Diagnostic Thématiques
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THEME GRANDES INFRASTRUCTURES O. Dubosq 1 Olivier DUBOSQ Studio Architecture Architecte DPLG Village Créole Trois Ilets 97229 T : 05 96 66 10 75 F: 05 96 66 08 37 E.mail : [email protected] SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE DE LA CACEM ( SCOT) GROUPE THEMATIQUE : GRANDES INFRASTRUCTURES A ce stade des études du SCOT et du projet d’agglomération qui mêlent le diagnostic aux recherches de pistes à soumettre au groupe stratégique il importe de faire le point sur les projets de grandes infrastructures déjà retenus comme d’intérêt communautaire par la Cacem et les autres grands projets publics ayant un intérêt communautaire direct pour la Cacem. S’agit-il d’enjeux essentiels dans une stratégie de développement durable ? Certains de ces projets ont-ils un intérêt stratégique plus déterminant pour la Communauté ? Dans quels domaines ou quelles localisations manquerait-il de grands projets d’infrastructures à inscrire dans une stratégie communautaire ? Telles sont les questions abordées dans cette note. CONSTAT ET DIAGNOSTIC 1) Les grands projets d’infrastructures déjà retenus par la CACEM La Cacem a déjà déclaré d’intérêt communautaire et inscrit au titre des ses actions programmées un certains nombre de grands projets d’infrastructures : 1.1 Aménagements du littoral : Front de mer de Schoelcher : aménagements du front de mer renforçant la vocation nautique et touristique de Schoelcher, reconquête urbaine de certaines franges du littoral à enjeux communautaires tels que Fond Bernier, Fond Lahaye, Madiana et Bas du Phare ( Pointe des Nègres). Front de mer de Fort de France : aménagements du front de mer ville basse et de la rive droite du canal Levassor jusqu’à la pointe de la Vierge ( Projets Alizés, Almadies) dans une optique de continuité littorale et d’une nouvelle attractivité de la Ville Capitale. Le transfert vers la Cacem de la concession de la ZAC Pointe Simon est en cours et l’aménagement du bord de mer Ville basse est désormais entré dans une phase active. Port de plaisance de Etang Z’Abricots : Le transfert de concession à la CACEM est acquis et le projet pourrait donc retrouver un second souffle. 1.2 Transports Urbains : Boucle circulaire en site propre : Desserte de la Ville basse de Fort de France par une navette circulaire en site propre provenant de parkings publics de « dissuasion » aménagés à l’ extérieur du centre ville, à commencer par celui du Stade de Dillon ( projet à court terme en cours d’étude opérationnelle), et ceux envisagés au pied de la Route de Balata ou à l’entrée nord, vers Schoelcher. Fourrière de Mangot Vulcin : cet équipement est à relier à la politique de transports urbains définie au PDU car, entre autres choses, la gestion et la police des sites propres justifient sa nécessité. 2 1.3 Voiries Itinéraires Bis : Il s’agit de l’aménagement routier d’itinéraires transversaux entre communes et quartiers offrant une alternative aux grands axes saturés et permettant des liaisons directes entre commune périphériques . Actuellement 2, 5 km de voiries sont déjà classées d’intérêt communautaire et plusieurs autres itinéraires sont projetés ( voir cartes en annexe) . On notera en particulier la liaison Terreville ( Schoelcher) /Ravine Touza/ Didier ( Fort de France), liaison Jambette Bois Boyer, Avenue Louis Domergue entre Montgérald et Moutte et d’une façon générale les liaisons et désenclavement de Saint Joseph à partir des trois autres communes ainsi que les liaisons transversales entre « quartiers vallées » de Fort de France ( Desbrosse La vallée, Moutte Redoute) ou quartiers du territoire intérieur du Lamentin ( La Maugée Soudon/ Bochette) et liaisons entre zones d’activité ( Basse Gondeau Chateauboeuf, Jambette/Californie/Acajou/les Mangles). Grande rocade : Ce très ancien projet mené par la DDE n’est pas, à l’heure actuelle , classé d’intérêt communautaire, et se heurte depuis toujours à de gros problèmes fonciers et topographiques au point que dans les études de PLU en cours certaines emprises réservées aux anciens POS sont en cours de déclassement. 1.4 Equipements sportifs et culturels : Salle polyvalente :Les études de programmation en cours s’orientent sur une vocation plus culturelle pour grands spectacles populaires ( type « Zénith » de 3 à 6000 places) que sportive ( sauf quelques évènements sport spectacle) et vers une demande émergente concernant les salons professionnels. Sa localisation définitive, en terme de fonctionnalité ( accessibilité, stationnements) et d’ impact urbain sur les abords n’est pas encore arrêtée bien que des sites, tels que la proximité du stade de Dillon, soient déjà envisagés. Réhabilitation de la salle Ozenat : le projet est actuellement retiré du programme communautaire car cette salle de 2500 places pose de gros problèmes de mise en conformité et d’impact sur l’environnement ( bruit, accessibilité etc…) Stade nautique : Sa localisation ne semble pas définitivement arrêtée car si la Cacem envisage d’acquérir des terrains sur Rivière Roche ( Foncier FdF + Particulier) la ville du Lamentin envisage de son côté d’étendre le site de la piscine municipale ( Bassin de 25m et plongeoir olympique) par un bassin olympique de 50m. 2) Les autres grands projets d’infrastructures envisagés par la CACEM D’autres grands projets sont envisagés et à l’étude sans être définitivement arrêtés parmi lesquels on notera en particulier : Gare maritime de Port Cohé : Site d’enjeu décisif dans le cadre d’une politique des transports interurbains maritimes et de développement touristique, il subit depuis des années des difficultés de contentieux foncier entre un particulier et la Ville du Lamentin. Bien que la position de la puissance publique semble renforcée par les derniers jugements, il apparaît qu’une issue négociée puisse probablement mieux aboutir si la Cacem reprend la conduite du projet à la place de la Ville du Lamentin. Outre le rôle de gare maritime aéroport permettant la liaison directe avec certains grands pôles touristiques ( Trois Ilets, Fort de France, Batelière, Madiana, Schoelcher …) de 3 l’agglomération, ce site pourrait également être étudié comme site technique et stationnement des navettes maritimes. Aménagement de la plage de Californie : ce projet mené à l’origine par la Semavil peut apparaître d’intérêt communautaire à plusieurs titres : Rattachement d’un quartier isolé par un nouveau lien social , recherche de continuité d’aménagement cohérent du littoral. Aménagements du front de mer de Schoelcher à Fond Bernier et Fond Lahaye : déjà évoqués à 1.1, ces projets semblent devoir être rattachés à une vision globale d’aménagement du littoral de l’agglomération Projet musée M2A2 au Lamentin Lareinty : ce projet déjà ancien initié par E. Glissant et P . Chamoiseaux, entre autres, sur les friches industrielles de l’usine du Lareinty, ne fait pas partie explicitement des projets envisagées par la Cacem mais doit probablement être intégré aux réflexions d’ensemble. A ma connaissance ( il est très difficile d’en avoir des informations claires) il s’agit d’un lieu d’accueil culturel pour les artistes contemporains de l’ensemble de la Caraïbes avec le principe d’un fond commun d’œuvres pouvant circuler d’îles en îles. Projet du centre des Arts et Cultures de la Caraïbes : initié par le maire de Fort de France, c’est un projet encore dans les dossiers mais auquel il semble tenir fortement et qui serait situé sur la Savane et le Fort Saint Louis. A l’évidence il apparaîtra un jour dans les dossiers Cacem en concurrence avec M2A2. 3) Le devenir des grandes infrastructures situées sur le territoire de la CACEM On ne citera ici que les infrastructures régionales de niveau national dont l’impact sur l’agglomération est décisif. 3.1 Le Port de Fort de France La DDE gère avec la CCIM l’activité et le développement du port de Fort de France. Les premières années de la Cacem coïncident avec la mise en route d’un nouveau terminal containeurs à la Pointe des Grives qui peut changer profondément la donne en terme d’aménagement de l’agglomération. Le port concerne, d’Est en Ouest : Le terminal croisière de la Pointe Simon : Des travaux sont programmés à court terme pour des aménagements permettant l’amarrage au même moment de 2 « maxi paquebots » dépassant les 2000 passagers. Ces aménagements devraient également intégrer de nouvelles dispositions pour le poste de douane et la fermeture du terminal ( Vigi pirates) afin d’éviter que ces aménagements n’entraînent une discontinuité de la promenade du bord de mer ( Malecon) comme c’est le cas actuellement. Il est important de noter que les nouvelles dispositions d’accostage et les nouvelles positions des pontons de navettes maritimes vont redonner une possibilité de mouillage forain pour la plaisance dans la Baie des Flamands, côté Fort Saint Louis, ce qui redonnera au centre ville le caractère lié à la plaisance qu’il a progressivement perdu. Terminal Inter île :Déjà en activité pour un trafic en pleine croissance, il va être équipé à court terme d’une nouvelle gare construite sur le quai ouest de la baie du carénage, à proximité immédiate de la Savane .Les travaux de la CCIM doivent commencer incessamment. Le Quai des Tourelles : situé côté ville ( Avenue M . Bishop) il va pouvoir, du fait du transfert du trafic de fret, être transformé en terminal croisière tête de ligne pouvant accueillir à quai 2 paquebots ( avec éventuel 3e) avec les infrastructures au sol correspondantes. L’enjeu de l’aménagement de l’espace libéré dépasse la simple problématique portuaire car c’est également une des rares opportunités de liaisons routière complémentaires ( Véhicules et surtout transports en commun) entre le centre ville et les grands équipements de Dillon vers la RN9. De plus c’est l’occasion d’une mise en scène 4 cohérente de l’entrée de Ville à partir du carrefour du port jusqu’à la place François Mitterrand. Le Quai de l’Hydrobase : il continuera à recevoir du fret en vrac et le fret de voitures mais, progressivement plus de trafic containeurs. La voirie interne du port actuellement nécessaire pour le transit des engins de manutention entre le quai des tourelles et le quai de l’hydrobase pourra donc être aménagée et ouverte au trafic public afin d’assurer la liaison nécessaire avec la RN 9, Dillon, Jambette puis l’autoroute. Le terminal à containeurs de la Pointe des Grives : sa mise en service à partir de juillet 2003 va profondément modifier le fonctionnement interne du port mais également toutes les répercussions sur son environnement terrestre. A terme la quasi totalité du trafic containeurs y sera localisée. Quelques activités strictement liées au fonctionnement du port seront localisées sur le site mais il n’apparaît pas de foncier ni d’intention de zone franche portuaire à proximité. D’une façon générale on doit donc noter l’importance, pour l’agglomération et la Ville de Fort de France, des aménagements et projets en cours tant au niveau du potentiel d’attractivité que des modifications dans l’articulation des liaisons centre ville/Dillon/Lamentin. 3.2 L’aéroport Fort de France Lamentin Le dossier récupéré auprès de la DDE en dernière minute et l’absence de la DDE et de la CCIM en réunion conduisent à une analyse sûrement incomplète et à des questions laissées sans réponses. Les projets connus sur l’aéroport sont les suivants ; Extension de la piste pour un accueil de plus gros porteurs : le projet technique est établi et la programmation engagée à court terme. Réalisation d’un terminal croisiéristes : extension de l’aérogare pour créer un terminal spécifique aux passagers rejoignant les têtes de ligne prévues dans le port. Programmation à préciser. Aménagement de l’ancien aérogare : en voie d’achèvement. Il s’agit pour l’essentiel de surfaces ( 7500 m2) de bureaux destinés à des sociétés liées au fonctionnement de l’aéroport ( compagnies, CCIM, …) et on ignore s’il s’agit, de la part de la CCIM d’un premier pas pour développer une nouvelle zone d’activité tertiaire sur le site de l’aéroport. 3.3 Le centre hospitalier de Mangot Vulcin au Lamentin : En cours d’études opérationnelles, il regroupera les activités de l’hôpital du Lamentin et de l’Hôpital psychiatrique de Colson sur un site de développement stratégique de la commune, en continuité des zones d’activité de Place d’Armes. PREMIERES PISTES STRATEGIQUES 4) Intérêt communautaire et cohérence de ces différents projets On constate une abondance certaine de projets d’infrastructures qui, pour certains, ont des justifications « fonctionnelles » d’aménagement du territoire de la communauté urbaine et pour d’autres, peuvent s’inscrire dans une vision stratégique cohérente à condition d’être reliés dans le temps et l’espace suivant une hiérarchie des priorités qui devrait probablement échapper à un certain « égalitarisme » entre communes. 5 On devrait, de plus, prendre en compte les grands équipements existants pouvant s’intégrer dans cette stratégie et qui, pour des raisons diverses, demeurent isolés d’une réflexion globale ( Centre des congrès de Madiana, Atrium, Campus universitaire, centres hospitaliers de la Meynard ou de Mangot Vulcin, infrastructures militaires etc…). 4.1 Fonctionnalité de l’agglomération en termes de circulations Il est clair que le fonctionnement communautaire de l’agglomération souffre de l’absence de liaisons transversales et que les projets de voiries classés ou en cours de classement par la Cacem font partie des conditions nécessaires à une nouvelle cohérence territoriale, en particulier pour mieux rattacher Saint Joseph aux autres communes et créer des communications inter quartiers. Toutefois ces projets nécessaires ne semblent pas suffisants pour la définition d’une stratégie et il conviendra de mesurer dans le contrat d’agglomération le poids financier que la CACEM devra assumer avec d’autres partenaires pour les mener à terme sur une période nécessairement longue pendant laquelle la « visibilité » par le public ne sera pas évidente. De plus il va bien falloir statuer sur la nécessité et la faisabilité de « grande rocade » pour que, le cas échéant, les PLU en cours d’élaboration prennent en compte les emprises nécessaires. Il est donc probablement du ressort de la CACEM d’engager au plus vite avec la DDE des études plus approfondies sur la continuité de ces liaisons transversales, leur financement et une programmation hiérarchisée dans le temps. D’autre part, et en dehors des autres infrastructures de circulation programmées à d’autres niveaux ( TCSP , transport maritimes …), il apparaît essentiel d’engager réellement les projets induits par le PDU, à la fois pour des raisons fonctionnelles et pour crédibiliser la démarche vis à vis du public. A ce titre des projets comme la boucle circulaire de Fort de France à partir de Dillon peuvent induire de façon déterminante un nouveau mode de fonctionnement et de comportements urbains mais il est clair également que des liaisons du même type vers Schoelcher , son campus et Madiana seraient source de cohérence et d’homogénéité du territoire. Au cœur de l’agglomération les projets du port doivent impérativement être intégrés à cette nouvelle fonctionnalité urbaine et le devenir des emprises de voirie interne doit être intégré aux objectifs de la Cacem pour assurer de nouvelles liaisons ( transports publics et véhicules légers) entre centre Ville, Dillon, Etang z’Abricots puis les zones d’activité du Lamentin. C’est une condition qui permettra également de reconsidérer l’aménagement du quartier de Sainte Thérèse ( Avenue M. Bishop) et donc de mieux accrocher la Cité Dillon au centre ville. 4.2 Aménagements de continuité du littoral et d’ouverture sur la baie. Parmi les projets déjà classés communautaires, ou bien envisagés comme tels, des aménagements essentiels, énumérés précédemment, concernent le littoral entre Schoelcher et Lamentin. Cette énumération confirme, si besoin était, qu’aussi bien au niveau de chaque commune qu’au niveau de l’agglomération il existe désormais une conscience forte du potentiel de développement fondé sur l’attractivité exceptionnel du site . Ce constat n’est ni neutre ni banal car dans une période encore récente cette ouverture sur la baie était loin de constituer une priorité aussi clairement affirmée ce qui s’est traduit par les retards ou dérives des anciens projets que l’on connaît. 6 Par contre aujourd’hui c’est plutôt l’abondance de projets qui nécessite une hiérarchisation au service d’un objectif programmé et lisible. Au risque de préjuger de choix qui reviennent aux élus de la Cacem j’aurais tendance à définir , parmi ces projets, un certains nombre de priorités fondées sur la recherche d’une nouvelle attractivité de l’agglomération : - Le front de mer ville basse de Fort de France « Ville Capitale » car il existe à court terme une véritable opportunité « historique » de le réaliser du fait d’une conjonction de projets et financements sur un même secteur ( Ville sur la Savane, Symtaff et Conseil Général pour le TCSP et les infrastructures en mer, DDE pour le terminal croisière …) Rappelons que les premiers projets contemporains de ce type date déjà de 1976 !!! De plus cette réalisation sera un gage de crédibilité pour la ZAC Pointe Simon dont la commercialisation auprès d’opérateurs privés souffre principalement depuis des années du manque de visibilité de ces aménagements de front de mer dans l’espace et le temps. La réalisation du front de mer apparaît ainsi comme un enjeu majeur en terme d’attractivité et d’image de l’agglomération. - L’aménagement du port et du désenclavement à travers le port vers la RN 9 car là aussi il existe une opportunité nouvelle du fait du transfert du terminal containeurs et de la transformation du quai des Tourelles en tête de ligne croisière. A l’image d’autres grandes villes ( Gênes, Barcelone, Marseille …) qui ont retrouvé leur authenticité et un nouveau souffle par la reconquête de leurs espaces portuaires, Fort de France et donc l’agglomération toute entière peut ( et doit) intégrer ces espaces à la Ville tant sur la plan visuel ( Bassin de Radoub, entrée de Ville …) que fonctionnel ( cheminements des croisiéristes, voirie de connexion et transports publics vers la zone du stade de Dillon et la ZAC d’Etang z’Abricots, alternative routière à l’avenue M .Bishop …) - L’aménagement de la gare maritime avec site technique au Cohé du Lamentin qui peut être l’élément déclencheur d’une véritable politique de transports publics maritimes interurbains car, là encore, on associera la nécessité fonctionnelle à une nouvelle image exceptionnelle : des liaisons maritimes directes et confortables de l’aéroport vers les sites touristiques de la baie dont le port de plaisance d’Etang z’Abricots, vers le centre de chacune des trois communes du littoral de la Cacem, vers le centre de congrès ou l’Université de Schoelcher etc…Seule Venise pourra rivaliser ! Ces trois actions phares apparaissent comme des préalables aux autres actions d’aménagement du littoral car elles devraient mettre en évidence la pertinence et la faisabilité de cette nouvelle politique urbaine ouverte sur la baie. Ainsi les autres grands projets sur le littoral s’inscriront dans une trame cohérente de liens intercommunaux : - Aménagement du front de mer de Schoelcher ; Madiana, Fond Lahaye, Fond Bernier Urbanisation du front de mer Rive Droite Levassor à Fort de France jusqu’à la pointe de la Vierge Port de Plaisance de Etang z’Abricots 7 - Réhabilitation de la décharge de Fort de France Désenclavement et aménagement de la plage de Californie Liaison maritime avec le centre bourg du Lamentin ( gare multimodale de Mahault) Accessibilité contrôlée et protection de la Mangrove 4.3 Grands équipements sportifs et culturels Dans ce domaine des grands équipements il importe de considérer l’existant, d’analyser en quoi il peut être insuffisant ou bien pourquoi il est sous valorisé. Dans le domaine culturel il y a foisonnement d’équipements et de projets. Incontestablement la Martinique en général et l’agglomération en particulier ont tout à gagner, en terme d’image et d’attractivité, à développer des évènements culturels permanents ou occasionnels autour des thèmes spécifiques de la Caraïbe. Toutefois , malgré quelques progrès récents, on constate une faible attractivité vis à vis d’un public extérieur peu ou mal informé, peu ou mal accompagné . C’est l’ exemple de l’Atrium qui a rapidement trouvé son public local mais est quasiment ignoré des visiteurs extérieurs alors qu’il propose un niveau de spectacles de qualité. Mais c’est aussi l’exemple de nombre d’expositions d’arts plastiques qui ne font « recette » que le soir du vernissage, ou de spectacles essentiellement destinés au public local. Pourtant le domaine culturel a commencer à montrer un certain potentiel en terme de développement, d’image et d’emploi, à commencer par certaines manifestations liées aux traditions populaires . La volonté et les projets de la Ville de Fort de France se complètentils ou sont-ils concurrents de ceux du Lamentin ou de Schoelcher ? Là encore on pourrait imaginer une mise en cohérence thématique et une mise en réseau des grands équipements et évènements culturels de l’agglomérations ( événement à thématique communes sur le territoire, programmation du calendrier, information du public …) D’autre part on constate un certain déficit de production d’image et de qualifications liées à l’audio visuel dans un pays où pourtant l’attrait des nouvelles technologies est évident. D’où une idée à creuser, à partir des besoins de délocalisation de RFO ( recherche de nouveau site, nouvelle surface, nouvelles ambitions…), d’un pôle image autour duquel d’autres sociétés de productions audiovisuelles ( existantes ou nouvelles) et de structures de formation pourraient se regrouper. ( Synergie déjà constaté dans d’autres villes). On constate également qu’il est question dans les projets Cacem d’un grand équipement spectacles/ salons/ expos alors que l’équilibre du centre des Congrès de Madiana est extrêmement fragile peut être du fait d’un certain isolement géographique et d’un manque d’intégration à un réseau cohérent de services ( liaisons avec l’hôtellerie, les centres villes et les zones d’activité …). L’opportunité d’un pôle congrès/salons/spectacles se repose en terme de coût d’investissement, d’équilibre de gestion, d’accessibilité et de contraintes pour l’environnement bâti. Les études de programmation en cours devraient, espérons le, éclaircir objectivement la Cacem sur l’enjeu véritable que comporterai cet équipement. Une piste alternative à explorer serait d’étudier la « mise en réseau » des différents équipement existants pouvant fonctionner simultanément sur un même événement thématique avec mises à niveaux techniques éventuelles : Palais des sports du Lamentin ( 3000 places) à adapter sur le plan acoustique, Atrium à compléter sur les terrains de la ZAC Bouillé par des salles de séminaires et exposition, Madiana à relier par la mer aux grands pôles urbains et hôteliers, stade de Dillon aménagé pour les grands évènements spectacles etc… On raisonnerait alors en « territoire » et non en entités autonomes ou concurrentes. 8 Dans le domaine sportif où sur l’agglomération il y aurait plutôt abondance de grands équipements, la question de l’opportunité du stade nautique se pose dans la mesure où la piscine du Carbet apparaît très excentrée, où Fort de France ne possède pas de piscine publique et où ( contre toute attente de certains) la piscine du Lamentin construite il y a quinze ans a rencontré un tel succès populaire que son club crée de toutes pièces s’est hissé au niveau national. La Piscine de Schoelcher a connu le même succès. Les Martiniquais sont devenus nageurs et le climat est un atout exceptionnel pour l’entraînement et la compétition. Une certaine rivalité de sites existe pour l’installation de ce stade nautique et l’esprit communautaire devrait permettre de trouver la solution juste. On peut , par exemple , argumenter que l’extension de la piscine du Lamentin déjà intégrée dans un complexe sportif ( Palais des sports, ligue de tennis) très central serait une solution plus pertinente qu’une nouvelle réalisation crée de toutes pièces près du Stade de Dillon tandis qu’une piscine de 25 m plus axée sur l’apprentissage et un bassin de type loisirs conviendraient mieux au contexte de Fort de France. A débattre sereinement d’autant plus que cela n’apparaît pas comme un enjeu majeur en terme de développement de l’agglomération. LES PISTES A PROPOSER AU GROUPE STRATEGIQUE L’agglomération, ses citoyens, ses élus et décideurs doivent avant tout rompre avec une certaine mélancolie fataliste quand à la réalité des projets en cours. La gestion des temps de réalisation et leur visibilité deviennent des arguments stratégiques pour amorcer, tant en interne que vis à vis de l’extérieur , une nouvelle dynamique de développement. A ce titre la Cacem pourrait donc s’attacher à concrétiser, à travers le contrat d’agglomération, quelques opérations signifiantes à même d’êtr opérationnelles sur un court terme de 5 ans : - Affirmer l’attractivité de la Ville capitale par l’aménagement du front de mer ville basse et de la Pointe Simon avec la réintégration d’une partie du port à la ville ( tête de ligne croisière et entrée de ville) Mettre en place le système de boucle circulaire pour engager la politique définie au PDU. Réaliser la gare maritime de Port Cohé pour rendre irréversible le réseau de transports maritimes. Mettre en réseaux les grands équipements sportifs et culturels ( publics et privés) de l’agglomération ( programmation, calendrier, communication …) Organiser une politique communautaire ambitieuse de communication sur les grands projets . 9 Parallèlement et sur le moyen terme il convient de : - Contractualiser et programmer la réalisation du réseau de voiries transversales. - Engager les projets liés à la revitalisation des centres urbains ( Mahault au Lamentin, Front de mer de Schoelcher Madiana, Rive Droite à Fort de France) et leur ouverture sur le littoral. - Engager la réalisation du port de plaisance de Etang z’Abricots Ces actions sélectives vont nécessiter de mettre en place une structure efficiente de maîtrise d’ouvrage et conduite d’opération coordonnée au niveau ce la Cacem. Trois Ilets 25 juin 2003 Cartographie et réflexions complémentaires à envisager en juillet 2003 : - Localisation des grandes infrastructures culturelles et sportives - Localisations des grandes infrastructures ( existantes ou en projet) d’aménagement sur le littoral - Localisations des grandes infrastructures régionales ( Hôpitaux, aéroport, administrations …) - Localisation détaillé des zones d’aménagement prioritaires du littoral 10