Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2006 - vol.30
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Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2006 - vol.30
F. Rossi et al. Recherche in vitro sur la toxicologie des nanoparticules au Joint Research Center. European Commission, Joint Research Centre Institute for Health and Consumer Protection ECVAM and BMS1 Units Ispra (VA) Italy E. Sabbioni, J. Ponti, R. Del Torchio, M. Farina, S. Fortaner, B. Munaro, T. Sasaki1 and F. Rossi1 Résumé Depuis quelques années, la toxicité des nanoparticules est sujette à de nombreuses études qui montrent que les schémas habituels de toxicité observés à l’échelle macroscopique ne sont plus applicables. En particulier, la distribution de taille des nanoparticules, leur facteur de forme ainsi que leurs propriétés de surface semblent avoir une importance particulière dans les mécanismes d’interaction avec les cellules. Le travail présenté porte sur l’évaluation des mécanismes d’interaction de nanoparticules de Cobalt avec les fibroblastes de souris Balb/ 3T3. Tout d’abord la caractérisation des nanoparticules est faite (analyse chimique, morphologie) avant et après interaction avec le milieu de culture. Les résultats montrent que l’agglomération des nanoparticules est inférieure dans le milieu de culture à celle observée dans l’eau. La dissolution partielle des nanoparticules conduit à utiliser 2 marquages différents pour le Co en solution (57Co) et les nanoparticules (60Co). Ceci permet de différentier la distribution du Co en cours de test. Ensuite l’interaction avec les cellules montre que les nanoparticules pénètrent la membrane des cellules et se retrouvent préférentiellement dans le noyau, au contraire du Co dissout. Finalement, les résultats montrent que la toxicité des nanoparticules est nettement supérieure à celle du Co en solution, ce qui confirme la nécessité de poursuivre les recherches en ce domaine. Nanoparticules / Toxicologie / Caractérisation INTRODUCTION ! Les nanotechnologies et la nanoscience représentent un déve- loppement clé des secteurs des matériaux innovants et des nouvelles productions. Les propriétés nouvelles attachées aux nanomatériaux ont déjà trouvé des applications commerciales. Par exemple les nanoparticules sont utilisées dans les cosmétiques (crèmes solaires), le textile, les céramiques, les industries chimiques et pharmaceutiques (administration des médicaments). Les nanoparticules peuvent aussi être produites involon- Correspondance : François Rossi JRC IHCP - Via E. Fermi 1 - TP 203 - 21020 ISPRA (VA) Italie Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2006 - vol.30 - n°1 15 Recherche in vitro sur la toxicologie des nanoparticules au JRC tairement par des activités humaines comme la combustion à haute température, l’abrasion mécanique ou d’autres procédés industriels [1]. Les nanoparticules existent aussi dans la nature et nous vivons entourés de nanoparticules. Pour donner un exemple : une pièce normale peut contenir de 10 000 à 20 000 particules par cm3 tandis que ces chiffres peuvent atteindre 50 000 nano-particules par cm3 dans un bois et 100 000 dans les rues des villes (Borm, 2002). A présent, les nanoparticules produites industriellement sont marginales par rapport à celles produites et relarguées de manière involontaire par exemple via les processus de combustion. Cependant, des niveaux élevés de production et d’utilisation industrielles de nanoparticules sont attendus dans les prochaines années. L’emploi des nanomatériaux devenant de plus en plus étendu, le nombre de cas dans lesquels l’exposition devient possible augmentera. En dépit du fait que l’exposition professionnelle et publique aux nanomatériaux augmente de manière spectaculaire, l’information sur son impact sur la santé humaine est gravement absente. L’exposition humaine aux nanoparticules peut survenir par inhalation, par ingestion orale, par absorption à travers la peau ou par injection. De nombreuses preuves témoignent de la pénétration et du dépôt dans l’organisme des particules de taille supérieure au nanomètre via le système respiratoire. L’introduction par ingestion est un mécanisme très plausible. La pénétration à travers la peau est moins évidente ; des études récentes suggèrent par exemple que le dioxyde de titane pénètre très peu la peau saine et que sa pénétration peut seulement intervenir à la suite de mouvement mécanique de la peau plutôt que par un transport par diffusion [2]. Après la pénétration, la distribution des particules dans l’organisme dépend fortement des propriétés de surface des nanoparticules (hydrophobicité, charge de surface, réactivité chimique, solubilité). On suppose que les nanoparticules insolubles dans l’eau 16 sont potentiellement plus dangereuses que celles solubles [3]. La taille et la forme des particules semblent aussi très importantes. La surface active augmentant au fur et à mesure que la taille de la particule décroît, la toxicité et les effets potentiels sur la santé peuvent augmenter. De plus, il semble qu’au dessous d’une taille critique la translocation des nanoparticules dans certaines parties de l’organisme est réduite. Une grande quantité de résultats scientifiques ont été rassemblés par la US-EPA [4] et un récent réseau AIRNET subventionné par les programmes européens [5] indique que les particules atmosphériques de taille inférieure à 150 nm, dues aux combustions, peuvent représenter un danger plus élevé que les plus grosses particules. Une excellente revue de l’état de l’art sur la toxicité des nanoparticules a été publiée par Hoet et al. [3] et résume les résultats exprimés ci-dessus. Elle insiste notamment sur le fait que, en dehors des macro- phages, les mécanismes d’interaction cellule-particule et l’effet de la fixation des particules sur la santé n’ont pas été étudiés en détail. Le Joint Research Center (JRC) a récemment entrepris une recherche in vitro sur la nanotoxi-cologie basée, pour les études de validation et pour des raisons légales, sur une stratégie multidisciplinaire impliquant l’emploi de méthodes alternatives n’utilisant pas l’animal (cultures de cellules) en combinaison avec des techniques analytiques et biochimiques. La Figure 1 souligne l’approche scientifique de la recherche in vitro sur la toxicologie des nanoparticules. Cet article présente les résultats préliminaires sur la fixation cellulaire, la répartition intracellulaire et la cytotoxicité induite par les nanoparticules (Conano) et les ions Co2+ solubles (Cosol) dans les fibroblastes immortalisés de souris (lignée cellulaire Balb/3T3). Modèles cellulaires utilisés au ECVAM Toxicocinétique (fixation, distribution intracellulaire, liaison aux biomolécules) Toxicité de base et mesure des effets au niveau moléculaire Méthodes analytiques avancées Potentiel génotoxique et carcinologique Techniques de culture cellulaire et de biologie moléculaire - Figure 1 Recherche sur la toxicologie des nanoparticules In vitro au JRC. In vitro nanotoxicology research at the JRC MATÉRIEL ET MÉTHODES Nanoparticules de cobalt (Co nano) et caractérisation !Les particules de Conano métalliques (50-150nm) ont été fournies par le Laboratoire des Biomatériaux du Dé- Médecine Nucléaire - partement des Neurosciences de l’Université de Modène et de Reggio Emilie en Italie. Elles ont été préparées par la combustion d’aérosols de solutions alcooliques de métal simple et de mélange métal-métalloorganiques avec l’oxygène ou l’air dans une chambre de réaction à une température comprise entre 1200 et 2000°C. Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2006 - vol.30 - n°1 F. Rossi et al. La composition en éléments des impuretés et la morphologie du Conano ont été caractérisées. Les éléments considérés comme impuretés ont été déterminés par spectrométrie de masse utilisant comme source d’ions un plasma inductif couplé (ICPMS) et par spectrométrie d’absorption atomique utilisant un four graphite (GFAAS) après minéralisation de 10 mg de particules par l’acide nitrique dans un four à micro-ondes. La microscopie électronique à balayage (SEM LEO 435VP) a été utilisée pour détecter et visualiser la présence des particules de Conano et étudier leur morphologie dans différentes solutions aqueuses et milieux de culture, ainsi que leur localisation dans les cellules. Radiomarquage du Co nano et du Co sol !Les nanoparticules de Conano (5 mg) ont été irradiées pendant 24 heures dans un flux de neutrons thermiques de 2x1014 neutrons.cm-2.s-1 dans un réacteur nucléaire HFR (NRG, Petten, Hollande). La radioactivité spécifique obtenue en 60Co était de 22,2 MBq.mg-1. Les ions Co2+ ont été marqués avec du cobalt 57 (Amersham Biosciences, Milan, Italie). La radioactivité spécifique obtenue était supérieure à 155,4 MBq.µg-1. La radioactivité du 57Co et celle du Co ont été mesurées avec un compteur gamma automatique (Wallac 1480, Suède) équipé d’un cristal d’iodure de sodium (NaI) de 3x3,5 pouces en utilisant les pics de 1173 et 1332 keV pour le 60Co et ceux de 122 et 136 keV pour le 57Co. Les mesures de 60Co et 57Co ont été interprétées chaque fois en termes de concentration exogène par comparaison avec des solutions de référence de 60Co et 57 Co d’activités spécifiques connues. 60 Cultures de cellules !Les cellules Balb/3T3 CL A31-1-1 ont Médecine Nucléaire - été cultivées dans un milieu Dulbecco (Dulbecco Modified Eagle Medium low glucose (DMEM)) enrichi en sérum fétal (10% Fœtal Clone Serum III (FCS III, Celbio, Milan, Italie)) Estimation de la toxicité ! Des fractions aliquotes de 1mL de DMEM ont été incubées pendant 3h et 72h avec une solution 100µM de 60 Conano. Les particules ont été ensuite centrifugées à 9000g pendant 15 min et le 60Co compté dans le surnageant. !Les cellules ont été placées dans des boîtes à culture de 60mm de diamètre (200 cellules/boîte, 6 boîtes par détermination). Après 24h, le milieu a été remplacé par une solution 1µM ou 100µM de Conano ou Cosol et les cellules ont été incubées pendant 4h. Après traitement les boîtes ont été remplies avec du DMEM et 7 jours plus tard les cultures ont été fixées avec du méthanol absolu et colorées avec une solution de Giemsa à 10%. La capacité à former des colonies a été déterminée par le rapport du nombre de colonies contenant plus de 50 cellules dans les cultures traitées au nombre de ces mêmes colonies dans les cultures contrôles non traitées. Fixation et répartition intracellulaire RÉSULTATS Les procédures de maintenance et de culture des cellules ont été préalablement décrites dans [6]. Dissolution du 60Co nano dans le milieu DMEM !Les cultures confluentes croissant dans les boîtes de Pétri de 20x90mm ont été exposées à des solutions 1 et 100µM de 60Co ou de 57Co dans du milieu de culture. Après 4h, les cellules adhérentes ont été lavées 3 fois avec une solution saline de phosphate (PBS), détachées avec une solution de trypsine-EDTA, les cellules viables comptées et le 60 Co et le 57Co mesurés dans le compteur γ. Par la suite, les cellules ont été remises en suspension dans un tampon contenant du cacodylate (10mM) du sucrose (0.25M) et du chlorure de magnésium MgCl2 (1mM ). Après homogénéisation avec un PotterElvehejm les cellules ont été mises au sommet d’un tube contenant un gradient de Percoll (Amersham Bioscience, Milan, Italie) et le 60Conano "libre" sédimenté par centrifugation à 50g pendant 2 min. Les cellules ont été récupérées, traitées par ultra-sons et centrifugées à 105 000g pendant 90 min dans une ultracentrifugeuse (Beckman, Palo Alto, CA) pour séparer le culot et les fractions surnageantes. La fixation du 60Co et du 57Co ont été estimées dans les cellules et dans les fractions obtenues à 105 000g par comptage γ. Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2006 - vol.30 - n°1 Caractérisation du Co nano !La concentration en 21 impuretés contenues dans le Conano initial (Ag, As, Bi, Cd, Cu, Hf, Mn, Mo, Nb, Pb, Pt, Ru, Sc, Si, Sr,Ti,V, Zn, Zr) (résultats non montrés) a été jugée négligeable pour induire un effet toxique détectable. A la concentration la plus élevée de Conano testée (100µM), les impuretés ajoutées avec les nanoparticules dans le milieu de culture ont été estimées à environ 2x10-12 (Nb) à 3x10-7M(As). Ces résultats tendent à exclure de possibles artéfacts dus à la contamination par ces éléments sur la réponse biologique. La microscopie électronique à baFigures 2 et 3 layage (Figures 3) a montré que des agrégats de Conano présents dans l’eau diminuaient dans le milieu de culture. 17 Recherche in vitro sur la toxicologie des nanoparticules au JRC - Figure 2 Microscopie électronique à balayage des agrégats de Conano et spectre de rayons X en dispersion. SEM micrograph of Conano aggregates and EDAX spectrum 18 Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2006 - vol.30 - n°1 F. Rossi et al. - Figure 3 Image de microscopie électronique à balayage de Conano dans le milieu DMEM et spectre de rayons X en dispersion. SEM picture of Conano in DMEM and EDAX spectrum Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2006 - vol.30 - n°1 19 Recherche in vitro sur la toxicologie des nanoparticules au JRC Dissolution du 60Co nano dans le DMEM !Le Tableau I rapporte les résultats concernant la dissolution d’une solution 100µM de Conano , 4 et 72 h après incubation dans un milieu de culture. Ces résultats suggèrent une génération progressive d’ions Co2+ dans le milieu, allant de 9.7% à 48.2% du Conano , respectivement 4 et 72h après l’exposition. - Ta bleau I Dissolution du Conano dans le milieu de culture en fonction du temps Timed dissolution of Conano in culture medium Fixation et répartition intracellulaire !Les cellules Balb/3T3 ont fixé le Co, après une exposition de 4h, à des concentrations équimolaires aussi bien pour le Cosol que le Conano. Cependant, d’un point de vue quantita- tif, des différences de trois ordres de grandeur ont été observées entre les deux formes, la concentration cellulaire du Co étant de l’ordre du femtogramme par cellule pour le Cosol et du picogramme par cellule pour Tableau II le Conano (T II). - Ta bleau II Fixation du Co provenant du Conano et du Cosol par les cellules Balb/3T3 après 4h d’exposition Uptake of Co from Conano and Cosol by Balb/3T3 cells after 4h of exposure Des différences significatives ont été également observées dans la répartition intracellulaire correspondante des deux espèces de cobalt entre les culots (organites cellulaires) et le surnageant (cytosol). Plus de 80% du cobalt provenant du Conano ont été retrouvés dans le culot tandis que la valeur correspondante du Co provenant du Cosol était inférieure à 65% Tableau III (T III). - Ta bleau III Répartition intracellulaire du Co provenant du Conano et du Cosol par les cellules Balb/3T3 après 4h d’exposition Intracellular repartition of Co from Conano and Cosol by Balb/3T3 cells after 4h of exposure 20 Médecine Nucléaire - Les Figures 4 et 5 représentent la morphologie des cellules Balb/3T3 non exposées et exposées au Conano , déterminée par microscopie électronique à balayage. La figure 5 montre une interaction du Conano avec des cellules suggérant un processus d’endocytose. Cytotoxicité !Après 4h d’exposition à une solution 1µM de Cosol ou de Conano, aucun effet cytotoxique significatif n’a été observé. Cependant, à une concentration 100µM une inhibition de la capacité à former des colonies est apparue pour le Conano tandis que la valeur correspondante pour le Cosol était Tableau IV de 25% (T IV). CONCLUSIONS !Les résultats de ce présent travail doivent être perçus comme le point de départ du nouveau projet de recherche "In vitro NAnoparticles FiTOXicology (INATOX)" du JRC (F gure 1 1). Le but est de contribuer à l’évaluation des effets nocifs potentiels sur la santé qui peuvent voir le jour avec l’exposition à des nanoparticules fabriquées, par une information sur les mécanismes dérivée des systèmes in vitro, ceci de manière à affiner, réduire et remplacer la toxicologie animale par des méthodes alternatives [7] pour satisfaire aux exigences éthiques, politiques, financières et réglementaires. Les méthodes de recherche décrites ici confirment le grand potentiel des méthodes in vitro pour tester la toxicité, lorsqu’elles sont utilisées en combinaison avec des techniques analytiques, physiques et biochimiques avancées. En particulier, l’utilisation de la spectrométrie de masse couplée à un plasma (ICPMS) et de la microscopie électronique à balayage (SEM) propose des conclusions intéressantes sur la pureté chimique du Conano qui est suffisante pour exclure tout artéfact concernant la réponse Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2006 - vol.30 - n°1 F. Rossi et al. cytotoxique. De plus, l’analyse par microscopie électronique à balayage indique une tendance des nanoparticules à se désagréger dans Figure 3 le milieu de culture (Figure 3) en accord avec la découverte de leur Tadissolution dans le même milieu (T bleau II). Cet aspect est particulièrement intéressant parce que la génération de Co2+ à partir du Conano dans le milieu complique par la suite l’interprétation de l’effet cytotoxique Tableau IV observé du Conano (T IV).Pour cela les études in vitro des nanoparticules métalliques doivent être effectuées en parallèle à celles des ions métalliques correspondants. Les différences évidentes observées pour la fixation, la répartition intra- cellulaire et la toxicité du Conano dans les cellules Balb/3T3 comparées aux mêmes effets du Cosol imposent de comprendre si la toxicité du Conano est réellement due ou non aux ions Co2+ générés par la dissolution des Tableaux II et III nanoparticules (T III). La constatation de l’entrée du Conano dans les cellules et de son association avec les organites cellulaires est d’un intérêt toxicologique tout particulier. La question importante qui se pose est reliée aux effets potentiels d’une possible persistance des nanoparticules dans les compartiments cellulaires. Ceci nécessite une connaissance de leur solubilité dans l’environnement cellulaire au cours du temps, parce qu’elles pourraient représenter à long terme une voie d’élimination pour les matériaux exogènes étrangers. Ce sont seulement quelques questions qui apparaissent à la suite de cette étude préliminaire qui semble indiquer cependant que les résultats de la recherche sur la toxicologie des nanoparticules est plus compliquée que ce que l’on pensait au préalable. De toute façon, la compréhension des mécanismes de toxicité nécessite des initiatives pour une recherche multidisciplinaire active sur l’étude de l’impact des nanoparticules sur la santé humaine. - Figure 4 Image de microscopie électronique à balayage de cellules Balb/3T3 non exposées SEM pictures of unexposed Balb/3T3 cells Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2006 - vol.30 - n°1 21 Recherche in vitro sur la toxicologie des nanoparticules au JRC - Ta bleau IV Cytotoxicité induite après 4h d’exposition des cellules Balb/3T3 au Conano et au Cosol Cytotoxicity induced by 4h of exposure of Balb/3T3 cells to Conano and Cosol - Figure 5 Image de microscopie électronique à balayage de cellules Balb/3T3 exposées à une solution 100µM de Conano SEM pictures of Balb/3T3 cells exposed to 100µM Conano 22 Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2006 - vol.30 - n°1 F. Rossi et al. In vitro toxicology research on metallic nanoparticles Since several years, the toxicity of nanoparticles is the subject of intense research which demonstrate that the toxicity mechanisms observed at the macroscopic scale are not valid anymore sin some cases at the nanoscale. In particular, the size distribution of nanoparticles, their shape and their surface properties seem to have a particular importance in their interaction with cells. The present work investigates the mechanisms of interaction of Co nanoparticles with mouse fibroblast Balb 3T3. First the characterization of the nanoparticles is done (chemical analysis, morphology) before and after interaction with the medium. Results show that the clustering of nanoparticles is less pronounced in the medium than in pure water. Partial dissolution of nanoparticles and the corresponding effect between doluble and insoluble fraction of the nanoparticles was investigated using 2 radio isotopes for Co in solution (57Co) and Co nanoparticles (60Co). This allows the differentiation of the accumulation of Co and puts in evidence a major concentration of Co nanoparticles in the nuclei of the cells, to the contrary of Co in solution. Finally our results show that the toxicity of Co nanoparticles is higher than soluble Co, which indicates the need for further research in this field. Nanoparticles / Cell toxicology / Nanoparticles characterisation RÉFÉRENCES 1. Borm P.J. Particle toxicology: from coal mining to nanotechnology. Inhal Toxico 2002;14: 523-7. 2. NANODERM http://dbs.cordis.lu/cordis-cgi/ srchidadb ? ACTION=D&SESSION= 73932004-715&DOC=1&TBL=EN_ PROJ&RCN=EP_RCN:67162&CALLER= EI_EN_PROJ 3. Hoet PHM, Bruske-Hohlfeld I and Salata OV. Nanoparticles- known and unknown health risks. Journal of Nanobiotechnology 2004, 2:12 http://www.jnanobiotechnology. com/content/2/1/12 4. http://www.epa.gov/ttn/naaqs/ standards/pm/s_pm_index.html 5. Médecine Nucléaire - http://airnet.iras.uu.nl Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2006 - vol.30 - n°1 6. Mazzotti F, Sabbioni E, Ponti J, Ghiani M, Fortaner S & Rossi GL. In vitro setting of dose-effect relationship of 32 metal compounds in the Balb/3T3 cell line as a basis for predicting their carcinogenic potential.ATLA 2002;. 30: 209-17. 7. Russell WMS & Burch RL. The Principles of Human Experimental Technique. London UK: Methuen 1959. 23