovations autour du monde
agricole se développe très vite. Ce numéro en atteste encore avec
l’offre en développement d’ITK, les actualités en chimie du végétal
et agro-matériaux ou encore avec via les brevets. Le contexte est
d’autant plus favorable que des véhicules de financement se tournent
de plus en plus vers les défis de l’agro-écologie. Mais ce qui reste
sans doute plus difficile à cerner, c’est la grande diversité des enjeux et des pistes de développement et leur niveau d’urgence ou
de pertinence. C’est notamment l’un des interets du rapport Agriculture Innovation 2025 remis fin octobre au gouvernement, de décliner
concrètement les grands axes de travail de l’agriculture de demain.Il
structure l’agro-innovation autour de 3 priorités, 9 axes et 30 projets,
eux-mêmes décomposés en deux ou quatre sous-cibles. Parmi les
priorités, il y a bien sûr celle de fédérer les acteurs de la recherche, de
l’expérimentation et du développement : une priorité structurelle qui
vise à développer de l’innovation ouverte (par exemple des « living
labs » territoriaux de l’agro-écologie), identifier des financements et
accompagner la formation. Assez classique et générique dans son
approche, cette priorité est complétée par six axes de travail autour
des enjeux de lutte contre le changement climatique(et d’adaptation)
et de déploiement de nouvelles technologies, notamment l’agriculture numérique, la robotique, la génétique et la biotechnologie et
le biocontrôle. Et là les projets et sous-thèmes décryptés sont très
concrets, avec l’intérêt d’être estimés en marché, en niveau de maturité technologique (TRL pour chaque action) et programmés dans le
temps (appels à projets, soutien au développement, mise en place
d’outils etc.). Ainsi, axe après axe, tendance après tendance, on peut
se faire une idée plus précise des besoins du marché et donc du
potentiel de croissance pour les nouvelles technologies et les start-up
ou entreprises qui les portent ou les porteront, mais aussi clarifier le
niveau de maturité et donc de risque associé à ces secteurs d’innovation. On nuancera simplement sur le fait que si le niveau de maturité
technique est indiqué par cible de travail, il reste difficile d’évaluer
les domaines sur lesquels les atouts nationaux sont les plus grands,
où les start-up sont les plus actives, ou si au contraire le terrain est
particulièrement concurrentiel. Néanmoins, ce rapport de mission va
s’avérer un outil pratique et de synthèse, d’autant plus que les principaux acteurs et compétences concernés (essentiellement publics)
sont systématiquement cités et que les filières de financement sont
elles-aussi listées. Il sera enfin un outil de prospective car les rapporteurs se sont prêtés au jeu des scénarios, avec des variantes dans
les politiques agricoles, le contexte économique et géopolitique, les
attentes des consommateurs, les dynamiques territoriales, l’organisation des marchés, et ils ont passé leurs 30 projets au crible de
ces scénarios. Une vision qui permet, au-delà des enjeux et filières
d’innovation identifiées de manière générale, de prendre conscience
de certains aléas et facteurs influents (négatifs et positifs) sur le futur
de ces axes d’innovation. Ce qu’on appelle sans doute un document
de référence.
Sommaire :
Acteurs
p. 2/3
Développement industriel
. . . . . . . . . . ..................
• Des modèles pour adapter les pratiques
agricoles aux évolutions climatiques
Technologies
. . . . . . . . . . . .
p. 4/7
Métrologie
et objets connectés
• Les puissances pulsées : une écotechnologie
pour le travail des métaux
• Une sonde multiparamètres pour l’eau
potable : outil de « smart water »
• L’interphone connecté devient l’interface
naturelle du bâtiment intelligent
Expérimentations
En bref
JEI à suivre
ment les meilleurs catalyseurs
• Un film PLA/Lin pour l’impression 3D
Document
• Institut Irtès
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . .
p. 6
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
p. 7
Brevets
• Des innovations routières très diversifiées
en phase d’expérimentation
• Air Liquide
Échos
Partenariats
Matériaux
• Auto-assembler les nanoparticules par la
lumière : nouvelles opportunités
• Une méthode pour concevoir plus rapide-
• Finances
• Distinctions
• Développement industriel
• Telex
• FPInnovations
• Déinove
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6 novembre 2015
Acteurs
N° 179
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DÉVELOPPEMENTS INDUSTRIELS
Des modèles pour adapter les pratiques agricoles
aux évolutions climatiques
Quoiqu’en disent certains climato-sceptiques,
les modifications climatiques globales commencent à se faire ressentir dans le monde
agricole, y compris en Europe et en France. Et
si la problématique est plus visible, ce n’est
pas seulement du fait du dernier été où de
nombreuses régions ont pâti d’un manque
d’eau. En fait, le phénomène s’analyse très
bien à l’échelle de quelques dizaines d’années. Exemple avec les Costières de Nîmes
dont le cahier des charges calqué sur la
météo des années 50 permettait à l’origine
très bien d’atteindre les objectifs de qualité (et de typicité) deux années sur trois,
sans irriguer. Aujourd’hui, 3 années sur 4,
les exploitations connaissent un fort déficit
hydrique. Le résultat, c’est certes des vins
plus concentrés en alcool (ce qui ne va d’ailleurs pas nécessairement dans le sens des
attentes du marché), mais parallèlement des
baisses de rendement. Incontestablement
donc, les conditions de culture, que ce soit
pour la vigne ou d’autres filières, notamment
les grandes cultures, se sont modifiées nettement. Il s’agit donc de s’y adapter pour
maintenir autant la qualité que le rendement.
Cette plus grande prise de conscience de la
réalité fait aujourd’hui les beaux jours de la
société ITK, créée en 2003, et donc la spécialité est de modéliser les cycles végétaux,
donc de simuler le fonctionnement des
plantes à un instant « t » (avec modèles
écophysiologiques) afin d’en tirer des informations utiles à l’exploitation. Ces modèles,
notamment sur la vigne, secteur de prédilection d’ITK, mais désormais aussi sur d’autres
cultures, vont notamment permettre de
savoir précisément comment irriguer à bon
escient (et notamment sans perte de qualité
pour les vignes), ou gérer d’autres intrants.
Cette connaissance fine de l’évolution de la
plante se fait en fonction de son environ-
nement réel, c’est-à-dire en tenant compte,
non seulement du terroir et du cépage (ou
de la variété pour les autres cultures), et
bien sûr des conditions météorologiques (ITK
travaille pour cela avec la société Cap 2020
pour obtenir des données maillées pour son
modèle) mais aussi de certains paramètres
d’exploitation comme dans la vigne la hauteur des plants, le volume de végétation, la
largeur entre les rangs, le mode de taille
etc. La préconisation sortie des logiciels d’ITK
inclut donc un regard global sur la culture,
ce qui va permettre de trouver plusieurs
pistes d’adaptation aux changements climatiques. Il ne s’agit en effet pas seulement
de savoir quand ou comment irriguer les
cultures : les variations climatiques modifient
aussi les cycles de maturation avec d’autres
conséquences. Toujours pour les vignes, des
vendanges trop précoces, cela signifie des
vendanges dans des périodes où la température nocturne est plus élevée qu’à l’automne
et moins favorable à la qualité à la récolte.
Avec des modèles, on peut simuler le choix
de cépages plus tardifs ou des variétés de
culture moins sensibles au stress hydrique.
On peut aussi se rendre compte aussi que
certains aménagements de culture réduisent
certains risques : plus d’écartement entre les
rangs, mais avec des végétations plus importantes suffisent à maintenir les rendements
dans des conditions climatiques nouvelles.
Ce savoir-faire en modélisation physiologique
des plantes, en corrélation avec des facteurs
de sols, de climat et de pratiques agricoles,
est ainsi à la base de systèmes d’aide à la
décision pour les exploitants qui peuvent se
décliner dans de nombreux domaines. Depuis
quelques mois, ITK a porté des travaux avec
un partenaire aux Etats-Unis pour gérer le
problème de stress hydrique des grandes
cultures : le modèle maïs est ainsi validé
dans le contexte américain. L’entreprise est
aussi en train de créer un groupe de travail en
France pour adapter ce modèle aux variétés
européennes dans leur contexte d’exploitation. Un troisième axe de diversification est
celui des cultures arboricoles (les cultures
pérennes au sens large) pour lesquelles une
filiale (ITK Orchards) a été créée juste avant
l’été, décision supportée notamment par une
levée de fonds de 500 k€ réalisée par ITK auprès de Starquest Capital. Un de ses premiers
marchés sera celui des amandiers, exploitation à forte demande en eau, dont le premier producteur est la Californie, asphyxiée
depuis plusieurs années par les sécheresses
à répétition. L’offre qui sera disponible dès
2016 pourrait ensuite s’élargir à d’autres
cultures pérennes comme les noix, les dattes
ou les olives. Le fait est que les besoins en
modélisation physiologique des plantes sont
clairement en train de grandir soit pour gérer
au quotidien des situations de crise (irrigation
maîtrisée en fonction de conditions réelles)
et pour anticiper des évolutions des pratiques
agricoles (à moyen terme avec des choix
techniques ou variétaux). Pour Philippe Stoop,
l’offre d’ITK s’inscrit dans une étape d’adaptation intermédiaire de l’agriculture qui permet
d’agir tout de suite, en s’appuyant sur des
variétés (ou cépages) existants et des évolutions de pratiques, alors que les travaux de
création de nouvelles variétés aux propriétés
encore plus adaptées aux évolutions climatiques mettront sans doute deux voire trois
décennies à arriver sur le marché. Un marché
d’autant plus réaliste que le coût de ces outils
d’aide à la décision reste accessible pour les
exploitants, de l’ordre de 500 à 1000 € par
an et par exploitation.
fortes de rendre malléables les métaux à très
grande vitesse et faciliter ainsi leur façonnage ou leur soudage. Bmax propose quatre
déclinaisons de cette approche : le magnétoformage, le magnéto-soudage, l’électro-hydro formage et le magnéto-sertissage. Ces
technologies intrinsèquement propres (très
peu énergivores) permettent non seulement
des gains de production, mais ouvre des
opportunités de produire à grande échelle
des pièces à géométrie complexe utiles
par exemple à des gains aérodynamiques
(dans l’automobile ou l’aéronautique) mais
aussi d’alléger les conceptions en permettant
notamment des assemblages multimatériaux
durables (aluminium-acier).
> www.bmax.com
> 05 34 61 16 60
ITK, Philippe Stoop > 04 67 59 30 46
JEI À SUIVRE...
• Les puissances pulsées : une écotechnologie pour le travail des métaux
Elle a été désignée « Pépite de l’année » par
nos confrères de l’Usine nouvelle. Son nom ?
Bmax, société toulousaine créée en 2012,
spécialisée dans les systèmes d’impulsion
magnétique (puissances électromagnétiques
pulsées). Cette technologie en rupture permet grâce à des impulsions énergétiques
Pensez à consulter en ligne sur www.green-news-techno.net
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Acteurs
N° 179
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EXPÉRIMENTATIONS
Des innovations routières très diversifiées en phase
d’expérimentation
Depuis 2007, le Comité d’innovation « Routes
et Rues » vise à soutenir régulièrement des
projets d’innovation routière en proposant
des moyens d’expérimenter à des échelles
significatives et réelles les procédés ou produits nouveaux, qui ont déjà passé le stade
de la faisabilité technique. Au dernier appel à
projets lancé cette année, neuf projets ont été
lauréats et se verront donc proposer un cadre
d’expérimentation par le Cerema (centre
d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement)
avec lequel se définiront aussi le protocole
d’expérimentation et son suivi. Bien que
tous les projets portent en eux une certaine
dimension environnementale, quelques projets, très diversifiés dans leur approche, ressortent du lot en matière de réduction de leur
empreinte environnementale.
• C’est le cas par exemple dans le domaine
de l’énergie avec le projet porté par SEA
Signalisation qui vise à permettre le fonctionnement des carrefours à feux tricolores
avec une alimentation en continu très basse
tension alors que la majorité des installations
françaises fonctionnent en courant alternatif
à 220 V. Or avec l’avènement des LEDs, qui
nécessitent un redressement de courant et
l’installation de composants supplémentaires,
le courant continu représente un avantage
(notamment avec moins de composants à
installer). Cette approche devrait contribuer
à une diminution de la facture énergétique
mais aussi apporter une compatibilité des
feux avec des alimentations solaires et batteries.
• Autre projet à noter, celui d’OTT Hydromet qui propose l’expérimentation d’un
nouveau capteur météorologique embarqué
et temps réel pour le contrôle de l’état des
chaussées en période hivernale. Ce capteur
optique (installé sur un véhicule patrouilleur
ou directement sur une saleuse/déneigeuse)
devrait permettre aux patrouilleurs de fournir
un état réel des chaussées et donc d’adapter
le salage au besoin. Cette adaptation du traitement aux conditions réelles des chaussées
est à la fois une garantie de sécurité supplémentaire et l’opportunité de réaliser des
économies sur la consommation de fondant
et de réduire du même coût l’impact environnemental de cette pratique.
• Le projet porté par la start-up Anaxa-Vida
et le Conseil général du Nord porte pour sa
part sur une technologie qui devrait favoriser
les mesures prises en faveur du covoiturage
(voies réservées notamment, droits d’accès...). Il s’agit d’expérimenter un système
capable de calculer en temps réel à partir de
données vidéo le nombre d’occupants des
véhicules sur une voie de circulation, donnée à partir de laquelle un exploitant peut
décider de mesures de gestion sélectives.
Cette technologie est le fruit de travaux d’un
laboratoire CNRS-Université de Lille (dont est
issue l’entreprise) et peut également servir
au comptage de véhicules par type. Elle sera
mise en place sur un bout d’autoroute et sur
une route départementale dans le Nord (voir
aussi sur ce même thème, le projet expérimental annoncé par Sanef et NEC – cf. GNT
n°177).
• La question de l’économie de ressources est
au centre d’un des deux projets du groupe
Eiffage retenu dans cet appel à projets,
qui porte sur la mise en œuvre du procédé
Recyclean, un procédé d’encapsulage sous
protection humide qui permet de retraiter
des chaussées en place fortement chargées
en HAP (hydrocarbures aromatiques poly-
cycliques) et ceci en toute sécurité pour le
personnel et les riverains. Deux modes de
traitement sont possibles selon les trafics
des chaussées, dans des machines spéciales
mettant en œuvre soit un ciment (machines
ARC), soit une émulsion (ARM), voire un
mixte des deux approches. Le procédé, déjà
testé en Seine-Maritime (en liaison avec
le Cete de Rouen), peut recycler sur place
des chaussées dont les teneurs en HAP sont
supérieures à 50 mg/kg, avec la perspective
de pouvoir traiter des enrobés à des teneurs
supérieures à 1 000 mg/kg. Cette approche
réduit le volume de déchets dangereux à
évacuer en décharge tout en limitant l’appel
de nouvelles ressources et leurs impacts associés en matière de transport, contribuant
donc à un bilan environnemental tout autant
qu’économique très favorable.
• Enfin également porté par le groupe Eiffage, on notera un projet relatif aux aléas
sismiques, récemment réévalués en France.
Le groupe propose une solution baptisée
R6Pont, de renforcement des piles de pont à
l’aide d’un chemisage en béton fibré à ultrahautes performances (BFUP) sur des zones
critiques. L’objectif est de valider que les
travaux de renforcement sont techniquement
et économiquement pertinents à l’échelle 1.
Cerema, Dpt Innovations
> [email protected]
SEA Signalisation, Francine Verniaut,
> [email protected]
> OTT, Laurent François > [email protected]
> Anaxa-Vida > [email protected]
Eiffage, Projet Recyclean, François Olard
(Recherche et innovation)
> [email protected]
Eiffage, projet R6Pont, Ziad Hajar, directeur
scientifique > [email protected]
PARTENARIATS
• FPInnovations, société de recherche
et développement spécialisée dans le
domaine du bois et des forêts, vient de
conclure un accord avec le spécialiste français des ingrédients naturels végétaux Naturex, dans le but d’identifier et valider la
valorisation de molécules actives issues
de la biomasse forestière canadienne
potentiellement utiles au monde agroalimentaire et cosmétique. Il s’agit autant pour
l’industrie forestière canadienne de pérenniser ses activités et développer de la valeur
ajoutée pour l’ensemble des composantes
du bois en s’ouvrant à des marchés non tra-
ditionnels, que pour le monde de la chimie
du végétale de diversifier ses approvisionnements et ses produits finaux à partir d’une
ressource d’une grande biodiversité.
> www.fpinnovations.ca
> www.naturex.com
• L’actualité de Déinove, société de biotechnologies industrielles qui met en œuvre
les bactéries Déinocoques, est décidément
florissante ces dernières semaines (voir notamment GNT n° 178). Ces jours-ci, l’entreprise vient à nouveau de faire une annonce
industrielle importante avec la mise en
place d’un partenariat de R&D dans la nutrition animale avec Flint Hills ressources.
Objectif : développer des additifs naturels
pour la nutrition animale en utilisant certaines souches de Déinove pour valoriser
des matières premières issues des usines
de biocarburants de Flint Hill ressources.
Ce projet de 17 mois, financé par Flint Hill
ressources, consiste donc pour Déinove à
cribler sa souchothèque (6 000 sourches)
pour identifier puis optimiser les bactéries
optimales pour convertir des coproduits de
FHR en composés utiles.
Deinove> [email protected]
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Technologies
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Métrologie et objets connectés
Une sonde multiparamètres pour l’eau potable :
outil de « smart water »
Alors que les points de piquage nécessaires
pour introduire des capteurs sur une canalisation sont complexes et coûteux à mettre
en place, et d’autant plus quand il s’agit de
réseaux sous pression tels que ceux d’eau
potable, la disponibilité d’une sonde multicapteurs, capable de suivre de nombreux
paramètres sur un seul point de piquage est
une aubaine. C’est ce service que rend la
nouvelle sonde Multiprobe +, présentée par
EFS, PME rhône-alpine, à World Efficiency. Ce
nouveau produit, en phase d’amorçage commercial (les premières séries sont en phase
de bêta-test), est le résultat de deux projets labellisés par Axelera(dont Smart Water
Network). Une part de l’innovation est liée à
la facilité d’installation de la sonde et son insertion en quelques minutes sur une conduite
en charge (grâce à un sas d’insertion). Mais le
cœur de l’innovation tient surtout à l’intégration de multiples capteurs permettant le suivi
de douze paramètres, avec des exigences
d’autonomie (très faible consommation
énergétique) et de connectivité (transmission GSM). Et pour que cette intégration soit
possible, l’un des projets de R&D menés par
EFS a notamment porté sur un nouveau type
de capteur d’analyse de chlore libre, donnée
indispensable pour le réseau de distribution.
L’avancée a porté sur la miniaturisation de
la méthode normalisée, c’est-à-dire utilisant
un réactif : le développement a abouti à un
capteur « lab on chip », c’est-à-dire mettant
en œuvre un circuit microfluidique très peu
consommateur de réactif associé à une analyse optique (développé avec l’Esiee). Cette
mesure normalisée s’affranchit donc des
contraintes des autres techniques mises en
œuvre sur le terrain, à savoir l’ampérométrie, qui est très dépendante du pH et de la
température. D’autres exemples d’innovations touchent la technologie de mesure du
débit par ultrasons d’une grande précision et
à très faible consommation énergétique et la
mesure de turbidité laser d’une grande sensibilité et stabilité.Les exploitants de réseaux
ont ainsi désormais la possibilité de disposer de manière compétitive des multiples
paramètres nécessaires à l’optimisation du
réseau (détection d’anomalies de qualité,
rechloration, détection de fuite etc.) avec un
outil entrant dans la logique du smart water.
EFS > 04 72 49 27 72
L’interphone connecté devient l’interface naturelle
du bâtiment intelligent
Et si l’interphone, présent dans tous les immeubles d’habitation, devenait l’interface
naturelle de tous les objets connectés du
bâtiment ? C’est l’idée qu’a développé Urmet,
fabricant français d’interphones, qui a lancé il
y a quelques semaines le Home Book System.
Ce nouvel interphone présenté à World Efficiency, et déjà en bêta test dans un millier de
logements, est doté de multiples fonctionnalités nouvelles pour répondre globalement à
des attentes fortes du marché : l’optimisation
énergétique et des flux (électricité, eau, gaz),
le lien social et l’adaptation du logement au
vieillissement des populations. Alors que la
tendance est à l’implantation de nouvelles
box énergie ou d’écrans tactiles de suivi ou
de pilotage domotique, l’interphone qui est
de fait déjà présent (et installé pour sa fonction première) a l’intérêt d’être déjà familier
à l’utilisateur et s’intègre plus naturellement
dans les habitudes de l’habitant. Après, tout
est question de fonctionnalités et sur ce point,
Urmet a imaginé de multiples possibilités en
plus d’une gestion plus simple des droits d’accès des badges électroniques. Tout d’abord en
matière de gestion quotidienne du logement
et du bâtiment, il est possible de signaler
très simplement au gestionnaire un incident
dans l’immeuble (pannes, défaut d’éclairage,
problème de dégradation etc.). Des locataires
peuvent aussi se laisser des messages entre
eux ou au gardien via l’interphone ou faire
basculer leurs appels vers un voisin (en cas
d’absence ou pour une livraison), tout comme
un message peut être laissé à l’intention
d’une femme de ménage ou d’une baby-sitter qui le verra en présentant son badge sur
le moniteur en arrivant. Intégrant tous les
langages domotiques standards, l’interphone
peut contrôler les volets roulants, l’éclairage,
les fenêtres de toit électrique, avec d’autant
plus de naturel qu’il est placé à l’entrée du
logement. De la même manière, l’interphone
va devenir l’interface privilégiée pour le monitoring de l’énergie et de l’eau. Il va en effet
récupérer les données des compteurs énergétiques (eau, gaz, électricité), permettant de
générer des indicateurs simples pour l’utilisateur (consommation et coût correspondant).
Pleins de fonctionnalités sont associées à ces
données : une vision de sa consommation par
rapport à l’année (grâce à un algorithme qui
sait répartir intelligemment les consommation
selon les mois – avec bientôt l’intégration
des comportements personnels des habitants dans ce calcul), une comparaison des
consommations par personne de l’immeuble
(anonymisée), des moyens d’évaluation d’une
consommation d’une action donnée (suivre la
consommation d’une douche à un moment
donné, avec des indicateurs associés), repérer
les courants de veille etc.De fait, un suivi général des consommations va aussi permettre
de générer des alertes email en cas de surconsommations anormales.Cela signifie aussi
qu’on peut envisager de faire du suivi personnalisé (notamment en cas de précarité économique) ou du coaching énergétique, mais
la question de la propriété des données étant
clé, Home Book System prévoit soit un coaching sur tout un immeuble, soit si le locataire
autorise l’accès à ses données pour un accompagnement personnalisé par le gestionnaire.
té de communes Caux Vallée de Seine). Elle
a une capacité de captage de 100 000 tonnes
de CO2, issues de la production d’hydrogène
(reformage du méthane en hydrogène et en
CO2). A noter qu’elle permet non seulement
le captage du CO2 qui une fois purifié peut
être valorisé (carbonatation des boissons
gazeuses, conservation, surgélation alimen-
taire...) mais améliore aussi globalement le
rendement de production d’hydrogène. Cet
investissement s’inscrit dans la stratégie Blue
Hydrogen d’Air Liquide qui vise à décarboner
progressivement sa production d’hydrogène
liée aux marchés énergétiques et de la mobilité (ici l’hydrogène est utilisé pour la désulfuration des carburants).
Urmet > 01 55 85 84 00
En bref
• Le groupe Air Liquide a inauguré hier à
Port-Jérôme près du Havre, une première
installation de captage de CO2 mettant en
œuvre un procédé de piégeage cryogénique CryoCap. Cette unité représente un
investissement de 30 M€ complété par des
soutiens publics de 9 M€(Programme d’Investissement d’avenir, Région et Communau-
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6 novembre 2015
Technologies
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Matériaux
Auto-assembler les nanoparticules par la lumière :
nouvelles opportunités
Selon que les nanoparticules flottent librement dans un milieu ou qu’elles s’assemblent,
leurs propriétés sont différentes. Maîtriser les
conditions dans lesquelles leur état change
est donc un challenge pour de nombreuses
équipes de recherche. L’une d’elles, à l’Institut Weizmann en Israël (département de
chimie organique), s’intéresse ainsi particulièrement aux méthodes d’auto-assemblage par
la lumière. Cette approche a déjà été explorée
en développant des nanoparticules revêtues
de molécules sensibles à la lumière, mais
l’équipe de l’Institut Weizmann a imaginé une
méthode alternative plus simple et plus durable consistant à utiliser de simples nanoparticules, sans revêtement, mais dans un milieu
sensible à la lumière. L’idée est de créer un
milieu avec des petites molécules photosensibles (des spiropyranes) qui ont la propriété
de prendre une forme plus acide quand elles
absorbent de la lumière. Les nanoparticules
réagissent alors à ce changement de l’acidité dans leur environnement. Concrètement,
dans l’obscurité, les particules se groupent et
à la lumière, elles se dispersent. Cela permet
donc, selon le changement opéré par les particules, d’imaginer de nouvelles applications.
L’un des marchés potentiel est celui d’un
papier d’écriture réinscriptible en déterminant
avec précision quand et où les nanoparticules
s’assembleront. Les chercheurs ont procédé
à des expériences dans ce domaine une
centaine de fois en écrivant et réécrivant à
l’aide de nanoparticules se trouvant dans un
gel sans qu’il y ait détérioration du système.
Mais d’autres applications pourraient être
imaginées, notamment dans le domaine environnemental et en particulier en dépollution
de l’eau. Certaines nanoparticules pourraient
ainsi s’agréger autour des polluants pour les
libérer par la suite dans une étape de « régénération ».De la même manière d’ailleurs, la
délivrance contrôlée de substances actives
(comme les médicaments) pourrait être envisagée. On notera qu’un point intéressant des
travaux sur l’utilisation du milieu acide pour
modifier le comportement des nanoparticules est que cela permet aussi d’élargir le
type de nanoparticules utilisables. En effet,
les nanoparticules qui réagissent au niveau
d’acidité sont beaucoup plus nombreuses que
celles qui réagissent à la lumière : on pourrait
même en théorie utiliser du sable.
Travaux publiés dans Nature Chemistry
Institut Weizmann, Dr Rafal Klajn
> [email protected]
Une méthode pour concevoir plus rapidement les meilleurs
catalyseurs
Les catalyseurs sont par définition des leviers
essentiels de la transition écologique. Leur
vocation est en effet en chimie de minimiser
l’énergie utilisée dans des réactions chimiques
et de faciliter la formation des produits désirés, gagnant en temps de réaction et/ou en
rendement de conversion. Ils sont donc à la
source d’économies, non seulement financières, mais également de ressources énergétiques et de matières, ou de réduction des
pollutions (cas des catalyseurs dans l’automobile utilisés à l’échappement). Le défi permanent des chimistes est cependant de trouver
le catalyseur suffisamment efficace pour être
intégré dans des applications industrielles et
commerciales. C’est par exemple le problème
constaté avec les piles à combustible dont le
déploiement est freiné (notamment dans la
mobilité même si des projets existent) par
une limitation d’efficacité directement liée aux
catalyseurs actuels stimulant la réduction de
l’oxygène.
Cette recherche d’amélioration est cependant complexe car les catalyseurs, constitués
de petites particules métalliques de quelques
nanomètres de diamètre, voient leur efficacité
dépendre non seulement de leur composition
chimique, mais aussi de la taille des particules,
leur forme et leur assemblage. Et jusqu’à présent, les chimistes n’avaient qu’un point de
départ : la force d’interaction optimale entre le
réacteur et le catalyseur. Ensuite, ils devaient
procéder par tâtonnement pour identifier le
meilleur candidat puis la structure permettant
d’obtenir cette valeur optimale. Ces démarches
pourraient cependant désormais être largement aidées et donc accélérées grâce à une
méthode simple et rapide mise au point et
validée conjointement par des équipes française (Laboratoire de chimie de l’ENS de Lyon),
néerlandaise et allemandes. Celle-ci permet en
effet de déterminer la structure optimale du
site catalytique (la zone d’interaction entre le
réactif et le catalyseur) pour une composition
chimique donnée (par exemple le platine). Elle
repose sur le constat très simple qu’il existe
une relation entre l’activité d’un site catalytique et le nombre de coordination (c’est-à-dire
le nombre d’atomes voisins dans les 3 dimensions d’un atome appartenant au catalyseur
– donnée qui se décompte facilement). Les
chercheurs ont validé cette approche expérimentalement pour un catalyseur au platine
utilisé dans les piles à combustible. L’efficacité
maximale a été prédite pour des sites où le
nombre de coordination est plus élevé que
celui constaté dans le catalyseur de référence :
les chercheurs ont donc créé les cavités manquantes pour accueillir ces atomes voisins en
plus, avec pour résultat final l’obtention d’un
catalyseur de platine 3,5 fois plus efficace sur la
réduction de l’oxygène que le catalyseur commercial.Des performances qui ouvrent d’ores et
déjà des perspectives pour cette filière hydrogène et qui confirment surtout le potentiel de
la méthode pour travailler dans de multiples
domaines sur l’amélioration des catalyseurs et
donc sur l’efficience des procédés industriels.
été l’objet d’une thèse menée à l’institut Irtès
de l’Université de Belfort Montbéliard, qui a
défini des descripteurs permettant de caractériser le toucher des matériaux biosourcés et
synthétiques, bruts et en produits finis. Des
expérimentations ont ensuite été conduites,
combinées à des mesures instrumentales, qui
ont montré que si des différences de ressenti
(fibreux, rugosité, etc.) étaient certaines entre
échantillons bruts de matières synthétiques et
biosourcées (cas étudié des matériaux à base
de fibres de lin), elles disparaissaient dès lors
qu’on considérait les produits finis réalisés
avec ces matières premières.
Travaux publiés dans Science début octobre
Cnrs-ENS > [email protected]
> 04 72 72 81 55
Document
• Dans de nombreux usages de matériaux,
la notion de toucher est très importante
pour l’acceptation finale du produit. Avec le
développement des matériaux biosourcés,
notamment les composites renforcés par des
fibres naturelles, cette question du ressenti
peut se poser. D’où l’importance de qualifier
ce ressenti au toucher et de l’étudier. Cela a
Thèse à télécharger ICI
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6 novembre 2015
Technologies
N° 179
© Green News Techno
MATÉRIAUX
Un film PLA/Lin pour l’impression 3D
Le bureau d’études Texilis, créée en 2011
pour développer des prestations de R&D
dans le domaine des applications techniques
du lin, a annoncé à l’occasion des dix ans
de la CELC (confédération européenne du
lin et du chanvre) la commercialisation prochaine du Starflax 3D, un fil PLA/lin destiné
à l’impression 3D. Ce développement a été
mené en coopération avec la plateforme
Compositic de l’Université de Bretagne-Sud
qui a permis de valider la faisabilité du fil et
de son utilisation (notamment le taux d’incorporation de la poudre de lin choisie, le
comportement, les propriétés obtenues). Les
essais ont ainsi montré le gain de résistance
mécanique apporté aux pièces produites par
fabrication additive grâce à la présence de
charges en lin, supérieure aux produits en
pur PLA ou chargé en bois. Le compound
nécessaire à la production du fil sera produit
par Cap Ouest pour une transformation par
extrusion par Nanovia qui commercialisera le
fil. Ce matériau PLA/lin broyé pourrait aussi
être utilisé en injection. Pour les pièces 3D,
l’objectif est de cibler des usages industriels,
là où il est nécessaire de produire à façon de
petites pièces pour éviter leur stockage. Une
première application de ce type est envisagé
dans le domaine des stores d’aménagement
intérieur. Notons que Texilis a aussi conçu
un revêtement mural (le Starflax Wall), qui
est un nontissé hydrolié 65 % lin et 35 %
viscose, qui peut être peint ou imprimé.
Mais surtout le bureau d’études travaille
également avec la société automobile MDI
(voiture à air comprimé – Airpod) pour la
conception d’une carrosserie composite renforcée par des fibres de lin. Les premiers
résultats des travaux menés conjointement
par Texilis et Mdi sont très prometteurs, tant
au plan esthétique que technique, avec des
résistances aux chocs, à la compression, aux
torsions, à la rupture et aux amplitudes thermiques très intéressantes. Ces composites
lin devraient donc pouvoir remplacer l’acier
ou l’aluminium, avec des atouts forts en
matière de légèreté (également 30 % plus
léger que les composites fibres de verre)
sans atteindre le coût des composites fibres
de carbone. Le projet pourrait donc aboutir
à une série spéciale « MDI&Lin » dont le
prototype est attendu prochainement.
Texilis > [email protected]
BREVETS
Air
Ensemble de dépollution des gaz
de combustion
N° 3019062 – Peugeot Citroën Automobiles – 2 oct. 2015
Dispositif de conversion d’un
effluent gazeux par plasma multisource
n°3019471 – Thalès rep. par Marks &
Clerk France – 9 oct. 2015
Application notamment au traitement de
gaz contenant du CF4 (Tétrafluorure de
carbone)
Dispositif de filtration
n°3019474 – Daniel Teboul rep. par
Santarelli – 9 oct. 2015
Énergie
neaux solaires
n° 3018903 – Aktiebolaget SKF rep. par
Casalonga & associés – 25 sept. 2015
Tissus à led
N° 3019088 – Visible Uniform rep.
par cabinet Vander-Heym
2 oct. 2015
Electrode positive pour générateur
électrochimique lithium-ion
N° 3019168 – Saft Group SA rep. par
cabinet Hirsch et associés
2 oct. 2015
Pile à combustible à fonctionnement optimisé
N° 3019383 – CEA rep. par Opilex
2 oct. 2015
Dispositif de production d’énergie
éolienne
n° 30018869 - Daniel Piret
25 sept 2015
Procédé de prévision de rayonnement solaire au sol au voisinage
d’un site
N° 3019408 – EDF rep. par cabinet
Plasseraud – 2 oct. 2015
Système de climatisation naturelle
à ventilation mécanique contrôlée
n° 3018901 – Gilles Mazuel et Grégory Peponnet – 25 sept. 2015
Dispositif de refroidissement pour
panneaux solaires photovoltaïques
N° 3019410 – Yasmine Ould-Hamouda – 2 oct. 2015
Installation de production d’eau
chaude sanitaire et procédé de
pilotage de cette installation
n° 3018902 – EDF rep. par cabinet
Régimbeau – 25 sept. 2015
L’invention concerne un kit de refroidissement composé d’un film adhésif double
face thermodurcissable collé en face
arrière des panneaux et sur lequel sont
collés des échangeurs de chaleur.
Procédé d’optimisation du rendement quantique d’une photodiode
n° 3018954 – CEA et ST Microelectronics rep. par cabinet Beaumont
25 sept. 2015
Oxydes et sulfures mixtes de bismuth et cuivre pour application
photovoltaïque
n°3019539 & 540 – Rhodia Operations et CNRS rep. par Rhodia Operations – 9 oct. 2015
Mécanisme d’entraînement pour
système d’orientation de pan-
L’invention concerne des composés inorganiques semi-conducteurs destinés à
fournir un photocourant, notamment par
effet photovoltaïque, permettant d’apporter une alternative environnementale
et technique aux technologies couches
minces actuelles (CIGS et CZTS).
Chimie verte
Utilisation d’esters d’acides gras
comme insecticide
N°3019002 – Novance et Oleon
France rep. par Santarelli
2 oct. 2015
Produit liquide destiné à améliorer l’adhérence, sur un support,
de mortiers et de colles à base de
liant hydraulique
N°3019184 - Guard Industrie, Sealock rep. par Gevers France
2 oct. 2015
Selon l’invention, le produit est à base de
latex naturel d’hévéa.
Microalgue (spiruline) enrichie en
silicium sous une forme soluble
dans l’eau
n°3019466 – Phycobiotech rep. par
cabinet Régimbeau – 9 oct. 2015
Procédé de raffinage du squalène
produit par microalgues
n° 3019544 – Roquette Frères rep.
par cabinet Becker et Associés
9 oct. 2015
L’invention porte sur un procédé de
préparation d’une composition à haute
richesse en squalène produit par fermentation de microorganismes, caractérisé en
ce qu’il comprend une étape de purification soit au CO2 supercritique, soit par
distillation moléculaire.
Agro-écologie
Microparticules chargées de composition active lipophile rendues
en poudre mouillable directement
dispersible en milieu aqueux
n° 3019441 – AB7 Innovation
9 oct. 2015
Selon l’invention, les microparticules
(qui peuvent être biosourcées et biodégradables) présentent le caractère de
réservoirs de principes actifs (notamment
biocides) pendant au moins trois jours
en milieu aqueux et dans des conditions
de forte agitation, tout en étant aptes à
protéger lesdits principes actifs contre
l’humidité.
Module d’épandage auto-porté
par un drone aérien
n° 3019525 – MC-Clic rep. par Thierry
Schuffenecker – 9 oct. 2015
L’invention porte en particulier sur le
développement d’un dispositif léger
pouvant être fixé sur un drone et flexible
pour s’adapter à de nombreuses situations. La conception de l’unité centrale et
des réservoirs est ainsi faite en PLA au
moyen d’une imprimante 3D. Les applications visées sont le traitement des arbres
et notamment des palmiers pour lutter
contre les attaques de charançon rouge,
mais aussi le traitement des incendies.
Divers
Barrage gonflant flottant
N° 3019195 – Musthane SA rep. par
cabinet Beau de Loménie
2 oct. 2015
Aliment comprenant des protéines
essentiellement d’origine végétale et son procédé de préparation
N°3019004 – Onyx Développement
rep. par cabinet Plasseraud
2 oct. 2015
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6 novembre 2015
Échos
N° 179
© Green News Techno
FINANCES
Irlynx, start-up qui développe des capteurs de
caractérisation (présence et comportement)
de l’activité humaine (cf. GNT n°134 & 177),
vient de boucler une deuxième levée de fonds,
à hauteur de 2 M€, pour financer sa croissance industrielle et commerciale. Pour rappel,
le produit d’Irlynx sera disponible sous forme
de kits d’évaluation d’ici la fin de l’année dans
l’optique d’intégration future dans des produits
finis du marché, notamment dans le domaine
du smart-building. Les 2 M€ ont été principalement mobilisés auprès de Demeter 3 Amorçage, du Fond Phitrust Innovation 2 et d’un
pool d’investisseurs privés intégrant notamment
le fonds de dotation Foreis, en plus d’une participation de l’équipe dirigeante.
HelioPurTech, start-up qui développe une solution de recyclage des eaux usées couplant les
propriétés du traitement solaire et biologique
(cf. GNT n°102) est en cours de levée de fonds
via la plateforme Smart Angels. Cette levée de
fonds (450 k€ recherchés) a vocation à soutenir
le développement de l’entreprise à l’international et notamment l’ouverture d’une filiale aux
Etats-Unis début 2016.
> www.smartangels.fr
Après l’annonce en octobre de la création à l’initiative de la Région Nord Pas-de- Calais d’un
fonds d’investissement d’une capacité de
50 M€ pour financer des entreprises et des projets de « la troisième révolution industrielle »
autour des énergies, du bâtiment, de la mobilité durable et de l’économie circulaire et de la
fonctionnalité, c’est au tour de la Région Aquitaine de mettre à excécution un projet de fonds
datant de 2011. Celui-ci, doté au départ de près
de 13 M€ (4 M€ par la Région et 8,9 M€ par
douze autres actionnaires), doit pouvoir être le
levier pour le financement de projets à hauteur de 200 M€. Le financement de ces sociétés
de projet se fera à travers le fonds, conjointement avec le porteur de projet et via la plateforme de financement participatif Wiseed qui
diversifie ainsi ses modes d’intervention.
DISTINCTIONS
La start-up NawaTechnologies a été distinguée
par l’Association européenne des organismes de
recherche et de technologie qui a remis le prix
de l’innovation européenne au projet NawaCap (batteries ultra-rapides au carbone). Ce projet a permis le développement d’un savoir-faire
dans les supercondensateurs à base de nanomatériaux (technologie issue du CEA), permettant
d’augmenter sensiblement la densité des supercondensateurs et donc d’élargir leur potentiel
d’applications.
(Voir notre article complet sur NawaTechnologies dans GNT n°119)
Les Trophées de la croissance verte 2015,
remis à l’occasion du salon du même nom qui
s’est tenu cette semaine à Angoulême, ont mis
en valeur quatre TPE innovantes. Le prix « produit innovant » a été remis à Polm Studio
pour son produit « Téléportation d’expert »,
une solution de réalité virtuelle qui permet aux
experts techniques d’avoir une vision du terrain
sans déplacement. Le système s’appuie sur
l’utilisation de lunettes connectées permettant
à un technicien d’envoyer instantanément des
informations vidéo du terrain vers un expert et
donc de démultiplier ses capacités d’intervention, y compris dans des milieux sécurisés.Le
trophée du procédé innovant a été remis à
Nextalim, dont l’activité repose sur la valorisation de biodéchets par des insectes, permettant le recyclage de déchets en protéines pour
des élevages. Un Trophée « coup de coeur »
a été attribué à ASF international pour sa
gamme Ekoïa, des produits désodorisants à
forte concentration d’huiles essentielles, tandis
que le Trophée « Mutation sociale écologique
et solidaire » est revenu à Lumo, plateforme
d’épargne participative dédiée aux énergies
renouvelables.
DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL
Trois jours après avoir présenté ses résultats
semestriels marquant notamment l’enregistrement de premières commandes en Nouvelle
Calédonie (pour des déchets toxiques) et dans
le domaine dermo-cosmétique en France, Innoveox confirme l’accélération du déploiement industriel de sa solution de traitement
de déchets complexes par oxydation hydrothermale en milieu supercritique. Un nouveau
contrat de prestation de service longue durée
de 3 M€ sur 8 ans a été signé avec Sorinco
Inc, acteur de la collecte de déchets au Québec, qui représente notamment 80 % du mar-
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Tarifs spéciaux collectivités, TPE,
universités etc. : consultez le site
A l’occasion du dernier forum Innov’Eco, portant sur la métrologie environnementale,
Grégory Lemkine, fondateur de Watchfrog, a
annoncé qu’il avait obtenu, après 3 ans de travail préparatoire, la création de deux normes
définissant le cadre d’utilisation des larves
aquatiques fluorescentes pour la mesure de
la qualité de l’eau. Une annonce qui signifie
que les données issues de cette approche sont
utilisables dans un cadre réglementaire et qui
donne donc à la technologie de Watchfrog un
atout pour son déploiement plus systématique.
TELEX
Le laboratoire de chimie agro-industrielle
(Inra-Ensiacet) et la société Agronutrition,
spécialisée dans la nutrition alternative des
plantes, inaugureront leur laboratoire commçun C2R-BioNut le 3 décembre prochain.
Ce laboratoire a vocation à poursuivre les
recherches de solutions innovantes de biofertilisation.
Tenerrdis, pôle de compétitivité de la transition énergétique, a fêté ses 10 ans début
octobre. Une occasion de lancer un nouveau
label « Energized by Tenerrdis », dont l’objectif est de valoriser et référencer les produits ou
services innovants issus des membres du pôle
et dont la qualité, la pertinence et l’efficacité
auront été validées.
Le groupe Aviva France lance « La fabrique
Aviva », une initiative en partenariat notamment avec la CCI France, qui soutiendra
200 projets entrepreuriaux innovants et
utiles autour de 4 enjeux de société : l’emploi,
le lien social mais aussi l’environnement et la
santé durable. Un tour de France est organisé avec des dépôts de candidatures jusqu’au
30 décembre. 1 M€ est mobilisé pour cette
opération.
> www.aviva.fr (rubrique La fabrique)
Co-Clicquot Éditions
Siège social et rédaction : 5, clos fleuri - 76 113 Sahurs,
RCS Rouen 524709011
Rédactrice en chef :
Cécile Clicquot de Mentque, tél. : 02 35 32 65 39
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Abonnez-vous sur
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ché du traitement de la cosmétique dans cette
province. Le contrat portera sur des matières
résiduelles de la cosmétique mais aussi de la
pharmacie et de la chimie.
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Service commercial / abonnement :
Tél : 02 35 32 65 39
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Directeur de la Publication :
Jean-François Capo Canellas
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32 numéros par an, diffusé exclusivement par abonnement.
Abonnement 1 destinataire : 499,27 € TTC* - Abonnement 4 destinataires :
774,94 € TTC* – Commission paritaire : 0515W91832
ISSN : 2110 - 6800 – Dépôt légal à parution. © Green News Techno
Reproduction interdite pour tous pays sauf autorisation expresse de l’éditeur.
*Tarifs 2014 – TVA : 2,1 %
Imprimé en interne.
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