Projet de Réseau Panafricain de Services en Ligne

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Projet de Réseau Panafricain de Services en Ligne
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix-Travail-Patrie
-----------------MINISTERE DES POSTES ET
TELECOMMUNICATIONS
-----------------SECRETARIAT GENERAL
-----------------Direction des Infrastructures et Réseaux
d’Accès aux Technologies de l’Information
et de la Communication
-----------------Groupe Interministériel d’experts du projet
panafricain de service en ligne
REPUBLIC OF CAMEROON
Peace-Work-Fatherland
-----------------MINISTRY OF POST AND
TELECOMMUNICATIONS
-----------------GENERAL SECRETARIAT
-----------------Information and Communication
Technologies Access Networks and
Infrastructures Department
Projet de Réseau Panafricain de Services en Ligne
RAPPORT PRINCIPAL
MINPOSTEL /DIR, 2011
Rapport d’étape de mise en œuvre du projet panafricain de services en ligne
SOMMAIRE
I)
GENERALITES .................................................................................................... 3
II)
OBJECTIFS DU PROJET DE RESEAU PANAFRICAIN DE SERVICES EN LIGNE . 4
II-1 OBJECTIF GLOBAL .......................................................................................... 4
II-2 OBJECTIFS SPECIFIQUES ................................................................................ 4
III)
NIVEAU DE MISE EN ŒUVRE DU RESEAU PANAFRICAIN DE SERVICES EN
LIGNE4
III-1 SUR LE PLAN DES INFRASTRUCTURES ET EQUIPEMENTS ......................... 5
III-2 EN TELE-EDUCATION .................................................................................... 9
III-3 EN TELEMEDECINE ...................................................................................... 10
III-4 EN COMMUNICATION DIPLOMATIQUE....................................................... 10
III-5 MISSIONS EFFECTUEES ............................................................................... 11
IV)
PROBLEMES RENCONTRES ......................................................................... 15
IV-1 SUR LE PLAN INFRASTRUCTUREL ............................................................. 15
IV-2 AU NIVEAU DU TELEENSEIGNEMENT ........................................................ 16
IV-3 AU NIVEAU DE LA TELEMEDECINE ............................................................ 16
IV-4 AU NIVEAU DES COMMUNICATIONS DIPLOMATIQUES ............................ 17
V) SOMME D’INTERROGATIONS SUR LA L’EXPLOITATION DU RESEAU
PANAFRICAIN AU CAMEROUN............................................................................... 17
V-1 SUR LE PLAN INFRASTRUCTUREL ............................................................... 17
V-2 EN TELEENSEIGNEMENT .............................................................................. 18
V-3 EN TELEMEDECINE ....................................................................................... 18
V-4 DANS LES COMMUNICATIONS DIPLOMATIQUES ........................................ 19
Groupe interministériel d’experts du projet panafricain de services en ligne
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Rapport d’étape de mise en œuvre du projet panafricain de services en ligne
I) GENERALITES
L’histoire du réseau panafricain de services en ligne commence à s’écrire le 16
septembre 2004 à la faveur de l’ouverture du Parlement Panafricain de Johannesburg
en Afrique du Sud. En effet, le Président de l’Inde de l’époque, le Dr A. P. J. Abdul
Kalam, annonce son intention d’interconnecter son pays aux 53 Etats membres de
l’Union Africaine, à travers un réseau de télécommunication par satellite et par fibre
optique. L’objectif poursuivi est de fournir des téléservices à l’échelle du continent en
interconnectant les cinquante trois pays membres de l’Union Africaine à l’Inde.
Pour passer de la parole à l’acte, un Comité Spécial Consultatif (CSC) est mis en
place le 11 mai 2005 au cours d’une rencontre à Addis-Abéba, entre une délégation du
Gouvernement indien et la Commission de l’Union Africaine. Constitué des
organismes spécialisés dans les domaines à couvrir par le projet, ce comité a pour
mandat d’étudier la proposition du Gouvernement indien et d’en ressortir la faisabilité.
Au terme de cette étude, les conclusions du CSC sont favorables au déploiement d’un
tel réseau qui cadre bien avec les objectifs de l’Union Africaine et dont
l’implémentation aidera les 53 pays du continent à réaliser les Objectifs du Millénaire
pour le Développement (OMD) et à réduire la fracture numérique non seulement entre
le Nord et le Sud, mais aussi entre les zones rurales et les zones urbaines. C’est ainsi
qu’un accord est signé entre la Commission de l’Union Africaine et le Gouvernement
indien, portant sur les aspects généraux de création du Réseau baptisé : « Réseau PanAfricain de services en ligne ».
Un second accord est signé entre la Commission de l’Union Africaine et l’Agence
indienne de télécommunications Telecommunications Consultants India Limited
(TCIL). Dans le cadre de ce deuxième accord, TCIL assure la fourniture et
l’installation des équipements et des logiciels, le déploiement et l’entretien du réseau
pour une période de 5 ans à compter de sa mise en service. Il est prévu la signature
d’un troisième accord entre les Etats Membres et TCIL pour la mise en œuvre effective
du projet à l’échelle nationale.
En juillet 2006, la Conférence des Postes et Télécommunications de l’Afrique Centrale
(COPTAC) a désigné le Cameroun pour abriter le Centre régional de
Téléenseignement du Réseau Panafricain des services en ligne de l’Afrique Centrale.
Suite à cette désignation, l’Université de Yaoundé I a été choisie pour l’héberger. Dans
le même ordre d’idées, l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de Yaoundé abrite
le centre national de téléenseignement, le Centre Hospitalier Universitaire abrite le
centre national de télémédecine alors que les communications diplomatiques ont pour
site le Ministère des Relations Extérieures.
La mise en œuvre du projet démarre avec la signature du protocole d’Accord pays le 3
septembre 2007 entre le Gouvernement camerounais et TCIL. Par la suite, une
première équipe indienne composée de deux ingénieurs, a séjourné à Yaoundé du 21
au 24 novembre 2008 pour les surveys sur les différents sites retenus. Le projet
Groupe interministériel d’experts du projet panafricain de services en ligne
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Rapport d’étape de mise en œuvre du projet panafricain de services en ligne
proprement dit connaît son point culminant le 22 juillet 2010, avec la cérémonie
officielle d’inauguration de la phase pilote.
II) OBJECTIFS DU PROJET DE RESEAU PANAFRICAIN DE
SERVICES EN LIGNE
II-1 OBJECTIF GLOBAL
L’objectif global du projet de réseau panafricain de services en ligne est
d’interconnecter les 53 pays membres de l’Union Africaine à travers un réseau de
télécommunication par satellite et par fibre optique, pour fournir des communications
pour la télé-éducation, la télémédecine, l’Internet, la vidéoconférence VIP, et aussi de
supporter la gouvernance électronique, le commerce électronique, les services de
météorologie.
Ce réseau devait permettre à terme la délivrance vers les autres pays africains,
des programmes de formation et des soins de santé à partir des Universités
Régionales et les Hôpitaux Régionaux Super‐spécialisés africains.
II-2 OBJECTIFS SPECIFIQUES
En télééducation
La télé-éducation dans le cadre du projet panafricain, consiste en un dispositif de
formation ouverte et à distance qui entend, d’ici 2014, offrir des cours à 10000
étudiants, 500 médecins et 1000 infirmières, mais aussi et surtout stimuler le
développement de politique et normes communes en matière de télé Education.
En télémédecine
La Télémédecine consiste en un dispositif semblable à celui de la télé‐éducation
capable d’offrir des téléconsultations médicales, des télé‐mentorings (qui consiste
entre autres à donner un second avis à distance sur un diagnostic, dans les domaines
pointus comme la chirurgie cardiaque, la neurochirurgie, …), des téléconférences pour
la formation continue, mais aussi et surtout assurer le développement de politique et
normes communes en matière de Télémédecine.
En télédiplomatie
Le réseau de communications diplomatiques permet de fournir la vidéoconférence, la
voix sur IP et des services Internet à tous les Présidents des 53 Etats membres de
l’Union Africaine. Il permet des consultations en temps réel entre Présidents africains.
III)
NIVEAU DE MISE EN ŒUVRE DU RESEAU PANAFRICAIN
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Rapport d’étape de mise en œuvre du projet panafricain de services en ligne
DE SERVICES EN LIGNE
III-1 SUR LE PLAN DES INFRASTRUCTURES ET EQUIPEMENTS
Les éléments constituant le réseau sont les suivants :
a) Du coté de l’Inde :
1. Un centre de données à TCIL Bhawan, New Delhi (représentant un hub pour
tous les sites indiens et les hôpitaux de hautes spécialités)
2. Des centres de téléenseignement mis en place dans 7 universités ou
établissements d’enseignement.
Le réseau de télé-enseignement sera connecté à terme à 05 grandes universités
régionales africaines à travers le Hub par le biais d’une liaison large bande
2Mbps/VSAT (aller ou montante/2Mbps/retour ou descendante/512kbps) à 53
classes distantes virtuelles distribuées dans l'ensemble des 53 pays.
3. Des centres de Télémédecine mis en place dans 12 hôpitaux de hautes
spécialités
Le réseau de télémédecine permettra à 12 hôpitaux de hautes spécialités de fournir des
services d’expertise à distance à 53 hôpitaux distants qui sont dotés d’équipements
médicaux tels que l’électrocardiogramme (ECG), Ultra Sound, équipement de
pathologie et équipements radio.
Toutes les 07 universités indiennes et tous les 12 hôpitaux de hautes spécialités sont
connectés (par le biais du réseau IP MPLS) au Centre de données de TCIL Bhawan,
qui, à son tour est relié à la station sous-marine d'atterrissage du fournisseur de
services de l’IPLC.
b) Du coté de l’Afrique :
1. Une station terrienne Hub à Dakar, Sénégal.
2. 05 Universités régionales principales.
3. 05 hôpitaux régionaux de hautes spécialités.
4. 53 centres d'enseignement ou universités nationales (LC) pour la télé-éducation, un
dans chaque pays.
5. 53 centres de télémédecine nationale (PEL), un dans chaque pays.
6. 53 nœuds VVIP pour les communications diplomatiques, un dans chaque pays.
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c) Au niveau du Cameroun
Les quatre sites pilotes suivants du Cameroun font partie du réseau global schématisé
ci-dessus : Bloc pédagogique 1300 de l’Université de Yaoundé I, Ecole Nationale
Supérieure Polytechnique de Yaoundé, Centre Hospitalier et Universitaire de Yaoundé
(CHUY) et le Ministère des Relations Extérieures (MINREX).
En termes d’infrastructures des télécommunications, quatre stations VSAT
communiquant avec le hub de Dakar, ont été installées dans les sites pilotes susénumérés. Elles sont reliées au satellite RASCOM. La transmission des données
jusqu’en Inde et vice versa emprunte également la fibre optique (câble sous-marin
réseau IP: SEA-MEA-WE4/Atlantis2, liens à 4 Mbps IPLC) à partir du Sénégal, tel
qu’illustré dans le schéma ci-dessus. Nous produisons ci-après les caractéristiques
communes des antennes VSAT installées dans les différents sites :
Latitude: 3°52’ N, Longitude: 11°31’ E, Angle d’inclinaison: RASCOM 2.9 dégré
Est, Azimuth : 246.13, Elevation : 78.84
c-1 En termes de ressources, le site de l’Université virtuelle régionale comprend,
outre les équipements d’énergie (UPS) :
-
Teacher PC (Ordinateur de l’enseignant) ;
Student PC (Ordinateur étudiant) ;
Audio/video replay PC (Ordinateur audio/vidéo);
Streaming PC ;
Ecran Plasma TV ;
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-
deux jets de microphone sans fil ;
système amplificateur;
camera pour la vue de la salle ;
vidéoprojecteur connecté au PC de l’enseignant pour la présentation ;
tableau blanc pour la présentation interactive ;
casque pour communication.
c-2 Le site de l’Université virtuelle nationale quant à lui, comprend, outre les
équipements d’énergie :
-
un teacher PC (Ordinateur de l’enseignant) ;
un student PC (Ordinateur étudiant) ;
un audio/video replay PC (Ordinateur audio/vidéo);
un streaming PC ;
un écran Plasma TV destiné à la visualisation et la diffusion ;
deux jets de systèmes de microphone sans fil : servant à diverses
communications ;
un système amplificateur pour la sonorisation de la salle ;
un camera pour la vue de la salle ;
un vidéoprojecteur connecté au PC de l’enseignant pour la présentation ;
un tableau blanc pour la présentation interactive ;
un casque pour communication.
Le schéma fonctionnel et technique du site de l’Université virtuelle est représenté cidessous :
En ce qui concerne le site du Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé, il
comprend outre les équipements d’énergie :
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-
un serveur qui sert à la surveillance et la maintenance du réseau ;
un ordinateur du médecin comportant le logiciel de télémédecine (appelé
TeleVital) ;
un ordinateur du patient comportant le logiciel de télémédecine susmentionné ;
un ordinateur Multimédia ;
un ordinateur de radiologie ;
un ordinateur de pathologie ;
un ordinateur d’ECG ;
un ordinateur d’Ultra son.
c-3 Les équipements médicaux suivants sont installés et fonctionnent au site du
CHUY :
-
glucomètre,
l’analyseur d’urine,
tensiomètre,
microscope numérique,
four à air chaud + enregistreur graphique,
machine d’enregistrement d’ECG,
scanner de film,
machine ultra sound,
équipement radio mobile et la machine « défibrillateur ».
Le schéma fonctionnel et technique du site du CHUY est représenté ci-dessous :
Pour ce qui est du site du MINREX, l’on trouve, outre les équipements d’énergie :
-
Un ordinateur multimédia et téléphone ;
Un ordinateur client ;
Un écran plasma, une caméra IP et un microphone.
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III-2 EN TELE-EDUCATION
Les activités de téléenseignement dans le cadre du projet panafricain de services en
ligne, ont démarré avec la mise en service des centres de téléenseignement et la
réception des premiers cours de master en Technologie de l’information depuis le
studio de l’Université de Madras en Inde, le 14 juillet 2010.
L’Université Virtuelle est constituée :
-
d’une classe virtuelle et d’un studio de production de cours situés dans les locaux
du bloc pédagogique 1300 de l’Université de Yaoundé I ;
d’une classe virtuelle située à l’ENSP ;
des bureaux et des équipements informatiques et de télécommunications tels que
les serveurs, les VSAT et les gros onduleurs.
-
Dans la première phase du projet, les programmes de formation sont dispensés de
l’Inde par les enseignants spécialistes. Ils sont suivis au Cameroun (et dans tous les
autres 53 pays africains) par vidéoconférence et à partir des classes virtuelles, à travers
des liaisons satellitaires.
Les principales actions menées dans le cadre des activités de l’Université virtuelle se
résument à :
a) la signature en 2009 et 2010 des accords de Coopération avec les cinq universités
de référence indienne que sont : Amity University ; Delhi University, Indira Gandhi
National Open University (IGNOU) et Birla Institute of Technology (BITS). Ces
accords étaient des préalables pour le début des cours.
b) la mise à la disposition en 2009, de l’Université Virtuelle par l’Université de
Yaoundé I, des locaux (salles et bureaux au nouveau bloc pédagogique et à
l’ENSP).
c) l’équipement et interconnexion au HUB de Dakar par la partie indienne en 2009 et
2010, des salles virtuelles et du studio de production de l’université virtuelle.
d) la mission d’une délégation de l’UYI en Inde du 22 mai au 02 juin 2010, conduite
par le Professeur Guy Tsala Ndzomo, VR‐RCRME. Cette mission a permis à
l’Equipe Focale en charge de l’Université Virtuelle de visiter les cinq université
indiennes partenaires et d’échanger avec les principaux responsables du projet
panafricain dans ces universités, sur tous les aspects relatifs à la conduite des
programmes de formations constitué de 06 Masters, 05 Licences et une vingtaine
de certificats.
e) Lancement de cinq programmes de formation dans le cadre du projet :
N°
1
Formation
Master en Technologie de
l’Information de l’Université de
Madras
Date
sélection
Nombre
d’étudiants
29 juin 2010
60
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Début du
cours
14 juillet 2010
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3
4
5
6
Master Management de Tourisme de
Indira Gandhi National Open
University (IGNOU)
Master en Finance et Contrôle de
Amity University
Formation Certificative en Base de
données et Système d’information de
Birla Institute of Technology and
Science (BITS)
Master en Technologie de
l’Information de l’Université de
Madras
Formation Certificative en
Electronique et Instrumentation de
BITS
TOTAL
05 août 2010
62
Juillet 2011
14 janvier
2011
60
Février 2011
14 janvier
2011
60
Février 2011
21 avril 2011
100
Juillet 2011
19 juillet
2011
49
391
III-3 EN TELEMEDECINE
Les activités de télémédecine ont effectivement démarré dès la mise en service du site
de télémédecine du CHUY le 04 juin 2009, en collaboration avec les 13 super hôpitaux
spécialisés (SSH) indiens et un SSH africain. Ci-dessous énumérées les principales
activités :
De juillet 2009 à décembre 2010, 981 séances de formations continues sur des
thèmes variés, se sont déroulées par vidéoconférence au site du CHUY avec la
participation de 806 médecins et étudiants en médecine, avec un total de 39 séances
de téléconsultation menées pendant la même période. Des efforts constants ont été
faits par les techniciens sur site pour l’implication d’un plus grand nombre de
médecins.
Une campagne de téléconsultation a été organisée en collaboration avec des
hôpitaux spécialisés indiens sur les pathologies cardiaques pendant et après la
semaine de commémoration de la journée mondiale du cœur, célébrée le 26
septembre 2010. Cette opération a profité à 34 malades.
Depuis le mois de novembre 2010, deux séances d’échanges par mois par
vidéoconférence sont prévues avec la partie indienne. Au cours de ces séances les
suggestions et les contributions de la partie camerounaise sont enregistrées et
discutées pour la bonne marche du service de télémédecine.
Introduction d’un traducteur lors des séances de formation continue depuis janvier
2011.
III-4 EN COMMUNICATION DIPLOMATIQUE
Le site de communications diplomatiques a été mis en service au Ministère des
Relations Extérieures dès la fin de son installation et sa recette en janvier 2010. Depuis
sa mise en service, ce site n’a fonctionné que pour des tests avec les sites des autres
pays.
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Rapport d’étape de mise en œuvre du projet panafricain de services en ligne
III-5 MISSIONS EFFECTUEES
a) Missions dans les institutions hospitalières et universitaires du Cameroun
Des équipes pluridisciplinaires ont effectué, entre le 22 février et le 03 avril 2010, des
missions de sensibilisation et de collecte de données sur l’ensemble du territoire
national.
Au total, 18 établissements hospitaliers et 8 institutions universitaires ont été visités
dans les localités de : Yaoundé, Ebolowa, Sangmélima, Bertoua, Douala, Nkongsamba,
Edéa, Limbé, Bamenda, Bafoussam, Dschang, Foumban, Bangangté, Ngaoundéré,
Garoua, Maroua, Bandjoun et Buéa. Ces missions avaient pour objectif d’une part de
présenter le projet aux principaux responsables de ces structures et d’autre part, de
procéder à une collecte de données nécessaires à une étude d’extension.
Les données collectées au cours des missions susvisées, ont permis de mener une étude
d’extension et un document d’étude a été produit pouvant sous-tendre la sollicitation
des financements auprès des bailleurs de fonds pour la mise en œuvre de ce projet dont
le caractère structurant n’est plus à démontrer.
Ledit document d’extension s’articule autour de sept points essentiels :
-
la présentation du projet de réseau panafricain de services en ligne ;
l’état des lieux ;
la méthodologie adoptée pour l’étude ;
l’identification et la sélection des critères d’extension ;
l’étude technique du projet ;
l’étude économique et financière.
Il convient de relever que dans la vision globale de l’extension du réseau
panafricain de services en ligne, le Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé
(CHUY) constitue le nœud du réseau national de télémédecine. En d’autres termes, les
activités de téléconsultation et de formation médicale continue en direction d’autres
établissements hospitaliers s’initieront à partir du CHUY. De la même manière, les
activités de téléenseignement seront produites au niveau de l’Université de Yaoundé 1,
en direction d’autres classes virtuelles à l’intérieur du pays.
b) Mission d’extension du réseau panafricain au Cameroun
Dans le cadre du projet d’extension du réseau panafricain de services en ligne
aux autres localités du territoire national, une mission conjointe : MINPOSTEL,
MINSANTE, MINESUP, CAMTEL et Telecommunications Consultants India Limited
(TCIL), s’est rendue dans les localités de Meyomessala, de Mvoula, d’Ebolowa, de
Makénéné et de Bangangté, au cours de la période du 16 au 26 février 2011. L’objectif
de la mission était de collecter un certain nombre d’informations nécessaires au
déploiement du premier jalon du réseau panafricain de services en ligne dans ces
localités. Un survey technique a été effectué, qui permettra à CAMTEL et à TCIL de
nous faire des propositions financières sur les solutions techniques à mettre en place.
Groupe interministériel d’experts du projet panafricain de services en ligne
11
Rapport d’étape de mise en œuvre du projet panafricain de services en ligne
Les représentants du MINPOSTEL et du MINESUP ont profité de cette mission pour
se rendre à l’Université de Bamenda. Ils y ont collecté des informations dont
l’exploitation permettra de compléter l’étude de faisabilité en vue de l’extension du
réseau panafricain de services en ligne, qui est en cours de finalisation.
c) Mission de participation à l’atelier en Inde du 12 au 13 août 2009
Notre pays a été représenté, par Monsieur GHAMENYINYI Jean Paul Richard,
Chef de Service des Etudes d’Infrastructures et Réseaux à la DIR/MINPOSTEL, à
l’atelier sur le projet panafricain de services en ligne s’est tenu à New Delhi en Inde du
12 au 13 août 2009, organisé par la Société indienne « Telecommunications
Consultants India Limited » (TCIL), agence d’exécution du projet pour le compte du
Ministère indien des Affaires Extérieures.
L’objectif principal de cet atelier était de familiariser les participants au projet
panafricain dans tous ses aspects, leurs rôles et leurs responsabilités dans la mise en
œuvre du projet et l’implémentation du réseau. L’atelier a consisté en : une session
technique, des présentations, une visite dans les institutions universitaires et
hospitalières impliquées dans le projet, une rencontre au quartier général l’entreprise
TCIL qui abrite le cœur du réseau panafricain, et des échanges entre les participants et
d’éminents professeurs d’Université venus partager leur expérience en matière de
téléenseignement et télémédecine.
Au terme de cet atelier, les suggestions suivantes peuvent être faites :
• Que la participation de notre pays aux réunions du comité de pilotage du projet au
niveau de l’Union Africaine (UA) soit prioritaire.
• Que notre pays procède dans les plus brefs délais à la désignation des
coordonateurs nationaux de téléenseignement et de télémédecine, afin que ceux-ci
prennent en main la gestion de leurs différentes composantes du projet.
• Que la mise en œuvre du projet panafricain au Cameroun fasse l’objet d’une
budgétisation au niveau des départements ministériels impliqués dans le projet, afin
que des ressources financières soient disponibles pour assurer l’extension du réseau
et les services concernés au bénéfice de tous les citoyens.
• Que les enseignants de nos universités soient sensibilisés à l’effet de mettre en
valeur l’Université Virtuelle Régionale sise au Campus de l’Université de Yaoundé
I.
d) Mission dans la sous région Afrique centrale
Du 1er au 22 mai 2010, une délégation du Groupe d’experts interministériels du Projet
panafricain des services en lignes a effectué une mission d’échanges d’informations et
de sensibilisation sur le projet panafricain des services en ligne dans les pays de la
Groupe interministériel d’experts du projet panafricain de services en ligne
12
Rapport d’étape de mise en œuvre du projet panafricain de services en ligne
sous région d’Afrique centrale. La délégation de 04 membres conduite par M.
NANGA AYISSI, Directeur Adjoint de l'École Nationale Supérieure des Postes et
Télécommunications comprenait : le Pr. NTSOBE NDJOH André, Vice Recteur le
l’Université de Yaoundé I, Point focal télé-enseignement à l’Université de Yaoundé I,
Mme MPESSA MOUANGUE, Directeur au MINREX, point focal VVIP et Dr
MONABANG Cathy, Assistante à la Faculté de Médecine, Point focal Télémédecine
au CHU.
La délégation s’est effectivement rendue dans les pays suivants : Burundi, République
Démocratique du Congo, République du Congo et République gabonaise. A toutes ces
étapes, elle a eu à rencontrer les coordonnateurs du projet dans chacun des pays, et
suivant l’organisation interne mise en place, des séances de travail ont pu être
organisées avec les équipes de coordination du projet dans ces pays. Ces séances de
travail comportaient :
- Pour la délégation camerounaise, une présentation en trois points sur l’état
d’avancement du projet au Cameroun intégrant la composante université
virtuelle sous régionale, université virtuelle nationale, et télémédecine et les
perspectives d’extension du projet après la phase d’accompagnement indienne ;
- une présentation de l’état d’avancement du projet dans le pays d’accueil ;
- une discussion générale et des propositions d’axes d’actions concertées pour les
points d’intérêt commun.
Il ressort ainsi des différents entretiens et échanges avec les responsables dans les pays
visités, que le projet est dans sa phase d’implémentation effective dans tous les pays
visités. Le Cameroun peut donc servir d’exemple pilote dans la mise en œuvre du
projet dans les pays visités. Le bilinguisme du Cameroun est un atout supplémentaire
pour que le Cameroun puisse jouer le rôle de tête de liste du projet surtout en ce qui
concerne la coopération entre nos États.
La mission camerounaise a constitué un coup d’accélérateur pour les autres pays où le
projet tardait à démarrer. Les aspects organisationnels et réglementaires du projet
(concertations inter-universitaires, choix des parcours et des curricula, coordination
administrative etc…) du Cameroun ont inspiré les autres pays. Certains pays comme
le Gabon vont solliciter l’expertise camerounaise pour la mise en œuvre de leur projet.
e) Mission de participation à l’atelier et à une formation à New Delhi en Inde
du 12 au 21 mars 2011
Conduite par le Coordonnateur de l’Equipe Focale en charge des Universités
Virtuelles, le Professeur Emmanuel TONYE, une mission d’une délégation de cinq
membres de l’Université de Yaoundé I (UYI), du Centre Hospitalier Universitaire de
Yaoundé (CHUY) et du Ministère des Postes et Télécommunications (MINPOSTEL),
a été effectuée à New Delhi en Inde du 12 au 21 mars 2011, dans le cadre du Projet
Panafricain de Services en Ligne. La délégation était constituée du Professeur Mama
Groupe interministériel d’experts du projet panafricain de services en ligne
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Rapport d’étape de mise en œuvre du projet panafricain de services en ligne
Foupouagnigni (UYI) Rapporteur de l’Equipe Focale en charge de l’Université
Virtuelle, le Docteur Cathy Monabang (CHUY), Responsable Adjoint de l’Equipe de
Télémédecine du CHUY, Takang Nixon Ebot et Antoine Martial Botchak, Ingénieurs
de Télécommunications du MINPOSTEL et Administrateurs locaux des réseaux du
projet Panafricain, notamment ceux de Téléenseignement et de Télémédecine
respectivement.
La mission avait deux finalités :
La première finalité concernait la participation de trois délégués les 14 et 15 mars 2011
(Pr. Tonye, Pr. Foupouagnigni et Dr. Monabang) à l’atelier ayant entre autres pour
objectifs :
a. Familiariser les participants avec les aspects saillants du projet tels que
l’architecture du réseau, les fonctionnalités, les rôles et responsabilités des parties
prenantes, la formation des ressources humaines ainsi que les retombées du projet ;
b. Informer les participants sur le niveau actuel d’implémentation du projet dans les
différents pays africains ;
c. Discuter avec les participants sur les actions à mener afin que les pays africains
puissent tirer le maximum de bénéfice de ce projet ;
d. Obtenir le feedback des participants sur le fonctionnement du projet, notamment
sur la qualité des interactions en ligne (vidéoconférences et téléconsultations) ;
e. Permettre une interaction et un échange d’expérience entre les participants et les
experts de l’Union Africaine, les universités, les hôpitaux superspécialisés indiens,
ainsi que ceux des compagnies indiennes impliqués dans le projet.
La deuxième finalité était la participation de trois délégués du 16 au 19 mars 2011 (Pr.
Foupouagnigni, M. Ebot Nixon Takang et M. Antoine Martial Botchak) à la Formation
Régionale ayant entre autres pour objectifs de former les responsables/techniciens
africains chargés de la gestion des réseaux des Centres de Télé enseignement, de
Télémédecine et de Communication entre Chefs d’Etats dans leurs pays respectifs, sur
l’installation, la configuration, l’utilisation et la maintenance des équipements et
logiciels relatifs au projet panafricain.
En vue d’une meilleure mise en œuvre du projet et aussi de garantir sa pérennisation,
l’équipe de mission a proposé les recommandations ainsi qu’il suit.
En ce qui concerne la Télé-éducation
1. Obtenir de TCIL la mise à disposition dans les meilleurs délais de la version
bilingue du logiciel iGrandee qui intègre par ailleurs le module de Laboratoire virtuel.
2. Recruter un grand nombre d’étudiants avec deux modes de formation à distance,
l’un par vidéoconférence dans les classes virtuelles (mode 1), et l’autre par internet
(mode 2).
L’équipe focale de télé-enseignement propose d’offrir d’ici fin 2011:
a. 200 places pour le Master en Technologie de l’Information de l’Université de
Madras, soit 100 places pour chacune des modes de formation susmentionnés ;
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Rapport d’étape de mise en œuvre du projet panafricain de services en ligne
b. 300 places pour le Master en Business Administration (Ressources Humaines et
Marketing) de Amity University, soit 100 places pour le mode 1 et 200 places
pour le mode 2;
c. 100 places pour le certificat en Instrumentation de la Birla Institute of
Technology and Science en mode 1 ;
d. 100 places pour le Master en Management du VIH/AIDS en mode 1 ;
e. 100 places pour le Master en soins infirmier Nutrition and Child Care en mode
1;
3. Lancer des programmes de formation des enseignants des universités
camerounaises en général et de l’UYI en particulier à la production et à la diffusion
des cours en utilisant le studio mis en place dans le cadre de ce projet.
4. Disposer d’une classe virtuelle au moins 100 places au nouveau bloc pédagogique
de l’Université de Yaoundé 1.
5. Mettre en place dans les meilleurs délais, une salle multimédia d’une cinquantaine
d’ordinateurs interconnectés et connectés à internet. Cette salle polyvalente servira
en particulier à la formation des formateurs.
S’agissant de la Télémédecine
6. Monter un projet bilatéral entre le Cameroun et l’Inde sur le renforcement des
capacités des Médecins en vue de la création d’une Faculté de Télémédecine au
Cameroun ;
7. Aménager une classe virtuelle dédiée à la formation en télémédecine.
Pour la Télé-éducation et la Télémédecine
8. Mettre en place un cadre juridique tant pour l’Université Virtuelle que pour les
services de Télémédecine ;
9. Elaborer les textes d’équivalence des diplômes délivrés par les Universités
partenaires en Inde;
10. Etoffer l’équipe en charge de la Télémédecine et impliquer d’avantage la Faculté
de Médecine de l’Université de Yaoundé I ;
11. Développer au Cameroun les infrastructures et l’expertise nécessaire en vue du
développement les services de télé-éducation et de télémédecine sur l’ensemble du
pays;
12. Insister auprès de TCIL pour augmenter la bande passante afin d’améliorer la
qualité des transmissions lors de sessions de téléconférences et de vidéoconférence.
IV)
PROBLEMES RENCONTRES
IV-1 SUR LE PLAN INFRASTRUCTUREL
-
maintenance : A ce stade du projet, des problèmes sont survenus dans le réseau au
cours de son exploitation à savoir : les pannes et disfonctionnements des
équipements des télécommunications et TIC (des modules en pannes, des
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terminaux défectueux, etc.). A cet effet, l’assistance indienne assure ladite
maintenance suivant les termes du protocole d’accord, par le remplacement des
pièces défectueuses et le réglage des disfonctionnements survenant dans le réseau.
-
disponibilité de pièces de réchange : Il est à signaler que tous les matériels de
réchange sont envoyés depuis l’Inde. Ce qui pose le problème de délai
d’acheminement et de temps assez long à mettre pour le remplacement des
équipements défectueux.
-
sécurité des installations : il se pose un problème d’instabilité sur le réseau AES
SONEL et de sécurité énergétique des installations. En plus, les installations
électriques au site de l’Université virtuelle nationale ne sont pas sécurisées et cela
pose le problème de gardiennage des lieux.
IV-2 AU NIVEAU DU TELEENSEIGNEMENT
-
absence de budget, de cadre institutionnel : Les activités de téléenseignement
n’ont pas encore atteint leur point culminant à cause d’un manque de budget pour
le financement de ses activités. Ce problème découle immédiatement de celui
d’absence de cadre juridique et institutionnel.
-
absence de textes d’équivalence de diplôme de l’Inde : Le problème des
équivalences de diplôme reste à résoudre, bien qu’il y ait eu signature de protocole
d’Accord pour la mise en œuvre du projet et la signature des MOU entre
l’Université de Yaoundé I et les Universités indiennes qui offrent les cours.
IV-3 AU NIVEAU DE LA TELEMEDECINE
-
Indisponibilité de la salle de formation continue et très faible participation aux
sessions : L’utilisation permanente de la salle destinée aux sessions de formation
continue par le personnel du CHUY pour des réunions, rend presqu’impossible son
accès aux médecins et étudiants qui voudraient assister aux dites sessions de
formation. Cette situation justifie en partie la faible participation aux sessions de
formation continue. En outre, il est observé un manque réel d’engouement et
d’implication du corps médical dans les activités de télémédecine au site du CHUY.
-
Manque d’activités de téléconsultation : En dehors des séances de
téléconsultation organisées pendant la semaine du cœur et cinq autres séances qui
se sont déroulées avant cette semaine, aucune autre séance de téléconsultation n’est
organisée sur site. Il convient de rappeler que tous les pays participants au projet
panafricain, bénéficient d’une prise en charge de patients, en collaboration avec les
professeurs de médecine indiens de cinq patients hors connexion (off line) et une
heure de téléconsultation en ligne (on line) par jour jusqu’en 2014. Par ailleurs,
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plusieurs équipements de services de télémédecine sont utilisés par les autorités de
l’hôpital pour la prise en charge des patients dudit hôpital.
-
Absence de communication : Les activités de télémédecine sont peu connues du
public en général et du corps médical en particulier.
IV-4 AU NIVEAU DES COMMUNICATIONS DIPLOMATIQUES
Cadre inapproprié : Ce site a été installé au MINREX dans un cadre qui ne semble
pas approprié. Il y a lieu de rappeler que dans tous les autres Etats (Bénin, Botswana,
Burkina Faso, Burundi, Comores, Djibouti, RD Congo, Erythrée, Egypte, Éthiopie,
Gabon, Gambie, Ghana, Malawi, Ile Maurice…), ce site est installé à la Présidence.
Aussi, ce site devrait être installé dans les services de la Présidence de la République
du Cameroun.
Absence de local dédié : Les équipements de téléprésence ne disposent pas de salle
appropriée, et se partagent la salle de lecture du MINREX.
V) SOMME D’INTERROGATIONS SUR LA L’EXPLOITATION DU
RESEAU PANAFRICAIN AU CAMEROUN
V-1 SUR LE PLAN INFRASTRUCTUREL
Les infrastructures et équipements des télécommunications et TIC du réseau
panafricain de services en ligne ont été installés dans les normes requises et
fonctionnent dans de conditions acceptables depuis la recette technique en début
d’année 2010.
Toutefois, l’on est en droit de se poser un certain nombre de questions :
Des problèmes de maintenance posés ont-ils déjà trouvé des solutions, et quels
autres problèmes existent ?
Les équipements déployés sont-ils sécurisés ?
Les capacités autorisées par le réseau en termes de bande passante sont-elles
suffisantes et correspondent-elles aux besoins du Cameroun ? Ces besoins ont-ils
été recensés de manière plus ou moins exhaustive ?
Faudrait-il plaider pour l’augmentation de ces capacités ? Si oui, pour quelle
utilisation ?
Sommes-nous satisfaits de la formation des techniciens (en nombre et en qualité)
sur l’exploitation du réseau ainsi que des équipements installés ?
Les ressources financières ont-elles toujours été suffisantes pour s’occuper de la
gestion et de l’exploitation du réseau ?
Le Cameroun étant connecté aux réseaux mondiaux de l’information par câble
sous-marin à fibre optique, en l’occurrence le SAT-3 et dans un avenir proche à un
ou deux autres câbles supplémentaires, n’y aurait-il pas lieu de s’interroger sur
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Rapport d’étape de mise en œuvre du projet panafricain de services en ligne
l’usage exclusif du satellite pour transporter les signaux de Dakar au Sénégal aux
différents sites ?
Quel est le statut du personnel qui assure la maintenance du réseau ?
Toutes les fonctionnalités du réseau sont-elles exploitées pleinement ?
V-2 EN TELEENSEIGNEMENT
Les services de téléenseignement à travers le réseau panafricain de services en ligne
sont effectifs. Force est cependant de relever que jusqu’ici, les étudiants camerounais
ont bénéficié des formations conçues par les indiens et ont obtenu des diplômes
indiens. D’où la préoccupation de savoir ce que le Cameroun apporte dans ce montage
pédagogique, le monde étant devenu un rendez-vous du donner et du recevoir. En
d’autres termes,
Comment faire pour que les Universités camerounaises puissent aussi produire
des enseignements à l’attention des autres pays ?
L’Université virtuelle, au regard de sa structuration et de son confinement, estelle en mesure de s’exprimer mieux qu’elle ne l’a fait à ce jour ?
La délivrance des diplômes co-signés des responsables des Universités
indiennes et de celles de l’Université virtuelle ne serait-elle pas une solution au
problème d’équivalence que posent les diplômes indiens ?
Comment profiter du réseau panafricain de services en ligne, pour bâtir un
véritable réseau national de téléenseignement ? Le personnel enseignant est-il
préparé à affronter ce défi ?
L’Université virtuelle dispose-t-elle de suffisamment de leviers susceptibles de
constituer un ressort pour son développement ?
Quelle stratégie faut-il mettre en place pour optimiser l’utilisation des
infrastructures (studio de production de cours, ..) acquis dans le cadre de ce
projet ?
V-3 EN TELEMEDECINE
S’il faut reconnaître que les services de télémédecine sont désormais une réalité au
centre de télémédecine du CHUY depuis la recette technique des infrastructures et
équipements des TIC en debut d’année 2010, il faut aussi se rendre compte que
l’absence d’engouement du corps médical du CHUY aux activités de télémédecine
n’est pas de nature à favoriser le développement de cette activité au sein du CHUY.
Dès lors, comment faire pour interesser le corps médical aux activités
télémédecine au niveau du CHUY et à l’échelle nationale ?
La télémédecine, au regard de l’environnement dans lequel elle s’exerce
CHUY, est-elle en mesure de s’exprimer mieux qu’elle ne l’a fait à ce jour ?
Le fait que dans l’architecture globale du réseau panafricain de services
ligne, le site du CHUY soit client et non serveur, ne constitue-t-il pas
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de
au
en
un
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Rapport d’étape de mise en œuvre du projet panafricain de services en ligne
handicap pour les médecins camerounais qui aimeraient eux aussi faire étalage
de leur expertise médicale ?
Y-a-t-il suffisamment de communication autour de l’activité de télémédecine
menée au CHUY ? Les médecins de l’arrière pays sont-ils informés de
l’organisation régulière des séances de formation médicale continue ?
Quelles dispositions prendre afin de profiter du réseau panafricain de services
en ligne pour bâtir un véritable réseau national de télémédecine, centré sur le
CHUY ?
Comment faire pour revitaliser les activités de télémédecine au CHUY
considéré à juste titre comme le nœud du réseau national de télémédecine ?
Comment s’organiser pour faire bénéficier aux malades des opportunités
offertes par le projet, de téléconsultation gratuite de cinq (05) patients hors
connexion et d’une heure en ligne par des professeurs indiens en collaboration
avec des médecins camerounais, ce jusqu’en 2014 ?
V-4 DANS LES COMMUNICATIONS DIPLOMATIQUES
Ne faudrait-il pas envisager le transfert du site de communications VVIP à la
Présidence de la République ?
Ce site ne pourrait-il pas être exploité pour les réunions de l’Union Africaine ?
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