Édito - Green News Techno
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6 novembre 2015 — N° 179 Stratégies & veille technologiques en environnement Édito Agriculture innovation 2025 : 30 axes de travail Que l’agro-écologie soit une priorité dans le développement économique de la France est désormais une idée acquise. Le dernier mondial de l’agriculture avait d’ailleurs mis le thème à l’honneur et parallèlement, il est clair que l’offre d’éco-innovations autour du monde agricole se développe très vite. Ce numéro en atteste encore avec l’offre en développement d’ITK, les actualités en chimie du végétal et agro-matériaux ou encore avec via les brevets. Le contexte est d’autant plus favorable que des véhicules de financement se tournent de plus en plus vers les défis de l’agro-écologie. Mais ce qui reste sans doute plus difficile à cerner, c’est la grande diversité des enjeux et des pistes de développement et leur niveau d’urgence ou de pertinence. C’est notamment l’un des interets du rapport Agriculture Innovation 2025 remis fin octobre au gouvernement, de décliner concrètement les grands axes de travail de l’agriculture de demain.Il structure l’agro-innovation autour de 3 priorités, 9 axes et 30 projets, eux-mêmes décomposés en deux ou quatre sous-cibles. Parmi les priorités, il y a bien sûr celle de fédérer les acteurs de la recherche, de l’expérimentation et du développement : une priorité structurelle qui vise à développer de l’innovation ouverte (par exemple des « living labs » territoriaux de l’agro-écologie), identifier des financements et accompagner la formation. Assez classique et générique dans son approche, cette priorité est complétée par six axes de travail autour des enjeux de lutte contre le changement climatique(et d’adaptation) et de déploiement de nouvelles technologies, notamment l’agriculture numérique, la robotique, la génétique et la biotechnologie et le biocontrôle. Et là les projets et sous-thèmes décryptés sont très concrets, avec l’intérêt d’être estimés en marché, en niveau de maturité technologique (TRL pour chaque action) et programmés dans le temps (appels à projets, soutien au développement, mise en place d’outils etc.). Ainsi, axe après axe, tendance après tendance, on peut se faire une idée plus précise des besoins du marché et donc du potentiel de croissance pour les nouvelles technologies et les start-up ou entreprises qui les portent ou les porteront, mais aussi clarifier le niveau de maturité et donc de risque associé à ces secteurs d’innovation. On nuancera simplement sur le fait que si le niveau de maturité technique est indiqué par cible de travail, il reste difficile d’évaluer les domaines sur lesquels les atouts nationaux sont les plus grands, où les start-up sont les plus actives, ou si au contraire le terrain est particulièrement concurrentiel. Néanmoins, ce rapport de mission va s’avérer un outil pratique et de synthèse, d’autant plus que les principaux acteurs et compétences concernés (essentiellement publics) sont systématiquement cités et que les filières de financement sont elles-aussi listées. Il sera enfin un outil de prospective car les rapporteurs se sont prêtés au jeu des scénarios, avec des variantes dans les politiques agricoles, le contexte économique et géopolitique, les attentes des consommateurs, les dynamiques territoriales, l’organisation des marchés, et ils ont passé leurs 30 projets au crible de ces scénarios. Une vision qui permet, au-delà des enjeux et filières d’innovation identifiées de manière générale, de prendre conscience de certains aléas et facteurs influents (négatifs et positifs) sur le futur de ces axes d’innovation. Ce qu’on appelle sans doute un document de référence. Sommaire : Acteurs p. 2/3 Développement industriel . . . . . . . . . . .................. • Des modèles pour adapter les pratiques agricoles aux évolutions climatiques Technologies . . . . . . . . . . . . p. 4/7 Métrologie et objets connectés • Les puissances pulsées : une écotechnologie pour le travail des métaux • Une sonde multiparamètres pour l’eau potable : outil de « smart water » • L’interphone connecté devient l’interface naturelle du bâtiment intelligent Expérimentations En bref JEI à suivre ment les meilleurs catalyseurs • Un film PLA/Lin pour l’impression 3D Document • Institut Irtès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . p. 6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 7 Brevets • Des innovations routières très diversifiées en phase d’expérimentation • Air Liquide Échos Partenariats Matériaux • Auto-assembler les nanoparticules par la lumière : nouvelles opportunités • Une méthode pour concevoir plus rapide- • Finances • Distinctions • Développement industriel • Telex • FPInnovations • Déinove 1 6 novembre 2015 Acteurs N° 179 © Green News Techno DÉVELOPPEMENTS INDUSTRIELS Des modèles pour adapter les pratiques agricoles aux évolutions climatiques Quoiqu’en disent certains climato-sceptiques, les modifications climatiques globales commencent à se faire ressentir dans le monde agricole, y compris en Europe et en France. Et si la problématique est plus visible, ce n’est pas seulement du fait du dernier été où de nombreuses régions ont pâti d’un manque d’eau. En fait, le phénomène s’analyse très bien à l’échelle de quelques dizaines d’années. Exemple avec les Costières de Nîmes dont le cahier des charges calqué sur la météo des années 50 permettait à l’origine très bien d’atteindre les objectifs de qualité (et de typicité) deux années sur trois, sans irriguer. Aujourd’hui, 3 années sur 4, les exploitations connaissent un fort déficit hydrique. Le résultat, c’est certes des vins plus concentrés en alcool (ce qui ne va d’ailleurs pas nécessairement dans le sens des attentes du marché), mais parallèlement des baisses de rendement. Incontestablement donc, les conditions de culture, que ce soit pour la vigne ou d’autres filières, notamment les grandes cultures, se sont modifiées nettement. Il s’agit donc de s’y adapter pour maintenir autant la qualité que le rendement. Cette plus grande prise de conscience de la réalité fait aujourd’hui les beaux jours de la société ITK, créée en 2003, et donc la spécialité est de modéliser les cycles végétaux, donc de simuler le fonctionnement des plantes à un instant « t » (avec modèles écophysiologiques) afin d’en tirer des informations utiles à l’exploitation. Ces modèles, notamment sur la vigne, secteur de prédilection d’ITK, mais désormais aussi sur d’autres cultures, vont notamment permettre de savoir précisément comment irriguer à bon escient (et notamment sans perte de qualité pour les vignes), ou gérer d’autres intrants. Cette connaissance fine de l’évolution de la plante se fait en fonction de son environ- nement réel, c’est-à-dire en tenant compte, non seulement du terroir et du cépage (ou de la variété pour les autres cultures), et bien sûr des conditions météorologiques (ITK travaille pour cela avec la société Cap 2020 pour obtenir des données maillées pour son modèle) mais aussi de certains paramètres d’exploitation comme dans la vigne la hauteur des plants, le volume de végétation, la largeur entre les rangs, le mode de taille etc. La préconisation sortie des logiciels d’ITK inclut donc un regard global sur la culture, ce qui va permettre de trouver plusieurs pistes d’adaptation aux changements climatiques. Il ne s’agit en effet pas seulement de savoir quand ou comment irriguer les cultures : les variations climatiques modifient aussi les cycles de maturation avec d’autres conséquences. Toujours pour les vignes, des vendanges trop précoces, cela signifie des vendanges dans des périodes où la température nocturne est plus élevée qu’à l’automne et moins favorable à la qualité à la récolte. Avec des modèles, on peut simuler le choix de cépages plus tardifs ou des variétés de culture moins sensibles au stress hydrique. On peut aussi se rendre compte aussi que certains aménagements de culture réduisent certains risques : plus d’écartement entre les rangs, mais avec des végétations plus importantes suffisent à maintenir les rendements dans des conditions climatiques nouvelles. Ce savoir-faire en modélisation physiologique des plantes, en corrélation avec des facteurs de sols, de climat et de pratiques agricoles, est ainsi à la base de systèmes d’aide à la décision pour les exploitants qui peuvent se décliner dans de nombreux domaines. Depuis quelques mois, ITK a porté des travaux avec un partenaire aux Etats-Unis pour gérer le problème de stress hydrique des grandes cultures : le modèle maïs est ainsi validé dans le contexte américain. L’entreprise est aussi en train de créer un groupe de travail en France pour adapter ce modèle aux variétés européennes dans leur contexte d’exploitation. Un troisième axe de diversification est celui des cultures arboricoles (les cultures pérennes au sens large) pour lesquelles une filiale (ITK Orchards) a été créée juste avant l’été, décision supportée notamment par une levée de fonds de 500 k€ réalisée par ITK auprès de Starquest Capital. Un de ses premiers marchés sera celui des amandiers, exploitation à forte demande en eau, dont le premier producteur est la Californie, asphyxiée depuis plusieurs années par les sécheresses à répétition. L’offre qui sera disponible dès 2016 pourrait ensuite s’élargir à d’autres cultures pérennes comme les noix, les dattes ou les olives. Le fait est que les besoins en modélisation physiologique des plantes sont clairement en train de grandir soit pour gérer au quotidien des situations de crise (irrigation maîtrisée en fonction de conditions réelles) et pour anticiper des évolutions des pratiques agricoles (à moyen terme avec des choix techniques ou variétaux). Pour Philippe Stoop, l’offre d’ITK s’inscrit dans une étape d’adaptation intermédiaire de l’agriculture qui permet d’agir tout de suite, en s’appuyant sur des variétés (ou cépages) existants et des évolutions de pratiques, alors que les travaux de création de nouvelles variétés aux propriétés encore plus adaptées aux évolutions climatiques mettront sans doute deux voire trois décennies à arriver sur le marché. Un marché d’autant plus réaliste que le coût de ces outils d’aide à la décision reste accessible pour les exploitants, de l’ordre de 500 à 1000 € par an et par exploitation. fortes de rendre malléables les métaux à très grande vitesse et faciliter ainsi leur façonnage ou leur soudage. Bmax propose quatre déclinaisons de cette approche : le magnétoformage, le magnéto-soudage, l’électro-hydro formage et le magnéto-sertissage. Ces technologies intrinsèquement propres (très peu énergivores) permettent non seulement des gains de production, mais ouvre des opportunités de produire à grande échelle des pièces à géométrie complexe utiles par exemple à des gains aérodynamiques (dans l’automobile ou l’aéronautique) mais aussi d’alléger les conceptions en permettant notamment des assemblages multimatériaux durables (aluminium-acier). > www.bmax.com > 05 34 61 16 60 ITK, Philippe Stoop > 04 67 59 30 46 JEI À SUIVRE... • Les puissances pulsées : une écotechnologie pour le travail des métaux Elle a été désignée « Pépite de l’année » par nos confrères de l’Usine nouvelle. Son nom ? Bmax, société toulousaine créée en 2012, spécialisée dans les systèmes d’impulsion magnétique (puissances électromagnétiques pulsées). Cette technologie en rupture permet grâce à des impulsions énergétiques Pensez à consulter en ligne sur www.green-news-techno.net 2 6 novembre 2015 Acteurs N° 179 © Green News Techno EXPÉRIMENTATIONS Des innovations routières très diversifiées en phase d’expérimentation Depuis 2007, le Comité d’innovation « Routes et Rues » vise à soutenir régulièrement des projets d’innovation routière en proposant des moyens d’expérimenter à des échelles significatives et réelles les procédés ou produits nouveaux, qui ont déjà passé le stade de la faisabilité technique. Au dernier appel à projets lancé cette année, neuf projets ont été lauréats et se verront donc proposer un cadre d’expérimentation par le Cerema (centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) avec lequel se définiront aussi le protocole d’expérimentation et son suivi. Bien que tous les projets portent en eux une certaine dimension environnementale, quelques projets, très diversifiés dans leur approche, ressortent du lot en matière de réduction de leur empreinte environnementale. • C’est le cas par exemple dans le domaine de l’énergie avec le projet porté par SEA Signalisation qui vise à permettre le fonctionnement des carrefours à feux tricolores avec une alimentation en continu très basse tension alors que la majorité des installations françaises fonctionnent en courant alternatif à 220 V. Or avec l’avènement des LEDs, qui nécessitent un redressement de courant et l’installation de composants supplémentaires, le courant continu représente un avantage (notamment avec moins de composants à installer). Cette approche devrait contribuer à une diminution de la facture énergétique mais aussi apporter une compatibilité des feux avec des alimentations solaires et batteries. • Autre projet à noter, celui d’OTT Hydromet qui propose l’expérimentation d’un nouveau capteur météorologique embarqué et temps réel pour le contrôle de l’état des chaussées en période hivernale. Ce capteur optique (installé sur un véhicule patrouilleur ou directement sur une saleuse/déneigeuse) devrait permettre aux patrouilleurs de fournir un état réel des chaussées et donc d’adapter le salage au besoin. Cette adaptation du traitement aux conditions réelles des chaussées est à la fois une garantie de sécurité supplémentaire et l’opportunité de réaliser des économies sur la consommation de fondant et de réduire du même coût l’impact environnemental de cette pratique. • Le projet porté par la start-up Anaxa-Vida et le Conseil général du Nord porte pour sa part sur une technologie qui devrait favoriser les mesures prises en faveur du covoiturage (voies réservées notamment, droits d’accès...). Il s’agit d’expérimenter un système capable de calculer en temps réel à partir de données vidéo le nombre d’occupants des véhicules sur une voie de circulation, donnée à partir de laquelle un exploitant peut décider de mesures de gestion sélectives. Cette technologie est le fruit de travaux d’un laboratoire CNRS-Université de Lille (dont est issue l’entreprise) et peut également servir au comptage de véhicules par type. Elle sera mise en place sur un bout d’autoroute et sur une route départementale dans le Nord (voir aussi sur ce même thème, le projet expérimental annoncé par Sanef et NEC – cf. GNT n°177). • La question de l’économie de ressources est au centre d’un des deux projets du groupe Eiffage retenu dans cet appel à projets, qui porte sur la mise en œuvre du procédé Recyclean, un procédé d’encapsulage sous protection humide qui permet de retraiter des chaussées en place fortement chargées en HAP (hydrocarbures aromatiques poly- cycliques) et ceci en toute sécurité pour le personnel et les riverains. Deux modes de traitement sont possibles selon les trafics des chaussées, dans des machines spéciales mettant en œuvre soit un ciment (machines ARC), soit une émulsion (ARM), voire un mixte des deux approches. Le procédé, déjà testé en Seine-Maritime (en liaison avec le Cete de Rouen), peut recycler sur place des chaussées dont les teneurs en HAP sont supérieures à 50 mg/kg, avec la perspective de pouvoir traiter des enrobés à des teneurs supérieures à 1 000 mg/kg. Cette approche réduit le volume de déchets dangereux à évacuer en décharge tout en limitant l’appel de nouvelles ressources et leurs impacts associés en matière de transport, contribuant donc à un bilan environnemental tout autant qu’économique très favorable. • Enfin également porté par le groupe Eiffage, on notera un projet relatif aux aléas sismiques, récemment réévalués en France. Le groupe propose une solution baptisée R6Pont, de renforcement des piles de pont à l’aide d’un chemisage en béton fibré à ultrahautes performances (BFUP) sur des zones critiques. L’objectif est de valider que les travaux de renforcement sont techniquement et économiquement pertinents à l’échelle 1. Cerema, Dpt Innovations > [email protected] SEA Signalisation, Francine Verniaut, > [email protected] > OTT, Laurent François > [email protected] > Anaxa-Vida > [email protected] Eiffage, Projet Recyclean, François Olard (Recherche et innovation) > [email protected] Eiffage, projet R6Pont, Ziad Hajar, directeur scientifique > [email protected] PARTENARIATS • FPInnovations, société de recherche et développement spécialisée dans le domaine du bois et des forêts, vient de conclure un accord avec le spécialiste français des ingrédients naturels végétaux Naturex, dans le but d’identifier et valider la valorisation de molécules actives issues de la biomasse forestière canadienne potentiellement utiles au monde agroalimentaire et cosmétique. Il s’agit autant pour l’industrie forestière canadienne de pérenniser ses activités et développer de la valeur ajoutée pour l’ensemble des composantes du bois en s’ouvrant à des marchés non tra- ditionnels, que pour le monde de la chimie du végétale de diversifier ses approvisionnements et ses produits finaux à partir d’une ressource d’une grande biodiversité. > www.fpinnovations.ca > www.naturex.com • L’actualité de Déinove, société de biotechnologies industrielles qui met en œuvre les bactéries Déinocoques, est décidément florissante ces dernières semaines (voir notamment GNT n° 178). Ces jours-ci, l’entreprise vient à nouveau de faire une annonce industrielle importante avec la mise en place d’un partenariat de R&D dans la nutrition animale avec Flint Hills ressources. Objectif : développer des additifs naturels pour la nutrition animale en utilisant certaines souches de Déinove pour valoriser des matières premières issues des usines de biocarburants de Flint Hill ressources. Ce projet de 17 mois, financé par Flint Hill ressources, consiste donc pour Déinove à cribler sa souchothèque (6 000 sourches) pour identifier puis optimiser les bactéries optimales pour convertir des coproduits de FHR en composés utiles. Deinove> [email protected] 3 6 novembre 2015 Technologies N° 179 © Green News Techno Métrologie et objets connectés Une sonde multiparamètres pour l’eau potable : outil de « smart water » Alors que les points de piquage nécessaires pour introduire des capteurs sur une canalisation sont complexes et coûteux à mettre en place, et d’autant plus quand il s’agit de réseaux sous pression tels que ceux d’eau potable, la disponibilité d’une sonde multicapteurs, capable de suivre de nombreux paramètres sur un seul point de piquage est une aubaine. C’est ce service que rend la nouvelle sonde Multiprobe +, présentée par EFS, PME rhône-alpine, à World Efficiency. Ce nouveau produit, en phase d’amorçage commercial (les premières séries sont en phase de bêta-test), est le résultat de deux projets labellisés par Axelera(dont Smart Water Network). Une part de l’innovation est liée à la facilité d’installation de la sonde et son insertion en quelques minutes sur une conduite en charge (grâce à un sas d’insertion). Mais le cœur de l’innovation tient surtout à l’intégration de multiples capteurs permettant le suivi de douze paramètres, avec des exigences d’autonomie (très faible consommation énergétique) et de connectivité (transmission GSM). Et pour que cette intégration soit possible, l’un des projets de R&D menés par EFS a notamment porté sur un nouveau type de capteur d’analyse de chlore libre, donnée indispensable pour le réseau de distribution. L’avancée a porté sur la miniaturisation de la méthode normalisée, c’est-à-dire utilisant un réactif : le développement a abouti à un capteur « lab on chip », c’est-à-dire mettant en œuvre un circuit microfluidique très peu consommateur de réactif associé à une analyse optique (développé avec l’Esiee). Cette mesure normalisée s’affranchit donc des contraintes des autres techniques mises en œuvre sur le terrain, à savoir l’ampérométrie, qui est très dépendante du pH et de la température. D’autres exemples d’innovations touchent la technologie de mesure du débit par ultrasons d’une grande précision et à très faible consommation énergétique et la mesure de turbidité laser d’une grande sensibilité et stabilité.Les exploitants de réseaux ont ainsi désormais la possibilité de disposer de manière compétitive des multiples paramètres nécessaires à l’optimisation du réseau (détection d’anomalies de qualité, rechloration, détection de fuite etc.) avec un outil entrant dans la logique du smart water. EFS > 04 72 49 27 72 L’interphone connecté devient l’interface naturelle du bâtiment intelligent Et si l’interphone, présent dans tous les immeubles d’habitation, devenait l’interface naturelle de tous les objets connectés du bâtiment ? C’est l’idée qu’a développé Urmet, fabricant français d’interphones, qui a lancé il y a quelques semaines le Home Book System. Ce nouvel interphone présenté à World Efficiency, et déjà en bêta test dans un millier de logements, est doté de multiples fonctionnalités nouvelles pour répondre globalement à des attentes fortes du marché : l’optimisation énergétique et des flux (électricité, eau, gaz), le lien social et l’adaptation du logement au vieillissement des populations. Alors que la tendance est à l’implantation de nouvelles box énergie ou d’écrans tactiles de suivi ou de pilotage domotique, l’interphone qui est de fait déjà présent (et installé pour sa fonction première) a l’intérêt d’être déjà familier à l’utilisateur et s’intègre plus naturellement dans les habitudes de l’habitant. Après, tout est question de fonctionnalités et sur ce point, Urmet a imaginé de multiples possibilités en plus d’une gestion plus simple des droits d’accès des badges électroniques. Tout d’abord en matière de gestion quotidienne du logement et du bâtiment, il est possible de signaler très simplement au gestionnaire un incident dans l’immeuble (pannes, défaut d’éclairage, problème de dégradation etc.). Des locataires peuvent aussi se laisser des messages entre eux ou au gardien via l’interphone ou faire basculer leurs appels vers un voisin (en cas d’absence ou pour une livraison), tout comme un message peut être laissé à l’intention d’une femme de ménage ou d’une baby-sitter qui le verra en présentant son badge sur le moniteur en arrivant. Intégrant tous les langages domotiques standards, l’interphone peut contrôler les volets roulants, l’éclairage, les fenêtres de toit électrique, avec d’autant plus de naturel qu’il est placé à l’entrée du logement. De la même manière, l’interphone va devenir l’interface privilégiée pour le monitoring de l’énergie et de l’eau. Il va en effet récupérer les données des compteurs énergétiques (eau, gaz, électricité), permettant de générer des indicateurs simples pour l’utilisateur (consommation et coût correspondant). Pleins de fonctionnalités sont associées à ces données : une vision de sa consommation par rapport à l’année (grâce à un algorithme qui sait répartir intelligemment les consommation selon les mois – avec bientôt l’intégration des comportements personnels des habitants dans ce calcul), une comparaison des consommations par personne de l’immeuble (anonymisée), des moyens d’évaluation d’une consommation d’une action donnée (suivre la consommation d’une douche à un moment donné, avec des indicateurs associés), repérer les courants de veille etc.De fait, un suivi général des consommations va aussi permettre de générer des alertes email en cas de surconsommations anormales.Cela signifie aussi qu’on peut envisager de faire du suivi personnalisé (notamment en cas de précarité économique) ou du coaching énergétique, mais la question de la propriété des données étant clé, Home Book System prévoit soit un coaching sur tout un immeuble, soit si le locataire autorise l’accès à ses données pour un accompagnement personnalisé par le gestionnaire. té de communes Caux Vallée de Seine). Elle a une capacité de captage de 100 000 tonnes de CO2, issues de la production d’hydrogène (reformage du méthane en hydrogène et en CO2). A noter qu’elle permet non seulement le captage du CO2 qui une fois purifié peut être valorisé (carbonatation des boissons gazeuses, conservation, surgélation alimen- taire...) mais améliore aussi globalement le rendement de production d’hydrogène. Cet investissement s’inscrit dans la stratégie Blue Hydrogen d’Air Liquide qui vise à décarboner progressivement sa production d’hydrogène liée aux marchés énergétiques et de la mobilité (ici l’hydrogène est utilisé pour la désulfuration des carburants). Urmet > 01 55 85 84 00 En bref • Le groupe Air Liquide a inauguré hier à Port-Jérôme près du Havre, une première installation de captage de CO2 mettant en œuvre un procédé de piégeage cryogénique CryoCap. Cette unité représente un investissement de 30 M€ complété par des soutiens publics de 9 M€(Programme d’Investissement d’avenir, Région et Communau- 4 6 novembre 2015 Technologies N° 179 © Green News Techno Matériaux Auto-assembler les nanoparticules par la lumière : nouvelles opportunités Selon que les nanoparticules flottent librement dans un milieu ou qu’elles s’assemblent, leurs propriétés sont différentes. Maîtriser les conditions dans lesquelles leur état change est donc un challenge pour de nombreuses équipes de recherche. L’une d’elles, à l’Institut Weizmann en Israël (département de chimie organique), s’intéresse ainsi particulièrement aux méthodes d’auto-assemblage par la lumière. Cette approche a déjà été explorée en développant des nanoparticules revêtues de molécules sensibles à la lumière, mais l’équipe de l’Institut Weizmann a imaginé une méthode alternative plus simple et plus durable consistant à utiliser de simples nanoparticules, sans revêtement, mais dans un milieu sensible à la lumière. L’idée est de créer un milieu avec des petites molécules photosensibles (des spiropyranes) qui ont la propriété de prendre une forme plus acide quand elles absorbent de la lumière. Les nanoparticules réagissent alors à ce changement de l’acidité dans leur environnement. Concrètement, dans l’obscurité, les particules se groupent et à la lumière, elles se dispersent. Cela permet donc, selon le changement opéré par les particules, d’imaginer de nouvelles applications. L’un des marchés potentiel est celui d’un papier d’écriture réinscriptible en déterminant avec précision quand et où les nanoparticules s’assembleront. Les chercheurs ont procédé à des expériences dans ce domaine une centaine de fois en écrivant et réécrivant à l’aide de nanoparticules se trouvant dans un gel sans qu’il y ait détérioration du système. Mais d’autres applications pourraient être imaginées, notamment dans le domaine environnemental et en particulier en dépollution de l’eau. Certaines nanoparticules pourraient ainsi s’agréger autour des polluants pour les libérer par la suite dans une étape de « régénération ».De la même manière d’ailleurs, la délivrance contrôlée de substances actives (comme les médicaments) pourrait être envisagée. On notera qu’un point intéressant des travaux sur l’utilisation du milieu acide pour modifier le comportement des nanoparticules est que cela permet aussi d’élargir le type de nanoparticules utilisables. En effet, les nanoparticules qui réagissent au niveau d’acidité sont beaucoup plus nombreuses que celles qui réagissent à la lumière : on pourrait même en théorie utiliser du sable. Travaux publiés dans Nature Chemistry Institut Weizmann, Dr Rafal Klajn > [email protected] Une méthode pour concevoir plus rapidement les meilleurs catalyseurs Les catalyseurs sont par définition des leviers essentiels de la transition écologique. Leur vocation est en effet en chimie de minimiser l’énergie utilisée dans des réactions chimiques et de faciliter la formation des produits désirés, gagnant en temps de réaction et/ou en rendement de conversion. Ils sont donc à la source d’économies, non seulement financières, mais également de ressources énergétiques et de matières, ou de réduction des pollutions (cas des catalyseurs dans l’automobile utilisés à l’échappement). Le défi permanent des chimistes est cependant de trouver le catalyseur suffisamment efficace pour être intégré dans des applications industrielles et commerciales. C’est par exemple le problème constaté avec les piles à combustible dont le déploiement est freiné (notamment dans la mobilité même si des projets existent) par une limitation d’efficacité directement liée aux catalyseurs actuels stimulant la réduction de l’oxygène. Cette recherche d’amélioration est cependant complexe car les catalyseurs, constitués de petites particules métalliques de quelques nanomètres de diamètre, voient leur efficacité dépendre non seulement de leur composition chimique, mais aussi de la taille des particules, leur forme et leur assemblage. Et jusqu’à présent, les chimistes n’avaient qu’un point de départ : la force d’interaction optimale entre le réacteur et le catalyseur. Ensuite, ils devaient procéder par tâtonnement pour identifier le meilleur candidat puis la structure permettant d’obtenir cette valeur optimale. Ces démarches pourraient cependant désormais être largement aidées et donc accélérées grâce à une méthode simple et rapide mise au point et validée conjointement par des équipes française (Laboratoire de chimie de l’ENS de Lyon), néerlandaise et allemandes. Celle-ci permet en effet de déterminer la structure optimale du site catalytique (la zone d’interaction entre le réactif et le catalyseur) pour une composition chimique donnée (par exemple le platine). Elle repose sur le constat très simple qu’il existe une relation entre l’activité d’un site catalytique et le nombre de coordination (c’est-à-dire le nombre d’atomes voisins dans les 3 dimensions d’un atome appartenant au catalyseur – donnée qui se décompte facilement). Les chercheurs ont validé cette approche expérimentalement pour un catalyseur au platine utilisé dans les piles à combustible. L’efficacité maximale a été prédite pour des sites où le nombre de coordination est plus élevé que celui constaté dans le catalyseur de référence : les chercheurs ont donc créé les cavités manquantes pour accueillir ces atomes voisins en plus, avec pour résultat final l’obtention d’un catalyseur de platine 3,5 fois plus efficace sur la réduction de l’oxygène que le catalyseur commercial.Des performances qui ouvrent d’ores et déjà des perspectives pour cette filière hydrogène et qui confirment surtout le potentiel de la méthode pour travailler dans de multiples domaines sur l’amélioration des catalyseurs et donc sur l’efficience des procédés industriels. été l’objet d’une thèse menée à l’institut Irtès de l’Université de Belfort Montbéliard, qui a défini des descripteurs permettant de caractériser le toucher des matériaux biosourcés et synthétiques, bruts et en produits finis. Des expérimentations ont ensuite été conduites, combinées à des mesures instrumentales, qui ont montré que si des différences de ressenti (fibreux, rugosité, etc.) étaient certaines entre échantillons bruts de matières synthétiques et biosourcées (cas étudié des matériaux à base de fibres de lin), elles disparaissaient dès lors qu’on considérait les produits finis réalisés avec ces matières premières. Travaux publiés dans Science début octobre Cnrs-ENS > [email protected] > 04 72 72 81 55 Document • Dans de nombreux usages de matériaux, la notion de toucher est très importante pour l’acceptation finale du produit. Avec le développement des matériaux biosourcés, notamment les composites renforcés par des fibres naturelles, cette question du ressenti peut se poser. D’où l’importance de qualifier ce ressenti au toucher et de l’étudier. Cela a Thèse à télécharger ICI 5 6 novembre 2015 Technologies N° 179 © Green News Techno MATÉRIAUX Un film PLA/Lin pour l’impression 3D Le bureau d’études Texilis, créée en 2011 pour développer des prestations de R&D dans le domaine des applications techniques du lin, a annoncé à l’occasion des dix ans de la CELC (confédération européenne du lin et du chanvre) la commercialisation prochaine du Starflax 3D, un fil PLA/lin destiné à l’impression 3D. Ce développement a été mené en coopération avec la plateforme Compositic de l’Université de Bretagne-Sud qui a permis de valider la faisabilité du fil et de son utilisation (notamment le taux d’incorporation de la poudre de lin choisie, le comportement, les propriétés obtenues). Les essais ont ainsi montré le gain de résistance mécanique apporté aux pièces produites par fabrication additive grâce à la présence de charges en lin, supérieure aux produits en pur PLA ou chargé en bois. Le compound nécessaire à la production du fil sera produit par Cap Ouest pour une transformation par extrusion par Nanovia qui commercialisera le fil. Ce matériau PLA/lin broyé pourrait aussi être utilisé en injection. Pour les pièces 3D, l’objectif est de cibler des usages industriels, là où il est nécessaire de produire à façon de petites pièces pour éviter leur stockage. Une première application de ce type est envisagé dans le domaine des stores d’aménagement intérieur. Notons que Texilis a aussi conçu un revêtement mural (le Starflax Wall), qui est un nontissé hydrolié 65 % lin et 35 % viscose, qui peut être peint ou imprimé. Mais surtout le bureau d’études travaille également avec la société automobile MDI (voiture à air comprimé – Airpod) pour la conception d’une carrosserie composite renforcée par des fibres de lin. Les premiers résultats des travaux menés conjointement par Texilis et Mdi sont très prometteurs, tant au plan esthétique que technique, avec des résistances aux chocs, à la compression, aux torsions, à la rupture et aux amplitudes thermiques très intéressantes. Ces composites lin devraient donc pouvoir remplacer l’acier ou l’aluminium, avec des atouts forts en matière de légèreté (également 30 % plus léger que les composites fibres de verre) sans atteindre le coût des composites fibres de carbone. Le projet pourrait donc aboutir à une série spéciale « MDI&Lin » dont le prototype est attendu prochainement. Texilis > [email protected] BREVETS Air Ensemble de dépollution des gaz de combustion N° 3019062 – Peugeot Citroën Automobiles – 2 oct. 2015 Dispositif de conversion d’un effluent gazeux par plasma multisource n°3019471 – Thalès rep. par Marks & Clerk France – 9 oct. 2015 Application notamment au traitement de gaz contenant du CF4 (Tétrafluorure de carbone) Dispositif de filtration n°3019474 – Daniel Teboul rep. par Santarelli – 9 oct. 2015 Énergie neaux solaires n° 3018903 – Aktiebolaget SKF rep. par Casalonga & associés – 25 sept. 2015 Tissus à led N° 3019088 – Visible Uniform rep. par cabinet Vander-Heym 2 oct. 2015 Electrode positive pour générateur électrochimique lithium-ion N° 3019168 – Saft Group SA rep. par cabinet Hirsch et associés 2 oct. 2015 Pile à combustible à fonctionnement optimisé N° 3019383 – CEA rep. par Opilex 2 oct. 2015 Dispositif de production d’énergie éolienne n° 30018869 - Daniel Piret 25 sept 2015 Procédé de prévision de rayonnement solaire au sol au voisinage d’un site N° 3019408 – EDF rep. par cabinet Plasseraud – 2 oct. 2015 Système de climatisation naturelle à ventilation mécanique contrôlée n° 3018901 – Gilles Mazuel et Grégory Peponnet – 25 sept. 2015 Dispositif de refroidissement pour panneaux solaires photovoltaïques N° 3019410 – Yasmine Ould-Hamouda – 2 oct. 2015 Installation de production d’eau chaude sanitaire et procédé de pilotage de cette installation n° 3018902 – EDF rep. par cabinet Régimbeau – 25 sept. 2015 L’invention concerne un kit de refroidissement composé d’un film adhésif double face thermodurcissable collé en face arrière des panneaux et sur lequel sont collés des échangeurs de chaleur. Procédé d’optimisation du rendement quantique d’une photodiode n° 3018954 – CEA et ST Microelectronics rep. par cabinet Beaumont 25 sept. 2015 Oxydes et sulfures mixtes de bismuth et cuivre pour application photovoltaïque n°3019539 & 540 – Rhodia Operations et CNRS rep. par Rhodia Operations – 9 oct. 2015 Mécanisme d’entraînement pour système d’orientation de pan- L’invention concerne des composés inorganiques semi-conducteurs destinés à fournir un photocourant, notamment par effet photovoltaïque, permettant d’apporter une alternative environnementale et technique aux technologies couches minces actuelles (CIGS et CZTS). Chimie verte Utilisation d’esters d’acides gras comme insecticide N°3019002 – Novance et Oleon France rep. par Santarelli 2 oct. 2015 Produit liquide destiné à améliorer l’adhérence, sur un support, de mortiers et de colles à base de liant hydraulique N°3019184 - Guard Industrie, Sealock rep. par Gevers France 2 oct. 2015 Selon l’invention, le produit est à base de latex naturel d’hévéa. Microalgue (spiruline) enrichie en silicium sous une forme soluble dans l’eau n°3019466 – Phycobiotech rep. par cabinet Régimbeau – 9 oct. 2015 Procédé de raffinage du squalène produit par microalgues n° 3019544 – Roquette Frères rep. par cabinet Becker et Associés 9 oct. 2015 L’invention porte sur un procédé de préparation d’une composition à haute richesse en squalène produit par fermentation de microorganismes, caractérisé en ce qu’il comprend une étape de purification soit au CO2 supercritique, soit par distillation moléculaire. Agro-écologie Microparticules chargées de composition active lipophile rendues en poudre mouillable directement dispersible en milieu aqueux n° 3019441 – AB7 Innovation 9 oct. 2015 Selon l’invention, les microparticules (qui peuvent être biosourcées et biodégradables) présentent le caractère de réservoirs de principes actifs (notamment biocides) pendant au moins trois jours en milieu aqueux et dans des conditions de forte agitation, tout en étant aptes à protéger lesdits principes actifs contre l’humidité. Module d’épandage auto-porté par un drone aérien n° 3019525 – MC-Clic rep. par Thierry Schuffenecker – 9 oct. 2015 L’invention porte en particulier sur le développement d’un dispositif léger pouvant être fixé sur un drone et flexible pour s’adapter à de nombreuses situations. La conception de l’unité centrale et des réservoirs est ainsi faite en PLA au moyen d’une imprimante 3D. Les applications visées sont le traitement des arbres et notamment des palmiers pour lutter contre les attaques de charançon rouge, mais aussi le traitement des incendies. Divers Barrage gonflant flottant N° 3019195 – Musthane SA rep. par cabinet Beau de Loménie 2 oct. 2015 Aliment comprenant des protéines essentiellement d’origine végétale et son procédé de préparation N°3019004 – Onyx Développement rep. par cabinet Plasseraud 2 oct. 2015 6 6 novembre 2015 Échos N° 179 © Green News Techno FINANCES Irlynx, start-up qui développe des capteurs de caractérisation (présence et comportement) de l’activité humaine (cf. GNT n°134 & 177), vient de boucler une deuxième levée de fonds, à hauteur de 2 M€, pour financer sa croissance industrielle et commerciale. Pour rappel, le produit d’Irlynx sera disponible sous forme de kits d’évaluation d’ici la fin de l’année dans l’optique d’intégration future dans des produits finis du marché, notamment dans le domaine du smart-building. Les 2 M€ ont été principalement mobilisés auprès de Demeter 3 Amorçage, du Fond Phitrust Innovation 2 et d’un pool d’investisseurs privés intégrant notamment le fonds de dotation Foreis, en plus d’une participation de l’équipe dirigeante. HelioPurTech, start-up qui développe une solution de recyclage des eaux usées couplant les propriétés du traitement solaire et biologique (cf. GNT n°102) est en cours de levée de fonds via la plateforme Smart Angels. Cette levée de fonds (450 k€ recherchés) a vocation à soutenir le développement de l’entreprise à l’international et notamment l’ouverture d’une filiale aux Etats-Unis début 2016. > www.smartangels.fr Après l’annonce en octobre de la création à l’initiative de la Région Nord Pas-de- Calais d’un fonds d’investissement d’une capacité de 50 M€ pour financer des entreprises et des projets de « la troisième révolution industrielle » autour des énergies, du bâtiment, de la mobilité durable et de l’économie circulaire et de la fonctionnalité, c’est au tour de la Région Aquitaine de mettre à excécution un projet de fonds datant de 2011. Celui-ci, doté au départ de près de 13 M€ (4 M€ par la Région et 8,9 M€ par douze autres actionnaires), doit pouvoir être le levier pour le financement de projets à hauteur de 200 M€. Le financement de ces sociétés de projet se fera à travers le fonds, conjointement avec le porteur de projet et via la plateforme de financement participatif Wiseed qui diversifie ainsi ses modes d’intervention. DISTINCTIONS La start-up NawaTechnologies a été distinguée par l’Association européenne des organismes de recherche et de technologie qui a remis le prix de l’innovation européenne au projet NawaCap (batteries ultra-rapides au carbone). Ce projet a permis le développement d’un savoir-faire dans les supercondensateurs à base de nanomatériaux (technologie issue du CEA), permettant d’augmenter sensiblement la densité des supercondensateurs et donc d’élargir leur potentiel d’applications. (Voir notre article complet sur NawaTechnologies dans GNT n°119) Les Trophées de la croissance verte 2015, remis à l’occasion du salon du même nom qui s’est tenu cette semaine à Angoulême, ont mis en valeur quatre TPE innovantes. Le prix « produit innovant » a été remis à Polm Studio pour son produit « Téléportation d’expert », une solution de réalité virtuelle qui permet aux experts techniques d’avoir une vision du terrain sans déplacement. Le système s’appuie sur l’utilisation de lunettes connectées permettant à un technicien d’envoyer instantanément des informations vidéo du terrain vers un expert et donc de démultiplier ses capacités d’intervention, y compris dans des milieux sécurisés.Le trophée du procédé innovant a été remis à Nextalim, dont l’activité repose sur la valorisation de biodéchets par des insectes, permettant le recyclage de déchets en protéines pour des élevages. Un Trophée « coup de coeur » a été attribué à ASF international pour sa gamme Ekoïa, des produits désodorisants à forte concentration d’huiles essentielles, tandis que le Trophée « Mutation sociale écologique et solidaire » est revenu à Lumo, plateforme d’épargne participative dédiée aux énergies renouvelables. DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL Trois jours après avoir présenté ses résultats semestriels marquant notamment l’enregistrement de premières commandes en Nouvelle Calédonie (pour des déchets toxiques) et dans le domaine dermo-cosmétique en France, Innoveox confirme l’accélération du déploiement industriel de sa solution de traitement de déchets complexes par oxydation hydrothermale en milieu supercritique. Un nouveau contrat de prestation de service longue durée de 3 M€ sur 8 ans a été signé avec Sorinco Inc, acteur de la collecte de déchets au Québec, qui représente notamment 80 % du mar- > Pour 1 destinataire : 489 € HT > Pour 4 destinataires* : 759 € HT Abonnement pour une année : 32 Tarifs spéciaux collectivités, TPE, universités etc. : consultez le site A l’occasion du dernier forum Innov’Eco, portant sur la métrologie environnementale, Grégory Lemkine, fondateur de Watchfrog, a annoncé qu’il avait obtenu, après 3 ans de travail préparatoire, la création de deux normes définissant le cadre d’utilisation des larves aquatiques fluorescentes pour la mesure de la qualité de l’eau. Une annonce qui signifie que les données issues de cette approche sont utilisables dans un cadre réglementaire et qui donne donc à la technologie de Watchfrog un atout pour son déploiement plus systématique. TELEX Le laboratoire de chimie agro-industrielle (Inra-Ensiacet) et la société Agronutrition, spécialisée dans la nutrition alternative des plantes, inaugureront leur laboratoire commçun C2R-BioNut le 3 décembre prochain. Ce laboratoire a vocation à poursuivre les recherches de solutions innovantes de biofertilisation. Tenerrdis, pôle de compétitivité de la transition énergétique, a fêté ses 10 ans début octobre. Une occasion de lancer un nouveau label « Energized by Tenerrdis », dont l’objectif est de valoriser et référencer les produits ou services innovants issus des membres du pôle et dont la qualité, la pertinence et l’efficacité auront été validées. Le groupe Aviva France lance « La fabrique Aviva », une initiative en partenariat notamment avec la CCI France, qui soutiendra 200 projets entrepreuriaux innovants et utiles autour de 4 enjeux de société : l’emploi, le lien social mais aussi l’environnement et la santé durable. Un tour de France est organisé avec des dépôts de candidatures jusqu’au 30 décembre. 1 M€ est mobilisé pour cette opération. > www.aviva.fr (rubrique La fabrique) Co-Clicquot Éditions Siège social et rédaction : 5, clos fleuri - 76 113 Sahurs, RCS Rouen 524709011 Rédactrice en chef : Cécile Clicquot de Mentque, tél. : 02 35 32 65 39 [email protected] Abonnez-vous sur www.green-news-techno.net ché du traitement de la cosmétique dans cette province. Le contrat portera sur des matières résiduelles de la cosmétique mais aussi de la pharmacie et de la chimie. numéros *4 destinataires d’une même entreprise Service commercial / abonnement : Tél : 02 35 32 65 39 [email protected] Directeur de la Publication : Jean-François Capo Canellas Maquette : fx Ponchel – www.fxponchel.fr 32 numéros par an, diffusé exclusivement par abonnement. Abonnement 1 destinataire : 499,27 € TTC* - Abonnement 4 destinataires : 774,94 € TTC* – Commission paritaire : 0515W91832 ISSN : 2110 - 6800 – Dépôt légal à parution. © Green News Techno Reproduction interdite pour tous pays sauf autorisation expresse de l’éditeur. *Tarifs 2014 – TVA : 2,1 % Imprimé en interne. 7