Actes du séminaire de l`IPAGU "histoire à succès de la - IFGU
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Actes du séminaire de l`IPAGU "histoire à succès de la - IFGU
IPAGU Institut panafricain universitaire de gouvernance Les histoires à succès de la gouvernance universitaire en Afrique 2ème Séminaire de restitution organisé à l’occasion de l’inauguration de l’Institut panafricain de gouvernance universitaire Yaoundé du 15 au 16 juin 2010 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Liste des sigles utilisés ACU Association of Commonwealth Universities AGR Activités Génératrices de Revenus AUF Agence universitaire de la Francophonie CEPGL Communauté Economique des pays des Grands-Lacs CRE/BACGL Commission Régionale d’Experts du Bureau Afrique centrale et de Grands-Lacs ESSTIC Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l'Information et de la Communication FIFFA First Investment For Financial Assistance FMSS/USS Faculté de médecine et des sciences de la santé et Université des Sciences de la Santé IFORD Institut de Formation et de Recherche Démographiques IPAGU Institut panafricain de gouvernance universitaire IRIC Institut des Relations Internationales du Cameroun MINESUP Ministère de l’Enseignement Supérieur MINRESI Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation PAPESAC pôle d'appui à la professionnalisation de l'enseignement supérieur en Afrique centrale UCAD Université Cheikh Anta Diop UDs Université de Dschang UB University of Buea UGB Université Gaston Berger UOB Université Omar Bongo UY2 Université de Yaoundé II IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 2 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire SOMMAIRE LISTE DES SIGLES UTILISÉS....................................................................................2 SOMMAIRE..................................................................................................... 3 A. CEREMONIE D’OUVERTURE..........................................................................6 A.1. Discours et allocutions.................................................................................... 6 A.1.1. Discours de bienvenue du Pr Jean TABI MANGA, Recteur de l'Université de Yaoundé II.............................................................................................................. 6 ............................................................................................................................. 10 A.1.2. Discours du Représentant de l’ACU, Pr. John KIRKLAND ............................11 ............................................................................................................................. 13 A.1.3. Discours du représentant du Recteur de l’AUF, Pr. Bonaventure MVE-ONDO ............................................................................................................................. 14 ............................................................................................................................. 18 A.1.4. Discours du Pr Francisco Komlavi SEDDOH, Représentant de l'UNESCO....19 A.1.5. Discours d’inauguration de L’Atrium Senghor et de l’IPAGU prononcé par Son Excellence Pr. Jacques FAME NDONGO, Ministre de l’Enseignement supérieur de la République du Cameroun ...........................................................................22 ................................................................................................................... 25 B. DEROULEMENT DES TRAVAUX...................................................................26 B.1. Présentation et conférence inaugurale du Pr. Francisco KOMLAVI SEDDOH sur « les nouvelles perspectives de l’enseignement supérieur en Afrique ».....26 ................................................................................................................... 34 B.2. Panel 1 : De l'analyse aux « bonnes pratiques »......................................35 B.2.1. Synthèse du premier séminaire sur « comprendre et définir la gouvernance de l'enseignement supérieur » par le Pr Pierre NZINZI, Recteur de l'Université Omar Bongo (UOB)............................................................................................... 35 B.2.2. La gouvernance à l'épreuve de la pratique à l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) par le Pr. Abdou Karim NDOYE, Directeur de la réforme, UCAD-Dakar....36 B. 3.1. Pour un espace intégré d’enseignement et de recherche de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs par le Pr Gaston HAKIZA, Recteur de l'Université du Burundi.......................................................................41 B.3.2. Le Bilan de la gouvernance décanale d’une Faculté en Afrique centrale Cas de Libreville par le Professeur Edouard NGOU-MILAMA, Doyen Honoraire de la Faculté de médecine et des sciences de la santé et Université des Sciences de la Santé (FMSS/USS), Membre du Conseil Scientifique de l’AUF, Président de la CRE/BACGL .......................................................................................................... 54 IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 3 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire .................................................................................................................... 61 B.3.3. Le Groupe d’Initiative Economique de l’université de Dschang (GIE-UDS) : un exemple de dynamique durable entre l’entreprise et l’université par le Pr Anaclet FOMETHE, Recteur de l’Université de Dschang et Président du Conseil de Direction, GIE-Uds et par le Dr Martin TCHAMBA, Chef de Département de Foresterie et Directeur du GIE-UDs......................................................................62 B.3.4. Compte rendu du panel 2 par M. Abdoulaye SALIFOU, Directeur des programmes au Bureau Afrique centrale et des Grands-Lacs - AUF.....................70 B.4. Panel 3 : Les histoires à succès en matière de professionnalisation et valorisation.................................................................................................. 73 B.4.1. La professionnalisation des filières en sciences sociales et humaines : l'exemple de l'Université de Yaoundé II par le Pr. Vincent NTUDA EBODE, Vicedoyen de la faculté des sciences juridiques et politiques.....................................73 B.4.2. L'Université Gaston Berger et la professionnalisation des filières de formation par le Pr. Amadou Tidiane NDIAYE, Représentant du Recteur de l'Université Gaston Berger, Saint Louis................................................................77 B.4. 3. Compte rendu du panel 3 par le Pr. ASSAKO ASSAKO, Vice-Recteur de l'Université de Yaoundé 2..................................................................................... 83 B.5. Panel 4 : Les histoires à succès en matière de réforme et de gouvernance sociale......................................................................................................... 85 B.5.1. Gestion académique à l’université Nationale de Guinée Equatoriale par M. Tito MITOGO N’ZAMIO, Directeur de l’université National de Guinée Equatoriale 85 B.5.2. La gouvernance sociale (étudiants, enseignants, personnels d'appui) : l'exemple de l'Université de Kinshasa par le Pr. LABANA LASA'Y, Recteur de l'Université de Kinshasa....................................................................................... 89 B.5.3. Face à la pénurie des enseignants, la formation de la relève à la faculté de médecine de l'université de Bamako par le Pr. Amadou DIALLO, Recteur de l'Université de Bamako......................................................................................... 93 B.5.4. Compte rendu du panel 4 par le Pr Abdou KARIM NDOYE, Directeur de la réforme UCAD ..................................................................................................... 97 B.5.5. Extrait des débats avec la salle .................................................................99 C. CEREMONIE DE CLOTURE.........................................................................103 C.1. Synthèse générale Par le Pr. Aloyse – Raymond Ndiaye ............................103 C.2. Remarques conclusives du Pr Francisco KOMLAVI SEDDOH, UNESCO........104 C.3. Intervention du Pr Jean TABI MANGA, Recteur de l'Université de Yaoundé II ........................................................................................................................... 105 C.4. Perspectives stratégiques par Bonaventure MVE-ONDO, Vice-Recteur de l'AUF, Directeur de l'IPAGU................................................................................. 105 IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 4 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire C.5. Discours de Son Excellence Ambroise ZAWA, Ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche de la République Centrafricaine..................................................................................................... 106 D. ANNEXE................................................................................................. 108 D.1. Quelques prises de vues du séminaire.......................................................108 D.2. Liste des participants ................................................................................. 110 IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 5 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire A. CEREMONIE D’OUVERTURE A.1. Discours et allocutions A.1.1. Discours de bienvenue du Pr Jean TABI MANGA, Recteur de l'Université de Yaoundé II Excellence Monsieur Supérieur ; le Ministre de l’enseignement Excellences Mesdames, Messieurs les Ministres ; Excellences Madame et Messieurs les Ambassadeurs ; Monsieur le Vice-Recteur de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), Directeur de l’institut Panafricain de Gouvernance Universitaire (IPAGU) et Représentant le Recteur de l’AUF ; Monsieur le Représentant du Secrétaire Exécutif de l’ACU ; Messieurs les Recteurs et Vice-Chancellor des Universités d’État du Cameroun ; Messieurs les Représentants des Organisations Internationales ; Monsieur le Préfet du Département de la Mefou et Afamba ; Messieurs les Vices-Recteurs ; Messieurs les Chefs d’Etablissement ; Chers Collègues ; Chers Etudiantes et chers Etudiants ; Distingués Invités ; Mesdames, messieurs ; « L’africain venant au monde au début du XXIème siècle s’apprête à construire sa vie dans un continent qui n’a plus rien à voir avec celui des indépendances. Il a peu en commun avec son père et son grand-père respectivement nés à la veille de la chute du mur de Berlin et dans les premières années de jeunes nations africaines. »1 Ces propos de Jean MICHEL SÉVERINO et d’Olivier RAY confirment la pensée que le monde a changé. Parce que l’axe du monde a bougé, la maîtrise de la production scientifique, économique et technologique n’est plus là où elle était. Elle se déploie ailleurs. Et l’Afrique réinvestit le champ du mondial. 1 Jean MICHEL SÉVERINO et d’Olivier RAY : « L’africain venant au monde au début du XXIème siècle s’apprête à construire sa vie dans un continent qui n’a plus rien à voir avec celui des indépendances. Il a peu en commun avec son père et son grand-père respectivement nés à la veille de la chute du mur de Berlin et dans les premières années de jeunes nations africaines. » IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 6 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Ces mêmes propos campent le décor, l’atmosphère et le contexte dans lequel se situe l’évènement qui nous rassemble tous ce matin dans le campus de l’université de Yaoundé II Soa. Il s’agit de l’inauguration officielle de l’institut panafricain de gouvernance universitaire (IPAGU), créé conjointement par la Francophonie et le Commonwealth et voulu par le gouvernement camerounais. Cet évènement n’est pas anodin. Il prend place dans le cadre de la célébration du cinquantenaire des indépendances africaines. Au Cameroun, le Président de la République a souhaité que ces moments soient ceux de la renaissance et l’émergence de l’Afrique au XXIème siècle. C’était tout le sens de la conférence internationale de Yaoundé Africa 21 dont vous avez assuré, Monsieur le Ministre, la coordination scientifique. Les propos de Jean MICHEL SÉVERINO et d’Olivier RAY reprennent comme en écho les préconisations consensuelles d’Africa 21. Tout semble conforter l’idée que le temps de l’émergence africaine est proche. Les temps sont accomplis et il faut les mener à la plénitude. L’IPAGU est donc pour nous, en concevabilité commune, l’un des instruments de modélisation de la renaissance d’une nouvelle société, d’une nouvelle université africaine dont vous aviez tracé Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur, les configurations ici même à Soa l’année dernière sous la forme d’une université africaine de deuxième génération dont le lieu d’intervention est la mondialisation et l’unité africaine comme ligne d’horizon. C’est sous ce signe que nous recevons et accueillons à Yaoundé II-Soa l’IPAGU. C’est en référence à cet univers de significations que je voudrais maintenant, Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur, vous souhaiter une chaleureuse bienvenue dans notre campus, deux mois seulement après le déroulement de la 13ème édition des jeux universitaires du Cameroun qui se sont déroulés ici même dans le complexe sportif de l’intégration sous votre présidence et sous le double signe de la maturité et de la modernité. L’université de Yaoundé II est sensible à l’intérêt que vous lui portez, à votre sollicitude de chaque instant et vous exprime ses sentiments de remerciements et de gratitude. Nos souhaits de bienvenue s’étendent aussi aux différents ministres ici présents qui nous ont fait l’honneur et l’amitié de nous rejoindre ce jour au campus de Soa en réponse à votre invitation. Nous souhaitons que leur séjour à Yaoundé soit agréable et fécond. Les mêmes souhaits de bienvenue s’adressent aussi aux Représentants du Recteur de l’Agence Universitaire de la Francophonie, du Secrétaire Exécutif de l’Association des Universités membres du Commonwealth, aux Représentants des Organisations Internationales, aux Recteurs et Vice-Chancellor des Universités d’état du Cameroun, ainsi qu’aux Directeurs Généraux et Fondateurs IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 7 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire des Instituts Privés d’Enseignement Supérieur et aux Recteurs des universités d’Afrique. Messieurs les Recteurs, chers Collègues, votre présence parmi nous honore et renforce dans une communion toute fraternelle ce que nous avons en partage : le magistère universitaire, je veux dire le magistère de l’essentiel de toute éternité. Nous disons plutôt que l’IPAGU est opérationnellement un merveilleux instrument de modélisation de l’émergence d’une nouvelle société africaine incluant ses institutions de formation. L’Afrique, qui hier était mal partie, semble maintenant prête pour assumer son temps et s’inscrire dans la globalité. Les atouts sont nombreux. L’Afrique sort progressivement de ses dix années d’ajustement structurel. Elle en porte encore les stigmates. Mais elle réussit à établir et à maintenir ses équilibres macro économiques afin d’impulser les conditions de croissance pour un développement constant, durable et profitable à tous. Les richesses minières et naturelles constituent des atouts stratégiques indéniables qui s’ajoutent à une démographie croissante et prometteuse. Cependant, pour réussir cette mutation structurelle, cet important programme et ces grandes ambitions toutes légitimes, l’Afrique doit disposer d’une gouvernance juste, équitable et crédible pour mobiliser le plus grand nombre en faveur du développement. C’est pourquoi, l’IPAGU, pour nous, sera le lieu où nous allons penser, modéliser la gouvernance globale et universitaire pour mieux nous l’approprier. Penser la gouvernance globale et universitaire, c’est d’abord la déconstruire théoriquement afin d’éviter le psittacisme non productif conceptuellement et ensuite la construire en l’enrichissant de données contextuelles issues de notre propre praxis au quotidien. En nous inscrivant dans cette direction, notre rôle en tant qu’universitaires africains sera de mettre à la disposition des leaders politiques et des responsables universitaires un outil de guidance qui permette de gouverner autrement, d’enseigner autrement et d’apprendre autrement au XXIème siècle. Sur le plan local, l’IPAGU est logé au campus de l’université de Yaoundé II à soa, dans un espace spécial, par sa nature et par sa fonctionnalité au regard de la programmation de l’université. Au titre de sa géographie, cet espace est une cour intérieur d’une superficie de près de 500m² qui rassemble, outre l’IPAGU, d’autres structures à vocation internationale, d’importants leviers de la coopération bilatérale et multilatérale : chaire CEMAC de la gouvernance, Chaire UNESCO sur la thématique « droit, éthique et société » appuyée par un campus numérique juridique, chaire IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 8 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire « Francophonie et Mondialisation », espace Confucius, espace Commonwealth et une partie du campus numérique francophone. Par sa configuration spatiale et sa disposition, ce lieu est en tous points semblable à un ATRIUM romain tel qu’il était aménagé dans des somptueuses demeures patriciennes. Aussi a-t-il mérite le nom d’ATRIUM LEOPOLD SEDAR SENGHOR en référence à son rôle primordial de fondateur de la Francophonie, de poète apôtre du dialogue des civilisations. Ainsi, dans cet ATRIUM, symboliquement, la Francophonie parle à Confucius, au Commonwealth, à l’UNESCO sous le regard de l’académicien, de l’immortel Léopold Sédar Senghor. Qui d’autre mieux que lui devait pouvoir fédérer ces imaginaires ; lui qui fut l’apôtre du dialogue des cultures, des civilisations, des valeurs de négritude et bâtisseur des nations comme le poète Mohamed IQ Bal pour reprendre ici de mémoire la pensée d’Edgar Faure lors de son discours de réception de Léopold Sédar Senghor à l’Académie française au siège du duc de Levis MIRPOIX. Du coup, la fonctionnalité de cet ATRIUM s’en trouve enrichie et se développe autour de trois missions prioritaires compatibles aux domaines universitaires stratégiques d’intervention de l’université de Yaoundé II : Gouvernance, Humanités et Sciences Sociales. Notre souhait, in fine, est que l’IPAGU porte au meilleur niveau de son déploiement cette triple fonctionnalité pour une émergence, une amplitude du logos universitaire en Afrique. Merci pour votre patiente attention IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 9 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 10 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire A.1.2. Discours du Représentant de l’ACU, Pr. John KIRKLAND Honorable Ministers, Representatives of international organizations here today, Vice-Chancellors, Rectors and the colleagues. There is a convention wisdom that the worst time, the most difficult time to speak at any conference is straight after lunch. I can tell you now it’s hotter to speak after a complex musician because getting back to the whole theme of the day will be difficult for us all. I will like to start with an apology, my French is not well sufficient to give this talk and I will respond to the challenge as the same way the British people responded for the last three hundred years, I will talk slowly and loudly and I will expect that somebody, somewhere will understand me. I will also like to start by reinforcing the comments Bonaventure has made, to thank all the people who had made this event possible in particular the Cameroon government and to yourself minister for the wonderful host and hospitality; and; on doing so, reinforce the comments made by the vice-chancellor about the unique role that Cameroon can play in helping us to bring together the best practice of francophones and Anglophones communities. I will like to say, frequency in this brief presentation. I will like to tell you a little about my organization the ACU, I will like to say a little about governance and why governing with the AUF, we decided to make governance to focus of this of our first order into action of this kind and thirdly I will like to talk about hopes, and my hopes for the institute and how the institute may progress. The ACU is in some ways, a sister organization to the AUF, we are primarily a membership organization, and we have around 500 members and in Africa we have over 180 observers. Please to say that the universities of Cameroon are enthusiastic members. Having such a diverse range of universities, a cross-section range of countries is a very special challenge, communicating with our members is a challenge, the work we have got into over the years. I tell you our first meeting was in 1913 almost a hundred years ago in London. In those days, there were six universities in Australia and the vice-chancellors of these universities all came to the meeting, it took them 11 weeks together, no e-mail, and no telephone. The meeting lasted for 3 days. They studied for 4 weeks and it took them 11 weeks to get back, so every Australian university was without its leader for 26 weeks, with no communication. What do we learn from that? First of all, we see in the history of Australian universities how every university survived without its vicechancellor for 26 weeks, so there’s a lesson. We also learn from this that we have to be selective on how we use people’s time. We have to issues which are genuinely of common relevance to all our universities and make sure we use the IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 11 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire time and resources most effectively. That brings me to my second comment on the topic of governance. Together with the AUF, we choose governance for 2 reasons, first of all is an issue that affect all universities everywhere in the world. This is an initiative for Africa and we must ensure that the agenda for the initiative is not by bleeding Africans policy-makers and universities, but the implication of the institute does will be global because let it be very clear, the university in all the other regions where the ACU has members has very similar issues and very similar problems to the which you are addressing. The problems of how far, governance system can be accountable and pragmatic. The issues of how effective governance and quality can take place when we under such pressure to increase our members and our effective. These are not just African problems but there are problems, I think that this institute will help us to develop a particular African perspective on. The quote simply governance is fundamental to everything that the university does, and I am sure I may not say that any further to these audience. Finally the institute itself and what I am hoping to do in the next 2 days I plan to listen a great deal, this is partly because my French will not be sufficient to intervene very much also because I am looking forward to learning about the very many good initiatives that are already taking place in this area. The program that we have listed many of these initiatives and it is very important to remember, in setting-up an initiative of this kind, where there’s much to build up, many people have been working in this field for some times, there are many inspired people who are developing initiatives in their own universities and a major task of the institute is to make sure the best initiatives are recognized, to make sure that we have the recognition in place , for individuals who are transforming their universities, and this is difficult at the time when the pressure is on us all to teach most students and do more effective research. Governance is a topic that can’t get lost, that can’t be forgotten about, so my hope is that the initiative will recognize what is happening now, provide materials, and provides incentives for people who wish to replicate these successes in their own universities, and most of all is to bring together a whole community of people who have a passive for very practical initiatives, that will help African universities and at the same time say something to the wider world about how Africa higher education is being transformed. I think ladies and gentlemen that is all which I have to say now because they are many good examples we have to follow. Thank you very much for coming here today. I wish the conference success and I look forward to work with you all in the future. Thank you very much IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 12 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 13 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire A.1.3. Discours du représentant du Recteur de l’AUF, Pr. Bonaventure MVE-ONDO Des raisons indépendantes de sa volonté ont fait que le Recteur de l’AUF le Professeur Bernard Cerquiglini n’a pas pu être avec nous ce matin. Croyez moi qu’il le regrette beaucoup. Aussi m’a-t-il demandé de le représenter à cette cérémonie et de vous lire le discours qui suit. Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur du Cameroun, Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur de la République de Centrafricaine, Président de la Conférence des Ministres du CAMES, Monsieur le Secrétaire Général adjoint de l’Association of Commonwealth Universities (ACU), Monsieur le représentant du Directeur de l’enseignement supérieur de l’UNESCO, Monsieur le Secrétaire exécutif de la Communauté Economique des Pays des Grands-Lacs, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Représentants diplomatiques et des organisations Internationales, des missions Madame la représentante de l’UNESCO au Cameroun, Monsieur le Recteur de l’université de Yaoundé II, Messieurs les Recteurs et Présidents des universités, Monsieur le Vice-Recteur de l’AUF et Directeur de l’IPAGU, Mesdames et Messieurs les Doyens et Directeurs d’institutions d’enseignement supérieur et de recherche Monsieur le Directeur de l’AUF pour l’Afrique centrale et les Grands-Lacs Mesdames et Messieurs les enseignants, Honorables invités, Mesdames et Messieurs, Voila onze mois presque jour pour jour que mon ami John Tarrant, le Secrétaire Général de l’ACU et moi annoncions à la communauté universitaire mondiale réunie à Paris à l’UNESCO lors de la deuxième conférence mondiale sur l’enseignement supérieur, une initiative nouvelle et majeure : la création de l’Institut panafricain de gouvernance universitaire. C'est cet institut qui nous réunit ici et que nous allons inaugurer ensemble ce matin. Ce qui était encore, il y a onze mois, une idée est devenue une réalité. Depuis quelques mois en effet comme vous savez, l’Institut panafricain de gouvernance IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 14 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire universitaire (IPAGU), dispose aujourd’hui de locaux, de personnels mais aussi un logo et un site internet http://www.ipagu.org . Depuis quelques mois aussi, l’institut a commencé ses activités. Il a lancé et réalisé une vaste enquête et organisé son premier séminaire pour « comprendre et définir » son objet d’étude et d’expertise, à savoir : « la gouvernance de l’enseignement supérieur ». Dans le même temps, il a organisé aussi un colloque et surtout réalisé sa première étude à la demande du Ministre de l’éducation nationale du Gabon, étude qui a porté sur l’évaluation de la gouvernance de l’université Omar Bongo, dont je salue ici le Recteur. Bref, l’institut est désormais opérationnel et il veut être autour de toutes les actions pour améliorer les systèmes d’enseignement supérieur et leur fonctionnement. Il veut aider à identifier à analyser et à décrire les niveaux de difficulté, les points que vous souhaitez modifier, améliorer ou corriger, et les problèmes que vous souhaitez résoudre en priorité. Car vous savez bien, on ne gouverne pas une université comme une administration ou comme une entreprise par l’autorité, parce que l’autorité la nie dans ce qui constitue son fondement même, à savoir, la capacité à mettre en cause les ordres établis. On ne l’organise pas non plus par la hiérarchie comme une structure militaire parce qu’une organisation faite pour combattre la pensée unique y perdrait son âme. Sa seule contrainte institutionnelle, c’est d’organiser l’intelligence pour que l’intelligence attire l’intelligence, c’est d’organiser le savoir pour que le savoir produise le savoir. Chacun de vous connait l’histoire qui est arrivée au Général EISENHOWER nouveau président de l’université de Columbia, qui avait appelé ses professeurs « ses employés ». L’un des professeurs lui répondit : « nous ne sommes pas des employés de l’université de Columbia, nous sommes l’université de Columbia ». Ainsi, si la mission de l’université est de faire souffler l’esprit, celle de l’institut est de l’accompagner dans cette voie, d’être un lieu de rencontre et d’échange de bonnes pratiques pour les cadres et dirigeants des universités. Mais l’institut ne sera que ce que chacun des ses partenaires et les établissements d’enseignement supérieur et de recherche y mettront : espace de dialogue mais aussi lieu de production d’outils et observatoire de l’enseignement supérieur. Il fera ce que lui confieront ses partenaires et tous les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherches, qu’ils soient francophones, anglophones, lusophones ou arabophones, ou qu’il s’agisse de grandes institution internationales d’appui à l’enseignement supérieur que sont par exemple, la Banque africaine de Développement, la Banque mondiale, l’Association pour le Développement de l’Education en Afrique ou l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI). L’institut sera ce que nous en ferons et je puis vous assurez que l’AUF continuera à jouer pleinement son rôle de moteur dans cet institut qui demeure un de ses projets phares dans le cadre de la programmation triennale 2010 -2013. Ce qui a fait le succès à l’UNESCO, lors du lancement de l’institut et qui demeure toujours sa force, c’était non seulement la nature et la qualité de ses parrains, mais aussi l’originalité de son projet. C’était la première fois en effet, que l’AUC et l’AUF, deux réseaux que tout semblait jusqu’ici opposer, s’engageaient ensemble. C’était aussi surtout la première fois IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 15 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire qu’une action clairement définie pour améliorer la gouvernance des universités africaines était élaborée à l’attention des cadres et dirigeants des universités. Vous présidents et Recteurs des universités vous ne le savez bien que trop, une chose est d’être un bon enseignant, une autre est d’être un bon dirigeant d’université. C’est en effet une voie logique qui conduit un bon chercheur à devenir un bon enseignant, il n’en est pas de même quand un bon enseignant devient Recteur ou Secrétaire général d’université. C’est un autre métier. Ce sont d’autres exigences et aujourd’hui il devient de plus en plus important d’être formés à ces nouvelles exigences et aux nouveaux outils de gouvernance de nos institutions d’enseignement supérieur. C’est cette demande confirmée que vient répondre l’institut. Mesdames, Messieurs, L’inauguration ce matin de l’institut panafricain de gouvernance universitaire est pour toute l’Agence et pour moi, un moment de grande émotion, un moment de grande fierté, un moment de grande joie. Et je veux remercier très sincèrement tous ceux et toutes celles de près ou de loin ont permis cette réalisation. Je veux remercier tout d’abord et très vivement Monsieur le Ministre de l’enseignement supérieur, Jacques FAME NDONGO, pour sa parfaite réactivité lorsque nous lui avons parlé de ce projet mais surtout pour avoir accepté d’accueillir cet institut. Votre présence, Monsieur le Ministre, à nos côtés ce matin encore une fois nous honore et honore l’Agence universitaire de la Francophonie et bien sur l’institut. Merci aussi à notre hôte le Recteur Jean TABI MANGA qui a non seulement mis à la disposition de l’institut des locaux superbes au sein de cet ATRIUM qui porte le nom de l’un des pères de la Francophonie institutionnelle, je voudrais parler du poète Président Léopold Sédar Senghor, mais aussi qui a mis des moyens matériels et financiers et surtout un personnel très dévoué et efficace. Merci Jean d’avoir rendu ce projet opérationnel en si peu de temps. Je veux voir ce geste très généreux du Cameroun, moins comme un cadeau mais comme un placement pour l’avenir de l’enseignement supérieur en Afrique, un placement pour le savoir au service du peuple et ce sera à nous AUF et ACU qui allons gérer cet institut de vous démontrer que vous avez fait un placement, un placement qui contribuera à enrichir votre continent et qui améliorera qualitativement la vie et le fonctionnement de vos établissements. Je veux aussi remercier ici particulièrement, Monsieur le Directeur de la division de l’enseignement supérieur de l’UNESCO le Professeur Georges Haddad qui n’a pas pu faire le voyage de Yaoundé mais que représente magnifiquement son conseiller le Ministre Francisco Komlavi SEDDOH. C’est grâce à sa vision et son appui que cet institut a pu voir le jour. Nous souhaitons qu’il en devienne un des ambassadeurs. Je voudrais aussi remercier tous les partenaires à savoir, l’AUA, l’Union africaine, les Ministres, Recteurs et Présidents d’universités, les responsables d’établissements d’enseignement supérieur. Ceux qui n’ont pas pu venir mais aussi et surtout ceux qui sont présents avec nous ce matin à Yaoundé et qui témoignent par là, leur intérêt et leur engagement à l’IPAGU. Je veux remercier le Vice-Recteur de l’AUF le Professeur Bonaventure MVEONDO, le premier Directeur de l’institut dont on connait la générosité et l’efficacité et qui en a fait déjà un haut lieu d’échange en quelques mois IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 16 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire d’existence. L’institut n’a pas seulement réussi un séminaire de restitution de l’enquête mais il a aussi organisé un colloque au profit des secrétaires généraux des universités francophones. Tout à l’heure commenceront deux autres séminaires, le premier sur les histoires à succès des universités africaines en matière de gouvernance et le second dans deux jours à Buea dans la partie anglophone du Cameroun un séminaire sur la gouvernance de la recherche, Merci Bonaventure ! Merci au Directeur du bureau Afrique centrale de l’AUF le Professeur Jean-Gratien ZANOUVI qui quitte l’AUF pour des raisons personnelles dans quelques mois et qui a su mobiliser tous les acteurs universitaire du Cameroun et de la région. Merci aussi pour avoir su mobiliser tout le personnel de son bureau. Merci enfin à tous nos amis, Ministres, Recteurs, hauts responsables des institutions internationales, cadres et dirigeants des universités venus ici à Yaoundé, comme des rois mages participer à cette cérémonie et ainsi apporter comme présent votre appui. Chers amis, cet espace de formation de recherche et d’échange, voire de prestige, est dédié à vous tous et à tous les responsables des universités africaines. Comme dans tous les romans de science-fiction, il s’agit plus particulièrement d’un portail qui ouvre vers d’autres mondes, vers d autres mondes universitaires pour aider à la réorganisation et à la réforme. Il s’inscrit tout particulièrement dans la nouvelle programmation de l’Agence, dans sa nouvelle politique d’action au profit de nos établissements membres. Il a pour but d’accroitre leur efficacité, leur efficience, leur visibilité et leur performance. Il a pour ambition d’être un lieu de référence, un espace de formation mais aussi un centre d’actions pour l’excellence universitaire et un observatoire de l’enseignement supérieur. Il a enfin à réaliser des outils spécifiques pour intégrer la gouvernance comme un système de gestion des services de scolarité ou des manuels ou tableaux de bord pour les Recteurs et dirigeants d’universités. L’institut doit contribuer à établir des ponts non seulement entre les acteurs de nos universités mais aussi entre les universités africaines et le reste du monde. J’ai bien dit le monde, non pas seulement l’Afrique. Je n’imagine pas un seul instant que l’Institut panafricain de gouvernance universitaire puisse être polarisé sur un seul pays, une seule ère linguistique. Il a vocation à travailler avec tous les pays, toutes les communautés universitaires, tous les partenaires au développement. Telle est la philosophie, une philosophie qui n’exclut pas, mais rassemble, une philosophie qui est enrichissement, une philosophie qui prend pour compte et pour exemple ce pays qui nous réunit aujourd’hui et qui a su réunir en son sein tout sa diversité linguistique mais qui fait vivre aussi en bonne intelligence tout à la fois l’anglais et le français. Pour terminer, je souhaite plein succès à l’Institut panafricain de gouvernance universitaire notre projet commun. Qu’il devienne une réelle alternative et une alternative porteuse d’avenir pour l’enseignement supérieur en Afrique. Signé, Professeur Bernard Cerquiglini, Recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie Je vous remercie de votre aimable attention. IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 17 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 18 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire A.1.4. Discours du Pr Francisco Komlavi SEDDOH, Représentant de l'UNESCO Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur du Cameroun, Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur de la République de Centrafricaine, Président de la conférence des Ministres du CAMES Monsieur le secrétaire exécutif de l’Association of Commonwealth Universities (ACU), Monsieur le Représentant du Recteur de l’Agence Universitaire de la Francophonie, Messieurs les Recteurs et Présidents des Universités d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale, Chers Collègues, Mesdames, Messieurs, Ce jour, Monsieur le Ministre, est un jour de fête à l’université de Yaoundé II, fête à l’africaine avec tout l’environnement festif. Merci de nous avoir convié à cette fête qui vient couronner les efforts intenses pour mener à bien cette excellente initiative qui est l’Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Permettez-moi de commencer mon bref propos en vous transmettant les salutations et les souhaits de pleine réussite de Madame Irina BUKOVA, Directrice générale de l’UNESCO et de Georges HADDAD, Directeur de la division de l’enseignement supérieur. L’UNESCO salue l’initiative de l’Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire en tant qu’instrument de renforcement des capacités dans un domaine qui fait partir de ses priorités. Je voudrais donc au nom de l’UNESCO remercier le gouvernement du Cameroun pour avoir accueilli le nouvel institut et mis en place des moyens matériels et humains appréciables à sa disposition. Merci monsieur le Ministre ! Je voudrais féliciter l’Agence universitaire de la Francophonie et l’Association des universités du Commonwealth d’avoir initié ce beau projet et de l’avoir porté jusqu'à la phase de son inauguration avec l’appui du Ministère camerounais de l’enseignement supérieur et de l’université de Yaoundé II. L’annonce officielle de la création de cet institut, comme cela a été dit tout à l’heure, a été faite pendant la Conférence Mondiale sur l’Enseignement Supérieur qui s’est tenue à Paris en juin 2009. Je voudrais poursuivre mon propos en disant combien je suis impressionné par le développement de l’université de Yaoundé II, qui n’a que 17 ans. Je me souviens encore en 1993 avoir participé à son inauguration. C’était réellement des prémisses Aujourd’hui nous voyons un campus beau, fonctionnel et cela fait plaisir. Je pense que c’est un exemple de gouvernance universitaire qui nous est donné quant on voit qu’en 17 ans ce campus de l’université de Yaoundé II s’est construit et se développe harmonieusement. IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 19 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Mesdames, Messieurs, Dans ce contexte mondial dominé par les révolutions des nouvelles technologies de l’information et de la communication et de l’avènement de la société du savoir, gouverner une institution d’enseignement supérieure n’est pas chose facile. La situation est devenue encore plus complexe avec la crise économique mondiale qui frappe de plein fouet l’ensemble des pays du monde. Dans cet environnement, la gouvernance universitaire est confrontée aux défis les plus cruciaux : faire des options gagnantes pour garantir l’avenir de l’institution. Le chef d’institution doit créer un climat de confiance avec les acteurs de l’intérieur et les partenaires de l’extérieur, notamment le gouvernement, les acteurs du développement économique national et de la coopération internationale bilatérale et multilatérale. Il doit créer l’harmonie en travaillant dans un climat apaisé avec les enseignants, les étudiants ainsi que personnel de l’administration Si la capacité de gouvernance ne fait pas toujours partie des critères au moment du choix des chefs d’établissement, nous savons comment les Recteurs, les Doyens et les Chefs de département sont nommés. Mais dès leur entrée fonction, ces acteurs sur lesquels repose l’avenir de leurs institutions, doivent s’y mettre et s’affirmer en tant que leader de la communauté universitaire. Le Recteur, le Président d’université, le Doyen de Faculté a besoin pour réussir de s’appuyer sur des professionnels performants dans tous les principaux domaines de développement de son université. La maitrise de l’accès, par des services de la scolarité, d’outils modernes et performants de gestion, l’orientation des étudiants est importante. Parce qu’un étudiant mal orienté est comme un étudiant que l’on lâche dans une forêt sans boussole. Cette orientation est très importante pour garantir à chacun sa chance de réussir en fonction de son mérité et de ses capacités. L’espace dans le campus universitaire doit être géré et développé afin de disposer des conditions de travail valorisantes pour les membres de la communauté universitaire. C’est souvent à la gestion d’une véritable ville que le Recteur d’une grande université est trouve confronté. Avec tout ce que cela comporte comme complexité de la tache et difficulté de travail avec des questions multiples souvent antagonistes. En cette période de crise économique internationale exacerbée où les moyens financiers ne se développent pas à la vitesse de l’accroissement des effectifs d’étudiants, il faut instaurer une gestion saine et transparente et cela s’apprend. Pour une bonne l’administration et des finances, il faut utiliser des atouts dont les universités disposent pour diversifier les services des finances et apporter le complément indispensable qui permet de maintenir la qualité de la formation et de la recherche. Les gestionnaires universitaires doivent avoir la maitrise de tous les outils modernes qui sont maintenant disponibles pour soutenir et aider à la prise de décision. Ils ont besoin pour réussir et développer une culture de l’évaluation au sein des institutions. Mesdames Messieurs, C’est pour la formation à ces diverses compétences et pour organiser, comme cela à été dit avant moi, le partage des expériences réussies IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 20 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire dans plusieurs universités qui feront l’objet de la deuxième partie de ce colloque, c’est pour cette raison que nous avons besoin de l’Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire. L’Institut peut être assuré du soutien de l’UNESCO dont le Directeur de la Division de l’Enseignement supérieur Monsieur Georges HADDAD, fait partie de son comité de pilotage. L’UNESCO mettra également à sa disposition les réseaux de spécialistes qui existent par le monde, notamment à travers le programme des chaires UNESCO et ses instituts internationaux. L’UNESCO souhaite demeurer un partenaire qui accompagnera panafricain tout au long de la carrière prometteuse qui s’offre à elle. l’institut Bonne chance à l’Institut Panafricain de la Gouvernance Universitaire Je vous remercie. IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 21 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire A.1.5. Discours d’inauguration de L’Atrium Senghor et de l’IPAGU prononcé par Son Excellence Pr. Jacques FAME NDONGO, Ministre de l’Enseignement supérieur de la République du Cameroun Excellence Monsieur le Ministre de l’Education Nationale de la République Centrafricaine, Président du Conseil des Ministres du CAMES, Excellences Madame et Messieurs les ambassadeurs, Monsieur le Vice-Recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), Monsieur le représentant de la Communauté Economique des Pays des Grands-Lacs Monsieur le représentant du Secrétaire Commonwealth Universities (ACU) Exécutif de The Association of Monsieur le représentant de la Directrice Générale de l’UNESCO ; Monsieur le Vice-Chancellor de l’université de Buéa ; Mesdames et Messieurs les Recteurs et Présidents d’universités Madame le chargé de mission à la Présidence de la République ; Mesdames et Messieurs les responsables des institutions privées d’enseignement supérieur Mesdames et messieurs les Vice-Recteurs Madame le Secrétaire générale de l’université de Yaoundé II Monsieur le Préfet du département de la Mefou et Afamba ; Monsieur le Sous-Préfet de Soa Monsieur le Maire de Soa ; Mesdames et Messieurs les responsables des institutions de l’enseignement supérieur, à vos grades, titres et rangs respectifs… Distingués invités, mesdames, messieurs, En me hissant pour ainsi dire, avec vous, ce jour sur la pierre où est bâtie l’université de Yaoundé II à Soa, pierre dont les merveilleux rayonnements renvoient les scintillements lumineux sur la colline universitaire de Yaoundé I, vous comprendrez, j’en ai pleine assurance, que je veuille en tout premier lieu, saluer, sinon exalter l’excellence de la coopération universitaire sud-sud et nordsud tout en remerciant l’UNESCO, parrain institutionnel et incubateur de l’IPAGU, c’était à Paris en juillet 2009, l’Agence universitaire de la Francophonie et l’Association des universités du Commonwealth, Créateurs, concepteurs et initiateurs de l’IPAGU. IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 22 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Avec l’IPAGU, voici un fruit doré, éclatant de turgescence, que le continent africain expulse de ses entrailles, prélève de l’effort de ses méninges, avec l’appui de nos très valeureux partenaires et de nos efforts propres, dans une optique à la fois exogène et endogène. Permettez-moi alors de laisser la juste joie d’une Afrique de sagesse, une Afrique entière et unie pour que, avec tact et assurance, la soif de l’intelligence et de l’intelligibilité des générations émergentes trouve un cadre qui lui assure les satisfactions les plus fécondes. En ce siècle souvent qualifié comme celui « de la vitesse », je veux accueillir la cérémonie de ce jour comme une solide et vigoureuse adresse des universitaires de toute l’Afrique, qui n’ont pas voulu attendre une kyrielle de définitions avant d’entreprendre de s’accomplir, à l’aune du thème qui fut le premier des séminaires de l’IPAGU, « comprendre et définir la gouvernance de l’enseignement supérieur ». Voici donc l’IPAGU, et la voici aussi, cette Afrique, altière et donc puisque nous fêtons dans nos différents pays, nos cinquantenaires mature, prête pour s’engager avec détermination et passion (au sens étymologique du terme) l’accomplissement de ce que le poète Léopold Sédar Senghor, parrain intellectuel de ce bel ATRIUM aux allures hiératiques et olympienne a ingénieusement et prémonitoirement appelé : « Civilisation de l’universel » ou encore : « Rendezvous du donner et du recevoir » ! Voici donc venus les temps nouveaux, pour les pays d’Afrique, à travers la maîtrise de la gouvernance universitaire. Et ces temps futuristes offrent en évidence, de penser à des lendemains plus resplendissants et étincelants, à travers la rigueur scientifique et la probité comportementale. C’est pour cela que mon intime conviction est qu’en ce jour, nous ne faisons pas qu’inaugurer, car ce qui est fait aujourd’hui figure et augure d’autres soleils des indépendances, soleils plus éblouissants et édifiants, soleils dune Afrique debout, soleil d’une Afrique poreuse à tous les souffles, pour parler comme le poète Aimé CESAIRE. En effet, de nouvelles perspectives innovantes et perspicaces pour la communauté universitaire universelle se laissent capter par ceux-là qui, sortent eux-mêmes et, prenant la main d’autres pour les faire sortir de leurs somnambulismes et de leur sommeil comatique apportent une pierre d’édification à nos nations parfois timorées d’inerties mais toujours en quête d’un avenir meilleur. Excellences Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Voici donc un institut visionnaire futuriste témoin de la vision d’une constellation d’universitaires de tous les continents, pour dire aux générations qui viennent : « la voie est tracée ». La gouvernance universitaire engage donc avec les nouvelles générations universitaires d’Afrique un pèlerinage vers des terres d’émergence où il faut le savoir, où il faudra créer, innover, inventer, au risque de retomber, la mort dans l’âme, dans la très fâcheuse caverne du désespoir. Il faudra désormais savoir, savoir faire, savoir être et savoir gérer. IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 23 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Que cet institut arrive à ce niveau où il est appelé à relayer le sens du partage, et le partage de ce qui est bon et bien fait ici et ailleurs, voici bel et bien un motif de joie, mais aussi, je le devine, un réel défi….. Car pour relever les défis pluriels auxquels fait face l’enseignement supérieur dans nos Etats, il importe aussi, il importe même de commencer par relever le pari de la coopération, de l’association et de la communauté. Il convient d’assumer les fondements granitiques d’une Afrique nimbée d’un halo de bonne gouvernance. Je voudrais alors, me tournant vers l’Agence universitaire de la Francophonie et l’Association des Universités du Commonwealth, leur adresser la très profonde reconnaissance du gouvernement de la République et du Chef de l’Etat, Son Excellence Paul BIYA, apôtre de la nouvelle gouvernance universitaire. A travers cet institut, notre pays savoure une fois encore les mérites privilégiés qu’engrange l’appartenance aux domaines respectifs des titans du savoir et du savoir-faire. Les objectifs assignés à l’IPAGU, en effet s’inscrivent en droite ligne de la politique éducative de Son Excellence Paul BIYA, Chef d’Etat, Président de la République, dont la prescription permanente au sujet de la jeunesse et, particulièrement, de la jeunesse universitaire, est la créativité et l’innovation dans la recherche des solutions les plus pertinentes, des stratégies idoines pour que l’université induise le développement et le bien-être de nos populations à travers ses missions d’enseignement, de recherche et d’appui au développement. Aussi suis-je bien aise de confirmer l’engagement sans réserve du gouvernement du Cameroun, pour que cet institut et bien d’autres dotés de missions affinitaires, continuent d’éclore en terre africaine comme des fleurs multicolores et vivifiantes. Le Cameroun accueille avec ferveur l’IPAGU et invite tous les pays frères à rivaliser d’ingéniosité pour y trouver un cadre de ressourcement et de reconfiguration managériale, académique, sociale et numérique pour nos universités et établissements d’enseignement supérieur, en vue du mieux-être de notre cher et beau continent. Sur ce, je déclare sorti des fond baptismaux l’ATRIUM LEOPOLD SEDAR SENGHOR, fleuron de la gouvernance universitaire panafricaine et fondement de notre avenir universitaire commun. Vive l’unité africaine, Vive la coopération internationale, Vive l’Agence Universitaire de la Francophonie, Vive the Association of Commonwealth Universities, Vive l’enseignement supérieur africain, Vive la République du Cameroun ! Je vous remercie IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 24 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire On reconnait de gauche à droite, au premier plan, le Recteur LABANA-LASA’Y, le Recteur Maloum SOULTAN, le Recteur Gustave BOBOSSI, le Vice-Recteur Raymond Aloyse NDIAYE et le Recteur Pierre NZINZI IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 25 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire B. DEROULEMENT DES TRAVAUX B.1. Présentation et conférence inaugurale du Pr. Francisco KOMLAVI SEDDOH sur « les nouvelles perspectives de l’enseignement supérieur en Afrique » I- Introduction Les dernières décennies ont été pour l’Enseignement Supérieur dans le monde, une période de très grand foisonnement d’idées et d’initiatives que l’UNESCO a capitalisé en organisant ses Conférences mondiales sur l’Enseignement Supérieur : • 1998, Première Conférence Mondiale sur le thème : L’Enseignement Supérieur au XXIe siècle : Vision et Actions ; • 2003, Réunion des Partenaires de l’Enseignement supérieur (Conférence Mondiale +5) ; • 2009, Conférence Mondiale sur l’Enseignement Supérieur sur le thème : Les Nouvelles Dynamiques de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche pour le Changement et le Développement des Sociétés - Table Ronde sur le thème : Promouvoir l’Excellence pour accélérer le Développement en Afrique : Vers un nouvel espace de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche en Afrique. - Equipe spéciale (Taskforce) UNESCO /ADEA pour la préparation et le suivi de la Conférence Mondiale de 2009 Voilà une une riche moisson autour de laquelle la communauté mondiale s’organise afin que les principales orientations soient traduites en actions concrètes sur le terrain au niveau institutionnel, national et régional. II- LES CARACTERISTIQUES DE L’ENVIRONNEMENT DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR A- Un Monde Dominé par le Changement Le monde est entré dans une phase de l’histoire dont la caractéristique essentielle est le changement. Il concerne toute la planète et tous les domaines de l’activité et de la vie de l’homme et des sociétés. Même la nature du travail change avec une tendance à la croissance de l’élément intellectuel au détriment du manuel. L’activité économique change aussi avec ses bases techniques, ses formes, ses besoins et ses exigences en ce qui concerne les connaissances et les compétences. Des activités de types nouveaux apparaissent et se développent, tandis que d’autres déclinent et tendent à disparaître. Le changement de IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 26 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire l’activité économique entraîne celui de la conception et des conditions de l’emploi. C’est dans ce contexte nouveau que l’Enseignement Supérieur doit exercer aujourd’hui ses nouvelles fonctions et sa mutation. B- Le Contexte de l’Enseignement Supérieur 1- La Mondialisation L’Enseignement Supérieur évolue dans un environnement mondial qui ouvre des opportunités nouvelles dominées par un esprit de compétitivité poussé et une domination par la place croissante des technologies. Le fossé se creuse entre ceux qui ont accès aux technologies et ceux qui n’y ont pas accès. Il se pose à l’humanité un ensemble de questions qui ne peuvent trouver leur solution dans le cadre de politiques isolées. 2- Le progrès de la Science et de la Technologie On enregistre de part le monde des progressions exponentielle dans le domaine des de la science et de la technologie. L’ambition qui préside à l’édification des sociétés du savoir est fondée sur la conviction que le savoir, source d’autonomisation et de renforcement des capacités, peut être un instrument décisif du développement. En effet, dans des économies fondées sur le savoir, le capital humain devient la principale source de revenus. L’essor planétaire des sociétés du savoir pourrait constituer une chance unique pour les pays les moins avancés, de rattraper leur retard sur les pays industrialisés. 3- Les inégalités mondiales face au savoir L’analyse des statistiques sur les brevets déposés dans le monde montre qu’il existe une fracture cognitive mondiale majeure entre le Nord et le Sud. Suivant des données recueillies en 2000, l’investissement scientifique des pays du sud dans leur ensemble représentait environ 20% de la Recherche –Développement dans le monde. Les publications scientifiques de chercheurs Africains comptaient pour 1% de la production mondiale. Les Etats-Unis d’Amérique comptaient pour 33,2% et le Japon 10%. Cette inégalité entre les pays face au savoir est l’une des principales causes de la fuite des cerveaux, qui affecte non seulement les pays en développement insuffisamment équipés en infrastructures du savoir, mais aussi les pays en transition et certains pays industrialisés. Si la mobilité est une source d’enrichissement intellectuel, il faut prendre les dispositions propres à favoriser le retour dans le pays d’origine en vue de participer à son développement économique, social et culturel. 4- L’essor des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication L’ampleur des changements technologiques qui ont affecté, au cours des dernières décennies, les moyens de création, de transmission et de traitement des savoirs est tout à fait considérable. Nous sommes entés dans un monde où, pour exister, survivre et ne pas sortir de la course, il faut communiquer de plus en plus vite. IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 27 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Avec l’essor de l’Internet, capacités de communication et cognitives se développent de concert et mettent en évidence le fait que les individus peuvent constituer, en toute autonomie, des communautés virtuelles, dont les forums de discussion sont l’exemple le plus visible. L’internet peut fonctionner comme un gigantesque bassin d’idées, qu’il s’agisse d’information ou de savoirs. Bien plus, la prolifération dans nos environnements d’objets virtuels, modifiables et accessibles à l’infini, facilite le travail collectif et l’acquisition en commun des connaissances. L’apprentissage, longtemps confiné à des lieux spécifiques, telle l’école, est en passe de devenir un espace virtuel d’échelle planétaire, accessible à distance et où il sera possible de simuler une infinité de situations. La mise en réseau des savoirs et l’accélération du traitement de l’information ouvrent de nouvelles possibilités de travail sur les bases de données, quels que soient leur taille et leur finalité. 5- Liberté d’expression et participation aux sociétés du savoir. La sauvegarde de la liberté d’expression est un puissant levier du développement humain. Elle ouvre la voie au partage de l’information et du savoir. Les bienfaits de la libre circulation et des idées ne se limitent pas à la garantie des droits fondamentaux. La transparence qui l’accompagne contribue à la stabilité de l’environnement économique, à la construction de la confiance, au renforcement de la démocratie et la participation de tous à la vie publique et à la prise de décision qui constituent également l’un des défis que l’enseignement supérieur doit relever. III) LES GRANDES LIGNES DU PROGRAMME D’ACTION POUR L’AFRIQUE Suite à la réunion de l’Equipe spéciale sur le suivi de la Conférence Mondiale, je voudrais partager avec vous les grandes lignes que l’UNESCO et ses partenaires de l’Equipe spéciale suggèrent aux Etats membres et aux Institutions d’ Enseignement supérieur pour les accompagner dans l’organisation du suivi à leurs niveaux. A- Appropriation des résultats de la Conférence Mondiale • Large diffusion du Communiqué final de la Conférence Mondiale ; • Organisation de Conférences nationales pour l’appropriation des grandes orientations de la Conférence Mondiale ; • Création de réseaux de points focaux ; • Développement au niveau national d’observatoires changements intervenant dans l’Enseignement Supérieur. sur les principaux B- Amélioration de l’Accès et de la Pertinence • Rendre disponibles les données statistiques sur l’Enseignement Supérieur ; • Stimuler les études au niveau national sur la question de l’accès ; • Les Etats membres sont encouragés à diversifier leurs systèmes d’Enseignement Supérieur pour favoriser la bonne orientation des étudiants en IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 28 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire fonction de leurs aptitudes et de leur mérite et à développer des liens entre les différents systèmes ; • Encourager les Etats membres à créer de filières courtes au sein de leurs établissements afin d’augmenter les chances d’insertion sur le marché du travail ; • Encourager le développement de l’enseignement à distance et l’utilisation des TIC ; • Encourager la formation des enseignants du supérieur à la pédagogie universitaire ; • Encourager l’organisation de travaux de recherche sur les connaissances endogènes ; • Encourager le renforcement de l’Education aux Droits de l’Homme et à la Paix ; • Promouvoir la création d’observatoires sur l’Emploi au niveau des Etats membres. C- Amélioration de la Qualité de l’Enseignement Supérieur • Promouvoir le Développement de stratégies et de mécanismes aux niveaux institutionnel et national pour garantir l’assurance de la qualité ; • Promouvoir la formation des personnels dans le domaine de l’Assurance de la qualité ; • Promouvoir le développement de coopérations régionales ; • Favoriser la création de mécanismes permettant de financer le coût des évaluations et de la mise en œuvre de leurs recommandations ; • Promouvoir le développement d’une culture de l’évaluation des performances et de l’Assurance de la Qualité. • Promouvoir le développement de dispositifs de formation plus flexibles, plus modulaires, bien gérés et adaptés aux besoins. D- Amélioration du Financement, de la Gestion et de la Gouvernance • Promouvoir l’élaboration de stratégies susceptibles de renforcer l’importance de l’Enseignement Supérieur ; • Promouvoir les négociations de programmes sur une base pluriannuelle ; • Promouvoir le développement d’une gestion stratégique prévisionnelle ; • Promouvoir l’élaboration de modèles d’affectation des ressources en tenant compte d’objectifs spécifiques tels que la qualité, l’équité, la transparence dans la gestion et le contrôle de la gestion ; • Organiser sur une base permanente la formation des cadres de direction et les administrateurs afin de faciliter l’instauration de pratiques souples et IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 29 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire transparentes dans la gestion des ressources financières et humaines de l’Enseignement Supérieur ; • Encourager la réalisation d’études comparées et de recherches sur les expériences réussies ; • Encourager le développement de nouveaux modes de financement des institutions d’enseignement supérieur ; • Promouvoir le renforcement de l’efficacité de la gestion de la coopération nationale et internationale ; • Appuyer la création et le bon fonctionnement de l’Institut Panafricain sur la Gouvernance Universitaire. E- Renforcement des Technologies, les Sciences et la Recherche. • Promouvoir l’élaboration des politiques et des stratégies pour l’utilisation des TIC ; • Promouvoir le développement des infrastructures télécommunication et de maîtrise de l’énergie ; appropriées de • Promouvoir des formations à l’ intention des enseignants, des chercheurs, des administrateurs et des étudiants ; • Promouvoir la création de centres de production d’outils multimédia à des fins pédagogiques ; • Promouvoir la création des réseaux interuniversitaire coopération dans le domaine de l’utilisation des TIC ; pour faciliter la • Promouvoir l’élaboration de plans stratégiques de développement de la Science et de la Technologie ; • Promouvoir la création d’Instituts et de Facultés spécialisés dans la formation des enseignants ; • Promouvoir la création d’Académies et de Sociétés Savantes ; • Promouvoir la création d’Institutions d’enseignement à distance ; • Promouvoir le développement de bibliothèques virtuelles ; • Promouvoir l’élaboration de statuts valorisants l’Enseignement Supérieur et de la Recherche ; pour les carrières de • Promouvoir la création d’Incubateurs et de Parcs scientifiques au sein des établissements. F- Renforcement du Partenariat et de la Coopération et création d’un Espace Africain de l’Enseignement Supérieur • Définir des politiques de coopération au niveau national et institutionnel ; • Renforcer le Programme UNITWIN/ Chaires UNESCO ; IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 30 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire • Accélérer la ratification par les Etats membres de la nouvelle version de la Convention d’ ARUSHA ; • Promouvoir la création d’un programme pour le renforcement de la mobilité ; • Promouvoir l’apprentissage des langues de la région ; • Promouvoir la création de bases de données sur l’expertise existante au sein des institutions de la région ; • Promouvoir les échanges sur les expériences réussies ; • Promouvoir le développement de programmes de coopération avec la diaspora et le développement de mesures pour freiner l’exode des compétences ; • Organiser au niveau national et institutionnel, des programmes de formation du personnel chargé de la gestion de la coopération ; • Promouvoir la création de réseaux institutionnels et thématiques en vue du renforcement de la création d’un espace Africain de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche ; IV- L’AVENIR DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR A- Massification Au cours des cinquante dernières années, les universités ont connu une explosion de leurs effectifs, conduisant à une véritable massification. Le pourcentage de cohortes inscrites dans l’enseignement supérieur est passé de 16% en 2000 à 26% en 2007. Au total, le monde compte 150 millions d’étudiants dans le supérieur. Dans les pays les moins développés, la participation des étudiants est passée de 5% en 2000 à 7% en 2007. L’Afrique compte le taux de participation le plus faible 5%. Malgré la forte augmentation des effectifs, les enfants issus des classes privilégiées sont toujours les mieux représentés. Le défi pour l’enseignement supérieur est de parvenir à toutes les populations du monde en réduisant les causes de l’inégalité : coût élevé de l’enseignement supérieur, genre, populations de régions isolées, etc. B- Croissance de la mobilité 2,5 millions d’étudiants poursuivent leur formation à l’étranger. Les projections estiment le nombre des étudiants étrangers à 7 millions en 2020. La mobilité est une des conséquences les plus visibles de la mondialisation. Elle peut conduire au renforcement de l’exode des compétences des pays les moins favorisés en direction de ceux les plus développés. Le défi de l’enseignement supérieur est de bénéficier de la richesse que représente la mobilité tout en facilitant le retour des étudiants dans leurs pays à l’issue de leur formation. C- Les programmes d’enseignement On observe une forte représentation des filières des lettres, du droit et de l’économie par rapport aux formations dans les domaines des sciences exactes, des sciences naturelles, et des sciences de l’ingénieur. IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 31 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire D- L’assurance de la qualité L’assurance de la qualité est devenue une préoccupation principale. Il faut former les jeunes aux nouveaux métiers dans un monde de plus en plus complexe. La mondialisation, l’intégration régionale et la mobilité ont rendu la reconnaissance internationale des qualifications de plus en plus indispensable. L’explosion des fournisseurs de qualification, les formations transfrontalières militent en faveur de la mise en place urgente de normes pour l’assurance de la qualité. E- Le financement de l’enseignement supérieur D’une façon générale, l’accroissement des effectifs constaté dans tous les pays du monde n’est pas accompagné par un accroissement suffisant des ressources fournies par les gouvernements. Cela a conduit à un effort pour diversifier les financements, notamment en augmentant la participation des étudiants et en faisant appel aux universités privées. Le défi dans ce domaine consiste à prendre les mesures de diversification nécessaires sans mettre en cause le souci de l’équité et de l’accès de l’enseignement supérieur aux étudiants provenant des catégories les plus défavorisées F- La profession académique Pour répondre à la massification, plusieurs universités ont été amenées à faire appel à des enseignants ne disposant pas des titres requis pour l’enseignement supérieur. Par ailleurs, le nombre des enseignants à temps partiel s’est considérablement accru. De nombreux enseignants du public offrent leurs services aux universités privées, ce qui réduit le temps disponible pour la préparation de leurs enseignements et le développement des activités de recherche. L’exode des compétences se développe dans les pays où les statuts et les conditions de travail sont les moins valorisants. Le défi consiste à disposer d’enseignants bien formés, avec des statuts valorisants et de bonnes conditions d’enseignement et de recherche pour freiner l’exode des compétences. L’autonomie et les libertés académiques ne sont pas toujours respectées. G- La transformation des institutions d’enseignement supérieur Les transformations qui ont accompagné l’essor des établissements d’enseignement supérieur ont entrainé un bouleversement de l’organisation des programmes de recherche et d’enseignement. Le nombre des départements s’en est trouvé accru. De nouveaux départements transdisciplinaires ou interdisciplinaires ont été initiés. L’explosion des savoirs et de leurs combinaisons a conduit nombre d’institutions universitaires à aménager et revoir leur fonctionnement. Même si ces institutions académiques conservent le nom d’université, leur organisation, leurs missions et leur fonctionnement se sont diversifiés. Un phénomène nouveau est donc en train de bouleverser l’Enseignement Supérieur. Les institutions académiques se multiplient en se diversifiant. Au sein des grands établissements, le nombre des départements et des centres de recherche s’accroît. La séparation n’est plus tout à fait étanche entre sciences exactes et naturelles et sciences sociales et humaines, favorisant une tendance à la transdisciplinarité. Les savoirs se multiplient et se diversifient en constituant de nouvelles communautés disciplinaires transversales qui s’organisent en réseaux. Parfois, IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 32 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire les activités se déterritorialisent. Les manifestations désertent les campus pour se tenir dans les hôtels. Des universités d’été se développent à la frontière entre recherche et enseignement, pour diffuser les nouveaux savoirs avec davantage d’efficacité et de rapidité que ne le font les congrès traditionnels. Cette émergence prévisible de réseaux universitaires ne signifie pas la disparition des universités et des institutions académiques avec leurs enseignants, leurs étudiants et leurs chercheurs. Cependant, la multiplication et la diversification des savoirs et des disciplines qui les structurent exigent de compléter les structures hiérarchiques par des structures décentralisées organisées suivant le principe d’une mise en réseau. H- Quelle priorité pour l’Afrique La priorité pour l’Afrique est de disposer d’institutions d’enseignement supérieurs structurées pour constituer des leviers de développent capables d’apporter des solutions aux problèmes qui se posent au continent et de jouer leur rôle de veille. Ces institutions seront plus en phase avec les besoins réels des pays et seront orientés vers la formation de véritables acteur du développement. Tout en bénéficiant des subsides de l’état, elles n’hésiteront à s’engager dans des actions de partenariat avec le secteur privé. Pleinement engagés dans l’innovation, elles seront en mesure de réduire la fracture scientifique et de résister à l’exode vers les pays industrialisés avec lesquels ils développeront des programmes de coopération au bénéfice des deux institutions. La notion de fracture scientifique ne renvoie pas seulement à l’existence d’une disparité économique, mais sans doute également aux divergences affectant les conceptions politiques du rôle économique et social de la science. Il ya risque de fracture scientifique dès lors que les gouvernants ne se décident pas à considérer la science et la technologie comme un investissement économique de premier plan car, avant d’être économique, l’investissement scientifique est un choix politique. Ce sera alors l’avènement d’un véritable espace africain de l’Enseignement Supérieur L’ensemble de notre présentation sur les nouvelles perspectives de l’enseignement supérieur fait ressortir que la maîtrise de la gouvernance est indispensable pour la réalisation des objectifs. Les chefs des institutions sont amenés à jouer des rôles très importants. Il leur revient : de faire des choix judicieux en s’appuyant sur les conseils de gestion des institutions ; d’initier les réformes nécessaires ; d’instaurer un climat de confiance autour de leurs institutions avec les partenaires externes et internes ; de créer un climat susceptible d’anticiper et de prévenir les crises et les conflits ; Les chefs d’institutions ont besoin de s’appuyer sur des acteurs compétents dans tous les domaines essentiels, notamment : la gestion des services académiques et de la scolarité ; la gestion de l’administration et des finances des institutions ; la gestion de la coopération ; la gestion des domaines des campus universitaires ; la gestion des ressources humaines. La clé du succès réside dans la formation des hommes et dans leur dévouement pour la cause de leurs institutions. IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 33 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 34 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire B.2. Panel 1 : De l'analyse aux « bonnes pratiques » B.2.1. Synthèse du premier séminaire sur « comprendre et définir la gouvernance de l'enseignement supérieur » par le Pr Pierre NZINZI, Recteur de l'Université Omar Bongo (UOB) Du 10 au 11 mars 2010 s’est tenu à Yaoundé le premier séminaire de restitution de l’Institut panafricain de gouvernance universitaire (IPAGU) sur le thème : « comprendre et définir la gouvernance de l'enseignement supérieur ». A travers une enquête préalablement menée par Mme Christina Akrivou (AUF) et M. Liam Roberts (ACU), les séminaristes venus de nombreux pays s’étaient réunis pour essayer de comprendre et définir les modes de gouvernance universitaire. Les buts visés par l’enquête étaient les suivants : - identifier les systèmes de gouvernance ; - identifier les bonnes pratiques ; - diffuser ces pratiques pour identifier la clé de la bonne pratique ; - mise en place d’un observatoire. Les débats avaient porté sur les points suivants : - la forte implication de l’Etat dans la plupart des institutions universitaires avec pour corollaire, la nomination des Recteurs ; - la nécessité d’organiser des ateliers pour former les nouveaux responsables des institutions d’enseignement supérieur ; - la nécessité de travailler sur un référentiel de formation - le problème de la relève des enseignants de rang magistral atteint par la limite d’âge ; - les problèmes liés au basculement au système LMD ; - l’ouverture des Universités sur le monde des entreprises ; - la direction des Ecoles Doctorales (rattachement des Ecoles doctorales plutôt à la recherche pour éviter les conflits de leadership) ; - la participation des apprenants aux frais d’inscription. - La nécessité du suivi des résultats, après la mise en place d’une structure, en vue de l’amélioration de son action à venir. IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 35 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire B.2.2. La gouvernance à l'épreuve de la pratique à l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) par le Pr. Abdou Karim NDOYE, Directeur de la réforme, UCAD-Dakar Le Professeur. Abdou Karim N’DOYE, Directeur de la réforme à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, nous présente l’université Cheikh Anta Diop comme une université vivant essentiellement de la subvention de l’Etat. Malheureusement pour des problèmes de gouvernance, cette subvention de 22 milliards de FCFA est consommée à 96% par les salaires et seulement 4% de cette somme est allouée à l’enseignement et à la recherche. Cette situation confronte les dirigeants de L’UCAD au problème de la recherche des ressources additionnelles. C’est dans cette logique qu’est partie l’idée de mettre en place une fondation à l’UCAD. Cette expérience de type nouveau mise place en 2005 est devenue un succès en moins de 5ans. INCIPIT LA FONDATION DE L’UCAD: HISTOIRE D’UN SUCCES 2004 La participation des autorités académiques ne suffisant pas en soi, il a fallu la compléter par: une très active participation de la base (PATS, opinion publique, partenaires de l’enseignement supérieur) une utilisation de divers moyens d’information locaux (presse, conférences, fora,, réunions de groupes, discours et allocutions, émissions radiophoniques, impression de nouveaux dépliants pour la FUCAD, création d’un nouveau site web, réalisation d’un film, etc.) La promotion de la fondation, lancée pendant plusieurs mois, n'a épargné aucun média. IPAGU « Dans le financement de l’UCAD, nous devons renforcer de façon significative l’apport du privé et des opérations lucratives. A ce propos, toutes les sources doivent être identifiées et exploitées au maximum possible : ………, la coopération internationale, la création d’une Fondation UCAD, ……… etc.». Par ces actions de communication, les responsables de la Fondation ont développé le sentiment d’appropriation de la fondation chez les acteurs (enseignants, alumnis, société civile, diaspora) et les bénéficiaires (étudiants). En 2004, aussi, constitution des organes de la fondation : le Conseil de Fondation l’Administrateur général. la Cellule de contrôle interne le Commissaire aux Comptes Construction d’une base de données des alumnis et amis de l’UCAD Deuxième séminaire international de restitution 36 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire 2005 Démarrage de la campagne de mobilisation des fonds de départ Cotisations des Diplômés et amis; Dons des Entreprises; Financements par les Grands projets; Sommes générées par les Fonds de dépôt La dotation initiale de la Fondation est de deux cent cinquante millions (250.000.000 F) –(article 9 du Statut). 2006 Visites de courtoisie du Recteur auprès des chefs d’entreprises, et présidents d’association regroupant les diplômés de l’UCAD La Fondation continue de grimper en popularité entre 2005 et 2006, Juillet 2006 : examen et adoption du projet de statut de la Fondation L’article 4 de ce statut précise que : la Fondation a pour objet de rechercher, administrer et redistribuer des fonds en appui à l’enseignement et à la recherche et à l’amélioration des conditions de vie et de travail à l’UCAD. Montant des nouveaux dons : 15.848.000 2008 17 novembre 2008, vote du statut de la Fondation Les montants des nouveaux dons ont, une nouvelle fois, progressé. Même chez les étudiants où le niveau des contributions était jusqu’ici peu élevé. La forte acceptation de la nouvelle fondation se reflète également dans la société sénégalaise qui exprime son enthousiasme pour la fondation par le biais d’un comité de soutien actif au niveau des villes et de la diaspora. La Fondation confirme la popularité de son concept. IPAGU Le lancement réussi de la Fondation voit l'arrivée des premières contributions. Rapidement, les dons affluent, et la communauté des donateurs (personnalités du monde de la politique, de l’économie, des arts et de la culture), s'étend vite. La Fondation rencontre un vrai succès et engrange un nombre élevé de propositions de dons et autres subventions publiques ou privées d’origine nationale ou internationale. Montant des nouveaux dons : 1.577.000 francs CFA. 2007 La communauté universitaire a eu le plaisir d’apprendre que le Président de la République a promis deux cents millions de francs CFA à la Fondation UCAD, une somme offerte pour soutenir ses activités dans le domaine de l’enseignement, de la recherche et du soutien aux étudiants. A la suite du Président de la République, plusieurs ministres, ont contribué (Finances et économie, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, etc.). Montant des nouveaux dons : 3.070.000 francs CFA. 2009, une année record À partir du mois d’avril 2009, assemblée générale constitutive de la Fondation à UCAD II. L’ordre du jour portait sur les points suivants : Adoption du Rapport de Présentation et du Projet de décret Adoption des Statuts Adoption du plan de travail Assemblée Générale Constitutive est réunie le 18 avril 2009 avec la participation de cent éminentes personnalités du monde académique, politique, artistique et de la société civile. Deuxième séminaire international de restitution 37 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Mise sur les fonds baptismaux, la Fondation UCAD continue son déploiement. Élection des membres du Conseil de Fondation : le 20 juin 2009. La volonté du législateur étant de mettre la société au cœur de la gouvernance des universités, l’UCAD a coopté des personnalités non universitaires. Résultat : quinze des dix sept membres du Conseil de Fondation sont des non académiques. Le président du conseil de fondation est choisi parmi les membres non académiques Élection des membres du Conseil de Fondation : le 20 juin 2009. La volonté du législateur étant de mettre la société au cœur de la gouvernance des universités, l’UCAD a coopté des personnalités non universitaires. Résultat : quinze des dix sept membres du Conseil de Fondation sont des non académiques. Le président du conseil de fondation est choisi parmi les membres non académiques La Fondation enregistre la plus grande croissance de ses dons. La collecte s’élargit : la société civile se mobilise. 2010 Ni les fondateurs, ni le Conseil de fondation ne se reposent sur leurs lauriers: - démarches incessantes auprès du Ministère de l’économie et des finances en vue d’obtenir la reconnaissance d’utilité publique de la Fondation. Parallèlement aux actions de mobilisation de fonds, les fondateurs de l’institution ont continué la procédure administrative de demande de reconnaissance de la Fondation UCAD Résultat : la clientèle a aujourd’hui à sa disposition un décret et des statuts. La Fondation UCAD (FUCAD) bénéficie de la personnalité juridique. • Le 26 Janvier 2010 la « FONDATION UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP » dite « FONDATION UCAD », en abrégé « FUCAD » est reconnue d'utilité publique par décret n° 2010-93. • Montant des nouveaux dons : 1.110.000 francs CFA. • Promesses de dons estimées à 400 millions de FCFA • Textes envoyés à la cour suprême qui a donné un avis favorable. • La Fondation distribue, dès 2010, 150 En conclusion : Les raisons d’un succès Concept pertinent • La mise en place de la Fondation correspond à un besoin et qu’il y a adéquation entre ses objectifs et ceux des autorités de l’université. • La Fondation est introduite à un moment où la prise de conscience que le financement public, bien qu’important, ne peut, à lui seul, (« Moins d’Etat, Mieux d’Etat », Diouf, 1992), faire face à l’insuffisance quantitative et qualitative des infrastructures et équipements de l’UCAD qui, actuellement, ne lui permettent pas de remplir efficacement Solution aux financements alternatifs La Fondation représente une solution pour une université qui souhaite se prendre en charge de façon sérieuse et autonome dans le cadre de sa recherche de ressources additionnelles tout en continuant à bénéficier pleinement des ressources et du soutien accordés par le gouvernement. (Fin de la conception humaniste) Le financement alternatif de la fondation, c'est un fait, ce n'est plus un questionnement. IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 38 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Association des non académiques et des chefs d’entreprise La Fondation introduit en outre une nouveauté majeure en faisant intervenir des personnalités non universitaires (Association des chefs d’entreprises) Fort d'une analyse pertinente menée très en amont, il n'a jamais été question pour les autorités académiques de l’UCAD de laisser la fondation aux seules mains des universitaires. Révolution culturelle La fondation a été créée en dépit de l’absence d’une culture du mécénat chez les classes aisées sénégalaises qui sont de tradition francophone et malgré la conviction de plusieurs Sénégalais que l’enseignement supérieur est et doit demeurer gratuit. Nouveau concept en milieu universitaire francophone, la Fondation est le résultat d’une véritable révolution culturelle. Quelques critiques Je vous remercie pour votre aimable attention • Certains accusent la Fondation de faire la part trop belle à la recherche (50% des fonds). • D’autres s’interrogent sur la pertinence à consacrer 10% des fonds de la Fondation aux conditions sociales des étudiants IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 39 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire B.2.3. Compte rendu du panel 1 par le Pr. NGOU MILAMA Edouard, Président de la CRE AUF AC Président : Pr. Paul LOUZOLO-KIMBEMBE, Vice-recteur de l’université Marien Ngouali Rapporteur : Pr. Edouard NGOU MILAMA, président de la CRE AUF AC Deux exposés ont structuré ce panel. Le premier intitulé : synthèse du premier séminaire sur comprendre et définir la gouvernance de l’enseignement supérieur », a été réalisé par le recteur de l’université Omar BONGO de Libreville, le Pr Pierre NZINZI. Cette synthèse a fait ressortir les points essentiels qui ont été soulevés lors du premier séminaire de l’IPAGU tenu à Yaoundé les 10 et 11 mars 2010. Le deuxième exposé a porté sur l’expérience de la fondation de l’université Cheikh Anta DIOP (UCAD). Cette expérience, qui est un exemple de réussite, a été décrite méthodiquement par le Pr Abdou Karim NDOYE, directeur de la réforme à l’UCAD. La fondation s’est développée depuis 2003. Les deux premières années ont été consacrées uniquement à la sensibilisation. Ce n’est que par la suite que l’opération de donation a commencé, ainsi que les promesses de dons. La Fondation intervient dans les domaines suivants : le financement de la recherche ; le soutien au management universitaire ; le soutien à la pédagogie ; le soutien social des étudiants. La Fondation est un concept pertinent qui a été lancé avec opportunité. Ses facteurs de succès sont : sa nature associative ouverte aux chefs d’entreprises (et non une structure universitaire); le mécénat pédagogique. Les critiques enregistrées se situent au niveau de la clé de répartition des fonds. Quel pourcentage faut-il alloué à la recherche d’une part et à l’aide sociale auprès des étudiants d’autre part ? IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 40 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire B.3. Panel 2 : Les histoires à succès en matière de gouvernance institutionnelle B. 3.1. Pour un espace intégré d’enseignement et de recherche de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs par le Pr Gaston HAKIZA, Recteur de l'Université du Burundi Le Professeur Gaston HAKIZA introduit son exposé en commençant par présenter la région des Grands Lacs comme un espace qui renaît après une longue période de crise. A cause de cette situation, l’Université dans cette région accuse un important retard dans son évolution. D’où le besoin de créer des liens de coopération avec d’autres universités. Dans sa conclusion, il a relevé que le démarrage effectif de toutes ces opérations suppose que des réponses concrètes soient apportées à un certain nombre de préoccupations. Les textes y relatifs sont prêts, mais la question des ressources demeure essentielle pour l’avenir du réseau des universités de cette région. Plan I. Raisons de la Coopération interuniversitaire sousrégionale II. Possibles domaines du RIGL III. Modalités de mise en œuvre IV. Conclusion I. Raisons de la Coopération interuniversitaire sous-régionale I. Raisons de la Coopération interuniversitaire sous-régionale La plupart des universités de la Sous-Région, qu’elles soient publiques ou privées, peinent, à former les cadres dont nos pays ont besoin pour aller de l’avant, dans différents domaines de la vie économique et sociale. Raisons conjoncturelles: en rapport avec la sortie de crise; des causes structurelles : rares sont les établissements (même parmi les universités publiques les plus anciennes) qui peuvent couvrir, de façon satisfaisante, l’ensemble du « champ des savoirs », aussi bien en matière d’enseignement que de recherche. IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 41 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire I. Raisons de la Coopération interuniversitaire sous-régionale I. Raisons de la Coopération interuniversitaire sous-régionale Les conséquences d’une telle situation sont particulièrement graves quand il n’existe qu’une Université nationale, comme c’est le cas au Burundi ; celle-ci constituant le principal établissement de référence D’où l’importance, pour la très grande majorité des établissements, de s’engager dans une coopération interuniversitaire sous-régionale plus active, avec l’espoir de réaliser collectivement ce qui serait hors d’atteinte individuellement. Si l’opportunité de se lancer sur cette voie, et donc concrètement de créer un réseau d’établissements, ne fait guère de doute, la question se pose évidemment de savoir quels axes d’intervention ce réseau. 2. Possibles domaines d’intervention du Réseau Grands Lacs 2. Possibles domaines d’intervention du Réseau Grands Lacs 2.1. Le « reformatage » de l’offre de formation et la réforme de l’Enseignement supérieur Les Universités de la Sous-région sont confrontées à la nécessité, si elles ne veulent pas s’isoler dangereusement dans le concert africain et mondial, de « reformater » leur offre de formation, et d’introduire le système issu du processus de Bologne (système « 3,5, 8 »). oLes réformes à venir offrent ainsi une occasion unique à des établissements partenaires de travailler ensemble, en vue : ode mettre « techniquement » en place le nouveau système, chacun en ce qui le concerne, od’en tirer pleinement les bénéfices escomptés en termes de complémentarités et d’échanges, ode faire accepter les indispensables 2.1. Le « reformatage » de l’offre de formation et la réforme de l’Enseignement supérieur 2.1. Le « reformatage » de l’offre de formation et la réforme de l’Enseignement supérieur La Réforme de l’organisation des IL revient à la Conférence des études doit offrir aux universités Recteurs, et à titre complémentaire au partenaires, l’occasion d’adopter de Réseau, de définir un certain nombre concert une nouvelle organisation des de normes et principes, en fonction études (« 3, 5, 8 ») qui favorise les desquels sera bâtie l’architecture des activités communes et les échanges : études ; ils devront également permettre de s’ouvrir aux avec les membres du Réseau, établissements (africains et extra africains) extérieurs au Réseau. mais aussi avec des universités extérieures à celui-ci (autres réseaux…). IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 42 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Comme déjà observé, la définition de l’organisation des études à adopter par chaque établissement doit aller de pair avec la réflexion sur la structuration du Réseau en tant que tel, singulièrement sur la répartition, discipline par discipline, des spécialisations et des pôles d’excellence entre ses membres. 2.1. Le « reformatage » de l’offre de formation et la réforme de l’Enseignement supérieur Les réformes à venir sont appelées à remettre en cause un certain nombre d’habitudes, de pratiques et d’intérêts, et donc à susciter des résistances. 2.2. L’informatisation des établissements d’enseignement supérieur o L’informatisation des On peut raisonnablement attendre établissements d’enseignement d’une démarche collective, dans le supérieur est indissociable de la cadre d’un réseau, qu’elle aide à rénovation de l’enseignement surmonter celles-ci, et à convaincre les supérieur: opinions de la nécessité d’en finir avec La mise en place du nouveau le statu quo ; car comment une système des études ; va impliquer université pourrait-elle rester à l’écart en effet un recours accru aux outils d’un mouvement d’ensemble sans informatiques (et à Internet), à la courir à sa perte ? En termes fois comme supports des d’acceptation, puis d’appropriation des enseignements (documentation, réformes, le « niveau régional » didacticiels…) et pour gérer les 2.1. Le « reformatage » de l’offre de formation et la réforme de l’Enseignement supérieur 2.2. L’informatisation des établissements d’enseignement supérieur Pour favoriser les échanges entre eux et la compatibilité de leurs systèmes d’information, les établissements devront adopter en ce domaine aussi une démarche concertée : logiciels de gestion de la scolarité identiques ou comparables…. IPAGU 2.2. L’informatisation des établissements d’enseignement supérieur Un certain nombre d’établissements du RIGL bénéficient, dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication, du programme UniversiTIC, lancé par la Coopération Universitaire pour le Développement (CUD) et le VLIR : il serait évidemment souhaitable que ce programme puisse être étendu à l’ensemble des établissements du réseau en gestation. Deuxième séminaire international de restitution 43 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire 2.3. La formation à distance et les nouvelles formes d’accès au savoir Il est difficile à un établissement isolé Les établissements de la Sousde se lancer sur ce nouveau région n’ont guère, sauf exception, « marché » émergent car de lourds investi le champ de l’enseignement investissements financiers et humains non présentiel, et particulièrement doivent être consentis avant de de l’enseignement à distance. Il pouvoir proposer des modules de serait d’autant plus regrettable formation. Ce n’est donc qu’ils en restent durablement vraisemblablement que dans le cadre absents; dans l’avenir, seules ces du Réseau, en se répartissant les rôles nouvelle formes d’enseignement et les charges entre eux, que les permettront de répondre aux établissements de la Sous-région immenses besoins de formation que pourront espérer ne pas rester à l’écart 2.3. La formation à distance et les nouvelles formes d’accès au savoir 2.4. La formation enseignants-chercheurs des 2.4. La formation enseignants-chercheurs des La formation d’enseignantschercheurs à un rythme accéléré est d’autant plus nécessaire que, dans nombre d’établissements (en particulier dans plusieurs universités nationales de référence), le corps enseignant qualifié (titulaire du doctorat) est non seulement appauvri (à la suite de la « fuite des cerveaux), mais aussi prend de l’âge ; la moyenne d’âge des enseignants docteurs dépasse souvent 50 ans. Les enseignants actuellement en poste dans la plupart des universités nationales ont préparé leur doctorat au Nord (notamment en Belgique et en France) ; pour ceux qui les suivent, le « détour par le Nord » (parfois dans le cadre de formations en alternance : partie du temps au pays, partie en Europe) reste, pour l’essentiel, la voie de passage obligé. 2.4. La formation des enseignantschercheurs 2.4. La formation des enseignantschercheurs Ce mode de formation d’évidentes limites : bute sur il est financièrement coûteux (que les doctorants bénéficient de bourses nationales ou de bourses versées par les Coopérations étrangères) ; IPAGU il est peu efficace, car un pourcentage élevé des personnes formées sur fonds publics ne travaille finalement ni dans les universités nationales ni dans les autres services publics ; de plus, les travaux de recherche effectués par les doctorants ne « collent » pas toujours aux réalités locales et ne présentent souvent que peu de portée pratique. Deuxième séminaire international de restitution 44 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire 2.4. La formation enseignants-chercheurs des 2.4. La formation des enseignantschercheurs o il faut donc se demander comment, sans renoncer à l’indispensable collaboration avec les universités du Nord, former sur place (au moins partiellement : formations en alternance…) un pourcentage progressivement croissant de futurs enseignants-chercheurs. o Il est manifeste que, mis à part le cas d’une ou deux universités, la réponse ne peut être cherchée que dans un cadre élargi. Ce qui paraît difficilement réalisable au niveau national, pourrait l’être plus facilement à celui de la Sous-région, particulièrement dans le cadre d’un réseau d’écoles doctorales (aux spécialités complémentaires), chacune étant appelée à constituer un pôle d’excellence dans certaines disciplines, et à former dans ces domaines ses futurs enseignants mais aussi ceux de ses partenaires. 2.4. La formation des enseignantschercheurs Ce qui paraît difficilement réalisable au niveau national, pourrait l’être plus facilement à celui de la Sousrégion, particulièrement dans le cadre d’un réseau d’écoles doctorales (aux spécialités complémentaires), chacune étant appelée à constituer un pôle d’excellence dans certaines disciplines, et à former dans ces domaines ses futurs enseignants mais aussi ceux de ses partenaires. 2.4. La formation des enseignantschercheurs Ce mode de formation d’évidentes limites : bute sur il est financièrement coûteux (que les doctorants bénéficient de bourses nationales ou de bourses versées par les Coopérations étrangères) ; IPAGU 2.4. La formation des enseignantschercheurs Et il faudrait ajouter qu’en dispensant des formations au plus haut niveau, ce réseau d’écoles contribuerait à satisfaire non seulement les besoins de l’Enseignement supérieur et de la Recherche mais aussi ceux de nos sociétés, dans leur ensemble. 2.4. La formation des enseignantschercheurs il est peu efficace, car un pourcentage élevé des personnes formées sur fonds publics ne travaille finalement ni dans les universités nationales ni dans les autres services publics ; de plus, les travaux de recherche effectués par les doctorants ne « collent » pas toujours aux réalités locales et ne présentent souvent que peu de portée pratique. Deuxième séminaire international de restitution 45 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire 2.5. La relance de la recherche La relance de la recherche est nécessaire à la fois pour offrir un enseignement supérieur qui en soit authentiquement un et pour répondre aux besoins de nos économies et sociétés. Plus précisément, en l’absence de centres de recherche actifs, il ne serait en effet possible: ni d’organiser des enseignements doctoraux (pourtant indispensables, je l’ai dit); 2.5. La relance de la recherche Par ailleurs, il est clair que seules des recherches directement en prise avec les réalités locales peuvent permettre de résoudre un certain nombre de problèmes auxquels sont confrontés les trois pays, dans des domaines comme la santé, l’agriculture et l’élevage, l’environnement, l’éducation…. 2.5. La relance de la recherche Concrètement, compte tenu des politiques de recherche nationales et sous-régionale mises en place dans le cadre de la CEPGL, il conviendrait que les universités du Réseau étudient la possibilité : de mener des recherches communes, de répartir entre elles rôles et activités, de façon à dégager des complémentarités, et à dessiner une sorte de « carte régionale de la recherche ». IPAGU 2.5. La relance de la recherche ni de constituer des corps d’enseignants de haut niveau, puisque postérieurement à l’obtention du doctorat, la qualification (et le déroulement de carrière) des professeurs passe nécessairement par la réalisation de travaux de recherche (formation « par et pour la recherche »). 2.5. La relance de la recherche Dans un contexte de pénurie de ressources matérielles et humaines, le redémarrage de la recherche constitue un redoutable défi pour les institutions nationales et sousrégionales intéressées, et il est clair qu’en travaillant ensemble, elles auront plus de chances d’espérer « commencer à le relever ». 2.6. La formation scientifique et humaine des étudiants Dans un monde de plus en plus dominé par la spécialisation et l’échange, aucun établissement d’enseignement supérieur (si grand soit-il !) ne peut prétendre offrir, à lui tout seul, la « gamme » complète des formations, dans l’ensemble des disciplines. Deuxième séminaire international de restitution 46 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire 2.6. La formation scientifique et humaine des étudiants 2.6. La formation scientifique et humaine des étudiants Ce qui est vrai pour la préparation du doctorat, l’est également pour les formations de niveau inférieur ; ce n’est que dans le cadre d’un réseau qu’une université de taille, petite ou moyenne (comme c’est le cas de la plupart des établissements de la Sous-région), peut espérer proposer à ses étudiants une offre de formation raisonnablement diversifiée, en leur donnant la possibilité d’aller suivre chez un partenaire des études que, sachant les complémentarités existantes, elle a choisi de ne pas organiser chez elle. 2.6. La formation scientifique et humaine des étudiants 2.6. La formation scientifique et humaine des étudiants Au-delà de celles-ci, il faut insister sur les motifs proprement politiques qui, à eux seuls, suffiraient à justifier un programme « ERASMUS Grands Lacs » et les échanges croisés d’étudiants qui doivent en être la conséquence : dans une Sous-région marquée par les conflits, avec leurs cortèges de divisions, animosités et rancœurs, ces échanges, en permettant la connaissance de l’« autre » et l’enrichissement de l’expérience humaine des bénéficiaires, ne peuvent manquer de favoriser la compréhension mutuelle et la « pacification des esprits ». 2.7. La stabilisation des ressources humaines Les disparités salariales entre enseignants-chercheurs du Burundi, de la RDC et du Rwanda, elles-mêmes pour une bonne part consécutives aux soutiens extérieurs accordés à certains établissements d’enseignement supérieur (mais pas à tous), sont à la source de l’hémorragie de personnels qualifiés subie par les universités du Burundi et de la RDC. IPAGU Si d’évidents arguments de bon sens militent ainsi en faveur d’une coopération sous-régionale, ce serait une erreur de s’en tenir à des considérations en quelque sorte « techniques ». 2.7. La stabilisation ressources humaines des Le problème ayant une origine sous-régionale, on peut raisonnablement penser que c’est dans le même cadre géopolitique qu’il pourra être le mieux résolu ; en clair, il faut explorer les voies (financières, juridiques…) qui permettraient : Deuxième séminaire international de restitution 47 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire 2.7. La stabilisation des ressources humaines de verser des traitements sensiblement comparables aux Universitaires de la Sous-région remplissant certaines conditions (qualification….); de « partager », dans le cadre d’une coopération interrégionale, les ressources humaines les plus rares. o Il est clair qu’il ne peut s’agir là que d’objectifs à long terme, dont la réalisation aurait pour effet de transformer le Réseau en un véritable espace sous-régional d’enseignement 3. Modalités de mise en œuvre Depuis plusieurs années, les Recteurs des universités publiques et privées de la CEPGL ont manifesté leur ferme volonté de travailler ensemble; en témoignent les nombreuses rencontres, dont nous relevons les plus importantes et les plus récentes : 2.6. La formation scientifique et humaine des étudiants 2.6. La formation scientifique et humaine des étudiants Au-delà de celles-ci, il faut insister sur les motifs proprement politiques qui, à eux seuls, suffiraient à justifier un programme « ERASMUS Grands Lacs » et les échanges croisés d’étudiants qui doivent en être la conséquence : dans une Sous-région marquée par les conflits, avec leurs cortèges de divisions, animosités et rancœurs, ces échanges, en permettant la connaissance de l’« autre » et l’enrichissement de l’expérience humaine des bénéficiaires, ne peuvent manquer de favoriser la compréhension mutuelle et la « pacification des esprits ». 2.7. La stabilisation des ressources humaines 2.7. La stabilisation des ressources humaines Les disparités salariales entre enseignants-chercheurs du Burundi, de la RDC et du Rwanda, elles-mêmes pour une bonne part consécutives aux soutiens extérieurs accordés à certains établissements d’enseignement supérieur (mais pas à tous), sont à la source de l’hémorragie de personnels qualifiés subie par les universités du Burundi et de la RDC. Le problème ayant une origine sous-régionale, on peut raisonnablement penser que c’est dans le même cadre géopolitique qu’il pourra être le mieux résolu ; en clair, il faut explorer les voies (financières, juridiques…) qui permettraient : IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 48 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire 2.7. La stabilisation des ressources humaines de verser des traitements sensiblement comparables aux Universitaires de la Sous-région remplissant certaines conditions (qualification….); de « partager », dans le cadre d’une coopération interrégionale, les ressources humaines les plus rares. o Il est clair qu’il ne peut s’agir là que d’objectifs à long terme, dont la réalisation aurait pour effet de transformer le Réseau en un véritable espace sous-régional d’enseignement 3. Modalités de mise en œuvre Une vingtaine d’entre eux se sont retrouvés en novembre 2005 durant trois jours à Gisenyi (Rwanda), pour réaliser une analyse institutionnelle de chacune de leurs institutions et esquisser les objectifs et les moyens d’un programme régional de coopération interuniversitaire, visant à promouvoir la mobilité des enseignants et des étudiants entre les pays et les institutions (« ERASMUS des Grands Lacs »), ainsi que la recherche scientifique communautaire. 3. Modalités de mise en œuvre Réunis à Lubumbashi, les Responsables de dix des établissements d’enseignement supérieur de la CEPGL ont affirmé, dans une déclaration datée du 20 juillet 2007, leur intention d’« adopter une démarche commune et concertée dans la mise en place d’une nouvelle architecture universitaire ajustée à la restructuration de l’espace mondial de l’Enseignement supérieur » ; IPAGU 3. Modalités de mise en œuvre Depuis plusieurs années, les Recteurs des universités publiques et privées de la CEPGL ont manifesté leur ferme volonté de travailler ensemble; en témoignent les nombreuses rencontres, dont nous relevons les plus importantes et les plus récentes : 3. Modalités de mise en œuvre Les Recteurs de l’Université du Burundi (UB), de l’Université Officielle de Bukavu (UOB) et de l’Université Catholique de Bukavu (UCB) ont signé à Bukavu (RDC), le 17 juin 2007, une déclaration sur les réformes à introduire pour mettre en œuvre le processus de Bologne, dans laquelle ils : expriment leur ferme volonté d’adopter une démarche commune et toujours concertée »; invitent toutes les autres universités de la Sous-région à adopter 3. Modalités de mise en œuvre • ils ont confié à l’Université du Burundi la mission d’entrer en relation avec le Secrétariat Exécutif de la CEPGL et de prendre de concert avec lui toutes initiatives en vue de développer la coopération interuniversitaire sousrégionale. Deuxième séminaire international de restitution 49 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire 3. Modalités de mise en œuvre o Comme prévu, et suite aux travaux et contacts préliminaires engagés en 2009 deux réunions se sont tenues à Bujumbura, du 25 au 29 janvier 2010, à l’initiative du Secrétariat Exécutif Permanent de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL) et en étroite concertation avec l’Université du Burundi : la première (25 et 26 janvier) a rassemblé vingt-quatre Recteurs, Directeurs Généraux et Directeurs d’établissements d’enseignement 3. Modalités de mise en œuvre 3. Modalités de mise en œuvre 3. Modalités de mise en œuvre une Convention portant création du Réseau de Coopération Interuniversitaire de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs, dénommé Réseau Interuniversitaire des Grands Lacs (RIGL), a été signée par les Recteurs, Directeurs Généraux et Directeurs d’établissements d’enseignement supérieur et universitaire ; le Réseau a son siège à Bujumbura ; la présidence (tournante) revient pour les trois premières années au Recteur de l’Université du Burundi ; le Secrétariat Exécutif intérimaire est assuré, jusqu’à approbation des statuts A l’issue de ceux-ci : le Programme Education et Recherche préparé par la CEPGL a été adopté ; un Protocole d’Accord de Coopération Interuniversitaire entre les Etats Membres de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs a été signé par les trois Ministres ; il prévoit notamment l’institution d’une Conférence des Recteurs des Universités de la CEPGL, dont le siège est à Kinshasa et le Président (pour 3. Modalités de mise en œuvre 3.1 Missions dévolues aux deux organes -1 Les décisions adoptées lors des réunions de Bujumbura de fin janvier 2010, constituent ainsi l’aboutissement d’une démarche entreprise il y a plusieurs années ; elles répondent à de très fortes attentes ; d’où la nécessité de passer rapidement à des actions 3.2 Travaux réalisés depuis la création concrètes. du Réseau RIGL la seconde (28 et 29 janvier), leur a permis de se concerter avec les Ministres de l’Enseignement supérieur et universitaire des trois pays. Les travaux ont abouti à poser les bases d’un renouveau de la coopération sous-régionale dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche. La Conférence des Recteurs des Universités de la CEPGL aura fondamentalement une mission institutionnelle ; il lui reviendra en particulier de contribuer à définir les politiques, normes et référentiels, et elle sera à ce titre le correspondant privilégié d’un certain nombre d’interlocuteurs : organes de la CEPGL, 3.2 Travaux des réalisés depuis la Gouvernements pays membres… création du Réseau RIGL 3.2.1 Organisation du Réseau Le Recteur de l’Université du Burundi, assumant la présidence du Réseau RIGL et son Conseiller, le Pr. Charles NDITIJE Le Réseau va être constitué sous forme s’étant vu confier (par l’Université du d’une association de droit burundais ; une version des statuts, du Burundi), les fonctions de Secrétaire première règlement intérieur et de l’accord de Exécutif intérimaire se sont aussitôt mis à l’œuvre avec l’appui du projet PARES siège est prête. Ces documents ont été IPAGU Deuxième aux séminaire Responsables des50 (coopération française), en vue du transmis international de restitution établissements présents aux assises de démarrage des activités du Réseau. janvier 2010 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire 3.1 Missions organes – 2 dévolues aux deux Le Réseau Interuniversitaire des Grands Lacs est appelé à constituer le cadre privilégié des actions concrètes de coopération. Dans un contexte de rareté mais aussi, du fait de la taille réduite de la plupart des établissements, de dispersion des ressources, les Responsables de l’enseignement supérieur de la CEPGL en attendent beaucoup ; pour mieux répondre aux besoins économiques et sociaux, il doit offrir la possibilité, de « réussir 3.2 Travaux réalisés depuis la création du Réseau RIGL) Un plan d’action (à court et moyen termes, 2010-2014) est en préparation. Sur ces différents sujets, des propositions seront soumises au Conseil Exécutif du Réseau qui doit se réunir prochainement à Gisenyi, au siège de la CEPGL. S’agissant du siège du Réseau, un local, situé au cœur de Bujumbura, a été mis à sa disposition par l’Université du Burundi ; des devis sont en préparation pour sa rénovation 3.2 Travaux réalisés depuis la création du Réseau RIGL Le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique de la République du Burundi a adressé au mois de mai 2010, une correspondance à ses homologues de la RDC et du Rwanda pour leur demander d’entreprendre les mêmes contacts avec certaines chancelleries représentées dans leur pays. IPAGU 3.1 Missions dévolues aux deux organes – 2 ce qui serait hors d’atteinte de chacun des établissements pris individuellement, en matière notamment de réorganisation des études (processus de Bologne), de création de filières professionnalisées, de formation des enseignantschercheurs (écoles doctorales), d’enseignement à distance et de nouvelles formes d’accès au savoir, de relance de la recherche, d’informatisation des établissements, 3.2 Travaux réalisés depuis la création du Réseau RIGL 3.2.2 Les contacts avec les partenaires techniques et financiers Des contacts sont en cours avec différents partenaires, en particulier avec : la Coopération fédérale belge; la Coopération décentralisée belge (Commission Universitaire pour le Développement CUD et Vlamse Interuniversitaire Raad - VLIR). la Coopération française (Fonds de solidarité prioritaire, FSP) ; l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) ; 3.2 Travaux réalisés depuis création du Réseau RIGL la 3.2.3 Préparation des projets à soumettre aux partenaires techniques et financiers A. Une Conférence pour la Coopération dans la Région des Grands Lacs doit se tenir à Paris en juillet ou septembre 2010 ; elle sera précédée d’une Réunion ministérielle. Dans le cadre des préparatifs de cette conférence, plusieurs activités ont été menées : Deuxième séminaire international de restitution 51 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire 3.2 Travaux réalisés depuis création du Réseau RIGL la 3.2 Travaux réalisés depuis création du Réseau RIGL Tenue d’une réunion le 23 mars à l’Ambassade de France au Burundi, d’une rencontre;qui regroupaient l’Ambassadeur Connan, M. Superat, son Conseiller, le Recteur de l’Université du Burundi et Président du Réseau, le Chef de Coopération et d’ActionCulturelle de l’Ambassade de France à Bujumbura, le Chef du projet PARES et le Secrétaire Exécutif ai du RIGL ; 3.2 Travaux réalisés depuis création du Réseau RIGL la la Animation en date du 6 mai à une visioconférence organisée à la délégation de l’AUF à Bujumbura qui était animée par le Recteur de l’AUF, l’Ambassadeur Connan et d’autres personnalités qui y ont pris part Pr. Jean-Gratien ZANOUVI, Chef de Bureau de l’AUF à Yaoundé et d’autres personnalités des bureaux régionaux de l’AUF, le Chef de Coopération et d’Action Culturelle près l’Ambassade de France à Bujumbura, le Chef du projet PARES et le Secrétaire Exécutif 3.2 Travaux réalisés depuis création du Réseau RIGL la B. En concertation avec les organisateurs de la Conférence, un Projet d’Appui au Réseau Interuniversitaire des Grands Lacs a été préparé par le Secrétariat exécutif et a fait l’objet d’une fiche qui sera présentée à la Réunion ministérielle . 3.2 Travaux réalisés depuis création du Réseau RIGL 4. Conclusion Le démarrage effectif des opérations du RIGL suppose que des réponses soient apportées à un certain nombre de questions juridiques et d’organisation, de ressources humaines, financières. Au niveau juridique, les textes sont déjà prêts, il reste à les faire adopter par les organes compétents du Réseau. la Il s’agit également de mener des actions conjointes dans les domaines où il serait difficile sinon impossible de travailler isolément, et plus précisément d’enrichir l’offre de formation (particulièrement en ce qui concerne les enseignements de type professionnel) et de conduire des travaux de recherche à l’échelle de la CEPGL, en organisant sur une base régionale ce qui ne pourrait pas l’être IPAGU L’objectif du Projet est double : Il s’agit, dans le cadre d’actions concertées et coordonnées menées à l’initiative du Réseau, d’aider les établissements membres à mieux s’acquitter de leurs missions propres, c'est-à-dire notamment à accroître la qualité et la lisibilité de leurs formations et à développer leurs activités de recherche, de façon à mieux répondre aux attentes des apprenants et aux besoins Deuxième séminaire international de restitution 52 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire 4. Conclusion 4. Conclusion Le démarrage effectif des opérations du RIGL suppose que des réponses soient apportées à un certain nombre de questions juridiques et d’organisation, de ressources humaines, financières. Au niveau juridique, les textes sont déjà prêts, il reste à les faire adopter par les organes compétents du Réseau. La question des ressources humaines est essentielle pour l’avenir du Réseau : eu égard à la complexité des problèmes posés et à l’importance des enjeux, il importe de constituer, avec le soutien de la CEPGL une équipe plurinationale de haut niveau, et de faire appel à une assistance technique et à des expertises ponctuelles en tant que de besoin. IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 53 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire B.3.2. Le Bilan de la gouvernance décanale d’une Faculté en Afrique centrale Cas de Libreville par le Professeur Edouard NGOU-MILAMA, Doyen Honoraire de la Faculté de médecine et des sciences de la santé et Université des Sciences de la Santé (FMSS/USS), Membre du Conseil Scientifique de l’AUF, Président de la CRE/BACGL Le Professeur NGOU MILAMA a accordé dans sa présentation une importance particulière à la notion de mandat où doivent dominer la dimension projet d’Etablissement et la dimension éthique (engagement de tous les acteurs). La gouvernance décanale nécessite ainsi une bonne compréhension du concept de responsabilité universitaire. Le responsable doit avoir une vision politique de l’éducation à mettre en place, des actions à mener au cours d’une période déterminée, en vue d’un résultat palpable après évaluation. Fort de sa propre expérience, le Pr. NGOU MILAMA a proposé la période de 6 ans pour le mandat d’un Chef d’Etablissement (d’un Doyen), et les actions menées sont ainsi réparties : - 1ère année : monter le projet d’Etablissement ; - 2ème année : activer le projet ; - 3ème année : revisiter le projet si le décollage n’a pas été effectif - 4ème année : former la relève - 5ème année : faire le bilan Les responsables des universités doivent donc toujours avoir une vision claire de ce qu’ils veulent mettre en place comme politique de formation, d’où l’importance de l’élaboration des projets éducatifs. Pour mener à terme ces projets, il faut des stratégies, il faut une bonne sensibilisation, un engagement personnel fort du responsable et un engagement du corps enseignant à la pédagogie, sans oublier l’encadrement pédagogique des formateurs. Tout cela aura pour effet la restauration du climat de confiance et la remise au travail des étudiants. Une charte des examens a été mise en place pour une meilleure gestion des examens A la Faculté de Médecine de Libreville, il a été mis en place un système d’animation scientifique, avec la mise en place d’un journal scientifique. Cela a permis de régler beaucoup de problèmes. Les enseignants ont présenté le concours d’agrégation du CAMES et beaucoup ont eu accès aux différents grades de l’enseignement supérieur. La coopération internationale y est également active. Plusieurs conventions ont été signées : création du campus numérique avec assistance, formation à distance, formation des formateurs. IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 54 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Bilan de la gouvernance décanale INTRODUCTION 1 Enjeux autour du Projet social global d’une Faculté en Afrique centrale Homme, savoir, développement Cas de Libreville sante, • Enjeux Educatifs 21ème siècle Mondialisation/Internationnali sation Pr. Edouard NGOU-MILAMA, Ancien Vice – Recteur Doyen Honoraire de la FMSS, Membre du Conseil Scientifique de l’AUF Président de la CRE/BAC INTRODUCTION 2 • Enjeux autour de l’Université Modèle stratégique Concept opératoire Enjeux autour des piliers de la mission des enseignantsEnseignement Qualité Supérieur Enseignement Faire face aux Mutations PLAN 1. Contextes stratégiques 2. Méthodologie 3. Résultats 4. Commentaires Conclusion Recherche Gouvernance Contexte stratégique 1 Faire face aux Mutations Mutation du Concept de Faculté de Médecine - Ouverture - Offre de Formation Spécifique - Redevabilité Sociale Mutation du Concept de Responsable Universitaire - Métier/Stratégie - Action/Résultat - Responsabilité/Mandat Contexte stratégique 2 Concept Mandat 1. Monter un Projet d’Etablissement (1ère année) 2. Actionner ce Projet (2ème année) 3. Revisiter ce Projet (3ème année) 4. Faire les adaptations nécessaires et les renforcer (4ème et 5ème année) 5. Former les Enseignants susceptibles de devenir Doyen (tout au long du mandat avec un tri au cours de la 5ème année) 6. Fin de mandat à la 6ème année et bilan. Contexte stratégique 3 7. 8. IPAGU Mutation sur le métier d’étudiant Mutation sur le comportement Deuxième séminaire international de restitution 55 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 56 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Contexte stratégique 8 Contexte méthodologique stratégique du changement facultaire 1999: Conseil pédagogique 2000: Commission interne d’autoévaluation 2006: Doyen faculté de médecine Concept d’engagement Individuel école des doyens èCIDMEF/Bruxelles 2007 èConseil scientifique AUF/2007 IPAGU Collectif èPédagogie des sciences de la santé èProjet d’établissement Méthodologie Projet d’Etablissement Approche comparative o Acquis - Réalisation Deuxième séminaire international de restitution 57 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Résultats d’une gouvernance décanale de 3 ans à la Faculté de Médecine de Libreville Encadrement Académique et pédagogique de la Faculté Gestion des Examens 1/ Instauration des Partiels et de deux sessions d’examen : - fin d’année /juin - Rattrapage/juil let 2/EvaluationDiplomation des Etudiants (1) Résultats Indicateurs Observations Chartes des examensClimat de confiance Organisation (Référentiels desNAP (1) séjour de formation pratiques) Amélioration desdes enseignants Examens critériés résultats avant septembre Banque de 50-100PC1 15-20% ReçusRemise au travail sujets Vs <10% des étudiants d’examens/disciplinair Au delà 1ère année Acceptation effort es 60-99% Reçus citoyenneté Grande implicationDétection desParfaire l’approche des enseignants étudiants endocimologique et la Corrigés typesdifficulté prise en charge des affichés étudiants en difficulté NAP= Niveau Acceptable de performance Résultats d’une gouvernance décanale de 3 ans à la Faculté de Médecine de Libreville Encadrement Académique et pédagogique de la Faculté RecrutementFormation Organisation professorale - Valorisation travaux scientifiques - Grades universitaires CAMES - Mise en œuvre des Recrutements - Formation PostDoctorale - Implantation CES Médecine Interne - Sensibilisation des Enseignants sur les contrats avec l’Institution et les Etudiants - FOAD/Formation C2i IPAGU Résultats Indicateurs Observations Revue Institutionnelle 20 Enseignants en 3Suite à la guidance (Bulletin Médicalans : institutionnelle, les d’Owendo ) 7>m>6 Vs 3>m>2 enseignants ont pris Depuis août 2006 13 Enseignantsconscience de leur Accès desrecrutés en 2007-2008 possibilité enseignants aux24 dossiers soumis en différents grades2009 CAMES, LAFMA, MCA,10 jeunes Formateurs MC, LAFPT en formation en Décrets deBelgique nomination des2007-2008-2009 avec Enseignants une bourse de 1500E Soumission desInscription aux dossiers deséminaires recrutement pédagogiques Convention FOSFOM Sortie 1ère promotion Engagement du DU 7/12 pédagogique 3 enseignants de bon Inscription au Projetniveau dont 1 UMVF, FSP formateur au C2i. Mère-Enfant : Deuxième séminaire international de restitution 58 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Résultats Encadrement Résultats Académique et pédagogique de la Faculté Ressources éducationnelles Implantation d’un CAMPUS NUMERIQUE FRANCO PHONE PARTENAIRE/TICE Implantation laboratoire d’Anatomie (alternative aux macchabées) Observations Environnement Entre 60-80% TICE pour les Etudiants PCEM1 et les Enseignants inscrits Accès à FOAD/UMVF l’information Amélioration Accès aux performance en Ressources, PC1 Educationnelles 15-20% Reçu Vs numérique <10% Ecorchés de tous antérieurement Systèmes organes isolés TP/TD d’anatomie du Système osseux qui ne se faisaient plus depuis 15 ans à l’intention de tous Résultats 4 è A coté de ces axes prioritaires pour une faculté de médecine du Sud; è Coopération; Le Doyen honoraire est membre du Conseil Scientifique de l’AUF; Président de la Commission Régionale des Experts de l’AUF Afrique; Expert CIDMEF/Pédagogie de la Science de la Santé; Président du Jury Sciences Fondamentales CAMEF; IPAGU Indicateurs Remise au travail des étudiants Acceptation effort citoyenneté Accession de l’Etablissement à la modernité è Bien sûr quelques projets commencés ne sont pas allés à leur terme, on peut signaler : • Amphi Tronc Commun LMD en cours de construction (premier important investissement depuis 30 ans à la Faculté ; • Projet LMD (maquette académique et curriculum achevés, formation spécifique de 2 enseignants, personnels administratifs et autres enseignants en attente de formation ; Deuxième séminaire international de restitution 59 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire COMMENTAIRE 1 Vaincre les défis des facultés de médecine du sud comporte des Difficultés Gouvernance des personnes Problèmes AFFECTIFS Problèmes PSYCHOLOGIQUES Problèmes SOCIO-CULTURELS Faiblesse des moyens consentis Pour y faire face, il faut et il faudra avoir la capacité de penser globalement, universellement l’enseignement supérieur, et agir localement en innovant, en contextualisant et être réflexif aux règles de bonne gouvernance. Commentaire 2 Commentaire 3 Notre Expérience de gouvernance: - Doyen Equipe VS Doyen Seul - Projet d’Etablissement Nous à permis d’évaluer et d’apprécier le processus d’évaluation de l’atteinte de nos objectif Fig Spirale de l’Interaction gouvernance – Projet d’Etablissement Accréditation IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 60 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Commentaire 4 En résumé : Nos principales réussites en 3 ans de gouvernance facultaire Système critérié des examens Fonctionnalité d’un laboratoire d’anatomie Implantation d’un Campus Numérique Accès Information Scientifique numérisée FOAD Fonctionnement Institutionnalisé + processus hiérarchique académique strict Engagement des Acteurs àProfessionnalisme Collectif et Individuel Conclusion Le 21ème siècle a été déclaré par l’UNESCO millénaire des savoirs. Pour cette raison, les enjeux d’éducation y sont énormes tant l’enseignement et la recherche doivent accompagner le développement pour l’atteint e des objectifs de ce millénaire. Autour de ces enjeux, le management des ressources financières du projet éducationnel et la gouvernance vont constituer des éléments majeurs de la traçabilité. Et cette gouvernance devra à tout moment être évalué pour permettre de déclarer ou non l’accréditation des Conclusion Leur imputabilité et leur redevabilité sociale nous interpellent tous. Dans tous les cas, notre modeste expérience de 3 ans de gouvernance nous a montré qu’un processus d’engament fort des acteurs sur un projet pourrait conduire à un fonctionnement cohérent, à des modalités organisationnelles opérantes. IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 61 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire B.3.3. Le Groupe d’Initiative Economique de l’université de Dschang (GIE-UDS) : un exemple de dynamique durable entre l’entreprise et l’université par le Pr Anaclet FOMETHE, Recteur de l’Université de Dschang et Président du Conseil de Direction, GIE-Uds et par le Dr Martin TCHAMBA, Chef de Département de Foresterie et Directeur du GIE-UDs L’exposé portait sur l’amélioration des rapports entre universités et entreprises. Au Cameroun, le constat c’est que les Universités offrent des formations parfois inadaptées au marché de l’emploi. Il devient important pour ces deux entités d’interagir. L’entreprise peut apporter des ressources pour la recherche et permettre la professionnalisation des étudiants, et l’Université peut permettre au personnel de l’entreprise de bénéficier d’une formation continue ou de recyclage pour améliorer l’image de l’entreprise Quelques résultats : - la production du papier de composition au niveau de l’Université ; la gestion des bus qui assurent le transport des étudiants - le GIE a permis à l’Université de réaliser une économie de 100 millions F.CFA, somme reversée dans les charges académiques ; - le GIE participe à l’accompagnement du développement rural ; - le préfinancement des salaires du personnel administratif ; La difficulté a été de faire comprendre aux enseignants et aux chercheurs la rentabilité du GIE. SOMMAIRE 1. Introduction 2. Justification de l’interface UniversitéEntreprise 3. Contexte national et opportunités pour la création du GIE-UDS 4. Contexte local de la création du GIE-UDS et démarche 5. Missions et objectifs du GIE-UDS 6. Quelques résultats majeurs 7. Leçons apprises du partenariat Université-Entreprise 8. Conclusion 9. Perspectives d’avenir IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 62 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire 1. INTRODUCTION EntrepriseUniversité Existe pour produire des biens ou des services Existe pour étendre le domaine des connaissances par l’enseignement, la recherche Produit des bénéficesMission de service à la société ou appui au développement Offre du travailGénère des richesses grâce à la valeur ajoutée Différence = source de synergie ? 2. JUSTIFICATION DE L’INTERFACE UNIVERSITE-ENTREPRISE (1) Constat très sévères des entreprises à propos de l’université Formations inadaptées aux besoins du marché du travail Difficultés d’insertion des diplômés de l’université au sein des entreprises Absence au sein de l’université des structures capables de favoriser le contact université-entreprise Manque de canaux de communication à l’université pour exprimer les attentes des entreprises 2. JUSTIFICATION DE L’INTERFACE UNIVERSITE-ENTREPRISE (2) Apport des parties dans le partenariat Entreprise Université Meilleure connaissance des marchés (présents et futurs) besoins et des Personnel compétent Possibilité de mieux orienter l’enseignement et la Equipement spécifique recherche, et d’améliorer les contacts étudiantsentreprises Ressources précieuses enseignement de qualité pour recherche Compétences et savoir-faire spécifiques et Approche rigoureuse et multidisciplinaire Ouverture à la recherche internationale Formation continue 2. JUSTIFICATION DE L’INTERFACE UNIVERSITE-ENTREPRISE (2) Bénéfices potentiels des parties Entreprise Université Innovation (développement de produits ou de procédés nouveaux) pour un avantage concurrentiel Meilleure connaissance des besoins en ressources humaines des milieux socio-économique pour proposer une offre de formation et de recherche adaptée Recrutement de personnel compétent, immédiatement opérationnel Professionnalisation accrue des programmes, des enseignants et des étudiants Formation continue et recyclage du personnel Ressources additionnelles (financement, équipement, encadrement de stages) Accès aux équipements, aux archives de recherche Amélioration de l’image de l’entreprise IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 63 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire 2. JUSTIFICATION DE L’INTERFACE UNIVERSITE-ENTREPRISE (4) Caractéristiques différentes ne sont pas des contradictions irréductibles, mais source de complémentarité Nécessité d’une structure spécialisée pour mettre en cohérence et valoriser le patrimoine humain, scientifique et technique de l’université, permettre une collaboration efficace et fructueuse entre deux partenaires complémentaires, mais aux univers et perspectives différents. Structure « interface UniversitéEntreprise » = vecteur essentiel du redéploiement de l’université dans le 3. CONTEXTE NATIONAL CREATION DU GIE-UDS DE LA (2)Quelques repères: 3. CONTEXTE NATIONAL DE LA CREATION DU GIE-UDS Quelques repères: 3- 6 Février 2003 : Journées Universitaires de la Science et de la Technologie (JUST) organisées en partenariat avec le Ministère de la Recherche Scientifique et Technique, avec la collaboration du GICAM et l’appui de la Banque Mondiale. Moment solennel de réflexion et d’échanges entre universitaires et professionnels pour asseoir les pistes de collaboration Coordination et Modernisation des Établissements Technologiques de l’Enseignement Supérieur (COMETES, 2003-2006) : Projet de la coopération française dote à titre expérimental des établissements technologiques d’un Centre d’Interface avec le Monde des Industries (CIMI) pour appuyer la professionnalisation de l’enseignement supérieur technologique et le développement des relations avec le 3. CONTEXTE NATIONAL DE LA monde industriel CREATION DU GIE-UDS Quelques repères: Stratégie Sectorielle de l’Education : Constats de la baisse des subventions et croissance exponentielle des effectifs. Recommandation de conquérir progressivement une autonomie financière. Généralisation du Système LMD : Accent sur la synergie université-milieux professionnels, professionnalisation de la formation 2007: Création d’un poste de Vice-recteur chargé notamment des relations avec le monde des entreprises IPAGU 3. CONTEXTE NATIONAL DE LA CREATION DU GIE-UDS (1) Quelques repères: Décrets n° 93/026, n° 93/027, n° 93/029 et n° 93/032 du 19 janvier 1993 : portant création des universités portant dispositions communes aux universités portant organisation administrative et académique de l’Université de Dschang fixant le régime financier applicable aux universités Loi N°005 du 16 avril 2001 portant Orientation de l’Enseignement Supérieur au Cameroun qui fait des acteurs socioéconomiques un maillon essentiel pour le développement de l’enseignement supérieur Décret n° 2005/342 du 10 septembre 2005 modifiant et complétant certaines dispositions du décret n° 93/027 du 19 janvier 1993 portant dispositions communes aux universités (séparation des fonctions de Président de Conseil d’Administration et de Recteur) Décret n°2005/383 du 17 octobre 2005 fixant les règles financières à l’Université 3. CONTEXTE NATIONAL DE LA CREATION DU GIE-UDS Consécration de la réforme de la gouvernance universitaire et qualité de la dépense publique : Principe de la décentralisation, de la spécification des rôles des différents responsables et de la déconcentration financière Reprécisions des nouvelles ressources financières des Universités qui ne se limitent pas aux seuls subventions de l’État et droits universitaires Les universités et les universitaires devront faire appel à leur savoir, à leur savoir-faire et à leur inventivité en créant des Activités Génératrices des Revenus (AGR) au sein de leurs institutions universitaires afin de permettre un autofinancement progressif de nos universités Deuxième séminaire international de restitution 64 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire 4. CONTEXTE LOCAL DE LA CREATION DU GIE-UDS ET DEMARCHE (1) Culture locale forte de l’initiative économique, structures économiques portées par le personnel de l’UDs : la SCECUDS (Société Coopérative de l’Université de Dschang, établissement de microfinance agrée, affilié à la CAMCCUL, domiciliée au Rectorat) APUDS SARL (Société créée par l’Association du Personnel de l’UDs) Enseignants actifs dans les activités de consultance, notamment en liaison avec le développement rural 2005 - Nomination du Recteur Pr FOMETHE Anaclet (Point focal JUST, Homologue Chef de projet COMETES) 4. CONTEXTE LOCAL DE LA CREATION DU GIE-UDS ET DEMARCHE (2) Mise en place d’un Comité AGR pour un profond dialogue participatif sur le développement des AGR Colloque (6 et 7 Juin 2006) avec pour thème « l’UDS sur le chemin de l’entreprenariat et le développement rural ». Concertations et réunions préparatoires Non Objection de la tutelle Assemblée Constitutive Régi par le droit uniforme OHADA Capital de 50 000 000 FCFA, dont 30 000 000 FCFA en numéraire et 20 000 000 FCFA en jouissance des locaux de la direction 4. CONTEXTE LOCAL DE LA CREATION DU GIE-UDS ET DEMARCHE (2) Actionnaires: UDs: 40 millions SCECUDS: 3 millions GP-APUDS: 3 millions DUTA: 2 millions B & C: 1,5 millions JCAD: 0,5 million Autorisation du Conseil d’Administration Premier Comité de direction pour adoption de l’organigramme et nomination des dirigeants ORGANIGRAMME DU GIE-UNIVERSITE DE DSCHANG IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 65 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire ORGANIGRAMME DU GIE-UNIVERSITE DE DSCHANG NIVEAU DE COORDINATION ET EXECUTION 5. MISSIONS ET OBJECTIFS DU GIE-UDS (1) 5. MISSIONS ET OBJECTIFS DU GIE-UDS (2) Promouvoir et valoriser les activités industrielles, commerciales et de consultance de l’Université de Dschang Etre un vecteur actif de la culture professionnalisante et entrepreneuriale au sein de la communauté universitaire Veiller à garantir au mieux les intérêts scientifiques, économiques et financiers de l’Université et de ses membres Participer à la définition des axes de développement des relations entre l’Université et le monde économique Détecter et accompagner les projets générateurs de revenus et/ou utiles au rayonnement de l’Université de manière à produire des ressources additionnelles pour le bon développement de l’Institution Assurer les fonctions de veille informationnelle, relationnelle et stratégique pour le financement et le développement de l’Université Etre une porte d’entrée accueillante pour tous ceux qui souhaitent s’informer sur les compétences disponibles à l’Université ou qui souhaitent engager des partenariats ou des collaborations 6. QUELQUES RESULTATS MAJEURS (2) 5. MISSIONS ET OBJECTIFS DU GIE-UDS (3) En somme, le GIE est la structure opérationnelle de l’Université de Dschang pour les Activités Génératrices de Revenus (AGR), le développement des formations professionnalisantes et l’esprit d’entreprise. C’est l’interface entre les milieux économiques et l’Université. IPAGU Expertise opérationnelle « Le GIE est reconnu comme facilitateur efficace et sérieux des AGR au sein de l’université » L’acquisition des documents imprimés à des prix très réduits par l’exploitation rationnelle de l’imprimerie de l’Université L’acquisition d’une bande passante Internet pour l’ensemble des services de l’Université La gestion efficace d’une flotte de bus pour les navettes inter-campus la gestion du Centre Universitaire Italien Acquisition immobilière pour logements enseignants et étudiants (partenariat publicprivé) Deuxième séminaire international de restitution 66 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire 6. QUELQUES RESULTATS MAJEURS (2) Valorisation des ressources de l’université et réalisation des économies importantes 6. QUELQUES RESULTATS MAJEURS (3) 6.3. Diffusion des savoirs et des outils « Le GIE est reconnu au niveau national et international comme une instance de diffusion des connaissances et des outils » Création d’un Centre de formation continue Emergence d’une chaîne radio-télé éducative (avec le projet téléenseignement de la CRTV) L’élaboration de cours transversaux ( Création d’entreprise et entreprenariat, Genre et Santé sexuelle pour la rentrée prochaine) avec PLNS, CICRB, IPD, et plusieurs ONG) Emergence d’un pôle touristique 6. QUELQUES (5) et important RESULTATS (scientifique,MAJEURS écologique sportif) avec le MINTOUR 6.4. Création scientifique et technologique « Le GIE est une véritable passerelle de professionnalisation des enseignements (de l’université vers les entreprises et vice versa) » « Le GIE est un consultant crédible et compétent auprès des entreprises et des guichets de financements » Clinique juridique En partenariat avec CELF, Editions Clés, Ecole sous l’Arbre, diffusion du livre dans le paysage universitaire, ouverture d’une librairie universitaire, stands de ventes de livres à 4 éditions des Jeux U, Foire annuelle du livre très courue au Campus. IPAGU 6. QUELQUES RESULTATS MAJEURS (2) 6.2. Application des connaissances et développement agro-sylvo-pastorale « L’expertise du GIE est reconnue en matière de production agro-sylvo-pastorale » Programme semencier (ex : pomme de terre, Maïs avec le MINADER) Programme biodiversité ( ex : 3RC avec FGF) Programme Valorisation de plantes et boissons indigènes (Artémisia avec le Secaar, Vin de palme avec l’Université Claude Bernard de lyon ) Accompagnement du développement rural, mettant en synergie plusieurs départements de différentes facultés 6. QUELQUES RESULTATS MAJEURS (4) Clinique juridique En partenariat avec CELF, Editions Clés, Ecole sous l’Arbre, diffusion du livre dans le paysage universitaire, ouverture d’une librairie universitaire, stands de ventes de livres à 4 éditions des Jeux U, Foire annuelle du livre très courue au Campus. 6. QUELQUES RESULTATS MAJEURS (6) La conservation et La distribution de fruits et légumes (accord avec sud africains, RHORTICAM) Le Plantain précuits, plantains surgélés, le sirop de café et la poudre de fruit (Monastère Koutaba, AGRITECH, FRUITIS et TUISTINO) Panification avec la farine d’igname Séchoirs solaires Analyse régulière des eaux du Lac Etudes pour la décharge municipale de Dschang De nombreuses analyse de laboratoire (sciences du sol, …) Deuxième séminaire international de restitution 67 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire 6. QUELQUES RESULTATS MAJEURS (7) 6.5. Administration, finances et comptabilité « Le GIE est doté et applique des outils modernes de gestion administrative, financière et comptable» Partenariat avec la FIFFA (Construction d’un Bâtiment au campus, abritant une agence FIFFA et la librairie Universitaire, Ligne de découvert de 30 millions à taux préférentiels, Appels à projets AGR au bénéfice de la communauté universitaire pour 50 millions remboursables en trois ans) 7. LECONS APPRISES Initiative de cautionnement PNUD/PME Facilité de trésorerie auprès de la SCECUDS Amélioration du revenu d’une centaine d’étudiants (i.e. près de 0,3 million/mois pour la navette; 8,4 millions projet télétravail avec GEMP France) Chiffre d’affaire annuel de près de 200 millions, avec près de 25 millions reversé annuellement au trésor public (impôt et taxes diverses), 6 millions reversés à l’UDs en dividendes. 7. LECONS APPRISES Important de clarifier le positionnement et le champ d’activités afin d’éviter toute concurrence « déloyale » aux tissus économiques existants Bien apprécier l’opportunité économique des interventions évite d’être le réceptacle des marchés compromis Définir une charte des AGR de manière participative et la faire connaitre peut prémunir des accusations de concurrence avec les enseignants et autres experts 8. CONCLUSION (1) Bien évaluer les coûts et les opportunités des prospections évite la formulation coûteuse des projets de recherche ou les réponses aux appels d’offre. Associer les services fiscaux au lancement des projets facilite le dialogue ultérieur (services fiscaux peu habitué s au GIE en général et aux structures économiques avec un actionnariat majoritairement public) Difficultés à faire comprendre la culture de rentabilité en interne à l’Université. 8. CONCLUSION (2) Le GIE-UDS est une structure de liaison entre l’UDS et l’entreprise chargée de communiquer, de gérer ses actions et d’établir des relations avec les entreprises et le monde du travail Le GIE-UDS est une jeune structure au rayonnement national et international en croissance C’est grâce à une culture de communication au sein du GIE-UDS que seront mobilisées les compétences et libérées les énergies de la communauté universitaire IPAGU 6. QUELQUES RESULTATS MAJEURS (8) L’UDS doit réfléchir au moyen de préconiser cette structure par une reconnaissance de son activité à tous les niveaux stratégiques (rectorat, décanats, départements) L’UDS doit réfléchir à la prise en compte des activités du GIE dans l’évolution de carrière de ceux qui les animent Deuxième séminaire international de restitution 68 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire 9. PERSPECTIVES D’AVENIR (3) Actions internes Finaliser de manière participative une charte des AGR créer un site Internet avec liaison au site de l’UDs qui sera un élément essentiel pour structurer l’interface informer les responsables du rectorat, des décanats et des départements sur les missions du GIE tenir des réunions avec les enseignants et faire des contacts directs dans le but d’encadrer les actions existantes et recenser les activités de partenariat créer une base de donnée relative aux entreprises produire une documentation visant à faire valoir l’effort de valorisation de la recherche et transfert de technologie de l’UDs 9. PERSPECTIVES D’AVENIR (2) Actions externes envoyer des lettres d’information pour informer le milieu socio-économique de leur interlocuteur au sein de l’université Discuter des besoins des entreprises en recherche scientifique et formation continue développer des actions de coopération (conventions, stages, etc.) Ressources matérielles et humaines clarifier le statut du personnel employé ou mis à la disposition du GIE-UDS par l’UDs Mettre en application l’organigramme et finaliser les TDRs du personnel s’abonner aux journaux et Internet 9. PERSPECTIVES D’AVENIR (3) Système d’évaluation annuel Faire le bilan annuel des actions menées (Assemblée Générale, Comité de Direction) faire un exposé de façon périodique sur les objectifs fixés et les résultats atteints IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 69 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire B.3.4. Compte rendu du panel 2 par M. Abdoulaye SALIFOU, Directeur des programmes au Bureau Afrique centrale et des Grands-Lacs - AUF Ce panel a enregistré trois présentations. Le premier intervenant, le Professeur Gaston HAKIZA, Recteur de l'Université de Burundi a présenté une communication sur le thème suivant : « Pour un espace intégré d'enseignement et de recherche de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs. » Sa communication s’est articulée autour des trois points suivants : 1 - Les raisons de la mise en place d'un réseau de coopération interuniversitaire, dans les Pays des Grands Lacs, 2 - Les domaines possibles d'intervention, 3 - Les modalités de mise en œuvre. Pour Pr. Gaston HAKIZA, les raisons conjoncturelles liées aux situations de crises et les raisons structurelles ont rendu incontournable la création de ce réseau. Le reformatage de l'offre des formations à travers la mise en place progressive du LMD, la création des pôles d'excellence en fonction des expertises et des spécialités des universités membres, la formation des formateurs, la mobilité estudiantine et Professeurale, l'introduction des TIC dans les pratiques pédagogiques des enseignants chercheurs et la création des FOAD constituent les axes majeurs des domaines d'intervention du Réseau Interuniversitaire. Deux structures d'appui ont été créés fin janvier 2010 pour soutenir ce réseau. Il s'agit de la Conférence des Recteurs et Directeurs des institutions des pays des Grands et du Réseau Interuniversitaire des Grands Lacs (RIGL). Ces deux organes bénéficieront des soutiens financiers des établissements membres, mais également de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs. Au cours des échanges, la question de la fuite des cerveaux, la similitude des objectifs et missions entre le RIGL et la dynamique de construction en cours dans l'espace universitaire de la CEMAC ont été tour à tour soulignées par le Pr. NGOU MILAMA de l'Université des Sciences de la Santé du Gabon et par le Pr. Jean Tabi Manga, Recteur de l'Université de Yaoundé II. Le Recteur de l'Université de Kinshasa a expliqué aux participants la stratégie de relève en cours niveau de son université. Celle-ci à pour but de mettre en place des bourses de courtes durées couplées à des séminaires doctoraux. Monsieur Abdoulaye SALIFOU, Directeur délégué des programmes au Bureau Afrique Centrale et Grands Lacs en soulignant la pertinence du dispositif de Kinshasa, en rappelant que ce dispositif est semblable au « programmes Horizons francophones » mis en place par le Recteur de l'AUF qui consiste à renforcer le corps Professeural des universités du Sud tout en évitant la fuite des compétences. Pour le président de ce panel, le Pr. Gustave BOBOSSI, Recteur de l'Université de Bangui, la construction de l'espace africain de la recherche et de l'enseignement est entrée dans sa phase de consolidation avec la IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 70 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire création des deux structures des Grands qui viennent compléter le tableau de la CRUFAOCI. La seconde communication de ce panel a été présentée par le Pr. NGOU MILAMA. Il s'agit d'un cas pratique de gouvernance universitaire : « Bilan de gouvernance décanale de médecine en Afrique Centrale : cas de Libreville ». L'exposé analytique de cette communication est articulé autour de quatre points : les contextes stratégiques, la méthodologie, les résultats obtenus et les commentaires. Les contextes stratégiques impliquent l'adaptabilité aux mutations en cours, d'où l'importance de s'adapter aux concepts de faculté de médecine, de responsable universitaire, de mandat, de métier de l'étudiant et des comportements des malades. L'adoption d'un projet d'établissement est apparu comme le cœur de cette gouvernance universitaire établie au sein de la faculté de médecine. Le conférencier a expliqué que la durée du mandat du responsable universitaire est intimement liée au projet d'établissement. Tous les participants ont partagé cette approche. Cette question a donné lieu à des échanges très constructifs. Le mode de désignation des doyens des facultés a retenu l'attention des participants. Pour la majorité, la nomination directe par l'autorité supérieure semble obtenir la faveur des participants, même si la désignation par l'élection présente l'avantage d'être plus démocratique. Ce mode de gouvernance a été assorti de résultats probants, caractérisés par une gestion saine et efficace des examens. Ce qui a redonné confiance, aussi bien à l'ensemble des enseignants qu'aux étudiants. Les insuffisances sont liées pour l'essentiel à la révocation du mandat du doyen avant l'arrivée à son échéance. Les débats ont été très enrichissants, d'autant plus que ce cas pratique s'est révélé comme une expérience pilote pour les jeunes facultés de médecine selon le constat de bon nombre de participants. Les échanges ont fait apparaître la nécessité de combattre la corruption dans le milieu universitaire. Le concept d'éthique et de la bonne gouvernance devront également être les maîtres mots de du projet d'établissement a ajouté le Pr. Milama. Répondant au professeur Diallo qui veut savoir le nombre d'étudiants inscrits à cette faculté, le conférencier a indiqué que cette petite faculté comptait 1000 étudiants et 100 enseignants. Mais au-delà de ces chiffres, la gestion relativement aisée des difficultés est due à l'application de la charte des examens. Le Pr. Seddoh Komlanvi Francisco a pour sa part apprécié le concept de projet d'établissement partagé et consensuel fondé sur une base éthique. Selon ce dernier tout projet d'établissement qui ne réunirait pas ces deux éléments serait voué à l'échec. Et le Professeur Seddoh d'ajouter que les interférences universitaires relèvent du domaine académique et non de la compétence des politiques. La troisième communication de ce panel a porté sur la présentation du Groupe d'Initiative Economique de l'Université de Dschang présenté par le Professeur Martin Tchamba en lieu et place du Pr. Anaclet Fomethe. IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 71 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Cette présentation a révélé que le monde de l'entreprise et le monde universitaire pouvait travailler en commun avec des bénéfices capitalisables aussi bien pour les secteurs socioproifessionnels que pour le monde universitaire. Le Groupe d'Initiative Economique de l'Université de Dschang avec ses 3 ans d'expériences se présente comme une expérience innovante allant vers le concept d'université de développement. Cette initiative est soutenue par l'Université de Dschang et bénéficie d'un prêt à taux préférentiel de la banque FIFA. Tour à tour les intervenants ont salué cette initiative et ont demandé au Directeur de l'IPAGU voir dans quelle mesure son institut pourra observer cette expérience et dégager les bonnes pratiques de cette expérience inédite dans la région. IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 72 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire B.4. Panel 3: Les histoires professionnalisation et valorisation à succès en matière de B.4.1. La professionnalisation des filières en sciences sociales et humaines : l'exemple de l'Université de Yaoundé II par le Pr. Vincent NTUDA EBODE, Vice-doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques En dehors des établissements suivants : Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l'Information et de la Communication (ESSTIC), Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC), Institut de Formation et de Recherche Démographiques (IFORD) qui ont des formations professionnalisantes, les Facultés de l’Université de Yaoundé II ont déjà des formations à orientation professionnalisante (Master ou DESS) : - DESS en propriété intellectuelle (, une convention vient d’être signée avec l’OAPI). Tous les étudiants seront pris en charge par l’OAPI ; Formation aux métiers du droit ; Prévention et gestion des conflits ; Gestion bancaire et Etablissements financiers ; Economie des transports Analyse et évaluation des projets Ces formations connaissent un certain nombre de problèmes : - financement ; - payement des intervenants (pour que la formation soit pertinente) ; - la gestion des déplacements des enseignants ; - la concordance entre les professionnels et enseignants de l’université (les primes) ; Autres défis : - employabilité des produits sortis de ces formations ; - professionnalisation des travailleurs et non pas toujours des étudiants à cause du coût de la formation ; Cas du Master en Stratégie : Dès l’élaboration du programme, les professionnels ont été associés, une convention a été signée avec l’Ecole de guerre et les programmes des deux formations sont à peu près équivalents. Les cours sont dispensés par plusieurs enseignants et densifiés par les exposés des professionnels. Les conventions de stage sont signées avec les professionnels. Les critères d’accès : la formation est payante, les professionnels paient 750.000 FCFA mais les jeunes étudiants méritants paient le taux classique qui est de 50.000 FCFA. En plus des stages en entreprise, les étudiants font des voyages d’étude sur le terrain. IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 73 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire LES CYCLES PROFESSIONNALISANTS La professionnalisation des filières en sciences sociales et humaines : l’exemple de l’université de Yaoundé II Par le Pr. Joseph Vincent NTUDA EBODE FORMATION DIPLOMANTE Niveau maîtrise (4) C. ESSTIC : les mêmes options D. IRIC - Diplomatie - Marketing international - Banque, monnaie, finance international - Contentieux international - Communication et action publicitaire internationales - Intégration régionale et management des institutions communautaires LES CYCLES PROFESSIONNALISANTS FORMATION DIPLOMANTE Niveau maîtrise (4) E. FSEG - Gestion de la politique économique - Gestion urbaine - Négociation commerciale multilatérale - Gestion bancaire et des établissements financiers - Economie des transports et logiste des échanges - Analyse et évaluation des projets IPAGU LES CYCLES PROFESSIONNALISANTS FORMATION DIPLOMANTE Niveau licence (ESSTIC) (4) - Journalisme - Formation documentaire - Edition - Communication des organisations - Publicité LES CYCLES PROFESSIONNALISANTS FORMATION DIPLOMANTE Niveau maîtrise (4) A. IFORD - Démographie B. FSJP - Propriété intellectuelle - Affaire internationale et fiscalité - Stratégie, défense, sécurité gestion, des conflits et des catastrophes LES CYCLES PROFESSIONNALISANTS II. FORMATION CONTINUE A. IRIC - Stage diplomatique - Fonction publique internationale - Stage diplomatique - Fonction publique internationale - Formation en langue chinoise Deuxième séminaire international de restitution 74 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire I. LES CYCLES PROFESSIONNALISANTS FORMATION CONTINUE D. ESSTIC - Gestion de l’information et des documents en entreprise - Communication E. IFORD - Démographie LES CYCLES PROFESSIONNALISANTS FORMATION CONTINUE I. B. FSJP - Formation aux métiers du droit (centre d’étude judiciaire) - Prévention et gestion des conflits….CREPS - Prévention et gestion des catastrophes (analyse des risques)……...CREPS LES CYCLES PROFESSIONNALISANTS II. LES DEFIS 1) Le financement : - Etudiant - Enseignent - Déplacement - Différence - Professionnelle universitaire - La reconversion de la plupart des universitaires - Employabilité des produits - Le risque de former plus de travailleurs (renforcer les capacités) que d’étudiant classique LES CYCLES PROFESSIONNALISANTS III. LE MASTER EN STRATEGIE A. Elaboration des programmes Deux éléments à respecter : - Partenariat// université- milieux professionnels - Respect des profils /spécialisations LES CYCLES PROFESSIONNALISANTS III. LE MASTER EN STRATEGIE D. Au niveau des méthodes d’enseignements - Privilégier les unités pédagogiques : chaque cours est fait au moins par deux personnes - Densifier les cours par des exposés, les séminaires et les ateliers animés par les professionnels LES CYCLES PROFESSIONNALISANTS III. LE MASTER EN STRATEGIE B. Liste des intervenants - Mélange souvent entre professionnel et universitaire - Privilégier les intervenants institutionnels C. Au niveau des rémunérations Etablir une fiche de correspondance de grade entre universitaire et non universitaire - Faire en sorte que la rémunération soit suffisamment intéressante, pour fidéliser les professionnels - E. Sur le plan de la formation pratique IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 75 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire LES CYCLES PROFESSIONNALISANTS LE MASTER EN STRATEGIE Introduire dans l’offre de formation des modules pratiques Le permis de conduire obligatoire Les langues les plus importantes La photo Apprendre aux étudiants à s’auto-gérer et à mener un projet Le livre d’or La réception des enseignants étrangers IPAGU LES CYCLES PROFESSIONNALISANTS LE MASTER EN STRATEGIE Trouver pour chaque promotion un parrain Afriland first bank Côte d’ivoire Gabon Insérer la formation dans les réseaux mondiaux de même niveau et faire intervenir les spécialistes étrangers Exister dans l’espace virtuel Faire des Choses et les faire savoir Avoir une dignité Deuxième séminaire international de restitution 76 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire B.4.2. L'Université Gaston Berger et la professionnalisation des filières de formation par le Pr. Amadou Tidiane NDIAYE, Représentant du Recteur de l'Université Gaston Berger, Saint Louis Défis posés à l’Université Le discours économique et managériale a envahi l’Université et l’espace académique. Quel est le rôle de l’Université dans le développement économique et social de nos pays ? Quelle est la part dans le soutien aux acteurs nationaux dans la compétition internationale ? Réponses de l’Université Professionnalisation formations Spécialisation des formations Ouverture sur l’environnement IPAGU des La professionnalisation La professionnalisation accentuée des filières ne conduit pas à faire de l’Université une école de formation professionnelle Nécessité de répondre aux besoins des entreprises Obligation de se conformer aux standards internationaux pour la formation universitaire. Deuxième séminaire international de restitution 77 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Professionnalisation Tous les diplômes délivrés par l’Université ont été conçues de façon à permettre à leur titulaire de s’insérer dans les secteurs d’activité du pays et de poursuivre leurs études Maîtrise des indispensables flux Ouverture sur l’environnement Service à rendre à la communauté: la réalisation du bonheur dans l’aspect où il s’exprime en quantité, qualité et disponibilité de biens matériels L’employabilité des diplômés, de leur adaptabilité à l’évolution économique, des contrats obtenus, des résultats atteints.etc… La Ferme agricole Environnement de l’Université Nord du Sénégal : zone d’agriculture, d’élevage et de pêche Population peu scolarisée sans espoir d’accéder à l’Université Fonction sociale de l’Université : recrutement de la main d’œuvre non qualifiée et accès aux services sociaux prévus pour les étudiants et les personnels IPAGU Spécialisation La spécialisation des enseignements permet de suivre la réaction du marché par rapport aux diplômes délivrés par l’Université et d’établir une synergie entre l’Université et les Entreprises Recours à des professionnels pour transmettre un savoir faire aux étudiants : recherche d’emploi, création d’entreprises, etc. Mise en œuvre des principes Service à rendre à la communauté en rapport avec les missions de l’Université : la Ferme agricole Implication du monde de l’entreprise dans l’élaboration des curricula Nécessité de rendre l’Université utile aux populations Partenariat avec les collectivités décentralisées en les associant à la mise en place à certains programmes de l’Université Création au niveau du Rectorat d’une Direction chargée des Relations avec la Cité et des Affaires Culturelles Elaboration d’un plan stratégique validée par Deuxième séminaire international de restitution 78 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Agriculture un choix stratégique pour l’Université Création de la ferme agricole devrait, entre autres, permettre à l’UGB de constituer un pôle d’attraction dans le Bassin du Fleuve Sénégal Une ferme agricole à l’Université Gaston Berger (UGB) de SaintLouis, fonctionnelle dans toutes ses dimensions, devrait réaffirmer la mission de l’UGB comme une université de développement Positionnement de l’Université par rapport à la sécurité alimentaire Détermination des objectifs de la Ferme agricole : la production, la formation et l’implication des populations environnantes dans les activités de l’Université Partenaires : SAED, CSS, GDS, Ministère de la Jeunesse, Ministère de l’Education, Agence National de l’Emploi des Jeunes (ANEJ), Coopération Espagnole, Fondation Santa Maria, Ecoles Agriculture un choix stratégique pour l’UGB Etudiants gestion entreprises agricoles Ferme agricole Activités de la Ferme agricole La Ferme Agricole : sur une superficie de trente (30) hectares, elle a réalisé plusieurs campagnes agricoles Quatre hectares ont aménagés en équipements de gouttes à gouttes (melons, aubergines, oignons, gombo, piments, carottes, tomates, arachides de bouche, pastèques, etc.). Elle est entrain de réaliser l’aménagement complet des Intérêt de la Ferme pour les populations Plusieurs collectivités locales ont offert des terrains et un partenariat avec l’UGB: Niandane, Gandon, Ndiebène Gandiole, etc. Des jeunes ont pu ainsi accéder aux formations dispensées par l’Université IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 79 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Agriculture un choix stratégique pour l’UGB Rencontre avec le PCR de Gandon Agriculture un choix stratégique pour l’UGB Elèves de l’Ecole atelier d’Agriculture Agriculture un choix stratégique pour l’UGB Elèves de l’Ecole atelier d’Agriculture IPAGU Agriculture un choix stratégique pour l’UGB Ecole Atelier d’Agriculture Dans le cadre d’une convention entre l’ANEJ et l’UGB, grâce à un financement de la coopération espagnole, de l’ONG MON3 et de la Fondation Santa maria La Real, elle assure la formation de cent vingt (120) jeunes non bacheliers provenant des départements de Saint-Louis, Podor et Dagana. Agriculture un choix stratégique pour l’UGB Elèves de l’Ecole atelier d’Agriculture Master développement rural et coopération U. Barcelone- U. Polytechnique de Catalogne- UGB début des cours en janvier 2010, il a pour objectifs de former des étudiants : Capacité pour diriger et gérer toute classe d’exploitations agricoles et d’élevage, avec la connaissance des nouvelles technologies, adaptées aux zones arides de la région géographique du Sahel et de Deuxième séminaire international de restitution 80 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Agriculture un choix stratégique pour l’UGB UFR d’Agronomie Aquaculture et Technologie Alimentaire Crée par l’Assemblée de l’Université du 14 août 2008 Démarrage Octobre 2010 Recrutement des enseignants avril 2010 Rapports avec le monde professionnel Domaine d’Initiative et d’Innovation Economique (D2IE) Le 27 mars 2007 l’Assemblée de l’Université a créé le Domaine d’Initiative et d’Innovation Economique (D2IE) sur domaine de 15 hectares. Convention en décembre 2008 avec l’Agence de Développement des Petites et Moyennes Forum de l’Insertion et d’Echange avec les Entreprises Première édition en 2008: 58 emplois Deuxième édition: 98 emplois Troisième: en 2010 IPAGU Agriculture un stratégique pour l’UGB choix UFR d’Agronomie Aquaculture et Technologie Alimentaire Projet pédagogique de licence bouclé dans les options suivantes: Agriculture Elevage Aquaculture Technologie Alimentaire Direction de l’Insertion et des Relations avec les entreprises (DIRE) DIRE créée en avril 2007 avec deux divisions: insertion et renforcement des capacités Conseil d’Orientation des Relations avec les Milieux Economiques (CORME) Conclusion Tendance à renforcer : création de l’UFR des Sciences Agronomiques, de l’Aquaculture et des Technologies Alimentaires autour de la Ferme Offrir aux étudiants des filières attractives susceptibles de leur offrir un débouché professionnel ou de leur permettre de créer leur propre Deuxième séminaire international de restitution 81 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Conclusion Construire ou consolider dans le nord du Sénégal et dans le bassin du fleuve Sénégal un pôle d’excellence en formation, en recherche et en transfert technologique de créer un bassin attractif autour de l’UGB pour les entreprises en particulier celles de haute technologie, consolider les liens entre l’UGB IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 82 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire B.4. 3. Compte rendu du panel 3 par le Pr. ASSAKO ASSAKO, ViceRecteur de l'Université de Yaoundé 2 Les principales idées étudiées et discutées lors de ce panel ont porté sur la question de la professionnalisation à l’Université Gaston Berger (UGB) et à l’Université de Yaoundé II. Ces deux institutions non seulement ont des similitudes (effectifs, types de masters, etc) mais aussi des stratégies différentes. L’UGB, installée dans le cadre agropastoral a axé sa démarche de professionnalisation autour de la ferme agricole alors que l’Université de Yaoundé II (UY2) s’est orienté plutôt vers une professionnalisation de l’ensemble de ses diplômes. L’un des premiers problèmes que rencontrent ces établissements dans leurs politiques de formalisation c’est celui du financement, le financement considéré ici non seulement en termes de coût des études, c’est-à-dire les droits universitaires, mais aussi en termes de coût de la formation professionnalisante. L’autre problème rencontré pour accompagner les étudiants dans leurs formations dans les sites professionnels est celui du déplacement des enseignants car pour organiser ce genre de formation on ne peut pas toujours trouver à l’intérieur des institutions universitaires le staff pédagogique nécessaire. Le débat a porté aussi sur la nette distinction entre les formations diplômantes et les formations continues. Pour certains participants, il y a lieu de considérer que les premières donnent lieu à des diplômes classiques reconnues des institutions universitaires (maitrises, master etc. …). Alors que et les formations continues débouchent plutôt sur des attestations de fin de formation. L’autre problème qui a été posé dans ce type de formation est la concordance des rémunérations entre les universitaires et les professionnels de l’extérieur. Sur cet aspect le professeur NDUDA EBODE, partant de l’expérience de son master en stratégie a pu établir une concordance entre les grades universitaires et ceux de l’armée. Dans sa structure, les professeurs de rang magistral sont rémunérés au même titre que les généraux, les maitres de conférence au même titre que les colonels, etc. Mais le problème demeure. En effet si on paye les intervenants de l’extérieur moins que les universitaires, cela pourrait provoquer un désengagent à l’intérieur. De même que si l’on payait plus les intervenants de l’extérieur pour les mêmes formations, on n’est pas sûr de les retenir plus longtemps. Donc il y a nécessité d’établir ces passerelles. L’autre problème qui a été évoqué de manière transversale c’est l’employabilité des produits formés. En effet c’est celle-ci qui détermine la pertinence de la formation puisque nous sommes ici dans le domaine de la professionnalisation. Il n’est plus question de former les étudiants juste pour le savoir et les diplômes mais de mettre sur le marché du travail des personnes dont les entreprises ont effectivement besoin et qu’elles peuvent employer directement et immédiatement. Cependant, surgirait alors un risque, celui de former plus de travailleurs que d’étudiants proprement dit car le but des formations professionnelles c’est de permettre aux étudiants formés d’accéder à leur premier emploi. Or il s’avère que ce sont des personnes qui ont déjà un IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 83 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire emploi qui reviennent à l’université pour se perfectionner. Là il y a un problème de proportion à observer lors de l’admission des étudiants. La question de la continuation des études a été évoquée. Pourquoi ? Parce que les étudiants admis dans les cycles professionnels une fois qu’ils ont obtenus leur diplôme professionnel, veulent accéder aux formations doctorales. Car une fois qu’ils ont obtenu un master professionnel, ils pensent qu’ils peuvent accéder en doctorat. Cela pose d’énormes problèmes car les cursus ne sont pas les mêmes. La formation professionnelle débouche directement sur un emploi alors que la formation doctorale classique a pour but la formation des enseignants chercheurs des universités. Bien que l’enseignement supérieur soit aussi considéré comme un emploi comme tous les autres, il est important de respecter certains canons. Canons qui ne sont pas prévus dans les curricula des étudiants en formation professionnelle. A la question quels formateurs pour les enseignements professionnels ?. Pour le cas de l’université de Yaoundé II, aucun enseignement n’est dispensé par un seul enseignant mais par un collège d’enseignants. De telle manière que pour chaque formation, on dispose des enseignements pratiques associés aux enseignements théoriques de type universitaire. Cela pose un véritable problème de paradigme parce que l’université a été considérée jusque-là comme un milieu extrêmement élitiste. Mais à partir du moment où nous avons besoin de savoirs concrets qui ne sont pas toujours détenus par ceux qui ont des doctorats et des agrégations, il y a lieu de revoir la considération que l’on fait par rapport à ceux qui sont appelés à dispenser le savoir dans le milieu universités notamment dans les conditions professionnelles. Un autre aspect relevé est la nécessité de tisser des liens sur le plan international avec des réseaux qui opèrent dans les mêmes thématiques. Afin de d’ouvrir la porte aux possibilités de co-diplômation. Le dernier aspect noté est celui de la proportion des intervenants extérieurs à intégrer dans les formations professionnalisantes. La réponse trouvée était celle d’une péréquation entre les enseignements théorique, qui devraient être dispensés par les universitaires mais aussi des enseignements pratiques qui devraient être donnés par des intervenants du milieu extérieur. IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 84 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire B.5. Panel 4 : Les histoires à succès en matière de réforme et de gouvernance sociale B.5.1. Gestion académique à l’université Nationale de Guinée Equatoriale par M. Tito MITOGO N’ZAMIO, Directeur de l’université National de Guinée Equatoriale M. Diosdado NGUEMA OBONO, Secrétaire Général de l’Université Nationale de Guinée Equatoriale, dresse une présentation de l’Université Nationale de Guinée Equatoriale avec ses 3 facultés et ses 6 écoles réparties dans les régions de Malabo et Bata. Un point d’honneur est donné à la recherche de l’excellence académique. L’arrimage au système LMD a fait l’objet dans cette université d’un processus de réforme. La première phase de ce processus a été la formation des enseignants et l’octroi par l’Etat des bourses d’études à l’étranger. La formation est également faite dans le cadre de la coopération ; les personnels sont constamment en formation sur place et à l’étranger. Les services centraux et les facultés sont connectés en réseau. L’Etat subventionne les frais de scolarité et les étudiants paient 8.000 F. Par ailleurs, des bourses sont accordées aux meilleurs étudiants. Les enseignements se font en 2 périodes de 4 mois, la Licence se fait en 5 ans. On est en train de développer les enseignements en langue française. COMMUNICATION DE LA DELEGATION DE LA REPUBLIQUE DE GUINEE EQUATORIALE SUJET : LA GESTION ACADEMIQUE A L’UNIVERSITE NATIONALE DE GUINEE EQUATORIALE IPAGU INTRODUCTION L’Université Nationale de Guinée Équatoriale (UNGE) a été crée par la Loi n° 12/1995 du 6 janvier. Motivée par la suivie et le développement de la culture équato-guinéenne qui exigerait des générations actuelles et futures, l’assimilation et la maîtrise de la science et la technologie. Le Gouvernement de Guinée Équatoriale, consciente de ses responsabilités historique et constitutionnelles et conformément à l’article 5, alinéa « c » de la Loi Générale de l’Éducation, décide de créer cette institution Deuxième séminaire international de restitution 85 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Pour relever ce défi, l’UNGE se propose : • d’adapter, de préserver et d’enrichir les connaissances scientifiques et techniques, ainsi que la culture et ses valeurs ; • d’établir des bases de capacité nationale des ressources dans tous les domaines d’intérêt national ; • de favoriser l’embauche des services d’extension et de professionnalisation des programmes et projets de la coopération internationale IPAGU L’Université Nationale De Guinée Equatoriale Deuxième séminaire international de restitution 86 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Dans le domaine de la recherche, des projets de recherche sont en cours avec l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement), Real Jardin Botanico et les universités Américaines (Arcadia University et Carolina del Sur). L’utilisation des NTIC à l’UNGE Il a été formé à l’Université Bordeaux 1 le personnel censé d’utiliser le logiciel CELCAT pour la gestion de Scolarité (Deux personnes par Campus). Cette année académique nous avons commencé à exploiter ce programme. Toutes les Facultés, Écoles et Services sont branchés au réseau internet, la conclusion des travaux de liaison Malabo et Bata par le « Fibre Optique » améliorera notre système de communication. La modernisation du système d’apprentissage se fait par l’installation des Bibliothèques Virtuelles. La première bibliothèque numérique a été inaugurée le mois dernier à la Faculté des Sciences Médicales, les travaux sont en cours à L’EUIT puis à l’EUFP. Nous Pour cette année académique, nous ADMINISTRATION DE LA SCOLARITE A disposons de 4260 étudiants avec 431 L’UNGE Pour cette année académique, nous L’UNGE, assure l’amélioration de la qualité enseignants, soit une moyenne de 10 disposons de 4260 étudiants avec de vie des étudiants, ainsi : étudiant par enseignant, Pour 431 un Est assurée par la Direction des Affaires enseignants, soit 000 une 000 moyenne 10 budget de 5 000 FCFA, de c’est1. Les frais de scolarité sont Académiques étudiant par enseignant, Pour un à-dire l’Etat dépense pour un étudiant subventionnés par l’État jusqu’à 8000 budget de 5 000 000 000 FCFA, c’estchaque année plus de 1.173.000 FCFA, FCFA par étudiant et par an; • Coordination et contrôle de l’activité à-direcompter l’Etat dépense pour un étudiant sans les bourses. 2. Des bourses accordées par l’institution : IPAGU Deuxième séminaire académique; chaque année plus de 1.173.000 87 Ces 4260 étudiants sont répartis FCFA, dans Bourse du decalendrier 120 000académique FCFA international de par restitution • Élaboration sans compter les conformant bourses. 9 établissements 32 mois; ; Ces 4260 étudiants sont répartis dans Départements Académiques. Bourse dedes 60 données 000 FCFAstatistiques Par mois. • Actualisation 9 établissements conformant 32 Il a des été étudiants attribué 500 bourses à Bata et et des enseignants ; 300 Départements Académiques. Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire ADMINISTRATION DE LA SCOLARITE A L’UNGE Est assurée par la Direction des Affaires Académiques • • • Coordination et contrôle de l’activité académique; Élaboration du calendrier académique ; Actualisation des données statistiques Une gamme de filières très significative 35 filières de formation ou carrières IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 88 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire B.5.2. La gouvernance sociale (étudiants, enseignants, personnels d'appui) : l'exemple de l'Université de Kinshasa par le Pr. LABANA LASA'Y, Recteur de l'Université de Kinshasa Le Pr. LABANA, Recteur de l’Université de Kinshasa présente son université qui crée en 1954. Et de nos jours, la gestion des scolarités est informatisée. Sa filière Santé dispose d’un centre de téléconférence permettant aux étudiants et enseignants participer à des opérations réalisées en Inde. Le projet de liaison des Universités congolaises par fibre optique est en cours de réalisation. Les défis sont : la professionnalisation des enseignements, la gestion financière, le contrôle des effectifs, la visibilité de l’Université, et la mise en place de pools informatiques dans chaque faculté pour permettre aux étudiants de se familiariser avec l’outil informatique. INAUGURATION DE L’INSTITUT PANAFRICAIN DE LA GOUVERNANCE UNIVERSITAIRE Yaoundé, du 15 au 19 juin 2010. LES PROJETS DE L’INFORMATISATION DE L’UNIVERSITE DE KINSHASA DANS LE SECTEUR ACADEMIQUE. DEFIS ET PERSPECTIVES LABANA LASAY’ABAR Professeur Ordinaire INTRODUCTION La gouvernance universitaire constitue l’une des priorités du Comité de Gestion de l’Université de Kinshasa que j’ai le privilège de diriger, en qualité de Recteur, depuis le 25 février 2010. A cette même date, j’ai eu à clôturer une session de formation assurée sur la Gestion informatisée des universités congolaises, dont la mienne. C’est pour dire l’importance que De plus, avec une Institution aux dimensions de l’Université de Kinshasa, un rendement efficace n’est possible que grâce à un recours optimal de l’outil informatique tant pour la rapidité dans le traitement des dossiers, que pour la célérité dans la disponibilité des résultats. Des champs particuliers de ce processus. A cet effet, depuis 1998, l’Université de Kinshasa est fondamentalement ouverte à tout projet devant aboutir à lui Le secteur académique qui est le cœur de notre Institution constitue l’un Dans le cadre de cette communication, j’ai axé mon intervention sur trois points essentiels. Notamment : • Brève présentation de l’Université de Kinshasa • Projets d’informatisation du secteur académique de l’Université de Kinshasa • Défis et perspectives de Recteur de l’Université de Kinshasa IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 89 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire I. BREVE PRESENTATION DE L’UNIVERSITE DE KINSHASA I.1. Historique - Février 1954 : Création de l’Université Lovanium - Février 1971 : Nationalisation de l’Université Lovanium, qui devient Université Nationale du Zaïre - 1981 : Création de l’Université de Kinshasa Aujourd’hui, 56 ans après, l’Université de Kinshasa sous la conduite de mon Comité de Gestion entend relever, en dépit de l’accumulation au fil des années des I. BREVE PRESENTATION DE L’UNIVERSITE DE KINSHASA I.2. Valeurs Entre autres valeurs, nous pouvons en retenir que se rapportent directement avec le secteur académique. Il s’agit de : - la qualité de l’enseignement qui se veut performant et en connexion avec les transformations sociales et technologiques dans le monde ; - l’imputabilité et la transparence dans la gestion de tous les secteurs de la vie académique. I. BREVE PRESENTATION DE L’UNIVERSITE DE KINSHASA I. BREVE PRESENTATION DE L’UNIVERSITE DE KINSHASA C’est autour de ces valeurs que l’Université de Kinshasa entend réaliser sa mission qui vise essentiellement à faire de l’étudiant et de sa contribution au développement économique et social du pays, le centre de toutes ses activités de formation, de recherche et de développement de la Communauté. I.3. Composition et effectifs pour l’année académique 2009-2010 L’Université de Kinshasa se compose de plusieurs unités. On y distingue : 1. d’une part, L’Administration Centrale et Facultaire (ACF) - un bâtiment administratif - sept bâtiments facultaires I. BREVE PRESENTATION DE L’UNIVERSITE DE KINSHASA I. BREVE PRESENTATION DE L’UNIVERSITE DE KINSHASA 2. et d’autre part, les Entités décentralisées : - Les Cliniques Universitaires de Kinshasa (CUK) - Le Centre Hospitalier du Mont-Amba (CHMA) - L’Institut des Techniques Médicales du Mont-Amba (ITM) - Ecole de Santé Publique (ESP) - Le Centre Neuro-Psycho Pathologique (CNPP) l’Université de Kinshasa compte : - 623 Professeurs, répartis dans 10 Facultés, Bibliothèque Centrale et Musée ; 1.016 membres du Cors scientifiques (Assistants et Chefs de Travaux) ; - 25.550 étudiants, dont 25.463 étudiants congolais et 87 étudiants étrangers. IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 90 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire II. LES PROJETS D’INFORMATISATION DU SECTEUR ACADEMIQUE DE L’UNIVERSITE DE KINSHASA II.1. Backbone L’objectif de cette activité est de : - garantir l’appropriation des TIC à l’UNIKIN - assurer l’informatisation et la gestion académique - soutenir l’enseignement et la recherche universitaire - mettre en place des applications intranet. II. LES PROJETS D’INFORMATISATION DU SECTEUR ACADEMIQUE DE L’UNIVERSITE DE KINSHASA – 2 II.2. UniversiTIC Grâce au Programme UniversiTIC, l’Université de Kinshasa pourra : - développer de nouvelles pratiques pédagogiques - disposer d’un renforcement du déploiement des infrastructures informatiques - la formation des utilisateurs par l’initiation aux TIC, l’organisation des ateliers de rédaction scientifique et des formations à la conception de supports de cours en format numérique ; - la gestion financière et administrative du programme (notamment lors de l session de printemps qui a eu lieu du 10 au 14 mai passé à Kinshasa) ; - la visibilité de l’UNIKIN sur la toile, notamment en soutenant la formation des rédacteurs d’articles sur le site web IPAGU Le Projet Backbone a permis, à ce jour : - l’extension du réseau, quasiment, à toute l’Université - la connexion Internet de l’Université de Kinshasa, avec un gestionnaire de bande passante - la création d’un site web de l’Université pour en assurer la visibilité (unikin.cd) - la constitution d’une plateforme pour la mise en place des cours en ligne - l’organisation de diverses formations sur les TIC - la constitution de pools informatiques dans toutes les Facultés de l’Université de Kinshasa, avec connexion Internet - consolider les acquis du Backbone (améliorer la connexion Internet, développer des applications d’enseignement et de recherche scientifique, installer une plateforme d’enseignement en ligne, mettre an place des formations destinées aux enseignants, …) En cette année 2010, le Programme UniversiTIC organise : - le renforcement du réseau informatique de l’UNIKIN ; - le Projet GP7, c’est-à-dire le Programme commun à 7 universités congolaises pour la gestion académique. Ce programme II. LES PROJETS D’INFORMATISATION DU SECTEUR ACADEMIQUE DE L’UNIVERSITE DE KINSHASA - 3 II.3. Portail eb@le Dans sa phase d’implantation, le Portail eb@le : -doit disposer d’un statut juridique -se doter des moyens pour développer sa propre cyberinfrastructure, -se propose d’interconnecter toutes les universités et tous les centres de recherche de la République Deuxième séminaire international de restitution 91 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Les finalités de ce « portail congolais du savoir » est : - de contribuer à l’utilisation de la fibre optique dans les universités congolaises, d’interconnecter les enseignants, - les chercheurs et les apprenants, - de susciter la création d’organisations virtuelles autour d’intérêts communs. Le lancement officiel du Portail interviendra le 22 juin prochain à l’Université de Kinshasa. III. DEFIS ET PERSECTIVES DU DESENCLAVEMENT DE L’UNIVERSITE DE KINSHASA - de l’organisation de la prise en charge des étudiants dans le réseau informatique de leur entrée à l’Université à leur sortie ; - de la vulgarisation de la formation en ligne - de la présence de la littérature scientifique et des œuvres de l’esprit des membres de notre Institution sur la toile (web) ; - susciter des échanges et des travaux des différents corps de notre Université, avec les enseignants et les apprenants des autres Institutions dans le domaine des TIC - créer un terminal au niveau des autorités académiques afin qu’elles soient informées en temps réel de toutes les activités qui se déroulent sur le site universitaire. IPAGU III. DEFIS ET PERSECTIVES DU DESENCLAVEMENT DE L’UNIVERSITE DE KINSHASA III.1. Défis de l’informatisation de l’Université de Kinshasa Il s’agit entre autres : - de l’appropriation des TIC par le personnel académique, scientifique, administratif et technique de l’UNIKIN ; - de l’intégration progressive des acquis desdits projets dans la structure organique de l’Université ; III. DEFIS ET PERSECTIVES DU DESENCLAVEMENT DE L’UNIVERSITE DE KINSHASA-2 III.2. Perspectives - garantir une coordination de tous ces projets en vue d’une informatisation optimale de la gestion académique de l’Université de Kinshasa, - mener tous les intervenants du secteur académique à l’utilisation de l’outil informatique - promouvoir la formation à distance Internet pour faciliter les recherches - Nous espérons vivement que ces objectifs seront atteints afin d’aider l’Université de Kinshasa à assurer une gouvernance universitaire exemplaire, digne sa dimension et de sa vocation. Deuxième séminaire international de restitution 92 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire B.5.3. Face à la pénurie des enseignants, la formation de la relève à la faculté de médecine de l'université de Bamako par le Pr. Amadou DIALLO, Recteur de l'Université de Bamako Le Pr. Amadou DIALLO présente une institution qui se trouve dans un contexte difficile. En effet, les enseignants sont en grève depuis 2 mois. Créée en 1993, l’Université est jeune et par conséquent on peut noter l’absence d’une tradition universitaire établie. Les défis sont: le manque de ressources humaines d’un niveau, les enseignants sont en majorité des Assistants titulaires de DEA, et les enseignants titulaires ont pour la plupart entre 40 et 49 ans et seront bientôt frappés par la limite d’âge et la massification des effectifs. Pour éviter la fuite des cerveaux, il y a des pays d’accueil pour la formation en la France et dans certains pays de la sous-région (le Sénégal, le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Gabon). Il y a un certain nombre de services offerts aux bénéficiaires : 02 séjours de 3 mois dans le pays d’accueil, les frais de transport et d’inscription sont assurés, ainsi que les frais d’installation et de documentation, des bourses leur sont octroyées. Les retombées escomptées sont de plusieurs ordres :assurer un plan de carrière aux enseignants ; éviter la fuite des cerveaux ; contribuer au renforcement de la coopération Sud-Sud et renforcer les capacités des enseignants. Le programme de formation des formateurs de l’Université de Bamako Massification des effectifs des étudiants. (leur doublement en cinq ans). Evolution des effectifs des étudiants l’Université qui de composent L’université de Bamako a été créée par l’ordonnance de juin 2002. La loi 07-07 du 07 janvier 2006 en fait un Etablissement public à Caractère Scientifique, Technologique et Culturel en lieu et place de EPA. Elle comprend cinq facultés (FLASH, FAST, FMPOS, FSEG et FSJP), l’ISFRA, IUG et une structure hybride, le CESB et l’Institut Universitaire de Deuxième séminaire 93 international de restitution Année Effectifs des étudiants • 04-05 31077 • 05-06 38213 • 06-07 49991 • 07-08 55796 • 08-09 62519 • 22000 étudiants sont attendus pour la rentrée scolaire 2009-2010. IPAGU Présentation de Bamako • les structures l’université • Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Un corps enseignant dominé par les Assistants Corps Structu res Professeurs Maîtres de conférences Maîtres Assistants Total assistants IUG 3 1 1 30 35 ISFRA 9 4 5 3 21 FLASH 11 13 14 81 119 FAST 15 9 20 88 132 FMPOS 33 45 102 33 213 FSEG 5 2 7 44 58 FSJP 2 4 6 61 73 CESB 0 3 1 9 13 CHAIRE UNESCO 5 3 4 6 18 TOTAL 83 84 160 355 682 Le programme et ses composantes • Ce programme qui a démarré en 2008 est destiné à former, en 10 ans, 650 enseignants pour un coût estimé à quelques quinze milliards de francs CFA. De ses débuts à nos jours 165 enseignants en ont bénéficié et parmi eux treize ont soutenu leurs thèses de doctorat. • Un autre volet du programme, de moindre envergure, destiné aux meilleurs finalistes des facultés, appelé « Fonds carte d’étudiants » l’accompagne. IPAGU Les critères de sélection • • • • • Etre fonctionnaire et enseignant Avoir un D.E.A. ou un Master Avoir moins de 50 ans Les dossiers de candidature sont acheminés par voie hiérarchique avec avis des responsables hiérarchiques (chefs de DER et doyens) Ils sont examinés par le conseil scientifique de l’Université de Bamako. Deuxième séminaire international de restitution 94 Les profils des bénéficiaires •Juristes : 43 •Sciences sociales et humaines : 21 •Economie et Gestion: 18 •Sciences médicales : 22 •Sciences Fondamentales: 40 •Informatique : 6 •Langues et littérature : 19 •Moins de 30 ans : 11% •30 – 40 ans : 40% •Supérieur à 40 ans : 49% Les pays d’accueil Améri que UE Franc e Soud an Maro c Gabo n Ghan a Bénin Côte d’Ivoi re Burki na Faso Séné gal Mali Pays Facultés Total FLASH 16 4 0 1 0 8 0 2 2 7 0 1 39 FAST 25 0 1 0 0 0 1 0 0 7 4 0 38 FSEG 0 1 2 0 0 0 0 0 0 5 0 0 8 FSJP 0 10 10 0 1 0 0 0 0 6 0 0 29 FMPOS 2 8 0 3 1 0 0 2 0 7 1 1 25 IUG 0 8 0 0 0 0 0 0 0 8 0 0 16 CESB 1 6 3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 10 ISFRA 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 TOTAL 44 37 16 4 2 8 1 4 2 40 5 2 165 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Les services offerts aux bénéficiaires – 2 séjours/an dans le pays d’accueil ; – En plus du salaire vous percevez une allocation qui varie suivant le pays d’accueil (722000 pour l’Europe ; 200000 pour la sous région et 225000 pour le Gabon et le Maroc). : – Frais d’assurance et de visa (75000,93000Fpour 3 mois et 40000F pour visa) ; – Frais d’inscription variable suivant les pays (230000 et 5000000) ; – Frais de documentation : 1000000F/an ; Les services bénéficiaires offerts aux – Frais de recherche sur le terrain après avis du Directeur. – Un ordinateur ; – Billet aller retour ; – Frais de labo en accord avec le responsable du labo ; – Frais d’installation pour les bénéficiaires du volet « carte d’étudiants – Aide la finalisation de la thèse ; Quelles retombées pour l’université de Bamako • 13 ont soutenu leur thèse de Doctorat • Renforcement des capacités des enseignants; • Formation des enseignants aux NTIC; • Renforcement de la coopération Sud- Sud; IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 96 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire B.5.4. Compte rendu du panel 4 par le Pr Abdou KARIM NDOYE, Directeur de la réforme UCAD Trois présentations ont ponctué ce panel. La première présentation a été faite par M. Tito MITOGO N’ZAMIO, Directeur de l’université Nationale de Guinée Equatoriale qui, dans sa communication intitulée : « la gestion académique à l’Université Nationale de Guinée Equatoriale ». Il en ressort que l’Université Nationale de Guinée Equatoriale a été créée par la loi N° 12/1995 du 06 janvier. Elle comporte aujourd’hui trois facultés et six grandes écoles reparties sur les deux campus de Malabo et Bata. La seconde présentation a été faite par le Recteur de l’Université de Kinshasa le Pr. LABAN LANSA’Y . Dans cette présentation, il en ressort que l’Université de Kinshasa a été créée en 1954. Et de nos jours, la gestion des scolarités est informatisée. Sa filière Santé, dispose d’un centre de téléconférence permettant aux étudiants et enseignants de participer à des opérations réalisées en Inde. Le projet de liaison des Universités Congolaises par fibre optique est en cours de réalisation. Les défis qui interpellent l’Université de Kinshasa sont : la pertinence de ses formations ; la modernisation de sa gouvernance administrative et financière ; la nécessité de rendre l’université et ses formations plus visibles. La troisième et dernière présentation de ce panel a été faite par le Professeur Amadou DIALLO, représentant du Recteur de l’Université de Bamako. Cette présentation a été essentiellement portée sur le programme de formation des formateurs à l’université de Bamako. L’année 1993 va marquer la date de prise de conscience du gouvernement malien face l’ampleur du problème de manque d’enseignants à l’université de Bamako. En 2006 la loi 07-07 est votée, qui prévoit un projet de constitution massif d’un corps enseignant. Ce programme qui a démarré en 2008 est destiné à former, en 10 ans, 650 enseignants pour un coût estimé à quelques quinze milliards de francs CFA. De ses débuts à nos jours, 165 enseignants en ont bénéficié et, parmi eux, 13 ont soutenu leurs thèses de doctorat. Un autre volet du programme d’accompagnement de moindre envergure dénommé « Fonds carte d’étudiants » est destiné aux meilleurs finalistes des facultés. 11 étudiants ont déjà bénéficié de cette composante. En 2010 l’université de Bamako compte 70 000 étudiants ,682 enseignants donc 355 assistants. La sélection aux bourses de doctorat est sur l’autorité d’un conseil scientifique constitué de 165 membres. Pour être bénéficiaire de cet appui, les candidats doivent : - Etre fonctionnaire et enseignant - Avoir un D.E.A. ou un Master - Avoir moins de 50 ans Les principaux pays d’accueil des bénéficiaires de ces bourses sont : La France (40 bénéficiaires), Le Sénégal (37 bénéficiaires), Le Burkina Faso (16 bénéficiaires), Le Bénin (8 bénéficiaires) Les services offerts aux bénéficiaires sont : IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 97 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire - 02 séjours par an dans le pays d’accueil, indemnité de subsistance (300000 à 500 000) FCFA - Un ordinateur portable - Retombé pour l’université de Bamako - 13 : thèses de doctorat - Renforcement des capacités - Formation des enseignants aux TIC - Renforcement de la coopération Sud-Sud IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 98 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire B.5.5. Extrait des débats avec la salle Le panel 1 : «de l'analyse aux bonnes pratiques » a porté sur la présentation de la Fondation UCAD de Dakar qui a été précédé en ouverture des travaux par la conférence inaugurale donnée par le Pr Francisco Komlavi SEDDOH sur « les nouvelles perspectives de l’enseignement supérieur en Afrique et en Europe ». Cette conférence a permis d’exposer à l’auditoire la vision de l’UNESCO en ce qui concerne l’Enseignement Supérieur. Les principales questions posées ont porté sur : - la nécessaire revalorisation du statut de l’enseignant de l’enseignement supérieur. A ce sujet, le Pr SEDDOH a tenu à préciser notamment, la variabilité des situations entre les statuts des enseignants et, de manière générale, recommandé la nécessaire revalorisation des salaires des enseignants; - la massification. Pour lui, la massification ne veut pas forcément dire que l’Afrique a trop d’étudiants, elle porte plutôt sur la faiblesse des capacités d’accueil des universités devant l'implosion des effectifs; - le déséquilibre entre les formations scientifiques et les formations littéraires et en sciences humaines. Pour le Pr. SEDDOH, la solution, c’est d’initier les jeunes enfants dès le primaire aux sciences fondamentales; - la question des grades et le statut de l’enseignant en Afrique. Il s'agit véritablement d'un problème d’équivalence. En Europe on ne parle plus de maitre de conférence mais de professeur titulaire. En Afrique nous avons encore des anciens grades mais tout cela n’est qu’un problème d’équivalence; - la question des normes. Il y a des normes à tous les niveaux dans l'enseignement supérieur. Elles doivent être les même dans tous les pays mais il y a des normes minimales au titre de l’enseignement, qui garantissent le niveau de formation, qui permettent de gérer la massification des effectifs et d'assurer la qualité. Le deuxième exposé de ce premier panel intitulé « La gouvernance à l'épreuve de la pratique à l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) » a été présenté par le Pr. Abdou Karim NDOYE. Là aussi, les débats ont été comme pour le précédent exposé, très animés et riches. Les questions soulevées par la salle ont porté sur : - le coût de la structure de gestion qui s’occupe de cette fondation et sur son budget. Le Pr. NDOYE a informé la salle que la gestion de cette fondation est bénévole et qu’alors que le budget de l’UCAD est de dix milliards de francs CFA, celui de la fondation est de quelques dizaines de millions de francs CFA; - la participation de l’Etat ou des étudiants au financement de la fondation UCAD. La fondation étant de droit privé, il n’y a pas de participation de l’Etat. Le financement de cette structure est essentiellement assuré par les anciens étudiants qui sont aujourd'hui aux affaires; - l'appui aux étudiants. Cette fondation a aussi pour vocation d’attribuer des bourses aux étudiants méritants et nécessiteux. Mais à ce jour, les instances de la Fondation ne disposent pas d'un référentiel précis pour déterminer les volumes et les montants de ces appuis; IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 99 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire - la priorité portée à la recherche plutôt qu’aux infrastructures. Alors que l’université de Dakar connait actuellement un problème d’effectifs, les appuis de la Fondation visent plutôt la recherche que les problèmes d’infrastructures. Le panel 2 : « les histoires à succès en matière de gouvernance institutionnelle » a été animé par les Professeurs Edouard NGOU MILAMA, Gaston HAKIZA et par le Dr. TCHAMBA. Le professeur Gaston HAKIZA a présenté dans sa communication le Réseau Intégré d’Enseignement Supérieur de la Communauté des Grands-Lacs. Il a informé les participants sur les préoccupations des responsables universitaires et politiques de cette région après la crise, à savoir: la fuite des cerveaux, la formation de la relève, l’intégration du LMD et la mise en place des écoles doctorales et leur mise en réseau. Les réponses qui ont été données par l’intervenant ont permis de d’éclaire l’auditoire sur ce réseau et sur ses ambitions. Une deuxième communication a porté sur le bilan réalisé par le Pr. Edouard NGOU MILAMA, sur son expérience de doyen de la Faculté de médecine. Cette communication du Pr. NGOU-MILAMA a soulevé de nombreuses interrogations portant notamment sur le mode de désignation des doyens, sur la durée de leur mandat, sur la formation des enseignants particulièrement la formation à la relève, sur la gestion des examens. L’intervenant a expliqué avec beaucoup de détermination les problèmes qu’il a eu à rencontrer dans son expérience de doyen et estime que le meilleur mode de désignation des doyens est le mode électif. Sur la formation des enseignants notamment pour le CAMES, il a souhaité que cela fasse partie d’un contrat avec les assistants et que cela soit une mission du doyen de former et d’améliorer les capacités scientifiques de sa faculté. Sur la gestion à la charte d’examen, l’intervenant à dit combien il était important de disposer dans toutes facultés une charte d’examens. Pour le Pr. MILLAMA, il est très important de faire le point sur l’ensemble des étapes qui permettent d’assurer toutes la logiques et toutes la dimensions de transparence qui permettent de redonner confiance aux étudiants, aux enseignants et aux parents. La troisième communication a porté sur la relation entre l’université et l’entreprise à partir de l’exemple de l’université de Dschang. Elle a été présentée par le Dr. TCHAMBA. Les principales questions qui ont suivi cette présentation ont porté notamment sur les Groupes d’Intérêts Economiques qui sont créés par les universités, sur leurs statuts et sur leur capacité à renforcer l'autonomie financière des universités. D’autres questions ont porté sur la motivation du personnel académique notamment quant à la logique de créer des entreprises, sur la nature même de la coopérative, sur la gestion de cette coopérative et les primes qui sont versées à leurs acteurs. Sur l’ensemble de ces questions, l’intervenant a éclairé les participants sur les logiques qui sont mises en place au sein du Groupe d’Initiative Economique de l’université de Dschang (GIE-UDS). IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 100 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Le panel 3 a porté sur « les histoires à succès en matière de professionnalisation et valorisation». Trois communications ont été présentées. La première communication a été présentée par le Pr. Amadou TIDIANE NDIAYE sur la professionnalisation des filières de formation à l’Université Gaston Berger de Saint Louis. La seconde par le Pr. NTUDA EBODE sur la professionnalisation des filières en sciences sociales et humaine à l’Université de Yaoundé II et la troisième par le Pr. René Joly ASSAKO ASSAKO sur l’expérience de l’Université de Yaoundé II en matière de « gestion des scolarités des étudiants à l'aide des cartes à code biométrique ». A propos de ces 3 interventions, le débat dans la salle a porté sur les demandes d’informations notamment en ce qui concerne les statiques étudiants à l’université Gaston Berger, les rapports entre les universitaires et les professionnels en matière de formation, sur les équivalences entre les auditeurs et entre les acteurs de ces formations. Et là aussi, la salle a été édifiée sur les réponses apportées par le professeur NTUDA EBODE. L’auditoire n’a pas manqué aussi d’interpeler le Pr. ASSAKO en ce qui concerne les cartes numériques. Plusieurs questions ont été soulevées sur les relations entre e système de code biométrique et la lutte contre la fraude, sur le fonctionnement de la carte numérique et ses capacités de mémoire en termes de données. A ces questions, le Pr. ASSAKO a montré que ce système était basé sur une plateforme qui permettait au fond de gérer un ensemble de données concernant l’étudiant, mais aussi l’ensemble des étudiants. Ses données allaient suivre l’étudiant pendant l’ensemble de sa formation et même tout au long de sa vie, s’il revenait un jour à l’université. Il a aussi parlé du format de cette carte et de ses capacités biométriques. Cette carte permet de gérer l’ensemble du parcours administratif de l'étudiant, notamment les questions liées à l’inscription administrative, pédagogique et financière. Cette carte permet de réunir toutes les données possibles qui permettent à l’administration de gérer l’étudiant et elle est compatible au logiciel utilisé par d'autres universités. Ce qui favorise l'échange des données académiques des étudiants et leur sécurité. Le panel 4 qui a porté sur « Les histoires à succès en matière de réforme et de gouvernance sociale ». Trois interventions ont été présentées. Des débats animés et riches autour des thèmes développés par les trois intervenants ont marqué ce panel. Ils ont porté notamment sur les points clés suivants : Les effectifs dans les universités de manière générale, la formation des enseignants, les nouvelles technologies notamment sur l’installation de la fibre optique à l’Université de Kinshasa et le plan mis en œuvre pour cette installation dans l’ensemble du pays, l’Université Nationale de Guinée Equatoriale particulièrement sur la distribution entre les formations universitaires et les grandes écoles. Les réponses très édifiantes ont été données par les intervenants notamment sur les raisons de la formation à la relève à l’université de Kinshasa, sur la mise en œuvre de la fibre optique et le plan général de son installation dans l’ensemble du pays. Les réponses ont aussi porté sur la distinction qui se fait entre les formations universitaires classiques qui sont essentiellement théoriques et les IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 101 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire écoles professionnelles et techniques qui se créent au sein de l’Université Nationale de Guinée Equatoriale. Clôture Le programmes des travaux en atelier étant épuisé, le Directeur de l’IPAGU a pris la parole pour remercier l’ensemble des participants d’avoir bien voulu honorer de leurs présence aux travaux du 2 ème séminaire de l’institut panafricain de gouvernance universitaire (IPAGU). Il a enfin remercié les participants pour leur soutien et pour l'intérêt qu'ils portent à l'Institut tout en rappelant que l'IPAGU est une co-construction de tous, à savoir de l'AUF, de l'ACU, de l'UNESCO, de la CRUFAOCI, de l'AUA, de l'Union Africaine et bien entendu de toutes les bonnes volontés. IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 102 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire C. CEREMONIE DE CLOTURE C.1. Synthèse générale Par le Pr. Aloyse – Raymond Ndiaye Le développement de nouveaux modes de financement des institutions d’enseignement supérieur de même que les études comparées et de recherche sur les expédiences réussies en matière de gouvernance universitaire que nous avons entendus à travers les exposés des différents intervenants à l’instar de l’UCAD qui nous a présenté la fondation UCAD, l’université de Dschang avec son programme GIE. Toutes ces universités nous ont exposé l’ouverture vers le monde de l’argent et celui de l’industrie. Mais ce qui est intéressant ce n’est pas cela, car cela, c’est du concret. Ce qui est important c’est le rappel d’objectifs spécifiques, la qualité, l’équité, la transparence dans la gestion. Ce qui veut dire, et cela me parait plus intéressant, que la question du financement dans nos universités doit être liée nécessairement à un problème d’éthique. Il y a deux sortes de vérités, celle qu’on appelle les rapports de grandeurs, c’està-dire une vérité mathématique, et celle qu’on appelle rapport de perfection ou rapport de qualité le rapport moral. Et tout ce qui n’est pas rapport de grandeurs est donc rapport de perfection et par conséquence, les rapports de qualité, ce sont les valeurs : la qualité de l’enseignement, le bon maitre, le bon professeur, le bon recteur, le bon doyen, la bonne université qui nous appellent à l’excellence et cette excellence ne va pas sans la transparence. Quand on parle de transparence dans la gestion administrative, financière, académique on parle aussi de vérité. Un de mes maîtres nous disait à l’époque, que la plus belle invention de l’homme, c’était le verre. Pourquoi ? Parce que le verre n’est pas un obstacle à la vue. Je trouve une explicitation de cela dans un vers classique : « le jour n’est pas plus pur que le fond de mon cœur ». C’est un vers qu’on trouve chez Racine dans Phèdre. Si le jour n’est pas plus pur que le fond de mon cœur, c’est ça la transparence. Et cette transparence est nécessairement une exigence car il s’agit de pure vérité et d’authenticité. Nous avons eu dans les exposés qui ont été faits ce que ça donne la transparence au niveau des examens. Mon collègue le Professeur NGOU MILAMA a parlé de la faculté de médecine de Libreville. La transparence donne la confiance. Le problème de nos universités africaines, mais aussi le rapport entre l’université et nos autorités de tutelles, c’est que les enseignants et les étudiants n’ont plus confiance, et cette perte de confiance, cette absence de confiance crée des incompréhensions. Pour instituer la transparence, il est donc bon d’avoir de la transparence dans notre gestion. C’est vrai qu’il est important de rechercher des financements pour les infrastructures : il faut l’argent car il faut payer les enseignants, il faut leur donner de bons salaires. C’est important ! Pourquoi faut-il donner de bons salaires aux enseignants ? Ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas fait vœu de pauvreté. Parce que si on ne leur paye pas de bons salaires, ils se dispersent, ils vont à la recherche d’autres activités qui les éloignent de leur activité principale, qui est l’enseignement et la recherche. Ce qui ferait problème au niveau de la qualité de leur enseignement et retarderait leurs recherches. Ce qui provoquerait également une instabilité ou un risque d’instabilité dans nos institutions IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 103 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire universitaires. Bien entendu les frustrations dont ils souffrent se transformeraient en revendications syndicales-salariales. Ce n’est pas parce qu’ils ont fait vœu de pauvreté qu’ils n’ont pas fait vœu de vérité. S’il faut leur donner de bons salaires, c’est pour qu’ils soient dans les conditions qui les empêchent de courir à gauche et à droite pour rechercher des compléments de salaire. Donc de mettre l’argent avant leur occupation principale. Mais, s’ils n’ont pas fait vœu de pauvreté, ils ont cependant fait une promesse. Quand on vient à l’université, on s’engage à se mettre au service de la vérité. Au service du savoir pour le produire, le transformer, le transmettre. On se met au service de sa profession et cette profession est l’enseignement et la recherche. Il y a là un engagement, un engagement qui est presque absolu, un engagement éthique qui est, d’une certaine façon, une vocation. C.2. Remarques conclusives du Pr Francisco KOMLAVI SEDDOH, UNESCO Je voudrais, au nom de l’UNESCO, renouveler mes remerciements au gouvernement du Cameroun pour l’accueil extraordinaire qui nous à été réservé depuis que nous sommes ici. Je remercie aussi mon frère, le Recteur de l’Université de Yaoundé II qui nous a offert un feu d’artifice hier au diner, avec une chorale de l’université de Yaoundé II et des groupes de danses folkloriques qui montrent qu’on peut chercher la modernité dans nos valeurs, dans nos racines. Merci également à l’Agence universitaire de la Francophonie et à l’Association of Commonwealth Universities qui sont les initiateurs de cette belle entreprise. Qu’ils se sont surtout engagés à perfectionner. Nous avons vu les premiers résultats qui sont tout à fait prometteurs. Je souhaite seulement que cela continue et que nous voyons d’autres résultats suivre au bénéfice du renforcement de l’enseignement supérieur en Afrique. Lorsque nous parlons de la gouvernance en termes de gouvernance académique, sociale, administrative, numérique, institutionnelle, nous ne devons pas perdre de vue que la gouvernance doit rester une approche globale parce que réaliser une de ces gouvernances sans réaliser l’autre ne permet pas d’arriver à un développement harmonieux de nos institutions. Nous devons aussi avoir à l’esprit que la gouvernance universitaire est un effort constant. Il ne s’agit pas de faire la gouvernance à un moment et de l’oublier dans un autre moment. Merci à tous. IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 104 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire C.3. Intervention du Pr Jean TABI MANGA, Recteur de l'Université de Yaoundé II Tout à été exprimé à travers les propos convergents des professeurs Aloyse NDIAYE et Francisco SEDDOH KOMLAVI. Je n’ai pas grand-chose d’autre à ajouter. Bien sûr, je remercie l’Association des universités membre du Commonwealth et l’Agence universitaire de la Francophonie pour cette initiative heureuse et opportune. Je remercie également tous les collègues, Recteurs, ViceRecteurs et Doyens qui nous ont rejoint ici pendant ces quelques jours à l’université de Yaoundé II-Soa à la faveur de cette concertation. Je remercie également et plus particulièrement les Professeurs Aloyse NDIAYE et Francisco SEDDOH KOMLAVI pour les propos aussi éclairants qu’ils viennent de tenir sur les rapports de la vérité et la transparence en lien avec l’éthique, lorsqu’il s’agit d’aborder les aspects structurels de la gouvernance. Le Professeur SEDDOH l’a dit en reprenant l’expression de Senghor « le rendez-vous du donner et du recevoir », étant senghorien, j’applaudis fortement. Notre université a beaucoup appris. Elle a beaucoup appris en terme de recherche, d’assurance qualité avec tout ce que nous avons entendu au niveau de la gestion des flux, surtout au niveau des chartes d’examen. Tout cela nous donne beaucoup à réfléchir. Nous avons quarante mille étudiants à l’université de Yaoundé II, ça veut dire aussi d’autres manières, d’autres cultures, d’autres gestions des examens. Et puis il y a aussi les modalités de certification qui orientent tous les efforts de la gouvernance numérique vers la sécurisation des certificats et des diplômes, me situant dans le cadre de ce que notre collègue de Kinshasa a développé dans le cadre de l’information de l’université. J’ai noté également et j’appuie l’idée qu’il y a deux questions qui sont restées en suspens non pas parce qu’on n’a pas été en mesure de les traiter, mais tout simplement que ces deux questions impliquent une densité telle qu’il convient d’organiser des sessions plénières. La première c’est la corruption. Je crois que nous devons aborder ce problème avec beaucoup de vérité et de franchise pour pouvoir sortir la corruption du milieu universitaire. La deuxième question, c’est bien sûr l’économie, la recherche des ressources additionnelles. Comment sera-til possible d’impulser des démarches de mise en valeur et de diversifier de l’économie du savoir ? C’est toute une problématique, c’est tout une autre culture, je pense que ceci mérite d’être abordé différemment. C.4. Perspectives stratégiques par Bonaventure MVE-ONDO, ViceRecteur de l'AUF, Directeur de l'IPAGU En mars dernier, nous nous réunissions ici à Yaoundé pour « comprendre et définir la gouvernance de l’enseignement supérieur ». Ce que je sais, c’est qu’elle n’est pas encore tout à fait définie. On commence à en avoir le squelette, on commence à en avoir l’idée et je crois que comme disait le Professeur Francisco Komlavi SEDDOH tout à l’heure, la gouvernance est globale. C’est un concept global qui IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 105 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire demande à être déconstruit, qui demande à être mieux compris par rapport aux pratiques quotidiennes pour que nos universités avancent. Je voudrais tout simplement dire que l’IPAGU, comme vous l’avez compris, est un projet et un pari difficile, un pari difficile parce que nous voulons améliorer ce qui est pratique quotidienne, ce qui est fort ancré dans nos usages. De même que Socrate disait que la philosophie ne s’enseigne pas et pourtant il faut bien essayer de l’enseigner. Il en est de même pour la gouvernance. Il faut bien que l’on fasse de la gouvernance une logique, une démarche, quelle que chose qui peut être amélioré. Nous sommes dans une construction, je dirai, à deux, l’AUF et l’ACU. Par une démarche éthique, j’évite toujours de donner un programme d’action sans que nous n’ayons débattu avec nos amis de l’ACU. La gouvernance d’un institut de gouvernance est donc un acte sensible parce qu’il réunit des structures de cultures différentes. Elle implique l’écoute de l’autre et le respect. Elle est donc comme disait le recteur Aloyse NDIAYE un engagement éthique. Enfin, merci à tous pour les plaisir intellectuels et culturels que vous nous avez donnés. L’IPAGU est lancé. Il est à votre service. Encore une fois, merci à tous du fond du cœur. C.5. Discours de Son Excellence Ambroise ZAWA, Ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche de la République Centrafricaine Monsieur le Recteur de l’Université de Yaoundé II Soa ; Monsieur le Vice-Recteur de l’AUF et Directeur de l’IPAGU, Monsieur le Représentant du Secrétaire Exécutif de l’ACU, Pr John KIRKLAND, Monsieur le représentant de l’UNESCO, Paris, Pr Francisco KOMLAVI SEDDOH Messieurs les recteurs des universités présents, Chers collègues, mesdames et messieurs, Je me réjouis d’avoir été associé à l’inauguration de l’Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire ici à Yaoundé. Je vous exprime ma gratitude au nom de toute la communauté francophone représentée par le CAMES pour m’avoir associé aux présentes assises. En effet, pendant quarante huit heures, j’ai pu mesurer le degré d’engagement et de détermination des responsables des universités africaines que vous êtes, pour relever le défi de l’enseignement supérieur, lequel passe nécessairement par la promotion de la gouvernance cohérente des moyens et des hommes. Les multiples solutions de performance tendant au renforcement des capacités de nos institutions universitaires issues de ces travaux feront l’objet d’une attention particulière de la prochaine réunion du conseil des ministres, membres du CAMES. C’est à ce titre que j’exhorte le directeur de l’IPAGU, à adresser un IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 106 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire rapport final complet au secrétariat général du CAMES pour exploitation à cette fin. Je reconnais la prépondérance des choix politiques dans nos pays respectifs, qui ont parfois guidé la désignation de la plus part des responsables des institutions universitaires, lesquels ne sont pas toujours à la hauteur de leurs missions. La naissance de l’IPAGU vient donc à point nommé corriger cette distorsion qui a souvent un impact négatif sur notre jeunesse et par ricochet sur l’avenir du continent. Je voudrais pour terminer, remercier très sincèrement le gouvernement camerounais pour les moyens mis en œuvre pour la réussite de ce séminaire mais aussi les responsables de l’université de Yaoundé II, pour l’accueil amical et fraternel qui a été réservé à toutes les délégations. Ces mêmes remerciements s’adressent à tous les partenaires pour leurs appuis matériel et financier qui ont permis la réalisation de ce beau projet panafricain. A toutes les sommités venues d’Afrique et d’ailleurs, je leur souhaite un bon retour dans leur famille respective. Sur ce, je déclare clos les travaux du séminaire de Yaoundé sur la gouvernance universitaire. Je vous remercie ! IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 107 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire D. ANNEXE D.1. Quelques prises de vues du séminaire Arrivée du Ministre de l’Enseignement Supérieur du Cameroun, accueilli par le Directeur de l’IPAGU et Vice-Recteur de l’AUF Vue du panel, exécution de l’hymne national Signature de la convention de partenariat entre Signature de la convention de partenariat entre l’AUF et la Conférence des Recteur de la CEPGL l’AUF et la Conférence des Recteur de la CEPGL représenté par son Secrétaire exécutif représenté par son Secrétaire exécutif Coupure du ruban, Inauguration de l’IPAGU IPAGU Coupure du ruban, Inauguration de l’IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 108 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire Présentation des locaux de l’IPAGU par son Directeur Dévoilement de la statue de Léopold Sédar Senghor par le Ministre de l’Enseignement Supérieur du Cameroun Photo de Famille des l’inauguration de l’IPAGU Vue partielle des participants au séminaire participants à Balai folklorique de l’Université de Yaoundé II IPAGU l’Atrium Senghor, Siège de l’IPAGU Deuxième séminaire international de restitution 109 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire D.2. Liste des participants No . 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 Nom Institution Dr. John Kirkland Association of Commonwealth Universities (ACU) Gaston HAKIZA Université du Burundi Labana lasay Université de abar Kinshasa Bobossi Université de Bangui SERENGBE Bonaventure AUF MVE-ONDO Aloyse-Raymond UCAD/AUF NDIAYE SEDDOH Komlavi UNESCO Francisco /Paris Abolou Kovrim UCAD/ NDOYE Rectorat Amadon Tidiane UGB/ NDIAYE Senegal MALLOUM Université de SOULTAN N’djamena Paul LOUZOLO- Université M. Ngouabi KIMBEMBE , Congo Pierre NZINZI UOB Diallo SAMBA University of Bamako Jean TABI Université de MANGA Yaoundé II Richad CEMAC AMOKOMAYEN Edouard NGOU- Gabon MILANA Mrs ENO LAFON Yaoundé Emma Mrs OKHA Yaoundé Florence Professeur MINESUP Giroux Françios NTONIFOR MINRESI, Yaoundé MANKA Helen MORFAW Yaoundé Nicholas ANGYE Jacob University of Yaoundé I KAMENI Claude University of Rigobert Yaoundé I Mono NDJANA H. University of IPAGU Adresse de courriel [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] r [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] Deuxième séminaire international de restitution 110 Institut Panafricain de Gouvernance Universitaire 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 Yaoundé I University of Yaoundé I University of Yaoundé I Université Nationale de Guinée Equatoriale NGUEMA OBONO Université Nationale Diosdado de Guinée Equatoriale AMVAM Paul Université de Henri Ngaoundèré Professeur MINESUP NYASSE Yaoundé Barthelemy Professeur UB Vincent P.K. TITANJI Dr. TCHAMBA Université de Martin Dschang Jean Philippe France THOUARD Dr. MESSASSE Jean Cher MBACHAM Wilfred Tito MITOGO N’ZAMIO Georges HALAS Jean-Gratien ZANOUVI Fabien ANNO IPAGU Jeanchermessasse2000@yah oo.fr [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] Expert PAPESAC BACGL / AUF [email protected] g [email protected] [email protected] Expert PAPESAC [email protected] Deuxième séminaire international de restitution 111