Actes du séminaire de l`IPAGU "histoire à succès de la - IFGU

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Actes du séminaire de l`IPAGU "histoire à succès de la - IFGU
IPAGU
Institut
panafricain
universitaire
de
gouvernance
Les histoires à succès de la
gouvernance universitaire en Afrique
2ème Séminaire de restitution organisé à l’occasion
de l’inauguration de l’Institut panafricain de
gouvernance universitaire
Yaoundé du 15 au 16 juin 2010
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Liste des sigles utilisés
ACU
Association of Commonwealth Universities
AGR
Activités Génératrices de Revenus
AUF
Agence universitaire de la Francophonie
CEPGL
Communauté Economique des pays des Grands-Lacs
CRE/BACGL Commission Régionale d’Experts du Bureau Afrique centrale et de
Grands-Lacs
ESSTIC
Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l'Information et de
la Communication
FIFFA
First Investment For Financial Assistance
FMSS/USS Faculté de médecine et des sciences de la santé et Université des
Sciences de la Santé
IFORD
Institut de Formation et de Recherche Démographiques
IPAGU
Institut panafricain de gouvernance universitaire
IRIC
Institut des Relations Internationales du Cameroun
MINESUP
Ministère de l’Enseignement Supérieur
MINRESI
Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation
PAPESAC
pôle d'appui à la professionnalisation de l'enseignement supérieur
en Afrique centrale
UCAD
Université Cheikh Anta Diop
UDs
Université de Dschang
UB
University of Buea
UGB
Université Gaston Berger
UOB
Université Omar Bongo
UY2
Université de Yaoundé II
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
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Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
SOMMAIRE
LISTE
DES SIGLES UTILISÉS....................................................................................2
SOMMAIRE..................................................................................................... 3
A. CEREMONIE D’OUVERTURE..........................................................................6
A.1. Discours et allocutions.................................................................................... 6
A.1.1. Discours de bienvenue du Pr Jean TABI MANGA, Recteur de l'Université de
Yaoundé II.............................................................................................................. 6
............................................................................................................................. 10
A.1.2. Discours du Représentant de l’ACU, Pr. John KIRKLAND ............................11
............................................................................................................................. 13
A.1.3. Discours du représentant du Recteur de l’AUF, Pr. Bonaventure MVE-ONDO
............................................................................................................................. 14
............................................................................................................................. 18
A.1.4. Discours du Pr Francisco Komlavi SEDDOH, Représentant de l'UNESCO....19
A.1.5. Discours d’inauguration de L’Atrium Senghor et de l’IPAGU prononcé par
Son Excellence Pr. Jacques FAME NDONGO, Ministre de l’Enseignement supérieur
de la République du Cameroun ...........................................................................22
................................................................................................................... 25
B. DEROULEMENT DES TRAVAUX...................................................................26
B.1. Présentation et conférence inaugurale du Pr. Francisco KOMLAVI SEDDOH
sur « les nouvelles perspectives de l’enseignement supérieur en Afrique ».....26
................................................................................................................... 34
B.2. Panel 1 : De l'analyse aux « bonnes pratiques »......................................35
B.2.1. Synthèse du premier séminaire sur « comprendre et définir la gouvernance
de l'enseignement supérieur » par le Pr Pierre NZINZI, Recteur de l'Université
Omar Bongo (UOB)............................................................................................... 35
B.2.2. La gouvernance à l'épreuve de la pratique à l'Université Cheikh Anta Diop
(UCAD) par le Pr. Abdou Karim NDOYE, Directeur de la réforme, UCAD-Dakar....36
B. 3.1. Pour un espace intégré d’enseignement et de recherche de la
Communauté Economique des Pays des Grands Lacs par le Pr Gaston HAKIZA,
Recteur de l'Université du Burundi.......................................................................41
B.3.2. Le Bilan de la gouvernance décanale d’une Faculté en Afrique centrale Cas
de Libreville par le Professeur Edouard NGOU-MILAMA, Doyen Honoraire de la
Faculté de médecine et des sciences de la santé et Université des Sciences de la
Santé (FMSS/USS), Membre du Conseil Scientifique de l’AUF, Président de la
CRE/BACGL .......................................................................................................... 54
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Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
.................................................................................................................... 61
B.3.3. Le Groupe d’Initiative Economique de l’université de Dschang (GIE-UDS) :
un exemple de dynamique durable entre l’entreprise et l’université par le Pr
Anaclet FOMETHE, Recteur de l’Université de Dschang et Président du Conseil de
Direction, GIE-Uds et par le Dr Martin TCHAMBA, Chef de Département de
Foresterie et Directeur du GIE-UDs......................................................................62
B.3.4. Compte rendu du panel 2 par M. Abdoulaye SALIFOU, Directeur des
programmes au Bureau Afrique centrale et des Grands-Lacs - AUF.....................70
B.4. Panel 3 : Les histoires à succès en matière de professionnalisation et
valorisation.................................................................................................. 73
B.4.1. La professionnalisation des filières en sciences sociales et humaines :
l'exemple de l'Université de Yaoundé II par le Pr. Vincent NTUDA EBODE, Vicedoyen de la faculté des sciences juridiques et politiques.....................................73
B.4.2. L'Université Gaston Berger et la professionnalisation des filières de
formation par le Pr. Amadou Tidiane NDIAYE, Représentant du Recteur de
l'Université Gaston Berger, Saint Louis................................................................77
B.4. 3. Compte rendu du panel 3 par le Pr. ASSAKO ASSAKO, Vice-Recteur de
l'Université de Yaoundé 2..................................................................................... 83
B.5. Panel 4 : Les histoires à succès en matière de réforme et de gouvernance
sociale......................................................................................................... 85
B.5.1. Gestion académique à l’université Nationale de Guinée Equatoriale par M.
Tito MITOGO N’ZAMIO, Directeur de l’université National de Guinée Equatoriale 85
B.5.2. La gouvernance sociale (étudiants, enseignants, personnels d'appui) :
l'exemple de l'Université de Kinshasa par le Pr. LABANA LASA'Y, Recteur de
l'Université de Kinshasa....................................................................................... 89
B.5.3. Face à la pénurie des enseignants, la formation de la relève à la faculté de
médecine de l'université de Bamako par le Pr. Amadou DIALLO, Recteur de
l'Université de Bamako......................................................................................... 93
B.5.4. Compte rendu du panel 4 par le Pr Abdou KARIM NDOYE, Directeur de la
réforme UCAD ..................................................................................................... 97
B.5.5. Extrait des débats avec la salle .................................................................99
C. CEREMONIE DE CLOTURE.........................................................................103
C.1. Synthèse générale Par le Pr. Aloyse – Raymond Ndiaye ............................103
C.2. Remarques conclusives du Pr Francisco KOMLAVI SEDDOH, UNESCO........104
C.3. Intervention du Pr Jean TABI MANGA, Recteur de l'Université de Yaoundé II
........................................................................................................................... 105
C.4. Perspectives stratégiques par Bonaventure MVE-ONDO, Vice-Recteur de
l'AUF, Directeur de l'IPAGU................................................................................. 105
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C.5. Discours de Son Excellence Ambroise ZAWA, Ministre de l’Education
Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche de la République
Centrafricaine..................................................................................................... 106
D. ANNEXE................................................................................................. 108
D.1. Quelques prises de vues du séminaire.......................................................108
D.2. Liste des participants ................................................................................. 110
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A. CEREMONIE D’OUVERTURE
A.1. Discours et allocutions
A.1.1. Discours de bienvenue du Pr Jean TABI MANGA, Recteur de
l'Université de Yaoundé II
Excellence Monsieur
Supérieur ;
le
Ministre
de
l’enseignement
Excellences Mesdames, Messieurs les Ministres ;
Excellences Madame et Messieurs les Ambassadeurs ;
Monsieur le Vice-Recteur de l’Agence Universitaire de la
Francophonie (AUF), Directeur de l’institut Panafricain de
Gouvernance Universitaire (IPAGU) et Représentant le
Recteur de l’AUF ;
Monsieur le Représentant du Secrétaire Exécutif de l’ACU ;
Messieurs les Recteurs et Vice-Chancellor des Universités d’État du Cameroun ;
Messieurs les Représentants des Organisations Internationales ;
Monsieur le Préfet du Département de la Mefou et Afamba ;
Messieurs les Vices-Recteurs ;
Messieurs les Chefs d’Etablissement ;
Chers Collègues ;
Chers Etudiantes et chers Etudiants ;
Distingués Invités ;
Mesdames, messieurs ;
« L’africain venant au monde au début du XXIème siècle s’apprête à construire
sa vie dans un continent qui n’a plus rien à voir avec celui des indépendances. Il
a peu en commun avec son père et son grand-père respectivement nés à la veille
de la chute du mur de Berlin et dans les premières années de jeunes nations
africaines. »1
Ces propos de Jean MICHEL SÉVERINO et d’Olivier RAY confirment la pensée que
le monde a changé. Parce que l’axe du monde a bougé, la maîtrise de la
production scientifique, économique et technologique n’est plus là où elle était.
Elle se déploie ailleurs. Et l’Afrique réinvestit le champ du mondial.
1
Jean MICHEL SÉVERINO et d’Olivier RAY : « L’africain venant au monde au début du
XXIème siècle s’apprête à construire sa vie dans un continent qui n’a plus rien
à voir avec celui des indépendances. Il a peu en commun avec son père et son
grand-père respectivement nés à la veille de la chute du mur de Berlin et dans
les premières années de jeunes nations africaines. »
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Ces mêmes propos campent le décor, l’atmosphère et le contexte dans lequel se
situe l’évènement qui nous rassemble tous ce matin dans le campus de
l’université de Yaoundé II Soa. Il s’agit de l’inauguration officielle de l’institut
panafricain de gouvernance universitaire (IPAGU), créé conjointement par la
Francophonie et le Commonwealth et voulu par le gouvernement camerounais.
Cet évènement n’est pas anodin. Il prend place dans le cadre de la célébration du
cinquantenaire des indépendances africaines. Au Cameroun, le Président de la
République a souhaité que ces moments soient ceux de la renaissance et
l’émergence de l’Afrique au XXIème siècle. C’était tout le sens de la conférence
internationale de Yaoundé Africa 21 dont vous avez assuré, Monsieur le Ministre,
la coordination scientifique.
Les propos de Jean MICHEL SÉVERINO et d’Olivier RAY reprennent comme en
écho les préconisations consensuelles d’Africa 21.
Tout semble conforter l’idée que le temps de l’émergence africaine est proche.
Les temps sont accomplis et il faut les mener à la plénitude.
L’IPAGU est donc pour nous, en concevabilité commune, l’un des instruments de
modélisation de la renaissance d’une nouvelle société, d’une nouvelle université
africaine dont vous aviez tracé Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur,
les configurations ici même à Soa l’année dernière sous la forme d’une université
africaine de deuxième génération dont le lieu d’intervention est la mondialisation
et l’unité africaine comme ligne d’horizon.
C’est sous ce signe que nous recevons et accueillons à Yaoundé II-Soa l’IPAGU.
C’est en référence à cet univers de significations que je voudrais maintenant,
Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur, vous souhaiter une
chaleureuse bienvenue dans notre campus, deux mois seulement après le
déroulement de la 13ème édition des jeux universitaires du Cameroun qui se sont
déroulés ici même dans le complexe sportif
de l’intégration sous votre
présidence et sous le double signe de la maturité et de la modernité.
L’université de Yaoundé II est sensible à l’intérêt que vous lui portez, à votre
sollicitude de chaque instant et vous exprime ses sentiments de remerciements
et de gratitude.
Nos souhaits de bienvenue s’étendent aussi aux différents ministres ici présents
qui nous ont fait l’honneur et l’amitié de nous rejoindre ce jour au campus de Soa
en réponse à votre invitation. Nous souhaitons que leur séjour à Yaoundé soit
agréable et fécond.
Les mêmes souhaits de bienvenue s’adressent aussi aux Représentants du
Recteur de l’Agence Universitaire de la Francophonie, du Secrétaire Exécutif de
l’Association des Universités membres du Commonwealth, aux Représentants
des Organisations Internationales, aux Recteurs et Vice-Chancellor des
Universités d’état du Cameroun, ainsi qu’aux Directeurs Généraux et Fondateurs
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des Instituts Privés d’Enseignement Supérieur et aux Recteurs des universités
d’Afrique.
Messieurs les Recteurs, chers Collègues, votre présence parmi nous honore et
renforce dans une communion toute fraternelle ce que nous avons en partage : le
magistère universitaire, je veux dire le magistère de l’essentiel de toute éternité.
Nous disons plutôt que l’IPAGU est opérationnellement un merveilleux instrument
de modélisation de l’émergence d’une nouvelle société africaine incluant ses
institutions de formation. L’Afrique, qui hier était mal partie, semble maintenant
prête pour assumer son temps et s’inscrire dans la globalité.
Les atouts sont nombreux. L’Afrique sort progressivement de ses dix années
d’ajustement structurel. Elle en porte encore les stigmates. Mais elle réussit à
établir et à maintenir ses équilibres macro économiques afin d’impulser les
conditions de croissance pour un développement constant, durable et profitable à
tous.
Les richesses minières et naturelles constituent des atouts stratégiques
indéniables qui s’ajoutent à une démographie croissante et prometteuse.
Cependant, pour réussir cette mutation structurelle, cet important programme et
ces grandes ambitions toutes légitimes, l’Afrique doit disposer d’une
gouvernance juste, équitable et crédible pour mobiliser le plus grand nombre en
faveur du développement.
C’est pourquoi, l’IPAGU, pour nous, sera le lieu où nous allons penser, modéliser
la gouvernance globale et universitaire pour mieux nous l’approprier.
Penser la gouvernance globale et universitaire, c’est d’abord la déconstruire
théoriquement afin d’éviter le psittacisme non productif conceptuellement et
ensuite la construire en l’enrichissant de données contextuelles issues de notre
propre praxis au quotidien.
En nous inscrivant dans cette direction, notre rôle en tant qu’universitaires
africains sera de mettre à la disposition des leaders politiques et des
responsables universitaires un outil de guidance qui permette de gouverner
autrement, d’enseigner autrement et d’apprendre autrement au XXIème
siècle.
Sur le plan local, l’IPAGU est logé au campus de l’université de Yaoundé II à soa,
dans un espace spécial, par sa nature et par sa fonctionnalité au regard de la
programmation de l’université.
Au titre de sa géographie, cet espace est une cour intérieur d’une superficie de
près de 500m² qui rassemble, outre l’IPAGU, d’autres structures à vocation
internationale, d’importants leviers de la coopération bilatérale et multilatérale :
chaire CEMAC de la gouvernance, Chaire UNESCO sur la thématique « droit,
éthique et société » appuyée par un campus numérique juridique, chaire
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« Francophonie et Mondialisation », espace Confucius, espace Commonwealth et
une partie du campus numérique francophone.
Par sa configuration spatiale et sa disposition, ce lieu est en tous points
semblable à un ATRIUM romain tel qu’il était aménagé dans des somptueuses
demeures patriciennes.
Aussi a-t-il mérite le nom d’ATRIUM LEOPOLD SEDAR SENGHOR en référence à
son rôle primordial de fondateur de la Francophonie, de poète apôtre du dialogue
des civilisations. Ainsi, dans cet ATRIUM, symboliquement, la Francophonie parle
à Confucius, au Commonwealth, à l’UNESCO sous le regard de l’académicien, de
l’immortel Léopold Sédar Senghor. Qui d’autre mieux que lui devait pouvoir
fédérer ces imaginaires ; lui qui fut l’apôtre du dialogue des cultures, des
civilisations, des valeurs de négritude et bâtisseur des nations comme le poète
Mohamed IQ Bal pour reprendre ici de mémoire la pensée d’Edgar Faure lors de
son discours de réception de Léopold Sédar Senghor à l’Académie française au
siège du duc de Levis MIRPOIX.
Du coup, la fonctionnalité de cet ATRIUM s’en trouve enrichie et se développe
autour de trois missions prioritaires compatibles aux domaines universitaires
stratégiques d’intervention de l’université de Yaoundé II : Gouvernance,
Humanités et Sciences Sociales.
Notre souhait, in fine, est que l’IPAGU porte au meilleur niveau de son
déploiement cette triple fonctionnalité pour une émergence, une amplitude du
logos universitaire en Afrique.
Merci pour votre patiente attention
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A.1.2. Discours du Représentant de l’ACU, Pr. John KIRKLAND
Honorable Ministers,
Representatives of international organizations here today,
Vice-Chancellors, Rectors and the colleagues.
There is a convention wisdom that the worst time, the most
difficult time to speak at any conference is straight after
lunch. I can tell you now it’s hotter to speak after a complex
musician because getting back to the whole theme of the
day will be difficult for us all. I will like to start with an
apology, my French is not well sufficient to give this talk and
I will respond to the challenge as the same way the British people responded for
the last three hundred years, I will talk slowly and loudly and I will expect that
somebody, somewhere will understand me. I will also like to start by reinforcing
the comments Bonaventure has made, to thank all the people who had made this
event possible in particular the Cameroon government and to yourself minister
for the wonderful host and hospitality; and; on doing so, reinforce the comments
made by the vice-chancellor about the unique role that Cameroon can play in
helping us to bring together the best practice of francophones and Anglophones
communities.
I will like to say, frequency in this brief presentation. I will like to tell you a little
about my organization the ACU, I will like to say a little about governance and
why governing with the AUF, we decided to make governance to focus of this of
our first order into action of this kind and thirdly I will like to talk about hopes,
and my hopes for the institute and how the institute may progress.
The ACU is in some ways, a sister organization to the AUF, we are primarily a
membership organization, and we have around 500 members and in Africa we
have over 180 observers. Please to say that the universities of Cameroon are
enthusiastic members.
Having such a diverse range of universities, a cross-section range of countries is
a very special challenge, communicating with our members is a challenge, the
work we have got into over the years. I tell you our first meeting was in 1913
almost a hundred years ago in London. In those days, there were six universities
in Australia and the vice-chancellors of these universities all came to the
meeting, it took them 11 weeks together, no e-mail, and no telephone. The
meeting lasted for 3 days. They studied for 4 weeks and it took them 11 weeks to
get back, so every Australian university was without its leader for 26 weeks, with
no communication. What do we learn from that? First of all, we see in the history
of Australian universities how every university survived without its vicechancellor for 26 weeks, so there’s a lesson. We also learn from this that we have
to be selective on how we use people’s time. We have to issues which are
genuinely of common relevance to all our universities and make sure we use the
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time and resources most effectively. That brings me to my second comment on
the topic of governance.
Together with the AUF, we choose governance for 2 reasons, first of all is an issue
that affect all universities everywhere in the world. This is an initiative for Africa
and we must ensure that the agenda for the initiative is not by bleeding Africans
policy-makers and universities, but the implication of the institute does will be
global because let it be very clear, the university in all the other regions where
the ACU has members has very similar issues and very similar problems to the
which you are addressing. The problems of how far, governance system can be
accountable and pragmatic. The issues of how effective governance and quality
can take place when we under such pressure to increase our members and our
effective. These are not just African problems but there are problems, I think that
this institute will help us to develop a particular African perspective on. The quote
simply governance is fundamental to everything that the university does, and I
am sure I may not say that any further to these audience.
Finally the institute itself and what I am hoping to do in the next 2 days I plan to
listen a great deal, this is partly because my French will not be sufficient to
intervene very much also because I am looking forward to learning about the
very many good initiatives that are already taking place in this area. The program
that we have listed many of these initiatives and it is very important to
remember, in setting-up an initiative of this kind, where there’s much to build up,
many people have been working in this field for some times, there are many
inspired people who are developing initiatives in their own universities and a
major task of the institute is to make sure the best initiatives are recognized, to
make sure that we have the recognition in place , for individuals who are
transforming their universities, and this is difficult at the time when the pressure
is on us all to teach most students and do more effective research.
Governance is a topic that can’t get lost, that can’t be forgotten about, so my
hope is that the initiative will recognize what is happening now, provide
materials, and provides incentives for people who wish to replicate these
successes in their own universities, and most of all is to bring together a whole
community of people who have a passive for very practical initiatives, that will
help African universities and at the same time say something to the wider world
about how Africa higher education is being transformed.
I think ladies and gentlemen that is all which I have to say now because they are
many good examples we have to follow.
Thank you very much for coming here today. I wish the conference success and I
look forward to work with you all in the future.
Thank you very much
IPAGU
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A.1.3. Discours du représentant du Recteur de l’AUF, Pr. Bonaventure
MVE-ONDO
Des raisons indépendantes de sa volonté ont fait que le
Recteur de l’AUF le Professeur Bernard Cerquiglini n’a pas
pu être avec nous ce matin. Croyez moi qu’il le regrette
beaucoup. Aussi m’a-t-il demandé de le représenter à cette
cérémonie et de vous lire le discours qui suit.
Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur du
Cameroun,
Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur de la
République de Centrafricaine, Président de la Conférence des Ministres du
CAMES,
Monsieur le Secrétaire Général adjoint de l’Association of Commonwealth
Universities (ACU),
Monsieur le représentant du Directeur de l’enseignement supérieur de l’UNESCO,
Monsieur le Secrétaire exécutif de la Communauté Economique des Pays des
Grands-Lacs,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Représentants
diplomatiques et des organisations Internationales,
des
missions
Madame la représentante de l’UNESCO au Cameroun,
Monsieur le Recteur de l’université de Yaoundé II,
Messieurs les Recteurs et Présidents des universités,
Monsieur le Vice-Recteur de l’AUF et Directeur de l’IPAGU,
Mesdames et Messieurs les Doyens et Directeurs d’institutions d’enseignement
supérieur et de recherche
Monsieur le Directeur de l’AUF pour l’Afrique centrale et les Grands-Lacs
Mesdames et Messieurs les enseignants,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
Voila onze mois presque jour pour jour que mon ami John Tarrant, le Secrétaire
Général de l’ACU et moi annoncions à la communauté universitaire mondiale
réunie à Paris à l’UNESCO lors de la deuxième conférence mondiale sur
l’enseignement supérieur, une initiative nouvelle et majeure : la création de
l’Institut panafricain de gouvernance universitaire. C'est cet institut qui nous
réunit ici et que nous allons inaugurer ensemble ce matin.
Ce qui était encore, il y a onze mois, une idée est devenue une réalité. Depuis
quelques mois en effet comme vous savez, l’Institut panafricain de gouvernance
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universitaire (IPAGU), dispose aujourd’hui de locaux, de personnels mais aussi un
logo et un site internet http://www.ipagu.org . Depuis quelques mois aussi,
l’institut a commencé ses activités. Il a lancé et réalisé une vaste enquête et
organisé son premier séminaire pour « comprendre et définir » son objet
d’étude et d’expertise, à savoir : « la gouvernance de l’enseignement
supérieur ». Dans le même temps, il a organisé aussi un colloque et surtout
réalisé sa première étude à la demande du Ministre de l’éducation nationale du
Gabon, étude qui a porté sur l’évaluation de la gouvernance de l’université Omar
Bongo, dont je salue ici le Recteur.
Bref, l’institut est désormais opérationnel et il veut être autour de toutes les
actions pour améliorer les systèmes d’enseignement supérieur et leur
fonctionnement. Il veut aider à identifier à analyser et à décrire les niveaux de
difficulté, les points que vous souhaitez modifier, améliorer ou corriger, et les
problèmes que vous souhaitez résoudre en priorité.
Car vous savez bien, on ne gouverne pas une université comme une
administration ou comme une entreprise par l’autorité, parce que l’autorité la nie
dans ce qui constitue son fondement même, à savoir, la capacité à mettre en
cause les ordres établis. On ne l’organise pas non plus par la hiérarchie comme
une structure militaire parce qu’une organisation faite pour combattre la pensée
unique y perdrait son âme. Sa seule contrainte institutionnelle, c’est d’organiser
l’intelligence pour que l’intelligence attire l’intelligence, c’est d’organiser le savoir
pour que le savoir produise le savoir.
Chacun de vous connait l’histoire qui est arrivée au Général EISENHOWER
nouveau président de l’université de Columbia, qui avait appelé ses professeurs
« ses employés ». L’un des professeurs lui répondit : « nous ne sommes pas des
employés de l’université de Columbia, nous sommes l’université de Columbia ».
Ainsi, si la mission de l’université est de faire souffler l’esprit, celle de l’institut
est de l’accompagner dans cette voie, d’être un lieu de rencontre et d’échange
de bonnes pratiques pour les cadres et dirigeants des universités. Mais l’institut
ne sera que ce que chacun des ses partenaires et les établissements
d’enseignement supérieur et de recherche y mettront : espace de dialogue mais
aussi lieu de production d’outils et observatoire de l’enseignement supérieur. Il
fera ce que lui confieront ses partenaires et tous les acteurs de l’enseignement
supérieur et de la recherches, qu’ils soient francophones, anglophones,
lusophones ou arabophones, ou qu’il s’agisse de grandes institution
internationales d’appui à l’enseignement supérieur que sont par exemple, la
Banque africaine de Développement, la Banque mondiale, l’Association pour le
Développement de l’Education en Afrique ou l’Organisation Africaine de la
Propriété Intellectuelle (OAPI). L’institut sera ce que nous en ferons et je puis
vous assurez que l’AUF continuera à jouer pleinement son rôle de moteur dans
cet institut qui demeure un de ses projets phares dans le cadre de la
programmation triennale 2010 -2013. Ce qui a fait le succès à l’UNESCO, lors du
lancement de l’institut et qui demeure toujours sa force, c’était non seulement la
nature et la qualité de ses parrains, mais aussi l’originalité de son projet. C’était
la première fois en effet, que l’AUC et l’AUF, deux réseaux que tout semblait
jusqu’ici opposer, s’engageaient ensemble. C’était aussi surtout la première fois
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qu’une action clairement définie pour améliorer la gouvernance des universités
africaines était élaborée à l’attention des cadres et dirigeants des universités.
Vous présidents et Recteurs des universités vous ne le savez bien que trop, une
chose est d’être un bon enseignant, une autre est d’être un bon dirigeant
d’université. C’est en effet une voie logique qui conduit un bon chercheur à
devenir un bon enseignant, il n’en est pas de même quand un bon enseignant
devient Recteur ou Secrétaire général d’université. C’est un autre métier. Ce sont
d’autres exigences et aujourd’hui il devient de plus en plus important d’être
formés à ces nouvelles exigences et aux nouveaux outils de gouvernance de nos
institutions d’enseignement supérieur. C’est cette demande confirmée que vient
répondre l’institut.
Mesdames, Messieurs,
L’inauguration ce matin de l’institut panafricain de gouvernance universitaire est
pour toute l’Agence et pour moi, un moment de grande émotion, un moment de
grande fierté, un moment de grande joie. Et je veux remercier très sincèrement
tous ceux et toutes celles de près ou de loin ont permis cette réalisation. Je veux
remercier tout d’abord et très vivement Monsieur le Ministre de l’enseignement
supérieur, Jacques FAME NDONGO, pour sa parfaite réactivité lorsque nous lui
avons parlé de ce projet mais surtout pour avoir accepté d’accueillir cet institut.
Votre présence, Monsieur le Ministre, à nos côtés ce matin encore une fois nous
honore et honore l’Agence universitaire de la Francophonie et bien sur l’institut.
Merci aussi à notre hôte le Recteur Jean TABI MANGA qui a non seulement mis à
la disposition de l’institut des locaux superbes au sein de cet ATRIUM qui porte le
nom de l’un des pères de la Francophonie institutionnelle, je voudrais parler du
poète Président Léopold Sédar Senghor, mais aussi qui a mis des moyens
matériels et financiers et surtout un personnel très dévoué et efficace. Merci Jean
d’avoir rendu ce projet opérationnel en si peu de temps. Je veux voir ce geste
très généreux du Cameroun, moins comme un cadeau mais comme un
placement pour l’avenir de l’enseignement supérieur en Afrique, un placement
pour le savoir au service du peuple et ce sera à nous AUF et ACU qui allons gérer
cet institut de vous démontrer que vous avez fait un placement, un placement
qui contribuera à enrichir votre continent et qui améliorera qualitativement la vie
et le fonctionnement de vos établissements.
Je veux aussi remercier ici particulièrement, Monsieur le Directeur de la division
de l’enseignement supérieur de l’UNESCO le Professeur Georges Haddad qui n’a
pas pu faire le voyage de Yaoundé mais que représente magnifiquement son
conseiller le Ministre Francisco Komlavi SEDDOH. C’est grâce à sa vision et son
appui que cet institut a pu voir le jour. Nous souhaitons qu’il en devienne un des
ambassadeurs. Je voudrais aussi remercier tous les partenaires à savoir, l’AUA,
l’Union africaine, les Ministres, Recteurs et Présidents d’universités, les
responsables d’établissements d’enseignement supérieur. Ceux qui n’ont pas pu
venir mais aussi et surtout ceux qui sont présents avec nous ce matin à Yaoundé
et qui témoignent par là, leur intérêt et leur engagement à l’IPAGU.
Je veux remercier le Vice-Recteur de l’AUF le Professeur Bonaventure MVEONDO, le premier Directeur de l’institut dont on connait la générosité et
l’efficacité et qui en a fait déjà un haut lieu d’échange en quelques mois
IPAGU
Deuxième séminaire
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16
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d’existence. L’institut n’a pas seulement réussi un séminaire de restitution de
l’enquête mais il a aussi organisé un colloque au profit des secrétaires généraux
des universités francophones. Tout à l’heure commenceront deux autres
séminaires, le premier sur les histoires à succès des universités africaines en
matière de gouvernance et le second dans deux jours à Buea dans la partie
anglophone du Cameroun un séminaire sur la gouvernance de la recherche, Merci
Bonaventure !
Merci au Directeur du bureau Afrique centrale de l’AUF le Professeur Jean-Gratien
ZANOUVI qui quitte l’AUF pour des raisons personnelles dans quelques mois et
qui a su mobiliser tous les acteurs universitaire du Cameroun et de la région.
Merci aussi pour avoir su mobiliser tout le personnel de son bureau.
Merci enfin à tous nos amis, Ministres, Recteurs, hauts responsables des
institutions internationales, cadres et dirigeants des universités venus ici à
Yaoundé, comme des rois mages participer à cette cérémonie et ainsi apporter
comme présent votre appui. Chers amis, cet espace de formation de recherche et
d’échange, voire de prestige, est dédié à vous tous et à tous les responsables des
universités africaines. Comme dans tous les romans de science-fiction, il s’agit
plus particulièrement d’un portail qui ouvre vers d’autres mondes, vers d autres
mondes universitaires pour aider à la réorganisation et à la réforme. Il s’inscrit
tout particulièrement dans la nouvelle programmation de l’Agence, dans sa
nouvelle politique d’action au profit de nos établissements membres. Il a pour but
d’accroitre leur efficacité, leur efficience, leur visibilité et leur performance. Il a
pour ambition d’être un lieu de référence, un espace de formation mais aussi un
centre d’actions pour l’excellence universitaire et un observatoire de
l’enseignement supérieur. Il a enfin à réaliser des outils spécifiques pour intégrer
la gouvernance comme un système de gestion des services de scolarité ou des
manuels ou tableaux de bord pour les Recteurs et dirigeants d’universités.
L’institut doit contribuer à établir des ponts non seulement entre les acteurs de
nos universités mais aussi entre les universités africaines et le reste du monde.
J’ai bien dit le monde, non pas seulement l’Afrique. Je n’imagine pas un seul
instant que l’Institut panafricain de gouvernance universitaire puisse être polarisé
sur un seul pays, une seule ère linguistique. Il a vocation à travailler avec tous les
pays, toutes les communautés universitaires, tous les partenaires au
développement. Telle est la philosophie, une philosophie qui n’exclut pas, mais
rassemble, une philosophie qui est enrichissement, une philosophie qui prend
pour compte et pour exemple ce pays qui nous réunit aujourd’hui et qui a su
réunir en son sein tout sa diversité linguistique mais qui fait vivre aussi en bonne
intelligence tout à la fois l’anglais et le français. Pour terminer, je souhaite plein
succès à l’Institut panafricain de gouvernance universitaire notre projet commun.
Qu’il devienne une réelle alternative et une alternative porteuse d’avenir pour
l’enseignement supérieur en Afrique.
Signé, Professeur Bernard Cerquiglini, Recteur de l’Agence universitaire de la
Francophonie
Je vous remercie de votre aimable attention.
IPAGU
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IPAGU
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Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
A.1.4. Discours du Pr Francisco Komlavi SEDDOH, Représentant de
l'UNESCO
Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur du
Cameroun,
Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur de la
République de Centrafricaine, Président de la conférence
des Ministres du CAMES
Monsieur le secrétaire exécutif de l’Association of
Commonwealth
Universities (ACU),
Monsieur le Représentant du Recteur de l’Agence
Universitaire de la
Francophonie,
Messieurs les Recteurs et Présidents des Universités d’Afrique de l’Ouest et
d’Afrique Centrale, Chers Collègues,
Mesdames, Messieurs,
Ce jour, Monsieur le Ministre, est un jour de fête à l’université de Yaoundé II, fête
à l’africaine avec tout l’environnement festif. Merci de nous avoir convié à cette
fête qui vient couronner les efforts intenses pour mener à bien cette excellente
initiative qui est l’Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Permettez-moi de commencer mon bref propos en vous transmettant les
salutations et les souhaits de pleine réussite de Madame Irina BUKOVA, Directrice
générale de l’UNESCO et de Georges HADDAD, Directeur de la division de
l’enseignement supérieur.
L’UNESCO salue l’initiative de l’Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
en tant qu’instrument de renforcement des capacités dans un domaine qui fait
partir de ses priorités.
Je voudrais donc au nom de l’UNESCO remercier le gouvernement du Cameroun
pour avoir accueilli le nouvel institut et mis en place des moyens matériels et
humains appréciables à sa disposition. Merci monsieur le Ministre !
Je voudrais féliciter l’Agence universitaire de la Francophonie et l’Association des
universités du Commonwealth d’avoir initié ce beau projet et de l’avoir porté
jusqu'à la phase de son inauguration avec l’appui du Ministère camerounais de
l’enseignement supérieur et de l’université de Yaoundé II.
L’annonce officielle de la création de cet institut, comme cela a été dit tout à
l’heure, a été faite pendant la Conférence Mondiale sur l’Enseignement Supérieur
qui s’est tenue à Paris en juin 2009. Je voudrais poursuivre mon propos en disant
combien je suis impressionné par le développement de l’université de Yaoundé II,
qui n’a que 17 ans. Je me souviens encore en 1993 avoir participé à son
inauguration. C’était réellement des prémisses Aujourd’hui nous voyons un
campus beau, fonctionnel et cela fait plaisir. Je pense que c’est un exemple de
gouvernance universitaire qui nous est donné quant on voit qu’en 17 ans ce
campus de l’université de Yaoundé II s’est construit et se développe
harmonieusement.
IPAGU
Deuxième séminaire
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Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Mesdames, Messieurs,
Dans ce contexte mondial dominé par les révolutions des nouvelles technologies
de l’information et de la communication et de l’avènement de la société du
savoir, gouverner une institution d’enseignement supérieure n’est pas chose
facile. La situation est devenue encore plus complexe avec la crise économique
mondiale qui frappe de plein fouet l’ensemble des pays du monde. Dans cet
environnement, la gouvernance universitaire est confrontée aux défis les plus
cruciaux : faire des options gagnantes pour garantir l’avenir de l’institution.
Le chef d’institution doit créer un climat de confiance avec les acteurs de
l’intérieur et les partenaires de l’extérieur, notamment le gouvernement, les
acteurs du développement économique national et de la coopération
internationale bilatérale et multilatérale. Il doit créer l’harmonie en travaillant
dans un climat apaisé avec les enseignants, les étudiants ainsi que personnel de
l’administration
Si la capacité de gouvernance ne fait pas toujours partie des critères au moment
du choix des chefs d’établissement, nous savons comment les Recteurs, les
Doyens et les Chefs de département sont nommés. Mais dès leur entrée fonction,
ces acteurs sur lesquels repose l’avenir de leurs institutions, doivent s’y mettre et
s’affirmer en tant que leader de la communauté universitaire. Le Recteur, le
Président d’université, le Doyen de Faculté a besoin pour réussir de s’appuyer sur
des professionnels performants dans tous les principaux domaines de
développement de son université.
La maitrise de l’accès, par des services de la scolarité, d’outils modernes et
performants de gestion, l’orientation des étudiants est importante. Parce qu’un
étudiant mal orienté est comme un étudiant que l’on lâche dans une forêt sans
boussole. Cette orientation est très importante pour garantir à chacun sa chance
de réussir en fonction de son mérité et de ses capacités.
L’espace dans le campus universitaire doit être géré et développé afin de
disposer des conditions de travail valorisantes pour les membres de la
communauté universitaire.
C’est souvent à la gestion d’une véritable ville que le Recteur d’une grande
université est trouve confronté. Avec tout ce que cela comporte comme
complexité de la tache et difficulté de travail avec des questions multiples
souvent antagonistes.
En cette période de crise économique internationale exacerbée où les moyens
financiers ne se développent pas à la vitesse de l’accroissement des effectifs
d’étudiants, il faut instaurer une gestion saine et transparente et cela s’apprend.
Pour une bonne l’administration et des finances, il faut utiliser des atouts dont les
universités disposent pour diversifier les services des finances et apporter le
complément indispensable qui permet de maintenir la qualité de la formation et
de la recherche. Les gestionnaires universitaires doivent avoir la maitrise de tous
les outils modernes qui sont maintenant disponibles pour soutenir et aider à la
prise de décision. Ils ont besoin pour réussir et développer une culture de
l’évaluation au sein des institutions.
Mesdames Messieurs, C’est pour la formation à ces diverses compétences et pour
organiser, comme cela à été dit avant moi, le partage des expériences réussies
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
20
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
dans plusieurs universités qui feront l’objet de la deuxième partie de ce colloque,
c’est pour cette raison que nous avons besoin de l’Institut Panafricain de
Gouvernance Universitaire.
L’Institut peut être assuré du soutien de l’UNESCO dont le Directeur de la Division
de l’Enseignement supérieur Monsieur Georges HADDAD, fait partie de son
comité de pilotage.
L’UNESCO mettra également à sa disposition les réseaux de spécialistes qui
existent par le monde, notamment à travers le programme des chaires UNESCO
et ses instituts internationaux.
L’UNESCO souhaite demeurer un partenaire qui accompagnera
panafricain tout au long de la carrière prometteuse qui s’offre à elle.
l’institut
Bonne chance à l’Institut Panafricain de la Gouvernance Universitaire
Je vous remercie.
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
21
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
A.1.5. Discours d’inauguration de L’Atrium Senghor et de l’IPAGU
prononcé par Son Excellence Pr. Jacques FAME NDONGO, Ministre de
l’Enseignement supérieur de la République du Cameroun
Excellence Monsieur le Ministre de l’Education Nationale de
la République Centrafricaine, Président du Conseil des
Ministres du CAMES,
Excellences Madame et Messieurs les ambassadeurs,
Monsieur le Vice-Recteur de l’Agence universitaire de la
Francophonie (AUF),
Monsieur le représentant de la Communauté Economique
des Pays des Grands-Lacs
Monsieur le représentant du Secrétaire
Commonwealth Universities (ACU)
Exécutif
de
The
Association
of
Monsieur le représentant de la Directrice Générale de l’UNESCO ;
Monsieur le Vice-Chancellor de l’université de Buéa ;
Mesdames et Messieurs les Recteurs et Présidents d’universités
Madame le chargé de mission à la Présidence de la République ;
Mesdames et Messieurs les responsables des institutions privées d’enseignement
supérieur
Mesdames et messieurs les Vice-Recteurs
Madame le Secrétaire générale de l’université de Yaoundé II
Monsieur le Préfet du département de la Mefou et Afamba ;
Monsieur le Sous-Préfet de Soa
Monsieur le Maire de Soa ;
Mesdames et Messieurs les responsables des institutions de l’enseignement
supérieur, à vos grades, titres et rangs respectifs…
Distingués invités, mesdames, messieurs,
En me hissant pour ainsi dire, avec vous, ce jour sur la pierre où est bâtie
l’université de Yaoundé II à Soa, pierre dont les merveilleux rayonnements
renvoient les scintillements lumineux sur la colline universitaire de Yaoundé I,
vous comprendrez, j’en ai pleine assurance, que je veuille en tout premier lieu,
saluer, sinon exalter l’excellence de la coopération universitaire sud-sud et nordsud tout en remerciant l’UNESCO, parrain institutionnel et incubateur de l’IPAGU,
c’était à Paris en juillet 2009, l’Agence universitaire de la Francophonie et
l’Association des universités du Commonwealth, Créateurs, concepteurs et
initiateurs de l’IPAGU.
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
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Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Avec l’IPAGU, voici un fruit doré, éclatant de turgescence, que le continent
africain expulse de ses entrailles, prélève de l’effort de ses méninges, avec
l’appui de nos très valeureux partenaires et de nos efforts propres, dans une
optique à la fois exogène et endogène.
Permettez-moi alors de laisser la juste joie d’une Afrique de sagesse, une Afrique
entière et unie pour que, avec tact et assurance, la soif de l’intelligence et de
l’intelligibilité des générations émergentes trouve un cadre qui lui assure les
satisfactions les plus fécondes.
En ce siècle souvent qualifié comme celui « de la vitesse », je veux accueillir la
cérémonie de ce jour comme une solide et vigoureuse adresse des universitaires
de toute l’Afrique, qui n’ont pas voulu attendre une kyrielle de définitions avant
d’entreprendre de s’accomplir, à l’aune du thème qui fut le premier des
séminaires de l’IPAGU, « comprendre et définir la gouvernance de
l’enseignement supérieur ».
Voici donc l’IPAGU, et la voici aussi, cette Afrique, altière et donc puisque nous
fêtons dans nos différents pays, nos cinquantenaires mature, prête pour
s’engager avec détermination et passion (au sens étymologique du terme)
l’accomplissement de ce que le poète Léopold Sédar Senghor, parrain intellectuel
de ce bel ATRIUM aux allures hiératiques et olympienne a ingénieusement et
prémonitoirement appelé : « Civilisation de l’universel » ou encore : « Rendezvous du donner et du recevoir » !
Voici donc venus les temps nouveaux, pour les pays d’Afrique, à travers la
maîtrise de la gouvernance universitaire. Et ces temps futuristes offrent en
évidence, de penser à des lendemains plus resplendissants et étincelants, à
travers la rigueur scientifique et la probité comportementale.
C’est pour cela que mon intime conviction est qu’en ce jour, nous ne faisons pas
qu’inaugurer, car ce qui est fait aujourd’hui figure et augure d’autres soleils des
indépendances, soleils plus éblouissants et édifiants, soleils dune Afrique debout,
soleil d’une Afrique poreuse à tous les souffles, pour parler comme le poète Aimé
CESAIRE.
En effet, de nouvelles perspectives innovantes et perspicaces pour la
communauté universitaire universelle se laissent capter par ceux-là qui, sortent
eux-mêmes et, prenant la main d’autres pour les faire sortir de leurs
somnambulismes et de leur sommeil comatique apportent une pierre
d’édification à nos nations parfois timorées d’inerties mais toujours en quête d’un
avenir meilleur.
Excellences Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Voici donc un institut visionnaire futuriste témoin de la vision d’une constellation
d’universitaires de tous les continents, pour dire aux générations qui viennent :
« la voie est tracée ». La gouvernance universitaire engage donc avec les
nouvelles générations universitaires d’Afrique un pèlerinage vers des terres
d’émergence où il faut le savoir, où il faudra créer, innover, inventer, au risque de
retomber, la mort dans l’âme, dans la très fâcheuse caverne du désespoir. Il
faudra désormais savoir, savoir faire, savoir être et savoir gérer.
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
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Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Que cet institut arrive à ce niveau où il est appelé à relayer le sens du partage, et
le partage de ce qui est bon et bien fait ici et ailleurs, voici bel et bien un motif de
joie, mais aussi, je le devine, un réel défi….. Car pour relever les défis pluriels
auxquels fait face l’enseignement supérieur dans nos Etats, il importe aussi, il
importe même de commencer par relever le pari de la coopération, de
l’association et de la communauté. Il convient d’assumer les fondements
granitiques d’une Afrique nimbée d’un halo de bonne gouvernance. Je voudrais
alors, me tournant vers l’Agence universitaire de la Francophonie et l’Association
des Universités du Commonwealth, leur adresser la très profonde reconnaissance
du gouvernement de la République et du Chef de l’Etat, Son Excellence Paul
BIYA, apôtre de la nouvelle gouvernance universitaire. A travers cet institut, notre
pays savoure une fois encore les mérites privilégiés qu’engrange l’appartenance
aux domaines respectifs des titans du savoir et du savoir-faire.
Les objectifs assignés à l’IPAGU, en effet s’inscrivent en droite ligne de la
politique éducative de Son Excellence Paul BIYA, Chef d’Etat, Président de la
République, dont la prescription permanente au sujet de la jeunesse et,
particulièrement, de la jeunesse universitaire, est la créativité et l’innovation
dans la recherche des solutions les plus pertinentes, des stratégies idoines pour
que l’université induise le développement et le bien-être de nos populations à
travers ses missions d’enseignement, de recherche et d’appui au
développement. Aussi suis-je bien aise de confirmer l’engagement sans réserve
du gouvernement du Cameroun, pour que cet institut et bien d’autres dotés de
missions affinitaires, continuent d’éclore en terre africaine comme des fleurs
multicolores et vivifiantes. Le Cameroun accueille avec ferveur l’IPAGU et invite
tous les pays frères à rivaliser d’ingéniosité pour y trouver un cadre de
ressourcement et de reconfiguration managériale, académique, sociale et
numérique pour nos universités et établissements d’enseignement supérieur, en
vue du mieux-être de notre cher et beau continent. Sur ce, je déclare sorti des
fond baptismaux l’ATRIUM LEOPOLD SEDAR SENGHOR, fleuron de la gouvernance
universitaire panafricaine et fondement de notre avenir universitaire commun.
Vive l’unité africaine,
Vive la coopération internationale,
Vive l’Agence Universitaire de la Francophonie,
Vive the Association of Commonwealth Universities,
Vive l’enseignement supérieur africain,
Vive la République du Cameroun !
Je vous remercie
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
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Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
On reconnait de gauche à droite, au premier plan, le Recteur LABANA-LASA’Y, le
Recteur Maloum SOULTAN, le Recteur Gustave BOBOSSI, le Vice-Recteur Raymond
Aloyse NDIAYE et le Recteur Pierre NZINZI
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
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Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
B. DEROULEMENT DES TRAVAUX
B.1. Présentation et conférence inaugurale du Pr. Francisco KOMLAVI
SEDDOH sur « les nouvelles perspectives de l’enseignement
supérieur en Afrique »
I- Introduction
Les dernières décennies ont été pour l’Enseignement
Supérieur dans le monde, une période de très grand
foisonnement d’idées et d’initiatives que l’UNESCO a
capitalisé en organisant ses Conférences mondiales sur
l’Enseignement Supérieur :
• 1998, Première Conférence Mondiale sur le thème :
L’Enseignement Supérieur au XXIe siècle : Vision et Actions ;
• 2003, Réunion des Partenaires de l’Enseignement supérieur
(Conférence Mondiale +5) ;
• 2009, Conférence Mondiale sur l’Enseignement Supérieur sur le thème : Les
Nouvelles Dynamiques de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche pour le
Changement et le Développement des Sociétés
-
Table Ronde sur le thème : Promouvoir l’Excellence pour accélérer le
Développement en Afrique : Vers un nouvel espace de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche en Afrique.
-
Equipe spéciale (Taskforce) UNESCO /ADEA pour la préparation et le suivi
de la Conférence Mondiale de 2009
Voilà une une riche moisson autour de laquelle la communauté mondiale
s’organise afin que les principales orientations soient traduites en actions
concrètes sur le terrain au niveau institutionnel, national et régional.
II- LES CARACTERISTIQUES DE L’ENVIRONNEMENT DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR
A- Un Monde Dominé par le Changement
Le monde est entré dans une phase de l’histoire dont la caractéristique
essentielle est le changement. Il concerne toute la planète et tous les domaines
de l’activité et de la vie de l’homme et des sociétés. Même la nature du travail
change avec une tendance à la croissance de l’élément intellectuel au détriment
du manuel. L’activité économique change aussi avec ses bases techniques, ses
formes, ses besoins et ses exigences en ce qui concerne les connaissances et les
compétences. Des activités de types nouveaux apparaissent et se développent,
tandis que d’autres déclinent et tendent à disparaître. Le changement de
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
26
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
l’activité économique entraîne celui de la conception et des conditions de
l’emploi. C’est dans ce contexte nouveau que l’Enseignement Supérieur doit
exercer aujourd’hui ses nouvelles fonctions et sa mutation.
B- Le Contexte de l’Enseignement Supérieur
1- La Mondialisation
L’Enseignement Supérieur évolue dans un environnement mondial qui ouvre des
opportunités nouvelles dominées par un esprit de compétitivité poussé et une
domination par la place croissante des technologies. Le fossé se creuse entre
ceux qui ont accès aux technologies et ceux qui n’y ont pas accès. Il se pose à
l’humanité un ensemble de questions qui ne peuvent trouver leur solution dans le
cadre de politiques isolées.
2- Le progrès de la Science et de la Technologie
On enregistre de part le monde des progressions exponentielle dans le domaine
des de la science et de la technologie. L’ambition qui préside à l’édification des
sociétés du savoir est fondée sur la conviction que le savoir, source
d’autonomisation et de renforcement des capacités, peut être un instrument
décisif du développement. En effet, dans des économies fondées sur le savoir, le
capital humain devient la principale source de revenus.
L’essor planétaire des sociétés du savoir pourrait constituer une chance unique
pour les pays les moins avancés, de rattraper leur retard sur les pays
industrialisés.
3- Les inégalités mondiales face au savoir
L’analyse des statistiques sur les brevets déposés dans le monde montre qu’il
existe une fracture cognitive mondiale majeure entre le Nord et le Sud. Suivant
des données recueillies en 2000, l’investissement scientifique des pays du sud
dans leur ensemble représentait environ 20% de la Recherche –Développement
dans le monde. Les publications scientifiques de chercheurs Africains comptaient
pour 1% de la production mondiale. Les Etats-Unis d’Amérique comptaient pour
33,2% et le Japon 10%. Cette inégalité entre les pays face au savoir est l’une des
principales causes de la fuite des cerveaux, qui affecte non seulement les pays
en développement insuffisamment équipés en infrastructures du savoir, mais
aussi les pays en transition et certains pays industrialisés. Si la mobilité est une
source d’enrichissement intellectuel, il faut prendre les dispositions propres à
favoriser le retour dans le pays d’origine en vue de participer à son
développement économique, social et culturel.
4- L’essor des Nouvelles Technologies de l’Information et de la
Communication
L’ampleur des changements technologiques qui ont affecté, au cours des
dernières décennies, les moyens de création, de transmission et de traitement
des savoirs est tout à fait considérable. Nous sommes entés dans un monde où,
pour exister, survivre et ne pas sortir de la course, il faut communiquer de plus
en plus vite.
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
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Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Avec l’essor de l’Internet, capacités de communication et cognitives se
développent de concert et mettent en évidence le fait que les individus peuvent
constituer, en toute autonomie, des communautés virtuelles, dont les forums de
discussion sont l’exemple le plus visible.
L’internet peut fonctionner comme un gigantesque bassin d’idées, qu’il s’agisse
d’information ou de savoirs. Bien plus, la prolifération dans nos environnements
d’objets virtuels, modifiables et accessibles à l’infini, facilite le travail collectif et
l’acquisition en commun des connaissances. L’apprentissage, longtemps confiné
à des lieux spécifiques, telle l’école, est en passe de devenir un espace virtuel
d’échelle planétaire, accessible à distance et où il sera possible de simuler une
infinité de situations. La mise en réseau des savoirs et l’accélération du
traitement de l’information ouvrent de nouvelles possibilités de travail sur les
bases de données, quels que soient leur taille et leur finalité.
5- Liberté d’expression et participation aux sociétés du savoir.
La sauvegarde de la liberté d’expression est un puissant levier du développement
humain. Elle ouvre la voie au partage de l’information et du savoir. Les bienfaits
de la libre circulation et des idées ne se limitent pas à la garantie des droits
fondamentaux. La transparence qui l’accompagne contribue à la stabilité de
l’environnement économique, à la construction de la confiance, au renforcement
de la démocratie et la participation de tous à la vie publique et à la prise de
décision qui constituent également l’un des défis que l’enseignement supérieur
doit relever.
III) LES GRANDES LIGNES DU PROGRAMME D’ACTION POUR L’AFRIQUE
Suite à la réunion de l’Equipe spéciale sur le suivi de la Conférence Mondiale, je
voudrais partager avec vous les grandes lignes que l’UNESCO et ses partenaires
de l’Equipe spéciale suggèrent aux Etats membres et aux Institutions d’
Enseignement supérieur pour les accompagner dans l’organisation du suivi à
leurs niveaux.
A- Appropriation des résultats de la Conférence Mondiale
• Large diffusion du Communiqué final de la Conférence Mondiale ;
• Organisation de Conférences nationales pour l’appropriation des grandes
orientations de la Conférence Mondiale ;
• Création de réseaux de points focaux ;
• Développement au niveau national d’observatoires
changements intervenant dans l’Enseignement Supérieur.
sur
les
principaux
B- Amélioration de l’Accès et de la Pertinence
• Rendre disponibles les données statistiques sur l’Enseignement Supérieur ;
• Stimuler les études au niveau national sur la question de l’accès ;
• Les Etats membres sont encouragés à diversifier leurs systèmes
d’Enseignement Supérieur pour favoriser la bonne orientation des étudiants en
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Deuxième séminaire
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fonction de leurs aptitudes et de leur mérite et à développer des liens entre les
différents systèmes ;
• Encourager les Etats membres à créer de filières courtes au sein de leurs
établissements afin d’augmenter les chances d’insertion sur le marché du
travail ;
• Encourager le développement de l’enseignement à distance et l’utilisation des
TIC ;
• Encourager la formation des enseignants du supérieur à la pédagogie
universitaire ;
• Encourager l’organisation de travaux de recherche sur les connaissances
endogènes ;
• Encourager le renforcement de l’Education aux Droits de l’Homme et à la Paix ;
• Promouvoir la création d’observatoires sur l’Emploi au niveau des Etats
membres.
C- Amélioration de la Qualité de l’Enseignement Supérieur
• Promouvoir le Développement de stratégies et de mécanismes aux niveaux
institutionnel et national pour garantir l’assurance de la qualité ;
• Promouvoir la formation des personnels dans le domaine de l’Assurance de la
qualité ;
• Promouvoir le développement de coopérations régionales ;
• Favoriser la création de mécanismes permettant de financer le coût des
évaluations et de la mise en œuvre de leurs recommandations ;
• Promouvoir le développement d’une culture de l’évaluation des performances et
de l’Assurance de la Qualité.
• Promouvoir le développement de dispositifs de formation plus flexibles, plus
modulaires, bien gérés et adaptés aux besoins.
D- Amélioration du Financement, de la Gestion et de la Gouvernance
• Promouvoir l’élaboration de stratégies susceptibles de renforcer l’importance de
l’Enseignement Supérieur ;
• Promouvoir les négociations de programmes sur une base pluriannuelle ;
• Promouvoir le développement d’une gestion stratégique prévisionnelle ;
• Promouvoir l’élaboration de modèles d’affectation des ressources en tenant
compte d’objectifs spécifiques tels que la qualité, l’équité, la transparence dans
la gestion et le contrôle de la gestion ;
• Organiser sur une base permanente la formation des cadres de direction et les
administrateurs afin de faciliter l’instauration de pratiques souples et
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transparentes dans la gestion des ressources financières et humaines de
l’Enseignement Supérieur ;
• Encourager la réalisation d’études comparées et de recherches sur les
expériences réussies ;
• Encourager le développement de nouveaux modes de financement des
institutions d’enseignement supérieur ;
• Promouvoir le renforcement de l’efficacité de la gestion de la coopération
nationale et internationale ;
• Appuyer la création et le bon fonctionnement de l’Institut Panafricain sur la
Gouvernance Universitaire.
E- Renforcement des Technologies, les Sciences et la Recherche.
• Promouvoir l’élaboration des politiques et des stratégies pour l’utilisation des
TIC ;
• Promouvoir
le
développement
des
infrastructures
télécommunication et de maîtrise de l’énergie ;
appropriées
de
• Promouvoir des formations à l’ intention des enseignants, des chercheurs, des
administrateurs et des étudiants ;
• Promouvoir la création de centres de production d’outils multimédia à des fins
pédagogiques ;
• Promouvoir la création des réseaux interuniversitaire
coopération dans le domaine de l’utilisation des TIC ;
pour
faciliter
la
• Promouvoir l’élaboration de plans stratégiques de développement de la Science
et de la Technologie ;
• Promouvoir la création d’Instituts et de Facultés spécialisés dans la formation
des enseignants ;
• Promouvoir la création d’Académies et de Sociétés Savantes ;
• Promouvoir la création d’Institutions d’enseignement à distance ;
• Promouvoir le développement de bibliothèques virtuelles ;
• Promouvoir l’élaboration de statuts valorisants
l’Enseignement Supérieur et de la Recherche ;
pour
les
carrières
de
• Promouvoir la création d’Incubateurs et de Parcs scientifiques au sein des
établissements.
F- Renforcement du Partenariat et de la Coopération et création d’un
Espace Africain de l’Enseignement Supérieur
• Définir des politiques de coopération au niveau national et institutionnel ;
• Renforcer le Programme UNITWIN/ Chaires UNESCO ;
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• Accélérer la ratification par les Etats membres de la nouvelle version de la
Convention d’ ARUSHA ;
• Promouvoir la création d’un programme pour le renforcement de la mobilité ;
• Promouvoir l’apprentissage des langues de la région ;
• Promouvoir la création de bases de données sur l’expertise existante au sein
des institutions de la région ;
• Promouvoir les échanges sur les expériences réussies ;
• Promouvoir le développement de programmes de coopération avec la diaspora
et le développement de mesures pour freiner l’exode des compétences ;
• Organiser au niveau national et institutionnel, des programmes de formation du
personnel chargé de la gestion de la coopération ;
• Promouvoir la création de réseaux institutionnels et thématiques en vue du
renforcement de la création d’un espace Africain de l’Enseignement Supérieur et
de la Recherche ;
IV- L’AVENIR DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
A- Massification
Au cours des cinquante dernières années, les universités ont connu une explosion
de leurs effectifs, conduisant à une véritable massification. Le pourcentage de
cohortes inscrites dans l’enseignement supérieur est passé de 16% en 2000 à
26% en 2007. Au total, le monde compte 150 millions d’étudiants dans le
supérieur. Dans les pays les moins développés, la participation des étudiants est
passée de 5% en 2000 à 7% en 2007. L’Afrique compte le taux de participation le
plus faible 5%. Malgré la forte augmentation des effectifs, les enfants issus des
classes privilégiées sont toujours les mieux représentés.
Le défi pour l’enseignement supérieur est de parvenir à toutes les populations du
monde en réduisant les causes de l’inégalité : coût élevé de l’enseignement
supérieur, genre, populations de régions isolées, etc.
B- Croissance de la mobilité
2,5 millions d’étudiants poursuivent leur formation à l’étranger. Les projections
estiment le nombre des étudiants étrangers à 7 millions en 2020. La mobilité est
une des conséquences les plus visibles de la mondialisation. Elle peut conduire
au renforcement de l’exode des compétences des pays les moins favorisés en
direction de ceux les plus développés. Le défi de l’enseignement supérieur est de
bénéficier de la richesse que représente la mobilité tout en facilitant le retour des
étudiants dans leurs pays à l’issue de leur formation.
C- Les programmes d’enseignement
On observe une forte représentation des filières des lettres, du droit et de
l’économie par rapport aux formations dans les domaines des sciences exactes,
des sciences naturelles, et des sciences de l’ingénieur.
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
31
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
D- L’assurance de la qualité
L’assurance de la qualité est devenue une préoccupation principale. Il faut former
les jeunes aux nouveaux métiers dans un monde de plus en plus complexe. La
mondialisation, l’intégration régionale et la mobilité ont rendu la reconnaissance
internationale des qualifications de plus en plus indispensable. L’explosion des
fournisseurs de qualification, les formations transfrontalières militent en faveur
de la mise en place urgente de normes pour l’assurance de la qualité.
E- Le financement de l’enseignement supérieur
D’une façon générale, l’accroissement des effectifs constaté dans tous les pays
du monde n’est pas accompagné par un accroissement suffisant des ressources
fournies par les gouvernements. Cela a conduit à un effort pour diversifier les
financements, notamment en augmentant la participation des étudiants et en
faisant appel aux universités privées. Le défi dans ce domaine consiste à prendre
les mesures de diversification nécessaires sans mettre en cause le souci de
l’équité et de l’accès de l’enseignement supérieur aux étudiants provenant des
catégories les plus défavorisées
F- La profession académique
Pour répondre à la massification, plusieurs universités ont été amenées à faire
appel à des enseignants ne disposant pas des titres requis pour l’enseignement
supérieur. Par ailleurs, le nombre des enseignants à temps partiel s’est
considérablement accru. De nombreux enseignants du public offrent leurs
services aux universités privées, ce qui réduit le temps disponible pour la
préparation de leurs enseignements et le développement des activités de
recherche. L’exode des compétences se développe dans les pays où les statuts et
les conditions de travail sont les moins valorisants. Le défi consiste à disposer
d’enseignants bien formés, avec des statuts valorisants et de bonnes conditions
d’enseignement et de recherche pour freiner l’exode des compétences.
L’autonomie et les libertés académiques ne sont pas toujours respectées.
G- La transformation des institutions d’enseignement supérieur
Les transformations qui ont accompagné l’essor des établissements
d’enseignement supérieur ont entrainé un bouleversement de l’organisation des
programmes de recherche et d’enseignement. Le nombre des départements s’en
est trouvé accru. De nouveaux départements transdisciplinaires ou
interdisciplinaires ont été initiés. L’explosion des savoirs et de leurs combinaisons
a conduit nombre d’institutions universitaires à aménager et revoir leur
fonctionnement. Même si ces institutions académiques conservent le nom
d’université, leur organisation, leurs missions et leur fonctionnement se sont
diversifiés. Un phénomène nouveau est donc en train de bouleverser
l’Enseignement Supérieur. Les institutions académiques se multiplient en se
diversifiant. Au sein des grands établissements, le nombre des départements et
des centres de recherche s’accroît. La séparation n’est plus tout à fait étanche
entre sciences exactes et naturelles et sciences sociales et humaines, favorisant
une tendance à la transdisciplinarité.
Les savoirs se multiplient et se diversifient en constituant de nouvelles
communautés disciplinaires transversales qui s’organisent en réseaux. Parfois,
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
32
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
les activités se déterritorialisent. Les manifestations désertent les campus pour
se tenir dans les hôtels. Des universités d’été se développent à la frontière entre
recherche et enseignement, pour diffuser les nouveaux savoirs avec davantage
d’efficacité et de rapidité que ne le font les congrès traditionnels.
Cette émergence prévisible de réseaux universitaires ne signifie pas la disparition
des universités et des institutions académiques avec leurs enseignants, leurs
étudiants et leurs chercheurs. Cependant, la multiplication et la diversification
des savoirs et des disciplines qui les structurent exigent de compléter les
structures hiérarchiques par des structures décentralisées organisées suivant le
principe d’une mise en réseau.
H- Quelle priorité pour l’Afrique
La priorité pour l’Afrique est de disposer d’institutions d’enseignement supérieurs
structurées pour constituer des leviers de développent capables d’apporter des
solutions aux problèmes qui se posent au continent et de jouer leur rôle de veille.
Ces institutions seront plus en phase avec les besoins réels des pays et seront
orientés vers la formation de véritables acteur du développement. Tout en
bénéficiant des subsides de l’état, elles n’hésiteront à s’engager dans des actions
de partenariat avec le secteur privé. Pleinement engagés dans l’innovation, elles
seront en mesure de réduire la fracture scientifique et de résister à l’exode vers
les pays industrialisés avec lesquels ils développeront des programmes de
coopération au bénéfice des deux institutions.
La notion de fracture scientifique ne renvoie pas seulement à l’existence d’une
disparité économique, mais sans doute également aux divergences affectant les
conceptions politiques du rôle économique et social de la science. Il ya risque de
fracture scientifique dès lors que les gouvernants ne se décident pas à considérer
la science et la technologie comme un investissement économique de premier
plan car, avant d’être économique, l’investissement scientifique est un choix
politique. Ce sera alors l’avènement d’un véritable espace africain de
l’Enseignement Supérieur
L’ensemble de notre présentation sur les nouvelles perspectives de
l’enseignement supérieur fait ressortir que la maîtrise de la gouvernance est
indispensable pour la réalisation des objectifs. Les chefs des institutions sont
amenés à jouer des rôles très importants. Il leur revient : de faire des choix
judicieux en s’appuyant sur les conseils de gestion des institutions ; d’initier les
réformes nécessaires ; d’instaurer un climat de confiance autour de leurs
institutions avec les partenaires externes et internes ; de créer un climat
susceptible d’anticiper et de prévenir les crises et les conflits ;
Les chefs d’institutions ont besoin de s’appuyer sur des acteurs compétents dans
tous les domaines essentiels, notamment : la gestion des services académiques
et de la scolarité ; la gestion de l’administration et des finances des institutions ;
la gestion de la coopération ; la gestion des domaines des campus universitaires ;
la gestion des ressources humaines.
La clé du succès réside dans la formation des hommes et dans leur dévouement
pour la cause de leurs institutions.
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
33
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
34
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
B.2. Panel 1 : De l'analyse aux « bonnes pratiques »
B.2.1. Synthèse du premier séminaire sur « comprendre et définir la
gouvernance de l'enseignement supérieur » par le Pr Pierre NZINZI,
Recteur de l'Université Omar Bongo (UOB)
Du 10 au 11 mars 2010 s’est tenu à Yaoundé le premier
séminaire de restitution de l’Institut panafricain de
gouvernance universitaire (IPAGU) sur le thème : «
comprendre
et
définir
la
gouvernance
de
l'enseignement supérieur ».
A travers une enquête préalablement menée par Mme
Christina Akrivou (AUF) et M. Liam Roberts (ACU), les
séminaristes venus de nombreux pays s’étaient réunis pour
essayer de comprendre et définir les modes de gouvernance
universitaire.
Les buts visés par l’enquête étaient les suivants :
- identifier les systèmes de gouvernance ;
- identifier les bonnes pratiques ;
- diffuser ces pratiques pour identifier la clé de la bonne pratique ;
- mise en place d’un observatoire.
Les débats avaient porté sur les points suivants :
- la
forte implication de l’Etat dans la plupart des institutions universitaires avec
pour corollaire, la nomination des Recteurs ;
- la nécessité d’organiser des ateliers pour former les nouveaux responsables des
institutions d’enseignement supérieur ;
- la nécessité de travailler sur un référentiel de formation
- le
problème de la relève des enseignants de rang magistral atteint par la limite
d’âge ;
- les problèmes liés au basculement au système LMD ;
- l’ouverture des Universités sur le monde des entreprises ;
- la
direction des Ecoles Doctorales (rattachement des Ecoles doctorales plutôt à
la recherche pour éviter les conflits de leadership) ;
- la participation des apprenants aux frais d’inscription.
- La
nécessité du suivi des résultats, après la mise en place d’une structure, en
vue de l’amélioration de son action à venir.
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
35
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
B.2.2. La gouvernance à l'épreuve de la pratique à l'Université Cheikh
Anta Diop (UCAD) par le Pr. Abdou Karim NDOYE, Directeur de la
réforme, UCAD-Dakar
Le Professeur. Abdou Karim N’DOYE, Directeur de la réforme
à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, nous présente
l’université Cheikh Anta Diop comme une université vivant
essentiellement de la subvention de l’Etat. Malheureusement
pour des problèmes de gouvernance, cette subvention de 22
milliards de FCFA est consommée à 96% par les salaires et
seulement 4% de cette somme est allouée à l’enseignement
et à la recherche. Cette situation confronte les dirigeants de
L’UCAD au problème de la recherche des ressources
additionnelles. C’est dans cette logique qu’est partie l’idée de mettre en place
une fondation à l’UCAD. Cette expérience de type nouveau mise place en 2005
est devenue un succès en moins de 5ans.
INCIPIT
LA FONDATION DE L’UCAD:
HISTOIRE D’UN SUCCES
2004
La participation des autorités académiques ne
suffisant pas en soi, il a fallu la compléter par:
une très active participation de la
base (PATS, opinion publique, partenaires
de l’enseignement supérieur)
une utilisation de divers moyens
d’information locaux (presse, conférences,
fora,, réunions de groupes, discours et
allocutions,
émissions
radiophoniques,
impression de nouveaux dépliants pour la
FUCAD, création d’un nouveau site web,
réalisation d’un film, etc.)
La promotion de la fondation, lancée pendant
plusieurs mois, n'a épargné aucun média.
IPAGU
« Dans le financement de l’UCAD, nous
devons renforcer de façon significative
l’apport du privé et des opérations
lucratives. A ce propos, toutes les
sources doivent être identifiées et
exploitées au maximum
possible :
………, la coopération internationale, la
création
d’une
Fondation
UCAD,
……… etc.».
Par ces actions de communication, les
responsables de la Fondation ont développé
le sentiment d’appropriation de la fondation
chez les acteurs (enseignants, alumnis,
société civile, diaspora) et les bénéficiaires
(étudiants).
En 2004, aussi, constitution des
organes de la fondation :
le Conseil de Fondation
l’Administrateur général.
la Cellule de contrôle interne
le Commissaire aux Comptes
Construction d’une base de données des
alumnis et amis de l’UCAD
Deuxième séminaire
international de restitution
36
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
2005
Démarrage de la campagne de mobilisation
des fonds de départ
Cotisations des Diplômés et amis;
Dons des Entreprises;
Financements par les Grands projets;
Sommes générées par les Fonds de dépôt
La dotation initiale de la Fondation est de
deux cent cinquante millions (250.000.000
F) –(article 9 du Statut).
2006
Visites de courtoisie du Recteur auprès des
chefs
d’entreprises,
et
présidents
d’association regroupant les diplômés de
l’UCAD
La Fondation continue de grimper en
popularité entre 2005 et 2006,
Juillet 2006 : examen et adoption du projet
de statut de la Fondation
L’article 4 de ce statut précise que : la
Fondation a pour objet de rechercher,
administrer et redistribuer des fonds en
appui à l’enseignement et à la recherche et
à l’amélioration des conditions de vie et de
travail à l’UCAD.
Montant des nouveaux dons : 15.848.000
2008
17 novembre 2008, vote du statut de la
Fondation
Les montants des nouveaux dons ont, une
nouvelle fois, progressé. Même chez les
étudiants où le niveau des contributions était
jusqu’ici peu élevé.
La forte acceptation de la nouvelle fondation
se reflète également dans la société
sénégalaise qui exprime son enthousiasme
pour la fondation par le biais d’un comité de
soutien actif au niveau des villes et de la
diaspora.
La Fondation confirme la popularité de son
concept.
IPAGU
Le lancement réussi de la Fondation voit
l'arrivée des premières contributions.
Rapidement, les dons affluent, et la
communauté des donateurs (personnalités
du monde de la politique, de l’économie,
des arts et de la culture), s'étend vite.
La Fondation rencontre un vrai succès et
engrange un nombre élevé de propositions
de dons et autres subventions publiques ou
privées
d’origine
nationale
ou
internationale.
Montant des nouveaux dons : 1.577.000
francs CFA.
2007
La communauté universitaire a eu le plaisir
d’apprendre que le Président de la
République a promis deux cents millions de
francs CFA à la Fondation UCAD, une
somme offerte pour soutenir ses activités
dans le domaine de l’enseignement, de la
recherche et du soutien aux étudiants.
A la suite du Président de la République,
plusieurs ministres, ont contribué (Finances
et économie, de la jeunesse et de l’emploi
des jeunes, etc.).
Montant des nouveaux dons : 3.070.000
francs CFA.
2009, une année record
À partir du mois d’avril 2009, assemblée
générale constitutive de la Fondation à
UCAD II. L’ordre du jour portait sur les
points suivants :
Adoption du Rapport de Présentation et du
Projet de décret
Adoption des Statuts
Adoption du plan de travail
Assemblée Générale Constitutive est réunie
le 18 avril 2009 avec la participation de
cent éminentes personnalités du monde
académique, politique, artistique et de la
société civile.
Deuxième séminaire
international de restitution
37
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Mise sur les fonds baptismaux, la Fondation
UCAD continue son déploiement.
Élection des membres du Conseil de
Fondation : le 20 juin 2009.
La volonté du législateur étant de mettre la
société au cœur de la gouvernance des
universités,
l’UCAD
a
coopté
des
personnalités non universitaires.
Résultat : quinze des dix sept membres du
Conseil de Fondation sont des non
académiques. Le président du conseil de
fondation est choisi parmi les membres non
académiques
Élection des membres du Conseil de
Fondation : le 20 juin 2009.
La volonté du législateur étant de mettre la
société au cœur de la gouvernance des
universités,
l’UCAD
a
coopté
des
personnalités non universitaires. Résultat :
quinze des dix sept membres du Conseil de
Fondation sont des non académiques. Le
président du conseil de fondation est choisi
parmi les membres non académiques
La Fondation enregistre la plus grande
croissance de ses dons.
La collecte s’élargit : la société civile se
mobilise.
2010
Ni les fondateurs, ni le Conseil de fondation
ne se reposent sur leurs lauriers:
- démarches incessantes auprès du
Ministère de l’économie et des finances en
vue d’obtenir la reconnaissance d’utilité
publique de la Fondation.
Parallèlement aux actions de mobilisation
de fonds, les fondateurs de l’institution ont
continué la procédure administrative de
demande
de
reconnaissance
de
la
Fondation UCAD
Résultat : la clientèle a aujourd’hui à sa
disposition un décret et des statuts.
La Fondation UCAD (FUCAD) bénéficie de la
personnalité juridique.
• Le 26 Janvier 2010 la « FONDATION
UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP » dite
« FONDATION UCAD », en abrégé « FUCAD »
est reconnue d'utilité publique par décret n°
2010-93.
• Montant des nouveaux dons : 1.110.000
francs CFA.
• Promesses de dons estimées à 400 millions
de FCFA
• Textes envoyés à la cour suprême qui a
donné un avis favorable.
• La Fondation distribue, dès 2010, 150
En conclusion : Les raisons d’un succès
Concept pertinent
• La mise en place de la Fondation
correspond à un besoin et qu’il y a
adéquation entre ses objectifs et ceux des
autorités de l’université.
• La Fondation est introduite à un moment
où la prise de conscience que le
financement public, bien qu’important, ne
peut, à lui seul, (« Moins d’Etat, Mieux
d’Etat », Diouf, 1992), faire face à
l’insuffisance quantitative et qualitative
des infrastructures et équipements de
l’UCAD
qui,
actuellement,
ne
lui
permettent pas de remplir efficacement
Solution aux financements alternatifs
La Fondation représente une solution pour
une université qui souhaite se prendre en
charge de façon sérieuse et autonome dans
le cadre de sa recherche de ressources
additionnelles tout en continuant à bénéficier
pleinement des ressources et du soutien
accordés par le gouvernement. (Fin de la
conception humaniste)
Le financement alternatif de la fondation,
c'est
un
fait,
ce
n'est
plus
un
questionnement.
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
38
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Association des non académiques et des
chefs d’entreprise
La Fondation introduit en outre une
nouveauté majeure en faisant intervenir
des personnalités non universitaires
(Association des chefs d’entreprises)
Fort d'une analyse pertinente menée très
en amont, il n'a jamais été question pour
les autorités académiques de l’UCAD de
laisser la fondation aux seules mains des
universitaires.
Révolution culturelle
La fondation a été créée en dépit de
l’absence d’une culture du mécénat
chez les classes aisées sénégalaises qui
sont de tradition francophone et malgré
la conviction de plusieurs Sénégalais
que l’enseignement supérieur est et
doit demeurer gratuit.
Nouveau concept en milieu universitaire
francophone, la Fondation est le résultat
d’une véritable révolution culturelle.
Quelques critiques
Je vous remercie pour votre
aimable attention
•
Certains accusent la Fondation
de faire la part trop belle à la recherche
(50% des fonds).
•
D’autres s’interrogent sur la
pertinence à consacrer 10% des fonds de
la Fondation aux conditions sociales des
étudiants
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
39
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
B.2.3. Compte rendu du panel 1 par le Pr. NGOU MILAMA Edouard, Président de la
CRE AUF AC
Président : Pr. Paul LOUZOLO-KIMBEMBE, Vice-recteur de l’université Marien
Ngouali
Rapporteur : Pr. Edouard NGOU MILAMA, président de la CRE AUF AC
Deux exposés ont structuré ce panel.
Le premier intitulé : synthèse du premier séminaire sur
comprendre et définir la gouvernance de l’enseignement
supérieur », a été réalisé par le recteur de l’université
Omar BONGO de Libreville, le Pr Pierre NZINZI. Cette
synthèse a fait ressortir les points essentiels qui ont été
soulevés lors du premier séminaire de l’IPAGU tenu à
Yaoundé les 10 et 11 mars 2010.
Le deuxième exposé a porté sur l’expérience de la
fondation de l’université Cheikh Anta DIOP (UCAD). Cette expérience, qui est un
exemple de réussite, a été décrite méthodiquement par le Pr Abdou Karim
NDOYE, directeur de la réforme à l’UCAD. La fondation s’est développée depuis
2003. Les deux premières années ont été consacrées uniquement à la
sensibilisation. Ce n’est que par la suite que l’opération de donation a
commencé, ainsi que les promesses de dons. La Fondation intervient dans les
domaines suivants : le financement de la recherche ; le soutien au management
universitaire ; le soutien à la pédagogie ; le soutien social des étudiants.
La Fondation est un concept pertinent qui a été lancé avec opportunité. Ses
facteurs de succès sont : sa nature associative ouverte aux chefs d’entreprises
(et non une structure universitaire); le mécénat pédagogique.
Les critiques enregistrées se situent au niveau de la clé de répartition des fonds.
Quel pourcentage faut-il alloué à la recherche d’une part et à l’aide sociale
auprès des étudiants d’autre part ?
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
40
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
B.3. Panel 2 : Les histoires à succès en matière de gouvernance
institutionnelle
B. 3.1. Pour un espace intégré d’enseignement et de recherche de la
Communauté Economique des Pays des Grands Lacs par le Pr Gaston
HAKIZA, Recteur de l'Université du Burundi
Le Professeur Gaston HAKIZA introduit son exposé en
commençant par présenter la région des Grands Lacs comme
un espace qui renaît après une longue période de crise. A
cause de cette situation, l’Université dans cette région accuse
un important retard dans son évolution. D’où le besoin de
créer des liens de coopération avec d’autres universités.
Dans sa conclusion, il a relevé que le démarrage effectif de
toutes ces opérations suppose que des réponses concrètes
soient apportées à un certain nombre de préoccupations. Les textes y relatifs
sont prêts, mais la question des ressources demeure essentielle pour l’avenir du
réseau des universités de cette région.
Plan
I. Raisons de la Coopération
interuniversitaire sousrégionale
II. Possibles domaines du RIGL
III. Modalités de mise en œuvre
IV. Conclusion
I. Raisons de la Coopération
interuniversitaire sous-régionale
I. Raisons de la Coopération
interuniversitaire sous-régionale
La plupart des universités de la
Sous-Région,
qu’elles
soient
publiques ou privées, peinent, à
former les cadres dont nos pays ont
besoin pour aller de l’avant, dans
différents domaines de la vie
économique et sociale.
 Raisons
conjoncturelles:
en
rapport avec la sortie de crise;
 des causes structurelles : rares
sont les établissements (même
parmi les universités publiques les
plus anciennes) qui peuvent couvrir,
de façon satisfaisante, l’ensemble
du « champ des savoirs », aussi bien
en matière d’enseignement que de
recherche.
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
41
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire

I.
Raisons
de
la
Coopération
interuniversitaire sous-régionale
I. Raisons de la Coopération
interuniversitaire sous-régionale
Les conséquences d’une telle situation
sont particulièrement graves quand il
n’existe qu’une Université nationale,
comme c’est le cas au Burundi ; celle-ci
constituant le principal établissement de
référence D’où l’importance, pour la très
grande majorité des établissements, de
s’engager
dans
une
coopération
interuniversitaire sous-régionale plus
active,
avec
l’espoir
de
réaliser
collectivement ce qui serait hors
d’atteinte individuellement.
Si l’opportunité de se lancer sur cette
voie, et donc concrètement de créer un
réseau d’établissements, ne fait guère
de doute, la question se pose
évidemment de savoir quels axes
d’intervention ce réseau.
2.
Possibles
domaines
d’intervention du Réseau Grands
Lacs
2.
Possibles
domaines
d’intervention du Réseau Grands
Lacs
2.1. Le « reformatage » de l’offre de
formation
et
la
réforme
de
l’Enseignement supérieur
Les Universités de la Sous-région sont
confrontées à la nécessité, si elles ne
veulent pas s’isoler dangereusement
dans le concert africain et mondial, de
« reformater » leur offre de formation, et
d’introduire
le
système
issu
du
processus de Bologne (système « 3,5,
8 »).
oLes réformes à venir offrent ainsi une
occasion unique à des établissements
partenaires de travailler ensemble, en
vue :
ode mettre « techniquement » en
place le nouveau système, chacun en
ce qui le concerne,
od’en tirer pleinement les bénéfices
escomptés
en
termes
de
complémentarités et d’échanges,
ode faire accepter les indispensables
2.1. Le « reformatage » de l’offre de
formation
et
la
réforme
de
l’Enseignement supérieur
2.1. Le « reformatage » de l’offre
de formation et la réforme de
l’Enseignement supérieur
La Réforme de l’organisation des 
IL revient à la Conférence des
études doit offrir aux universités
Recteurs, et à titre complémentaire au
partenaires, l’occasion d’adopter de
Réseau, de définir un certain nombre
concert une nouvelle organisation des
de normes et principes, en fonction
études (« 3, 5, 8 ») qui favorise les
desquels sera bâtie l’architecture des
activités communes et les échanges :
études ; ils
devront également
permettre
de
s’ouvrir
aux
avec les membres du Réseau,
établissements (africains et extra
africains) extérieurs au Réseau.

mais aussi avec des universités
extérieures
à
celui-ci
(autres
réseaux…).
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
42
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
 Comme déjà observé, la définition de
l’organisation des études à adopter
par chaque établissement doit aller
de pair avec la réflexion sur la
structuration du Réseau en tant que
tel, singulièrement sur la répartition,
discipline
par
discipline,
des
spécialisations
et
des
pôles
d’excellence entre ses membres.
2.1. Le « reformatage » de l’offre
de formation et la réforme de
l’Enseignement supérieur
Les réformes à venir sont appelées à
remettre en cause un certain nombre
d’habitudes, de pratiques et d’intérêts,
et donc à susciter des résistances.
2.2.
L’informatisation
des
établissements
d’enseignement
supérieur
o
L’informatisation
des
On peut raisonnablement attendre
établissements
d’enseignement
d’une démarche collective, dans le
supérieur est indissociable de la
cadre d’un réseau, qu’elle aide à
rénovation
de
l’enseignement
surmonter celles-ci, et à convaincre les
supérieur:
opinions de la nécessité d’en finir avec
 La mise en place du nouveau
le statu quo ; car comment une
système des études ; va impliquer
université pourrait-elle rester à l’écart
en effet un recours accru aux outils
d’un mouvement d’ensemble sans
informatiques (et à Internet), à la
courir à sa perte ? En termes
fois
comme
supports
des
d’acceptation, puis d’appropriation des
enseignements
(documentation,
réformes, le « niveau régional »
didacticiels…) et pour gérer les
2.1. Le « reformatage » de l’offre
de formation et la réforme de
l’Enseignement supérieur
2.2.
L’informatisation
des
établissements
d’enseignement
supérieur

Pour favoriser les échanges entre eux
et la compatibilité de leurs systèmes
d’information,
les
établissements
devront adopter en ce domaine aussi
une démarche concertée : logiciels de
gestion de la scolarité identiques ou
comparables….
IPAGU
2.2.
L’informatisation
des
établissements
d’enseignement
supérieur
Un certain nombre d’établissements du
RIGL bénéficient, dans le domaine des
nouvelles technologies de l’information
et
de
la
communication,
du
programme UniversiTIC, lancé par la
Coopération Universitaire pour le
Développement (CUD) et le VLIR : il
serait évidemment souhaitable que ce
programme puisse être étendu à
l’ensemble des établissements du
réseau en gestation.
Deuxième séminaire
international de restitution
43
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
2.3. La formation à distance et
les nouvelles formes d’accès au
savoir
 Il est difficile à un établissement isolé
 Les établissements de la Sousde se lancer sur ce nouveau
région n’ont guère, sauf exception,
« marché » émergent car de lourds
investi le champ de l’enseignement
investissements financiers et humains
non présentiel, et particulièrement
doivent être consentis avant de
de l’enseignement à distance. Il
pouvoir proposer des modules de
serait d’autant plus regrettable
formation.
Ce
n’est
donc
qu’ils en restent durablement
vraisemblablement que dans le cadre
absents; dans l’avenir, seules ces
du Réseau, en se répartissant les rôles
nouvelle formes d’enseignement
et les charges entre eux, que les
permettront
de
répondre
aux
établissements de la Sous-région
immenses besoins de formation que
pourront espérer ne pas rester à l’écart

2.3. La formation à distance et
les nouvelles formes d’accès au
savoir
2.4.
La
formation
enseignants-chercheurs
des

2.4.
La
formation
enseignants-chercheurs
des
 La
formation
d’enseignantschercheurs à un rythme accéléré est
d’autant plus nécessaire que, dans
nombre
d’établissements
(en
particulier dans plusieurs universités
nationales de référence), le corps
enseignant
qualifié
(titulaire
du
doctorat) est non seulement appauvri
(à la suite de la « fuite des cerveaux),
mais aussi prend de l’âge ; la moyenne
d’âge
des
enseignants
docteurs
dépasse souvent 50 ans.
 Les enseignants actuellement en
poste dans la plupart des universités
nationales ont préparé leur doctorat
au Nord (notamment en Belgique et
en France) ; pour ceux qui les
suivent, le « détour par le Nord »
(parfois dans le cadre de formations
en alternance : partie du temps au
pays, partie en Europe) reste, pour
l’essentiel, la voie de passage obligé.
2.4. La formation des enseignantschercheurs
2.4. La formation des enseignantschercheurs
Ce mode de formation
d’évidentes limites :

bute
sur
il est financièrement coûteux (que
les doctorants bénéficient de bourses
nationales ou de bourses versées par
les Coopérations étrangères) ;
IPAGU

il est peu efficace, car un
pourcentage élevé des personnes
formées sur fonds publics ne
travaille finalement ni dans les
universités nationales ni dans les
autres services publics ; de plus,
les travaux de recherche effectués
par les doctorants ne « collent »
pas toujours aux réalités locales et
ne présentent souvent que peu de
portée pratique.
Deuxième séminaire
international de restitution
44
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire

2.4.
La
formation
enseignants-chercheurs
des
2.4. La formation des enseignantschercheurs
o
il faut donc se demander comment,
sans renoncer à l’indispensable
collaboration avec les universités du
Nord, former sur place (au moins
partiellement :
formations
en
alternance…)
un
pourcentage
progressivement croissant de futurs
enseignants-chercheurs.
o
Il est manifeste que, mis à part le
cas d’une ou deux universités, la
réponse ne peut être cherchée que
dans un cadre élargi.

Ce
qui
paraît
difficilement réalisable au niveau
national,
pourrait
l’être
plus
facilement à celui de la Sous-région,
particulièrement dans le cadre d’un
réseau d’écoles doctorales (aux
spécialités
complémentaires),
chacune étant appelée à constituer
un pôle d’excellence dans certaines
disciplines, et à former dans ces
domaines ses futurs enseignants
mais aussi ceux de ses partenaires.
2.4. La formation des enseignantschercheurs

Ce qui paraît difficilement réalisable
au niveau national, pourrait l’être
plus facilement à celui de la Sousrégion, particulièrement dans le
cadre
d’un
réseau
d’écoles
doctorales
(aux
spécialités
complémentaires), chacune étant
appelée à constituer un pôle
d’excellence
dans
certaines
disciplines, et à former dans ces
domaines ses futurs enseignants
mais aussi ceux de ses partenaires.
2.4. La formation des enseignantschercheurs
Ce mode de formation
d’évidentes limites :

bute
sur
il est financièrement coûteux (que
les doctorants bénéficient de bourses
nationales ou de bourses versées par
les Coopérations étrangères) ;
IPAGU
2.4. La formation des enseignantschercheurs

Et
il
faudrait
ajouter
qu’en
dispensant des formations au plus
haut niveau, ce réseau d’écoles
contribuerait
à
satisfaire
non
seulement
les
besoins
de
l’Enseignement supérieur et de la
Recherche mais aussi ceux de nos
sociétés, dans leur ensemble.
2.4. La formation des enseignantschercheurs

il est peu efficace, car un
pourcentage élevé des personnes
formées sur fonds publics ne
travaille finalement ni dans les
universités nationales ni dans les
autres services publics ; de plus,
les travaux de recherche effectués
par les doctorants ne « collent »
pas toujours aux réalités locales et
ne présentent souvent que peu de
portée pratique.
Deuxième séminaire
international de restitution
45
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
2.5. La relance de la recherche
 La relance de la recherche est
nécessaire à la fois pour offrir un
enseignement supérieur qui en soit
authentiquement un et pour répondre
aux besoins de nos économies et
sociétés.
Plus
précisément,
en
l’absence de centres de recherche
actifs, il ne serait en effet possible:

ni
d’organiser
des
enseignements
doctoraux
(pourtant indispensables, je l’ai
dit);
2.5. La relance de la recherche

Par ailleurs, il est
clair que seules des recherches
directement en prise avec les réalités
locales peuvent permettre de résoudre
un certain nombre de problèmes
auxquels sont confrontés les trois pays,
dans des domaines comme la santé,
l’agriculture
et
l’élevage,
l’environnement, l’éducation….
2.5. La relance de la recherche
 Concrètement, compte tenu des
politiques de recherche nationales
et sous-régionale mises en place
dans le cadre de la CEPGL, il
conviendrait que les universités
du Réseau étudient la possibilité :
 de mener des recherches communes,
 de répartir entre elles rôles et
activités, de façon à dégager des
complémentarités, et à dessiner une
sorte de « carte régionale de la
recherche ».
IPAGU
2.5. La relance de la recherche
ni
de
constituer
des
corps
d’enseignants de haut niveau, puisque
postérieurement à l’obtention
du
doctorat,
la
qualification
(et
le
déroulement
de
carrière)
des
professeurs passe nécessairement par
la réalisation de travaux de recherche
(formation
« par
et
pour
la
recherche »).
2.5. La relance de la recherche

Dans un contexte de pénurie de
ressources matérielles et humaines,
le redémarrage de la recherche
constitue un redoutable défi pour
les institutions nationales et sousrégionales intéressées, et il est clair
qu’en travaillant ensemble, elles
auront plus de chances d’espérer
« commencer à le relever ».
2.6. La formation scientifique et
humaine des étudiants
Dans un monde de plus en plus dominé
par la spécialisation et l’échange, aucun
établissement
d’enseignement
supérieur (si grand soit-il !) ne peut
prétendre offrir, à lui tout seul, la
« gamme » complète des formations,
dans l’ensemble des disciplines.
Deuxième séminaire
international de restitution
46
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
2.6. La formation scientifique et
humaine des étudiants
2.6. La formation scientifique et
humaine des étudiants
Ce qui est vrai pour la préparation du
doctorat, l’est également pour les
formations de niveau inférieur ; ce n’est
que dans le cadre d’un réseau qu’une
université de taille, petite ou moyenne
(comme c’est le cas de la plupart des
établissements de la Sous-région), peut
espérer proposer à ses étudiants une
offre de formation raisonnablement
diversifiée,
en leur donnant la possibilité d’aller
suivre chez un partenaire des études
que, sachant les complémentarités
existantes, elle a choisi de ne pas
organiser chez elle.
2.6. La formation scientifique et
humaine des étudiants
2.6. La formation scientifique et
humaine des étudiants
Au-delà de celles-ci, il faut insister sur
les motifs proprement politiques qui, à
eux seuls, suffiraient à justifier un
programme « ERASMUS Grands Lacs »
et les échanges croisés d’étudiants qui
doivent en être la conséquence :
dans une Sous-région marquée par
les conflits, avec leurs cortèges de
divisions, animosités et rancœurs, ces
échanges,
en
permettant
la
connaissance
de
l’« autre »
et
l’enrichissement
de
l’expérience
humaine
des
bénéficiaires,
ne
peuvent manquer de favoriser la
compréhension
mutuelle
et
la
« pacification des esprits ».
2.7. La stabilisation des ressources
humaines

Les disparités salariales entre
enseignants-chercheurs du Burundi, de
la RDC et du Rwanda, elles-mêmes pour
une bonne part consécutives aux
soutiens extérieurs accordés à certains
établissements
d’enseignement
supérieur (mais pas à tous), sont à la
source de l’hémorragie de personnels
qualifiés subie par les universités du
Burundi et de la RDC.
IPAGU
Si d’évidents arguments de bon sens
militent
ainsi
en
faveur
d’une
coopération sous-régionale, ce serait
une erreur de s’en tenir à des
considérations en quelque sorte
« techniques ».
2.7.
La
stabilisation
ressources humaines
des

Le problème ayant une origine
sous-régionale, on
peut
raisonnablement penser que c’est
dans le même cadre géopolitique qu’il
pourra être le mieux résolu ; en clair,
il faut explorer les voies (financières,
juridiques…) qui permettraient :
Deuxième séminaire
international de restitution
47
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
2.7. La stabilisation des ressources
humaines

de
verser des
traitements
sensiblement
comparables
aux
Universitaires
de
la
Sous-région
remplissant
certaines
conditions
(qualification….);

de « partager », dans le cadre
d’une coopération interrégionale, les
ressources humaines les plus rares.
o
Il est clair qu’il ne peut s’agir là
que d’objectifs à long terme, dont la
réalisation aurait pour effet de
transformer le Réseau en un véritable
espace sous-régional d’enseignement
3. Modalités de mise en œuvre

Depuis plusieurs années, les
Recteurs des universités publiques et
privées de la CEPGL ont manifesté leur
ferme volonté de travailler ensemble;
en
témoignent
les
nombreuses
rencontres, dont nous relevons les plus
importantes et les plus récentes :
2.6. La formation scientifique et
humaine des étudiants
2.6. La formation scientifique et
humaine des étudiants
Au-delà de celles-ci, il faut insister sur
les motifs proprement politiques qui, à
eux seuls, suffiraient à justifier un
programme « ERASMUS Grands Lacs »
et les échanges croisés d’étudiants qui
doivent en être la conséquence :
dans une Sous-région marquée par les
conflits, avec leurs cortèges de
divisions, animosités et rancœurs, ces
échanges,
en
permettant
la
connaissance
de
l’« autre »
et
l’enrichissement
de
l’expérience
humaine des bénéficiaires, ne peuvent
manquer de favoriser la compréhension
mutuelle et la « pacification des
esprits ».
2.7. La stabilisation des ressources
humaines
2.7. La stabilisation des ressources
humaines

Les disparités salariales entre
enseignants-chercheurs du Burundi, de
la RDC et du Rwanda, elles-mêmes pour
une bonne part consécutives aux
soutiens extérieurs accordés à certains
établissements
d’enseignement
supérieur (mais pas à tous), sont à la
source de l’hémorragie de personnels
qualifiés subie par les universités du
Burundi et de la RDC.

Le problème ayant une origine
sous-régionale, on
peut
raisonnablement penser que c’est dans
le même cadre géopolitique qu’il
pourra être le mieux résolu ; en clair, il
faut explorer les voies (financières,
juridiques…) qui permettraient :
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
48
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
2.7. La stabilisation des ressources
humaines

de
verser
des
traitements
sensiblement
comparables
aux
Universitaires
de
la
Sous-région
remplissant
certaines
conditions
(qualification….);

de « partager », dans le cadre
d’une coopération interrégionale, les
ressources humaines les plus rares.
o
Il est clair qu’il ne peut s’agir là
que d’objectifs à long terme, dont la
réalisation
aurait
pour
effet
de
transformer le Réseau en un véritable
espace sous-régional d’enseignement
3. Modalités de mise en œuvre

Une vingtaine d’entre eux
se sont retrouvés en novembre 2005
durant trois jours à Gisenyi (Rwanda),
pour
réaliser
une
analyse
institutionnelle de chacune de leurs
institutions et esquisser les objectifs et
les moyens d’un programme régional
de
coopération
interuniversitaire,
visant à promouvoir la mobilité des
enseignants et des étudiants entre les
pays et les institutions (« ERASMUS
des Grands Lacs »), ainsi que la
recherche scientifique communautaire.
3. Modalités de mise en œuvre

Réunis
à
Lubumbashi,
les
Responsables
de
dix
des
établissements
d’enseignement
supérieur de la CEPGL ont affirmé,
dans une déclaration datée du 20
juillet 2007, leur intention d’« adopter
une démarche commune et concertée
dans la mise en place d’une nouvelle
architecture universitaire ajustée à la
restructuration de l’espace mondial de
l’Enseignement supérieur » ;
IPAGU
3. Modalités de mise en œuvre

Depuis plusieurs années, les
Recteurs des universités publiques et
privées de la CEPGL ont manifesté leur
ferme volonté de travailler ensemble;
en
témoignent
les
nombreuses
rencontres, dont nous relevons les plus
importantes et les plus récentes :
3. Modalités de mise en œuvre
 Les Recteurs de l’Université du
Burundi (UB), de l’Université Officielle
de Bukavu (UOB) et de l’Université
Catholique de Bukavu (UCB) ont signé
à Bukavu (RDC), le 17 juin 2007, une
déclaration
sur
les réformes
à
introduire pour mettre en œuvre le
processus de Bologne, dans laquelle ils
:
 expriment leur ferme volonté
d’adopter une démarche commune et
toujours concertée »;

invitent
toutes
les
autres
universités de la Sous-région à adopter
3. Modalités de mise en œuvre
•
ils ont confié à
l’Université du Burundi la mission
d’entrer
en
relation
avec
le
Secrétariat Exécutif de la CEPGL et de
prendre de concert avec lui toutes
initiatives en vue de développer la
coopération interuniversitaire sousrégionale.
Deuxième séminaire
international de restitution
49
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
3. Modalités de mise en œuvre
o
Comme prévu, et suite aux
travaux et contacts préliminaires
engagés en 2009 deux réunions se
sont tenues à Bujumbura, du 25 au 29
janvier
2010,
à
l’initiative
du
Secrétariat Exécutif Permanent de la
Communauté Economique des Pays
des Grands Lacs (CEPGL) et en étroite
concertation avec l’Université du
Burundi :
 la première (25 et 26 janvier) a
rassemblé
vingt-quatre
Recteurs,
Directeurs Généraux et Directeurs
d’établissements
d’enseignement
3. Modalités de mise en œuvre
3. Modalités de mise en œuvre
3. Modalités de mise en œuvre

une Convention portant création
du
Réseau
de
Coopération
Interuniversitaire de la Communauté
Economique des Pays des Grands Lacs,
dénommé Réseau Interuniversitaire des
Grands Lacs (RIGL), a été signée par les
Recteurs,
Directeurs
Généraux
et
Directeurs
d’établissements
d’enseignement
supérieur
et
universitaire ; le Réseau a son siège à
Bujumbura ; la présidence (tournante)
revient pour les trois premières années
au Recteur de l’Université du Burundi ;
le Secrétariat Exécutif intérimaire est
assuré, jusqu’à approbation des statuts

A l’issue de ceux-ci :

le Programme Education et
Recherche préparé par la CEPGL a été
adopté ;
 un
Protocole
d’Accord
de
Coopération Interuniversitaire entre les
Etats Membres de la Communauté
Economique des Pays des Grands Lacs
a été signé par les trois Ministres ; il
prévoit notamment l’institution d’une
Conférence
des
Recteurs
des
Universités de la CEPGL, dont le siège
est à Kinshasa et le Président (pour
3. Modalités de mise en œuvre
3.1 Missions dévolues aux deux
organes -1
Les décisions adoptées lors des

réunions de Bujumbura de fin janvier
2010, constituent ainsi l’aboutissement
d’une
démarche
entreprise
il
y
a
plusieurs années ; elles répondent à de
très fortes attentes ; d’où la nécessité de
passer
rapidement
à
des
actions
3.2
Travaux réalisés depuis la création
concrètes.
du Réseau RIGL


la seconde (28 et 29
janvier), leur a permis de se concerter
avec les Ministres de l’Enseignement
supérieur et universitaire des trois
pays.

Les travaux ont abouti à
poser les bases d’un renouveau de la
coopération sous-régionale dans les
domaines de l’enseignement supérieur
et de la recherche.

La Conférence des Recteurs des
Universités
de
la
CEPGL
aura
fondamentalement
une
mission
institutionnelle ; il lui reviendra en
particulier de contribuer à définir les
politiques, normes et référentiels, et
elle sera à ce titre le correspondant
privilégié
d’un
certain
nombre
d’interlocuteurs : organes de la CEPGL,
3.2 Travaux des
réalisés
depuis la
Gouvernements
pays membres…
création du Réseau RIGL
3.2.1 Organisation du Réseau
Le Recteur de l’Université du Burundi,
assumant la présidence du Réseau RIGL
et son Conseiller, le Pr. Charles NDITIJE Le Réseau va être constitué sous forme
s’étant vu confier (par l’Université du d’une association de droit burundais ; une
version
des
statuts,
du
Burundi), les fonctions de Secrétaire première
règlement
intérieur
et
de
l’accord
de
Exécutif intérimaire se sont aussitôt mis
à l’œuvre avec l’appui du projet PARES siège est prête. Ces documents ont été
IPAGU
Deuxième
aux séminaire
Responsables
des50
(coopération
française), en vue du transmis
international
de
restitution
établissements présents aux assises de
démarrage des activités du Réseau.
janvier 2010
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
3.1 Missions
organes – 2
dévolues
aux
deux
Le Réseau Interuniversitaire des Grands
Lacs est appelé à constituer le cadre
privilégié des actions concrètes de
coopération. Dans un contexte de rareté
mais aussi, du fait de la taille réduite de
la plupart des établissements, de
dispersion
des
ressources,
les
Responsables
de
l’enseignement
supérieur de la CEPGL en attendent
beaucoup ; pour mieux répondre aux
besoins économiques et sociaux, il doit
offrir
la
possibilité,
de
« réussir
3.2 Travaux réalisés depuis la
création du Réseau RIGL)

Un plan d’action (à court et
moyen termes, 2010-2014) est en
préparation.

Sur ces différents sujets, des
propositions
seront
soumises
au
Conseil Exécutif du Réseau qui
doit se réunir prochainement à
Gisenyi, au siège de la CEPGL.
S’agissant du siège du Réseau, un
local, situé au cœur de Bujumbura, a
été mis à sa disposition par l’Université
du Burundi ; des devis sont en
préparation
pour
sa
rénovation
3.2 Travaux réalisés depuis la
création du Réseau RIGL

Le
Ministre
de
l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche
Scientifique de la République du
Burundi a adressé au mois de mai
2010, une correspondance à ses
homologues de la RDC et du Rwanda
pour leur demander d’entreprendre
les mêmes contacts avec certaines
chancelleries représentées dans leur
pays.
IPAGU
3.1 Missions dévolues aux deux
organes – 2
ce qui serait hors d’atteinte de chacun
des
établissements
pris
individuellement,
en
matière
notamment de réorganisation des
études (processus de Bologne), de
création de filières professionnalisées,
de
formation
des
enseignantschercheurs
(écoles
doctorales),
d’enseignement à distance et de
nouvelles formes d’accès au savoir, de
relance
de
la
recherche,
d’informatisation des établissements,
3.2 Travaux réalisés depuis la
création du Réseau RIGL
 3.2.2 Les contacts avec les partenaires
techniques et financiers
 Des contacts sont en cours avec
différents partenaires, en particulier avec :
 la Coopération fédérale belge;
 la Coopération décentralisée belge
(Commission
Universitaire
pour
le
Développement
CUD
et
Vlamse
Interuniversitaire Raad - VLIR).
 la Coopération française (Fonds de
solidarité prioritaire, FSP) ;

l’Agence
universitaire
de
la
Francophonie (AUF) ;
3.2 Travaux réalisés depuis
création du Réseau RIGL
la
 3.2.3 Préparation des projets à
soumettre
aux
partenaires
techniques et financiers
 A.
Une
Conférence
pour
la
Coopération dans la Région des Grands
Lacs doit se tenir à Paris en juillet ou
septembre 2010 ; elle sera précédée
d’une Réunion ministérielle. Dans le
cadre
des
préparatifs
de
cette
conférence, plusieurs activités ont été
menées :
Deuxième séminaire
international de restitution
51
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
3.2 Travaux réalisés depuis
création du Réseau RIGL
la
3.2 Travaux réalisés depuis
création du Réseau RIGL
 Tenue d’une réunion le 23 mars à
l’Ambassade de France au Burundi,
d’une
rencontre;qui
regroupaient
l’Ambassadeur Connan, M. Superat, son
Conseiller, le Recteur de l’Université du
Burundi et Président du Réseau, le Chef
de Coopération et d’ActionCulturelle de
l’Ambassade de France à Bujumbura, le
Chef du projet PARES et le Secrétaire
Exécutif ai du RIGL ;
3.2 Travaux réalisés depuis
création du Réseau RIGL
la
la
 Animation en date du 6 mai à une
visioconférence
organisée
à
la
délégation de l’AUF à Bujumbura qui
était animée par le Recteur de l’AUF,
l’Ambassadeur Connan et d’autres
personnalités qui y ont pris part Pr.
Jean-Gratien ZANOUVI, Chef de Bureau
de l’AUF à Yaoundé et d’autres
personnalités des bureaux régionaux
de l’AUF, le Chef de Coopération et
d’Action Culturelle près l’Ambassade
de France à Bujumbura, le Chef du
projet PARES et le Secrétaire Exécutif
3.2 Travaux réalisés depuis
création du Réseau RIGL
la
B.
En
concertation
avec
les
organisateurs de la Conférence, un
Projet
d’Appui
au
Réseau
Interuniversitaire des Grands Lacs a
été préparé par le Secrétariat exécutif
et a fait l’objet d’une fiche qui sera
présentée à la Réunion ministérielle .

3.2 Travaux réalisés depuis
création du Réseau RIGL
4. Conclusion
 Le
démarrage
effectif
des
opérations du RIGL suppose que des
réponses soient apportées à un certain
nombre de questions juridiques et
d’organisation,
de
ressources
humaines, financières.

Au niveau juridique, les textes
sont déjà prêts, il reste à les faire
adopter par les organes compétents
du Réseau.
la

Il s’agit également de mener des
actions conjointes dans les domaines
où il serait difficile sinon impossible de
travailler
isolément,
et
plus
précisément
d’enrichir
l’offre
de
formation (particulièrement en ce qui
concerne les enseignements de type
professionnel) et de conduire des
travaux de recherche à l’échelle de la
CEPGL, en organisant sur une base
régionale ce qui ne pourrait pas l’être
IPAGU
L’objectif du Projet est double :
 Il s’agit, dans le cadre d’actions
concertées et coordonnées menées à
l’initiative du Réseau, d’aider les
établissements membres à mieux
s’acquitter
de
leurs
missions
propres, c'est-à-dire notamment à
accroître la qualité et la lisibilité de
leurs formations et à développer
leurs activités de recherche, de
façon à mieux répondre aux attentes
des apprenants et aux besoins
Deuxième séminaire
international de restitution
52
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
4. Conclusion
4. Conclusion
 Le
démarrage
effectif
des
opérations du RIGL suppose que des
réponses soient apportées à un certain
nombre de questions juridiques et
d’organisation,
de
ressources
humaines, financières.
 Au niveau juridique, les textes sont
déjà prêts, il reste à les faire adopter
par les organes compétents du Réseau.
 La
question
des
ressources
humaines est essentielle pour l’avenir
du Réseau : eu égard à la complexité
des problèmes posés et à l’importance
des enjeux, il importe de constituer,
avec le soutien de la CEPGL une
équipe plurinationale de haut
niveau, et de faire appel à une
assistance technique
et à des
expertises ponctuelles en tant que de
besoin.
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
53
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
B.3.2. Le Bilan de la gouvernance décanale d’une Faculté en Afrique
centrale Cas de Libreville par le Professeur Edouard NGOU-MILAMA,
Doyen Honoraire de la Faculté de médecine et des sciences de la
santé et Université des Sciences de la Santé (FMSS/USS), Membre du
Conseil Scientifique de l’AUF, Président de la CRE/BACGL
Le Professeur NGOU MILAMA a accordé dans sa
présentation une importance particulière à la notion de
mandat où doivent dominer la dimension projet
d’Etablissement et la dimension éthique (engagement
de tous les acteurs). La gouvernance décanale
nécessite ainsi une bonne compréhension du concept
de responsabilité universitaire. Le responsable doit
avoir une vision politique de l’éducation à mettre en
place, des actions à mener au cours d’une période
déterminée, en vue d’un résultat palpable après évaluation. Fort de sa propre
expérience, le Pr. NGOU MILAMA a proposé la période de 6 ans pour le mandat
d’un Chef d’Etablissement (d’un Doyen), et les actions menées sont ainsi
réparties :
- 1ère année : monter le projet d’Etablissement ;
- 2ème année : activer le projet ;
- 3ème année : revisiter le projet si le décollage n’a pas été effectif
- 4ème année : former la relève
- 5ème année : faire le bilan
Les responsables des universités doivent donc toujours avoir une vision
claire de ce qu’ils veulent mettre en place comme politique de formation, d’où
l’importance de l’élaboration des projets éducatifs. Pour mener à terme ces
projets, il faut des stratégies, il faut une bonne sensibilisation, un engagement
personnel fort du responsable et un engagement du corps enseignant à la
pédagogie, sans oublier l’encadrement pédagogique des formateurs. Tout cela
aura pour effet la restauration du climat de confiance et la remise au travail des
étudiants. Une charte des examens a été mise en place pour une meilleure
gestion des examens
A la Faculté de Médecine de Libreville, il a été mis en place un système
d’animation scientifique, avec la mise en place d’un journal scientifique. Cela a
permis de régler beaucoup de problèmes. Les enseignants ont présenté le
concours d’agrégation du CAMES et beaucoup ont eu accès aux différents
grades de l’enseignement supérieur.
La coopération internationale y est également active. Plusieurs conventions
ont été signées : création du campus numérique avec assistance, formation à
distance, formation des formateurs.
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
54
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Bilan de la gouvernance décanale
INTRODUCTION 1
Enjeux autour du Projet social
global
d’une Faculté en Afrique centrale
 Homme,
savoir,
développement
Cas de Libreville
sante,
• Enjeux Educatifs 21ème siècle
 Mondialisation/Internationnali
sation
Pr. Edouard NGOU-MILAMA,
Ancien Vice – Recteur
Doyen Honoraire de la FMSS,
Membre du Conseil Scientifique
de l’AUF
Président de la CRE/BAC
INTRODUCTION 2
• Enjeux autour de l’Université
 Modèle stratégique
 Concept opératoire
 Enjeux autour des piliers de la
mission
des
enseignantsEnseignement
 Qualité
Supérieur
Enseignement
 Faire face aux Mutations
PLAN
1. Contextes stratégiques
2. Méthodologie
3. Résultats
4. Commentaires
Conclusion
 Recherche
 Gouvernance
Contexte stratégique 1
Faire face aux Mutations
Mutation du Concept de Faculté de
Médecine
- Ouverture
- Offre de Formation Spécifique
- Redevabilité Sociale
Mutation du Concept de Responsable
Universitaire
- Métier/Stratégie
- Action/Résultat
- Responsabilité/Mandat
Contexte stratégique 2
Concept Mandat
1.
Monter un Projet d’Etablissement
(1ère année)
2.
Actionner ce Projet (2ème année)
3.
Revisiter ce Projet (3ème année)
4.
Faire les adaptations nécessaires
et les renforcer (4ème et 5ème année)
5.
Former
les
Enseignants
susceptibles de devenir Doyen (tout
au long du mandat avec un tri au
cours de la 5ème année)
6.
Fin de mandat à la 6ème année et
bilan.
Contexte stratégique 3
7.
8.
IPAGU
Mutation sur le métier d’étudiant
Mutation sur le comportement
Deuxième séminaire
international de restitution
55
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
56
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Contexte stratégique 8
Contexte méthodologique
stratégique du changement
facultaire
1999: Conseil pédagogique
2000: Commission interne d’autoévaluation
2006: Doyen faculté de médecine
 Concept d’engagement
 Individuel école des doyens
èCIDMEF/Bruxelles 2007
èConseil scientifique AUF/2007
IPAGU

Collectif
èPédagogie des sciences de la
santé
èProjet d’établissement

Méthodologie
 Projet d’Etablissement
 Approche comparative
o Acquis - Réalisation
Deuxième séminaire
international de restitution
57
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Résultats d’une gouvernance décanale de 3 ans
à la Faculté de Médecine de Libreville
Encadrement
Académique et
pédagogique de la
Faculté
Gestion
des
Examens
1/ Instauration des
Partiels et de deux
sessions d’examen :
- fin
d’année
/juin
- Rattrapage/juil
let
2/EvaluationDiplomation
des
Etudiants
(1)
Résultats
Indicateurs
Observations
Chartes des examensClimat de confiance Organisation
(Référentiels
desNAP (1)
séjour de formation
pratiques)
Amélioration
desdes
enseignants
Examens critériés
résultats
avant septembre
Banque de 50-100PC1 15-20% ReçusRemise au travail
sujets
Vs <10%
des étudiants
d’examens/disciplinair Au delà 1ère année Acceptation effort
es
60-99% Reçus
citoyenneté
Grande
implicationDétection
desParfaire l’approche
des enseignants
étudiants
endocimologique et la
Corrigés
typesdifficulté
prise en charge des
affichés
étudiants
en
difficulté
NAP= Niveau Acceptable de performance
Résultats d’une gouvernance décanale de 3 ans
à la Faculté de Médecine de Libreville
Encadrement
Académique et
pédagogique de la
Faculté
RecrutementFormation
Organisation
professorale
- Valorisation
travaux
scientifiques
- Grades universitaires
CAMES
- Mise en œuvre des
Recrutements
- Formation
PostDoctorale
- Implantation
CES
Médecine Interne
- Sensibilisation
des
Enseignants
sur
les
contrats
avec
l’Institution
et
les
Etudiants
- FOAD/Formation C2i
IPAGU
Résultats
Indicateurs
Observations
Revue Institutionnelle 20 Enseignants en 3Suite à la guidance
(Bulletin
Médicalans :
institutionnelle,
les
d’Owendo )
7>m>6 Vs 3>m>2 enseignants
ont
pris
Depuis août 2006
13
Enseignantsconscience
de
leur
Accès
desrecrutés en 2007-2008 possibilité
enseignants
aux24 dossiers soumis en
différents
grades2009
CAMES, LAFMA, MCA,10 jeunes Formateurs
MC, LAFPT
en
formation
en
Décrets
deBelgique
nomination
des2007-2008-2009 avec
Enseignants
une bourse de 1500E
Soumission
desInscription
aux
dossiers
deséminaires
recrutement
pédagogiques
Convention FOSFOM Sortie 1ère promotion
Engagement
du DU 7/12
pédagogique
3 enseignants de bon
Inscription au Projetniveau
dont
1
UMVF, FSP
formateur au C2i.
Mère-Enfant :
Deuxième séminaire
international de restitution
58
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Résultats
Encadrement
Résultats
Académique
et
pédagogique de
la Faculté
Ressources
éducationnelles


Implantation d’un
CAMPUS
NUMERIQUE
FRANCO PHONE
PARTENAIRE/TICE
Implantation
laboratoire
d’Anatomie
(alternative aux
macchabées)
Observations
 Environnement
 Entre
60-80% 
TICE pour les Etudiants
PCEM1
et les Enseignants
inscrits

 Accès
à  FOAD/UMVF
l’information
 Amélioration

 Accès
aux
performance
en
Ressources,
PC1
Educationnelles
 15-20% Reçu
Vs
numérique
<10%
 Ecorchés de tous
antérieurement
Systèmes organes isolés  TP/TD
d’anatomie
du Système osseux
qui
ne se faisaient plus
depuis 15 ans à
l’intention de tous
Résultats 4
è
A coté de ces axes prioritaires
pour une faculté de médecine du
Sud;
è Coopération;

Le Doyen honoraire est
membre du Conseil Scientifique de
l’AUF;

Président
de
la
Commission Régionale des Experts de
l’AUF Afrique;

Expert CIDMEF/Pédagogie
de la Science de la Santé;

Président du Jury Sciences
Fondamentales CAMEF;
IPAGU
Indicateurs
Remise au travail
des étudiants
Acceptation effort
citoyenneté
Accession
de
l’Etablissement à la
modernité
è Bien sûr quelques
projets commencés ne
sont pas allés à leur
terme, on peut signaler :
•
Amphi Tronc Commun
LMD en cours de construction
(premier important investissement
depuis 30 ans à la Faculté ;
•
Projet LMD (maquette
académique et curriculum achevés,
formation
spécifique
de
2
enseignants,
personnels
administratifs et autres enseignants
en attente de formation ;
Deuxième séminaire
international de restitution
59
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
COMMENTAIRE 1
Vaincre les défis des facultés de
médecine du sud comporte des
Difficultés
Gouvernance des personnes
Problèmes AFFECTIFS
Problèmes PSYCHOLOGIQUES
Problèmes SOCIO-CULTURELS
Faiblesse des moyens consentis
Pour y faire face, il faut et il faudra
avoir
la
capacité
de
penser
globalement,
universellement
l’enseignement supérieur, et agir
localement
en
innovant,
en
contextualisant et être réflexif aux
règles de bonne gouvernance.
Commentaire 2
Commentaire 3
Notre Expérience de gouvernance:
- Doyen Equipe VS Doyen Seul
- Projet d’Etablissement
Nous à permis d’évaluer et d’apprécier le processus d’évaluation de
l’atteinte de nos objectif
Fig Spirale de l’Interaction gouvernance – Projet d’Etablissement Accréditation
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
60
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Commentaire 4







En résumé : Nos principales réussites en
3 ans de gouvernance facultaire
Système critérié des examens
Fonctionnalité
d’un
laboratoire
d’anatomie
Implantation d’un Campus Numérique
Accès Information Scientifique numérisée
FOAD
Fonctionnement
Institutionnalisé
+
processus
hiérarchique
académique
strict
Engagement des Acteurs
àProfessionnalisme
Collectif
et
Individuel
Conclusion
Le 21ème siècle a été déclaré par
l’UNESCO millénaire des savoirs.
Pour cette raison, les enjeux d’éducation
y sont énormes tant l’enseignement et la
recherche
doivent
accompagner
le
développement pour l’atteint e des
objectifs de ce millénaire.
Autour de ces enjeux, le management
des ressources financières du projet
éducationnel et
la gouvernance vont
constituer des éléments majeurs de la
traçabilité. Et cette gouvernance devra à
tout moment être évalué pour permettre
de déclarer ou non l’accréditation des
Conclusion
Leur imputabilité et leur redevabilité
sociale nous interpellent tous.
Dans tous les cas, notre modeste
expérience de 3 ans de gouvernance
nous
a
montré
qu’un
processus
d’engament fort des acteurs sur un
projet
pourrait
conduire
à
un
fonctionnement
cohérent,
à
des
modalités organisationnelles opérantes.
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
61
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
B.3.3. Le Groupe d’Initiative Economique de l’université de Dschang
(GIE-UDS) : un exemple de dynamique durable entre l’entreprise et
l’université par le Pr Anaclet FOMETHE, Recteur de l’Université de
Dschang et Président du Conseil de Direction, GIE-Uds et par le Dr
Martin TCHAMBA, Chef de Département de Foresterie et Directeur du
GIE-UDs
L’exposé portait sur l’amélioration des rapports entre universités et
entreprises. Au Cameroun, le constat c’est que les Universités offrent des
formations parfois inadaptées au marché de l’emploi. Il devient important pour
ces deux entités d’interagir. L’entreprise peut apporter des ressources pour la
recherche et permettre la professionnalisation des étudiants, et l’Université
peut permettre au personnel de l’entreprise de bénéficier d’une formation
continue ou de recyclage pour améliorer l’image de l’entreprise
Quelques résultats :
-
la production du papier de composition au niveau de l’Université ;
la gestion des bus qui assurent le transport des étudiants
-
le GIE a permis à l’Université de réaliser une économie de 100
millions F.CFA, somme reversée dans les charges académiques ;
-
le GIE participe à l’accompagnement du développement rural ;
-
le préfinancement des salaires du personnel administratif ;
La difficulté a été de faire comprendre aux enseignants et aux
chercheurs la rentabilité du GIE.
SOMMAIRE
1. Introduction
2. Justification de l’interface UniversitéEntreprise
3. Contexte national et opportunités pour la
création du GIE-UDS
4. Contexte local de la création du GIE-UDS
et démarche
5. Missions et objectifs du GIE-UDS
6. Quelques résultats majeurs
7. Leçons apprises du partenariat
Université-Entreprise
8. Conclusion
9. Perspectives d’avenir
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
62
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
1. INTRODUCTION
EntrepriseUniversité Existe pour produire
des biens ou des services Existe pour étendre le
domaine des connaissances par l’enseignement, la
recherche Produit des bénéficesMission de service à
la société ou appui au développement Offre du
travailGénère des richesses grâce à la valeur
ajoutée Différence = source de synergie ?
2. JUSTIFICATION DE L’INTERFACE
UNIVERSITE-ENTREPRISE (1)
Constat
très
sévères
des
entreprises à propos de l’université
Formations inadaptées aux besoins du
marché du travail
Difficultés d’insertion des diplômés de
l’université au sein des entreprises
Absence au sein de l’université des
structures capables de favoriser le contact
université-entreprise
Manque de canaux de communication à
l’université pour exprimer les attentes des
entreprises
2. JUSTIFICATION DE L’INTERFACE UNIVERSITE-ENTREPRISE (2)
Apport des parties dans le partenariat
Entreprise
Université
Meilleure connaissance des
marchés (présents et futurs)
besoins
et
des Personnel compétent
Possibilité de mieux orienter l’enseignement et la Equipement spécifique
recherche, et d’améliorer les contacts étudiantsentreprises
Ressources précieuses
enseignement de qualité
pour
recherche
Compétences et savoir-faire spécifiques
et Approche rigoureuse et multidisciplinaire
Ouverture à la recherche internationale
Formation continue
2. JUSTIFICATION DE L’INTERFACE UNIVERSITE-ENTREPRISE (2)
Bénéfices potentiels des parties
Entreprise Université Innovation (développement de produits ou de procédés nouveaux)
pour un avantage concurrentiel Meilleure connaissance des besoins en ressources humaines
des milieux socio-économique pour proposer une offre de formation et de recherche adaptée
Recrutement de personnel compétent, immédiatement opérationnel Professionnalisation
accrue des programmes, des enseignants et des étudiants Formation continue et recyclage du
personnel Ressources additionnelles
(financement, équipement, encadrement de stages) Accès aux équipements, aux archives de
recherche Amélioration de l’image de l’entreprise
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
63
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
2. JUSTIFICATION DE L’INTERFACE
UNIVERSITE-ENTREPRISE (4)

Caractéristiques différentes ne sont
pas des contradictions irréductibles, mais
source de complémentarité

Nécessité
d’une
structure
spécialisée pour mettre en cohérence et
valoriser
le
patrimoine
humain,
scientifique et technique de l’université,
permettre une collaboration efficace et
fructueuse
entre
deux
partenaires
complémentaires, mais aux univers et
perspectives différents.

Structure « interface UniversitéEntreprise » = vecteur essentiel du
redéploiement de l’université dans le
3.
CONTEXTE
NATIONAL
CREATION DU GIE-UDS
DE
LA
(2)Quelques repères:
3. CONTEXTE NATIONAL DE LA CREATION
DU GIE-UDS
Quelques repères:
3- 6 Février 2003 : Journées Universitaires de la
Science et de la Technologie (JUST) organisées en
partenariat avec le Ministère de la Recherche
Scientifique et Technique, avec la collaboration du
GICAM et l’appui de la Banque Mondiale. Moment
solennel de réflexion et d’échanges entre
universitaires et professionnels pour asseoir les
pistes de collaboration
Coordination et Modernisation des Établissements
Technologiques de l’Enseignement Supérieur
(COMETES, 2003-2006) : Projet de la coopération
française
dote
à
titre
expérimental
des
établissements technologiques d’un Centre
d’Interface avec le Monde des Industries
(CIMI) pour appuyer la professionnalisation
de l’enseignement supérieur technologique
et le développement des relations avec le
3.
CONTEXTE
NATIONAL
DE
LA
monde
industriel
CREATION DU GIE-UDS
Quelques repères:
Stratégie
Sectorielle
de
l’Education :
Constats de la baisse des subventions et
croissance exponentielle des effectifs.
Recommandation
de
conquérir
progressivement une autonomie financière.
Généralisation du Système LMD : Accent
sur
la
synergie
université-milieux
professionnels, professionnalisation de la
formation
2007: Création d’un poste de Vice-recteur
chargé notamment des relations avec le
monde des entreprises
IPAGU
3. CONTEXTE NATIONAL DE LA
CREATION DU GIE-UDS (1)
Quelques repères:
Décrets n° 93/026, n° 93/027, n° 93/029
et n° 93/032 du 19 janvier 1993 :
portant création des universités
portant dispositions communes aux
universités
portant organisation administrative et
académique de l’Université de Dschang
fixant le régime financier applicable aux
universités
Loi N°005 du 16 avril 2001 portant
Orientation de l’Enseignement Supérieur au
Cameroun qui fait des acteurs socioéconomiques un maillon essentiel pour le
développement
de
l’enseignement
supérieur
Décret n° 2005/342 du 10 septembre 2005
modifiant
et
complétant
certaines
dispositions du décret n° 93/027 du 19
janvier 1993 portant dispositions communes
aux universités (séparation des fonctions de
Président de Conseil d’Administration et de
Recteur)
Décret n°2005/383 du 17 octobre 2005
fixant les règles financières à l’Université
3. CONTEXTE NATIONAL DE LA CREATION
DU GIE-UDS
Consécration
de
la
réforme
de
la
gouvernance universitaire et qualité de la
dépense publique :
Principe de la décentralisation, de la
spécification
des
rôles
des
différents
responsables et de la déconcentration
financière
Reprécisions des nouvelles ressources
financières des Universités qui ne se limitent
pas aux seuls subventions de l’État et droits
universitaires
Les universités et les universitaires devront
faire appel à leur savoir, à leur savoir-faire et
à leur inventivité en créant des Activités
Génératrices des Revenus (AGR) au sein de
leurs institutions universitaires afin de
permettre un autofinancement progressif de
nos universités
Deuxième séminaire
international de restitution
64
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
4. CONTEXTE LOCAL DE LA CREATION
DU GIE-UDS ET DEMARCHE (1)
Culture
locale
forte
de
l’initiative
économique,
structures
économiques
portées par le personnel de l’UDs :
la SCECUDS (Société Coopérative de
l’Université de Dschang, établissement de
microfinance agrée, affilié à la CAMCCUL,
domiciliée au Rectorat)
APUDS
SARL
(Société
créée
par
l’Association du Personnel de l’UDs)
Enseignants actifs dans les activités de
consultance, notamment en liaison avec le
développement rural
2005 - Nomination du
Recteur Pr
FOMETHE Anaclet (Point focal JUST,
Homologue Chef de projet COMETES)
4. CONTEXTE LOCAL DE LA CREATION DU
GIE-UDS ET DEMARCHE (2)
Mise en place d’un Comité AGR pour un
profond dialogue participatif sur le
développement des AGR
Colloque (6 et 7 Juin 2006) avec pour
thème « l’UDS sur le chemin de
l’entreprenariat et le développement
rural ».
Concertations
et
réunions
préparatoires
Non Objection de la tutelle
Assemblée Constitutive
Régi par le droit uniforme OHADA
Capital de 50 000 000 FCFA, dont
30 000 000 FCFA en numéraire et
20 000 000 FCFA en jouissance des
locaux de la direction
4. CONTEXTE LOCAL DE LA CREATION
DU GIE-UDS ET DEMARCHE (2)
Actionnaires:
UDs: 40 millions
SCECUDS: 3 millions
GP-APUDS: 3 millions
DUTA: 2 millions
B & C: 1,5 millions
JCAD: 0,5 million
Autorisation
du
Conseil
d’Administration
Premier Comité de direction pour
adoption
de
l’organigramme
et
nomination des dirigeants
ORGANIGRAMME DU GIE-UNIVERSITE DE DSCHANG
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
65
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
ORGANIGRAMME DU GIE-UNIVERSITE DE DSCHANG NIVEAU DE COORDINATION ET
EXECUTION
5. MISSIONS ET OBJECTIFS DU GIE-UDS
(1)
5. MISSIONS ET OBJECTIFS DU GIE-UDS
(2)
Promouvoir
et
valoriser
les
activités
industrielles, commerciales et de consultance
de l’Université de Dschang
Etre un vecteur actif de la culture
professionnalisante et entrepreneuriale au
sein de la communauté universitaire
Veiller à garantir au mieux les intérêts
scientifiques, économiques et financiers de
l’Université et de ses membres
Participer à la définition des axes de
développement
des
relations
entre
l’Université et le monde économique
Détecter et accompagner les projets
générateurs de revenus et/ou utiles au
rayonnement de l’Université de manière à
produire des ressources additionnelles pour
le bon développement de l’Institution
Assurer
les
fonctions
de
veille
informationnelle, relationnelle et stratégique
pour le financement et le développement de
l’Université
Etre une porte d’entrée accueillante pour
tous ceux qui souhaitent s’informer sur les
compétences disponibles à l’Université ou
qui souhaitent engager des partenariats ou
des collaborations
6. QUELQUES RESULTATS MAJEURS (2)
5. MISSIONS ET OBJECTIFS DU GIE-UDS
(3)
En somme, le GIE est la structure
opérationnelle de l’Université de Dschang
pour les Activités Génératrices de Revenus
(AGR), le développement des formations
professionnalisantes et l’esprit d’entreprise.
C’est l’interface entre les milieux
économiques et l’Université.
IPAGU
Expertise opérationnelle
« Le GIE est reconnu comme facilitateur
efficace et sérieux des AGR au sein de
l’université »
L’acquisition des documents imprimés à des
prix très réduits par l’exploitation rationnelle
de l’imprimerie de l’Université
L’acquisition d’une bande passante Internet
pour l’ensemble des services de l’Université
La gestion efficace d’une flotte de bus pour
les navettes inter-campus
la gestion du Centre Universitaire Italien
Acquisition immobilière pour logements
enseignants et étudiants (partenariat publicprivé)
Deuxième séminaire
international de restitution
66
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
6. QUELQUES RESULTATS MAJEURS (2)
Valorisation des ressources de
l’université et réalisation des
économies importantes
6. QUELQUES RESULTATS MAJEURS (3)
6.3. Diffusion des savoirs et des outils
« Le GIE est reconnu au niveau national
et international comme une instance de
diffusion des connaissances et des
outils »
Création d’un Centre de formation
continue
Emergence
d’une
chaîne
radio-télé
éducative
(avec
le
projet
téléenseignement de la CRTV)
L’élaboration de cours transversaux
( Création d’entreprise et entreprenariat,
Genre et Santé sexuelle pour la rentrée
prochaine) avec PLNS, CICRB, IPD, et
plusieurs ONG)
Emergence
d’un
pôle
touristique
6. QUELQUES
(5) et
important RESULTATS
(scientifique,MAJEURS
écologique
sportif) avec le MINTOUR
6.4. Création scientifique et technologique
« Le GIE est une véritable passerelle de
professionnalisation des enseignements (de
l’université vers les entreprises et vice
versa) »
« Le GIE est un consultant crédible et
compétent auprès des entreprises et des
guichets de financements »
Clinique juridique
En partenariat avec CELF, Editions Clés, Ecole
sous l’Arbre, diffusion du livre dans le
paysage
universitaire,
ouverture
d’une
librairie universitaire, stands de ventes de
livres à 4 éditions des Jeux U, Foire annuelle
du livre très courue au Campus.
IPAGU
6. QUELQUES RESULTATS MAJEURS (2)
6.2. Application des connaissances et
développement agro-sylvo-pastorale
« L’expertise du
GIE est reconnue en
matière de production agro-sylvo-pastorale
»
Programme semencier (ex : pomme de
terre, Maïs avec le MINADER)
Programme biodiversité ( ex : 3RC avec
FGF)
Programme Valorisation de plantes et
boissons indigènes (Artémisia avec le
Secaar, Vin de palme avec l’Université
Claude Bernard de lyon )
Accompagnement du développement
rural, mettant en synergie plusieurs
départements de différentes facultés
6. QUELQUES RESULTATS MAJEURS (4)
Clinique juridique
En partenariat avec CELF, Editions Clés, Ecole
sous l’Arbre, diffusion du livre dans le
paysage
universitaire,
ouverture
d’une
librairie universitaire, stands de ventes de
livres à 4 éditions des Jeux U, Foire annuelle
du livre très courue au Campus.
6. QUELQUES RESULTATS MAJEURS (6)
La conservation et La distribution de fruits et
légumes
(accord
avec
sud
africains,
RHORTICAM)
Le Plantain précuits, plantains surgélés, le
sirop de café et la poudre de fruit (Monastère
Koutaba, AGRITECH, FRUITIS et TUISTINO)
Panification avec la farine d’igname
Séchoirs solaires
Analyse régulière des eaux du Lac
Etudes pour la décharge municipale de
Dschang
De nombreuses analyse de laboratoire
(sciences du sol, …)
Deuxième séminaire
international de restitution
67
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
6. QUELQUES RESULTATS MAJEURS (7)
6.5. Administration, finances et comptabilité
« Le GIE est doté et applique des outils
modernes
de
gestion
administrative,
financière et comptable»
Partenariat avec la FIFFA (Construction d’un
Bâtiment au campus, abritant une agence
FIFFA et la librairie Universitaire, Ligne de
découvert
de
30
millions
à
taux
préférentiels, Appels à projets AGR au
bénéfice de la communauté universitaire
pour 50 millions remboursables en trois ans)
7. LECONS APPRISES
Initiative de cautionnement PNUD/PME
Facilité de trésorerie auprès de la
SCECUDS
Amélioration du revenu d’une centaine
d’étudiants (i.e. près de 0,3 million/mois
pour la navette;
8,4 millions
projet
télétravail avec GEMP France)
Chiffre d’affaire annuel de près de 200
millions, avec près de 25 millions reversé
annuellement au trésor public (impôt et
taxes diverses), 6 millions reversés à
l’UDs en dividendes.
7. LECONS APPRISES
Important de clarifier le positionnement et le
champ
d’activités
afin
d’éviter
toute
concurrence
« déloyale »
aux
tissus
économiques existants
Bien apprécier l’opportunité économique des
interventions évite d’être le réceptacle des
marchés compromis
Définir une charte des AGR de manière
participative
et la faire connaitre
peut
prémunir des accusations de concurrence
avec les enseignants et autres experts
8. CONCLUSION (1)
Bien évaluer les coûts et les opportunités des
prospections évite la formulation coûteuse
des projets de recherche ou les réponses aux
appels d’offre.
Associer les services fiscaux au lancement
des projets facilite le dialogue ultérieur
(services fiscaux peu habitué s au GIE en
général et aux structures économiques avec
un actionnariat majoritairement public)
Difficultés à faire comprendre la culture de
rentabilité en interne à l’Université.
8. CONCLUSION (2)
Le GIE-UDS est une structure de liaison entre
l’UDS
et
l’entreprise
chargée
de
communiquer, de gérer ses actions et
d’établir des relations avec les entreprises et
le monde du travail
Le GIE-UDS est une jeune structure au
rayonnement national et international en
croissance
C’est grâce à une culture de communication
au sein du GIE-UDS que seront mobilisées les
compétences et libérées les énergies de la
communauté universitaire
IPAGU
6. QUELQUES RESULTATS MAJEURS (8)
L’UDS doit réfléchir au moyen de préconiser
cette structure par une reconnaissance de
son activité à tous les niveaux stratégiques
(rectorat, décanats, départements)
L’UDS doit réfléchir à la prise en compte des
activités du GIE dans l’évolution de carrière
de ceux qui les animent
Deuxième séminaire
international de restitution
68
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
9. PERSPECTIVES D’AVENIR (3)
Actions internes
Finaliser de manière participative une charte
des AGR
créer un site Internet avec liaison au site de
l’UDs qui sera un élément essentiel pour
structurer l’interface
informer les responsables du rectorat, des
décanats et des départements sur les
missions du GIE
tenir des réunions avec les enseignants et
faire des contacts
directs dans le but
d’encadrer les actions existantes et recenser
les activités de partenariat
créer une base de donnée relative aux
entreprises
produire une documentation visant à faire
valoir l’effort de valorisation de la recherche
et transfert de technologie de l’UDs
9. PERSPECTIVES D’AVENIR (2)
Actions externes
envoyer des
lettres d’information pour
informer le milieu socio-économique de leur
interlocuteur au sein de l’université
Discuter des besoins des entreprises en
recherche scientifique et formation continue
développer des actions de
coopération
(conventions, stages, etc.)
Ressources matérielles et humaines
clarifier le statut du personnel employé ou
mis à la disposition du GIE-UDS par l’UDs
Mettre en application l’organigramme et
finaliser les TDRs du personnel
s’abonner aux journaux et Internet
9. PERSPECTIVES D’AVENIR (3)
Système d’évaluation annuel
Faire le bilan annuel des actions menées (Assemblée Générale, Comité de
Direction)
faire un exposé de façon périodique sur les objectifs fixés et les résultats
atteints
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
69
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
B.3.4. Compte rendu du panel 2 par M. Abdoulaye SALIFOU,
Directeur des programmes au Bureau Afrique centrale et des
Grands-Lacs - AUF
Ce panel a enregistré trois présentations. Le premier
intervenant, le Professeur Gaston HAKIZA, Recteur de
l'Université de Burundi a présenté une communication
sur le thème suivant : « Pour un espace intégré
d'enseignement et de recherche de la Communauté
Economique des Pays des Grands Lacs. »
Sa communication s’est articulée autour des trois points
suivants :
1 - Les raisons de la mise en place d'un réseau de coopération
interuniversitaire, dans les Pays des Grands Lacs,
2 - Les domaines possibles d'intervention,
3 - Les modalités de mise en œuvre.
Pour Pr. Gaston HAKIZA, les raisons conjoncturelles liées aux situations de
crises et les raisons structurelles ont rendu incontournable la création de ce
réseau. Le reformatage de l'offre des formations à travers la mise en place
progressive du LMD, la création des pôles d'excellence en fonction des
expertises et des spécialités des universités membres, la formation des
formateurs, la mobilité estudiantine et Professeurale, l'introduction des TIC
dans les pratiques pédagogiques des enseignants chercheurs et la création
des FOAD constituent les axes majeurs des domaines d'intervention du Réseau
Interuniversitaire. Deux structures d'appui ont été créés fin janvier 2010 pour
soutenir ce réseau. Il s'agit de la Conférence des Recteurs et Directeurs des
institutions des pays des Grands et du Réseau Interuniversitaire des Grands
Lacs (RIGL). Ces deux organes bénéficieront des soutiens financiers des
établissements membres, mais également de la Communauté Economique des
Pays des Grands Lacs.
Au cours des échanges, la question de la fuite des cerveaux, la similitude des
objectifs et missions entre le RIGL et la dynamique de construction en cours
dans l'espace universitaire de la CEMAC ont été tour à tour soulignées par le
Pr. NGOU MILAMA de l'Université des Sciences de la Santé du Gabon et par le
Pr. Jean Tabi Manga, Recteur de l'Université de Yaoundé II. Le Recteur de
l'Université de Kinshasa a expliqué aux participants la stratégie de relève en
cours niveau de son université. Celle-ci à pour but de mettre en place des
bourses de courtes durées couplées à des séminaires doctoraux. Monsieur
Abdoulaye SALIFOU, Directeur délégué des programmes au Bureau Afrique
Centrale et Grands Lacs en soulignant la pertinence du dispositif de Kinshasa,
en rappelant que ce dispositif est semblable au « programmes Horizons
francophones » mis en place par le Recteur de l'AUF qui consiste à renforcer le
corps Professeural des universités du Sud tout en évitant la fuite des
compétences. Pour le président de ce panel, le Pr. Gustave BOBOSSI, Recteur
de l'Université de Bangui, la construction de l'espace africain de la recherche
et de l'enseignement est entrée dans sa phase de consolidation avec la
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
70
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
création des deux structures des Grands qui viennent compléter le tableau de
la CRUFAOCI.
La seconde communication de ce panel a été présentée par le Pr. NGOU
MILAMA. Il s'agit d'un cas pratique de gouvernance universitaire : « Bilan de
gouvernance décanale de médecine en Afrique Centrale : cas de
Libreville ». L'exposé analytique de cette communication est articulé autour
de quatre points : les contextes stratégiques, la méthodologie, les résultats
obtenus et les commentaires.
Les contextes stratégiques impliquent l'adaptabilité aux mutations en cours,
d'où l'importance de s'adapter aux concepts de faculté de médecine, de
responsable universitaire, de mandat, de métier de l'étudiant et des
comportements des malades.
L'adoption d'un projet d'établissement est apparu comme le cœur de cette
gouvernance universitaire établie au sein de la faculté de médecine. Le
conférencier a expliqué que la durée du mandat du responsable universitaire
est intimement liée au projet d'établissement. Tous les participants ont partagé
cette approche. Cette question a donné lieu à des échanges très constructifs. Le
mode de désignation des doyens des facultés a retenu l'attention des
participants. Pour la majorité, la nomination directe par l'autorité supérieure
semble obtenir la faveur des participants, même si la désignation par l'élection
présente l'avantage d'être plus démocratique.
Ce mode de gouvernance a été assorti de résultats probants, caractérisés par
une gestion saine et efficace des examens. Ce qui a redonné confiance, aussi
bien à l'ensemble des enseignants qu'aux étudiants. Les insuffisances sont liées
pour l'essentiel à la révocation du mandat du doyen avant l'arrivée à son
échéance.
Les débats ont été très enrichissants, d'autant plus que ce cas pratique s'est
révélé comme une expérience pilote pour les jeunes facultés de médecine selon
le constat de bon nombre de participants. Les échanges ont fait apparaître la
nécessité de combattre la corruption dans le milieu universitaire. Le concept
d'éthique et de la bonne gouvernance devront également être les maîtres mots
de du projet d'établissement a ajouté le Pr. Milama. Répondant au professeur
Diallo qui veut savoir le nombre d'étudiants inscrits à cette faculté, le
conférencier a indiqué que cette petite faculté comptait 1000 étudiants et 100
enseignants. Mais au-delà de ces chiffres, la gestion relativement aisée des
difficultés est due à l'application de la charte des examens. Le Pr. Seddoh
Komlanvi Francisco a pour sa part apprécié le concept de projet d'établissement
partagé et consensuel fondé sur une base éthique. Selon ce dernier tout projet
d'établissement qui ne réunirait pas ces deux éléments serait voué à l'échec. Et
le Professeur Seddoh d'ajouter que les interférences universitaires relèvent du
domaine académique et non de la compétence des politiques.
La troisième communication de ce panel a porté sur la présentation du Groupe
d'Initiative Economique de l'Université de Dschang présenté par le Professeur
Martin Tchamba en lieu et place du Pr. Anaclet Fomethe.
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
71
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Cette présentation a révélé que le monde de l'entreprise et le monde
universitaire pouvait travailler en commun avec des bénéfices capitalisables
aussi bien pour les secteurs socioproifessionnels que pour le monde
universitaire. Le Groupe d'Initiative Economique de l'Université de Dschang
avec ses 3 ans d'expériences se présente comme une expérience innovante
allant vers le concept d'université de développement. Cette initiative est
soutenue par l'Université de Dschang et bénéficie d'un prêt à taux préférentiel
de la banque FIFA. Tour à tour les intervenants ont salué cette initiative et ont
demandé au Directeur de l'IPAGU voir dans quelle mesure son institut pourra
observer cette expérience et dégager les bonnes pratiques de cette expérience
inédite dans la région.
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
72
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
B.4.
Panel
3:
Les
histoires
professionnalisation et valorisation
à
succès
en
matière
de
B.4.1. La professionnalisation des filières en sciences sociales et
humaines : l'exemple de l'Université de Yaoundé II par le Pr. Vincent
NTUDA EBODE, Vice-doyen de la faculté des sciences juridiques et
politiques
En dehors des établissements suivants : Ecole
Supérieure des Sciences et Techniques de l'Information
et de la Communication (ESSTIC), Institut des Relations
Internationales du Cameroun (IRIC), Institut de Formation et
de Recherche Démographiques (IFORD) qui ont des
formations professionnalisantes, les Facultés de
l’Université de Yaoundé II ont déjà des formations à
orientation professionnalisante (Master ou DESS) :
-
DESS en propriété intellectuelle (, une convention
vient d’être signée avec l’OAPI). Tous les étudiants seront pris en
charge par l’OAPI ;
Formation aux métiers du droit ;
Prévention et gestion des conflits ;
Gestion bancaire et Etablissements financiers ;
Economie des transports
Analyse et évaluation des projets
Ces formations connaissent un certain nombre de problèmes :
- financement ;
- payement des intervenants (pour que la formation soit pertinente) ;
- la gestion des déplacements des enseignants ;
- la concordance entre les professionnels et enseignants de l’université
(les primes) ;
Autres défis :
- employabilité des produits sortis de ces formations ;
- professionnalisation des travailleurs et non pas toujours des étudiants à
cause du coût de la formation ;
Cas du Master en Stratégie :
Dès l’élaboration du programme, les professionnels ont été associés, une
convention a été signée avec l’Ecole de guerre et les programmes des deux
formations sont à peu près équivalents. Les cours sont dispensés par plusieurs
enseignants et densifiés par les exposés des professionnels. Les conventions
de stage sont signées avec les professionnels. Les critères d’accès : la
formation est payante, les professionnels paient 750.000 FCFA mais les jeunes
étudiants méritants paient le taux classique qui est de 50.000 FCFA. En plus
des stages en entreprise, les étudiants font des voyages d’étude sur le terrain.
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
73
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
LES CYCLES PROFESSIONNALISANTS
La professionnalisation des filières
en sciences sociales et humaines :
l’exemple de l’université de Yaoundé
II
Par le Pr. Joseph Vincent NTUDA
EBODE
FORMATION DIPLOMANTE
Niveau maîtrise (4)
C. ESSTIC : les mêmes options
D. IRIC
- Diplomatie
- Marketing international
- Banque, monnaie, finance
international
- Contentieux international
- Communication et action publicitaire
internationales
- Intégration régionale et management
des institutions communautaires
LES CYCLES PROFESSIONNALISANTS
FORMATION DIPLOMANTE
Niveau maîtrise (4)
E. FSEG
- Gestion de la politique
économique
- Gestion urbaine
- Négociation commerciale
multilatérale
- Gestion bancaire et des
établissements financiers
- Economie des transports et logiste
des échanges
- Analyse et évaluation des projets
IPAGU
LES CYCLES PROFESSIONNALISANTS
FORMATION DIPLOMANTE
Niveau licence (ESSTIC) (4)
- Journalisme
- Formation documentaire
- Edition
- Communication des
organisations
- Publicité
LES CYCLES PROFESSIONNALISANTS
FORMATION DIPLOMANTE
Niveau maîtrise (4)
A. IFORD
- Démographie
B. FSJP
- Propriété intellectuelle
- Affaire internationale et fiscalité
- Stratégie, défense, sécurité
gestion, des conflits et des
catastrophes
LES CYCLES
PROFESSIONNALISANTS
II.
FORMATION CONTINUE
A. IRIC
- Stage diplomatique
- Fonction publique internationale
- Stage diplomatique
- Fonction publique internationale
- Formation en langue chinoise
Deuxième séminaire
international de restitution
74
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
I.
LES CYCLES
PROFESSIONNALISANTS
FORMATION CONTINUE
D. ESSTIC
- Gestion de l’information et des
documents en entreprise
- Communication
E. IFORD
- Démographie
LES CYCLES
PROFESSIONNALISANTS
FORMATION CONTINUE
I.
B. FSJP
- Formation aux métiers du droit
(centre d’étude judiciaire)
- Prévention et gestion des
conflits….CREPS
- Prévention et gestion des
catastrophes (analyse des
risques)……...CREPS
LES CYCLES
PROFESSIONNALISANTS
II. LES DEFIS
1) Le financement :
- Etudiant
- Enseignent
- Déplacement
- Différence
- Professionnelle universitaire
- La reconversion de la plupart des
universitaires
- Employabilité des produits
- Le risque de former plus de
travailleurs (renforcer les capacités)
que d’étudiant classique
LES CYCLES PROFESSIONNALISANTS
III.
LE MASTER EN STRATEGIE
A. Elaboration des programmes
Deux éléments à respecter :
- Partenariat// université- milieux
professionnels
- Respect des profils /spécialisations
LES CYCLES
PROFESSIONNALISANTS
III.
LE MASTER EN STRATEGIE
D. Au niveau des méthodes
d’enseignements
- Privilégier les unités
pédagogiques : chaque cours est
fait au moins par deux personnes
- Densifier les cours par des
exposés, les séminaires et les
ateliers animés par les
professionnels
LES CYCLES PROFESSIONNALISANTS
III.
LE MASTER EN STRATEGIE
B. Liste des intervenants
- Mélange souvent entre
professionnel et universitaire
- Privilégier les intervenants
institutionnels
C. Au niveau des rémunérations
Etablir une fiche de
correspondance de grade entre
universitaire et non universitaire
- Faire en sorte que la rémunération
soit suffisamment intéressante,
pour fidéliser les
professionnels
-
E. Sur le plan de la formation
pratique
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
75
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
LES CYCLES
PROFESSIONNALISANTS
LE MASTER EN STRATEGIE
Introduire dans l’offre de
formation des modules
pratiques
Le permis de conduire obligatoire
Les langues les plus importantes
La photo
Apprendre aux étudiants à
s’auto-gérer et à mener un
projet
Le livre d’or
La réception des enseignants
étrangers
IPAGU
LES CYCLES PROFESSIONNALISANTS
LE MASTER EN STRATEGIE
Trouver pour chaque
promotion un parrain
Afriland first bank
Côte d’ivoire
Gabon
Insérer la formation dans les
réseaux mondiaux de même
niveau et faire intervenir les
spécialistes étrangers
Exister dans l’espace virtuel
Faire des Choses et les faire
savoir
Avoir une dignité
Deuxième séminaire
international de restitution
76
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
B.4.2. L'Université Gaston Berger et la professionnalisation des
filières de formation par le Pr. Amadou Tidiane NDIAYE, Représentant
du Recteur de l'Université Gaston Berger, Saint Louis
Défis posés à l’Université
Le discours économique et
managériale
a
envahi
l’Université
et
l’espace
académique.
 Quel
est
le
rôle
de
l’Université
dans
le
développement économique
et social de nos pays ?
 Quelle est la part dans le
soutien aux acteurs nationaux
dans
la
compétition
internationale ?

Réponses de l’Université

Professionnalisation
formations

Spécialisation des formations

Ouverture sur l’environnement
IPAGU
des
La professionnalisation
 La
professionnalisation
accentuée des filières ne
conduit pas à faire de
l’Université une école de
formation professionnelle
 Nécessité de répondre aux
besoins des entreprises
 Obligation de se conformer
aux standards internationaux
pour
la
formation
universitaire.
Deuxième séminaire
international de restitution
77
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Professionnalisation


Tous les diplômes délivrés par
l’Université ont été conçues de
façon à permettre à leur
titulaire de s’insérer dans les
secteurs d’activité du pays et
de poursuivre leurs études
Maîtrise
des
indispensables
flux
Ouverture sur l’environnement


Service
à
rendre
à
la
communauté: la réalisation du
bonheur dans l’aspect où il
s’exprime en quantité, qualité
et disponibilité
de
biens
matériels
L’employabilité des diplômés,
de
leur
adaptabilité
à
l’évolution économique, des
contrats
obtenus,
des
résultats atteints.etc…
La Ferme agricole
Environnement de l’Université
 Nord du Sénégal : zone
d’agriculture, d’élevage et de
pêche
 Population peu scolarisée sans
espoir d’accéder à l’Université
 Fonction
sociale
de
l’Université : recrutement de
la main d’œuvre non qualifiée
et accès aux services sociaux
prévus pour les étudiants et
les personnels
IPAGU


Spécialisation
La
spécialisation
des
enseignements permet de suivre
la réaction du marché par
rapport aux diplômes délivrés
par l’Université et d’établir une
synergie entre l’Université et les
Entreprises
Recours à des professionnels
pour transmettre un savoir faire
aux
étudiants
:
recherche
d’emploi, création d’entreprises,
etc.
Mise en œuvre des principes

Service
à
rendre
à
la
communauté en rapport avec
les missions de l’Université :
la Ferme agricole

Implication du monde de
l’entreprise dans l’élaboration
des curricula
Nécessité de rendre l’Université
utile aux populations

Partenariat
avec
les
collectivités décentralisées en les
associant à la mise en place à
certains
programmes
de
l’Université

Création
au
niveau
du
Rectorat d’une Direction chargée
des Relations avec la Cité et des
Affaires Culturelles

Elaboration
d’un
plan
stratégique
validée
par
Deuxième séminaire
international de restitution
78
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Agriculture un choix stratégique
pour l’Université
 Création de la ferme agricole
devrait, entre autres, permettre à
l’UGB de constituer un pôle
d’attraction dans le Bassin du
Fleuve Sénégal
 Une ferme agricole à l’Université
Gaston Berger (UGB) de SaintLouis, fonctionnelle dans toutes
ses dimensions, devrait réaffirmer
la mission de l’UGB comme une
université de développement
Positionnement de l’Université
par rapport à la sécurité
alimentaire
 Détermination des objectifs de
la Ferme agricole : la production,
la formation et l’implication des
populations environnantes dans
les activités de l’Université
 Partenaires : SAED, CSS, GDS,
Ministère
de
la
Jeunesse,
Ministère de l’Education, Agence
National de l’Emploi des Jeunes
(ANEJ), Coopération Espagnole,
Fondation Santa Maria, Ecoles
Agriculture un choix stratégique
pour
l’UGB
Etudiants gestion entreprises
agricoles
Ferme agricole
Activités de la Ferme agricole
 La Ferme Agricole : sur une
superficie de trente (30) hectares,
elle a réalisé plusieurs campagnes
agricoles
 Quatre hectares ont aménagés en
équipements de gouttes à gouttes
(melons,
aubergines,
oignons,
gombo,
piments,
carottes,
tomates, arachides de bouche,
pastèques, etc.).
Elle est
entrain de réaliser
l’aménagement
complet
des
Intérêt de la Ferme pour les
populations
 Plusieurs collectivités locales ont
offert
des
terrains
et
un
partenariat
avec
l’UGB:
Niandane, Gandon, Ndiebène
Gandiole, etc.
 Des jeunes ont pu ainsi accéder
aux formations dispensées par
l’Université
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
79
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Agriculture un choix stratégique
pour l’UGB
Rencontre avec le PCR de
Gandon
Agriculture un choix stratégique
pour
l’UGB
Elèves
de
l’Ecole
atelier
d’Agriculture
Agriculture un choix stratégique
pour
l’UGB
Elèves
de
l’Ecole
atelier
d’Agriculture
IPAGU
Agriculture un choix stratégique
pour l’UGB
 Ecole Atelier d’Agriculture
Dans le cadre d’une convention
entre l’ANEJ et l’UGB, grâce à un
financement
de
la
coopération
espagnole, de l’ONG MON3 et de la
Fondation Santa maria La Real, elle
assure la formation de cent vingt
(120)
jeunes
non
bacheliers
provenant des départements de
Saint-Louis, Podor et Dagana.
Agriculture un choix stratégique
pour l’UGB
Elèves de l’Ecole atelier
d’Agriculture
Master développement rural
et
coopération
U. Barcelone- U. Polytechnique de
Catalogne- UGB
début des cours en janvier 2010, il a
pour
objectifs
de
former
des
étudiants :
Capacité pour diriger et gérer toute
classe d’exploitations agricoles et
d’élevage, avec la connaissance des
nouvelles technologies, adaptées aux
zones
arides
de
la
région
géographique du Sahel et
de
Deuxième séminaire
international de restitution
80
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Agriculture un choix stratégique
pour l’UGB
UFR d’Agronomie Aquaculture et
Technologie Alimentaire



Crée par l’Assemblée de
l’Université du 14 août 2008
Démarrage Octobre 2010
Recrutement des enseignants
avril 2010
Rapports avec le monde
professionnel
Domaine d’Initiative et
d’Innovation Economique (D2IE)
 Le 27 mars 2007 l’Assemblée de
l’Université a créé le Domaine
d’Initiative
et
d’Innovation
Economique (D2IE) sur domaine
de 15 hectares.
 Convention en décembre 2008
avec l’Agence de Développement
des Petites et Moyennes
Forum de l’Insertion et
d’Echange avec les Entreprises
 Première édition en 2008: 58
emplois
 Deuxième édition: 98 emplois
 Troisième: en 2010
IPAGU
Agriculture
un
stratégique pour l’UGB
choix
UFR d’Agronomie Aquaculture et
Technologie Alimentaire
 Projet pédagogique de
licence bouclé dans les
options suivantes:
 Agriculture
 Elevage
 Aquaculture
 Technologie Alimentaire
Direction de l’Insertion et des
Relations avec les entreprises
(DIRE)
 DIRE créée en avril 2007 avec
deux divisions: insertion et
renforcement des capacités
 Conseil d’Orientation des
Relations avec les Milieux
Economiques (CORME)
Conclusion

Tendance
à
renforcer
:
création de l’UFR des Sciences
Agronomiques, de l’Aquaculture
et des Technologies Alimentaires
autour de la Ferme

Offrir aux étudiants des
filières attractives susceptibles
de leur offrir un débouché
professionnel
ou
de
leur
permettre de créer leur propre
Deuxième séminaire
international de restitution
81
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Conclusion



Construire ou consolider dans
le nord du Sénégal et dans le
bassin du fleuve Sénégal un pôle
d’excellence en formation, en
recherche
et
en
transfert
technologique
de créer un bassin attractif
autour
de
l’UGB
pour
les
entreprises en particulier celles de
haute technologie,
consolider les liens entre l’UGB
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
82
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
B.4. 3. Compte rendu du panel 3 par le Pr. ASSAKO ASSAKO, ViceRecteur de l'Université de Yaoundé 2
Les principales idées étudiées et discutées lors de ce panel ont porté sur la
question de la professionnalisation à l’Université Gaston Berger (UGB) et à
l’Université de Yaoundé II. Ces deux institutions non seulement ont des
similitudes (effectifs, types de masters, etc) mais aussi des stratégies
différentes. L’UGB, installée dans le cadre agropastoral a axé sa démarche de
professionnalisation autour de la ferme agricole alors que l’Université de
Yaoundé II (UY2) s’est orienté plutôt vers une professionnalisation de
l’ensemble de ses diplômes.
L’un des premiers problèmes que rencontrent ces établissements dans leurs
politiques de formalisation c’est celui du financement, le financement
considéré ici non seulement en termes de coût des études, c’est-à-dire les
droits universitaires, mais aussi en termes de coût de la formation
professionnalisante.
L’autre problème rencontré pour accompagner les étudiants dans leurs
formations dans les sites professionnels est celui du déplacement des
enseignants car pour organiser ce genre de formation on ne peut pas toujours
trouver à l’intérieur des institutions universitaires le staff pédagogique
nécessaire.
Le débat a porté aussi sur la nette distinction entre les formations diplômantes
et les formations continues. Pour certains participants, il y a lieu de considérer
que les premières donnent lieu à des diplômes classiques reconnues des
institutions universitaires (maitrises, master etc. …). Alors que et les
formations continues débouchent plutôt
sur des attestations de fin de
formation.
L’autre problème qui a été posé dans ce type de formation est la concordance
des rémunérations entre les universitaires et les professionnels de l’extérieur.
Sur cet aspect le professeur NDUDA EBODE, partant de l’expérience de son
master en stratégie a pu établir une concordance entre les grades
universitaires et ceux de l’armée. Dans sa structure, les professeurs de rang
magistral sont rémunérés au même titre que les généraux, les maitres de
conférence au même titre que les colonels, etc. Mais le problème demeure. En
effet si on paye les intervenants de l’extérieur moins que les universitaires,
cela pourrait provoquer un désengagent à l’intérieur. De même que si l’on
payait plus les intervenants de l’extérieur pour les mêmes formations, on n’est
pas sûr de les retenir plus longtemps. Donc il y a nécessité d’établir ces
passerelles.
L’autre problème qui a été évoqué de manière transversale c’est
l’employabilité des produits formés. En effet c’est celle-ci qui détermine la
pertinence de la formation puisque nous sommes ici dans le domaine de la
professionnalisation. Il n’est plus question de former les étudiants juste pour le
savoir et les diplômes mais de mettre sur le marché du travail des personnes
dont les entreprises ont effectivement besoin et qu’elles peuvent employer
directement et immédiatement. Cependant, surgirait alors un risque, celui de
former plus de travailleurs que d’étudiants proprement dit car le but des
formations professionnelles c’est de permettre aux étudiants formés d’accéder
à leur premier emploi. Or il s’avère que ce sont des personnes qui ont déjà un
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
83
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
emploi qui reviennent à l’université pour se perfectionner. Là il y a un
problème de proportion à observer lors de l’admission des étudiants.
La question de la continuation des études a été évoquée. Pourquoi ? Parce que
les étudiants admis dans les cycles professionnels une fois qu’ils ont obtenus
leur diplôme professionnel, veulent accéder aux formations doctorales. Car
une fois qu’ils ont obtenu un master professionnel, ils pensent qu’ils peuvent
accéder en doctorat. Cela pose d’énormes problèmes car les cursus ne sont
pas les mêmes. La formation professionnelle débouche directement sur un
emploi alors que la formation doctorale classique a pour but la formation des
enseignants chercheurs des universités. Bien que l’enseignement supérieur
soit aussi considéré comme un emploi comme tous les autres, il est important
de respecter certains canons. Canons qui ne sont pas prévus dans les curricula
des étudiants en formation professionnelle.
A la question quels formateurs pour les enseignements professionnels ?. Pour
le cas de l’université de Yaoundé II, aucun enseignement n’est dispensé par un
seul enseignant mais par un collège d’enseignants. De telle manière que pour
chaque formation, on dispose des enseignements pratiques associés aux
enseignements théoriques de type universitaire. Cela pose un véritable
problème de paradigme parce que l’université a été considérée jusque-là
comme un milieu extrêmement élitiste. Mais à partir du moment où nous
avons besoin de savoirs concrets qui ne sont pas toujours détenus par ceux
qui ont des doctorats et des agrégations, il y a lieu de revoir la considération
que l’on fait par rapport à ceux qui sont appelés à dispenser le savoir dans le
milieu universités notamment dans les conditions professionnelles.
Un autre aspect relevé est la nécessité de tisser des liens sur le plan
international avec des réseaux qui opèrent dans les mêmes thématiques. Afin
de d’ouvrir la porte aux possibilités de co-diplômation.
Le dernier aspect noté est celui de la proportion des intervenants extérieurs à
intégrer dans les formations professionnalisantes. La réponse trouvée était
celle d’une péréquation entre les enseignements théorique, qui devraient être
dispensés par les universitaires mais aussi des enseignements pratiques qui
devraient être donnés par des intervenants du milieu extérieur.
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
84
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
B.5. Panel 4 : Les histoires à succès en matière de réforme et de
gouvernance sociale
B.5.1. Gestion académique à l’université Nationale de Guinée
Equatoriale par M. Tito MITOGO N’ZAMIO, Directeur de l’université
National de Guinée Equatoriale
M. Diosdado NGUEMA OBONO, Secrétaire Général de l’Université Nationale de
Guinée Equatoriale, dresse une présentation de l’Université Nationale de
Guinée Equatoriale avec ses 3 facultés et ses 6 écoles réparties dans les
régions de Malabo et Bata.
Un point d’honneur est donné à la recherche de l’excellence académique.
L’arrimage au système LMD a fait l’objet dans cette université d’un processus
de réforme. La première phase de ce processus a été la formation des
enseignants et l’octroi par l’Etat des bourses d’études à l’étranger.
La formation est également faite dans le cadre de la coopération ; les
personnels sont constamment en formation sur place et à l’étranger. Les
services centraux et les facultés sont connectés en réseau. L’Etat
subventionne les frais de scolarité et les étudiants paient 8.000 F. Par ailleurs,
des bourses sont accordées aux meilleurs étudiants. Les enseignements se
font en 2 périodes de 4 mois, la Licence se fait en 5 ans. On est en train de
développer les enseignements en langue française.
COMMUNICATION
DE LA DELEGATION DE LA
REPUBLIQUE DE
GUINEE EQUATORIALE
SUJET : LA GESTION
ACADEMIQUE A L’UNIVERSITE
NATIONALE
DE GUINEE EQUATORIALE
IPAGU
INTRODUCTION
L’Université Nationale de Guinée Équatoriale
(UNGE) a été crée par la Loi n° 12/1995 du 6
janvier.
Motivée par la suivie et le développement
de la culture équato-guinéenne qui exigerait
des générations actuelles et futures,
l’assimilation et la maîtrise de la science et
la technologie.
Le Gouvernement de Guinée Équatoriale,
consciente de ses responsabilités historique
et constitutionnelles et conformément à
l’article 5, alinéa « c » de la Loi Générale de
l’Éducation, décide de créer cette institution
Deuxième séminaire
international de restitution
85
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Pour relever ce défi, l’UNGE se
propose :
• d’adapter, de préserver et d’enrichir
les connaissances scientifiques et
techniques, ainsi que la culture et ses
valeurs ;
• d’établir des bases de capacité
nationale des ressources dans tous les
domaines d’intérêt national ;
• de
favoriser
l’embauche
des
services
d’extension
et
de
professionnalisation des programmes et
projets de la coopération internationale
IPAGU
L’Université Nationale
De Guinée Equatoriale
Deuxième séminaire
international de restitution
86
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Dans le domaine de la recherche, des
projets de recherche sont en cours avec
l’IRD (Institut de Recherche pour le
Développement), Real Jardin Botanico et
les universités Américaines (Arcadia
University et Carolina del Sur).
L’utilisation des NTIC à l’UNGE
Il a été formé à l’Université Bordeaux 1
le personnel censé d’utiliser le logiciel
CELCAT pour la gestion de Scolarité
(Deux personnes par Campus). Cette
année
académique
nous
avons
commencé à exploiter ce programme.
Toutes les Facultés, Écoles et Services
sont branchés au réseau internet, la
conclusion des travaux de liaison
Malabo et Bata par le « Fibre Optique »
améliorera
notre
système
de
communication.
La
modernisation
du
système
d’apprentissage se fait par l’installation
des Bibliothèques
Virtuelles. La
première bibliothèque numérique a été
inaugurée le mois dernier à la Faculté
des Sciences Médicales, les travaux sont
en cours à L’EUIT puis à l’EUFP. Nous
Pour cette année académique, nous
ADMINISTRATION DE LA SCOLARITE A
disposons de 4260 étudiants avec 431
L’UNGE
Pour cette année
académique,
nous
L’UNGE, assure l’amélioration
de la qualité
enseignants,
soit une
moyenne de
10
disposons
de
4260
étudiants
avec
de vie des étudiants, ainsi :
étudiant par enseignant, Pour 431
un
Est assurée par la Direction des Affaires
enseignants,
soit 000
une 000
moyenne
10
budget
de 5 000
FCFA, de
c’est1. Les
frais
de
scolarité
sont
Académiques
étudiant
par
enseignant,
Pour
un
à-dire l’Etat dépense pour un étudiant
subventionnés par l’État jusqu’à 8000
budget
de
5
000
000
000
FCFA,
c’estchaque année plus de 1.173.000 FCFA,
FCFA par étudiant
et par an;
• Coordination
et contrôle
de l’activité
à-direcompter
l’Etat dépense
pour un étudiant
sans
les bourses.
2. Des
bourses accordées par l’institution :
IPAGU
Deuxième
séminaire
académique;
chaque
année
plus
de
1.173.000
87
Ces
4260
étudiants
sont
répartis FCFA,
dans
Bourse du
decalendrier
120 000académique
FCFA
international
de par
restitution
•
Élaboration
sans
compter les conformant
bourses.
9
établissements
32
mois;
;
Ces 4260 étudiants
sont répartis dans
Départements
Académiques.
Bourse dedes
60 données
000 FCFAstatistiques
Par mois.
•
Actualisation
9 établissements conformant 32
Il a des
été étudiants
attribué 500
bourses
à Bata et
et des
enseignants
; 300
Départements Académiques.
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
ADMINISTRATION DE LA SCOLARITE A
L’UNGE
Est assurée par la Direction des Affaires
Académiques
•
•
•
Coordination et contrôle de l’activité
académique;
Élaboration du calendrier académique
;
Actualisation des données statistiques
Une gamme de filières très
significative
35 filières de formation ou
carrières
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
88
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
B.5.2. La gouvernance sociale (étudiants, enseignants, personnels
d'appui) : l'exemple de l'Université de Kinshasa par le Pr. LABANA
LASA'Y, Recteur de l'Université de Kinshasa
Le Pr. LABANA, Recteur de l’Université de Kinshasa présente son université
qui crée en 1954. Et de nos jours, la gestion des scolarités est informatisée. Sa
filière Santé dispose d’un centre de téléconférence permettant aux étudiants
et enseignants participer à des opérations réalisées en Inde. Le projet de
liaison des Universités congolaises par fibre optique est en cours de
réalisation.
Les défis sont : la professionnalisation des enseignements, la gestion
financière, le contrôle des effectifs, la visibilité de l’Université, et la mise en
place de pools informatiques dans chaque faculté pour permettre aux
étudiants de se familiariser avec l’outil informatique.
INAUGURATION DE L’INSTITUT
PANAFRICAIN
DE LA GOUVERNANCE UNIVERSITAIRE
Yaoundé, du 15 au 19 juin 2010.
LES PROJETS DE L’INFORMATISATION DE
L’UNIVERSITE DE KINSHASA DANS LE
SECTEUR ACADEMIQUE.
DEFIS ET PERSPECTIVES
LABANA LASAY’ABAR
Professeur Ordinaire
INTRODUCTION
La gouvernance universitaire constitue
l’une des priorités du Comité de Gestion
de l’Université de Kinshasa que j’ai le
privilège de diriger, en qualité de
Recteur, depuis le 25 février 2010.
A cette même date, j’ai eu à clôturer une
session de formation assurée sur la
Gestion informatisée des universités
congolaises, dont la mienne.
C’est pour dire l’importance que
De plus, avec une Institution aux
dimensions de l’Université de Kinshasa,
un rendement efficace n’est possible que
grâce à un recours optimal de l’outil
informatique tant pour la rapidité dans le
traitement des dossiers, que pour la
célérité
dans
la
disponibilité
des
résultats. Des champs particuliers de ce
processus.
A cet effet, depuis 1998, l’Université de
Kinshasa est fondamentalement ouverte
à tout projet devant aboutir à lui
Le secteur académique qui est le cœur
de notre Institution constitue l’un Dans
le cadre de cette communication, j’ai
axé mon intervention sur trois points
essentiels. Notamment :
• Brève présentation de l’Université
de Kinshasa
• Projets d’informatisation du secteur
académique de l’Université de
Kinshasa
• Défis
et
perspectives
de
Recteur de l’Université de Kinshasa
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
89
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
I. BREVE PRESENTATION DE L’UNIVERSITE
DE KINSHASA
I.1. Historique
- Février 1954 : Création de l’Université
Lovanium
- Février
1971
:
Nationalisation
de
l’Université
Lovanium,
qui
devient
Université Nationale du Zaïre
- 1981 : Création de l’Université de
Kinshasa
Aujourd’hui, 56 ans après, l’Université de
Kinshasa sous la conduite de mon Comité
de Gestion entend relever, en dépit de
l’accumulation au fil des années des
I. BREVE PRESENTATION DE
L’UNIVERSITE DE KINSHASA
I.2. Valeurs
Entre autres valeurs, nous pouvons en
retenir que se rapportent directement
avec le secteur académique. Il s’agit de :
- la qualité de l’enseignement qui se
veut performant et en connexion avec
les
transformations
sociales
et
technologiques dans le monde ;
- l’imputabilité et la transparence dans
la gestion de tous les secteurs de la vie
académique.
I. BREVE PRESENTATION DE L’UNIVERSITE
DE KINSHASA
I. BREVE PRESENTATION DE
L’UNIVERSITE DE KINSHASA
C’est autour de ces valeurs que
l’Université de Kinshasa entend réaliser
sa mission qui vise essentiellement à
faire de l’étudiant et de sa contribution
au développement économique et social
du pays, le centre de toutes ses activités
de formation, de recherche et de
développement de la Communauté.
I.3. Composition et effectifs pour l’année
académique 2009-2010
L’Université de Kinshasa se compose de
plusieurs unités. On y distingue :
1. d’une part, L’Administration Centrale
et Facultaire (ACF)
- un bâtiment administratif
- sept bâtiments facultaires
I. BREVE PRESENTATION DE L’UNIVERSITE
DE KINSHASA
I. BREVE PRESENTATION DE
L’UNIVERSITE DE KINSHASA
2.
et
d’autre
part,
les
Entités
décentralisées :
- Les Cliniques Universitaires de
Kinshasa (CUK)
- Le Centre Hospitalier du Mont-Amba
(CHMA)
- L’Institut des Techniques Médicales du
Mont-Amba (ITM)
- Ecole de Santé Publique (ESP)
- Le Centre Neuro-Psycho Pathologique
(CNPP)
l’Université de Kinshasa compte :
- 623 Professeurs, répartis dans 10
Facultés, Bibliothèque Centrale et
Musée ;
1.016
membres
du
Cors
scientifiques (Assistants et Chefs
de Travaux) ;
- 25.550 étudiants, dont 25.463
étudiants
congolais
et
87
étudiants étrangers.
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
90
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
II. LES PROJETS D’INFORMATISATION DU
SECTEUR ACADEMIQUE DE
L’UNIVERSITE DE KINSHASA
II.1. Backbone
L’objectif de cette activité est de :
- garantir l’appropriation des TIC à
l’UNIKIN
- assurer l’informatisation et la
gestion académique
- soutenir l’enseignement et la
recherche universitaire
- mettre en place des applications
intranet.
II. LES PROJETS D’INFORMATISATION DU
SECTEUR ACADEMIQUE DE
L’UNIVERSITE DE KINSHASA – 2
II.2. UniversiTIC
Grâce au Programme UniversiTIC,
l’Université de Kinshasa pourra :
- développer de nouvelles pratiques
pédagogiques
- disposer d’un renforcement du
déploiement
des
infrastructures
informatiques
- la formation des utilisateurs par
l’initiation aux TIC, l’organisation des
ateliers de rédaction scientifique et des
formations à la conception de supports
de cours en format numérique ;
- la gestion financière et administrative
du programme (notamment lors de l
session de printemps qui a eu lieu du 10
au 14 mai passé à Kinshasa) ;
- la visibilité de l’UNIKIN sur la toile,
notamment en soutenant la formation
des rédacteurs d’articles sur le site web
IPAGU
Le Projet Backbone a permis, à ce jour :
- l’extension du réseau, quasiment, à
toute l’Université
- la connexion Internet de l’Université de
Kinshasa, avec un gestionnaire de bande
passante
- la création d’un site web de l’Université
pour en assurer la visibilité (unikin.cd)
- la constitution d’une plateforme pour la
mise en place des cours en ligne
- l’organisation de diverses formations
sur les TIC
- la constitution de pools informatiques
dans toutes les Facultés de l’Université
de Kinshasa, avec connexion Internet
-
consolider les acquis du Backbone
(améliorer
la
connexion
Internet,
développer
des
applications
d’enseignement
et
de
recherche
scientifique,
installer
une
plateforme
d’enseignement en ligne, mettre an place
des formations destinées aux enseignants,
…)
En cette année 2010, le Programme
UniversiTIC organise :
- le renforcement du réseau informatique
de l’UNIKIN ;
- le Projet GP7, c’est-à-dire le Programme
commun à 7 universités congolaises pour la
gestion
académique.
Ce
programme
II. LES PROJETS D’INFORMATISATION
DU SECTEUR ACADEMIQUE DE
L’UNIVERSITE DE KINSHASA - 3
II.3. Portail eb@le
Dans sa phase d’implantation, le Portail
eb@le :
-doit disposer d’un statut juridique
-se doter des moyens pour développer
sa propre cyberinfrastructure,
-se propose d’interconnecter toutes les
universités et tous les centres de
recherche
de
la
République
Deuxième séminaire
international de restitution
91
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Les finalités de ce « portail congolais du
savoir » est :
- de contribuer à l’utilisation de la
fibre optique dans les universités
congolaises, d’interconnecter les
enseignants,
- les chercheurs et les apprenants,
- de
susciter
la
création
d’organisations
virtuelles
autour
d’intérêts communs.
Le
lancement
officiel
du
Portail
interviendra le 22 juin prochain à
l’Université de Kinshasa.
III. DEFIS ET PERSECTIVES DU
DESENCLAVEMENT DE L’UNIVERSITE DE
KINSHASA
- de l’organisation de la prise en charge
des
étudiants
dans
le
réseau
informatique
de
leur
entrée
à
l’Université à leur sortie ;
- de la vulgarisation de la formation en
ligne
- de la présence de la littérature
scientifique et des œuvres de l’esprit
des membres de notre Institution sur la
toile (web) ;
- susciter des échanges et des
travaux des différents corps de notre
Université, avec les enseignants et
les apprenants des autres Institutions
dans le domaine des TIC
- créer un terminal au niveau des
autorités académiques afin qu’elles
soient informées en temps réel de
toutes les activités qui se déroulent
sur le site universitaire.
IPAGU
III. DEFIS ET PERSECTIVES DU
DESENCLAVEMENT DE L’UNIVERSITE DE
KINSHASA
III.1. Défis de l’informatisation de
l’Université de Kinshasa
Il s’agit entre autres :
- de l’appropriation des TIC par le
personnel
académique,
scientifique,
administratif et technique de l’UNIKIN ;
- de l’intégration progressive des acquis
desdits projets dans la structure
organique de l’Université ;
III. DEFIS ET PERSECTIVES DU
DESENCLAVEMENT DE L’UNIVERSITE DE
KINSHASA-2
III.2. Perspectives
- garantir une coordination de tous ces
projets en vue d’une informatisation
optimale de la gestion académique de
l’Université de Kinshasa,
- mener tous les intervenants du secteur
académique à l’utilisation de l’outil
informatique
- promouvoir la formation à distance
Internet pour faciliter les recherches
- Nous espérons vivement que ces
objectifs seront atteints afin d’aider
l’Université de Kinshasa à assurer une
gouvernance universitaire exemplaire,
digne sa dimension et de sa vocation.
Deuxième séminaire
international de restitution
92
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
B.5.3. Face à la pénurie des enseignants, la formation de la relève à
la faculté de médecine de l'université de Bamako par le Pr. Amadou
DIALLO, Recteur de l'Université de Bamako
Le Pr. Amadou DIALLO présente une institution qui se trouve dans un
contexte difficile. En effet, les enseignants sont en grève depuis 2 mois. Créée
en 1993, l’Université est jeune et par conséquent on peut noter l’absence
d’une tradition universitaire établie.
Les défis sont: le manque de ressources humaines d’un niveau, les
enseignants sont en majorité des Assistants titulaires de DEA, et
les
enseignants titulaires ont pour la plupart entre 40 et 49 ans et seront bientôt
frappés par la limite d’âge et la massification des effectifs.
Pour éviter la fuite des cerveaux, il y a des pays d’accueil pour la formation en
la France et dans certains pays de la sous-région (le Sénégal, le Burkina, la
Côte d’Ivoire, le Gabon). Il y a un certain nombre de services offerts aux
bénéficiaires : 02 séjours de 3 mois dans le pays d’accueil, les frais de
transport et d’inscription sont assurés, ainsi que les frais d’installation et de
documentation, des bourses leur sont octroyées.
Les retombées escomptées sont de plusieurs ordres :assurer un plan de
carrière aux enseignants ; éviter la fuite des cerveaux ; contribuer au
renforcement de la coopération Sud-Sud et renforcer les capacités des
enseignants.
Le programme de
formation des formateurs
de l’Université de Bamako
Massification des effectifs des étudiants.
(leur doublement en cinq ans).
 Evolution
des
effectifs
des
étudiants
l’Université
qui
de
composent
L’université de Bamako a été créée
par l’ordonnance de juin 2002. La loi
07-07 du 07 janvier 2006 en fait un
Etablissement public à Caractère
Scientifique,
Technologique
et
Culturel en lieu et place de EPA. Elle
comprend cinq facultés (FLASH,
FAST, FMPOS, FSEG et FSJP), l’ISFRA,
IUG et une structure hybride, le
CESB et l’Institut Universitaire de
Deuxième séminaire
93
international de restitution
Année
Effectifs des étudiants
• 04-05
31077
• 05-06
38213
• 06-07
49991
• 07-08
55796
• 08-09
62519
• 22000 étudiants sont attendus pour
la rentrée scolaire 2009-2010.
IPAGU
Présentation de
Bamako
• les
structures
l’université
•
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Un corps enseignant dominé par les Assistants
Corps
Structu
res
Professeurs Maîtres de
conférences
Maîtres
Assistants Total
assistants
IUG
3
1
1
30
35
ISFRA
9
4
5
3
21
FLASH
11
13
14
81
119
FAST
15
9
20
88
132
FMPOS
33
45
102
33
213
FSEG
5
2
7
44
58
FSJP
2
4
6
61
73
CESB
0
3
1
9
13
CHAIRE
UNESCO
5
3
4
6
18
TOTAL
83
84
160
355
682
Le programme et ses
composantes
• Ce programme qui a démarré en
2008 est destiné à former, en 10
ans, 650 enseignants pour un coût
estimé à quelques quinze milliards
de francs CFA. De ses débuts à nos
jours 165 enseignants en ont
bénéficié et parmi eux treize ont
soutenu leurs thèses de doctorat.
• Un autre volet du programme, de
moindre envergure, destiné aux
meilleurs finalistes des facultés,
appelé « Fonds carte d’étudiants »
l’accompagne.
IPAGU
Les critères de sélection
•
•
•
•
•
Etre
fonctionnaire
et
enseignant
Avoir un D.E.A. ou un Master
Avoir moins de 50 ans
Les dossiers de candidature
sont acheminés par voie
hiérarchique avec avis des
responsables
hiérarchiques
(chefs de DER et doyens)
Ils sont examinés par le
conseil
scientifique
de
l’Université de Bamako.
Deuxième séminaire
international de restitution
94
Les profils des bénéficiaires
•Juristes : 43
•Sciences sociales et humaines : 21
•Economie et Gestion: 18
•Sciences médicales : 22
•Sciences Fondamentales: 40
•Informatique : 6
•Langues et littérature : 19
•Moins de 30 ans : 11%
•30 – 40 ans : 40%
•Supérieur à 40 ans : 49%
Les pays d’accueil
Améri
que
UE
Franc
e
Soud
an
Maro
c
Gabo
n
Ghan
a
Bénin
Côte
d’Ivoi
re
Burki
na
Faso
Séné
gal
Mali
Pays
Facultés
Total
FLASH
16
4
0
1
0
8
0
2
2
7
0
1
39
FAST
25
0
1
0
0
0
1
0
0
7
4
0
38
FSEG
0
1
2
0
0
0
0
0
0
5
0
0
8
FSJP
0
10
10
0
1
0
0
0
0
6
0
0
29
FMPOS
2
8
0
3
1
0
0
2
0
7
1
1
25
IUG
0
8
0
0
0
0
0
0
0
8
0
0
16
CESB
1
6
3
0
0
0
0
0
0
0
0
0
10
ISFRA
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
TOTAL
44
37
16
4
2
8
1
4
2
40 5
2
165
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Les services offerts aux bénéficiaires
–
2
séjours/an
dans
le
pays
d’accueil ;
–
En plus du salaire vous percevez
une allocation qui varie suivant le pays
d’accueil (722000 pour l’Europe ; 200000
pour la sous région et 225000 pour le
Gabon et le Maroc). :
–
Frais d’assurance et de visa
(75000,93000Fpour 3 mois et 40000F
pour visa) ;
–
Frais d’inscription variable suivant
les pays (230000 et 5000000) ;
–
Frais
de
documentation :
1000000F/an ;
Les
services
bénéficiaires
offerts
aux
–
Frais de recherche sur le terrain
après avis du Directeur.
–
Un ordinateur ;
–
Billet aller retour ;
–
Frais de labo en accord avec le
responsable du labo ;
–
Frais
d’installation
pour
les
bénéficiaires du volet « carte d’étudiants
–
Aide la finalisation de la thèse ;
Quelles retombées pour l’université
de Bamako
•
13 ont soutenu leur thèse de
Doctorat
•
Renforcement des capacités des
enseignants;
•
Formation des enseignants aux
NTIC;
•
Renforcement de la coopération
Sud- Sud;
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
96
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
B.5.4. Compte rendu du panel 4 par le Pr Abdou KARIM NDOYE,
Directeur de la réforme UCAD
Trois présentations ont ponctué ce panel. La première présentation a été faite par
M. Tito MITOGO N’ZAMIO, Directeur de l’université Nationale de Guinée Equatoriale qui,
dans sa communication intitulée : « la gestion académique à l’Université Nationale de
Guinée Equatoriale ». Il en ressort que l’Université Nationale de Guinée Equatoriale
a été créée par la loi N° 12/1995 du 06 janvier. Elle comporte aujourd’hui trois
facultés et six grandes écoles reparties sur les deux campus de Malabo et Bata.
La seconde présentation a été faite par le Recteur de l’Université de Kinshasa le
Pr. LABAN LANSA’Y .
Dans cette présentation, il en ressort que l’Université de Kinshasa a été créée en
1954. Et de nos jours, la gestion des scolarités est informatisée. Sa filière Santé,
dispose d’un centre de téléconférence permettant aux étudiants et enseignants
de participer à des opérations réalisées en Inde. Le projet de liaison des
Universités Congolaises par fibre optique est en cours de réalisation.
Les défis qui interpellent l’Université de Kinshasa sont : la pertinence de ses
formations ; la modernisation de sa gouvernance administrative et financière ; la
nécessité de rendre l’université et ses formations plus visibles.
La troisième et dernière présentation de ce panel a été faite par le Professeur
Amadou DIALLO, représentant du Recteur de l’Université de Bamako. Cette
présentation a été essentiellement portée sur le programme de formation des
formateurs à l’université de Bamako.
L’année 1993 va marquer la date de prise de conscience du gouvernement
malien face l’ampleur du problème de manque d’enseignants à l’université de
Bamako. En 2006 la loi 07-07 est votée, qui prévoit un projet de constitution
massif d’un corps enseignant. Ce programme qui a démarré en 2008 est destiné
à former, en 10 ans, 650 enseignants pour un coût estimé à quelques quinze
milliards de francs CFA. De ses débuts à nos jours, 165 enseignants en ont
bénéficié et, parmi eux, 13 ont soutenu leurs thèses de doctorat.
Un autre volet du programme d’accompagnement de moindre envergure
dénommé « Fonds carte d’étudiants » est destiné aux meilleurs finalistes des
facultés. 11 étudiants ont déjà bénéficié de cette composante. En 2010
l’université de Bamako compte 70 000 étudiants ,682 enseignants donc 355
assistants. La sélection aux bourses de doctorat est sur l’autorité d’un conseil
scientifique constitué de 165 membres. Pour être bénéficiaire de cet appui, les
candidats doivent :
- Etre fonctionnaire et enseignant
- Avoir un D.E.A. ou un Master
- Avoir moins de 50 ans
Les principaux pays d’accueil des bénéficiaires de ces bourses sont : La France
(40 bénéficiaires), Le Sénégal (37 bénéficiaires), Le Burkina Faso (16
bénéficiaires), Le Bénin (8 bénéficiaires)
Les services offerts aux bénéficiaires sont :
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
97
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
- 02 séjours par an dans le pays d’accueil, indemnité de subsistance
(300000 à 500 000) FCFA
- Un ordinateur portable
- Retombé pour l’université de Bamako
- 13 : thèses de doctorat
- Renforcement des capacités
- Formation des enseignants aux TIC
- Renforcement de la coopération Sud-Sud
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
98
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
B.5.5. Extrait des débats avec la salle
Le panel 1 : «de l'analyse aux bonnes pratiques » a porté sur la présentation
de la Fondation UCAD de Dakar qui a été précédé en ouverture des travaux par la
conférence inaugurale donnée par le Pr Francisco Komlavi SEDDOH sur « les
nouvelles perspectives de l’enseignement supérieur en Afrique et en
Europe ». Cette conférence a permis d’exposer à l’auditoire la vision de
l’UNESCO en ce qui concerne l’Enseignement Supérieur. Les principales questions
posées ont porté sur :
- la nécessaire revalorisation du statut de l’enseignant de
l’enseignement supérieur. A ce sujet, le Pr SEDDOH a tenu à préciser
notamment, la variabilité des situations entre les statuts des enseignants et, de
manière générale, recommandé la nécessaire revalorisation des salaires des
enseignants;
- la massification. Pour lui, la massification ne veut pas forcément dire que
l’Afrique a trop d’étudiants, elle porte plutôt sur la faiblesse des capacités
d’accueil des universités devant l'implosion des effectifs;
- le déséquilibre entre les formations scientifiques et les formations
littéraires et en sciences humaines. Pour le Pr. SEDDOH, la solution, c’est
d’initier les jeunes enfants dès le primaire aux sciences fondamentales;
- la question des grades et le statut de l’enseignant en Afrique. Il s'agit
véritablement d'un problème d’équivalence. En Europe on ne parle plus de maitre
de conférence mais de professeur titulaire. En Afrique nous avons encore des
anciens grades mais tout cela n’est qu’un problème d’équivalence;
- la question des normes. Il y a des normes à tous les niveaux dans
l'enseignement supérieur. Elles doivent être les même dans tous les pays mais il
y a des normes minimales au titre de l’enseignement, qui garantissent le niveau
de formation, qui permettent de gérer la massification des effectifs et d'assurer la
qualité.
Le deuxième exposé de ce premier panel intitulé « La gouvernance à
l'épreuve de la pratique à l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) » a été
présenté par le Pr. Abdou Karim NDOYE. Là aussi, les débats ont été comme pour
le précédent exposé, très animés et riches. Les questions soulevées par la salle
ont porté sur :
- le coût de la structure de gestion qui s’occupe de cette fondation et
sur son budget. Le Pr. NDOYE a informé la salle que la gestion de cette
fondation est bénévole et qu’alors que le budget de l’UCAD est de dix milliards de
francs CFA, celui de la fondation est de quelques dizaines de millions de francs
CFA;
- la participation de l’Etat ou des étudiants au financement de la
fondation UCAD. La fondation étant de droit privé, il n’y a pas de participation
de l’Etat. Le financement de cette structure est essentiellement assuré par les
anciens étudiants qui sont aujourd'hui aux affaires;
- l'appui aux étudiants. Cette fondation a aussi pour vocation d’attribuer des
bourses aux étudiants méritants et nécessiteux. Mais à ce jour, les instances de
la Fondation ne disposent pas d'un référentiel précis pour déterminer les volumes
et les montants de ces appuis;
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
99
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
- la priorité portée à la recherche plutôt qu’aux infrastructures. Alors
que l’université de Dakar connait actuellement un problème d’effectifs, les appuis
de la Fondation visent plutôt la recherche que les problèmes d’infrastructures.
Le panel 2 : « les histoires à succès en matière de gouvernance
institutionnelle » a été animé par les Professeurs Edouard NGOU MILAMA,
Gaston HAKIZA et par le Dr. TCHAMBA.
Le professeur Gaston HAKIZA a présenté dans sa communication le Réseau
Intégré d’Enseignement Supérieur de la Communauté des Grands-Lacs. Il
a informé les participants sur les préoccupations des responsables universitaires
et politiques de cette région après la crise, à savoir: la fuite des cerveaux, la
formation de la relève, l’intégration du LMD et la mise en place des écoles
doctorales et leur mise en réseau. Les réponses qui ont été données par
l’intervenant ont permis de d’éclaire l’auditoire sur ce réseau et sur ses
ambitions.
Une deuxième communication a porté sur le bilan réalisé par le Pr. Edouard
NGOU MILAMA, sur son expérience de doyen de la Faculté de médecine. Cette
communication du Pr. NGOU-MILAMA a soulevé de nombreuses interrogations
portant notamment sur le mode de désignation des doyens, sur la durée de leur
mandat, sur la formation des enseignants particulièrement la formation à la
relève, sur la gestion des examens.
L’intervenant a expliqué avec beaucoup de détermination les problèmes qu’il a
eu à rencontrer dans son expérience de doyen et estime que le meilleur mode de
désignation des doyens est le mode électif. Sur la formation des enseignants
notamment pour le CAMES, il a souhaité que cela fasse partie d’un contrat avec
les assistants et que cela soit une mission du doyen de former et d’améliorer les
capacités scientifiques de sa faculté. Sur la gestion à la charte d’examen,
l’intervenant à dit combien il était important de disposer dans toutes facultés une
charte d’examens. Pour le Pr. MILLAMA, il est très important de faire le point sur
l’ensemble des étapes qui permettent d’assurer toutes la logiques et toutes la
dimensions de transparence qui permettent de redonner confiance aux étudiants,
aux enseignants et aux parents.
La troisième communication a porté sur la relation entre l’université et
l’entreprise à partir de l’exemple de l’université de Dschang. Elle a été présentée
par le Dr. TCHAMBA. Les principales questions qui ont suivi cette présentation ont
porté notamment sur les Groupes d’Intérêts Economiques qui sont créés par les
universités, sur leurs statuts et sur leur capacité à renforcer l'autonomie
financière des universités. D’autres questions ont porté sur la motivation du
personnel académique notamment quant à la logique de créer des entreprises,
sur la nature même de la coopérative, sur la gestion de cette coopérative et les
primes qui sont versées à leurs acteurs.
Sur l’ensemble de ces questions, l’intervenant a éclairé les participants sur les
logiques qui sont mises en place au sein du Groupe d’Initiative Economique de
l’université de Dschang (GIE-UDS).
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
100
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Le panel 3 a porté sur « les histoires à succès en matière de
professionnalisation et valorisation». Trois
communications ont été
présentées. La première communication a été présentée par le Pr. Amadou
TIDIANE NDIAYE sur la professionnalisation des filières de formation à
l’Université Gaston Berger de Saint Louis. La seconde par le Pr. NTUDA
EBODE sur la professionnalisation des filières en sciences sociales et
humaine à l’Université de Yaoundé II et la troisième par le Pr. René Joly
ASSAKO ASSAKO sur l’expérience de l’Université de Yaoundé II en matière de
« gestion des scolarités des étudiants à l'aide des cartes à code
biométrique ».
A propos de ces 3 interventions, le débat dans la salle a porté sur les demandes
d’informations notamment en ce qui concerne les statiques étudiants à
l’université Gaston Berger, les rapports entre les universitaires et les
professionnels en matière de formation, sur les équivalences entre les auditeurs
et entre les acteurs de ces formations. Et là aussi, la salle a été édifiée sur les
réponses apportées par le professeur NTUDA EBODE.
L’auditoire n’a pas manqué aussi d’interpeler le Pr. ASSAKO en ce qui concerne
les cartes numériques. Plusieurs questions ont été soulevées sur les relations
entre e système de code biométrique et la lutte contre la fraude, sur le
fonctionnement de la carte numérique et ses capacités de mémoire en termes
de données.
A ces questions, le Pr. ASSAKO a montré que ce système était basé sur une
plateforme qui permettait au fond de gérer un ensemble de données concernant
l’étudiant, mais aussi l’ensemble des étudiants. Ses données allaient suivre
l’étudiant pendant l’ensemble de sa formation et même tout au long de sa vie,
s’il revenait un jour à l’université. Il a aussi parlé du format de cette carte et de
ses capacités biométriques. Cette carte permet de gérer l’ensemble du parcours
administratif de l'étudiant, notamment les questions liées à l’inscription
administrative, pédagogique et financière. Cette carte permet de réunir toutes les
données possibles qui permettent à l’administration de gérer l’étudiant et elle est
compatible au logiciel utilisé par d'autres universités. Ce qui favorise l'échange
des données académiques des étudiants et leur sécurité.
Le panel 4 qui a porté sur « Les histoires à succès en matière de réforme et
de gouvernance sociale ». Trois interventions ont été présentées. Des débats
animés et riches autour des thèmes développés par les trois intervenants ont
marqué ce panel. Ils ont porté notamment sur les points clés suivants :
Les effectifs dans les universités de manière générale, la formation des
enseignants, les nouvelles technologies notamment sur l’installation de la fibre
optique à l’Université de Kinshasa et le plan mis en œuvre pour cette installation
dans l’ensemble du pays, l’Université Nationale de Guinée Equatoriale
particulièrement sur la distribution entre les formations universitaires et les
grandes écoles.
Les réponses très édifiantes ont été données par les intervenants notamment sur
les raisons de la formation à la relève à l’université de Kinshasa, sur la mise en
œuvre de la fibre optique et le plan général de son installation dans l’ensemble
du pays. Les réponses ont aussi porté sur la distinction qui se fait entre les
formations universitaires classiques qui sont essentiellement théoriques et les
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
101
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
écoles professionnelles et techniques qui se créent au sein de l’Université
Nationale de Guinée Equatoriale.
Clôture
Le programmes des travaux en atelier étant épuisé, le Directeur de l’IPAGU a pris
la parole pour remercier l’ensemble des participants d’avoir bien voulu honorer
de leurs présence aux travaux du 2 ème séminaire de l’institut panafricain de
gouvernance universitaire (IPAGU). Il a enfin remercié les participants pour leur
soutien et pour l'intérêt qu'ils portent à l'Institut tout en rappelant que l'IPAGU est
une co-construction de tous, à savoir de l'AUF, de l'ACU, de l'UNESCO, de la
CRUFAOCI, de l'AUA, de l'Union Africaine et bien entendu de toutes les bonnes
volontés.
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
102
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
C. CEREMONIE DE CLOTURE
C.1. Synthèse générale Par le Pr. Aloyse – Raymond Ndiaye
Le développement de nouveaux modes de financement des institutions
d’enseignement supérieur de même que les études comparées et de recherche
sur les expédiences réussies en matière de gouvernance universitaire que nous
avons entendus à travers les exposés des différents intervenants à l’instar de
l’UCAD qui nous a présenté la fondation UCAD, l’université de Dschang avec son
programme GIE. Toutes ces universités nous ont exposé l’ouverture vers le
monde de l’argent et celui de l’industrie. Mais ce qui est intéressant ce n’est pas
cela, car cela, c’est du concret. Ce qui est important c’est le rappel d’objectifs
spécifiques, la qualité, l’équité, la transparence dans la gestion. Ce qui veut dire,
et cela me parait plus intéressant, que la question du financement dans nos
universités doit être liée nécessairement à un problème d’éthique.
Il y a deux sortes de vérités, celle qu’on appelle les rapports de grandeurs, c’està-dire une vérité mathématique, et celle qu’on appelle rapport de perfection ou
rapport de qualité le rapport moral. Et tout ce qui n’est pas rapport de grandeurs
est donc rapport de perfection et par conséquence, les rapports de qualité, ce
sont les valeurs : la qualité de l’enseignement, le bon maitre, le bon professeur,
le bon recteur, le bon doyen, la bonne université qui nous appellent à l’excellence
et cette excellence ne va pas sans la transparence.
Quand on parle de transparence dans la gestion administrative, financière,
académique on parle aussi de vérité. Un de mes maîtres nous disait à l’époque,
que la plus belle invention de l’homme, c’était le verre. Pourquoi ? Parce que le
verre n’est pas un obstacle à la vue. Je trouve une explicitation de cela dans un
vers classique : « le jour n’est pas plus pur que le fond de mon cœur ». C’est un
vers qu’on trouve chez Racine dans Phèdre. Si le jour n’est pas plus pur que le
fond de mon cœur, c’est ça la transparence. Et cette transparence est
nécessairement une exigence car il s’agit de pure vérité et d’authenticité.
Nous avons eu dans les exposés qui ont été faits ce que ça donne la transparence
au niveau des examens. Mon collègue le Professeur NGOU MILAMA a parlé de la
faculté de médecine de Libreville. La transparence donne la confiance. Le
problème de nos universités africaines, mais aussi le rapport entre l’université et
nos autorités de tutelles, c’est que les enseignants et les étudiants n’ont plus
confiance, et cette perte de confiance, cette absence de confiance crée des
incompréhensions.
Pour instituer la transparence, il est donc bon d’avoir de la transparence dans
notre gestion. C’est vrai qu’il est important de rechercher des financements pour
les infrastructures : il faut l’argent car il faut payer les enseignants, il faut leur
donner de bons salaires. C’est important ! Pourquoi faut-il donner de bons
salaires aux enseignants ? Ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas fait vœu de
pauvreté. Parce que si on ne leur paye pas de bons salaires, ils se dispersent, ils
vont à la recherche d’autres activités qui les éloignent de leur activité principale,
qui est l’enseignement et la recherche. Ce qui ferait problème au niveau de la
qualité de leur enseignement et retarderait leurs recherches. Ce qui provoquerait
également une instabilité ou un risque d’instabilité dans nos institutions
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
103
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
universitaires. Bien entendu les frustrations dont ils souffrent se transformeraient
en revendications syndicales-salariales.
Ce n’est pas parce qu’ils ont fait vœu de pauvreté qu’ils n’ont pas fait vœu de
vérité. S’il faut leur donner de bons salaires, c’est pour qu’ils soient dans les
conditions qui les empêchent de courir à gauche et à droite pour rechercher des
compléments de salaire. Donc de mettre l’argent avant leur occupation
principale.
Mais, s’ils n’ont pas fait vœu de pauvreté, ils ont cependant fait une promesse.
Quand on vient à l’université, on s’engage à se mettre au service de la vérité. Au
service du savoir pour le produire, le transformer, le transmettre. On se met au
service de sa profession et cette profession est l’enseignement et la recherche. Il
y a là un engagement, un engagement qui est presque absolu, un engagement
éthique qui est, d’une certaine façon, une vocation.
C.2. Remarques conclusives du Pr Francisco KOMLAVI SEDDOH, UNESCO
Je voudrais, au nom de l’UNESCO, renouveler mes
remerciements au gouvernement du Cameroun pour
l’accueil extraordinaire qui nous à été réservé depuis que
nous sommes ici.
Je remercie aussi mon frère, le Recteur de l’Université de
Yaoundé II qui nous a offert un feu d’artifice hier au diner,
avec une chorale de l’université de Yaoundé II et des
groupes de danses folkloriques qui montrent qu’on peut
chercher la modernité dans nos valeurs, dans nos racines.
Merci également à l’Agence universitaire de la Francophonie et à l’Association of
Commonwealth Universities qui sont les initiateurs de cette belle entreprise.
Qu’ils se sont surtout engagés à perfectionner. Nous avons vu les premiers
résultats qui sont tout à fait prometteurs. Je souhaite seulement que cela
continue et que nous voyons d’autres résultats suivre au bénéfice du
renforcement de l’enseignement supérieur en Afrique.
Lorsque nous parlons de la gouvernance en termes de gouvernance académique,
sociale, administrative, numérique, institutionnelle, nous ne devons pas perdre de
vue que la gouvernance doit rester une approche globale parce que réaliser une
de ces gouvernances sans réaliser l’autre ne permet pas d’arriver à un
développement harmonieux de nos institutions. Nous devons aussi avoir à l’esprit
que la gouvernance universitaire est un effort constant. Il ne s’agit pas de faire la
gouvernance à un moment et de l’oublier dans un autre moment.
Merci à tous.
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
104
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
C.3. Intervention du Pr Jean TABI MANGA, Recteur de l'Université de
Yaoundé II
Tout à été exprimé à travers les propos convergents des
professeurs Aloyse NDIAYE et Francisco SEDDOH KOMLAVI.
Je n’ai pas grand-chose d’autre à ajouter. Bien sûr, je
remercie l’Association des universités membre du
Commonwealth
et
l’Agence
universitaire
de
la
Francophonie pour cette initiative heureuse et opportune.
Je remercie également tous les collègues, Recteurs, ViceRecteurs et Doyens qui nous ont rejoint ici pendant ces
quelques jours à l’université de Yaoundé II-Soa à la faveur
de cette concertation.
Je remercie également et plus particulièrement les Professeurs Aloyse NDIAYE et
Francisco SEDDOH KOMLAVI pour les propos aussi éclairants qu’ils viennent de
tenir sur les rapports de la vérité et la transparence en lien avec l’éthique,
lorsqu’il s’agit d’aborder les aspects structurels de la gouvernance. Le Professeur
SEDDOH l’a dit en reprenant l’expression de Senghor « le rendez-vous du donner
et du recevoir », étant senghorien, j’applaudis fortement.
Notre université a beaucoup appris. Elle a beaucoup appris en terme de
recherche, d’assurance qualité avec tout ce que nous avons entendu au niveau
de la gestion des flux, surtout au niveau des chartes d’examen. Tout cela nous
donne beaucoup à réfléchir. Nous avons quarante mille étudiants à l’université de
Yaoundé II, ça veut dire aussi d’autres manières, d’autres cultures, d’autres
gestions des examens. Et puis il y a aussi les modalités de certification qui
orientent tous les efforts de la gouvernance numérique vers la sécurisation des
certificats et des diplômes, me situant dans le cadre de ce que notre collègue de
Kinshasa a développé dans le cadre de l’information de l’université.
J’ai noté également et j’appuie l’idée qu’il y a deux questions qui sont restées en
suspens non pas parce qu’on n’a pas été en mesure de les traiter, mais tout
simplement que ces deux questions impliquent une densité telle qu’il convient
d’organiser des sessions plénières. La première c’est la corruption. Je crois que
nous devons aborder ce problème avec beaucoup de vérité et de franchise pour
pouvoir sortir la corruption du milieu universitaire. La deuxième question, c’est
bien sûr l’économie, la recherche des ressources additionnelles. Comment sera-til possible d’impulser des démarches de mise en valeur et de diversifier de
l’économie du savoir ? C’est toute une problématique, c’est tout une autre
culture, je pense que ceci mérite d’être abordé différemment.
C.4. Perspectives stratégiques par Bonaventure MVE-ONDO, ViceRecteur de l'AUF, Directeur de l'IPAGU
En mars dernier, nous nous réunissions ici à Yaoundé pour
« comprendre et définir la gouvernance de l’enseignement
supérieur ». Ce que je sais, c’est qu’elle n’est pas encore
tout à fait définie. On commence à en avoir le squelette, on
commence à en avoir l’idée et je crois que comme disait le
Professeur Francisco Komlavi SEDDOH tout à l’heure, la
gouvernance est globale. C’est un concept global qui
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
105
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
demande à être déconstruit, qui demande à être mieux compris par rapport aux
pratiques quotidiennes pour que nos universités avancent.
Je voudrais tout simplement dire que l’IPAGU, comme vous l’avez compris, est un
projet et un pari difficile, un pari difficile parce que nous voulons améliorer ce qui
est pratique quotidienne, ce qui est fort ancré dans nos usages.
De même que Socrate disait que la philosophie ne s’enseigne pas et pourtant il
faut bien essayer de l’enseigner. Il en est de même pour la gouvernance. Il faut
bien que l’on fasse de la gouvernance une logique, une démarche, quelle que
chose qui peut être amélioré.
Nous sommes dans une construction, je dirai, à deux, l’AUF et l’ACU. Par une
démarche éthique, j’évite toujours de donner un programme d’action sans que
nous n’ayons débattu avec nos amis de l’ACU. La gouvernance d’un institut de
gouvernance est donc un acte sensible parce qu’il réunit des structures de
cultures différentes. Elle implique l’écoute de l’autre et le respect. Elle est donc
comme disait le recteur Aloyse NDIAYE un engagement éthique.
Enfin, merci à tous pour les plaisir intellectuels et culturels que vous nous avez
donnés. L’IPAGU est lancé. Il est à votre service. Encore une fois, merci à tous du
fond du cœur.
C.5. Discours de Son Excellence Ambroise ZAWA, Ministre de l’Education
Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche de la
République Centrafricaine
Monsieur le Recteur de l’Université de Yaoundé II Soa ;
Monsieur le Vice-Recteur de l’AUF et Directeur de l’IPAGU,
Monsieur le Représentant du Secrétaire Exécutif de l’ACU, Pr
John KIRKLAND,
Monsieur le représentant de l’UNESCO, Paris, Pr Francisco
KOMLAVI SEDDOH
Messieurs les recteurs des universités présents,
Chers collègues, mesdames et messieurs,
Je me réjouis d’avoir été associé à l’inauguration de l’Institut Panafricain de
Gouvernance Universitaire ici à Yaoundé. Je vous exprime ma gratitude au nom
de toute la communauté francophone représentée par le CAMES pour m’avoir
associé aux présentes assises.
En effet, pendant quarante huit heures, j’ai pu mesurer le degré d’engagement et
de détermination des responsables des universités africaines que vous êtes, pour
relever le défi de l’enseignement supérieur, lequel passe nécessairement par la
promotion de la gouvernance cohérente des moyens et des hommes. Les
multiples solutions de performance tendant au renforcement des capacités de
nos institutions universitaires issues de ces travaux feront l’objet d’une attention
particulière de la prochaine réunion du conseil des ministres, membres du
CAMES. C’est à ce titre que j’exhorte le directeur de l’IPAGU, à adresser un
IPAGU
Deuxième séminaire
international de restitution
106
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
rapport final complet au secrétariat général du CAMES pour exploitation à cette
fin.
Je reconnais la prépondérance des choix politiques dans nos pays respectifs, qui
ont parfois guidé la désignation de la plus part des responsables des institutions
universitaires, lesquels ne sont pas toujours à la hauteur de leurs missions.
La naissance de l’IPAGU vient donc à point nommé corriger cette distorsion qui a
souvent un impact négatif sur notre jeunesse et par ricochet sur l’avenir du
continent.
Je voudrais pour terminer, remercier très sincèrement le gouvernement
camerounais pour les moyens mis en œuvre pour la réussite de ce séminaire
mais aussi les responsables de l’université de Yaoundé II, pour l’accueil amical et
fraternel qui a été réservé à toutes les délégations.
Ces mêmes remerciements s’adressent à tous les partenaires pour leurs appuis
matériel et financier qui ont permis la réalisation de ce beau projet panafricain.
A toutes les sommités venues d’Afrique et d’ailleurs, je leur souhaite un bon
retour dans leur famille respective.
Sur ce, je déclare clos les travaux du séminaire de Yaoundé sur la gouvernance
universitaire.
Je vous remercie !
IPAGU
Deuxième séminaire
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107
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
D. ANNEXE
D.1. Quelques prises de vues du séminaire
Arrivée du Ministre de l’Enseignement Supérieur
du Cameroun, accueilli par le Directeur de
l’IPAGU et Vice-Recteur de l’AUF
Vue du panel, exécution de l’hymne national
Signature de la convention de partenariat entre Signature de la convention de partenariat entre
l’AUF et la Conférence des Recteur de la CEPGL l’AUF et la Conférence des Recteur de la CEPGL
représenté par son Secrétaire exécutif
représenté par son Secrétaire exécutif
Coupure du ruban, Inauguration de l’IPAGU
IPAGU
Coupure du ruban, Inauguration de l’IPAGU
Deuxième séminaire
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108
Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
Présentation des locaux de l’IPAGU par son
Directeur
Dévoilement de la statue de Léopold Sédar
Senghor par le Ministre de l’Enseignement
Supérieur du Cameroun
Photo
de
Famille
des
l’inauguration de l’IPAGU
Vue partielle des participants au séminaire
participants
à
Balai folklorique de l’Université de Yaoundé II
IPAGU
l’Atrium Senghor, Siège de l’IPAGU
Deuxième séminaire
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Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
D.2. Liste des participants
No
.
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
Nom
Institution
Dr. John Kirkland
Association
of
Commonwealth
Universities (ACU)
Gaston HAKIZA
Université du Burundi
Labana
lasay Université
de
abar
Kinshasa
Bobossi
Université de Bangui
SERENGBE
Bonaventure
AUF
MVE-ONDO
Aloyse-Raymond UCAD/AUF
NDIAYE
SEDDOH Komlavi UNESCO
Francisco
/Paris
Abolou
Kovrim UCAD/
NDOYE
Rectorat
Amadon Tidiane UGB/
NDIAYE
Senegal
MALLOUM
Université
de
SOULTAN
N’djamena
Paul LOUZOLO- Université M. Ngouabi
KIMBEMBE
, Congo
Pierre NZINZI
UOB
Diallo SAMBA
University of Bamako
Jean
TABI Université
de
MANGA
Yaoundé II
Richad
CEMAC
AMOKOMAYEN
Edouard NGOU- Gabon
MILANA
Mrs ENO LAFON Yaoundé
Emma
Mrs
OKHA Yaoundé
Florence
Professeur
MINESUP
Giroux Françios
NTONIFOR
MINRESI, Yaoundé
MANKA Helen
MORFAW
Yaoundé
Nicholas
ANGYE Jacob
University
of
Yaoundé I
KAMENI Claude University
of
Rigobert
Yaoundé I
Mono NDJANA H. University
of
IPAGU
Adresse de courriel
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
r
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
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Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
Yaoundé I
University
of
Yaoundé I
University
of
Yaoundé I
Université Nationale
de
Guinée
Equatoriale
NGUEMA OBONO Université Nationale
Diosdado
de
Guinée
Equatoriale
AMVAM
Paul Université
de
Henri
Ngaoundèré
Professeur
MINESUP
NYASSE
Yaoundé
Barthelemy
Professeur
UB
Vincent
P.K.
TITANJI
Dr.
TCHAMBA Université
de
Martin
Dschang
Jean
Philippe France
THOUARD
Dr.
MESSASSE
Jean Cher
MBACHAM
Wilfred
Tito
MITOGO
N’ZAMIO
Georges HALAS
Jean-Gratien
ZANOUVI
Fabien ANNO
IPAGU
Jeanchermessasse2000@yah
oo.fr
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[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Expert PAPESAC
BACGL / AUF
[email protected]
g
[email protected]
[email protected]
Expert PAPESAC
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