Décembre 2012 - Conservatoire Guy d`Arezzo, le Conservatoire de

N°42
décembre 2012
La Lettre de Guy d’Arezzo
J’écrivais en juin dernier : « Malgré la crise, le nombre des élèves a augmenté significativement cette année » !
Cette fois la crise nous est bien là, et c’est bien un tassement des inscriptions que nous avons constaté cette
rentrée ! Les explications des familles qui ne peuvent pas se réinscrire ne laissent pas d’ambiguïté ! Enfin en
attendant que les choses aillent mieux réjouissons-nous notre conservatoire fête ses 25 ans cette année
scolaire !
Allo ? J’aimerais parler à M. d’Arezzo s’il vous
plaît ? Ca va être difficile…
La classe d’orgue
Voici un instrument qui reste souvent mystérieux, voire
(injustement ?) méconnu. Et pour cause : cet instrument ne se
transporte pas. Pour le rencontrer il faut pousser la porte d’une église
ou d’un temple (quelques synagogues aussi), plus rarement d’une
salle de concert. Et encore bien souvent on ne le voit que de loin, et
ce qu’on voit s’apparente plus à un monument qu’à un instrument
familier.
Guy D’AREZZO naquit quelques années avant 1000 et mourut
vers 1050 en Italie, probablement comme moine camaldule. Il
est célèbre pour avoir inventé la méthode de notation. Ses
innovations se rattachant à la notation marquent une date dans la
pédagogie musicale. L’importance de sa méthode d’éducation de
l’oreille a souvent été sous-estimée, parce qu’on la met sur le
même rang que la solmisation où il s’agit de distinguer les
intervalles par l’exercice de la mémoire.
La méthode de Guy d’Arezzo ne se contente pas d’aider à
mémoriser la qualité de l’intervalle en tant que tel ; elle veut
apprendre à l’élève que chaque son de la série diatonique se
réfère à un son central lié à une succession de sons supérieurs et
inférieurs qui lui est propre. Cet homme ingénieux, se servit
d’une hymne que les choristes adressaient à Saint Jean Baptiste
pour le prier de les préserver de l’enrouement.
Pour y arriver dit-il je me sers d’habitude de la mélodie Ut
queant laxis... qui fait entendre aux élèves successivement UT,
RE, MI, ...comme centre tonal. Quand par la suite ils
rencontrent ut, ré dans la notation, ils se rappellent
immédiatement les sons supérieurs et inférieurs à ces notes et à
partir de là, ils apprennent à lire la musique.
G.M.
Quant à l’organiste, si l’orgue est en tribune on ne le voit pas du tout,
à moins d’avoir la chance d’être invité à monter pour découvrir la
console avec un pédalier, jusqu’à cinq claviers et une panoplie de
boutons pour appeler les jeux !
Voici donc un instrument dont la pratique semble bien inaccessible !
Et pourtant détrompez-vous, il est relativement plus abordable de se
faire plaisir à l’orgue qu’au piano grâce au côté « orchestral » de
l’instrument. Si la plupart des grands compositeurs ont écrit pour
l’orgue, il y a aussi des compositeurs spécialistes de cet instrument,
lisez l’article au dos…
Vous n’êtes pas non plus obligé d’étudier le piano avant de
commencer ! Et puis si vous voulez aller un peu plus loin, c’est
l’instrument roi (le pape des instruments) pour accompagner aussi
bien le chant que d’autres instruments. L’orgue a cette chance d’être
un instrument vivant, ayant une fonction qui le rend présent dans la
vie au quotidien.
Vous êtes intéressés ? Venez en parler.
Les dates à retenir :
Vacances de noël :
A partir du samedi 22 décembre au soir au lundi 7 janvier
2013 matin.
Audition d’hiver
Le dimanche 3 février 2013 à partir de 15h30 à la salle
Pablo PICASSO suivie d’un goûter.
G.M.
Conservatoire Guy d’Arezzo
[email protected]
N°42
décembre 2012
Léon BOELLMANN aurait 150 ans !
(1862-1897)
Voici le nom d’un compositeur qui j’en suis sur vous est peu familier
voire inconnu ! Une des raisons probables : il est mort à 35 ans !
Léon Boëllmann, né le 25 septembre 1862 à Ensisheim en Alsace, et
mort le 11 octobre 1897 à Paris, est un organiste et compositeur
français. Il a notamment composé la Suite Gothique pour l'orgue,
comprenant la célèbre Toccata.
Élève de l’École Niedermeyer de Paris en 1875, Il travaille
l’harmonie et le piano avec Eugène Gigout, son oncle et père adoptif,
l’orgue avec Clément Loret, et la composition auprès de Gustave
Lefèvre, tous membres par alliance de la famille Niedermeyer.
Titulaire d'un Premier Prix d’orgue en 1879 et en composition en
1881, il est nommé titulaire de l’orgue de chœur de Église SaintVincent-de-Paul de Paris la même année, puis, en mai 1887, il
succède à Henri Fissot au grand orgue Cavaillé-Coll de la même
église.
En 1891, il devient professeur suppléant à l’École d’orgue,
d’improvisation et de plain-chant fondée par son père adoptif,
Eugène Gigout, titulaire de l'orgue de l' Église Saint-Augustin de
Paris en 1885.
Grand admirateur de César Franck, il a notamment composé la Suite
Gothique op. 25, œuvre pour grand orgue publiée en 1895,
comprenant la célèbre Toccata, encore au répertoire de tous les
virtuoses.
Il a également composé d’élégantes Variations symphoniques
(1892), œuvre concertante pour violoncelle et orchestre, à l’écriture
virtuose et à l’orchestration riche et ingénieuse. En matière de
musique de chambre, on retiendra notamment ses Deux pièces pour
violoncelle et piano (op. 31) ainsi que la sublime Sonate pour
violoncelle et piano en la mineur (op. 40), sa dernière œuvre.
Ses Variations symphoniques op. 23 ont connu une grande popularité
dans toute l’Europe à la fin du XIXe siècle et sont encore au
répertoire de certains violoncellistes.
Célèbre à son époque, Boëllmann, mort des suites d'une phtisie à
l’âge de 35 ans, est aujourd’hui un peu tombé dans l’oubli. Il fut
pourtant un des grands noms de la musique sacrée et du cercle très
fermé des grands organistes connus dans toute l’Europe au XIXe
siècle.
En tant que compositeur, il a su allier la force poignante du
romantisme à une prudente modernité qui peut apparenter sa musique
symphonique et de chambre à l’impressionnisme musical, ce qui
s’explique aussi sans doute par l’influence de Camille Saint-Saëns.
Une idée de cadeau de Noël ? Le nouveau CD de
l’Ensemble Arioso : orgue clarinette et chant, avec la fameuse
toccata de Léon BOELLMANN.
En vente au conservatoire 10€ au lieu de 15€ en magasin.
Faites le dédicacer
Les concerts des professeurs :
Concert de noël de la chorale Ensemble Saint Denis, avec la
participation des professeurs Catherine MITONNEAU, Julie
PECQUEUX, Guillaume et Gilles MITONNEAU.
Dimanche 9 décembre 16h30 église de LEUVILLE
Conservatoire Guy d’Arezzo
[email protected]